LE POEME il y avait le thème de la falaise, du
LE POEME
il y avait le thème de la falaise, du retour au ventre maternel, le sphinx, les tombes, et l’idée que la création est le dernier rempart avant la mort psychique. Le désir d’une peau nouvelle. Le désir d'une peau pour deux.
Ecoute
Le thème de la falaise
Ecoute
J’ai explosé un paquet de gâteau
Sur une moquette neuve
Ça fait comme des étoiles
Sur le sol où des pas m’inondent
C’est le dernier poème
Avant de refermer la porte
Sur la fenêtre du cœur
Car je n’ai rien atteint de comestible
Même pas le bonheur
Même pas l’enfant
Même pas le livre
Même pas la mère
J’étais déjà noyée
Bien avant
Piste noire
Piste noire
Pour embrasser
Le poison des fleurs
C’est le dernier poème
Qu’on écrira
Avant la chute
Des arbres
Des étoiles
Des statues
De tout le reste
Avant de crier
Avant de tomber
Avant d’être tâche
Sur un sol maculé
Qu’on arrache
Avec des mots
Inventés
Pauvres
Et même un peu salé
Dans la bouche
Sur nos ombres
Sur le monde
Sur le pond
Que tu traverses
Jour et nuit
Quand tu plonges
Dans le bruit
Que font tes mains pour applaudir
Le monde
Le monde est si petit
Comme toi
Comme nous
Comme le verbe
Comme la prairie
Verte sous nos pieds
Un peu sucré
Par les fruits
Qu’on piétine
Qu’on arrache
Qu’on disperse
Qu'on oublie
Comme si c’était notre dernier souffle...
Et si c’était le dernier poème
Avant de baisser les yeux
Après n’avoir rien dit
Rien dit
Que dire
Que dire
Maintenant
Et par où commence
Le début
La fin
Si c’est un jeu
Si c'est un cri
Si c’est un champ de coquelicot
Une musique
Un arbre pour se cacher
Je perds le sens
Je perds un mot
Sur l’échiquier géant
Où le soleil n’est plus
Qu’une tâche d’encre
Pour oublier le centre
De l’œil qui te fixe
Jour et nuit
Je perds des lignes
Et des balises
Toutes bleues
Je perds
un jour de plus
Et que dire
maintenant du vent
qui pousse à force 10
les autres jours
d’avants
l’enfance
et les moissons
si douces
le soir après tes yeux
que dire des phares
qui balayaient la route
pour nous trouver
intacts après la mort
comme si la mort
n’existait pas
même pas pour nous
même pas en rêve
même pas dans nos corps
et encore moins ici
plus rien
je te dis
plus rien
je te dis s’ouvre devant nous
et nous blessera la peau
et nous fera tomber
comme avant
le goût des fruits tombés
avec leur écorce
sucré
ouverte en 2
regarde autour de toi
regarde un peu plus bas ton ventre
l’appât s’est détaché
dans l’eau
tu peux crier
tu peux crier maintenant
tu peux vivre
tu peux crier
je suis vivant
je suis le monde
je suis l’enfant
plein de merde
mais content
heureux
je suis l’enfant
je suis l’enfant perdu
je suis le monde
je suis le petit singe
à l’arrière
de l’auto
mobile
qui comptent les étoiles
perdues
perdu comme ce chant
que tu n’écouteras plus
nous n'y arriverons
jamais
jamais
chapeau
trésor perdu
l'art c'est quoi
un doigt dans le cul
bien profond
pour coller
quelques mouches mortes
dans l'amour
en bas des chiottes
l'art c'est quoi
un tunnel vert
dans le ventre
quand les portes s'ouvrent
dans ma chambre
la chambre des parents qui ont baisé
tout un samedi après midi
pendant que je jouais en bas
le tour de l'immeuble
les bras levés
j'avais 7 ans
un jour
j'ai fait dans mon froc
tellement
j'avais PEUR
de la fécalité
des images
et du monde
le tour de l'immeuble
les bras levés
je ne savais pas encore
que mes dents pourriraient
un jour comme de la viande
à tous ceux qui s'écartent
pour cracher sur des vitres
c'est quoi l'art
VOUS N'APPRENDREZ PAS MA MORT DANS LES JOURNAUX NI A LA TELEVISION NI DANS UN POSTE DE RADIO MON CUL
Tout le temps je doute
Tout le temps je dors
Tout le temps je doute
Tout le temps je sors
De moi
il y avait le thème de la falaise, du retour au ventre maternel, le sphinx, les tombes, et l’idée que la création est le dernier rempart avant la mort psychique. Et le désir d’une peau pour deux
qu'est ce que vous êtes venus chercher ici
TU NE SAIS PLUS TRES RIEN FAIRE LA PART DES CHOSES. Quel visage dans la pierre t'a mordu le cou.
