texte chanson (part2)
Au fond d’une vie
01 MISE EN ROUTE
Toute la journée. Je te surveille. Même quand tu dors. Mais tu dors pas. Tu n’as pas sommeil. Depuis trop longtemps déjà. Ça fait combien. Huit ans. 9 ans. Douze ans. 13. Tu comptes sur tes doigts. Pour savoir. Le chiffre exact de ta défaite. Combien ça fait. Moins quatre. Si je compte bien. Ça fait 47. Comme toi. Regarde bien. Derrière ta fenêtre. Ta ville a bien changé. Depuis la dernière fois. Acier barre. Souffre. Tu ne peux plus voir le ciel. D’où tu es. Ni soleil. Ni rien du tout. Depuis longtemps. Où tu vis. Le temps t’écrase. Il est direct. Comme un train rapide. Sur des voies mouillées. La nuit. Ça glisse sur toi. Et t’as les yeux fermés. Ouverts. Humides et rouges. Voilés. Voilà. Il est 8 heures. Trente du matin. Voilà. C’est la mise en route. C’est le programme. Tant espéré. Plomb dans les mains. Hameçon dans la bouche. Fuite en avant. Projet instable. Le corps se projette. T’en n’as pas fini. De digérer ton âme. Infamies. Vitesse entre les arbres. De tes sanglots. Qui muscles les nuages. Même quand tu dors. Mais tu dors pas. Tu rêves à des naufrages. Des incendies. Une île déserte. Où personne. Ne viendra te réveiller. Te trouver. Te prendre. Tu n’as plus de bras. Tu ne sens plus rien. Ni les gouttes. Ni les rayons du soleil. Le temps t’écrase. Comme un insecte. Sous la peau. Qui voyage. Qui te prend tout. T’es sous la terre. Plus rien n’est calme. Tu ne peux plus voir le ciel. D’où tu es. T’aimerais pourtant le voir. Une Dernière fois. Ton corps s’écarte. Pour te laisser passer. Dans la lumière. Tu prendras tout. Dans le visage. Tu fermeras les yeux. Pour mieux comprendre. Que c’est bien installé. Depuis l’enfance. Tout ça. Ça ne part pas. Comme tu voudrais. C’est bien accroché. Comme une sangsue. Comme un barrage. La Rance. C’est dans la peau. Comme une eau verte. Tu le sens bien. Que c’est la mise en route. Le poing de départ. Reçu dans le ventre. Pour te plier. Et tu te couches. Pour oublier tout ça. T’aimerais dormir. Mais tu dors pas. T’aimerais être. Quelqu’un d’autre. Quand tu te regardes. Tu sens des choses. Glisser sur toi. Tous les orages. Toutes les peurs. Toute la honte. D’être un homme. D’être ce que tu es. Devenu. Pas grand-chose. Un poids mort. Une écharde. Un tissu qui flotte. Par grand vent. T’aimerais sortir de toi. Mais tu peux pas. T’es coincé. Dans la grande voile. Dans le réveil des peaux. Le matin. T’aimerais dormir. Les autres jours. Tu n’as pas sommeil. Surtout la nuit. T’aimerais dormir. Dormir. Nuits blanches. A la fenêtre. T’aimerais trouver. Un autre abris. Un point de chute. Différent. Un autre climat. Une autre température. Dans le corps. Pour exister. Car tu n’as plus le choix. Et tu le sais. Pour être heureux. Il faudra attendre. Encore un peu. Une autre vie. Ni rien du tout. C’est le départ. La mise en route. Tu le sens bien. Approche. Que le corps se projette. Dans rien. Tu vas rester là. A t’attendre. Et puis un jour. Ce sera la fin. Vraiment.
02 UN POING C’EST TOUT
Tu vas y aller. Tu y vas. Plonge sonde. Maintenant. Que tu es dans le monde. Nage brûle prolonge détache-toi. Ton corps est si petit. Qu’il ne rentre pas. Qu’est-ce que tu vas devenir. Qu’est-ce que tu vas faire ensuite. Ton corps est si étroit. Après. Après bien après. Il sera trop tard. Pourquoi tu tournes la tête. Le corps et tout le reste. Qu’est-ce que tu regardes. Machinalement comme ça. Qui penche un peu. A côté de la route. Où le soleil ne rentre plus. Plus rien ne sèche. Plus rien ne bouge. S’installe. Et attend. Les arbres sous la pluie. Sont comme des grands totems. Doux. Ils nous ressemblent un peu. Ça ne changera donc. Plus jamais. Tu dois faire avec. Tu dois attendre. Que les heures passent. Péniblement. Sans vitesse ni secousse ni phare. Sur la route. Et dans la peau. Pour te regarder en face. Elles passeront sur toi. Sur tout ce que tu touches. De loin de près. Pourquoi tu doutes. De tout. Et de ça. Et de tout. Et de ça. Qu’est-ce qu’on t’a fait. Tu ne réponds pas. Et pourquoi dire et pourquoi faire. Que répondre aux autres. Que répondre aux autres. Ça fait bien longtemps que tu ne veux plus voir personne. Tu te tais et tu te terres. Tu es chez toi. Comme marié au silence. Tu ne veux plus rien dire. De frais d’ordinaire de comestible. D’envisageable. Tu sembles avoir abandonné la partie. Depuis si longtemps déjà. Tu n’es plus dedans.
Tu es dans toi. Prisonnier sans doute. De quelque chose qui te dépasse. Tu es si petit. Quand tu te regardes. Vivre et mourir. Il est 8 heures et car du matin. Qui t’emmène. Très loin de chez toi. T’aimerais dormir jusqu’à ce soir. Et ne plus jamais te réveiller. Tu attends que quelque chose se passe. Et rien ne vient. Réveiller la douce quiétude de ton ennui. Il est l’heure. Mais il est l’heure de quoi. Tu dis qu’il est l’heure de sortir. De ce ventre. Du corps. Du coma. Et de ta mère. Et de la peau. Et de ta merde. Tu dis. Qu’il y a du souffle. Dans la vie. Dehors. Comme dans une montre. Ou dans une rose. Il est quelle heure. Il est 8 heures trente. Quatre. Quelque chose ne va pas. Et tu le sais très bien. Que quelque chose ne va pas. Et tu le sais très bien. Les heures ne passent pas comme tu voudrais qu’elles passent. Et t’y peut rien. Dans le cadran solaire. Il y a peut-être un livre noir. Qui t’empêche de voir correctement les choses. Mais t’en sais rien. Tu subis tu digères tu dégères tu subis. Tu fermes des portes sans les ouvrir. De la lumière tombe dans tes mains. Au même moment. Comme si t’étais pris dans un piège. C’est quoi cette lumière bleue qui te transperce la langue. Tu peux plus parler ni respirer. C’est quoi cette merde qui te réveille la nuit. C’est comme de l’eau. Qui tombe tout le temps sur ton visage. Pour te rappeler. L’échec le vide la soumission aux autres. C’est pire qu’un lac gelé. C’est pire que l’enfance assis sur un banc en train d’attendre en train d’écrire dans le froid. C’est pire que tout. Ton petit cri au fond de toi pour exister. Mais il y a mieux que ça. T’en a rêvé si souvent. Mais cette chose là n’est jamais arrivée. Qu’une balle de révolver te rentre dans la tête. Et que ça laisse un petit trou. Dans la peau. Pour rentrer dedans. Et disparaître pour toujours. T’en peux plus. Pourtant t’encaisses. T’en peux plus de voir tout ça. Tu considères même. Que cette chose là a trop duré. Dans le temps et dans l’espace intemporel. Mais tu vas tenir. Tu vas tenir encore un peu. Dis-moi. Est-ce que tu vas tenir encore un peu. Entre les cordes. En nylon. Que sont les muscles de ton corps. Tu dis que oui. Tu dis que non. Enfin t’espère. Tu dis que t’en n’as l’habitude. De tenir comme ça dans le vent. Ça tient la route ça tient tout seul. Et rien t’empêches. Tu tiens tout seul dans tes bras. Tu sais faire et défaire. Le lien. Te tenir droit quand tu tombes. Sur toutes les plages. Quand il y a trop de vent. Les cerfs-volants se cassent la gueule. Tout seul. Se lâche. Mais pourquoi tu bloques. Ta respiration comme ça. Saigne un peu pour voir. Si t’es comme nous si t’es comme moi. C’est pas trop mal. Tu as toujours les mêmes distractions. Le même pas derrière l’autre. Dans un tunnel. Dans la gorge. Dans l’éphémère. Tu sais très bien que le plus petit sera bouffé par le plus fort. Trajet rejet.
SUICIDE TOI MON FILS
Aller c’est mort. Mais c’est toujours la même chose. Qui arrive juste après. C’est la dimension du vide. L’abîme c’est bien la chute. L’obstacle est bien réel. Alors. Ce qui va suivre. Restera à jamais. Graver dans ta tête. Allez c’est mort. Suicide toi mon fils. C’est trop tard ou trop grand. Pour espérer un peu. Jette-toi. Recommence. Toi aussi tu as droit. A une seconde chance. Alors si c’est trop tard et si c’est mort. Suicide-toi mon fils. Tu as remarqué. Tout à l’heure sur les corps. Qu’on mettait du sable sur la route. Après un grave accident. C’est pour célébrer la mort. Mais la mort c’est rien du tout. C’est pas grand-chose. C’est pas grave. C’est juste une habitude qu’on a. Tu t’en rappelles. Tu t’en souviendras toujours. Suis-moi. Ne te retourne pas. Tu t’en rappelles. De la mise en demeure des sentiments. Légers comme l’air. Que tu avales. Que tu respires. Dans ta bouche. Et pas dans une autre. Que la tienne. Tu vas rester là. Pendant des heures. Des nuits entières. Seul. Et sans soleil. Tu vas écrire. Pour ne plus jamais. Te mentir à toi-même. Tu dis. Tout bas. Que le ciel va tomber qu’il change de couleur que le ciel est sombre. Tu dis. J’ai raté le bonheur. Même ça tu l’as manqué. T’as même pas eut la force ni le courage. Ni l’envie. Qu’est-ce qu’on va faire de toi. Il est quelle heure. Qu’est-ce que tu vas devenir. Et pour la première fois de ta vie. T’aimerais faire l’amour avec un homme. Abandon de l’égo. Peut-être. Peut-être pas. Abandon de l’enfance et de l’amour. Des jeux innocents. Qui vous plombe. En plein ventre. Peut-être que le désir t’échappe. Tout naturellement. Et puis tiens. Tu reçois un message. Laissé sur l’appareil. Alors t’en envoie un. Toi aussi dans une bouteille. Toujours la même. Ça n’a pas changé. Depuis la dernière fois. La bouteille est compacte. La bouteille est en plastique. La bouteille est transparente. La bouteille est noire. Et tu la jettes dans un étang. Ça fait du bruit. Ça fait comme un éclat blanc. Un déclic sur la peau. Un réveil. Ça rebondit. Ça fait partir tous les oiseaux. Les grands comme les petits. Il n’y a pas de différence. Avec les oiseaux. C’est ça qu’est bien. C’est pas comme nous. Il n’y a pas de différence entre les grands et les petits. Et t’applaudis après. Du spectacle offert à tout le monde. Ça fait même rire les enfants. Mais les enfants. Tu les aimes pas. Parce que t’en a été un. Bien élevé sage et poli. Comme on t’a dit d’être. Et t’as suivi. Toute ta vie cette ligne là. Tiens-toi droit tiens toi bien. Dis bonjour à la dame. Dis bonsoir à son chien. Ne répond pas. Range ta chambre. Retire tes doigts. Mets tes mains sur la table. Ne bouge pas. Je t’interdis de répondre. Aux gens. Que tu ne connais pas. Ne tire pas la langue. Ne sois pas toi-même. Tiens-toi droit tiens-toi bien. Dis bonjour au chien. Dis bonsoir à la dame. Fais comme on t’a dit d’être. Et tu seras quelqu’un de bien. Mon fils. Tu viens d’écrire. Sous la lampe. Qui éclaire mal. A cette heure-là. De l’après midi. Cette phrase. Qui te colle à la peau. Depuis si longtemps. Déjà. [ Je sens le cercle évident de la mort qui s’agrandit sur moi. ]. Quoi dire d’autre. Qu’est-ce qu’on pourrait mettre dedans. Pour que ça ne s’étale pas. Quoi faire. Mais rien du tout. Semble dire les autres. Tout autour de toi. Langue de pute. Allez-vous faire foutre. De toute façon. Tu n’y crois plus. Au micro sillon de l’amour. Aux vendanges. Aux belles paroles. Tout ça c’est du vent. Tu n’y crois plus. Au siècle des lumières. Aux formes évolutives carénées. Des belles voitures. Et des carrosses. Dans le parc. Lumineux. Bien aéré. Non tu n’y crois plus vraiment. A la beauté sauvage. Dénudée des femmes. Ça te fait mal partout. Même au-dedans. Est-ce que tu saignes. Quand tu appuies là. De toutes tes forces. Est-ce que tu sens parfois. Un os se déplacer dans ton cœur. Quand tu aimes. Toutes ces palpitations. En longueur. Que tu ne ressens plus. Non. Tu n’y crois plus vraiment. Aux ondes positives. Comme au choc des civilisations. D’ailleurs. Qu’est-ce que tu pourrais faire. Pour déverrouiller l’appareil. Tu es trop fragile. Trop cérébral. Trop rien du tout. Tu n’es qu’une petite machine à fabriquer de la merde. Depuis que tu manges. Avec tes doigts. Depuis peu. Tu manges avec tes doigts. Regarde. Pourtant tu nages toujours où tu as pied. Par manque de fond et de synthèse. Tu es prisonnier de tout. Des autres et de toi-même. Ton corps a des plaques rouges. Et des endroits trop secs. Il faut se rendre à l’évidence. Quelque chose est mort. Flotte vascille tombe. Tu bouges à peine. Par manque de place. Et de confort. Non rien ne changera. Vraiment. Quelque chose est mort. Et baigne dans toi. Tes désirs. Où sont parties toutes tes envies. A la flotte. Et l’amour. Tes manques sont comme des pièges. Des sangsues affamées qui te collent à la peau. Jour et nuit. Tu pousses des cris dans une cage d’escalier. Comme si tu venais de naître. On dirait presque. Une extraction de dent. Interne. Que tu te fais. Avec les ongles. Ça saigne un peu sur le dessus. Mais ce n’est pas contagieux. C’est la rage le sida la sagesse. Qui sont contagieuses. Pas nous. Tu sens quelque chose qui se déplace sous la peau. Comme si un os se détachait. De ton cerveau. Qu’est-ce que tu cherches. Dans tes poches. Du fil dentaire. C’est ça. Répond-moi. Qu’est-ce que tu cherches. Qui fait masse et ne prend pas. Directement. Qui s’accroche pas qui fait mal dans tout ton être. Du fil dentaire. Pour sectionner le nerf. Qui t’empêche de vivre. Correctement dans ton corps. Celui qui fait la parenthèse. Entre le mal et le mal. Le mal bien pensant qui te ronge. Et t’absorbe et t’avale. Quand tu dors. Mais tu ne dors pas. Tu rêves d’une eau glacée qui plonge en toi. Pour disparaître devant. Tu penses à quoi devant ta mère pleine de sang et de merde. Et toi au milieu. Qui ouvre les yeux. Maintenant pour le restant de ta vie. Suicide toi mon fils. Le mal bien pensant la maîtrise. Et l’ouverture des sentiments comme on ouvre des fenêtres. Quand il fait froid. Ta mère te disait. Quand tu étais dans son ventre. Suicide toi mon fils. Je sais je sais tout ça et après. Bien après. Tu penses à la masturbation féminine. Faite par un singe. En érection liquide. Enuque. Tu penses à quoi. Quand tu meurs un peu. Dans les parfums féminins. Qui te frôlent et t’enivrent. La nuit. Tu penses à quoi. Dans les ascenseurs. Suspendues. Comme des cages. Dans les trains. Autour de toi. La rue est malade. De jolies filles et de sexualité. T’aimerais les toucher. T’aimerais les suivre n’importe où. T’aimerais les embrasser. T’aimerais leur mettre du fil dentaire dans la chatte pour t’écarter des peaux. Mais tu vas bientôt mourir. Est-ce que tu le sens. Je l’ai vu. Ressenti. Tout à l’heure. Dans la rue. Tu étais déjà mourant. A l’intersection de cet angle. Où tu as longtemps attendu. Avant de traverser. Il y avait du monde. Et dans l’urgence. Tu as couru dans la ville. Une course folle. Ou tout. Ne tient plus. Qu’à un fil. Ou tout. Va bientôt s’écrouler. Sous tes pieds. Et ce soir, dans cette chambre d’hôtel où rien ne va plus, tu regardes ses fesses son corps et son cul, et le temps qu’il reste à mourir, pas même un morceau de sucre salé, une branche sur un oiseau, une forme opale ou un morceau de craie, pour délimiter le temps, autour de toi, l’ombre de ta main tourne sur elle-même, pour effacer tout maladroitement, il est quelle heure, il est 4 heures 34 du matin, t’aimerais lui parler, ou accentuer cette fin, de non-recevoir, pour accepter, et ce, bien malgré toi, t’aimerais lui parler, de toute forme de défaite, car tu n’as plus le choix, descendre toucher ramener l’eau, suivre avec ta bouche, les lignes bleues dans le froid, quand tu n’as plus sommeil, t’aimerais appuyer sur le sexe d’une arme à feu, dans l’anti chambre des corps rompus perdus c’est la folie qui te quête, c’est toi qui va pleurer c’est toi qui va perdre, dans tes propres mains, te mettre à jour, maintenant c’est ici, que tu vas filmer, ta dernière chance, en face de la caméra, une jeune fille te dit qu’elle veut se masturber devant une autre fille, et s’en est trop, tu coupes la connexion. Ton corps. Parlons s’en. Maintenant de ton corps. Tu veux bien. Présentation. Office 365. Tu vas dans un club. Tu regardes la porte. Et les personnes qui rentrent. Mais toi t’es dehors. Et tout s’arrête déjà. Tu n’es pas accompagné. Tu es seul. Et tu comprends. La difficulté d’être un homme. Mort vivant. C’est pareil. C’est la même chose. Alors tu marches et tu reviens. T’as fait ça toute ta vie. Alors c’est normal. Que tout aille bien. C’est fonctionnel chez toi. C’est rassurant. C’est ton rythme de tous les jours. A prendre. Et à laisser. Tu es dans la normalité progressive de ton existence. Tu souffles dans tes mains pour te réchauffer. Tu attends encore un peu dehors. Et tu t’en vas. Revenir ne servirait à rien. Il faut partir maintenant. Tu as très bien compris tout ça. Pas la peine d’insister. Le sexe est une moitié de l’autre. Le sexe est comme une maladie sale. Incurable. Qu’il va falloir combler seul. Et soulager vite. Tu vas te masturber. Devant des jeunes filles. Au sexe rasé. A la pilosité exquise. Devant des films pornographiques. C’est pour ça. Mais t’as du mal à jouir. Tu bandes mal. Ça vient pas. Il est tard.
T’es fatigué. Tu jouis un peu. Mais pas assez. Tu comprends. Mais trop tard. Que le sexe est une moitié de l’autre. N’oublie jamais ça. Dans ta petite tête. Le sexe est comme une maladie sale. Incurable. Pas la peine d’insister. Couche-toi. Dors. Là. Tu dors. Tu penses à quoi. Tu ne sais plus d’où vient le vent. Tu sais plus grand-chose. La dernière fois. C’était derrière ton dos. Dans ta tête et dans ton corps. Et puis c’est venu. Par petites frappes et touches successives. Ça fait. Ça laisse un goût étrange dans la bouche oui. Comment les choses arrivent. Et s’installent dans la durée. Au début. Tu n’as pas fait attention. Tu laissais faire et chavirer. Tu laissais vivre. T’avais la tête ailleurs. Tu sais plus comment c’est rentré dans ton corps. Cette matière opaque. Blanche. Cette maladie. Qu’on appelle. Mais ça n’a pas de nom. Ça n’a plus d’importance non. Sexe homme/femme. Comment les choses arrivent. Au début. Il faut faire attention. Et puis après. Les choses s’enveniment. Tu n’as jamais rien demandé à
personne. T’as toujours baissé la tête. T’as toujours dit oui. Alors un jour les choses arrivent. Et ça déborde. C’est le trop plein ou pas assez. Pour que cela soit juste et bien posé. Le trop plein c’est le manque d’énergie. Le trop plein c’est le manque d’amour. Le trop plein c’est le manque de confiance en soi. Le trop plein c’est la vitre à atteindre pleine de buée. Le trop plein c’est le livre à finir et on n’y arrive pas. C’est le manque d’énergie oui. Qui s’en va du corps et de l’esprit. Ça vide. Ça prend toute la place. T’en peux plus
T’en n’as partout sur toi. Sur le corps. Dans les yeux. Dans la chatte. Mais t’en n’a pas. T’en a ailleurs. T’en n’a plein. Dans les cheveux. Dans les dents. Dans le ventre. Dans ta voiture. Dans ta tête. Dans tes livres. Dans ton short. Dans ton linge. Dans ta merde. T’as plus faim. Tu voudrais sortir. Ce mal qui te ronge. T’as plus faim. Non. La fin c’est pour combler un trou. Dans ce monde. Toutes les passions. Les sales journées. Qu’on met dans l’enfance. La prison des esprits. Bien calfeutrée. Qu’on garde dans son corps. Pendant sa nuit. Toutes ces années. A faire semblant. A faire le beau. Le manque d’amour. Le manque de quelque chose. Que les autres avaient en trop. Devant toi. Le manque. Devant vous. La honte. Le manque de quelque chose. C’est un vide qu’il faut remplir vite. Sinon on est mal. On n’est pas bien. Ça s’ouvre sur le côté. Tu tires dessus. Et ça s’écarte. Et puis ça vient. Tu vas tomber dans le décor. Instable de ta vie. Si tu renonces. Tu vas tomber. Soigne tes blessures. Nettoie ton corps. Agrafe ta plaie. Tu es devenu cet étranger. Qu’il faut tuer dans son propre nid. Vous êtes maintenant deux. Dans le même corps. A vous regarder. Dans le blanc des yeux. Agis. Tu dois le tuer. Le sortir de toi. Pour sauver ta peau. Tu l’as compris. Alors Agis. Tu dois le mettre à terre. Ce corps étranger. Tu dois le mettre. Dans une benne à ordure. Une boite à chaussure. Fais-le disparaître. Retire le négatif. Ta sale gueule sur les photos. Ça c’était avant. C’était l’autre. Quand tu étais vivant. C’est toute ta vie qui s’en va.
Confrérie sainte.
C’est ça.
Petite machine.
A fabriquer de la merde.
Depuis que tu manges.
Avec tes doigts.
apparemment je suis seule à trouver ce texte sombre et désespéré malgré le soleil et un vent frais qui apparaissent de ci de là comme un regret. Moi j'entends l'appel vertigineux de la mort, la tentation du suicide, mais peut-être que je ne comprends rien à la musique des mots.
Tu dis très souvent.
Que tu voudrais mourir.
D’une morte très violente.
Pour ne plus rien saisir.
Sentir couler en toi.
Triste monde.
Triste réalité.
Quand on y pense.
Intérieur pourri.
Faux monde.
Ou chaque seconde est multipliée.
Par 2 par mille.
Et par sang.
C’est trop long.
Beaucoup trop long.
D’attendre dans le froid.
Tous ces trains.
Bondés de solitude.
Et d’ennui.
Qui partent très tôt le matin.
Décharger leur cargaison.
De viande chaude.
A quai. Il est quelle heure.
Tu comptes les heures et les semaines.
Et les regrets aussi.
Tu lèves la tête.
Il fait froid.
Il fait chaud.
Tu sais plus très bien. Où t’en es.
Diriger ton être.
Dans ce sens là.
Tu vois des virages blancs.
Dans le ciel.
Des lignes droites.
Qui se croisent.
Derrière le passage.
Obligé des avions.
Dans le ciel.
T’aimerais les rejoindre.
Les prendre.
Pour les serrer dans tes bras.
Courir vite.
Comme c’est beau.
De regarder tout ça.
Fondre.
Quand ça disparaît.
Ensuite.
Laisser faire
Il faut laisser faire.
Tu rêves de faire la paix.
Et dans tes rêves.
Tu vois des choses étranges.
Bizarres.
Extraordinaires.
Frôlées ta peau
Tu fermes les yeux
Pour mieux les sentir.
Te pénétrer.
Tu t’ouvres enfin.
Et maintenant.
C’est décidé.
A la beauté du monde.
On dirait des méduses.
Par-delà les limites.
Du soufre pris dans du corail.
Ton sperme.
Oui ton sperme à toi.
Dans une bouche fermée.
Et sans pouvoir.
Ouverte.
Mille fois ouverte.
Pour mieux te recevoir.
Tu cherches les yeux fermés.
Un champ pour avaler des fleurs sauvages.
Empoisonnées.
apparemment je suis seule à trouver ce texte sombre et désespéré malgré le soleil et un vent frais qui apparaissent de ci de là comme un regret. Moi j'entends l'appel vertigineux de la mort, la tentation du suicide, mais peut-être que je ne comprends rien à la musique des mots.
C’est tout ce qu’il te reste.
Dans la voix pour chanter.
Aimer mourir.
Des cycomores penchés pour t’abriter du vent.
Et puis du sable pour respirer de temps en temps.
Une autre vie que la tienne
Supérieur à la terre
Mais t’aimerais que ça cesse
Pour de bon
Cette fin en soi
Quitter la route
Le fonctionnement
Synchro synchro de ta perte
Le goût de ta matière
T’espère plus rien
Tu sais très bien
Que la mort désigne
L’arrêt des fonctions
Dans la base d’une cellule
Régulée après un certain temps
C’est la fin
T’en réchappe.
Tu cherches pourtant
Une autre fonction vitale
D’exister
Dans l’aorte.
Tu vas prendre appui là
Juste après la rupture de la membrane
Sur le rebord
Mais ça revient
Toujours la nuit
Comme un coup de crosse
Derrière la tête
Cette obsession
Te réveiller
Te torturer
Te boire
Et te manger
Tu vois encore
Des Sexes rasés
Sur grand écran
Avec une pilosité parfaite
Pris dans la toile
En un temps record
Tu penches la tête et tu bois
Un liquide bleu entre tes doigts
Entrelacés pour un sommeil profond
Et puis toujours ce même combat avec toi
Pour t’épuiser
Dans les maux
Y a-t-il un sens à tout ça
Grec Epicure
Notre vie n’a pas de sens
Notre vie n’a pas de fin
Pour atteindre son niveau céleste
Séparons-nous
Corps et âme
Si dieu le veut
C’est jour de fête
Mais la présence de dieu
Te fera mal
La religion décède aussi
N’est-ce pas que tu t’inquiètes
De la disparition des jours heureux
Autrefois nu
Petit pélican
Tu es né
Par la rencontre
Immédiate
D’une père de couille
Et d’un métal outre mère
C’est tout le poids de tes mauvaises actions
Mais c’est peut-être ça
La réunion du corps et de l’esprit
Foudroyant
Tu cherches le chemin
Cinq fois jour
Au niveau zéro
Tu cherches
Et tu choisis de vivre
Quand même
Malgré la déroute
Et l’ennui
C’est sec
Putain c’est trop long
Tu ne connais plus tes limites
C’était quand la dernière fois
C’était quand
Le dernier jugement collectif
Avant la fin.
Il y a pourtant cette transition possible.
Le parfait amour.
Pour le parfait bonheur.
Mais ce truc là.
C’est pas pour toi.
Ça glisse tout le temps sur toi.
Comme du mauvais temps.
T’es mots dit.
T’y crois plus.
Peut-être.
Parce que c’est déjà écrit.
Quelque part sur du papier rose.
Quand tu chies. Dans les chiottes.
T’en peux plus.
Putain comme c’est beau.
D’attendre la mort.
Ça fait 4 heures.
Regarde.
Et bombe le torse.
Sa pluie est chaude.
Elle est brûlante.
Comme une eau sacrée.
Par un métal trop lourd.
Tu saignes un peu.
Mais c’est trop tard.
Et tout profondément.
S’installes en toi.
Comme une eau rance.
Ou comme un fleuve.
Il y a du sable sur la chaussée.
Qui t’attends.
Tu conduisais seul.
Tout à l’heure.
Avant ton accident.
C’est la nuque.
Qui a tout pris.
Encore une fois.
Purifiées.
Est-ce que nos âmes.
Remontent au ciel.
Pour tout nous pardonner.
Mais t’en sais rien.
T’aimerais te faire sucer.
En fermant les yeux.
Pour y croire vraiment.
T’aimerais y croire un peu.
De toute façon.
T’es trop loin du corps physique.
Et de la berge pour remonter.
T’es trop loin de tout.
Maintenant.
Pour être un homme heureux.
Et puis y a ça.
Cette dernière chose.
Qu’on a trouvé chez toi.
Dans un coin.
Parmi tes affaires.
Dans ton linge bleu.
Cette phrase soulignée.
Dans un livre blanc.
Au crayon rouge.
Au feutre.
[ Mais qu’est-ce que c’est
finalement que la mort ?
