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suicide toi mon fils [ d i v ]
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8 avril 2011

le père et le petit garçon

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Il y a un truc superbe qui passe en nous, ça glisse avec le temps le bonheur tout ça, non ce n’est pas du sable incolore que tu secoues, dans le sablier brun rouge et vert ou bleu turquoise, mais finalement qu’importe sa couleur la place qui le maintient, et puis le vent qui le déplace pour l’emmener n’importe où loin d’ici, il est collé sur ta peau pour croire encore à son retour, imminent dans les vagues qui sont plus belles les unes que les autres, on a jeté la pièce de monnaie en l’air c’est pile ou face, le long d’un mur ancien dans la fenêtre et derrière nous, c’est le ciel bleu dans une eau noire qui circule dans le creux de ta main qui a blanchi le reste de la route, les diagonales qui se chevauchent les courbes et les nombreux virages, ça fait son chemin pour oublier à peu près tout, les pôles et les grands axes qui nous entrainent, avec les autres qui nous tenaient en joue, mais faut résister se tenir droit se taire rester toujours  debout, très loin de soi très près de nous tu sais très bien que rien ne sera plus comme avant, on l’a écrit certains soirs on l’a même peint sur des métaux transparents quand il faisait gris, le fer c’est géant dans la grande porte dans l’établi dans le coin sombre du garage, dans la maison qui nous emporte très loin d’ici, c’est bien l’espoir qui rend plus fort hein c’est bien l’espoir qui rend plus fort, tu sais là-bas il y a un drap rose qui sent la fleur de lys et le savon, tu sais là-bas dehors il y a un drap neuf qui flotte et ça fait du bruit quand il est froissé dans le vent, un bruit sourd écarlate qui s’ouvre en deux pour laisser passer de la lumière, on dirait un petit animal qui se débat tout seul dans le froid sec, on dirait un drapeau sur la plage avec ses belles couleurs rouges et vertes pour nous indiquer la direction du vent qu’il faut prendre avant de partir, la mer au bord le long d’une digue ouverte où on passait dans le plus petit espace pour se perdre ou se rendre à l’évidence et c’est fini, il faisait beau on ouvrait les rideaux en grand et tout s’articulait à nouveau merveilleusement bien devant nous, les deux 3 soleils que nous avons mis ce matin dans nos poches, pour retrouver sur la plage ton petit garçon en train de jouer pieds nus sur du sable orange, du sable épais qui colle dans les dents sur la peau sous les ongles comme un bonbon en train de fondre dans la bouche, c’est bien l’espoir qui rend plus fort hein papa c’est bien l’espoir qui rend plus fort

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