Je dois filer
Je ne sais pas où
Je dois filer
Du lierre est entré dans la maison
Entre des colonnes
Drapées de soleil
Je veux cette image dans les yeux
Dans le corps
J’emporterai tout
Les fulgurances
La forme du sphinx
Son œil
De toutes les couleurs
Et toutes tes robes
De la plus claire
A la plus foncée
Ton chant et tes silences
Quand nous étions heureux
Mais le chant du monde
Vaut bien mieux
Qu’un corps meurtri
Non
Un jour tu m’as dit
Que le sphinx
Ne tombera jamais
Devant nous
C’est comme un symbole
C’est comme une phrase
Electrique dans tes cheveux
Sur le chemin des ombres
Jadis recouvert de feuilles
En deux petits morceaux
La raison cherche
Et le cœur trouve
Un jour tu m’as dit
La pulsion est comme la peau
C’est une substance nerveuse
Pour nous suivre
Et pour nous séparer
Un soleil de plomb
Maintenant chavire
De l’autre côté
Sur le chemin des ombres
Comme nos cheveux
Mais rien n’est blanc
Mais rien n’est sombre
Est-ce que vous ressentez
Le vide sous mes pieds
Est-ce que vous ressentez
La chaleur derrière mon dos
Ça rentre dans la chair
C’est plein de nœuds
Et de nerfs
Quand ça parle de l’homme
Et de son cri
Ce n’est rien d’autre
Que le chant de l’amour
Une odeur de jasmin
Tes yeux dans ma bouche
Mais qui sommes-nous
Vraiment
Magie noire
Vaudou
L’espace du dedans
Un regard silencieux
Et puissant
Pour se perdre
Dans les étoiles
Dans un corps
Dans l’œil du sphinx
En pleine lumière
Qui nous regarde encore
Mourir un peu
Avant de revenir
De renaître
D'être plus fort
A l’amour
A l'amour
Un cœur intact
Un sang pur comme une étoile
Une étoile plus chaude que le soleil
Un soleil plus tranchant que la peau
Un sphinx
qu'Est-ce qu'on a fait de nos vies
tu le sais toi
sphinx malheureux maladroit
toujours en équilibre
penché dans l'angle droit
et dans le vide
à chercher qui
à chercher quoi
la vérité
le mensonge
la terre si bien gardée
dans nos mains
et poings serrés
actionne
défait
dis quelque chose
de bien
de mal
on s'en fout
parce qu'on a peur de mourir
de perdre
parce qu'on a peur du silence
alors écris moi des trucs sur la peau
pour que je m'en souvienne
toute la nuit
et même la nuit d'après
actionne
ne répond pas tout de suite
si t'es pas prêt
c'est pas grave
t'auras tout le temps de vivre après
tu verras comme le soleil est doux
après le givre
quand il se fixe dans les paumes
sous les ongles
dans la bouche
dans la mâchoire
dans le feu
actionne revient
dis-moi quelque chose
quand je te regarde
comme ça
dans les yeux
dans le noir dans le sang dans les paumes
Est-ce que tu m'aimes encore
Est-ce que tu m'aimes encore
qu'as-tu fait de ta vie
je suis rien
personne
je dormais sur le côté
pour oublier des visages
des lumières
des astres
et des corps
endormis dans la poussière
des hommes
des sphinx
et des insectes dans la voix
j'avais peur de les reconnaitre
de leur dire la vérité
tout ce que je savais
des nombres
des livres
et de la fin
comment tout ça avait fini
comment tout ça avait fini
un jour ou l'autre
on est rien
personne
je comptais des nombres
j'écrivais dans des maisons
où j'avais peur
de me mordre la langue
après n'avoir rien dit
ou quelque chose comme ça
d'humide
de froid
qui bouge
et puis l'écriture est venue comme un symptôme
comme un vagin
comme un sas
comme une boucle
les souvenirs
quand ça vous prend à la gorge
ça vous lâche pas
ça vous rentre
partout dans le corps
dans la tête
dans le pied
sous la langue
un fil avec un bout d'acier au bout
difficile de dire des mots
alors on se tait
on creuse un trou
pour voir si c'est profond
l'amour est bien liquide
la mort est un abîme
je suis vivant
enfin je crois l'être
de temps en temps
j'ai mal
j'ai envie de perdre
je m'isole
rien
on fait le tour
de sa petite personne
comme un chien
sur une route ensoleillée
après la pluie
avant le chagrin
je suis qui moi
un homme
