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suicide toi mon fils [ d i v ]
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13 juin 2012

LE DEUIL IMPOSSIBLE A FAIRE Photographie à

 

 

    

 

 

 

 

 

LE DEUIL IMPOSSIBLE A FAIRE

 

 

 

Photographie à l’envers. Dans un coin de ma tête. Pour me débarrasser de mon passé. J’ai tracé un schéma. J’accepte la défaite. Qu’est-ce que je fais. Qu’est-ce que je vais faire. De tout ça après. Je m’incarne. Je cherche des mots. Basés aux antipodes de ma mémoire. C’est ma manière d’utiliser ta voix. De l’entendre en un déclic sonore. Relever la tête. Et l’homme que j’étais. Mais moi j’étais nulle part. Moi j’étais la chose. Sortir du livre pour sortir de la bouche. Pour se mettre debout dans la phrase. Je ressens des choses nouvelles. Comme des messages. Un coup derrière la tête. Dans le ventre. C’est ma manière d’utiliser ton corps. Des membres et une demeure fidèle. Comme un écho de l’une à l’autre. Je prends exemple. C’est pourtant simple. Je suis le mauvais fils. Et pas à pas j’avance. Je relève le drap. C’est pratique la main. Ça comble tous mes manques. Je reconstruis la pièce où j’étais morte. Je sors de toi le texte. Je sors de toi la nuit. J’aimerais toujours me faire perdre. L’acteur est sur un cheval blanc. La robe est en feu. Et les poissons vidés de leur substance. Il restera nos morts. Billes en tête entre les mots. Il restera nos morts. Comme une fin en soi. Il restera nos morts. Un espoir infime. Qu’on garde au fond de soi. Comme un silence. Une route mouillée. Trop nombreux. Il est seul à tout avoir. Il bouge encore. Dans le plus petit espace. Le corps à modeler le corps. A modeler le temps qui passe. Quand la peau sera nue. Transparente. Dans la matière tendre. Des jours esquintés. Et je m’avance. Et je regarde. Tout ça fondre. Je traverse la grande salle. Où tu n’es plus. Ton ventre. Le jardin la chambre. L’humain ça m’intéresse. Il y avait plusieurs vies. Avant nous. Qui ornaient la maison. Une équation un homme. Ça fait son chemin. Dehors dedans. Un entourage c’est vide. Un entourage rattrape-moi. Puisqu’elle manque à tous mes rêves. L’épaisseur de la lumière. Pour te toucher comme avant. Sur un morceau de marbre. Elle est blessante. La lettre ouverte. Que tu m’as laissé sur la table. Sur certaines lignes du corps. A l’encontre de tout. La charnière encore liquide. Comme cette distance. Que nous avons pris avec les autres. Avant de mourir. Seule. Tu avais raison d’écrire. Que la parole c’est rien. Alors je n’ai pas pris d’objet pour te voir. J’ai recherché le monstre. Chez les hommes qui sont passés chez moi. Sur la première photographie de mon père. Très sensuel. Avec les zones d’ombre. Avec l’interdiction de toucher. Le corps nu de l’autre. La cicatrise. L’abîme au fond de nous. L’année suivante qu’on porte. L’année de tous les sacrifices. Où je perdais mes dents. Sur l’affiche avant toi. L’absence de ton visage. Sur les photos où tu étais présente. Ton souffle à venir. Sur toutes les toiles blanches. A détruire. Après qu’il est plu toute la journée. Quand j’étais petite. Je ne parlais pas beaucoup. Pourtant j’avais peur. Que quelqu’un parle à ma place. C’est l’histoire de la girafe. Qui a tordu le cou de l’être aimé. J’ai fait la paix avec moi-même. La mort est si tenace. La mort est bien réelle. Elle est partout. Quand je reviens ici. Il faut se tenir droit. Elle est partout. Il y a toujours du bleu. Dans certains angles. Dans le théâtre. Il y a plusieurs colères. Ça ouvre des grandes portes. Et des endroits qui montent. Ça va dans toutes les peaux. Dans tous les sens. J’aime les phrases en spirales. Les boucles et la tendresse. Les cercles et j’aime dire non. Oui à tous les gens que j’aime. Comme cette espèce de triangle. Ephémère. Entre la femme l’amour et l’homme. C’est tout un peuple que je sens. Et moi je me sens seule. Au milieu de toi. Un homme est assis sur un lit. C’est doux comme du coton. Et je m’amuse avec lui. Je vois ma mère derrière son dos. Un enchainement une suite. Et la démonstration. Le double et la fatigue. L’abandon la colère. Une marche périeuse. Si haute. Que je ne peux l’atteindre. Une performance ratée. Oui je m’enivre. Et je perds à peu près tout. Le contrôle. La faim. Le pas que je dois faire. Ou ne pas faire. Dans le cercle. Oui je m’enivre. Et je perds à peu près tout. L’image pour être heureuse. Le corps de celui qu’elle tue. Son père avant les autres. La nuit violente. Le sang dans l’écriture. Et dans l’oreille qui glisse. Le sang que tu écoutes. Ça nous traverse encore l’esprit. Les grands espaces à lui tout seul. Pour se perdre. Pour fuir l’enfance. Les beaux mensonges. La peau le corps nu. Oui non. Avec le goût de l’autre qui s’en va. Qui laisse. La voix qu’on n’entend plus. Le visage et le visage de celle. Qu’on avait perdu un jour. Et retrouvée dans les feuilles. Au hasard. Les grandes interrogations. Qui n’ont pas de fin.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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