Une autre vie. Non ?
Qu’on porte en nous.
Alors. ].
D’être en âge de comprendre
Mais tu vas rester là
Confortablement bien chez toi
Immobile et lent
Sans combattre
Tu baisses les bras
Puis le corps
Puis les larmes
C’est facile
Ça tombe tout seul
La mer
La mère se corail
Tout au fond de toi
Sac poubelle
Déchets pourriture
Astre ou soleil
Que choisir
Quelle frontière
-Quelle limite à ne pas dépasser
Pour être un homme heureux
Finalement
Qu’est-ce que c’est que l’amour
Tu parles
Tu parles
Ça fait 2 heures
Ou 30 jours
Que tu ne parles pas
Tu poses ta voix
Un peu comme un mouvement
Qui perdrait vite
L’équilibre
Et sa force
Pas d’amis
Rien qui te fera changer d’avis
Tu ne sais plus
Mais c’est peut-être ça attendre
Ça fait trop longtemps
Que cette boule au ventre
Ne part pas
Au fond de l’eau
Tu plonges tes mains et ton visage
Tu vois quoi
T’aimerai l’écrire
Mais tu peux pas
Il faut sortir
Il faut faire quelque chose
Mais non tu restes là
A ne rien faire
C’est vide autour de toi
On dirait que t’as mal
On dirait que t’as mal aux lèvres
A la bouche à la langue
Quelque chose te brûle
Tu mors dans quoi
A l’hameçon
A la viande
Je sais très bien ce que tu ressens
Dans ton corps et dans ta tête
Cette course folle
Ce chagrin ce poison
Cette amiante collée
En fine particule légère
Sur toute sur les paroies
Chaque matin
Chaque seconde
Chaque fois
A tout moment
Quand tu respires
A force d’attendre
Ça ne vient pas
Comme tu voudrais
Alors je roule
Et je m’éloigne
Des nuits entières
Je peux faire ça
Rien regarder
Fermer les yeux
Je double des formes
Et puis mon double
Et puis j’ai peur
De rentrer dans moi
Dans quelque chose de dure
Et de fragile à la fois
Cette sensation de peau
Que l’on oublie sur soi
Tu sais pourtant la reconnaître
Chez les autres mais elle s’en va
Dans d’autre bouche
C’est la nuit qui s’installe
Ou un autre jour qui s’en va
Comme une vague brisée
Qui
Un ciel bleu derrière une épaule
On est seul
Mais on n’est pas encore malade
Alors je rentre des chiffres
Un code
Pour rentrer dans la base
Je me connecte
Je suis là
Au nom du
Je deviens complètement dingue
Dans cette cathédrale
Ancienne
Mal indiquée sur la carte
Que tu me tends
Après l’orage
Qui ne vient pas
Battre la moisson
Parce qu’il est tard
Ou un peu tôt
Pays voisin
Je marche
Et je reviens vers moi
Autour
S’immole se perd
De la lumière un peu
Pas loin d’être
Je hurle
Et puis s’envole
Pendant que je hurle
Du plâtre et du silence
Pendant que je faisais le tour
Avec insistance
De l’homme
Pugnace
Et à genoux
Du mal
Que vous lui faites
Dans cette cage
Ouverte
Ecarlate
Ou le soleil
ah vous croyez encore à une belle histoire d'amour
mais ici toutes les personnes vous le promettrons
avec en tête quand même de vous baisez
ici les hommes sont prêts à tout pour être un peu sucés
ici les hommes sont trop seuls dans leur putain de vie ou bien mariés
vous ne trouveriez rien ici
Tu m’as repéré, tout à l’heure, dans un parc, y avait des fleurs jaunes rouges et blanches, enfin y avait des fleurs, ça sent bon les fleurs, surtout quand il pleut, comme aujourd’hui, pas bon à mettre un chien dehors, on est tous les deux, c’est vrai que quand il pleut, y a moins de monde dehors, c’est con quand on y pense, mais ce matin, y avait du soleil, le ciel était bleu, et puis ça c’est dégradé, dans le milieu de la journée, sale après-midi, quand on y pense, ça n’a pas tenu, il pleut maintenant, abondamment très fort, sur le chemin, entre les feuilles, comment tu t’appelles, hésitant, la voix qui tremble un peu, on est gauche, à droite tu peux, nous nous suivons, on perds des choses en route, tu prends ma main, je m’appelle olivier, et toi, droit dans les yeux, jean pierre, on se ressemble un peu, tu m’as souris, tu m’as demandé, si je viens souvent ici, t’as les yeux bleus, et puis, je t’ai suivi, pour aller cueillir des trucs, la peau quelques mouvements, et puis la peau, qui fait son œuvre, on est bien, t’aimerais la mettre dans mon cul, j’explose dans ta bouche, c’est bon
je sautais à la corde, t’allais te pendre, ou le contraire, t’as les yeux de quelle couleur, je vois pas bien, à cause du soleil,
Ce soir j’aimai crever, me peindre à cette fenêtre, il fait trop noir,
Sa langue, pigment, salé, qu’elle laisse traîner, autour, et dents, dans mon trou, serré,
Finalement qu’est-ce qu’on perd, au bout de la falaise, au bord de ta table, sur ta peau, des je t’aime, sauve-moi de mes nuits, ou trop de combat, m’ouvre le ventre,
2
J’aime bien quand tu te promènes à poil dans la chambre
J’aime bien quand tu caresses mon chat avec tes ongles
J’aime bien quand tu déchires les pages de mes bouquins que t’as pas lu
J’aime bien quand tu tires la langue pour que le soleil arrive enfin
J’aime bien quand tu mets mes fringues moi j’ai jamais pu enfiler tes robes
J’aime bien quand tu écris à la frontale sur les murs de la chambre pour me perdre
et si c’était vrai que le bonheur n’existe pas
moi j’en sais rien
j’ouvre des fenêtres et toi tu m’ouvres des portes
j’aime bien le silence tu crois qu’il nous rattrape un peu oh pas longtemps
J’aime bien me perdre dans tes cheveux pour en bouffer un peu tous les matins
J’aime bien ta petite culotte rose avec le lapin bleu
Qui gigote la tête quand on lui tire la langue et les cheveux les grands oreilles
J’aime bien quand tu mets tes mains dans l’eau chaude pour avoir mal
Comme ça je peux souffler sur tes doigts
Et compter jusqu’à 10 pour me cacher dans toi
J’aime bien et je retire tout ce que j’ai dit sur le monde
J’aime bien tirer sur ta robe pour voir un peu tes reins
J’aime bien la couleur de tes seins le cercle autour de la peau
L’anneau de saturne et moi je tourne autour comme un enfant
J’aime bien prendre le train avec toi pour sucer ton épaule
J’aime bien te mettre un doigt pour savoir quel temps il fait dehors
J’aimerai bien savoir s’il y a une vie après la mort
Il y a bien la mort dans cette vie là alors
J’aime bien sentir l’odeur de tes dents quand tu gargarises à fond comme une folle
J’aime bien te voir pisser derrière un arbre quand il fait froid dans ta voiture
J’aime bien le silence de tes paumes quand elles frappent le sol
J’aime bien quand tu t’endors avec ma queue dans la main
J’aime bien croire qu’un jour tout finira par se casser la gueule
Parce que c’est comme ça que l’amour rentre dans un mur
Et on n’y peut rien et on court comme des fous derrière un train
Parce qu’il n’y avait plus d’eau chaude ce matin quand tu m’as lavé le cul
J’aime bien
(1)
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Bouffer ta peau
En faire des petits
Tas d’ordure
L’or est dans tes sourires
Là où je mords à pleine dent
Comme dans un fruit mûr
Pour exister un peu
Je baisse ta culotte
Et met du rouge à lèvre
M’en fout partout
Je crois que je deviens fou
Amère avec elle
Et dans le cou
Poussière quand nous étions château
Un banc je vais m’assoir
Et regarder le ciel
Passé devant nous
Pour m’en foutre plein le corps
Jusqu’à ce que le soleil tombe
Quelque part
En morceau
J’ai tout mon temps
Pour mourir
Et croire
Qu’on ne reviendra pas
Mettre les pieds ici
Qu’est-ce qui m’arrive
Moi qui tenais tant à la vie
Mettre un terme
Y a qu’un pas à franchir
L’herbe était douce
Sous nos pieds
Le soleil comme une armure
Un toit
Une seconde peau
Peut-être une blessure
Quand on y pense
Un couteau
Pour déchirer
Détruire
Ce qui fait mal
A l’intérieur de nous
L’amour
Et son poison délicieux
Qui coule dans nos veines
Mourir
Oui mais mourir avec toi
un peu
(4)
Retiens ma tête.
Prends tout mon corps.
Si tu veux.
Je t’attendrais derrière cette fenêtre.
Tout est à toi.
Le vent mouillé dans mes cheveux.
Pour calmer ta soif.
Prends toutes mes forces.
J’en ai besoin.
Mais le froid coupe encore.
Pour atteindre ta main.
J’ai traversé de la peau.
Ton souffle
L’odeur de tes ongles perdue dans moi
Quand je voulais être le monde
Mais je m’éloigne déjà
Regarde je vais bientôt toucher le fond des choses
Ton corps
Je t’attendrais
Je t’attendrais
Tout est à toi
N’est crainte
Je n’ai plus peur de rien
Nos nuits sèches dans la gorge
Pleine de sang dans mes poings
Pour tracer la route
Je n’en peux plus
De mes souffrances
Quand la falaise s’écarte
Le jour passe au travers
On peut le toucher avec sa langue
Mais moi je voulais parler à ma mère
Dans une autre langue que la tienne
Il faut le lire dans les yeux
Pour comprendre
L’être amoureux
Et maintenant je cours
Pour aller plus loin
Il faut se perdre
Il faut se perde
Se perdre se perdre
Je n’en peux plus
C’est pour ça
Je t’attendrais seule en haut des arbres
Heureuse
Serrée à ton cou
Pour parler ta langue
A la gorge des oiseaux
Quand nous serons nombreux en bas
A nous attendre
Un jour qui sait
On suivra tout et son contraire
L’enfance l’amour la mort
Tous nos combats
Pour être heureux
Retiens ma tête
Prends tout mon corps
Je vais danser sur l’eau
Et dans le feu prendre forme
Une femme un homme
Dans le théâtre mort
Des ombres qui nous hantent
Je baisse les bras
Une ligne par jour
N’aurait-il pas suffi
Finalement
Qu’est-ce que c’est l’amour
S’il vient
Jusqu’ici
Mais y a comme un doute
Où l’ai-je mis
A l’intérieur
Je crois que oui
C’était ici
Que j’allais enfant
Me réfugier
Quand j’avais peur
De tout
De toi
De lui
Métal bleu
Posé sur ta bouche
Ouverte
Pour que tu me coupes
Au même endroit qu’hier
On y reviendra toujours
Là où c’est difficile de passer
Colonne lumière
Corps
Et j’en passe
J’aimerai te glisser
Ou te dire à l’oreille
Que j’ai peur de mourir
Seul
Dans cette chambre d’hôtel
Avec vu sur la mer
En plein mois d’aout
Et ça n’a pas changé
Le golf est noir de monde
Sur les serviettes multicolores
Pour se sécher la peau
J’aimerai te dire
Que C’est pas normal
d’être comme ça seul
Avec pour seul témoin
La console
L’ampoule
Pour éclairer la pièce
Où je me cogne
De temps en temps
Pour oublier la solitude
Les jeux d enfants
Et tout le reste
Le papier blanc
L’appareil photo
Les insectes
L’eau qui bouche les trous
Vite
Et j’ai couru
Je l’ai loupé de peu
Le beau poisson étrange
Qui passait par là
Aussi j’ai peur
Du venin des méduses
Des vives
Et des piqures de guêpes
Enfin tout ce qui brûle la peau
Comme l’amour
Là je suis
Au bord d’une petite route
Direction les terres brûlées
C’est loin
Je n’y arriverai jamais
Au bonheur
D’être
Statique avec lui
D’y être arrivé
Innocent
Pauvre
Par quel côté
La mère
Quand le père vous gueule dessus
Ici c’est un énorme piège
Il faut que je trouve un endroit
Tranquille
Quand j’ai peur
J’ai directement la chiasse
Mal au ventre
Plié là où la peur me dit de faire
Pour chier de la flotte
Un autre point d’impact
J’ai peur de plus être aimé
Plus jamais
Et c’est plus fort que tout
Les orages la nuit
Quand la sueur perlait mon front
D’enfant céleste
En train de compter les secondes
Entre le bruit fracassant
Et les éclaires
Non tu peux pas savoir
La peur de tout
Du moindre bruit
De l’écorce qui se déchire de l’arbre
Et c’est pas tout
Et c’est fini
Je vous embrasse
Le cœur pour mourir
Finalement non
Qu’est-ce que c’est l’amour
Un poing perdu dans du silence
Qui m’explosera la gueule
Quand je l’aurai trouvé
1
Nous aurions pu faire tous les deux
Le tour du monde sur un cheval blanc
Comme tes poignets mes cheveux
Ont laissé une marque comme le temps
Nous fait du mal à cet endroit
L’ombre glisse comme une épaule
J’aimai le silence j’aimai tes doigts
Qui cherchaient de nouveaux pôles
Une heure que je fais ça
Derrière ton ombre
A me faire peur il y a
La rue qui sombre
Que je découvre en bas
Enfin
Je tombe
Je te cherche
En vain
Je m’inonde
J’abrège
Je digère
Quelques fleurs
Quelques pas
Le bonheur
Comme un éclat rouge
Dans la bouche de celui
Qui ne bouge pas
Après avoir perdu
Tout et son contraire
Et les couleurs qui allaient si bien avec
Ton sourire
Ton chant
C’est toute notre histoire étouffé
Dans un carré blanc
Qu’on jette à la mer
Avec du sable sec
Pour disparaître
Quand les mots deviennent si forts
Et nous sommes là
Perdus tous les deux
Dans les voix mortes
Tu as de la confiture
Sur la lèvre de ton corps
Où est-ce comme tu le dis si bien
Ma pourriture qui sèche
Au travers de la soie
J’en récupère
T’en veux mais t’en peux plus
Quand on est mort
On nous frôle avec la main
On part pour oublier ses ongles
Tous les combats
Je les aurai perdu
D’avance je dis merci la vie
Tout est foutu
On se sentait si bien
Mais l’ange déçu se bat encore
Dans nous dans le lointain
C’est tout ce qu’il nous reste
Et c’est déjà beaucoup
On peut partir
Il y a des trains
A 19 heures zéro six
Et des envies d’en finir
Tu vois j’ai tenu parole
Quand le bois brûle encore
Le bois le plus dur
Peut rendre nos nuits folles
Tu rouvres mes blessures
Pour t’installer durablement dans moi
Comme un vent frais
Un drapeau rouge
Pour nous noyer
Nous les échoués
En mal d’amour
Et si c’est vrai
Qu’on fait le tour
Pour rien
Alors tue-moi
Comme si j’étais le dernier chien
Perdu
Dans l’horizon zéro
Et nous sommes restés là
Nus et sans voix
La peau manque t’elle à nos sourires
Qui écarte le vent
Pour nous laisser passer
De temps en temps
Tu dis
J’ai mal au ventre
Quand la mer monte
Comme ça
C’est un chant de diction
Oral
Pour les livres qui flottent
Moi ça me fait mal
Au plus profond
De la tête au talon
C’est là le point central
Névralgique
Et la fin
Qui me fait perdre l’équilibre
Et le contact
Entre l’azur et l’eau
L’amour ne passera plus dans tes doigts
Pour me suspendre dans ta bouche
Et nous n’aurons plus faim
Tu courais comme un cheval se cogne dans mon corps
Récupère-moi dans la verte moisson j’ai perdu ton âge
Tes sourires et ton écorce protège-moi de la foudre et de
Mes peurs avant la fin de notre histoire programmée
Par les autres on n’est rien on est immense on est la sève
On est la mort on est le sexe tant désiré de la statue
Qui n’a plus de tête au bout de la jetée bouffée par le sel
Et par nos mains on a trop cherché de l’or dans la merde
Alors arrêtons-nous
Arrêtons-nous là
Silence un mot vite
Avant que je le perde
Le temps n’y fera rien
Ni tes yeux
Quand tu me suis
Au bord de la falaise
Un malaise
Une envie d’en finir
Comme on jette son ombre
Au fond d’un précipice
Et l’onde de choc
Bien après
Dans un train de nuit
Qui arrive seul
A sa table de travail
Une gare déserte
Un appui
Mais libre
Je t’attends
Tu me vois pas
Derrière les rideaux
De la chambre
Douter toujours du soleil
Pour mordre dans la péninsule
De gauche à droite
Comme si c’était un ventre
Perdu dans nos dents vertes
Irrigue
Me noie
Pourquoi le monde est comme ça
Dans nos mains ouvertes
Le fruit caché rouge
Qu’on garde sur l’épaule
En équilibre
Comme un trésor
Quand on a mal
Je saigne de tant d’effort
Pour te garder dans moi
Sur toutes les lèvres
Insertion
Temps qu’il fait dehors
Cœur pour t’attraper
Avec mes cheveux
Dans la rosée du matin
Malheureux
Deux 3 gouttes
Auront suffi
A notre bonheur
D’entre envie
Plaisir immonde
Souffle sur ma peau
Pour m’éteindre comme une bougie
Dans la chambre du pardon
Nous sommes tous là
A t’attendre jour et nuit
Dans la maison de dieu
Je n’y crois plus
Prends le temps de respirer
Dors
Compte les jours
Il doit forcément y avoir un territoire
Où l’on est vide
Où l’on triche pas
Où l’on est deux
C’est la peau
C’est ici
Que tout commence
Et c’est déjà la fin
C’est terminé c’est fini
Dissous et tu le sais très bien
Qu’il faudra perdre des choses
Laissées derrière nous
Nos souvenirs
Toute une vie
Même des roses
Les plus noires
Toute une vie à se dire
Finalement
Qu’on est mieux ici
Même si l’on pense pas vraiment ça
Tu dois sortir de moi
Et prendre la pose
Du perdant
Des roses
Dans un mouchoir
Quand tu regardes le ciel
T’offrir ses bras
De l’eau
Sa plaie
S’appuie
Noyé
6 millions d’arbres
Se battent entre eux
Jour et nuit
Dans ton ventre
Pour mieux comprendre
Le carnage
Tant programmé
De la terre qui réclame
Un peu d’amour
Dans ta bouche
Il y a du sang
Et je vois rouge
Quand c’est l’été
Ça vient mourir
Jusque dans les draps
De la chambre
Grand standing
Ultra serré
Fatigue
On se relève
Et tout s’en va
L’espoir
Si je pouvais
Le serrer dans mes bras
Comme un vieux frère
L’ouvrir en grand
L’ouvrir en grand
Pour respirer
Et toi
Comment tu saignes
En bas
Pour m’attraper
Dans le vide
Quand c’est l’été
Tout devient lent et rapide
La plage noire de monde
Elle est multiple
Et ça me plait
De revenir
Au pays
Des presque-morts
Et on y va
Je me sens bien
Et on y va
On court
Dans l’autre sens
Pour oublier
Qu’on peut mourir encore d’amour
Ou d’autre chose
D’ailleurs c’est mal écrit
Quand je m’approche de toi
43
Il y a du soleil
Un peu partout
Qui passe
Même dans l’attente
Oui je suis seul
Car j’ai un peu d’avance
Où étions-nous
Perdu je crois
Peut-être
Peut-être pas
On n’en sait rien
Quand est-ce
Que tout ça commence
Dans le ventre
Dans les nombres
Dans une école
Dans le tatouage d’un regard
Un trait fin qui s’efface
Pour en faire passer un autre
Un autre dimanche
Oui c’est ça
Quand le paysage défile
A l’arrière du bateau
Pour perdre l’équilibre
Au fil de l’eau
Où étions-nous
Tu peux me le dire toi
Dans le ventre
Dans les yeux
Dans l’attache
Quand on se touche
J’aime bien t’entendre
Quand tu es loin
Ta voix
Dans les vagues ensoleillées
Dans la folie des chiens
Quand on a peur
Et tu te tais
Pour te faire toute petite
Dans la nuit
Installe-toi
Où tu veux
Dans moi
On courrait dans la petite enfance de l’autre
Pour toucher ses lèvres
Ses mots ses interdis
Ses rêves
Violents
Violets
Se suivre
On regardait les grands
Les portes s’ouvrir un peu
Les portes sont comme des écrans
Où l’on s’écrit
Pour voir passer des lions
Des formes étranges
Ou des esprits
Et je t’attends
Une heure ou deux
Toute une semaine
Un mois
Tu sais
C’est loin la corse
Quand il fait moche à Paris
Ça passe pas
Enfin pas comme on voudrait
On prend des trains
Jusqu’à la mer de sable
Comme cette foutue liberté
Qu’on nous dit d’écrire
Un peu partout
Pour exister
Mais j’en sais rien
Le corps
Des fleurs et du métal
Quand est-ce qu’il se touche
Encore avec les mains
Les bras le souffle
La peau
Pour faire une branche
Un truc solide
Une balançoire
Il y a du vent
Quand je me penche
Je t’aperçois
Derrière les rideaux
De la chambre 43
Est-on vraiment libre
Même quand il n’y a pas de chaîne
On n’en sait rien
Je me penche
J’observe
Mais qu’est-ce que tu fous
Là-bas
A m’attendre
Ici les draps sentent bons
C’est rouge
C’est plein de poussière
C’est plein déjà de nous
Petite tâches sombre
Qui lève la tête
Comme si c’était bête
De compter les nuages
Quand il y en a pas
Je suis là
Immobile photo
En train d’écrire
Que le monde
S’en va
Sous ta peau
J’étais ivre
Malade
Objets coupants
Stériles
Efficaces
Pour vivre
Un peu plus longtemps
que les autres jours
dans toi
je t’écoute
dans la neige
ensoleillée
en plein mois d’aout
jusqu’au genoux
tuméfiés
Qu’avons-nous fait de l’amour
.
.
.
.
.
.
Je trouve que c’est organisant l’eau pour faire une expérience avec le corps vous prenez un litre de lait versé sur le crâne de quelqu’un et vous obtiendrez ce que vous avez toujours voulu obtenir depuis votre plus tendre enfance : de la neige en flocon battue super naturelle sur de la peau élastique et fraîche…
Avec les mains j’ouvre un livre sur un portrait de… En pleine nuit je suis porté disparu devant vous, vous me cherchez désespérément à la page 100 du livre il y a une photo du médecin personnel de l’homme que l'on recherche, ce livre parle d’une maladie incurable pour tomber immédiatement amoureux d’une chanteuse française inconnue pour l'instant du grand public. C’est tellement vrai tout ça que les rideaux sont mouillés quand il pleut très fort comme hier à la même heure écrire tout ce qui passe et vivre tout ce qui ne passe pas. La strangulation. Son premier film. Une série de photos de nus enfin dévoilée.
Les mains libres. Les champs délicieux. Le beau temps.
La danseuse de corde sur un fil s’accompagnant de son ombre comme d'un arc.
Ou comme d'un outils. Pour effectuer un mouvement de rotation sur elle même.
Il tourne. Il accélère. Elle tombe, détaché mais pas indifférente… C’est ça.
Cette photo a été publiée comme telle. Au dos. Et décide de se remettre à peindre.
Toutes les journées pères. Sauf le dimanche.
Est-ce que vous me comprenez, sauf le dimanche, et les jours pères,
j’aimerai revenir parmi vous sur le dos, par n’importe quel chemin, pour accompagner tous vos délires, comme, sauter à la corde, devant un homme, à qui on a coupé la jambe, et j’ai baissé les yeux, je ne suis pas allé jusqu’au bout, j’ai pas eu la force, j’ai lâché prise, quelque chose c’est cassé en route, je ne peux pas l’expliquer, et toute sa vie, on cherche ça, dans le regard de l’autre, je dois donner de l’air, à ma strangulation, pour respirer normalement comme vous, et comme vous, très souvent, jour et nuit, je m’emmerde, alors j’écris, pour combler le vide, et l’espérance de vie, je trace des grands traits sur une feuille, parfois invisibles, mes chers disparus me manquent un peu, sauf sous la pluie, il se passe toujours quelque chose, un truc sous la pluie, mais le soleil c’est bien aussi, ça réchauffe la voix, les cheveux, le linge sèche plus vite, on gagne du temps, et le temps c’est précieux, non, le temps, chaque seconde tue, tu es mort, adieu, bye bye, tu ne fais plus parti du monde des vivants, il se passe toujours quelque chose sous la pluie, un jour je t’écrirai un livre, si t’es sage, si tu penses un peu à moi, mais on est loin, on est loin de tout, dans la ville, pourtant on avait tout, tout était possible, alors j’écris, je cris, j’ouvre des portes, je m’invite, pour vous laisser passer, tu n’es jamais revenue, j’ai lâché prise, le livre, que j’ai sous les yeux, j’aimerai que tu le trouves beau, que ça te renverse, et que tu me le dises, car toute sa vie, on cherche ça, après, dans le regard de l’autre, de l’amour de la tendresse, peut-être un dieu, maléfique, regardez-vous, plus près oui plus près, mués, transpirez dans l’autre, retrouvez-vous, est-ce que vous sentez la même odeur que moi, que l’autre, que toi, retrouvez-vous, approchez, plus près plus près, encore plus près, n’ayez pas peur, d’être un double, d’être un calque, d’être en vous, de donner la main, toujours plus, n’ayez pas peur de vous toucher, de vous apprendre, dédoublez-vous, prolongez-vous, dis-moi la vérité, l’ombre et le dégout, la sentinelle, l’endroit pour se cacher, dans les ronces, pour ne pas être pris, s’aimer, c’est ça s’aimer, comme on peut adorer un dieu une ville une forêt un homme, pour nous laver le corps et puis l’esprit, va au plus profond, descend, remonte le fleuve, va à la conception, retrouve les couleurs de la robe et de la chambre, le pont qui a donné l’envie, l’envie qui a donné le souffle, on doit tous avancer dans la même direction, si l’on veut mourir ensemble, il doit se passer quelque chose, il doit se passer quelque chose, il doit se passer, est-ce que vous sentez la même odeur que moi, vous devez sentir quelque chose maintenant, qui monte en vous, fermez les yeux, votre corps est un minuscule papillon, noir, pris dans les ailes, d’un rideau, fermez les yeux maintenant fermez les yeux, fermez les yeux, j’aimerai sentir ici : l’odeur des fruits coupés qui débordent encore, l’ombrelle sur une plage déserte avant la pluie, les soleils profonds qui n’en finissent pas de volés, d’émettre des sons inaudibles, tous les insectes prisonniers dans nos orages, les dimanches sucrés, trop sucrés peut-être, la bouche ouverte, le cloche pied des nuages, pour nous laisser passer, le silence de la statue grecque, antique, complètement détruite, à son épaule, les premiers mots d’amour, la main qui vous dessine des trucs derrière le dos, que la nuit donne encore à son ventre, la vraie couleur de la peau, verte qui glisse sur les larmes rouillées du grand bain, le ventre arrondi des belles promesses, avant l’azur qui n’en finit pas, la veine toute bleue des souvenirs, le train sans elle et tous ces visages qui défilent, s’embrassent et se bouffent les mains, comme la nué d’oiseau sombre sur un morceau de pain mouillé, l’eau douce des matins trop calmes, l’odeur d’un tissu posé sur ses lèvres, avant l’envie, la jambe coupée, qu’on retrouve au matin au fond de son lit…
comment l’écrire, comment te le faire partager, comme te faire ressentir cette eau extrêmement glacée, alors qu’elle est très chaude, il est difficile de se mettre à la place d’autre, sauf quand on est écrivain comme vous, imaginer un vêtement trop petit, pour essuyer toutes les fenêtres de votre appartement, on récupère des trucs sur des disques durs, un panorama défile, on regarde des photos, j’avais ce visage là, quand j’étais un enfant, jamais je ne me suis mis nu, dans la télévision, car j’étais persuadé, qu’on pouvait me voir, l’œil et le regard de l’autre, c’est ça qui a tout détruit, , quelque chose à changer, j’appartiens à la vision nocturne des fauves, je crois bien que je suis un écrivain raté, personne dans la rue ne se retourne pour me demander sa route,
Je trouve ça inadmissible et lent que d’écrire seul dans un garage dans une chambre sous un canapé et surtout sans soleil apparent tout cela a été et sera avalé mâché recraché vérifié plus tard et d’une seule traite, pour l’instant beaucoup de vent pour rien dans une des 9 allées centrales il y a des personnes qui ne peuvent pas se déplacer dans leur sommeil sans assemblage garni de clou sous l’alphabet.
Est-ce possible de mesurer l’écart d’un dos d’éléphant nu dans sa savane et la trace d’une dent de lait laissée sur une plaque de chocolat flambant neuve acheté toute à l’heure dans une grande surface franchisée pendant qu’un ancien homme politique français écrivait sournoisement ceci dans son coin tranquillement chez lui dans le Sud de la france pour accentuer les promesses de vente dans les médias spécialisés. CA VA MAL FINIR.
