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suicide toi mon fils [ d i v ]
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14 février 2014

...Pendant la nuit qui se débat Toute seule avec

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

          

 

 

 

 

                 ...Pendant la nuit qui se débat Toute seule avec nos meurtres Ce bras léger bien préparé depuis l’enfance Dans le miroir des ombres qui nous font peur Alors tu sais maintenant diviser les nombres Apprends-moi l’écriture apprends-moi A caresser la peau dans ce sens là avec mes poings Dans les climats Tempérés vénéneux Chastes apprends-moi apprends-moi Le temps atroce et ses lignes droites J’attends le signal J’aimerai donner Pour tout perdre La chance aux autres J’aimerai revenir Au premier mot de la phrase maternelle Revenir revenir Et puis sentir le carrelage froid Sous mes pieds quand tu marches En plein soleil Revenir c’est ça Je veux voir L’orage merveilleux grandir dans toi La première goutte de sang Qu’on partage à deux Si c’est donné Ne pas reprendre tout de suite non Mon dieu Le chat mouillé par notre salive et notre sang mêlé Maintenant que nous sommes deux Nos poings et mains liés sur la même table Pour écrire la première phrase du jour ensemble revenir Revenir recevoir L’odeur de toutes mes forêts Que tu mettras sur ta peau Pour être heureuse Je veux des vêtements propres et souples Pour que les astres changent de couleurs A l’avenir et tes prénoms et tous mes manques Perdues dans la terre meuble Inaudible seulement sur ce côté-là des choses Où le cœur bat encore Pour Etre une femme heureuse Je veux tout je veux tout simplement ça Mon pouls laissé contre ta tempe Pour garder le rythme de ton amour Quand il n’y aura plus d’eau dans le palais Quand je serai sec à mon tour De chanter un peu plus bas Dans les tunnels ocres et sombres ta mémoire ta mémoire entre mes mains Où la lumière ne rentre pas Explosive au centimètre carré Revenir revenir encore un peu avec toi Dans les nombres et les belles couleurs Je veux sentir ta bouche pour respirer encore Un acier plus tranchant pour découper renaître je vais te suivre Il faut passer le cheval au galop crois-moi Sinon la mer se vengera d’eux Pavillon flottant sel dans le ventre Mâchoire à moitié recouverte reconstruite Millier de mots perdus dans ta fuite Parce que nous avons tout simplement peur de mourir Alors je vais le faire pour toi

 

 

 

 

 

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Commentaires
C
j'ai copié le texte en le (re?)découpant en vers (chaque majuscule à la ligne) et c'est plus fort pour moi de le lire ainsi. Les images se lèvent l'une après l'autre. <br /> <br /> J'ai le temps de les voir, de me laisser toucher, puis de voir chacune laisser la place à la suivante, en se mêlant un peu à elle. <br /> <br /> Ma pensée a besoin de scansion... et mon regard de descendre, comme sous le poids de l'eau du poème.
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