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suicide toi mon fils [ d i v ]
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26 octobre 2008

COBALT

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les dédales
les bancs
les rencontres
les hasards
vos corps dans cette couleur orange
que je devine à peine sur vos épaules    
un peu trop courtes
devant moi
vous êtes comme un champ de coquelicot
superbe
ou comme des singes en cage
presque nus
avant la mousse du bain
et la blancheur du savon opaque
pour votre part sombre et blanche
que je regarde
comme une gare à moitié v i d
comme une agate
un ventre
une eau coupé
glissante
un homme   
je n’en sais rien
je glisse dessus
je re rentre 
j’apprends ton goût acier
la couleur détachable des peaux
des camisoles et des sourires
pris dedans
au travers         
j’apprends des trucs
qui blessent et qui font mal
devant la glace
je suis pliée
je vous regarde
faire un nœud
très appliqué
sur une corde
je vous regarde
comme un baiser doux
très violent
posé sur la nuque
sur la main qui monte
et redescend
comme de la pluie sauvage
comme du soleil très brun
comme une très belle
et longue promenade
farandole cinéma

en direction de la falaise
on va tomber
mon amour
on va piquer tout droit
mais reste ici
mon amour
appuie très fort
ou ça fait mal
donne-moi la main
pour ne plus avoir peur des fantômes
j’aimerai les frapper à mort
j’aimerai mordre ta toute première dent
détachée
prendre aussi ta flotte    
dans le bassin
des nouvelles peaux
abîmées
le froid c’est Berlin
ici c’est le quatorzième
arrondissement de paris
coincé entre la peur
et l’envie de partir
je ferme des portes
je cherche partout ton odeur
j’ouvre des portes
je vois des portes
je vois passer des voitures noires
ma mère nue   
est posée sur un buvard
rose 
habillée comme un homme
dans la chambre ensoleillée
où il pleut
j’en sais rien du féminin
du corps
je sais écarquiller les yeux
sur des corps infirmes
et féminins 
je me quitte
je te monte dessus
je cherche toujours l’odeur du père
dans la soie des tableaux
dans la rosée du matin
dans le fleuve qui coule
dans le sillon de la main
bientôt nous reculons d’une heure
bientôt des bustes
comme des carrés
dans le jardin suspendu
où nous marchons            
la falaise se rapproche
ta peur mon amour
la falaise ressemble à ton coude
à trois genoux 
la barre à 4 mains
j’ai les jambes qui tremblent
sur mes talons aiguilles
je suis un garçon
ou alors une fille
un homme
j’en sais rien
je suis de la matière extensible
qui pourrira un jour
dans le fleuve
étroit 
évolution
évolution   
m’a-t-on dit
des cerises
avec du chocolat
c’est très bon
j’en mange avec tes doigts
je me déplace dans ton ventre
j’ai tué notre enfant
dans la peinture
et les longues phrases
écrites pour rien
j’écris parfois   
sous Manon
Manon a mal à l’estomac
quand elle a peur du vide
se prive de nourriture
de sexe
et de fer à cheval
reste double
nage beaucoup
Manon nage beaucoup
trop
cinquante longueurs
dans le ventre du père
dans un tableau
in-
time
char-
nel
dans cette position là
de biais
Manon est un démon blanc
une sale petite pute
tchécoslovaque
de Budapest ou d’Italie   
d’Italie tu sais
je repense très souvent
à ton écriture
sur la cuisse droite
ou tu disais
encore un été souple
dans ta bouche
pour se laisser grandir
ma queue est petite
mais non ta queue n’est pas petite
je la sens voler
comme un éclat bleu
dans mon ventre
fait de corde et de balsa       
regarde-moi
regarde mes mains blanches
dans la position des obliques
et des angles

es-
quin-
tés

la lumière des papillons de nuit

quelque chose ne fonctionne pas
quelque chose est cassé
tourne dans l’autre sens
le fil est bleu
le fil est solide
est-ce que le fil est solide
est-ce que le fil peut encore nous porter
loin d’ici
loin des portes
est-ce qu’en cas de non contrôle
tu reviendras sur internet
pour me regarder nu
danser sur la webcam
c’est promis
je te le jure
je ferai don de mon silence
aux statues bleues marines
du parc d’à côté
derrière le cimetière Montparnasse
ou je suis assise
en face de la tombe
où tu m’as écrit
cette derrière chose
sur la cuisse gauche
des sexes d’ange
en cobalt
et en résine
ressemble à ta queue
dans mon ventre
quand je suis en bouche 

pourrie-moi

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25 10 2008 samedi soir

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