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suicide toi mon fils [ d i v ]
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14 novembre 2008

le temps des cerises

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des îles mais non je ne dégringole pas dans la flaque d’eau que tu me tends je nage et nous nageons c’est de la flotte c’est la joue c’est tiède c’est pas l’impact ni l’hématome des cerises c’est noir je n’ai  plus peur je marche sur l’eau sur un fil sur du papier tendu en joue les belles couleurs les belles couleurs la belle vitesse sur l’A4 pour comprendre le souffle du monde en grand et en plus petit qu’on tient entre chaque cil que j’aime sentir quand je bouffe tes ongles c’est la terre criée c’est le silence qui fait qu’on goute un peu qu’on s’agrandit dans la pénombre c’est la baie qu’on respire l’angle sauvage le cercle et puis le cercle qui se retire c’est la craie qui fait qu’on se limite c’est l’angle qu’on n’attaque pas tout de suite de biais de face pour respirer un peu c’est la bouche qui semble dire après c’est le cheveu qui trace un trait c’est du sable à l’envers pour retrouver sa route c’est un fleuve qui coule un peu plus loin que la limite entre nos doigts c’est chaud propre et dégueulasse c’est chaud propre et en dessous c’est le nid c’est la ficelle des vertes saisons avec toutes les odeurs piétinées sous le poids de nos lignes qu’on applique comme des routes ou comme des remontés d’air un peu partout on naît nous sommes aux mondes on n’en devient presque léger limpide heureux on flotte on n’a pas froid on joue aux billes c’est blanc c’est blanc pas cassé c’est un trait sans limite qu’on garde à la ceinture sous la langue pour écrire qu’on ne sait plus compter les pétales qui tombent et retombent dans la rue on les mâche avec un morceau de fruit coupé dans la peau du soleil pour s’en foutre partout dans le corps de l’autre et de tout ça je mange un fruit qui coule dans un tableau qui danse pour nous guérir de tout ce qui défile des toiles et des plafonds de ceux qui bavent à reculons en profondeur un homme une femme ou est-ce une femme qui penche un homme dans sa couleur agate pour la traverser traversons quand même allons voir la trame du nid et sa chaleur c’est un choix une secousse une eau sous peau le fil qui nous assemble c’est dans une flaque que je tombe pour toucher mes mains avant que mes mains touchent  le sol humide est-ce la notre laisse la leur la marche se fait toujours à deux quand on a du cœur il faut saisir la nervure tout le poids de l’eau et la pilosité des roses pour s’en souvenir encore un peu la garder longtemps dans l’œil dans le dos c’est tout au fond d’une couleur d’un sourire qu’un mât est planté dans la boue pour avancer jusqu’au bout des feuilles avec un bout de bois non fendu il faut tenir sans sommeil pour écrire qu’on est heureux qu’on est solide garni d’or et dans le monde il était temps d’ouvrir ses bras d’ouvrir son monde à l’autre un je dans le corps tremblé trempé mais non je ne tremble pas c’est le cœur je suis mouillé c’est le bateau qui tangue il est précieux ce temps là il est tendu dans la voix comme l’aile d’un papillon dans le cœur du printemps il y aura toujours cette chanson le temps des cerises

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13-11-2008

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