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suicide toi mon fils [ d i v ]
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18 septembre 2012

Dans La Serviette Humide la pluie que tu entends

 
 
 
 
 
 
 
 
Dans La Serviette Humide
 
 
 
 
la pluie que tu entends
le bruit des grillons en plein soleil
tu peux les toucher
sur ton ventre
ma bouche qui se confond avec un autre muscle
pour te rentrer dedans
Ton corps
une histoire d’eau ton corps
je ne sais plus faire les beaux mouvements
dans l’eau pour être un homme
animal animal ouvre le chemin devant moi
j’avais le dos tourné 
je dois prendre le plus petit avion
pour calfeutrer la mer
j’ai posé un calque dessus
pour faire le même mouvement que toi
dans l’eau
l’acier ne se voit plus
tu peux l’entendre à nouveau
tu peux devenir sec à ton tour
un filtre pour ramener des choses
on va dessiner des forêts
des lacs et des silences ouverts
pour nous en mettre au milieu
de l’eau
sur mon épaule qui coule
et noie l’inceste
qu’on s’était promis
je veux nourrir le jour
je descendrais quelque part en toi
sage femme
des roses à la lumière
tout le poids d’un oiseau
dans ma poitrine
et je serais statue
identique à la mer
un homme en train de réfléchir sur l’avenir de l’homme
un autre jour
tout le contraire
quelque chose de liquide
qu’on appelait aussi le monde
il faut ouvrir cette porte
quand j’ai pleuré
je sens comme une odeur de terre
une odeur d’algue  
et je suis là
je cherche ta bouche partout
il y a des masques qui nous regardent
j’ai peur
c’est un endroit si calme
j’aimerais ne pas sortir
j’entends des pas
j’entends des pas
j’aimerais ne pas sortir
du ventre
de mon père
en équilibre avec la voix
on lance des choses en bas
pour voir si l’on a pied
j’entends des pas
quelqu’un voudrais sortir
quelqu’un
je saigne au même endroit que lui
donne-moi ton bras
quand nous allons tomber
dans la serviette humide



 

 

 

 

 

 

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Commentaires
T
j'aime beaucoup et particulièrement tes derniers textes qui se lisent tout autant en descendant qu'à rebours. quelque chose y palpite, y remue, y vit de manière neuve, au presque secret, et tout ça m'émeut ... merci toi tout ça
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