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suicide toi mon fils [ d i v ]
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1 juin 2011

renoncer à

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

Tout est foutu ne te retourne pas quelqu’un nous suit tout est foutu on l’a largement écrit sur tous les supports magnétiques sur tous les supports sur lesquels on pouvait s’accrocher jours et nuits jours et nuits tout est foutu dans la couleur et dans les mots que nous avons jeté par-dessus bord les soirs où on n’en pouvais plus des incendies nocturnes et des soleils qui ne rentraient pas forcément dans la peau quand la corde est un faisceau de lumières pour se suivre aussi loin que des regards dans des mots palais nippons palais nippons où on se cachait tout en haut dans des solives dans des ruisseaux c’est pas facile de dire que tout est foutu quand on se regarde dans un miroir dans une glace ou quand on souffre la peau pour y rentrer ses jouets ses coffres et ses peintures tout est foutu c’est comme le c’est comme une perle d’eau qui glisse sur un tableau en nylon retourné pour que tu écrives ton nom le titre la date  et quand le jour ou tu est né c’était écrit déjà sur toi dans la racine dans le pollen dans tes eaux dans le creux fixé à ta peau où les méridiens saturnes se renvoient des mots des  s o s  dans des bouteilles en plastique très tard le soir quand nous marchons à demi mot feutré feutrine naphtaline quand ça brûle quand on s’éloigne on regarde au-dessus du pont on voit des objets flottés non ce n’est pas des corps non ce n’est pas autre chose que des meubles en bois des petites boites où des os sont empilés avec avec nos carnages singuliers tout est foutu ne te retour pas quelqu’un vient de tomber ta petite enfance certainement tes ongles peins quand tu étais petite fille avec ta dinette devant la glace et l’objet brillant quand tes poupées peignaient tes peignes ou le contraire un un ah le vernis le vernis le vernis brillait au soleil éclat éclat d’or éclat d’or où l’on pouvait se pencher dans le vide et voir nos petits corps sombrés sombrés dans la naphtaline quand chopin joue quand chopin joue dans la cuisine tout est grave tout est ouvert comme la peau sur du carrelage où nous avons perdu vêtement après vêtement petite culottes serrée jusqu’à la taille pour dire oui à tes parents sine quoi non et l’on s’en va heureux d’avoir été     

 

 

 

 

 

 

 

 

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Commentaires
C
Elle est en vacances dans cet endroit montagneux, une vallée encaissée aux parois couvertes de forêts, dans cet hôtel où on vient au moins pour une semaine, une horde de gens qui se pressent autour des buffets le soir, elle ne regarde - et encore vaguement - que les hommes. Blessée de les regarder, ceux qui attiraient son regard, certaine maintenant que rien ne peut venir en retour, et toujours quand même blessée, chaque soir dans cette cohue où elle ne se mêle pas aux conversations.<br /> Le jour, tout le monde part, elle retrouve les couloirs plus calmes, sa chambre avec ce petit sac de toile grise qu'elle vient d'acheter, elle sort. <br /> Elle prend sa voiture, pour retrouver des gens qu'elle connaît, mais elle se trompe de sens et la voilà embarquée sur une voie rapide sans aucune possibilité de revenir en arrière, sinon au bout, un rond-point tout en bas de la vallée. Il y a trop de voitures sur cette route, qui roulent trop vite, les bas-côtés sont boueux, la vallée forme une sorte de S descendant et quand elle tente quand même de faire demi-tour, maladroitement, elle s'embourbe. <br /> Il faut sortir de la voiture, marcher jusqu'à une grande maison proche, presque en bas de la vallée........et là , devant la porte, voir soudain autour de ses pieds glisser une nappe d'eau, innocente, transparente. Comprendre que quelque chose de grave se passe. Frapper, et entrer. <br /> C'est une maison de retraite, mais les vieillards sont au premier étage. <br /> Soudain arrive affolé un groupe de gens qui accompagnent de petits enfants, de 3 ou 4 ans. On leur fait monter les marches de l'escalier étroit, vite, parce que l'eau monte aussi, et on arrive dans ce paisible endroit, au plafond bas, où sont des lits disséminés, des gens en fauteuil qu'on nourrit ou qu'on soigne, tout le monde est gentil, les petits enfants sont accueillis......mais l'eau monte toujours et c'est sur le toit en terrasse qu'il faut aller. <br /> Là, d'autres personnes tentent de parvenir du dehors, par une grande échelle posée sur le mur extérieur et eux aussi on les aide. Tout le monde attend, il fait froid. <br /> Puis peu à peu l'eau baisse et alors elle peut partir, pour tenter de retrouver son hôtel. <br /> <br /> La nuit tombe, et elle se rend compte qu'elle est pieds nus sur la route mouillée, qu'elle a perdu son sac, elle n'a plus ni clef ni argent, plus rien. Elle voudrait aller prendre le train mais de quel côté faut-il aller ?<br /> Alors elle fait du stop, une voiture s'arrête (pas la première mais la troisième) et la dépose enfin là où elle devait aller. Son sac est là à nouveau, et elle a aux pieds d'étranges chaussures de cuir souple brun, mouillées, qui ne lui appartiennent pas. Elle rentre dans l'hôtel désert et sombre. <br /> Où sont ceux qui lui prêtaient attention, qui lui plaisaient ?
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