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suicide toi mon fils [ d i v ]
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29 septembre 2012

les choses dont nous ne savons rien encore Je

 

 

 

 

 

 

 

les choses dont nous ne savons rien encore

 

 

 

 

Je tuerais tous ceux qui t'ont fait du mal
pour te remercier de m'avoir mis au monde
les morts autour de moi ont un pouvoir
et moi je suis mille fois plus mort qu'eux
alors fais-moi confiance une dernière fois
j'ai traversé la mer la cour sur ton épaule
et j’ai bouffé du sable avec un papillon tout bleu
un corps et des tourelles
un livre et du ciment 
le muscle avec sa voix
le mur avec sa tête
pour se perdre dans un endroit
qu’on appelle aussi le ventre
c’est là que tout commence
cella
regarde
il y a de la lumière
un creux dans l’épaule
où tout se passe entre elle et moi
et mon petit garçon pleure seul dans sa chambre
en mordant sa chaîne
où dieu est inscrit dessus
mes dernières forces
mon combat
un demi-tour dans l’arène
pour remplacer les lampes
un chemin tout tracé dans la cendre
marche arrière
entre l’ombre et le soleil
tu marches sur quelque chose de blanc
pour arrêter d'écrire
je ne sais pas
peut-être un encéphalogramme
écrire
ça ne sert à rien
c’est la merde
Morphée me met un doigt dans l’œil
ailé
j’aime par-dessus tout
les abricots les figues et les fruits qui coulent de ta bouche
en un seul plan serré
écarte ma vision de la route
je ne veux plus rien voir
qui me fasse du bien
qu’est-ce qu’on pourrait inventer
il faut toujours cracher quelque chose
pour prouver au monde
qu’on est vivant
alors fais-moi confiance
trace un trait dans la méduse
pour qu’elle te soigne
après elle te mangera
on verra mieux les nuages sur la peau
si c’est le ciel là-bas
si la terre est à la même place
qu’hier
quand l’eau coupe le pied
trace un trait
un chemin dans le chemin
verre
une pente douce
un nez dans le visage
fais une cible avec ton corps
il est tard
nattons une guêpe
pendant qu’un hanneton te pique
la langue juste en-dessous
j’ai retrouvé les cheveux
avec lesquels
je faisais un ruban pour la nuit
le lien pour me perdre avec toi
j’ai retrouvé le goût du sel sur la peau
j'ai dessiné des régions
avec des arbres
où des oliviers pourrissent
sans rien calculer du temps
tu sais là
où je n’apprends plus
le grand écart du monde est un endroit très calme
avec des choses dont nous ne savons rien encore.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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