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suicide toi mon fils [ d i v ]
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12 mai 2008

BADGE STRICTEMENT PERSONNEL

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Une belle journée commence, ça sent bon dans les thuyas quelque chose, le bouton d’une fleur, dans une assiette creuse la même chose, dans une corbeille en rotin la même chose aussi, ça sent bon quelque chose sous un caillou cassé, la peau d’une mandarine à peine écorchée par le manche d’un couteau, nos mains s’en imprègnent, nos mains ont appris quelque chose, l’odeur de nos mains passe à travers des cloisons, ça sent bon, une belle journée commence, je sais où je vais, je pense que je sais où je vais, où allons-nous, nous marchons là où nous n’avons pas pied, je note sur un banc je note quelque part qu’une belle journée commence, où allons-nous quand on écrit quelque part qu’une belle journée commence, j’écris je commence à écrire sur un banc j’essaie d’écrire je n’écris pas je n’ai jamais su écrire sur un banc, où allons-nous quand nous n’avons pas pied, j’écris qu’une belle journée commence, nos mains s’en imprègnent, nos mains savent peut-être dessiner nos pas quand nous marchons, nous marchons nous n’écrivons pas, j’ai pas trop le temps d’écrire, mais nous marchons quand même, il y a du ciel bleu, nous marchons, il y a du ciel bleu, où vont les branches qui se consument dans nos mains quand nous marchons sous un ciel bleu, je n’ai pas trop le temps, mais nous marchons quand même sous un ciel bleu, où va le ciel bleu quand nous marchons, quand nous marchons où va le ciel bleu quand les nuages s’épaississent dans nos mains frêles, nos mains nous ont appris quelque chose, l’eau froide l’eau tiède et l’eau chaude, nos mains nous ont appris quelque chose, nous froissons des feuilles et des morceaux de peaux froissées de mandarines, nos pas s’en imprègnent, nos pas sentent bons, il y a des chemins tout tracés pour se perdre, il y a des enfants qui jouent, il y a toujours des enfants qui jouent quand il fait beau il y a toujours des enfants qui jouent quand il y a du soleil il y a toujours des enfants qui jouent quand le ciel est bleu, sur des chemins tout tracés pour se perdre il y a des enfants qui jouent, j’aimerai savoir écrire comme eux sur un banc, il y a des répétitions transversales dans certains mouvements automatiques que nous ne saurons plus refaire, nous marchons sur quelque chose de moue, un arbre une tombe un arbre est-ce un arbre j’hésite encore un peu, j’écris sur un banc, j’écris je n’écris pas je me brûle au soleil je n’écris pas je n’ai jamais écrit je n’ai jamais su écrire les yeux bandés, je me promène sous le soleil à tâtons, je touche ça sent bon sous un caillou cassé, j’aimerai cueillir des coquelicots et des fleurs jaunes, je n’ai pas trop le temps d’écrire mais je n’ai jamais écrit pendant que nous marchions, j’aimerai cueillir des coquelicots et des fleurs rouges, nos mains s’en souviennent, nos mains nous ont appris quelque chose, à toucher la couleur de certaines fenêtres conditionnelles ouvertes sur l’extérieur, le ciel était bleu la fleur était rouge, le ciel était vert dans tes cheveux que je pouvais toucher enfin avec ma bouche, pendant ce temps là plus loin de l’eau coule et disparaît au bout d’un cerf-volant cassé, où allons-nous, il y a des enfants qui jouent avec des camions rouges et des revolvers à eau, pendant ce temps là des revolvers à eau se déversent dans des camions rouges, le cerf-volant cassé était rouge le ciel était vert dans tes cheveux oranges dans ma bouche, il y a quelque chose de mouillée devant nous, de sec et de pas sec, il y a du sable sous un banc, il y a du ciel bleu à travers les mouvements des enfants qui jouent, assis sous des bancs il y a des enfants qui nous apprennent à reproduire exactement la même chose qu’hier, sur une feuille à dessin il y a un bouton creux dans une assiette à fleurs posée sur une corbeille en rotin à peine écorchée par le manche d’un couteau dans un camion de mandarines prêt à se déverser sur la peau d’un revolvers il y a des coquelicots jaunes et un pétale rouge, il y a ce dessin posé sur la table, il y a ce dessin qui sent bon, il y a du ciel bleu dans nos mains, une belle journée commence quand les souterrains nous soulèvent et nous importent ailleurs, de la musicalité, des enfants qui jouent c’est ça c’est exactement ça de la musicalité dans l’eau des nappes phréatiques souterraines, du plomb avec du lin tout autour pour encercler tout ça pour que de l’eau propre ressorte dans les states, je joue avec de l’eau je joue avec de l’air je joue avec tes cheveux je n’écris pas je dessine sur une table le mot fleur une fleur qui sent bon j’écris cerf-volant j’écris qu’une belle journée commence, des habits neufs flottent dans l'air léger et chaud comme un cerf-volant dans l'air léger et chaud, j’écris dans tes cheveux j'écris sur le bouton d'une fleur pendant que nous marchons.

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