SOMMES-NOUS ENCORE ICI
SOMMES-NOUS ENCORE ICI
P A R T 0 U T
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sommes-nous encore ici
derrière la porte
rouge
à écouter
ou à surprendre
le rien du tout
qui masque
les évidences
je jette sur un écran
le fond
et le silence
de nos deux mains
qui prennent dans l'eau
comme un filtre posé
les rayons du soleil
pour nous réchauffer la peau
quand nous voulons
partir un peu
là-bas
il y a des fleurs oranges
et bleus
autour de la maison
pour écrire
la fin du monde
qui attendra demain
son tour
une autre fois
un autre jour
viens suis-moi
nous allons faire
le tour de la maison
pour voir des fleurs
oranges et bleus
nous envahir
les jambes
le ventre
la tête
et les cheveux
pour être au monde
pour être heureux
allez viens
l'eau noire
des fenêtres
attendra
elle aussi son tour
il faut vivre maintenant
bouffer des cerises
mordre dans tes dents
nous dire des mots tendres
faire l'amour
derrière la maison
pour mettre une fleur
sur ton ventre
dans ta bouche
dans tes cheveux
partout
L A I T . N 0 1 R
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Prendre des trains
prendre des trains
les poches pleines de sable
fin
et de petits cailloux
pour voir
où cela
nous mène
l'amour
tu sais très bien
que vivre sans amour
c'est comme du lait noir
qu'on verse
tous les matins
dans du café
qui sent bon
je partirai
sans me le dire
je partirai
un jour ou deux
pas plus
pas plus
pour être heureux
dans le vent frais
qui coupe les mains
les pieds
et l'écriture
par centaine
on pouvait voir
jaillir des trucs
la blancheur du nacre
quand il déborde
comme ça
la bouche amer
l'avale
l'eau morte
des statues
dans le jardin
d'en face
après qu'il est plu
tout un après-midi
dans toi
je partirai
pour rire de la rosée
quand elle recule
et coule
entre tes seins
comme une jarre
en terre sainte
pour boire
l'eau tiède
de l'été
qui revient
dans ce tunnel
je n'y vois rien
goutte
ma langue
et mes 2 pouces
pour écarter
tes petits trous
avec de la salive
ça rentre mieux
le jour éclabousse
on en a plein les yeux
de ce truc là
l'amour est une affaire
de peau
lis-moi
comme si j'étais
une fleur empoissonnée
entre tes doigts
guêpe
on dirait
comme deux billes
d'acier bleu
qui s'apprivoisent
deux soleils noirs
aussi
mais l'un d'eux
doit mourir
alors
je dois partir
1 jour ou deux
dans le néant
pour lire tes yeux
comme un suicide
la page est triste
je n'écris plus
j'attends que le soleil
arrive
comme un métal
ou comme une bille
pour jouer avec ta peau
comme un enfant
je veux mourir
de temps en temps
et tirer la langue
comme un fou
à des gens que j'aime
un lait noir
des trains
des fleurs
des petits trous
une jarre
et l'amour
dans tout ça
S O M M E S
N O U S
E N C O R E
I C I
il y a toujours un appui dans le sable pour y laisser quelque chose j'aime marcher jusqu'au bout pour disparaître dans la ligne qu'on fixe avec ses doigts là-bas j'ai écrit quelque chose que personne ne lira pas même le ventre des poissons ouvert comme des bouches sur la roche et encore moins mon ombre j'ai écris quelque chose en pensant à la fin du monde qui est proche quand je vois l'extension de mon corps plonger reculer plonger reculer encore je ne sais plus quoi faire pour inventer un autre jeu entre la mort et la vie entre l'amour et la solitude le soleil qui arrive maintenant au bout de sa course choisira sa peau
j'aime assez perdre quand je reviens dans la ville ancienne il y a toujours le même film qui tourne en boucle dans ma tête on dirait que le corps est toujours sous tension en mouvement pour écrire je joue seul dans un parc en regardant le ciel je fais de la balançoire je crois que les choses ont commencé comme ça quand on est seul on voit des fantômes partout je crois que les choses ont commencé comme ça il faut compter sur ses doigts pour savoir combien de nuages il y a dans le ciel c'est la mathématique des vagues et de l'enfance au bord de la mer il y a des images qui reviennent comme du courant
