: : : : : : : : : : : : : : : : : :: : la journée

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la journée s’étire et n’en finie pas
l’espoir d’être encore en vie est une mince affaire
très compliqué à mettre debout et dans le droit chemin
je pense à la mortalité des fenêtres qui ne peuvent pas se suicider
directement l’averse a formé un petit tas de sable devant la porte du garage
où une abeille est morte
je pense qu’un bouquet de roses aurait très bien pu faire l’affaire en fin de compte pour vous et seulement   
j’ai mis des pierres après pierres que nous suivons sur d’autres peaux
et puis des fleurs pliées en quatre dans un ruban ça me rappelle des cheveux des chevaux de l’asphalte en plein soleil pour pouvoir écrire dedans
des mots d’amour
je n’ai plus de papier pour correspondre avec le ciel
ni couleur pour souligner le trait puissant que j’ai vu mordre dans tes yeux
ta main balance de l’eau sur des rivages sans peines
que nous formulons avec des mots sur du carrelage cassé
j’ai mis ta culotte sur la tête pour ressembler à dieu
putain d’homme même pas salé que dans les livres
dans le vêtement trop étroit des nuits où nous avons couru comme des bêtes
pour nous tuer et pour nous rendre sans appui là-haut
je ne crois plus en dieu mais à la féminisation des hommes qui battent leur chien

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Comments

[Claire]

L'homme bat son chien parce que c'est vital parce que sans cela il lâcherait le fil qui fait le sens de la vie qui tourne si étrangement dans le labyrinthe et le chien sait tout cela de sa sagesse de chien il lèche sous son pelage la peau meurtrie de son maître, et les mains de son maître qui le repousse dans l'horreur de soi et qui cherche toujours comment rejoindre Ariane après avoir fait ce qu'il devait faire dans cet espace obscur, aide de son chien bien-aime.

(desolee pour les accents)

[loulou le filou]

Sont des lâches.