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suicide toi mon fils [ d i v ]
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4 décembre 2009

. . . . . . ILFAUT AIMER vendredi 04/12/2009

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ILFAUT AIMER

vendredi 04/12/2009 21:55












Je suis arrivé à un instant de ma vie où les choses bougent, c’est plutôt alerte, et prolongé, la route devant moi ressemble à une ligne blanche et des oiseaux, il faut que je traverse le pont avec les pieds, ça va, je vais tenir, je vais pleurer dans une tranche de pain, je me dépêche, encore un peu, bouge pas, il faut que je touche pour la première de ma vie les larmes qui coulent sur des visages enfouis dans l’eau, c’est le tien que je renforce avec mes mains, j’ai peur de voir un soleil, déambulé dans le vide, je ne bouge pas, la forme ni les couleurs, un soleil prend forme en temps réel, un soleil est entré dans nos corps, je chante de la mousson, couche-moi, je suis dedans, au seuil, rentre moi à l’intérieur comme un tout petit enfant, je fais du sable, recule encore dans mon ventre, je fais de la boxe dans des quartiers de viande en étouffant ta peur, par petites mains, j’apprends qu’il est trop tard pour éteindre le feu, qui est en nous, je brûlerais donc avec toi, et que personne ne bouge, ni n’écarte la paroi, avec ta bouche c’est doux, ton acier bleu dans la gencive, me brûle, je veux te voir chier devant moi, contre ma peau, je veux sentir ta merde couler dans mon cul, comme si c’était moi qui avait fait plié en deux, pour ne faire qu’un, comme un ultime geste d’amour et d’eau, dans la terre qui commence à geler.   

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