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suicide toi mon fils [ d i v ]
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2 septembre 2012

Cabourg d i v Bienvenue à la mer / 1'36 Pavillon

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cabourg

 d i v

 

 

 

 

 Bienvenue à la mer / 1'36

 

Pavillon de flore  / 3'18

 

Fuchsias / 2'15

 

Avenue des sycomores / 3'12

 

L’araignée du soir / 2'19

 

Jaune brun / 1'17

 

Albert / 3'32

 

L’obsession des labyrinthes / 4'16

 

459 / 2'09

 

Cabourg / 1'36

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
Bienvenue à la mer / il n’y a plus rien là-bas je sens l’Amérique du sud à mes pieds des chaussures au bas de la robe je sens des manifestations physiques tout bouge tout terrain vraiment j’ouvre des portes polaires 4 jours de voyage à l’extrême nord d’un pays elle a froid le dit à qui veut bien l’entendre
le silence est là dort il n’y a plus rien là-bas ça fait du bien
fouiller la terre une pulsation nombreuse il n’y a plus rien là-bas
plus personne 15 jours après les chercheurs d’or sont rentrés chez eux ça sent l’ébène le bois une femme remplace un homme les mains je les mets où derrière ces montagnes









Pavillon de flore / il y a du monde qui court sur la plage c’est noir de monde c’est noir et tu reviens tu restes là à déchiffrer les montres et les jeux de hasard qui te collent à la peau ça grimpe
ça grimpe au ciel tu penses bien quoi d’autre quand le lilas est en fleur quand nous n’avons plus pied qu’est-ce que c’est que cette écart laissé dans la lumière quand on s’en va derrière nous il y a du monde qui court sur la plage tout à l’heure tout à l’heure ce soir
entre les guimauves et l’or fin tamisé au bec des balcons où tu te penches comme une odeur d’iode métallique aux dents le cheval n’est pas mort sur le coup il a fallu attendre il a fallu attendre
que la place se vide toute seule toute seule une heure une heure que je fais ça avec tes ongles avec ta voix un pont tout autour un pont un masque pour plonger dans toi scaphandre ou baie vitrée je te demande je te demande viscérale au cœur de la cité
noire de monde un cœur qui bat sec au rythme des secondes
laminées tangue et me déchire le bras pour attraper de l’air avec la bouche on aurait dit on aurait dit une tâche d’encre un souvenir sur la peau







Fuchsias  / nous applaudir nous applaudir enfin comme font les oiseaux
au-dessus de nos têtes tourbillon chantonne eau pour les trois mains que nous cachons dans nos ventres pour avoir chaud comme toi j’ai perdu astre et limant pour calculer les lignes et les couleurs
chausson sur la grève pour avoir bu dans tes coudes toute la mer
toute la mer déchirée à son impact clair le plus puissant quand nous étions mi-cuisse et mousse à son talon pour pour dans le ciel
quand il fallait suivre ton corps un peu perdu je dois le dire
aux oiseaux transparents qui se confondent avec le bleu de la rosée
qui a bu toute notre histoire marquée sur la digue après qu’on ait jeté linge et victoire sur la peau de l’autre comme un fil
tranchant électrique une petite flaque pour te suivre sur l’étendue salée de la mémoire petit point fixe pour applaudir le soleil à son zénith


 
 
 
 




Avenue des sycomores / sur la peau tu m’attrapes avec ton lait rien alors moi j’attends mouche-toi le ventre où j’ai pêché il vaut vraiment le faire aucun homme aucun homme à l’horizon ne viendra te chuchoter à l’oreille j’ai vu pendant que tu avais le dos tourné face au soleil
une âme perdue entre les deux collines là-haut là-haut dans l’axe où le jour tombe à peine j’ai joué la peur entre quatre murs quel cri je dois mettre pour toi qui est semblable aux autres une anse avec tes bras
pour passer pour passer pour passer par là me reconnais-tu quand tu fermes les yeux je te vois passer où les peaux se rejoignent avec le sel es-tu comestible es-tu comme eux tombé sur le ventre à plat
comme un cerf-volant la tête la première je me sers de mon corps
comme un appât une branche mes mains pour applaudir les oiseaux
sur un monticule de sable brun jaune industrie industrielle
plantée là passe passe où t’ai-je caché pour me souvenir de toi j’ai frappé fort dans cette couleur noire pour extraire de la rosée   sur ton visage quand tu pleures sur mon épaule la mer à bout portant est sur un bras où le jour tombe un peu où le jour
tombe un peu

 
 
 
 
 



L’araignée du soir  / nous allons bientôt atterrir où tout est mort mal assemblé mal sur cette dent qui saigne encore tout va bien se passer
dans l’avenue des sycomores un vent léger un vent léger des voix
des libellules bleues comme du papier cendré pour écrire ton histoire c’est comme un sentiment d’algue forte des châteaux forts construit avec nos mains patentées seul je dis bien seul au bout de cette jetée dans le dos de la colline le sable jusqu’au cou par ici pour oublier le jour qui descend le long de la colonne argentées sont tes mains dans mon ventre sais-tu sais-tu que nous allons bientôt atterrir où tout est mort moi je ne sais rien de plus est-ce un dessin plié dans le genou est-ce un dessin plié dans le genou dernier rempart avant la nuit du règne animal rouge des insectes jusqu’à demain j’ai calfeutré le corps avec ta voix à grands coups de silences et de murets profite profite encore du spectre des araignées

