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suicide toi mon fils [ d i v ]
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5 avril 2009

. .. . . . 100% coton . . . la vie ne vaut rien

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100% coton

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la vie ne vaut rien non la vie ne vaut rien pisse dans mes mains attrape mon souffle comme tu peux chante dans mon ventre chie dans mes cheveux chie mon amour dans mes deux mains ouvertes je te les donne par cœur si le cœur t’en dit chie dans ma bouche dans ma boite dans les lectures je veux sentir ta belle couleur mais je vois que la clôture est abîmée tout autour les beaux jours tout ça les beaux jours le parfum des beaux jours je vois des fleurs jusqu’ici belle gueule oui mais belle gueule pour qui la vie ne vaut rien c’est quelque chose que je t’offre avec plaisir je l’ai arraché avec mes dents du fond tout à l’heure quand tu dormais sur les seins la salive est-ce que ça sent bon là quand je chie quand j’étale quand je me casse la gueule j’étais couchée parterre j’étais bien j’étais censée être quelqu’un d’autre j’étais dans les étoiles j’étais un singe tu me mettais dans les doigts ton cul je remplissais des pages j’étais dans une espèce d’attention toute particulière un peu fleuve rouillé un peu corps humain dans un autre corps humain qui me montrait du doigt dit le bel arbre là-bas je te l’offre avec la piqûre d’insecte que j’ai sur le bras quand je t’ écris que la vie ne vaut rien est-ce que tu me crois quand je te dit que la vie nous rattrape par la main quand on tremble on fait tomber du sable une pelle et un râteau un masque en plastique quand on danse avec elle la vie ne vaut rien la vie c’est une caillasse verte ou blonde qu’on lance dans la flotte pour voir si l’on flotte avec elle un peu plus bas est-ce que c’est bien tombé au milieu du cercle maladroitement tracé par nos lèvres coupées sans doute que nos lèvres étaient trop près du bord nous qui pensions être loin on la regardait se débattre efficacement toute seule entre nos doigts la vie qu’est-ce que tu tiens de si léger c’est si fragile que ça à ton cou ton poids tes clavicules ton gramme cinquante d’os et de bonheur qu’est-ce que tu serres comme ça de toutes tes forces tu as froid tu trembles tu as suivi des pas mouillés traversés par d’autre pas mouillés tu es perdue tu es avec moi tu as peur de quoi si la chaleur c’est du coton du coton c’est très doux aussi mais ça reste du coton c’est pas la vie c’est du coton qu’est-ce que tu crois que t’es venu faire ici on a vu du monde passé sur la passerelle et disparaître après qu’est-ce que tu crois que t’es venue faire ici nos lèvres nos lèvres tout ça la peau de mes petits seins avec ta salive dans nos deux mains est-ce qu’elle est bien rentrée sous tes ongles la chaleur du coton gris sous tes ongles moi je vois du soleil un peu plus loin du cheval noir une eau qui galope qui perce l’épaule quand la vie ne vaut rien on écrit dans le noir on écrit en tailleur on écrit avec ses ongles qu’une lumière transperce le ciel de droite à gauche et même de gauche à droite et même si c’est pas vrai et même si ta bouche est humide et même si cette humidité flotte entre nos deux ventres endormis est-ce la peau qui retient les ongles quand on écrit en tailleur dans le noir ou c’est l’inverse qui arrive quand tu t’es rasée les cheveux tu as tout de suite pensé à la mer à une plage déserte à du ciel bleu transparent sans nuages et moi pourquoi j’ai pensé tout de suite à la mort si toi tu dis que la vie ne vaut rien les couleurs tout ça qui se mélangent la foi la merde qui dégouline mais oui mais oui mais si la vie ne vaut rien je me casse la gueule je chante je chie et je me casse un ongle sur des couleurs improbables qui rejoindront le ciel demain midi des pas mouillés pourquoi tu

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