Un pont à traverser
Des corps
Et libre
Comme un champ de blé
Après que le soleil se soit tu
Dans la voiture qui traverse
L’empoissonnée sous la dentelle
Et le triangle de la cohue
Quand les volets roulent
Et claquent
Contre les colonnes
Des jeunes filles
Un peu folles
Pour détacher d’autre dimanche
Ensoleillé
Neutre
Et bleu
Sous l’ombre planante
D’un grand parapluie noir
Où la demoiselle
Se cache
Au bord des récifs
Mondaine et stable
Au bord des cuisses
Pour me laisser tenter
Des corps
Et pour tenir à qui
Vous dites à dieu
A la seconde peau
D’un tigre
Pour celle d’un fauve
Echoué
Ici c’est vous
Mademoiselle c
J’aimerai vous
Embrasser le cul
Dans la voiture qui traverse
Après que le soleil se soit
Tu es libre
Devant vous
Comme un champ de blé
De blé
Et libre
(musique 28 juin 2014)
Pour tes 20 ans
j’aimerai que t’en es
six ou 7
voir douze
sous le feu
toujours aussi présent
dans les décombres le saviez-vous
tu vas l’apprendre aujourd’hui
pour tes 3 ans je t’aime
t’en doute
tu es la petite fille de gaza
qui court sous les bombes
avec sa poupée sous le bras
pleine de sang tous aux abris
il faut courir vite car les méchants sont là
les faux frères comme ils disent si bien
ceux qui ont volé la place des autres
les infidèles sont les pires soldats de dieu
que la terre connaisse dans ses entrailles
ils ont violé nos filles
et dire et dire
qu’ils ont connu la Shoa
par centaine et par bateau
ils sont venus jusqu’ici
pour oublier la déchirure
la vie en cendre
et tout à reconstruire
à rassembler sous la peau
pour être à nouveau libre
tu parles allons là-bas en Palestine
veux-tu comme eux oublier le vide
as-tu perdu la mémoire
chiendent tombé dans le métal
pour qu’ils étouffent
comme eux
pris au piège mon frère
que le diamant découpe
et taille en lamelle fine
pour oublier tout ça
apache
chinois
juif
sale français
comme moi
arabe
où est le mauvais musulman
tu as 20 ans
tu en as trois
comme la petite fille de gaza
qui cherche sa mère
dans les gravats
qu’est-ce que t’aurais fait toi
si on avait battu ton père
violé ta mère
devant tes yeux
Viêt Minh
Branche armé
Politique
qu’est-ce que t’aurais fait toi
sous l’autorité civile
et militaire
allez tu peux aller danser maintenant
tu peux même rire de tout
on détruira un jour
tous les repères
tous les discours
du genre sioniste
qui chante encore
la gloire des anciens
de Jérusalem
la terre pleine de soleil
n’a pas de prix
là-bas même un enfant peut mourir
alors allez
allez regarde ta gueule à la télé
avec le sang des enfants de gaza
sur la bouche
tellement t’en a bouffé
des fruits rouges
et mûrs
dans ma voix
je suis ni ton chien
ni ton maître
qu’un rire peut-être
parmi les justes
fils de Jérusalem
fils de dieu
fille de gaza
et fils de Palestine
hébreux
sale français
arabe
mauvais musulman comme ils disent
écoute ici le champ sacré
des anciens dévorant la paix
pour que le bruit cesse
le centre-ville compte encore d'ancienne maison debout
lèche tais-toi
et mange ta soupe
Pour ton anniversaire, je veux
A pieds joins
Dans les flaques
Rattrape-moi
Trempées
J’ai peur des chiens
De ce qui pique
La langue
De l’abandon
Des vagues
Tu sais
J’ai perdu mon chemin
Dans les bouches
Dans les lacs
J’ai même demandé
A dieu
Ouvert entre les cuisses
De cette femme
Feu
J’ai ressenti
Plus bas la pluie
Le lierre qui s’attache
Et la lanière en cuir
Mais l’écriture est mort
Aussi
T’empêche de mourir
Etes-vous toujours là
Au paradis
Vous qui m’accompagnez
Les ombres au mur
Des trombes d’eau
Des fleurs
De toutes les couleurs
Des racines
Accompagnent le soleil
Tombé jusqu’ici
Des gouttes blanches
Dans ta petite robe
Bleue
Comme la nuit
C’est le signal
Es-tu prête
Ma chérie
Petite Danseuse étoile
Petite fleur
Mon amour
Toute ma vie
Oublie ce qui va suivre
On va tomber
Et ne jamais remonter
Le courant
Dans cette couveuse
Comment de fois
J’ai voulu mourir
Parce qu’on n’a plus le choix
Entre vivre un peu
Et le bonheur suivra
Tes yeux
Sa bouche
Comme une ligne d’écriture blanche
Dans le secret qu’on s’invente
Pour exister un peu
Parmi les bouches
Les bras
Les ventres ta peau
Et autre matière qu’on touche
Comme du plomb
Car tout pourrira devant nous
Comme avant
Indemne
Tu sais
Voilà
Ecoute
j’étais très enfermée, j’étais très seule, je mettais des heures à m’en remettre, je suçais toujours mon pouce, je mettais mon sang dans l’oreille de mes peluches, je me suivais, j’avais toujours le mauvais rôle, je suivais des pas, je luttais, je voulais me battre avec des gens beaucoup plus forts que moi, je suivais des pas, j’étais dans quelle ville, où était mon père, j’avais toujours l’impression d’être une poupée mise là devant tout le monde et pourquoi faire, je ne sais pas, je courrais, je hurlais de toutes mes forces, personne n’entendait, je mettais de la lumière, j’avais peur du noir, je mettais des heures à m’en remettre, je maigrissais, je bouffais du sable, des animaux morts, de la viande avariée et des pommes très rouges comme son rouge à lèvre dégueulasse, j’étais sèche, j’étais traversée par des voix, des pommes rouges empoisonnés, comme sa bouche, j’étais dans quelle ville, j’étais à Paris, j’étais là, j’étais perdu oui, j’étais dans mes bras, j’étais dans un grand stade vide, je traversais des rues, j’avais mal au cœur, je traversais des corps, la ville n’était pas sûre, la ville était haute, la ville sentait mauvais, comme sa bouche, la chaleur écrasante, je ne peux plus rester ici, une minute de plus, à respirer à me tordre, à dessiner des arbres qui prennent feu, tu sais dans ma vie il y a quelqu’un qui a beaucoup compté pour moi, j’ai toujours avec moi sa photo partout où je vais, je dégueule, je me rince la bouche, je m’en vais dans d’autre rue, quelqu’un joue au violon la suite de little love, j’aime et je pleure et je cours et je prends de la vitesse et il pleut sur mon visage, je marche je cours je me rattrape comme je peux, je tombe je me relève, pas, je suis inconsciente, je suis endormie, je ferme les yeux, j’ai froid, je n’ai plus mal, maman, pourquoi y a des dents dans mon ventre, maman s’en va de l’hôpital
le cul des passants, il y a des flash-back, des néons, des insectes quand je bouffe du sable à quatre pattes sur leur ventre, un jour je jouais du piano, le jour suivant j’écrivais dans les dernières pages d’un livre qu’un petit garçon a été retrouvé dans un grand magasin grâce à son ballon vert phosphorescent flottant qu’il portait à bout de bras, je suis un enfant de la baise ou si vous préférez un enfant fait dans le dos sans véritable amour, maman est-ce que c’est vrai que tu as fait ça à papa, souffle-moi de l’air chaud, attrape mes petites mains, réchauffe-moi, fait-moi couler de la menthe, pour avoir les cheveux verts comme mon ballon phosphorescent pour ne pas que tu me perdes dans les grands magasins, en vérité j’ai les cheveux mi longs avec des boucles en avant marrons, c’est mignon c’est très sympa, c’est doux quand le vent caresse mon visage, je lui dis merci à mon papa en fermant les yeux, je lui dis je veux être heureuse, je lui dis, je veux aller au cirque voir les clowns.
.
Sur la liste noire
De mes envies
Je peints une bouche
avec l’apport de sa salive
Ça glisse
C’est un véritable scandale
Qui s’abat sur moi
Et d’émancipation
Je me coiffais comme elle
Pour y chercher la pai
ta bouche totalement or de lui
comme une nuée d’insecte
à bout de nerf
ils sont jeunes
beaux
mais la machine médiatique est en marche
et rien ne pourra l’arrêter
elle se laisse faire
son corps et plus la pression monte
pourquoi tout ça
elle me tient
et je ne m’appartiens plus
c’est comme si
j’étais dans une grande prison de peau
sadique et dingue
comme une très belle femme
dans son pantalon huilé
salope et castratrice
je t’aime
j’étais si malheureuse
ou la honte
était comme un langage perdu
profane et
totalement nue
je vois ses pieds dans la glace
qui me marche dessus
son cul
avait le succès du mépris
et après
rien
le nouvel an
quelques cerises
dans sa bouche
ouverte
fermée
pleine de lumière
en vogue
intime
tu sais
pendant deux ans
j’ai masturber des hommes
sauvages
pour me venger des femmes
je voulais être un roi
foudroyé
seul au monde
le suicide plus ou moins
tâché
j’étais si pur
les seins à l’air
les mains collées à son corps
des commotions
réelles
et pour la première fois de sa vie
elle recula devant sa propre mort
pour protéger son fils
qu’elle tua neuf mois plus tard
avec un livre ouvert
à la page 100
sauve-moi
des climats tempérés
que le corps ne sauve pas
comme
j’arrive à me passer de tout
soleil
amour
filtre
visage
et boucle
je vais bientôt avoir 39 ans
comme le temps passe vite
pourquoi la météo se dégrade à nouveau
le combat va être dur
est-ce que vous êtes heureux
très peu
c’est une période très sombre
la vie est une libération sur le temps
je viens avec vous
j’aurai jamais pu faire plus
mais je suis seul chez moi
à chercher de la viande
dans des mouches qui tourbillonnent
sur du papier gras
pour constater ma propre mort
et c’est une ovation
ovulation du v i d
je crois que j’ai été dans le don
POURQUOI JE VAIS ME SUICIDER UN JOUR
J’étais pas capable
d’élever ma propre mère
j’étais comme une tumeur
dans sa propre peau
salut
tout le monde veut voir
ce lieu magique
qu’est le corps
et le désir dans l’autre
suis-moi
mais ne le refait pas
jamais
tous les jours
je suis nu dans toi
pour en sortir un peu
car il faut
toujours ouvrir des portes
devant soi
pour se laisser tomber
car tu n’as rien senti
tout à l’heure
de sourd et de léger
c’est possible
j’en ai fait des efforts
pour me perdre
mais il en faudra
beaucoup plus
de la masse musculaire
pour respirer dans nous
je sors
j’attrape si bien
l’histoire de l’eau
qui s’évapore
dans ta bouche
je la calcule si bien
cette chute inestimable
des faibles
et des petits
avec cette peur
de perdre tout
d’équivalent
d’unique
il y a
ta nuque dans la lumière
pour nous tracer une route
extraordinaire
que sais-je encore de moi
de mes instincts grêles
de petit garçon
qui avance sous
et je m’endors
au volant de sa voiture
j’attends le face à face
le vent qui blanchira nos os
prisonniers dans nos mains
du sable et du soleil
pour oublier l’obstacle
qui viendra nous réveiller un jour
dans notre sommeil
écarlate et pauvre
comme cette histoire de chaussures
pour avancer dans tes pas
quelqu’un vous appelle
mais il est tard
il est déjà trop tôt
je n’ai pas su aimer
ni voir la fleur
collée sur ton épaule
j’aimerai venir
pour y mourir un peu
tout de suite
et peut-être
après
un ciel bleu
comprend
alors appelle
il faut se vider
pour mieux se remplir
qu’est-ce c’est que le désir
à la fin
où es tu exactement
qu’est-ce que tu fais
mais qu’est-ce que veut la peau
être touchée
dans sa blessure
la plus profonde
aime-moi
comme l’or des dorures
léchés par le plomb
aime-moi
jusqu’à me couper du monde
la haie
la sang qui bât
dans ton poignet
à la seconde
le lâché prise
le stop and go
mais appelle ça
comme tu veux
ça n’a plus d’importance
tout ça est derrière nous
comme la France
mais qu’est-ce que tu fais
quand le silence est trop fort
je revois maman
me mettre la tête sous l’eau
dans son ventre
j’aurai suivi n’importe quoi
pour mieux tomber
pendant que la pluie tombe
sur un amat de fer et de sang
d’ardoise et de peaux
pour oublier tout ça
le repos
l’enfance
l’immersion
l’amour
c’est peut-être ça
le désir qui nous manque
pourquoi on n’avance pas
alors que l’eau coule plus vite
pourquoi on n’avance pas
alors que l’eau coule plus vite
mais croyez-moi
je ne sais pas de quoi je parle
qu’est-ce que c’est que le désir
qu’est-ce que c’est que le désir
debout sur cette table
j'aime bien quand les choses vont vites
car je sens
que c'est le début de l'enfer
pour nous deux
j’aime à dire
que les roses au soleil
fanent plus vite
alors donne-moi ton eau
ravivée par le souvenir
de ta peau
qu’est-ce que c’est que le désir
d’avoir quitté l’enfance
pour être cette femme dans ton ventre
inversons les rôles
et masque mes yeux
avec tes paumes
pour oublier tout
le repos
l’immersion
l’amour
le rôle qu’on doit jouer
devant les autres
pour être un fou
un amant
un être transpercé par les remords
l’humain n’a plus de prise
avec ses mains sur le rebord
de sa vie
maintenant il y a le vide
avec une route un peu plus grise
un peu plus sombre
ça dépend de la lumière
qu’il y a dans nos jambes
dans nos corps
sous nos ongles
pour attraper rien
même si c’est grandiose
pour
on a mal calculé la distance
qu’est-ce que c’est que le désir
Finalement
qu’est-ce que c’est que l’amour
j’entends rien
je n’ai pas de réponses
ni même un cri
serait-ce le mouvement
de ton épaule qui me frôle
quand je me débats seul dans l’eau
pour boire dans ton ombre
les restes d’un soleil
triste
je suis perdu
je t’ai cherché
je descendais à pieds la rue
de la grande ville
urbaine
avec ses métaux
bien alignés
comme des bateaux noyés
dans de l’eau brune
je suis là
je ne serais jamais comme eux
même ici
là-bas
c’est fini
être une femme
un homme
pour mettre dans une de nos enveloppes
le charme
l’amour
la mort
l’amour
la mort
nos peaux d’apocalypses
tissées dans la toile
tendu pour nous mordre
et après
qu’est-ce que c’est que le désir sans faim
frappe dans tes mains
plus fort que moi
et signe comme un aveu
troublant
ta propre mort
si dieu existe
j’aimerai te mordre
pour mieux sentir ton bras
l’écorce d’une dent
ce laps de temps
qui nous échappe
comme une odeur
ou pire comme un parfum
si délicat posé sur la peau
ton bras
j’aime pas ta salive
j’aime pas ta bouche
vers le bas
tout en haut
le verbe
et puis les mots qui l’accompagnent
quelle fin tragique
car nous l’avons rêvé si fort
c’est beau
car c’est multiple
la fin
tu peux jouir sur mes seins
dans ma bouche
finalement
qu’est-ce que c’est que l’amour
qu’est-ce que c’est que l’amour
c’est rien du tout
le corps et ses pratiques
son sexe à elle
ouvert
comme nos blessures
interne
ça comblera le vide
disais-tu
cette mouche
sa bouche totalement or de moi
comme une nuée d’insecte
à bout de nerf
ils sont jeunes
et beaux
tombent
ça bougent encore
et rien ne pourra l’arrêter
elle se laisse faire
son corps à elle
et plus la pression monte
pourquoi tout ça
oui pourquoi fuir dans l’autre
quand tout est sans issu
elle me tient
et je ne m’appartiens plus
c’est comme si
j’étais dans une grande prison de peau
sadique et dingue
comme une très belle femme
dans son pantalon huilé
salope et castratrice
je t’aime
et plus j’aime
et plus je suis malheureux
la honte est comme un langage perdu
territoire esquinté
toujours se battre
pour toujours être le premier
comme une cause animal
et l’homme dans tout ça
car la femme ne sait plus
profane
et totalement nue
je vois ses pieds dans la glace
qui me marche dessus
et après
rien
son cul
bien plus puissant qu’un livre
pour mieux comprendre
ce qu’est l’amour
quelques cerises
dans sa bouche
ouverte
fermée
pleine de lumière
en vogue
intime
pour exister
un peu
tu sais
pendant deux ans
j’ai masturber des hommes
sauvages
pour me venger des femmes
je voulais être un roi
foudroyé
seul au monde
le suicide plus ou moins
tâché dans des endroits sombres
j’étais si pur
les seins à l’air
les mains collées à son corps
des commotions
réelles
mépris
je ne dors pas
je compte le goute à goute
de sa peau qui transperce les toits
et retombe dans les mains ouvertes
et pour la première fois de sa vie
elle recula devant sa propre mort
pour protéger son fils
qu’elle tua neuf mois plus tard
avec un livre ouvert
à la page sang
sentiment perdu
silence éparse
sas où l’on ne rentre plus
j’arrive à me passer de tout
soleil
amour
filtre
visage
et boucle
finalement
si j’ai mal lu
quelque ce que c’est que l’amour
comme le temps passe vite
et comme la météo se dégrade à nouveau
le combat va être dur
est-ce que vous êtes heureux
très peu dans ma chambre
très peu dans ma chambre
c’est une période très sombre
et très difficile
pour exister
tant bien que peu dans l’autre
et nous nous abandonnons un peu
c’est tout
la vie est une libération sur le temps
je viens à vous
j’aurai
jamais pu faire plus
que reculer
que me rentrer dedans
dans vous
qu’est ce que c’est que l’amour
mais je suis seul chez moi
à chercher de la viande
dans des mouches qui tourbillonnent
sur du papier gras
pour constater ma propre mort
et c’est une ovation
ovulation du v i d
je crois que j'ai été dans le don
J’étais pas capable
d’élever ma propre mère
j’étais comme une tumeur
dans sa propre peau
salut
devant la cathédrale notre dame
de plus en plus
l'as tu remarqué
les femmes s'habillent comme des putes
pour nous castrer
et nous envoyer à la mer
le sexe humain homme est remplacé dans le métro par des téléphones portables que les femmes manipules comme des phallus ou pire
comme des sexes intériorisés
qu'elles n'ont plus
petites lèvres coupantes
agenouées
les petites filles devenues grandes maintenant
se gaves de Lexomil et de chocolat pour remplacer l'amour
ou le trouver de façon non conventionnel
les masseuses en plein paris
se font par jour entre
dix et quinze mille euro
c'est la fin de notre civilisation
Roi parmi les nombres
Je tombe à tes pieds
L’élément de réflexion
L’être défaillant dans toute sa splendeur
Je sais mais je sais rien
Eteins toi
Ferme-là
Et redevient athée
Dessine les montagnes qu’on a dans le cœur
L’amour
Ami
Pourquoi pleures-tu
Comme ça
Sur mon épaule
Qu’as-tu perdu
En chemin
Plus bas
Sous l’herbe humide
Et blonde
Comme dans les livres
Je reviens
Moi-même un vide
Une ombre
Un mur
Et tes cheveux mâchés dans la figure
Quand je m’assois
Dans la pénombre
Un monticule
De souvenir
Qui sert le ventre
Comme une main
Qui servira
Comme un supplice
Il sera tard pour digérer
Une solitude
Une maladie
Dont on ne guérit pas
Est-ce un chagrin
Qui fait que le monde
Est plus opaque
Fermé
Liquide
Chacun sa porte
Pour faire du bruit
Pour faire du sable
Avec sa mémoire
C’est oublié
Je dors
A hauteur d’homme
Pour mieux tomber
On n’aimait pas
Etre heureux
Pour ne rien dire
On n’aimait pas
S’endormir seul
Avec personne
A nos côtés
C’est froid
La triste enveloppe
Dehors
C’est comme mourir un peu
Je porte malheur
Je reviendrais plus tard
Déposer quelques fleurs
Sur mon corps inerte
Qui attend je ne sais quoi
La mort peut-être
Un hiver sous la peau
Qui tangue et qui s’en fout
Rideau
Je longe
Et je piétine
Des feuilles rouges
Finalement
Qu’est-ce que c’est que l’amour
Dans tes bras
Il faut chercher un logis plus calme.
Croire que la plante est somptueuse.
Tu parles.
Mourir d’amour
Un jour
Ou il faisait beau
Un peu partout
Ta peau en redemandait
De l’amour
La jeune fille que tu regardes sur une photographie violette et jaune
au dos.
Est en train de lire son journal sur mes genoux.
Mais on ne parlera pas du reste.
Non.
La pisse est un endroit creux.
Seulement fait pour que tu regardes en haut.
Là.
Oui.
Entre ses cuisses.
Tout un monde.
Hein.
Tout un monde éblouissant et calme de vérité.
Le male que je me suis fait en regardant plus bas.
Les marques sur sa peau.
Un lotissement à vendre.
Un terre plein.
Qui attendra la pente et les secousses.
Que nous avons vu naître dans la nuit.
Liquide et progressive.
Attachement de fil de fer et de salive.
De sel et d'acrylique.
Pour faire tenir tout le corps dans un endroit étrange
Pour que je fasse de mon mieux pour atteindre
Avec mes doigts ses petites lèvres toutes mouillés
Les zones de rattrapage
L'élan incontrôlé
Même si la grammaire est incomplète
Je descends toujours derrière moi
Car
J'espère que je vais me perdre pour de bon
Vous dire aussi
Que les séquoias c'est de la merde
Je voulais vous le dire en face
Mais plusieurs trains sont passés
Avec de la pluie sur les toits
Aucun arbre n'a jamais sauvé personne
Les fleurs non plus
Même pratiquées à outrance
Qui n'est pas une ville
Et l'écriture je vous en parle même pas
La baise si t'es chasseur
C'est moins facile
Plus âpre
Mais si tu veux devenir une proie
Tu n'as qu'à mettre une robe brillante courte ultra sexy
Bandante
Avec un décolleté
Devant derrière
Et tu verras
Dans les yeux des hommes
Le désir
Qui est la cause de tout
Du meurtre jusqu'à l'ébauche d'un livre
Pour que dalle
Un livre ça te mettra plus rapidement sous terre que dans les bras d'une femme
Une femme même moche pourra toujours regarder gratuitement un homme se masturber devant une caméra numérique qui affiche des petits numéros qui défilent dans le sens inverse d'une montre pour dire combien de temps il reste de crédit combien de secondes il te reste à vivre
Le temps passe
Comme le temps passe
Vite
Et du pus en petite quantité gicle sur mes mains
C'est blanc
Et c'est fini
C'est terminé
Ça coupe
Bye bye qu'elle me fait.
Elle rigole.
La grosse femme avec ses énormes seins disparaît en même temps que sa grosse chatte même pas épilés.
Rigide.
C'est la merde.
Hein que c'est la merde.
Olivier.
Dragon
T’écrire
Toute mon histoire
Dans un livre
Et nous marchons
Côte à côte
Il fait froid.
Il fait froid
C’est l’automne
Pendant qu’il fait
Meilleur là-bas
Plus au Sud
A Florence.
Je suis partie
La retrouver
Dans des déserts immenses.
Les inconscients se rencontrent
Disait Freud
A ses patientes.
Maintenant
Elle est dans moi
Qu’est-ce qu’il est beau
Sa peau brille
Comme un éclat
Bleu dans l’objectif.
Et dans le cœur des phrases
Qu’on ne dit pas
Qu’on tait.
Tu veux quoi.
Tu veux quoi
Un doigt dans la bouche
Dans le cul
N’importe où
Qu’est-ce que tu choisis
Qu’est-ce que tu préfères
Avoir mal.
Avoir mal.
Le corps s’en rappellera un jour
Des robes en velours
Qu’on voulait mettre
Sur les photos nues.
Elle m’a dit
Je suis prête maintenant
A t’offrir mes regards
Le sang de mes lacets
Pour t’étrangler le cou
Fais-moi mal.
Fais-moi mal
Mon ange
Je suis le double de toi-même
Ta pourriture
A genoux
Si tu veux
Je peux faire tout
Ce que tu veux de moi.
Je peux faire tout
Ce que tu veux de moi.
Dans la chambre du fond
Il y a toujours au centre
Un trait rouge
Que tu dois agrandir
Avec ta langue
Pour y passer la main
Et l’écriture viendra
Tu verras
C’est facile.
D’être un homme
Et d’aimer un homme
Quand on est une femme.
Je dois écrire maintenant
Ce que je vois
Ce que je ressens.
Mon obsession des femmes
Pendant qu’un homme me déshabille
J’ai été malade toute la nuit
Je cherchais quoi
Dans ton ventre
Je cherchais quoi.
Tu cherchais quoi
Tout à l’heure
Dans mes yeux
L’enfance.
Le camélia
L’insulte
Le doute
J’étais perdu
Je cherchais quoi.
Tu disais très souvent
Que la mère est responsable
De tout.
Qu’elle le chemin
Tout tracé d’un homme
Pour avoir peur des femmes
Alors insulte-moi
Je dois sentir ta merde
Et toute ta pisse
Eclaboussée ma peau.
Je dois prendre la pose
Comme si j’étais ta proie
Ton scorpion
Ton dragon
Ensuite.
Il m’a dit
Que j’étais sa petite pute
Son objet
Sa dentition
Sa falaise
Sa chute
Sans doute.
Ensuite elle m’a dit
Que j’étais son chien
Son domestique
Son père
Qu’elle voulait tuer
Avec ses propres mains.
J’aimerai mourir
D’amour dans toi
Comme une idiote
Un fou tu sais
Mais t’en sais rien.
J’aimerai mourir
D’amour dans toi
Comme une idiote
Un fou tu sais
Mais t’en sais rien.
C’est à croire que le soleil
Nous brûle
J’aime bien
Me perdre dans toi
Quand tu as mal.
.
Mais un homme sans sexe
Fait-il bien la femme
Je vais te castrer
Comme un petit cheval de merde
Toujours perdant
Second
Répond-moi.
C’est comme si
J’étais morte
Pour de bon
Est-ce que tu peux comprendre ça.
Je reviens
Je pars
Je pars
Je reviens.
La marque au cou
Est toujours là
Est-ce que tu peux comprendre ça
Je pars
Je reviens
Je pars.
Elle est comme un signe
Une frontière
Un mur
Une femme à oublier
Dans le corps d’un homme
Peut-être
Peut-être pas.
Que je parle au masculin
Dans la robe de mon père
Qui me va comme un gant.
J’aimerai me tuer
Pour oublier tes lèvres
Et ton sexe
Collé au mien
Avec toi.
L’amour
Dégueulasse des insectes
Sur des morceaux de viande
Des carcasses
En train de pourrir
En plein soleil
Avec toi.
En plein soleil
Avec toi.
Qu’est-ce qu’on est venu chercher ici
Dans le cœur de l’autre
Répond-moi.
Qu’est-ce qu’on est venu chercher ici
Dans le cœur de l’autre
Répond-moi.
Parfum d’acacia
Dans tes mains
Garde l’arome
De ta peau
Mais c’est facile
D’écrire ça
J’en veux pour preuve
Tu me plais
Toute en cuir
En train de danser
De sucer
De mordre
Dans les queues
Bien juteuses
Qui s’offrent
A toi
Petite
Dévergondée
Salope
Petite mer
Fleuve
Ou la salive
Coule à flot
Entre tes cuisses
Soulève
En moi
La mort
Plus qu’une envie
De te voir
Chier
Vomir
Corps perdu
Sexe
Ecrire
Comme on n’entre
Dans le corps d’une femme
Dans la ville morte
Qui n’a plus d’âge
Comment j’ai pu sortir de toi
On criait
On était mal
On était dans le silence
Pour faire
Encore plus de bruit
C’était hier
Dans les traumas
Sous les troènes
Dans l’angle mort
Des sourires
Qu’on jetait comme des bêtes
Aux visages
Des fontaines
Et des personnes heureuses
Je n’y crois plus
Vraiment
A tout ça
Comme le sexe
La poésie
L’amour
La mort
L’odeur des cheveux
En plein soleil
Du lait sur ta lèvre
Pour me laisser
Guider vers toi
Et juste après
Mourir comme un seul homme
Dans la ville monstre
Pleine de poussière
Et de mauvais présage
Comme l’écriture
Le roman
La grippe
Le mouvement qu’il fallait faire
Pour attraper l’arbre
Dans le fruit
De la matière
Qui nous pousse
Hors d’ici
Mais sa frontière est là
Dans nos corps
Et tu disparaîtras
Dans la ville morte
Par où je suis entré
Qu’est-ce qu’on va faire
Dans cette chambre froide
Je répète
Avant que tu m’y pousses
Qu’est-ce qu’on va faire
Dans cette chambre froide
Je répète
A l’infini
Le signal
Ta bouche
Et le récit complet
Du chant monstre
Pour dire
Qu’on est passé là
Bien avant l’autre
Avant que tu m’y pousses
Retiens-moi
Tu t’en rappelle
Des corps perdus
Dans la ville morte
Et ça ne changera jamais
Tu as perdu la mémoire
Le sens de tes pas
L’aiguille du cadran solaire
L’acidité
Le signal
Le mouvement pour aimer
L’objet pour faire mal
Le sable dans ton ventre
Comme une espèce de sablier
Pour y croire encore un peu
Au temps qui tombe
Comme l’araignée
Dans nos cheveux
Du lait
Oui
Mais du lait sombre
Comme si tout était foutu
Qu’est-ce qu’on va faire
Dans cette chambre
froide
T’écrire sur la peau
La dernière phrase
De ton roman
Pour en commencer
Un autre
On ira marcher ensemble
Un autre dimanche
Un sale dimanche
Où il fera froid
Dans la ville blanche
Pour mourir un peu
Car nous sommes doubles
Tu sais là-bas
Les portes sont grandes
Comme des églises en feu
Pour nous laisser passer
Quand on est trop malheureux
Ton ombre est comme un caillou
Pour le jeter dans le vide
Quand je me retourne
Je suis encore debout
Je compte les fenêtres
Comme des vestiges
Ou pire comme des arrêtes
Sous la peau
Contagieuse
Du venin
Quand je suis rentré
Dans la ville morte
Pour te tuer
Mère
Un peu de patience
Et de sang sur les draps
Je vais bientôt naître
Pour écrire
Tout ce que j’ai entendu
Dans ton ventre
Comment j’ai fait pour t’oublier
Comment j’ai fait pour t’oublier
Je n’ai pas pu
Entrée dans la ville morte
Pour aller toucher la main de nos fantômes
Tellement j’en ai croisé des formes
Qui voulait me faire du bien
Alors qu’on fond d’eux
S’était tout le contraire
Qu’est-ce qu’on aurait fait
dans cette chambre
tous les deux
avec de la cendre
sur les doigts
pour tracer des chemins
la route qu’il fallait prendre
pour être double
pour être deux
J’aimerai que tu dessines
A main levée
Le contour de mes yeux
avec ton crayon noir
Comme les ailes des papillons
Brûlées par nos essences
Les plus douces
Pour mieux rentrer
Dans la ville morte
J’ai joué avec ton ombre
Le petit nœud rose
Qui flotte comme un drapeau
Petit lapin tout endormi
Dans le satin des roses
Pour embaumer le soir
Sais-tu
Que là-bas
J’étais condamné à mourir
A écrire
Et à ouvrir des portes
Avec des murs à l’intérieur de moi
Pour voir que la ville
n’avait pas beaucoup changé
depuis la dernière fois
C’était hier
Dans une boite à chaussure
Que tu mettais
L’arme de ton suicide
L’amour
L’ivresse des sentiments
Dans les virages
Les plus dangereux
Pour vouloir vivre
Un peu
Mais nous sommes morts
Bien plus morts que des mots
Quand nous sommes restés
Dans la ville morte
Pour toujours
Laissés dans des livres
Et laissons derrière nous
Des traces dans le sang
Comme
Des nappes un peu plus grises
Qu’hier enveloppées dans ta peau
De chimère où nous avons posés
Des balises tout autour dans l’eau
Pour nous noyer dans l’autre d’amour
Est-ce que tu tiens à ma vie
A mon souffle à mes ailes à ton livre
Mais c’est le dernier jour tu sais
Qu’on va bientôt mourir
Une heure ou deux
Ecrire
Comme on n’entre
Dans le corps d’une femme
Dans la ville morte
Qui n’a plus d’âge
Comment j’ai pu sortir de toi
On criait
On était mal
On était dans le silence
Pour faire
Encore plus de bruit
C’était hier
Dans les traumas
Sous les troènes
Dans l’angle mort
Des sourires
Qu’on jetait comme des bêtes
Aux visages
Des fontaines
Et des personnes heureuses
Je n’y crois plus
Vraiment
A tout ça
Comme le sexe
La poésie
L’amour
La mort
L’odeur des cheveux
En plein soleil
Du lait sur ta lèvre
Pour me laisser seul
Grandir avec toi
Et juste après
Mourir comme un seul homme
Dans la ville monstre
Pleine de poussière
Et de mauvais présage
Comme l’écriture
Le roman
La grippe
Le mouvement qu’il fallait faire
Pour attraper l’arbre
Dans le fruit
De la matière
Qui nous pousse
Hors d’ici
Mais sa frontière est là
Dans nos corps
Et tu disparaîtras
Dans la ville morte
Par où je suis entré
Qu’est-ce qu’on va faire
Dans cette chambre froide
Je répète
Avant que tu m’y pousses
Qu’est-ce qu’on va faire
Dans cette chambre froide
Je répète
A l’infini
Le signal
Ta bouche
Et le récit complet
Du chant monstre
Pour dire
Qu’on est passé là
Bien avant l’autre
Avant que tu m’y pousses
vraiment
Retiens-moi
Tu t’en rappelle
Des corps perdus
Dans la ville morte
Et ça ne changera jamais
Tu as perdu la mémoire
Le sens de tes pas
L’aiguille du cadran solaire
L’acidité
Le signal
Le mouvement pour aimer
L’objet pour faire mal
Le sable dans ton ventre
Comme une espèce de sablier
Pour y croire encore un peu
Au temps qui tombe
Comme l’araignée
Dans nos cheveux
Du lait
Oui
Mais du lait sombre
Comme si tout était foutu
Loin
si loin qu'on n'avance plus
vraiment
Qu’est-ce qu’on va faire
Dans cette chambre
froide
T’écrire sur la peau
La dernière phrase
De ton roman
Pour en commencer
Un autre
On ira marcher ensemble
Un autre dimanche
Un sale dimanche
Où il faisait froid
Dans la ville blanche
Pour mourir un peu
Car nous sommes doubles
Tu sais là-bas
Les portes sont grandes
Comme des églises en feu
Pour nous laisser passer
Quand on est trop malheureux
Ton ombre est comme un caillou
Pour le jeter dans moi
pour le jeter dans le vide
Quand je me retourne
Je suis encore debout
Je compte les fenêtres
Comme des vestiges
Ou pire comme des arrêtes
Sous la peau
Contagieuse
Du venin
Quand je suis rentré
Dans la ville morte
Pour te tuer
Mère
Un peu de patience
Et de sang sur les draps
Je vais bientôt naître
Pour écrire
Tout ce que j’ai entendu
Dans ton ventre
Comment j’ai fait pour t’oublier
Comment j’ai fait pour t’oublier
Je n’ai pas pu
je n'ai pas su
Entrée dans la ville morte
Pour aller toucher la main de nos fantômes
Tellement j’en ai croisé des formes
Qui voulait me faire du bien
Alors qu’on fond d’eux
S’était tout le contraire
il me semble
Qu’est-ce qu’on aurait fait
dans cette chambre
tous les deux
avec de la cendre
sur les doigts
pour tracer des chemins
la route qu’il fallait prendre
pour être double
pour être deux
J’aimerai que tu dessines
A main levée
Le contour de mes yeux
avec ton crayon noir
Comme les ailes des papillons
Brûlées par nos essences
Les plus douces
Pour mieux rentrer
Dans la ville morte
J’ai joué avec ton ombre
Le petit nœud rose
Qui flotte comme un drapeau
Petit lapin tout endormi
Dans le satin des roses
Pour embaumer le soir
Sais-tu
Que là-bas
J’étais condamné à mourir
A écrire
Et à ouvrir des portes
Avec des murs à l’intérieur de moi
Pour voir que la ville
n’avait pas beaucoup changé
depuis la dernière fois
C’était hier
Dans une boite à chaussure
Que tu mettais
L’arme de ton suicide
L’amour
L’ivresse des sentiments
Dans les virages
Les plus dangereux
Pour vouloir vivre
Un peu
Mais nous sommes morts
Bien plus morts que des mots
Quand nous sommes restés
Dans la ville morte
Pour toujours
Laissés dans des livres
Et laissons derrière nous
Des traces dans le sang
Comme
Des nappes un peu plus grises
Qu’hier enveloppées dans ta peau
De chimère où nous avons posés
Des balises tout autour dans l’eau
Pour nous noyer dans d’amour
Quand Elle écrit
Elle penche la tête
Elle boit
Des litres
Des kilomètres
Va dans les bois
Pour respirer
S’isole un peu
Revient
Croque
Du lexomil
Vomit
Merci la vie
Une lettre à ses amants
Pour dire
Que je reviens bientôt
Vous dire
A la rage
Comme un chat
S’isole encore un peu
Me dit
Qu’elle va
Bientôt s’envoler
Mourir
Plier le monde
Avec ses doigts
J’habille comme une pute
Printemps été
Elle dit
Tout et son contraire
N’importe quoi
Qu’une ville
Qu’un amour
Est mort
Avant l’été
Sa voix
Quand je l’appelle
Me fait disparaître
Dans ses doigts
Des lignes d’écriture
Des mauvais rêves
Des ondes
Néfastes
Embellies le ciel
D’aveyron
D’ailleurs
Le livre n’est pas terminé
J’aime courir à l’envers
Dans son corps
A quoi tu penses
Noyée d’amour
Quand t’écris
Au petit jour
Tes épaules nues
Froissées
Comme un tissu
Qui s’enroulent
Pour ne plus voir le jour
Quand je m’endors
A l’autre bout
Car il faut bien
Mourir un jour
Sur le dos
Dans du tissu
D’amour
En attendant
De voir le jour
S’extraire à temps
Et c’est compté
On mord
On laisse la trace
Des dents
Quand tu regardes le ciel
Qu’est-ce que tu vois
Derrière la baie vitrée
Quelqu’un se penche
Pour regarder le vide
Et puis le corps
Pour s’endormir
Avec les anges
Là-bas
J’attends
Je vais tout faire
Je vais
Qu’est-ce qu’on va faire
Dans cet endroit
Quand la peau fait mal
Les souvenirs tombent avec
Et on est nu
Et on est là
On est absent
On est mort
On est vivant
On sait plus
On sait rien
On attend
Que le train passe
Sur les corps
Pour oublier le temps
Des malentendus
Et puis l’enfance
Et puis le père
Et puis la corde au cou
Et puis le sable
Qui collera
A la peau
Dans 100 ans
Dans un mois
Dans la gorge
Dans la dent
Dans le poison
Dans la cicatrise
Que tu portes
Sur le front
Entre les deux yeux
Dans le cœur
Et l’abandon
Je vais tout faire
Je vais
Je vais tout faire
Je vais
Le rouge qui revient
Très souvent
Au coin de la lèvre
Après avoir mordu
La peau pour se punir
De quelque chose
Qu’on n’a pas fait
Je vais tout faire
Je vais
Revenir en arrière
Je vais
Je doute
Beaucoup tu sais
La langue est bleue
Quand l’hameçon mord
Et ça nous tire
Hors de chez nous
Et ça nous blesse
Pour quelque chose
Qu’on n’a pas fait
Je vais revenir en arrière
Je vais tout faire
Je vais
Où l’ombre me dit d’aller
Je vais
Mais elle est où
La fenêtre
La cour pour respirer
Dans la trachée qui brule
Et je m’attends
Jusqu’au matin
Pour recommencer
La nuit pour oublier
La nuit pour
Ne plus rêver
Je vais tout faire
Je vais
Dans ma chambre
Mortifère
Détachable
Canapé blanc
Chat qui dort
Et moi qui fais les cents pas
Pour oublier le sommeil
Et pourquoi je suis là
Dans le ventre assassin
Des choses anciennes
Qui coupe et ressasse
Je doute
Je coupe un morceau de sable
Pour le faire tenir dans ta bouche
Ouverte
Forage
Hiver
Ombre au tableau
Canapé blanc
Chat
Souffle pour te préparer
A tenir le coup
Marcher droit
Oui marcher droit
Marcher encore
Marcher toute la journée
S’il le faut
La gueule ouverte
Pour battre à mort
Ton ennemi
Le pire
Si tu savais
On n’a rien dit
On n’a laissé faire
On a mangé des faux soleils
Et des fruits morts
Pour oublier
Le gout de l’alcool
Qui pourrit tout
Sur son passage
L’odeur des fleurs
Incrustées dans ton cou
Comme la feutrine
Sur le piano
De joseph b
Je vais tout faire
Je vais
Je vais tout faire
Je vais
Manger le miel des abeilles
Mortes dans le ventre de mon père
Pour guérir
Et retrouver la beauté
Du sel dans les larmes
Quand on est heureux
De marcher
Sous un soleil de plomb
Sans avoir soif
Je vais tout faire
Je vais
Je vais mourir un peu
Pour exister
Pour Anne…
Qu’est-ce qu’on pourrait bien dire
Sur le genre humain
Qu’on va devenir fou
Tu y crois toi
A la clarté des nouveaux jours
Anciens
Lancinants comme des matins gris
Et calme
Avec de la brume qui s’écarte
Pour nous laisser passer
Pauvres fantômes
Une main puis l’autre
Et le corps s’en ira
Dans l’enveloppe
Minéral d’un corps
Beau et souple
Mais tu cherches le bonheur
Et le moyen d’y arriver
Tu cherches à danser
Toute la nuit
S’il le faut
A quoi bon
Tu chercheras toujours
La fille
Le garçon
L’enfant que tu as tué
Avec tes propres mains
Mais attention
Je remonte
Sur quelque chose
De bien plus précieux
Qu’une montre
Qu’un fil
Qu’un socle
Pour être encore plus haut
Parce que le temps
Nous n’est compté
Chacun sa route
Vents
Rafales
Echos
Chacun sa route
Moi j’aime bien
Quand elle monte
Ma queue dans ta bouche
C’est comme une addiction
Légère
C’est comme la peau sur un bleu
Léger
Je crois qu’on va devenir fou
Amende médicament
Tirer la langue
Gélules
La faire rentrer
J’ai rien senti quand tu m’encules
Elle dit
J’aimerai un enfant
Un mec bien
Beau
Intelligent
Elle dit
J’aimerai des fleurs
Mais petite
T’en auras un jour sur ta tombe
Des fleurs
Elle dit
Fais-moi l’amour
J’ai rien senti
Tout à l’heure
Nous sommes entrés
Dans une espèce de performance
In vitro
Mal centré
Comme un titre
Sur une page blanche
C’est foutu
C’est mort
Ecris-moi un livre
Plonge dans mon histoire
Comme un avion peut traverser le ciel
Au-dessus de nous
Elle dit tout bas
Solo
Masturbation
Je ne trouve pas
Chaussure à mon pied
Articulations & muscles
Elle dit
Je veux de l’eau pour noyer mon chagrin
Je veux une tombe pour recevoir des fleurs
Je veux un amant un chat un chien
Je veux et pour quelques secondes
Etre et n’avoir jamais été
Qu’un nœud coulissant
Qu’un laps de temps perdu
Qu’un leurre
Qu’une image seconde
Pour être une étoile filante
Mais ça n’existe pas
Sois sage
Rempli le temps
Dans un sac
Avec ce que tu veux
Des roses
Des jeux vidéo
Super hôtel
Protège-toi
Mange
Chaque jour est un nouveau combat
Nos dos cassés
Nos épaules
Nos petites vies
Je te dis
Pour espérer
Ecris si tu veux
Des pages et des pages
Ciel bleu
Bientôt
Peut-être
Sommes-nous
Déjà nombreux
A rire de tout
Dans la tempête
Vie de merde
Vie déjà trempée
L’amour est une combinaison
De chiffres en latex
Je vais devenir fou
Si tu n’éteins pas la lumière
Nébuleuse
Segment
Droite
J’aimerai humer
Caresser
Et prendre dans mes mains
Différents sexes
Pour être beau
Mais pour l’instant payer
Pour avoir des orgasmes
Rapides et chiants
Je hais les acteurs
Autant que le vin
Je hais la beauté de femmes
Trop évidente à mon goût
Je hais le monde
Dans lequel je suis né
Comment je fais
Pour faire un enfant
Comment je fais
Pour me tirer une balle dans la tête
Comment je fais
Pour tirer la langue
Comment je fais
Pour exister
Pour être un homme
Pour aimer
Pour rire et mélanger
Des couleurs
Eros
Dis-moi
Mon Ami
Qu’est-ce qu’on va faire
De toi ici
Néant
Petit insecte
Que la terre
Digère aussi
C’est marrant
Tu vois comment
les choses s’inversent
et tournent
finalement
dans le bon sens
ça va tout droit
c’est rythmé
c’est la vie
c’est la mort
c’est la montagne
au bord de la falaise
au fond de la gorge
qui nous habite
avec tout le respect
que je vous dois
bla bla
chemise
centrée
tu n’es
tu n’as été
et toute ta vie
que la fleur sauvage
et la membrane
chérie
qui me faisait tenir
même pas mal
même pas défoncé
même pas l’arbre
qui cache la forêt
orientée
mal
car nous avons des ongles
pour nous accrocher
à la paroi qui glisse
en nous
eau
falaise
roche
peau
poussière
que sais-je encore de moi
primate
dans sa cage dorée
arborescence
couleurs
primaires et mates
singe
homme à quatre pattes
développe
développe
autour de toi
ami
couche-toi
développe
réapprend
à trouver l’amour
tout simplement
l’envie des beaux discours
fleuves
saumons
étés
avrils
robes
roses
réapprend le totem
des imbéciles
et des phrases
amusantes
qui était
et sera
toujours
ton passe-temps
favori
l’écriture
l’art ne sert à rien
c’est un masque posé
sur la figure des gens qui s’ennuient
que sais-je encore de toi
de nous
d’elle
et des agendas tristes
car nous sommes nés
par habitude
et par le souffle des corps
et des idées
l’un dans l’autre
languissant
abrupte
alors
chante avec moi
sous la douche glacée
et dicte
ce qui va suivre
oui
nous avons cette faculté aussi
d’avoir du sang
dans nos tristes rigoles
avec ta bouche
je suis carnassier aussi
quand tu m’embrasses
par où je suis passé
réapprend la parole
inoxydable des hommes
aussi
réapprend le sommeil
réapprend tout
et les mathématiques
gorgés d’eau
c’est important
pour comprendre
ce qui va suivre
oh syllabe
oh si
éloigné de moi
réapprend la masturbation
pour accentuer tous tes mouvements dans le réel
les plus fous
les plus sexuels
les plus toniques
les plus mal centrés
je suis juste derrière cette porte
pour chercher
à ouvrir la fenêtre
de ma vie
passé
là
n'est pas peur
n'est plus peur
de rien du tout
je suis là
d’ailleurs j’ai toujours été là
n’est pas peur de trouver
un maximum de lumière
pour ne plus avoir peur de ton ombre
je suis là aux urgences
diverses et variées
à t'attendre
pour te donner le pouls
la digestion
l’élan
les cents pas
la peur
l'injonction
la viande
la marque
et l'addiction
de ta maladie
qu'on nomme
ici
la vie
et bien plus tard
entre parenthèse
la mort
la montagne en dessous de zéro
la mère
qui fait que tu perdras tes dents
un jour
ton rythme
ton amusement aigu
toutes tes dents
dis-je
toutes tes dents
bien avant l'aube
en chuchotant ses mots
doux contre sa peau
à lui
car tu sais
maintenant
et pour le restant de ta vie
à vivre
tu es
la petite salope à son papa
chéri
olivier
pierre
henri
toujours
toujours
tu resteras
à vie
à quai
dans la couleur bleu
de cette poésie
peau
forum
Mon ami ne croit plus en dieu
Après ce qu’il a vu
Cet après-midi
Dans les yeux
Des hommes déchirés
Nus
Sur une table d’opération
Au 105
De la rue
A l’angle du grand hôpital
Qui domine tout
L’art effacé
Le canal
Et le sang qui circule
Un peu mal
Le récul
Que tu viens de faire
Qu’est-ce qu’on n’aurait pas fait
Pour un peu d’amour
Nous
Deux balles dans la tête
Liberté
Paix
Nuage
Entre les doigts
Les salauds
Et puis une foule
Compacte
Serrée
Droite
Comme un fleuve
Où nous aurions craché
Georges
Plus loin que les dieux
Avec des larmes plein les yeux
Pour se p
C’est une première historique en France
3 millions d’âme
Esseulés au bord de la route
Tu regardes la mer
Derrière les dunes
De sable dans ton corps
Comme des fenêtres
Tu dis
D’où vient le vent
Par force 8
Je suis ici
Pour aller mieux
Pour oublier
Pour être heureux
Donne moi de la matière
J’aimerai que tu m’écrives des trucs
Avant que le train parte
Avant que l’autre arrive
Gouter
Gouter la vitre
Avec ma langue
Le sel qui dégouline
De ta peau
J’en ai rêvé
J’arrive ici
Et j’ai très peur
goutter
goutter encore la différence
des corps allongés
pour avoir envie
d’autre chose que la vie
la solitude qui s’étalent
dans des pages liquides
et puis nos vies qui s’écroulent
pour nous laisser morts
au petit matin
dans la brume
et le silence
comme un mot doux
dans le cou
la pureté du ciel bleu
l’envie d’en finir
encore un geste dans le vide
un muscle qui se détend
dans la parole
les jours de fuites
où ça va pas
où l’envie est forte d’en finir
j’aimais courir
Une page ce tourne
Allez vous faire foutre
J’écris
Elle nue
Papillons chassés
Couleurs qui dérivent
Comme la parole glissante à ton cou
Seins durs
Extrémité sourde
Appuie
Pliure au coude
Chant
Yoga
Course à pied
Douceur extrême
Chloé
Parfum brute
Que la mémoire enchaine
Comme des ponts à traverser
Body combat
Pour faire des cercles
Avec tes doigts
D’acrobate
Salade jule
Tout un dimanche
Au cinéma
Devant un écran blanc
Tes yeux
Pour voir dedans
Le mur à foutre en l’air
Ta langue et puis ma langue
Sous l’arcade déserte
Pour
J’aime bien quand tu frottes tes seins
Contre ma peau
Le matin
Ya du lait qui sort
Et je frappe des mains
Et des oiseaux s’envolent
Derrière le dos mouillé
J’adore te sentir partout
Ça pue ici
J’aime bien
Quand tu fouilles mon corps
Avec ta langue
Avec tes bouches
Avec tout
Merde
Par force cinq
Le bateau coule
Et c’est fini faut dire
Des mots d’amour
Comme silence
On tourne
Excite-toi sur moi
J’en ai besoin
J’aime bien quand tu bouges comme ça
Je sens ta queue sur mon clito
Tout rouge
Comme la blessure ouverte
Des coquelicots gelés
Dans nos bouches
Quand nous mordons dans l’autre
Tu dis je reste bien au chaud dans toi
Tu dis
Qu’appartenir à dieu
N’aurait pas suffi
A faire taire mon envie de toi
Tu me sens
Tu m’écartes
Tu me mets le galop du cheval
Et toute sa bave pour mieux glisser dans toi
J’aime bien te voir
Avec la tête en bas
Quand tu penches
Tu m’attrapes par les couilles
Tu me branles avec tes seins
J’aime ça
Tu me dis regarde
Une mouche est entrée dans la chambre
Et pendant ce temps là moi je tète entre tes jambes
Ton morceau de peau
Que les dieux n’auront pas
Jamais
Allez-vous faire foutre
Allez pour la mort
Encore une fois
Tu me rentres dedans
Comme si j’étais un sac
A l’envers pour y coller
Tes lèvres douces
Amères
L’anus et la corolle
Minerve de sensation légère
M’enrobe me troue
Me perd me casse en deux
Me fait bander
J’aime bien la mettre
Dans tes cheveux
Quand elle est mouillée
Comme ça ma queue
Quelle chance nous avons
Tous les deux de nous aimer
Soleil risible
Ecrire encore un peu
Pourquoi
Les fleurs s’attachent au mal
Comme ça
Le cadre de la photo
Où tu es nue
En train de danser
Contre mon dos
La rue est noire de monde
Et je te cherche
A quatre pate
Comme un chien fidèle
Nerveux
Et ça se voit
Et ça s’entend
Une fois qu’on est face à la mer
On ne pense plus à rien
On est heureux dans cette lumière
Et même si c’est le début
Qu’est-ce qu’on n’aurait pas fait
Tous les deux
Tu dis
Je crois bien qu’on est amoureux
Pour de vrai
En regardant des fenêtres
Tombées derrière la neige
Une fois sur deux
Tu dis
Verbe complément d’objet direct
J’ai pas su compter à temps nos pas
Dans toutes les directions possibles
Il faut se quitter
Déjà
Et même si c’est le début
Donne-moi la fin
Ta peau ton encre
Et la couleur bleue
Qui coupe le soleil en deux
Pour ne plus avoir froid
Tire la langue
Ravale
Expulse
Saigne un peu dans tout ça
Si tu veux rajouter de la couleur
Embrasse la blessure
Il faut se quitter
Qu’est-ce qu’on n’aurait pas fait
Et même si tu me donnes le signal
J’arrête l’eau de me suivre
Tu dis noyons-nous
Dans un verre d’eau
Le monde est si petit
Ecris-moi la rencontre des océans
Le soir où les corps nus n’en peuvent plus
De se perdre dans l’autre
Sauras-tu me retrouver
Pour ça
J’aimerai que tu m’écrives un livre
A la semaine
Qui parlerait d’amour
De perle d’envie
De matin calme au petit jour
Qu’on peut toucher
Avec les doigts
La langue la peau
Tu dis
Que les meilleurs fruits
Se trouvent tout en haut
Dans la terre
Qu’il faut descendre
Et je te crois
Je plonge
Et je retire des choses
Une perruque quand je serais chauve
Un livre avec ton écriture
Ta peau et tes gencives
Toutes vertes
Je plonge
Et je retire des choses
Ta petite culotte
En cuir
Pleine de merde
Quand j’étais malade
Dans toi
Et je retire des choses
Comme de la cire
Ou du miel
C’est selon tes envies
Tes désirs
L’insertion
Ta dent dans la peau
La poésie des fleurs piétinées
Dans la petite église en feu
Et nous mourrons
Tu baisses ta culotte
Tu bois dans tes mains
Tu regardes la mer
T’as froid tu gigotes
T’attendras demain
Pour mourir un peu
Tu dois le faire
Tu dois aimer
Pour être heureuse
Ecrire à l’envers
Sur les murs qui t’écorche
Des sourires
Des mélanges
De toutes les couleurs
Un peu triste
Comme les ongles rouges
Qui glissent dans le vide
Et l’envie d’en finir
Une bonne fois pour toute
Tu fermes ta gueule
Pourtant t’aimerais dire des trucs
T’aimerais qu’on t’écoute
Un peu
Passionnant
Beaucoup
Tu fermes le robinet d’eau chaude
Et tu plonges ton corps
Dans l’eau glacée
Qui n’a plus de paroles
Pour t’écouter parler
Crier dans la nuit folle
Où nous étions nés
Où nous étions morts
Peut-être les deux
Après tout
Après dieu
Qu’est-ce qui nous tient
Qu’est-ce qui nous fait avancer
Si c’est le monde
Si c’est le corps
A reculons
Qui nous échappe dans les mains
Comme un store
Comme une porte
Comme un corps
Féminin dans les dents
Pour se mordre
La peau qui nous manque
Car tout était perdu
Depuis longtemps
Le monde
Toi dans nous
Tes yeux
Ton regard
Ta chatte et tes silences
Quand tu promènes mon chien
Tu baisses les yeux
Tu m’as aimé
Comme on aime les voitures
Le bleu du ciel
Et le soleil après la pluie
Sur les ardoises coupantes
Et c’est fini
Car tout était perdu
Depuis longtemps
Depuis le monde
Tu baisses les stores
T’avale la nuit
Dans d’autre corps
Comme si tout était permis
Combien d’étoiles dans la main
De je t’aime
D’étoiles mortes
Et demain
Il faudra tout recommencer
Le chemin les petits cailloux
L’enfant que tu étais
Dans les décombres
De l’appartement
Quand les parents gueulaient
Pour un oui pour un non
Tu baisses les yeux
Et de l’eau coule un peu
Sur ta joue
Qu’est-ce qu’on n’aurait pas fait
On aurait pu écrire des heures face au soleil
Des textes et des textes qui parlerait de nous
Et du silence qu’on extrait des corps et puis du sel
Mais tu sembles avoir froid on est début
On aurait chaque seconde cru en l’autre
Dans le noir à écrire qu’on a traversé le cercle
Hey les écrivains ratés
Sur le dos à écrire
Que des conneries
Ils sont mignons
Quand ils parlent
De littérature de poésie
C’est jour de chance
Peut-être que mon texte
Va revenir en haut
Comme ça je pourrais
Mieux dormir dans mes bras
J’en ai usé du sommeil
Pour arriver à qui je suis
Des larmes dans une cuillère
Et des pages blanches
Pour éclairer mes nuits
Quand elle dormait
Sous la lumière bleue
Des papillons au ventre ouvert
Pour y planter tes doigts
Un mur ah si je savais écrire
J’aimerai avec la larve
deux jours
qu’on se loupe
mon amour
c’est pourtant pas
l’envie qui nous manque
et ce n’est
certainement pas
le va et vient
incessant des nuages dans le ciel
qui aurait pu changer quelque chose à tout ça
tu t’envoles
tu reviens
tu disparais
oh la la
regarde
qui vient nous voir
des insectes
et pendant ce temps là
elle me dit tout doucement à l’oreille
pendant que je dessine machinalement
des croix chrétiennes sur son bras
pour l’enterrer vivante dans ma peau
alors elle me dit
j’aime pas faire l’amour
quand j’ai mes trucs
j’ai toujours trouvé ça crade
hostile pas beau
mais j’ai envie de te sentir
tu peux me prendre le cul
si tu veux
il est à toi
tout est à toi dit
tu veux que j’enfile
ma petite culotte en cuir
pour t’exciter
je lui dis oui
et le spectacle de son petit cul serré
dans la matière animale
me fait bander très vite
elle ouvre son petit cul de porcelaine
elle ouvre son petit cul
écrin doré comme de la soie
il faut le préparer mon petit cul
crache dedans
ouvre le avec tes doigts
cracher comme on pourrait peindre
un tableau dans le noir
pour y assembler des formes
avec de la matière opaque
il faut trouver le champs
lexicale des non-dit
il faut sentir la viande
et les légumes et l’eau
concassé épuré détruit
la merde pour faire joujou
comme des enfants
c’est ça ta merde que je respire
est le plus vrai des trésors
car il est pur
belle bonheur
et j’en retire avec les ongles encore
pour aller jusqu’au fond
le plus loin possible
je sais tout ça
on aime avec son ventre
le corps en est le résultat sublime
le corps est compassionnelle
le corps et sa belle mécanique de précision
le corps et toute ta merde
les yeux fermés
qu’est-ce que tu touches
qu’est-ce que tu cherches
de si précieux en moi
la merde pour faire joujou
comme des enfants
il faut tout aimer de l’autre
Elle avait ses règles
Depuis deux jours
La terre était meuble
Mon amour sentait la sueur sous les bras
Il était tard
Première lettre morte
Au fil de l’eau
Et tu reviens me dire adieu
Sur le dos
Quand est-ce que tu reviens
Le monde et les enfants
Ici ne tiennent plus
Que dans une seule main
C’est triste et c’est beau
De ravaler ta langue
Quand il y a du vent dehors
Au loin
Besoin d’être aimé
Détruit
D’être en deux
odezenne
rien non rien
ou si peu
qu’une envie de gerber
dans mes mains
pour toujours reculer
dans le même mur
derrière mon dos
qui plie
même sans vent
tu m’as donné la peau
tu m’as donné la peur
l’envie d’écrire
pour être
avoir été
la minuscule ombre au tableau
dérive des 100 jours
d’appartenance à dieu
des décimales
des décimés
des dés qu’on lance
pour avoir mal
dans l’aorte
dans la dent
et le genou
pour avancer
à découvert
mon propre ennemi
n’est pas celui qu’on pense
13 mauvaises pensées à la seconde
Mon propre ennemi
N’est pas celui qu’on pense
Etre
Petit animal
Roseau coupé
j’écris stop
j’écris que dieu
est l’invention des hommes
pour existe un peu
à travers lui
est-ce que tu me crois
si j’écris ça
dans la marge de mon cahier
d’enfant
j’avais peur des orages
j’avais peur d’exister
j’avais peur de mon père
j’avais du sang
qui coule à la commissure de lèvre
C’est comme un trait matte
Dans la peau
Quand tu me rentres dedans
C’est tout l’amour
Que je te donne
Et y a personne au bout
Silence on imagine des ponts
Qu’on pourrait traverser seul
Dans le miroir de l’autre
Des villes à moitié mortes
Avec des fixations
Il y a des portes et puis des portes
Tu veux entrer
J’enfile des personnages
J’aimerai que dieu existe
Vraiment que je nage
Où j’ai pas pied
Ne serait-ce qu’un peu
De vérité
J’appelle un chat, un chat
Capitaux
Testé et formulé sous contrôle médicale
Restes
Hisse
Mur
Si tous les mecs crevaient
Je me sentirais moins seul
L’enterrement des mots
Le mot assassiné
Party
Diarrhée
Dieu
Un jour je serai tout seul
L’enfance un mouvement
Dans un violon
Un vieux poème
Suite
Genre casse toi
Humain nature
Jardin 1er semaine
Barcelone bus
La vie est belle
Un autre recueil
Essai sur la qualité de l’enfance
Chan/son
Brasier
Bad trip
Redéfinir ses objectifs
Quelque chose se passe autour de toi
Bravoure obéissance bien-être
Mon bel amour
Et si
L’amour fou
Terminus
Je vous écris un poème pour vous dire
Comment je me suis débarrassé en trois fois
de ma peur des araignées
Avant
J’apprenais éternellement à parler
Tout est dans le regard
Morbide, petits chats et papillons
Qu’est-ce que c’est que l’amour
Complément d’objet direct
Descendre du cheval
Sans titre de transport
Qu’est-ce que c’est que le désir
Hématomes
Rien
Descente
Temps sec
Problème de connexion
Formol
Mon enterrement
La surenchère de ta douleur
Une réflexion brève sur l’amour
A la masse
Bon plaisir
Guerre froide
On aurait eu tord
De se suicider
Pour quelques fleurs
Quelques sourires
Tu sais
Si bien dire non
Quand moi je sors
Compter les jours
Regarder le vide
Et craindre l’amour
Aussi site
Qu’une ombre
Passe au tableau
Au tamis
J’aimais regarder ta peau
Ton sexe
Tes cris dans l’eau
Regarde
Tout devient sec
Humide et chaud
Autour de nous
Je crois
Que c’est l’heure de mourir
Comme notre amour
J’en veux
J’en ai rêvé
Partir un jour
Et revenir
Entre tes cuisses
Le monde
Et puis ta bouche
Pour aimer
Pour écrire
Qu’on est silencieux
Triste et malheureux
Je renonce
A te suivre
Sur cette sinistre
Embarcation qu’est la vie
J’aimais
Mais je n’aime plus
Mon visage transparent
Dans de l’eau brune
Quand j’envisage
De me couper en deux
L’arbre à la nausée
Machine
Désinstallée
Dans le corps tout entier
Nage à la surface
Pour toucher le fond
Et puis les faux nombres
Et puis la vérité
Usage tu peux parler
De climats
D’astres et de noyées
Prolonge
Prolonge la digue
Bleu salée
Où la main ne dit pas non
Et va chercher encore
Le corps est à moitié vide
Quand nous dormons
Sur le côté
Des jours néfastes
Et nous passons
Pour oublier
Qu’on a été
Un jour sur cette plage
Ensoleillée
J’traverse l’océan
Je pense à toi
Les oiseaux qui s’écrasent sur le sable
Manquent mes doigts
De peu
On sèche
N’est plus
N’est pas
Je suis heureux
On transpire
On traverse
On avait mal
De dire
De tout défaire
Tu sais le monde
Les larmes
Tout ça
Ouvrir
Entrer
Merci
Tu sembles dire
Et déchiffrer
Mes pas sur tes pas
Ton énergie
Ça forme une corde
Quand l’eau déborde
Il nous abîme le portrait
Pour disparaître enfin
Il nous faudrait plus de temps
Pour convaincre
Pour comprendre qui je suis vraiment
L’ombre et le passage des vagues
Sur ton corps
Comme un pont
Que je dois traverser
Plus vite que mon ombre
Pour atteindre l’autre côté
Comme si c’était la solution
Amuse-toi dans ma gorge
A me faire peur
A me faire mal
On aimait la vie
Tirer sur la corde un peu
Tout un après midi
Seins
On aimait courir
Plus loin que le soleil
Tombé dans vos mains
Ouvertes
On aimait la peau
Noyée des fleurs
Perdues dans le vent
Mauve et grenat
Mais on ne distingue
Plus rien ici
On aimait écrire
Les yeux bandés
Les invisibles
Où vous partez
Maintenant qu’on vous touche plus
Que devenez-vous
Dans le ciel qui s’assombrit
Si lentement
Le vent nous bouffe
Avec son sel
Sur la langue à moitié coupée
Et maintenant qu’on ne peut plus parler
Pourtant la gueule reste ouverte
Pour quelques insectes
Et quelques cris dans
Le blanc de l’œil
On aimait rire
Et chanter
Et crier dans le vide
Pour exister un peu pour vous
Les invisibles
Tenace élan du givre dans vos bouches
J’écris qu’un arbre tombe dans la boue
Quand vous êtes tombés à votre tour
Nous pouvons jouer avec les lignes
De nos visages qu’on ne touche plus vraiment
Plus rien du tout n’arrive
Qu’un signe de la main
Pour vous souhaiter à tous
Un extraordinaire et doux voyage
Les invisibles
Les invisibles
Y a un avant
Et un après
Midi calme
Dans la cour
Où nous marchons
Pour mieux nous perdre
Nous assembler
Position fœtus
Et mort naturel
Nous étions nés
Pour nous aimer
Et nous détruire
Et que faisait la mer autour de nous
Le ciel était clair
Et parsemé
D’idées fausses
Comme faire et défaire
Le mouvement pour nous dissoudre
Le livre
L’orage
Ton corps entre les deux
Pour mieux nous abîmer
J’écris qu’un nuage cache la forêt
Qu’un chemin n’avait rien à faire ici
Pour nous gagner la main
L’ombre imparfaite du soir
Une heure que je fais ça
Avec tes lèvres un peu plus bas
Osmose
Qu’aurions-nous fait
Cadran solaire
Langue
Et la couleur des roses
Dans la poussière
Mange
Mon cœur
Ecarlate
J’en sais des choses
Imaginaire
Plat
Orque bleu
Foutaise
Moi dans l’eau
Jusqu’au cou
J’imagine des plaines
Et des contrastes
Une vie meilleur
Des scènes
Des longues distances
Pour mieux nous perdre
Et puis ta chatte
Sur les genoux
Me réchauffer
La voix
Quand je divague
Je compte le sel
Le blanc
Les routes
Les vagues
Le vent qui nous disperse
Les duels
La mort
Les sacs de plomb
Oh des libellules
Sur ta peau
La guerre n’est pas fini
Un an dans ton ventre
Pour sentir
Toutes les interactions
Venir et se poser
Dans la chambre
S’il te plait
Baisse la lumière
Si tu peux bouger ton corps
Et mange
Pour oublier l’ombre
Qui nous dévore
Un sablier
Largue les amarres
Redresse toi
Ne sois pas plus fort
Qu’un homme
Sur la pointe des pieds
Recommence
A être
A disparaître
Encore un jour qui passe
A faire le tour
Ensoleillé de ton ombre
Pour dire que dans l’allée
Le sens contraire
Aurait été mieux
Qu’hier
Et une nuée d’insecte
T’écris pour ne plus avoir mal
Avoir mal
Ça peut durer une heure
Toute une vie
S’il le faut
Des larmes
Dans un mouchoirs
Et bien plus
Dans un livre
Quand les pages se referment
Sur le plus petit indice
Comme des murs en face de toi
La peau est trop liquide
On passe entre les gouttes
On aime se dégouter de tout
De son visage
Et bien plus bas le corps
Qui tremble
Nous n’avons plus pieds
Et nous n’avons plus rien à nous dire
Pendant qu’un petit insecte tombe dans le lait
Rouge eux aussi
Les nuages épais filtre tous nos mensonges
Uns à uns
Dans le collier de billes ou de perles
Bleues
Ouvertes pour te blesser la main
L’avenir
Je vois pas bien
D’ici où mène la mer
Dans mon ventre
Je n’ai plus mal
Je dors maintenant
Comme un enfant
Calme
Heureux
Je sens pas bien
Quelle différence y a-t-il
entre le corps
et la pluie qui vient
j’ai du mal à me concentrer
moi aussi
Et j’aimerai partir
Bien plus loin que le fil de fer rentré dans la plaie
Pour séparer la peau du muscle
Et qu’un vent frais
Vienne nous supplanter un vrai soleil
Dans la joue
Pour mordre avec notre nourriture
Quelques dents
Oubliées
Ça et là
Dans la bouche de l’autre
Qu’on aimerait tant
Embrasser
J’ai perdu la notion du temps
Et le corps s’en est allé
Tout droit
Dans la bouche de l’autre
On crèveras la gueule ouverte
Il fait froid
Je perds de l’eau
Je suis prêt maintenant à tout perdre
L’œil droit
L’œil gauche
L’enfance
Les mers chaudes
Mon petit frère
Caché dans le noir
Qui voulait me faire peur
Maintenant je vois son fantôme
Dans d’autre peau
Nue comme si le temps
N’existait plus
Que par alternance
Ou pire
Comme un poison
Qui se diffuse
Quand je respire
Je suis mal
Je suis seul
Avec mon vieux chat
Sur les genoux
En pensant à la suède
Ce soir c’est jour de fête
On suit des pas
J’crois qu’on quitte le corps
Plus rien du tout
Embrasser qui
Pour exister encore
Je suis fragile
J’ai perdu le gout sucré de tes lèvres
Un mois de mai
Alors qu’il faisait doux
J’étais mort
J’étais ivre
J’étais dans la partie la plus grise
De mon corps
De ma tête
De cette maladie
Qu’on appelle le vide
Central
Terre plein
Une sorte de remblais
De grosses pierres
Qu’on se met dans le ventre
Pour couler plus vite
J’étais rose opaque
Dans le ciel le plus sombre
Pour calculer la pluie
Sur des kilomètres de peaux disparues
Et c’est fini
Aucuns mouvements ne m’a déplus
L’ombre
Le soleil derrière le dos
Et l’écriture comme un écho qui doute
Tombe dans l’oreille du plus sourd
J’étais monde
Mauvais perdant
Une seconde
Moi j’aimais par-dessus tout
Le vide en plein mois d’aout
Allez
Encore une heure à tenir
Dans le corps d’un autre
Pour être heureux
Oublie que t’es là que t’es là pour personne
Un doigt dans le soleil pour écrire dessus
Tout ce que tu vois disparaître mourir et j’en passe
J’en oublie surement des moments heureux
Tellement le monde est dans la plaine juste au-dessus ou en dessous
Des mutants se lèvent il y a des jolies filles
Aux lèvres pulpeuses qui soufflent dans leurs doigts
Pour appeler dieu merde j’ai perdu la face la médaille et le désir est intact
un vent léger dans un grand jardin ouvert le soir
Au fond des yeux on se regarde quand même mourir un peu
Etait-ce nécessaire tout ça d’avoir dit non une fois perdu tu te relèves ton corps est froid
Comme un éclat brillant tombé au beau milieu de rien
tu accélères et tu reviens comme si le chemin n’était pas droit
il faut recommencer je crois à tirer la langue
On se promène on grandit poing dans le ventre on passe des semaines
A se jeter dans l’autre on applaudit les belles lumières cachons-nous
Mesurons la distance de la lumière
Un monde s’évapore sous nos pieds perméable à la blessure où t’aime te mesurer à rien
Aux étoiles aux silences au sperme
Au temps qui passe
A l’abris où nous étions nus comme des étoiles pour briller
Le verre est si différent quand on le coupe en deux
Le rythme des secondes qui fait qu’on oublie tout
Ou presque c’est écrit là où tu appuies très fort un jour
Pour te faire mal il faut laisser des traces
Partout où nous passons le corps ton corps fléchit
Et ses prémices on n’a que ça à la bouche
Tordre aimer chercher le plus petit indice pour ne plus accepter le bonheur
Tu me pousses dans le vide
Pour oublier un peu qui je suis on m’installe
On m’introduit
Poussière sur l’échiquier d’un doute
Dans une espèce de monde interdit âpre artificiel
Où tu sentiras ton souffle naître éclore
Au fond de la piscine où le faire et le défaire
Est une question de principe adapter à tes choix
Tu sers une heure dans tes bras l’apparence
Pour garder l’équilibre dans tout ça l’ordre
Et la forêt qui te servait d’exemple une voix
Pour entrer dans le tunnel mordre tes mots
Ta langue si tu peux me faire ça avant les autres
Pour que je m’oublie une heure un peu
Une secousse que je sens dans ton ventre
Pour emporter tout sur son passage
J’aimerais bien mettre mes doigts
Dans ta bouche avec cette chose verte
Pour te laver les dents quand tu dormiras
Dans un sommeil profond huilé comme un cheval
Venu de l’horizon pour casser toutes les vagues
Qui reviennent et nous repartirons
Derrière elles comme deux chiens perdus
Chargés de sel avec du sang dans les yeux
Pour ne plus jamais retrouvé le chemin du retour
Dans ce que nous avons fait de mieux
Pour voir et comprendre que tout est détruit devant nous
La maison est pleine de parasite
La maison est pleine de nous
La maison on y va parfois pour écrire
Des choses sur l’autre
La maison est pleine d’angle et d’arrête
Pour se cogner la joue
J’espère ne pas m’y ennuyer
Quand je ferais enfant
Dans la maison du père
j'aimerai t'enculer là-haut
tout là-haut tu sais
non tu sais pas
mettre ton masque à l’envers
pour jouer dans les ronces
dans la glace avec tes mains
posées sur ma peau
tu fais des grands cercles
pour trouver le chemin
dans mon dos
mais compte après moi
les secondes
combien il t’en reste
où la corde est brûlante
le nylon de nos muscles
pardonne oui enfonce
oui pardonne à ton ombre
de me suivre comme ça
dans les ronces
dans la viande
les mouches en sont folles
mais elles reviennent
par élimination
jusqu’ici
j'étais dieu
jésus
si tu veux sur la croix
l’acropole où les dieux sont tombés
pour nous voir à leurs pieds
mourir dans ton cul
pour être un seule homme
à la roche à la cime
des grands arbres
dans le livre
pour y cacher nos corps
mais dedans la tête
vise bien
sois bien sage
et je tairais ta bouche
dans l’eau fraîche
avec de la mauvaise terre
car tout est mauvais
autour de nous
l’amour coulait à flot dans un vase
sur les bêtes immondes
dans le parc d’à côté
où les lignes sont jaunes
comme des traumas sous la peau
des galaxies souterraines
pour nous perdre
jour et nuit
ta joue m’embrasse
la rosée de ton sexe
coule à mon cou
comme un signal
mais rien ne rentre
tu avais faim
quand les enfants sont morts
je t’ai donné le mien
comme on donne sa vie
à des roses
à des mots
j’aimais la nuisance et la forme
qui n’a plus de surface
dans un ventre pour renaître
je dois donner la mort
car j’aime faire mal à l’autre
pour être encore plus faible
parce que l’enfance remonte
un jour sur cinq
toute une vie dans la mienne
pour écrire dans la terre
la jouissance bloquée
à l’effigie des femmes
des poupées qu’on étrangle
avec son souffle
tellement c’est fort
d’aimer la péninsule
sous l'ongle à la falaise
combien j’ai mis pour te tuer
tu réponds pas
est-ce mon record d’atrocité
pour toutes les fautes
que j’ai commise
à mon père
des chutes
il y a le vide
un carré dans la foule
et des objets brisés
qu’on recolle avec des souvenirs
des visages des musiques
des efforts dans le feu
dans la flotte
c’est selon
le début ou la fin
de ton histoire
quand tu mets ton masque
à l’envers
sur ton visage
pour pleurer sourire
toute une vie à faire ça
et à recommencer la forme
la même eau dans le vase
et si la vie n’était qu’un piège
absurde où tu dois tomber
dans la masse musculaire
la dent perdue
solaire le plomb
et puis le sel
et puis la mère
qu'on appelle
de toutes vos forces
au pied de l’immeuble
quand on a mal au ventre
parce qu'on a peur de mourir
seule
étoilée
comme un con
je me débats
je pisse
qu’est-ce t’aurais fait
toi à ma place
j'étais la bouche ouverte
plus loin que le crachat
de la statue qui me regarde
plus bas que terre
l’enfance n’est pas fini
regarde l’ardoise
où il fallait écrire
plus vite encore plus vite
l’ombre et le soleil
comme un aimant sacré
sous la peau qui nous attire
dans ses filets
qui puent
la nuit quand tout est calme
c’est là
à cet instant précis
le cou nerveux
c’est incroyable
comment ça bouffe
la peau
comment ça tient
tout seul dans la voix
on voit des fantômes
écrire avec nos mains
dans la maison
qui ne tient plus
à rien des murs
écrire des choses
des trucs
magnétiques
bidule
été
C’est moi
Tu me reconnais
C’est ça
Le sang qui bat
Dans la poitrine
Pour faire et défaire
Ma pauvre vie
Qui s’en va
Très loin d’ici
N’importe où
Devant nous
Dans un trou
C’est là qu’on va finir
Finir un jour tu sais mon ami
Le ciel est bleu
Et je m’installe
Juste en-dessous
Je vais en bas
Au milieu d’eux
Je suis assis
J’attends
Quand vient la pluie
C’est moi
C’est moi
Tu me reconnais
Il y a du vent
Et j’aime le sentir
Dans les cheveux
Pour que je tombe
Il y a du vent
Un peu partout
Et c’est vrai
Que la plage est noir de monde
Devant nous il y a du vent
Ça fait tourner les pages
Du livre à l’envers
Que je lis pas
Je fais semblant
Je fais semblant c’est vrai
Mais c’est pas grave
C’est moi sur la table
Debout qui ment
Qui pousse un cri
Qui vous raconte
N’importe quoi
Dans ce monde
A la dérive
Pour exister un peu
Oh mon ami
Faire et défaire
Une autre vie
Couper le fil
Des émotions
Se suivre un peu
Se rater
Survivre
Et puis mourir
Mourir
Quand rien ne tient
Collier de perle
Dernier été
Dernier voyage devant vos yeux
J’étais pas bien tout à l’heure
Ça s’est senti
Ça fait des jours
Que je traîne ça
Dans le corps
Et dans la voix
Sous l’enveloppe
A même le sol
On respire pas
On voudrait perdre
Et en même temps gagner
C’est le bordel
On voudrait tout
On voudrait tout
Lâcher puis reprendre
Comme la vie
La vie
On voudrait tout
Appartenir à dieu
Au sacrifice
A l’amour
Au vrai
Pour être heureux
Une fois dans sa vie
mais je sais très bien
Que la maladie gagne empire
Palais au fond de moi
Je suis quelqu’un
De malheureux
D’instable
Et je deviens mauvais
Comme un orage
Rentré dans la maison
Où j’aimerai revenir
Pour tuer l’enfant que j’étais
Petit
Suicide toi mon fils
C’est la seule solution
Qu’il te reste
Pour être en vie
Jette-toi sous un train
Et qu’on n’en parle plus
Des morts et des vivants
Du bonheur de l’amour
Qu’il faut décrocher à tout prix
J’étais pas bien tout à l’heure
Je renonçais
Je mordais ma peau
J’étais le fleuve et la rivière
Dans une marre d’eau
Un sourire quand elle se brûlait
Un jour je me suis coupé les cheveux seul
dans un petit carnet que je mets tous les jours au même endroit
et ça fait bientôt deux heures que je déchire des pages
dans ce même carnet plein de lumière et de crachat
parce que l'amour ne vient pas comme je voudrais
écrire
écrire encore
pour que dalle
à quoi ça sert
d'écrire des pages et des pages
quand l'amour ne remplit par le cœur
de celui qui déchire des pages
comme si c'était de le peau
un ciel
un nuage
une bite de femme
pour écarter le jour
le tissu
l'imprimerie des mots
qu'on se met dans le ventre
à genoux
pour n'avoir jamais vécu comme les autres
que le manque
que la douleur
que la maladie de l'âme qui bouffe à peu près tout
qu'Est-ce qu'on est venu chercher dans l'écriture
qui manquait à notre enfance
un peu plus tard
ce carnet rose dans les dents
d'acier de la mort qui mettra ses virgules
et ses coups de poings dans le ventre
je lirai un autre que moi
en me disant que je n'avais qu'une vie
et que je l'ai loupé
alors je continue d'écrire
pour rattraper ça
cette maladie incurable
ce manque d'amour
ce vide à l'envers
qui est devenu ma marque
et je me tais
et je dégage d'ici
je sais qu'un jour
il ne restera plus rien
Je suis un faux cul
Une grosse merde si tu veux en grand
Je l’ai écrit un jour dans mon cerveau
Je suis un écrivain raté
Pourtant mon père me dit de continuer
Alors je continue
Pour faire plaisir au mouche
Ultra sécurité
Derrière les vitres en feu
IL EST URGENT (DE NE RIEN FAIRE)
putain comme c’est bon
De voir les autres souffrir un peu
Surtout quand sa propre vie est merdique
Car tout est contagieux
Le sexe la poésie
Toutes ces journées à ne rien foutre
Je ferme les yeux sur mon passé
Pour mieux comprendre ma destiné
Les beaux dessins comme les tatouages
Sont les peintures qu’on a rêvé
L’art conceptuel est une idée
Qu’il faut propager comme le sida
Pour sauver le monde
Même si je sais que l’art ne sert à rien
C’est programmé
Calogero
Les fils de
Toute cette merde qu’on nous vend
Toute la journée dans les médias sécurisés
Acteurs
Actrices de cinéma
Allez-vous faire foutre
Mais dans quel monde on est tombé
Tiens ce soir j’aimerai chier sur la tête
De mathieu chédid et thomas dutronc
Sans oublier charlotte lou joseph astrid
La belle Izia qui nous montre ses seins pour réussir dans la chanson
Et autre trou du cul
Je m’offre une parenthèse
Un sas
Un gout amer
Une pomme salée
Où êtes-vous
L’homme et la femme
Dans ce monde décadent
Où la poésie n’a plus sa place dans rien
N’importe où
Tiens parlons-en de la poésie
Chiffrée
De plus en plus malade dans mon sang
Je n’en peux plus
Oui c’est comme ça que je chie
Depuis que je suis né
La tête en bas pour lécher le cul
De celle qui sauvera ma vie
Car j’ai tellement peur de vivre
Oui j’ai une adresse personnelle
Et quelques projets de grande envergure
Quand je pisse
Je suis assis comme une femme
Et quand je chie
J’ai l’impression d’écrire de la poésie
Sur les murs étoilés des putains
Qui sont en train de sauver ma vie
J’aime leur rire et leur façon
De faire et de défaire la peau
Elles sont pour moi les derniers fauves vivants
De notre galaxie
Où le sexe est un outil de propagande
Pour séparer l’acte de la pensée
Car nous sommes tous des enculés
Infidèles hypocrites et puants
C’est l’odeur dans les chiottes qui me fait dire ça
L’homme pue tellement quand on y pense
Et moi je suis perdu dis-moi
Est-ce bien ma sœur morte
Là-bas
Belle comme un papillon épinglé
Dans le moteur de toutes mes obsessions
J’avance pas
J’avance à reculons
Baiser
C’est ça
Baisons
N’importe qui
Tiens comme cette belle inconnue qui passe dans les rayons
Avec son mec chauve et ses belles chaussures
Vous ne pouvez pas imaginer un seul instant la misère sexuelle
Qu’il y a en ce moment chez les hommes
Tous ces petits mecs mariés qui vont se faire sucer la queue
Dans les instituts de beauté qui ont pignon sur rue
Non vous n’imaginez pas un seul instant
La misère sexuelle des hommes en ce moment
C’est le chaos permanent
Sur le choix qu’il faut prendre
Sur sa sexualité
On n’y arrive plus
Des hommes en soutien-gorge pour exciter des hétéros
En caméra
Des hétéros qui se branlent devant des hétéros
Pignon sur rue
Délivre ouvert comme un forage
Pour effacer mon nom ma langue
Et toutes mes obsessions
Que je ne contrôle plus
Il existe des nouvelles drogues de synthèses
Qui vont bientôt remplacer l’homme et la femme pour avoir du plaisir
J’attends ce moment là avec impatience pour redonner goût à ma vie
Non la mort ne me fait plus peur
L’aurais-je pensé un jour
J’ai tout oublié
Non la mort peut-être le médicament ultime et social
Pour oublier le sens du combat
Michel Houellebecq avait raison
L’homme passé 50 ans ne pense plus qu’à une seule chose
Se faire sucer la bite par des jeunes filles.
Dis-moi
Au lieu de sortir toute ta science
Comme s’il fallait marquer son territoire à tout prix
Mais ça fait toujours bien
Je sais
Ça fait genre le mec qui s’y connait un peu sur le sujet
Je sais de quoi je cause
Et tout et tout
C’est vachement politique
Il faut amener des arguments
Enfin passons
tiens
Tu feras mieux de m’expliquer
Avec tes mots à toi
Le sens étymologique du mot
Homophobe
Car je crois que tout est parti de là
Et après tu pourras retourner à tes petits dessins du dimanche
Qui pour mon estomac manque cruellement de souffle
D’identité et de recherche
Ça tourne en rond ton truc
Enfin bref
Toute ta vie tu seras limité à douze
15 dessins
Ah non franchement c’est pas donné à tout le monde de savoir peindre un vrai visage qui peut donner une réelle émotion chez l’autre comme si on se sentait observer regarder épier
Rentrer dedans
Toi t’en es qu’aux balbutiements avec tes quadriages de merde pour masquer un manque évident dans le trait
T’utilises la forme en oubliant le font
T’aimerai mais tu ne sais même pas donner l’expression d’un regard
C’est le vide comme le talent que tu n’auras jamais
Pourtant tu t’en donnes de la peine
Ça griffe ah ça en fait des traits
Studieux et méthodique
Alors qu’il faut rentrer dans le sujet pour y imprimer ton souffle
Mais t’en n’as pas
Alors tu perds ton temps à dessiner le contour sans te préoccuper de la force et de la faiblesse qu’il peut y avoir dans un regard une main un ventre un sexe
Tu dédoubles
Tu cherches des superpositions pour masquer le fait que tu ne sais pas dessiner
Mais t’auras essayé
C’est bien
Au faite
Ça veut dire quoi homophobe
Dans ta boite crânienne
Quand tu dessines pas
Tu te souviens la nuit dans le cimetière
Quand on fumait de l’égyptienne
A vouloir graver des trucs
Dans la boite crânienne
Qui n’entend plus
Comme si l’écriture était le seul moyen d’échapper
A nos vies de merde
Et moi je reste là
A faire et à défaire
A remplir un trou
De lumière
De gravats
D’arbres
Et de chaises
Agenouille toi
Dans la grande église
Où personne ne vient plus
Prier
Et mettre des clous
Dans le cœur
De l’eau pieuse
J’ai pissé dans ta bouche
Tes cheveux
Blancs
Comme le temps passe sur nous
Tu crois qu’on va mourir un jour
De sexe Et d’addictionComme si tout était permis
Dans la cour Ensoleillée Où J’ai couru toute la nuit Sur mon dos Epuisé
Par tes mots Que j’encaisse C’est terrible Et en même temps Liquide
Quand ça passe Ça va tout droit Ça se faufile C’est là C’est bien ici T’as raison C’est l’homme Dans toute sa splendeur Qui se vide Toute la journée Toute sa vie Par le corps Par le livre A faire et à défaire Sa peau son sel Son propre cri Sale En rupture Encore combien de temps Je vais tenir Avec ce fil Qui me coupe la main Pour écrire Des pages blanches
Avec toutes ces courbes Inclinées Pour vomir Il y a un rythme à prendre
Bien au-delà Des machines Pour avancer Reculer C’est en bas Tu t’en souviens toi Des médicaments De la médecine Pour aller mieux Pour oublier Qu’on est au sec Alors qu’on est mouillé Par le trop plein Et par le creux Ta langue Tu t’en souviens Quand elle était métallique Et bleue
C’était le froid La peur du vide D’être au milieu De ceux Qui n’ont plus rien A vivre C’est un enfer Un paradis L’appel du vide Cette blessure
Que l’on traîne Du lit au dernier train Corail Ça coupe Ça forme une plaie
Toute sa vie A fermer l’œil Pour oublier Qu’on a un corps Parfait Millimétré Au ras du fil Suivre le trait L’appel du vide Sommes-nous déjà
Tombés ici Sommes-nous frère Que rien ne chasse Au bord de la falaise
Abrupte Mais une eau calme En bas Nous appelle Et c’est déjà fini
Parce que Et puis rien L’appel du vide
Et puis rien C’est l’appel du vide
L’aurais-je loupé le dernier train Qui ne mène nulle part Ici le corps ne sert plus à rien Il est tard Je commence A écrire à l’envers Tellement je vais bien Tellement je vais mal Au loin la forêt Mais t’es juste en dessous
Du niveau de la mère J’entends dans ton ventre Mon corps qui bouge
Une heure à rire de tout De la douleur qui va qui vient Qui nous entraîne
Comme si nous étions des enfants Dans la cour A démêler nos cerfs-volants Dans les arbres Et la falaise en bas Qui nous pousse dans le vide Oui comme toi j’ai peur Oui comme toi mon ombre Oui comme toi j’efface mon nom Pour aller plus vite sur la route Sexe addiction Ecrire ne me dit plus rien du tout J’aimerai baiser la jeune fille Avec ses gros seins Que tous les mecs regardent Dans le métro
On en a fait du chemin
Tous les deux
Des kilomètres
Tu sais
Le corps s’en va
Un jour
Puis deux
Derrière une porte
Une fenêtre
Il pleut
Il y a
Nos mains contre
Et tes cheveux plaqués
Devant cette main
Qui cache
Tous tes visages
Et puis le mien
Nous étions nus
Marchons
Il fallait faire
Nos tours de garde
Pour garder quoi
L’Espoir
L’hémisphère
La phrase
Dans la cendre mouillée
La vase qui n’en peut plus
De nous tenir droit
Fidèle
Nous étions nus
Dans l’autre
Et dans son ventre
A l’hôpital
En Camargue
En vacance
Où tu veux
Dans la chaleur
Du cheval et des fleurs
Satellites
J’aime sentir
Ton anus ta petite chatte
Racée
C’est là
Qu’on a pleuré tous les deux
Pour tordre les nuages
Ils ont quand même
Un sale destin
Les avions
Dans le ciel
On a crié si fort
Je sais tout ça
Il y a quelqu’un qui vous appelle
On était bien toute à l’heure
Il y avait du soleil
On a fait le tour
Le tour de la terre
Et on est seul
Sur la route
A faire
Et à défaire le poème
L’amour
L’amour
Et tes doigts
Dans mon scrotum
La buée sur ta bouche
On est bien
Tous les deux
Au bord de la mer
On n’en n’a rien
A branler
Ni à faire
De la poésie
Sombre
Tentaculaire
Nous
On veut juste s’aimer
A l’ombre
Des grands acacias
Qui tombent
Quand le soleil
Est bas
L’ épaule
Eau
Mon bateau coule
Il est lent
Dans les flot
Sur le dos
Sur un ongle
Coupé depuis l’aube
Il y a du sang qui coule
Sur un linge blanc
Cassé comme cette fenêtre
Qui donne sur la cour
Ouverte
Elle était belle
La rue tout à l’heure
Avec l’arc en ciel
Au milieu de la route
Quand l’orage est passé
On comptait les gouttes
Et puis non
C’est l’été
Tout est possible
Maintenant
Et tout redevient sec
Comme la branche posé
Sur l’oiseau vert
Mort à nos pieds
Ici
Devant nous
Mais il faut continuer la route
Coute que coute
As-tu bien compris
Ça
Toi qui m’écoute
Ou qui fait semblant
Derrière mon petit doigt
Eau
Mon bateau coule
Saccadé
Il est lent
De cette même lenteur
Qu’ont les mouches
Collées sur le pare-brise avant
A toute vitesse
Quand elles sont prises
Condamnées
Je vous quitte
Il est tard
Et je roule
Sans savoir où je vais
Ni pourquoi je suis là
Et je tourne
Sans cesse
Animal traqué
Dans le jardin d’Eden
Posé là
N’importe où
Sans savoir
Où je vais
Et je tourne
Dans la tristesse
Calfeutrée
De ce tunnel
Qui n’en finit pas
De mourir
Et de tourner
Sur lui-même
Tourner
Tourner
C’est ça tourner
Ça n’en finit pas
De tourner
Dans le même sens
Dans ma tête
Et je pense
Machinalement comme ça
Au volant
Gainé de cette voiture
Que peut-être
Je suis
Dans le ventre de ma mère
Qui sait ?
Pourquoi tu vas pas tout droit
On avait dit
Mais j’ai perdu la main
Je sais plus compter jusqu’à 10
Alors
Plus rien sur le papier
Qui sépare
Et mains liées
Le jour se lève
Déjà
Et on a mal
Quelque part
Entre la porte et la fenêtre
Tu te ballades
N’attrapes pas froid
Car c’est l’été ici
Toujours debout
La sentinelle
Dans le corps
On frappe des pieds
Le mur
De la main droite
Et dire que demain
Sera pire
Qu’espérer
Que reprendre
Poésie
Télévision
Bouffer ses peurs
Donner son corps
A qui voudra
Tu sais plus
Quel combat mener
Pour être le meilleur
Les images
Pieuses
Et l’orage
Qui menace
Sont autant de questions
Sans réponses
Comme un chat qu’on égorge
Ya pas de parole
Ya que du vent
Qui penche un peu
Pour avancer
Contraire
Mais j’avance pas
Qu’est-ce que je vais laisser
Derrière moi
J’ai pas d’enfant
Et ça rigole
Derrière mon dos
Salle temps
Et des promesses
Et je suis folle
Si dieu le veut
D’aimer la vie
Autant que la mort
C’est le serpent
Qui se mord la queue
Allez vient
Me pousser dans le vide
Si tu en as encore la force
Tu peux pas savoir
Comment j’aimerai bouger
Pour faire un pas
Puis 2 puis cinq
Pour avancer
J’ai plus la force
Donne-moi du sable
Donne-moi du poids
Et ta parole dans mes mains
Pour exister un peu
Je ne veux pas
Rester comme ça
Immobile dans l’image
Y a pas d’parole
Ya que des actes
Je dors debout
Je reste intacte
Courbée
Echine
Et droite
Pour mieux me manger
Dernier combat
Avant le grand soir
Allez
vous pouvez rire
Ecrire mentir
Chier droit
Allez
Vous pouvez
La continuer un peu
Votre petite vie
Moi je reste là
A courir dans mon ventre
Avant
Que la terre mange
Et c’est comme ça
Entre nous des ponts
De toutes les couleurs
Et si nous partions
Droit vers le bonheur
Ça t’inquiéterait
Toit du monde
A moitié pourri
Par la sonde
Entrée dans ta main
Ecrit ne perd pas ton souffle
Ecrit
Que le gout de ta peau
Contre la mienne
Et le soleil
Qui ne vient pas toujours
Frapper contre
Là
Où on l’attend
L’amour
Sable dans nos poches
Ouvertes
De temps en temps
S’inonde
Dans des endroits
Trop sec
Pour nous étendre
En plein soleil
Avec toi
Ne plus craindre la mort
Mais la dompter
Lui crier dans le ventre
Que tout ca c’est fini
Tout ça c’est fini
Tout ça c’est fini
Tout ça est dans la peau
Sous l’enveloppe
Dans le corps
De l’autre
Que je ne suis pas
Esther
Ouvre la fenêtre
Et regarde
Et le perd
Il ne reviendra pas
Son amour est mort
Et l’autre qui cherche un concept
Dans les draps
Des cheveux
On est mort
On bouge
On est sur le ventre
On bouge
On est mort
Dans la voix de quelqu’un d’autre
Qui disait tout bas dans l’oreille
Des choses étranges
Comme
On est revenu
On partira
Qu’est-ce que tu fais dans le noir
Assis comme ça
Parterre dans la chambre
Je trace un sillon
Pour comprendre
Une sorte de repère
Une trace
Un silence
Un angle dans le bleu pour mieux tomber
Les anges
Esther sont là pour tout donner
Et tout reprendre
Même dieu
Qui croisaient les bras
Sur des pierres en équilibres
Donne-toi
Détache la sangle
Car tout est froid
Même l’accident
Recherche le
Celui que tout oppose
Un vent violent
Après l’orage
Dans la terre blanche
Et le soleil après pour mieux recommencer tout ça
La marche vers lui
Qui donnait tout
Le pas de nos concepts
Et nos nuits seules
Pour mieux mourir
Tu t’en rappelles Esther
Encore une fois dans ses bras
Tellement le vide est immense
Au bord de cette falaise
Ou le vent tangue
Pour faire tomber les anges
Une fois sur deux
Ça fait 3
Tableaux de Nicolas
Poussin
Dans la grande salle éclairée
Où le rouge éclatant
Frappe comme si quelqu’un
Voulait entrer
Dans le corps
Il y a nos pierres en équilibres
Comme nos églises en feu
Non jamais d’autre amour
Que le tient
Je veux
Serrer dans mon ventre
Pour être vivante qu’avec toi
Une heure à rechercher ton ombre
Dans les flaques dans les fleuves dans la cendre
Ta voix quand je coupais des roses
Pour me blesser avec
Ta voix que je n’entends plus
Alors il me reste
Le silence des livres
Dans des trains
Et dans le lit d’Esther…
Qu’est-ce qu’on n’aurait pas fait pour un peu d’amour
Se suivre et retomber
Là
Un peu n’importe où
Les herbes folles
La minute de silence
Et l’écriture avec les ongles
Dans un carnet
Que le temps pli
Qu’est-ce qu’on a fait
De sublime
Quand on fermait les yeux
Des jeux ou le plus petit devant mourir
Sans doute
Et après
L’arbre lumineux
Au milieu de la grande route
Comme si
Et puis rien
Tenir et s’isoler
Pour écrire
La fin
Mais voilà qu’il fait nuit
Petit caillou noir dans ta main
Pour tenir
Serrer
Sa petite peur au ventre
Tu m’en donnes dans les mains dans le corps
Pour que je m’ouvre un peu
Oh pas beaucoup
L’eau coule sur tes paupières ce matin
mon enfant sacrifié
quoi
qu’est-ce que tu dis
des singes
à l’arrière de l’auto
pour nous assembler
et quoi d’autre
rien
c’est la vie
qui
j’ai trouvé l’enfant contre un nerf
un samedi soir
elle dis tout bas contre mon épaule
encule-moi par la bouche
refais-moi naitre
invente un autre monde
un endroit qui n’a pas de cercle
ni d’ombre
on est libre
on est lié
on n’a peur de rien
ta voix qui dit si bien les choses
écoute quand je me tais
et ne crois pas
que la distance soit une défaite
on est libre sur le chemin
n’est plus peur de la distance entre les arbres
on va passer
on va mourir
et c’est comme ça
que le temps presse
dis-moi des mots d’amour
dis-moi
qu’on ira tous les 2 un jour
à New-York
de l’autre côté
derrière la grande vitre
où tout est calme
et lumineux
et tout en noir
bouche coquelicot
embrasse-moi
là
et si je meurs
je disparais
de l’autre côté
avec des gants bleus
pour se toucher
car en dessous
juste en dessous
tu sais
que le chemin est grand
quand la peau tremble un peu
ça fait des cercles
des villes
des endroits pour se cacher
j’aimerai te sentir
pour être vivant
j’aimerai que le temps bute
sur quelque chose de solide
pour qu’il s’arrête un peu
sur une agate
sur un ciel bleu
sur un parfum
dans le nœud d’une écharpe
mélangé au tien
faire corps
faire lien
une ligne droite
l’écrire un jour quelque part
la phrase du bonheur
sur le rebord du temps qui passe
pour que rien ne nous échappe
vraiment
faire que ta main
traverse le tissu
pour me retrouver
mort ou vivant
qu’importe le silence
quand la nuit tombe enfin
c’est comme une agate
tombée dans le ventre
c’est comme tes cheveux pris par le vent
ou par le secret d’un ongle
c’est comme être beau dans un miroir cassé
tout le temps
quand je me regarde
sous un ciel bleu très violent
j’aimerai te sentir
battre dans mon sang
ta bouche coquelicot
le nerf
le corps à corps
même si ça fait mal
cette sale envie de vivre
quand on est heureux
mort ou vivant
qu’importe le silence
quand la nuit tombe enfin
c’est comme une agate
tombée dans le ventre
Tu viens faire un tour
Avec moi
Dans cette chambre
Y a très peu de lumière
Quand le soir tombe
Tu es d’où
Dans tout ça
La soif
Murs étanches
Si tu veux
Bois toute l’eau dans ma bouche
Toutes les fleurs mortes
Passent devant moi
C’est le temps des amours
Et des papillons bleus
Un peu partout
Tout autour
De nous
Dans l’allée centrale
Les chaises vides
Quand nous n’aurons plus pleur de rien
Du mal de vivre
Où sont les papillons
Qu’on nous avait promis
Sur la peau
Le bassin
L’arc de cercle
Des belles couleurs
Un peu folles
Dans nos mains
Le matin
Quand tout est blanc
Sur les corps nus
Souvient toi
Des papillons
Bleus
Soleil
Comme des éclats de verre
Quand l’arbre est dans la cour
Je suis déjà dans tes cheveux
C’est doux
Quand tout est à l’envers
M’enveloppe
C’est vrai
M’ouvre
En deux
Nus
Même pas cassés
Même pas morts
Mais nous sommes un axe
Un pôle
Un mouvement
Une épaule
Le bois fragile
Des poupées russes
A l’arrière
De tout
De rien
Du monde
On peut tenir comme ça
100 ans
Suis-moi
1 000 ans
Quand le soleil tombe
N’importe où
Comme ça
Ici
Tous les deux
Toi
Toi
Qui a posé un papillon sur ton cœur
Lumineux
Magnifique
Route devant nous
Tu viens faire un tour
Faudra t-il mordre
Pour construire une autre route
Regarde le ciel devant toi
Comme il est rouge
C’est le début de tout
N’oublie pas le goût de mes dents
Quand je rêve de toi
Je vois des papillons
Qu’est-ce que tu cherches
Petite fille aux cheveux courts
Quand tu te penches
Au fond de ton seau
Tu comptes les gouttes
Les alvéoles le silence
L’envol des papillons
Bleus sous ta peau
Quand tu dis non
Je souffre pas
J’en ai pourtant vu du monde
L’enfance ou la griffure dans le dos
Tard le soir quand tout est blanc
Et remonte
Pour ne plus jamais redescendre
Le souvenir de l’eau
Quand tu dis non
Qu’est-ce que tu cherches
Comme ça
Dans le verrou de la porte
Quand tu dors pas
Le souffle des ailes
Ou la cendre
Chemin tout tracé
Entre ta bouche et le soleil
Pour crier ton nom
Dans le secret de la couleur des papillons
Eparpillés sur tous les murs de ta maison
Qu’est-ce que tu cherches
Sinon l’amour
Et le pardon
Dans le silence de la peau
Quand j’entends battre ton cœur
Contre le mien
Je dors dans tes cheveux
Pour venir
Comme viennent les papillons
Sur tes épaules
Quand il fait beau
Les souvenirs
Le souvenir de ta peau
Qu’est-ce qu’on touche
On a où
Dans cette direction
Y a ta petite culotte pleine de sang dans la gueule du chien
Un chien noir qui traverse la route quand il est tard
Nous sommes du matériau noble
En suspension pour perdre la parole
Nous sommes lents dans la forêt d’émeraude
Un soleil blanc qui nous réchauffe
L’estomac la peau
L’envie de lâcher tout
Car nous sommes seuls au monde
Rythme tes pas
y a ta petite culotte pleine de sang dans la gueule du chien
qui fait tâche
qu’est-ce que tu regardes comme ça dans la nuit petit insecte humide dans les draps secs
des fleurs
un cri
une minute de silence pour faire un bouquet de tout ça
et te l’offrir avant qu’il ne soit trop tard
on bougeait
on était fleuve
peut-être qu’on était mort avant de mourir
on savait très bien
qu’on aurait mal
un jour
puis 2
il fallait suivre
puis 2
puis trois
cet autre chemin
même rire
aurait été
n’aurait servi à rien
l’amour
est bien plus fort que tout
quand on
respire l’autre bouche
dans l’eau froide
tu m’offres
une heure de répit
pour me cacher
derrière ton corps
qui semble mort
quand je le touche
j’ai mis tout le poids du corps pour prendre appui
je crois que je suis dans la merde c’est un contre temps terrible d’être au monde d’être ici il y a du sang qui coule du nez quand l’électro choque est faible quand la main tombe je suis revenu par 2 fois est-ce que j’ai encore la force de revenir de chercher les ressources aux murs des machines pour garder le cap j’avance dans le lexical dans l’ordre et le chaos dans la petite boite qui m’attend dans la petite boite qui me sert de soleil je prends tout mon temps et l’énergie du désespoir des grands bravos je triomphe magnifiquement dans rien je pleure parce que je suis sec dans une robe en coton l’ourlet me fait mal à la peau où je m’essuie les yeux j’irais au bout des serpents d’azur j’irais au bout des serpents d’azur j’ai gaspillé du sel sur mes épaules et su me remettre un doigt dans l’œil comme il fallait tout à l’heure derrière toi derrière toi je dois mal entendre un vent trop sensible ma langue est comme une petite dégradation attractive et sans conséquence c’est la dernière ligne droite que je dois prendre je n’étais pas déterminé mais qui je suis vraiment pour être au monde 3 minutes encore à tenir trois minutes encore à tenir est-ce que je vais freiner toutes mes ardeurs devant cette fille je suis suspendu à ton écoute nous qui n’écoutons plus j’aime bien sentir le soleil à travers les cloisons étanches humides où j’entends une multitude de chose comme le déplacement de tes os contre ma chemise j’accélère le fer ira-t-il jusqu’au bout pour faire marche arrière il faut ouvrir grand la bouche…
Je crois qu’on est encore vivant
Tu m’en redonnes un peu
Du souffle
De l’énergie
Tu sais quoi
J’aimerai te suivre
Du point A
Au silence
Faire des croix
Sur des portes
Et rire
Refaire le monde
Comme si c’était facile
D’oublier tout ça
Le trait noir
L’odeur le pourpre
La couleur de tes yeux
Le métal la grande route
Comme si c’était facile
D’oublier tout ça
Alors j’ai marché
J’ai marché pendant que le soleil
Tombe là-bas
Un peu partout
Derrière les immeubles
Et la foule
Tu es là
3 prénoms
Qui me suivent
Je t’écris
Je t’invente
Tu me manques
C’est étrange
Tu me dis
Qu’il est beau
Qu’il est tendre
Plein d’amour
Le tableau qui me hante
Jour et nuit
Comme c’est drôle
Les images
Qui s’inversent
Qui s’inventent dans nos têtes
3 prénoms
Je t’invente
Je t’écris
Je te cherche
3 prénoms
C’est un peu
Comme une pyramide
Au fond de nous
Avec ses longs tunnels
Ses chambres
Ses abimes
Mais on se rejoindra là-bas
Si tu veux
Aux pays des rêves
Avec nos morts
On est plus nombreux
Tu les entends
Mais bien sûr que nous sommes encore vivants
Quand je te parle du cœur
Et du fil
Et du lien
Et des portes
Où tu veux
Fais-moi signe
Il n’y a pas de hasard
Ni d’emprise
Il y a des routes à prendre
Apprendre encore
Tu peux dormir tranquille
Je te garde
Toute la nuit
Près de moi
Nous avons
Toi et moi
Le même métal
Le même livre
Sous le bras
Dans le corps
Tu me ressembles
Je crois que nous sommes encore vivants
L’art brut
Le vrai
Tu le vois comment toi
On se prend en photo
Devant la falaise
Pendant qu’on recule
On se jette dans le vide
Mais le vide c’est la braise
Du dernier feu indien
Pieds nus il faut danser dessus
Mais non
je remets tout à demain
Dans un sac doux dans un corps nu
Dans l’amour si tu veux
Mais sans amour
Pas d’art brut
Le vrai l’audio la chute
L’expérience de la chute
L’enfant qui tombe
Tout ça tout ça
T’en as marre
C’est comme les ongles la peau
Les minutes ou le silence te tue
A chercher quoi
Toujours l’expérience de la chute
L’équilibre du monde
Coupé en deux
Je reviendrai plus tard
Pour voir si dieu
A déplacer les nombres
Pendant que tu dormais
Je voyais des soleils rouges
Bien plus noirs que la peau quand elle brûle
Dans un cercle coupé en deux
Il n’y a plus d’équilibre
On nage on respire on cherche
Quelque chose qui nous dépasse
Quelque chose qui nous tue
L’expérience de la chute
L’art brut c’est peut-être une impasse
Quand on nait on est mort
Chaque seconde tue
Alors l’art brut
Le déplacer sur le damier géant
Comme une dame
Mais j’aime assez ton dernier morceau
Saturne sa tourne
Je me suis brûlé la langue
Mais sur quelle planète on est
On aurait due écrire à 5
La fin du monde
Ou le début d’un autre
L’art brut
C’est le livre
Sang de chien
Dans la gamelle de l’homme
Qui a faim
D’ombre et de lumière
Pour être sombre
Et lumineux
Il faut être double
Avec ses poings
Il faut casser des murs
Ecrire sa chanson
Peindre la statue
Avec ce que tu veux
L’énergie ta salive
ton ventre
ton fœtus ton cri
dans la forêt
quand tu seras perdu
je crois qu’il faut se perdre
ou tenter
l’expérience de la chute
pour être cette homme
en train de bouffer
dans la gamelle du chien
l’art brut c’est comme un os
tu le vois comment toi
On aurait pu écrire dessus des jours
Que tout allait bien
L’art brut
J’aurai pu me jeter du septième
Tellement cette peinture
Me regarde de travers
Dans la chambre d’à côté
On dit merde à la statue
On lui crève les yeux
On lui marche dessus
On écrit jusqu’à saigner des coudes
Tellement la pierre est dure
Tellement le monde
Tu as perdu ta langue
Moi j’écrivais
Quand le soir s’effondrait
Mais je pense à toi
Je suis au front
Il n’y a plus de guerre visible
Elle est interne
On la voit pas
C’est le métal
Ou l’énergie
Du désespoir
La dernière fois
J’ai vu le jour
Entre tes doigts
Des larmes bleues
Mais il est tard
Beaucoup trop tard
Pour écrire
Pour entendre
Etre heureux
Alors je vais nager
Courir seul
Me faire mal
Mieux comprendre
Pourquoi je suis debout
Pourquoi je suis debout
J’aime la peinture
La poésie l’art brut
Comme un sommet
Difficile à atteindre
C’est comme une religion
Une guerre qu’il faut mener
Contre une armée
Invisible et forte
Elle contrôle tout
Avec des fantômes
Draps bleus froissés
Comme une mère allaitant
Son enfant
Avec un sein coupé
Pourquoi je suis debout
Dans l’ombre
Et dans le parc
Ensoleillé
Tu me donnais la main
Devant des barques
En train de se noyer
Pourquoi je suis débout
A faire les 100 pas
Devant la caserne
Devant des musées
Devant le bataclan
Devant la peinture
Des tableaux géants
Qui m’ont brûlé la langue
Pourquoi on brûle
Pourquoi le soleil
Et pas la lune
Pour éclairer nos vies
J’aimais les siècles à venir
Et le passé aussi
J’aimais la roche
Et le granit
Et les trésors perdus
D’un monde en nous
Tu m’en ramèneras des galets
Dans la gorge
Pour que je roule avec toi
Toute la nuit
Sur une route
J’ai vu le torse blond
Des orques
Prêts à mourir pour toi
Une plage un corps
C’est quoi l’amour
C’est quoi le désir
Qui cache la forêt
Draps bleus froissés
Sombres
Pour se pendre
Ou continuer à vivre
Pourquoi on brûle
Pourquoi la peinture
Alors que nous avons
Des vrais visages
Ecrire c’est pour faire
Parler les fantômes
dit
Tu m’en ramèneras
Dans les poches
Des étoiles de mère
Quand tu
J’aime bien quand tu te promènes à poil dans la chambre
J’aime bien quand tu caresses mon chat avec tes ongles
J’aime bien quand tu déchires les pages de mes bouquins que t’as pas lu
J’aime bien quand tu tires la langue pour que le soleil arrive plus vite
J’aime bien quand tu mets mes fringues moi j’ai jamais pu enfiler tes robes
J’aime bien quand tu écris sur les murs de la chambre je te quitte je reviendrais un jour
et si c’était vrai que le bonheur n’existe pas
moi j’en sais rien
j’ouvre des fenêtres et toi tu m’ouvres des portes
j’aime bien le silence j’aime bien tes mains tu crois qu’elles nous rattrapent
J’aime bien me perdre dans tes cheveux pour en bouffer un peu tous les matins
J’aime bien ta petite culotte rose avec le lapin bleu
Qui gigote la tête quand on lui tire les oreilles
J’aime bien quand tu mets tes mains dans l’eau chaude pour avoir mal
Comme ça je peux souffler sur tes doigts
Et compter jusqu’à 10 pour me cacher dans toi
J’aime bien et je retire tout ce que j’ai dit sur le monde
J’aime bien tirer sur ta robe pour voir la grande ourse sur tes reins
J’aime bien la couleur de tes seins le cercle autour de la peau
L’anneau de saturne et moi je tourne autour comme un enfant
J’aime bien prendre le train avec toi pour sucer ton épaule
J’aime bien te mettre un doigt pour savoir quel temps il fait dehors
J’aimerai bien savoir s’il y a une vie après la mort
Y a bien la mort dans cette vie là
Qu’est-ce qu’on va en faire maintenant de vous ça
Moi qui croit aux silences à la beauté des églises dans ton ventre
J’aime bien sentir l’odeur de tes dents quand tu gargarises à fond comme une folle
J’aime bien te voir pisser derrière un arbre quand il fait froid dans ta voiture
J’aime bien le silence de tes paumes quand elles frappent le sol
J’aime bien quand tu t’endors avec ma queue dans la main
J’aime bien croire qu’un jour tout finira par se casser la gueule
Parce que c’est comme ça que l’amour rentre dans un mur
Et on n’y peut rien et on court comme des fous derrière un train
Parce qu’il n’y avait plus d’eau chaude ce matin pour te laver le cul
J’aime bien mourir un peu
Un peu
C’est réapprendre à écrire
Pour rien
Ce refaire
Perdre gagner des secondes
J’aime bien
Pourquoi tu traverses pas la lumière
Comme eux
Pourquoi tu restes là
Dans le creux
Pourquoi le chiffre 13
Devant la porte
Nous
Je porte une belle robe
Je suis une femme
Je porte des talons hauts
Un corps parfait
Je suis pas mal
J’ai les seins ronds
Deux pommes
Ultra-sensible
Quand on les frôle
Si tu savais
L’effet que ça me fait
Quand ça résonne
Je suis belle intelligente sportive
Nucléaire élancée narrative
Un peu maquillée du phare sur les joues
c’est tout
Pour vous plaire
Un peu salope quand je marche
J’aime qu’on me regarde danser rire travailler
Faire du sport traverser la rue
Ecrire un peu
M’oublier
Voir dans leurs yeux
Que ça les excite
Un peu
Je ne vous regarde pas
Je regarde le ciel
Passer les avions
Les parcs
Les beaux garçons
Je suis seule
Et j’en crève
De tout ça
Si tu savais ma vie
Je dors sur le côté
J’écoute de la musique
Je porte une belle robe
Un beau pantalon
Parfois je provoque
Vous me plaisez
Je suis chez moi
Je me masturbe me doigte me caresse
J’ai des objets
Je finirai ce soir
Je porte du vinyle du cuir du mascara
Je vais parfois le soir en boite pour baiser verticalement
Comme ils disent
Dans mon lit je dors et fais le grand écart
Devant des émissions sportives
Je suis une femme
Une tranche de vie
Du pain
Du Lexomil
Du rouge à lèvre bleu
Gris turquoise
Des talons hauts
Chemise transparente
Celle qui dessine
Le mieux mon corps
Car j’en ai un
Comme les tops modèles dans les magazines
Mais je suis seule et je traine
De ville en ville
J’ai du chagrin
Je vais pas bien
Je nage dans une eau froide
Alors qu’il fait soleil
Je prends du Lexomil
Je marche dans la rue
J’ai des chaussures qui brillent
J’aimerai partir
Aller loin
Je pense à des trucs
Je marche dans la rue
Y a cette fille qui me regarde
elle matte mon cul
je suis chez elle
elle m’embrasse
défait ma robe
je suis nue
je fais pareil
et on a joui
elle me regarde
elle me sourit
c’était pas mal
je suis bien
Tu retourneras à la terre
Tu regarderas des trains passées
Quand le soleil tombera
Nous sommes vides
Nous laissons tomber nos bras
Nous sommes peut-être déjà morts
Nous les grands singes savants
Du maitre mot de notre histoire
T’aimais mettre du bleu
Là où il fallait mettre du blanc
Sur la grande route
Des caravanes passaient
Nous étions dans le doute
Avec de pâles reflets
Retour en arrière
Sans aller-retour
Je ne sais plus ce que je fais
Tu divises l’arc en ciel en trois
Pour diriger ta bouche
Sur l’endroit le plus coupant de la vitre
Tu dis je donne pas
Du pain aux oiseaux
Quand il y a du vent
Ça pourrait rouvrir la plaie aussi
C’est encore plus fort
Qu’avant
Ce manque
Je l’ai ressenti toute la journée
Cette absence
Ce besoin de toi
Et quoi qu’on en pense
Ou qu’on en dit
Cette connexion du cœur
Et de l’âme
Est une vraie rencontre
Aujourd’hui
Il m’est impossible
De me détacher de toi
Il m’est venu ce matin
Cette phrase
Il ne faut pas lutter
Contre les éléments
Mais être eux…
Quand on y pense
Les yeux fermés
Dans le silence
Te dire les choses
Comme ça te lire
A l’envers
Pour mieux voir tes visages
Me sourire
Dans le ciel
Brun
Bleu
Rose
Violet
Ma pensée toute la journée
N’était autre
Que de l’amour
C’est encore plus vrai
C’est encore plus fort
Qu’avant
Ce manque
Ce manque
Qu’est-ce qu’on va faire de tout ça
Maintenant
Tous les deux
Devant la falaise
Dans l’eau chaude
Dans les mots
Qui ne coupent pas
Lutter ou ne faire qu’un
Me semble évident
Je serais avec toi
Tout entier
Toute entière
Et toi
J’ai couru en plein soleil
En te portant
Sur mes épaules
Dans mon cœur
Partout
J’aime
Que tu circules
Comme un sang nouveau
Dans mon corps
J’aime
C’est merveilleux
De me savoir couler en toi
Et de te sentir
Et d’être
Si les esprits
Si la quiétude
Et le soleil
Nous laisse en paix
Te lire
Pour ressentir
Et savoir
Et t’aimer
Je crois qu’on a besoin de l’autre
Pour avancer
Pour rire
Et pour pleurer
Nos peaux se reconnaissent
Nos esprits sont anciens
Je vais m’endormir
Avec toi
Je crois qu’on est là par accident
On construit des ponts
On regarde le ciel bleu qui glisse sur la peau
Et puis on rentre à la maison
Et puis c’est l’automne
C’est l’automne et les feuilles tombent
Et puis on retourne dans la forêt
Et puis y a le chant des oiseaux monochromes
Subtils et lents
Au loin j’entends une rivières
Et puis des enfants qui jouent
C’est peut-être moi c’est peut-être toi
C’est peut-être eux
Qui viennent te papouiller le ventre et les cheveux
Quand tu dors pas
J’aurai voulu être très beau
Très performant
Très sûr de moi aussi
Je crois qu’il y a quelqu’un qui m’entend
Personne dans les arbres personne dans ta peau
Que le petit insecte qui grimpe jour et nuit
Jusqu’à ton cerveau
Le j’ai les belles fleurs
Au cou des belles filles qui s’endorment dans ton cœur quand tu pleures jour et nuit
J’aurai voulu être très beau
Sentir le vent dans mes cheveux
Pour t’en donner un petit peu
Toi qui court au loin dans la prairie comme un cheval au galop dans les flots bleus
D’un amour prodigieux
Autour de moi quatre arbres
4 raisons de croire qu’aujourd’hui il pleut
J’aurai voulu être très beau
J’aurai voulu être musicien
Jouer sur un piano des notes subtiles et dangereuses
C’est bientôt l’été
Et je suis nu parmi les insectes qui frôlent
Cette envie de vivre qu’on au creux
De rien du tout
On a traversé la ville
On a mis des rubans dans les arbres
Comme ça
Très directement
Dans l’air
Pour tout détruire
Ensuite
Tous nos repères
A force de reculer
De fermer les yeux
D’être
De ne pas être
Les statues
La ville
Les bras des statues
Pour nous applaudir
Nous
Puis eux
Puis nous encore
A faire et à défaire
La peau
Des mensonges
Tu cherches dans l’eau
La petite goutte de sel
Et de parcelle
Il faut remplir la nuit
Le mur s’approche
Le doute aussi
Et puis pierre après pierre
Tu cherches un trésor
Une peinture
Un arbre dans la forêt
Pour te cacher
Du reste du monde
Tu restes là
Mais qu’est-ce que c’est le monde
Un lac où tu plonges
Pour mieux rentrer dans toi
Je vais partir
Et revenir
Et la terre
Il t’en reste
Une multitude de choses
Des cascades
Comme un cri
Un trait blanc
Comme un départ dans le désert
Laisse-moi tranquille
Laisse-moi recommencer la peau
Le fleuve est devant toi
N’est-ce pas qu’il est profond
Semble dire les cris que tu entends
Autour de toi
Courir à contre sens
Mordre dans la couture
La plaie si tu veux
Dire je suis là pour personne
Pas de futur
Pas de ciel bleu
Donner le signal
Le corps fera le reste
Un nombre une date
Il ne faut pas
Non
Sois sage
Ultime rencontre des nuages
Pour se perdre en terrain plat
Avant la pente
Toi qui n’attends plus rien
Toi qui n’attends plus rien
Qu’une chose
Attendre
Tomber
Mordre
En nage
on va se noyer
on va tout perdre
Mais c’est peut-être ça
L’envie de vivre
Tout simplement
Tout perdre
Et ne rien voir
Tout est différent quand on ferme les yeux
Tout est différent quand on ferme les yeux
Tout
Courir après les vagues
Courir après les nuages
Quand le ciel tombe au milieu
Tu aimais fondre
Et être heureux
Devant les autres
Comme de la glace
Jamais tu reviendras
Dans l’air sidérant
Des roses blessées
Qui t’ont vu naître
Franchir la porte
Apprendre
Apprendre
Que rien ne sert la peau
Plus fort qu’un doigt
Quand tu écris à l’ombre des acacias
Le temps qui passe
Tu restes à l’arrière
Au fond du trou
Dans la petite fente
Et voilà le jour
Et voilà le monde
Tel qu’il est
Devant toi
C’est à toi de jouer
Maintenant
Pousse ton cri
Allez va vivre
C’est pas bien ce que tu m’as fait
Cela ne va pas plaire à Allan Kardec
Lui, qui aime temps les fleurs
Quand on pose la main sur sa tête
Toute œuvre détachée du socle pour voir
Courir la mer tombe un peu ce soir penchée
Son éclat si bleu dans les mains trempées
D’azur pour voir si le ciel est bleu
Saumâtre dans chaque esprit gravé la montagne
Est plus basse ici comme un enseignement
La peau sera déchirée par un accident de ligne
Plus tard bien plus tard que la rosée
Perdue sous le masque sombre de ta main
Pour indiquer la route à prendre entre
Les arbres un mince filet d’ordure d’écorce
De fruits foncés pour tes dents vertes à venir
Quand la terre enfoncée se prête au jeu
Pour mentir sous les arcades et divisions
Des vœux à exhausser pour mieux mourir
Chimie et sorcellerie / chaos et poésie
métal et physique / sang et textes allemands
ne pas dire du mal de la maison
car la maison est une tombe
ne pas dire du mal de la maison
car la maison est une œuvre
Cour carré qu’est-ce que tu prends
Pour sortir du cercle à l’abandon
Rien n’est plus fort que l’Amour
Car l’Amour avait sa place avant tout
J’ai peur de perdre mon enfant tu sais cela
L’amour a une cause et un effet
Que nous devons punir par le meurtre
Depuis toujours
On va chercher
Sans eau
La vie perdue
En invoquant
La vérité
L’arrêt
Ce rideau sur lequel
Puits
Là
Où tu n’es plus
Pour révéler
La lumière
Noire
Brûlante
Ou démon
Qui serait
Depuis toujours
Au centre
Verticale
Rouge
Pour huiler le corps
De nudité
De mort
Tu t’arrêtes
Encore vêtu de chair
En invoquant la perfection
Sans eau
D’un visage qui serait
Aimé
Du soleil
Là où tu n’es plus
Sous la voute bleue
Des arbres
Où jaillit
Se cogne
La voix
De la forêt
Dans le centre
Au milieu du soleil
La vie complète
De paroles
Qu’on porte
Comme un laser
Qui serait cette vitre
Derrière son visage
Où tu n’es plus
Zénith
L’imperfection de mort
Quel moment
Où tu n’es plus crâne
Vêtu de chair
Aguirre
Dans cette forêt
Où tu t’arrêtes
Où tu n’es plus
Le corps
Aimé
Tapi
Pour révéler
Le temps qui passe
Quel moment
Quel endroit
Qui serait
Visage de la vie complète
Zénith
Au centre du soleil
Aguirre
Où tu n’es plus
Tu t’arrêtes
Puits
L’arrêt
En invoquant
La vie perdue
On va chercher
On va
Je vous offre ce bouquet de fleurs
Sur la route
Arrosez les avec mes larmes de bonheur
j’y tiens beaucoup
c’est comme une porte
qui s’ouvre au jour
Dans cet endroit sombre
Où nous sommes
En paix je crois
L’ombre ou la lumière
Mais qu’importe
La moisson
Et le reflet des mots
Quand on a faim
Je mords à votre bouche
Comme un fantôme
Raison de croire
Que votre peau
Le manque
Mais où êtes-vous là
Nous sommes au monde
Vivante
Pas m’enfermer
Il y a un arbre dans un visage
Ou le contraire
Quand vous êtes assise en face de moi
VOUS ETES BELLE
Mais ça non plus
On le dit pas
Quand vous dites
Entre les lignes
Je ne veux juste plus souffrir
Je me suis attachée à la raison
Qui me quitte
Et le soleil tombe
Et le marbre est brûlant
Et le désir monte
Et l’envie
Mais qu’est-ce que c’est que l’envie
Dans le monde des vivants
Il aurait fallu vivre
Mais je n’ai plus la force
De corriger les nuages
Dans le ciel
Des visages nous tirent la langue
On est zinzin
Faites-moi un signe
J’ai simplement envie de dire
Vos lunettes noires
Ça donne du mystère à votre bouche
Ça me nourri
Comme un fil de soie bleue
Piqué dans le sexe d’une fleurs bleue
Soporifique
Prête à mourir
Parce que mon cœur est tendre
Comme un coquelicot blanc
Une fleur rouge
Sur un morceau de pierre cassé
Ni amant
Ni rien du tout
Comme des oiseaux blessés
J’ai peur
Vous me manquer déjà
Mais y a une route
Dans vos cheveux
Jusqu’ici
Qui nous entrainerai en enfer
Au paradis
Si je vous suis
Là-bas
J’observe votre visage
Sur un banc
Dans les arbres
Y a une route
Et des fleurs
Et des dates
A foison
Mais finissez vos phrases
Une bonne fois pour toute
Avant de reprendre votre vélo
Pour aller voir la mer
S’il est triste
Et puis dedans nous
Et puis dedans nous
Les tombes les dates les marbres
A foisons
Nous étions libres
Heureux quand les blancs se déchirent
A vos robes à vos rires
Et le vélo qui tombe
Et le chemin droit devant nous
Quand vous êtes assis
Devant l’arbre sans visage
Je me fais mal aux yeux
J’ouvre un paradis
Plus grand que les étoiles
Et puis y a tes cheveux
Mais c’est pas la fleur
Qui vient jusqu’à nous
C’est la couleur des mots
Qui s’imprime sur le bois le plus dur
Telle la forêt
Tel le marbre
Où tu t’assoies
Quand tu fais du vélo
Tu penses à quoi
A du sang fraichement rompu sur du goudron
A des chants de batterie quand tu ouvres les bras
A des moissons tristes que le plus petit animal
Sait dans la peau plus grande que le soleil
Et on s’attache à des détails
Futiles
Violents
Comme la combinaison des chiffres sur une tombe
Perdue comme des bouteilles en plastique
Sur un lac pour te dire
Qu’il faut vivre en harmonie
Avec les fleurs et les insectes
Qui te boufferont un jour
Le cœur et le sexe
Si t’en n’a un
Juste au-dessus du nez
Pour mieux voir la mer
Nos nappes rouges
Brodées d’armure ancienne
As-tu conscience de vivre
As-tu fait un large sourire aux roses bleues ce matin
Qui n’étaient là que pour toi
As-tu conscience d’être ici
Quand tu fais l’amour
Quand tu fais du vélo
Quand tu écris à ta mère morte
Sortie étendre le linge de ta couche
Pour savoir quel temps il fera demain
Les draps blancs sont déchirés
Par nos manques d’amour
Les draps blancs sont des fleurs rouges
Détruites par des papillons affamés
Retrouvés dans des verres d’eau
Sur des grandes tables en ciment
Où tu poses parfois la tête pour réfléchir
Et puis le corps
Et le désir
Pour savoir qui tu es vraiment
Un vélo
Un marbre
Une route marbrée
Pour un vélo fou avec sa chaine en or
Tout ce fait dans les 5 ans
M’a dit dieu dans le regard d’un pauvre
C’est pour ça
Que je n’ai plus rien chez moi
C’est glauque
C’est comme une tombe
C’est comme un arbre avec un visage dedans
Pour avoir peur
La nuit
Alors je me prépare
J’attends
C’est comme une jolie fille
qui met du rouge à lèvre
pour embrasser du sang
[ JE SAVAIS QU AVEC TOI DANS LES PARAGES J’ECRIRAI A LA FORCE DU POIGNET LE SANG LES FLEURS MORTES L’AMOUR ET TON VELO POUR TE POUSSER DANS LE VENT POUR QUE TU NE TOMBES PAS DANS MES BRAS FRAGILES ET PUISSANTS COMME UN COQUELICOT QUE JE COMPARE A TA BOUCHE AIMANT LE VIN SUR MA PEAU ] [ d i v ]
j'ai peur de mourir
j'ai peur de toucher le fond
j'ai peur de mon chat
j'ai peur de faire du vélo
parce qu'on a deux genoux
une fronde
un élan
un lac
une secousse
une seconde
un monde qui n'était pas le nôtre
je froisse du papier
une enveloppe
de la peau
et j'attends
et j'attends
le baiser sur l'enveloppe
pour mourir un peu dans toi
j'ai peur d'être doux
perdu
ici
là-bas
dans la violence des arbres
où le linge est encore froid
il me semble
pour écrire quelle date
avec du crayon rouge
ta bouche en train de me dire
tu finis jamais tes phrases
alors
rien
on va rester là
jusqu'à la fermeture
du ventre
Il neige sur les bancs
Où nous marchons
Sur la tête
C’est pas bon
Est-ce vivre
Que de regarder la route
Quand le corps tombe
Quand le soleil épuise
Et la fatigue
Et le silence
Des pas feutrés
Sur la banquise
En plein mois de juillet
On fera de nos vies rien / des enfants / des murs / des barques pour partir loin au large / tu les entends / qu’est-ce qu’il faut dire / ou ne pas dire / pour être directe /
il neige / on oublie le temps / qu’il fait dehors / on écrit / on écrit des truc / qu’on met sous plastique / pour pas que ça ne prenne pas la pluie / et on pose tout ça sur une tombe / et on s’en va / on écrit à sa mère / pour savoir combien ça va durer / tout ça / la descente / l’enfer / l’eau qu’on respire / l’amour qu’on attend / d’une mère / qui vient pas / car moi aussi je rêve /
Madame fouquet dort sur le côté
Et vous m’oubliez déjà
Les forteresses le goût dans les cheveux
Pour être heureux
Quoi faire
Construire des ponts
Des routes du silence
Et nous marchons
Entre les tombes
Jusqu’à vous
Madame Fouquet
Aujourd’hui
J’ai une vision orange
Atroce
C’est l’amour
C’est le prix à payer
De nos erreurs
De notre force
A rire de tout
Et le corps dans tout ça
Et la jouissance
Est-il dans un muscle
profite profitez
de cette éclat bleu
qu'on appelle soleil
quand vous me manquez
beau
cou
l'étoile de mère
a des côtés coupants
et c'est pour ça
que nous coupons au couteau des bougies
dans un verre d'eau
pour éclairer nos nuits
tu saignes
aux coudes
comme un oiseau affamé
pour qu'un fleuve
coule
pas à pas
un baiser
j'ai compris qu'un socle n'est pas difficile à boire
ni à atteindre
quand on se tue à réfléchir à ça
comment je vais mourir
dans tes bras
dans ta bouche
dans tes sexes
que je nomme péninsule
arbre à chats
parenthèses
j'ai cru entendre un cil tombé
derrière le mur épais
où l'on s'abrite parfois
pour mourir un peu
si tu savais ce que fait l'ombre avec un corps
tout
une fusée du lait une horloge
pour te donner l'heure
quand nous aurons mangé nos peaux
fut il un instant dans l'autre
pour pardonner tout
goûter
tous nos fruits morts
défendus
et le fer des pendules
que le père martelait jour et nuit
à grand coup de ceinturon
dans vous
moi
j'aimerai vous faire jouir
Quand nous aurons gouté
A la dernière branche
Du sole entre les tombes
Ouvertes comme un cri
Lumineux que la peau
Aiguise à son tour
Pour nous manquer de peu
Les chats miaules
Nous frôlent
S’installent
On se réveille la nuit
Comme de la cendre
Un feu jamais construit
Pour l’ombre qui attend
Son tour au cadastre
Je cherche les cheveux
Qui font que la nuit brille
Un peu plus que le vent
Qui attise de nos bouches
Un mot pourrait détruire
Tout même le ventre
Au soir de nos bêtises
Et si on faisait du vélo
Avec la chaine à nos cous
Mordre et si c’était possible
Le frein dans tes dents
Qui brillent comme un éclat
Pris dans les aiguilles
Où c’est arrêté le temps
Derrière l’épaule
Derrière le chant
Partons nous promener
En ballade derrière les tombes
Où le temps s’est arrêté
Une seconde un enfant
Carla Rose danse au milieu
Des ronces et des orties
Puis la lavande
Des routes
Des gares
Du sable au sang mêlé
Restons ici
Le temps s’est arrêté
Construisons des ponts
Nous pouvons danser maintenant
Et rire comme des enfants
Carla Rose chante entre les tombes
De notre enfance
Au-delà des mots pris
Au bord de la falaise
De la fenêtre du corps
Dis
Je t’ai toujours aimé
IL DOIT Y AVOIR DES PUTES
Ou un démon DANS MA TETE
Je ne voulais pas tuer quelque chose
Tout à l’heure dans tes bras
Chasser les secondes
Et les roses
Broyer du noir
Ce n’est pas la toute-puissance
De dieu qui nous menace
Même sa douceur
Nous laissera de la place
La peau le corps
Est-ce une image
Est-ce une étape
Quand on a le dos tourné
Pendant l’orage
Qu’est-ce que tu vois
Un immense carnage
Orchestré par nos pas
sur la glace
même pas froid
même pas mort
on y va
je sais pas
qui est le plus fort
en tout cas ce n’est pas moi
il te racontait des histoires
tonpère avant de t'endormir
raconte-moi
les hélices
les départs
je sais il faut partir
Nous descendons toujours vers le blanc
Vers le noir
Une sortie des couloirs
Pour nous laisser glisser
Et disparaître
Le temps c’est fait pour ça
Et puis ce visage enfin détendu
Que tu vois
Est-ce une image
Trop forte suspendue
Je sais pas
J’apprends qu’il y a des portes
D’autres corps
D’autres pages
Merci pour tout
Mais je n’aime pas la vie
Je veux être incinéré
et gardé dans une petite boîte
mais pas jetée à la mer
non pas comme ça
le sel j’en ai gardé
de la lumière
quand je fermais les yeux
c’est écrit depuis le plus jeune âge
dans les mains
dans un regard
L’homme est un labyrinthe
Où des millions d’hommes se battent
Mais pour qui
Mais pour quoi
Alors je laisse une trace
C'est ce que je fais
qui m'apprend ce que jecherche
un déplacement dans l’espace
L’ivresse des premiers pas
Il faut aimer et croire
C’est pas l’envie qui manque
C’est l’espoir
Vivre au bord de cette falaise
Comme si c’était la première fois
Mais la douleur est parfois magnifique
Qui choisit le pied
Qui choisit la tête
Et le cœur dans tout ça
Souvenir
pêche écrasée framboise
à son réveil
elle était seule
et le resta durant toute la semaine
qu'elle passa
au CHU de la ville
avec un autre corps
un autre visage
et nous aurons moins mal
tout à l’heure
quand tout sera fini
coule sur moi
le soleil et les roses
et les matins doux
sur les plus jolies choses
que nous avons gardé
au fond de nous
comme un trésor
comme un abîme
derrière la porte
au fond j’ai toujours su
que j’atteindrais l’amour
un peu avant ma mort
il faut toujours viser la tête
les roses et le soleil
avant de s’endormir
dans les bras de ceux qu’on aime
je vais te dire un truc
au creux de ton oreille
il faut aimer
la course folle
au bord de la falaise
il faut aimer
Sur le carrelage froid
Nos insomnies
Nos livres
Nos pas mouillés
Nos cris
T’aurais fait quoi
Pieds nus dans l’eau
Pour être debout
Pour être en vie
Courir au quotidien
Pour attraper
avec tes mains
Le reste du monde
Dans la dernière page
Que nous déchirons
Ensemble
Dans la lumière et l’ombre
Immobile qui te suit
Comme une sonde
Dans le sang
Pour trouver le vent
Dans cet abris
Ou tout commence hier
Après
C’est prendre de la vitesse
Appuyer où ça fait mal
Jusqu’ici
Je trouvais ça normal
Comme un chemin
Torturé apprendre à vivre
Tout en haut pour
Embrasser la cage
Avec tes coude
Pauvre singe
Et ton visage
Ta bouche
Coupée par le froid
En terre perdue
Là-bas
Quand nous étions heureux
Chaque seconde
Le savais-tu
Que le bonheur est là
Tout au fond de nous
Si tu l’attrapes
Une heure ou 2
Qu’est-ce que t’en a fait
Dans l’estomac
Ou dans le vide
De la chambre nue
Ou la solitude
A le corps d’une femme
Endormie dans la pénombre
Qui l’habille
De Faux soleil
Il faut mourir
Langue pour dire
Qu’il pleut
Sur nos épaules abimés
Après l’amour sordide des guêpes
En guenille sur la pourriture
Des peaux qui s’enchevêtrent
Si on savait le temps qu’il nous reste à vivre
Si on savait
Vivrais-tu de la même manière
Que le givre
Epais et froid
C’est l’inconscient
Vous êtes très séduisante
Personne ne se retourne sur moi
Muscle ton bras frappe dans la balle la vie c’est ça
coton imbibé d’or sur la plaie béante où le chat boit
du poison pourtant le gout sucré des roses nous allez si bien comme un gant comme une épaule quand c’est trop lourd à porter quand c’est tard se retourner apprendre moi j’ai écrit un jour l’envers des routes qu’il fallait prendre toute la journée pour être une cour d’école un homme usé un tunnel un vieux livre les endroits tristes qu’est-ce que je les aime pour mal écrire au final rien ni personne il y a des gares des trains à prendre des fleurs en métal dans des couloirs de peau usée par des absences et des retard des échos nos liens défaits nos manques d’atome la résonnance d’un mot ça pouvait nous faire mal nous détruire nous renvoyer à l’autre le petit enfant qui a perdu son camion dans la rigole d’une vitre pour se couper la joue une flaque entre les murs pour passer la langue on distingue mal parfois la distance qu’il y a ou précède entre le vide et le vide ta bouche collée contre la fenêtre pour dire à la buée les orages comment j’ai pu courir si vite devant ce mec en fauteuil roulant
continues de tourner mal suspendus muscle ton cri souffle dans la voix esquintés des aller retour sur soi
J’en ai fait point par point pour tracer des traits minérales dans la peau les yeux c’est fait pour ça rajoute moi au tableau si le cœur t’en dit des choses
Tu l’auras ton soleil
Dans les dents
Sur le ventre
Partout
Il doit y avoir quelque chose de plus profond que le vide
Ou chaque mot tombe un peu plus bas
S’évapore le ventre quand tu dis
Je boirais bien l’eau des fleurs
L’horizon c’est fait de quoi
Mais chaste dans la peinture
Si tu posais tes doigts
Dans les virages
Dans les lignes droites
J’ai dépassé la foule
Et su me perdre même à ton bras
Qui bascule comme un cheval sans tête
Ni les statues ni la mince pellicule du jour
N’arrête l’arbre de se pencher
Quand nous étions dans la cour
Abyssale d’or et déjà coulés
Nos sourires pour nous offrir
La rigole et la rangée des lions
Pour mordre dans le bras où la pluie fait glisser ton ombre
J’ai écrit
J’étais parti un jour de pluie et aujourd’hui plus rien
Que la somme de trois et du chagrin mais je respire encore
Ce masque blanc en plastique sur le tronc d’un arbre
Et si c’était ton corps que tu respires encore
Dans les bras de l’autre le silence qu’on met sous la langue
Pour ne plus rien dire on guette le matin et on écrit
Une lettre à sa mère on chante on va chercher la vérité
Peut-être dans les vagues et si c’était vrai
Ce qu’on dit de moi je suis un homme sans qualité
Approchez-vous de la porte
Oh tu vibres
Des kilomètres dans la nuque
A te faire mal
Quand tu perds l’équilibre
Un pied devant l’autre
Un trait dans l’azur
Pour sauter
Qu’est-ce que tu cherchais
A compter de ce jour
L’histoire de l’homme est faible
Regarde le bouger
Regarde le parler
Ecrire entre les lignes
Contre sa peau le fer
Et toi derrière lui
Trop sensible peut-être
Dans le viseur de l’œil
Pour ajuster ton tir
Donne-moi des choses simples
Donne-moi des départs
Donne-moi le réveil
Un certain regard
Double et pénétrant
Presque invisible
Pour me donner la main
Quand tout sera fini
Recommence
Lumière pas terrible
J’ai peur pieds nus de traverser la chambre
Cette guerre à mener
Cette guerre qui nous attend
Pour tout recommencer et perdre la langue
Quand nous étions dehors
Quand nous étions dans nous
Pour vivre un peu fort
Qu’est-ce que t’aurais fait
Pour prendre une autre forme
Qui est l’accident
Un cheval au galop
Tu m’as pas répondu
Qui est l’accident
Pour avoir fait de nos névroses
Un suicide très performant
Quand tu dors pas
Un cheval au galop
Que nous devons punir par le meurtre
Et la lampe électrique
Plus grande que le soleil
Dans ta maison
Nous avons parait-il
Besoin de lumière
Pour être heureux
On s’attache à des détails
Pour être heureux
Il faut piquer dans le sexe
Des fleurs rouges
Avec la bouche
Pour être dans toi
Et rire comme des enfants
Ah les enfants
Au bord de la falaise
Ah nos fruits morts
Nos petits poissons délicats
Dans la lumière
Quand nous aurons mangé nos peaux
J’aimerai mourir un peu ce soir
Muer comme un serpent dans l’eau
Et son venin pour mordre
Des nuits foncés
Le ciel est bleu
Regarde dans ta main
L’utérus de ton père
Saumâtre
Arraché de la jeune fille
Il faudra donc toujours combattre alors
Je crois qu’on est là par accident
J’ai vu le torse blond des orgues
Combien de temps ça va durer tout ça
Allez on ferme les yeux
J’en ai plus rien à foutre
De ma télévision
De leur chanson
On nous vend tout
Et son contraire
Et son sordide
Et son double
Tu veux être heureux
Gueule dedans
Il en ressortira toujours quelque chose
Allez on ferme les yeux
Allez cris plus fort que toi
Personne t’entend
Allez plus vite que ça
Sinon pierre après pierre
Le jour se lève
Et tu vas louper quelque chose
Comme toujours
Allez on ferme les yeux
Fragiles et puissants
Comme nous
J’ai peur et je n’ai jamais su quoi faire
Ni dire ni sauver ni forcer l’équilibre
Chaque être à son cri
Si j’avais su
Qui je suis vraiment
Une fleur ou un insecte
Mangé pas nos peaux
Si tu savais comme ça sent bon l’amour
Tous nos fruits morts martelés comme toujours
Je crois que nous sommes encore vivants
Pieds nus et mains liées
Dois-je tourner la page
Mais dans le ciel des visages
Quand la nuit tombe
Le désir monte
Mais on le dit pas
Je crois que le temps s’est arrêté
Si tu savais le manque bien plus fort que l’envie
Perdre et revenir
Quand tout seras fini
Un trait blanc
N’est-ce pas qu’il est profond
Le doute aussi
Là-bas là-bas
J’ai peur de toucher le fond
Que je compare à ma bouche
Si près de nous
Et loin d’ici
La terre meuble
Laisse-moi tranquille
Rentrer dans toi
Dans l’air pour tout détruire
Nous cherchons tous un trésor
Mauve est la prairie
Comme le balcon
Comment faire
Pour obtenir
Du bleu
Sous les corps
Et le cœur dans tout ça
Et l’adieu dans ton ça
Et l’amour avec un grand A
Est-ce une image
Dans l’œil
Oh mouvement circulaire
N’aura pas lieu
Parce que tu cherches
Le bonheur malgré tout
Regarde comme il est beau
Le regard vers le ciel
Fuse
La morsure du vent
A damner
Petite fille
Petite fille sur un rocher
Je me bousille les mains
Le bleu cru des nuits mêmes
Partir avec ses fugues
En queue de cheval
Sur un fond bleu vibrant
Je marchais pour oublier
Le cœur le sexe
Regarde comme il est beau
Le chat tigré
Après la porte lourde
Ses danseurs au plafond
Un jour d’été
Le moelleux de la neige
Répété chaque matin
Le fragile équilibre
Pour échapper
A une autre nuit
Le laisse en paix
Alors pourquoi se réveiller ?
