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suicide toi mon fils [ d i v ]
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15 octobre 2009

; ; ; ; ; d i v LA TRAVERSEE DU TUNNEL jeudi

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d i v

LA TRAVERSEE DU TUNNEL

jeudi 15/10/2009 10:44


[ Je suis allée voir "La douleur" de Marguerite Duras hier soir ] [ c c ]

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..........................Hier soir j’ai couru quarante cinq minutes dans un parc il faisait noir un peu froid je n’y voyais plus rien du tout au loin s’espaçaient entre les grands arbres centenaires les phares des voitures puissantes qui balayaient la route avec le bruit incessant de l’eau qui cognait dans la petite bouteille d’eau que je tenais dans la main droite seule source de vie j’étais bien et en même j’avais peur de mourir c’était tenace mélangé toujours là présent dans tout le corps j’avais peur de la douleur d’avoir mal de perdre la vie brutalement là dans ce parc éloigné de tout c’était bizarre comme sensation enveloppante et très centrée ça revenait sans cesse par petites touches successives et par vagues monochromes un plan large l’idée que tout s’arrête l’idée de la douleur dans la cage thoracique de la mort de l’abandon que quelqu’un retrouve au petit matin mon corps tout recroquevillé par le froid et la distorsion aigüe de la douleur il fallait à tout prix que je quitte toutes ces pensées qui me faisaient peur mal respirer il fallait faire quelque chose alors je me suis mis à écrire dans la tête le début d’un texte ou la fin d’une histoire il fallait que le corps et l’esprit retrouve son bon équilibre c’était confus violent à l’envers éparpillé coupant symptomatique cette course contre la mort cette lute contre la vie.

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Commentaires
C
il est assez fascinant ce texte. Je retrouve tout à fait l'effort de celui de Marguerite Duras pour exprimer l'étrangeté de ce qui se produit en elle, toute cette complexité et cette bizarrerie violemment mouvante, les moyens qu'elle tente de mettre en oeuvre pour contenir la douleur, tenir, surtout pendant la période de l'attente. Les représentations imaginaires aussi, obsédantes, presque hallucinées : le fossé où il gît, mort, la plante des pieds nus, bouche dans la terre, au milieu de toute l'europe en guerre, en feu.<br /> <br /> Dans la deuxième partie, après le retour, elle ne parle plus du tout d'elle, toute la place est tenue par la description du corps de l'autre, le combat qui s'y joue entre la vie et la mort, l'identité qui peu à peu y revient.
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