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suicide toi mon fils [ d i v ]
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10 mai 2010

: : : : : : : : DRAIN ;; ; ; ; ; ; ; ; ; ; ;

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DRAIN

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Dépoussiérer le soleil de sa tâche sombre

Sur le côté

Droit

A l’aplomb

Où tu tombes sur

Toi

Comme toujours

Et comme avant

Pour t’étonner de tout

De quelques sons

Et quelques formes

Evolutives

Et mal centrées

Je reprends goût

D’une façon ou d’une autre

Je reprends goût

D’un soleil

D’une fleur

D’une feuille à dessin 

Pliée en quatre

Direction

Possible et

Nécessaire à la douleur

A surmonter

A réfléchir

A faire disparaître

Photos prises

Au-dedans

D’un souffle

Il y a des

Passages dans les couleurs

Les plus mauves

Un écran blanc

Liquide

Un écran blanc 

Partiellement

Liquide et

Profond

Sommaire avec le

Bourdonnement des

Abeilles

Pour nous guider ici et

N’importe où

Dans la parole et

Dans le geste

Dans la lanière en

Cuir qui

Se désagrège

Ensuite

Suivre ce fil transparent

Sous les gouttes de pluie

Au visage et sur les mains

Qui tiennent la distance

Toute chaude et contre

La lucarne le store

On ne peut rien faire

Drain planté dans quelque chose de

Lourd et de léger

Transportable

Pour accentuer la route et

Finir ce que nous avons commencé 

Ensemble

Depuis l’an

C'est-à-dire rien

Une vitre de cassée

Pour exporter le jour

Et la vie extérieure

Avec toutes les sensations possibles

Aimerais-tu me couper

Les cheveux et

L’amulette en or

Quand je suis sur le dos

Il ne reste plus que l’os

A rongé par les chiens

Disparus

Un livre

Désorganisé

Une boisson diluée

A 1 + neuf

Kilomètres

A la ronde

Il n’y a plus personne

Je ne vois plus rien

Venir vers toi

Qu’une lumière

Une toute petite lumière

Un phare

Noyé

Chiendents de nos doutes

Et de nos imperfections

Corporelles

Pour nous laver les mains

Avec des murs

Ce qui entoure

Parfaitement bien la peau

Tu sais

Comme une prise électrique

Un câble un bateau

Car chaque jour est précieux

Vécu et fécond

Dans 9 volumes d’eau

D’angles qui se répercutent

Aux autres

Le sable retiré du sang

Maintenue

Dans un tamis de fortune

Trouvé dans un ordinateur portable

Ou dans une chaussure

Dernier cri

Des baleines

Ne suffisent pas

A orchestrer des sons

Mais à en différer

Avec le fer et le métal

Exporté dans des camions

Puis découpés en morceau

C’est ça qui nous fait peur

D’aimer

De perdre

Et vivre 

Nous en sommes entièrement responsables

Poche où j’enterais vivantes

Les vivres et les orchestres

De chambre

Poche pour empêcher

Les sons de partir

Quand on entend tout

C’est quoi l’amour d’une mère

Féodale qu’on porte dans son ventre

Comme un petit objet coupant

Toute une journée

Une vie

Des coquillages qui ne suffisent pas

A remplir mes poches

J’aime respirer la peau des fleurs primitives et

Toi dans le creux d’une main blanche

En train de flotter

Pareil à la course des étoiles

Dans une eau bleue

De lait

Laiteuse

Et salé

Au travers

De la bouche

Nous n’aimons pas nous répéter

Nous répendre

Bonjour

Parfum

Citron

Dents blanches

Mentir comme on a soif

De respirer

Quand la coupe est pleine

De crustacés et de

Légumes

Tu as faim

Mon petit garçon

A table

Pour te laver les dents

Je termine ça

Nerveusement

Ma propre naissance

Un jeudi soir

Vers onze heures trente

Et des poussières

De solitude dans un verre d’eau

Posé en équilibre

Sur le rebord

Ebréché du silence

Pour n’entendre que lui

La route est finie

En ligne droite

Seulement

Des larmes de plaisir

Ça nous aiderait beaucoup

Le temps qu’il fait

Dehors est très enclin

Solaire et

Disparate

J’ai du succès

Je le sens bien

M’arracher un poumon

Avec l’autre

Blanc

Bois

Drastique

Et précieux

Rien de comestible

Et de bien praticable

A l’envie

Sauf peut-être

L’esquisse d’un nouveau dessin

Déchiré dans la plus pure perfection

Des couleurs qui se rejoignent

Entre elles

Pour nous laisser passer

Des animaux malades

Partout dans le corps

Des animaux sauvages

Qui se mangent

Entre eux

Même morts

Quelle bonté les dieux

De nous laisser

Comme ça

Nu et

Presqu’êll

En apparence seulement

