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suicide toi mon fils [ d i v ]
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20 octobre 2012

[ zeio métamorphoses samedi 20/10/2012 01:02 ?? ?


 
 

 
[ zeio
métamorphoses
samedi 20/10/2012 01:02
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C'est rien du tout l'écriture.
On en fait une montagne pourtant
Il faut
bien faire pour y être et pour
en vivre. Mon Dieu qu'il est difficile
d'exister.
De se savoir ici. Et de n'en point douter.
L'un, extrait
l'émeraude d'un ciel
jaune et pouilleux. L'autre monte
en épingle, une
brindille. une mèche. Tout juste
visible entre les persiennes et les
volutes.
Tandis que l'un veut viser juste, l'autre,
pris dans un illustre
élan, semble d'un coup sec
renverser le monde. Mon Dieu
qu'il est
difficile d'y être. Et de
parler de la voie lactée. De la sueur
plein les
yeux. Et les sourcils ne suffisent plus
à arrêter ce flot vigoureux. À la
poursuite
de cette sensation étrange et centrale.
d'être pour de bon.
perché. en haut de la colline. pour
l'horizon. d'autres rendent leur tablier.
un téléphone sonne.
une soirée quelque part, est organisée. Dès lors
tu passes à autre chose. pour plus tard. tu as trop transpiré.
tu n'en veux rien
savoir. tu as fait trop de mousse avec les bras
dans l'eau de ton bain. Mon
Dieu, que c'est compliqué.
de ne pas se confondre. avec cette ombre sur le
mur. qu'écrire.
avec ton ongle. sur ce parchemin désuet. tu es le héros du
jour.
cette fois c'est pour toi. tu franchiras la barre la plus
haute.
t'en as pour cent ans de satisfaction. avec une beauté
pareille.
semblable aux statues. ça durera bien dans le temps. tu y as
mis
tant d'effort. tant de tendresse. et puis tes viscères. pour ne
pas
servir de lampadaire. toute la vie durant. tu existes sur le
fronton.
main dans la main avec ta mère. elle est si fière de toi. tu vois
bien derrière
les corridors les ancêtres te sourire. te remercier. de tracer
la route un peu plus loin.
de poser le tout sur papier. ce qu'à peine ils ont
su imaginer. c'était donc bien possible après tout.
si tu avais su. plus tôt.
un peu plus tôt. peut-être. avant c'était trop tôt. fallait bien crever
l'abcès.
laisser partir la pelote. dans un courant d'air. le deuil. tu
n'étais donc pas. le chevalier tu étais
un passant. un ami du courant d'air.
un égaré en croisade. toi aussi. la proie du monde.
de son nivellement. c'est
fini les héros. ça doit crever. avec les termites. place aux murs de
verre.
c'est bien fini ma parole. les échappées. ça ne t'a pas fait gagner un
sou. ça a éclairé le jardin. tout juste.
le temps d'une lumière. avant que le
filament de l'ampoule ne rompt le sort. trop de joules dans tes doigts. c'est
pas permis.
ça ne se fait pas. c'est pas avec des joules qu'on fait des
châteaux. c'est dérisoire. dans le bruit humain. le bruit
humain qui ne
stoppe jamais dans tes oreilles. toujours trop. ça te brûle les vertèbres. et ta
patience qui fond au soleil.
congelée. par mille ans d'obscurité, les mains
jointes. il fallait bien lever. un jour ou l'autre l'empire. ton armée de
papiers. le ressac. comme faisable
est la vie. c'est pourtant bien permis.
d'écrire. pour les oiseaux de la nuit. qui ne prennent pas la peine de
s'abriter. avec des papillons posés sur le dos.
à la fin. tu retournes
toujours où tu as commencé. pour retrouver la sensation. du corps levé. tu
retournes toujours. là où tu es resté figé pour y aller voir encore.
si,
après tout, il en reste encore un peu. un monceau. une mèche à allumer. un piège
pour s'y prendre. de l'affection. rageuse. comme un animal. pris dans tes
mains.
la dernière fois. tant est si bien que maintenant. tes pieds sont pris
dans la même boue. et tes mains sont à des dizaines de mètres devant toi. le
glacis de ton rêve d'illuminations
de royaumes. tu ne sais plus ce qui dans
le tertre t'appartient. un rien ouvrier. qui brûle dans le feu de camp. tu fais
des flammes de tes empreintes. tandis que d'autres espèrent le palais de
couleurs
le bleu de saturne. le rouge de ton métal. la nuit se tait. toujours
quand tu l'écoutes. non pas qu'elle joue au chat et à la souris. non pas qu'elle
te fuit. non pas qu'elle se refuse. c'est toi qui lui parles. c'est elle qui
écoute ]
K
K
K
K
K
K
 

 

 

 

 

 

 

 

 

- comment ça va finir - je m’en rappelle plus - tu tirais la langue - il était tard - allez c'est toujours trop juste - étrange sensation le corps - à vouloir toujours garder des trucs - en mémoire comme des petites boites - il faut renverser le monde - et d'un coup sec - on a lâché la corde - comme une évidence - une parenthèse - un socle sous la terre - et nous toujours en haut - et nous voilà en bas - on va peut-être tombé - qui sait - tu passes ou tu passes pas - je suis minérale – je cherche un équilibre - un pont pour traverser - tes yeux ta peau même l'horizon - peut-être de quoi écrire - tu as le dos tourné - peut-être de la tendresse - peut-être que nous sommes deux - à trop vouloir chercher l'amour - c'est difficile - avec cette ombre sur le mur - en épingle à nourrice - on n'en a fait toute une montagne - toute une histoire - et s'il en reste encore un peu en voudras-tu dans les cheveux - le corps de cette bête là - un chat borgne nous regarde - un chat borgne au milieu de la route - avec de la sueur plein les yeux - allez c'est fini tout ça allez - tu peux respirer - allez encore un petit effort à faire - avant que tout s'écroule - avant que tout s'arrête - il faut passer à autre chose - écrire parce qu'on n'a plus le choix - le temps de digérer sa faute - pourquoi je passe plus entre tes doigts - le diamant d'un ciel jaune - entre la porte et la fenêtre - écrire avec ses doigts - avec ses ongles - écrire avec un sablier - la tête en bas - le ciel est à nos pieds - tu passes ou tu passes pas - tu passes ou tu passes pas - il fallait bien crever l'abcès non si près du but - pourquoi c'est compliqué - c'est difficile d'y être - allez digérer moi - digère moi je voulais viser l'autre - moi je voulais tuer ma mère - qui m'a mis au monde - de toute façon ça ne pouvait plus durer comme ça - une épingle à nourrice - peut-être de quoi écrire - peut-être de la tendresse - tu as le dos tourné - un chat borgne nous regarde - un chat borgne au milieu de la route -

 

 

 

 

 

decadences-cat-daido-moriyama-francois-corvol-poesie1[1]

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 
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Commentaires
M
(je ré-essaie... les comm' semblent ne pas passer... on verra)<br /> <br /> j'aime énormément, les images, les hachures, tout !
Répondre
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