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14 mai 2011

NOIR DéSIR Une musique de chambre, un air que

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

NOIR DéSIR

 

 

 

Une musique de chambre, un air que l'on connait très bien pour l'avoir chanté 1 000 fois dans le corps de l'autre, quand l'autre n'étais plus là, c'était hier à quai, c'était demain je crois, dans un aéroport une gare ouverte la nuit, quand on s'en va qu'est-ce qu'on emporte, un parapluie un livre ouvert sous le bras, quoi d'autre, je ne m'en rappelle plus, un soleil nous a doublé sur l'autoroute des vacances, des caravanes passaient en double file, le temps nous a sculpté, molli démoli mis en pièce, la chambre était connue, on a saigné dedans, quand on a changé de rue, d'angles et de remords, existe t-il ? possède t-on encore ? cette direction possible, offerte à nos fantômes, pour être encore plus fort, quand l'autre a disparu, on a cru mourir seul comme un chien sans défenses, un instanté seulement après, le vide et puis la pluie, le silence et puis les cris, qui n'ont cessé de me remplir, comme un verre d'eau, une fleur coupée qu'on met dedans, une bouche ouverte derrière la vitre, pour nous séparer du monde, quand la porte est fermée à l'intérieur.

 

Quand  la porte est fermée à l'extérieur, c'est pleins d'herbes et de choses mortes, on ne savait plus nager pour sauver la noyée des décombres, la noyée c'était nous c'était toi c'était moi dans nos ventres, en train de nous échouer, regarde on recommence à faire la course avec la mer, mais elle est plus forte que nous la mer, on va perdre quelque chose dans les vagues, si on continue comme ça tous les deux à s'aimer, la passion l'amour appelle ça comme tu veux, un diamant pur qui coupe et qu'on lance dans l'étang pour faire des ricochets dans l'eau, avec nos dernières forces, c'est comme si, c'est comme si on prenait un bateau pour la dernière fois ensemble, pour aller dans les déserts froids, dans les forêts cachées avec des masques qui nous brûlaient la peau, la cendre chaude d'une nuit d'été pour nous attendre dans un théâtre en feu, pour pouvoir chanter rire et mourir, nous battre et nous débattre comme des enfants, chanter encore, s'aimer, il y avait le long visage, le caractère des acacias nus qui nous faisaient de l'ombre quand nous étions couchés, morts tristes et confondus, comme de la pierre dans du plâtre, comme de la corde dans du lierre, avec la main sur le cœur, l'envie de mordre, le ressenti les roses, avec toutes ces choses qu'on a perdues, la force du vent dans les cheveux, l'or qui s'est répandu dessus avec le temps, dans le creux de mon corps, pour ne plus jamais oublier ta peau, ta peau que je vois, que je touche encore, quand le ciel change de couleur, ta peau, que je touche, encore...

 

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