une femme
un sphinx
un animal blessé
pour vous dire
à l'oreille
adieu
mais tout va bien
je vais dormir
je vais me reposer
à demain
qu'avons nous fait de nos vies
qu'avons nous fait de nous même
sous la pluie en plein soleil
il faisait jour il faisait nuit
je ne m'en rappelle plus
j'ai oublié les premiers sourires et les premiers symptômes
je dormais sur le côté
je fermais les yeux
probablement que je fermais les yeux
quand je dormais
c'était la nuit
c'était le ciel bleu comme du fer
ou comme du sang
c'était la vie
il fallait écrire pour raconter aux autres
mais les autres c'était qui
c'était toi
c'était nous
c'était moi
c'était vous
j'avais la gueule ouverte
et le chant triste
qu'Est-ce qu'on n'a fait de nos vies
Le pire C’est d’être seul face à la falaise Je le sais maintenant Je me supprimerai dans un bois Un jour Quand il y aura du soleil Partout Partout sur les murs de la cage D’une grande douceur pourtant Il y a de la terre pour mieux comprendre les astres Quand c’est l’été Nous courons sur la plage Ventre nu Le gout que ça laisse dans la bouche Un fruit coupé Ouvert en deux Je ne mens pas Je ne mens pas pour ces choses là Ce n’est pas du théâtre Ni un espace-temps C’est autre chose qui passe Dans le cercle Une intuition Un pont Une envie d’être Quand la nuit vient As-tu bien dormi Tout à l’heure Tu n’avais pas sommeil Tout à l’heure dans l’arbre Tu arrachais des fruits d’un coup sec Avec tes mains sous la pluie Pour prendre l’eau Son chemin tout tracé Dans la peau Tu cherchais quoi Tout au fond Qui disparaît dans tes mains Un ciel plus foncé Plus rouge Plus gris Plus brun Quand on s’approche avec les ongles Laisse-moi toucher Tous les obstacles L’or et les métaux La voix des fantômes L’envie d’être un pont Pour mieux sentir ta bouche Continuer sa course Quand c’est fini On creuse un trou Comme s’il fallait Rouvrir la plaie Au rythme des adieux On n’en perdait des choses Quand c’est fini On regarde le ciel Glisser n’importe où Manger ses lacs Encore les plus noirs On cherche la route On regarde où est la maison Au milieu de nulle part Pour écrire J’ai peur Ils m’ont menti J’ai peur Ils m’ont menti sur tout Sur l’enfance Sur la mort du père Sur la chambre Faudra t-il des nombres Et des couleurs pour oublier Le carrelage froid de la chambre Pieds nus Tu traverses Tu disparais Tu cherchais quoi Tout à l’heure L’escalier le toi Le gant de la foule Oublié sur un banc Pour te laver Dans des murs Il faut vivre ça C’était vrai que le monde Etait dispersé dans la grande ville ouverte A nos pieds De la neige Du soleil Des arbres avec des fruits ronds Que le vent fait tomber La nuit quand tu as sommeil Et le jardin Dans le creux de la main qui te tire Ce que tu veux pour écrire ou mal écrire Tout ça est déjà dans ton corps L’enfance Et le jardin où l’ombre avance sur toi Ils m’ont menti La buée du matin sur la table Alors qu’attends-tu pour ouvrir la porte Le vent dans la fenêtre La dent prête à tomber Pour mordre les nuages dans le ciel Ils m’ont menti Ils m’ont dit qu’ici Je n’avais pas ma place Ils m’ont menti Ils m’ont menti A la corde il faut que je pleure vite Pour être heureux On a envie de vivre et de me tuer On a envie de vivre J’entends mes enfants parlés Derrière la porte On me tuyaute la bouche On la retourne On l’avait ouverte la nuque Pour que je rentre avec la pluie Je vais encore me retrouver tout seul en été Un an que je fais ça Avec la bouche Un an Quand on parle Est-ce qu’on est dans le présent Est-ce qu’on vous touche Quand on est dans la nuit Mon véritable ami Quand est-ce que je vais revenir chez toi Quand est-ce que je vais Revenir chez toi J’adore NOEL J’adore aller à la messe Mais je suis en retard Quand je me blesse Ils m’ont menti Plus jamais ça Le bonheur quand je parle d’un visage Où tout est flou Pour ne plus jamais croire Pour ne plus jamais croire On n’en tournera des pages et des pages On mangera quelque chose dans le livre Mais je suis triste Je cherche un équilibre C’est ça qu’il faut comprendre Je n’ai pas ce que je veux Une date charnière Une énergie le soir Une force supérieure Il y a quelque chose en moi d’universelle et d’instable Les chrétiens Je suis traumatisé
Où est le soleil où est l'océan
je ne crois pas en dieux
mais je crois à la beauté des églises
je ne crois pas à la beauté des églises
mais je crois au sacrifice
tout mon chagrin en lettres capitales
ma demande prolongée sur Internet pour me faire du bien pour avoir mal
je dédie tout
tout mon travail d’écrivain raté
toute ma chiasse au fond du trou
quand j’avais peur de mourir
certain soir dans mes bras dans le soir
dans les bras trop puissants de ma mère
SEULE quand tu écartais les jambes
je dédie tout
ma petite chatte dans tes dents de lait
blanc comme un mur de théâtre après les applaudissements
mes cinquante quatre crises cardiaques
mes ruptures de ligaments croisés
mes ruptures d’anévrisme
extérieurs intérieurs internes
je dédie tout
mes chiures bouffés par des insectes morts
mes toiles mes dessins mes toiles tamisées
non pas avec du sable fin
mais avec du gravier lourd
qu’on serre avec ses mâchoires
pour ne pas passer au travers
je veux être encore une fois
ce putain de fœtus mort
dans le ventre de ma mère
je veux être encore sur la même table de dissection comme l’autre fois
pour chier recommencer la même merde dans les mains d’une sage femme
j’adore chier j’adore ça
j’adore me vider du trop plein des planètes
j’aimerai pesé un os et comme ça disparaître
1 kilo d’os coulé dans le béton dans les combles d’une belle maison secondaire
et qu’on ne me parle plus du climat des régions
soleil pluie vent bouse dans la gorge
ordure des cadastres
qu’on me pousse dans le vide sans hésiter
sans rien comprendre comme ça
qu’on me remette dans la queue du géniteur mâle
et que cette giclée de foutre aille dans un cul
je n’ai rien accompli qui est eut un résultat sensé
probant efficace et su
dans cette histoire humaine
hautement sacrifiée
qui sera lu dans la terre ou dans le feu
on brûle on enterre on consomme
il y a toujours un résultat
un prix à prendre et à payer
j’ai écrit mille quatre cent cinquante quatre textes
13 chansons
7 livres
faire un livre
et tu seras une pute
ou un gentil soldat
faire un livre
et tu seras étiqueté
comme de la viande
et du sucre
et tu auras un prix collé sur une jolie couverture glissante
bleu ciel ou noir
oh la belle étiquette blanche que tu as sur le front
14 euro 90
avec tous les pourcentages de vente dans un tableau Excel
que tu recevras lundi matin sur ton écran d’ordinateur
je vous emmerde
vous et les mathématiques
il faut vendre
et revendre
même si le carton est vide
je dédie tout
la pourriture qui colle aux doigts
la musique l’art et la peinture
et puis le sexe
et puis la poésie parce que tout le monde s’en branle de la poésie tribale transcendantale urbaine et j’en passe si on en lit vraiment de la poésie dans le cosmos
la poésie c’est un nerf facial qu’on a coupé dans le cerveau humain je répète ça pour tous les acteurs qui ont des papas et des mamans acteurs dans le cinéma français mongole russe ou américain la poésie c’est du nerf facial qu’on a coupé dans le cerveau humain
je hais les acteurs de cinéma
je hais le mensonge qu’offre les acteurs de cinéma
les acteurs sont devenus les rois du monde
les acteurs ne meurs pas pour de vrai dans les films au cinéma
les acteurs sont depuis bien longtemps morts
et c’est pour ça qu’ils ne meurs pas pour de vrai dans les films au cinéma
les acteurs ne saignent pas pour de vrai
les acteurs sont des acteurs de cinémas
je dédie tout
mathématiques astres alexandrins
laisse autour du cou pour que dieu et les politiques nous promènent comme des chiens
pendant que les majors nous fabriquent
des chansons pour baiser sous viagra
mon nerf pourri au bout du pied
je dédie tout
mes caresses et mes carences alimentaires
mon sport de merde qui me fait mal jusqu’aux cheveux
le cerveau au fond d’un chiotte
pour trouver la bonne couleur
de la métastase et de l’amiante
et puis la poésie
qu’écrivent les acteurs de cinéma dans les films animaliers
où les chevaux font leur besoin sur des tapis rouges en velours
certaine nuit
c'est pourquoi la nuit tremble
comme un langage perdu
Qu’est-ce qu’on pourrait bien dire
Sur le genre humain Nous
Qu’on va devenir fou
Tu y crois toi
A la clarté des nouveaux jours
Anciens
Lancinants comme des matins gris
Et calme
Avec de la brume qui s’écarte
Pour nous laisser passer intacts
Pauvres fantômes
Une main puis l’autre
Et le corps s’en ira
Dans l’enveloppe
Minéral d’un autre corps
Beau et souple
Mais tu cherches le bonheur / tu construits quelque chose pour te remettre à vivre
Tu cherches à danser
Toute la nuit
S’il le faut
A quoi bon
Tu chercheras toujours
La fille
Le garçon
L’enfant que tu as tué
Avec tes propres mains
Mais attention
Je remonte
Sur quelque chose
De bien plus précieux
Qu’une montre
Qu’un fil
Qu’un socle
Pour être encore plus haut pour être encore debout
Parce que le temps
Nous est compté
Chacun sa route / l'obstacle à surmonter
Vents
Rafales
Echos
Chacun sa route
Moi j’aime bien
Quand elle monte
Ma queue dans ta bouche
C’est comme une addiction
C’est comme un bleu sur la peau
Je crois qu’on va devenir fou
Amendes
Médicaments
Tirer la langue
Gélules
J’ai rien senti quand tu m’encules
Elle dit
J’aimerai un enfant
Un mec bien
Beau
Intelligent
Elle dit
J’aimerai des fleurs
Mais petite
T’en auras un jour sur ta tombe
Des fleurs de toutes les couleurs
Elle dit
Fais-moi l’amour
J’ai rien senti
Nous sommes entrés
Dans une espèce de performance je me retourne
In vitro
Mal centré
Comme un titre
Sur la page blanche du livre
A l'envers
C’est foutu
C’est mort
Ecris-moi un livre
Plonge dans mon histoire
Comme un avion peut traverser le ciel
Au-dessus de nous
Elle dit tout bas
Solo
Masturbation
Je ne trouve pas
Chaussure à mon pied
Articulations & muscles
Elle dit
Je veux de l’eau pour noyer mon chagrin
Je veux une tombe pour recevoir des fleurs
Je veux un amant un chat un chien
Je veux et pour quelques secondes
Etre et n’avoir jamais été
Qu’un nœud coulissant
Qu’un laps de temps perdu
Qu’un leurre
Qu’une image seconde
Pour être une étoile filante
Mais ça n’existe pas
Sois sage
Rempli le temps
Dans un sac
Avec ce que tu veux
Des roses
Des jeux vidéo
Super hôtel
Protège-toi
Mange ma merde avec ton cul
J'ai le col serré alors je préfère la sodomie
Vois-tu que nous courrons ensemble
Chaque jour est un nouveau combat
Nos dos cassés
Nos épaules
Nos petites vies
Je te dis
Pour espérer
Ecris ce que tu veux
Des pages et des pages
Ciel bleu
Bientôt peut-être
Sommes-nous déjà nombreux
A rire de tout
Dans la tempête
Vie de merde
Vie déjà trempée
L’amour est une combinaison
De chiffres en latex
Je vais devenir fou
Si tu n’éteins pas la lumière
Nébuleuse
Segment
Droite
J’aimerai humer
Caresser
Et prendre dans mes mains
Différents sexes
Pour être beau
Simplement ça
Mais pour l’instant payer
Pour avoir des orgasmes
Rapides et chiants
Je hais les acteurs
Autant que le vin
Je hais la beauté de femmes
Trop évidente à mon goût
Je hais le monde
Dans lequel je suis né
Alors comment je fais
Moi
Pour faire un enfant
Comment je fais
Moi
Pour me tirer une balle dans la tête
comment je fais moi pour être heureux / ai-je droit au bonheur / je suis qui dans cette chambre / j'ai posé mille fois cette question aux monstres
Et un lac s’ouvrira peut-être devant nous.