Tout se décharge

Tout

Se

Reprend

Corps drain soleil

Attente

Pour que la peau se rappelle

D’avoir été déchiquetée

Dans le bon sens

Des aiguilles d’une montre

Pour nous montrer l’œil

Ouvert 

Tel qu’il était avant de voir

Et je t’ai vu disparaître et prendre

Possession des mots

Sur la table

En chaîne

Pourquoi la mort et

Le sourire carnassier des landaus

De pluie

Là dedans

L’art

Comme une plateforme

Du souvenir

Et du dernier geste contemplatif

Avant de croire

En rien

Le monde était-il fait 

Je continuerais à boire le cheval

Par la queue

Et à sourire de l’eau qui

Efface tous les visages

Et qui avale tout

Même les ponts laissés sous silence

Quand on avance vers eux

Et la terre glisse

Et la terre

(au vrai sens du terme)

Par nom et

Résonnance

Infuse

Tu es dedans

Je saigne du nez

Alors

Je vais faire suivre

Comme la dernière fois

Un paté devant la maison

Pour fixer la balançoire

Le long de la

Paroi du mur

Le drain pour recommencer

La même chute

Du bas vers le haut

Schéma

Qui ne convient

Pas

A la peau

Quand les draps deviennent

jaunes

 

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Commentaires
H
C'est logorrhéïque mais c'est bon, avec quelques petites imperfections et fautes de français à corriger ; on sent la spontanéïté et le premier jet, d'où ces petites imperfections, néanmoins on sent une énergie qui ressemble à celle d'une convalescence, d'un renouveau, d'une sortie de maladie, on sent une envie de vivre...<br /> Il y a plein de belles/bonnes images qui flashent poétiquement...<br /> Efficace et sincère !
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C
"Au commencement il n'existait que Awonawilono, le créateur. Il était tout seul dans le vide universel. Il se transforme en Soleil et, de sa propre substance, il produit deux germes avec lesquels il imprègne les Grandes Eaux : sous la chaleur extrême de sa lumière les eaux de la mer deviennent vertes, et une écume apparaît qui croît continuellement pour prendre finalement la forme de la Terre-Mère et du Père-Ciel. De l'union entre ces deux jumeaux cosmique, le Ciel et la Terre, naît la vie sous formes de myriades de créatures. Mais la Terre-Mère retient tous ces êtres dans son ventre, dans ce que le mythe appelle les "quatre matrices du Monde". Dans la plus profonde de ces "cavernes matrices", les semences des hommes et des autres créatures se développent peu à peu et finissent par éclore : ils sortent en effet comme l'oiseau éclôt de l'oeuf. Mais ce sont encore des êtres imparfaits : serrés, tassés dans les ténèbres, ils rampent les uns sur les autres comme des reptiles, ils murmurent, se lamentent, crachent et s'adressent des injures indécentes. Quelques uns parmi eux s'efforcent pourtant de s'échapper, et cet effort se traduit par une augmentation de sagesse et d'humanité. Un surtout se distingue de tous les autres : le plus intelligent, le maître, Poshaiyank'ya, qui participe en quelque sorte de la condition divine : car, nous dit le mythe, il était apparu sous les Eaux primordiales de la même manière que le soleil s'était manifesté au dessus des Eaux. Ce grand sage – qui symbolise probablement le soleil nocturne – émerge tout seul à la lumière, après avoir traversé l'une après l'autre les quatre "cavernes-matrices " telluriques. Il arrive à la surface de la Terre : celle-ci se présentant comme une vaste île, humide et instable. Et il se dirige vers le Père-Soleil pour le supplier de délivrer l'humanité souterraine [.........]" <br /> la suite du mythe raconte comment deux Jumeaux nés à leur tour de l'écume de la mer vont avec leurs couteaux qui sont des "pierres de foudre" faire éclater les montagnes et par ce couloir descendre dans les ténèbres souterraines. Là, où existent toutes sortes d'herbes et de plantes grimpantes, ils soufflent sur l'une d'elles et la font croître et monter jusqu'à la lumière. Puis ils l'aménagent en échelle et font remonter les hommes, à travers les quatre cavernes-matrices, jusqu'à la surface et la lumière du soleil, tout en s'occupant d'eux, en les aidant à "se développer intellectuellement, chacun en conformité avec sa nature propre". <br /> <br /> Mythe zuni, tiré de "Mythes, rêves et mystères", de Mircéa Eliade.
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