Pourquoi se réveiller du silence
Mais la vie
Malgré les blessures
Petite garçon
Grande guerre
La terre est dure
On y va dans l’instant
Il en voulait
Les yeux fermés
Je suis aveugle
Le dos comme eux
C’est ça que j’aime
Seul
Derrière la scène
Le visage vers le ciel
Ici le granit argenté
Face à la mer
Très lentement dans les yeux
Dans la transparence de l’eau
Il y avait une rose
Tout à l’heure là-dedans
Sa peau
Pour éprouver encore
Je m’accroche
Je me casse le dos
Etrange étrange
Je prends quelques mots
Juste une éclaircie
Comme à une bouée
Creuser longtemps
Creuser seul
Que je transpire
Que je me bousille les mains
C’est ça que j’aime
Les rêves l’étaient
C’était bon
Les muscles font oublier le cœur
Le sexe
Ça sent bon la plage
La terre est dure
Ou plutôt si
Eclats d’or en couleur
Un rayon de soleil
Le réveilla
Chaque matin
Les yeux fermés
A ce chant noir
Un rouge d’abîme
Sous le tranchant
Mais qui sait
Si elle n’était pas
Pleine de lumière
La vie
Le plus longtemps possible
La force de se lever
Le refus de se fondre
La chaire d’Anita
Le bleu cru
Rose
Face à la mer
Des îles piqués
Ses hommes
Ensommeillés
Dans sa tête
L’émotion
Qu’elle m’avait faite
Ventre et seins
Le grenat
C’était la nuit
Des pensées jaunes
Du corps barré d’une pierre
Le rouge de nos deux bagues
Mais le sang ne lave pas le sang
Isolé les cheveux bruns
A la lumière
Qu’il vivait en couleurs
Pour échapper
Pour échapper à une autre nuit
Pourquoi se réveiller ?
La terre est dure
Je me bousille les mains
La terre sous mes pieds
C’était elle
Que je cognais à chaque pas
Seul
Comme à une bouée
Je ne savais plus
Parler
Quelques mots
Je suis la
Parler sous la pioche
Comme eux
Je suis aveugle
Je me casse le dos
Russe
C’est ça que j’aime
Creuser
Creuser longtemps après
La rupture
A l’horizon des plages
J’ai besoin de paysages aimés
J’ai besoin de lumière
Regarde comme il fait beau
Face à la mer
Fuse
C’était moi
Je marchais pour oublier…
Un doigt dans l’œil pour un demi-cercle et un lac s’ouvrira peut-être devant nous.
Les acteurs font semblants de s’embrasser.
Je connais le chemin de la mer qui mène au grand large.
Je suis pas beau quand je me donne du plaisir seul.
J’aime tomber en haut des escaliers pour rire comme un con.
Toi tu m’attrapes par la queue comme dans les manèges d’autrefois.
Je n'ai pas su faire à temps le geste qui pouvait nous sauver.
Je n’ai pas froid aux pieds je n’ai pas froid aux yeux.
Je me lave l’eau les dents l’eau un truc en plastique
Je suis un chiotte en céramique blanc cassé et je pousse fort dedans pour aller plus vite dans les étoiles.
J’étais une petite fille sage dans les bras de mon nounours.
J’aurais donné des coups de poing dans le ventre dans ma mère pour perdre la vie.
Moi monsieur je suis un radiateur collé contre un mur de gare d’où partent des bateaux.
Et des avions.
Je sais mélanger des couleurs vives avec des couleurs mortes sur n’importe quels supports possibles et magnétiques.
J’aimerai savoir nager comme une pierre.
Je transporte une dent cassée comme un blockhaus.
Bonsoir je pleure
Je suis toute mouillée.
J’ai peur de la disparition des plages.
Je suis seule.
Je nage.
Je constate que l’eau froide brûle ma langue.
Je nage très loin près du bord et je tremble
J’ai peur d’avaler ma bouche quand je parle à des fantômes.
La sexualité masculine est la plus troublante.
Je me mangerais plus tard.
Je suis belle et.
J’ai des yeux magnifiques quand tu me regardes comme ça.
Le fonctionnement fonctionnel.
Je vous offre une multitude de chose comme la souffrance et le bonheur.
C’est pas bien ce que tu m’as fait
Cela ne va pas plaire au Spirite mouvement
Lui qui aime temps les fleurs
Quand on pose la main sur sa tête
Toute œuvre détachée du socle pour voir
Courir la mer tombe un peu plus bas ce soir
Son éclat si bleu dans les mains trempées
D’azur pour voir si le ciel est bleu
Saumâtre dans chaque esprit gravé la montagne
Est plus basse ici comme un enseignement
La peau sera déchirée par un accident de ligne
Plus tard bien plus tard que la rosée
Perdue sous le masque sombre de ta main
Pour indiquer la route à prendre entre
Les arbres un mince filet d’ordure d’écorce
De fruits foncés pour tes dents vertes
Quand la terre enfoncée se prête au jeu
Pour mentir sous les arcades et divisions
Des vœux à exhausser pour mieux mourir
Chimie et sorcellerie / chaos et poésie
métal et physique / sang et textes allemands
ne pas dire du mal de la maison
car la maison est une tombe
ne pas dire du mal de la maison
car la maison est une œuvre
Cour carré qu’est-ce que tu prends
Pour sortir du cercle à l’abandon
Rien n’est plus fort que l’Amour
Car l’Amour avait sa place avant tout
J’ai peur de perdre mon enfant
Tu sais cela
L’amour a une cause et un effet
Que nous devons punir par le meurtre.
L’amour
La mort
Ne pas dire du mal de la maison
Car la maison est une tombe
Ne pas dire du mal de la maison
Car la maison est une œuvre
On aimait ça le monde
Pendant qu’on s’abîme
Pour disparaître
Au fond de cette ligne
Qu’est l’horizon
Ta bouche
N’ai-je pas su te dire
Qu’il faut tenir
Et regarder la route
Devant soi
Toute petite
J’étais déjà notre arbre brûlé
Ton pire ennemi
C’est toi
Et tu le sais
Regarde l’enfant qui joue
Une seconde puis deux
Puis cinq puis 4 années
A nous faire mal
A nous faire mal
Comme des enfants déchirés
Sous un soleil de plomb
Que reste-t-il / de nous
Que reste-t-il / de notre histoire
Le fil tendu
A son extrémité
Pour se couper la langue
Ne plus rien dire
Ne plus rien faire
Attendre
Ne pas dire du mal de la maison
Car la maison est une tombe
Le corps et tout le reste
Moi j’ai prié
Tant que j’ai pu
Tordre le papier
Pour me jeter dans le feu
Et j’ai accéléré
Pour être heureux
Mais ça jamais
Elle m’attends
Pour me punir
Du vent qui entre dans le corps
Pour séparer les peaux
De la forêt
Des longues lignes droites
Des corps absolus beaux
Toniques droits
Fascinants magnétiques
Mais ne dure pas
Chaque seconde tue
Si on pouvait nous affranchir
Nous oublier
Tordre le cou
A toutes ces nuits
Où l’eau coulait
Une à une
Larme à nos genoux
Tu finiras seul
Comme tu l’as commencé
Calme ta joie
Tu vas retomber
Animal
Ecrit que tu n’as jamais rien vu
Ni senti ni arbre à sa fin
Pour arrondir les angles
Balance des pierres dans ta gueule
Traverse le fleuve
Avec cette même pierre dans le ventre
Et que rien ne soit léger
Pas même la plume d’un oiseau
Léger survole la falaise
Vagin de la même pourriture que ton sexe
Dans la bouche de ceux qui ont faim
Il restera toujours un noyau sombre dans ta mémoire
Qu’est-ce que tu ressens
Je deviens rien
Des fleurs seront coupées sur la table
La table attend ton corps
Et nous n’y pouvons rien
T’attendre comme si le temps passait
Sur nos épaules un peu bleus
Les tableaux qui te hantaient
Les couverts en argent
Des camps de la mort
Les cheveux doux
Des enfants ouverts en deux
Pour le métal
Et l’or des souvenirs
intacts
Pour un dernier mot d’amour
Une essence dans un verre
Pour couper les nuages
Avec les mots perdus
Pendant qu’on regardait le ciel
Bleu voir orangé
Disparaître aussi
Dans nos cheveux coupés
Par nos sourires
Et l’addiction des mots
Après la pluie
Le monde et le premier piano
Pendant qu’on déchire
Les masques de plomb
Suspendus dans le vide
Pour perdre un visage
Puisqu’on se ressemble
Un peu avant de partir
Le rien du tout
Avance
Mais tu dois perdre l’équilibre
Lassé à ce fil
Cassé par nos dents
Que nous mordons la nuit
Est-ce que tu m’aimes encore
Avec si peu de force
Que le vélo est tombé
Nous étions nus
Sorte de jardin
A la française
Tout droit enterré
Derrière cette porte
Où une statue
Mange la pierre
Solitude
Solitude
Qu’est-ce que t’as fait
Avec si peu de choses dans les mains
Avec de la vitesse
Avec rien dans la ventre
Il faut que ça cesse
Une bonne fois pour toute
Les angles morts
Le bruit dans nos têtes
Le doute
Touche-moi pour voir
Pour sentir
Suis-je encore vivant
Est-ce que tu m’aimes encore
J’ai pas crié ton nom
Comme un trait dans l’azur
Pour me suivre comme un con
Tu l’auras ton soleil
Tu l’auras ta région
Dans le ventre
L’asthme et la diction
Des vents contraires
Il faut se perdre
Il faut se retrouver
Il faut raconter des histoires
Il faut toujours se retourner
Sur des choses qu’on n’a pas vu
Les émotions
Le corps qui réagit
Plus ou moins bien
Plus ou moins mal
Tu l’avais ta raison de vivre
Tu l’auras ta mort aussi
C’est le jeu
Comme ça
Pile ou face
Laisse tomber
Qu’est-ce que tu vas faire maintenant
Rien
Laisser faire
Un visage
Des longs tunnel
Un mur trop près de nous
Qu’il faut fermer les poings
On savait bien
que tout tient à un fil
On savait bien
Que tout était foutu
Depuis le premier jour
On sèche
On rattrape
On perd
On trouve que ça va trop vite
Qu’on a qu’une vie
Qu’on n’a fait rien
Une vie pour meubler quoi
Son grand appartement
Son ventre
Qu’est-ce qui te nourri
Au début on savait
Qu’on a mal
Qu’on est plié en quatre
On avait pas vu ça comme ça
Le mal de tête
On attend on attend
Que quelque chose se lèvre
Elle danse pour refaire sa vie
Elle danse pour oublier les dimanches
Dans la grande maison
Où ça sent la mort
Et le temps sec
Dans les pierres et les météores
Y en a partout
Des souvenirs
Sur la petite table
Où des bateaux s’échouent
Un jour il faudra partir
Partir très loin d’ici
Y en a partout
Des souvenirs
Dans les belles choses
Jusqu’au cou lumineux
Où ça brille
Dans ses grands yeux ronds
Dans ses sourires
Y en a partout
Des souvenirs
Dans les odeurs
Nichés dans la nuque
Silencieusement ondule
Sur la peau
Cette bulle de savon
Qui ne voulait pas
Partir
Bien accrochés
A son écrin
Et si on avait un corps
Et si on avait rien
Pour oublier la suite
Pour oublier demain
Alors dansons toute la nuit
Dansons dans les merveilles du monde
Il faut s’émouvoir
D’un mouvement fait
Très rapidement dans le vide
Pour être heureux
Et si ça ne tenait qu’à ça
Danser pour ne pas perdre l’équilibre
Danser dans le parfum blond
De ses cheveux
Sur un parking
Au milieu des voitures mortes
Sur un dancing
Au milieu de rien du tout
Y en a partout
Des souvenirs
Sous les ongles
Dans les musiques multicolores
Elle danse pour faire bouger son corps
Elle danse pour ne pas s’abîmer davantage
La vie est parfois si injuste
Elle danse pour changer de visage
De vie d’air et de buste
Rouge la cerise sur le gâteau
La rose au milieu d’un chant de coton
Elle danse pour tourner la page
Elle peut danser
Comme ça jusqu’à minuit
Des heures elle peut danser
Puis fondre devant vous
Elle ne s’arrête pas de danser
pour disparaître jusqu’à l’aube
Ça oui la bouche la rose
Aurait pu vous dire des choses
quand le corps n’a plus de limite
mais une âme
on peut traverser l’amour
parce qu’on n’y croit plus
on peut traverser la mort
comme on peut traverser la rue
La mort
c’est comme une dernière danse à deux
On frôle des soleils
Et puis l’ombre arrive
On frôle l’envie de vivre
Derrière une épaule nue
La mort c’est comme une délivrance
On a peut-être trop danser dans cette vie
Pour se suivre encore un peu
Une route à prendre
Une autre danse
Un autre rythme
Va savoir
Quand on souffre un peu
Médicale
no limite
no retour
nos différences
Pour être encore en vie
tu choisis quoi
pour être heureux
la danse pour oublier l’enfance
la danse pour oublier la mort
la danse pour oublier ta mère
la danse 2 ailes qui se touchent
pour oublier le jour la nuit
mais qui je suis vraiment
pour être dans vos yeux
Une vie ça tient à quoi
Le soleil se lève
Toujours après
Le chant des oiseaux
Sur un cour d’eau
Des lumières blanches
Entre les corps
Et la musique
Elle danse pour oublier le temps
Sa vie dans une course folle
Pour oublier les blessures
De son enfance
Etre heureuse
Etre au centre
Danser toute la nuit
S’il le faut
Pour être chaste
Brindille proie
Toujours êtres dans les pas d’un autre
Suis-je à ma place
Dans cette vie de merde
Quand plus rien ne bouge
Et dire qu’il faut la compléter cette vie
Avec la danse
Je fais des figures acrobatiques
Des aquarelles avec les bras
Mes jambes feront le reste
Les beaux mouvements
Au milieu des âmes tristes
Pour oublier le temps d’une phrase
Qui je suis vraiment
L’Allemande
Je peux-être à Milan
Je peut-être dans un autre pays
Et je danse
Et je danse
Et je danse pour être encore en vie
Car j’ai peur de mourir
Bien avant mon père
Dans les pierres et les météores
Et tu danses
Et tu danses
Deux ailes qui se touchent
Pour oublier le temps
L’enfance
La mort
L’amour trahi
Dans le tourbillon des pas
Le corps fera le reste
Pour faut oublier l’enfance
La mort l’amour trahi
Regardez là danser
S’émouvoir
Chercher l’ombre
D’une enfance perdue
Avec ses grands yeux ronds
Sur la piste pour oublier sa vie
Belle
On était dans le monde
Sur un pont dans la nuit
On les aura nos dimanches
A l’envers
Pour danser comme une étoile de mer
Une chanson pour oublier le temps
Et dire qu’on avait qu’une vie
Pour danser pour rire être heureux
Ça voulait dire quoi
Le vent dans les cheveux
On a tellement d’amour à donner
Une
On les aura les dimanches
Au fil de l’eau
Sur un pont
Pour se prendre en photo
Eau
Rire
Caresser le monde
Y croire encore un peu
Chaque seconde
Ne pas attendre
Que le temps te vide
Comme ça
Tu montes sur mes épaules
Qu’est-ce que tu vois
Rire
Comme si c’était
Le premier jour
Sentir le soleil
Sur la peau
Pour s’éloigner
De la falaise
Le dos tourner
Sentir qu’on est vivant
L’air doux
Comme une enveloppe
Un livre
Page corps
Faire avec
Toutes les blessures
Te rappelle un ventre
Premier contact
Premier secret
Doute
J’écris de la poésie depuis 30 ans
Ça sert à rien la poésie
J’écris de la poésie depuis 1 000 ans
Ça sert à rien la poésie
Ça sert à casser des ponts sous la glace
Ça sert à casser des murs
Qui ne tiennent plus debout
Ça sert à casser la parole qui aiguise à l’école
Le corps des platanes dans les enfants
Qui ont trop joué autour
Les mots qu’on ne dit plus
Mais seul on n’avance pas ou plus jamais
Les cheveux courts de mon garçon
Dans l’axe ou dans la camisole de force
Pour me remettre dans toi
Est-ce qu’on a perdu le chemin
Est-ce qu’on a perdu la route
Est-ce qu’on est déjà passé par là
Je vais rentrer à la maison
Je cherche la vérité
Ailleurs que dans mes mains
Ailleurs que dans mes pas
J’écris pour oublier qui je suis vraiment
Je crois que des esprits sont là
Mal ou mauvais
Qu’importe la religion
Que nous avons dans le ventre
De l’altitude de la distance
Je crois que la solitude
Est un dédoublement de soi
Pour écouter la petite voix
Dans les murs qui t’empêche de dormir
C’est tout simplement le tissu blanc
Posé sur ton corps pour que tu n’es plus froid
J’écris à des fantômes
J’écris à la noyée
J’écris pour ne plus avoir peur
J’écris pour être un autre
J’écris pour des visages disparus
Quand tu sors pisser le chien par la bouche
Ne sens-tu rien venir
Ne sens-tu pas que quelque chose bouge
Au fond de ton corps
La rétrospective de César
Dans un film qui passe en boucle
L’assassin a t-il tué le cheval
Dans l’enclos lumineux
Où le soleil entrait parfois
La lumière était belle
Sur les objets abandonnés
De la maison seul
Une fois je crois t’avoir dit non
Car la douleur était trop forte
Je crois que la poésie
Ne réveillera jamais
Le cheval mort
Ni même les mouches
Car les mots sont assassins
Impudiques et droits
Quand ils te touchent
Les murs gardent le secret de ta chambre
Les murs gardent la distance des croix
Posées dans la terre fraiche
Pour nous rappeler demain
Hier toujours
Comme cet après-midi
Dans les galeries souterraines
Quand le cheval t’a reconnu
Tu l’as regardé dans les yeux
As-tu senti
Le souffle des baisers tordre le fer
Des enfants rois dans le cou
Les absents retournent la mer
Tu faisais quoi quand l’art ne sert à rien
Cela nous permet de reconnaître l’endroit
Où nous sommes déjà passés
Lointain souvenir
Quand nous étions mourants
Toi juste à mes côtés
Dans le pus et le pouls
Des journées rouges
Quand la peinture coulait à flot
Sur les murs sous les ponts
Mais j’entre un dé à coudre dans le doigt
Pour oublier que la mémoire
Ne rentre pas directement dans nous
Des sommets des falaises
Des ongles dans la bouche
Pour disparaître à notre tour
Pour croire encore au ciel
Toi reine et moi soldat
Pour combattre à mains nues
Les démons blancs
Pendant que l’on dormait
Dans la péninsule
Dans la grande ville
Sur des fleurs en métal
Ecrire ce laps de temps perdu
Quand on recule devant soi
Ecrire sur une balançoire
La légèreté de l’être Aimé
Est-ce qu’on aimait la pluie
Est-ce qu’on aimait le vent
Est-ce qu’on aimait la pluie
Est-ce qu’on aimait la structure mentale
De notre corps à cet instant précis
Je crois que oui
Touche-moi
On est heureux
On est vivant
ON N’A PLUS JAMAIS ENVIE DE MOURIR
QUAND ON EST HEUREUX
Alors il faut l’écrire et le chanter
Pour s’en souvenir encore un peu
Une dernière fois
Une dernière fois
Une dernière fois
Est-ce qu’on a perdu le chemin
Est-ce qu’on a perdu la route
Est-ce qu’on est déjà passé par là
Je vais rentrer à la maison
Je cherche la vérité
Il est tard
Qu’est-ce que je pourrais bien écrire
L’amour
Les herbes folles
Un truc
Pour ne plus souffrir
Il est tard
Qu’est-ce que je pourrais bien vous dire
Il neigeait
C’était l’hiver
Il faisait froid
Les corps s’entremêlaient
Que dire de plus
Qu’on ne savait déjà
Tu te tais
L’ardoise tombe
La peste
Elle aurait pu
Tout emporter
D’un seul coup
Dans la seconde
Le sens de la vie
Le mur pour se faire à la main
Au bras
La mort attend
Le gazon frais
Tes jambes à ton cou
S’immolent
Pendant qu’on vide le temps
Avec rien du tout
Le corps
Pendant ce temps
On oublie tout
Cette vie folle
Qu’on lance
Derrière nous
Dehors le vent
Fragile pourrait
Rendre l’âme
Ailleurs
Si l’on n’y faisait pas
Attention
Mais le livre
A bien fermé la porte
Alors pourquoi cesser d’écrire
Mais plutôt en rire
De cette passion commune
Comme la forme de l’eau
Sur les arbres
Qui brillent
Dans la cour
Quand nous revenons vers eux
Te dire
Que je retrouve encore des cheveux
Dans les rêves les plus fous
Champêtre alcôve
Cylindre tunnel
Les vôtres
Pour nous perdre
Quelques secondes
Dans l’autre
Comme cette façon
Qu’on les poèmes
De se fabriquer
De se défaire
De dire tout
Et son contraire
La nuit où tu marches
Il n’y a plus rien dans les arbres
La nuit où tu marches
A cloche pied sur des ombres
Où tu écrases des oiseaux
Dans la brume si haute
Qu’on oublie forcement des choses
Comme écrire
Ouvrir des portes
Aimer des corps
Applaudir le silence
Qu’on cherchait temps
Comme la pluie
Le tonnerre
La minute de répis
Dans tes bras
Quand tu traverses la nuit
A reculons dans toi
Mordre jusqu’à faire saigner ta veine
Quand tu dis tout bas au soleil
Rien
Te dire qu’au travers
Ça s’ouvre pas comme on veut
Je reste derrière la porte
J’attends que le jour se lève un peu
Je reviendrais demain
Te dire à l’épaule
Les mots doux assassins
Qu’on ne dit pas toujours
On se tait on garde tout
On porte on porte
Parfois c’est lourd
On reviendra demain
Qui sait derrière la porte
J’entends des voix
Je te reconnais
C’est toi ou bien l’autre
L’assassin ou moi
Ça faisait longtemps
L’hiver dernier je crois
A l’altitude des sentiments
La solitude aussi
Quand elle vous prend tout
Le sang le pas si léger
dans les fleurs blanches ou mortes
On n’était pas bien
Triste dimanche
A chercher dans nos mains des outils
Qui pouvaient nous blesser la peau
On perdait nos forces
On perdait tout
Dans nos mains les lances
De notre enfance
Les coquillages percés
Sur nos jambes bleues
Quand la mer est loin
Je les attends
Je les attends
Les jours heureux
La fête est finie
Loin si loin d’ici déjà
Il nous faut des mots simples
Pour expliquer tout ça
Pour comprendre pour écrire
L’attachement de l’eau le vide
Les murs de la maison
Cette maison dans le corps
Le corps qui n’en peut plus
J’ai rien appris des amants
Du vent qu’il y a dehors écoute
On est presque arrivé j’ai froid
Je ne reconnais plus la route
De mon enfance des doutes
Chemin à prendre
A quel âge on est heureux
Le pire 20 fois 30 fois
J’essaie d’écrire
J’ai plus la force
Alors je suis retourné dans la maison
Pour dormir
Pour oublier qu’on a un corps
J’aime le silence
La nuit parce que j’ai peur
Enfin toutes ces choses
Qu’on oublie
Qu’on a dans le cœur
Il nous faut des mots simples
Des coquillages percés
On perdait nos forces
Triste dimanche
Je crois à l’altitude des sentiments
La solitude aussi
Quand elle vous prend tout
Le sang
Parfois c’est lourd les mots doux
Te dire
Les petites gouttes d’eaux
Que tu entends
S’enlise au fond de ce couloir
Où tu n’es pas
Vraiment
Venue me voir
Mourir un peu
Dans tes bras sombres
Si délicatement posés comme ça
Dans le corps
Qui n’est pas neutre
Et plus à moi non plus
Alors la peau
Qu’est-ce que tu dis
Maintenant comme ça
Parmi les fleurs et les orties
La peau en train de pourrie
Toi qui depuis le début sait
Qu’un jour il faudra
Rejoindre la terre et les insectes
Pour chanter et rire peut-être
Comme si le temps m’étais compté pour rien
Je vais rester là attendre
Toi le soleil
Qui ne viendra plus jamais
Eteindre mes épaules
Comme c’est facile
D’écrire sur les murs
Toute son histoire
Alors que la peau sait
Toute ses blessures
Invisibles
Mais elle sait quoi la peau
Se souvenir
S’ouvrir en deux
Compter les gouttes de pluie
Compter l’amour
L’amour cette porte que l’on referme derrière soi
Pour expliquer le nombre de pas
Que l’on doit faire
Pour respirer dans une autre bouche
Que la sienne
L’abandon
Des mots tendres
Tendus dans la boue
Où l’eau coule à ton cou
Pour que tu sentes à ton tour
Un collier de perle
Ou de diamant
D’ordure
Je sais
C’était un soir de pluie
Et de mélange autour du bras
Pour nous accompagner dehors
Et puis rien ne s’efface vraiment
Y avait
Y avait quoi
J’ai tout mon temps
Pour écrire
Bon dimanche
de l’eau y avait des fleurs
Et des routes avec des odeurs
D’am
C’était pas mal les fleurs
Dans la gueule du chien
Tout à l’heure
Des fleurs mortes
Un monde sous nos pieds
Hier après-midi
Je me suis fait sucer dans un cimetière
et c’est vrai
d’ailleurs vous les affreux
pourquoi vous mentir ici
vous qui cherchez la vérité
dans cette matière brute
qu’on nomme parfois bêtement
la POESIE
ON EN RIGOLE
moi j’en écris pas
ou j’en écrit plus
d’ailleurs en neige écrit un jour
dans des pages blanches
de la poésie subconsciente
pour me faire croire après
qu’on a plusieurs vies
et que l’âme voyage voyage
et va plus loin que la colline
s’oriente pour progresser toujours
telle est la loi dit-on
de nos différentes enveloppes à venir
chien chat baleine
homme femme pute
valet cœur et roi reine
qu’est-ce que tu choisis
après ton repas
pour chier dans la nature
des animaux féroces
moi j’en ai plus rien à foutre de dieu
ni des hommes
et des femmes solaires
c’est encore pire
je ne les supporte plus
c’est le dicta futur
des Escort Girls Trans et Pédé
j’aimerai être un porc
un vrai
et j’ai joui là
mon sperme par plaque
faisait comme des petites flaques blanches au sol
des fleurs nouvelles sur le gravier
j’aurai pu écrire l’histoire de l’homme
mais rien dedans qui m’invitait à poursuivre son histoire
et puis on est sorti du truc
il faisait beau comme une veine bleue en plein soleil.