Les acteurs font semblants de s’embrasser.
Je connais le chemin de la mer qui mène au grand large.
Je suis pas beau quand je me donne du plaisir seul.
J’aime tomber en haut des escaliers pour rire comme un con.
Toi tu m’attrapes par la queue comme dans les manèges d’autrefois.
Je n'ai pas su faire à temps le geste qui pouvait nous sauver.
Je n’ai pas froid aux pieds je n’ai pas froid aux yeux.
Je me lave l’eau les dents l’eau un truc en plastique
Je suis un chiotte en céramique blanc cassé et je pousse fort dedans pour aller plus vite dans les étoiles.
J’étais une petite fille sage dans les bras de mon nounours.
J’aurais donné des coups de poing dans le ventre de ma mère pour perdre la vie.
Moi monsieur je suis un radiateur collé contre un mur de gare d’où partent des bateaux.
Et des avions.
Je sais mélanger des couleurs vives avec des couleurs mortes sur n’importe quels supports possibles et magnétiques.
J’aimerai savoir nager comme une pierre.
Je transporte une dent cassée comme un blockhaus.
Bonsoir je pleure
Je suis toute mouillée.
J’ai peur de la disparition des plages.
Je suis seule.
Je nage.
Je constate que l’eau froide brûle ma langue.
Je nage très loin près du bord et je tremble
J’ai peur d’avaler ma bouche quand je parle à des fantômes.
La sexualité masculine est la plus troublante.
Je me mangerais plus tard.
Je suis belle et.
J’ai des yeux magnifiques quand tu me regardes comme ça.
Le fonctionnement fonctionnel.
Je vous offre une multitude de chose comme la souffrance et le bonheur.
LALALA / J'ECRIS PARCE QUE JE VAIS CREVER
J'ECRIS POUR OUBLIER QUE J'AI PEUR / J'ECRIS POUR RETROUVER L'OBJET PERDU / J'ECRIS POUR PARLER A DES FANTOMES / J'ECRIS POUR NE PLUS RIEN ENTENDRE
quand tu n'existes plus
tu es partout
sous la langue
dans un trou
sous la bague
dans un cul
dans le cou
regarde
dans le ciel
un hélicoptère apache
survole la plaine
quand les animaux
sont endormis
au point d'eau
qui est sec
quand tu n'existes plus
tu es partout
comprends ça
camarade
avant de poser la tête
sur mon épaule
nous savons rire de tout
nous marrer
quand la mer de Sologne
nous tend la joue
allons vite
les embrasser
les colonnes de granit
qui pullulent
nous enivre
et nous cogne
comme des petits sujets
des soldats de plomb
tombés sur la tête
de Corogne
c'est là-bas
que je finirais ma vie
tu vois
je ne dors pas
je réfléchis
sur le concept des nuages
et sur la peau des gencives
qui mordillent
à force 10
ta peau qui rougit
PEUT-ËTRE QU'ON EST DEJA MORT / PEUT-ËTRE QU'ON EST DEJA MORTE
quand j'appuie est-ce que tu as mal
quand j'appuie qu'est-ce que tu ressens
sous la langue pour ne plus rien dire
t'aimerai voir une plage / un océan / un coin de ciel bleu
un visage / une lucarne pour plonger dedans
regarde / tend les bras / on va se toucher / on va correspondre
on va aller plus loin que ce point sombre
pour construire quelque chose
pour réapprendre à vivre
et faire comme si le temps n'existait plus
il y avait le thème de la falaise, du retour au ventre maternel, le sphinx, les tombes, et l’idée que la création est le dernier rempart avant la mort psychique. Et le désir d’une peau pour deux