Szigetvár Des coupes franches. Dans la terre
Szigetvár
Des coupes franches. Dans la terre déchiquetée. Nous tiens en haleine. Du matin au soir. C’est au centre de nous-même. Que tout ce passe. Plus un bruit. Plus qu’une heure à attendre. Pour savoir si je suis encore en vie. Je respire pas. Je respire. Je pense à toi. De l’autre côté du Rhin. Je sais qu’il y a ta peau. Du matin au soir. Je dois me battre. Avec des enfants héroïques. J’apprends comme eux. La pisse la peur le territoire. La manière. Le dégoût des hommes. J’aime les oiseaux. Tout un continent. Sous mes pieds bleus. Nagent. Comme une sorte d'innocence. J’aime sentir. La chaleur des fosses. Creusées avec nos mains. C'est assez étrange. Le jour où l'histoire s'arrête. Après. Après. Enfin. Plus rien. Qui puisse tenir. Encore debout. L’allemand et le croate. Brûlent ensembles. Dans nos ventres. On a tout fait. Les chevaux parlaient le vent. Les chevaux. J’aime tout ce qui vole autour de moi. Comme tes cheveux. Qu’ils ont rasé avec les murs. Avant de nous débattre. Toute notre enfance. Que j’avais cru connaître. 20 000 hommes perdus. Dans cette ville Hongroise. Du Sud. Orpheline à jamais. Ville. Rouge. Interminable. Et lente. Si belle. Si haute. Et magnifique. Comme on fait du pain. Oui j’ai pensé ça. C’est le trentième jour. Nous sommes tous épuisés. Pour laisser la place. A des émotions. Nous sommes Desséchés par la chaleur. L'horreur. Le sang peine à rougir. Elle est tellement noire. La terre ce matin. A conquérir. Jusqu’à la mort.