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suicide toi mon fils [ d i v ]
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31 décembre 2020

texte chanson (part2)

Au fond d’une vie

 

 

01  MISE EN ROUTE

 

 

 

Toute la journée. Je te surveille. Même quand tu dors. Mais tu dors pas. Tu n’as pas sommeil. Depuis trop longtemps déjà. Ça fait combien. Huit ans. 9 ans. Douze ans. 13. Tu comptes sur tes doigts. Pour savoir. Le chiffre exact de ta défaite. Combien ça fait. Moins quatre. Si je compte bien. Ça fait 47. Comme toi. Regarde bien. Derrière ta fenêtre. Ta ville a bien changé. Depuis la dernière fois. Acier barre. Souffre. Tu ne peux plus voir le ciel. D’où tu es. Ni soleil. Ni rien du tout. Depuis longtemps. Où tu vis. Le temps t’écrase. Il est direct. Comme un train rapide. Sur des voies mouillées. La nuit. Ça glisse sur toi. Et t’as les yeux fermés. Ouverts. Humides et rouges. Voilés. Voilà. Il est 8 heures. Trente du matin. Voilà. C’est la mise en route. C’est le programme. Tant espéré. Plomb dans les mains. Hameçon dans la bouche. Fuite en avant. Projet instable. Le corps se projette. T’en n’as pas fini. De digérer ton âme. Infamies. Vitesse entre les arbres. De tes sanglots. Qui muscles les nuages. Même quand tu dors. Mais tu dors pas. Tu rêves à des naufrages. Des incendies. Une île déserte. Où personne. Ne viendra te réveiller. Te trouver. Te prendre. Tu n’as plus de bras. Tu ne sens plus rien. Ni les gouttes. Ni les rayons du soleil. Le temps t’écrase. Comme un insecte. Sous la peau. Qui voyage. Qui te prend tout. T’es sous la terre. Plus rien n’est calme. Tu ne peux plus voir le ciel. D’où tu es. T’aimerais pourtant le voir. Une Dernière fois. Ton corps s’écarte. Pour te laisser passer. Dans la lumière. Tu prendras tout. Dans le visage. Tu fermeras les yeux. Pour mieux comprendre. Que c’est bien installé. Depuis l’enfance. Tout ça. Ça ne part pas. Comme tu voudrais. C’est bien accroché. Comme une sangsue. Comme un barrage. La Rance. C’est dans la peau. Comme une eau verte. Tu le sens bien. Que c’est la mise en route. Le poing de départ. Reçu dans le ventre. Pour te plier. Et tu te couches. Pour oublier tout ça. T’aimerais dormir. Mais tu dors pas. T’aimerais être. Quelqu’un d’autre. Quand tu te regardes. Tu sens des choses. Glisser sur toi. Tous les orages. Toutes les peurs. Toute la honte. D’être un homme. D’être ce que tu es. Devenu. Pas grand-chose. Un poids mort. Une écharde. Un tissu qui flotte. Par grand vent. T’aimerais sortir de toi. Mais tu peux pas. T’es coincé. Dans la grande voile. Dans le réveil des peaux. Le matin. T’aimerais dormir. Les autres jours. Tu n’as pas sommeil. Surtout la nuit. T’aimerais dormir. Dormir. Nuits blanches. A la fenêtre. T’aimerais trouver. Un autre abris. Un point de chute. Différent. Un autre climat. Une autre température. Dans le corps. Pour exister. Car tu n’as plus le choix. Et tu le sais. Pour être heureux. Il faudra attendre. Encore un peu. Une autre vie. Ni rien du tout. C’est le départ. La mise en route. Tu le sens bien. Approche. Que le corps se projette. Dans rien. Tu vas rester là. A t’attendre. Et puis un jour. Ce sera la fin. Vraiment.       

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

02  UN POING C’EST TOUT

 

 

 

 

Tu vas y aller. Tu y vas. Plonge sonde. Maintenant. Que tu es dans le monde. Nage brûle prolonge détache-toi. Ton corps est si petit. Qu’il ne rentre pas. Qu’est-ce que tu vas devenir. Qu’est-ce que tu vas faire ensuite. Ton corps est si étroit. Après. Après bien après. Il sera trop tard. Pourquoi tu tournes la tête. Le corps et tout le reste. Qu’est-ce que tu regardes. Machinalement comme ça. Qui penche un peu. A côté de la route. Où le soleil ne rentre plus. Plus rien ne sèche. Plus rien ne bouge. S’installe. Et attend. Les arbres sous la pluie. Sont comme des grands totems. Doux. Ils nous ressemblent un peu. Ça ne changera donc. Plus jamais. Tu dois faire avec. Tu dois attendre. Que les heures passent. Péniblement. Sans vitesse ni secousse ni phare. Sur la route. Et dans la peau. Pour te regarder en face. Elles passeront sur toi. Sur tout ce que tu touches. De loin de près. Pourquoi tu doutes. De tout. Et de ça. Et de tout. Et de ça. Qu’est-ce qu’on t’a fait. Tu ne réponds pas. Et pourquoi dire et pourquoi faire. Que répondre aux autres. Que répondre aux autres. Ça fait bien longtemps que tu ne veux plus voir personne. Tu te tais et tu te terres. Tu es chez toi. Comme marié au silence. Tu ne veux plus rien dire. De frais d’ordinaire de comestible. D’envisageable. Tu sembles avoir abandonné la partie. Depuis si longtemps déjà. Tu n’es plus dedans.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tu es dans toi. Prisonnier sans doute. De quelque chose qui te dépasse. Tu es si petit. Quand tu te regardes. Vivre et mourir. Il est 8 heures et car du matin. Qui t’emmène. Très loin de chez toi. T’aimerais dormir jusqu’à ce soir. Et ne plus jamais te réveiller. Tu attends que quelque chose se passe. Et rien ne vient. Réveiller la douce quiétude de ton ennui. Il est l’heure. Mais il est l’heure de quoi. Tu dis qu’il est l’heure de sortir. De ce ventre. Du corps. Du coma. Et de ta mère. Et de la peau. Et de ta merde. Tu dis. Qu’il y a du souffle. Dans la vie. Dehors. Comme dans une montre. Ou dans une rose. Il est quelle heure. Il est 8 heures trente. Quatre. Quelque chose ne va pas. Et tu le sais très bien. Que quelque chose ne va pas. Et tu le sais très bien. Les heures ne passent pas comme tu voudrais qu’elles passent. Et t’y peut rien. Dans le cadran solaire. Il y a peut-être un livre noir. Qui t’empêche de voir correctement les choses. Mais t’en sais rien. Tu subis tu digères tu dégères tu subis. Tu fermes des portes sans les ouvrir. De la lumière tombe dans tes mains. Au même moment. Comme si t’étais pris dans un piège. C’est quoi cette lumière bleue qui te transperce la langue. Tu peux plus parler ni respirer. C’est quoi cette merde qui te réveille la nuit. C’est comme de l’eau. Qui tombe tout le temps sur ton visage. Pour te rappeler. L’échec le vide la soumission aux autres. C’est pire qu’un lac gelé. C’est pire que l’enfance assis sur un banc en train d’attendre en train d’écrire dans le froid. C’est pire que tout. Ton petit cri au fond de toi pour exister. Mais il y a mieux que ça. T’en a rêvé si souvent. Mais cette chose là n’est jamais arrivée. Qu’une balle de révolver te rentre dans la tête. Et que ça laisse un petit trou. Dans la peau. Pour rentrer dedans. Et disparaître pour toujours. T’en peux plus. Pourtant t’encaisses. T’en peux plus de voir tout ça. Tu considères même. Que cette chose là a trop duré. Dans le temps et dans l’espace intemporel. Mais tu vas tenir. Tu vas tenir encore un peu. Dis-moi. Est-ce que tu vas tenir encore un peu. Entre les cordes. En nylon. Que sont les muscles de ton corps. Tu dis que oui. Tu dis que non. Enfin t’espère. Tu dis que t’en n’as l’habitude. De tenir comme ça dans le vent. Ça tient la route ça tient tout seul. Et rien t’empêches. Tu tiens tout seul dans tes bras. Tu sais faire et défaire. Le lien. Te tenir droit quand tu tombes. Sur toutes les plages. Quand il y a trop de vent. Les cerfs-volants se cassent la gueule. Tout seul. Se lâche. Mais pourquoi tu bloques. Ta respiration comme ça. Saigne un peu pour voir. Si t’es comme nous si t’es comme moi. C’est pas trop mal. Tu as toujours les mêmes distractions. Le même pas derrière l’autre. Dans un tunnel. Dans la gorge. Dans l’éphémère. Tu sais très bien que le plus petit sera bouffé par le plus fort. Trajet rejet.

 

 

 

SUICIDE TOI MON FILS

 

Aller c’est mort. Mais c’est toujours la même chose. Qui arrive juste après. C’est la dimension du vide. L’abîme c’est bien la chute. L’obstacle est bien réel. Alors. Ce qui va suivre. Restera à jamais. Graver dans ta tête. Allez c’est mort. Suicide toi mon fils. C’est trop tard ou trop grand. Pour espérer un peu. Jette-toi. Recommence. Toi aussi tu as droit. A une seconde chance. Alors si c’est trop tard et si c’est mort. Suicide-toi mon fils. Tu as remarqué. Tout à l’heure sur les corps. Qu’on mettait du sable sur la route. Après un grave accident. C’est pour célébrer la mort. Mais la mort c’est rien du tout. C’est pas grand-chose. C’est pas grave. C’est juste une habitude qu’on a. Tu t’en rappelles. Tu t’en souviendras toujours. Suis-moi. Ne te retourne pas. Tu t’en rappelles. De la mise en demeure des sentiments. Légers comme l’air. Que tu avales. Que tu respires. Dans ta bouche. Et pas dans une autre. Que la tienne. Tu vas rester là. Pendant des heures. Des nuits entières. Seul. Et sans soleil. Tu vas écrire. Pour ne plus jamais. Te mentir à toi-même. Tu dis. Tout bas. Que le ciel va tomber qu’il change de couleur que le ciel est sombre. Tu dis. J’ai raté le bonheur. Même ça tu l’as manqué. T’as même pas eut la force ni le courage. Ni l’envie. Qu’est-ce qu’on va faire de toi. Il est quelle heure. Qu’est-ce que tu vas devenir. Et pour la première fois de ta vie. T’aimerais faire l’amour avec un homme. Abandon de l’égo. Peut-être. Peut-être pas. Abandon de l’enfance et de l’amour. Des jeux innocents. Qui vous plombe. En plein ventre. Peut-être que le désir t’échappe. Tout naturellement. Et puis tiens. Tu reçois un message. Laissé sur l’appareil. Alors t’en envoie un. Toi aussi dans une bouteille. Toujours la même. Ça n’a pas changé. Depuis la dernière fois. La bouteille est compacte. La bouteille est en plastique. La bouteille est transparente. La bouteille est noire. Et tu la jettes dans un étang. Ça fait du bruit. Ça fait comme un éclat blanc. Un déclic sur la peau. Un réveil. Ça rebondit. Ça fait partir tous les oiseaux. Les grands comme les petits. Il n’y a pas de différence. Avec les oiseaux. C’est ça qu’est bien. C’est pas comme nous. Il n’y a pas de différence entre les grands et les petits. Et t’applaudis après. Du spectacle offert à tout le monde. Ça fait même rire les enfants. Mais les enfants. Tu les aimes pas. Parce que t’en a été un. Bien élevé sage et poli. Comme on t’a dit d’être. Et t’as suivi. Toute ta vie cette ligne là. Tiens-toi droit tiens toi bien. Dis bonjour à la dame. Dis bonsoir à son chien. Ne répond pas. Range ta chambre. Retire tes doigts. Mets tes mains sur la table. Ne bouge pas. Je t’interdis de répondre. Aux gens. Que tu ne connais pas. Ne tire pas la langue. Ne sois pas toi-même. Tiens-toi droit tiens-toi bien. Dis bonjour au chien. Dis bonsoir à la dame. Fais comme on t’a dit d’être. Et tu seras quelqu’un de bien. Mon fils. Tu viens d’écrire. Sous la lampe. Qui éclaire mal. A cette heure-là. De l’après midi. Cette phrase. Qui te colle à la peau. Depuis si longtemps. Déjà. [ Je sens le cercle évident de la mort qui s’agrandit sur moi. ]. Quoi dire d’autre. Qu’est-ce qu’on pourrait mettre dedans. Pour que ça ne s’étale pas. Quoi faire. Mais rien du tout. Semble dire les autres. Tout autour de toi. Langue de pute. Allez-vous faire foutre. De toute façon. Tu n’y crois plus. Au micro sillon de l’amour. Aux vendanges. Aux belles paroles. Tout ça c’est du vent. Tu n’y crois plus. Au siècle des lumières. Aux formes évolutives carénées. Des belles voitures. Et des carrosses. Dans le parc. Lumineux. Bien aéré. Non tu n’y crois plus vraiment. A la beauté sauvage. Dénudée des femmes. Ça te fait mal partout. Même au-dedans. Est-ce que tu saignes. Quand tu appuies là. De toutes tes forces. Est-ce que tu sens parfois. Un os se déplacer dans ton cœur. Quand tu aimes. Toutes ces palpitations. En longueur. Que tu ne ressens plus. Non. Tu n’y crois plus vraiment. Aux ondes positives. Comme au choc des civilisations. D’ailleurs. Qu’est-ce que tu pourrais faire. Pour déverrouiller l’appareil. Tu es trop fragile. Trop cérébral. Trop rien du tout. Tu n’es qu’une petite machine à fabriquer de la merde. Depuis que tu manges. Avec tes doigts. Depuis peu. Tu manges avec tes doigts. Regarde. Pourtant tu nages toujours où tu as pied. Par manque de fond et de synthèse. Tu es prisonnier de tout. Des autres et de toi-même. Ton corps a des plaques rouges. Et des endroits trop secs. Il faut se rendre à l’évidence. Quelque chose est mort. Flotte vascille tombe. Tu bouges à peine. Par manque de place. Et de confort. Non rien ne changera.  Vraiment. Quelque chose est mort. Et baigne dans toi. Tes désirs. Où sont parties toutes tes envies. A la flotte. Et l’amour. Tes manques sont comme des pièges. Des  sangsues affamées qui te collent à la peau. Jour et nuit. Tu pousses des cris dans une cage d’escalier. Comme si tu venais de naître. On dirait presque. Une extraction de dent. Interne. Que tu te fais. Avec les ongles. Ça saigne un peu sur le dessus. Mais ce n’est pas contagieux. C’est la rage le sida la sagesse. Qui sont contagieuses. Pas nous. Tu sens quelque chose qui se déplace sous la peau. Comme si un os se détachait. De ton cerveau. Qu’est-ce que tu cherches. Dans tes poches. Du fil dentaire. C’est ça. Répond-moi. Qu’est-ce que tu cherches. Qui fait masse et ne prend pas. Directement. Qui s’accroche pas qui fait mal dans tout ton être. Du fil dentaire. Pour sectionner le nerf. Qui t’empêche de vivre. Correctement dans ton corps. Celui qui fait la parenthèse. Entre le mal et le mal. Le mal bien pensant qui te ronge. Et t’absorbe et t’avale. Quand tu dors. Mais tu ne dors pas. Tu rêves d’une eau glacée qui plonge en toi. Pour disparaître devant. Tu penses à quoi devant ta mère pleine de sang et de merde. Et toi au milieu. Qui ouvre les yeux. Maintenant pour le restant de ta vie. Suicide toi mon fils. Le mal bien pensant la maîtrise. Et l’ouverture des sentiments comme on ouvre des fenêtres. Quand il fait froid. Ta mère te disait. Quand tu étais dans son ventre. Suicide toi mon fils. Je sais je sais tout ça et après. Bien après. Tu penses à la masturbation féminine. Faite par un singe. En érection liquide. Enuque. Tu penses à quoi. Quand tu meurs un peu. Dans les parfums féminins. Qui te frôlent et t’enivrent. La nuit. Tu penses à quoi. Dans les ascenseurs. Suspendues. Comme des cages. Dans les trains. Autour de toi. La rue est malade. De jolies filles et de sexualité. T’aimerais les toucher. T’aimerais les suivre n’importe où. T’aimerais les embrasser. T’aimerais leur mettre du fil dentaire dans la chatte pour t’écarter des peaux. Mais tu vas bientôt mourir. Est-ce que tu le sens. Je l’ai vu. Ressenti. Tout à l’heure. Dans la rue. Tu étais déjà mourant. A l’intersection de cet angle. Où tu as longtemps attendu. Avant de traverser. Il y avait du monde. Et dans l’urgence. Tu as couru dans la ville. Une course folle. Ou tout. Ne tient plus. Qu’à un fil. Ou tout. Va bientôt s’écrouler. Sous tes pieds. Et ce soir, dans cette chambre d’hôtel où rien ne va plus, tu regardes ses fesses son corps et son cul, et le temps qu’il reste à mourir, pas même un morceau de sucre salé, une branche sur un oiseau, une forme opale ou un morceau de craie, pour délimiter le temps,  autour de toi, l’ombre de ta main tourne sur elle-même, pour effacer tout maladroitement, il est quelle heure, il est 4 heures 34 du matin, t’aimerais lui parler, ou accentuer cette fin, de non-recevoir, pour accepter, et ce, bien malgré toi, t’aimerais lui parler, de toute forme de défaite, car tu n’as plus le choix, descendre toucher ramener l’eau, suivre avec ta bouche, les lignes bleues dans le froid, quand tu n’as plus sommeil, t’aimerais appuyer sur le sexe d’une arme à feu, dans l’anti chambre des corps rompus perdus c’est la folie qui te quête, c’est toi qui va pleurer c’est toi qui va perdre, dans tes propres mains, te mettre à jour, maintenant c’est ici, que tu vas filmer, ta dernière chance, en face de la caméra, une jeune fille te dit qu’elle veut se masturber devant une autre fille, et s’en est trop, tu coupes la connexion. Ton corps. Parlons s’en. Maintenant de ton corps. Tu veux bien.  Présentation. Office 365. Tu vas dans un club. Tu regardes la porte. Et les personnes qui rentrent. Mais toi t’es dehors. Et tout s’arrête déjà. Tu n’es pas accompagné. Tu es seul. Et tu comprends. La difficulté d’être un homme. Mort vivant. C’est pareil. C’est la même chose. Alors tu marches et tu reviens. T’as fait ça toute ta vie. Alors c’est normal. Que tout aille bien. C’est fonctionnel chez toi. C’est rassurant. C’est ton rythme de tous les jours. A prendre. Et à laisser. Tu es dans la normalité progressive de ton existence. Tu souffles dans tes mains pour te réchauffer. Tu attends encore un peu dehors. Et tu t’en vas. Revenir ne servirait à rien. Il faut partir maintenant. Tu as très bien compris tout ça. Pas la peine d’insister. Le sexe est une moitié de l’autre. Le sexe est comme une maladie sale. Incurable. Qu’il va falloir combler seul. Et soulager vite. Tu vas te masturber. Devant des jeunes filles. Au sexe rasé. A la pilosité exquise. Devant des films pornographiques. C’est pour ça. Mais t’as du mal à jouir. Tu bandes mal. Ça vient pas. Il est tard.

 

 

 

 

T’es fatigué. Tu jouis un peu. Mais pas assez. Tu comprends. Mais trop tard. Que le sexe est une moitié de l’autre. N’oublie jamais ça. Dans ta petite tête. Le sexe est comme une maladie sale. Incurable. Pas la peine d’insister. Couche-toi. Dors. Là. Tu dors. Tu penses à quoi. Tu ne sais plus d’où vient le vent. Tu sais plus grand-chose. La dernière fois. C’était derrière ton dos. Dans ta tête et dans ton corps. Et puis c’est venu. Par petites frappes et touches successives. Ça fait. Ça laisse un goût étrange dans la bouche oui. Comment les choses arrivent. Et s’installent dans la durée. Au début. Tu n’as pas fait attention. Tu laissais faire et chavirer. Tu laissais vivre. T’avais la tête ailleurs. Tu sais plus comment c’est rentré dans ton corps. Cette matière opaque. Blanche. Cette maladie. Qu’on appelle. Mais ça n’a pas de nom. Ça n’a plus d’importance non. Sexe homme/femme. Comment les choses arrivent. Au début. Il faut faire attention. Et puis après. Les choses s’enveniment. Tu n’as jamais rien demandé à

personne. T’as toujours baissé la tête. T’as toujours dit oui. Alors un jour les choses arrivent. Et ça déborde. C’est le trop plein ou pas assez. Pour que cela soit juste et bien posé. Le trop plein c’est le manque d’énergie. Le trop plein c’est le manque d’amour. Le trop plein c’est le manque de confiance en soi. Le trop plein c’est la vitre à atteindre pleine de buée. Le trop plein c’est le livre à finir et on n’y arrive pas. C’est le manque d’énergie oui. Qui s’en va du corps et de l’esprit. Ça vide. Ça prend toute la place. T’en peux plus

 

 

T’en n’as partout sur toi. Sur le corps. Dans les yeux. Dans la chatte. Mais t’en n’a pas. T’en a ailleurs. T’en n’a plein. Dans les cheveux. Dans les dents. Dans le ventre. Dans ta voiture. Dans ta tête. Dans tes livres. Dans ton short. Dans ton linge. Dans ta merde. T’as plus faim. Tu voudrais sortir. Ce mal qui te ronge. T’as plus faim. Non. La fin c’est pour combler un trou. Dans ce monde. Toutes les passions. Les sales journées. Qu’on met dans l’enfance. La prison des esprits. Bien calfeutrée. Qu’on garde dans son corps. Pendant sa nuit. Toutes ces années. A faire semblant. A faire le beau. Le manque d’amour. Le manque de quelque chose. Que les autres avaient en trop. Devant toi. Le manque. Devant vous. La honte. Le manque de quelque chose. C’est un vide qu’il faut remplir vite. Sinon on est mal. On n’est pas bien. Ça s’ouvre sur le côté. Tu tires dessus. Et ça s’écarte. Et puis ça vient. Tu vas tomber dans le décor. Instable de ta vie. Si tu renonces. Tu vas tomber. Soigne tes blessures. Nettoie ton corps. Agrafe  ta plaie. Tu es devenu cet étranger. Qu’il faut tuer dans son propre nid. Vous êtes maintenant deux. Dans le même corps. A vous regarder. Dans le blanc des yeux. Agis. Tu dois le tuer. Le sortir de toi. Pour sauver ta peau. Tu l’as compris. Alors Agis. Tu dois le mettre à terre. Ce corps étranger. Tu dois le mettre. Dans une benne à ordure. Une boite à chaussure. Fais-le disparaître. Retire le négatif. Ta sale gueule sur les photos. Ça c’était avant. C’était l’autre. Quand tu étais vivant. C’est toute ta vie qui s’en va.

Confrérie sainte.  

C’est ça.

Petite machine.

A fabriquer de la merde.

Depuis que tu manges.

Avec tes doigts.

 

 

apparemment je suis seule à trouver ce texte sombre et désespéré malgré le soleil et un vent frais qui apparaissent de ci de là comme un regret. Moi j'entends l'appel vertigineux de la mort, la tentation du suicide, mais peut-être que je ne comprends rien à la musique des mots.

 

Tu dis très souvent.

Que tu voudrais mourir.

D’une morte très violente.

Pour ne plus rien saisir.

Sentir couler en toi.

Triste monde.

Triste réalité.

Quand on y pense.

Intérieur pourri.

Faux monde.

Ou chaque seconde est multipliée.

Par 2 par mille.

Et par sang.

C’est trop long.

Beaucoup trop long.

D’attendre dans le froid.

Tous ces trains.

Bondés de solitude.

Et d’ennui.

Qui partent très tôt le matin.

Décharger leur cargaison.

De viande chaude.

A quai. Il est quelle heure.

Tu comptes les heures et les semaines.

Et les regrets aussi.

Tu lèves la tête.

Il fait froid.

Il fait chaud.

Tu sais plus très bien. Où t’en es.

Diriger ton être.

Dans ce sens là.

Tu vois des virages blancs.

Dans le ciel.

Des lignes droites.

Qui se croisent.

Derrière le passage.

Obligé des avions.

Dans le ciel.

T’aimerais les rejoindre.

Les prendre.

Pour les serrer dans tes bras.

Courir vite.

Comme c’est beau.

De regarder tout ça.

Fondre.

Quand ça disparaît.

Ensuite.

Laisser faire

Il faut laisser faire.

Tu rêves de faire la paix.

Et dans tes rêves.

Tu vois des choses étranges.

Bizarres.

Extraordinaires. 

Frôlées ta peau

Tu fermes les yeux

Pour mieux les sentir.

Te pénétrer.

Tu t’ouvres enfin.

Et maintenant.

C’est décidé.

A la beauté du monde.

On dirait des méduses.

Par-delà les limites.

Du soufre pris dans du corail.

Ton sperme.

Oui ton sperme à toi.

Dans une bouche fermée.

Et sans pouvoir.

Ouverte.

Mille fois ouverte.

Pour mieux te recevoir.

Tu cherches les yeux fermés.

Un champ pour avaler des fleurs sauvages.

Empoisonnées.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

apparemment je suis seule à trouver ce texte sombre et désespéré malgré le soleil et un vent frais qui apparaissent de ci de là comme un regret. Moi j'entends l'appel vertigineux de la mort, la tentation du suicide, mais peut-être que je ne comprends rien à la musique des mots.

 

 

 

C’est tout ce qu’il te reste.

Dans la voix pour chanter.

Aimer mourir.

Des cycomores penchés pour t’abriter du vent.

Et puis du sable pour respirer de temps en temps.

Une autre vie que la tienne

Supérieur à la terre

Mais t’aimerais que ça cesse

Pour de bon

Cette fin en soi

Quitter la route

Le fonctionnement

Synchro synchro de ta perte

Le goût de ta matière

T’espère plus rien

Tu sais très bien

Que la mort désigne

L’arrêt des fonctions

Dans la base d’une cellule

Régulée après un certain temps

C’est la fin

T’en réchappe.

Tu cherches pourtant

Une autre fonction vitale

D’exister

Dans l’aorte.  

Tu vas prendre appui là

Juste après la rupture de la membrane

Sur le rebord

Mais ça revient

Toujours la nuit

Comme un coup de crosse

Derrière la tête

Cette obsession  

Te réveiller

Te torturer

Te boire

Et te manger

Tu vois encore

Des Sexes rasés

Sur grand écran

Avec une pilosité parfaite

Pris dans la toile

En un temps record

Tu penches la tête et tu bois

Un liquide bleu entre tes doigts

Entrelacés pour un sommeil profond

Et puis toujours ce même combat avec toi

Pour t’épuiser

Dans les maux

Y a-t-il un sens à tout ça

Grec Epicure

Notre vie n’a pas de sens

Notre vie n’a pas de fin

Pour atteindre son niveau céleste

Séparons-nous

Corps et âme

Si dieu le veut

C’est jour de fête

Mais la présence de dieu

Te fera mal

La religion décède aussi

N’est-ce pas que tu t’inquiètes

De la disparition des jours heureux

Autrefois nu

Petit pélican

Tu es né

Par la rencontre

Immédiate

D’une père de couille

Et d’un métal outre mère

C’est tout le poids de tes mauvaises actions

Mais c’est peut-être ça

La réunion du corps et de l’esprit

Foudroyant

Tu cherches le chemin

Cinq fois jour

Au niveau zéro

Tu cherches

Et tu choisis de vivre

Quand même

Malgré la déroute

Et l’ennui

C’est sec

 

 

 

 

Putain c’est trop long

Tu ne connais plus tes limites

C’était quand la dernière fois

C’était quand

Le dernier jugement collectif

Avant la fin.

Il y a pourtant cette transition possible.

Le parfait amour.

Pour le parfait bonheur.

Mais ce truc là. 

C’est pas pour toi.

Ça glisse tout le temps sur toi.

Comme du mauvais temps.

T’es mots dit.

T’y crois plus.

Peut-être.

Parce que c’est déjà écrit.

Quelque part sur du papier rose.

Quand tu chies. Dans les chiottes.

T’en peux plus.

Putain comme c’est beau.

D’attendre la mort.

Ça fait 4 heures.

Regarde.

Et bombe le torse.

Sa pluie est chaude.

Elle est brûlante.

Comme une eau sacrée.

Par un métal trop lourd.

Tu saignes un peu.

Mais c’est trop tard.

Et tout profondément.

S’installes en toi.

Comme une eau rance.

Ou comme un fleuve.

Il y a du sable sur la chaussée.

Qui t’attends.

Tu conduisais seul.

Tout à l’heure.

Avant ton accident.

C’est la nuque.  

Qui a tout pris.

Encore une fois.

Purifiées.

Est-ce que nos âmes.

Remontent au ciel.

Pour tout nous pardonner.

Mais t’en sais rien.

T’aimerais te faire sucer.

En fermant les yeux.

Pour y croire vraiment.

T’aimerais y croire un peu.

De toute façon.

T’es trop loin du corps physique.

Et de la berge pour remonter.

T’es trop loin de tout.

Maintenant.  

Pour être un homme heureux.

Et puis y a ça.

Cette dernière chose.

Qu’on a trouvé chez toi.

Dans un coin.

Parmi tes affaires.

Dans ton linge bleu.

Cette phrase soulignée.

Dans un livre blanc.  

Au crayon rouge.

Au feutre.   

[ Mais qu’est-ce que c’est

finalement que la mort ?

Une autre vie. Non ?

Qu’on porte en nous.

Alors. ].

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

D’être en âge de comprendre

Mais tu vas rester là

Confortablement bien chez toi

Immobile et lent

Sans combattre

Tu baisses les bras

Puis le corps

Puis les larmes

C’est facile

Ça tombe tout seul

La mer

La mère se corail

Tout au fond de toi

Sac poubelle

Déchets pourriture

Astre ou soleil

Que choisir

Quelle frontière

-Quelle limite à ne pas dépasser

Pour être un homme heureux

 

 

Finalement

Qu’est-ce que c’est que l’amour

Tu parles

Tu parles

Ça fait 2 heures

Ou 30 jours

Que tu ne parles pas

Tu poses ta voix

Un peu comme un mouvement

Qui perdrait vite

L’équilibre

Et sa force

Pas d’amis

Rien qui te fera changer d’avis

Tu ne sais plus

Mais c’est peut-être ça attendre

Ça fait trop longtemps

Que cette boule au ventre

Ne part pas

Au fond de l’eau

Tu plonges tes mains et ton visage

Tu vois quoi

T’aimerai l’écrire

Mais tu peux pas

Il faut sortir

Il faut faire quelque chose

Mais non tu restes là

A ne rien faire

C’est vide autour de toi

On dirait que t’as mal

On dirait que t’as mal aux lèvres

A  la bouche à la langue

Quelque chose te brûle

Tu mors dans quoi

A l’hameçon

A la viande

Je sais très bien ce que tu ressens

Dans ton corps et dans ta tête

Cette course folle

Ce chagrin ce poison

Cette amiante collée

En fine particule légère

Sur toute sur les paroies

 

Chaque matin

Chaque seconde

Chaque fois

A tout moment

Quand tu respires

 

A force d’attendre

Ça ne vient pas

Comme tu voudrais

Alors je roule

Et je m’éloigne

Des nuits entières

Je peux faire ça

Rien regarder

Fermer les yeux

Je double des formes

Et puis mon double

Et puis j’ai peur

De rentrer dans moi

Dans quelque chose de dure

Et de fragile à la fois

Cette sensation de peau

Que l’on oublie sur soi

Tu sais pourtant la reconnaître

Chez les autres mais elle s’en va

Dans d’autre bouche

C’est la nuit qui s’installe

Ou un autre jour qui s’en va

Comme une vague brisée

Qui

Un ciel bleu derrière une épaule

On est seul

Mais on n’est pas encore malade

 

Alors je rentre des chiffres

Un code

Pour rentrer dans la base

Je me connecte

Je suis là

Au nom du

Je deviens complètement dingue

Dans cette cathédrale

Ancienne

Mal indiquée sur la carte

Que tu me tends

Après l’orage

Qui ne vient pas

Battre la moisson

Parce qu’il est tard

Ou un peu tôt

Pays voisin

Je marche

Et je reviens vers moi

Autour

S’immole se perd

De la lumière un peu

Pas loin d’être

 

Je hurle

Et puis s’envole

Pendant que je hurle

Du plâtre et du silence

Pendant que je faisais le tour

Avec insistance

De l’homme

Pugnace

Et à genoux

Du mal

Que vous lui faites

Dans cette cage

Ouverte

Ecarlate

Ou le soleil

 

 ah vous croyez encore à une belle histoire d'amour
mais ici toutes les personnes vous le promettrons
avec en tête quand même de vous baisez
ici les hommes sont prêts à tout pour être un peu sucés
ici les hommes sont trop seuls dans leur putain de vie ou bien mariés
vous ne trouveriez rien ici

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tu m’as repéré, tout à l’heure, dans un parc, y avait des fleurs jaunes rouges et blanches, enfin y avait des fleurs, ça sent bon les fleurs, surtout quand il pleut, comme aujourd’hui, pas bon à mettre un chien dehors, on est tous les deux, c’est vrai que quand il pleut, y a moins de monde dehors, c’est con quand on y pense, mais ce matin, y avait du soleil, le ciel était bleu, et puis ça c’est dégradé, dans le milieu de la journée, sale après-midi,  quand on y pense, ça n’a pas tenu, il pleut maintenant, abondamment très fort, sur le chemin, entre les feuilles, comment tu t’appelles, hésitant, la voix qui tremble un peu, on est gauche, à droite tu peux, nous nous suivons, on perds des choses en route, tu prends ma main, je m’appelle olivier, et toi, droit dans les yeux, jean pierre, on se ressemble un peu, tu m’as souris, tu m’as demandé, si je viens souvent ici, t’as les yeux bleus, et puis, je t’ai suivi, pour aller cueillir des trucs, la peau quelques mouvements, et puis la peau, qui fait son œuvre, on est bien, t’aimerais la mettre dans mon cul, j’explose dans ta bouche, c’est bon

 

 

 

 

 

 

 

 

 je sautais à la corde, t’allais te pendre, ou le contraire, t’as les yeux de quelle couleur, je vois pas bien, à cause du soleil,

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce soir j’aimai crever, me peindre à cette fenêtre, il fait trop noir,

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sa langue, pigment, salé, qu’elle laisse traîner, autour, et dents, dans mon trou, serré,

 

 

 

 

 

 

Finalement qu’est-ce qu’on perd, au bout de la falaise, au bord de ta table, sur ta peau, des je t’aime, sauve-moi de mes nuits, ou trop de combat, m’ouvre le ventre,

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

2

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’aime bien quand tu te promènes à poil dans la chambre

J’aime bien quand tu caresses mon chat avec tes ongles

J’aime bien quand tu déchires les pages de mes bouquins que t’as pas lu

J’aime bien quand tu tires la langue pour que le soleil arrive enfin  

J’aime bien quand tu mets mes fringues moi j’ai jamais pu enfiler tes robes  

J’aime bien quand tu écris à la frontale sur les murs de la chambre pour me perdre

et si c’était vrai que le bonheur n’existe pas

moi j’en sais rien

j’ouvre des fenêtres et toi tu m’ouvres des portes

j’aime bien le silence tu crois qu’il nous rattrape un peu oh pas longtemps   

J’aime bien me perdre dans tes cheveux pour en bouffer un peu tous les matins

J’aime bien ta petite culotte rose avec le lapin bleu

Qui gigote la tête quand on lui tire la langue et les cheveux les grands oreilles

J’aime bien quand tu mets tes mains dans l’eau chaude pour avoir mal

Comme ça je peux souffler sur tes doigts

Et compter jusqu’à 10 pour me cacher dans toi

J’aime bien et je retire tout ce que j’ai dit sur le monde

J’aime bien tirer sur ta robe pour voir un peu tes reins

J’aime bien la couleur de tes seins le cercle autour de la peau

L’anneau de saturne et moi je tourne autour comme un enfant  

J’aime bien prendre le train avec toi pour sucer ton épaule

J’aime bien te mettre un doigt pour savoir quel temps il fait dehors

J’aimerai bien savoir s’il y a une vie après la mort

Il  y a bien la mort dans cette vie là alors  

J’aime bien sentir l’odeur de tes dents quand tu gargarises à fond comme une folle  

J’aime bien te voir pisser derrière un arbre quand il fait froid dans ta voiture 

J’aime bien le silence de tes paumes quand elles frappent le sol

J’aime bien quand tu t’endors avec ma queue dans la main

J’aime bien croire qu’un jour tout finira par se casser la gueule

Parce que c’est comme ça que l’amour rentre dans un mur

Et on n’y peut rien et on court comme des fous derrière un train

Parce qu’il n’y avait plus d’eau chaude ce matin quand tu m’as lavé le cul

J’aime bien

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

(1)

 

 

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Bouffer ta peau

En faire des petits

Tas d’ordure

L’or est dans tes sourires

Là où je mords à pleine dent

Comme dans un fruit mûr

Pour exister un peu

Je baisse ta culotte

Et met du rouge à lèvre

M’en fout partout

Je crois que je deviens fou

Amère avec elle

Et dans le cou

Poussière quand nous étions château

Un banc je vais m’assoir

Et regarder le ciel          

Passé devant nous

Pour m’en foutre plein le corps

Jusqu’à ce que le soleil tombe

Quelque part

En morceau

J’ai tout mon temps

Pour mourir

Et croire

Qu’on ne reviendra pas

Mettre les pieds ici

Qu’est-ce qui m’arrive

Moi qui tenais tant à la vie

Mettre un terme

Y a qu’un pas à franchir

L’herbe était douce

Sous nos pieds

Le soleil comme une armure

Un toit

Une seconde peau

Peut-être une blessure

Quand on y pense

Un couteau

Pour déchirer

Détruire

Ce qui fait mal

A l’intérieur de nous

L’amour

 

 

Et son poison délicieux

Qui coule dans nos veines

Mourir

Oui mais mourir avec toi

un peu

 

 

 

 

 

(4)

 

Retiens ma tête.

Prends tout mon corps.

Si tu veux.

Je t’attendrais derrière cette fenêtre.

Tout est à toi.

Le vent mouillé dans mes cheveux. 

Pour calmer ta soif.

Prends toutes mes forces.

J’en ai besoin.

Mais le froid coupe encore.

Pour atteindre ta main.

J’ai traversé de la peau.

Ton souffle

L’odeur de tes ongles perdue dans moi

Quand je voulais être le monde

Mais je m’éloigne déjà

Regarde je vais bientôt toucher le fond des choses

Ton corps 

Je t’attendrais

Je t’attendrais 

Tout est à toi

N’est crainte

Je n’ai plus peur de rien 

Nos nuits sèches dans la gorge

Pleine de sang dans mes poings

Pour tracer la route

Je n’en peux plus

De mes souffrances  

Quand la falaise s’écarte

Le jour passe au travers

On peut le toucher avec sa langue

Mais moi je voulais parler à ma mère

Dans une autre langue que la tienne

Il faut le lire dans les yeux

Pour comprendre

L’être amoureux 

Et maintenant je cours

Pour aller plus loin

Il faut se perdre

Il faut se perde

Se perdre se perdre

Je n’en peux plus

C’est pour ça

Je t’attendrais seule en haut des arbres

Heureuse

Serrée à ton cou

Pour parler ta langue

A la gorge des oiseaux

Quand nous serons nombreux en bas

A nous attendre

Un jour qui sait

On suivra tout et son contraire

L’enfance l’amour la mort

Tous nos combats

Pour être heureux

Retiens ma tête

Prends tout mon corps

Je vais danser sur l’eau

Et dans le feu prendre forme

Une femme un homme

Dans le théâtre mort

Des ombres qui nous hantent

 

 

 

Je baisse les bras

Une ligne par jour

N’aurait-il pas suffi

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Finalement

Qu’est-ce que c’est l’amour

S’il vient

Jusqu’ici

Mais y a comme un doute

Où l’ai-je mis

A l’intérieur

Je crois que oui

C’était ici

Que j’allais enfant

Me réfugier

Quand j’avais peur

De tout

De toi

De lui

Métal bleu

Posé sur ta bouche

Ouverte

Pour que tu me coupes

Au même endroit qu’hier

On y reviendra toujours

Là où c’est difficile de passer

Colonne lumière

Corps

Et j’en passe

J’aimerai te glisser

Ou te dire à l’oreille

Que j’ai peur de mourir

Seul

Dans cette chambre d’hôtel

Avec vu sur la mer

En plein mois d’aout

Et ça n’a pas changé

Le golf est noir de monde

Sur les serviettes multicolores

Pour se sécher la peau 

J’aimerai te dire

Que C’est pas normal

d’être comme ça seul

Avec pour seul témoin

La console

L’ampoule

Pour éclairer la pièce

Où je me cogne

De temps en temps

Pour oublier la solitude

Les jeux d enfants

Et tout le reste

Le papier blanc

L’appareil photo

Les insectes

L’eau qui bouche les trous

Vite

Et j’ai couru

Je l’ai loupé de peu

Le beau poisson étrange

Qui passait par là

Aussi j’ai peur

Du venin des méduses

Des vives

Et des piqures de guêpes

Enfin tout ce qui brûle la peau

Comme l’amour

Là je suis

Au bord d’une petite route

Direction les terres brûlées

C’est loin

Je n’y arriverai jamais

Au bonheur

D’être

Statique avec lui

D’y être arrivé

Innocent

Pauvre

Par quel côté

La mère

Quand le père vous gueule dessus

Ici c’est un énorme piège

Il faut que je trouve un endroit

Tranquille

Quand j’ai peur

J’ai directement la chiasse

Mal au ventre

Plié là où la peur me dit de faire

Pour chier de la flotte

Un autre point d’impact

J’ai peur de plus être aimé

Plus jamais

Et c’est  plus fort que tout

Les orages la nuit

Quand la sueur perlait mon front

D’enfant céleste

En train de compter les secondes

Entre le bruit fracassant

Et les éclaires

Non tu peux pas savoir

La peur de tout

Du moindre bruit

De l’écorce qui se déchire de l’arbre

Et c’est pas tout

Et c’est fini

Je vous embrasse

Le cœur pour mourir

Finalement non

Qu’est-ce que c’est l’amour

Un poing perdu dans du silence

Qui m’explosera la gueule

Quand je l’aurai trouvé

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1

 

Nous aurions pu faire tous les deux

Le tour du monde sur un cheval blanc

Comme tes poignets mes cheveux

Ont laissé une marque comme le temps

Nous fait du mal à cet endroit

L’ombre glisse comme une épaule

J’aimai le silence j’aimai tes doigts

Qui cherchaient de nouveaux pôles

Une heure que je fais ça

Derrière ton ombre

A me faire peur il y a

La rue qui sombre

Que je découvre en bas

Enfin

Je tombe

Je te cherche

En vain

Je m’inonde

J’abrège

Je digère

Quelques fleurs

Quelques pas

Le bonheur

Comme un éclat rouge

Dans la bouche de celui

Qui ne bouge pas

Après avoir perdu

Tout et son contraire

Et les couleurs qui allaient si bien avec

Ton sourire

Ton chant

C’est toute notre histoire étouffé

Dans un carré blanc

Qu’on jette à la mer

Avec du sable sec

Pour disparaître

Quand les mots deviennent si forts

Et nous sommes là

Perdus tous les deux

Dans les voix mortes

Tu as de la confiture

Sur la lèvre de ton corps

Où est-ce comme tu le dis si bien

Ma pourriture qui sèche

Au travers de la soie

J’en récupère

T’en veux mais t’en peux plus

Quand on est mort

On nous frôle avec la main

On part pour oublier ses ongles

Tous les combats

Je les aurai perdu

D’avance je dis merci la vie

Tout est foutu

On se sentait si bien

Mais l’ange déçu se bat encore

Dans nous dans le lointain

C’est tout ce qu’il nous reste

Et c’est déjà beaucoup

On peut partir

Il y a des trains

A 19 heures zéro six

Et des envies d’en finir

Tu vois j’ai tenu parole

Quand le bois brûle encore

Le bois le plus dur

Peut rendre nos nuits folles

Tu rouvres mes blessures

Pour t’installer durablement dans moi

Comme un vent frais

Un drapeau rouge

Pour nous noyer

Nous les échoués

En mal d’amour

Et si c’est vrai

Qu’on fait le tour

Pour rien

Alors tue-moi

Comme si j’étais le dernier chien

Perdu

Dans l’horizon zéro

Et nous sommes restés là

Nus et sans voix

La peau manque t’elle à nos sourires

Qui écarte le vent

Pour nous laisser passer

De temps en temps

Tu dis

J’ai mal au ventre

Quand la mer monte

Comme ça

C’est un chant de diction

Oral

Pour les livres qui flottent

Moi ça me fait mal

Au plus profond

De la tête au talon

C’est là le point central

Névralgique

Et la fin

Qui me fait perdre l’équilibre

Et le contact

Entre l’azur et l’eau

L’amour ne passera plus dans tes doigts

Pour me suspendre dans ta bouche

Et nous n’aurons plus faim

Tu courais comme un cheval se cogne dans mon corps

Récupère-moi dans la verte moisson j’ai perdu ton âge

Tes sourires et ton écorce protège-moi de la foudre et de

Mes peurs avant la fin de notre histoire programmée

Par les autres on n’est rien on est immense on est la sève

On est la mort on est le sexe tant désiré de la statue

Qui n’a plus de  tête au bout de la jetée bouffée par le sel

Et par nos mains on a trop cherché de l’or dans la merde

Alors arrêtons-nous

Arrêtons-nous là

Silence un mot vite

Avant que je le perde

Le temps n’y fera rien

Ni tes yeux

Quand tu me suis

Au bord de la falaise

Un malaise

Une envie d’en finir

Comme on jette son ombre

Au fond d’un précipice

Et l’onde de choc

Bien après

Dans un train de nuit

Qui arrive seul

A sa table de travail

Une gare déserte

Un appui

Mais libre

Je t’attends

Tu me vois pas

Derrière les rideaux

De la chambre

Douter toujours du soleil

Pour mordre dans la péninsule

De gauche à droite

Comme si c’était un ventre

Perdu dans nos dents vertes

Irrigue

Me noie

Pourquoi le monde est comme ça

Dans nos mains ouvertes

Le fruit caché rouge

Qu’on garde sur l’épaule

En équilibre

Comme un trésor

Quand on a mal

Je saigne de tant d’effort

Pour te garder dans moi

Sur toutes les lèvres

Insertion

Temps qu’il fait dehors

Cœur pour t’attraper

Avec mes cheveux

Dans la rosée du matin

Malheureux

Deux 3 gouttes

Auront suffi

A notre bonheur

D’entre envie

Plaisir immonde

Souffle sur ma peau

Pour m’éteindre comme une bougie

Dans la chambre du pardon

Nous sommes tous là

A t’attendre jour et nuit 

Dans la maison de dieu

Je n’y crois plus

Prends le temps  de respirer

Dors

Compte les jours

Il doit forcément y avoir un territoire

Où l’on est vide

Où l’on triche pas

Où l’on est deux

C’est la peau

C’est ici

Que tout commence

Et c’est déjà la fin

C’est terminé c’est fini

Dissous et tu le sais très bien

Qu’il faudra perdre des choses

Laissées derrière nous

Nos souvenirs

Toute une vie

Même des roses

Les plus noires

Toute une vie à se dire

Finalement

Qu’on est mieux ici

Même si l’on pense pas vraiment ça

Tu dois sortir de moi

Et prendre la pose

Du perdant

Des roses

Dans un mouchoir

Quand tu regardes le ciel

T’offrir ses bras 

De l’eau

Sa plaie

S’appuie

Noyé

6 millions d’arbres

Se battent entre eux

Jour et nuit

Dans ton ventre

Pour mieux comprendre

Le carnage

Tant programmé

De la terre qui réclame

Un peu d’amour

Dans ta bouche

Il y a du sang

Et je vois rouge

Quand c’est l’été

Ça vient mourir

Jusque dans les draps

De la chambre

Grand standing

Ultra serré

Fatigue

On se relève

Et tout s’en va

L’espoir

Si je pouvais

Le serrer dans mes bras

Comme un vieux frère

L’ouvrir en grand

L’ouvrir en grand

Pour respirer

Et toi

Comment tu saignes

En bas

Pour m’attraper

Dans le vide

Quand c’est l’été

Tout devient lent et rapide

La plage noire de monde

Elle est multiple

Et ça me plait

De revenir

Au pays

Des presque-morts

Et on y va

Je me sens bien

Et on y va

On court

Dans l’autre sens

Pour oublier

Qu’on peut mourir encore d’amour

Ou d’autre chose

D’ailleurs c’est mal écrit

Quand je m’approche de toi

 

 

 

 

 

 

43

Il y a du soleil

Un peu partout

Qui passe

Même dans l’attente

Oui je suis seul

Car j’ai un peu d’avance

Où étions-nous

Perdu je crois

Peut-être

Peut-être pas

On n’en sait rien

Quand est-ce

Que tout ça commence

Dans le ventre

Dans les nombres

Dans une école

Dans le tatouage d’un regard

Un trait fin qui s’efface

Pour en faire passer un autre

Un autre dimanche

Oui c’est ça

Quand le paysage défile

A l’arrière du bateau

Pour perdre l’équilibre

Au fil de l’eau

Où étions-nous

Tu peux me le dire toi

Dans le ventre

Dans les yeux

Dans l’attache

Quand on se touche

J’aime bien t’entendre

Quand tu es loin

Ta voix

Dans les vagues ensoleillées

Dans la folie des chiens

Quand on a peur 

Et tu te tais

Pour te faire toute petite 

Dans la nuit

Installe-toi

Où tu veux

Dans moi

On courrait dans la petite enfance de l’autre

Pour toucher ses lèvres

Ses mots ses interdis

Ses rêves

Violents

Violets

Se suivre

On regardait les grands

Les portes s’ouvrir un peu

Les portes sont comme des écrans

Où l’on s’écrit

Pour voir passer des lions

Des formes étranges

Ou des esprits

Et je t’attends

Une heure ou deux

Toute une semaine

Un mois

Tu sais

C’est loin la corse

Quand il fait moche à Paris

Ça passe pas

Enfin pas comme on voudrait

On prend des trains

Jusqu’à la mer de sable

Comme cette foutue liberté

Qu’on nous dit d’écrire

Un peu partout

Pour exister

Mais j’en sais rien

Le corps

Des fleurs et du métal

Quand est-ce qu’il se touche

Encore avec les mains

Les bras le souffle

La peau

Pour faire une branche

Un truc solide

Une balançoire

Il y a du vent

Quand je me penche

Je t’aperçois

Derrière les rideaux

De la chambre 43

 

 

Est-on vraiment libre

Même quand il n’y a pas de chaîne

On n’en sait rien

Je me penche

J’observe

Mais qu’est-ce que tu fous

Là-bas

A m’attendre

Ici les draps sentent bons

C’est rouge

C’est plein de poussière

C’est plein déjà de nous

Petite tâches sombre

Qui lève la tête

Comme si c’était bête

De compter les nuages

Quand il y en a pas

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je suis là

Immobile photo

En train d’écrire

Que le monde

S’en va

Sous ta peau

 

J’étais ivre

Malade

Objets coupants

Stériles

Efficaces

Pour vivre

Un peu plus longtemps

que les autres jours

dans toi  

 

je t’écoute

dans la neige

ensoleillée

en plein mois d’aout

jusqu’au genoux

tuméfiés

 

Qu’avons-nous fait de l’amour

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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.

.

.

 

 

 

 

 

Je trouve que c’est organisant l’eau pour faire une expérience avec le corps vous prenez un litre de lait versé sur le crâne de quelqu’un et vous obtiendrez ce que vous avez toujours voulu obtenir depuis votre plus tendre enfance : de la neige en flocon battue super naturelle sur de la peau élastique et fraîche…

Avec les mains j’ouvre un livre sur un portrait de… En pleine nuit je suis porté disparu devant vous, vous me cherchez désespérément à la page 100 du livre il y a une photo du médecin personnel de l’homme que l'on recherche, ce livre parle d’une maladie incurable pour tomber immédiatement amoureux d’une chanteuse française inconnue pour l'instant du grand public. C’est tellement vrai tout ça que les rideaux sont mouillés quand il pleut très fort comme hier à la même heure écrire tout ce qui passe et vivre tout ce qui ne passe pas. La strangulation. Son premier film. Une série de photos de nus enfin dévoilée. 

Les mains libres. Les champs délicieux. Le beau temps.

La danseuse de corde sur un fil s’accompagnant de son ombre comme d'un arc.

Ou comme d'un outils. Pour effectuer un mouvement de rotation sur elle même. 

Il tourne. Il accélère. Elle tombe, détaché mais pas indifférente…  C’est ça.

Cette photo a été publiée comme telle. Au dos. Et décide de se remettre à peindre.

Toutes les journées pères.  Sauf le dimanche.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Est-ce que vous me comprenez, sauf le dimanche, et les jours pères,

 

 

 

j’aimerai revenir parmi vous sur le dos, par n’importe quel chemin, pour accompagner tous vos délires, comme, sauter à la corde, devant un homme, à qui on a coupé la jambe, et j’ai baissé les yeux, je ne suis pas allé jusqu’au bout, j’ai pas eu la force, j’ai lâché prise, quelque chose c’est cassé en route, je ne peux pas l’expliquer, et toute sa vie, on cherche ça, dans le regard de l’autre, je dois donner de l’air, à ma strangulation, pour respirer normalement comme vous, et comme vous, très souvent, jour et nuit, je m’emmerde, alors j’écris, pour combler le vide, et l’espérance de vie, je trace des grands traits sur une feuille, parfois invisibles, mes chers disparus me manquent un peu, sauf sous la pluie, il se passe toujours quelque chose, un truc sous la pluie, mais le soleil c’est bien aussi, ça réchauffe la voix, les cheveux, le linge sèche plus vite, on gagne du temps, et le temps c’est précieux, non, le temps, chaque seconde tue, tu es mort, adieu, bye bye, tu ne fais plus parti du monde des vivants, il se passe toujours quelque chose sous la pluie, un jour je t’écrirai un livre, si t’es sage, si tu penses un peu à moi, mais on est loin, on est loin de tout, dans la ville, pourtant on avait tout, tout était possible, alors j’écris, je cris, j’ouvre des portes, je m’invite, pour vous laisser passer, tu n’es jamais revenue, j’ai lâché prise, le livre, que j’ai sous les yeux, j’aimerai que tu le trouves beau, que ça te renverse, et que tu me le dises, car toute sa vie, on cherche ça, après, dans le regard de l’autre, de l’amour de la tendresse, peut-être un dieu, maléfique, regardez-vous, plus près oui plus près, mués, transpirez dans l’autre, retrouvez-vous, est-ce que vous sentez la même odeur que moi, que l’autre, que toi, retrouvez-vous, approchez, plus près plus près, encore plus près, n’ayez pas peur, d’être un double, d’être un calque, d’être en vous, de donner la main, toujours plus, n’ayez pas peur de vous toucher, de vous apprendre, dédoublez-vous, prolongez-vous, dis-moi la vérité, l’ombre et le dégout, la sentinelle, l’endroit pour se cacher, dans les ronces, pour ne pas être pris, s’aimer, c’est ça s’aimer, comme on peut adorer un dieu une ville une forêt un homme, pour nous laver le corps et puis l’esprit, va au plus profond, descend, remonte le fleuve, va à la conception, retrouve les couleurs de la robe et de la chambre, le pont qui a donné l’envie, l’envie qui a donné le souffle, on doit tous avancer dans la même direction, si l’on veut mourir ensemble, il doit se passer quelque chose, il doit se passer quelque chose, il doit se passer, est-ce que vous sentez la même odeur que moi, vous devez sentir quelque chose maintenant, qui monte en vous, fermez les yeux, votre corps est un minuscule papillon, noir, pris dans les ailes, d’un rideau, fermez les yeux maintenant fermez les yeux, fermez les yeux, j’aimerai sentir ici : l’odeur des fruits coupés qui débordent encore, l’ombrelle sur une plage déserte avant la pluie, les soleils profonds qui n’en finissent pas de volés, d’émettre des sons inaudibles, tous les insectes prisonniers dans nos orages, les dimanches sucrés, trop sucrés peut-être, la bouche ouverte, le cloche pied des nuages, pour nous laisser passer, le silence de la statue grecque, antique, complètement détruite, à son épaule, les premiers mots d’amour, la main qui vous dessine des trucs derrière le dos, que la nuit donne encore à son ventre, la vraie couleur de la peau, verte qui glisse sur les larmes rouillées du grand bain, le ventre arrondi des belles promesses, avant l’azur qui n’en finit pas, la veine toute bleue des souvenirs, le train sans elle et tous ces visages qui défilent, s’embrassent et se bouffent les mains, comme la nué d’oiseau sombre sur un morceau de pain mouillé, l’eau douce des matins trop calmes, l’odeur d’un tissu posé sur ses lèvres, avant l’envie, la jambe coupée, qu’on retrouve au matin au fond de son lit…

 

 

 

comment l’écrire, comment te le faire partager, comme te faire ressentir cette eau extrêmement glacée, alors qu’elle est très chaude, il est difficile de se mettre à la place d’autre, sauf quand on est écrivain comme vous, imaginer un vêtement trop petit, pour essuyer toutes les fenêtres de votre appartement, on récupère des trucs sur des disques durs, un panorama défile, on regarde des photos, j’avais ce visage là, quand j’étais un enfant, jamais je ne me suis mis nu, dans la télévision, car j’étais persuadé, qu’on pouvait me voir, l’œil et le regard de l’autre, c’est ça qui a tout détruit, , quelque chose à changer,   j’appartiens à la vision nocturne des fauves, je crois bien que je suis un écrivain raté, personne dans la rue ne se retourne pour me demander sa route,

 

 

Je trouve ça inadmissible et lent que d’écrire seul dans un garage dans une chambre sous un canapé et surtout sans soleil apparent tout cela a été et sera avalé mâché recraché vérifié plus tard et d’une seule traite, pour l’instant beaucoup de vent pour rien dans une des 9 allées centrales il y a des personnes qui ne peuvent pas se déplacer dans leur sommeil sans assemblage garni de clou sous l’alphabet. 

Est-ce possible de mesurer l’écart d’un dos d’éléphant nu dans sa savane et la trace d’une dent de lait laissée sur une plaque de chocolat flambant neuve acheté toute à l’heure dans une grande surface franchisée pendant qu’un ancien homme politique français écrivait sournoisement ceci dans son coin tranquillement chez lui dans le Sud de la france pour accentuer les promesses de vente dans les médias spécialisés. CA VA MAL FINIR.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un pont à traverser

Des corps

 

 

Et libre

Comme un champ de blé

Après que le soleil se soit tu

 

 

 

 

 

 

Dans la voiture qui traverse

L’empoissonnée sous la dentelle

Et le triangle de la cohue

Quand les volets roulent

Et claquent

Contre les colonnes

Des jeunes filles

Un peu folles

Pour détacher d’autre dimanche

Ensoleillé

Neutre

Et bleu 

Sous l’ombre planante

D’un grand parapluie noir

Où la demoiselle

Se cache

Au bord des récifs

Mondaine et stable 

Au bord des cuisses

Pour me laisser tenter

Des corps

Et pour tenir à qui

Vous dites à dieu

A la seconde peau

D’un tigre

Pour celle d’un fauve

Echoué

Ici c’est vous

Mademoiselle c

J’aimerai vous

Embrasser le cul

Dans la voiture qui traverse

Après que le soleil se soit

Tu es libre

Devant vous

Comme un champ de blé

De blé

Et libre

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

(musique 28 juin 2014)

 

 

Pour tes 20 ans

j’aimerai que t’en es

six ou 7

voir douze

sous le feu

toujours aussi présent

dans les décombres le saviez-vous

tu vas l’apprendre aujourd’hui

pour tes 3 ans je t’aime

t’en doute

tu es la petite fille de gaza

qui court sous les bombes

avec sa poupée sous le bras

pleine de sang tous aux abris

il faut courir vite car les méchants sont là

les faux frères comme ils disent si bien

ceux qui ont volé la place des autres

les infidèles sont les pires soldats de dieu

que la terre connaisse dans ses entrailles  

ils ont violé nos filles

et dire et dire

qu’ils ont connu la Shoa

par centaine et par bateau

ils sont venus jusqu’ici

pour oublier la déchirure

la vie en cendre

et tout à reconstruire

à rassembler sous la peau

pour être à nouveau libre

tu parles  allons là-bas en Palestine

veux-tu comme eux oublier le vide

as-tu perdu la mémoire

chiendent tombé dans le métal

pour qu’ils étouffent

comme eux

pris au piège mon frère

que le diamant découpe

et taille en lamelle fine

pour oublier tout ça

apache  

chinois

juif

sale français

comme moi

arabe

où est le mauvais musulman

tu as 20 ans

tu en as trois

comme la petite fille de gaza

qui cherche sa mère

dans les gravats

qu’est-ce que t’aurais fait toi

si on avait battu ton père

violé ta mère

devant tes yeux

Viêt Minh

Branche armé

Politique

qu’est-ce que t’aurais fait toi

sous l’autorité civile

et militaire

allez tu peux aller danser maintenant

tu peux même rire de tout

on détruira un jour

tous les repères

tous les discours

du genre sioniste

qui chante encore

la gloire des anciens

de Jérusalem

la terre pleine de soleil

n’a pas de prix

là-bas même un enfant peut mourir

alors allez  

allez regarde ta gueule à la télé

avec le sang des enfants de gaza

sur la bouche

tellement t’en a bouffé

des fruits rouges

et mûrs

dans ma voix

 

je suis ni ton chien

ni ton maître

qu’un rire peut-être  

parmi les justes

fils de Jérusalem

fils de dieu

fille de gaza

et fils de Palestine

hébreux

sale français

arabe

mauvais musulman comme ils disent  

écoute ici le champ sacré

des anciens dévorant la paix

pour que le bruit cesse

le centre-ville compte encore d'ancienne maison debout

lèche tais-toi 

et mange ta soupe

Pour ton anniversaire, je veux

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A pieds joins

Dans les flaques

Rattrape-moi

Trempées

J’ai peur des chiens

De ce qui pique

La langue

De l’abandon

Des vagues

Tu sais

J’ai perdu mon chemin

Dans les bouches

Dans les lacs

J’ai même demandé

A dieu

Ouvert entre les cuisses

De cette femme

Feu

J’ai ressenti

Plus bas la pluie

Le lierre qui s’attache

Et la lanière en cuir

Mais l’écriture est mort

Aussi

T’empêche de mourir

Etes-vous toujours là

Au  paradis

Vous qui m’accompagnez

Les ombres au mur

Des trombes d’eau

Des fleurs

De toutes les couleurs

Des racines

Accompagnent le soleil

Tombé jusqu’ici

Des gouttes blanches

Dans ta petite robe

Bleue  

Comme la nuit

C’est le signal

Es-tu prête

Ma chérie

Petite Danseuse  étoile

Petite fleur

Mon amour

Toute ma vie

Oublie ce qui va suivre

On va tomber

Et ne jamais remonter

Le courant

Dans cette couveuse

Comment de fois

J’ai voulu mourir

Parce qu’on n’a plus le choix

Entre vivre un peu

Et le bonheur suivra

Tes yeux

Sa bouche

Comme une ligne d’écriture blanche

Dans le secret qu’on s’invente

Pour exister un peu

Parmi les bouches

Les bras

Les ventres ta peau

Et autre matière qu’on touche

Comme du plomb

Car tout pourrira devant nous

Comme avant

Indemne

Tu sais

Voilà

Ecoute

 

j’étais très enfermée, j’étais très seule, je mettais des heures à m’en remettre, je suçais toujours mon pouce, je mettais mon sang dans l’oreille de mes peluches, je me suivais, j’avais toujours le mauvais rôle, je suivais des pas, je luttais, je voulais me battre avec des gens beaucoup plus forts que moi, je suivais des pas, j’étais dans quelle ville, où était mon père, j’avais toujours l’impression d’être une poupée mise là devant tout le monde et pourquoi faire, je ne sais pas, je courrais, je hurlais de toutes mes forces, personne n’entendait, je mettais de la lumière, j’avais peur du noir, je mettais des heures à m’en remettre, je maigrissais, je bouffais du sable, des animaux morts, de la viande avariée et des pommes très rouges comme son rouge à lèvre dégueulasse, j’étais sèche, j’étais traversée par des voix, des pommes rouges empoisonnés, comme sa bouche, j’étais dans quelle ville, j’étais à Paris, j’étais là, j’étais perdu oui, j’étais dans mes bras, j’étais dans un grand stade vide, je traversais des rues, j’avais mal au cœur, je traversais des corps, la ville n’était pas sûre, la ville était haute, la ville sentait mauvais, comme sa bouche, la chaleur écrasante, je ne peux plus rester ici, une minute de plus, à respirer à me tordre, à dessiner des arbres qui prennent feu, tu sais dans ma vie il y a quelqu’un qui a beaucoup compté pour moi, j’ai toujours avec moi sa photo partout où je vais, je dégueule, je me rince la bouche, je m’en vais dans d’autre rue, quelqu’un joue au violon la suite de little love, j’aime et je pleure et je cours et je prends de la vitesse et il pleut sur mon visage, je marche je cours je me rattrape comme je peux, je tombe je me relève, pas,  je suis inconsciente, je suis endormie, je ferme les yeux, j’ai froid, je n’ai plus mal, maman, pourquoi  y a des dents dans mon ventre,  maman s’en va de l’hôpital

 

 

 

 

le cul des passants, il y a des flash-back, des néons, des insectes quand je bouffe du sable à quatre pattes sur leur ventre, un jour je jouais du piano, le jour suivant j’écrivais dans les dernières pages d’un livre qu’un petit garçon a été retrouvé dans un grand magasin grâce à son ballon vert phosphorescent flottant qu’il portait à bout de bras, je suis un enfant de la baise ou si vous préférez un enfant fait dans le dos sans véritable amour, maman est-ce que c’est vrai que tu as fait ça à papa, souffle-moi de l’air chaud, attrape mes petites mains, réchauffe-moi, fait-moi couler de la menthe, pour avoir les cheveux verts comme mon ballon phosphorescent pour ne pas que tu me perdes dans les grands magasins, en vérité j’ai les cheveux mi longs avec des boucles en avant marrons, c’est mignon c’est très sympa, c’est doux quand le vent caresse mon visage, je lui dis merci à mon papa en fermant les yeux, je lui dis je veux être heureuse, je lui dis, je veux aller au cirque voir les clowns.

.

 

 

 

Sur la liste noire

De mes envies

Je peints une bouche

avec l’apport de sa salive

Ça glisse

C’est un véritable scandale

Qui s’abat sur moi

Et d’émancipation

Je me coiffais comme elle

Pour y chercher la pai

 

 

ta  bouche totalement or de lui

comme une nuée d’insecte

à bout de nerf

ils sont jeunes

beaux

mais la machine médiatique est en marche

et rien ne pourra l’arrêter

elle se laisse faire

son corps et plus la pression monte

pourquoi tout ça

 

elle me tient

et je ne m’appartiens plus

c’est comme si

j’étais dans une grande prison de peau

sadique et dingue

comme une très belle femme

dans son pantalon huilé

salope et castratrice

je t’aime

j’étais si malheureuse

ou la honte

était comme un langage perdu

 

 

 

 

 

 

 

 

 

profane et  

totalement nue

je vois ses pieds dans la glace

qui me marche dessus

 

son cul

avait le succès du mépris

et après

 

rien

le nouvel an

 

quelques cerises

dans sa bouche

ouverte

fermée

pleine de lumière 

en vogue

intime

 

tu sais

pendant deux ans

j’ai masturber des hommes

sauvages

pour me venger des femmes  

 

je voulais être un roi

foudroyé

seul au monde

 

le suicide plus ou moins

tâché

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

j’étais si pur

les seins à l’air

les mains collées à son corps

des commotions 

réelles

 

et pour la première fois de sa vie

elle recula devant sa propre mort

pour protéger son fils

qu’elle tua neuf mois plus tard

avec un livre ouvert

à la page 100

 

sauve-moi

des climats tempérés

que le corps ne sauve pas

comme

 

j’arrive à me passer de tout

soleil

amour

filtre

visage

et boucle

 

je vais bientôt avoir 39 ans

 

 

 

comme le temps passe vite

pourquoi la météo se dégrade à nouveau

 

le combat va être dur

est-ce que vous êtes heureux

 

très peu

 

c’est une période très sombre

 

la vie est une libération sur le temps

je viens avec vous

j’aurai jamais pu faire plus  

 

mais je suis seul chez moi

à chercher de la viande

dans des mouches qui tourbillonnent

sur du papier gras

pour constater ma propre mort

et c’est une ovation

 

ovulation du v i d

 

je crois que j’ai été dans le don

 

 

POURQUOI JE VAIS ME SUICIDER UN JOUR

 

 

J’étais pas capable

d’élever ma propre mère

j’étais comme une tumeur

dans sa propre peau

salut

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

tout le monde veut voir
ce lieu magique

qu’est le corps

 

et le désir dans l’autre

suis-moi

mais ne le refait pas

jamais

 
tous les jours
je suis nu dans toi

pour en sortir un peu

 

car il faut

toujours ouvrir des portes

devant soi

pour se laisser tomber

 

car tu n’as rien senti  

tout  à l’heure

de sourd et de léger

c’est possible

 

j’en ai fait des efforts

pour me perdre

mais il en faudra

beaucoup plus

 

de la masse musculaire

pour respirer dans nous

je sors

 

j’attrape si bien

l’histoire de l’eau

qui s’évapore

dans ta bouche

 

je la calcule si bien

cette chute inestimable

des faibles

et des petits

 

avec cette peur

de perdre tout

d’équivalent

d’unique

il y a

 

ta nuque dans la lumière

pour nous tracer une route

extraordinaire

que sais-je encore de moi

 

de mes instincts grêles

de petit garçon  

qui avance sous

et je m’endors

au volant de sa voiture

 

j’attends le face à face

le vent qui blanchira nos os

prisonniers dans nos mains

du sable et du soleil  

pour oublier l’obstacle

 

qui viendra nous réveiller un jour

dans notre sommeil

écarlate et pauvre

 

comme cette histoire de chaussures

pour avancer dans tes pas  

quelqu’un vous appelle

 

mais il est tard

il est déjà trop tôt

 

je n’ai pas su aimer

ni voir la fleur

collée sur ton épaule

 

j’aimerai venir

 

pour y mourir un peu

tout de suite

et peut-être

après

un ciel bleu

 

comprend

alors appelle

il faut se vider

pour mieux se remplir

 

qu’est-ce c’est que le désir  

à la fin

où es tu exactement

qu’est-ce que tu fais

 

mais qu’est-ce que veut la peau

être touchée   

dans sa blessure

la plus profonde

 

aime-moi

comme l’or des dorures

léchés par le plomb

aime-moi

 

jusqu’à me couper du monde

la haie

la sang qui bât

dans ton poignet

à la seconde

 

le lâché prise  

le stop and go

mais appelle ça

comme tu veux

 

ça n’a plus d’importance

tout ça est derrière nous

comme la France

                                                                           

mais qu’est-ce que tu fais

quand le silence est trop fort

 

je revois maman

me mettre la tête sous l’eau

dans son ventre

 

j’aurai suivi n’importe quoi

pour mieux tomber

pendant que la pluie tombe

 

sur un amat de fer et de sang

d’ardoise et de peaux

pour oublier tout ça

 

le repos

l’enfance

l’immersion

l’amour

 

c’est peut-être ça

le désir qui nous manque

 

pourquoi on n’avance pas

alors que l’eau coule plus vite

 

pourquoi on n’avance pas

alors que l’eau coule plus vite

 

mais croyez-moi

je ne sais pas de quoi je parle

 

qu’est-ce que c’est que le désir

qu’est-ce que c’est que le désir

 

 

 

 

 

 

 

 

 

debout sur cette table
j'aime bien quand les choses vont vites
car je sens
que c'est le début de l'enfer

pour nous deux

j’aime à dire

que les roses au soleil

fanent plus vite

alors donne-moi ton eau

ravivée par le souvenir

de ta peau

qu’est-ce que c’est que le désir

d’avoir quitté l’enfance

pour être cette femme dans ton ventre

inversons les rôles

et masque mes yeux

avec tes paumes

pour oublier tout

le repos

l’immersion

l’amour

le rôle qu’on doit jouer

devant les autres

pour être un fou

un amant

un être transpercé par les remords

l’humain n’a plus de prise

avec ses mains sur le rebord

de sa vie

maintenant il y a le vide

avec une route un peu plus grise

un peu plus sombre

ça dépend de la lumière

qu’il y a dans nos jambes

dans nos corps

sous nos ongles

pour attraper rien

même si c’est grandiose

pour

on a mal calculé la distance

qu’est-ce que c’est que le désir

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Finalement

qu’est-ce que c’est que l’amour

j’entends rien

je n’ai pas de réponses

ni même un cri

serait-ce le mouvement

de ton épaule qui me frôle

quand je me débats seul dans l’eau

pour boire dans ton ombre

les restes d’un soleil

triste   


je suis perdu

je t’ai cherché
je descendais à pieds la rue

de la grande ville

urbaine

avec ses métaux

bien alignés
comme des bateaux noyés

dans de l’eau brune

je suis là

je ne serais jamais comme eux

même ici

là-bas

c’est fini

être une femme

un homme

pour mettre dans une de nos enveloppes

le charme

l’amour

la mort

 

l’amour

la mort

 

nos peaux d’apocalypses

tissées dans la toile

tendu pour nous mordre

et après

 

qu’est-ce que c’est que le désir sans faim

frappe dans tes mains

plus fort que moi

et signe comme un aveu

troublant

ta propre mort

si dieu existe

 

j’aimerai te  mordre

pour mieux sentir ton bras

l’écorce d’une dent

ce laps de temps

qui nous échappe

comme une odeur

ou pire comme un parfum

si délicat posé sur la peau

ton bras

 

j’aime pas ta salive
j’aime pas ta bouche
vers le bas

tout en haut

le verbe

et puis les mots qui l’accompagnent

quelle fin tragique

car nous l’avons rêvé si fort

c’est beau

car c’est multiple

la fin

tu peux jouir sur mes seins

dans ma bouche

finalement

qu’est-ce que c’est que l’amour

qu’est-ce que c’est que l’amour

 

c’est rien du tout

le corps et ses pratiques

son sexe à elle

ouvert

comme nos blessures

interne

ça comblera le vide  

disais-tu

 

cette mouche

 

sa bouche totalement or de moi
comme une nuée d’insecte
à bout de nerf
ils sont jeunes
et beaux

tombent

ça bougent encore

et rien ne pourra l’arrêter
elle se laisse faire
son corps à elle

et plus la pression monte
pourquoi tout ça

oui pourquoi fuir dans l’autre

quand tout est sans issu

 

elle me tient
et je ne m’appartiens plus
c’est comme si
j’étais dans une grande prison de peau
sadique et dingue
comme une très belle femme
dans son pantalon huilé
salope et castratrice
je t’aime


et plus j’aime

et plus je suis malheureux  
la honte est comme un langage perdu

territoire esquinté

toujours se battre

pour toujours être le premier

comme une cause animal

et l’homme dans tout ça

car la femme ne sait plus

 

profane  
et totalement nue
je vois ses pieds dans la glace
qui me marche dessus

et après
rien

son cul

bien plus puissant qu’un livre

pour mieux comprendre

ce qu’est l’amour

quelques cerises
dans sa bouche
ouverte
fermée
pleine de lumière  
en vogue
intime

pour exister

un peu

 

tu sais
pendant deux ans
j’ai masturber des hommes
sauvages
pour me venger des femmes  

je voulais être un roi
foudroyé
seul au monde
le suicide plus ou moins
tâché dans des endroits sombres

 

j’étais si pur
les seins à l’air
les mains collées à son corps

des commotions  
réelles

mépris

 

je ne dors pas

je compte le goute à goute

de sa peau qui transperce les toits

et retombe dans les mains ouvertes

et pour la première fois de sa vie
elle recula devant sa propre mort
pour protéger son fils
qu’elle tua neuf mois plus tard
avec un livre ouvert
à la page sang

 

sentiment perdu

silence éparse

sas où l’on ne rentre plus

j’arrive à me passer de tout
soleil
amour
filtre
visage
et boucle

finalement

si j’ai mal lu

quelque ce que c’est que l’amour

 

comme le temps passe vite
et comme la météo se dégrade à nouveau
le combat va être dur
est-ce que vous êtes heureux

très peu dans ma chambre

très peu dans ma chambre

c’est une période très sombre

et très difficile

pour exister

tant bien que peu dans l’autre

et nous nous abandonnons un peu

c’est tout

la vie est une libération sur le temps
je viens à vous
j’aurai

jamais pu faire plus  

que reculer

que me rentrer dedans

dans vous

 

qu’est ce que c’est que l’amour

 

 

 

 

 

 

 

 



mais je suis seul chez moi
à chercher de la viande
dans des mouches qui tourbillonnent
sur du papier gras
pour constater ma propre mort
et c’est une ovation

ovulation du v i d

je crois que j'ai été dans le don

 

J’étais pas capable
d’élever ma propre mère
j’étais comme une tumeur
dans sa propre peau
salut

 

 

devant la cathédrale notre dame
de plus en plus
l'as tu remarqué
les femmes s'habillent comme des putes
pour nous castrer
et nous envoyer à la mer
le sexe humain homme est remplacé dans le métro par des téléphones portables que les femmes manipules comme des phallus ou pire
comme des sexes intériorisés
qu'elles n'ont plus

petites lèvres coupantes

agenouées

 
les petites filles devenues grandes maintenant
se gaves de Lexomil et de chocolat pour remplacer l'amour
ou le trouver de façon non conventionnel
les masseuses en plein paris
se font par jour entre
dix et quinze mille euro
c'est la fin de notre civilisation  

 

 

 

 

 

 

Roi parmi les nombres

Je tombe à tes pieds

 

 

 

 

 

 

L’élément de réflexion

 

L’être défaillant dans toute sa splendeur

Je sais mais je sais rien

Eteins toi

Ferme-là

Et redevient athée

Dessine les montagnes qu’on a dans le cœur

L’amour

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ami

Pourquoi pleures-tu

Comme ça

Sur mon épaule

Qu’as-tu perdu

En chemin

Plus bas

Sous l’herbe humide

Et blonde

Comme dans les livres

Je reviens

Moi-même un vide

Une ombre

Un mur

Et tes cheveux mâchés dans la figure

Quand je m’assois

Dans la pénombre

Un monticule

De souvenir

Qui sert le ventre

Comme une main

Qui servira

Comme un supplice

Il sera tard pour digérer

Une solitude

Une maladie

Dont on ne guérit pas

Est-ce un chagrin

Qui fait que le monde

Est plus opaque

Fermé

Liquide

Chacun sa porte

Pour faire du bruit

Pour faire du sable

Avec sa mémoire

C’est oublié

Je dors

A hauteur d’homme

Pour mieux tomber

On n’aimait pas

Etre heureux

Pour ne rien dire

On n’aimait pas

S’endormir seul

Avec personne

A nos côtés

C’est froid

La triste enveloppe

Dehors

C’est comme mourir un peu

Je porte malheur

Je reviendrais plus tard

Déposer quelques fleurs

Sur mon corps inerte

Qui attend je ne sais quoi

La mort peut-être

Un hiver sous la peau

Qui tangue et qui s’en fout

Rideau

Je longe

Et je piétine

Des feuilles rouges

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Finalement

Qu’est-ce que c’est que l’amour

Dans tes bras

Il faut chercher un logis plus calme.

Croire que la plante est somptueuse.

Tu parles.

Mourir d’amour

Un jour

Ou il faisait beau

Un peu partout

Ta peau en redemandait

De l’amour

La jeune fille que tu regardes sur une photographie violette  et jaune

au dos.  

Est en train de lire son journal sur mes genoux.  

Mais on ne parlera pas du reste.

Non.

La pisse est un endroit creux.  

Seulement fait pour que tu regardes en haut.

Là.

Oui.

Entre ses cuisses.

Tout un monde.

Hein.

Tout un monde éblouissant et calme de vérité.

Le male que je me suis fait en regardant plus bas.

Les marques sur sa peau.  

Un lotissement à vendre.

Un terre plein.  

Qui attendra la pente et les secousses.

Que nous avons vu naître dans la nuit.

Liquide et progressive.

Attachement de fil de fer et de salive.

De sel et d'acrylique.

Pour faire tenir tout le corps dans un endroit étrange

Pour que je fasse de mon mieux pour atteindre

Avec mes doigts ses petites lèvres toutes mouillés

Les zones de rattrapage

L'élan incontrôlé

Même si la grammaire est incomplète

Je descends toujours derrière moi

Car

J'espère que je vais me perdre pour de bon

Vous dire aussi

Que les séquoias c'est de la merde

Je voulais vous le dire en face

Mais plusieurs trains sont passés

Avec de la pluie sur les toits  

Aucun arbre n'a jamais sauvé personne

Les fleurs non plus

Même pratiquées à outrance

Qui n'est pas une ville

Et l'écriture je vous en parle même pas

La baise si t'es chasseur

C'est moins facile

Plus âpre

Mais si tu veux devenir une proie

Tu n'as qu'à mettre une robe brillante courte ultra sexy

Bandante

Avec un décolleté

Devant derrière

Et tu verras

Dans les yeux des hommes

Le désir

Qui est la cause de tout

Du meurtre jusqu'à l'ébauche d'un livre

Pour que dalle

Un livre ça te mettra plus rapidement sous terre que dans les bras d'une femme

Une femme même moche pourra toujours regarder gratuitement un homme se masturber devant une caméra numérique qui affiche des petits numéros qui défilent dans le sens inverse d'une montre pour dire combien de temps il reste de crédit combien de secondes il te reste à vivre    

Le temps passe

Comme le temps passe

Vite  

Et du pus en petite quantité gicle sur mes mains

C'est blanc

Et c'est fini

C'est terminé

Ça coupe  

Bye bye qu'elle me fait.

Elle rigole.

La grosse femme avec ses énormes seins disparaît en même temps que sa grosse chatte même pas épilés.

Rigide.

C'est la merde.  

Hein que c'est la merde.

Olivier.  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dragon

T’écrire

Toute mon histoire

Dans un livre

Et nous marchons

Côte à côte

Il fait froid.

 

Il fait froid

C’est l’automne

Pendant qu’il fait

Meilleur là-bas

Plus au Sud

A Florence.

 

Je suis partie

La retrouver

Dans des déserts immenses.

 

Les inconscients se rencontrent

Disait Freud

A ses patientes.

 

Maintenant

Elle est dans moi

Qu’est-ce qu’il est beau

Sa peau brille

Comme un éclat

Bleu dans l’objectif.

 

Et dans le cœur des phrases

Qu’on ne dit pas

Qu’on tait.

Tu veux quoi.

 

Tu veux quoi

Un doigt dans la bouche

Dans le cul

N’importe où

Qu’est-ce que tu choisis  

Qu’est-ce que tu préfères

Avoir mal. 

 

Avoir mal.

 

Le corps s’en rappellera un jour

Des robes en velours

Qu’on voulait mettre

Sur les photos nues.

Elle m’a dit

 

Je suis prête maintenant

A t’offrir mes regards

Le sang de mes lacets

Pour t’étrangler le cou

Fais-moi mal.

 

Fais-moi mal

Mon ange

Je suis le double de toi-même

Ta pourriture

A genoux

Si tu veux

 

Je peux faire tout

Ce que tu veux de moi.

Je peux faire tout

Ce que tu veux de moi.

 

Dans la chambre du fond

Il y a toujours au centre

Un trait rouge

Que tu dois agrandir

Avec ta langue

Pour y passer la main

Et l’écriture viendra

Tu verras  

C’est facile.

 

D’être un homme

Et d’aimer un homme

Quand on est une femme.

 

Je dois écrire maintenant

Ce que je vois

Ce que je ressens.

   

Mon obsession des femmes

Pendant qu’un homme me déshabille

J’ai été malade toute la nuit

Je cherchais quoi

Dans ton ventre

Je cherchais quoi.

 

Tu cherchais quoi

Tout à l’heure

Dans mes yeux

L’enfance.

 

Le camélia

L’insulte

Le doute

J’étais perdu

Je cherchais quoi.

 

Tu disais très souvent

Que la mère est responsable

De tout.

 

Qu’elle le chemin

Tout tracé d’un homme

Pour avoir peur des femmes

 

Alors insulte-moi

Je dois sentir ta merde

Et toute ta pisse

Eclaboussée ma peau.

 

Je dois prendre la pose

Comme si j’étais ta proie

Ton scorpion

Ton dragon

Ensuite.

 

Il m’a dit

Que j’étais sa petite pute

Son objet

Sa dentition

Sa falaise

Sa chute

Sans doute.

 

Ensuite elle m’a dit

Que j’étais son chien

Son domestique

Son père

Qu’elle voulait tuer

Avec ses propres mains.

 

J’aimerai mourir

D’amour dans toi

Comme une idiote

Un fou tu sais

Mais t’en sais rien.

 

J’aimerai mourir

D’amour dans toi

Comme une idiote

Un fou tu sais

Mais t’en sais rien.

 

C’est à croire que le soleil

Nous brûle

J’aime bien

Me perdre dans toi

Quand tu as mal.

.

Mais un homme sans sexe

Fait-il bien la femme

Je vais te castrer

Comme un petit cheval de merde

Toujours perdant

Second

Répond-moi.

 

C’est comme si

J’étais morte

Pour de bon

Est-ce que tu peux comprendre ça.

 

Je reviens

Je pars

Je pars

Je reviens.

 

La marque au cou

Est toujours là

Est-ce que tu peux comprendre ça

Je pars

Je reviens

Je pars.

 

Elle est comme un signe

Une frontière

Un mur

Une femme à oublier

Dans le corps d’un homme

Peut-être

Peut-être pas.

 

Que je parle au masculin

Dans la robe de mon père  

Qui me va comme un gant.

 

J’aimerai me tuer

Pour oublier tes lèvres

Et ton sexe

Collé au mien

Avec toi.

 

L’amour

Dégueulasse des insectes

Sur des morceaux de viande

Des carcasses

En train de pourrir

En plein soleil

Avec toi.

 

En plein soleil

Avec toi.

 

Qu’est-ce qu’on est venu chercher ici

Dans le cœur de l’autre

Répond-moi.  

 

Qu’est-ce qu’on est venu chercher ici 

Dans le cœur de l’autre

Répond-moi. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                                   

 

 

 

 

 

 

 

 

Parfum d’acacia

Dans tes mains

Garde l’arome

De ta peau

 

Mais c’est facile

D’écrire ça

J’en veux pour preuve

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tu me plais

Toute en cuir

En train de danser

De sucer

De mordre

Dans les queues

Bien juteuses

Qui s’offrent

A toi

Petite

Dévergondée

Salope

Petite mer

Fleuve

Ou la salive

Coule à flot

Entre tes cuisses

Soulève

En moi

La mort

Plus qu’une envie

De te voir

Chier

Vomir

Corps perdu

Sexe

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ecrire

Comme on n’entre

Dans le corps d’une femme

Dans la ville morte

Qui n’a plus d’âge

 

Comment j’ai pu sortir de toi

On criait

On était mal

On était dans le silence

Pour faire

Encore plus de bruit

C’était hier

Dans les traumas

Sous les troènes

Dans l’angle mort

Des sourires

Qu’on jetait comme des bêtes

Aux visages

Des fontaines

Et des personnes heureuses

 

Je n’y crois plus

Vraiment

A tout ça

 

Comme le sexe

La poésie

L’amour

La mort

L’odeur des cheveux

En plein soleil

Du lait sur ta lèvre

Pour me laisser

Guider vers toi

Et juste après

Mourir comme un seul homme

Dans la ville monstre

Pleine de poussière

Et de mauvais présage

Comme l’écriture

Le roman

La grippe

Le mouvement qu’il fallait faire

Pour attraper l’arbre

Dans le fruit

De la matière

Qui nous pousse

Hors d’ici

Mais sa frontière est là

Dans nos corps

Et tu disparaîtras

Dans la ville morte

Par où je suis entré  

 

Qu’est-ce qu’on va faire

Dans cette chambre froide

Je répète

Avant que tu m’y pousses

Qu’est-ce qu’on va faire

Dans cette chambre froide

Je répète

A l’infini

Le signal

Ta bouche

Et le récit complet

Du chant monstre

Pour dire

Qu’on est passé là

Bien avant l’autre

Avant que tu m’y pousses

Retiens-moi

 

Tu t’en rappelle

Des corps perdus

Dans la ville morte

Et ça ne changera jamais

Tu as perdu la mémoire

Le sens de tes pas

L’aiguille du cadran solaire

L’acidité 

Le signal

Le mouvement pour aimer

L’objet pour faire mal

Le sable dans ton ventre

Comme une espèce de sablier

Pour y croire encore un peu

Au temps qui tombe

Comme l’araignée

Dans nos cheveux

Du lait

Oui

Mais du lait sombre

Comme si tout était foutu

 

Qu’est-ce qu’on va faire

Dans cette chambre

froide

 

T’écrire sur la peau 

La dernière phrase

De ton roman

Pour en commencer

Un autre

 

On ira marcher ensemble

Un autre dimanche

Un sale dimanche

Où il fera froid

Dans la ville blanche

Pour mourir un peu

Car nous sommes doubles

Tu sais là-bas

Les portes sont grandes

Comme des églises en feu

Pour nous laisser passer

Quand on est trop malheureux

 

Ton ombre est comme un caillou

Pour le jeter dans le vide

Quand je me retourne

Je suis encore debout

Je compte les fenêtres

Comme des vestiges

Ou pire comme des arrêtes

Sous la peau

Contagieuse

Du venin

Quand je suis rentré

Dans la ville morte

Pour te tuer

 

Mère

Un peu de patience

Et de sang sur les draps

Je vais bientôt naître

Pour écrire

Tout ce que j’ai entendu

Dans ton ventre

 

Comment j’ai fait pour t’oublier

Comment j’ai fait pour t’oublier

 

Je n’ai pas pu

 

Entrée dans la ville morte

Pour aller toucher la main de nos fantômes

Tellement j’en ai croisé des formes

Qui voulait me faire du bien

Alors qu’on fond d’eux

S’était tout le contraire

 

Qu’est-ce qu’on aurait fait

dans cette chambre

tous les deux

avec de la cendre

sur les doigts

pour tracer des chemins

la route qu’il fallait prendre

pour être double

pour être deux

J’aimerai que tu dessines  

A main levée

Le contour de mes yeux

avec ton crayon noir

Comme les ailes des papillons

Brûlées par nos essences

Les plus douces

Pour mieux rentrer

Dans la ville morte

 

J’ai joué avec ton ombre

 

 

 

Le petit nœud rose

Qui flotte comme un drapeau

Petit lapin tout endormi

Dans le satin des roses

Pour embaumer le soir

 

Sais-tu

Que là-bas

J’étais condamné à mourir

A écrire

Et à ouvrir des portes

Avec des murs à l’intérieur de moi

Pour voir que la ville

n’avait pas beaucoup changé

depuis la dernière fois

C’était hier

Dans une boite à chaussure

Que tu mettais

L’arme de ton suicide

L’amour

L’ivresse des sentiments

Dans les virages

Les plus dangereux

Pour vouloir vivre

Un peu

 

Mais nous sommes morts

Bien plus morts que des mots

Quand nous sommes restés  

Dans la ville morte

Pour toujours

 

 

 

 

 

 

 

 

Laissés dans des livres

Et laissons derrière nous

Des traces dans le sang

Comme

 

Des nappes un peu plus grises

Qu’hier enveloppées dans ta peau

De chimère où nous avons posés

Des balises tout autour dans l’eau

 

Pour nous noyer dans l’autre d’amour

Est-ce que tu tiens à ma vie

A mon souffle à mes ailes à ton livre

Mais c’est le dernier jour tu sais

 

Qu’on va bientôt mourir

Une heure ou deux

 

 

 

 

 

 

 

 

Ecrire

Comme on n’entre

Dans le corps d’une femme

Dans la ville morte

Qui n’a plus d’âge

 

Comment j’ai pu sortir de toi

On criait

On était mal

On était dans le silence

Pour faire

Encore plus de bruit

C’était hier

Dans les traumas

Sous les troènes

Dans l’angle mort

Des sourires

Qu’on jetait comme des bêtes

Aux visages

Des fontaines

Et des personnes heureuses

 

Je n’y crois plus

Vraiment

A tout ça

Comme le sexe

La poésie

L’amour

La mort

L’odeur des cheveux

En plein soleil

Du lait sur ta lèvre

Pour me laisser seul

Grandir avec toi

Et juste après

Mourir comme un seul homme

Dans la ville monstre

Pleine de poussière

Et de mauvais présage

Comme l’écriture

Le roman

La grippe

Le mouvement qu’il fallait faire

Pour attraper l’arbre

Dans le fruit

De la matière

Qui nous pousse

Hors d’ici

Mais sa frontière est là

Dans nos corps

Et tu disparaîtras

Dans la ville morte

Par où je suis entré  

 

Qu’est-ce qu’on va faire

Dans cette chambre froide

Je répète

Avant que tu m’y pousses

Qu’est-ce qu’on va faire

Dans cette chambre froide

Je répète

A l’infini

Le signal

Ta bouche

Et le récit complet

Du chant monstre

Pour dire

Qu’on est passé là

Bien avant l’autre

Avant que tu m’y pousses

vraiment  

Retiens-moi

 

Tu t’en rappelle

Des corps perdus

Dans la ville morte

Et ça ne changera jamais

Tu as perdu la mémoire

Le sens de tes pas

L’aiguille du cadran solaire

L’acidité 

Le signal

Le mouvement pour aimer

L’objet pour faire mal

Le sable dans ton ventre

Comme une espèce de sablier

Pour y croire encore un peu

Au temps qui tombe

Comme l’araignée

Dans nos cheveux

Du lait

Oui

Mais du lait sombre

Comme si tout était foutu

Loin

si loin qu'on n'avance plus

vraiment

 

Qu’est-ce qu’on va faire

Dans cette chambre

froide

 

T’écrire sur la peau 

La dernière phrase

De ton roman

Pour en commencer

Un autre

 

On ira marcher ensemble

Un autre dimanche

Un sale dimanche

Où il faisait froid

Dans la ville blanche

Pour mourir un peu

Car nous sommes doubles

Tu sais là-bas

Les portes sont grandes

Comme des églises en feu

Pour nous laisser passer

Quand on est trop malheureux

 

Ton ombre est comme un caillou

Pour le jeter dans moi

pour le jeter dans le vide

Quand je me retourne

Je suis encore debout

Je compte les fenêtres

Comme des vestiges

Ou pire comme des arrêtes

Sous la peau

Contagieuse

Du venin

Quand je suis rentré

Dans la ville morte

Pour te tuer

 

Mère

Un peu de patience

Et de sang sur les draps

Je vais bientôt naître

Pour écrire

Tout ce que j’ai entendu

Dans ton ventre

 

Comment j’ai fait pour t’oublier

Comment j’ai fait pour t’oublier

 

Je n’ai pas pu

je n'ai pas su

 

Entrée dans la ville morte

Pour aller toucher la main de nos fantômes

Tellement j’en ai croisé des formes

Qui voulait me faire du bien

Alors qu’on fond d’eux

S’était tout le contraire

il me semble

 

Qu’est-ce qu’on aurait fait

dans cette chambre

tous les deux

avec de la cendre

sur les doigts

pour tracer des chemins

la route qu’il fallait prendre

pour être double

pour être deux

J’aimerai que tu dessines  

A main levée

Le contour de mes yeux

avec ton crayon noir

Comme les ailes des papillons

Brûlées par nos essences

Les plus douces

Pour mieux rentrer

Dans la ville morte

 

J’ai joué avec ton ombre

 

 

Le petit nœud rose

Qui flotte comme un drapeau

Petit lapin tout endormi

Dans le satin des roses

Pour embaumer le soir

 

Sais-tu

Que là-bas

J’étais condamné à mourir

A écrire

Et à ouvrir des portes

Avec des murs à l’intérieur de moi

Pour voir que la ville

n’avait pas beaucoup changé

depuis la dernière fois

C’était hier

Dans une boite à chaussure

Que tu mettais

L’arme de ton suicide

L’amour

L’ivresse des sentiments

Dans les virages

Les plus dangereux

Pour vouloir vivre

Un peu

 

Mais nous sommes morts

Bien plus morts que des mots

Quand nous sommes restés  

Dans la ville morte

Pour toujours

 

 

 

 

 

 

 

 

Laissés dans des livres

Et laissons derrière nous

Des traces dans le sang

Comme

 

Des nappes un peu plus grises

Qu’hier enveloppées dans ta peau

De chimère où nous avons posés

Des balises tout autour dans l’eau

 

Pour nous noyer dans d’amour

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quand Elle écrit

Elle penche la tête

Elle boit

Des litres

Des kilomètres

Va dans les bois

Pour respirer

S’isole un peu

Revient

Croque

Du lexomil

Vomit

Merci la vie

Une lettre à ses amants

Pour dire

Que je reviens bientôt

Vous dire

A la rage

Comme un chat

S’isole encore un peu

Me dit

Qu’elle va

Bientôt s’envoler

Mourir

Plier le monde

Avec ses doigts

J’habille comme une pute

Printemps été

Elle dit

Tout et son contraire

N’importe quoi

Qu’une ville

Qu’un amour

Est mort

Avant l’été

Sa voix

Quand je l’appelle

Me fait disparaître

Dans ses doigts

Des lignes d’écriture

Des mauvais rêves

Des ondes

Néfastes

Embellies le ciel

D’aveyron

D’ailleurs

Le livre n’est pas terminé

J’aime courir à l’envers

Dans son corps

 

 

 

A quoi tu penses

Noyée d’amour

Quand t’écris

Au petit jour

Tes épaules nues

Froissées

Comme un tissu

Qui s’enroulent

Pour ne plus voir le jour

Quand je m’endors

A l’autre bout

Car il faut bien

Mourir un jour

Sur le dos

Dans du tissu

D’amour

En attendant

De voir le jour

S’extraire à temps

Et c’est compté

On mord

On laisse la trace

Des dents

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quand tu regardes le ciel

Qu’est-ce que tu vois

Derrière la baie vitrée

Quelqu’un se penche

Pour regarder le vide

Et puis le corps

Pour s’endormir

Avec les anges

Là-bas

J’attends

 

Je vais tout faire

Je vais

 

Qu’est-ce qu’on va faire

Dans cet endroit

Quand la peau fait mal

Les souvenirs tombent avec  

Et on est nu

Et on est là

On est absent

On est mort

On est vivant

On sait plus

On sait rien

On attend

Que le train passe

Sur les corps

Pour oublier le temps

Des malentendus

Et puis l’enfance

Et puis le père

Et puis la corde au cou

Et puis le sable

Qui collera

A la peau

Dans 100 ans

Dans un mois

Dans la gorge

Dans la dent

Dans le poison

Dans la cicatrise

Que tu portes

Sur le front

Entre les deux yeux

Dans le cœur

Et l’abandon

 

Je vais tout faire

Je vais

Je vais tout faire

Je vais

 

Le rouge qui revient

Très souvent

Au coin de la lèvre

Après avoir mordu

La peau pour se punir

De quelque chose

Qu’on n’a pas fait

 

Je vais tout faire

Je vais  

Revenir en arrière

Je vais

 

Je doute

Beaucoup tu sais

La langue est bleue

Quand l’hameçon mord

Et ça nous tire

Hors de chez nous

Et ça nous blesse

Pour quelque chose

Qu’on n’a pas fait

 

Je vais revenir en arrière

Je vais tout faire

Je vais

Où l’ombre me dit d’aller

Je vais

 

Mais elle est où

La fenêtre

La cour pour respirer   

Dans la trachée qui brule

Et je m’attends

Jusqu’au matin

Pour recommencer

La nuit pour oublier

La nuit pour

Ne plus rêver

 

Je vais tout faire

Je vais

 

Dans ma chambre  

Mortifère

Détachable

Canapé blanc

Chat qui dort

Et moi qui fais les cents pas

Pour oublier le sommeil

Et pourquoi je suis là

Dans le ventre assassin

Des choses anciennes

Qui coupe et ressasse

Je doute

Je coupe un morceau de sable

Pour le faire tenir dans ta bouche

Ouverte

Forage

Hiver

Ombre au tableau

Canapé blanc

Chat

Souffle pour te préparer

A tenir le coup

Marcher droit

Oui marcher droit

Marcher encore

Marcher toute la journée

S’il le faut

La gueule ouverte

Pour battre à mort

Ton ennemi

Le pire

Si tu savais

On n’a rien dit

On n’a laissé faire

On a mangé des faux soleils

Et des fruits morts

Pour oublier

Le gout de l’alcool

Qui pourrit tout

Sur son passage

L’odeur des fleurs

Incrustées dans ton cou  

Comme la feutrine

Sur le piano

De joseph b

 

Je vais tout faire

Je vais

Je vais tout faire

Je vais

 

Manger le miel des abeilles

Mortes dans le ventre de mon père

Pour guérir

Et retrouver la beauté

Du sel dans les larmes

Quand on est heureux

De marcher

Sous un soleil de plomb

Sans avoir soif

 

Je vais tout faire

Je vais

Je vais mourir un peu

Pour exister

Pour Anne…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Qu’est-ce qu’on pourrait bien dire

Sur le genre humain

Qu’on va devenir fou

Tu y crois toi

A la clarté des nouveaux jours

Anciens

Lancinants comme des matins gris

Et calme

Avec de la brume qui s’écarte

Pour nous laisser passer

Pauvres fantômes

Une main puis l’autre

Et le corps s’en ira

Dans l’enveloppe

Minéral d’un corps

Beau et souple

Mais tu cherches le bonheur

Et le moyen d’y arriver

Tu cherches à danser

Toute la nuit

S’il le faut

A quoi bon

Tu chercheras toujours

La fille

Le garçon

L’enfant que tu as tué

Avec tes propres mains

Mais attention

Je remonte

Sur quelque chose

De bien plus précieux

Qu’une montre

Qu’un fil

Qu’un socle

Pour être encore plus haut

Parce que le temps

Nous n’est compté

Chacun sa route

Vents

Rafales

Echos

Chacun sa route

Moi j’aime bien

Quand elle monte

Ma queue dans ta bouche 

C’est comme une addiction

Légère

C’est comme la peau sur un bleu

Léger

Je crois qu’on va devenir fou

Amende médicament

Tirer la langue

Gélules

La faire rentrer

J’ai rien senti quand tu m’encules

Elle dit

J’aimerai un enfant

Un mec bien

Beau

Intelligent

Elle dit

J’aimerai des fleurs

Mais petite

T’en auras un jour sur ta tombe

Des fleurs

Elle dit

Fais-moi l’amour

J’ai rien senti

Tout à l’heure

Nous sommes entrés

Dans une espèce de performance

In vitro

Mal centré

Comme un titre

Sur une page blanche

C’est foutu

C’est mort

Ecris-moi un livre

Plonge dans mon histoire

Comme un avion peut traverser le ciel

Au-dessus de nous

Elle dit tout bas

Solo

Masturbation

Je ne trouve pas

Chaussure à mon pied

Articulations & muscles

Elle dit

Je veux de l’eau pour noyer mon chagrin

Je veux une tombe pour recevoir des fleurs

Je veux un amant un chat un chien

Je veux et pour quelques secondes

Etre et n’avoir jamais été

Qu’un nœud coulissant

Qu’un laps de temps perdu

Qu’un leurre

Qu’une image seconde

Pour être une étoile filante

Mais ça n’existe pas

Sois sage

Rempli le temps  

Dans un sac

Avec ce que tu veux

Des roses

Des jeux vidéo

Super hôtel

Protège-toi

Mange

Chaque jour est un nouveau combat  

Nos dos cassés

Nos épaules

Nos petites vies

Je te dis

Pour espérer

Ecris si tu veux

Des pages et des pages

Ciel bleu

Bientôt

Peut-être

Sommes-nous

Déjà nombreux

A rire de tout

Dans la tempête

Vie de merde

Vie déjà trempée 

L’amour est une combinaison

De chiffres en latex

Je vais devenir fou

Si tu n’éteins pas la lumière

Nébuleuse

Segment

Droite

J’aimerai humer

Caresser 

Et prendre dans mes mains

Différents sexes

Pour être beau

Mais pour l’instant payer

Pour avoir des orgasmes

Rapides et chiants

Je hais les acteurs

Autant que le vin

Je hais la beauté de femmes

Trop évidente à mon goût

Je hais le monde

Dans lequel je suis né

Comment je fais

Pour faire un enfant

Comment je fais

Pour me tirer une balle dans la tête

Comment je fais

Pour tirer la langue

Comment je fais

Pour exister

Pour être un homme

Pour aimer

Pour rire et mélanger

Des couleurs

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Eros

Dis-moi

Mon Ami

Qu’est-ce qu’on va faire

De toi ici

Néant

Petit insecte

Que la terre

Digère aussi

C’est marrant

Tu vois comment 

les choses s’inversent

et tournent

finalement

dans le bon sens

ça va tout droit

c’est rythmé

c’est la vie

c’est la mort

c’est la montagne

au bord de la falaise

au fond de la gorge

qui nous habite

avec tout le respect

que je vous dois

 bla bla

chemise

centrée

tu n’es

tu n’as été

et toute ta vie

 que la fleur sauvage

et la membrane

chérie

qui me faisait tenir  

même pas mal

même pas défoncé

même pas l’arbre

qui cache la forêt

orientée

mal  

car nous avons des ongles

pour nous accrocher

à la paroi qui glisse

en nous

eau

falaise

roche

peau

poussière

que sais-je encore de moi

primate

dans sa cage dorée

arborescence

couleurs

primaires et mates

singe

homme à quatre pattes

 développe

développe

 autour de toi

ami

couche-toi

développe

réapprend

à trouver l’amour

tout simplement

l’envie des beaux discours

fleuves

saumons

étés

avrils   

robes

roses

réapprend le totem

des imbéciles

et des phrases

amusantes

qui était

et sera

toujours

ton passe-temps

favori

l’écriture

l’art ne sert à rien

c’est un masque posé

sur la figure des gens qui s’ennuient

que sais-je encore de toi

de nous

d’elle

et des agendas tristes  

car nous sommes nés

par habitude

et par le souffle des corps

et des idées

l’un dans l’autre

languissant

abrupte

alors

chante avec moi

sous la douche glacée

et dicte

ce qui va suivre

oui

nous avons cette faculté aussi

d’avoir du sang

dans nos tristes rigoles

avec ta bouche

je suis carnassier aussi

quand tu m’embrasses

par où je suis passé

réapprend la parole

inoxydable des hommes

aussi

 réapprend le sommeil

réapprend tout

et les mathématiques

gorgés d’eau

c’est important

pour comprendre

ce qui va suivre

oh syllabe

oh si

éloigné de moi

 réapprend la masturbation

pour accentuer tous tes mouvements dans le réel

 les plus fous

les plus sexuels

 les plus toniques

 les plus mal centrés

je suis juste derrière cette porte  

pour chercher

à ouvrir la fenêtre

de ma vie

passé

 n'est pas peur

 n'est plus peur

 de rien du tout

 je suis là

d’ailleurs j’ai toujours été là

n’est pas peur de trouver

un maximum de lumière

 pour ne plus avoir peur de ton ombre

 je suis là aux urgences

 diverses et variées

 à t'attendre

 pour te donner le pouls

 la digestion

l’élan

les cents pas

 la peur

 l'injonction

la viande

 la marque

 et l'addiction

 de ta maladie

 qu'on nomme

 ici

la vie

et bien plus tard

entre parenthèse

la mort

 la montagne en dessous de zéro

la mère

 qui fait que tu perdras tes dents

un jour

ton rythme

ton amusement aigu

toutes tes dents

dis-je

toutes tes dents

 bien avant l'aube

 en chuchotant ses mots

 doux contre sa peau

 à lui

 car tu sais

maintenant

 et pour le restant de ta vie

 à vivre

 tu es

la petite salope à son papa

 chéri

olivier

pierre

henri

toujours

toujours

tu resteras

à vie

à quai

dans la couleur bleu

de cette poésie

peau

forum

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mon ami ne croit plus en dieu

Après ce qu’il a vu

Cet après-midi

Dans les yeux

Des hommes déchirés

Nus

Sur une table d’opération

Au 105

De la rue

A l’angle du grand hôpital

Qui domine tout

L’art effacé

Le canal

Et le sang qui circule

Un peu mal

Le récul

Que tu viens de faire

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Qu’est-ce qu’on n’aurait pas fait

Pour un peu d’amour

Nous

Deux balles dans la tête

Liberté

Paix

Nuage

Entre les doigts

Les salauds

Et puis une foule

Compacte

Serrée

Droite

Comme un fleuve

Où nous aurions craché

Georges

Plus loin que les dieux

Avec des larmes plein les yeux

Pour se p

C’est une première historique en France

3 millions d’âme

Esseulés au bord de la route

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tu regardes la mer

Derrière les dunes

De sable dans ton corps

Comme des fenêtres

 

Tu dis

D’où vient le vent

Par force 8

Je suis ici

Pour aller mieux

Pour oublier

Pour être heureux

 

Donne moi de la matière

J’aimerai que tu m’écrives des trucs

Avant que le train parte

Avant que l’autre arrive

 

Gouter

Gouter la vitre

Avec ma langue

Le sel qui dégouline

De ta peau

J’en ai rêvé

 

J’arrive ici

Et j’ai très peur

 

 

goutter

goutter encore la différence

des corps allongés

pour avoir envie

d’autre chose que la vie

la solitude qui s’étalent

dans des pages liquides

et puis nos vies qui s’écroulent

pour nous laisser morts

au petit matin

dans la brume

et le silence

comme un mot doux

dans le cou

la pureté du ciel bleu

l’envie d’en finir

encore un geste dans le vide

un muscle qui se détend

dans la parole

les jours de fuites

où ça va pas

où l’envie est forte d’en finir

j’aimais courir

 

 

Une page ce tourne

Allez vous faire foutre

J’écris

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Elle nue

Papillons chassés

Couleurs qui dérivent

Comme la parole glissante à ton cou

Seins durs

Extrémité sourde

Appuie

Pliure au coude

Chant

Yoga

Course à pied

Douceur  extrême

Chloé

Parfum brute

Que la mémoire enchaine

Comme des ponts à traverser

Body combat

Pour faire des cercles

Avec tes doigts

D’acrobate

Salade jule

Tout un dimanche

Au cinéma

Devant un écran blanc

Tes yeux

Pour voir dedans

Le mur à foutre en l’air

Ta langue et puis ma langue

Sous l’arcade déserte

Pour

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’aime bien quand tu frottes tes seins

Contre ma peau

Le matin

Ya du lait qui sort

Et je frappe des mains

Et des oiseaux s’envolent

Derrière le dos mouillé

J’adore te sentir partout

Ça pue ici

J’aime bien

Quand tu fouilles mon corps

Avec ta langue

Avec tes bouches

Avec tout

Merde

Par force cinq

Le bateau coule

Et c’est fini faut dire

Des mots d’amour

Comme silence 

On tourne

Excite-toi sur moi

J’en ai besoin

J’aime bien quand tu bouges comme ça

Je sens ta queue sur mon clito

Tout rouge

Comme la blessure ouverte

Des coquelicots gelés

Dans nos bouches

Quand nous mordons dans l’autre

Tu dis je reste bien au chaud dans toi

Tu dis

Qu’appartenir à dieu

N’aurait pas suffi

A faire taire mon envie de toi

Tu me sens

Tu m’écartes

Tu me mets le galop du cheval

Et toute sa bave pour mieux glisser dans toi

J’aime bien te voir

Avec la tête en bas

Quand tu penches

Tu m’attrapes par les couilles

Tu me branles avec tes seins

J’aime ça

Tu me dis regarde

Une mouche est entrée dans la chambre

Et pendant ce temps là moi je tète entre tes jambes

Ton morceau de peau

Que les dieux n’auront pas

Jamais

Allez-vous faire foutre

Allez pour la mort

Encore une fois

Tu me rentres dedans

Comme si j’étais un sac

A l’envers pour y coller

Tes lèvres douces

Amères

L’anus et la corolle

Minerve de sensation légère

M’enrobe me troue

Me perd me casse en deux

Me fait bander

J’aime bien la mettre

Dans tes cheveux

Quand elle est mouillée

Comme ça ma queue

Quelle chance nous avons

Tous les deux de nous aimer

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Soleil  risible

Ecrire encore un peu

Pourquoi

Les fleurs s’attachent au mal

Comme ça

Le cadre de la photo

Où tu es nue

En train de danser

Contre mon dos

La rue est noire de monde

Et je te cherche

A quatre pate

Comme un chien fidèle

Nerveux

Et ça se voit

Et ça s’entend

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une fois qu’on est face à la mer

On ne pense plus à rien

On est heureux dans cette lumière

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et même si c’est le début

Qu’est-ce qu’on n’aurait pas fait

Tous les deux

Tu dis

Je crois bien qu’on est amoureux

Pour de vrai

En regardant des fenêtres

Tombées derrière la neige

Une fois sur deux

Tu dis

Verbe complément d’objet direct

J’ai pas su compter à temps nos pas

Dans toutes les directions possibles

Il faut se quitter

Déjà

Et même si c’est le début

Donne-moi la fin

Ta peau ton encre

Et la couleur bleue

Qui coupe le soleil en deux

Pour ne plus avoir froid

Tire la langue

Ravale

Expulse

Saigne un peu dans tout ça

Si tu veux rajouter de la couleur

Embrasse la blessure

Il faut se quitter

Qu’est-ce qu’on n’aurait pas fait

Et même si tu me donnes le signal

J’arrête l’eau de me suivre

Tu dis noyons-nous

Dans un verre d’eau

Le monde est si petit

Ecris-moi la rencontre des océans

Le soir où les corps nus n’en peuvent plus

De se perdre dans l’autre

Sauras-tu me retrouver

Pour ça

J’aimerai que tu m’écrives un livre

A la semaine

Qui parlerait d’amour

De perle d’envie

De matin calme au petit jour

Qu’on peut toucher

Avec les doigts

La langue la peau

Tu dis

Que les meilleurs fruits

Se trouvent tout en haut

Dans la terre

Qu’il faut descendre

Et je te crois

Je plonge

Et je retire des choses

Une perruque quand je serais chauve

Un livre avec ton écriture

Ta peau et tes gencives

Toutes vertes

Je plonge

Et je retire des choses

Ta petite culotte

En cuir

Pleine de merde

Quand j’étais malade

Dans toi

Et je retire des choses

Comme de la cire

Ou du miel

C’est selon tes envies

Tes désirs

L’insertion

Ta dent dans la peau

La poésie des fleurs piétinées

Dans la petite église en feu

Et nous mourrons

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tu baisses ta culotte

Tu bois dans tes mains

Tu regardes la mer

T’as froid tu gigotes

T’attendras demain

Pour mourir un peu

Tu dois le faire

Tu dois aimer

Pour être heureuse

Ecrire à l’envers

Sur les murs qui t’écorche

Des sourires

Des mélanges

De toutes les couleurs

Un peu triste

Comme les ongles rouges

Qui glissent dans le vide

Et l’envie d’en finir

Une bonne fois pour toute

Tu fermes ta gueule

Pourtant t’aimerais dire des trucs

T’aimerais qu’on t’écoute

Un peu

Passionnant

Beaucoup

Tu fermes le robinet d’eau chaude

Et tu plonges ton corps

Dans l’eau glacée

Qui n’a plus de paroles

Pour t’écouter parler

Crier dans la nuit folle

Où nous étions nés

Où nous étions morts

Peut-être les deux

Après tout

Après dieu

Qu’est-ce qui nous tient

Qu’est-ce qui nous fait avancer

Si c’est le monde

Si c’est le corps

A reculons

Qui nous échappe dans les mains

Comme un store

Comme une porte

Comme un corps

Féminin dans les dents

Pour se mordre

La peau qui nous manque

Car tout était perdu

Depuis longtemps

Le monde

Toi dans nous

Tes yeux

Ton regard

Ta chatte et tes silences

Quand tu promènes mon chien

Tu baisses les yeux

Tu m’as aimé

Comme on aime les voitures

Le bleu du ciel

Et le soleil après la pluie

Sur les ardoises coupantes

Et c’est fini

Car tout était perdu

Depuis longtemps

Depuis le monde

 

 

Tu baisses les stores

T’avale la nuit

Dans d’autre corps

Comme si tout était permis

Combien d’étoiles dans la main

De je t’aime

D’étoiles mortes

Et demain

Il faudra tout recommencer

Le chemin les petits cailloux

L’enfant que tu étais

Dans les décombres

De l’appartement

Quand les parents gueulaient

Pour un oui pour un non

Tu baisses les yeux

Et de l’eau coule un peu

Sur ta joue

 

Qu’est-ce qu’on n’aurait pas fait

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On aurait pu écrire des heures face au soleil

Des textes et des textes qui parlerait de nous

Et du silence qu’on extrait des corps et puis du sel

Mais tu sembles avoir froid on est début

 

On aurait chaque seconde cru en l’autre

Dans le noir à écrire qu’on a traversé le cercle

 

 

               

 

Hey les écrivains ratés

Sur le dos à écrire

Que des conneries

Ils sont mignons

Quand ils parlent

De littérature de poésie

C’est jour de chance

Peut-être que mon texte

Va revenir en haut

Comme ça je pourrais

Mieux dormir dans mes bras

J’en ai usé du sommeil

Pour arriver à qui je suis

Des larmes dans une cuillère

Et des pages blanches

Pour éclairer mes nuits

Quand elle dormait

Sous la lumière bleue

Des papillons au ventre ouvert

Pour y planter tes doigts

Un mur ah si je savais écrire

J’aimerai avec la larve

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

deux jours

qu’on se loupe

mon amour

c’est pourtant pas

l’envie qui nous manque

et ce n’est

certainement pas

le va et vient

incessant des nuages dans le ciel

qui aurait pu changer quelque chose à tout ça

tu t’envoles

tu reviens

tu disparais

oh la la

regarde

qui vient nous voir

des insectes

et pendant ce temps là

elle me dit tout doucement à l’oreille

pendant que je dessine machinalement

des croix chrétiennes sur son bras

pour l’enterrer vivante dans ma peau

alors elle me dit

j’aime pas faire l’amour

quand j’ai mes trucs

j’ai toujours trouvé ça crade

hostile pas beau

mais j’ai envie de te sentir

tu peux me prendre le cul

si tu veux

il est à toi

tout est à toi dit

tu veux que j’enfile

ma petite culotte en cuir

pour t’exciter

je lui dis oui

et le spectacle de son petit cul serré

dans la matière animale

me fait bander très vite

elle ouvre son petit cul de porcelaine

elle ouvre son petit cul

écrin doré comme de la soie

il faut le préparer mon petit cul

crache dedans

ouvre le avec tes doigts

cracher comme on pourrait peindre

un tableau dans le noir

pour y assembler des formes

avec de la matière opaque

il faut trouver le champs

lexicale des non-dit

il faut sentir la viande

et les légumes et l’eau

concassé épuré détruit

la merde pour faire joujou

comme des enfants

c’est ça ta merde que je respire

est le plus vrai des trésors

car il est pur

belle bonheur

et j’en retire avec les ongles encore

pour aller jusqu’au fond

le plus loin possible

je sais tout ça

on aime avec son ventre

le corps en est le résultat sublime

le corps est compassionnelle

le corps et sa belle mécanique de précision

le corps et toute ta merde

les yeux fermés

qu’est-ce que tu touches

qu’est-ce que tu cherches

de si précieux en moi

la merde pour faire joujou

comme des enfants

 

 

 

 

 

il faut tout aimer de l’autre

 

 

 

 

 

 

 

Elle avait ses règles

Depuis deux jours

 

La terre était meuble

Mon amour sentait la sueur sous les bras

Il était tard

 

 

 

 

 

Première lettre morte

Au fil de l’eau

Et tu reviens me dire adieu

Sur le dos

Quand est-ce que tu reviens

Le monde et les enfants

Ici ne tiennent plus

Que dans une seule main

C’est triste et c’est beau

De ravaler ta langue

Quand il y a du vent dehors

Au loin

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Besoin d’être aimé

Détruit

D’être en deux

 

 

odezenne

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

rien non rien

ou si peu

qu’une envie de gerber

dans mes mains

pour toujours reculer

dans le même mur

derrière mon dos

qui plie

même sans vent

tu m’as donné la peau

tu m’as donné la peur

l’envie d’écrire

pour être

avoir été

la minuscule ombre au tableau       

dérive des 100 jours

d’appartenance à dieu

des décimales

des décimés

des dés qu’on lance

pour avoir mal

dans l’aorte

dans la dent

et le genou

pour avancer

à découvert

mon propre ennemi

n’est pas celui qu’on pense

13 mauvaises pensées à la seconde

Mon propre ennemi

N’est pas celui qu’on pense

Etre

Petit animal

Roseau coupé

 

j’écris stop

j’écris que dieu

est l’invention des hommes

pour existe un peu

à travers lui

est-ce que tu me crois

si j’écris ça

dans la marge de mon cahier

d’enfant

j’avais peur des orages

j’avais peur d’exister

j’avais peur de mon père

j’avais du sang

qui coule à la commissure de lèvre

 

 

 

 

 

 

 

C’est comme un trait matte

Dans la peau

Quand tu me rentres dedans

C’est tout l’amour

Que je te donne

Et y a personne au bout

 

Silence on imagine des ponts

Qu’on pourrait traverser seul

Dans le miroir de l’autre

Des villes à moitié mortes

Avec des fixations

Il y a des portes et puis des portes

Tu veux entrer

 

J’enfile des personnages

J’aimerai que dieu existe

Vraiment que je nage

Où j’ai pas pied

Ne serait-ce qu’un peu

De vérité

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’appelle un chat, un chat

Capitaux

Testé et formulé sous contrôle médicale

Restes

Hisse

Mur

Si tous les mecs crevaient

Je me sentirais moins seul

L’enterrement des mots

Le mot assassiné

Party

Diarrhée

Dieu

Un jour je serai tout seul

L’enfance un mouvement

Dans un violon

Un vieux poème

Suite

Genre casse toi

Humain nature

Jardin 1er semaine

Barcelone bus

La vie est belle

Un autre recueil

Essai sur la qualité de l’enfance

Chan/son

Brasier

Bad trip

Redéfinir ses objectifs

Quelque chose se passe autour de toi

Bravoure obéissance bien-être

Mon bel amour

Et si

L’amour fou

Terminus

Je vous écris un poème pour vous dire

Comment je me suis débarrassé en trois fois

de ma peur des araignées

Avant

J’apprenais éternellement à parler

Tout est dans le regard

Morbide, petits chats et papillons

Qu’est-ce que c’est que l’amour

Complément d’objet direct

Descendre du cheval

Sans titre de transport

Qu’est-ce que c’est que le désir

Hématomes

Rien

Descente

Temps sec

Problème de connexion

Formol

Mon enterrement

La surenchère de ta douleur

Une réflexion brève sur l’amour

A la masse

Bon plaisir

Guerre froide

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On aurait eu tord

De se suicider

Pour quelques fleurs

Quelques sourires

Tu sais

Si bien dire non

Quand moi je sors

Compter les jours

Regarder le vide

Et craindre l’amour

Aussi site

Qu’une ombre

Passe au tableau

Au tamis

J’aimais regarder ta peau

Ton sexe

Tes cris dans l’eau

Regarde

Tout devient sec

Humide et chaud

Autour de nous

Je crois

Que c’est l’heure de mourir

Comme notre amour

J’en veux

J’en ai rêvé

Partir un jour

Et revenir

Entre tes cuisses

Le monde

Et puis ta bouche

Pour aimer

Pour écrire

Qu’on est silencieux

Triste et malheureux

Je renonce

A te suivre

Sur cette sinistre

Embarcation qu’est la vie

J’aimais

Mais je n’aime plus

Mon visage transparent

Dans de l’eau brune

Quand j’envisage

De me couper en deux

L’arbre à la nausée 

Machine

Désinstallée

Dans le corps tout entier

Nage à la surface

Pour toucher le fond

Et puis les faux nombres

Et puis la vérité

Usage tu peux parler

De climats

D’astres et de noyées

Prolonge

Prolonge la digue

Bleu salée

Où la main ne dit pas non

Et va chercher encore

Le corps est à moitié vide

Quand nous dormons

Sur le côté

Des jours néfastes

Et nous passons

Pour oublier

Qu’on a été

Un jour sur cette plage

Ensoleillée

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’traverse l’océan

Je pense à toi

Les oiseaux qui s’écrasent sur le sable

Manquent mes doigts

De peu

On sèche

N’est plus

N’est pas

Je suis heureux

On transpire

On traverse

On avait mal

De dire

De tout défaire

Tu sais le monde

Les larmes

Tout ça

Ouvrir

Entrer

Merci

Tu sembles dire

Et déchiffrer

Mes pas sur tes pas

Ton énergie  

Ça forme une corde

Quand l’eau déborde

Il nous abîme le portrait

Pour disparaître enfin

Il nous faudrait plus de temps

Pour convaincre

Pour comprendre qui je suis vraiment  

L’ombre et le passage des vagues

Sur ton corps

Comme un pont

Que je dois traverser

Plus vite que mon ombre

Pour atteindre l’autre côté

Comme si c’était la solution

 

Amuse-toi dans ma gorge

A me faire peur

A me faire mal

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On aimait la vie

Tirer sur la corde un peu

Tout un après midi

Seins

On aimait courir

Plus loin que le soleil

Tombé dans vos mains

Ouvertes

On aimait la peau

Noyée des fleurs

Perdues dans le vent

Mauve et grenat

Mais on ne distingue

Plus rien ici

On aimait écrire

Les yeux bandés

Les invisibles

Où vous partez

Maintenant qu’on vous touche plus

Que devenez-vous

Dans le ciel qui s’assombrit

Si lentement

Le vent nous bouffe

Avec son sel

Sur la langue à moitié coupée

Et maintenant qu’on ne peut plus parler

Pourtant la gueule reste ouverte

Pour quelques insectes

Et quelques cris dans

Le blanc de l’œil

On aimait rire

Et chanter

Et crier dans le vide

Pour exister un peu pour vous

Les invisibles

Tenace élan du givre dans vos bouches

J’écris qu’un arbre tombe dans la boue

Quand vous êtes tombés à votre tour

Nous pouvons jouer avec les lignes

De nos visages qu’on ne touche plus vraiment

Plus rien du tout n’arrive

Qu’un signe de la main

Pour vous souhaiter à tous

Un extraordinaire et doux voyage

Les invisibles

Les invisibles

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Y a un avant

Et un après

Midi calme

Dans la cour

Où nous marchons

Pour mieux nous perdre

Nous assembler

Position fœtus

Et mort naturel

Nous étions nés

Pour nous aimer

Et nous détruire

Et que faisait la mer autour de nous

Le ciel était clair

Et parsemé

D’idées fausses

Comme faire et défaire

Le mouvement pour nous dissoudre

Le livre

L’orage

Ton corps entre les deux

Pour mieux nous abîmer

J’écris qu’un nuage cache la forêt

Qu’un chemin n’avait rien à faire ici

Pour nous gagner la main

L’ombre imparfaite du soir

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une heure que je fais ça

Avec tes lèvres un peu plus bas

Osmose

Qu’aurions-nous fait

Cadran solaire

Langue

Et la couleur des roses

Dans la poussière

Mange

Mon cœur

Ecarlate

J’en sais des choses

Imaginaire

Plat

Orque bleu

Foutaise

Moi dans l’eau

Jusqu’au cou

J’imagine des plaines

Et des contrastes

Une vie meilleur

Des scènes

Des longues distances

Pour mieux nous perdre

Et puis ta chatte

Sur les genoux

Me réchauffer

La voix

Quand je divague

Je compte le sel

Le blanc

Les routes

Les vagues

Le vent qui nous disperse

Les duels

La mort

Les sacs de plomb

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Oh des libellules

Sur ta peau

La guerre n’est pas fini

Un an dans ton ventre

Pour sentir

Toutes les interactions

Venir et se poser

Dans la chambre

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

S’il te plait

Baisse la lumière

Si tu peux bouger ton corps  

Et mange

Pour oublier l’ombre

Qui nous dévore

Un sablier

Largue les amarres

Redresse toi

Ne sois pas plus fort

Qu’un homme

Sur la pointe des pieds

Recommence

A être

A disparaître

Encore un jour qui passe

A faire le tour

Ensoleillé de ton ombre

Pour dire que dans l’allée

Le sens contraire

Aurait été mieux

Qu’hier

Et une nuée d’insecte

T’écris pour ne plus avoir mal

Avoir mal

Ça peut durer une heure

Toute une vie

S’il le faut

Des larmes

Dans un mouchoirs

Et bien plus

Dans un livre

Quand les pages se referment

Sur le plus petit indice

Comme des murs en face de toi

La peau est trop liquide

On passe entre les gouttes

On aime se dégouter de tout

De son visage

Et bien plus bas le corps

Qui tremble

 

 

Nous n’avons plus pieds

Et nous n’avons plus rien à nous dire

Pendant qu’un petit insecte tombe dans le lait

Rouge eux aussi

Les nuages épais filtre tous nos mensonges

Uns à uns

Dans le collier de billes ou de perles

Bleues

Ouvertes pour te blesser la main

L’avenir  

Je vois pas bien

D’ici où mène la mer

Dans mon ventre

Je n’ai plus mal

Je dors maintenant

Comme un enfant

Calme

Heureux

Je sens pas bien

Quelle différence y a-t-il

entre le corps

et la pluie qui vient

j’ai du mal à me concentrer

moi aussi

Et j’aimerai partir

Bien plus loin que le fil de fer rentré dans la plaie

Pour séparer la peau du muscle

Et qu’un vent frais

Vienne nous supplanter un vrai soleil

Dans la joue

Pour mordre avec notre nourriture

Quelques dents

Oubliées

Ça et là

Dans la bouche de l’autre

Qu’on aimerait tant

Embrasser  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’ai perdu la notion du temps

Et le corps s’en est allé

Tout droit

Dans la bouche de l’autre

On crèveras la gueule ouverte

Il fait froid

Je perds de l’eau

Je suis prêt maintenant à tout perdre

L’œil droit

L’œil gauche

L’enfance

Les mers chaudes

Mon petit frère

Caché dans le noir

Qui voulait me faire peur

Maintenant je vois son fantôme

Dans d’autre peau

Nue comme si le temps

N’existait plus

Que par alternance

Ou pire

Comme un poison

Qui se diffuse

Quand je respire

Je suis mal

Je suis seul

Avec mon vieux chat

Sur les genoux

En pensant à la suède

 

 

 

Ce soir c’est jour de fête

On suit des pas

 

 

 

 

 

J’crois qu’on quitte le corps

Plus rien du tout

Embrasser qui

Pour exister encore

Je suis fragile

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’ai perdu le gout sucré de tes lèvres

Un mois de mai

Alors qu’il faisait doux

J’étais mort

J’étais ivre

J’étais dans la partie la plus grise

De mon corps

De ma tête

De cette maladie

Qu’on appelle le vide

Central

Terre plein

Une sorte de remblais

De grosses pierres

Qu’on se met dans le ventre

Pour couler plus vite

J’étais rose opaque

Dans le ciel le plus sombre

Pour calculer la pluie

Sur des kilomètres de peaux disparues

Et c’est fini

Aucuns mouvements ne m’a déplus

L’ombre

Le soleil derrière le dos

Et l’écriture comme un écho qui doute

Tombe dans l’oreille du plus sourd

J’étais monde

Mauvais perdant

Une seconde

 

 

Moi j’aimais par-dessus tout

Le vide en plein mois d’aout

Allez

Encore une heure à tenir

Dans le corps d’un autre

Pour être heureux

 

 

 

 

 

 

 

Oublie que t’es là que t’es là pour personne

Un doigt dans le soleil pour écrire dessus

Tout ce que tu vois disparaître mourir et j’en passe

J’en oublie surement des moments heureux

Tellement le monde est dans la plaine juste au-dessus ou en dessous

Des mutants se lèvent il y a des jolies filles

Aux lèvres pulpeuses qui soufflent dans leurs doigts

Pour appeler dieu merde j’ai perdu la face la médaille et le désir est intact

un vent léger dans un grand jardin ouvert le soir

Au fond des yeux on se regarde quand même mourir un peu

Etait-ce nécessaire tout ça d’avoir dit non une fois perdu tu te relèves ton corps est froid

Comme un éclat brillant tombé au beau milieu de rien

tu accélères et tu reviens comme si le chemin n’était pas droit

il faut recommencer je crois à tirer la langue

On se promène on grandit poing dans le ventre on passe des semaines

A se jeter dans l’autre on applaudit les belles lumières cachons-nous  

Mesurons la distance de la lumière

Un monde s’évapore sous nos pieds perméable à la blessure où t’aime te mesurer à rien

Aux étoiles aux silences au sperme

Au temps qui passe

A l’abris où nous étions nus comme des étoiles pour briller

Le  verre est si différent quand on le coupe en deux

Le rythme des secondes qui fait qu’on oublie tout

Ou presque c’est écrit là où tu appuies très fort un jour

Pour te faire mal il faut laisser des traces

Partout où nous passons le corps ton corps fléchit

Et ses prémices on n’a que ça à la bouche

Tordre aimer chercher le plus petit indice pour ne plus accepter le bonheur

Tu me pousses dans le vide

Pour oublier un peu qui je suis on m’installe

On m’introduit

Poussière sur l’échiquier d’un doute

Dans une espèce de monde interdit âpre artificiel

Où tu sentiras ton souffle naître éclore

Au fond de la piscine où le faire et le défaire

Est une question de principe adapter à tes choix

Tu sers une heure dans tes bras l’apparence

Pour garder l’équilibre dans tout ça l’ordre

Et la forêt qui te servait d’exemple une voix

Pour entrer dans le tunnel mordre tes mots

Ta langue si tu peux me faire ça avant les autres

Pour que je m’oublie une heure un peu

Une secousse que je sens dans ton ventre

Pour emporter tout sur son passage

J’aimerais bien mettre mes doigts

Dans ta bouche avec cette chose verte

Pour te laver les dents quand tu dormiras

Dans un sommeil profond huilé comme un cheval

Venu de l’horizon pour casser toutes les vagues

Qui reviennent et nous repartirons

Derrière elles comme deux chiens perdus

Chargés de sel avec du sang dans les yeux

Pour ne plus jamais retrouvé le chemin du retour

Dans ce que nous avons fait de mieux

Pour voir et comprendre que tout est détruit devant nous

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La maison est pleine de parasite  

La maison est pleine de nous

La maison on y va parfois pour écrire

Des choses sur l’autre

La maison est pleine d’angle et d’arrête

Pour se cogner la joue

J’espère ne pas m’y ennuyer

Quand je ferais enfant

Dans la maison du père

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

j'aimerai t'enculer là-haut

tout là-haut tu sais

non tu sais pas

mettre ton masque à l’envers  

pour jouer dans les ronces

dans la glace avec tes mains

posées sur ma peau

tu fais des grands cercles

pour trouver le chemin

dans mon dos

mais compte après moi

les secondes

combien il t’en reste

où la corde est brûlante

le nylon de nos muscles  

pardonne oui enfonce

oui pardonne à ton ombre

de me suivre comme ça

dans les ronces

dans la viande

les mouches en sont folles

mais elles reviennent

par élimination

jusqu’ici

j'étais dieu

jésus

si tu veux sur la croix

l’acropole où les dieux sont tombés

pour nous voir à leurs pieds

mourir dans ton cul

pour être un seule homme

à la roche à la cime

des grands arbres

dans le livre

pour y cacher nos corps

mais dedans la tête

vise bien

sois bien sage

et je tairais ta bouche

dans l’eau fraîche

avec de la mauvaise terre

car tout est mauvais

autour de nous

l’amour coulait à flot dans un vase

sur les bêtes immondes

dans le parc d’à côté

où les lignes sont jaunes

comme des traumas sous la peau

des galaxies souterraines

pour nous perdre

jour et nuit

ta joue m’embrasse

la rosée de ton sexe

coule à mon cou  

comme un signal

mais rien ne rentre

tu avais faim

quand les enfants sont morts

je t’ai donné le mien

comme on donne sa vie

à des roses

à des mots

j’aimais la nuisance et la forme

qui n’a plus de surface

dans un ventre pour renaître

je dois donner la mort

car j’aime faire mal à l’autre

pour être encore plus faible

parce que l’enfance remonte

un jour sur cinq

toute une vie dans la mienne

pour écrire dans la terre

la jouissance bloquée

à l’effigie des femmes

des poupées qu’on étrangle

avec son souffle

tellement c’est fort

d’aimer la péninsule

sous l'ongle à la falaise

combien j’ai mis pour te tuer

tu réponds pas

est-ce mon record d’atrocité

pour toutes les fautes

que j’ai commise 

à mon père

des chutes

il y a le vide

un carré dans la foule

et des objets brisés

qu’on recolle avec des souvenirs

des visages des musiques

des efforts dans le feu

dans la flotte

c’est selon

le début ou la fin

de ton histoire

quand tu mets ton masque

à l’envers

sur ton visage

pour pleurer sourire

toute une vie à faire ça

et à recommencer la forme

la même eau dans le vase

et si la vie n’était qu’un piège

absurde où tu dois tomber

dans la masse musculaire

la dent perdue

solaire le plomb

et puis le sel

et puis la mère

qu'on appelle

de toutes vos forces

au pied de l’immeuble

quand on a mal au ventre

parce qu'on a peur de mourir

seule

étoilée

comme un con

je me débats

je pisse

qu’est-ce t’aurais fait

toi à ma place

j'étais la bouche ouverte

plus loin que le crachat

de la statue qui me regarde  

plus bas que terre

l’enfance n’est pas fini  

regarde l’ardoise

où il fallait écrire

plus vite encore plus vite

l’ombre et le soleil

comme un aimant sacré  

sous la peau qui nous attire

dans ses filets

qui puent

la nuit quand tout est calme

c’est là

à cet instant précis

le cou nerveux

c’est incroyable

comment ça bouffe

la peau

comment ça tient

tout seul dans la voix  

on voit des fantômes

écrire avec nos mains

dans la maison

qui ne tient plus

à rien des murs

écrire des choses

des trucs

magnétiques

bidule

 

été

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C’est moi

Tu me reconnais

C’est ça

Le sang qui bat

Dans la poitrine

Pour faire et défaire

Ma pauvre vie  

Qui s’en va

Très loin d’ici

N’importe où

Devant nous

Dans un trou

C’est là qu’on va finir

Finir un jour tu sais mon ami

Le ciel est bleu

Et je m’installe

Juste en-dessous

Je vais en bas

Au milieu d’eux

Je suis assis

J’attends

Quand vient la pluie

C’est moi

C’est moi

Tu me reconnais

Il y a du vent

Et j’aime le sentir

Dans les cheveux

Pour que je tombe

Il y a du vent

Un peu partout

Et c’est vrai

Que la plage est noir de monde

Devant nous il y a du vent

Ça fait tourner les pages

Du livre à l’envers

Que je lis pas

Je fais semblant

Je fais semblant c’est vrai

Mais c’est pas grave

C’est moi sur la table

Debout qui ment

Qui pousse un cri

Qui vous raconte

N’importe quoi

Dans ce monde

A la dérive

Pour exister un peu

Oh mon ami

Faire et défaire

Une autre vie

Couper le fil

Des émotions

Se suivre un peu

Se rater

Survivre

Et puis mourir

Mourir

Quand rien ne tient

Collier de perle

Dernier été  

Dernier voyage devant vos yeux

J’étais pas bien tout à l’heure

Ça s’est senti

Ça fait des jours

Que je traîne ça

Dans le corps

Et dans la voix

Sous l’enveloppe

A même le sol

On respire pas  

On voudrait perdre

Et en même temps gagner

C’est le bordel

On voudrait tout

On voudrait tout

Lâcher puis reprendre

Comme la vie

La vie

On voudrait tout

Appartenir à dieu

Au sacrifice

A l’amour

Au vrai

Pour être heureux

Une fois dans sa vie

mais je sais très bien

Que la maladie gagne empire

Palais au fond de moi

Je suis quelqu’un

De malheureux

D’instable

Et je deviens mauvais

Comme un orage

Rentré dans la maison

Où j’aimerai revenir

Pour tuer l’enfant que j’étais

Petit

Suicide toi mon fils

C’est la seule solution

Qu’il te reste

Pour être en vie

Jette-toi sous un train

Et qu’on n’en parle plus

Des morts et des vivants

Du bonheur de l’amour

Qu’il faut décrocher à tout prix

J’étais pas bien tout à l’heure

Je renonçais

Je mordais ma peau

J’étais le fleuve et la rivière

Dans une marre d’eau

Un sourire quand elle se brûlait

Un jour je me suis coupé les cheveux seul

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

dans un petit carnet que je mets tous les jours au même endroit

et ça fait bientôt deux heures que je déchire des pages

dans ce même carnet plein de lumière et de crachat

parce que l'amour ne vient pas comme je voudrais

écrire

écrire encore

pour que dalle

à quoi ça sert

d'écrire des pages et des pages 

quand l'amour ne remplit par le cœur

de celui qui déchire des pages

comme si c'était de le peau

un ciel

un nuage

une bite de femme

pour écarter le jour

le tissu

l'imprimerie des mots

qu'on se met dans le ventre

à genoux

pour n'avoir jamais vécu comme les autres

que le manque

que la douleur

que la maladie de l'âme qui bouffe à peu près tout

qu'Est-ce qu'on est venu chercher dans l'écriture

qui manquait à notre enfance

un peu plus tard

ce carnet rose dans les dents

d'acier de la mort qui mettra ses virgules

et ses coups de poings dans le ventre

je lirai un autre que moi

en me disant que je n'avais qu'une vie

et que je l'ai loupé

alors je continue d'écrire

pour rattraper ça

cette maladie incurable

ce manque d'amour

ce vide à l'envers

qui est devenu ma marque

et je me tais

et je dégage d'ici

je sais qu'un jour

il ne restera plus rien 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je suis un faux cul

Une grosse merde si tu veux en grand

Je l’ai écrit un jour dans mon cerveau

Je suis un écrivain raté

Pourtant mon père me dit de continuer

Alors je continue

Pour faire plaisir au mouche

Ultra sécurité

Derrière les vitres en feu

 

 

IL EST URGENT (DE NE RIEN FAIRE)

 

 

putain comme c’est bon

De voir les autres souffrir un peu

Surtout quand sa propre vie est merdique

Car tout est contagieux

Le sexe la poésie

Toutes ces journées à ne rien foutre  

Je ferme les yeux sur mon passé

Pour mieux comprendre ma destiné

Les beaux dessins comme les tatouages

Sont les peintures qu’on a rêvé

L’art conceptuel est une idée

Qu’il faut propager comme le sida

Pour sauver le monde

Même si je sais que l’art ne sert à rien

C’est programmé

Calogero

Les fils de

Toute cette merde qu’on nous vend

Toute la journée dans les médias sécurisés

Acteurs

Actrices de cinéma

Allez-vous faire foutre

Mais dans quel monde on est tombé  

Tiens ce soir j’aimerai chier sur la tête

De mathieu chédid et thomas dutronc

Sans oublier charlotte lou joseph astrid

La belle Izia qui nous montre ses seins pour réussir dans la chanson

Et autre trou du cul

Je m’offre une parenthèse

Un sas

Un gout amer

Une pomme salée

Où êtes-vous

L’homme et la femme

Dans ce monde décadent

Où la poésie n’a plus sa place dans rien

N’importe où

Tiens parlons-en de la poésie

Chiffrée

De plus en plus malade dans mon sang

Je n’en peux plus

Oui c’est comme ça que je chie

Depuis que je suis né

La tête en bas pour lécher le cul

De celle qui sauvera ma vie   

Car j’ai tellement peur de vivre

Oui j’ai une adresse personnelle

Et quelques projets de grande envergure

Quand je pisse

Je suis assis comme une femme

Et quand je chie

J’ai l’impression d’écrire de la poésie

Sur les murs étoilés des putains

Qui sont en train de sauver ma vie

J’aime leur rire et leur façon

De faire et de défaire la peau

Elles sont pour moi les derniers fauves vivants

De notre galaxie

Où le sexe est un outil de propagande

Pour séparer l’acte de la pensée

Car nous sommes tous des enculés

Infidèles hypocrites et puants

C’est l’odeur dans les chiottes qui me fait dire ça

L’homme pue tellement quand on y pense

Et moi je suis perdu dis-moi

Est-ce bien ma sœur morte

Là-bas

Belle comme un papillon épinglé

Dans le moteur de toutes mes obsessions

J’avance pas

J’avance à reculons

Baiser

C’est ça

Baisons

N’importe qui

Tiens comme cette belle inconnue qui passe dans les rayons

Avec son mec chauve et ses belles chaussures

Vous ne pouvez pas imaginer un seul instant la misère sexuelle

Qu’il y a en ce moment chez les hommes

Tous ces petits mecs mariés qui vont se faire sucer la queue

Dans les instituts de beauté qui ont pignon sur rue

Non vous n’imaginez pas un seul instant  

La misère sexuelle des hommes en ce moment

C’est le chaos permanent

Sur le choix qu’il faut prendre

Sur sa sexualité

On n’y arrive plus

Des hommes en soutien-gorge pour exciter des hétéros

En caméra

Des hétéros qui se branlent devant des hétéros

Pignon sur rue

Délivre ouvert comme un forage

Pour effacer mon nom ma langue

Et toutes mes obsessions

Que je ne contrôle plus

Il existe des nouvelles drogues de synthèses

Qui vont bientôt remplacer l’homme et la femme pour avoir du plaisir

J’attends ce moment là avec impatience pour redonner goût à ma vie

Non la mort ne me fait plus peur

L’aurais-je pensé un jour

J’ai tout oublié

Non la mort peut-être le médicament ultime et social

Pour oublier le sens du combat

Michel Houellebecq avait raison

L’homme passé 50 ans ne pense plus qu’à une seule chose

Se faire sucer la bite par des jeunes filles.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dis-moi

Au lieu de sortir toute ta science

Comme s’il fallait marquer son territoire à tout prix

Mais ça fait toujours bien

Je sais

Ça fait genre le mec qui s’y connait un peu sur le sujet

Je sais de quoi je cause

Et tout et tout

C’est vachement politique

Il faut amener des arguments

Enfin passons

tiens

Tu feras mieux de m’expliquer

Avec tes mots à toi

Le sens étymologique du mot

Homophobe

Car je crois que tout est parti de là

Et après tu pourras retourner à tes petits dessins du dimanche

Qui pour mon estomac manque cruellement de souffle

D’identité et de recherche

Ça tourne en rond ton truc

Enfin bref

Toute ta vie tu seras limité à douze

15 dessins

Ah non franchement c’est pas donné à tout le monde de savoir peindre un vrai visage qui peut donner une réelle émotion chez l’autre comme si on se sentait observer regarder épier

Rentrer dedans

Toi t’en es qu’aux balbutiements avec tes quadriages de merde pour masquer un manque évident dans le trait

T’utilises la forme en oubliant le font

T’aimerai mais tu ne sais même pas donner l’expression d’un regard

C’est le vide comme le talent que tu n’auras jamais

Pourtant tu t’en donnes de la peine

Ça griffe ah ça en fait des traits

Studieux et méthodique

Alors qu’il faut rentrer dans le sujet pour y imprimer ton souffle

Mais t’en n’as pas

Alors tu perds ton temps à dessiner le contour sans te préoccuper de la force et de la faiblesse qu’il peut y avoir dans un regard une main un ventre un sexe

Tu dédoubles

Tu cherches des superpositions pour masquer le fait que tu ne sais pas dessiner

Mais t’auras essayé

C’est bien

Au faite

Ça veut dire quoi homophobe

Dans ta boite crânienne

Quand tu dessines pas  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tu te souviens la nuit dans le cimetière

Quand on fumait de l’égyptienne

A vouloir graver des trucs

Dans la boite crânienne

Qui n’entend plus  

Comme si l’écriture était le seul moyen d’échapper

A nos vies de merde

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et moi je reste là

A faire et à défaire

 

A remplir un trou

De lumière

De gravats

D’arbres

Et de chaises

Agenouille toi

Dans la grande église

Où personne ne vient plus

Prier

Et mettre des clous

Dans le cœur

De l’eau pieuse

J’ai pissé dans ta bouche

Tes cheveux

Blancs

Comme le temps passe sur nous

Tu crois qu’on va mourir un jour

De sexe Et d’addictionComme si tout était permis

Dans la cour Ensoleillée Où J’ai couru toute la nuit Sur mon dos Epuisé

Par tes mots Que j’encaisse C’est terrible Et en même temps Liquide

Quand ça passe Ça va tout droit Ça se faufile C’est là C’est bien ici T’as raison C’est l’homme Dans toute sa splendeur Qui se vide Toute la journée Toute sa vie Par le corps Par le livre A faire et à défaire Sa peau son sel Son propre cri Sale En rupture Encore combien de temps Je vais tenir Avec ce fil Qui me coupe la main Pour écrire Des pages blanches

Avec toutes ces courbes Inclinées Pour vomir Il y a un rythme à prendre

Bien au-delà Des machines Pour avancer Reculer C’est en bas Tu t’en souviens toi Des médicaments De la médecine Pour aller mieux Pour oublier Qu’on est au sec Alors qu’on est mouillé Par le trop plein Et par le creux Ta langue Tu t’en souviens Quand elle était métallique Et bleue

C’était le froid La peur du vide D’être au milieu De ceux Qui n’ont plus rien A vivre C’est un enfer Un paradis L’appel du vide Cette blessure

Que l’on traîne Du lit au dernier train Corail Ça coupe Ça forme une plaie

Toute sa vie A fermer l’œil Pour oublier Qu’on a un corps Parfait Millimétré Au ras du fil Suivre le trait L’appel du vide Sommes-nous déjà

Tombés ici Sommes-nous frère Que rien ne chasse Au bord de la falaise

Abrupte Mais une eau calme En bas Nous appelle Et c’est déjà fini

Parce que Et puis rien L’appel du vide

 

 

 

Et puis rien C’est l’appel du vide

 

 

 

 

 

 

 

L’aurais-je loupé le dernier train Qui ne mène nulle part Ici le corps ne sert plus à rien Il est tard Je commence A écrire à l’envers Tellement je vais bien Tellement je vais mal Au loin la forêt Mais t’es juste en dessous

Du niveau de la mère J’entends dans ton ventre Mon corps qui bouge

Une heure à rire de tout De la douleur qui va qui vient Qui nous entraîne

Comme si nous étions des enfants Dans la cour A démêler nos cerfs-volants Dans les arbres  Et la falaise en bas Qui nous pousse dans le vide Oui comme toi j’ai peur Oui comme toi mon ombre Oui comme toi j’efface mon nom Pour aller plus vite sur la route Sexe addiction Ecrire ne me dit plus rien du tout J’aimerai baiser la jeune fille Avec ses gros seins Que tous les mecs regardent Dans le métro

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On en a fait du chemin

Tous les deux

Des kilomètres

Tu sais

Le corps s’en va

Un jour

Puis deux

Derrière une porte

Une fenêtre

Il pleut

Il y a

Nos mains contre

Et tes cheveux plaqués

Devant cette main

Qui cache

Tous tes visages

Et puis le mien

Nous étions nus

Marchons

Il fallait faire

Nos tours de garde

Pour garder quoi

L’Espoir

L’hémisphère

La phrase

Dans la cendre mouillée

La vase qui n’en peut plus

De nous tenir droit

Fidèle

Nous étions nus

Dans l’autre

Et dans son ventre

A l’hôpital

En Camargue

En vacance

Où tu veux

Dans la chaleur

Du cheval et des fleurs

Satellites

J’aime sentir

Ton anus ta petite chatte

Racée

C’est là

Qu’on a pleuré tous les deux

Pour tordre les nuages

Ils ont quand même

Un sale destin

Les avions

Dans le ciel

On a crié si fort

Je sais tout ça

Il y a quelqu’un qui vous appelle

On était bien toute à l’heure

Il y avait du soleil

On a fait le tour

Le tour de la terre

Et on est seul

Sur la route

A faire

Et à défaire le poème

L’amour

L’amour  

Et tes doigts

Dans mon scrotum

La buée sur ta bouche

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On est bien

Tous les deux

 

Au bord de la mer

On n’en n’a rien

A branler

Ni à faire

De la poésie

Sombre

Tentaculaire

Nous

On veut juste s’aimer

A l’ombre

Des grands acacias

Qui tombent

Quand le soleil

Est bas

L’ épaule

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Eau

Mon bateau coule

Il est lent

Dans les flot

Sur le dos

Sur un ongle

Coupé depuis l’aube

Il y a du sang qui coule

Sur un linge blanc

Cassé comme cette fenêtre

Qui donne sur la cour

Ouverte

Elle était belle

La rue tout à l’heure

Avec l’arc en ciel

Au milieu de la route

Quand l’orage est passé

On comptait les gouttes

Et puis non

C’est l’été

Tout est possible

Maintenant

Et tout redevient sec

Comme la branche posé

Sur l’oiseau vert

Mort à nos pieds

Ici

Devant nous

Mais il faut continuer la route

Coute que coute

As-tu bien compris

Ça

Toi qui m’écoute

Ou qui fait semblant

Derrière mon petit doigt

Eau

Mon bateau coule

Saccadé

Il est lent

De cette même lenteur

Qu’ont les mouches

Collées sur le pare-brise avant

A toute vitesse

Quand elles sont prises

Condamnées

Je vous quitte

Il est tard

Et je roule

Sans savoir où je vais

Ni pourquoi je suis là

Et je tourne

Sans cesse

Animal traqué

Dans le jardin d’Eden

Posé là

N’importe où

Sans savoir

Où je vais

Et je tourne

Dans la tristesse

Calfeutrée

De ce tunnel

Qui n’en finit pas

De mourir

Et de tourner

Sur lui-même  

Tourner

Tourner

C’est ça tourner

Ça n’en finit pas

De tourner

Dans le même sens

Dans ma tête

Et je pense

Machinalement comme ça

Au volant

Gainé de cette voiture

Que peut-être

Je suis

Dans le ventre de ma mère

Qui sait ?  

 

 

Pourquoi tu vas pas tout droit

 

 

On avait dit

Mais j’ai perdu la main

Je sais plus compter jusqu’à 10

Alors

Plus rien sur le papier

Qui sépare

Et mains liées

Le jour se lève

Déjà

Et on a mal

Quelque part

Entre la porte et la fenêtre

Tu te ballades

N’attrapes pas froid

Car c’est l’été ici

Toujours debout

La sentinelle

Dans le corps

On frappe des pieds

Le mur

De la main droite

Et dire que demain

Sera pire

Qu’espérer

Que reprendre

Poésie

Télévision

Bouffer ses peurs

Donner son corps

A qui voudra

Tu sais plus

Quel combat mener

Pour être le meilleur

Les images

Pieuses

Et l’orage

Qui menace

Sont autant de questions

Sans réponses

Comme un chat qu’on égorge

 

 

 

Ya pas de parole

Ya que du vent

Qui penche un peu

Pour avancer

Contraire

Mais j’avance pas

Qu’est-ce que je vais laisser

Derrière moi

 

J’ai pas d’enfant

Et ça rigole

Derrière mon dos

Salle temps

Et des promesses

Et je suis folle

Si dieu le veut

 

D’aimer la vie

Autant que la mort

C’est le serpent

Qui se mord la queue

Allez vient

Me pousser dans le vide

Si tu en as encore la force  

 

Tu peux pas savoir

Comment j’aimerai bouger

Pour faire un pas

Puis 2 puis cinq

Pour avancer

J’ai plus la force

 

Donne-moi du sable

Donne-moi du poids

Et ta parole dans mes mains

Pour exister un peu

Je ne veux pas

Rester comme ça

Immobile dans l’image

 

Y a pas d’parole

Ya que des actes

Je dors debout

Je reste intacte

Courbée

Echine

Et droite

Pour mieux me manger

Dernier combat

Avant le grand soir  

 

Allez

vous pouvez rire

Ecrire mentir

Chier droit

Allez

Vous pouvez

La continuer un peu

Votre petite vie

Moi je reste là

A courir dans mon ventre

Avant

Que la terre mange

Et c’est comme ça

 

 

 

 

 

 

 

 

Entre nous des ponts

De toutes les couleurs

Et si nous partions

Droit vers le bonheur

 

Ça t’inquiéterait

Toit du monde

A moitié pourri

Par la sonde

Entrée dans ta main

 

Ecrit ne perd pas ton souffle

Ecrit

 

 

Que le gout de ta peau

Contre la mienne

Et le soleil

Qui ne vient pas toujours

Frapper contre

Où on l’attend

L’amour

Sable dans nos poches

Ouvertes

De temps en temps

S’inonde

Dans des endroits

Trop sec

Pour nous étendre

En plein soleil

Avec toi

Ne plus craindre la mort

Mais la dompter

Lui crier dans le ventre

Que tout ca  c’est fini

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tout ça c’est fini

Tout ça c’est fini

Tout ça est dans la peau

Sous l’enveloppe

Dans le corps

De l’autre

Que je ne suis pas

Esther

Ouvre la fenêtre

Et regarde

Et le perd

Il ne reviendra pas

Son amour est mort

Et l’autre qui cherche un concept

Dans les draps

Des cheveux

On est mort

On bouge

On est sur le ventre

On bouge

On est mort

Dans la voix de quelqu’un d’autre

Qui disait tout bas dans l’oreille

Des choses étranges

Comme

On est revenu

On partira

Qu’est-ce que tu fais dans le noir

Assis comme ça

Parterre dans la chambre

Je trace un sillon

Pour comprendre

Une sorte de repère

Une trace

Un silence

Un angle dans le bleu pour mieux tomber

 

 

 

 

 

 

 

Les anges

Esther sont là pour tout donner

Et tout reprendre

Même dieu

Qui croisaient les bras

Sur des pierres en équilibres

Donne-toi

Détache la sangle

Car tout est froid

Même l’accident

Recherche le

Celui que tout oppose

Un vent violent

Après l’orage

Dans la terre blanche

Et le soleil après pour mieux recommencer tout ça

La marche vers lui

Qui donnait tout

Le pas de nos concepts

Et nos nuits seules

Pour mieux mourir

Tu t’en rappelles Esther

Encore une fois dans ses bras

Tellement le vide est immense

Au bord de cette falaise

Ou le vent tangue

Pour faire tomber les anges

Une fois sur deux

Ça fait 3

Tableaux de Nicolas

Poussin

Dans la grande salle éclairée

Où le rouge éclatant

Frappe comme si quelqu’un

Voulait entrer

Dans le corps

Il y a nos pierres en équilibres  

Comme nos églises en feu

Non jamais d’autre amour

Que le tient

Je veux

Serrer dans mon ventre

Pour être vivante qu’avec toi

Une heure à rechercher ton ombre

Dans les flaques dans les fleuves dans la cendre

Ta voix quand je coupais des roses

Pour me blesser avec

Ta voix que je n’entends plus

Alors il me reste

Le silence des livres

Dans des trains

Et dans le lit d’Esther…

 

 

 

 

Qu’est-ce qu’on n’aurait pas fait pour un peu d’amour  

Se suivre et retomber

Un peu n’importe où

Les herbes folles

La minute de silence

Et l’écriture avec les ongles

Dans un carnet

Que le temps pli

Qu’est-ce qu’on a fait

De sublime

Quand on fermait les yeux

Des jeux ou le plus petit devant mourir

Sans doute

Et après

L’arbre lumineux

Au milieu de la grande route

Comme si

Et puis rien

Tenir et s’isoler

Pour écrire

La fin

Mais voilà qu’il fait nuit

Petit caillou noir dans ta main

Pour tenir

Serrer

Sa petite peur au ventre

Tu m’en donnes dans les mains dans le corps

Pour que je m’ouvre un peu

Oh pas beaucoup

L’eau coule sur tes paupières ce matin

mon enfant sacrifié

 

quoi

qu’est-ce que tu dis

des singes

à l’arrière de l’auto

pour nous assembler

et quoi d’autre

rien

c’est la vie

qui

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

j’ai trouvé l’enfant contre un nerf

un samedi soir
elle dis tout bas contre mon épaule

encule-moi par la bouche

refais-moi naitre

invente un autre monde

un endroit qui n’a pas de cercle

ni d’ombre

on est libre

on est lié

on n’a peur de rien

ta voix qui dit si bien les choses

écoute quand je me tais

et ne crois pas

que la distance soit une défaite

on est libre sur le chemin

n’est plus peur de la distance entre les arbres

on va passer

on va mourir

et c’est comme ça  

que le temps presse

dis-moi des mots d’amour

dis-moi

qu’on ira tous les 2 un jour

à New-York

de l’autre côté

derrière la grande vitre

où tout est calme 

et lumineux

et tout en noir

bouche coquelicot

embrasse-moi

et si je meurs

je disparais

de l’autre côté  

avec des gants bleus

pour se toucher

car en dessous

juste en dessous

tu sais

que le chemin est grand

quand la peau tremble un peu

ça fait des cercles

des villes

des endroits pour se cacher

j’aimerai te sentir

pour être vivant

j’aimerai que le temps bute

sur quelque chose de solide

pour qu’il s’arrête un peu

sur une agate

sur un ciel bleu

sur un parfum

dans le nœud d’une écharpe

mélangé au tien  

faire corps

faire lien

une ligne droite

l’écrire un jour quelque part

la phrase du bonheur

sur le rebord du temps qui passe

pour que rien ne nous échappe

vraiment

faire que ta main

traverse le tissu

pour me retrouver

mort ou vivant

qu’importe le silence

quand la nuit tombe enfin

c’est comme une agate

tombée dans le ventre

c’est comme tes cheveux pris par le vent

ou par le secret d’un ongle

c’est comme être beau dans un miroir cassé

tout le temps  

quand je me regarde

sous un ciel bleu très violent

j’aimerai te sentir

battre dans mon sang

ta bouche coquelicot

le nerf

le corps à corps

même si ça fait mal

cette sale envie de vivre

quand on est heureux

mort ou vivant

qu’importe le silence

quand la nuit tombe enfin

c’est comme une agate  

tombée dans le ventre

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tu viens faire un tour

Avec moi

Dans cette chambre

Y a très peu de lumière

Quand le soir tombe

Tu es d’où

Dans tout ça

La soif

Murs étanches

Si tu veux

Bois toute l’eau dans ma bouche

Toutes les fleurs mortes

Passent devant moi

C’est le temps des amours

Et des papillons bleus

Un peu partout

Tout autour

De nous

Dans l’allée centrale

Les chaises vides

Quand nous n’aurons plus pleur de rien

Du mal de vivre

Où sont les papillons

Qu’on nous avait promis

Sur la peau

Le bassin 

L’arc de cercle

Des belles couleurs

Un peu folles

Dans nos mains

Le matin

Quand tout est blanc

Sur les corps nus

Souvient toi

Des papillons

Bleus

Soleil

Comme des éclats de verre

Quand l’arbre est dans la cour

Je suis déjà dans tes cheveux

C’est doux

Quand tout est à l’envers

M’enveloppe

C’est vrai

M’ouvre

En deux

Nus

Même pas cassés

Même pas morts

Mais nous sommes un axe

Un pôle

Un mouvement

Une épaule

Le bois fragile

Des poupées russes

A l’arrière

De tout

De rien

Du monde

On peut tenir comme ça

100 ans

Suis-moi

1 000 ans

Quand le soleil tombe

N’importe où

Comme ça

Ici

Tous les deux

Toi

Toi

Qui a posé un papillon sur ton cœur

Lumineux

Magnifique

Route devant nous

Tu viens faire un tour

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Faudra t-il mordre

Pour construire une autre route

Regarde le ciel devant toi

Comme il est rouge

C’est le début de tout

N’oublie pas le goût de mes dents

Quand je rêve de toi

Je vois des papillons

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Qu’est-ce que tu cherches

Petite fille aux cheveux courts

Quand tu te penches

Au fond de ton seau

Tu comptes les gouttes

Les alvéoles le silence

L’envol des papillons

Bleus sous ta peau

Quand tu dis non

Je souffre pas

J’en ai pourtant vu du monde

L’enfance ou la griffure dans le dos

Tard le soir quand tout est blanc

Et remonte

Pour ne plus jamais redescendre

Le souvenir de l’eau

Quand tu dis non

Qu’est-ce que tu cherches

Comme ça  

Dans le verrou de la porte

Quand tu dors pas

Le souffle des ailes

Ou la cendre

Chemin tout tracé

Entre ta bouche et le soleil

Pour crier ton nom

Dans le secret de la couleur des papillons

Eparpillés sur tous les murs de ta maison

Qu’est-ce que tu cherches

Sinon l’amour

Et le pardon

Dans le silence de la peau

Quand j’entends battre ton cœur

Contre le mien

Je dors dans tes cheveux

Pour venir

Comme viennent les papillons

Sur tes épaules

Quand il fait beau

Les souvenirs

Le souvenir de ta peau

 

 

 

 

 

 

 

 

Qu’est-ce  qu’on touche

On a où

Dans cette direction

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Y a ta petite culotte pleine de sang dans la gueule du chien

Un chien noir qui traverse la route quand il est tard

Nous sommes du matériau noble

En suspension pour perdre la parole

Nous sommes lents dans la forêt d’émeraude

Un soleil blanc qui nous réchauffe

L’estomac la peau

L’envie de lâcher tout 

Car nous sommes seuls au monde

Rythme tes pas

y a ta petite culotte pleine de sang dans la gueule du chien 

qui fait tâche

 

 

 

 

qu’est-ce que tu regardes comme ça dans la nuit petit insecte humide dans les draps secs

des fleurs

un cri

une minute de silence pour faire un bouquet de tout ça

et te l’offrir avant qu’il ne soit trop tard

on bougeait

on était fleuve

peut-être qu’on était mort avant de mourir

on savait très bien

qu’on aurait mal

un jour

puis 2

il fallait suivre

puis 2

puis trois

cet autre chemin

même rire

aurait été

n’aurait servi à rien

l’amour

est bien plus fort que tout

quand on 

respire l’autre bouche

dans l’eau froide

tu m’offres

une heure de répit

pour me cacher

derrière ton corps

qui semble mort

quand je le touche

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

j’ai mis tout le poids du corps pour prendre appui

je crois que je suis dans la merde c’est un contre temps terrible d’être au monde d’être ici il y a du sang qui coule du nez quand l’électro choque est faible quand la main tombe je suis revenu par 2 fois est-ce que j’ai encore la force de revenir de chercher les ressources aux murs des machines pour garder le cap j’avance dans le lexical dans l’ordre et le chaos dans la petite boite qui m’attend dans la petite boite qui me sert de soleil je prends tout mon temps et l’énergie du désespoir des grands bravos je triomphe magnifiquement dans rien je pleure parce que je suis sec dans une robe en coton l’ourlet me fait mal à la peau où je m’essuie les yeux j’irais au bout des serpents d’azur j’irais au bout des serpents d’azur j’ai gaspillé du sel sur mes épaules et su me remettre un doigt dans l’œil comme il fallait tout à l’heure derrière toi derrière toi je dois mal entendre un vent trop sensible ma langue est comme une petite dégradation attractive et sans conséquence c’est la dernière ligne droite que je dois prendre je n’étais pas déterminé mais qui je suis vraiment pour être au monde 3 minutes encore à tenir trois minutes encore à tenir est-ce que je vais freiner toutes mes ardeurs devant cette fille je suis suspendu à ton écoute nous qui n’écoutons plus j’aime bien sentir le soleil à travers les cloisons étanches humides où j’entends une multitude de chose comme le déplacement de tes os contre ma chemise j’accélère le fer ira-t-il jusqu’au bout pour faire marche arrière il faut ouvrir grand la bouche…  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je crois qu’on est encore vivant

Tu m’en redonnes un peu

Du souffle

De l’énergie

Tu sais quoi

J’aimerai te suivre

Du point A

Au silence

Faire des croix

Sur des portes

Et rire

Refaire le monde

Comme si c’était facile

D’oublier tout ça

Le trait noir

L’odeur le pourpre

La couleur de tes yeux

Le métal la grande route

Comme si c’était facile

D’oublier tout ça

Alors j’ai marché

J’ai marché pendant que le soleil

Tombe là-bas

Un peu partout

Derrière les immeubles

Et la foule

Tu es là

3 prénoms

Qui me suivent

Je t’écris 

Je t’invente

Tu me manques

C’est étrange

Tu me dis

Qu’il est beau

Qu’il est tendre

Plein d’amour

Le tableau qui me hante

Jour et nuit

Comme c’est drôle

Les images  

Qui s’inversent

Qui s’inventent dans nos têtes

3 prénoms

Je t’invente

Je t’écris

Je te cherche

3 prénoms

C’est un peu

Comme une pyramide

Au fond de nous

Avec ses longs tunnels

Ses chambres  

Ses abimes

Mais on se rejoindra là-bas  

Si tu veux

Aux pays des rêves

Avec nos morts

On est plus nombreux

Tu les entends  

Mais bien sûr que nous sommes encore vivants

Quand je te parle du cœur

Et du fil

Et du lien

Et des portes

Où tu veux

Fais-moi signe 

Il n’y a pas de hasard

Ni d’emprise

Il y a des routes à prendre

Apprendre encore

Tu peux dormir tranquille

Je te garde

Toute la nuit

Près de moi 

Nous avons

Toi et moi

Le même métal

Le même livre

Sous le bras

Dans le corps

Tu me ressembles

Je crois que nous sommes encore vivants

 

 

 

 

 

L’art brut

Le vrai 

Tu le vois comment toi

On se prend en photo

Devant la falaise

Pendant qu’on recule

On se jette dans le vide

Mais le vide c’est la braise

Du dernier feu indien

Pieds nus il faut danser dessus

Mais non

je remets tout à demain

Dans un sac doux dans un corps nu

Dans l’amour si tu veux

Mais sans amour

Pas d’art brut

Le vrai l’audio la chute

L’expérience de la chute

L’enfant qui tombe

Tout ça tout ça

T’en as marre

C’est comme les ongles la peau

Les minutes ou le silence te tue

A chercher quoi

Toujours l’expérience de la chute

L’équilibre du monde

Coupé en deux

Je reviendrai plus tard

Pour voir si dieu

A déplacer les nombres

Pendant que tu dormais  

Je voyais des soleils rouges

Bien plus noirs que la peau quand elle brûle

Dans un cercle coupé en deux

Il n’y a plus d’équilibre  

On nage on respire on cherche

Quelque chose qui nous dépasse

Quelque chose qui nous tue

L’expérience de la chute

L’art brut c’est peut-être une impasse

Quand on nait on est mort

Chaque seconde tue

Alors l’art brut

Le déplacer sur le damier géant

Comme une dame

Mais j’aime assez ton dernier morceau

Saturne sa tourne

Je me suis brûlé la langue

Mais sur quelle planète on est

On aurait due écrire à 5

La fin du monde

Ou le début d’un autre

L’art brut

C’est le livre

Sang de chien

Dans la gamelle de l’homme

Qui a faim

D’ombre et de lumière

Pour être sombre

Et lumineux

Il faut être double

Avec ses poings

Il faut casser des murs  

Ecrire sa chanson

Peindre la statue

Avec ce que tu veux  

L’énergie ta salive

ton ventre

ton fœtus ton cri

dans la forêt

quand tu seras perdu

je crois qu’il faut se perdre

ou tenter

l’expérience de la chute

pour être cette homme

en train de bouffer

dans la gamelle du chien

l’art brut c’est comme un os

tu le vois comment toi

 

 

 

 

 

On aurait pu écrire dessus des jours

Que tout allait bien

L’art brut

J’aurai pu me jeter du septième

Tellement cette peinture

Me regarde de travers

Dans la chambre d’à côté

On dit merde à la statue

On lui crève les yeux

On lui marche dessus

On écrit jusqu’à saigner des coudes

Tellement la pierre est dure

Tellement le monde

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tu as perdu ta langue

Moi j’écrivais  

Quand le soir s’effondrait  

Mais je pense à toi  

Je suis au front

Il n’y a plus de guerre visible

Elle est interne

On la voit pas  

C’est le métal

Ou l’énergie

Du désespoir  

La dernière fois

J’ai vu le jour

Entre tes doigts  

Des larmes bleues

Mais il est tard

Beaucoup trop tard

Pour écrire

Pour entendre

Etre heureux

Alors je vais nager

Courir seul

Me faire mal

Mieux comprendre

Pourquoi je suis debout

Pourquoi je suis debout

J’aime la peinture

La poésie l’art brut

Comme un sommet

Difficile à atteindre

C’est comme une religion

Une guerre qu’il faut mener

Contre une armée

Invisible et forte

Elle contrôle tout

Avec des fantômes

Draps bleus froissés

Comme une mère allaitant  

Son enfant

Avec un sein coupé

Pourquoi je suis debout

Dans l’ombre

Et dans le parc

Ensoleillé

Tu me donnais la main

Devant des barques

En train de se noyer

Pourquoi je suis débout

A faire les 100 pas

Devant la caserne

Devant des musées

Devant le bataclan

Devant la peinture

Des tableaux géants

Qui m’ont brûlé la langue

Pourquoi on brûle

Pourquoi le soleil

Et pas la lune

Pour éclairer nos vies 

J’aimais les siècles à venir

Et le passé aussi

J’aimais la roche

Et le granit

Et les trésors perdus

D’un monde en nous

Tu m’en ramèneras des galets

Dans la gorge

Pour que je roule avec toi

Toute la nuit

Sur une route

J’ai vu le torse blond

Des orques

Prêts à mourir pour toi 

Une plage un corps

C’est quoi l’amour

C’est quoi le désir   

Qui cache la forêt

Draps bleus froissés

Sombres  

Pour se pendre

Ou continuer à vivre

Pourquoi on brûle

Pourquoi la peinture

Alors que nous avons

Des vrais visages 

Ecrire c’est pour faire

Parler les fantômes

dit   

Tu m’en ramèneras

Dans les poches

Des étoiles de mère

Quand tu  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’aime bien quand tu te promènes à poil dans la chambre

J’aime bien quand tu caresses mon chat avec tes ongles

J’aime bien quand tu déchires les pages de mes bouquins que t’as pas lu

J’aime bien quand tu tires la langue pour que le soleil arrive plus vite  

J’aime bien quand tu mets mes fringues moi j’ai jamais pu enfiler tes robes 

J’aime bien quand tu écris sur les murs de la chambre je te quitte je reviendrais un jour   

et si c’était vrai que le bonheur n’existe pas

moi j’en sais rien

j’ouvre des fenêtres et toi tu m’ouvres des portes

j’aime bien le silence j’aime bien tes mains tu crois qu’elles nous rattrapent  

J’aime bien me perdre dans tes cheveux pour en bouffer un peu tous les matins

J’aime bien ta petite culotte rose avec le lapin bleu

Qui gigote la tête quand on lui tire les oreilles

J’aime bien quand tu mets tes mains dans l’eau chaude pour avoir mal

Comme ça je peux souffler sur tes doigts

Et compter jusqu’à 10 pour me cacher dans toi

J’aime bien et je retire tout ce que j’ai dit sur le monde

J’aime bien tirer sur ta robe pour voir la grande ourse sur tes reins

J’aime bien la couleur de tes seins le cercle autour de la peau

L’anneau de saturne et moi je tourne autour comme un enfant 

J’aime bien prendre le train avec toi pour sucer ton épaule

J’aime bien te mettre un doigt pour savoir quel temps il fait dehors

J’aimerai bien savoir s’il y a une vie après la mort

Y a bien la mort dans cette vie là 

Qu’est-ce qu’on va en faire maintenant de vous ça

Moi qui croit aux silences à la beauté des églises dans ton ventre

J’aime bien sentir l’odeur de tes dents quand tu gargarises à fond comme une folle 

J’aime bien te voir pisser derrière un arbre quand il fait froid dans ta voiture 

J’aime bien le silence de tes paumes quand elles frappent le sol

J’aime bien quand tu t’endors avec ma queue dans la main

J’aime bien croire qu’un jour tout finira par se casser la gueule

Parce que c’est comme ça que l’amour rentre dans un mur

Et on n’y peut rien et on court comme des fous derrière un train

Parce qu’il n’y avait plus d’eau chaude ce matin pour te laver le cul

J’aime bien mourir un peu

Un peu

C’est réapprendre à écrire

Pour rien

Ce refaire

Perdre gagner des secondes

J’aime bien

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pourquoi tu traverses pas la lumière

Comme  eux

Pourquoi tu restes là

Dans le creux

Pourquoi le chiffre 13

Devant la porte

Nous

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je porte une belle robe

Je suis une femme

Je porte des talons hauts

Un corps parfait

Je suis pas mal

 

J’ai les seins ronds

Deux pommes

Ultra-sensible

Quand on les frôle 

Si tu savais

L’effet que ça me fait

Quand ça résonne

   

Je suis belle intelligente sportive

Nucléaire élancée narrative

Un peu maquillée du phare sur les joues

c’est tout

Pour vous plaire

 

Un peu salope quand je marche

J’aime qu’on me regarde danser rire travailler

Faire du sport traverser la rue

Ecrire un peu

M’oublier

Voir dans leurs yeux 

Que ça les excite

Un peu

 

Je ne vous regarde pas

Je regarde le ciel

Passer les avions

Les parcs

Les beaux garçons

Je suis seule

Et j’en crève

De tout ça

Si tu savais ma vie

 

Je dors sur le côté

J’écoute de la musique 

Je porte une belle robe

Un beau pantalon

Parfois je provoque

Vous me plaisez

 

Je suis chez moi

Je me masturbe me doigte me caresse

J’ai des objets

Je finirai ce soir

Je porte du vinyle du cuir du mascara

Je vais parfois le soir en boite pour baiser verticalement

Comme ils disent

Dans mon lit je dors et fais le grand écart

Devant des émissions sportives

 

Je suis une femme

Une tranche de vie

Du pain 

Du Lexomil

Du rouge à lèvre bleu

Gris turquoise 

Des talons hauts

Chemise transparente

Celle qui dessine

Le mieux mon corps

Car j’en ai un

Comme les tops modèles dans les magazines

Mais je suis seule et je traine

De ville en ville

J’ai du chagrin

Je vais pas bien

Je nage dans une eau froide

Alors qu’il fait soleil

Je prends du Lexomil

Je marche dans la rue

J’ai des chaussures qui brillent

J’aimerai partir

Aller loin

Je pense à des trucs

Je marche dans la rue

Y a cette fille qui me regarde

elle matte mon cul 

je suis chez elle

elle m’embrasse

défait ma robe 

je suis nue

je fais pareil

et on a joui

elle me regarde

elle me sourit

c’était pas mal

je suis bien

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tu retourneras à la terre

Tu regarderas des trains passées

Quand le soleil tombera

Nous sommes vides

Nous laissons tomber nos bras

Nous sommes peut-être déjà morts

Nous les grands singes savants

Du maitre mot de notre histoire

T’aimais mettre du bleu

Là où il fallait mettre du blanc

Sur la grande route

Des caravanes passaient

Nous étions dans le doute

Avec de pâles reflets

Retour en arrière

Sans aller-retour

Je ne sais plus ce que je fais

Tu divises l’arc en ciel en trois

Pour diriger ta bouche

Sur l’endroit le plus coupant de la vitre

Tu dis je donne pas

Du pain aux oiseaux

Quand il y a du vent

Ça pourrait rouvrir la plaie aussi

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C’est encore plus fort

Qu’avant

Ce manque

Je l’ai ressenti toute la journée

Cette absence 

Ce besoin de toi

Et quoi qu’on en pense

Ou qu’on en dit

Cette connexion du cœur

Et de l’âme

Est une vraie rencontre

Aujourd’hui

Il m’est impossible

De me détacher de toi

Il m’est venu ce matin

Cette phrase

Il ne faut pas lutter

Contre les éléments

Mais être eux…

Quand on y pense

Les yeux fermés 

Dans le silence

Te dire les choses

Comme ça te lire

A l’envers

Pour mieux voir tes visages

Me sourire

Dans le ciel

Brun

Bleu

Rose

Violet

Ma pensée toute la journée

N’était autre

Que de l’amour

C’est encore plus vrai

C’est encore plus fort

Qu’avant

Ce manque

Ce manque  

Qu’est-ce qu’on va faire de tout ça

Maintenant

Tous les deux

Devant la falaise  

Dans l’eau chaude

Dans les mots

Qui ne coupent pas

Lutter ou ne faire qu’un

Me semble évident

Je serais avec toi

Tout entier

Toute entière

Et toi

J’ai couru en plein soleil

En te portant

Sur mes épaules

Dans mon cœur

Partout

J’aime

Que tu circules

Comme un sang nouveau

Dans mon corps

J’aime

C’est merveilleux

De me savoir couler en toi

Et de te sentir

Et d’être

Si les esprits

Si la quiétude

Et le soleil

Nous laisse en paix

Te lire

Pour ressentir

Et savoir

Et t’aimer

Je crois qu’on a besoin de l’autre

Pour avancer

Pour rire

Et pour pleurer

Nos peaux se reconnaissent

Nos esprits sont anciens 

Je vais m’endormir

Avec toi 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je crois qu’on est là par accident 

On construit des ponts

On regarde le ciel bleu qui glisse sur la peau

Et puis on rentre à la maison 

Et puis c’est l’automne

C’est l’automne et les feuilles tombent

Et puis on retourne dans la forêt

Et puis y a le chant des oiseaux monochromes

Subtils et lents

Au loin j’entends une rivières

Et puis des enfants qui jouent

C’est peut-être moi c’est peut-être toi

C’est peut-être eux

Qui viennent te papouiller le ventre et les cheveux

Quand tu dors pas

J’aurai voulu être très beau

Très performant 

Très sûr de moi aussi

Je crois qu’il y a quelqu’un qui m’entend

Personne dans les arbres personne dans ta peau

Que le petit insecte qui grimpe jour et nuit

Jusqu’à ton cerveau

Le j’ai les belles fleurs

Au cou des belles filles qui s’endorment dans ton cœur quand tu pleures jour et nuit

J’aurai voulu être très beau

Sentir le vent dans mes cheveux

Pour t’en donner un petit peu

Toi qui court au loin dans la prairie comme un cheval au galop dans les flots bleus

D’un amour prodigieux

Autour de moi quatre arbres

4 raisons de croire qu’aujourd’hui il pleut

J’aurai voulu être très beau

J’aurai voulu être musicien

Jouer sur un piano des notes subtiles et dangereuses

C’est bientôt l’été

Et je suis nu parmi les insectes qui frôlent

Cette envie de vivre qu’on au creux

De rien du tout

 

On a traversé la ville

On a mis des rubans dans les arbres

Comme ça

Très directement

Dans l’air

Pour tout détruire

Ensuite  

Tous nos repères

A force de reculer

De fermer les yeux

D’être

De ne pas être  

Les statues

La ville

Les bras des statues

Pour nous applaudir

Nous

Puis eux

Puis nous encore

A faire et à défaire

La peau 

Des mensonges

Tu cherches dans l’eau

La petite goutte de sel

Et de parcelle

Il faut remplir la nuit

Le mur s’approche

Le doute aussi

Et puis pierre après pierre

Tu cherches un trésor

Une peinture

Un arbre dans la forêt

Pour te cacher

Du reste du monde

Tu restes là

Mais qu’est-ce que c’est le monde

Un lac où tu plonges

Pour mieux rentrer dans toi

Je vais partir  

Et revenir   

Et la terre

Il t’en reste

Une multitude de choses

Des cascades

Comme un cri

Un trait blanc

Comme un départ dans le désert   

Laisse-moi tranquille

Laisse-moi recommencer la peau

Le fleuve est devant toi

N’est-ce pas qu’il est profond

Semble dire les cris que tu entends

Autour de toi

Courir à contre sens

Mordre dans la couture

La plaie si tu veux

Dire je suis là pour personne

Pas de futur

Pas de ciel bleu

Donner le signal

Le corps fera le reste

Un nombre une date

Il ne faut pas

Non  

Sois sage

Ultime rencontre des nuages

Pour se perdre en terrain plat

Avant la pente

Toi qui n’attends plus rien

Toi qui n’attends plus rien

Qu’une chose

Attendre

Tomber

Mordre

En nage

on va se noyer

on va tout perdre

Mais c’est peut-être ça

L’envie de vivre

Tout simplement

Tout perdre

Et ne rien voir

Tout est différent quand on ferme les yeux

Tout est différent quand on ferme les yeux

Tout

Courir après les vagues

Courir après les nuages

Quand le ciel tombe au milieu  

Tu aimais fondre

Et être heureux

Devant les autres

Comme de la glace

Jamais tu reviendras

Dans l’air sidérant

Des roses blessées

Qui t’ont vu naître

Franchir la porte

Apprendre

Apprendre  

Que rien ne sert la peau

Plus fort qu’un doigt

Quand tu écris à l’ombre des acacias

Le temps qui passe     

Tu restes à l’arrière

Au fond du trou

Dans la petite fente

Et voilà le jour

Et voilà le monde

Tel qu’il est

Devant toi

C’est à toi de jouer

Maintenant

Pousse ton cri

Allez va vivre

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C’est pas bien ce que tu m’as fait

Cela ne va pas plaire à Allan Kardec 

Lui, qui aime temps les fleurs

Quand on pose la main sur sa tête

 

Toute œuvre détachée du socle pour voir

Courir la mer tombe un peu ce soir penchée   

Son éclat si bleu dans les mains trempées

D’azur pour voir si le ciel est bleu

 

Saumâtre dans chaque esprit gravé la montagne

Est plus basse ici comme un enseignement

La peau sera déchirée par un accident de ligne

Plus tard bien plus tard que la rosée

 

Perdue sous le masque sombre de ta main

Pour indiquer la route à prendre entre

Les arbres un mince filet d’ordure d’écorce

De fruits foncés pour tes dents vertes à venir    

 

Quand la terre enfoncée se prête au jeu

Pour mentir sous les arcades et divisions

Des vœux à exhausser pour mieux mourir

Chimie et sorcellerie / chaos et poésie

métal et physique / sang et textes allemands

 

ne pas dire du mal de la maison

car la maison est une tombe

ne pas dire du mal de la maison 

car la maison est une œuvre   

 

Cour carré qu’est-ce que tu prends

Pour sortir du cercle à l’abandon

Rien n’est plus fort que l’Amour

Car l’Amour avait sa place avant tout

J’ai peur de perdre mon enfant tu sais cela  

  

L’amour a une cause et un effet

Que nous devons punir par le meurtre 

 

 

 

 

 

Depuis toujours

On va chercher

Sans eau

La vie perdue

En invoquant

La vérité

L’arrêt

Ce rideau sur lequel

Puits

Où tu n’es plus

Pour révéler

La lumière

Noire

Brûlante

Ou démon

Qui serait

Depuis toujours

Au centre

Verticale

Rouge

Pour huiler le corps

De nudité

De mort   

Tu t’arrêtes

Encore vêtu de chair

En invoquant la perfection

Sans eau

D’un visage qui serait

Aimé

Du soleil

Là où tu n’es plus

Sous la voute bleue

Des arbres

Où jaillit

Se cogne 

La voix

De la forêt

Dans le centre

Au milieu du soleil

La vie complète

De paroles

Qu’on porte

Comme un laser

Qui serait cette vitre

Derrière son visage

Où tu n’es plus

Zénith

L’imperfection de mort

Quel moment

Où tu n’es plus crâne

Vêtu de chair

Aguirre

Dans cette forêt

Où tu t’arrêtes

Où tu n’es plus

Le corps

Aimé

Tapi

Pour révéler

Le temps qui passe

Quel moment

Quel endroit

Qui serait

Visage de la vie complète

Zénith

Au centre du soleil

Aguirre

Où tu n’es plus

Tu t’arrêtes

Puits

L’arrêt

En invoquant

La vie perdue

On va chercher

On va

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je vous offre ce bouquet de fleurs

Sur la route

Arrosez les avec mes larmes de bonheur

j’y tiens beaucoup

c’est comme une porte

qui s’ouvre au jour

Dans cet endroit sombre

Où nous sommes

En paix je crois

L’ombre ou la lumière

Mais qu’importe

La moisson

Et le reflet des mots

Quand on a faim

Je mords à votre bouche

Comme un fantôme

Raison de croire

Que votre peau

Le manque

Mais où êtes-vous là

Nous sommes au monde

Vivante

Pas m’enfermer

Il y a un arbre dans un visage

Ou le contraire

Quand vous êtes assise en face de moi

VOUS ETES BELLE  

Mais ça non plus

On le dit pas

Quand vous dites

Entre les lignes

Je ne veux juste plus souffrir

Je me suis attachée à la raison

Qui me quitte

Et le soleil tombe

Et le marbre est brûlant

Et le désir monte

Et l’envie

Mais qu’est-ce que c’est que l’envie

Dans le monde des vivants

Il aurait fallu vivre

Mais je n’ai plus la force

De corriger les nuages

Dans le ciel

Des visages nous tirent la langue

On est zinzin   

Faites-moi un signe

J’ai simplement envie de dire

Vos lunettes noires

Ça donne du mystère à votre bouche

Ça me nourri

Comme un fil de soie bleue

Piqué dans le sexe d’une fleurs bleue

Soporifique

Prête à mourir

Parce que mon cœur est tendre

Comme un coquelicot blanc

Une fleur rouge

Sur un morceau de pierre cassé  

Ni amant

Ni rien du tout

Comme des oiseaux blessés

J’ai peur 

Vous me manquer déjà  

Mais y a une route

Dans vos cheveux

Jusqu’ici

Qui nous entrainerai en enfer

Au paradis

Si je vous suis 

Là-bas

J’observe votre visage

Sur un banc

Dans les arbres

Y a une route

Et des fleurs 

Et des dates

A foison

Mais finissez vos phrases

Une bonne fois pour toute

Avant de reprendre votre vélo

Pour aller voir la mer

S’il est triste

Et puis dedans nous

Et puis dedans nous

Les tombes les dates les marbres

A foisons

Nous étions libres

Heureux quand les blancs se déchirent

A vos robes à vos rires

 

 

 

 

 

 

 

 

Et le vélo qui tombe

Et le chemin droit devant nous

Quand vous êtes assis

Devant l’arbre sans visage

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je me fais mal aux yeux

J’ouvre un paradis 

Plus grand que les étoiles

Et puis y a tes cheveux

Mais c’est pas la fleur

Qui vient jusqu’à nous

C’est la couleur des mots

Qui s’imprime sur le bois le plus dur

Telle la forêt

Tel le marbre

Où tu t’assoies

Quand tu fais du vélo

Tu penses à quoi

A du sang fraichement rompu sur du goudron

A des chants de batterie quand tu ouvres les bras

A des moissons tristes que le plus petit animal

Sait dans la peau plus grande que le soleil

Et on s’attache à des détails

Futiles  

Violents

Comme la combinaison des chiffres sur une tombe

Perdue comme des bouteilles en plastique   

Sur un lac pour te dire

Qu’il faut vivre en harmonie

Avec les fleurs et les insectes

Qui te boufferont un jour

Le cœur et le sexe

Si t’en n’a un

Juste au-dessus du nez

Pour mieux voir la mer

Nos nappes rouges

Brodées d’armure ancienne

As-tu conscience de vivre

As-tu fait un large sourire aux roses bleues ce matin

Qui n’étaient là que pour toi  

As-tu conscience d’être ici  

Quand tu fais l’amour

Quand tu fais du vélo

Quand tu écris à ta mère morte

Sortie étendre le linge de ta couche

Pour savoir quel temps il fera demain

Les draps blancs sont déchirés

Par nos manques d’amour

Les draps blancs sont des fleurs rouges

Détruites par des papillons affamés

Retrouvés dans des verres d’eau

Sur des grandes tables en ciment

Où tu poses parfois la tête pour réfléchir

Et puis le corps

Et le désir  

Pour savoir qui tu es vraiment

Un vélo

Un marbre

Une route marbrée

Pour un vélo fou avec sa chaine en or  

Tout ce fait dans les 5 ans

M’a dit dieu dans le regard d’un pauvre

C’est pour ça

Que je n’ai plus rien chez moi

C’est glauque

C’est comme une tombe

C’est comme un arbre avec un visage dedans

Pour avoir peur

La nuit

Alors je me prépare

J’attends

 

C’est comme une jolie fille

qui met du rouge à lèvre

pour embrasser du sang

 

 

[ JE SAVAIS QU AVEC TOI DANS LES PARAGES J’ECRIRAI A LA FORCE DU POIGNET LE SANG LES FLEURS MORTES L’AMOUR ET TON VELO POUR TE POUSSER DANS LE VENT POUR QUE TU NE TOMBES PAS DANS MES BRAS FRAGILES ET PUISSANTS COMME UN COQUELICOT QUE JE COMPARE A TA BOUCHE AIMANT LE VIN SUR MA PEAU ] [ d i v ]



j'ai peur de mourir
j'ai peur de toucher le fond
j'ai peur de mon chat
j'ai peur de faire du vélo
parce qu'on a deux genoux
une fronde
un élan
un lac
une secousse

une seconde
un monde qui n'était pas le nôtre
je froisse du papier
une enveloppe
de la peau
et j'attends
et j'attends
le baiser sur l'enveloppe
pour mourir un peu dans toi
j'ai peur d'être doux
perdu
ici
là-bas
dans la violence des arbres
où le linge est encore froid
il me semble
pour écrire quelle date
avec du crayon rouge
ta bouche en train de me dire
tu finis jamais tes phrases
alors
rien
on va rester là
jusqu'à la fermeture
du ventre

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il neige sur les bancs

Où nous marchons

Sur la tête

C’est pas bon

Est-ce vivre

Que de regarder la route

Quand le corps tombe

Quand le soleil épuise

Et la fatigue

Et le silence

Des pas feutrés

Sur la banquise

En plein mois de juillet

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On fera de nos vies rien / des enfants /  des murs / des barques pour partir loin au large / tu les entends / qu’est-ce qu’il faut dire / ou ne pas dire / pour être directe /

 

 

 

 

il neige / on oublie le temps / qu’il fait dehors / on écrit / on écrit des truc / qu’on met sous plastique / pour pas que ça ne prenne pas la pluie / et on pose tout ça sur une tombe / et on s’en va / on écrit à sa mère / pour savoir combien ça va durer / tout ça / la descente / l’enfer / l’eau qu’on respire / l’amour qu’on attend / d’une mère / qui vient pas / car moi aussi je rêve /

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Madame fouquet dort sur le côté

Et vous m’oubliez déjà

Les forteresses le goût dans les cheveux

Pour être heureux

Quoi faire

Construire des ponts

Des routes du silence

Et nous marchons

Entre les tombes

Jusqu’à vous

Madame Fouquet

Aujourd’hui

J’ai une vision orange

Atroce

C’est l’amour

C’est le prix à payer

De nos erreurs

De notre force

A rire de tout

Et le corps dans tout ça

Et la jouissance

Est-il dans un muscle

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

profite profitez
de cette éclat bleu
qu'on appelle soleil
quand vous me manquez
beau
cou
l'étoile de mère
a des côtés coupants
et c'est pour ça
que nous coupons au couteau des bougies
dans un verre d'eau
pour éclairer nos nuits
tu saignes
aux coudes
comme un oiseau affamé
pour qu'un fleuve
coule
pas à pas
un baiser
j'ai compris qu'un socle n'est pas difficile à boire
ni à atteindre
quand on se tue à réfléchir à ça
comment je vais mourir
dans tes bras
dans ta bouche
dans tes sexes
que je nomme péninsule
arbre à chats
parenthèses
j'ai cru entendre un cil tombé
derrière le mur épais
où l'on s'abrite parfois
pour mourir un peu
si tu savais ce que fait l'ombre avec un corps
tout
une fusée du lait une horloge
pour te donner l'heure
quand nous aurons mangé nos peaux
fut il un instant dans l'autre
pour pardonner tout
goûter
tous nos fruits morts
défendus
et le fer des pendules
que le père martelait jour et nuit
à grand coup de ceinturon
dans vous
moi
j'aimerai vous faire jouir

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quand nous aurons gouté

A la dernière branche

Du sole entre les tombes

Ouvertes comme un cri

Lumineux que la peau

Aiguise à son tour

Pour nous manquer de peu

Les chats miaules

Nous frôlent

S’installent

On se réveille la nuit

Comme de la cendre

Un feu jamais construit

Pour l’ombre qui attend

Son tour au cadastre 

Je cherche les cheveux

Qui font que la nuit brille

Un peu plus que le vent

Qui attise de nos bouches

Un mot pourrait détruire

Tout même le ventre

Au soir de nos bêtises

Et si on faisait du vélo

Avec la chaine à nos cous 

Mordre et si c’était possible

Le frein dans tes dents

Qui brillent comme un éclat

Pris dans les aiguilles

Où c’est arrêté le temps

Derrière l’épaule

Derrière le chant

Partons nous promener

En ballade derrière les tombes

Où le temps s’est arrêté

Une seconde un enfant

Carla Rose danse au milieu

Des ronces et des orties

Puis la lavande

Des routes 

Des gares

Du sable au sang mêlé   

Restons ici

Le temps s’est arrêté

Construisons des ponts

Nous pouvons danser maintenant

Et rire comme des enfants

Carla Rose chante entre les tombes

De notre enfance

Au-delà des mots pris

Au bord de la falaise

De la fenêtre du corps

 

Dis

Je t’ai toujours aimé

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

IL DOIT Y AVOIR DES PUTES

Ou un démon DANS MA TETE

Je ne voulais pas tuer quelque chose

Tout à l’heure dans tes bras

Chasser les secondes

Et les roses

Broyer du noir

Ce n’est pas la toute-puissance

De dieu qui nous menace

Même sa douceur

Nous laissera de la place 

La peau le corps

Est-ce une image

Est-ce une étape 

Quand on a le dos tourné

Pendant l’orage 

Qu’est-ce que tu vois

Un immense carnage

Orchestré par nos pas

 

sur la glace

même pas froid 

même pas mort

on y va

je sais pas

qui est le plus fort

en tout cas ce n’est pas moi

il te racontait des histoires

tonpère avant de t'endormir

raconte-moi

les hélices

les départs 

je sais il faut partir

 

Nous descendons toujours vers le blanc

Vers le noir

Une sortie des couloirs

Pour nous laisser glisser

Et disparaître

Le temps c’est fait pour ça

Et puis ce visage enfin détendu

Que tu vois

Est-ce une image

Trop forte suspendue

Je sais pas

J’apprends qu’il y a des portes

D’autres corps  

D’autres pages  

Merci pour tout

Mais je n’aime pas la vie

Je veux être incinéré

 

et gardé dans une petite boîte

mais pas jetée à la mer

non pas comme ça

le sel j’en ai gardé

de la lumière

quand je fermais les yeux

c’est écrit depuis le plus jeune âge 

dans les mains

dans un regard

 

L’homme est un labyrinthe

Où des millions d’hommes se battent  

Mais pour qui

Mais pour quoi

Alors je laisse une trace

C'est ce que je fais

qui m'apprend ce que jecherche

un déplacement dans l’espace

L’ivresse des premiers pas

Il faut aimer et croire

C’est pas l’envie qui manque

C’est l’espoir

Vivre au bord de cette falaise

Comme si c’était la première fois

Mais la douleur est parfois magnifique

Qui choisit le pied

Qui choisit la tête

Et le cœur dans tout ça

Souvenir

 

pêche écrasée framboise

à son réveil

elle était seule

et le resta durant toute la semaine

qu'elle passa

au CHU de la ville

avec un autre corps

un autre visage  

et nous aurons moins mal

tout à l’heure

quand tout sera fini

coule sur moi

le soleil et les roses

et les matins doux

sur les plus jolies choses

que nous avons gardé

au fond de nous

comme un trésor

comme un abîme

derrière la porte

au fond j’ai toujours su

que j’atteindrais l’amour

un peu avant ma mort

il faut toujours viser la tête

les roses et le soleil

avant de s’endormir

dans les bras de ceux qu’on aime

je vais te dire un truc

au creux de ton oreille

il faut aimer

la course folle

au bord de la falaise

il faut aimer

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sur le carrelage froid

Nos insomnies

Nos livres

Nos pas mouillés

Nos cris  

T’aurais fait quoi

Pieds nus dans l’eau

Pour être debout

Pour être en vie

Courir au quotidien

Pour attraper

avec tes mains

Le reste du monde

Dans la dernière page

Que nous déchirons

Ensemble

Dans la lumière et l’ombre

Immobile qui te suit

Comme une sonde

Dans le sang

Pour trouver le vent

Dans cet abris

Ou tout commence hier

Après

C’est prendre de la vitesse

Appuyer où ça fait mal

Jusqu’ici

Je trouvais ça normal 

Comme un chemin

Torturé apprendre à vivre

Tout en haut pour

Embrasser la cage

Avec tes coude

Pauvre singe

Et ton visage

Ta bouche

Coupée par le froid

En terre perdue

Là-bas

Quand nous étions heureux

Chaque seconde  

Le savais-tu

Que le bonheur est là

Tout au fond de nous

Si tu l’attrapes

Une heure ou 2

Qu’est-ce que t’en a fait

Dans l’estomac

Ou dans le vide 

De la chambre nue

Ou la solitude

A le corps d’une femme

Endormie dans la pénombre

Qui l’habille

De Faux soleil

Il faut mourir

Langue pour dire

Qu’il pleut

Sur nos épaules abimés

Après l’amour sordide des guêpes

En guenille sur la pourriture

Des peaux qui s’enchevêtrent

Si on savait le temps qu’il nous reste à vivre

Si on savait

Vivrais-tu de la même manière

Que le givre

Epais et froid

C’est l’inconscient

Vous êtes très séduisante

Personne ne se retourne sur moi

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Muscle ton bras frappe dans la balle la vie c’est ça

coton imbibé d’or sur la plaie béante où le chat boit

du poison pourtant le gout sucré des roses nous allez si bien comme un gant comme une épaule quand c’est trop lourd à porter quand  c’est tard se retourner apprendre moi j’ai écrit un jour l’envers des routes qu’il fallait prendre toute la journée pour être une cour d’école un homme usé un tunnel un vieux livre les endroits tristes qu’est-ce que je les aime pour mal écrire au final rien ni personne il y a des gares des trains à prendre des fleurs en métal dans des couloirs de peau usée par des absences et des retard des échos nos liens défaits nos manques d’atome la résonnance d’un mot ça pouvait nous faire mal nous détruire nous renvoyer à l’autre le petit enfant qui a perdu son camion dans la rigole d’une vitre pour se couper la joue une flaque entre les murs pour passer la langue on distingue mal parfois la distance qu’il y a ou précède entre le vide et le vide ta bouche collée contre la fenêtre pour dire à la buée les orages comment j’ai pu courir si vite devant ce mec en fauteuil roulant

 

continues de tourner mal suspendus muscle ton cri souffle dans la voix esquintés des aller retour sur soi

J’en ai fait point par point pour tracer des traits minérales dans la peau les yeux c’est fait pour ça rajoute moi au tableau si le cœur t’en dit des choses

Tu l’auras ton soleil

Dans les dents

Sur le ventre

Partout

Il doit y avoir quelque chose de plus profond que le vide

Ou chaque mot tombe un peu plus bas

S’évapore le ventre quand tu dis

Je boirais bien l’eau des fleurs

L’horizon c’est fait de quoi

Mais chaste dans la peinture

Si tu posais tes doigts

Dans les virages

Dans les lignes droites

J’ai dépassé la foule

Et su me perdre même à ton bras 

Qui bascule comme un cheval sans tête

Ni les statues ni la mince pellicule du jour

N’arrête l’arbre de se pencher 

Quand nous étions dans la cour 

Abyssale d’or et déjà coulés

Nos sourires pour nous offrir

La rigole et la rangée des lions

Pour mordre dans le bras où la pluie fait glisser ton ombre

J’ai écrit

J’étais parti un jour de pluie et aujourd’hui plus rien

Que la somme de trois et du chagrin mais je respire encore

Ce masque blanc en plastique sur le tronc d’un arbre

Et si c’était ton corps que tu respires encore

Dans les bras de l’autre le silence qu’on met sous la langue

Pour ne plus rien dire on guette le matin et on écrit

Une lettre à sa mère on chante on va chercher la vérité

Peut-être dans les vagues et si c’était vrai

Ce qu’on dit de moi je suis un homme sans qualité

 

 

Approchez-vous de la porte

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Oh tu vibres

Des kilomètres dans la nuque

A te faire mal

Quand tu perds l’équilibre

Un pied devant l’autre

Un trait dans l’azur

Pour sauter

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Qu’est-ce que tu cherchais

A compter de ce jour  

L’histoire de l’homme est faible

Regarde le bouger

Regarde le parler

Ecrire entre les lignes

Contre sa peau le fer

Et toi derrière lui

Trop sensible peut-être

Dans le viseur de l’œil

Pour ajuster ton tir

Donne-moi des choses simples

Donne-moi des départs

Donne-moi le réveil 

Un certain regard

Double et pénétrant

Presque invisible

Pour me donner la main

Quand tout sera fini

Recommence

Lumière pas terrible

J’ai peur pieds nus de traverser la chambre

 

Cette guerre à mener

Cette guerre qui nous attend

Pour tout recommencer et perdre la langue

Quand nous étions dehors

Quand nous étions dans nous

Pour vivre un peu fort

Qu’est-ce que t’aurais fait

Pour prendre une autre forme

Qui est l’accident

Un cheval  au galop

Tu m’as pas répondu

Qui est l’accident

Pour avoir fait de nos névroses

Un suicide très performant

Quand tu dors pas

Un cheval au galop

Que nous devons punir par le meurtre

Et la lampe électrique

Plus grande que le soleil

Dans ta maison

Nous avons parait-il

Besoin de lumière

Pour être heureux

On s’attache à des détails

Pour être heureux

Il faut piquer dans le sexe

Des fleurs rouges

Avec la bouche

Pour être dans toi

Et rire comme des enfants

Ah les enfants

Au bord de la falaise

Ah nos fruits morts

Nos petits poissons délicats

Dans la lumière

Quand nous aurons mangé nos peaux

J’aimerai mourir un peu ce soir

Muer comme un serpent dans l’eau

Et son venin pour mordre

Des nuits foncés

Le ciel est bleu

Regarde dans ta main

L’utérus de ton père

Saumâtre

Arraché de la jeune fille

Il faudra donc toujours combattre alors

Je crois qu’on est là par accident

J’ai vu le torse blond des orgues

Combien de temps ça va durer tout ça

Allez on ferme les yeux

J’en ai plus rien à foutre 

De ma télévision

De leur chanson

On nous vend tout

Et son contraire

Et son sordide

Et son double

Tu veux être heureux

Gueule dedans 

Il en ressortira toujours quelque chose

Allez on ferme les yeux

Allez cris plus fort que toi

Personne t’entend

Allez plus vite que ça

Sinon pierre après pierre

Le jour se lève

Et tu vas louper quelque chose

Comme toujours

Allez on ferme les yeux

Fragiles et puissants

Comme nous

J’ai peur et je n’ai jamais su quoi faire

Ni dire ni sauver ni forcer l’équilibre

Chaque être à son cri

Si j’avais su

Qui je suis vraiment

Une fleur ou un insecte

Mangé pas nos peaux

Si tu savais comme ça sent bon l’amour 

Tous nos fruits morts martelés comme toujours

Je crois que nous sommes encore vivants

Pieds nus et mains liées

Dois-je tourner la page

Mais dans le ciel des visages

Quand la nuit tombe

Le désir monte

Mais on le dit pas

Je crois que le temps s’est arrêté

Si tu savais le manque bien plus fort que l’envie

Perdre et revenir 

Quand tout seras fini

Un trait blanc

N’est-ce pas qu’il est profond

Le doute aussi

Là-bas là-bas

J’ai peur de toucher le fond

Que je compare à ma bouche

Si près de nous

Et loin d’ici

La terre meuble

Laisse-moi tranquille

Rentrer dans toi

Dans l’air pour tout détruire

Nous cherchons tous un trésor

Mauve est la prairie

Comme le balcon

Comment faire

Pour obtenir

Du bleu

Sous les corps

Et le cœur dans tout ça

Et l’adieu dans ton ça

Et l’amour avec un grand A

Est-ce une image

Dans l’œil

Oh mouvement circulaire

N’aura pas lieu

Parce que tu cherches

Le bonheur malgré tout

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Regarde comme il est beau

Le regard vers le ciel

Fuse

La morsure du vent

A damner

Petite fille

Petite fille sur un rocher

Je me bousille les mains

Le bleu cru des nuits mêmes

Partir avec ses fugues

En queue de cheval

Sur un fond bleu vibrant

Je marchais pour oublier

Le cœur le sexe

Regarde comme il est beau

Le chat tigré

Après la porte lourde

Ses danseurs au plafond

Un jour d’été 

Le moelleux de la neige

Répété chaque matin 

Le fragile équilibre

Pour échapper

A une autre nuit

Le laisse en paix

Alors pourquoi se réveiller ?

Pourquoi se réveiller du silence 

Mais la vie

Malgré les blessures

Petite garçon

Grande guerre

La terre est dure

On y va dans l’instant

Il en voulait

Les yeux fermés

Je suis aveugle

Le dos comme eux

C’est ça que j’aime

Seul  

Derrière la scène

Le visage vers le ciel

Ici le granit argenté

Face à la mer

Très lentement dans les yeux

Dans la transparence de l’eau

Il y avait une rose

Tout à l’heure là-dedans

Sa peau

Pour éprouver encore

Je m’accroche

Je me casse le dos

Etrange étrange

Je prends quelques mots

Juste une éclaircie

Comme à une bouée

Creuser longtemps

Creuser seul 

Que je transpire

Que je me bousille les mains

C’est ça que j’aime 

Les rêves l’étaient

C’était bon

Les muscles font oublier le cœur

Le sexe

Ça sent bon la plage

La terre est dure

Ou plutôt si

Eclats d’or en couleur

Un rayon de soleil

Le réveilla

Chaque matin

Les yeux fermés 

A ce chant noir

Un rouge d’abîme

Sous le tranchant

Mais qui sait

Si elle n’était pas

Pleine de lumière

La vie

Le plus longtemps possible

La force de se lever

Le refus de se fondre

La chaire d’Anita

Le bleu cru

Rose

Face à la mer

Des îles piqués 

Ses hommes

Ensommeillés 

Dans sa tête

L’émotion

Qu’elle m’avait faite

Ventre et seins

Le grenat

C’était la nuit

Des pensées jaunes

Du corps barré d’une pierre 

Le rouge de nos deux bagues

Mais le sang ne lave pas le sang

Isolé les cheveux bruns

A la lumière

Qu’il vivait en couleurs

Pour échapper

Pour échapper à une autre nuit

Pourquoi se réveiller ?

La terre est dure

Je me bousille les mains

La terre sous mes pieds

C’était elle

Que je cognais à chaque pas

Seul

Comme à une bouée

Je ne savais plus

Parler

Quelques mots

Je suis la

Parler sous la pioche

Comme eux

Je suis aveugle 

Je me casse le dos

Russe 

C’est ça que j’aime

Creuser

Creuser longtemps après

La rupture

A l’horizon des plages  

J’ai besoin de paysages aimés

J’ai besoin de lumière

Regarde comme il fait beau

Face à la mer

Fuse

C’était moi

Je marchais pour oublier…  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un doigt dans l’œil pour un demi-cercle et un lac s’ouvrira peut-être devant nous.

Les acteurs font semblants de s’embrasser.     

Je connais le chemin de la mer qui mène au grand large.

Je suis pas beau quand je me donne du plaisir seul.

J’aime tomber en haut des escaliers pour rire comme un con.

Toi tu m’attrapes par la queue comme dans les manèges d’autrefois. 

Je n'ai pas su faire à temps le geste qui pouvait nous sauver.

Je n’ai pas froid aux pieds je n’ai pas froid aux yeux.

Je me lave l’eau les dents l’eau un truc en plastique

Je suis un chiotte en céramique blanc cassé et je pousse fort dedans pour aller plus vite dans les étoiles.

J’étais une petite fille sage dans les bras de mon nounours.

J’aurais donné des coups de poing dans le ventre dans ma mère pour perdre la vie.

Moi monsieur je suis un radiateur collé contre un mur de gare d’où partent des bateaux.

Et des avions. 

Je sais mélanger des couleurs vives avec des couleurs mortes sur n’importe quels supports possibles et magnétiques. 

J’aimerai savoir nager comme une pierre.

Je transporte une dent cassée comme un blockhaus.

Bonsoir je pleure

Je suis toute mouillée.

J’ai peur de la disparition des plages.

Je suis seule.

Je nage.

Je constate que l’eau froide brûle ma langue.

Je nage très loin près du bord et je tremble

J’ai peur d’avaler ma bouche quand je parle à des fantômes.  

La sexualité masculine est la plus troublante.

Je me mangerais plus tard.

Je suis belle et.

J’ai des yeux magnifiques quand tu me regardes comme ça.  

Le fonctionnement fonctionnel.

Je vous offre une multitude de chose comme la souffrance et le bonheur.

 

 

 

 

C’est pas bien ce que tu m’as fait
Cela ne va pas plaire au Spirite mouvement  
Lui qui aime temps les fleurs
Quand on pose la main sur sa tête

Toute œuvre détachée du socle pour voir
Courir la mer tombe un peu plus bas ce soir   
Son éclat si bleu dans les mains trempées
D’azur pour voir si le ciel est bleu

Saumâtre dans chaque esprit gravé la montagne
Est plus basse ici comme un enseignement
La peau sera déchirée par un accident de ligne
Plus tard bien plus tard que la rosée

Perdue sous le masque sombre de ta main
Pour indiquer la route à prendre entre
Les arbres un mince filet d’ordure d’écorce
De fruits foncés pour tes dents vertes  

Quand la terre enfoncée se prête au jeu
Pour mentir sous les arcades et divisions
Des vœux à exhausser pour mieux mourir
Chimie et sorcellerie / chaos et poésie
métal et physique / sang et textes allemands

ne pas dire du mal de la maison
car la maison est une tombe
ne pas dire du mal de la maison 
car la maison est une œuvre  

Cour carré qu’est-ce que tu prends
Pour sortir du cercle à l’abandon
Rien n’est plus fort que l’Amour
Car l’Amour avait sa place avant tout

J’ai peur de perdre mon enfant

Tu sais cela 
L’amour a une cause et un effet
Que nous devons punir par le meurtre. 

 

 

 

L’amour

La mort 

Ne pas dire du mal de la maison

Car la maison est une tombe

Ne pas dire du mal de la maison

Car la maison est une œuvre

On aimait ça le monde

Pendant qu’on s’abîme

Pour disparaître   

Au fond de cette ligne

Qu’est l’horizon

Ta bouche

N’ai-je pas su te dire

Qu’il faut tenir

Et regarder la route

Devant soi

Toute petite

J’étais déjà notre arbre brûlé

Ton pire ennemi

C’est toi

Et tu le sais

Regarde l’enfant qui joue

Une seconde puis deux

Puis cinq puis 4 années

A nous faire mal

A nous faire mal

Comme des enfants déchirés

Sous un soleil de plomb

Que reste-t-il / de nous

Que reste-t-il / de notre histoire

Le fil tendu

A son extrémité

Pour se couper la langue

Ne plus rien dire

Ne plus rien faire

Attendre

Ne pas dire du mal de la maison

Car la maison est une tombe

 

 

 

 

Le corps et tout le reste

Moi j’ai prié

Tant que j’ai pu

Tordre le papier

Pour me jeter dans le feu

Et j’ai accéléré

Pour être heureux

Mais ça jamais

Elle m’attends

Pour me punir

Du vent qui entre dans le corps

Pour séparer les peaux

De la forêt

Des longues lignes droites

Des corps absolus beaux

Toniques droits

Fascinants magnétiques

Mais ne dure pas

Chaque seconde tue

Si on pouvait nous affranchir

Nous oublier

Tordre le cou

A toutes ces nuits

Où l’eau coulait

Une à une

Larme à nos genoux

Tu finiras seul

Comme tu l’as commencé

Calme ta joie

Tu vas retomber

Animal

Ecrit que tu n’as jamais rien vu

Ni senti ni arbre à sa fin

Pour arrondir les angles

Balance des pierres dans ta gueule

Traverse le fleuve

Avec cette même pierre dans le ventre

Et que rien ne soit léger

Pas même la plume d’un oiseau

Léger survole la falaise

Vagin de la même pourriture que ton sexe

Dans la bouche de ceux qui ont faim

Il restera toujours un noyau sombre dans ta mémoire

Qu’est-ce que tu ressens

Je deviens rien

Des fleurs seront coupées sur la table

La table attend ton corps 

Et nous n’y pouvons rien

T’attendre comme si le temps passait

Sur nos épaules un peu bleus

Les tableaux qui te hantaient

Les couverts en argent

Des camps de la mort

Les cheveux doux

Des enfants ouverts en deux

Pour le métal 

Et l’or des souvenirs

intacts

Pour un dernier mot d’amour

Une essence dans un verre 

Pour couper les nuages

Avec les mots perdus

Pendant qu’on regardait le ciel

Bleu voir orangé

Disparaître aussi

Dans nos cheveux coupés

Par nos sourires

Et l’addiction des mots

Après la pluie 

Le monde et le premier piano

Pendant qu’on déchire

Les masques de plomb 

Suspendus dans le vide

Pour perdre un visage

Puisqu’on se ressemble

Un peu avant de partir 

Le rien du tout

Avance

Mais tu dois perdre l’équilibre

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lassé à ce fil

Cassé par nos dents

Que nous mordons la nuit  

Est-ce que tu m’aimes encore

Avec si peu de force

Que le vélo est tombé

Nous étions nus

Sorte de jardin

A la française

Tout droit enterré

Derrière cette porte

Où une statue

Mange la pierre

Solitude

Solitude

Qu’est-ce que t’as fait

Avec si peu de choses dans les mains

Avec de la vitesse

Avec rien dans la ventre

Il faut que ça cesse

Une bonne fois pour toute

Les angles morts

Le bruit dans nos têtes

Le doute

Touche-moi pour voir

Pour sentir

Suis-je encore vivant

Est-ce que tu m’aimes encore 

J’ai pas crié ton nom 

Comme un trait dans l’azur

Pour me suivre comme un con

 

 

 

 

 

 

Tu l’auras ton soleil

Tu l’auras ta région

Dans le ventre 

L’asthme et la diction

Des vents contraires

Il faut se perdre

Il faut se retrouver 

Il faut raconter des histoires

Il faut toujours se retourner

Sur des choses qu’on n’a pas vu

Les émotions

Le corps qui réagit

Plus ou moins bien

Plus ou moins mal

Tu l’avais ta raison de vivre

Tu l’auras ta mort aussi

C’est le jeu

Comme ça

Pile ou face

Laisse tomber

Qu’est-ce que tu vas faire maintenant

Rien

Laisser faire

Un visage

Des longs tunnel

Un mur trop près de nous

Qu’il faut fermer les poings

On savait bien

que tout tient à un fil

On savait bien

Que tout était foutu

Depuis le premier jour

On sèche

On rattrape 

On perd 

On trouve que ça va trop vite

Qu’on a qu’une vie

Qu’on n’a fait rien

Une vie pour meubler quoi

Son grand appartement

Son ventre

 

Qu’est-ce qui te nourri

Au début on savait

Qu’on a mal

Qu’on est plié en quatre

On avait pas vu ça comme ça

Le mal de tête

 

On attend on attend

Que quelque chose se lèvre

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Elle danse pour refaire sa vie

Elle danse pour oublier les dimanches

Dans la grande maison

Où ça sent la mort

Et le temps sec

Dans les pierres et les météores

Y en a partout

Des souvenirs

Sur la petite table

Où des bateaux s’échouent

Un jour il faudra partir

Partir très loin d’ici

Y en a partout

Des souvenirs

Dans les belles choses

Jusqu’au cou lumineux

Où ça brille

Dans ses grands yeux ronds

Dans ses sourires

Y en a partout

Des souvenirs

Dans les odeurs

Nichés dans la nuque

Silencieusement ondule

Sur la peau

Cette bulle de savon

Qui ne voulait pas

Partir

Bien accrochés

A son écrin

Et si on avait un corps

Et si on avait rien  

Pour oublier la suite  

Pour oublier demain

Alors dansons toute la nuit

Dansons dans les merveilles du monde  

Il faut s’émouvoir

D’un mouvement fait

Très rapidement dans le vide

Pour être heureux

Et si ça ne tenait qu’à ça

Danser pour ne pas perdre l’équilibre

Danser dans le parfum blond

De ses cheveux

Sur un parking

Au milieu des voitures mortes  

Sur un dancing

Au milieu de rien du tout

Y en a partout

Des souvenirs

Sous les ongles

Dans les musiques multicolores

Elle danse pour faire bouger son corps

Elle danse pour ne pas s’abîmer davantage

La vie est parfois si injuste

Elle danse pour changer de visage

De vie d’air et de buste

Rouge la cerise sur le gâteau

La rose au milieu d’un chant de coton

Elle danse pour tourner la page  

Elle peut danser

Comme ça jusqu’à minuit

Des heures elle peut danser

Puis fondre devant vous

Elle ne s’arrête pas de danser

pour disparaître jusqu’à l’aube

Ça oui la bouche la rose

Aurait pu vous dire des choses

quand le corps n’a plus de limite

mais une âme

on peut traverser l’amour

parce qu’on n’y croit plus

on peut traverser la mort

comme on peut traverser la rue

La mort

c’est comme une dernière danse à deux

On frôle des soleils

Et puis l’ombre arrive

On frôle l’envie de vivre

Derrière une épaule nue

La mort c’est comme une délivrance

On a peut-être trop danser dans cette vie

Pour se suivre encore un peu 

Une route à prendre

Une autre danse

Un autre rythme 

Va savoir

Quand on souffre un peu

Médicale

no limite

no retour

nos différences

Pour être encore en vie

tu choisis quoi

pour être heureux

la danse pour oublier l’enfance

la danse pour oublier la mort

la danse pour oublier ta mère

la danse 2 ailes qui se touchent

pour oublier le jour la nuit

mais qui je suis vraiment

pour être dans vos yeux

Une vie ça tient à quoi

Le soleil se lève

Toujours après

Le chant des oiseaux

Sur un cour d’eau

Des lumières blanches

Entre les corps

Et la musique

Elle danse pour oublier le temps

Sa vie dans une course folle

Pour oublier les blessures

De son enfance

Etre heureuse

Etre au centre

Danser toute la nuit

S’il le faut

Pour être chaste

Brindille proie

Toujours êtres dans les pas d’un autre

Suis-je à ma place

Dans cette vie de merde

Quand plus rien ne bouge

Et dire qu’il faut la compléter cette vie

Avec la danse

Je fais des figures acrobatiques

Des aquarelles avec les bras

Mes jambes feront le reste

Les beaux mouvements

Au milieu des âmes tristes

Pour oublier le temps d’une phrase  

Qui je suis vraiment  

L’Allemande

Je peux-être à Milan

Je peut-être dans un autre pays

Et je danse

Et je danse

Et je danse pour être encore en vie

Car j’ai peur de mourir

Bien avant mon père

Dans les pierres et les météores

 

Et tu danses

Et tu danses

Deux ailes qui se touchent

Pour oublier le temps

L’enfance

La mort

L’amour trahi

 

 

 

 

Dans le tourbillon des pas

Le corps fera le reste

Pour faut oublier l’enfance

La mort l’amour trahi

 

 

 

Regardez là danser

S’émouvoir

Chercher l’ombre

D’une enfance perdue

Avec ses grands yeux ronds

Sur la piste pour oublier sa vie

Belle

On était dans le monde

Sur un pont dans la nuit

On les aura nos dimanches

A l’envers

Pour danser comme une étoile de mer

 

 

 

 

 

 

 

Une chanson pour oublier le temps

Et dire qu’on avait qu’une vie

Pour danser pour rire être heureux

Ça voulait dire quoi

Le vent dans les cheveux

On a tellement d’amour à donner

Une

On les aura les dimanches

Au fil de l’eau

Sur un pont

Pour se prendre en photo

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Eau

Rire

Caresser le monde

Y croire encore un peu

Chaque seconde

Ne pas attendre

Que le temps te vide

Comme ça

Tu montes sur mes épaules

Qu’est-ce que tu vois

Rire

Comme si c’était

Le premier jour

Sentir le soleil

Sur la peau

Pour s’éloigner

De la falaise

Le dos tourner

Sentir qu’on est vivant

L’air doux 

Comme une enveloppe

Un livre

Page corps

Faire avec

Toutes les blessures

Te rappelle un ventre

Premier contact 

Premier secret

Doute

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’écris de la poésie depuis 30 ans

Ça sert à rien la poésie

J’écris de la poésie depuis 1 000 ans

Ça sert à rien la poésie

Ça sert à casser des ponts sous la glace

Ça sert à casser des murs

Qui ne tiennent plus debout

Ça sert à casser la parole qui aiguise à l’école

Le corps des platanes dans les enfants

Qui ont trop joué autour

Les mots qu’on ne dit plus

Mais seul on n’avance pas ou plus jamais

Les cheveux courts de mon garçon 

Dans l’axe ou dans la camisole de force

Pour me remettre dans toi

Est-ce qu’on a perdu le chemin

Est-ce qu’on a perdu la route

Est-ce qu’on est déjà passé par là 

Je vais rentrer à la maison

Je cherche la vérité

Ailleurs que dans mes mains

Ailleurs que dans mes pas

J’écris pour oublier qui je suis vraiment

Je crois que des esprits sont là

Mal ou mauvais

Qu’importe la religion

Que nous avons dans le ventre

De l’altitude de la distance

Je crois que la solitude

Est un dédoublement de soi

Pour écouter la petite voix

Dans les murs qui t’empêche de dormir

C’est tout simplement le tissu blanc

Posé sur ton corps pour que tu n’es plus froid

J’écris à des fantômes

J’écris à la noyée

J’écris pour ne plus avoir peur

J’écris pour être un autre

J’écris pour des visages disparus

Quand tu sors pisser le chien par la bouche

Ne sens-tu rien venir

Ne sens-tu pas que quelque chose bouge

Au fond de ton corps

La rétrospective de César

Dans un film qui passe en boucle

L’assassin a t-il tué le cheval

Dans l’enclos lumineux

Où le soleil entrait parfois

La lumière était belle

Sur les objets abandonnés

De la maison seul

Une fois je crois t’avoir dit non

Car la douleur était trop forte

Je crois que la poésie

Ne réveillera jamais

Le cheval mort

Ni même les mouches

Car les mots sont assassins

Impudiques et droits

Quand ils te touchent

Les murs gardent le secret de ta chambre

Les murs gardent la distance des croix

Posées dans la terre fraiche

Pour nous rappeler demain

Hier toujours

Comme cet après-midi

Dans les galeries souterraines

Quand le cheval t’a reconnu

Tu l’as regardé dans les yeux  

As-tu senti

Le souffle des baisers tordre le fer 

Des enfants rois dans le cou

Les absents retournent la mer

Tu faisais quoi quand l’art ne sert à rien

Cela nous permet de reconnaître l’endroit

Où nous sommes déjà passés

Lointain souvenir

Quand nous étions mourants

Toi juste à mes côtés 

Dans le pus et le pouls

Des journées rouges    

Quand la peinture coulait à flot

Sur les murs sous les ponts

Mais j’entre un dé à coudre dans le doigt 

Pour oublier que la mémoire

Ne rentre pas directement dans nous

Des sommets des falaises

Des ongles dans la bouche

Pour disparaître à notre tour

Pour croire encore au ciel

Toi reine et moi soldat

Pour combattre à mains nues

Les démons blancs

Pendant que l’on dormait  

Dans la péninsule

Dans la grande ville

Sur des fleurs en métal

Ecrire ce laps de temps perdu

Quand on recule devant soi

Ecrire sur une balançoire

La légèreté de l’être Aimé   

Est-ce qu’on aimait la pluie

Est-ce qu’on aimait le vent

Est-ce qu’on aimait la pluie  

Est-ce qu’on aimait la structure mentale 

De notre corps à cet instant précis

Je crois que oui

Touche-moi 

On est heureux

On est vivant

ON N’A PLUS JAMAIS ENVIE DE MOURIR

QUAND ON EST HEUREUX

Alors il faut l’écrire et le chanter

Pour s’en souvenir encore un peu

Une dernière fois

Une dernière fois

Une dernière fois

Est-ce qu’on a perdu le chemin

Est-ce qu’on a perdu la route

Est-ce qu’on est déjà passé par là

Je vais rentrer à la maison

Je cherche la vérité

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il est tard

Qu’est-ce que je pourrais bien écrire

L’amour

Les herbes folles

Un  truc

Pour ne plus souffrir

Il est tard

Qu’est-ce que je pourrais bien  vous dire

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il neigeait

C’était l’hiver

Il faisait froid

Les corps s’entremêlaient

Que dire de plus

Qu’on ne savait déjà

Tu te tais

L’ardoise tombe 

La  peste

Elle aurait pu

Tout  emporter 

D’un seul coup

Dans la seconde

Le sens de la vie

Le mur pour se faire à la  main

Au bras  

 

La mort attend 

Le gazon frais

Tes jambes à ton cou

S’immolent

Pendant qu’on vide le temps

Avec rien du tout

Le corps

Pendant ce temps

On oublie tout

Cette vie folle

Qu’on  lance

Derrière nous

 

Dehors le vent

Fragile pourrait

Rendre l’âme

Ailleurs 

Si l’on n’y faisait pas

Attention

Mais le livre

A bien fermé la porte

Alors pourquoi cesser d’écrire

Mais plutôt en rire

De cette passion commune

Comme la forme de l’eau

Sur les arbres

Qui brillent

Dans la cour

Quand nous revenons vers eux

 

Te dire

Que je retrouve encore des cheveux

Dans les rêves les plus fous 

Champêtre alcôve

Cylindre tunnel

Les vôtres

Pour nous perdre

Quelques secondes

Dans l’autre

Comme cette façon

Qu’on les poèmes

De se fabriquer

De se défaire

De dire tout

Et son contraire

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La nuit où tu marches

Il n’y a plus rien dans les arbres

La nuit où tu marches

A cloche pied sur des ombres

Où tu  écrases des oiseaux

Dans la brume si haute

Qu’on oublie forcement des choses

Comme écrire

Ouvrir des portes

Aimer des corps

Applaudir le silence

Qu’on cherchait temps

Comme la pluie

Le tonnerre

La minute de répis

Dans tes bras

Quand tu traverses la nuit

A reculons dans toi

Mordre jusqu’à faire saigner ta veine

Quand tu dis tout bas au soleil

Rien

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Te dire qu’au travers

Ça s’ouvre pas comme on veut

Je reste derrière la porte

J’attends que le jour se lève un peu

Je reviendrais demain

Te dire à l’épaule

Les mots doux assassins

Qu’on ne dit pas toujours

On se tait on garde tout

On porte on porte

Parfois c’est lourd

On reviendra demain

Qui sait derrière la porte

J’entends des voix

Je te reconnais

C’est toi ou bien l’autre

L’assassin ou moi

Ça faisait longtemps

L’hiver dernier je crois

A l’altitude des sentiments

La solitude aussi

Quand elle vous prend tout

Le sang le pas si léger 

dans les fleurs blanches ou mortes

On n’était pas bien

Triste dimanche

A chercher dans nos mains des outils

Qui pouvaient nous blesser la peau

On perdait nos forces

On perdait tout 

Dans nos mains les lances

De notre enfance

Les coquillages  percés

Sur nos jambes bleues

Quand la mer est loin 

Je les attends

Je les attends

Les jours heureux

La fête est finie

Loin si loin d’ici déjà 

Il nous faut des mots simples 

Pour expliquer tout ça

Pour comprendre pour écrire

L’attachement de l’eau le vide

Les murs de la maison

Cette maison dans le corps

Le corps qui n’en peut plus 

J’ai rien appris des amants

Du vent qu’il y a dehors écoute 

On est presque arrivé j’ai froid

Je ne reconnais plus la route

De mon enfance des doutes

Chemin à prendre

A quel âge on est heureux

Le pire 20 fois 30 fois 

J’essaie d’écrire

J’ai plus la force

Alors je suis retourné dans la maison

Pour dormir

Pour oublier qu’on a un corps

J’aime le silence

La nuit parce que j’ai peur

Enfin toutes ces choses

Qu’on oublie

Qu’on a dans le cœur

 

Il nous faut des mots simples

Des coquillages percés

On perdait nos forces

Triste dimanche 

Je crois à l’altitude des sentiments

La solitude aussi

Quand elle vous prend tout

Le sang

Parfois c’est lourd les mots doux

Te dire

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les petites gouttes d’eaux 

Que tu entends

S’enlise au fond de ce couloir

Où tu n’es pas

Vraiment

Venue me voir

Mourir un peu

Dans tes bras sombres

Si délicatement posés comme ça

Dans le corps

Qui n’est pas neutre

Et plus à moi non plus

Alors la peau

Qu’est-ce que tu dis

Maintenant comme ça

Parmi les fleurs et les orties

La peau en train de pourrie

Toi qui depuis le début sait

Qu’un jour il faudra

Rejoindre la terre et les insectes

Pour chanter et rire peut-être

Comme si le temps m’étais compté pour rien

Je vais rester là attendre

Toi le soleil

Qui ne viendra plus jamais

Eteindre mes épaules

 

 

 

Comme c’est facile

D’écrire sur les murs

Toute son histoire 

Alors que la peau sait

Toute ses blessures

Invisibles

Mais elle sait quoi la peau

Se souvenir

S’ouvrir en deux

Compter les gouttes de pluie

Compter l’amour

L’amour cette porte que l’on referme derrière soi

Pour expliquer le nombre de pas

Que l’on doit faire

Pour  respirer dans une autre bouche

Que la sienne

L’abandon

Des mots tendres

Tendus dans la boue

Où l’eau coule à ton cou

Pour que tu sentes à ton tour

Un collier de perle

Ou de diamant

D’ordure

Je sais

C’était un soir de pluie

Et de mélange autour du bras

Pour nous accompagner dehors

Et puis rien ne s’efface vraiment

 

Y avait

Y avait quoi

J’ai tout mon temps

Pour écrire

Bon dimanche

de l’eau y avait des fleurs

Et des routes avec des odeurs 

D’am

 

 

C’était pas mal les fleurs

Dans la gueule du chien

Tout à l’heure

Des fleurs mortes

Un monde sous nos pieds

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Hier après-midi

Je me suis fait sucer dans un cimetière

et c’est vrai

d’ailleurs vous les affreux

pourquoi vous mentir ici

vous qui cherchez la vérité

dans cette matière brute

qu’on nomme parfois bêtement

la POESIE  

ON EN RIGOLE

moi j’en écris pas

ou j’en écrit plus

d’ailleurs en neige écrit un jour

dans des pages blanches

de la poésie subconsciente

pour me faire croire après

qu’on  a plusieurs vies

et que l’âme voyage voyage

et va plus loin que la colline

s’oriente pour progresser toujours

telle est la loi dit-on

de nos différentes enveloppes à venir

chien chat baleine

homme femme pute

valet cœur et roi reine

qu’est-ce que tu choisis

après ton repas

pour chier dans la nature

des animaux  féroces

moi j’en ai plus rien à foutre de dieu

ni des hommes   

et des femmes solaires 

c’est encore pire

je ne les supporte plus

c’est le dicta futur

des Escort Girls Trans et Pédé 

j’aimerai être un porc

un vrai

et j’ai joui là

mon sperme par plaque 

faisait comme des petites flaques blanches au sol 

des fleurs nouvelles sur le gravier

j’aurai pu écrire l’histoire de l’homme

mais rien dedans qui m’invitait à poursuivre son histoire 

et puis on est sorti du truc

il faisait beau comme une veine bleue en plein soleil. 

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