 
 
 
 




Jaune brun  / retourne-toi tu as la peau si blanche comme le soleil qui s’évapore l’été violent qui coupe en deux les fruits sucrés dans la bouche tu sais un instant j’ai cru que tout était fini entre nous tétanos arbres et boussoles pour trouver l’ombre dans le blockhaus il faudra attendre que la mer monte 











Albert / en face de l’hôtel du grand large Albert remonte de la plage
il a froid combien de jours peut-être 4 il les avait pourtant compté tout à l’heure sur ses mains tout à l’heure hôtel du grand large Albert reçoit du sable dans les yeux des enfants passent écrit à sa maman que tout va bien se passer les hélices d’un zodiac
l’alcool les femmes aux longs doigts tout y est tout y est tout y est tout y est chaque chose à sa place je crois n’avoir rien oublié
Albert remonte de la plage des coquillages pleins les pieds
jusqu’aux chevilles Albert regarde les filles sur une seule jambe
se déshabiller sous leur serviette il aime ça jouer au cerf-volant
quand la mer remonte Avec les vagues il suit les lignes de leur corps il trouve ça beau il trouve ça beau intemporel massif au jardin un bouquet flotte sur l’eau des roses je crois des roses
Albert les confond toujours avec les autres tissus autour des seins
la serviette n’en finit pas de tomber   le corps enlacé d’une femme
dans les flots ça lui rappelle l’amour l’amour Albert remonte de la plage regarde le ciel regarde ses pas derrière lui
regarde au loin le satin où s’atteignent les nuages sans limite
Albert se dirige tout droit dans la mer pour faire des pâtés de sable avec les enfants des autres Albert n’a pas d’enfants l’amour lui a glissé entre les mains un jour ou deux sans suite à donner
quelle différence entre hier et aujourd’hui Albert Albert ne sait pas encore qu’il va mourir ce soir une vague l’emportera il aime ça jouer au cerf-volant regarder les filles sur une seule jambe 










L’obsession des labyrinthes / prendre appui où la mer se sépare en deux
comme toi j’ai l’obsession des labyrinthes me dit-elle sur la construction qui va suivre les bateaux les navires qui prennent l’eau ça me fait peur qu’est-ce que je mettrais demain pour te plaire   cravate rose un tissu qui brille au soleil vêtement déchiré
boutonnière là à côté de l’autre bouton d’or sur la veste le voyage avec le temps dans cette valise que nous portons sur le dos
et direction la mer là-bas qui nous attend j’ai aimé sentir l’odeur de cette ville sur tes mains qui sentaient bon elles se posaient sur moi j’aime ce goût Je suis prêt maintenant à te suivre et tout prendre à nouveau sa place comme par le passé mettre un doigt dans ta bouche un café l’être humain malgré tous les chagrins qui nous traversent et nous unissent à nouveau la mer le système hydraulique des vagues tout autour de nous boire dans tes peaux
le sel écaillé comme du lait dans l’orifice que je connais le mieux
mains pleines épaules mains pieds mains libres   on peut jeter ensemble maintenant de la peinture sur une toile comme des enfants cette petite guerre à l’intérieur de nous une gravure un cheveu dans le bec jaune d’un goéland marin quand j’écris je vais chercher le plus petit détail   qu’on ne voit pas à l’œil nu comme cette femme qui m’aide à tenir le pain dans les gravats le corps à rude épreuve pour noircir la page j’aimerais repartir à zéro un trait une grande nudité un bord de mer qui aurait soif de tout
même de la mort et l’amour la confusion des deux c’est une limite extraordinaire à la vie prendre appui où la mer se sépare en deux comme toi me dit-elle j’ai l’obsession des labyrinthes




 
 


459  / la nuit j’entends des pas venir vers toi il y a une maison dans ton corps on est où on est où dis-moi tu parles quelle langue on est dans quel métal dans quelle chambre des petites boites
partout des petites boites on nous a mis là on nous a mis là sur le dos par ordre de passage avec un numéro inscrit sur le bois
le plus tendre quelle douceur quelle douceur sur la peau quand la pluie viendra on peut lire on peut lire quelque chose le chiffre 459 quand on se retourne 








Cabourg  / il n’y a plus rien là-bas plus personnes on va distribuer demain des jouets à des enfants pas très hauts je peux savoir pourquoi on est là j’arrive j’arrive là se sont les rênes et les chevaux là on vit tous ensembles dans le désordre et le chaos ma femme
laissez-moi de retour un œuf et le petit qui se cache là-bas
derrière lui c’est mon enfant mort il n’y a plus rien là-bas
c’est ma maison avec un peu de sucre autour autour et par l’intermédiaire de l’arbre bleu avec tous ses rubans multicolores
les esprits veillent sur nous dieu aime-t-il vraiment la paix 
 
 
 
 
 

 
Cabourg 
26/08 -
deux septembre
deux mille douze
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