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suicide toi mon fils [ d i v ]
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17 juin 2010

: : : : : : : : Mute On cherche des mots sur la

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Mute

On cherche des mots sur la table en résine qui font que

Je cherche ton ombre ta peau et ta salive

Ecrit-moi l’or qu’on mettait tout là haut

Dans les cheveux

Emmitouflés d’éponge

Et de petites choses qui brillaient

Comme des perles

Dans nos yeux

Sous le talon au bord d’un précipice

Pluvieux après que le soleil

Est complètement disparu

Dans les visages d’enfant

Que nous portions à bout de bras

Comme des lances

Dans nos ventres

Morts

Ou sur une autre route

2 am

On cherche l’essieu

La camisole

Moi quand j’étais petite

Moi quand j’étais plus grande

La barre de fer dans l’estomac

Qui a barré le jour

Qui a suivi

On marchait à reculons

Sans se toucher

Sans se comprendre

On marchait toujours derrière toi

Dans le couloir des condamnés

A vouloir un ciel

A vouloir rire de tout

D’un corps qui se consume

Avec des lettres

Avec de l’écriture

Un masque à travers champ

Pour se parler

Pour avoir mal

Visages

Tu les entends glisser dans les virages

Nos pas qui nous quittent de temps en temps

La lune brille un peu

C’est pour nous dire

Qu’on passe à la télévision

Tire la langue tire la langue

Chante-moi des mots d’amour

Dis-moi la vérité

Que nos visages s’en remettront

Sûrement

De nos questions / réponses

Comme si le temps était compté

Cantines en fer

Poubelles dans l’escalier

Chair contre chair

Au pas

C’est notre dernière chance

Pour nous esquinter

Tu entendras mon souffle tomber

Ça grince

Des lendemains

Qui chantent

Soleil qui n’en fini pas de sécher

Pendant qu’on compte

Et qu’on échange

Dans l’escalier

Le chemin blanc

Des roses et puis des roses

Contre un ou 2 sourires

Wolf

N’y a-t-il plus de sens à trouver

Pour toutes ces questions

Que je nous pose à terre

Des enveloppes minérales

Des matériaux fins

Comme des câbles

Ou des mâchoires

Avec du parfum suffisamment lourd

Dans le cou d’un cheval

Ou d’un loup

Pour nous aimer encore

Avec force et fracas

Comme la racine d’une dent

Dans la chair

Earth

Nous étions 4

Nous étions cinq

Continents

Plus fragiles que les autres

Dans la partie sombre d’une main

Plongée dans la mer

Au ras du sol

Où des bateaux tanguaient

S’enforcissaient

L’art de la fuite

Où ça ne prend plus

Corps

Du tout la parole de l’autre

Dans ce long tunnel

On magnanime

On s’échappe

On garde le secret

Bien au chaud

Dans sa toison d’or

Des petites bulles de Corinthe et de cendre

Qui t’empêcheront toujours de courir

Dans le bon sens

Des aiguilles d’une montre

Ou tu grimpes dans la voiture

Pour te couper en deux

Comme une feuille d’amiante

Et de sirop

Dans un verre ou la mer monte

A mesure que la pluie viendra

Tout effacer

Incantation

Plus rien du tout

Je dis plus rien du tout

Qui tienne dans la main

De solide dans ta bouche

Offerte aux papillons qui tremblent

Encore un peu

De froid qui te tiens

Quand l’orage est passé

Dans nos phrases

Et dans nos corps

Qui penchaient

Comme des cordes suspendues

Sensibles

Au milieu de rien

Au milieu du vide

De nous

Eparpillés comme des petites choses

Serrées dans nos poings

Des insectes incandescents

Pour éclairer la route

Après notre passage

Dans le mur

Des façades

Des gens

Et puis plus rien

Vengeance

Riposte ricoche

Saigne sous les ongles

Pour voir s’il y a vraiment le feu

Et va sur le rebord

De la fenêtre étanche

Pour sentir le fond

Le froid qu’il y a au fond des choses

Des liqueurs sous moins 5

Du venin gérer achat

Des armes

Et même des roses

Sous le ventre

Où la ville dort

Depuis des jours

Que tu fais ça

Dans l’ombre

A regarder la glace

Prendre feu

Prendre forme

Prendre ta place

Assis debout

Ou dans le corps d’un autre

Ne perd pas la trace

Du soleil

De tes pas

Pour revenir

Jusqu’ici

A l’heure ou je te parle

Tu n’as rien compris des tables

Et des produits qui rongent

Quand tout sera mort derrière nous

Stades statues mains

Plongées dans l’œil

Pour voir s’il est vivant

Y en a qui save donner des coups

Land

C’est quoi que tu veux savoir

Savoir si le corps décline

Admirablement mieux là

Qu’ici

Tu me touches avec des lacs

Pour traverser tes yeux

Devenus grands

Dans le noir

Une barque qui coule dans un losange

De buée pris dans un piège

Tu me donnes des parfums

Que toi seul sait donner

Aux enfants malades

Qui pourrissent aussi vite que des chiens

Partis courir dans l’eau des dernières pluies

La mort aux rats

La blessure qui ouvre le métal

L’attache qu’on accorde aux secondes

Une fois de plus

Je reste là

Avant de nous dire au revoir

Avec des mouchoirs blancs

Qu’on laisse trainer au-dessus de nos têtes

Quand la porte se referme

Fait bien attention à toi

Eaux sales

Dimanches

Aux nus

Sur des balcons cassés

A tes yeux qui ont pleuré dans les miens

Ton petit ventre ouvert par nos scaphandres

En plomb et en étain

Aux rémissions

Te t’élever au rang des autres hommes

J’ai mis des petits cailloux dans tes poches

Pour te suivre

J’ai mis tout ce que je pouvais

Dans l’eau pour te noyer

Mon petit chat

Ton excroissance de peau

Que j’ai mâché comme un bonbon

Comme du sel

Comme la mer qui se détache

Du bâtiment de son socle

Et des lignes qu’il faut descendre

A pieds joints

Pour toucher le fond

Le toit du monde

Le jour olé olé

Il faut partir d’ici

Pour mettre toutes nos obsessions

Et tout ce que nous avons désiré

Dans des petites boites crâniennes

De merde

Avec des trous pour respirer

Et faire un long voyage avec

Il faut partir d’ici

A compte goutte

Sur une corde

Un pendu bouffé par des métastases 

Qui s’ouvrent toutes seules

La nuit pour que des avions se posent

En douceur

C’est quoi que tu veux savoir

Le calcul des reins

La sueur qui fait qu’on est une femme d’un homme

Un enfant tombé dans sa tombe rose

En se cassant le torse

Pour savoir si le ciel a bien calculé son ombre

Je m’évacue je m’évacue de moi

Je me mouche pour attraper des mouches avec mes doigts

Pour comprendre et savoir

Si tout ça avait un sens

Pendant que Marc joue avec moi dans la cour

Et m’encule comme si j’étais une femme

Assise sur un bouquet de fleurs

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