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suicide toi mon fils [ d i v ]
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18 mai 2008

DE RETOUR DE JARDIN (4)

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au fond d’elle à l’identique comme on lance de l’eau sur un dessin trouble quelqu’un m’appelle je reconnais sa voix elle est juste à côté de mon épaule elle descend sur un trottoir il y a de l’ombre pendant que toi tu reviens du jardin avec quelque chose de lourd et de léger sous le bras on dirait de la peau de l’eau chaude sur un siège on n’ose plus rien dire et dire qu’il était tôt c’est la beauté du geste qu’on laisse mûrir avec l’âge c’est l’abdomen d’une guêpe dans l’essuie glace qui se débat encore dans un verre à confiture gelé c’est le dernier repas que je fais devant vous dans les lumières éclatées des fruits secs et des agrumes gras j’ai reçu un coup sur la tête je compte le sel qui déborde comme de la pluie fine sur la cime des seuls grands arbres que je vois redescendre derrière de larges fenêtres mes amours avec elle c’est le trait sec de la déviation quand l’écorce changera de couleur elle sera verte un peu plus tard elle sera tendre et rouge avec très peu de soleil elle sera blanche dans la lumière toi tu dis brun comme de l’aluminium elle sera toujours dans ta bouche comme un morceau de plomb pour hacher la viande je n’ai plus que la peau comme unique rempart pendant que tous mes bateaux coulent je les compte au centre des orages inversés il y en a un il y en aura onze la corde est ce qu’il y a de moins sûr à tenir quand tout est perdu on écarte la soie avec les paupières un vent passe avec force un soleil vient avec du bleu toujours en retard alors je suis comme du vent léger comme du sable comme un enfant qui tombe seul dans les ruines d’un château en bois mon bras flotte dans l’espace il fait froid dans l’espace on ne me voit plus bouger qu’est-ce qui se passe dans ma tête si je tombe au fond du jardin qu’est-ce que ça changera dans le monde si je brûle sur de l’eau gelée si je me cogne à chaque fois qu’on m’appelle pour sortir de la chambre j’ai perdu mon ombre quand on me l’a demandé tu sais j’écris avec l’odeur de ta bouche mais il me manque toujours un petit pas un feu une trajectoire des morceaux aiguisés qui ne reviendront pas pour écrire comment on transporte des vagues avec le dos comment écrire le transporté de l’amour et des voix suppliées qui nous accompagnaient jusqu’à la mer pour compter la racine carrée de la distance qu’il nous restait à faire avant l’aube pour fermer les yeux sur le chant des marins et des lampes qui s’éteignent pour écrire ou pour peindre comment j’ai tué ma dernière guêpe à sept et demi

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