Je suis pratiquement seule sur la banquise je vois des ours bruns de la dentelle dans la chambre le jour s’épuise tu vas partir si lentement sur la banquise je vois le soleil qui passe à travers je vois mes mains qui passe à travers le soleil le soleil c’est la fin du jour je peux partir si lentement, je veux partir si lentement d’ici que je peux guider le soleil avec mes doigts pour l’emmener n’importe où dessiner des trucs comme des ballons des hélices des petites choses des petits corps des nuages en feutrines qui n’ont plus la force d’être des soleils des petites choses qui passent au travers et qui s’épuisent si facilement que mes doigts peuvent changer de couleurs avec le soleil mais la vérité est autre quand elle s’efface on peut la lire autrement la vérité la suivre comme des petites choses qui nous échappent comme le voile de ta peau le goût de ta figure les alphas les blanches le goût d’un fruit Inestimable pressé avec ton ventre que tu me donnes encore comme une boisson pour oublier ta bouche et la banquise des ours bruns polaires qui tombent dans l’eau et plouf soleil dans la crinière de tes chevaux guidant les étoiles sur le monde torture.