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suicide toi mon fils [ d i v ]
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5 juin 2008

RED ROOMS

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Je m’arracherai un bout de peau
quand l’araignée aura fini
de tisser sa toile seule
comme une chrysalide morte
sous un morceau de métal blanc
identique au soleil
identique à ma voix
et à mes yeux verts gris
dans la bave au ventre
des escargots de mer géants
pour dessiner sur le sable
des mots d’amour
translucides et bruns
à la nuit tombée
pour que tu ne t’excuses pas
je t’offrirai la jambe métallique
de ma sœur paralysée
en acier bleu et en inox rare
je t’offrirai des coquillages phosphorescents
uniquement le jour 
pour guider tes pas
jusqu'à ma rotule
jusqu'à mon sein blanc 
des palourdes et des coques
de toutes les couleurs
des géraniums clairs
et ma sixième dents pourries
pour que tu sois heureux
et fier de moi
quand le grand rideau rouge
s’affaissera juste à côté
de la fosse
des musiciens
et du public averti
qu’on peut écrire
avec le corps d’un autre
sa propre histoire
dans le même sang
des colombes
et des palétuviers droits
qui pourrissent
dans mes ivoires
et cheveux
à l’aplomb
des gouttes
et des petits animaux morts
qu'on retrouve
ça et là
dans l’écriture des tzars
et des clowns   

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CRIM0051 

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Je suis le monde entier entre l’os et ta pommette.
Je suis le seuil de la structure en métal qui merde formidablement bien.
Ici l’œil 75 sur soixante quinze. Des carrés blancs. Des n’importe quoi. Des couleurs.
De la crème en poudre.
Du lactose. Des protéines. Du blanc d’œuf. Du foutre.   
Et de la brise quand je t’embrasse.
Je suis la couleur pale qui passe directement au brun.
J’ai pas d’enfant. Comme c’est facile et comme c’est mal écrit. De vivre. 
J’aime le silence et la télévision.
L’uppercut quand ça peut faire mal.
Je suis à consommer de préférence avant la date fatidique.
Avant la fin. C’était écrit sur mon bras. J’étais une toute petite fille.
Un coup de poing dans le ventre pour perdre la vie au treizième jour.
Je suis dans un zoo. Je suis entouré de singes.
Je suis la barrière des fous dans un parc zoologique.
Quand le soleil est marron. Quand l’œil est une éponge. Quand le mélange est liquide.
Le bleu me transperce comme une hélice de bateau.
La barque est une bouche d’aération pour avancer plus vite.
Je suis écarté sur la table. Bouton d’or dans un nid d’azalée et de coquelicot.
Bouton d’or dans un nid de cygnes.
Six et un petits nagent comme un seul trait dans une eau trouble.
Je suis le singe ouvert pour toutes les expériences possibles.
Je suis le sang. Je suis la blouse.
Je suis l’endroit même où tu chies le mieux et remarquablement bien sur mon ventre plat.
Poli. Transfiguré. Mésange. Message. Aquaplaning et sec comme la branche des orchidées sous le saule appauvri par le poids des cerises.
Je suis la lame de verre en lamelle fine quand tu me l’introduis dans la nuque et dans la raie ancestrale. Je fais.
Je suis le classeur de l’année pour les différentes eaux utilisées en boucle.
Versailles. Bain de Neptune. Evian un litre dans la cage des oubliés pour un soir.
Ou pour toute une nuit. J’ai parlé arabe et j’ai fait des mathématiques.    
Je suis le meuble bas des sondes. Je suis l’anus écartelé par tes boucles en métal.
Je suis le petit meuble orthopédique pour les compresses et les souries d’ordinateur
Windows HP mille sept cent quarante quatre.   
Je suis un chiotte en céramique blanc cassé. Je pousse. Je m’élargis dedans. J’en deviens presque transparent des néons de l’amour.
Vert. Et de l’eau qui coule en abondance sur toi.

Je suis la lampe éclairée
dans l’ondulation d’une épaule en sang
pour casser les reins des grands fauves
dans une lumière qui ne bouge pas
tout de suite quand elle vous fixe
avec des agrafes neuves dans le cuir chevelu
il y a de l'acier.

Tu peux m’expliquer d’où je suis d’où je viens. Si je suis ton Fils. 
Je suis ta petite maman en culotte rose qui balbutie des mots d’amour en mordillant le cuir
de sa montre. Je suis une montre en plastique souple pour enfant. Il est quelque heure. A 32 minutes et quelques secondes c’est mon meuble. Je suis de la moelle épinière que tu touilles avec ta queue.
Ta spatule en bois pour les gâteaux aux chocolats dans le beurre écrémé. Y a des traits et des aromes. 
Je suis la lame de fond un premier temps perdu et retrouvée au fond.
J’aimerai baiser dans la lumière d’une porte ouverte pour laisser rentrer des mouches. Je suis la  mort sensible dans le corps humain démonté par une eau africaine.
Qu’est-ce que tu deviens. Dans le corps glacé des fenêtres et des limonades.
Je suis D é b o r a h moi monsieur. Ou un autre. D’où chaque fibre est tirée.
Des muscles au vent comme des chorales chaloupées. Avec du cheveu fin mélangé comme unique combat. Elle n’est pas morte.   
Je l’ai très bien connu. J’ai du chagrin quand je vais à l’école quand je vais à la clinique. Je suis de l’iode et de la métastase mélangée dans la masse musculaire d’un kenyan blanc.
Je fonds. Je suis un coureur de fond. Je suis l’espace manquant pour assembler les impuretés sous tes ongles coniques. Je suis dans ta bouche un sexe léger comme un soleil qui fond chargé d’étoiles et de kystes, de laits de pourritures.
Je suis ton suicide comme un bleu laissé sur la peau.
Je m’arrête. Je vais dire n’importe quoi.
J’aimerai peindre sur ta tombe le rêve extraordinaire des enfants morts avec tes doigts.
Je suis le seuil de ta structure mentale.
Je suis le singe.    

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mardi 03/06/2008 à 19:42 et jeudi 05/06/2008 à 16:32  posté par Déborah in SAMe Old shit 

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