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suicide toi mon fils [ d i v ]
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30 mai 2009

: : : : : : – I’M JIM MORRISON, I’M DEAD - samedi

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– I’M JIM MORRISON, I’M DEAD - samedi 30/05/2009 13:43

Quand on dit qu’on est taré on pense vraiment qu’on est taré quand on dit tiens j’ai faim j’ai le bide à l’estomac je mangerai bien quelque chose pour oublier que j’ai faim sur l’instant on mange un cornichon la main plongée dans un bocal du zan un bout de lait cru un morceau de pain avec du beurre pasteurisé dessus pour donner de la couleur du goût de la chaleur du sel pour avoir soif il faut l’écrire après qu’on n’a plus soif parce qu’on a bu dans une éponge glacée quand on dit que les oiseaux chantent très précisément à quatre heures quarante deux minutes du matin pour l’avoir vérifié de nombreuse fois collé le front à la fenêtre sans soleil on écrit que les premiers oiseaux se mettent à chanter à 4 heures 42 minutes du matin très précisément à la fenêtre et cette information est vérifiable penchez-vous penchez-vous un court instant collez votre front à la fenêtre jusqu’à vous faire mal à la synchro iliaque quand on dit qu’on est tarée qu’on est plié en quatre pour exorciser sa putain de douleur physique et cérébrale enfermé dans un chiotte avec un couteau à la main quand on dit qu’on est un écrivain raté que le suicide est la dernière dent mobile du bonheur et que cet espace là peut vous plomber du matin au matin il y a forcément un travail cérébral fait avec son cœur pour donner des indices sur le sol de plus en plus petit comme une table il y a des trouvailles une multitudes de choses inespérées dans une mise en scène technique qu’on appellera de la mise en scène du cinéma ou du n’importe quoi mais c’est pas vrai et je le répète ici avec force et conviction la seule qui me soit encore bien accrochée dans le durcissement des cicatrices à l’appareil je ne veux aucune félicitation malléable sur le malheur sur le mal être et sur le deuil par peur d’être récupéré un jour avec ça dans un autre texte que le mien s’il vous plaît, s’il vous plaît. Madame. Qu’on ne me prenne pas ma douleur…

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