: : : : : : : : Mute On cherche des mots sur la
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Mute
On cherche des mots sur la table en résine qui font que
Je cherche ton ombre ta peau et ta salive
Ecrit-moi l’or qu’on mettait tout là haut
Dans les cheveux
Emmitouflés d’éponge
Et de petites choses qui brillaient
Comme des perles
Dans nos yeux
Sous le talon au bord d’un précipice
Pluvieux après que le soleil
Est complètement disparu
Dans les visages d’enfant
Que nous portions à bout de bras
Comme des lances
Dans nos ventres
Morts
Ou sur une autre route
2 am
On cherche l’essieu
La camisole
Moi quand j’étais petite
Moi quand j’étais plus grande
La barre de fer dans l’estomac
Qui a barré le jour
Qui a suivi
On marchait à reculons
Sans se toucher
Sans se comprendre
On marchait toujours derrière toi
Dans le couloir des condamnés
A vouloir un ciel
A vouloir rire de tout
D’un corps qui se consume
Avec des lettres
Avec de l’écriture
Un masque à travers champ
Pour se parler
Pour avoir mal
Visages
Tu les entends glisser dans les virages
Nos pas qui nous quittent de temps en temps
La lune brille un peu
C’est pour nous dire
Qu’on passe à la télévision
Tire la langue tire la langue
Chante-moi des mots d’amour
Dis-moi la vérité
Que nos visages s’en remettront
Sûrement
De nos questions / réponses
Comme si le temps était compté
Cantines en fer
Poubelles dans l’escalier
Chair contre chair
Au pas
C’est notre dernière chance
Pour nous esquinter
Tu entendras mon souffle tomber
Ça grince
Des lendemains
Qui chantent
Soleil qui n’en fini pas de sécher
Pendant qu’on compte
Et qu’on échange
Dans l’escalier
Le chemin blanc
Des roses et puis des roses
Contre un ou 2 sourires
Wolf
N’y a-t-il plus de sens à trouver
Pour toutes ces questions
Que je nous pose à terre
Des enveloppes minérales
Des matériaux fins
Comme des câbles
Ou des mâchoires
Avec du parfum suffisamment lourd
Dans le cou d’un cheval
Ou d’un loup
Pour nous aimer encore
Avec force et fracas
Comme la racine d’une dent
Dans la chair
Earth
Nous étions 4
Nous étions cinq
Continents
Plus fragiles que les autres
Dans la partie sombre d’une main
Plongée dans la mer
Au ras du sol
Où des bateaux tanguaient
S’enforcissaient
L’art de la fuite
Où ça ne prend plus
Corps
Du tout la parole de l’autre
Dans ce long tunnel
On magnanime
On s’échappe
On garde le secret
Bien au chaud
Dans sa toison d’or
Des petites bulles de Corinthe et de cendre
Qui t’empêcheront toujours de courir
Dans le bon sens
Des aiguilles d’une montre
Ou tu grimpes dans la voiture
Pour te couper en deux
Comme une feuille d’amiante
Et de sirop
Dans un verre ou la mer monte
A mesure que la pluie viendra
Tout effacer
Incantation
Plus rien du tout
Je dis plus rien du tout
Qui tienne dans la main
De solide dans ta bouche
Offerte aux papillons qui tremblent
Encore un peu
De froid qui te tiens
Quand l’orage est passé
Dans nos phrases
Et dans nos corps
Qui penchaient
Comme des cordes suspendues
Sensibles
Au milieu de rien
Au milieu du vide
De nous
Eparpillés comme des petites choses
Serrées dans nos poings
Des insectes incandescents
Pour éclairer la route
Après notre passage
Dans le mur
Des façades
Des gens
Et puis plus rien
Vengeance
Riposte ricoche
Saigne sous les ongles
Pour voir s’il y a vraiment le feu
Et va sur le rebord
De la fenêtre étanche
Pour sentir le fond
Le froid qu’il y a au fond des choses
Des liqueurs sous moins 5
Du venin gérer achat
Des armes
Et même des roses
Sous le ventre
Où la ville dort
Depuis des jours
Que tu fais ça
Dans l’ombre
A regarder la glace
Prendre feu
Prendre forme
Prendre ta place
Assis debout
Ou dans le corps d’un autre
Ne perd pas la trace
Du soleil
De tes pas
Pour revenir
Jusqu’ici
A l’heure ou je te parle
Tu n’as rien compris des tables
Et des produits qui rongent
Quand tout sera mort derrière nous
Stades statues mains
Plongées dans l’œil
Pour voir s’il est vivant
Y en a qui save donner des coups
Land
C’est quoi que tu veux savoir
Savoir si le corps décline
Admirablement mieux là
Qu’ici
Tu me touches avec des lacs
Pour traverser tes yeux
Devenus grands
Dans le noir
Une barque qui coule dans un losange
De buée pris dans un piège
Tu me donnes des parfums
Que toi seul sait donner
Aux enfants malades
Qui pourrissent aussi vite que des chiens
Partis courir dans l’eau des dernières pluies
La mort aux rats
La blessure qui ouvre le métal
L’attache qu’on accorde aux secondes
Une fois de plus
Je reste là
Avant de nous dire au revoir
Avec des mouchoirs blancs
Qu’on laisse trainer au-dessus de nos têtes
Quand la porte se referme
Fait bien attention à toi
Eaux sales
Dimanches
Aux nus
Sur des balcons cassés
A tes yeux qui ont pleuré dans les miens
Ton petit ventre ouvert par nos scaphandres
En plomb et en étain
Aux rémissions
Te t’élever au rang des autres hommes
J’ai mis des petits cailloux dans tes poches
Pour te suivre
J’ai mis tout ce que je pouvais
Dans l’eau pour te noyer
Mon petit chat
Ton excroissance de peau
Que j’ai mâché comme un bonbon
Comme du sel
Comme la mer qui se détache
Du bâtiment de son socle
Et des lignes qu’il faut descendre
A pieds joints
Pour toucher le fond
Le toit du monde
Le jour olé olé
Il faut partir d’ici
Pour mettre toutes nos obsessions
Et tout ce que nous avons désiré
Dans des petites boites crâniennes
De merde
Avec des trous pour respirer
Et faire un long voyage avec
Il faut partir d’ici
A compte goutte
Sur une corde
Un pendu bouffé par des métastases
Qui s’ouvrent toutes seules
La nuit pour que des avions se posent
En douceur
C’est quoi que tu veux savoir
Le calcul des reins
La sueur qui fait qu’on est une femme d’un homme
Un enfant tombé dans sa tombe rose
En se cassant le torse
Pour savoir si le ciel a bien calculé son ombre
Je m’évacue je m’évacue de moi
Je me mouche pour attraper des mouches avec mes doigts
Pour comprendre et savoir
Si tout ça avait un sens
Pendant que Marc joue avec moi dans la cour
Et m’encule comme si j’étais une femme
Assise sur un bouquet de fleurs
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