Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
suicide toi mon fils [ d i v ]
Albums Photos
Publicité
3 avril 2008

CLAIRE AMANDINE CYPRES

.

.

.

.

.

.

[ je crois que nous n’habitons jamais totalement notre corps. Nous ne l’habitons que par endroit, par moment, par sensations qui se déplacent. ] [ h d ] 














12

J’ai tout perdu, tu sais, je suis impatiente, il faut, rejoindre la petite route, rejoindre la petite route, sous les arbres blancs, il faut, tu sais, cueillir des fruits.
Rouges. Rejoindre la petite route et le bord de la falaise pas avant dix heures, rendre sourd le cri enveloppé des rues qu’on traverse dans notre cellophane
ou diligence, ou pas.
Te voir.
Comme sont tous les tableaux éventrés qui nous faisait peur avant, des coquillages écrasés sous la pointe de nos semelles. Nos pieds minuscules comme des pinceaux.
Aveuglés par le soleil. Et la pommelle des portes. 

Elles sont toutes neuves.
Entrez. 

Quel est le souvenir qui vous le marque le moins.
Durablement.
Possible. 

Le corps.
Le deuil la crispation l’écartement de deux choses. Le toxique. 
La fermeture éclaire.
Le claquement de quatre doigts derrière la porte.

Le souvenir qui me marque le moins est d’avoir été traînée sur 10 bons mètres avant d’avoir été vendue, pendant que les garçons s’était roulés dans le sable toute la journée entière, derrière la maison, je m’en rappelle très bien, de mon petit ventre blanc dans l’arc bandé avoir froid, c’est vous dire la force et la précision de l’œil et du soleil. 

Il y a aussi ce que l’on n’a pas pu dire à temps.

Manteau blanc, chapeau blanc, lait de la peau à travers
une main gantée, radieuse.

Les radiateurs, aussi.
En acier blanc.

Tante Elisabeth.   

.

.

.

.

.

.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité