CHANSON
Tu cherches tu reviendras toujours ton corps tu sens ta peau tu l’équilibres un peu ta peau tu sens ton corps nous sommes des ponts à traverser un long silence delta minerve tu trembles un peu c’est ça tu trembles ça laisse du sel au bout les nouveaux angles sont plus foncés qu’avant quand tu te penches ici dans l’eau tu pleures pour les mêmes choses et ça devient jaune tu penses à lui tu n’as rien vu venir ça non on n’oublie pas quelque chose a changé il y a de l’eau sur ton visage je sens ta peau pendant des heures ton corps est froid entre les cordes un animal tendu le dos tournée sans dire un mot pendant des heures tu faisais ça un signe sur la poitrine quand tu parlais à dieu
CHANSON 4
palais lointains masques profonds on est perdu tout le monde le sait qu’on est perdu on cherche des angles sous la peau des voix profondes tournées vers le soleil aliènes et altérées du sable sous le chemin mais il faut revenir au message à la télévision mouillée l’étau se resserre le ciel est-il encore bleu debout dans la case du départ j’ai coché j’avais les yeux fermés je suis morte je suis vivant quelque chose est cassé dans le ventre il y a une bouche dans le visage il y a un ventre qui a mangé tous les sourires on les retient comme si c’était hier à la grandeur des appliques et des bouts de ficelle recommence à me faire mal ils vont nous éteindre nous dire d’aller là-bas tu cherches tu reviendras toujours des heures que tu fais ça tu sens ta peau mais dieu n’est pas là pour nous donner un sens ça non c’est marqué sous nos pas c’est comme une évidence je la vois très bien d’ici des printemps à venir un été sous la pluie tu passes tes mains dans un tamis pour trouver l’or et la lumière des nouveaux angles les voix profondes on est perdu tout le monde le sait qu’on est perdu
CHANSON 3
qu’est-ce qu’on aurait pas fait tous les 2 tous les 3 sur ce morceau de métal qui nous allais si bien à la dérive cassé à l’endroit on aurait dit un ventre une bouche à l’envers pour inspirer enfin rien qui nous signale qu’on va mourir demain tu les crois toi quand ils te parlent d’amour on dirait des machines à broyer les belles paroles pour te vendre un produit sur la table un joli bouquet qui sent bon mais où sont passer les roses blanches dans le ciel tu les vois dans la chambre les oiseaux sidérants nous dire et nous montrer du doigts qu’on y va quand même qu’on y va tout droit c’est charmant quand tu danses comme ça avec des fleurs et des framboises dans les cheveux ça rend l’air plus doux plus fort lumineux et délicat moi j’aime bien tomber n’importe où une route un chemin voir l’océan dans une goutte d’eau sous un ongle alors je te suis moi je tremble un peu tu sais les tombes à cette heure làv de la journée moi je les vois un peu plus sombre que ce matin dans le ventre quand tu faisais du bouche à bouche avec mes lèvres pour maquiller tes yeux tout un dimanche est passé dans le corps de l’autre pour apprendre toutes les lettres et les voyelles qui manquent dans les livres ouverts nous on marche dessus pour s’en souvenir encore après nous le nombre de page à dessiner dans le bain violent des aquarelles pour garder le goûts des framboises mélangées avec l’odeur de ta nuque les couleurs des métaux qui glissent après la pluie tu viens voir l’été quand tu m’as dit je t’aime on va mourir un peu
CHANSON 1
un goût amer que tu avales dans la bouche les belles images qui défilent à la vitesse du vent tu tournes en rond les semaines et toi dedans Comme un mouchoir posé derrière ton dos Même pas plié même pas sale à la couture tu regardes ta gueule glisser non tu n’aimes pas la solitude t’aimerais parler à des camions la voix des anges Les souvenirs bien avant l’aube Et le bonheur zéro zéro Déjà chiffré comme de l’or Tu gagnes du temps des émotions Assis dans ton propre corps il y a des réponses On passe de la musique Et des médicaments Il y a bien des étapes à faire baisser la tête franchir des portes Dans un rectangle pour amuser le peuple singe le petit chien qui remue la tête à l’arrière de l’auto l’âne et le rouge gorge De cage en cage et de saison tu cherches ton odeur dans le corps de quelqu’un d’autre ça te peur les longs convois des bords des nationales Ce soir à la télévision Tout passera comme avant Regarde il y a des courbes et des indices des coule le sourire urs des beaux graphiques Sur le nombre d’enfants morts D’ici le mois de mai Dans une région du monde Américaine et communiste là-bas où le soleil frappe avec ses pierres là-bas où le soleil frappe de toutes ses forces et il en a là-bas au méridien à la seconde près pour que quelqu’un tombe On paye des footballeurs A la semaine Pour taper dans un ballon A 300 000 euro C’est ça le monde qui coule entre tes doigts C’est ça la mondialisation L’enfant nucléaire au milieu de la route Reconstruite par la pluie L’amiante et la boue Ce soir à la télévision Tu cherches les raisons du chaos Ici on tue ici on ne tue pas Il faudra bien un jour Trouver la bonne fréquence Avant que ça n’explose Au cœur de la cité Ce soir à la télévision Tu deviendras humain L’automate dans la rue ta voix dans l’opinion Tu marcheras sans fin et c’est déjà fini Non n’est pas peur Tout va bien se passer Tu ne sentiras rien venir tout est déjà si loin parfumé qui dérive et bien assis dans ton corps Pour te rappeler Les jeux de ballon Le sourire de cette jeune fille Morte au milieu de l’eau Qui te sourit encore Je pense à toi je pense à nous bien avant l’aube Ce soir à la télévision Quelqu’un t’appelle dans le silence Du haut de son mètre zéro zéro Pour tomber quelque part Pendant que tu boufferas tes ongles Comme un produit comme une marque sur la peau Tu cherches tu chercheras toujours les raisons du chaos Ta vie plantée là avec celle des autres Ce soir à la télévision
CHANSON 5
Comme nous brûlons comme nous brûlons de nous savoir ici derrière la fenêtre dans le mur dans le regroupement des sondes électriques pour passer dans le ciel incomplet dans le vol d’un oiseau dans la bouche plusieurs fois je suis passée seul et silencieux quand tu descendras du ciel imprécis dans le chariot en fer que tu tractes avec tes dents le désir assassin d’une envie féminine dans l’herbe dans le tissu d’amende douce puissant à l’envers pour nous mettre debout comme si tout était déjà écrit un enfant joue sol et les matines l’ordre et le chaos est-ce que tu l’entends comme nous brûlons comme nous brûlons de nous savoir ici dans la ligne de la main dans la page d’écriture un léger vent emporte l’insecte coupé fait de collages et de résine pour que ça tienne dans le lointain toutes ces villes à la matières tombée grise sur nos plus grandes victoires les cépages un homme à la mer qui me serrait le cou tout à l’heure avant de partir dans le dernier train nu pour applaudir une entaille rouge comme le chagrin des femmes à bout portant dans le roulis de l’eau le corps est une saga une image halée de tes sourires j’aime qu’on me dise i love you un dernier souffle on peut se battre après j’ai les pieds bleus pour te rejoindre l’amour pourquoi l’amour dans les décombres comme nous brûlons comme nous brûlons un enfant joue sans le savoir l’ordre et le chaos et nous voilà nous l’écoutons dans le roulis de l’eau avant d’avoir vidé la cour
CHANSON 6
continue oui, continue comme ça, ne t’arrête pas non , les roses, le prisme, la belle affaire, moi ça m’excite, le lilas coincé dans les portes, j’ai rien compris, écrire peindre à genoux, comme si c’était facile, tous les jours recommencer, l’arbre à peine, le souvenir intact des lignes, qu’il faut placer dans les virages pour avancer, la chute, on se tait, alors alors alors je t’écoute, je t’ai dans le corps, des choses à l’envers, de nous-mêmes, des barques et des poissons volants, non, j’en récupère des morceaux de toi, quand je tombe, c’est rouge, c’est rouge comme tes lèvres, en train de croquer le soleil, qui sèche là-bas, où c’est mort, nous reviendrons demain, nous le dire en face, il y a des trains là-bas, qu’il faut placer dans les nuages, des draps que la peur à fait fondre en un été, nous n’avons rien dit, avec la main de dieu, posée sur le cœur, dedans pour nous tuer, toi et moi, nous, alors oui, oui continue comme ça, ne t’arrête pas, en si mauvais chemin, inversé ça nous traverse, ça va nous faire tomber, c’est rouge, ça nous a presque déchiré le cœur, derrière nous, des orques et des insectes, nous sommes comme ça, nous travaillons, nous sommes du sable, il y a des portes avec la même couleur, qu’on ne voit plus, non, alors, alors rien, continuions à genoux, la ligne qu’il fallait suivre, nous doublons des femmes et des enfants, sur la route ensoleillé, j’en vois partout, partout même sous les trains, du blanc en boucle, ça nous inonde, ça va jusqu’où, nous assembler comme ça, alors, alors redémarre le programme, même si c’est mort, même si ça s’écarte un peu, nous reviendrons demain, demain te le dire, qu’il y a du blanc partout
ACCIDENT DE CAR
tu les entends venir vers nous le chant des oiseaux morts il est 4 heures trente-cinq du matin et c’est là que tout commence j’avais un ventre un front de mer une couleur qui ressortira peut-être si on la change de place des corps des petits corps bien alignés le temps qui gagne des secondes précieuses indéfinissables il y a nos esquives frontales nos belles paroles que nous suivons peut-être avec des cris d’oiseau tu les entends on salive déjà l’odeur des coquelicot dans un chant bleu à cloche pied mon tricycle est dans sa boucle infernale au milieu des voix qui disent de bien faire attention au mur que tu ne vois pas le monde il faut se laisser faire chemise blanche j’ai traversé la mer dans ton ventre est-ce que c’est possible d’ouvrir une porte pendant l’averse il fera beau d’une extrême tension un pas juste après l’autre l’histoire c’est la peau le corps de la noyée Manon d’avoir été nue dans toi tout un dimanche c’était de la soie avec tes dents quand tu mordais le cheval continues il faut sortir de moi l’éternelle enfant triste au milieu des roses et du lilas froissés encore je voudrais m’exprimer te prendre dans mes bras une heure intestinale une heure au milieu d’une minute parler avec les morts c’est quelqu’un d’autre que moi dans le silence je suis vert comme les statues qui se penchent le bronze pour se laver les mains et tout recommencer demain je voudrais écrire des mots d’amour sur la peau glissée des raies Manta et peindre dans un tableau de jean Michel basquiat l’angélus à la vitesse du vent le sexe dans un écrin trop lourd et puis le chat pour me couper l’oreille j’aimerais entendre la partie sombre des femmes et des hommes qui ont rendu les armes en ivoires des éléphants filles dans des sacs poubelles c’est l’ordre et le chaos d’un monde parallèle que tu as caché sous tes ongles quand nous avons perdu la tête dans les étoiles est-ce une averse la fin du monde la forme d’une bouche dans l’accalmie du vent j’ai retrouvé tes boucles d’oreille dans la terre accidentée où nous avons caché nos souvenirs l’or du soleil la texture des cheveux la douceur des crinières tout près de notre épaule maladive et décriées dans l’eau qui changera de couleur quand la fenêtre sera cassé au fond de nous des murs comme s’il en pleuvait avec le cri des oiseaux l’errance d’un chiffon bleu derrière ton dos pour éviter qu’on te bouscule et t’échappe un livre pour être pas grande chose sous le bras une histoire d’homme et de mouvements de rythmes et d’amplitudes où nous marchons le cœur serré au milieu des petits cercueils blancs
ce qu’il te manque ce qu’il te manque le plus au monde c’est l’amour l’amour dans un écrin la pierre précieuse avec la vue dehors l’iode et la lumière pour respirer le corps de l’insecte écrasé en train de se débattre encore dans l’eau avec ta bouche en train de le noyer c’est mort et ça remonte tout ça c’est dans le cœur c’est dans le cœur de l’enfant nu à son réveil on a construit des ponts qu’il était seul à traverser le monde le monde aigüe dans le jardin brûlant est devant toi la production est productive les douleurs je m’en approche je m’en rappelle très bien quand le soleil est jaune la production est productive à l’envers alors alors rien fouille fouille dans la ville les 2 visages rouillés de notre histoire au fond de l’eau mais c’est le mien que j’ai perdu hier on était loin très loin du rivage un homme dans tes bras allez fouille fouille oui comme si c’était la première fois j’aimerais écrire que tout va bien mais tout va mal alors fouille fouille avec ta salive j’ai froid j’ai froid j’ai rien au monde moi j’ai même plus toi allez fouille qu’un reptile mange un autre reptile avant nous n’en parlons plus tes lèvres oh tes lèvres oh arbres blancs blancs comme ta nuque trempé par le soleil un ventre un ventre pour me sortir de toi qui n’aura bientôt plus de sens non quelque chose est cassé flotte au milieu de nous mais quelque chose se tenait droit des portes des portes toutes neuves quand quand les nuits sont atroces avec l’adversaire en face de soi allez allez fouille les 2 camps les deux camps dans le non man’s land profond à l’origine quelque chose se tenait droit ma bouche dans ta bouche pour me donner de l’air la vie l’eau l’érosion tous les parfums toujours au centre de l’écran mais la ville la ville est morte n’en parlons plus n’en parlons plus de la ville fouille fouille sous du sable c’est la volonté des dieux et l’opéra du monde qu’on entend en boucle alors alors je regarde je regarde la télévision qui détourne les images ou l’enfant meurt au soudan et toi et toi pour te laver les dents il te faudra combien de kilomètres mais je m’arrête là
fouille fouille avec mon corps c’est le seul contact que j’ai avec le monde extérieur du dehors pour voir où passe les anciens fleuves dans ma chambre dans ma mémoire c’est la danse c’est la danse du beau papillon crevé qui va plus loin que tous ces massacres et appareils photos fouille fouille pour m’apprendre toutes les sensations du corps violent amoureux et j’en passe alors fouille ma langue mon corps et mes mains nues que je te tends sur mon corps mon corps
pour me donner du plaisir seul est-ce que j’aime ça fouille fouille le miel que j’ai donné un jour à la petite fille d’une russe à l’école où nous avons grandi ensemble fouille mes bras mon dos ma gorge ma langue je vais mourir demain je vais mourir demain fouille oui fouille déjà ma tombe le bois où je dirais d’entrer fouille la cathédrale morte et pourtant là que j’ai dans le ventre moi qui moi qui n’est jamais reçu dieu ni personne fouille la poésie en friche que j’emmerde et que j’encule profondément parce qu’elle m’a mis là au milieu de ce courant inter égo où beaucoup de femmes ont pleuré devant moi fouille mon souffle la cataracte des beaux jours où nous tremblons ensemble de froid de peur et de fatigue à l’idée de faire un enfant mort pour les rois et les reines qui nous gouvernent mais où est l’or qu’on nous avait promis les beaux mouvements les belles paroles ah les belles paroles fouille-moi le plomb l’appât l’appât du gain le siècle à venir la minuscule errance de l’amour dans le cœur d’un homme qui regarde qui regarde le bleu du ciel et qui se soit déjà dedans mais nous sommes tombés dans la cage des grands fauves alors alors alors c’est le combat de trop qui nous a fait perdre l’équilibre fouille oui fouille quand le soleil est jaune devant nous fouille ça sent bon maintenant ça sent bon c’est délicat c’est toi je peux me parler je peux me parler fouille je peux me parler rire avec le chant des baleines et oiseaux sidérants et des femmes et des femmes à moitié nues la terre est en nylon comme ta brosse à dents la terre elle nous dira de tenir encore un peu avant les fouilles
(après impro)
Mon cœur balance se soir entre l’idée de mourir ou finir un tableau
Mais où tu vas chercher tout ça la minerve des statues pour qu’elles tiennent debout
J’ai un mouchoir à la main
je cours
je cours autour d’un cercle
j’ai douze ans
enfin 7
je crois
parfois j’oublie le temps
qu’il fait dehors
alors je compte sur mes doigts
je sais plus très bien
la couleur des agates
si c’est bleu si c’est vert
en terrain apache
ma maman m’a dit je t’aime
m’a dit de faire attention
et puis elle m’a embrassé le ventre après avoir écrit sur un truc bleu
l’histoire de l’homme qui mange ses mots
sa montre et puis ses yeux
elle s’est assise en face de moi
et nous avons chanté ensemble
qu’est-ce que c’est doux d’entendre à l’oreille les mots d’amour de sa maman
ça coule ça glisse c’est comme du sucre
un peu partout
ça colle sur la peau
ça reste très longtemps
après là
avec mon mouchoir
maintenant je cours à perdre haleine
autour d’un cercle en serrant mes petits poings
je vais peut-être le rattraper celui qui court devant moi comme un lapin
l’air est frais
soulève les dernières feuilles des platanes
il faut faire attention
ça glisse et c’est dangereux
je vois dans le ciel des nuages aller aussi vite que moi
le soleil c’est peut-être un mouchoir
la lune aussi
il y a un passage
nous sommes une vingtaine
il y a des visages
des petites têtes
une épaule
je dois faire vite pour mettre mon mouchoir derrière un dos
le la
et c’est la vie qui passe autour d’un cercle
quand le jeu est fini.
J’ai mis tout le poids du corps pour prendre appui je crois que je suis dans la merde c’est un contre temps terrible d’être au monde il y a du sang qui coule du nez l’électro choque est faible quand la main tombe je suis revenu par 2 fois est-ce que j’ai encore la force de revenir de chercher les ressources des machines pour garder le cap j’avance dans le lexical dans l’ordre et le chaos dans la petite boite qui me sert de soleil je prends tout mon temps et l’énergie du désespoir des grands bravos je triomphe magnifiquement dans rien je pleure parce que je suis sec dans une robe en coton l’ourlet qui fait mal à la peau où je m’essuie les yeux j’irais au bout des serpents d’azur j’ai gaspillé du sel sur mes épaules et su me remettre un doigt dans l’œil comme il le fallait je sais c’est pauvre je dois mal entendre un vent trop sensible ma langue est comme une petite dégradation attractive et sans conséquence c’est la dernière ligne droite que je dois prendre je n’étais pas déterminé mais qui je suis vraiment pour être au monde 3 minutes encore à tenir est-ce que je vais freiner toutes mes ardeurs je suis suspendu à ton écoute j’aime bien sentir le soleil à travers les cloisons étanches où j’entends une multitude de chose le déplacement contré que j’accélère le fer ira-t-il jusqu’au bout mon corps est suspendu dans une autre envie mais c’est un contre temps terrible le poids du corps pour prendre appui le désir d’être celui qui ne voit plus son ombre
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on n’y arrive pas non
pourtant ça va très bien se passer
ils te disent un léger vent contraire doit te porter
et je respire enfin dans ta gorge
la gorge d’un autre
je sais je sais me taire
la distance du corps à la lumière est séquentielle
une main une mort
un peu de terre que je fais moi avec tes yeux pour me reconnaître
je choisirais tout seul l’addiction des dimanches en paix
et dire que tout cela est faux
concordant rectal et bien gardé
j’ai vu le perdant la maison la fenêtre existée
j’ai vu ce qu’on faisait d’un homme pour lui raser la tête
je vais finir comme ça moi
le château la péninsule au temps pour maintenir le beau soleil
ton corps comment ça marche comment ça marche tout ça
et puis voilà les autres dans la cella dans le garage où nous prions le ciel
comme quelque chose de juste
et on y croit
noyé obscène et triste
et vous spécialement tendre quand il faut parler d’amour
d’enfant de mécanisme
couleur et sensations plus courtes que longues
fertiles
j’en amassais
j’en amassais
on a besoin de nous ça bouge
c’est fonctionnel
il fallait fer des blessures narcissiques et j’en passe
tu t’effaces…
un diamant brute fixé avec un clou dans nos limites
ça va très bien se passer…
gatangay moi sec sous l’arbre ou des j’ouvre une porte des visages pour prendre une passe des couleurs j’essayerai la prochaine fois de m’immiscer
question quel chemin mène au bonheur bonjour dévoré par le désir de vivre la nouvelle faille le mystère un petit bijou quatre personnages lancés dans une guette ex je n’étais le héro de mon enfance nos envies deviennent elle pire et si on vivait tous enfance
Qu’est-ce qu’un damier
TU PLONGES
Qu’est-ce que t’as vu
Rien
Tout à l’heure
De la lumière
Un corps nu
En train de flotter
Dans l’eau
Un corps blanc
Un drapeau
L’enfance
Et les cheveux mouillés
Après l’orage
La pluie
La couleur rouge
Personne n’a rien vu
Personne n’est allé jusqu’au fond
De nous
Qu’est-ce qu’un damier
Sinon crier
Qu’on avait tout le temps
Pour perdre la raison
Et se cacher
Se perdre
Se retrouver
Gâteau gay moi sec et tellement exalté pour une nouvelle jeunesse qui s’offre à vous amont paradisiaque je dois passer par toutes les trajectoires possible alors à toi de me dire vite si la beauté est toujours révolutionnaire j’aimerais savoir si un être humain est bon mal ou mauvais je dois remplir des cases d’aptitude pour avoir des réponses tu les entends s’applaudir derrière ton dos toutes ces lumières belles et compressives qu’on doit tenter de suivre en un temps record délié des dieux qu’ils inventeront avec leur bouche ou ce qu’il en reste des hivers nauséabonds dans nos caves le corps que tu dois découvrir à la place d’un autre là l’époque de base où il fallait vivre bien pour être heureux s’occuper et faire ainsi l’éloge de la non transmission pour faire de la musique peindre pour haïr les beaux mouvements féminins de la langue française créer Zéna pour écrire que tout va bien tu verras tout va très bien se passer j’avais envie de tourner le dos à minima force 8 je retrouve le poids de la musique salvatrice les murs ont des oreilles et un décor sublime qui disparaîtra peut-être un jour mais ne vois-tu rien venir au loin les arabesques et les serpents mués aux doigts fragiles belle gueule obsédée par le plomb qui cage et fouille nos ventres et pieds rattrape-moi quand je suis passé je trace un trait entre ma bouche et le soleil pour faire l’amour une dernière fois avec mes mains car je dois contrôler le désir de l’autre l’écrasement nu le mouvement qui fait mal dieu presque à l’arrache qui m’a sectionné le sexe avec ses dents pour que je ne devienne pas cette femme pute qui aimait trop les hommes au balcon où les fleurs pourrissent vite la tête en bas regarde à nous aimer la mer commence à se vider comme une baignoire c’est la parfaite épure pour le blanc à venir c’est fait la mort une deuxième fois la peau pour enfoncer le clou plus profond que la dent malade qui te réveillera la nuit quelque chose doit se passer
Couler en moi
quelque chose doit se passer hier j’aimerais que ma blessure adoucisse quelque chose en toi le petit chien qui guette la rue j’aimerais savoir si l’amour a bien détruit toute la ville rare qui s’étend derrière la ville un goût en fleur ou en passe de lettre j’ai glissé dedans quatre ou 5 cheveux je le confirme ici des nuages répétés dans le ciel car c’est toujours la même chose on mue on se complète on déchire le con c’est moi bout de viande merde au centimètre carré je vois ce que je ne vois plus je vois ce que je ne vois pas te dire que la langue n’est plus du tout la même ni même relative à rien passé même avenir dans l’enveloppe tu as crié comme si t’étais au bord de cette falaise abrupt tu te rappelles les coups de poing dans le ventre de ta mère pour que ton petit sexe tombe au milieu de l’eau carcérale cuivré et infranchissable glissante et violent tu es la contracture du singe dans une danse macabre où est-ce qu’on va chercher tout ça cet autisme au monde et à nous même je n’ai aucun souvenir des dames blanches qui se penchaient sur moi je suis en lui et j’entre en vous m’ont-elles dit l’eau c’est l’hématome et l’hématome c’est la vie de l’homme les strates de la mémoire et du quidam on sait toujours que les paroles n’ont pas eu lieu l’oral au prix essai des éliminations rapides je m’efface car aucun roman n’a été fait dans la spirale du bien pour m’en sortir pourtant le livre nous permets de mieux comprendre le danger à travers le monde et nous sommes le réel qui rentre dans mille portes ouvertes je suis peut-être là je suis peut-être ailleurs il y a des visages dans un colloque infini d’étoiles mortes fermées à tout jamais dans notre essence et aux pas que nous avons fait pour nous donner un sens partout où nous sommes allés et nous avale magnifiquement dans sa forêt immense l’amour qui m’a manqué ma reine qui a retiré sa couronne quand je suis né j’étais déjà pourriture vent cil dans la peau pour me gratter jour et nuit il faut extraire le poison avant qu’il ne devienne sein la blessure fabriquera un jour des longs courriers pour expliquer tout ça damier camisole force on en a croqué du soleil pour croire aux belles illusions on a conjointé lié à dieu notre espérance de vivre pour les mondes à venir je n’y crois plus à tout ça on doit cracher remplir des ventres allumer des feux guider la route punir et puis punir nous allons devenir des enfants j’aimerais moi aussi qu’on me tire une balle dans la tête
l’arbre à fontaine alias pédoncule bourreau bouée à la parole des rescapés imaginaire intime comme une conscience quel souvenir gardez-vous de l’emprunte posée sur votre pied de l’autre côté de la mer une conscience une approche un crime très tôt le matin les villageois sont reliés dans mon esprit par le soleil et le mouvement du soleil sur eux sinon moi je pense qu’il y avait à la conception un terme à l’anti thèse de la beauté un pays merveilleux que nous avons hérité des dieux le bois le fer et le métal et l’eau toute l’abondance que pouvait résumer cette distorsion j’essaie de connaître tous les nuages radioactifs sur les enfants actuellement penchés sur des médecins qui vont peut-être sauver les enfants d’Hiroshima c’est une forme de floraison le mot race n’est pas un concept pertinent l’étrange histoire je viens d’une forêt assassinée en navigant il y a une espèce de cycle nous sommes faits de vieille chose fantasme mais pour l’instant je suis trop doux sur la route pour me consoler avec toi minutieuse écouter le lien mentir faux c’est une image qui m’a accompagné depuis mon enfance c’est comme raconter une histoire on peut lancer des traits faire quelque chose à partir de rien c’est devenu ça en l’espace de 25 minutes j’essaie de faire le tour du monde tous les 2 ans pour l’eau pour le papier dans un petit village dans la montagne et la forêt on va ouvrir les pages de ce livre avec vous les tourner dans tous les sens il y a un mystère des origines renouvelées on est tout seul sur une île déserte on fait parti de la construction de ce que l’on est mais je règle la question de l’autre je suis terrifié par l’ouverture au centre de ton corps plus bas que le jour où monte les eaux profondes et la question de l’autre la vielle pratique occidentale pour définir le monde qui sont assez particulière l’origine c’est quoi les civilisations l’autre pour moi c’est l’impensable que serions-nous sans le secours de ce qui n’existe pas est-ce l’occident qui vous inspire comme ça et compris soit même nous ne sommes plus influencés il y a de quoi vraiment remplir une vie de mondialisation il demande il pose et voyage en bateau dans des trains dans des avions les menaces qu’il ne connait pas les applique à la peau le barrage des 3 gorges un peu chaudes jeudi prochain c’est l’occasion nourrit de légende le coton depuis bien longtemps nous lisons le papier et l’os une matière c’est une véritable odyssée une belle déclaration le livre de la métamorphose au mythe il découvre là la petite faille qu’il fallait agrandir roman d’amour dans un monde a disparu les roses très bref hommage on arrive au fond mais le combat continu il faut trouver la fin comme au fond d’un entonnoir les animaux de masse ça coagule lancer des formes sur une page vous êtes franco libanaise les abruses les enclaves l’exaltante l’histoire des 2 chemins mais rien ne se passera comme prévu des pages sur la différence nouvelle charge rien ne vous arrête gatangay portrait sur votre parcourt depuis 10 ans je suis un écrivain
elle n’a pas souffert elle a souri manon même à son ombre même à
ses soleils manon manon repose au mont des oliviers dans la brume et le
sucre des cerises à profusions qui coule ici manon manon c’est moi manon
l’ange noyé que j’ai vu flotter la première fois dans l’angle sauvage
des parfums aquatiques qui rongeaient la peau là-haut où le silence
est cathédrale mosaïque ici plongeons pour inhaler les murs longés par
les oiseaux des goélands et poissons chats non non la mort est bien là sur ton nom
avec les insectes fleurs et perles de lilas pour embaumer mon cœur là-
bas où les enfants pauvres prennent dans leurs filets de pêches les
papillons pour te les envoyer sur ton épaule quand ils penseront à toi
manon
manon
la cage est recouverte d’embruns à peine mués que nous respirons sans
rien attendre l’autre est dans la bouche de l’autre tu sais manon reptilien
est l’envol des oiseaux cicatrices dans le ciel mort manon tu portes le
masque des damnés ailes pulvérisés dans l’azur blanc sorte de matière
en plastique coton fer et défaire fort à parier quand tu faisais corps avec
la main pour la peau qu’est-ce qu’on aurait pas fait l’arbre et la parole
plaie dans l’eau profonde pour nous sortir de là au contraire de tes
silences d’or et déjà sous le miel qui t’a piqué la langue manon avant le sel et la
raison d’y croire à l’autre cuisse aux muscles bandés où nous sommes là
manon
on a calculé tes pas sur le sable pour voir si la lune entrait toujours dans tes cheveux manon j’ai lu ton premier poème ça parlait déjà de la mort manon qu’est-ce qu’on t’a foutu dans le corps qu’est-ce qu’on t’a mis dans la tête qu’est-ce qu’on a fait rentrer dans ton cœur manon tes nuits blanches tes
silences étaient pourtant beaux manon pourquoi tu cours comme une petit conne manon tous les soirs une heure que tu fais ça tu veux faire disparaître ton corps ou quoi l’anorexie manon tu bouffes quoi tes ongles ta peau tes cheveux qu’est-ce qui va rester de nous et tes châteaux et tes châteaux de sable que tu bouffais t’en as fait quoi t’en as fait quoi de tes rubans que tu lâchais vers le soleil tous brûlés tous brulés comme toi manon manon ne tombe pas de la falaise ça revient c’est obsessionnelle cette idée de partir avant les autres manon manon pourquoi tu regardes ta montre comme ça dans la foule manon ta robe est déchirée tu vas tomber du train manon tu vas sauter de la fenêtre manon obsessionnelle et visage d’enfant brun écartée par les saisons qui tombent dans nos mains
ça va mal se finir qu’est-ce que tu as fait avec ta glaise un corps une arme un singe soleil un faux plusieurs insectes et toi dedans pour inhaler ton cul pour croire à des nouveaux messages éreintés où va la route et les soleils qui infléchissent un peu pour nous guérir nous rende malade et j’en invente des soleils pour exister un peu ton ventre pour sourire tes yeux pour me donner de l’eau quand tu pleures minérale et belle ça mal se finir on croyait en avoir fini avec lui le labyrinthe le tunnel la maladie des hommes les tops modèles et la pornographie je bande j’aime ça je bande devant des murs blancs des visages mais ça recommence un sexe dans la fenêtre on était où le bleu du ciel cette longue traîne que t’as du mal à suivre avec tes dents les vents contraires les angles les sangles et bord de mer pour croire l’homme cicatrice un monticule de sable derrière l’écran rouge c’est le signal
puise que tout est foutu alors partons loin du cœur loin du sol là où l’on n’attend plus rien ni visage ni escalier à colimaçon pour atteindre tes hauteurs ton corps sage dans les vapeurs de la ville quand nous avons peur du vide tu cris tu cherches dans la ville les raisons de te battre de taper fort de faire mal puise que tout est foutu du corps d’élite au menace qui pèse de tout son poids sur
je cours dans la ville
je me perds dans ton corps
mais qu’est-ce qui m’arrive
entre hier et aujourd’hui
Sonia Wieder-Atherton
Catharsis. Monde cruel. Ce qu’elle met. Des petits mouvements. Dans une chose. Qui s’appelait Haddad.
Désastre amour. L’aile que nous avons choisie. Quand le soleil tapait. Scarabée dort. Aux cheveux. Quand ça commence. Au plus difficile. Mais j’adorais. Passion puissante. Ça a heurté les murs. Première suite. Penser à l’action. Qu’on va mettre en place. Ça chante. Personne ne voulait sortir. Personne. Qui êtes-vous ? Je ne dois pas continuer. Un sourire de toi. Qu’est-ce que l’étreinte ? Une limite ? Une forme ? Un détail ? Un poids qui tombe ? La phrase avec le corps ? Le corps avec la phrase ? Tu lèves la jambe en l’air. Pour attraper un fruit. Merveilleux au sol. Pour voir inversement la vie. Comme elle vient dans l’image. Regarder un mur blanc. Très longtemps. Pour ne plus avoir. La perception de soi. Quand nous aurons traversé la plaine. Sur les mains. D’Est en Ouest. À Saint-Eustache. Où les violoncelles. Ont cassé les bancs d’école. Dans la cité. Plus directement. Dans cette image. C’est joli ces couleurs. À la craie. Dans tes yeux. Qui se ferment. Dans les miens. Pour découper. Démolir. Un morceau de peau. La vie quotidienne. Quelle image ? Un seul exemplaire. C’est tout… Dans cet ouvrage. Que tu verras. Dans le livre. Et le corps. Que tu traverses. Et puis. Des normes. Et des surfaces. Pour t’offrir. Quelque chose de doux. Seule dans un état d’ébauche. Elle savait par cœur. Les 3 strophes. En retrait. Elle y va. Nous y sommes maintenant. Dans les articulations. De notre vie. Pour essayer de retrouver. Une personne un pays. Un corps un chant. Une fleur un myosotis. Je me suis rendu dans ce parc. Pour comprendre. D’où je venais. Grâce au jardinier. J’ai ramené une montre.
Oublie que t’es là que t’es là pour personne
Un doigt dans le soleil pour écrire dessus
Tout ce que tu vois transpirer mourir et j’en oublie
Tellement le monde est dans la plaine juste au-dessus
Des mutants se lèvent il y a des jolies filles
Aux lèvres pulpeuses qui soufflent dans leurs doigts
Pour appeler dieu merde et le désir intact un vent léger
Au fond des yeux on se regarde quand même mourir un peu
Etait nécessaire
Comme un éclat brillant tombé au beau milieu de rien tu accélères
On se promène on grandit poing dans le ventre on passe des semaines
A se jeter dans l’autre on applaudit les belles lumières crachez-dessus
Un monde s’évapore perméable à la blessure où t’aime te mesurer à rien
Aux étoiles aux silences au sperme
Le rythme des secondes qui fait qu’on oublie tout
Ou presque c’est écrit là où tu appuies très fort
Pour te faire mal il faut laisser des traces
Partout où nous passons le corps ton corps fléchit
Et ses prémices on n’a que ça à la bouche
Pour oublier un peu qui je suis on me pousse on m’installe
On m’introduit nucléaire électricité statique
Poussière sur l’échiquier d’un doute
Dans une espèce de monde interdit âpre artificiel
Où tu sentiras ton souffle naître éclore
Au fond de la piscine où le faire et le défaire
Est une question de principe adapter à tes choix
Tu sers une heure dans tes bras l’apparence
Pour garder l’équilibre dans tout ça l’ordre
Et la forêt qui te servait d’exemple une voix
Pour entrer dans le tunnel mordre tes mots
Ta langue si tu peux me faire ça avant les autres
Pour que je m’oublie une heure un peu
Une secousse que je sens dans ton ventre
Pour emporter tout sur son passage
J’aimerais bien mettre mes doigts
Dans ta bouche avec cette chose verte
Pour te laver les dents quand tu dormiras
Dans un sommeil profond huilé comme un cheval
Venu de l’horizon pour casser toutes les vagues
Qui reviennent et nous repartirons
Derrière elles comme deux chiens perdus
Chargés de sel avec du sang dans les yeux
Pour ne plus jamais retrouvé le chemin du retour
Dans ce que nous avons fait de mieux
Pour voir et comprendre que tout est détruit devant nous
TU N ES PAS ASSEZ VERT NI SOLEIL POUR ETRE MON AMI JE N AI BESOIN DE PERSONNE DANS L OMBRE ET J AI ASSEZ DE MOUCHES COMME 9A DANS LE VENTRE POUR ME PARLER JOUR ET NUIT ALORS CASSE TOI DANS LE CENTIM7TRE CARR2 DE TA PAROLE DE PUTAIN MAMAN QUI TE DONNAIT LE POUCE POUR COMPTER LES ETOILES QUAND TU DORMAIS A POING FERM2 LE SUCRE ETAIT ETAIT ET TOI AUSSI TU BOUFFERAS TA PEAU COMME JE LE FAIS ICI POUR VOIR FINALEMENT AU BOUT DU COMPTE QUE TU NE SERS STRICTEMENT A RIEN CAR ET PUIS MERDE ON POURRAIT PEUT ETRE SE MASTURBER TOUS LES 2 ENSEMBLE FINALEMENT POUR LA JUTE ET LA CIBLE DES AMONIACS MANQU2 IL PARAIT QUE LE FOUTRE ENFIN LA DERNI7RE GORG2E C EST BON POUR LA PEAU ET 9A DONNE DES ENFANTS SUICID2S D HOMME A HOMME ALORS JE TE POUCE DANS LE VIDE ET JE DEVIENS TA MAMAN SOLEIL MOUCHE VERTE ET TE REMANGE POUR TE REMETTRE DANS LA QUEUE DE PAPA ET VOILA TU N EXISTES PLUS TU ES MORT MAMAN FAIT CACA ET TU TOMBES COMME UNE PETITE MERDE DANS LES CHIOTTES
Donne-moi ta main traverse traverse avec moi le grand fleuve inanimé là devant nous la gorge ouverte comme la peau qu’est-ce qu’on a fait pour mériter tout ça je te pose la question tu ne réponds pas jamais ça me coupe ça m’avale ça me laisse là je devine un ange une baie qui passe une onde de choc un accro où le poison nous emmène là où il veut une tâche de sang dans la parenthèse un morceau de vêtement qui t’appartient dans la brique rouge à force de coude et de poings griffer le mur le mur est froid l’hiver est dans ta bouche craché le noyau qui manque à tes pas pour traverser la chambre sur les mains tout s’inverse et prendra date un jour tout sera comme avant rien ne nous fera fléchir puisqu’on est mort c’est toi qui me l’a appris un jour je vois dans les étoiles j’ai une arme dans le corps il faisait beau le ciel était comment dire magnifique pur une telle violence comment imaginer ça un jour la cendre avant le feu nos pas avant le doute la corde avant de tomber en haut c’est notre façon de voir les choses elle est en nous quand tout est fini on aurait dit une vague dans la plaie ou quelque chose comme ça de teinté et de profond qui garde les couleurs et les secondes en elle on est déjà demain on nous surprend à mettre des hameçons dans nos gueules ouverts quand on dormait t’as rien senti t’avais la belle blessure il est tard et tout doit disparaître alors alors partons tout de suite la porte ne s’ouvre pas la porte est comme une seconde peau elle te fait mal elle te digère tu sors dehors qu’est-ce que je vais dire aux autres qu’est-ce que je vais dire aux autres je suis dans un tunnel une parenthèse un corps un sac et moi dedans avec du plomb qui s’envole au milieu des gens mes chers amis dans les nuits rouges où vous avez changé vos masques blancs
ceux qui attendent dehors un doigt se lève personne pour dire que je suis dans un sac qui vole avec du plomb dedans j’ai peur je me traverse je dois me nourrir me contrôler cette vague qui se heurte quand on arrive une manière de s’ancrer d’écrire oublier qui je suis vraiment je cherche dans les poches la bonne rivière le bon médicament inaptes à tous les bonheurs on me dit que j’ai la force et le droit de rêver tout haut alors j’y vais devant derrière le soleil dans ta dent qui me fait fondre comme un bonbon dans ton corps à l’aide du vent de rien d’astre et de lumière je suis un chemin parfait encore un petit effort et tu seras plus grand tu pourras changer de masque et de vêtements et de briques rouges dans la région homogène qui t’a vu naître et pleurer quand t’avais mal au ventre c’est ça à l’intérieur du camp où je me promène ne te retourne pas par l’ampleur du silence et du bruit qui casse les fenêtres sinon ils vont te rattraper et nous serons morts encore une fois pour rien nous sommes 5 pour une seule main des miettes à l’apogée du ciel
Balance balance tes cheveux en arrière un pied dans la flaque
D’eau sèche qui t’a bercé comme un tunnel on a des textes et des régions à explorer quelque chose comme la parole
Le geste et le langage suis suis moi on va caresser les oiseaux malades
Suspendre le temps écrire dans un jardin plus haut que le ciel
Des catastrophes des amours ou des hommes sont tombés
Un cri plus bas que l’autre. Quand tu te penches. J’aimerais voir. J’aimerais voir ou pire. Quelque chose de noir. Un parfum moi aussi. Moi aussi j’aimais les fleurs. Volcaniques. Enlacées. Belles. Douces. Et vénéneuses en chemin. Dans ton corps. Nager près du mur. Ouvrir les yeux. Pour atteindre. La main. La main gauche. Qui tremble un peu. Ton sein. La goutte au nez. L’archipel rose. Un palais ensoleillé. La matrice quand tu croises les jambes. Quoi encore. Quoi encore. On diminue le sable. On se double. Quoi encore. De plus merveilleux. Que la mort. L’amour. Le satin blanc déchiré. Le bas de ta robe. Mouillée par l’eau. Qui rentre. Du vent qui appelle au secours. Dans ta bouche. Qui me goute. Ta nuque ensoleillée. Comme un fruit pâle. A la source. Un coquillage ténébreux. Tes lèvres. Tes lèvres. Comme un acier doux. Qui me transperce. Le ventre. Et c’est fini. Fini on se relève. On part. On sort de l’océan. Très tôt le matin. La peau est éblouie. La peau en redemande. Il marquera des choses. Il marquera des choses dans l’autre. C’est sûr. L’amour.
J’ai dans la voix perdu tes larmes et tes sourires
Lilas lilas et u verras le monde sauvage
Alors alors conard mars ou pluton tu nous a choisi quoi c’est quand et par où que le plaisir passe de la tête aux pieds quelle planète quel monde qu’il nous faut pour se choisir la bonne fenêtre l’écart que tu feras pour te choisir une ombre une épaule sur un papillon tous frère tous à la mer tous à la guerre bien planqué Où est le paradis dans tes parents dans tes lunettes dans tes masturbations quand tu te mouches le nez enfants bobo petit singe houp là qui rigole en regardant la pluie et si c’était des mouches dinausore emphibie qui se rempli le vin avec du mauvais ventre
Où est le mur des lamentations ta peau ton sexe et j’en passe des mains pour me frictionner le dos où est le cri dans la terre dans le mur dans rien de plexi glace ma rue est ma langue ne passe plus dans la serrure appeler le temps
Alors tu choisis quoi. Mars ou Pluton Pluton ou mars. Quel mur choisir pour être heureux. La belle menace. Tu nous as choisi quoi. C’est quand et par où que le plaisir passe un peu. De la tête aux pieds. De l’épaule à la minerve elle te serre le cou. Elle dépasse de ton bras. La camisole te fait de l’ombre. Alors alors quelle planète et quel monde. Quelle planète et quel monde. Tu as choisi quel cercle pour entrer. Il faudra choisir la bonne fenêtre. L’écart que tu feras dans le vide. Une ombre une épaule. Une épaule sur un joli papillon. Tout bleu venu s’écrasé sur ton épaule. Ça fait du courant électrique. Qui passe de la tête aux pieds. Ça fait du courant électrique. Ça guide tes pas tu peux venir ici. Tous frères tous à la mer tous à la guerre oui. Où est le paradis. Où est le paradis blanc. Qu’on s’était promis Il y a longtemps. Dans l’œil humide sur la joue. Il a plu toute la journée. Comme un seul homme. Et tu te mouches le nez dedans et tu te mouches le nez dedans. Ça fait du bruit du calme du calme. Tu vas réveiller l’enfant qui dort en toi. L’enfant revenu des solitudes éphémères étranges. Et des médicaments posés sur la table. Tu sais le geste à faire tu sais le geste à faire. Houp là loupé. Enfant qui rigole. En regardant la pluie tomber. Tard le soir sous une lucarne apparente. Et si c’était des mouches. Venues te chatouiller le corps. Dinosaure amphibie pour se perdre. Dans le jardin des plantes. Je reviens je reviens où est le mur. Où est le mur des lamentations. Que je m’exerce un peu. Sur ta peau pour me frictionner les mains le corps. Où est le cri laissé dans la terre meuble. Dans le mur mais rien de comparable. J’ai fait un nid en plexi glace. Pour voir au travers que je m’échappe encore un peu. la vie la vie s’écoule lentement. La rue est ma langue. Ma langue ne passe plus dans la serrure. Appelez le temps appelez le chirurgien. Je rigole je tombe je m’émascule je tombe je rigole du calme du calme tu vas réveiller l’enfant qui dort en toi. Je vais très bien. L’eau aussi sait se démarquer de tout. Alors tu choisis quoi. L’île aux enfants ou la planète des singes. Pour respirer pour être heureux.
[ on ne se suicide pas tout seul, nul n’a jamais été seul pour naître ] [ a a ]
[ son corps voulait un enfant ] [ moi je ]
[ le bonheur me précède
la tristesse me suit
la mort m’attend ]
[ e l ]
[ je crois que nous n’habitons jamais totalement notre corps. Nous ne l’habitons que par endroit, par moment, par sensations qui se déplacent. ] [ h d ]
[Tenir, ne rien montrer, pas d’attendrissement.] [h m]
[ Chaque chose s’emboîte
dans l’analogie
de sa forme contraire. ] [ p l ]
[ Il n'a pas neigé comme ça depuis cent ans… ] [ F ]
[ Au gouffre central d'une impossibilité spirituelle, que rien soit exclusivement à tout. ] [ s m ]
[ JE VEUX ETRE PARTOUT.
JE VEUX ETRE TOUT LE MONDE.
ET JE VEUX TOUT SAVOIR. ] [ s a ]
[ Parle, mon père, parle une dernière fois. Le vent
est tombé. ] [ l g ]
[ Les morts sont morts. Et je me fais à cette idée. ] [ l g ]
[ Est-ce que tu pensais à nous lorsquetu épaulais ta putain de Kalachnikov ? Fils de ... ] [ a r ]
IL DOIT Y AVOIR UN DEMON OU DES PUTES DANS MA TETE.
Je ne voulais pas tuer quelque chose
Ce n’est pas la toute-puissance de dieu qui nous menace
Mais sa douceur
La peau le corps est-ce une image
Il te racontait des histoires
tonpère avant de t'endormir
Nous descendons toujours vers le blanc
Ce visage enfin détendu
Merci pour tout
mais je n’aime pas la vie
Je veux être incinérée
et gardée dans une petite boîte
mais pas jetée à la mer
comme c’est écrit
quelque part
L’homme est un labyrinthe
Où des millions d’hommes se battent
Pour qui pour quoi
C'est ce que je fais
qui m'apprend ce que jeCherche
un déplacement dans l’espace
sur un fil sur un terrain vague
L’ivresse des premiers pas
Il faut aimer parfois
La douleur est magnifique
Qui choisit le pied
Qui choisit la tête
Souvenir pêche écrasée
Framboise
A son réveil
Entourée de fleurs mauves
elle était seule et le resta
durant toute la semaine
qu'elle passa au CHU de la ville
Au fond j’ai toujours su
que j’atteindrais l’amour
un peu avant ma mort
il faut toujours viser la tête
:
Qui m’a regardé comme ça me casser la gueule tout à l’heure pendant que je levais les bras vers le ciel pour cueillir quelques larmes de glaces cristalline à tes joues au coin de l’œil ou clochettes à genoux pour se relever de tout qu’est-ce qu’on aurait pas fait tu les entends venir vers toi je suis à terre altéré moche comme un verre d’eau qui se rempli de toi maman s’occupe de son chien je regarde des trains passés magnifiques oranges et bleus derrière la buée selon les jours et les heures il faut une distance non il faut une distance il y a une liberté avec son corps enchainé qui me liane et me serre un bilan et c’est la grande surprise à visage découvert on arrive à faire des regroupements je rêve et j’en n’ai rien à foutre de mon image qui se glisse entre les pages d’un livre très différent d’un film qui peut se jouer dans un théâtre vert pour me brûler dans l’infini espace astracan fourrure et merde l’or qui recouvre les visages fantasmés dans l’eau qui se soulève quand tu les frôles avec tes pieds quand tu viens me voir avec l’intention de me donner la mort C’est un livre très intime une histoire d’amour un portrait de femme dans les mains de son père qu’elle oublie se sont les femmes qui hissent les hommes vers le haut la fausse aux étoiles qui tombent sur cette jeune fille amoureuse des dotations dépressive et du sommeil des louves dans les villes détruites qui vous parlent Qui m’a regardé derrière le lin une ombre bizarre qui s’est posée sur mon ventre il n’y avait pourtant pas de soleil derrière la baie vitrée tout à l’heure le sel et une épaule quand je suis parti dans un jardin retourné de la terre ça sentait bon 2 trois cailloux une dent quelque cheveux du monde entier un visage qui était peut-être le mien quand je me regardais dans tes mains fondre la partie de moi-même l’entre deux effacé ressentir une douleur quand je m’immobilise avec la vocation mentale de t’avoir aimé toute une nuit pour disparaître j’ai trouvé quelque chose d’autre un acier qui remontait à la surface deux 3 maisons une goutte d’eau une fleur de 3 pays un espace pour dire qu’on est parti planter un arbre On est devant la toile le ciel est bleu à perdre les nuages la peau est lisse et les avions en tête comme les mirages les déserts d’eau et les chutes libres tout sera comme avant quand nous avons vu pour la dernière fois l’or et le sommet des pyramides au fond de nous quel choc ça a été d’être encore ici et de tenir encore la noyé au fil de l’eau tes mains comme un arrosoir sur les fleurs jamais éteinte regarde comme elles sont toutes petites on pourrait les remettre n’importe où dans la terre dans la pluie dans un linceul et climat doux pour tout quitter et partir quand nous aurons traversé l’autre sur les mains pour atteindre l’absolu et rien du tout l’heure de fondre
Tu viens m’ouvrir le ventre comme la dernière fois j’ai plus rien fait depuis 100 ans couper quelques fleurs lustrer quelques racines tomber dans la lumière sur quelque chose de sec ici nos armes dans le feu là-bas à l’ombre sous la serre où tout semble fini
J’attends la pluie la commissure aux lèvres les pieds comme une hélice on balbutiait des verbes on écrivait nos tâches d’encre à l’envers pour mieux cerner le monde
Oh regarde ça bouge encore on se voit dedans nos mains tremblent un peu c’est sûr quelqu’un nous suit nous veut du mal on baisse la vitre un vent s’échappe il est 3 heures les murs sont plus petits qu’avant il pleut sur une nappe le monde est bien dehors des cheveux me rattrapent je mange mon ventre j’aimerais naître ailleurs un poisson d’eau douce une pluie verglaçante une contrée sauvage un chat sur la gouttière une pelouse avec des fleurs l’angle est fait pour le soleil et c’est l’heure où il redescend pour laisser des dessins étranges sur notre peau où l’on passait aller et venir dans le même sens et dans le même état des choses on connait la route le sol humide le monde à lui tout seul ne peut le retenir au loin traversons les nuages un instant un seul soupir pendant que la pluie se bat toute seule avec le vent d’ici et les étoiles toutes neuves dans un ciel mauve en train de redescendre pendant qu’on s’abîme
C’est la vraie vie hein
Tu l’entends la petite fille morte
Dans les bras de son père
Avec son ballon rouge
Qu’elle traîne encore derrière elle
On va bientôt arriver
Dans un nouveau parc
Où tout est bleu
Soudainement dans la chambre
Un dimanche matin
Il y a des cris
Quelqu’un lave avec un gant
Et du savon
Le front de l’enfant
Avant de la présenter
A sa mère
Dans un habit de lumière
Y a-t-il nécessité de tuer l’animal
Ce qu’il y a entre l’espace
les gens
c’est le même prix
;
Zoé dort dans une cage
avec un singe sur la tête
Et dans l’alphabet grec
Il est dit
Que les dieux aiment
Par-dessus tout les singes
Favoris
Des temples et des soleils
Cassés
Le long des routes
Abyssales
Creusées sous la peau
Pour danser
Jour et nuit
Dans le fleuve
Sacré
Elle cachait dans leurs mains
La clé de sa peau
Et la couleur de ses cheveux
Rouges
Que le ciel
Pour drone2 j’ai rêvé de zoé lisant un livre
J’ai rêvé de zoé ….
Elle s’enfuit alors qu’elle est née
Aux vertèbres j’ai une sensation
Elle me vient comme une fièvre
Hallucinatoire la rigole s’égoutte
Faite à la raison elle est morte
Elle me vient comme un long sillon
Alors qu’elle est née brise un nerf
Aux vertèbres j’ai une sensation
Alors qu’elle est née aux jours
Comme une fièvre comme un long sillon
Hallucinatoire elle s’égoutte
Elle me vient elle est morte
Elle est née laisse ses traces
Une violence ce laps de temps
Au cerveau
On refera le monde
On refera le monde
Les mêmes pas
Sur un fil
Tendu à l’intérieur à nous
C’est toujours un danger
Cette trajectoire là
A prendre
Une ville folle
Dans le corps
Qui divise tout
Comment danser ensemble
Danser
Mouvement nécessaire ou pas
Toute sorte de chose
Un enfant dans ses bras
Le désir de s’échapper
Dans le temps
Et dieu dans tout ça
Parti prendre
Des fleurs blanches
Du bois sec dans tes bras
Toute la destinée de l’homme
En un seul trait
Dans la poussière des livres
On refera le monde
L’image que tu m’avais créé
Dans le corps suspendu
Quand je dormais
Quand j’avais mal
Et quel que soit le chien
Qui nous suit devant nous
Le signe que c’était blanc
Dans nos livres ou l’épaule touche
J’ai pris ta main
Dans la colère des hommes
Comme si c’était l’amour
Et rien de plus
Comme si c’était un arbre
Toutes sortes de choses
Au ralenti qui circulent
Sous la table
Dans la fleur rouge
Le métal dans la dent
Le bronze dans le bleu
Des matins trop calmes
La cause a-t-elle une importance
Un effet une sonde pour mieux passer dedans
Quand on est seul face au silence
Répond-moi
Toute sorte de choses
Je ne peux pas l’expliquer
L’extraire le faire disparaître
Le dire dans une autre langue
On refera le monde
Singes camisoles
Guerres médicaments
Pour aller mieux
Je tire la langue
Crache et m’adapte à ce corps
Que je n’aime pas
Quand je vois mes ongles
Entrés dans les peaux
Je ne peux pas l’expliquer
Le problème au travers
De la gorge
Qui ne passe pas
Est-ce la frontière
Le grain de sable
Ou le cheveu trop salé
Quand je pleure
Je cherche ma mère
Dans mon ventre
On refera le monde
On refera
Ton corps qui me fait peur
Je ne peux l’approcher
L’extraire le faire disparaître
Pour le mettre dans mon cœur
Pourquoi le désir est un pêché
Une religion mortelle
Il y a pourtant quelque chose de vraie
Qui va vers la rencontre
Avec qui on a envi
C’est le premier témoin
Celui qui dit oui
Celui qui dit non
Ce mot là posé sur le corps
Est une très belle image
Où nous nageons
Les dieux ne viendront pas
A notre rencontre
J’en ai la certitude
En ouvrant la mer
J’avais bien vu dans le lilas
Ta peau pourrir
Cette barrière invisible
C’est toute notre histoire
On refera le monde
On refera le monde
J’ai du temps pour l’écrire
Sur le temple national de la danse
Où moi aussi j’ai des chaussons
Pour me couper les pieds avec du verre
Quand j’aime
Ça me fait toujours mal
Pourquoi je suis revenu seul
Au centre de personne
La foule mélancolique
Une brèche
Encore un sentiment
Des zones opaques
Je suis ailleurs
Je suis là
Pourquoi c’est urgent
Quelle est la marge de liberté
Peut-on aimer
Ce point là
Une perception
La mise en œuvre
Toujours la mise en œuvre
On refera le monde
Quelle sorte de folie
Nous a mis là dans la cage en or
Sans le savoir
C’est impossible à faire
Sur le coup
Ce passage
Est-ce un passage étroit
Rien du tout
Rien du tout
Crois-moi
J’ai caché le trésor
De l’ancien trésor
Dans l’ordure
Pour le chiffre 2 ou trois
Parce que le désir
Peut-être le vecteur de sa propre mort
Un masque sous nos pas pour aller où
Nous nous approchons
D’une très grande résistance
C’est notre mémoire
Qui ouvre la porte
Comment tenir
Comment suivre
A distance à la lettre
Nos traces fantômes
Dans un même corps les mêmes pas
La même peau la même sensation
Il y a un insecte parmi nous
Il y a un homme
Pour nourrir la nuit
Il faut le savoir
Quand tout est sec
Et tu applaudiras
Profond appui dans rien
Tu bouges encore
Tu cours
Et tu dessines
Une forêt pour te perdre
Dans la main
Une victoire
L’amour
J’ai lu un truc dessus
3 ans
Trois petits tours au fond du lac
Et un million d’hommes morts
Pour voir
Si nous sommes encore vivants
J’aimais le ciel bleu
J’aimais le ciel bleu
On refera le monde
On refera le monde
Les derniers contours
La même colère la même peur
La même
Cheveu
Si près du monde
Quand nous avons posé un cri
Là où c’est le plus difficile à suivre
Diminuer le trait qui nous sépare
Du reste et des heures cachés dans nos ventres
On refera le monde applaudir
Applaudir a main contre mon corps
Au fond du trou
Après je remonte
C’est pas tout à fait ça
Tout le monde ment
On était 3
Qu’est-ce que je vais faire
Demain
Il sera trop tôt pour vous dire tout ça
Il sera tard tôt qu’importe
Toutes vos notes
Dans ces moments très forts
Minute par minute
Dans la première partie
Je continue
A me débarrasser de moi
J’ai faim j’ai froid j’ai mal à la tête
C’est une des questions
De mes 30 000 morts
J’aimais j’aimais le ciel bleu moi
On tira la langue comme des singes
On avance bleu nuit
Bleu nuit dans un labyrinthe
A force
Un mois parce que la mission est longue
Il est noir
S’isoler
Comme un lac
Qui m’entraîne là
où j’aimerais danser
avec toi
au milieu de rien
c’est pas l’envie
non
c’est
T’offrir la mort comme un soleil au milieu de nulle part et tu reviens là
Cendre fleurs que nous avons mis tout en haut du crâne pour boire dans nos yeux tout le sel sur une cheval en avant u
J’en tomberais des pétales de chlore pour tracer des chemins tout fait
M’empêche de plier les bras pour toucher tes cheveux que je mouille
Avec la langue
Sommes-nous des étrangers sommes-nous dans l’eau
Un écart que je fais pour soigner le sang qui coule à ton genou
La racine était était été et c’est fini tout peut recommencer
Nous sommes le bruit de l’eau sur un pare brise
Dansons demain midi treize heures
Je porte une belle robe
Je suis une femme
Des talons hauts
Un juste tête
Un corps parfait et pourquoi faire
Je saigne un peu
Des seins ronds comme des portes
Je suis belle intelligente sportive
Nucléaire élancée narrative
Un peu maquillée du phare c’est tout mais pas trop
C’est juste pour te plaire
Un peu salope quand je marche dans le métro
J’aime qu’on me regarde danser rire travailler
Faire du sport traverser la rue
Ecrire un peu
M’oublier très vite
Et voir dans leurs yeux
Que ça les excite
Un peu
Mais pas trop
Je ne vous regarde pas
Je regarde le ciel
Passer les avions
Les parcs
Les beaux garçons
Je suis seule
Et j’en crève
De tout ça
Si tu savais ma vie
Je dors sur le côté
J’écoute de la musique
Je porte une belle robe
Un beau pantalon
Parfois je provoque
Vous me plaisez
Je suis chez moi
Je me masturbe me doigte me caresse
J’ai des objets
Je finirai ce soir
Je porte du vinyle du cuir du mascara
Je vais parfois le soir en boite pour baiser verticalement
Comme ils disent
Dans mon lit je dors et fais le grand écart
Devant des émissions sportives
Je suis une femme
Une tranche de pain
Du Lexomil
Du rouge à lèvre bleu
Gris turquoise
Des talons hauts
Chemise transparente
Celle qui dessine
Le mieux mon corps
Car j’en ai un
Comme les tops modèles dans les magazines
Mais je suis seule et je traine
De ville en ville
J’ai du chagrin
Je vais bien
Je prends du Lexomil
Je marche dans la rue
J’ai des chaussures qui brillent
J’aimerai partir
Aller loin
Et ne jamais revenir
Je pense à des trucs
Je marche dans la rue
Y a cette fille qui me regarde
elle matte mon cul
je suis chez elle
Je sais plus très bien
Je porte une belle robe
C’est l’histoire d’un papillon blanc qui s’est posé hier sur mon épaule pendant que je tuais une guêpe un peu trop dangereuse qui voulait me piquer 3 minutes avant sur la même épaule c’était une distorsion violente avec des petites clochettes au bout un moment calme au bord de l’eau la musique est samplé par rapport à des boucles que me procure le vrombissement d’un papillon et la douceur d’une guêpe tout ça est entre les deux2 il faut une petite guitare pour jouer avec un archet sinon ça cogne contre le bois
Joseph rempli le cendrier
Avec ses vieux os
Pour écrire sa vie
Sur du papier journal
Jaune comme les rideaux
De l’appartement
Joseph comprend
Qu’une fleur blanche
Laisse de la cendre
Partout où il passe
Dans le cœur des femmes
Silence en chemin
Pour exorciser la plaie
Qui ne se referme pas
Tout de suite
Comme une bouche
On cicatrice comme on peut
Quand on n’a plus le choix
Médicaments blouse blanche
Hôpital psychiatrique
Un souvenir d’enfance
Avec un livre sous le bras
Personne n’en veut
Elle était pourtant belle la voisine
Avec ses cheveux longs bouclés
Dans le dos quand elle lisait
Arthur Rimbaud sur les marches de l’église
En écoutant la voix d’Antony
Joseph ressent
Les premiers symptômes
Sur la puissance de dieu
N’appartenir à rien
Dans ce monde
Ou l’amour est une matière molle
Moteur handicapant
Jouir quelques secondes
En pensant à elle
En train de se verser du sang
Un sacrifice humain
Une tâche d’encre
Pour lui écrire des mots d’amour
A la polonaise
Qui danse devant lui
Comme une amazone
Joseph se masturbe dans un chiotte
En regardant le corps sublime
D’un top model dans les pages
D’un magazine art corps
Joseph en a pleins les mains
Plein le cul de tout ça
Elle est tellement belle
Avec sa bouche
Il aimerait lui écrire un poème
En forme d’aveu
De récompense
Lui dire je t’aime
Qu’est-ce qu’on ne ferait pas
Pour de la peau
Toucher un soleil
Dériver 100 jours
Pour toucher dieu
Dans l’écriture
Comme un vent du sable
Une parole de la pourriture
Joseph c’est fini
Quand tu regardes le ciel
L’or des maisons
Le sexe des totems
L’ivoire des couleurs
Imprimées sur le corps
Des jolies femmes
Qui baissent les yeux sur toi
Joseph
Quand tu les regardes
Il y a quelque chose de mort
Qui circule en toi
C’est la vie
Le sexe coupé des anges
Qu’est-ce qui t’as pris
De tuer comme ça
Le petit animal sec
Contre ta poitrine
Joseph
C’est l’heure avant l’été
Les mouches
Et l’heure d’écrire
Joseph tu connaîtras
Le parfum des femmes
Après ta mort
Qu’est-ce qui t’as pris
De tuer comme ça
Le petit animal sec
Contre ta poitrine
Joseph
ne te retourne pas
on parle de nous
quelqu’un marche sous la pluie
Il fait déjà soleil
un peu partout
sur ton épaule
on en attrape dans les filets
des phrases des belles couleurs
c’est comme une fuite en avant
ta robe dans les fleurs
on courait
on courait
pour aller n’importe où
on courait
on courait
pour laisser quelque chose
derrière nous
un mouchoir derrière ton dos
pour écrire dessus
ton corps
tous les hivers
une ombrelle du sud
quand le soleil tombe dans l’eau
la nuit qui te calmera
peut-être
avant d’éteindre la lampe
sur les insectes
que tu entends dehors
comme moi chante
pieds nus dans la rivière
jusqu’à la taille des diamants
creusées dans le sucre à venir
sur les pierres minérales
que touchent tes yeux
avant de s’endormir
étoile à la craie
pour dessiner sur ta peau
des soleils qui glissent
jusqu’à ton sexe ouvert
comme la madeleine de Proust
c’est le premier jour de l’automne
c’est vrai que c’est le premier jour
de l’automne c’est vrai
on s’accroche on a soif
entre les 3 murs de la chambre
l’angle est si rouge
avec si peu de lumière
autour
on dirait le christ
un chat noir
un chat mort
sur la route
une malle à souvenirs
avec des objets tristes
à l’intérieurs de nous
un petit tour
et puis s’en va
dans la nature
tous nos secrets
qu’on cache
dans la tourmente
éreintée
et puis s’en va
un petit tour
c’est le premier jour
de l’automne
le chemin monte
jusqu’à la pente
des jouets en plastiques
ça me rappelle l’enfance
quand j’avais froid
sur le chemin blanc
d’école
le papier de ma chambre
pour entrer dans ton ventre
quand tout sera fini
tu t’approches
tu s’assois
tu as toujours le même parfum
un peu d’ombre
un peu d’ambre
sur les volets qui grincent
pour faire tomber
les dernières mouches collées
comme des grappes de raisins
sur des meubles
sur l’axe qui tourbillonne
une abeille morte
de chagrin
de voir l’été
pourrir au loin
comme une vieille chaussette
dans la gueule du chien
je marche pieds nus
sur un sol glacé
de la chambre au train
je passe dans un corps
me réchauffer la voix
avec le timbre d’une enveloppe
je jette une bouteille à la mer
elle reviendra peut-être
l’été prochain
avec les griffes d’un ours polaire
pour me dire
que tout va bien
c’est le premier jour de l’automne
c’est vrai
nous sommes collés
maintenant dans un livre
avec du sable en bas
nous avons marché
toute la nuit
comme des chiens
sur une chaussée glissantes
pour attraper la poudre
des derniers papillons morts
dans nos mains
c’est le premier jour de l’automne
il faudra tout
recommencer demain
comme avant
goutter la pluie sur un cheveu
un fil
se regarder vivre
et danser
et mourir un peu
c’est le premier jour de l’automne
nos voix dans un chasuble
un fichu
on aimerait faire demi-tour
ensemble
dans le corps presque rien
une attente
rien de plus
une attente
de la poussière qui s’amoncelle
avec du sel qui s’ouvre en deux
dans les mains blanches
de ma mère
qui refermer la porte
derrière nous
comme si c’était facile
d’oublier l’existence
des morts
c’est le premier jour de l’automne
on va bientôt mettre une camisole
un tissu vert
sur les statues du parc
dans le jardin central
des fantômes
bien avant nous
bien comme il faut
pour cacher les lignes
les armatures
en attendant l’été
c’est le premier jour de l’automne
je n’attends rien
je vais rester là à t’attendre
dans la salle du fond
près du radiateur éteint
attaché à ton genou
abîmé par les racines
comme c’est violent
un doigt qui rentre dans la peau
pour dire des mots d’amour
à qui veut bien l’entendre
c’est l’automne
et c’est le premier jour
et c’est demain dimanche
on enfile des perles
et du coton dans les jours
pour briller noircir
oublier tout
agate
d’autre couleurs
viendront avec le temps
sur la tranche d’un livre
on peut lire sur ma table
ton corps
ma ville folle
sang de chien
le sens du combat
et aquilin
on avait pourtant mis
sur le rebord de la fenêtre
des oiseaux pour du pain
avec le lait de la jument
je crois
que tout s’inverse
dans ma tête
pour être un homme heureux
un enfant sage
une histoire d’eau
il est 14 heures 11
en chemin
il y en avait pourtant
des couleurs à tracer
dans le sillon des arbres
dans le sang calcaire
de notre mémoire
oui dans mais la mémoire
du père
des routes à prendre avec toi
pour regarder la chute des feuilles
dans les poumons d’azur
c’est le premier jour de l’automne
c’est si peu dire
Donne-moi la main
Il y a des trous dans la peau
Il fait soleil
Une mouche se pose déjà
Sur un endroit frais
quand on s’approche de lui
l’amour viendra peut-être
nous réveiller pendant notre sommeil
comme du gravier dans la chaussure
et nous marchons quand même
dans cette petite mare d’eau
où nous avons lancé quelque chose
pour voir le fond
est-ce qu’on va respirer
dans ce nouveau tunnel
on parle déjà de nous
des couleurs qu’il faut prendre
dans le ciel pour accompagner
le geste d’un frelon sur un fruit
qui est déjà posé sur nos têtes
quand le ciel se couvre
d’étoiles et de crachats
bleus quand la nuit était infecte
ça nous faisons mal comme
une goutte de sel sur la langue
pour avoir soif
n’attrape pas froid tu sais
la route sera longue
avec ses hauts ses bats
pour atteindre les 4 murs d’une chambre
avec vu sur la mer
c’est le premier jour de l’automne
et j’attends quelque chose
Qu’est-ce qu’on a fait pour prendre appui
Dans le vide regarde je suis encore debout
tout un hiver dans la bouche
je suis en équilibre
regarde
droite les armures
où nous avons écris nos noms
à la craie
chapelle
appelle-moi
pour être mouillé dans tes reins
quand nous
serons partis dans l’autre monde
cueillir des fleurs
des boutons d’or pour les mettre dans tes mouillés
dehors quand nous n’aurons plus d’épaule
pour nous porter comme des enfants
j’arrive toujours en retard pour prendre un élan
de la vitesse dans ton souffle il faut que le soleil
se cache sous ton ongle pour m’abriter de la pluie
quand nous serons tous les deux sous un tunnel
comme toi je pense à la mort à ce rien
Je connais un homme qui a acheté un sac à main qui coute 27 000 € pour l’offrir à sa femme je connais le poids du monde dans un sac rempli de merde pour le faire avancer qui à veut bien l’entendre je connais un homme qui travaille avec un stylo qui
Sous l’orage
Que tu entends
Dans ta tête
Jour et nuit
Il y a entre les lignes
si tu tends bien l’oreille
Des bourdonnements d’abeilles
Des petites clochettes dans les cheveux
Quand tu les secoues
Des insectes en train de déchirer de la viande
De se battre pour un morceau de dent
Approche jusqu’à tomber
Ton corps peut-il passer entre les gouttes
De pluie quand il y a du soleil
Sur ta peau ensoleillée
De la pluie multicolore
Pour qu’un grain de sable s’accouple sous tes doigts
Frais que la rosée absorbe
Un brin d’herbe
Une toile de maître
Du sable mouillé et sec
Où tu marches pour atteindre la mer à reculons
Sous l’orage
Que tu entends
Jour et nuit
Il y a si tu tends bien l’oreille
L’amour des renoncules et des
Une cascade avec de l’eau tiède
Un enfant qui dort dans les bras de son père
Dans un endroit si mystérieux
[ Tu arrêtes de lever les bras et te laisses aller
Enfin oh oui
Arg
Les mots étouffés
Ceux qui refusaient de sortir de ta bouche ] [ j ]
Du Mal A Parler
du mal à parler du mal à suivre du mal à chier du mal à tourner la page du mal à aimer du mal à écrire du mal à dire du bien des autres du mal à jouir du mal à respirer du mal à descendre du mal à te suivre du mal à monter du mal à chercher la bonne clé la bonne porte la bonne entrée du mal à réfléchir sur des trucs du mal du mal du bien oui du mal à donner du plaisir du mal à me retourner du mal à prendre la parole du mal à regarder les heures du cadran du mal à tirer les rideaux du mal à rentrer dans l’appartement du mal à manger du mal à dire du mal à marcher à courir à dire merde du mal à me regarder en face du mal du mal du mal à pleurer du mal à finir ma soupe du mal finir un livre du mal à peindre du mal à couper une rose avec les dents du mal à trouver la vérité du mal à raconter du mal de l’autre du mal à passer à autre chose du mal à tracer un trait une courbe un cercle droit du mal à voyager du mal à me laver les mains du mal à pas bien savoir du mal à dire oui du mal à dire non du mal à disparaître du mal à avoir de l’ascendant du mal à parler du mal au silence du mal à penser du mal à me réussir du mal à être un homme du mal à brosser les dents du mal à me couper les ongles du mal à te suivre du mal à aller dans cette ville du mal à écrire toujours la même chose du mal à être du mal à vivre du mal à la beauté à la laideur à être au milieu du mal à ma dent à mes rêves à mon pied du mal à chanter du mal à écouter ma voix du mal à l’amour du mal à dire je t’aime du mal à parler…
ne te retourne pas
on parle de nous
quelqu’un marche sous la pluie
il fait déjà soleil
un peu partout
sur ton épaule
on en attrape dans les filets
des phrases et des couleurs
c’est le premier jour de l’automne
je marche pieds nus
sur un sol glacé
de la chambre au train
en passant dans un corps
pour faire tomber les
dernières mouches collées
comme des grappes de raisins
sur un meuble
c’est le premier jour de l’automne
c’est le premier jour de l’automne
comme c’est violent
un doigt qui rentre dans la peau
pour dire des mots d’amour
à qui veut bien l’entendre
on avait pourtant mis
sur le rebord de la fenêtre
des oiseaux pour du pain
avec le lait de la jument
c’est le premier jour de l’automne
il y en avait pourtant
des couleurs à tracer
dans le sillon des arbres
et dans le sang
je crois que tout s’inverse
dans ma tête
pour être un homme heureux
un enfant sage
c’est le premier jour de l’automne
il faudra tout recommencer demain
goutter la pluie sur un cheveu
un fil pour se regarder vivre
danser et mourir un peu
on dirait le christ un chat noir
un chat mort sur la route
on s’accroche on a soif
entre les 3 murs de la chambre
l’angle est si rouge
avec si peu de lumière autour
une malle à souvenir
avec des objets tristes
un petit tour et puis s’en va
c’est le premier
jour de l’automne
le chemin monte
jusqu’à la pente
joseph. où es-tu. reviens. joseph. qu’est-qui t’as pris. d’égorger le rouge gorge. dans les livres. reviens. nous dire. joseph. qu’est-ce que tu vois. reviens. joseph. écrire. qu’un jour. on sera grand. et loin. il faudra mettre du ciment. dans la fissure. pour faire tenir. le corps au reste. joseph. regarde dans ma blouse blanche
lp2 devient 1 c’est quoi un rouge gorge
lp6 devient 2 la dernière ligne droite avant le bonheur
lp5 devient 3 dans la blouse blanche
Lp4 devient 4 joseph est mort
lp1 devient 5 c’est quoi un rouge gorge II
<a href="http://josephestmort.canalblog.com">joseph est mort</a>
des temples et des soleils cassés, à profusion entre les lignes, un animal nous ronge, et prend de la vitesse la ville compte ses fantômes, l’espace d’un instant, son histoire narrative, incomplète, ça nous déchire avec la peur au ventre, on est resté là, autour de nous le silence j’aimerais rentrer dans ta tête, comme un médicament, la science infuse, le monde va mal, c’est grâce à nous toute cette vitesse, pendant que zoé dort dans une cage, étoilée sans rebords, ni fenêtres, des temples et des soleils cassés, bouddha bouddha, dieu entre les dents, les petites figurines, les grandes surfaces, on ne sait plus quoi inventer pour être heureux, pendant que zoé dort avec un singe sur la tête, elle oublie son accident, les coups de poings dans la gueule, les mots jetés dans un petit carnet, la plaie plus profonde qu’une orange, qu’une masse d’oiseau noir dans un ciel en train de mourir, les dents n’ont pas tenu le corps non plus, elle écrit des mots d’amour avec ce qu’elle trouve, je vais bientôt crever, à jouer avec les ombres aux murs, la solution finale, les murs ont quelque chose de vraie, ça nous dépasse, tu m’as barré la route avec ta bouche, on est passé si près, de la victoire à la défaite, on n’en sait rien, c’est marqué sous nos pas, est-ce que les tableaux parlent respirent, est-ce que les livres ont une âme, est-ce que les muscles tiennent toujours dans nos corps, petits insectes dans le sang, dans les éponges, est-ce que je suis né par accident par amour, un jour dans la semaine, est-ce que ma petite vie faut celle des autres, bien fixée sur un fil, à en découdre, le bon équilibre, et je m’installe devant nous, j’avais j’avais, j’avais plus le choix plus la force, volupté abîme, et beau panorama qui défile quand j’accélère, je passe mon tour, tout et son contraire, tout je vous dis tout, au bord des lèvres, la mort cet appât bien plus précieux que la vie, cette matière molle, avec si peu de lumière autour ça nous fait mal, chez les autres quand elle s’en va, puiser de l’eau dans mon corps, servez-vous servez-vous, tournez les pages, c’est jour de semaine, il y a du poisson mort, sur la table en granit rose, il est dit dans l’alphabet grec, que les dieux aiment par-dessus tout les singes, et je les crois, le fleuve déborde regarde, je l’ai vu côtoyer les plaines, ici on s’amuse avec n’importe quoi, bouddha bouddha, dieu entre les dents, les petites figurines, les grandes surfaces, on ne sait plus quoi inventer pour être heureux, est-ce que les muscles tiennent toujours dans nos corps, petits insectes dans le sang, dans les éponges
<a href="http://www.leforumbleu.net/message.php?id=188942&page=1&fredblog=0">459</a>
01 / septième sens
02 / et moi je rêve de Cassiopée
03 / j’ai quitté la ville
04 / mon homme 2
05 / les ricochets dans l’eau
06 / qu’ils crèvent tous comme des chiens
07 / joseph est mort
08 / les angles mort
09 / jaune brun
10 / 459
en revenant par les champs
ma vie non pas ma vie
une fenêtre dans une fissure
avec l'abîme toujours ouverte
je suis dans le reflet tenu
quand la mer blanche disparaît
pour garder la chaleur du sang vivant
aucune lumière ne pourra rien pour nous
nous sommes les angles morts
ses nausées ses impressions ses cercles
du jeune âge qui te colle à la peau
de ne plus respirer je me brise à ton cou
le parfum nervuré de l’attente l’air se fige
je ne sais pas trop comment l’amener
je parlais de la lumière cahots jouissifs
nous sommes tous des ombres sur la sable
coups d’œil sur le reste des valeurs phares du marché
nous sommes les angles morts
pour garder la chaleur du sang vivant
mémoire lumière ongle cri
lointain ventre forêt désir
Sors de ton rêve. Il est déjà trop tard. Y a plus personnes. Regarde. T’es seul sur la route. Regarde. Les lignes blanches. Défilées dans ton cœur. Y a plus personne. Plus rien ne se passe. Comme avant. Ce que tu veux. Les autres. C’est souffrir de l’absence. Comme nous l’avons souhaité. On en diffuse. Nous sommes nous sommes. J’explore je sonde.
Dans la mesure du possible. 3 + 6 = 9. Nous sommes des grands hommes. J’ai servi. Je ne sers plus à rien. Plus rien ne se passe. Y a plus personne. Regarde. T’es seul sur la route Regarde. Je rentre chez moi. Une misère un clin d’œil.
Dis-moi des trucs. L’art l’écriture. Dis-moi des trucs à l’oreille.
Des collages mon ami. Dans la mesure du possible.
Des superbes. Des grands hommes. Des prodiges. Où tout est mort. Où tout est là. Le tout le rien. Désir néant. Regarde. Regarde. T’es seul sur la route. Y a plus personne autour de toi. Les choses sont en parfaite harmonie. Avec l’existence. Je suis un rat. Je suis fait. J’attends la mort comme toi. J’attends.
J’ai servi je passe au travers. Je ne sers plus à rien. Le sel le manque la peur. Et tu vas perdre. Tu vas perdre du fil blanc.
Déchiré sur la route le monde. Et tu connais la suite. 3 + six = 9. Bientôt il ne restera plus rien. L’art l’écriture. La peau des grands hommes. Je suis sur la route. Regarde il n’y a. Plus personne.
Retour au monde retour au monde Je suis je passe
Je sais c’est pas assez Un poing de fixation dans l’air
Je sais je m’en souviens Mon pouls mes manques
L’été maman papa Dans un morceau de sucre
Un océan de pluie Pour être heureux
Retour au monde retour au monde
Avec une sonde au milieu Dans un morceau de fleur
Je me noyais donne-moi ta soif
Que je retire avec les doigts
Combien de jour sous ma peau Ce rythme cardiaque
Combien de jour Vais-je encore attendre
18 carats un frein tes ongles C’est pas assez pour être à toi
Je me relève de tout et son contraire Les hommes et les orages
18 carats cette pierre comme un hôtel au fond de moi cette pierre
Qu’on porte au fond de nous Comme un arbre fleuve et fin
Tout et son contraire Pour exister dans la douceur
Retour au monde retour au monde
Donne-moi ta soif donne-moi ta soif Je me noyais déjà
Les étés blancs ta peau Des chutes spectaculaires
Dans un morceau de merde C’est l’extinction l’éclat qu’est-ce que je peux faire
Un point de fixation dans l’air
Encore la pluie sur moi Ton lait empoissonné Que je m’étais promis
Ton chariot plein de terre Vides pour exister
J’étais déjà tout propre Viendront les emplacements après
Qui font mal au ventre Lavé par notre sang
Ton enfant roi C’est l’extinction de la mort
Pour écrire sec tout à gauche Sur un morceau de fleur
La fin de l’été sur ta peau pour être heureux
J’étais déjà tout propre
des chutes spectaculaires
viendront les emplacements après
qui font mal au ventre
lavé par notre sang
ton enfant roi ton enfant roi
qui coule en moi
c’est extinction de la mort
maman papa
des chutes spectaculaires
retour au monde
combien de jours sous ma peau
ce rythme cardiaque
des chutes spectaculaires
les étés blancs ta peau
les étés blancs
des chutes spectaculaires
j’étais déjà tout propre
combien de jours combien de jours
vais-je encore attendre
je me noyais donne-moi ta soif
donne-moi ta soif
des chutes spectaculaires
ton chariot plein de terre vide
pour exister donne-moi ta soif
ton lait ton lait
ton lait maman
papa ton lait
des chutes spectaculaires
encore la pluie sur moi
que je m’étais promis
point de fixation dans l’air
l’été maman papa
des chutes spectaculaires
j’étais déjà tout propre
des chutes spectaculaires
retour au monde
combien de jours sous ma peau
ce rythme cardiaque
des chutes spectaculaires
un océan de pluie
pour être heureux
dans un morceau de sucre
l’été maman papa
des chutes spectaculaires
Je l’ai repéré tout à l’heure
Au milieu des garçons
En train de danser comme une folle
Sous les lumières scintillantes
Mon dieu qu’est-ce que c’était beau
Son rouge à lèvre qui se reflète avec ses joues
Planté dans cette impression de me perdre à mon tour
Au milieu de cette foule qui danse autour de nous
Tu as manqué de te mordre la langue
Tout à l’heure toute une nuit un désir trouble
J’aurais soif de son sexe l’ascenseur
Je pense à sa petite culotte
Au lapin dessus qui remue la queue et les oreilles
Dans tous les sens devant moi je suce
Derrière sa magnifique robe noire
Qui me touche la peau me frôle
J’aime qu’on me suce le bout des seins
Quand ils sont froids
Directement durs
Dit-elle à son amie
En l’embrassant sur la bouche
Un dahlia serré contre le cœur
C’est tout ce qu’il me reste
Au milieu de tous ces types
Et j’ai envie de jouir
En voyant ça
Elle cite cette phrase notée sur un carnet rose
Comme les murs de la ville tu aimes quoi :
[ Il n’y a rien de plus beau qu’un sexe en érection ]
Ce soir je suis folle de toi
Mes dessous noirs
Les photos d’elle en magazine
En train de pencher la tête
Elle est sur une balançoire
Son large sourire sa touffe
Son pantalon en cuir
Sa main cherchant une fleur dans un jardin anglais
On dirait une poupée russe
A l’ancienne elle rit
Casse un flacon avec ses mains
Devine qu’on la regarde
Trop belle avec son vernis rouge
Sur les ongles qui lentement aspire
Tous les regards autour d’elle
Une envie folle de faire l’amour
Avant après pendant
Elle écrit dans son journal
Ses mots à lui :
[ Je suis votre petite putain
Enfantine
Perverse
Femme
Fragile
Salope
Jeune fille
Autoritaire
Sensible
Pute
Tendre
Dévergondée
Ignorante
Naïve
et pute ]
J’ m’en rappelle on marchait côte à côte parfois tu passais devant moi il y avait Olga derrière nous avec les filles j’m’en rappelle très bien c’était l’été mon camarade les lacs autrefois ouverts sont-ils maintenant gelés on marche dessus les enfants attendent le printemps pour voir le ventre des statuts blondes se noyer dans l’eau verte as-tu écrit toute ton histoire face au soleil as-tu bien compris les nombres as-tu bien regarder le livre déchirer le feu as-tu reçu ma dernière lettre avant de partir au front mon camarade un jour tu m’as dit que t’avais traversé toute la ville les yeux bandés pour trouver ton chemin jusqu’à moi tu l’as décris comme quelque chose de terrible en face de toi l’eau noire sous les ongles coule encore dans tes mots quand je relis tes lettres mon camarade l’eau manquait dans le bain d’Olga tu mettais des pétales rouges pour remplacer le savon tout était sale tout était perdu dans la file plus à l’Est mon camarade plus j’me souviens de tout ça et plus j’ai envie de te parler d’ici j’ai bien reçu les photos les sourires des petites filles qui ne vont plus à l’école pour apprendre l’histoire et l’aventure de tout un peuple assis tu vas mourir donne-moi de tes nouvelles mon camarade je t’en pris Olga est-elle rentrée des champs et des cailloux pour nourrir toute la famille l’occident l’Europe vous oublie la route se fera sans vous jusqu’ici mon camarade je sais tout ça je l’ai appris Il faut les voir se plier en deux ramasser les filets tard le soir l’eau qui déborde le froid qui rentre dans la peau les visages esquintés par le froid tout est mort et tout est
un demi siècle à manger ses morts et ses jocondes mon camarade
je n’ai plus de nouvelle de toi depuis si longtemps
es-tu toujours en vie tout près du fleuve noir
il parait que c’est la merde dans ton pays il paraît qu’on tire à vue sur des enfants avec des armes semi automatiques
Et toi qu’est-ce que tu deviens là-bas mon camarade
Ça n’a pas marché
On coulait comme du plomb
Les oranges sont entrés dans la chambre
Dégage d’ici ou j’appelle les flics
Tu n’es pas chez toi
Va faire fondre
La dragée bleu sous la langue
Ciel au niveau des épaules
Pour qu’elles passent mieux les minutes les secondes
Enchainé comme un chien
Pendant que la mémoire s’écorche
Longent et se souvient
Tu les boufferas tes mots
Par le cul fouille-moi par en haut
Je me digère
Une bouteille d’eau
Vite une bouteille d’eau
Un litre dans les poches
Pour les médicaments à venir
Dans un sac en plastique
Contre la mort
Et la peur de mourir
D’être enfermé vivant
Entre 4 murs
merci
Dégage ou j’appelle les flics
Et les voilà qui viennent
Ils sont 3 venus pour me cueillir chez elle
Le dernier repas du christ
ils viennent vers nous
à grand pas de géant
le bonheur
articulation de nos pensées
les plus profondes
j’ai perdu bien plus que j’ai pris
qu’est-ce que tu caches dans ton ventre
pour regarder droit
à l’horizon venir
homme suivait femme donnait
du lait à son sein pour couvrir
les draps l’hiver quand j’avais froid
suivre en file indienne
suivre en file indienne
en écartant les bras
comme un soleil
qui tombe au milieu de nous
donne-moi tes mots pour écrire
donne-moi ton amour pour vivre
donne-moi la mort pour éteindre la lumière
qui coule entre nous deux
assis une chaise en feu
comme toi j’ouvre les yeux sur le jour infini
où des oiseaux tombent en pleine mer
les murs trop étroits
ta voix trop aigu pour plonger
le corps tout entier dans ton lait
quand nous serons en vie
les premiers mots qu’elle m’a dit
dans la forêt sombre du bois
enfuis nous serons tous là pour
t’accueillir les bras en cendre mon enfant
baigné d’amour et de lumière
nous avons choisi pour toi
de vivre encore un jour ou 2
tout s’écarte tout semble doux
sur ton duvet de plumes
où nous avons marché jour et nuit
pour t’entendre pleurer
dans un faisceau de lumière que le soleil aspire
mon enfant dort dans les bras de l’amour défait
rêve
rêve de pluie d’or et de poissons argentés
pour offrir à ton corps
les lumières de l’aube
les lumières de l’aube
et qui s’évaporent enfin
qui s’évaporent enfin
croix multicolore
nous avons baigné ton corps dans l’espoir…
regarde un ongle sec à l’aplomb nos corps tout doit disparaître avant ce soir son parfum emmêlé son silence l’air humide qui t’inquiète toujours plus bas à mon tour maintenant de mettre un petit lacet serré sur ta peau pour bien ouvrir le jour nous avons tout laissé ici goute à goute mer d’huile ramassée sur une petite route mouillée lumière noire odeur de l’ortie blanche et le haut du visage recouvert nu elle devant moi statue segment sel dans la phrase recousu contre le ciel me laisse une trace une couleur à pleine dent par endroit perdre en-deçà son regard entre la chair et l’os qui décline un nouveau souffle l’œil et le sexe toute ma salive pour oublier qui nous sommes une écharde la caresse l’endroit le mieux exposé au soleil quand il pleut sur la dent du fond l’endroit de la cheville toute bleue derrière le trait et nous partons très loin d’ici nous marchons près d’un livre pendant que son coude appuyé nous délivre un peu tous ses secrets en un point plus précis je crois à l’abdomen le contour et la vitesse du vent nous mordons cette eau la bouche grand pommier en fleur sur du sable orange un fleuve un espace nos dents d’enfant l’endroit d’amende j’avale toute sa salive séparation faite vitesse du vent qui défile comme un ruban et sa mousse blanche sa langue humide le long qui a bleui traverse le ciel entre les tombes où j’ai mis mes doigts sur ta bouche pour perdre la notion du temps ici tout a bougé je cède et je m’en vais dans ton cul lécher le monde ton pouce
te souviens-tu du plus petit animal
qui te mangeait à l’intérieur jour et nuit
je dois faire vite je dois me remplacer
l’histoire de la nature c’est l’orgasme et le mythe
c’est la parole de dieu la prise de contact
c’est la peau richesse ordure
j’ai cru me perdre j’ai cru aussi m’appartenir
saluons les braves et l’absolu
de cette naissance qui m’empêche d’être heureux
nous sommes tombés bien au-delà de nos limites
si parfaites que je suis dans le monde
mais devant toi je suis dans le cirque
je suis dans le monde sans connaissance véritable
et j’ai appris appartenir à qui à quoi
capable de me violer
y-a-t-il un milieu des mots comme la présence
l’origine de notre image cette position infinie
comme la structure d’un sens
toujours toujours donner à sa vie
la nature l’art transgressif
ou la parenthèse d’une toute autre logique
à t’accorder comme l’abîme
la source nécessaire inutile j’invente des couleurs
j’invente des couleurs j’invente des couleurs
qui se perdent et se rattrapent au fur et à mesure tu sais
j’avance minuscule échappé de l’air quand j’ouvre la bouche
les mots l’énergie du désespoir j’aimerais
j’aimerais rentrer dans toi
vie et mort vie et mort c’était la grande histoire
je dois vie et mort je dois attrape
je dois me relever de ça
non-sens
mi-homme mi-femme enfant nature
mais un tiers ce n’est pas cinq ou 6 nuages
qu’on ne voit plus tout de suite non plus
tracer le ciel tracer
au nom jamais je ne rentre pas dans l’histoire
il n’y a plus de lumière inter sans-fond ma mémoire
ma mémoire il n’y a que des dieu(x) pour mourir
l’Homme onzième chapitres péché alors à qui appartenir
à qui la matière est certainement ailleurs
et si je dois fuir c’est de quel côté
c’est de quel côté
ton autre fois des choses ça m’allait bien le v i d
comme un troisième sexe
j’en veux pour preuve le romantisme
il est débout entre deux chaises
le théorème et l’écriture
qu’il faut franchir comme un concept
troisième et dangereux l’amour
l’amour et pas d’issu possible rien d’autre
rien d’autre nous refusons de vivre
les nuits blanches mais l’épreuve à son maître
saluons une dernière fois le christ
le vrai mouvement des murs
le genre poétique
après avoir perdu le temps
le temps dans l’autre pour justifier sa place ici c’est pourquoi
c’est pourquoi il existe des réponses sans questions
soi-même de la pensée c’est-à-dire moi jamais
jamais pour tuer le fils de Dieu
je veux tout simplement me remettre en marche
je veux tout simplement me remettre en marche
je veux tout simplement me remettre en marche
Mes cheveux poussent
c'est comme ça que je mesure le temps
Les choses s'allongent mais pas moi
je reste debout
j'essaie
Un soir
j'ai enfilé mon pyjama
avant d'entrer dans le bain
Il sentait l'odeur de papa
Mais ce n'était pas le jour pour le changer
Il y avait des endroits tout rêches
sur le tissus
des traces de doigts
de morve
de j'sais pas quoi
ce n'était encore pas le jour
du pyjama propre
alors je l'ai enfilé tout sale
et je suis entrée dans l'eau du bain avec
Je me suis allongée droite
dans la baignoire, avec juste
ma figure qui faisait comme une île
au milieu des bulles parfumées
Le reste de moi avait disparu
dans un raz-de-marée
N'y a-t'il que le silence
pour décrire les choses
qui n'ont pas de contour ?
Parfois les mots sont comme
des oiseaux qui nous sortent
de la bouche
les plumes coincées
au bord des lèvres
douane de la bienséance
frontière pour paroles sans papier
[ Elle dit
tout le monde se demande
pourquoi, comment
je suis devenue pute
Elle dit
je voulais simplement
reprendre possession de mon corps
Et ses mots sonnent clairs
ses yeux regardent droit
Elle se moque de savoir
si on la croit
si on la juge
Elle dit
toi et moi, on fait la même chose
à quelques détails près ] [ m t ]
L’odeur de ta voix, une heure à tuer entre 2 trains, la fille aux chaussures roses, le vide que chacun remplit comme il peut, la rue se termine, paroles, tous ces mots dans leur bouche sont pleines, crache, quand le silence fait trop de bruit, l’endroit un peu moins dur que l’os, une forêt et toi, faite de pierre, TGV mag, les ombres et les lumières, une bague et un peigne en acier, traces chuuut ! le chant du monstre, on se maquille on se costume on fait semblant, elles cocon elles cocon, le soleil, un peu de mort dans la vie, quelque part sous la peau, frontière, sous l’œil de la girafe, on s’est rencontré, blanc comme neige, j’avais 10 ans, les étoiles filaient, filaient dans le ciel, certains murs sont plus faciles à construire qu’à abattre, à mains nues, petite voix, petite voix, mes vacances à la plage, pas de clé pas de porte rien que du ciel, je sais… chaque fois c’est pareil, tuer papa sans pleurer, pas la guerre, les choses invisibles, pas la guerre, des traces de joie, devenir, devenir, amortir la chute, peindre des fleurs, comme dit Mary, un vice de forme, les sentiments en moi, la peinture écaillées sur le bord de la fenêtre, les dimanches, la solitude des jours de pluies, fracas, avant, avant-après, je suis sale, comme les blés, sur la route, c’était écrit sur l’asphalte, avant le soleil, les sentiments en moi…
perdre
dans une cage, dans le verbe, sous l’eau, dans un ventre, sur un bord, tout le poids, sous la langue, dans du fer, dans du sucre, contre la vitre, dans l’enfance, dans une bulle, sur un marbre, dans le désir, sur un trottoir, sous la neige, sous un nuage, dans la terre, sous la couverture, dans un cube, dans un ensemble, dans la foule, dans le monde, sous la jupe, dent la dans, dans le flux, dans un jardin, en pleine mer, dans une chambre, dans le silence, dans l’arôme, dans le livre, dans la peau, dans les odeurs, dans le papier, dans l’histoire, dans le trop plein, dans la quasi-totalité, sans toi je suis perdu…
je vais. courir jusqu’à votre table. vous hanter. passez chaque porte. où le corps. comme le sable infiltré. je vais traverser. courir. ma mémoire. que je nomme. l’ordinaire. les pages de mon livre. mon orgueil. laissera échapper. mon sang. je vais vous hanter. jusqu’à l’ensoleillement. chaque corde. pour chasser les ombres. je vais passer chaque porte. jusqu’à votre lit. courir haletant. je vais refaire. je vais vous hanter. comme les foules. comme le sable infiltré. je vais refaire. chaque jour. que je nomme. l’ordinaire. les pages de mon livre. jusqu’à vous. jusqu’à l’ensoleillement. l’amante. l’amante. courir jusqu’à votre table. courir. passer chaque porte. où le corps. chaque jour. je vais refaire. les pages de mon livre. chaque jour. les pages de mon livre. que je nomme. l’ordinaire.
ça va mal se finir
tu sais
ta robe est déchirée
quand rien ne vient
ton ventre est un soleil
ta bouche un peu plus bas
que je ne peux plus toucher
quand je ramasse des fleurs
pour te les donner
avec les poings ouverts
il faut que tu traverses
encore la chambre les yeux fermés
pour trouver ton chemin
entre les algues et les poissons
qui nous regardent passer
comme des grands lacs
tout blanc comme des flocons
pour nous guérir la voix
du verbe aimer aime moi
je veux te protéger
de la lumière cette eau
que nous avons creusé dans le ciel
pour faire des mouvements
dans la terre avec nos chaussons
de peau d’ortie et de fer
pour danser avec les ombres
de la mort et c’est fini
un pas en arrière sans trébucher
le vieil homme se rappelle
avoir mangé son corps
une minute après venez
danser comme si c’était
la dernière fois de votre vie
dans le ventre de la femme
et de votre père
qui êtes ici
nous savons que le monde est mauvais
déception amoureuse
moi quand j’étais enfant
sur mes murs
il y avait des salles de montage
pour trouver mon double
dans un masque de carnaval
perdu sur le visage
des hommes et des femmes
que nous croisons dans la rue
nous savons sourire
perdre et pleurer
nous savons tout ça par cœur
nous avons joué dans un film
moi quand j’étais photographe
je voyais l’éléphant
comme un cheval au galop
un morceau de la personne
nous quitter
du sang sur la chemise
le journal de la peau
quand nous n’avons plus pied
faut-il descendre
hôtel sur un plan d’eau
pour que mes mains
rentrent dans ton ventre
la violence n’est pas belle en soi
non on est complètement fou
d’accepter tout ça par amour
guerrier pur
manivelle dans le coffre
pour actionner le vide
tout est permis
sans la qualité du regard
intra sec de telle sorte
que le problème c’est nous
après la mort
traverser les mondes
je suis sorti de ton ventre
après l’accident
mais nous sommes confronter à la laideur
le monde des formes est en suspens
alors pas de place pour le doute
nous sommes déjà mort
puisque la fin du monde n’a pas eu lieu
j’aimerai déchirer devant toi
mon petit ventre ma castration
et tous les nuages tordus
que nous avons mis dans un sac
imaginez-vous un seul instant
mort dans la petit boite
sans bouger pendant des heures
maintenant que vous êtes en vie
fermez les yeux
apprenez à lire à l’envers
une langue en train
de vous lécher comme le feu
parce qu’il n’y a rien après
que du silence
et j’aperçois les ombres
verser du sable
dans le creux
de votre index
pour écrire dans la poussière
que le monde est silencieux
bien bas
tonique et vert
comme une forêt
qui n’aurait plus de sexe
ni porte ni âme
ni belle et forte lumière
peuplé avec sa cohorte
d’insecte opaque
trainé dans la boue
très blanc sur le dessus
pour nous signaler d’autre rivage
à moins qu’un ciel ne soit changeant
direct dans l’ellipse et le foutu
nous sommes des géants
en train de courir
sur le plus petit animal
mort mais un seul dieu
pour te pourrir
et te couvrir de terre
quand il y a du soleil il pleut
c’est le début de quelque chose
une fin
comme si ta bouche était un lac
riche en plomb
pour tamiser l’émaux
d’un bleu profond
mais tu ne ressens plus rien
tu fermes les yeux
et tu attends
dans l’acoustique des chutes
les sommets principaux
l’axe au milieu de tout
le prochain poème
La raison de ce monde
Est hors du monde
Je suis tragique
Quand tu me regardes comme ça
Les petits poissons rouges
Au fond du bocal
Ou dans la langue
Pris dans l'hameçon
Tu sais dans le creux
Sont morts
Et les médicaments
Sont comme des œufs
Bien frais
Poche à reculons
Car nous sommes appelés à disparaître
Aussi
Le consommable c’est nous
M’avais-tu dit
Naissance après naissance
Odieux cataclysme
Les fleurs poussent au fond
Des marécages la nuit
Tous les bateaux coulent
Je dis bien
Tous les bateaux coulent
Viandes soleil
Soleil viandes
Je vous souhaite à tous
Une très belle journée
Car nous aimons par-dessus tout
L’esthétisme des ruines
L’abandon
La chaise
C’est reculé
le cri
L’objet perdu ne reviendra pas
tout l’amour que j’ai pour toi
les livres la camisole de force
alors voilà c’est dit
on va s’en aller
Sans faire de bruit
On va disparaître
Sur la pointe des pieds
Sans se retourner
Avec Nos masques et nos sourires
Confondus Dans la peau pour se dire au revoir
Au dos d’un livre
Une larme à l’œil
Dans l’air liquide
Et tu m’invites à danser
Comme si nous étions
Dans un bouquet de fleurs
Et les couleurs nous enivrent
Dans une course folle
01 / Musique10janvier
c’est la descente, je retire ma propre merde avec les doigts, ça tombe entre mes jambes
et je rigole du spectacle que je m’offre, dans la salle de bain, en liquide et granulé, je peux rester comme ça des heures, à me vider, bien profond le doigt, jusqu’à la nuque collée là-bas, un rebond un passage, et ça tombe à mes pieds, j’aimerai m’en mettre sur le visage, et peindre avec, j’y pense, mon corps mon ventre, enfin tout ce qui me dégoutte, au plus haut point, les angles de la pensée, l’arc retord, bandé avec son fil, qui coupe la peau, et j’entre en moi, pour me vider, à la recherche de quelque chose, l’enfance verte, est comme un découragement, à la vie une masse qui circule, dans des endroits chauds, froids tièdes,
comme la naissance la mort, c’est une image, c’est une image, c’est ça, qu’on lit dans les livres, quand tout le monde dort, pour oublier, la descente
02 / Musique09janvier
maintenant je suis dans la chambre, j’ai quitté mon corps, je suis lavé vidé propre, les doigts aussi, les ongles peints, la menthe quand je me parle, des bulles de savon, le plaisir seul, introspection, où chaque endroit livre ses secrets, à la lumière, et je m’y colle, le plaisir seul
à cette table, où il faut rentrer avec un code, et c’est parti, on cherche de la peau, une histoire, un ordre de passage, et c’est mon tour, est-ce que tu me vois bien, est-ce que tu m’entends bien, je vais jouir, je vais jouir dans ta bouche, à des kilomètres, il est 4 heures du matin, vaincu, seul
03 / musique08janvier
j’arrive pas à dormir, ma peau me fait mal, j’ai rêvé que mes dents tombaient, que les murs autour de moi, avaient quelque chose de singulier, comme la mort, il faut choisir entre le bien et le mal, alors je sors de moi, je mange beaucoup de sucre, pour attraper de la douceur
et de l’amour, tout ce qui me manque, j’arrive pas à dormir, l’odeur de la peau, j’y pense comme un vaisseau fantôme, un muscle se relâche, sans faire d’effort, c’est l’abandon, ça y ressemble, un tas de sable, et c’est foutu, l’eau monte, pour ne plus respirer, quand j’y pense, à toutes ces créatures, volées dans les couloirs, où je vomis ma solitude, et leur parfum sur moi, que je respire avec les yeux, tu sais celui qu’on trouve, entre les cheveux la nuque, sur un éclat de porcelaine, qui rentre dans la peau, jour et nuit, j’y pense comme un vaisseau fantôme, dans un étang glacé, je ferme la porte, apprendre à nager seul, apprendre à nager seule, comme le plaisir
04 / Musique07janvier
nos dimanches à l’envers, dans les feuilles coupées des arbres droits, il faut descendre encore un peu plus bas, pour se voir mourir dans les bras des statues vertes, qui ne parlent plus depuis des siècles à personne, je dis bien à personne, on est passé entre leurs bras,
cheveux lèvres, tissu pourpre et rouge, j’inscris ton nom dessus, sous les étoiles, je suis fuyant, je me rattrape, j’aurais voulu qu’on prenne ma main, quand il y avait des orages,
mais non, tu dois rester là seul et pleurer, le corps couvert de cendre, pour exaucer le sang,
le lien et leur histoire, je leur en veux terriblement, d’être ce que je suis, devenu au fil du temps, je suis tombé quand ça va pas, quand ça va pas, quand ça va pas, une heure à chercher la bonne porte, dans les mots pour te parler, un peu de moi, un peu moi, et j’ai toujours peur de l’orage, et j’ai toujours peur de l’orage , comme un enfant, je dis bien personne, comme un enfant
05 / musique03janvier
je dois tout quitter
pour vivre une autre vie
l’écriture la course à pieds
jamais jamais
durant l’épreuve
je me suis dit
je veux un enfant pour me relever
de la merde que je retire
pour mieux disparaître
comme s’il fallait se donner pour témoin
un air liquide
une raison de vivre
une solitude à toute épreuve
un chemin dans les ronces
pour les bêtes carnivores
je sais pas où est la source
j’apprends depuis que je suis toute petite
à avoir peur de tout et de rien
une maladie une écriture une ombre
c’est elle qui vous choisi
un chat sur une tombe
des orques prisonniers dans la banquise
ça rentre au fond de moi
ça rentre comme un médicament
que j’ai oublié de prendre
pour oublier tout ça
il faut se souvenir de tout
pour être soi
un homme une femme
un suicidaire
ça rentre comme un hélicoptère à la base
après avoir éteint le dernier feu
06 / musique10novembre03
Je me rapproche de cette porte
Où il n’y a plus rien derrière
C’est vide comme mon estomac quand je mange
Toute une vie dans le froid
Les plages désertes
Et les éclats du plafond
Pour me rapprocher de toi
Et te rejoindre un jour
Te rejoindre un jour
En laissant tout ce chaos derrière moi
Pour recommencer ma vie
Sur le chemin du bonheur tout tracé
dans les lignes de ma main
que je laisse trainer contre un mur
à toute vitesse je dois faire vite
quand je marche en plein soleil
tout un après-midi
oublier qui je suis
d’où je viens
ce que j’ai été
je me rapproche de cette porte
07 / musique18novembre04
Allez mon garçon
Allez gens
Allez ma belle
Allez manon
Encore un petit effort
Et tu seras libre
Libre comme le vent
Et les oiseaux pris dans le soleil
Toile blanche
Tissu pour nous protéger du froid
Et des orages
N’ai plus peur
Je suis là
Prends toute ma force
Toute mon histoire
Allez viens avec moi
je te donne la main
Tu peux venir
Il ne t’arrivera rien
Le bonheur est à quelques mètres
De nous
Et tu verras
C’est sérieux le bonheur
Et d’être en accord avec son âme
Les couleurs au fond de nous
Le livre qu’on a choisi
Et pas un autre
08 / musique18novembre07
Nous nous arrêtons là
Toi et moi
Chêne blanc
Fougère au sol
Devant cette maison
Qui nous ressemble
Abandonnée froide
Sans vis-à-vis
Avec des fenêtres pour entendre
Le bruit dehors
Que font les gens
Entre les murs de cette maison
La vie qui passe
Et l’autre qui s’éteint
Comme un feu de paille
Nos cendre et c’est fini
C’est tout ce qu’on retient
Qu’on porte au fond de nous
Nos labyrinthes nos jeux
Nos amours nos lacs
On est passé entre nos mains
Nos vies nos vies
Et le silence d’un grain de sable
Qui tombe entre les deux
Quand tu te penches
Pour ramasser ta vie
Dans un panier
Les plus belles pommes
Un fruit salé
Une marche jusqu’à l’automne
Et c’est déjà l’été
Et nous devons partir
Très loin d’ici
Gouter les autres rives du fleuve
qui coule en nous
Entre les murs de cette maison
Qui nous dit ce soir de partir
Avant demain
Avant l’été
Avant l’automne
Et c’est fini
C’est tout
Quand on a peur de tout
On a envie de dire pousse
Une heure que je fais ça
avec tes yeux
le bruit de l’eau
les draps froissés
le corps qui n’en plus
des allers retours
dans la sève des arbres
le gravier qu’on garde sous la dent avec
la minuscule parenthèse ouverte
le canevas des fleurs sur tes robes offertes
aux insectes qui avaient faim quand le nid est tombé
d’amour à la renverse
le vent par endroit n’est pas si léger quand on le porte
avec la bouche
je t’embrassais le coude un peu comme une flèche
pour nous indiquer la route
et le soleil à travers les vitres
et les volets roulés dans le cœur quand ça va pas
quand ça va trop loin d’ici là
tu peux toucher le cœur d’un homme brisé
qui a froid qui doute
et le chagrin l’emportera comme toujours
on est lié avec ça on n’y peut rien
la route entre les arbres n’atteindra pas son apogée
ses mimiques comme si le monde riait ou perdait l’horizon
son astre échoué au beau milieu de rien
une larme comme si tout était au dehors de nous
son masque de fer pour regarder l’ombre gagner la terre
gorgée d’eau nos pas nos pas nos illusions
du papier gras pour mettre des choses douces
à l’intérieur dedans
y a-t-il encore un peu de place pour nos visages
nous sommes un peu partout
tu sais Mona
Mona
quand on a peur de perdre c’est ça qui est le plus dur
d’être perdu dans la foule je crois
je te regarde je n’en suis plus sûr je doute de tout
d’un point fixe dans le ciel qui pourrait être un oiseau
un nuage un appel
un cheveu fou pris dans une goutte de pluie
tu pleures Mona tu pleures mais
qu’allons-nous diviser rendre à la pierre
quand nous en aurons fini avec ce qui tranche
nous blesse et nous laisse là comme deux chevaux
deux corps usés par le temps la mauvaise pluie et le crachat qui
a fait un trou dans la bouche par où nous sommes entrés
la première fois dans si peu de lumière
qu’on avançait l’un vers l’autre
Mona je te disais les yeux fermés le corps à l’arrache
le ventre ouvert pour sortir tous nos trésors
de guerre d’abandon et de mystère
la tête perdu dans ce monde décadent
qui nous colle à la peau comme un fil tendu peut-être
un peu trop court pour tourner la page entre nous
qu’avons-nous écrit sur l’âge tendre
de notre amour tu sais Mona je vais
je vais partir je vois encore quand je me traverse
quand je me réveille la nuit
ta chevelure emmitouflée dans l’air quand il fait froid
des souvenirs à la surface quand la pluie fait tomber les toits
je tremble à nouveau tu vas prendre froid
c’était un cri plus fort que l’autre quand il fallait partir
nous quitter nous boire même sous la pluie Mona
Mona j’ai encore avec les vieilles clés dans mes poches
ta petite barrette en or afin
afin que je m’empêche de te voir
mona ta petite barrette en or fin que je mettais dans tes cheveux
quand il fallait faire vite avant de nous quitter
Mona
Une heure que je fais ça
avec tes yeux
le bruit de l’eau
les draps froissés
le corps qui n’en plus
des allers retours
dans la sève des arbres
le gravier qu’on garde sous la dent avec
la minuscule parenthèse ouverte
le canevas des fleurs sur tes robes offertes
aux insectes qui avaient faim quand le nid est tombé
d’amour à la renverse
le vent par endroit n’est pas si léger quand on le porte
avec la bouche
je t’embrassais le coude un peu comme une flèche
pour nous indiquer la route
et le soleil à travers les vitres
et les volets roulés dans le cœur quand ça va pas
quand ça va trop loin d’ici là
tu peux toucher le cœur d’un homme brisé
qui a froid qui doute
et le chagrin l’emportera comme toujours
on est lié avec ça on n’ y peut rien
la route entre les arbres n’atteindra pas son apogée
ses mimiques comme si le monde riait ou perdait l’horizon
son astre échoué au beau milieu de rien
une larme comme si tout était au dehors de nous
son masque de fer pour regarder l’ombre gagner la terre
gorgée d’eau nos pas nos pas nos illusions
du papier gras pour mettre des choses douces
à l’intérieur dedans
y a-t-il encore un peu de place pour nos visages
nous sommes un peu partout
tu sais Mona
Mona
quand on a peur de perdre c’est ça qui est le plus dur
d’être perdu dans la foule je crois
je te regarde je n’en suis plus sûr je doute de tout
d’un point fixe dans le ciel qui pourrait être un oiseau
un nuage un appel
un cheveu fou pris dans une goutte de pluie
tu pleures Mona tu pleures mais
qu’allons-nous diviser rendre à la pierre
quand nous en aurons fini avec ce qui tranche
nous blesse et nous laisse là comme deux chevaux
deux corps usés par le temps la mauvaise pluie et le crachat qui
a fait un trou dans la bouche par où nous sommes entrés
la première fois dans si peu de lumière
qu’on avançait l’un vers l’autre
Mona je te disais les yeux fermés le corps à l’arrache
le ventre ouvert pour sortir tous nos trésors
de guerre d’abandon et de mystère
la tête perdu dans ce monde décadent
qui nous colle à la peau comme un fil tendu peut-être
un peu trop court pour tourner la page entre nous
qu’avons-nous écrit sur l’âge tendre
de notre amour tu sais Mona je vais
je vais partir je vois encore quand je me traverse
quand je me réveille la nuit
ta chevelure emmitouflée dans l’air quand il fait froid
des souvenirs à la surface quand la pluie fait tomber les toits
je tremble à nouveau tu vas prendre froid
c’était un cri plus fort que l’autre quand il fallait partir
nous quitter nous boire même sous la pluie Mona
Mona j’ai encore avec les vieilles clés dans mes poches
ta petite barrette en or afin
afin que je m’empêche de te voir
mona ta petite barrette en or fin que je mettais dans tes cheveux
quand il fallait faire vite avant de nous quitter
Mona
Aime le papillon comme ma merde
Et je te dirais qui je suis
Ami tu cherches ton ombre
Plaqué contre le mur
Est-ce une nouvelle façon
De fuir ou d’avoir froid
Mais que regardes –tu
Tuer le verbe c’est ça
Au plâtre des maisons
homme comme une plaie qu’on signale dessine-moi le chemin le chemin l’odeur des roses pliées en quatre dans du papier journal je ne sais plus où j’en suis les habits blancs de l’histoire là où on peut présenter des formes de manière intemporelle travailler dans les détails on découvre des mots l’avenir n’est pas scellé non acteur je le suis j’accepte les larmes dans un carré magique pour les morts j’aurai pu amener sur la table les ombres et la richesse du soir qui les déplacent là où on peut présenter des formes l’introduction et la fin regarde approche-toi regarde approche-toi le sable qui en découle l’incapacité à se suivre mon ami le parfum de ta bouche en train de croquer dans un fruit rouge qu’on pouvait qu’on pouvait voir dans le ventre de l’autre la voix que j’aime entendre jamais jamais jamais j’aimais la mise en scène de ton corps moi j’avais dans les poches tes nuages la voix que j’aime entendre c’est un jeu avec les nuages les ombres et la richesse du soir qui les déplacent je revendique des personnages on aime bien ce genre de chose d’homme à homme à l’intérieur d’un chemin des murs j’avais mis moi mon épaules nues contre toi le long d’un mur étroit pour me blesser d’homme à homme peut-être qu’on n’a plus de chagrin tous les deux quand l’émotion nous fait du mal quand l’émotion nous fait du mal l’incapacité à se suivre le parfum de ta bouche en train de croquer dans un fruit quand c’était quand c’était quand c’était tard le soir rouge comme la nuit pour faire pour faire gonfler tes robes mon amour la voix la voix que j’aime entendre j’aurai pu amener sur la table un objet perdu à trois faces avec tes yeux que je recherche maintenant que nous sommes morts
Tu tournes en rond ma grande
Tu voudrais voir la mer
Dans une très belle chambre
Dans une autre lumière
Tu tournes en rond ma grande
Dans la rue dans un cercle
Comme si t’avais une sangle
Au cou un mousqueton sec
Tu tournes en rond ma grande
Comme une cage dans un lion
En écartant les jambes
Pour que ça sente bon
Tu tournes en rond ma grande
Dans la chambre quarante sept
Ou 43
J’ai oublié le nom
Le mausolée
La pierre
L’homme bleu
Sur le mur doré
Comme un fleuve
l
Y a un fleuve
Une contrée rare
Tout le monde joue
Dedans à se faire peur
J’ai écrit le jour
Pendant que la nuit
Des phrases que personne
Ne lira avant toi
Je dois m’y résoudre
Je dois y aller seul
Communiant de l’ombre
Des rêves j’en faisais plein
Ça glisse entre les murs
Les mauvaises pensées
La douleur bien au-delà
Du jour et de la nuit
Acre
Ce n’est pas de la pluie qui coule ce n’est pas du sable immobile ce n’est pas un corps qui plonge dans quelque chose d’immobile ce n’est pas un truc médical non plus
j’avais rayé depuis longtemps l’aiguille de sa montre ce trait matte substitué de couleur et d’alignement d’agates j’aimai cette homme suspendu comme un bout d’ivoire
j’aimerai retourner dans l’eau de ses ventres dans sa peau salée car je pouvais voir la mer autrement avec lui que je frappe maintenant comme la courbe d’un sillon d’un nœud
je m’étais lavé les mains nues dans son ventre une à 5 fois par jour j’étais très heureuse d’avoir trouvée une pomme rouge dans un arbre couché
c’est très spécial les changements d’horaire j’avais sept ans et demi j’étais transparente j’ai pu commettre des erreurs j’aimai goutter sa bouche au bord des lèvres un jour j’ai caché une odeur délicieuse dans la pliure de son coude et de sa nuque pour qu’il ne m’oublie jamais
sur une échelle de douleur tu m’aurais mis combien par rapport à la dernière fois 12 ou bien treize coups de poings dans la gueule attachée continue serre
je me suis frottée l’œil avec un ruban adhésif j’ai ressenti pendant vingt cinq minutes ce que pouvait ressentir une mouche pleine de crachat en train de se débattre nerveusement dans un ruban adhésif
j’ai tenu quelques secondes
un hameçon sans mouches ça ne ramasse rien de bien précis aucuns symptômes efficaces et prémédités rien
qu’une figure en train de perdre du sang par les yeux avant le bel alignement des sutures à venir dans un parfum délicieux de biscuits et de petites compotes jaunes et orangés à travers champ
je n’ai pas su saisir la mort.
Rita Rita peint des trucs à l’envers se relève illumine étale cherche ce que nous avons perdu depuis l’enfance la marque d’un ongle sur la joue droite la pulpe des fruits ouverts rouges l’été quand le jardin est ouvert sur le chemin plus au sud celui que nous croisons pour peindre la nature les yeux fermés quand le soleil se couche tarde un peu pour se réveiller dans l’autre main il est tard peindre un peu perdre du souffle et le jour dans la teinte bleue des volets bouffés par la pluie le vent qui retient tout le vent qui retient tout devant nous des ombres et des lumières nous rattrapent dans la nuit l’épaule et les boucles dorés qui piquent les yeux il est l’heure de partir loin d’ici il est l’heure de partir loin d’ici rita peint la mer centrale est à quelques plages d’ici la mousse verte entre les doigts comme les pages d’un livre que nous déchireront un peu plus loin un peu plus loin cris pleurs allo allo je suis perdu je marche le long d’un bateau échoué depuis l’après-midi quelqu’un appelle je me désaxe je tiens bon je peins la colline où des enfants tombent et se révèlent des nuages des nuages plein la vue dans le ciel à ton bras une guêpe qui m’a piqué la main toujours au même endroit il faut que je dessine ma bouche pour attraper de l’air il faut que je respire il faut que j’arrive à ce point blanc avant la nuit tu sais tout ça tu sais tout ça je suis impatient je peints sans le savoir des lions en cage ça me réveille la nuit Rita peint les yeux fermés toutes ces images dans ma tête ton visage sous la pluie quand il y a du soleil nous sommes tombés un peu plus loin que tout à l’heure reviens qu’est-ce qu’on faisait debout assis dans la pénombre dans la pénombre qui s’ouvre la nuit Rita Rita petit animal parmi les modèles nus le corps cassé plié sur des grandes tables des tréteaux nous franchirons des murs pour te voir du sable glissé entre nos doigts pour nous donner l’heure le temps qui passe le temps qui passe
Des fleurs ensoleillées des colonnes de pays le trait qui se cache derrière les couleurs de la peau un cercle un cercle avec tes mots dedans
Rita peint des visages le bleu des trompes d’eau l’ivoire des éléphants perdus dans les nuages
Et nous avons pleuré
La voix qui tremble
L’élan avant la chute
L’idée qu’il faut peindre qu’il faut perdre qu’il faut souffler dans la voix pour imaginer un timbre de peau dans la couleur tracée des formes et des contrastes dans le cœur des choses
J’utilise le sourire enfin j’essaie d’être à ma place
Nous avons plié sur la table l’or qui fallait mettre au coin des yeux
Où allons-nous où allons-nous dans le décor
Des arbres une montagne des machines pour être un peu plus fort
Quand la voix tremble quand la main
J’espère recommencer la même guerre
Te voir nu
Tes doigts sucer le jour
Comme un bâton de confiture
T’es dans mes reins
J’ai le front mouillé
Sors-moi l’animal
De mon ventre
J’aimerai voir sa gueule
Sur un beau tapis rouge
Des putes et des acteurs
Se masturbent
En direct d’hollywood
Jean dujardin sourit
Comme une plume
Doigt dans ton cul
Pour sauter les plus belles femmes du monde
Oh la jolie robe
Qui tourne comme un soleil vert printanier
La queue de nos limandes
Les fils à papa
charlotte gainsbourg
thomas dutronc
petite fille à sa maman
tous les garçons et les filles
Bouge encore
Je monte le son
Le rouge te va si bien
Quand tu traverses le sang
Ton épaule est au milieu de l’eau
Pour chanter rire pleurer
Que sais-je encore
De la mauvaise écriture
De la mâchoire cassée
Pour en extraire
Cette clavicule pour ramener la peau
Quand nous cherchions de l’ombre
Dans les restes
Un jour nouveau
Une fleur offerte à la peinture
Comme s’il fallait mourir
Mais non mais oui
Tu tombes de sommeil
T’aimerais faire le mur
L’amour avec la morte
Au fil de l’eau
Dans un tableau transparent
Qu’on appelle aussi le jour
Fenêtre porte salive
VERTIGE
Rond dans l’eau. Passage entre 3 couleurs. Regarde regarde. Comme si c’était la chute.
Te suivre encore. Avec sur la peau. Des souvenirs. Des gouttes de pluie. Sur le genou perlent
Et c’est éclaboussure. Toutes ces couleurs. Pour accentuer le ciel. Que nous avons choisi. Au fur et à mesure. Tu peins une épaule. Des cercles. Une ombre sur le mur avec nos corps. Pour mieux ouvrir les paumes. Comme un soleil peut danser. Illumine illumine encore. Elle finira sa course. Sur un fond bleu. Quand tout vient du ventre. Quand tout vient à disparaître. Vertige. Vertige dans une eau claire. Tu glisses des messages. Sur la grande toile. Avec des bouteilles. Le deuil à venir. Est-ce pour te perdre. Retrouver l’heure. Sur la montre en or de papa. Les beaux mouvements. De la main seul. Toute petite. Oran Oran Paris. La grande étoile. Je courais je courais. Je ne voulais pas tomber. Dans la cour pleine de givre. L’eau c’est trop tard. Pour éteindre le feu. Tu as froid. C’est entré dans une oreille. C’est entré dans une oreille. J’entends des voix. Il faut peindre toute la nuit. Sur un fond blanc. Dans la gorge tombe. 8 carrés de chocolat. Des trucs qui se coupent. Et qu’on fait fondre sous la langue. Pour garder le sommeil intact. Elle dort elle ne dort pas. M’inonde. Ça bouge. Ça tangue. On se croirait sur un navire. Une mer du sud. Avec un soleil planté là. Comme seul vestige. Et rêve de caraïbe. D’outre-mer. Lesté dans des bouteilles. Il faut toucher le fond. Se relever. Vertige. Donne-moi des couleurs. Pour les tordre. Donne-moi des couleurs. Pour en faire le tour. Perdre le chemin. Quand mes nuits sont trop courtes. Il faut poser des pierres. Un peu partout. Comme si. Sa vie défilait.
Eclairer l’abime, éclairer le monde, comme si ça suffisait, tout ça pour vivre,
être heureux, derrière le mur, fait-moi un signe, qu'est-ce que ça veut dire, un arbre pour se cacher, un banc d’école pour écrire, les premiers mots d’amour, l’apprentissage de toute une vie, à l’envers je dois me réparer, quitter tout, le navire, le socle du navire, la vérité, la mort, la vérité la mort pas bonne à dire, la nuit porte conseil, la peau porte ses fruits, la nuit où tout est blanc, dans tes cheveux, je remonte, je remonte, je vais bientôt voir le jour, je vais bientôt voir le monde, tel qu’il était dans tes yeux, il va y avoir du sang, il va y avoir du sang sur ton corps, me coupez pas, me coupez pas non, le muscle du sommeil, j’ai colmaté, tous les tissus possible, lâche pas main, je vais bientôt sortir, dis-moi, dis-moi des mots d’amour, j’en ai tellement besoin, j’ai tellement besoin, j’ai déjà peur du soleil, de l’ustensile en fer, je vais lâcher, je vais sortir, c’est pas bien, ce que vous me faîtes, la douceur le sucre, tout ça me berce, comme de la peau, c’est éternel, et ton enfant est là, comme au premier jour, perdu dans cette autre cage, qu’on appelle aussi l’amour, le pardon, je don de soi, je veux être quelqu’un de bien, sauvez des vies, les reprendre à tout jamais pour un autre, tout donner, tout détruire, pour tout recommencer à zéro, puisque tu parts, puisque c’est écrit quelque part, dans la peau, que tu m’as donné, un jour d’orage, pour en avoir peur, toute ma vie, tout le soir recommencer, toute ma mort, tout l’espace, toutes mes poupées, je leur touchais déjà le sexe, pour comprendre, où va le fleuve, d’où vient l’enfant qui va naître, tout à l’heure, dans un long tissu de traîne, trainé dans la boue comme tes gants, pour se relever de tout, pour se relever de tout, comme si ça suffisait, tout ça pour vivre, tout ça pour être heureux, un cri terrifiant, dans la nuit éreintée, une chute de 10 mètres, tout au fond, et je suis dans tes bras, tu peux me tuer maintenant, tu peux j’ouvre les yeux, je suis au monde, je suis au monde, il y a du sang, de la merde, merci maman, merci papa, dis-moi des mots d’amour
ai-je bien répondu, ai-je bien ma place ici, dans ta bouche, quand il fallait tenir, dans ton ventre, maman j’ai peur, lâche pas ma main, je vais sortir, dis-moi des mots d’amour, j’en ai tellement besoin, tellement besoin, un petit tour, être fort, bouffer ses larmes, tes yeux verts, pour se perdre, quand j’ai envie, de tout détruire, en a ton la force, en a ton le jour, j’ai colmaté, tous les tissus possible, pour écrire, que nous y sommes presque arrivé, au début, à la fin, je suis né, aujourd’hui dans ton ventre, pour mettre une croix derrière ton dos, jésus petit jésus, regarde-moi,
e
Sur un grand écran rouge
Dans la chambre où l’incendie
Pourquoi faire
Trouver quoi
Tracer des traits
Bloquer des oiseaux
Fondre un nuage
Pour une pluie torrentielle
Ou perdre des visages
Entre nos mains
Enlacées
Tu tournes à gauche
Tu fais tomber tous tes pinceaux
Peindre jusqu’à tomber
Tu peignais quoi tout à l’heure. Quand tu faisais l’amour devant lui. Les peaux rouvertes comme les paumes s’ouvrent. Moi mouche et toi cheval. Pélican à la barque dans une eau trouble. Un conifère une route à l’attelage du temps. Me serre le cou pour suffoquer. Perdre l’équilibre et tout et tout c’est fort. Que sais-je encore de nous. Des médicaments sécables.
Quand l’érosion se tend sur une épaule. Un muscle bandé après l’effort hors de la zone émerge encore. D’être un ensemble une nuit d’ivresse. En plein New-York. Où des princesses se font voler de l’or comme moi. Mais quelle chance nous avons tous les deux d’appartenir à dieu. Pour revoir nos morts. Dans les dessins des lettres ouvertes. Toit mourant pluie rouge au travers. Semble passer s’arrête. La dent fait mal d’être haute que soi-même. Un fleuve une cargaison d’eau chaude. Où l’animal remplace la chair. Il faut danser dessus toute la nuit. Se mordre la cheville avait-il un sens primaire. Comme une couleur qui perle enfonce.
Un cri tes ongles. On laisse des marques. Tu manques à mes appels. J’ai soif j’ai soif j’ai soif.
Tu veux briser des verres sur un damier géant. Comme le jour devant nous. Comme le jour devant nous. Comme le jour devant nous. Dit. Est-ce la solution possible. Soleil nuit soleil nuit. Des fleurs et des câbles amassés dans la cour. Pour traverser la chambre sur le ventre.
Où je me blesse à mon tour. La tête et le cœur dans les taxis du monde. Qui m’emmène n’importe où avec Marina Becker.
Peindre ou peindre écarte les bras je suis ici je vais te chier dessus comme si t’allais naitre encore une fois dans la rose dans la rivière dans l’ecchymose dans la fleur comme moi tu cherches ta pute jour et nuit dans la clinique neuro quelque chose et j’en oublie tu te filmes tu tires la langue en noir et blanc tu touches quelque chose c’est dur l’animal est bien vivant ça tape fort dans tes petites jambes la pluie le goût de la mangue qui te rappelle qui je suis mamie nova je plaisante c’était pour rire on te l’a déjà fait je sais hein le coup du mamie nova dans les flancs c’ était tentant ne m’en veux pas les beaufs c’est toujours à la traine dans un ciel de traine il faut les laisser pour ce qu’il sont tu sais tu vas rire tu vas rire moi moi le samedi soir je regarde the Voice saison 2 avec ma maman et puis j’aime bien Jennifer elle est bonne avec sa gueule refaite elle est bandante Jennifer elle chante mal mais elle vend comme d’autres vendent des toiles alors ça te dit de venir avec moi travailler au bord de la table tu veux bien dit tu veux bien tu en apprendras des choses sur les beaufs et sur moi sur les d i v tu mettras ton micro tout près de mes lèvres et je te soufflerai à l’oreille des mots d’amour très cruels tu vas aimer ça tu vas aimer ça dit je veux que tu m’aimes comme un fou tu sais j’aimerai bien avec toi me perdre n’importe où Paris New-York matière grise dans ton corps qui hurle comme les loups dans le ventre de ta mère pour t’en sortir vraiment des ombres jaunes et des médicaments que ta petite sœur prend avale pour toi pour aller mieux je vais te chier dessus tu vas rien sentir le d i v il est comme ça il te calmera comme un massage doux très doux sur la peau une huile un long karma pour une montagne à la baguette au pain trempé mourir peut-être mourir peut-être pour un été on sera bien tous les 2 la poésie la peinture l’art n’a qu’à bien se tenir toi et moi morts morts pour les dieux où dans un ciel bleu avec les fleurs empoisonnées de ton pays tout autour qui sentent bon le vent quand le silence hurle à la mort ça te dit de venir avec moi dans nos ventres tu verras on sera bien tous les 2 l’un contre l’autre peau contre peau on choisit pas sa chute on choisit rien même pas son tableau ni son frère ni la culbute le soleil le soleil je te marcherai dessus après la course il est fier de sa vente le petit garçon à sa maman c’est comme les belles images pour les bons points il est drôle il est touchant je l’aime je t’aime toi il a vendu une toile un jour il a fait le tour de l’immeuble en levant les bras au ciel le prix sa fait son homme hein qu’il est fier à son papa c’est bien mon fils et tu le resteras toute ta vie tu baises comme un dieu et ça pendant des heures tu l’as écrit sans l’ombre d’un tableau on te dit de marcher droit dans la mer et tu marcheras droit dans la mer et s’y tenir et s’y tenir le genre de mec qui vous raconte la guerre caché derrière son sac de riz je suis ton dieu vivant tu te couches devant moi fais-moi sentir l’odeur des russes en train de pourrir au fond d’un jardin peindre ou bien peindre peindre ou bien peindre mon ami ça tape fort dans ta poitrine tu peux manger dans ma main pas l’autre mais dans celle où je t’écris n’est pas peur des courants d’air qui passent dans les jambes tout va bien se passer mamie nova je plaisante c’était pour rire on te l’a déjà fait déjà dit je sais je sais tout ça tu m’en veux pas mon ami mon frère les beaufs ça fait des jeux de mots faciles et ça s’endors avec toute une nuit tu m’en veux pas tu m’en veux pas mon frère peindre ou peindre c’est la même chose non le retour du jedi à travers les flammes pour être un peu vivant un animal un écrivain raté ce soir je cherchais une pute tout simplement parce que la peau me manque et j’avais envie de baiser et c’est normal je suis un homme non
Comme on peut
On met du blanc dans l’œil
Une goutte d’eau sous un ongle
Pour se remplir et se vider
Avant le temps
Où tu seras chienne
Et on a fait l’amour
Ecaillé dans le froid
Peau contre peau
Rien je n’entends rien
Je digère ta nourriture
Les tonnes de gravats
L’alarme la crosse de ton corps
Comme un buvard pour me perdre
Dans les profondeurs actives
Du nerf optique qui fait masse
Pour l’actionner l’envie
Le meurtre
Tout ça est à sa place
Entre l’encre et le crachat
Petite pluie fine
Ta pisse entre les doigts
Pour attraper les angles
On aime ou on n’aime pas
Sa gueule sa guerre intestinale
Ruban serré
Une marque du côté droit
De la feuille pliée en quatre
Pour toucher le fond du pied
Tu me marchais dessus
Tu me disais de prendre la pose
Tu me faisais l’amour comme un chien
Tu traçais des grands traits dans le vide
Pour joindre les deux bouts
De la surface d’à côté
Ventre à terre
La terre à tes genoux
j’aimerai te suivre sur les mains
à m’en faire mal
amant je l’étais sous la pluie
à t’attendre
les métaux pour faire tenir
tout dans la machoire
le vent la cassure dans les bateaux
pour me noyer devant toi
rouge comme la passion
M’en foutre dans le ventre
Jusqu’à plus soif
Des cercles de peau
Perdu dans ta salive
Quand j’étais debout
Modèle animal
Homme et femme si tu veux
Ta petite gueule d’apache. Ta peau qui sent bon quand nous sommes dans un cercle. J’aimerai que tu me coupes en deux. Que tu rentres dedans comme un soleil dans l’eau. Tissu velours seul et silencieux. Comme dans le vif une obsession pas mètre parcouru. J’écris le dernier souffle fait de collages et de résines. Nous sommes des ponts l’appareil génital des machines. Eau pâle féminin ça m’aide à digérer. Quand nous brûlons quand nous brûlons. Totalement et sans somations tu me donnes tes dents. Pour que je me coupe en 2. Tous les dimanches un vol d’oiseau dans les déserts. Tous les symboles et dieu qui parle. Des tentations du corps. Maussade à toutes les résistances je devrais nous construire. Parfois on pleure tous les deux pour les mêmes choses. Ta petite gueule pour oublier derrière mon dos. A l’extérieur in vitro tiède et sable. Que nous devons nous suivre. Que nous devons nous suivre. Et si c’était le dernier jour de notre vie. Et si c’était le dernier jour de notre vie. Sans cesse sans cesse y croire. Mais où êtes-vous petit cheval galopant dans la terrible ville. Où le sable est partout comme ta bouche. L’eau la terre et le métal. Pour m’en foutre plein le corps. De tes parfums de petite fleur sur moi…
Ta petite gueule d’apache
Ta peau qui sent bon
Quand nous sommes dans un cercle
J’aimerai que tu me coupes en deux
Que tu rentres dedans comme un soleil dans l’eau
Tissu velours
Seul et silencieux
Dans le vif
Une obsession pas mètre parcouru
J’écris le dernier souffle
Fait de collages et de résines
Nous sommes des ponts
L’appareil génital des machines
Eau pâle féminin
Ça m’aide à digérer
Quand nous brûlons
Totalement et sans somations
Tu me donnes tes dents pour que je me coupe en 2
Tous les dimanches un vol d’oiseau dans les déserts
Tous les symboles et dieu qui parle
Des tentations du corps
Maussade à toutes les résistances
Je devrais nous construire
Parfois on pleure pour les mêmes choses
Ta petite gueule pour oublier
Derrière mon dos à l’extérieur
In vitro tiède et sable
Que nous devons suivre
Et si c’était le dernier jour de notre vie
Sans cesse sans cesse y croire
Mais où êtes-vous
Petit cheval galopant
Dans la terrible ville
Où le sable est partout
Comme ta bouche
L’eau la terre et le métal
Pour m’en foutre plein le corps
De tes parfums de petite fleur
Sur elle
Cours après moi que je te rattrape au corps de la cheville te suivre comme une eau chaude j’arrive ouvre ta bouche un mot et je l’écris ça va je suis ici ta peau toute ornée de salive et d’attention où je mets les pieds la traversée est longue elle se fera de nuit monte sur mon dos sur mes épaules balance ta rage de vivre sont mortes nos lucarnes appel d’air appelle-moi comme tu veux mon amour petit animal ma Joconde pourriture tout ce qui passe dans ta tête est un tableau déchiré par tes ongles tes dents de carnaval derrière un masque blanc me rappelle un fruit que nous avons mangé ensemble sur cette île paradisiaque où nous sommes morts maintenant que tu frappes à ma peau pour me sortir de là je n’entends rien nous sommes du sable et la rosée du matin tiendra le reste toutes les fleurs dans ton collier de perles à ton cou les champs de blé les longues trainés de ciel bleu derrière nous quand l’estomac chante à tue-tête le silence l’arome de ta nuque verte est la vague bleue nuit dans tes jambes toutes arrosées mes cheveux ta boussole pour nous rendre dans la petite église blanche au bord de la mer quand les enfants jouent avec le soleil entre tes doigts j’ai vu l’été j’ai vu l’été quand tu prenais ma bouche comme un bonbon fruité orange au palais rose palabre m’isole un peu ta mousse à la démarcation d’un ongle fléchir reculer sucer tes boucles blondes jusqu’à ton eau j’aimais ta peau j’aimais ta peau sortir dedans rentrer dans moi et nous chassons les ombres pour avancer retourne toi que je t’enroule t’inonde et me soulève et me pousse et m’arrive comme une lumière dans les yeux pour trouver la route car nous devons écrire la fin du monde toi et moi mourir comme deux papillons à la même fleur empoissée l’amour l’amour l’amour les autres corps le fleuve mal suspendu d’équerre droit noueuse farandole autour du bras pour sentir la profondeur du lac avant de m’endormir dans toi et c’est fini et c’est fini car nous devons écrire la fin du monde
en moi comme le monde ta pisse est bleue nuit j’ai mal j’ai mal sous les ongles ton or est blond m’avale est rouge l’arbre en face de nous pour nous cacher dans l’autre ne faisons qu’un maintenant ne faisons qu’un ta cuisse qui m’enroule me sable et m’ouvre comme un trait mat tu peux tu peux bouffer ma chatte l’hélicoptère apache dans le ciel rouge comme des fruits rouges dans un panier au sol pour que je bouge et tombe et sort la nuit de son chapeau petit lapin petit lapin estomac blanc qui me suit comme un fauve attelé minerve m’écarte pour me laisser passer ta langue petit trou cavité messe et ton muscle bandé allaitant l’eau quand tu cavales nue devant moi pour attraper ma chatte avec ta bouche qui se faufile comme un serpent jaunâtre toute notre pisse toute notre pisse joli fleuve hein bel accent sur la chemise étalon comme ça je suis plus haute que toi tu peux me frôler avec tes doigts pigmentée pour dominer le monde quand nous serons partis de l’autre côté miroir à 3 étages pour calfeutrer le vide que nous buvons la main te sert de récipient de vasque où tu pourras manger ma langue natal derrière le trait que je dessine avec ta peau tu as les yeux bandés mon animal tu me peux me dire maintenant devant moi si je suis la femme qui va avec sa bouche te pousser dans le vide tu vas sentir derrière la peau qui glisse comme un soleil mort d’avoir été l’hiver plus d’une demie seconde dans moi j’ai cru que j’étais l’homme et toi la femme ensorcelée par le désir d’être un doigt collé dans ton cul ah recule avance je sens ta pisse monter dans ma bouche c’est tiède étalon comme ça je suis plus haute que toi tu vas me frôler avec ta chatte
J’compte les jours
Seul tu sais
Les chemins se croisent
S’oublient
Mâche
Ce que tu me retires
Aux Intersection
Fil cousu blanc
Quand ta bouche mort
Dans le vide
Une heure de plus
Suspendu tout autour
Le sol paraît plus près
Cheville au corps
Est morte la saison
Du soleil en nous
J’avais brisé mes mains
Pour écrire que le fil
Tenait tout
Toboggan nerf
Journée de la femme
Pour écrire sur ta peau
Rattrapes-tu
Quand ton parfum
Manque à l’appel
C’est une fin du monde
Programmée
Dans l’aorte
Ton corps fait mal
Quand il manque
Les secondes
Ou parenthèse
Est un doigt
Perdu dans le cœur
Est-ce que tu vois
Me déchirer
M’ouvrir les saines
Pour que ton sang coule
Avait-on le choix
Du rythme dans la peau
Petit animal sec
Ça revient dans ma mémoire
Tes ongles comme du fer
Petit à petit
Je m’accroche
Crever la gueule ouverte sur ta peau. J’en ai rêvé tu sais
Pour plonger dans ton pays. D’une origine à l’autre
Un mot tout simple et tout un peuple. Quand notre sang s’est mélangé
Oui Je suis juif pratiquant. Ashkénaze si tu veux.
Dans le peuple de Salomon. Tombons marchons ensemble jusqu’à leurs livres.
J’en ai plein le corps. J’ai les yeux bleus de ma mère.
Et les mains assez nombreuses. Pour couvrir ton corps d’huile et de lumière.
Assez forte pour éclairer la route. Quand nous partirons tous les deux.
Sur le chemin des oliviers sous David. L’ordre a été donné de tirer sur les enfants.
Du peuple vide. Insoumis dominant.
Tu comprends pas. Tu comprends pas. Tu pleures dans mes bras.
Chromosome Y. Avec la petite fille berbère sur ton ventre.
Et dire que les miens étaient prêtres. Prêts à tout. A travers les millénaires .
Les champs de blés qui confirment notre langue. Ecrite et parlée jusqu’à l’inverse.
Tout à l’heure nous avons fait l’amour. Sur un cheval turc. Abandonné de tous.
Ta bouche qui se détend. On peut parler des amandiers.
A l’ombre des enfants. L’hiver jusqu’au région sèche.
Qu’une religion découpe. Culture rituel langue.
Je suis A. Orthodoxe musulman.
Je suis A. Ou Juif sépharade si tu veux.
Et puis ta peau et puis ta peau si particulière et puis ta peau ta peau si particulière et puis ta peau et puis ta peau si particulière. Quand nous faisons l’amour.
Tandis que d’autre.
Elle au bain.
Ouvre le jour.
Et c’est pareil.
Peau douce.
Ombre où le duvet.
Masque le passage d’un ongle.
En moi souple.
Et me retient.
Le visage en arrière.
Pour aimer.
Où étions-nous ?
Où étions-nous ?
Humide et sec.
Dans ce pays.
Calcaire et blanc.
D’arbres et de paroles.
Pour tuer tous les obstacles.
Au long varech échoué.
Sur les habits bleus sable.
Pour traverser les champs de solitude à deux
L’havre de paix dans tes yeux verts
Pour embrasser ton cou
Garde le secret
Des fleurs imprimées
Sur les tissus des arabesques toutes dispersées
Et autres nuits
Et autres nuits
Parlons-en
Des villes plus au sud
Où le bronze coule encore
Plus bas plus bas
Le long de la colonne
On y est presque
Je sens partir d’ici
Tous les mouvements du corps
Qui viennent vers moi
Happe chassons-ensemble
A la même main
Ton ventre myosotis
Ta rose ouverte
Cette barque au loin à la coque fine
Salée où je me perds
Dans une mer verte
A mi-cuisse
Ton prénom
Ton prénom
Sur un caillou échoué
Caresse le vent
Pour un lac imprenable
Devant nous
Devant nous
J’ai vu l’émeraude
Le process
L’or serti
Dans tes cheveux
Tout autour
Qui s’ouvre au monde
En deux
Je suis en toi en deux
Nous sommes en route
Pour aller n’importe où
Nous signer
Boire l’amour
A perte de vue
Tous les soleils n’en finiront jamais
D’aller venir
D’aller venir vers toi
Je ne sais où
Car j’ai choisi
De peindre ta bouche
Avec l’acier des coquelicots géants
Elle au bain
Ouvre le jour
Et c’est pareil
Peau douce
Ombre où le duvet
Masque le passage
D’un ongle
En moi souple
Ta petite tête
Et me retient
Le visage en arrière
Pour aimer
Où étions-nous ?
Où étions-nous ?
Humide et sec
Dans ce pays
Calcaire et blanc
D’arbres et de paroles
Pour tuer tous les obstacles
Au long varech échoué
Sur les habits bleus sable
Pour traverser
Les champs de solitude à deux
L’havre de paix
Dans tes yeux verts
Pour embrasser ton cou
Garde le secret
Des fleurs imprimées
Sur les tissus des arabesques
Et autres nuits
Parlons-en
Parlons-en tous les deux
Des villes plus au sud
Où le bronze coule encore
Plus bas plus bas
Le long de la colonne
On y est presque
Je sens ton corps
Partir d’ici
Partir d’ici
Sors de ta petite boite
Ami nous sommes toi et moi
Ecarlate
Le monde
T’attendre encore sous la pluie mon ange le bruit que ça faisait dans les mains l’éclat du soleil qui ne viendra jamais nous dire et nous sortir de là la faim l’horreur les visages qui vous hantent jusque dans votre sommeil n’en finissent pas de courir le parc jour et nuit pour savoir si nous sommes encore en vie les murs en face de nous si droits nous sommes dimanches les volets bleus derrière la chambre on a peur tous les deux on se protège comme on peut on a peur on a froid on pleure on regarde le ciel pénétré la peau la mort sera plus forte et plus nombreuse on fait les cents pas entre l’ombre et la lumière si noire sur nos visages trop blancs donne-moi la main quelque chose de solide qui ne tombera jamais de la chaleur un trait pour séparer le cœur même une couleur mon amour je le reprends je te le donne on dirait 2 fantômes qui traversent le parc sous la pluie nous sommes dimanches et nous sommes seuls tombés dans l’éclat du soleil tu ne viendras pas ce soir on a froid on a peur on tremble comme un animal blessé qui a peur de mourir dans un grand parc fermé jour et nuit on a froid
Coquille vide j’étais bien tout à l’heure au sec à l’abordage dans ton ventre celui secoué par toute la merde qu’on s’invente on reviendra dans le sommet de l’autre même pas le crâne et si je pleure est-ce que c’est ta peau qui me retourne je te touche quand je voulais pas quand je voulais mourir dans tes bras dans tes cheveux blonds dans la colline tu me soupèses tu me retiens tu me craches à la gueule tes souvenirs d’amour d’amour d’amour dans la colline qui m’avale me suit jour et nuit où mon ami est venue 100 fois m’écrire des trucs dans la peau tu peux pas savoir le ralenti des choses quand on court dans le vide le gout de l’autre quand la feuille est pliée sur le sommet du crâne la douleur que ça laisse dans la bouche les regrets la pierre froide tombée à plat ventre sur toi le chat miaule le café est froid je me suis perdu 100 fois dans ton corps pour retourner les pages du livre quand j’avais chaud te voir nue te faire l’amour te baiser comme un chien écarlate quand la fenêtre est fermée le froid le givre je te suis coquille vide sur l’eau tiède quand ta peau est bleue par les coups donnés coups donnés repris je marchais seul j’avais froid c’était l’hiver je crois non c’était l’été la colline était toute bleue au loin je pouvais percevoir les silences qu’il y avait dans ton corps l’amour que je faisais nu plié comme la feuille A4 A12 A5 je sais plus je sais plus je me lève je tombe je titube je regarde par-dessus ton corps tiède après l’amour que nous avons fait à 3 les souvenirs ça vous plante comme un couteau dans le dos replié comme la feuille où je t’écris jour et nuit les mots d’amour que nous avons écrit jeté sur la jetée vide dans le tableau en mille morceaux sur ma peau tes reins ton sein coupé où je bois encore le lait de la jument qui court au loin verte comme tes yeux sur la colline toute replié comme les feuilles que nous avons jeté éparpillé dans l’eau tes yeux tes cheveux mouillés sur ma peau qui en redemande de l’amour le gout que ça laisse le gout que ça laisse tout ça l’absence des autres la mort la mort la petite mort des peaux dans ta bouche toute recroquevillée dans mes mains que je jette dans l’eau pour voir ton visage coupée en deux coquille vide retournée dans l’eau la cicatrise qu’on arrache avec les ongles pour glisser glisser glisser encore une fois avoir froid avoir faim avoir ta petite tête dans mes mains boire l’eau de tes yeux pour peindre avec tous les tous les tous les tous les regards qu’on lance dans la mer coquille vide coquille vide j’invente des mots je cris je cris j’ai peur j’ai froid froid si froid que la musique coule dans tes doigts la colline la colline qu’on gravira tous les deux tous les deux jour et nuit avec le le petit chat qui miaule entre nos jambes frêles qui tremblent donne ta main donne ta main la colline est à quelques pas d’ici encore le gout que ça laisse dans la bouche toute ces odeurs d’amour et d’eau tiède que nous avons que nous avons quand nous sommes seuls des choses qu’on laisse trainer des choses qu’on laisse trainer sur la table pleine de vinaigre coquille vide coquine vide j’étais bien tout à l’heure au sec à l’abordage dans ton ventre celui secoué par toute la merde qu’on s’invente jour jour bleu tombé sur ton ventre on reviendra dans le sommet de l’autre rire rire ensemble sur la colline qui va nous perdre et si je pleure est-ce que c’est ta peau qui me retourne quand moi je voulais mourir dans tes bras dans tes cheveux blonds dans la colline où mon ami est venu 100 fois m’écrire des trucs dans la peau la peau la peau la peau tu peux pas savoir mon ami le ralenti des choses le gout de l’autre quand la feuille est pliée sur le sommet du crâne la douleur que ça laisse dans la bouche l’absence de l’autre sur la colline toute inclinée dans mon cœur quand je pleure quand je tombe quand je t’aime toi je t’aime je ferai j’aimerai faire l’amour sur la colline une dernière fois ah le gout que ça laisse dans le crâne le sommet du crâne coquille vide coquille vide en silence
Corps pris.
J’ai du mal à parler.
J’ai du mal à parler.
On chiale son a d n.
On était fort nous.
On était fort nous.
Dans le mur cachons tous nos indices.
La cage dans le singe au-dessus du sol.
Suspendu sur une mer d’huile.
Je passe mon tout.
Je passe mon tour.
Du sel entre les phrases.
Toutes les beautés du monde.
Lait.
Les belles couleurs imprimées sur la carte du monde.
Pour avancer.
Pour avancer.
Droit dans le mur.
Avec un sac en plastique pour faire tes courses sur la tête.
Comme moi tu portes un masque.
On est un peu fier.
On chiale on était fort nous.
On chiale on était fort.
On savait chasser les papillons avec le dos de la cuillère.
Le plus des plus souvenir c’était nous.
Comme la cage dans le singe.
Avec la paume ouverte.
Corps pris ou chaque seconde est un angle mort.
Corps pris ou chaque seconde est un angle mort.
Tu portes un masque.
Tu portes un masque.
Respire dedans.
Respire dedans.
Respire dedans.
Tu portes un masque.
Tu portes un masque.
Des souvenirs comme la cage dans le singe.
Tu portes un masque.
Au-dessus du sol suspendu sur une mer d’huile.
Tu portes un masque.
Je crois qu’on va finir ici tous les deux. Parmi les ombres et le trop plein d’énergie. Que nous renvoient les gens heureux. Tu n’y crois plus tu n’y crois plus. Alors j’ai peints les yeux fermés. Les formes cerises toutes éclatées. Dans le panier des mots qui débordent. Tu prends ma bouche. Comme un bleu sur la peau. T’avoir mordu la langue. Il faut savoir compter jusqu’ici dix pas 10 pieds. Du fil un ruban rouge. Du ventre de ta mère. Pour aller nager n’importe où. Dans la boussole toute retournée. Des jours heureux des longs câbles qu’on traine. Et comme une camisole. Ta peau te remercie de faire l’amour avec elle.
La jeune fille qui te ressemble. Là-bas sur la balançoire en feu. S’agite comme un hiver après l’été. Prends soin de lui moi. Les climats suspendus me font peur. Depuis que je suis toute petite. D’ailleurs la peur ça vous rend tout petit. C’est le premier vecteur connu je crois.
Des médicaments sécables vendus par 10. C’est écrit dessus comme ton nom sur la blouse.
C’est écrit dessus comme ton nom sur la blouse. Mon ami chante comme moi la désespérance des jours heureux. Il faut combattre l’infamie. La violence faite aux hommes
Ce vers enraciné dans la gorge. Des derniers mots laissés sur la table. Du condamné qui joue à se faire peur. Avec ses propres mains sur son visage. Enlacé je voudrais l’attraper comme une pomme la jolie pomme la pomme. Bande ton arc si tu veux la viser. Je vais tomber Il y a des murs autour de moi. Pourtant la musique t’envoie des ondes. Positive derrière la vitre où je te vois poser nue. Où des dessins remplissent des cases et la maison. C’est la forêt toutes ces images atroces. Qui te réveilles la nuit tu rêves. Je crois qu’on va finir ici tous les deux parmi les ombres et le trop plein d’énergie. Sous l’eau des cathédrales. Depuis le temps qu’on cherche. Les trésors perdus dans nos ventres. Il faut savoir compter jusqu’à 10. Dix pas 10 pieds du fil un ruban rouge du ventre de ta mère. Pour aller nager n’importe où. Tu prends ma bouche comme un bleu sur la peau. Enlacé je voudrais l’attraper comme une pomme. Il y a des murs partout.
C’est vrai qu’on va mourir
Et je me fais à cette idée
C’est pas grave
On laissera sur l’inox
Nos salives sucrées
Le blanc de nos carêmes
Et puis le ventre quand il a faim
Froid sec pieds nus dans tes chaussons de danse
Pour me marcher dessus
Dans la chambre éteinte
Celle du fond
Quelle chance
Quelqu’un nous veut bien
Un nombre et puis 5
Des grands cercles avec tes bras
Pour appeler les oiseaux qui manquent à l’appel
C’est vrai qu’on était bien
C’est vrai qu’on était bien
J’ai le nez dans tes culottes
Et le parfum déchire mes mains
Je vais encore pleurer
Te chercher n’importe où dans des trains
Courir comme un con sous la pluie
Alors qu’il faisait beau ce matin
Dans le cœur des gens heureux
Dans ce métro parisien
Qui t’emmène loin de moi
C’est vrai qu’on va mourir
Et je me fais à cette idée
C’est pas grave
C’est pas grave
On laissera sur l’inox nos salives sucrées
Le blanc de nos carêmes
Froid sec pieds nus
C’est vrai qu’on va mourir
C’est vrai qu’on va mourir
C’est vrai qu’on va mourir
Et je me fais à cette idée
On les aura nos dimanches
Au bord au fil de l’eau
Comme tu veux c’est toi qui choisi
C’est peut-être ton jour de chance
Les astres sont bien placés
Aujourd’hui dans le ciel
Le ciel parlons en si tu veux
Il est profond lumineux et sans nuage
Il fait beau tout semble calme
T’as mis ta montre étanche
Autour du cou c’est fun
Le vert fluo ça va bien avec ton bronzage
T’as fait ton jooging
Dans ta belle combinaison noire
Tout va bien c’est le pied courir t’aime ça
T’as transpiré un peu
Dis-moi t’as la forme ce matin
Une heure 3 quart
Au cardio pour garder le fréquence
Le rythme de ton cœur
Entre les arbres et le bitume
La terre fraîche
Mais t’as peur de mourir
ils ont lâché les chiens
Alors tu fais les salles de sports
Un deux trois quatre
Cinq six sept huit et deux 10
T’en fait des trucs
T’as peur d’avoir du bide
Il faut conserver la ligne
Une heure à fondre
45 minutes d’effort intensif
Une heure que tu fais ça
Chez le docteur
A lire des magazines
Sur le bien être la biodiversité
Sur la partie du monde qui bouffe
Et l’autre moitié qui crève de faim
Tout est égal
Tout fonctionne mal
Tout finira par un chaos
Sensationnel et monstrueux
Et c’est déjà demain
T’as pris conscience que tout tient à un fil
Et c’est trop tard c’est derrière toi
Tu n’oses plus te retourner
T’as mal au cœur à la nuque au cou
On t’a dit que c’est le mal du siècle
Alors alors rien continue
Ce soir à la télévision
Il y aura
Comment sauvez son couple
Comment mourir idiot
Comment jouir comment c’était avant
Je peux recommencer
Comment réparer sa faute
Comment perdre un kilo
Comment soigner sa conduite
Sa toux sa dépression
Comment comment
Comment faire et défaire
Le truc pour que ça fonctionne
Tu me donnes la clé du lac
Pour traverser le corps
Sans toucher le fond
Comment tu t’appelles toi
Tu me plais j’aime bien ta cicatrise sur l’épaule
On dirait un tatouage un trait
Quelque chose qui s’est posé
Une branche sur un oiseau
Je peux avoir ton numéro
Tu me plais j’aime bien ta robe
Le grain de ta peau
On va boire un verre
Ma femme est partie en vacance toute la semaine avec les enfants
Et toi t’es libre ce soir
On les aura nos dimanches
Au bord de l’eau
Pour être heureux
Elle a dit oui
Comment vont les enfants
Tu me manques
Quand t’es pas là
Je trouve pas le sommeil
Ce soir j’ai du boulot
Je vais quitter tard
Je t’appelerai demain
Ok promis je t’embrasse
Je pense à toi
J’ai perdu le gout de vivre
J’ai peur je suis petit
Retour au monde comme si nous étions dans un lac
retour au monde comme si nous étions dans un lac
Je suis je passe
Un fil blanc dans la couture
Pour laisser de la place
Le manque
Je sais c’est pas assez Un poing de fixation dans l’air
Je sais je m’en souviens Mon pouls mes manques
L’été maman papa Dans un morceau de sucre
Un océan de pluie Pour être heureux Retour au monde retour au monde
Avec une sonde au milieu Dans un morceau de fleur
Je me noyais déjà donne-moi ta soif Que je retire avec les doigts
Combien de jour sous ma peau à fondre Ce rythme cardiaque
Combien de jour Vais-je encore attendre
18 carats un frein tes ongles C’est pas assez pour être à toi
Je me relève de tout et son contraire Les hommes et les orages
18 carats cette pierre comme un hôtel au fond de moi cette pierre
Qu’on porte au fond de nous Comme un arbre fleuve et fin
C’est la Fin de l’histoire
Tout et son contraire Pour exister dans la douceur
Retour au monde retour au monde pourri-moi
Donne-moi ta soif donne-moi ta soif Je me noyais déjà
Les étés blancs ta peau Des chutes spectaculaires
Tu disais tu l’attrapes pour moi sur la branche le fruit mort
Dans un morceau de merde C’est l’extinction l’éclat qu’est-ce que je peux faire
Un point de fixation dans l’air
Encore la pluie sur moi Ton lait empoissonné Que je m’étais promis l’été
Les orages en balsa blanc avec du fil de fer
Ton chariot plein de terre Vides pour exister
J’étais déjà tout propre Viendront les emplacements après
Retour au monde de l’oreille à la baie vitré
De la viande abattue entre deux fils de fer blanc dans les récifs palme-moi
Sous ma peau ce rythme cardiaque froid tu sais comme ce morceau de fleur qui flotte entre toi et moi
Monte sur mon dos regarde le ciel j’ai tout perdu tu sais je suis ce morceau d’oreille qui flotte sur l’eau comme un arbre fleuve et fin qu’on porte au fond de nous
Tout et son contraire pour exister dans la douceur dans un morceau de fleur que je retire avec les doigts dans ta bouche ta langue et puis ton pouls
Combien de jour attendre sous ma peau Un point de fixation dans l’air ton lait empoisonné que je m’étais promis ce jour
Je crois que je t’ai perdu
Je te verrai plus jamais
Les coquelicots sont morts avant l’été
Même pas eu le temps de mordre dans ta peau
Les couloirs sont sales
Les corps sont vides
Et la mère a tué son enfant avec les mains du père
Sa faisait l’amour dans la petite chambre
Tes dents perçaient le jour
Donne de la voix, caresse les nuages, donne du mou,
Tu cherches jouons calme
Entre nos bras
A vouloir d’autre lumière
Tu tonnes eau
Le petit écureuil qui tète dans la maison
S’en donne à cœur joie
J’irai par les mots
Sucre et déjà dehors
Choisir j’ai jamais su
Le soleil l’ombre
L’image qu’on met dessus
Avec l’heure sur les secondes
Pour oublier d’où vient le vent
J’aimai tirer sur ton corps
Quand l’homme devient l’enfant
Les parfums du dehors
A pleins poumons
Pour respirer l’échec
L’attente le gazon
Tous les tissus secs
Avant l’été tes cheveux
dans un ruban rouge
et silencieux
que rien ne touche
ni le silence
ni la morsure aux lèvres
quelle chance
j’ai jamais su choisir
entre hier et aujourd’hui
tordre le cou partir
avant le jour avant la nuit
ouvre la bouche / compte mes dents / qu’avons-nous vu / de bon et de mauvais / ouvrir la gorge du vent / rentrer par où l’on sort / te dire
on était des milliers à vouloir rire du soleil / bâtiment blanc / escarcelle / minutes pour mourir / ou écrire un poème au cul / des chimpanzés que nous sommes / morts /
(1)
Grand lac étendu droit
Tes ongles dans ma peau
Comme une cathédrale
Un feu qui passe au rouge
l’amour à mort
mes dents cassées
la noir qui va si bien dans notre chambre
quand je me cogne contre ton corps
reprendre
de ta bouche
et tu seras sauvée
qui est bon ?
mais dieu n’est pas là pour nous donner un sens
et c’est pourquoi
allo salut maman salut papa
C’est Cini
(2)
C’est le récit
Devant vous
Poignant et difficile
D’une femme
A bout
J’aimais
J’aimais
Oh oui
J’aimais la vie
Plus que tout
Toi dans les cordes
Plutôt que de partir
N’importe où
J’aimais
Oh oui
J’aimais la nuit
Les arbres bleus
Toi du monde
A mes côtés
Pour tenir
Quand le corps s’en est allé
Et les chansons
Dans un ouvrage
Ouvert la nuit
Quand j’ai failli
Quand j’ai failli
Y perdre la vie
Toute seule
A nos côtes
La mère de tes enfants
Mental et physique
Le même sang
(3)
Ecrire comme on appelle une ambulance
Je vais mourir un jour
Des fois j’y pense
Je vais mourir seule
Contre les mots
Défendus
Pour aller vivre de l’autre côté des rues
Il y a l’accident des roses et de la pluie
Du verre pillé
Qui lave les mains
Pour tenter d’expliquer
Les raisons de mon geste
Voilà c’est tout
Mon téléphone et mes lunettes
Je crois que vous avez compris mes peurs
Je suis la mer d’Alice
(4)
Au cœur
Son récit
Un pays
La vie commune
Avec lui
Avec violence
Avec passion
C’est là le plus grand amour de ma vie
Après dieu
La mort
Et tu seras sauvé
Dans un bain de sang
Que portent les coquelicots
Et Jésus-Christ
Il n’y a pas de chute
Dans tous les sens du terme
Il m’a jeté quelque chose
A l’oreille
Dans la figure
Les enfants n’en peuvent plus
(5)
Poète
Sur homme
Tout va bien
Mon cul
Sur la commode
Dit-elle
A vouloir toujours
Prêcher la bonne parole
Et je m’élance
Et je recule
J’essaie de vivre
Je coupe la poire en deux
Hier j’ai failli y laisser une dent
Mais ça n’a pas d’importance
Tant que je peux encore en parler
C’est une très belle journée qui comme
Tu ne trouves pas
Pour mourir
Grand lac étendu dans la gorge
Comme si j’étais déjà morte
Ressuscitée pour nous
Dans ton cœur
Malheureux
Et tu seras sauvé
(6)
Aujourd’hui dans tes bras
Mon unique amour
Tu es dans ma peau
Comme tous ces vestiges
Qu’on regarde
Par-dessus l’épaule
Au bord d’une plage
Au bord de nous
Combien de jour
Vais-je encore tenir
Quand tu me fais mal
Je suis obligée de fuir
D’appeler maman papa
Et c’est le vase
Qui fait déborder
La petite goutte d’eau
Que je porte dans mon ventre
Oui c’est cini
Beaucoup de choses se sont passées depuis
Et pas des bonnes
J’essaie
J’essaie de me sauver
De m’en sortir
Dans le papier peint bleu
De la chambre quand il dort
Le père de mes enfants
On ose à peine respirer
Sept minutes et 33 secondes
Et ça c’était 6 mois avant
Pour tenter d’expliquer
Pourquoi j’aimerai partir avec Liszka
Dans un autre pays
(7)
L’archipel
Mon coude est complètement tuméfié
Je n’y arrive pas
C’est loin
C’est intenable
Pourtant le soleil j’arrive à le touché
Avec ses bras
Pour en finir
Qu’est-ce que je dois faire
Allo salut papa salut maman
C’est cini
Qu’est-ce que je dois faire pour oublie tout ça
Je me jette la tête la première
J’implore les dieux
Je réécris toute mon histoire
J’aimerai partir dans un pays très loin d’ici
Mon téléphone mes lunettes sont cassées
Je ne vois plus rien
J’en suis maintenant au même point qu’hier
Ça n’a pas beaucoup changé
La mort la mort voilà c’est tout
Je l’appelle comme on appelle son chien
J’ai sommeil
Je laisse ma voix entre des murs
Pour à peine respirer
Quand il se réveillera
Je serais déjà morte par amour
Voilà c’est tout
J’espère qu’on va pouvoir s’en sortir
Voilà c’est tout
6 mois plus tard
Elle mettait fin à ses jours
(1)
Grand lac étendu droit
Tes ongles dans ma peau
Comme une cathédrale
Un feu qui passe au rouge
l’amour à mort
mes dents cassées
la noir qui va si bien dans notre chambre
quand je me cogne contre ton corps
on ose à peine respirer
reprendre
de ta bouche
et tu seras sauvée
qui est bon ?
mais dieu n’est pas là pour nous donner un sens
et c’est pourquoi
allo salut maman salut papa
C’est Cini
(2)
C’est le récit
Devant vous
Poignant et difficile
D’une femme
A bout
J’aimais
J’aimais
Oh oui
J’aimais la vie
Plus que tout
Toi dans les cordes
Plutôt que de partir
N’importe où
J’aimais
Oh oui
J’aimais la nuit
Les arbres bleus
Toi du monde
A mes côtés
Pour tenir
Quand le corps s’en est allé
Et les chansons
Dans un ouvrage
Ouvert la nuit
Quand j’ai failli
Quand j’ai failli
Y perdre la vie
Toute seule
A nos côtes
La mère de tes enfants
Mental et physique
Le même sang
(3)
Ecrire comme on appelle une ambulance
Je vais mourir un jour
Des fois j’y pense
Je vais mourir seule
Contre les mots
Défendus
Pour aller vivre de l’autre côté des rues
Il y a l’accident des roses et de la pluie
Du verre pillé
Qui lave les mains
Pour tenter d’expliquer
Les raisons de mon geste
Voilà c’est tout
Mon téléphone et mes lunettes
Je crois que vous avez compris mes peurs
Je suis la mer d’Alice
(4)
Au cœur
Son récit
Un pays
La vie commune
Avec lui
Avec violence
Avec passion
C’est là le plus grand amour de ma vie
Après dieu
La mort
Et tu seras sauvé
Dans un bain de sang
Que portent les coquelicots
Et Jésus-Christ
Il n’y a pas de chute
Dans tous les sens du terme
Il m’a jeté quelque chose
A l’oreille
Dans la figure
Les enfants n’en peuvent plus
(5)
Poète
Sur homme
Tout va bien
Mon cul
Sur la commode
Dit-elle
A vouloir toujours
Prêcher la bonne parole
Et je m’élance
Et je recule
J’essaie de vivre
Je coupe la poire en deux
Hier j’ai failli y laisser une dent
Mais ça n’a pas d’importance
Tant que je peux encore en parler
C’est une très belle journée qui comme
Tu ne trouves pas
Pour mourir
Grand lac étendu dans la gorge
Comme si j’étais déjà morte
Ressuscitée pour nous
Dans ton cœur
Malheureux
Et tu seras sauvé
(6)
Aujourd’hui dans tes bras
Mon unique amour
Tu es dans ma peau
Comme tous ces vestiges
Qu’on regarde
Par-dessus l’épaule
Au bord d’une plage
Au bord de nous
Combien de jour
Vais-je encore tenir
Quand tu me fais mal
Je suis obligée de fuir
D’appeler maman papa
Et c’est le vase
Qui fait déborder
La petite goutte d’eau
Que je porte dans mon ventre
Oui c’est cini
Beaucoup de choses se sont passées depuis
Et pas des bonnes
J’essaie
J’essaie de me sauver
De m’en sortir
Dans le papier peint bleu
De la chambre quand il dort
Le père de mes enfants
On ose à peine respirer
Sept minutes et 33 secondes
Et ça c’était 6 mois avant
Pour tenter d’expliquer
Pourquoi j’aimerai partir avec Liszka
Dans un autre pays
(7)
L’archipel
Mon coude est complètement tuméfié
Je n’y arrive pas
C’est loin
C’est intenable
Pourtant le soleil j’arrive à le touché
Avec ses bras
Pour en finir
Qu’est-ce que je dois faire
Allo salut papa salut maman
C’est cini
Qu’est-ce que je dois faire pour oublie tout ça
Je me jette la tête la première
J’implore les dieux
Je réécris toute mon histoire
J’aimerai partir dans un pays très loin d’ici
Mon téléphone mes lunettes sont cassées
Je ne vois plus rien
J’en suis maintenant au même point qu’hier
Ça n’a pas beaucoup changé
La mort la mort voilà c’est tout
Je l’appelle comme on appelle son chien
J’ai sommeil
Je laisse ma voix entre des murs
Pour à peine respirer
Quand il se réveillera
Je serais déjà morte par amour
Voilà c’est tout
J’espère qu’on va pouvoir s’en sortir
Voilà c’est tout
6 mois plus tard
elle mettait fin à ses jours
Retiens ma tête.
Prends tout mon corps.
Si tu veux.
Je t’attendrais derrière cette fenêtre.
Tout est à toi.
Le vent mouillé dans mes cheveux.
Pour calmer ta soif.
Prends toutes mes forces.
J’en ai besoin.
Mais le froid coupe encore.
Pour atteindre ta main.
J’ai traversé de la peau.
Ton souffle
L’odeur de tes ongles perdue dans moi
Quand je voulais être le monde
Mais je m’éloigne déjà
Regarde je vais bientôt toucher le fond des choses
Ton corps
Je t’attendrais
Je t’attendrais
Tout est à toi
N’est crainte
Je n’ai plus peur de rien
Nos nuits sèches dans la gorge
Pleine de sang dans mes poings
Pour tracer la route
Je n’en peux plus
De mes souffrances
Quand la falaise s’écarte
Le jour passe au travers
On peut le toucher avec sa langue
Mais moi je voulais parler à ma mère
Dans une autre langue que la tienne
Il faut le lire dans les yeux
Pour comprendre
L’être amoureux
Et maintenant je cours
Pour aller plus loin
Il faut se perdre
Il faut se perde
Se perdre se perdre
Je n’en peux plus
C’est pour ça
Je t’attendrais seule en haut des arbres
Heureuse
Serrée à ton cou
Pour parler ta langue
A la gorge des oiseaux
Quand nous serons nombreux en bas
A nous attendre
Un jour qui sait
On suivra tout et son contraire
L’enfance l’amour la mort
Tous nos combats
Pour être heureux
Retiens ma tête
Prends tout mon corps
Je vais danser sur l’eau
Et dans le feu prendre forme
Une femme un homme
Dans le théâtre mort
Des ombres qui nous hantent
Dis-moi où sont les fous (tant que je vais tant que je vais)
L’étrange mausolée
A l’extrême sud
Absurde et grandiose
Au regard vide
Qui dérive derrière nous
Jour et nuit par centaine
Des visages hantés par le souvenir de la jeune fille morte
Dans un salon dans un livre
T’aimerai la toucher
Lui dire des mots
Mais c’est trop tard
Tu dors dans la foret
Dans un corps
Dans toi dans le berceau
Combien de rêve enterré
jusqu’ici
Pour être encore debout
Dans la végétation
Usée par la pluie
En hommage à l’enfant défunte
Pour apaiser les fantômes
Combien de combat
D’arbre et de lèvres
Qui n’embrassent plus rien du tout
Dans les yeux colorés
Des enfants blonds
Que le marbre à manger
Par petit bout
Jeune soldat
Fou dans la foret
Lointaine sous le figuier géant
Suis-moi
J’étais colère
Enfant déjà
Je cherchais l’ombre
Du soleil pour faire éclater
La peau des fruits secs
Et des légumes avariés
Pour faire revenir
La noyée
La jeune fille morte
Que vous avez vu
Un jour dans vos ventres
Là-bas
Tout au fond de vous
Suis-moi je pousse un cri dans le silence
Je voulais juste dire que je n'aime pas beaucoup la vie
Voila, c'est fait
Qu’est-ce que tu fais
Pourquoi tu dis rien
Tu me laisses faire
Mais j’arriverai à rien
Tout ça c’est trop haut
Y a trop d’altitude
Pour mes petites mains plongées dans l’eau dis
Pourquoi tu fermes la bouche comme ça
Quand je l’ouvre
Ça sent mauvais l’homme
Ça sent la merde
Quand on lui dit de partir loin
Y a plus personne
Qu’est-ce que c’est que l’amour
Dans le dos les nuages
Et la végétation
Qui a tout recouvert
Quand tu marchais à reculons dans l’autre
Tu fermais les yeux
Tu cherchais l’ouverture
Tu cherchais toute ta vie
La figure des poupées
Bouffées par la peur
Et le cri des enfants
on donne à manger
on donne à sa vie
Voilà c’est fait
J’arrive à rien
J’arrive à me perdre
Une heure sous la pluie
45 jours dans la peau dans le ventre
D’un voyage qui changera tout
Pourquoi tu dessines
Des cœurs sur les arbres
Pourquoi tu penches la tête
Dans l’eau brune qui monte
Qu’est-ce que tu fais
Qui t’as choisi
Pour être ici dans les corps
Démembrés par le soleil
La crasse et les insectes
A quoi tu penses
Quand tu travailles
Et quand tu meurs
Tu penses à quoi
Toutes ces poupées étranges
Qui te réveille la nuit
Sous l’eau quand tu te débats
As-tu servi à quelque chose
As-tu construit avec ton corps
Une autre passerelle
Pour franchir le mur qui s’élève
Voilà c’est fait
Te dire aussi
Que je n’aime pas
Beaucoup la vie
C’est un long voyage. Que nous venons de faire ensemble. Mais tu n’en sais rien alors tu réfléchis soudain. Tu poses ton livre dans le feu pour éclairer la route. Tous les sentiers battus qui s’offrent à toi. Le corps et ses limites et à mains nues. Tu doutes encore d’être au monde toutes ses minutes qui coulent en toi. Pour se réveiller debout tu vois des murs et des sangles. Et pris dedans des angles et des contrastes. Tu dors tu fais semblant. Dis-moi qu’il reste encore de l’eau dans ta mémoire. Mais tu rêves encore à la forme immobile du vent du vent. Qui pousse ta main dans ta gorge. Pour rester vivant tu sembles être ailleurs. Ailleurs quelle embellie quand on y pense. A l’amour à la barre de fixation planté dans le cou pour se tenir droit dans les dans les… Je reste ici je terminerai la phrase chez moi je rêve de catapultes. Et de désirs déchirés dans les points de sutures. De robes plus belles les unes que les autres. Un désir extrêmement rouge pour aller danser avec la laideur. Je sais la pourriture la beauté pourrira toute seule comme le reste. Il ne restera plus rien après. Que faites-vous des eaux usées après coup. C’est toi qui me l’a foutu dans le sang. Cette phrase à la con que les enfants chantent tout le temps. On n’y croit plus à cette joie de vivre. Putain qu’est-ce qu’on était heureux quand on était mort. Quand je fermais les yeux je voyais toujours la même chose. Des cages dans des oiseaux des routes dans du gravier. Pas vu pas pris et par ordre de couleurs. Je choisirai le blanc pour aller à ma taille. Tunique le corps féminin pour accentuer ta chute. Ah le vent qui pousse les plus belles fleurs. Et l’ombre fera le reste autour du terrain vague. Où tu pourras jeter ta peau sur la mienne. Ah l’émeraude coupée en deux ce lancer franc. Ces grosses pierres comme le cœur finira sa course dans les étoiles. Quand je serais morte j’aurai la gueule ouverte. De trop de chagrins de trop de bonheurs. De trop d’altitude et de fond qui passe en bas entre les jambes. C’est l’heure de renaître c’est l’heure de bousiller le mur. Ici je n’arrive plus à rien l’eau monte dans ma cage. Je dois me taire cette voix guidera t-elle la source du bien du mal. Casser l’amour le robinet d’eau chaude. Le vent qui chasse et se réveille un jour pour tuer à l’abdomen. La plus belle des libellules bleues. D’Ouessant et d’outre-mer as-tu choisi ton camp pour aller mieux. Ailes fines transparentes comme de l’eau claire et le carnage viendra. C’est une question d’heure et de cadran solaire d’équilibre. La mer monte à grands pas jusqu’à ton ventre. Un cheval au galop et des cheveux salés. C’est tout ce qu’il me restera de nous. Fer ou bien sable chance à l’épaule un trèfle. Tu choisis quoi pour t’en aller. Tes pas qui pleurent et moi qui chante. Et la mer ammoniaque déjà sur tes genoux comme ça va vite sur nos têtes les nuages. Le vent tourne le vent se précipite. Ne sens-tu pas venir et nous marchons déjà. A reculons pour ne plus rien atteindre et ne plus rien sentir. Mais comme c’est haut la limite du corps. Alors il faudra se plaindre tout le temps car c’est écrit. Tu me donnais la main pour que je tombe. Alors Relève-toi dans un autre corps que le mien. Je veux que tout soit blanc transparent illuminé pure et noble et noble. Comme la matière l’enfance l’âge adulte et la mort. Et tes dents dans mes dents pour rien au monde car c’est la fin. C’est la fin c’est fini c’est fini et nous n’avons plus pied. C’est fini c’est fini stop.
C’est vrai que le sillon était trop large pour moi
J’avais peur du vide ou d’être poussé dans le dos
Par une main invisible qu’on appelle la mort
Le repos le silence la solitude des anges
Au visage doux parce que l’enfance est une matière noble
Pure et complètement pourrie pour croire encore au futur
Je n’y crois plus la barque après nous le déluge
Tu dors déjà que le soleil te mord le visage
Pour que je te reconnaisse un peu
Nous n’avons plus pied partout où nous passons
Alors hier et aujourd’hui pour un morceau de tissu
Qui effacera le sang qui coule à ta lèvre supérieure
Pour embrasser la jeune fille morte
Qui coule dans tes rêves les plus pures
Petite merde qui a toujours cru
Que l’écriture était le sommet du monde
Sans jamais l’avoir vu
Avec l’ombre et la lumière pour épouser
Que je cherchais dans les nombres pour changer de peau
Quand la nuit viendra
Et j’aime comme toi le désordre le chaos
Pour exister un peu le monde n’est-il pas depuis toujours
Une farce un théâtre un jeu de piste
Pour se perde la gueule ouverte
Les routes les champs de bataille
avec le décor à l’envers
pour espérer en tout mais ne plus croire en soi
et je suis passé par là et je suis tombé debout
c’était pourtant pas compliqué d’être heureux
je tremble d’être un arbre dans une feuille
moi qui ne croit plus en rien
Ensemble depuis toutes ces années
Bien à l’abris derrière nos petits écrans
Qui brillent dans la nuit
Cadrans d’iode et de lumières
Pour noyer nos joies
Est-il déjà trop tard
J’écris que la tempête est pleine
De bouteille vide qui revienne de la mer
C’est le dernier message offert
Aux vivantes à l’ordure à l’estomac sec des
Dans le ventre des femmes et des hommes
Qui ont bu dans tes mains pour y croire encore au bonheur
Il n’y aura pas de retour possible
Je suis à l’arrière de l’automobile
Et nous suivons les nuages
Le nez collés derrière une fenêtre
Pour et chanter
A la mémoire des morts
Sur un champ de bataille
Aussi grand que ton corps
Quand tu as trop mal
Pour appuyer avec ton doigt sur la détente
Un soir tu voulais en finir avec tout ça
un enfant joue dans la cour
on dirait que c’est l’été
j’ai perdu mon grand amour
Dans la chambre ensoleillée
où je tourne ou je vire
Qu’est-ce que tu veux de moi
Bleu pâle mannequin de cire
triangle la marque de tes doigts
Sur ma peau le bout du bout
Du soleil qui rentre dans ton corps
Quand J’aurai aimé rester debout
Pour prendre appui sur toi
Encore Une heure à tenir
Pour écrire que nous y sommes presque arrivés
Allez encore un effort à faire tu vois
Bien que le film est terminé
Les hommes plongent d’en haut
Ça nous traverser mais on va rester là
A se chercher dans l’eau
Comme des trésors
Einaudi 02
Quand elle dort
Quand elle ouvre les yeux
J’ai perdu l’autre moitié
Je reviens sur mes pas
Elle est ici
Quand elle bouge
Quand elle déchire les draps
Avec ses coudes
Je suis blessé
Je m’ouvre
Je dois laisser passer des choses
Le soleil qui dérive
Un peu plus bas
Pour se laisser faire
Et revenir
Un doigt mouillé
Qu’on laisse
Sur la tranche d’un livre
Pour la laisser passer
Entière à son tour
Et je reviens
Elle n’est plus là
Des nuages qui tombent
Comme des récifs
Dans mes mains
Pour que j’écrive
Des choses sur elle
Comme le tissu violent
Dans ces cheveux fous
Pour oublier le temps
Qu’il fait dehors
Sur sa peau
Quand j’en crève d’être ici
Je pourrais la suivre
Son ombre et la chanson
Qu’elle fredonne
En regardant ses pieds…
Un chant
Ta peau
3 cygnes
Au bord de l’eau
Sous un ciel creux
Presque liquide
Comme cette main qui plonge
En nous
Presque invisible
On l’a retient pourtant
Pour éteindre le feu
Qui nous dévore
Et nous abîme
Tu crois
Qu’on est encore vivant
Quand le fruit est coupé
Comme ça
Près des ongles
Est-ce un jeu
Pour te perdre
Ou t’aimer
Est-ce un fil tendu
Pour te suivre
Quand nous étions perdus
Plus loin
Sur cette petite route
Nichée dans le cœur
Des enfants tristes…
Comme des enfants tristes
Quand tu me donnais la main
Pour suivre les bateaux
Tes dents de lait
Tes cheveux dans le vent
Rattrape-les
Donne les-moi dans la bouche
Pour écrire
Pour être heureux
Je vais te suivre je vais te suivre
Les dimanches dans le miel
Bien profond dans la cendre
Penche-toi
Ramasse avec tes ongles
Mon ombre
Un étang pour se perdre
Nageons encore ensemble
Pour être fou
Dans l’autre monde
Tu m’as sauvé la vie
Tu m’as tué par surprise
Tu as mis du poison
Quand j’avais le dos tourné
Dans mon sang
Et j’ai tourné
Tourné tourné
J’ai pris peur
Dans le manège de la vie
Tu n’es plus là
Je suis seul
Comme un enfant triste
Qui compte les jours
Pour revoir
Tes dents de lait
Tes cheveux fous
Dans le vent frais
Retrouvés dans le livre blanc
Des enfants tristes
Refermé à jamais
Sur nos souvenirs…
Comme un trait
Posé sur une nappe blanche
Ton corps inventé
Pour danser avec lui
Quand tu penses à l’autre
Une heure et puis
Refaire le monde
Dans tes bras
Qui m’encerclent
Comme avant
Comme un trait doux
Dans la mémoire
Qui me hante
Nos corps
Dans le papier froissé
Des jours blancs
Pour écrire ton histoire
Quand tu dors
Quand tu cours
Quand tu chantes
Avec le ciel
Pour donner des couleurs
A tes doigts
Quand tu joues avec le soleil
Les ombres et puis l’amour
L’amour.
Et puis non
Tu sais pas
Quand je me perds
Dans les ronces
Il est tard
Je crois
Doux
Batifole
Tombe
Dors pas non
Je compte
Les grains de beauté
Dans le ciel des étoiles
Est-ce ta peau qui me dévore
Me freine
Déjà tu sais
Et puis non
Tu sais pas
J’aimerai chasser
Quand il pleut
Sur ta peau
Des grands papillons noirs
Comparable
À des fleurs jetées dans l’eau
Sur ton corps
Je fais comme eux
J’apprends
Comme les anciens
Avec leurs morts
Je jette dans l’eau des fleurs
Je fais pareil
Et j’applaudis
En regardant le ciel
Implore
Ma douleur
Et lève le camp
Je sais
C’est tout droit
J’apprends
J’apprends
Ça déglingue tout ça
Il faut continuer la route sans toi
Pour trouver des insectes
De toutes les couleurs
Dans d’autres mains
Des grands papillons
Et de fleurs noires…
Oui tu vois
Nous sommes
Dans d’autres mains
Nous sommes seuls
Dans le dernier wagon
Du dernier train
A courir n’importe où
Oui tu vois
J’en ai fait du chemin
Pour suivre
L’ombre qui se détache
De ton cou
De tes reins
Quand je regarde le ciel
Derrière toi
S’en aller
Revenir
Oui nous sommes
Un peu perdus
Toi et moi
Dans la rue
Noir de monde
Il est 5 heures de l’après-midi
Il est tard
Ça tangue un peu
Je n’ai rien fait de ma vie
Je remonte
Je descends
Je chute
J’ai jamais su
Donner le meilleur de moi
Les équilibres
Et te donner un enfant
Ecrire sur ta peau
Jour et nuit
Quand le cœur bat trop fort
Si vite
Mais il fait jour maintenant
Dans la rue noire de monde
Et tu t’en vas
Et tu t’en vas
Nous sommes seuls
Dans le dernier wagon
Du dernier train
A courir n’importe où
Oui tu vois
J’en ai fait du chemin
Pour suivre l’ombre
Qui se détache de ton cou
De tes mains
Pour t’écrire
T’écrire cette histoire
J’ai jamais su.
Salut ça va tu vas bien
T’as beau temps sur Paris
T’as la marque du maillot
L’air chaud qui passe
Ça m’fais marrer moi
Les livres à l’envers
Des jeunes filles Femelles
Sur les pelouses
A moitié déshabillées
Ça donne envie
Tiens d’y coller ses doigts
Sa langue et son morceau de peau
Appelons ça l’excroissance du désir enfin
Appelle ça comme tu veux
C’est fait pour ça
Le bio les magazines
Faut restons beaux propres et groupés
Performants nucléaires
Allez passe-moi ta bouteille d’eau
Je vais courir la gueule ouverte
Pour écrire un texte à voix haute
La sueur coulera sur ma peau
C’est le vecteur de l’homme
Providentiel moderne
De l’écrivain raté
Petite ration pour les nantis
Les mal baiser
Mais la parole a ses limites
A ne pas dépasser
Bof ouais t’as raison
C’est le mot adéquat
Qui convient le mieux
Je crois bien vu
T’as une longueur d’avance
C’est ça les artistes
Ils savent tout avant les autres
Les autres : c’est les porcs
Les comptables les auditeurs financiers
Le petit peuple bof qui vote à droite
Ouais t’as raison
Ça pourrait bien résumer ma vie
Après tout
Qu’est-ce qui nourrit la poésie
Le beau texte la narration
La phrase qui coule
Entre le nez et les poumons
Tu vas bientôt cracher du sang
Mais c’est pas grave
C’est périodique chez la femme alors hein
J’irai mettre un beau bouquet bleu sur ta tombe
Comme je l’ai fait pour tarkos d i v
Et j’en passe
Juliette aimait qu’on lui offre des fleurs blanches
Elle disait que ça parfumait la chambre
Pendant l’acte sexuel de l’écriture
Primitif et court
Ça doit venir du corps
De la petite enfance
Dis tu connais la position de l’amazone
C’est la fille couchée sur toi
Qui veut d’amputer le cœur
Elle est terrible
C’est la guerre avortée
De l’homme et de la femme
Tout le monde a perdu
De toute façon
Y aura pas de survivant
Alors dis-moi
Qu’est-ce que t’as fait aujourd’hui
Ta chambre est aérée
T’as bien bu t’as bien bouffé
Un petit tour au parc
Avec un livre
Allez j’te laisse
Et passe une bonne soirée
Salut
Je resterai en haut de mon arbre En attendant que tu viennes
Et puis le mal au ventre les orages J’en ai plus rien à foutre
Tout ça peut bien passer sur moi J’ai pris le dessus sur toutes mes peurs
Je suis prêt la mort après tout fait partis du grand truc
Dieu je lui rentrerai bien De l’acier chaud dans le cul
Moi c’est juliette petite sœur de mes nuits
Pour en faire un ciel flamboyant comme ça tu pourras marcher dessus
Tu viens faire du Toboggan avec moi sur ce grand lac
La piste rouge est dans un grand sac
Tu peux souffler dedans moi le soleil ici je l’ai toute ma vie dans la bouche
Pour écrire sur du sable colle à mon ventre
Pour te dire Que tout va bien se passer
J’attends pieds nus la première vague Allez je garderai pour toi
Les yeux ouverts
Allez vous pouvez lâcher les grands chiens
j’aimerai nager loin du bord
Dans l’arène pour les recevoir
Je serais juste au milieu
Je resterai derrière cette fenêtre
Où tu peux voir comme moi
La pluie faire son trajet
Dans le cœur des hommes blessés
Ouvert je vais bientôt descendre au bloc
En serrant les dents
En oubliant mes poings
J’ai plus la force de ma battre
Je vois ma vie défilée
Sous des lumières blanches
Je suis dans un grand tunnel
Je ne verrai plus jamais le jour
Et puis ça fait drôle de me revoir enfant
Quatre ans à peine
Allez vous en
Je veux rester seul ici
Ça y ait
Je suis prête maintenant
Vous pouvez ouvrir la grande porte
J’ai froid j’ai chaud je vais partir
C’est lourd à porter le sang de toute une vie dans un petit flacon
Près du cœur
Le bruit assourdissant des anges qui cassent leurs ailes
Allez il est temps de refermer le livre
Juliette m’a transpercé le cœur
Attend attend ne va pas trop vite
Qu’est-ce que tu vois derrière la colline ?
Le beau petit garçon
Que les femmes allemandes
Faisaient sauter sur leurs genoux
Putain qu’est-ce que le temps passe vite
Et dire que je vais bientôt crever
Ça y ait
Je suis prêt maintenant vous pouvez ouvrir la grande porte
Recevez ma grande blessure
Qui a traversé ce siècle
Je vais partir j’ai froid j’ai chaud
C’est lourd à porter le sang de toute une vie
Adieu mon petit garçon
Il est temps de refermer le livre
J’peindrai la mer
Après ton retour
Enfin tout ce qui pue
Tes sourires tes hivers
Dans nos mains
Coulera un soleil
Un dos nu
Dans un cercle ouvert
Fermé si tu sors
Mon Appât ma minerve
Pour te tenir le cou
Quand tu bouges
Comme cette enfant
Que tu n’es plus
A mon bras
La blancheur de l’été
L’eau pâle
Et si le sel
Etait la limite
A ne pas dépasser
Avec le vent
Tiendrais-tu mieux debout
Que toute la digue avec ses pierres
Que la mer bouffe
Sans faire d’effort
Nous sommes vivants
Tu m’as tourné le dos
La peau je m’emmerde
Alors j’y colle du sable
Au ventre et je n’aurai plus personne
Pour faire avancer mon bateau
Combien tu me donnes
J’ai 2 poumons de l’algue fraîche
Tes cheveux et j’en passe pour être heureux
Autour des doigts
De la peau pour peindre
Les yeux fermés
Nos corps à corps abrupts
Perdus comme toujours
Dans cette lumière bleue
Qui fait mal au cœur
Des fois tu sais
J’aimerai mourir
Comme une épaule
Dans un dessin …
Oh les beaux papillons sur la colline
De toutes les couleurs
Et si j’en prenais un
Sur le sommet de mon épaule
Pour le faire voyager
A hauteur d’homme
Non n’ai plus peur
J’ai changé
Je ne frappe plus les murs
Avec toutes ces mauvaises pensées
Oh les beaux jours à venir
C’est fini les coquelicots tranchants
Avant de m’endormir
Je compte les étoiles
Et pas une ne manque
Comme les fleurs
Que je mettrais demain sur ta tombe
Aux liserais bleus
Pour oublier
Mais je n’oublie pas
Oh le vent frais du matin
La rosée sur les petits cailloux blancs
On pourrait presque les toucher
Avec la langue pour les décrire
Ça va du vert en passant par le jeune
Le bleu n’est pas mal non plus
Putain qu’est-ce que j’ai fait
Ça fait 10 ans
Dix ans que j’ai perdu mon amour
L’odeur clitoris
Quand elle faisait du cheval sur moi
Il n’y a plus d’horizon
T’es seul t’écris comme un con
Mal assis debout en extension
Sur la branche sur ta tranche d’un balcon
En équilibre en rang d’oignon
Je t’imagine mourir de cette passion
Qui brûle le corps et te voilà au fond
Des choses
Tu m’as manqué Mais j’ai appris Depuis d’où venait le vent Par force 10 Je le retiens Je t’ai cherché
Comme un enfant Même sous la pluie Tu m’as manqué Avec ta tête de pamplemousse La fente sous tes cheveux Pour regarder devant Et nous avons marché Ensemble pour oublier Est-ce de la fatigue
Est-ce tout simplement nous Qui avons mal voyagé Je te surprends Je t’écris debout Je cueille des fruits assis Je m’appelle Jean Philippe Tu vois je n’ai rien oublié Comme toi j’ai traversé la Belgique
A dos de rien Le pays plat Qu’on touche avec les mains Quand tout s’enlise Quand tout revient La jeune fille blonde Est amoureuse de son artiste Et c’est très bien Johnny Johnny Johnny Ne sens-tu pas venir Dans les jambes Quand tu reviens Le vent comme de l’hélium Passé dans nos chemises Pour être des bons hommes Et puis merde à la fin Tu peux balancer Ta flaque dans les pierres Pour construire des maisons Sur des beaux jardins Comme toi j’ai traversé la Belgique Nous reviendrons demain Johnny Johnny te dire Qu’on t’aime un peu Beaucoup passionnément Regarde comme c’est doux Regarde comme c’est doux Cet endroit là du monde Le cœur des hommes heureux Et c’est le tiens
Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour un peu d’amour Ecrire des poèmes Tirer la langue des chats
Ecrire des poèmes C’est ça Tirer des grands traits Avec le corps de l’autre Pour en tirer quoi
Tu m’aimes Si je t’écarte les peaux comme ça dans le vide Laisse-moi rentrer De l’intérieur je te dirai qui tu es Si t’es capable de tuer mon amour Je n’ai jamais su prendre la position du tireur couché
Alors donne-moi la porte de la clé Pour comprendre qui je suis Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour un peu d’amour Montrer son cul A la plus belle des statues Celle qui n’a jamais souri Celle qui n’a jamais vu le jour Depuis qu’on lui a crevé les yeux Avec du fil de fer blanc pour la suivre Comme si tout venait à nous Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour un peu d’amour Boire est-ce suffisant pour te tirer les vers du nez Même l’espoir est assourdissant Ecrire des poèmes C’est ça les yeux fermés Tu m’trouvras plus beau plus intelligent Des fois j’ai envie de me jeter dans un verre d’eau Pour t’ouvrir la gueule en grand quand tu as soif Avec ses mots perdus quand nous sommes dans la cage J’ai envie de toi de ton corps de ta peau Laisse-moi rentrer Je suis si petit Laisse-moi rentrer je suis si petit Comme si j’allais renaitre De tes cendres Encore une fois Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour un peu d’amour
Mon homme s’endort Encore une fois à mes côtés Aujourd’hui Nous avons traversé la côte La mer était belle tout à l’heure Dans ses yeux Mes cheveux blonds Qui font de l’ombre A ses mains Quand il me tenait dans les airs Pour être cette fleur Comme il dit Plus près du soleil Il y a des reflets bleus
Dans le ciel quand nous mordons Dans le même fruit Mouillé Transparent sucre A pleine dent
Pour ne rien perdre de lui Dans la voiture que je conduis Et nous quittons la ville
La mer Et la presqu’île Est beau Je le regarde Mon homme à moi
Tu t’assois tu lèves les yeux
Tu regardes au loin qui va venir
Que cherches tu
Que cherches tu
Dans le stade couvert de bruit
Qui crie ton nom
L’orage la pluie tous les soleils
En même temps réunis
dans une seule main
ils sont tous là
Pour t’applaudir comme si t’étais un dieu
Seul homme capable de les soulever
Planté là comme un pieu
Que le ciel brûle
A la clameur des voix
Du bruit et des insectes
Collés dans la lumière
Des villes et des tunnels
Si mystérieux
Dressés comme des églises
Venus priés
Ils sont tous là
Avec des larmes dans les yeux
Depuis ce matin
Quand la pluie tombait sur eux
Que cherches tu
Que cherches tu
La mer ton père
Ton premier jouet
L’amour peut-être que tu n’as pas eu
Dans les mains les bras levés
Les anciens camps
Les anciens feux
Toute la clameur des enfants morts devant toi
Et le discours des libertés
Symbole de nos unions
De nos désirs
Parce que nos peurs prennent le dessus
Sur le moderne la vérité
Que cherches-tu
Que nous avons perdu
Depuis le premier jour
Ici
Seul au monde
Seul au monde
Devant cette foule
A tes pieds..
Je cherche
Et vous m’échappez déjà
Vous filez comme un collier de perle qui a froid
Votre bouche est là
Lait
Vient boire plus précieuse qu’un diamant
Dans l’ourlet des nuages
Retournés mais sans éclats
J’aime fouiller dans ton petit trou
Déjà mouillé
Le renoncule et toute la pluie
Qui sèche comme une volée d’oiseau
63 mètres
Et toute une vie
Et l’ombre d’une attache qui me fait mal au cou
Je dérive
J’ai mal dormi
Le sel peut-être
Coincé dans la cicatrice
Casse un ongle
Je dois me relever
Prendre appui
Pendant que tu te caresses le clitoris
Pendant que le sable cherche sa paupière
Vous fermez l’œil
clitoridienne au parc s’invente des abeilles et collectionne dans un sac la brûlure du soleil sur ta peau la nudité tragique d’un venin pour perdre l’équilibre de la bouche quand tu me suces le bout de la colonne à la piscine municipale un couloir à carreaux nous sommes dépolis t’attrapes mes couilles
il pleut massage dépêchons-nous j’ouvre ton visage tu fermes les yeux c’est ça qui m’a troublé tout à l’heure cette façon brutale que tu avais de me recoudre chien mais tu m’as fait l’amour ne glisse pas je donne ma chatte à ta langue l’angle de la mort est fait pour nous j’ai tout connu l’encre noire à l’aine et vient la nuit j’ai tout jeté quand vient la mer chemin de croix dans la rosée verte du printemps et du KO j’ai tout perdu mon estomac poupée le repas de ton corps le diamant céphale
de ta bouche en train de mordre les cheveux comme des oiseaux j’écris dedans quand ton sexe s’ouvre à lire et à aimer nous caressons dehors le garrot du cheval dans la boue pour être à la surface du silence quand tu jouis je mets toute ma vie dans ton corps
Cheveux cheveux courts
Tête à l’envers sur le sable doux
Pourquoi pourquoi tu cours
Comme ça debout
Pour attraper quoi
Qui te glisse des doigts
Le caresse ta joue
Nous sommes dans un parc
Ta robe est blanche comme du lilas
T’es belle comme un Soleil attrape-moi
détrempées tes dents
Quand je la vois
Faire la conne
Je rien
Je la regarde faire
Et défaire
L’écriture dans un panier
Pour briller de 1 000 éclats
Son pouce
Bleu m’enserre
Dans les jardins de babylone
Et quelque chose de nous
Tombe et roule
Comme des pommes
C’est sûr avec elle
J’aurais pu traverser mon corps comme un lac
A la force du biceps
Sa voix
Qui ceinture
L’été
Comme un enclos
Fait jaillir
Sur sa peau
Le désir trouble
De mieux la connaître
Et de la suivre n’importe où
J’attends je me détache
Plein de vertige
Tectonique au monde
Ses yeux pour quelques odeurs encore
D’encre et d’herbe folle pour son lapin
J’aimerai danser
Sur le manège en bois
Avec elle
Toute la nuit
Pour perdre l’équilibre
De ma raison et sa beauté
Ma soif
Comment t’appelles tu
Comment t’appelles tu
Et comme disait le poète
Je quitte le silence
La femme échappe aux limites
Une chair en extase
Comble une main tendue
Qu’est-ce que je n’aurai pas fait pour elle
Bouffer de l’herbe
A foison
J’aurai pu être
Une barre de traction
Pour ses exercices mentals
4 fois 16
20 fois 8
Oh là oh là
Petit cheval blanc
Tu vas trop vite
Pour moi
Tu vas quand même pas
Me faire l’amour ici
Dans ce parc
Culotte sur la tête
Doigt dans la bouche
Et tu seras ma maitresse
J’aime te suivre
Quand le soleil
Cadre comme ça
Tous tes sourires
J’aurai pu être
Une barque qui dérive
Un soleil
Pourquoi pas
Ce courant d’air frais
Qui passe
Entre les pylones
Pour lui donner
De l’électricité statique
Dans les cheveux blonds
Bordel de merde
C’est beau
Ma petite sœur canine
Viens me brosser les dents
J’aime te voir
Quand tu fais tes exercices physiques
Bomber le torse
Etirer les jambes
Faire le dos
Et les trapèzes
Saute dans les flaques
Tire la langue
Montre-nous ta culotte
Sur la tête sur un fil
Extrêmement tendu
Je te suivrais
Perd pas l’équilibre
Belle enfant
Petite conne
Comment tu t’appelles
J’aimerai te suivre
Oh là là
Ça tangue par ici
J’ai dormi toute la nuit dans son ventre
Et dans le creux de son épaule
Je me suis brosser les dents
Ma petite sœur canine
Ta robe dans le soleil troué
Mais flotte un air liquide
Pour nous sauver
Et ça revient
Comme un dimanche
J’aime te voir
C’est physique
Bomber le torse
Comme ça oui
Petit singe animal
Prendre ta respiration
Etirer la jambe
Faire le dos rond
Et les trapèzes
Et les sourires
Qui mordent la peau
Ça va trop vite
Petit cheval blanc
Qui court
Dans la lumière du soleil
Comme si j’avais tout perdu
Derrière le voile blanc fixe
Du bateau
L’étoile filante
Entre les brins d’herbe
Elle nous explique
L’amour le deuil
J’aimerai la suivre
L’envie de te connaître
Comment tu t’appelles
Perd pas l’équilibre
Saute dans les flaques
Tire la langue
Bouffe du soleil
Qu’est-ce que je pourrais bien raconter
Qu’est-ce que je pourrais bien te dire
Ma vie sans faire de blesser
Il est tard tu sais
M’accompagner jusqu’au sang
La blessure sur une feuille de papier
Pliée en 4 je sais plus
L’angle m’a blessé la joue
J’ai une petite marque sous le sein gauche
Où tu peux appuyer de toutes tes forces
Si tu veux
Le corps a pris ses marques
Et ses multiples possessions
Tu m’aimes quand je suis violent
Tu m’aimes pas quand je suis doux
On descendra toujours
J’aime bien tes petites boites
Mon ombre m’a quitté dedans
Le soleil c’est trop facile pour être heureux
Alors il faut s’inventer autre chose
Une autre cour
Mais la suite de l’histoire n’est écrite dans aucun livre
Il faudra attendre les premiers symptômes
Alors je te suis en me faisant du mal
Je sais ce que tu penses la vie est formidable
Je sais qu’il faudra suivre dans nos corps
Les pas d’un autre orage
Pour recevoir la foudre
J’aimerai tomber plus loin
J’ai peur de la secousse d’après
Après plus rien
Rideau musique
Après c’est toujours la même chose
On cherche des cheveux
On cherche des morceaux de fer
Une bulle d’air dans la racine carré
On cherche l’éjaculation du père
Pour allaiter allez
Encore un printemps qui s’en va
Jouer avec nos morts
Il faut refaire la route
Il faut attendre
Laissez-vous emporter par la vie
Vous êtes prêts ?
La source de nos envies
Le sac qui a rempli tes mains
De belles choses
Pour que tu étouffes
J’ai fait n’importe quoi
J’ai mis l’écriture dans un autre ventre
L’écriture est une chienne ce soir
Elle m’a quitté
Je n’aurai plus sa peau
L’enfance
La petite école avec le toit rouge
On commence par quoi
Quand on sait que tout finira un jour
Belle pyramide
Où est ta tombe
On rêve d’être
Le plus fort
Quand j’ai cru que tout était fini
Allez allez allez
Et pourtant j’m’acroche tu sais
Mais ça va trop vite jordy
Les virages les douleurs les absences
Les immeubles tombent jordy
J’veux pas devenir vieux
J’veux pas m’endormir dans un hopital blanc
Avec des vêtements blancs
Avec des trucs blancs partout partout partout
Comme des guirlandes c’est noël
Ils veulent qu’on est encore plus froid
Du yaourt
Ça me faire peur la mort
Ça me faire peur de trembler la maladie
De flotter dans mes vêtements
D’être dans la cage
D’être dans un ventre
D’être à ma place
Pourquoi j’te dis ça
Pourquoi l’été
Pourquoi la plage déserte
A cette heure là de l’après midi
Où tout le monde dort
Quelqu’un se lève
Quelqu’un fait semblant
Y a toujours quelqu’un qui merde
Qui ouvre une porte
Pour savoir si quelqu’un l’écoute
Alors je compose je mâche je m’arrange
Je parle je chante
Je fais des fautes je fais des fautes
Je pisse dans mes mains
J’avais cru voir de la neige
Tout à l’heure un truc blanc
Je prends de l’âge
Je sais pas quoi faire
De mes 10 doigts de mes pieds
De mon clitoris par le cul
Je suis gay je suis triste
Hétéro bancal homme droit
Parfois j’aimerai être une femme
Avec un joli décolleté avec un joli sourire
Pour que les hommes plongent dans ma poitrine
En plein cœur allez hop
Et qu’on me fusille du regard
Mais on rentre vraiment jamais dans le cœur d’un homme
Qu’elle est ma place ici
Qu’elle est ma chance
Et puis merde et puis merde je lâche
Le bateau rentrera sans moi
Je suis heureux
Un peu méchant
Un peu tout à la fois
Un peu tout à la fois
Je suis cette rencontre improbable
Entre du sperm et un peu d’elle
Ma mère ma mère et puis mon père
Mais gardons nos distances
Hein gardons nos distances
Il est 18 heures 34
A Moscou
Ou des filles en short
Avec des culs comme des cerises
Et belles comme des volutes
Vous invites à boire de la vodka
Pour oublier qu’on est vivant
Hein nous les morts
Hein nous les morts
Nous les soleils
Qui entrons dans la nuit…
Il faut baisser la tête comme des chiens
Ça forme peu à peu
Une goutte sur la peau
Une cloque ouverte
Un récipient creux
Un visage hors du temps
Chaque jour
Chaque jour qui passe
Il faut dépouiller
Concasser sortir vider du russe
Jour et la nuit
Toute la journée
De son enveloppe de sa substance
Sans interruption
Noires noires noires cicatrises
Dans la peau
Forme invisible
Rose noire d’équateur venue
Venue là lalalalalalalala
Lumière qu’elle est ton nom
Ventre pâle dents vertes
Suivant suivant suivant
Le chemin qui nous mène
De la terre à la terre
Il y a des grands fantômes
Qui marchent dans la nuit
Un vieil homme prend conscience
Qu’il peut écrire de la main gauche
Des poèmes
On parie
Allez on parie
On s’en va
Avec elle
Sous les platanes
Les statues qui demandent
A manger aux oiseux
Avec leurs grandes mains ouvertes
Claire Amandine tourne la tête
Et vous regarde comme ça
C’est elle
C’est elle
Je l’ai suivi toute une journée
Tout un après-midi
Port Dauphine Père Lachaise
Les cyprès les fontaines les sourires
Si loin d’elle me manque les souvenirs
Les souvenirs
La forme de son visage
Et le parfum au coin des lèvres
Creuse un sillon pour écouter sa voix
Chante-t-elle
Capture des images
Double un pont
Se penche
Pour se protéger les yeux du soleil
Brille et disparaît sa bouche
Et puis ses jambes et ses épaules
Quand elle tourne ses cheveux
Pris dans la valse du vent
Roue dans roue
Avec ses lunettes blanches posées sur le nez
Sa robe légère devant moi sa peau nacrée
Brille comme un voile
Posé devant les rayons du soleil
Et on s’en va et je la suis
Sur un banc Porte Dauphine
Dos au mur mais un mur blanc
Claire Amandine
Claire Amandine
Mais que faites-vous maintenant
Loin d’ici et loin de l’objectif
Qui capture votre image
‘
(1)
Il est encore trop tôt
pour peupler ton corps
de gravats
de pluie
et de givre,
il est encore trop tôt
temporalité d'hiver,
fragments du métal
des météorites
qui recouvrent la mémoire.
En un cristal
(2)
En un cristal
s'élève ton arôme
fragile
dont je saisi
le noyau immatériel,
mes paumes soulèvent
ta peau de lys.
Si je grandis,
(3)
je grandirais
en cueillant ta beauté
avec la poésie
des dernières fleurs
qui poussent au bord
des volcans marins.
(4)
En cueillant ta beauté
j'irais boire ton alcool
de corail
et me griser
de l'accolade
que le cygne
porte aux cieux
lorsqu'il s'envole,
(5)
la chaleur de mon corps
est comme une voix
qui s'éraille
à réclamer ton nom,
la chaleur de mon corps
est comme une voix
intérieure qui chercherait
à sculpter et polir
chaque marbre
de tous tes visages
pour ne pas te perdre.
Si je te perdais un jour,
(6)
Si je te perdais
un jour
j'irais te chercher
frémissant,
tremblant
d'avidité
de toi
sur le pont perdu
devant
la fontaîne enchaînée
il n'y aura pas
d'horizon
que je ne saurais
couvrir
de mon désir.
Si je te perdais
un jour
(7)
Il y a un feu primitif
que l'on reconnaît
dans la quête d'amour
comme dans la chasse au tigre.
Répète après-moi
J’veux ça rentre
Répète après-moi
J’veux ça rentre
(8)
Il y a le manteau
de charbon
qui nous recouvre,
un manteau lourd
comme du plomb
qui nous a fait
une fois nous arrêter
tous les deux
au dessin sensuel
de nos traits,
(9)
De nos trait
le bout des doigts
chargés de braises
incandescentes.
Incandescentes
L'éveil d'un maître
est comparable
à la naissance d'un amour,
(10)
A la naissance d’un amour
le déchaînement de patience
est aussi ardent,
a la naissance d’un amour
le déluge nécessaire
de ce qui a été connu
fait connaitre
le même renversement
dans le cycle de vie.
Dans le cycle de vie
Tout ce qu'il y a de beau
dans l'habitude
c'est tourner ton visage
contre le mien,
nous cacher ensemble
dans le pli de cette habitude
et vivre couchés
de nos regards.
Je sais pas par quoi commencer
Car le sujet est délicat fragile
Ça s’écoute fort
Il faut que ça rentre
Partout dans le corps
La frontière a ses limites
A ne pas dépasser
On te l’a appris on te l’a appris
J’suis tendance
Bancal pamplemousse
Nœud pap
J’suis terré comme un rat dans mon trou
J’fais la même musique depuis 10 ans
Deux 3 accords
Et les mêmes phrases toutes faites
A la robot
J’ai la même thématique
J’suis qu’une merde
Un raté je n’ai rien fait de ma vie
Et puis y a les autres qui réussissent
Et puis y a les autres
Je suis plus beau que toi
Tu m’entends quand je glisse
Quand on rentre dans du gras
Ça fait floc floc sur les côtés
Il est l’homme
Aime à répéter
A Qui veut bien l’entendre
Répète après-moi
Le suis le Samourai du bien
L’imbécile heureux
Qui détruit tout sur son passage
Du bien du vide élan grand écart
Je viens de remplir un verre d’eau
Avec toute ta salive bleue
J’ai deux 3 médicaments à te donner
En intraveineuse si tu veux
Tu peux mettre cette chanson entre tes bras
Dans ton cul dans ta chatte
Car je sais que tu as les deux
Tout au fond de toi
Au joue au légo
On fait un concours de bite
Celui qui tire le plus loin
Celui qui lance la fléchette dans la cible
En plein cœur dans l’étoile
Petit jaune j’ai pas dit sale juif
Hein Je sais me tenir
Moi monsieur
Je sais me taire aussi
C’est qui la femme sur la vidéo
Tu vas me le dire
C’est qui la femme sur la vidéo
C’est ta copine
C’est la femme que tu baises
C’est une amie
Tu resteras mon chien toi
Toujours à la laisse
Toujours à la traine
Je te promène du point a au point b
De la barque à la barque
T’auras jamais ta gueule
Pourtant T’en n’as rêvé
Dans les journaux à la télé
Et Ça te fait mal
Dans le cortex dans l’amygdale
Je te l’écris
Tu es le Samourai de la petite bataille interne
Et du concours de bite
Voilà c’est fait
T’aime oh oui t’aime
T’aimerai toujours être le premier
Mais je te suis jusqu’à ta prochaine défaite
Tu n’es qu’une chèvre dans le chant à son piquet
qui fait glouglou qui fait pareil
qu’il y a 10 ans
Sodomie polyglote
Tu n’es qu’un pamplemousse
Y a qu’à voir ta gueule
Dompter ta maladie incurable
Mais Il faut que ça tangue il faut que ça mousse
Coucou la chèvre coucou le pamplemousse
Je t'écris ce matin parce que j'ai craqué sur ton profil ; et toi tu penses quoi du mien ?
Pour info, je suis blonde, 1m63, 90b, avec un joli ptit Q !
Viens voir mes dernères photos si tu es intéressé ->
C’est dans cette chambre que nous avons fait l’amour pour la dernière fois
Il était nu là offert devant moi comme un dieu grecs
Ses épaules comme la tête de d
Cours
Reviens me dire à l’oreille
Tout près de moi
T’entendre ++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
Te voir sourire
Mordre tes dents
Toucher ton corps
Pour le soulever comme avant
L’embrasser là
Quand il fait jour
Quand nous passons tous les deux dans la chambre
Mais tu dis que tu n’as pas le temps
Tu dois partir
Tu dois couper la route
Quelqu’un t’attend
Tu es déjà devant la porte entre ouverte
Il y a du bruit dehors
Les gens les machines
Le vent qui s’introduit entre
Pour nous laisser passer regarde
La ville est comme hier
Avec ses pages blanches
Elle attend la nuit pour écrire quelque chose dessus entre
Mais c’est pas possible d’être si petit dedans
Moi J’aimerai brosser tes cheveux
Pour traverser l’orage encore une fois
Dire dans la plaie
Sans crier
Et même si je crie un peu trop fort
Ne m’en veux pas
Cours
Il est déjà trop tard
Il y a du bruit dehors
Va rattraper le train de notre histoire
Mais ne tombe pas
Ne tombe pas
Moi je tomberai un peu plus tard
Un peu plus loin
Après
Où es-tu maintenant que tout est fini
Oui je sais que tout finira comme nous dans un sac
Plus d’air pour respirer tes bras
Les chemins les vélos les tissus
Le verbe collé contre pour un oiseau qui s’en va au-dessus de nos têtes
L’épaule qui frôlait l’autre quand la pluie venait nous réveiller sous les toits
Le soleil qui finira sa course dans la brosse à cheveux
Sur le rebord du lit après l’amour
Tout un après midi dans le corps de l’autre où j’ai saigné
Ou j’ai appris
Le visage sur le ventre mouillé de l’autre
Pour un dessin mal fait qu’importe
Je l’avale avec ta bouche
Il faudra tout recommencer
L’étang la pierre qui plonge
Et nous lançons nos rires avec autant d’éclat
Que ta peau quand elle me rentre dedans
Pour remonter à la source à la surface
Il me faudra tes lacs
Le corps noyé il faudrait nous mettre à l’envers pour espérer plus d’espace
Te boire par où tu chantes
Le soir regarder les nuages qui viennent encore
Epouser ton ombre et l’encre noire de mes appels
Où es tu maintenant que tout est fini
Aujourd’hui sale temps
Sur la plaine l’impasse
Et faire le sens inverse
Retourner sur la plage
Et mal dormir après
Après écrire n’importe quoi
Des signes et quelques traits efficaces
Qui s’enfoncent dans la peau dans la plaie
On la respire encore
On regarde
On trouve un cheveu
Coincé entre les pages d’un livre offert
On le sent on le fait vivre
On joue avec
Il nous parle
Même si c’est trop fort
Le serrer contre sa poitrine le sentir
Et le garder comme un trésor
Jusqu’à la prochaine averse marquée
Les souvenirs reviennent
Comme un torrent de boue
On a du mal à parler
Ça a du mal à venir
Les mots dans la bouche
Il emportera tout sur son passage
Devant nous
Le sens inverse
Les couleurs de la plage
Le sable rouge
Avec les mots qui vont avec
C’est ça l’hiver et le chagrin
L’absente quelqu’un vous manque
Et puis s’en va
On se retourne
On la recherche
On a des indices
Puis on les perd
Et on a froid
Le bord de ses lèvres
Quand je me blesse
L’écran de ses yeux
Quand je cherche de la lumière
Exsangue discontinu
Le grain même la matière
Qu’on a dans le ventre
Il faut changer d’endroit
Pour exister un peu
Dans la mémoire de l’autre
Moi j’aimerai replonger dans l’eau chaude
J’en ai besoin quand j’ai froid
Le feutre de sa peau
Quand je veux de la tendresse
Ça fait des jours
Et des nuits entières
Que je me retourne
Je ne dors pas
J’ai l’impression
Que des grands oiseaux me dévorent
Je suis dans la même cage
Je me laisse faire
Je ne suis plus que l’ombre de moi-même
Et l’élan de son corps
Posé sur moi
Au fil de l’eau
Quand je me noie
Là où c’est sec
Etanche dans les angles
On s’enferme on chute
On dit stoppe
Pourquoi continuer
Quand les souvenirs reviennent comme ça
A bout portant dans la peau
Qu’est-ce que je dois faire pour oublier
Tu sais très bien
Je sens encore sur la peau
Comme un filtre qui revient
La couleur de tes yeux
Comment l’oublier
Vivre sans
C’est ça
Tu sais très bien
Je sens ton étoffe où les couleurs
Se rencontrent un peu plus bas
Dans le manteau déchiré
Quand nous courrons
Ensemble tous les deux
Je sors
Pour perdre tous les chemins
Je mange tes cheveux
Ta peau qui me dévore
Comme un acier tranchant
Celui qui coupe l’eau
Devant la glace
Où étions-nous
Où étions-nous tombés
A l’autre bout du monde
Je crois
Dans le jardin des délices
Main dans la main
Pluvieuse comme cette croix
A la bordure du chemin
Trempés jusqu’aux épaules
Pour te porter
Plus haut que la nuit
Toute entière s’il le faut
A l’autre bout du monde
Dans mon ventre
Pour te parler pour te toucher
T’entendre rire
Avoir peur
Nous avons tout traversé je crois
Es-tu encore en vie
Es-tu encore en vie
Répond-moi
Traverse le silence jusqu’ici
Marchons jusqu’à demain
Marchons jusqu’à la grille
Perdue
Les herbes hautes
Où nous avons vécu L’amour
Rouvre avec ta bouche les fleurs mortes
J’aimai sentir toutes tes culottes
Les plus fleuries les plus à l’intérieur de moi
Le soleil ne viendra pas te réveiller mon bien aimé avant l’aube
Aujourd’hui plus de nouvelles du petit chat retrouvé mort dans les groseilles
Ciel rouge dans l’abdomen des guêpes où la bataille fait rage pour un morceau de pain un territoire
Sur le ventre une eau silencieuse et douce
J’ai froid
Je ne réponds plus
Je ne réponds plus de rien
La machine est cassée
Le corps est mental
La vitesse est foutue
Il n’y a plus de frein
Je dois m’esquinter
Quelqu’un me parle
Je suis devenu
Présent passé
Gilet par balle
Silence en veux-tu
En voilà dans les reins
Je dois m’absenter
Dans des grandes salles
Où nous avons couru
Je m’en rappelle très bien
Mais comment t’expliquer
Que tout est minéral
Et qu’il n’y as plus rien
au-dessus
de nous
la pointe des pyramides
ta bouche
et le silence d’un livre
mais nous
avons-nous déjà écrit
dans la poussière des meubles
l’amour fou d’une mère
pour son enfant mort
je vais de ville en ville
je marche
je respire
je vis mal cette vie
ou j’écris le dos cassé
sur des pierres
la séparation des lignes
car toujours il faut perdre
quelque chose
qui nous était chair
la peau
l’enveloppe
le fer
ABJURE, RENAIT, APPREND, PERD
[ je ne t'insulte pas, laurent. je dis juste que je ne veux pas que tu mettes ta musique sur mes textes, ok ? ] [ d h ]
toujours on peut refaire
revivre les toits dans le soleil
teinte royale de la défaite
les meubles passés puis recouverts
lointains courants souterrains
extraction de charbon friable
comme les doigts d'un homme de loi
statufié par son idiome et ses méfaits
l'ennui sans musique oblitérée
le rêve de n'être pas corrigé
planté dans une douleur de terre
dans un bosquet de métal brun
une mousse sur la roche
s'avance dans le large courant vif
et lançait des extraits d'écorce
qu'on appréciait sans les connaître
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Texte : denis_h
Musique : d I v
Drums : florian
Choir : laurent
Bass/Keys/Fx/Percussions/Synth/Sequences/Pads/Brass : d i v
Clip vidéo : alfred Hitchcock
J’ai pas bien bu mon lait
J’ai pas grandi
Je suis resté là
A t’attendre
Quand les autres
Voulaient
Me montrer du doigt
Le ciel les roses
L’extrémité
Et l’intérieur des choses
A trop chercher
On ne trouve pas
Le cœur
Et encore moins les ongles
Qui nous ont lâché la nuit
Quand nous avions si peur
De nos ombres
Après / je crois que ça fait comme une chute / c’est le signal / comme une boucle / à moitié défaite / sur un morceau de tissu / un angle court / qui finira sa course / peut-être / on ne sait où / direct dans les poings / ça remonte / ça fait mal / et c’est tombé devant nous / l’enfance / et sa lumière / l’été entre les mains / il faut salir quelque phrase / j’avais écrit un jour / j’avais gardé les yeux fermés / pour mieux ressentir / pour mieux donner / donne-moi quelque chose / vite / ta langue ta salive / toute la partie du corps / qu’on ne voit plus / ce que tu penses / ce que tu touches / les belles pensées / les beaux orages / la belle parole / toute ton histoire / l’écorce en train de flotter / comme du silence qui coule en toi / au fond de cette cour / tu dois te lever / et puis courir / courir n’importe où / jusqu’à plus soif/courir jusqu’au trait / tu dois courir dans l’autre sens / et puis le mur se rapproche / devant toi / le parfum sur la berge glissante / ça fait comme une chute / tu dois tomber d’un pont / d’une femme / qui reliait tout / c’est le signal / et l’avalanche / la boucle les arbres / juste en dessous / l’épaule / la douleur que tu ressens / que tu retiens / chaque soir / nuit et jour / omniprésente / abdominale / toujours dans le corps / dans la joue / située là / quand elle descend / des plans fixes / qui font mal / des beaux mouvements / qu’on répète / nuit et jour / on a faim / on avale / on avance / on le sait très bien / qu’on avance / on va droit dans le mur / on a froid / on se dit / quand même / qu’on a de la chance / toutes ces couleurs / extraordinaires / autour de nous / qui nous ouvraient les mains / c’est la vie / c’est la route qu’il faut prendre / mais la vie ne tient plus qu’à un fil / une craie blanche / des roses et puis des roses / et puis se suivre / tout un après-midi / en courant / toute une vie / dans des draps blancs / déchirés / dans des cases / il faut rejouer / il faut perdre / il faut recommencer / et puis la peau / seule / dans un panier tranchant / la mort ne changera rien / c’est mercredi / dimanche / un autre jour / qu’importe / j’ai des draps bleus / un gain de beauté / à la pliure du bras / glacé / comme un enfant qui plonge / regarde le ciel / comme il est beau / regarde le ciel / comme il est pur / il est pour toi / pour les enfants / pour les jours tristes / verte à la saison des pluies / les autre jours / où tu tombais / la tête la première / dedans / fœtus / abîme / musique / on est passé / on est vivant / debout cassé / rampant / comme une eau morte / mais où sont les grands lacs / qu’on nous avais promis / on regardait pas / on était ailleurs / comme les 4 points cardinaux / dans le ciel le désir / apprends-moi à rentrer / apprends-moi à sortir / je dois manger avec tes doigts / toute ma faim / quand tu me serrais dans tes bras / je dois écrire des choses/ et puis des choses / dans le souffle coupé des cheveux / le vecteur c’est la peau / l’œil de mes parents / le coït / il faisait chaud / dans la chute / dans la chambre / modifiez tout / le lait / et puis l’ordre des choses / l’angle pour me cacher / le livre ouvert / où je dois réapprendre / à peu près tout / les choses profondes / comme la plaie / comme être un homme / je n’ai pas choisi / ouvrez la porte / il faut sortir / on est où / premier second / on nage / on est transparent / comme du fil qui coupe / avec de la couleur autour / qui nous uni /qui nous regroupe / qui nous saigne / jour et nuit / je dois me détacher / de ton ventre / je dois renaître / rallonger / mourir / je dois donner le signal / pour raccourcir la distance / on va droit dans le mur / oui / on va droit dans l’abîme / dans le fœtus / dans quelque chose de noir / qui me fait peur à mon tour / il faut renaître / il faut mourir / allez viens avec moi / c’est la route qu’il faut prendre / quelque chose se rapproche / regarde le ciel / comme il est beau / regarde le ciel / comme il est pur / c’est mercredi / dimanche / un autre jour / qu’importe / on avance dans des cases / on va droit dans le mur
a
il est devant nous / est comme un livre qu’on n’a même pas lu / les quatre points cardinaux / comme le plaisir / la souffrance / je pars de là / je suis ici / j’aime courir n’importe où / je rattrape / il me distance / le silence / les sourires / c’est l’ordre des choses /c’est la première étape / j’aimerai me sentir mieux / respirer dans tes bras / les fleurs / et le tissu mouillé /
je crois que nous n’habitons jamais notre corps
la route est mouillée
tu es seul
et tu voudrais crier
dans le sable des fleurs
Contrepied terrible à l’altitude
Ton corps nu
J’ai plus le gout
C’est un contre pied terrible
Pour dépasser ses propres limites
Le ciel si tu veux
J’étais où
Je reviens
Le vent m’aide un peu
Parfois me freine pour avancer
C’est la vie
De quel côté
Je dois me mettre
Et tu dis rien
je me tais
Sur le chemin
Je multiplie par douze mes chances
Et Toutes les pistes
Pour me trouver et pour me perdre
C’est Le hasard qui m’a mené ici
J’avais gouté un jour
Le sel dans la plaie
Le poivre quand tout est blanc
Et quelque chose de noir
la faim pour oublier
j’ouvre la gueule en grand
pour respirer
sinon je me laisse
et L’envie d’en finir
Une bonne fois pour toute
Revient comme un sentiment léger
De laisser tout tomber de fuir
Et de pleurer un peu
Pour décoller les peaux
Ça fait du bien
C’est vrai
Les draps sont mouillés
Derrière nous
Une main nous a poussé dans le vide
Pendant qu’on dormait
Les grands espaces
Qui coupent en deux les rêves
Une bouteille à la mer
Un sas et la matière
Qui t’a ouvert les yeux
Sur le bonheur à cueillir
Comme un fruit vert
Sur l’arbre le plus difficile à atteindre
T’as toute la vie pour le trouver
Alors cherche
C’est nous et personne d’autre
Alors cherche
Tu dois trouver comme un insecte
La buée qui te fera glisser dans l’autre monde
Tout là haut
Je sers mes poings
Tendus vers toi
Extrême
Le soleil la pluie
Le chagrin
Cette trace dans le corps
Qu’on peut suivre
Toute une journée
Un matin c’est devant nous
Comme de la cendre après le feu
Et je m’éteinds
j’attends
Le terrain vague
L’élan l’histoire qui recommence
Les beaux tableaux
Chagall je n’en peux plus
Je reste
J’aurai voulu rester dans le corps de l’autre
Pour pas voir ça
Je n’y suis pour rien
J’aurai tenté
De suivre un peu
Les déserts où va la pluie
Et nos tempêtes et le mépris
Je te laisse avec les ombres
Et le jugement de la lumière
Qui interdira à qui conque de se relever pour revoir ça
Le verbe qui se conjugue au rouge
Pour avoir les yeux un peu plus noirs
J’ai plus le temps
J’ai plus devant moi
Qu’une masse brune qui m’attend
J’ai bien essayé l’écriture
Le trait et d’y remplir ma vie
Nos accidents nos blessures
Nos victoires nos silences
Enfin tout qui penche et remonte
Dans l’air humide des rivières
Que l’homme traverse
Pour gagner du temps
Et parfois en perdre
Tu dis que l’air nous déplace
Et je te crois
Je suis quand je regarde mes mains
Ce point fixe
Cette courbe qui ne remonte pas
J’ai bien fait l’amour
J’ai dicté des lettres
A ceux qui ne savaient plus écrire
J’étais où
Dans quel ventre dans quel arbre
C’est l’école de la vie
Petit insecte
Va rejoindre la prairie
Les fleurs et les violettes
Comme une épingle sur un papillon mort
Contre la vitre contre la buée
C’est toute ma vie qui défile devant vous
Et vous pouvez me suivre
J’aime pas dire adieu ça sonne faux
Plutôt crever oui donner ma langue au chat
Jette moi du sable dans les yeux j’ai assez vu
Les toits glissés l’acier se tordre
Se perdre sous la peau allez on y est presque arrivé
Au sommet du crâne au pied c’est encore mieux t’as la main chaude
La nuit ne viendra pas les corps se cassent en deux
T’as mal je sais moi j’en ai plein le dos
Des lignes d’écritures et du mauvais sommeil
Qui nous empêchent d’aimer toutes les beautés du monde
Se révéler en nous on n’a plus le choix
On l’a jamais eu alors on doit perdre quelque chose on doit perdre
Et puis mon ange se réveille je la regarde avec ses chaussons roses
Dans la course si blanche du bruit en rafale
Qui plombe les épaules il est loin le soleil
Trop loin pour espérer tenir c’est ça tenir
Insérer des objets n’importe où
Dans les cheveux dans le cheval dans la robe rouge
Tu m’aides à vomir je dois traverser la route
Pour éclairer l’avenir il y a des fleurs derrière nous
Comme de la pourriture piétinée dans le soleil
Avec nos bouches ah les souvenirs
Quand ça vous tient par la main pour pleurer taire et détruire
Comme une épingle sur un papillon mort
J’ouvre les bras pour recevoir la pluie
Les tonnes de gravats et le soleil cette plaie
Quand tu voulais partir tu peux les prendre avec toi
Les livres qui parlaient des traumas des médicaments des béquilles
J’aimais le sel t’aimais les fruits coupés
Le sommeil après la chute le désert quand l’eau manquait
Le fil du cerf-volant coupé avec tes dents
Pour voir le ciel bleu la ligne qu’il fallait suivre
Se mordre cacher ses poings dans l’air liquide
Encore cette chaise au milieu du lac pour se lever
Encore un atome un chemin une algue pour mieux glisser
Encore un appel une flaque dans les yeux un feu dans les viscères
Encore de l’ammoniaque un ligament croisé une histoire qui se répète
Comme une épingle sur un papillon mort je suis
Tu peux tourner la page rire de tout enterrer le petit chien
Tu peux me tuer si j’ai envie j’aime pas dire adieu
Chemin, chemin faisant, dans ton corps, dans le mien, je dois tenir un rôle, une forme, une distance à l’autre, un rythme, un sens contraire, quelqu’un nous suit, il me ressemble, s’assemble, et disparaît, je suis déjà venu ici, pour me perdre, je me rassemble, j’écarte la falaise, c’est pas facile, c’est par ici, qu’est-ce qu’on est venu faire, j’étais l’humain, l’humeur, la machine, et l’homme à la capacité divine, pour guider mes mains, ma peau, l’odeur des fleurs, qui, et puis rien, s’envenime, venin, venir à nous, tout dort autour de moi, c’était la nuit, contraste après la pluie, l’arbre et le chagrin, s’isole, et se nourrit, se mord, et se rattrape, il y a nos folles idées, d’unir et de couper le temps, qui passe, car nous savons, que tout objet magnifique, devient malade, isolé, jaunâtre, est-ce que tu me suis, quand tu dis ça, c’est d’être une muraille, autour d’objet liquide, c’est d’être un verre d’eau, qui t’as donné si soif, pas d’illusion, le sang même nous menace, alors le plus petit détail, amène des solutions, il faut partir, faire fondre la médaille, la peau nous donne des chemins, inexplorés, inexplorables, j’en veux pour preuve, ton vagin, sorte de fixation, d’aimant et de corail, dans le ciel, et dans ma main, pour être ensoleillé, humide, et un silence à la fois quand on crie, tout au fond de l’autre, j’en peux plus, je voudrais sortir, dans toi, je voudrais rentrer dans la mer, à pied, sentir les petites vagues, je souffle des draps blancs, me profane, m’oublie, me sèche, de toute les tentations du corps, m’innerve, m’enlève, me tue, l’enfant apprend à compter avec ses doigts, le doigt qu’il faut mettre en avant, pour ouvrir les yeux, sur le monde, les odeurs, le cercle au milieu de l’œil, c’est comme ça que je te reconnais, le vent nous ouvre des portes, et la musique des chambres, de tous les côtés, il nous faut des choses simples, mais intenses, ta main posée sur moi, muscle cet effort, que je dois faire, en permanence, pour être un homme, au niveau de la mer, nous avons déjouer, la folle altitude des pluies, pour nous perdre, sur des terrains secs, courir, marcher pendant des heures, qu’est-ce qu’on est venu faire, j’ai assemblé des ponts, pour tenir, ai-je eu tort, tout à l’heure de te traiter, de petit animal, quand tu cachais dans la terre, mon os, tumultueux, pâle, va et viens, de l’ombre sur la lumière, coupé un peu plus bas, par ton sexe, comme si l’acier, retenait tout, dans nos veines, nous étions le monde, dans nos corps, course en tête, entre les murs, marquons le sol, de nos forêts, de nos grandes plaines, les virages, les pages blanches, une forme, sorte de fixation, dans l’air, ça va te faire mal de vivre
t’as la réponse, t’as le bon rythme, un jour, une heure ou deux, et puis s’en va, t’a mis le doigt dessus, fournaise, rire, écart, château de sable, dans la voix beige, marquons le sol, pour oublier, j’étais le monde, j’étais le soir, dans le pénombre, dans cette histoire, au fond, qu’avons-nous fait, de plus que les autres, entre les murs, nous parler, nous suivre, qu’étions nous devenu, l’ombre de nous même, un sillon, dans le plus petit doute, je suis nous sommes vous êtes, le plot du départ, l’arrivé, course en tête,
Qu’avons-nous vu de la mer en sursis
Langue natale SUBDIVISION ocre
En train de sucer le bâton pour te faire battre
J’avais économisé du souffle
Pour jeter sur la toile
La peau muscle et j’en passe
Des routes où nous avons perdu nos ombres
J’encaisse
Mal un cercle
Tes initiales
Pour faire avec du sable
Plus personne dans la voiture arrière
Le paysage est blanc
Nous avons traversé des plaines
A contre courant des lacs
Tirer la langue
Prendre
arracher des baies sauvages
J’ai pas su lire à temps
la carte de nos trésors
est-ce que tu m’en veux
d’être encore en vie
ne répond pas
met tout ton corps
derrière mon doigts
fait moi un signe
et qu’on n’en finisse
une bonne fois pour toute de tout ça
des lampes vertes dans les yeux
pour ne jamais oublier
l’heure des trains
solitude bleue où tu plonges
maintenant pour ramener des corps
à la surface de rien
J’aimerai te dire adieu
J’aimerai te faire de la place
Je prends ta main
J’ouvre mon cœur pour que tu rentres
Pourquoi tu n’ouvres plus les yeux
Quand je t’appelle
Entre le bois et la matière
Je cherche ta peau
souffler dedans souffler dedans
la vie ce qui nous tiens
Qu’est-ce que je ne ferai pas
Pour faire battre ton cœur
Chancelant comme une dernière goutte d’eau
Souple et dur à la fois
Réapprends la vie de l’autre côté de la paroi
Et tu t’élances et tu t’en vas
Très loin d’ici
Si tu entends ma voix
Le gout de l’or minéral
Qui coule dans ma gorge
Pour te le donner
Ce grain d’azur qui flotte
Comme un acier trempé
Que le dehors avale
Et ingurgite
Ça transperce tout le ventre
Cet insecte prisonnier dans nos têtes
Qui nous promène de là à là
Derrière la porte
L’enfant perdu
Cette pluie d’été
Dans le corps
Au milieu des allées
Sphérique centenaire
Comme du lait
Dans un bol vide
Avec ton prénom
Sur l’anse cassée
Une douleur qui n’en finit pas
De circuler
D’être à la racine
Au sommet du crâne
Où j’entends
Jour et nuit
quand tu dors
l’eau dans le palais
de marbre noir
où les insectes
Dans ta peau
Gigotent
Pagayent
Chroment
Cellule et se suicident
Dans ma tonne d’acier
Par plaque
J’aimerai crier
La route est devant toi
Un signal avec des couleurs
Au travers de la gorge
Et l’on repartira
C’était compté sur nous
Ta tonne d’acier dans les virages
Afin que nous portions des masques
Et ce cri que tu entends
Fabrique de la patte verte
Qu’il faudra mettre entre nos dents
Quand tout sera fini
Dans un éclat de verre
Du vent dans la plaine, pour relever ta jupe
Oh le beau soleil, à l’arrière de la voiture
Où nous allons mourir, un soir sur deux
Tu comptes sur tes doigts, les arbres nos souvenirs
Quelqu’un me regarde mourir
Et ne peut rien y faire
C’est comme ça
Que j’appréhende la vie
Ecrire pour combler le temps
Laisser sa petite trace
Quand le corps jour à faire semblant
avec les ombres
avec le corps
avec ce qui vient
ne viendra pas
le vent dans les jambes
et les fantômes qui ouvrent leur voix
pour qu’on les entende
Laisser des trucs
Entre les dents
Pour mieux pourrir avec
J’ai plus la force
Je me suis abîmé
J’aime mal à la tête, des fois j’aimerai crever, la gueule ouverte, et qu’on en finisse, où c’est écrit, avec l’éclat blanc du soleil, dans les dents qui nous dévorent , c’est pour te manger, c’est pour abîmer ton corps, que je fais ça, promets-moi cette ombre, ouvre les yeux, où vont nos sanglots, dans la terre glaise, où vont mes ongles, dans ta main ouverte, approche fais-moi un signe, je vais mourir sans toi, et puis comme je peux le ciel, de quelle couleur il est, l’équilibre ça suit son fil, d’apparat minerve pour nous tenir droit, et nous redescendrons, la seconde ou tu t’es tu, t’en redemande, t’en redemande, masse le dos, l’anus et les seins, le lait de la discorde, distendu dans la gorge quand moi j’avais faim de toi, pour nous rompre, j’aimais le sec, et toi les endroits mouillés, j’écarte toutes tes peaux, rentre ou ressort, le monde tel qu’il est, j’aime mal à la tête, t’en fini pas d’être pas d’être un homme, ça fait mal à la fin, la neige épaisse sur les arbres à moitié foutu, dans un décors de rêve, où ton propre enfant se noie, impuissante, tel est le schéma du verre pilé, quand le nerf se réveille en pleine nuit quand tu as soif, il faut faire l’amour, il faut faire le deuil, il faut faire quelque chose, pour se laver pour oublier, pour être un homme, pourquoi tu gueules dans le cul des singes comme toi, modeler rompre, et puis remettre de la matière, à la seconde ou j’aime avec, le feu s’éteindra, et le temps nous sera compté, j’aime tes hauts talons, quand tu me craches dessus, dans le dos dans les cheveux, ça fait des flaques, petites avec des cercles autour, un doigt peut rentrer dedans pour questionner le vide, la fenêtre est mal ouverte, ton corps ne passe plus, t’aimerai dire quoi devant ta propre tombe, écarlate avec posé dessus, un lit de feuilles rouges, ça fait longtemps tu sais que t’es mort, et nous t’attendons, je t’huile , je vais te la fenêtre que t’as pas su prolonger à temps, j’écarte les cuisses, t’huiles, ça rentre mieux, t’en redemande, du bonheur, la route était longue parfumé suivante, comment c’était dans l’autre, on voudrait
Grand lac étendu droit Quand les fenêtres éclairaient tout
Pendant la nuit qui se débat Toute seule avec nos meurtres
Ce bras léger bien préparé depuis l’enfance Dans le miroir des ombres qui nous font peur Alors tu sais maintenant diviser les nombres Apprends-moi l’écriture
A caresser la peau dans ce sens là avec mes poings Dans les climats
Tempérés vénéneux Chastes approche-toi Le temps atroce et ses lignes droites
J’attends le signal J’aimerai donner Pour tout perdre La chance aux autres
J’aimerai revenir Au premier mot de la phrase maternelle Revenir
Et puis sentir le carrelage froid Sous mes pieds quand tu marches En plein soleil
Revenir c’est ça Je veux voir L’orage merveilleux grandir
La première goutte de sang Qu’on partage à deux Si c’est donné
Ne pas reprendre tout de suite non Mon dieu Le chien mouillé par notre salive et notre sang mêlé Maintenant que nous sommes deux Nos poings et mains liés sur la même table Pour écrire la première phrase du jour ensemble revenir
Revenir recevoir L’odeur de toutes mes forêts Que tu mettras sur ta peau
Pour être heureuse Je veux des vêtements propres et souples
Pour que les astres changent de couleurs A l’avenir et tes prénoms et tous mes manques Perdues dans la terre meuble Inaudible seulement sur ce côté-là des choses Où le cœur bat encore Pour Etre une femme heureuse
Je veux tout simplement ça Mon pouls laissé contre ta tempe
Pour garder le rythme de ton amour Quand il n’y aura plus d’eau dans le palais
Quand je serai sec à mon tour De chanter un peu plus bas
Dans les tunnels ocres et sombres Où la lumière ne rentre pas
Explosive au centimètre carré Revenir revenir encore un peu avec toi
Dans les nombres et les belles couleurs Je veux sentir ta bouche pour respirer encore Un acier plus tranchant pour découper renaître
Il faut passer le cheval au galop crois-moi Sinon la mer se vengera d’eux
Pavillon flottant sel dans le ventre Mâchoire à moitié reconstruite
Millier de mots perdus dans ta fuite Parce que nous avons tout simplement peur de mourir Alors je vais le faire pour toi
Zoo animaux flamboyants dans la cage ouverte aux souvenirs
On y presque
Un coquillage glacé sur ton ventre
M’ouvre des portes pour me faire entrer la première
Comme tu es lâche
De me laisser si seule
Je commence à marcher à courir
Pour mieux remplir ce vide
Qui nous faisait si peur
Nous les vivants dans l’air liquide
Des grandes arbres comme des torrents
Ou c’est l’inverse
La terre et ses grands nombres
Coulera en nous
J’entre dans la mer noire
Comme si je passais mon visage
Dans tes cheveux
Chemin accoudé
Plaque démangeaisons
Souffle coupé
Pour que tu reprennes ta respiration
Dans moi
Je vais bientôt tomber
Je suis au bord
Je crois
Que le tissu le lien la peau
Tiendra tout ça
Comme dans un livre
Avec ta bouche Avec du fil
Une barre d’horizon
Un appel au secours
Qui ne viendra pas
Mais la pluie coule
Je suis au bord
Des masques qui me regardent
Appelle ça comme tu veux
Il est autour de nous
Si transparent maintenant
Que je peux voir le jour
Et le toucher avec mes doigts
Je crois les carmélites
Ou des enfants dans la rue
je baisse les yeux
On voulait toutes les frôler
Les belles couleurs
Tu t’en rappelles
On marchait vite
Dans l’escalier étanche
La poursuite du bonheur
Il y avait du rose et puis du vert
Multicolore sous nos pieds sur les grands murs
Les angles et puis les ongles et puis la chute
Pour nous rattraper
C’est notre monde
La ligne droite peut changer le cour des choses
Un sourire une arme et un éclat
Derrière la baie vitrée
Lagon bleu
Pourquoi tu pleures comme ça
T’as ressenti quelque chose
Ça n’allait pas tout à l’heure
Elle t’écartait les bras
Je te l’ai déjà dit
Le métal c’est le sang le lien
C’est le drap le tissu qu’on mettra sur nos morts
On y penser trop c’est toujours trop fort
Libère-toi cogne ta tête contre les murs
Nos ventres et nos visages
Opposés s’attrapent et se digèrent
C’est la démarcation c’est la ligne
Sois mon maitre
Péninsule eau arabesque
Fleuve salé pour nous toucher nous oublier
Que sais-je encore des fruits amers dans l’arbre mort penché
Des lettres à placer dans le jeu pour être à notre place mère
Mère je t’écarte les jambes à mon tour
Pour te reprendre tout ce que tu m’as volé un jour
Un jour
La bouche est comme un anus
Qui se rapproche de nous
Et j’aimerai
J’aimerai
Disparaître dedans
Quelque chose de noire
A Ton cou
Tes peaux
Comme un bateau qui s’éloigne dans la nuit
On ferme les yeux
Les murs s’en souviennent
C’est comme un tunnel avec de la lumière pour nous guider
Je sais que tu es là je sais tous les combats qu’il faut faire pour bien fermer les yeux
La traversé sera longue
Toute une vie à m’attendre
Toute une vie à respirer des odeurs
Une fleur posée sur ton front
Jusqu’à la pourriture des insectes
Qui circulent déjà dans nos peaux
Tout est programmé tout est en nous
Nos grands tableaux de maitre
Pousse-moi dans l’escalier j’aimais fuir
C’est là que le soleil à rendez-vous
Avec ton sexe et mon poison oublions-nous
Et si c’était l’inverse
L’orage multi complet
Indolore et sage comme la passion
L’art d’être un visage
Le verre pilé la langue
Pour mieux parler partons
Je sais toutes nos nuits sont courtes je sais tout ça
Et j’ai pris ta main pour écrire et me faire mal
Quand je te le redemande
Un trou une sorte de cave et de limande
Sur le dos de l’animal
Qui nous ressemble tant
Pour les mouches le cœur de la cible
Ton odeur jusqu’ici
Comme un salut
Ou comme un feu qui brûle
On voudrait plonger n’importe où
Pour dormir et guérir et se suivre
Et pour oublier tout
Les couleurs essayent les maintenant
Si tu dois partir
Tu m’innerves de salive
Fais-moi basculer dans l’autre monde
Comme elle était belle
Cette limite sur le sol
A ne pas dépasser
Pourquoi tu tires la langue
Pourquoi t’es jamais fatiguée
Pourquoi le ciel descend comme ça sur nos épaules
Pourquoi j’aime sentir ta pisse sur mon ventre
Chez toi c’est de toutes les couleurs
Ça fait tourner la tête ça fait mal cœur
Le silence des bouches
Qui se dévorent en elles les uppercuts
Dans l’estomac des murs
Des visages d’enfants et les plus beaux soleils
Qui nous réchauffent la peau
Sur une musique et sur un rythme à prendre
Mais dévalons la pente
Avant qu’il ne soit trop tôt
Je les entends venir
Mon enfant est atteint de troubles psychiatriques
Aujourd’hui
J’mouille comme une salope tu m’as bien retourné
Dis tout à l’heure c’est quand que tu me donnes la fessé
J’la mérite pourtant tu sais faire ça
Aujourd’hui j’ai fait que des conneries
Chaste était le ciel folle était mes envies
Tu me donne ton lait
trop de pression
jouons les interdits
j’aimerai bouffer ton cul
Tu l’ouvres pour moi ta langue était fendue
j’aimerai y mettre un ongle cassé
Tout vient de là tout vient de là
T’aura mal hein c’est tout ce que tu mérites
Une paire de claque dans ta gueule
Pour me rappeler les bons souvenirs
Goder dans le vent frais pour que tu chiales des métaphores
Oh Des métaphores
Fontaine orale cette mare pour me noyer
J’aspire entre tes peaux un monde meilleur
Ma putain tu parles si bien dans ce sens là de baise et d’insomnie
Me perdre en toi pour retirer ta merde
Sodomie se congratule se colle et se déchire
Nos folles envies d’y mettre le poing tout entier
Le trou de nos nuits blanches pour calculer des tâches d’encre
Salive pour que je bande entre tes dents mors moi
Pisse moi dessus à quatre pattes je te promène de l’allée a à l’aller b
Je serai bien volontiers ton petit chien automnal
Qui tire la langue pour te guider dans moi
T’es usée t’es usée t’en veux encore plus des coups de bite
A 5 sur moi c’est encore mieux pour toucher le fond
J’aime qu’on m’insulte qu’on me dise à l’oreille
Des mots dégueulasses comme tu es ma reine
Mon unique ma déesse mon prisme et mon trésor
Une bague sur ton sexe pour te tenir droit
Ephémère et dur pour voyager dans toi
J’écarte
J’écarte tes insomnies
Tu me donnes ton lait
Trop de pression trop de pression
Ta merde
J’aime crier quand tu peins mes ongles avec ta chatte
Tes seins durs la corolle pleine de rubis
Tu peux me la mettre où tu veux
Ton langue Anal tu peux rentrer par la grande porte
Si je pleure est-ce que tu m’entends mieux frapper
Ta langue comme si tu lécher mon petit animal
Ouverte avec sa grande gueule
Attache à mes poignets le ruban grenat
De mes sandales marchons jusqu’au supplice
Dans cette chambre d’hôtel qui sent bon
Le cuir la naphtaline et ta queue
Tu me la mets dans mon orifice brûlant humide
Je suis à toi
Qu’est-ce qu’on a fabriqué
Avec nos corps
Les heures durant
A repasser
Les volets clos
On regardait ses mains
Comme ça voler
De temps en temps
Perdues dans le vide
Sur le rebord dans le fond
L’eau froide
Ça nous remuait déjà
Cette peur
Le sang glacé
Courir vite
Ça doit être ça
Le petit muscle fragile
Qui se déplace dans le cœur
Et qu’on appelle sans la nommer
La douleur
Je dois la surveiller
La tenir à distance
D’autre corps
C’est la fin
Mais je dois rien atteindre
De juste et de droit
Je dois mentir
Je pense à toi
Calque ma vie sur d’autre vie
C’est le mélange
Où l’horizon se mélange aussi
Je dois attendre
Bouffer courir
Qu’est-ce que tu choisis
Avant moi
Pour être heureux
Fais-moi un signe
Sur le fil en acier plus bas
Je te donne 10 minutes
10 secondes un cri
Pour que tu m’écoutes crier
A mon tour
J’ai pleins de choses à dire
Mais je me tais
Mais j’en sais rien
Te l’ai-je déjà dit
Approche écoute
C’était la ville qu’on cherchait dans les livres
Pour se cacher rire et grandir
Comme du parfum visible
Pour m’embrasser ta bouche
Tu as les yeux fermés
Tu marches dans la cour
Et tu respires l’odeur des arbres
Coincée dans le vent
Quelque part
Il faut partir je sais
Il est l’heure
On se retourne
On revit
On se cogne contre des cloisons
Du blanc du même pas sale
Un tournant un virage
Putain qu’est-ce qu’on a mal
Quand on a retrouvé l’amour
On est sur un socle
On sait qu’on va retomber
La hauteur ça nous expose
A du danger
On se dit ça
On sait un tas d’autres choses
On perd et on avance
On marche
On aime le silence
Les marches chaudes
De la petite église
Entourée de fleurs jaunes
Dans tes cheveux
Eclatants lumineux fragiles
Je ne veux plus voir les autres, devant moi, un léger vent, un léger voile me trouble, souviens-toi de ces gens là, lignes courbes, droites, paradis, feuilles mortes brodées sur le tissu, où dedans, où en-dessous, au travers, dans le coin le plus sombre de la boite, où tu attends, peut-être qu’elle est trop petite, étroite, trop courte, confinée dans cette chambre là, où tu dors, où tu sommeilles, tu te réveilles pas, pourquoi tu te réveilles pas, il fait noir, il fait tout le temps gris dehors, à l’intérieur de toi, c’est comme une usine, ou un soleil trop bas, tu attends je crois, j’aimerai te réveiller, réveille-toi, je crois, mais je n’en suis plus sûr, on doute beaucoup, tu sais ici, on doute de tout, il fait froid, c’est tout ce que tu retiens, de la chaleur aussi, un peu trop écrasante, une ombre au-dessus de nous, qui tourbillonne, une coccinelle qui nous suit, toujours derrière toi, quand la surface est chaude, l’été, la surface monte et le rebord aussi, ça déborde, ça vient parfois quand il est tard, tout seul, et on pleure par 2 fois, ça tombe dans un mouchoir, brodé, non ce n’est pas le fruit du hasard, tout est chiffré d’ailleurs ici, sur des autocollants des buvards, des trucs qu’on met derrière, au dos sur des produits, et puis tu fais le rapprochement, toi aussi, qui tu es, qu’est- ce qu’on vaut, sur une échelle de 10 à onze, comme sur l’échelle de la douleur, tu sens le vide, la main se refermer, l’écart qu’il te reste, et l’ombre qui disparaît, mais t’en sais rien, de l’écart qu’il te reste dans les mains, l’air que t’aimerais lui donner avec ta bouche pour sonder le rebord de la vie de la mort, s’il en reste, t’aimerais lui parler, lui ouvrir la gueule pour crier, mais y a plus rien qui sort, il faut être doux, violent muet face à la mort, alors on fait comme on peut, quand c’est bien agrafée, la robe fait comme un fantôme, la robe tient toute seule dans le vent, alors t’as mis sa bague et ses vêtements, pour la toucher encore, tu vas tu viens vers elle, et c’est l’été sans elle qui commence, y a du soleil et des enfants et des marelles, c’est des cubes blancs avec des traits pour séparer les étages, on descend, une fois dépasser le trait, on n’arrête pas de descendre avec elle, c’est vertigineux, un pas et puis 2, c’est dangereux, toujours le même, et puis l’autre, et puis l’autre de travers, on hésite on tremble on est sur un fil, quand tous les muscles deviennent un peu moins souples pour traverser la ville, les contres allées, les grandes artères, les boulevards, les champs de blé, les grandes poupées en forme de coquelicots géants, et puis le jardin des morts, en face de nous, pour être avec elle
Tu crois que t’es mort, depuis qu’on te l’a dit dans ton sommeil, tu comptes les heures et les minutes, et les semaines, il est quelle heure, tu n’as plus pied, quand tu touches le fond, tu touches ta vie, ta petite vie de merde bien remplie, conditionnée, toujours la même, sans surprise, sans confession, sans saveur, t’es dehors et t’es dedans, tu ne fais plus la différence, entre le bien et le mal, tu as perdu tous tes repères, pourtant tu gardes espoir, sur la pornographie et l’érotisme, tu confonds tout, le désir et la violence, oui le sexe parlons s’en, de la masturbation et de la peau, et pour 50 euro de plus, tu peux avoir la finition, elle te finit avec la main, avec la bouche, elle te dit que c’est un peu plus chère, elle te finit, la mécanique de précision est bien huilée, c’est terminé le va et vient, tu fermes les yeux et c’est fini, tu spermes, tu prends une douche, tu te rhabilles, il faut rentrer chez toi, t’ouvres la porte, tu crois que t’es mort, mais la douleur est supportable, alors tu continues la route, comme tu dis, on verra bien demain, tu verras rien demain, faites vos jeux, rien ne va plus, mais qu’est-ce que tu croyais en venant ici, non mais sans blague, redescend, le rêve est terminé, stop, ouvre les yeux, reviens dans la réalité, installe-toi, reviens avec les autres, tu resteras comme eux, amer et dur dans la défaite, tiède et vaincu, froid, il n’y a pas de solution possible qui s’offre à toi pour l’instant, pas de miracle, ni d’instantané, une excroissance de peau soudaine sur le sein gauche, ça te fait mal, et ça parcoure ton être, t’aimerai te foutre en l’air, et ça devient logique, t’y pense comme un appel, ou un médicament, t’aimerai juste essayer pour voir, t’y pense, mais y a la douleur physique, et comme t’as peur de tout, tu ne prendras aucun risque , tout ça reste dans ta tête, le corps ne suivra pas, le corps finira sa vie comme il l’avait commencé, seul, hébété, sans prise de risque, qu’est-ce que tu pourrais faire maintenant, de tangible et de beau pour occuper ta vie, t’y pense, mais la complexité du désir est réservée aux femmes, enfin c’est ce que tu crois, et tu développes, tu ne lâcheras plus rien maintenant dans cette affaire, c’est trop tard, tu dis, que le bonheur est identique à la mort avec son cortège de fleurs, t’en sors pas, t’écris les yeux fermés, que c’est ta propre histoire, que tu n’as rien inventé, rien pris, tu dis simplement, avec tes mots à toi, que toutes les belles paroles peuvent aller se faire foutre, maintenant que la messe est dite, tu prends des petites routes, tu vas moins vite, tu respires pas, tu t’emmerdes, tu rêves d’une autre vie, tu n’arrêtes pas de dire, que ta vie est un tas de merde, que ta vie est foutue pourrie, ratée depuis l’enfance, que tu la portes sur tes épaules comme un poids mort, il y a des murs, il y a des murs et ton corps plonge dedans, pour exister pour ressentir cette douleur, il faut faire quelque chose et puis après plus rien, tu oublies d’être, t’es dans ta propre prison interne, c’est l’échec la défaite et le retour au source, une chute programmée, un immeuble en train de s’effondrer, de descendre, il est quelle heure, es-tu encore en vie ?
as du mal à regarder le ciel blanc, derrière les vitres sales de ton appartement, tu es chez toi s il est quelle heure, depuis la dernière fois, t’as même pas faim, il est quelle heure, il est 8 heures 30 de l’après-midi, tu rentres chez toi, tu en ressors, t’aimerai faire les deux pour accomplir quelque chose de juste, mais coule les regard liquide, rentrer sortir, une bonne fois pour toute, mais l’équilibre est difficile à trouver, il y a une fin et un début, alors que c’est tout le contraire qui devrait se passer, pourtant ça suffisait avant, c’était millimétré, mais la limite est largement dépassée, plus question de faire marche arrière, il n’y a pas de retour, tu as 47 ans, le processus est enclenché, et ça ira maintenant jusqu’au bout, jusqu’à son terme, jusqu’à son éclosion, sans résistance ni colère ni autre chose, le sentiment que tu n’as plus, d’appartenir à l’autre et à toi-même, quelque chose s’est rompu, a cédé sous le poids de ton corps et de ta peau, comme une berge ou comme un pont, il fallait traverser les autres et les situations pour obtenir quelque chose, pour être vivant, au début tu n’y faisais pas attention, mais depuis les choses ont changé, tu crois que t’es mort, cette phrase est partout dans ton ventre, pourtant tu parles tu fais les courses, tu prends des trains et des métros, t’as même un travail, un travail dans lequel tu travailles pour les autres, et tu te dis en regardant tout ça, que la vraie vie, serait de travailler uniquement pour toi, pour avoir un sens, un ordre moral, une logique, appelle ça comme tu veux, mais non, tu te trompes, t’es comme eux, bien installé dans le troupeau, cette machine est parfaitement bien huilée, depuis qu’elle te sonde et te digère, à petit feu, il faut maintenant attendre son tour, il faut attendre maintenant comme les autres, la sortie est au bout d’un tunnel, il y a quelques distractions, le jogging et la télévision, quelque chose c’est glissé, tout à l’heure en toi, pendant que tu dormais, maintenant tu te réveilles, et tu as peur d’être en vie, quelque chose c’est glissé, tout à l’heure, mais tu ne te rappelles plus où et quand, d’ailleurs tu n’as jamais su, où ça se trouvait réellement le bonheur, et dans quelle partie du corps, il se trouvait, tu as suivi le troupeau, comme les autres, sagement, et derrière, c’est peut-être vrai, ce que les gens racontent, dans les trains, dans les files d’attente, dans le métro, plus personne ne se parle, ni ne se regarde, tu crois qu’tes mort, pourtant tu vis, tu chiales un peu, tu te retournes, ça t’ébloui peut-être le silence, et l’envie d’en finir, tu t’effaceras toujours devant ce qui beau, petit tu ne parlais qu’avec des enfants sourds ou aveugles, toujours un handicap, comme ta vie, qui défile en accéléré quand tu cours, tard la nuit, comme s’il fallait fuir quelque chose, ou tuer quelque chose au fond de toi, il est l’heure de regarder ta montre, pour savoir combien de minutes tu as mis, pourtant tu n’es pas pour la performance, tu n’as d’ailleurs aucune ambition, tu es là, au milieu des voitures et des camions, l’air est pourrir, sûrement comme ta vie, une vie à sert à quoi, à qui, longtemps tu t’es posé toutes ces questions, tu vas bientôt naître, tu vas bientôt le savoir, tu vas bientôt ouvrir la bouche, pleurer, découvrir l’eau, chaude tiède et froide, la température de l’air, de la peau, la couleur naturelle de la peau, c’est quelque chose qu’on n’invente pas, tout passera, tout rentrera dans tes oreilles, et dans tes yeux, tu vois déjà, les habits blancs, l’amour, de papa et maman, comme c’est drôle, ils sont plus grands que toi, d’ailleurs ici, tout est plus grand que toi, tu vas l’apprendre, tu vas le savoir vite, il est 8 heures, tu es toujours en vie, il y a du sang, il y a de la merde, quel spectacle étonnant quand on y pense, de naître, de voir le jour, dans cet état de délabrement de guerre de déchirure, ça commence mal, mais tu sens que les autres autour de toi sont heureux quand même, et ça se voit,
J’ai perdu mon vélo jaune, je l’avais posé contre toi, un jour ou j’étais à phone, tu avais cette petite marque au bras, recommence à viser le ciel, tu feras de la couleur avec, dessine dans le coin d’une page un soleil, avec des coups de griffes des coups de becs, je crois bien que médicale était ma raison, je suis parti demander l’heure, à celui qui marque avec ton sang mon prénom, je cherche comme toi le bonheur, dans tes cheveux dans tes laques, rouges à force de diminuer, la hauteur de l’eau dans des barques, nous avons transgresser, pleurer l’un contre l’autre, et machinalement ta main, contre ma peau comme une espèce de faute, qui nous punira sans doute demain, j’étais l’arbre sans sa peau devant la forêt, et toi une sorte de bâtisse pour les fous, pour ne jamais connaître la paix, ni la soif immobile à ton cou, je me serais pendu pour vaincre, toutes mes peurs celle de l’orage, le bruit fracassant compter jusqu’à cinq, le sol mouillé des plafonds des visages, et puis sans la citer vraiment, la passion nous a détruit, nous dévore comme du sable dans du vent, comme une espèce de chute avant la nuit, rien ni même nous, n’avons su protéger, le fil la boite à bijou, l’armure un peu cassé, j’aime pas le début du film, la chanson le rythme de nos pas, et dire qu’on est tranquille,