LA DOUCEUR DE VIVRE
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01
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ventre à terre et nu comme un morceau de sucre
en train de fondre et de flotter comme une digue
à l’aplomb dans une cuillère à soupe en plastique
pour écarter les peaux les fleurs et les insectes noirs
phosphorescents dans la nuit où le sel s’invite parfois
sur la peau pour écrire des trucs à la vitesse du vent
je marche je n’écris pas toujours le mot soleil quand
il pleut en regardant les vagues comme une ville fantôme
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02
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sommes-nous encore ici
je n’en sais rien du tout
je tremble parce que j’ai froid
marchons jusqu’à la nuit
pour nous confondre
avec les arbres et la nature
demain il fera jour
demain il fera beau
c’est la douceur de vivre
et le contact de l’eau
qui donne de l’espoir
aux poissons
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03
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j’arrive à quelque chose de jaune
et de bien plus précieux que toutes
ces falaises autour de moi coupantes
et abrasives où je prends feu
écrire encore les moissons
et bouffer du sable quand il y a du vent
dans la gueule qui arrive à force 4
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04
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j’aimerai
écrire un livre
à la semaine
pour le jeter
d’une falaise
comme ça
sans réfléchir
comme ça
d’un coup sec
dans les vagues
pour mourir
un peu
ici
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05
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je marche et je m’arrête
devant un manège d’enfant
c’était quand la dernière fois
où je suis monté sur un cheval
en bois pour attraper le monde
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06
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J’ai marché
Tout un après-midi
Pour retrouver
Le livre aux pieds
Des falaises
Les murs sont froids
Le sable est rouge
Le livre est ouvert
Toujours à la même page
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100
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il fait un peu soleil
il fait un peu gris
la lumière
quand elle entre
comme ça
très directement
dans l’air
ambre un peu le ciel
et le jardin
et puis s’en va
aujourd’hui
dieu n’existe pas
le ciel est bleu
chair
alors je vais marcher
des kilomètres sur le sable
en regardant mes bras
pour savoir si j’ai pied
On tournait, pour aller, n’importe où, on tournait, là, sous la pluie, en plein soleil, dans la main, qui, chante, à tue-tête, jour et nuit, je suis là, et je tourne, et j’aime, quand tu balances, tes bras, dans le vide, pour tourner, avec moi, sous la pluie, en plein soleil, on tournait, tout un après-midi, dans le sens, inverse, des montres, pour que le temps, s’arrête, un peu, aujourd’hui, une heure, un jour, quelques secondes, pour regarder, des arbres, dans la forêt, pleine de lumière, quand on passe, pour, chanter, rire, et pleurer, quand le bonheur, est là
LONG COAST
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L’amour fou
Qu’est-ce que ça voulait dire
Vraiment
Dans le ventre
Il me reste
Très peu de temps
Pour te l’écrire
A l’oral
Sur du papier
Dans un mouchoir
Sur toutes tes robes
Que je mets le soir
Quand t’es partie
Quand t’es pas là
Alors je vais fermer les yeux
Devant l’église ouverte
Pleine de soleil
Qui attend dehors
Dans le froid
Tous ses fidèles
L’amour fou
C’était Toi
C’était moi
C’était nous
Embaumés dans la forme de l’eau
Pour nager plus loin que la noyée
Dans les draps blancs du ciel
Quand tu disais
La mer redescend
Sous nos bras
A la vitesse d’un cheval
Pour nous écrire des trucs
A l’envers
Sur la peau
Une écriture qui sent le sel
Quand on la respire
De toutes ses forces
Il est l’heure de partir
Maintenant
Regarde
Le drapeau est rouge
Pourtant la mer est calme
Aujourd’hui
Comme hier
Je n’y comprends plus rien
Comme avec les étoiles
Comme avec l’amour
Comme avec tes mains
Qui m’aident à nager
Très loin du bord
Quand j’avais peur
Quand je regarde
La forme de l’eau
Pour avoir pied
Regarde
Des oiseaux plongent
Autour de nous
Pour se nourrir
L’amour fou
C’était peut-être ça
Qu’on a frôlé
Tout à l’heure
Un bijou
Vert et bleu
Dans le regard de l’autre
Pour être
Bienveillant
Heureux
Corps
Et
Esprit
C’était peut-être ca
La forme de l’eau
Qu’on gardait dans le ventre
Pour avoir soif
On jetait
des fleurs coupées
dans la mer
comme si
quelqu’un partait
L’amour fou
quand je m’étais
les robes de la noyée
pour ne plus
avoir peur
de l’eau
quand les drapeaux
sont rouges
L’amour fou
c’est le seul dieu
qui pourra
remplir les églises
pleins de fidèles
même s’il fait froid
comme tes mains chaudes
posées sur mon ventre
pour être encore plus vivant
que toutes ces vagues
qui reviennent de l’enfer
à la vitesse d’un cheval
SI TU SAVAIS COMMENT
J'AI RESSENTI L'AMOUR
POUR PRENDRE DE LA
VITESSE A TON COU SI
TU SAVAIS A L 'ARRACHE
UN JOUR OU DEUX DANS
TES CHEVEUX POUR
CONSTRUIRE DES CHAT
EAUX DES ETES
F A U V E
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Qu’est-ce qu’on n’aurait pas fait pour un peu d’amour
A l’arrache tirer la langue derrière la vitre pleine de soleil dans la cour
Je cours derrière toi pour prendre appuis pour prendre de la vitesse ton cou
Un jour ou 2 dans tes cheveux pour aller jusqu’au sable encaissé sans retour ni grâce tu donnais l’arbre à manger
Pour construire des châteaux des étés quand brûle la plaine
Moi qui ne crois plus en rien du tout ni à dieu
C’est bien comme ça que tu t’appelles
Quand tu étais de travers sur le dos d’un cheval
Pour me trainer comme une roche qui ne bouge pas
Pur-sang dans la vitesse à côté de ma course folle pour casser des coquillages
Quand le vent nous les ramène
Si tu savais comment j’ai ressenti l’amour
Mais déjà l’eau noire filtre une eau mauvaise entre nos 2 pieds pour nous cacher le visage entre nos mains
Dans un tissu grenat troué pour ne plus voir le jour
Et nous aimer dans l’eau des fleurs
Sous des balcons rouillés où l’air s’invite
Aux autres boucles parfumées délicates et subtiles
Pour nous perdre en chemin tu as mordu mon bras
Elastique aux tentations les plus divines
Je suis prête j’ai fini sous la douche je me noie
Dans un verre d’eau salée posé sur mes épaules en équilibre
J’aime je suis comme un acier tranchant qui coupe la ligne
Si tu savais la douceur de la peau c’est comme du sucre
Pour remonter la digne pendant que la marée remonte
Sous le casque orangé des tuiles et des fruits en colonnade
Par centaine pour nous protéger des pluies
Que le vent du Sud assèche en petite particule fine
Dans nos gorges déployées abruptes et assassines
Tue-moi comme un fruit sur la dernière branche dans la pierre avant de m’embrasser les yeux
Pour ne plus rien sentir et voir
Comment saigne le cœur d’un homme dans le noir
Qu’aurais-je espéré de plus que l’ombre de tes pieds nus sur le sable
A reculons pour conquérir la mer étale pour être dans tes bras
L’unique raison de l’être est-elle d’aimer
Tout simplement la peau avant de la toucher
Ton sein lune n’est qu’un demi-cercle dans la farandole des poissons
miraculeux virage dans la lumière pour attraper mes pas quand je venais vers toi
Une ligne droite pour entrer directement dans la maison des fous
L’antichambre où nous avons ouvert le lit en deux
Pour confectionner des atomes dans le sillon des charrues
le cœur d’un homme contre la poitrine d’une femme
Est-il encore possible d’aimer l’onde qui s’arrache
D’un corps pour le déposséder et le donner intact à Toi
L’ombre chaude comme un visage aimé qu’on berce
Quand tu me regardes fabriquer comme ça l’Amour
tout un été après que les derniers nuages
Se soient disloqués derrière les arbres dans le lointain
Abris que formeraient tes bras le soir dans le duvet d’une plume
D’un goéland en nage perdu en traversant la lune
Bestiale des animaux blessés dans la chaire si minuscule
Où nous avons passé le plus clair de notre temps à disparaître
Dans les ruines encore fumantes et le silence inclus
Des bêtes à venir dans l’enclot où l’herbe nous attend
Verdoyante sur le bord des cicatrices ouvertes
Où tes lèvres ont mordu mes dents vertes pour recoudre
Tout l’amour que j’avais laissé pour toi dans un coffre-fort
Au milieu des poèmes et des attaches rutilantes
Pour ne pas perdre un mot quand nous perdons en route
Une multitude de choses comme le bonheur et la souffrance
Infusés maladroitement dans le calendrier des jours
Où la simple petite goutte d’eau déborde comme un aquaplaning
Pour que l’esprit et le corps ase dédoublent pour un meurtre possible
Avec les mouches vertes l’arbre et la peau
Qu’est-ce qu’on n’aurait pas fait pour un peu d’Amour
Ce casser le corps en une fraction de secondes pour fondre comme un feu plus puissant que le hurlement des lionnes pour protéger leurs petits devant toi qui avait balancé ta petite culotte rose fuchsia comme un jeu ou comme un dernier appât par-dessus la fosse aux lions juste avant l’heure de la fermeture du zoo où les fauves retournent dans leur cage pour mordre de l'acier bleu
T A . P E A U
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Ta peau, quand il est tard, comment vous dire, tout bas, qu’ici, je ne vois rien venir, vers moi, je ne rentre pas, demain ni jamais, des laps de temps perdu, et la lumière d’un phare, dans le lointain, pour nous guider en bas, je te tiens, quand je cours, je lâche, tout, la mer, à bout de bras, est bien plus forte que moi, je renonce, à bout portant, je dépose les armes, dans un seau d’enfant, où les ronces sont rouges, pour que la peau, mange tout, sur son passage, qu’est-ce que j’ai fait, 12 kilomètres de sable, pour que dalle, sous le trait, mate un peu, comment je tombe, putain de soleil, dans les yeux, dans les poils de ta chatte, réchauffée, griffée, quand j’ai sommeil, pour m’agripper à toi, je fais des ronds dans l’eau, des cercles maladroits et bleus, profonds, pour y coller mes doigts, mes lèvres sur tes ongles, pour que tu me coupes un peu, le corps après, passera quand même, j'acquiesce, et manque de tomber, pour être, vivant, plus qu’il n’a été, je dois disparaître, je fais tomber mon masque, puis 2 puis trois, je suis dans le vide, et c’est extraordinaire, d’être le dernier, dans tout, je fais des rêves, sublimes, comme si j'avais de la lumière partout, des rêves de titan, ou le plus faible, c’est moi, je dors sur le côté, où l’ombre passe, de temps en temps, un peu, c’est froid, ton animal, c’est moi, mais je vous écris, quand même, un jour sur 4, et j’ai la tête en bas, dans ton ventre, pour boire, le bruit des étoiles, dispersée dans le ciel, toutes tes peaux, ton corps, dans la lumière, même la plus sombre, est une fleur, posée sur ma tombe, regarde, j’ai la gueule ouverte, comme une eau savonneuse, pour laver ton front, ton sexe ouvert, qui m'attrape, comme une mouche, en plein vole, et tout le reste, suivra, ta peau, quand je suis morte, dans toi, qu'est-ce que j'ai fait, douze kilomètres, de sable, et puis ton corps, dans moi, comme une licorne ou un cheval ? Dis-moi... si la peau est folle, quand elle vous manque comme ça. La peau.
L A . P E A U
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Tu dis, mordre, le coude, ça fait du bien, ça ralenti, le sang, l’hématome, la brûlure, l’envie, la goutte, car tout doit redescendre, et disparaître, tout, même le liquide, même le goût de l’autre, la mesure de l’eau, sur les jambes, quand on avance, on n’en n’a plus pour très longtemps, je n’ai plus pieds, je ne ressens plus rien, ni le sel ni la plaie, ni la musique de tes coudes, le battement de ton cœur, contre ma langue, pour écrire, jour et nuit, le mot fin, à l’encre, où la peau brunit, tu pars tôt le matin, mais tout disparaîtra, redescendra, dans les ongles, le chaos, nous touche, comme le bec d’un oiseau, ce n’est plus, qu’une question de jour, et pour nous, c’est fini, le sexe finira sa course, dans nos bouches, quand tu dis, d’ors et déjà vainqueur, pour le reste, je ne sais plus, nous sommes déjà tombés, nous sommes déjà morts, dans nos bras, le chardon, bleu acier, comme la tonte du cheval, qui risquait sa peau, tous les jours, à chaque instant, tu bois entre mes jambes, toute la rosée, nuptiale des fleurs, que j’ai perdu, sans attendre, à reculons, dans tous tes ventres, sans m’en apercevoir, ça s’est durci, jusqu’à la dernière goutte, ton odeur, amazone, dans les doigts, dans les cheveux, même en bas, forte, à l’envers, j’écrirai jusqu’à la dernière goutte, pour être vide et sec, sans retour, écrire, c’est rien du tout, c’est pas grand-chose, je t’ai déjà dit, entre les murs, cela ne sert à rien, c’est foutu, tout est foutu, écrire, c’est se donner la main, sous une eau trop chaude, brûlante, c’est encore trop frais, tu verras demain, avec le temps, si le soleil dans la bouche, te déchire, ou te fait du bien, écrire c’est ça, et puis j’en sais rien, c’est uniquement fait, pour mettre des visages, dans la cendre, avec des objets perdus, nos jambes et nos dents, en métal en bronze et en os et en porcelaine, tout ce que tu voudras, dans des manteaux des gants, parce que la terre, n’en pouvait plus, de recevoir tout ça, un doigts dans le, plexus solaire, rentre dans la bouche, pour appuyer, là où ça fait mal, moi je t’aimais, parce que la chute des arbres, précède toujours, le bord de la falaise, moi je t’aimais, dans le ressac des pierres, pour inventer, de nouvelles plages, moi je t’aimais, jusqu’à l’os, pour être en communion, avec les nuages le soleil, la peau ton cul, comme une gorge ton profonde, moi je t’aimaiis. La peau.
R E V E N I R . A U . M O N D E
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J'ai calculé, sans le savoir, la distance de l'eau, qui séparait les dunes, les ponts, les soupirs, l'absence, qui fait que je plonge la tête la première dans l'eau, pour respirer, et plus je m'éloigne plus je reviens, près du bord, je te cherche, comme un banc de sable, dans les poches, c'est lourd, de te porter dans mon corps, comme une pierre, dans un mur trop haut, je ne peux plus rien voir, où sommes-nous tombés, tout à l'heure, quand la mer remontait, à la vitesse d'un cheval, je te perdais déjà, tu revenais sans cesse, me dire à la fenêtre, que la distance de l'eau, est un morceau de verre, dans le ventre, à chaque fois que tu bouges, ça me réveille la nuit, je ne peux plus dormir, et je me lève tôt demain, pour reprendre la route, et là où je vais, il n'y a que des portes et des tunnels, pour te perdre à tout jamais, mais dans la peau, je te garderai quand même, quand il y a aura du silence, quand je serais dans le désert, comme une croix, comme un nid d'oiseau sec, comme un grain de beauté sur le ventre, pour masquer les ombres, qui vont vites, car tout prend de la vitesse, j'attendrais des trains, il y aura du monde, je serai seul, à t'attendre, comme un chien comme un enfant, peut-être, qu'un jour on se retrouvera, dans une grande forêt, pour enterrer nos masques dans la terre, et le soleil viendra, peut-être lécher nos bras, grands ouverts, comme une fontaine, pour nous laver, pour nous dire, tout simplement ça, nous sommes au monde, NOUS SOMMES AU MONDE, 1 000 fois, 100 fois, 1 secondes, j'y crois moi dans tes yeux, que nous sommes au monde, j'y crois vraiment, j'y crois comme à la guerre, pour y perdre un pays un enfant un ami, son père, j'y crois comme la couleur d'un coquelicot coupé sur la table après le repas, cette couleur rouge, que nous portons peut-être, jusqu'à demain, dans le coeur, pour être tout simplement Amour Vie Insecte et Fleur, c'est tout ce que je sais, on reviendra vite, on prendra des trains, de la vitesse, ON PRENDRA TOUT SUR SON DOS, car il faut revenir, il faut revenir au Monde.
