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suicide toi mon fils [ d i v ]
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6 janvier 2013

scarlett [ je vais. courir jusqu’à votre table.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

scarlett

 

[ je vais. courir jusqu’à votre table. vous hanter. passez chaque porte. où le corps. comme le sable infiltré. je vais traverser. courir. ma mémoire. que je nomme. l’ordinaire. les pages de mon livre. mon orgueil. laissera échapper. mon sang. je vais vous hanter. jusqu’à l’ensoleillement. chaque corde. pour chasser les ombres. je vais passer chaque porte. jusqu’à votre lit. courir haletant. je vais refaire. je vais vous hanter. comme les foules. comme le sable infiltré. je vais refaire. chaque jour. que je nomme. l’ordinaire. les pages de mon livre. jusqu’à vous. jusqu’à l’ensoleillement. l’amante. l’amante. courir jusqu’à votre table. courir. passer chaque porte. où le corps. chaque jour. je vais refaire. les pages de mon livre. chaque jour. les pages de mon livre. que je nomme. l’ordinaire. ] [ patchwork sur le texte : L'amante intérieure de François L ]

 

 

 

L'amante intérieure

 

[ Je vais vous hanter Chaque jour de poèmes, vous ne serez plus En mesure de les dénombrer Comme le sable infiltré Jusque dans votre lit Comme les foules je vais Chasser les ombres mouvantes Je vais refaire Le papier-peint les pages de mon livre Passer chaque porte Couper chaque corde qui vous maintient À ce revêtement sans joies Sans traversées sans enchantements Que je nomme l’ordinaire Et tout ce qui est marcher Courir haletant Tout ce qui est ouvrir renverser traverser Laissera échapper un poème Mon orgueil mon sang ma mémoire Jusqu’à votre table Jusqu’aux roches amoncelées ensevelies Où le corps manquant sera chargé De poèmes de continents D’enfantements Jusqu’à mon dépouillement Je vais vous hanter Jusqu’à l’ensoleillement ] [ f l ]

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Commentaires
H
je vous ai vu me hanter, je vous ai senti, hier encore je vous ai trouvé là, assis devant ma porte, et je n’ai su que dire. Je n’étais pas de celles qui parlent en premier, vous le saviez, vous m’avez regardé, murmuré un “vous n’êtes pas faite pour moi” et êtes parti. Je n’ai jamais compris, j’ai voulu mettre des mots sur cet instant équivoque collant à ma peau, mais les efforts furent vint. Nous avons tourné autour du pot des nuits durantes, vous me parliez de votre difficulté à aller de l’avant, je vous donnais des conseils fort élégants tandis que mon état demeurait certainement plus médiocre que le vôtre. J’incarnais en quelque sorte le mentor qu’il me fallait, mais pour vous. C’était comme devenir la béquille d’une béquille l’attelle de mon propre bras, et c’est ce soir là que j’ai enfin compris la raison de votre mea-culpa condensé en un “vous n’êtes pas faite pour moi”. Les fantômes ne sont pas tous coupables.
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