Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
suicide toi mon fils [ d i v ]
Albums Photos
Publicité
31 décembre 2020

qu'est-ce que tu pourrais bien écrire, qu'est-ce

qu'est-ce que tu pourrais bien écrire, qu'est-ce que tu pourrais bien dire, depuis toutes ces années, où tu ne penses plus, où tu n'es plus toi même, pourtant tu as cherché, dans des livres, très bien documentés, à la semaine, pour savoir qui tu étais, mais n'est venu, et rien de viendra, tout semble perdu, figé, depuis trop longtemps déjà, tu brûles ta langue, tu vois que ça fait mal, quand on s'approche d'un peu trop prêt, c'est comme une menace, un trop plein, un vide à combler, à remplir, mais rien ne se rempli vraiment, c'est creux, c'est lisse à l'intérieur de toi, comme une dent qui n'a plus de vie, il faut dévitaliser, enlever, arracher soustraire, effacer, rompre, tous les adjectifs sont là, bien énumérés pour perdre, effacer, faire disparaître, c'est ça qu'il faut comprendre, tu ne penses pas qu'il est temps de comprendre, que tu brûles, que ton corps aussi brûle, comme un vieux chiffon, imbibé d'essence, qu'il faut jeté, sinon c'est toute la maison qui va brûler, il ne restera plus rien, mais peut-être pour que toi, c'est bien qu'il ne reste plus rien, comme ça la boucle est bouclée, le serpent a mangé sa queue, la petite goutte d'eau qui venait du plafond a fait déborder le vase, tout est mouillé maintenant, les draps, le corps, les mains, les larmes, le sel qui ouvre en 2 la peau, la peau, tu t'en rappelles, c'est tellement intense la peau, c'est le lien, c'est le vecteur la peau, tu t'en rappelles, comme elle réagissait, au contact d'une autre peau, tu aimais, comme c'était doux et beau, de partager ça, ce mouvement avec l'autre, et la joie et le bonheur et le bien être, tu t'en rappelles, est-ce que tu t'en rappelles encore un peu, bien sûr que oui, comment oublier, comment tout oublier, ce n'est pas possible, d'oublier, alors le temps passe et creuse et fait sa route devant toi, il ne se passe rien, l'eau coule, et le corps brûle toujours, c'est étrange le mélange du chaud et du froid, dans le même corps, mais tu vis avec, et comment faire autrement, maintenant que l'habitude est là, bien installée, fidèle, elle ne lâche rien, et pourquoi elle lâcherait sa proie, l'eau coule, maintenant sur toi, elle a pris possession de tout, ses quartiers ses dimanches ses marques, elle est chez elle, et tu subis, et tu dis rien, t'encaisses, comme si c'était normal, d'encaisser, et d'être seul chez toi, à regarder les fenêtres, les portes, la couleur vertes des fleurs, que tu laisses mourir dans un verre d'eau, une noirceur sans concession, combien de temps ça va durer encore, tu réponds pas, ou tu réponds toujours à côté,  

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité