Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
suicide toi mon fils [ d i v ]
Albums Photos
Publicité
3 avril 2011

quelle heure est-il ?

/

/

/

/

/

/

/

/

Il est deux heures cinquante et une du matin les oiseaux vont bientôt se mettre à chanter et ça m’intrigue toujours autant de savoir pourquoi c’est toujours à la même heure que les oiseaux commencent à chanter tous ensembles d’un commun accord sans sourciller sans réfléchir en prise directe mâles et femelles avec le monde extérieur qui nous habite c’est quand même curieux cette histoire c’est comme si un courant électrique passait sur eux et circulait sans s’arrêter un peu comme une horloge un appel d’air prolongé un signal sonore une approche nette et précise au bord du vide qui sera ressenti comme le point de départ névralgique d’une blessure cachée qui ne guérira peut-être pas tout de suite en attendant c’est sales les oiseaux c’est pas propre même si ça fait des nids douillets avec des branches d'arbre de toutes les couleurs et des plumes d’os cassés tout autour c’est souvent porteur de maladies microbiennes et respirables il faut faire très attention quand on s'approche d'eux on met les doigts dans les peluches des petites filles sages en mal d’amour très certainement les oiseaux ça peut chier sur la tête de quelqu’un qui embrasse un garçon dans la rue très proche d’une fontaine non loin de la gare à triage qui divisent les voies au nombre de mais ce n’est pas très bien expliqué tout ça il faut très souvent ouvrir ses bras en grands pour partir au large et faire semblant de faire quelque chose qui nous blessera le moins possible les pieds c’est important de le sentir ici afin de regarder plus bas les petites étoiles se faire mettre entièrement par du fil dans la peau les points de sutures ont besoin de respirer le plus longtemps possible à l’air libre pour sécher plus vite il faut que cela sèche rapidement pour mieux guérir il faut comprendre que chaque élément donné tient sa place sans faire le moindre bruit il y a des règles à respecter même si ça fait mal au ventre certaines fois le cycle infernal de la vie il y a des petites coupures médicales et nécessaires pour filtrer une espèce d’espérance de vie un peu plus longue que la normale il faut garder le fond de l’eau propre pour noyer tous les objets en plastique qui peuvent être infectés on recule dans une espèce de ligne droite il faut garder un lien nécessaire pour ne pas tomber directement trop vite sur le sol on maintient quelque chose de linéaire qui est très étrange dans ses mains car on préfère généralement finir sa course dans un mur ou dans un virage très accentué tout en gardant la même vitesse du début à la fin c’est frontal et liquide dans une couleur bleue nuit qui s’approche très sensiblement de tout dans le réel elle finira par disparaître aussi c’est comme ça qu’on a appris à compter avec ses doigts pour traverser seul la forêt avec cette peur de se perdre dans le corps de quelqu’un d’autre qui était beaucoup plus violent que nous et on n’en a la preuve chaque jour on l’a constaté avec la force qu’on a dans le poignet pour ouvrir certaines portes plus directement que d'autre on s’exerce d’abord avec de la pluie en très petite quantité dans un verre d’eau posé toujours en équilibre pour colmater les brèches c’est comme ça qu’on a ouvert son premier livre avec la bouche pour le manger d’un seul coup comme si c’était un bon gâteau on se régale avec des aventures aussi extraordinaire les unes que les autres on glisse tout naturellement sur un chemin inconnu on laisse venir ses petites peurs comme des fantômes on apprend grâce à une entaille qu’on vient de faire volontairement sur l’écorce d’un arbre pour voir au bout de combien de temps ça cicatrise la peau la perte d’un être cher on fait des expériences avec soi-même on est prêt à aller jusqu'au bout il y a des muscles et des nerfs élargis qui se rattrapent dans nos bouches pour les laisser rentrer de façon continues et coupantes tous ces matériaux produits et reproduits que le corps cède à petit prix quand il avance nous sommes tous lâches devant la mort accidentelle des trains renversés par des gens très peux scrupuleux il y a des larmes qui coulent sous la peau et qu’on ne voit pratiquement plus il faut savoir les chercher dans les décombres toutes ces larmes qui sont au fond de nous elles sont parfois aussi brûlantes qu’un coucher de soleil en plein mois d’aout et maintenant il pleut ça commence à s’entendre sous les tuiles et les tuiles ne se souviendront peut-être pas que j'ai écrit cette nuit sous chacune d’elle le chant des oiseaux se fait attendre encore un peu il reste un effort à faire mais la mort ce matin ne m’inquiète pas plus que ça elle chante à la morgue une chanson douce comme une petite fille qui saute à la corde ou à l’élastique d’ici je ne vois pas très bien la marque ni la couleur de la voiture qui a percuté la corde en plastique des cheveux qui tombaient et roule maintenant dans le vide et va savoir toi maintenant où vont toutes ces choses qui ont terminé leur course dans un mouchoir c’est le chaos que je vous avais promis c’est quand même enfantin tous ces ricochets qu'on a pu faire dans l’eau pour connaître par cœur toutes les dates importantes qui ont traversé nos vies la mort exacte du petit chat retrouvé dans les épluchures de fruits et de légumes comme un retour à la nature la mort de papa qui avait mis sa culotte à l'envers sur la tête pour nous faire rire aux éclats deux heures après l’opération de la dernière chance avant l’entubage des viscères dans un produit jaune manufacturé pour qu’on sache en temps réel la température qu’il fera demain matin quand on se réveillera

/

/

/

/

/

/

/

/

Publicité
Publicité
Commentaires
D
.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> il y a une atmosphère, un truc très bizarre avec ce texte qui c’est produit, c'était la première fois que j'écrivais quelque chose dans un endroit ou moi et mon père avions travaillé ensemble pour y faire une chambre au-dessus des autres chambres, parfois il m’arrive de dormir dedans comme <br /> c'était le cas samedi dernier, au départ je ne savais pas quoi écrire mais j'en ressentais le besoin beaucoup plus qu’une envie… et c'est parti presque sans attendre avec le chant des oiseaux et l’heure approximative ou on peut commencer à les entendre (c’est à peu près vers 4h15 du matin que ça se passe…) je pense très sincèrement que certains lieux sont parfois habités et qu'ils nous entrainent ou nous guident vers quelque chose de bien précis, un peu comme le poids d’une attache ou d’un lien, quelque chose de solide, un harnais ? <br /> parfois on a même l’impression d’être regardé et là ça peut faire peur <br /> <br /> ALORS<br /> <br /> on tourne vite la tête <br /> <br /> pour vérifier<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> .
Répondre
C
oui, en même temps, quand il y a comme ça une telle densité de choses entremêlées et que ça parle de tellement près de la racine de la vie, on aurait envie que ça ne se perde pas, que d'autres gens aient du temps pour le saisir aussi.<br /> <br /> Après "Aquilin", il y a ce qu'Ysengrin trouve caverneux sur le bleu. Mais je ne sais pas bien comment faire avec.
Répondre
D
par la taille il est plus ou moins semblable aux autres pour le reste c'est une affaire de goût qui ne me regarde plus vraiment j'aimerais vite passer maintenant au suivant... <br /> <br /> cOMME pEUT êTRE aQUILIN pOUR vOUS ?
Répondre
C
c'est un grand texte , celui-là.
Répondre
Publicité