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suicide toi mon fils [ d i v ]
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2 mai 2014

01 MISE EN ROUTE [ programme ] Toute la journée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

01 MISE EN ROUTE [ programme ]

 

 

 

Toute la journée. Je te surveille. Même quand tu dors. Mais tu dors pas. De toute façon. Tu n’as pas sommeil. Depuis longtemps. Déjà. Ça fait combien. Huit ans. 9 ans. Douze ans. 13. Tu comptes sur tes doigts. Pour savoir. Le chiffre exact de ta défaite. Combien ça fait. Moins quatre. Si je compte bien. Ça fait 47. Comme toi. Regarde bien. Derrière ta fenêtre. Ta ville a bien changé. Depuis la dernière fois. Acier barre. Souffre. Tu ne peux plus voir le ciel. D’où tu es. Ni soleil. Ni rien du tout. Depuis longtemps. Où tu vis. Le temps t’écrase. Il est direct. Comme un train rapide. Sur des voies mouillées. La nuit. Ça glisse sur toi. Et t’as les yeux fermés. Ouverts. Humides et rouges. Voilés. Voilà. Il est 8 heures. Trente du matin. Voilà. C’est la mise en route. C’est le programme. Tant espéré. Plomb dans les mains. Hameçon dans la bouche. Fuite en avant. Projet instable. Le corps se projette. T’en n’as pas fini. De digérer ton âme. Infamies. Vitesse entre les arbres. De tes sanglots. Qui muscles les nuages. Même quand tu dors. Mais tu dors pas. Tu rêves à des naufrages. Des incendies. Une île déserte. Où personne. Ne viendra te réveiller. Te trouver. Te prendre. Tu n’as plus de bras. Tu ne sens plus rien. Ni les gouttes. Ni les rayons du soleil. Le temps t’écrase. Comme un insecte. Sous la peau. Qui voyage. Qui te prend tout. T’es sous la terre. Plus rien n’est calme. Tu ne peux plus voir le ciel. D’où tu es. T’aimerais pourtant le voir. Une Dernière fois. Ton corps s’écarte. Pour te laisser passer. Dans la lumière. Tu prendras tout. Dans le visage. Tu fermeras les yeux. Pour mieux comprendre. Que c’est bien installé. Depuis l’enfance. Tout ça. Ça ne part pas. Comme tu voudrais. C’est bien accroché. Comme une sangsue. Comme un barrage. La Rance. C’est dans la peau. Comme une eau verte. Tu le sens bien. Que c’est la mise en route. Le poing de départ. Reçu dans le ventre. Pour te plier. Et tu te couches. Pour oublier tout ça. T’aimerais dormir. Mais tu dors pas. T’aimerais être. Quelqu’un d’autre. Quand tu te regardes. Tu sens des choses. Glisser sur toi. Tous les orages. Toutes les peurs. Toute la honte. D’être un homme. D’être ce que tu es. Devenu. Pas grand-chose. Un poids mort. Une écharde. Un tissu qui flotte. Par grand vent. T’aimerais sortir de toi. Mais tu peux pas. T’es coincé. Dans la grande voile. Dans le réveil des peaux. Le matin. T’aimerais dormir. Les autres jours. Tu n’as pas sommeil. Surtout la nuit. T’aimerais dormir. Dormir. Nuits blanches. A la fenêtre. T’aimerais trouver. Un autre abris. Un point de chute. Différent. Un autre climat. Une autre température. Dans le corps. Pour exister. Car tu n’as plus le choix. Et tu le sais. Pour être heureux. Il faudra attendre. Encore un peu. Une autre vie. Ni rien du tout. C’est le départ. La mise en route. Tu le sens bien. Approche. Que le corps se projette. Dans rien. Tu vas rester là. A t’attendre. Et puis un jour. Ce sera la fin. Vraiment.

 

 

 

 

 

 

 

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