si je te pousse dans le dos, c'est moi qui vais tomber, petite fille, alors pousse-moi comme un rocher, le plus loin possible, et qu'on me perde à tout jamais, dans le feu où la terre pendra racine, voilà pourquoi je n'écris plus pour les églises, ni pour les femmes ni pour les hommes, mais pour les morts.et les esprits, car c'est eux qui nous guident, sur le chemin des oliviers, des pierres et des musiques...
L’IMAGINATION DANS UN CONTEXTE DE GUERISON
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Je brûle, comme nous brûlons, tu veux me voir dans la lumière, regarde comme je m’immole, je plonge dans un visage, un corps défendu, l’heure passe, je ne vois plus rien, rien ne peut m’atteindre, je me vois fondre, comme un dimanche à la maison, je suis traversé par des images au ralenti, je tombe, qu’est-ce que tu dis, je ne vois plus rien, ton corps, je monte pour redescendre, j’entends des oiseaux, qui vole, dans un ciel d’azur, tout bas dans les fleurs, dans les ronces, je pense à toi, très fort, et puis je retombe, touche-moi l’aorte pour qu’un oiseau s’envole, dans le sens inverse des montres, pour que le temps s’arrête un peu, sur nous, et faisons l’amour, comme des chiens comme des enfants, l’été est brûlant, ça laisse des marques, le bord de la peau est comme un petit lac, aspiré, où l’eau file comme un petit poisson, entre les jambes, j’ai ressenti, je sens ta langue, ta bouche est posée sur moi, quelques secondes, pour tendre la joue, comme un ressort, je te sens, bouger en moi, et si, tu ne veux pas que je tombe, écris-moi quelque chose, si tu sens, qu’une ombre, ou qu’un mot, pourrait tout faire disparaître et détruire, un socle, pour regarder la statut qui n’a plus de jambes, je me relève, tout doux, tout doucement, le corps, lève le bras, pour dire au revoir, aux oiseaux, aux arbres, et à l’amour, un peu d’air, j’ouvre la bouche, une porte, et les 1 000 fenêtres condamnées, dans nos 2 corps, pour te dire, que nous reviendrons plus fort, avec un autre corps, dans une autre saison, un dimanche, il fera beau dehors, et chaud dans la maison, je porterais ta plus belle robe, et toi, ma chemise blanche, dans laquelle, nous avons soigné ensemble, le petit écureuil roux, malade jusqu’aux dents, la ficelle qui traversait le jardin, devant nous, cet hiver. Il est guéri maintenant.
A S P H Y X I A T I O N
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c’est une belle façon
de faire la boucle
sur la séance
qui va suivre
je tape du pied
je ne suis ni vraiment vivant
ni vraiment parti
il faut que tu te serves de moi
pour écrire la fin du monde
bonjour
JE SUIS UN ARBRE
TOUT DROIT
SORTI DE LA COLLINE
et tes cheveux sont
comme des branches
autour de mes poignets
bleus bonjour
en métal
de la même couleur
PARFOIS
C’EST L’AVERSE
QUI BRULE
NOS EPAULES
quelqu’un a-t-il eut
un problème au cœur
je vois pleins de métastases
dans le cerveau
des colonnes nuageuses
j’entends casser des choses
comme des pierres
pour fabriquer un mur
un tunnel
un nouveau corps
un cheval
bonjour
UNE NOUVELLE ROUTE
Qu’est-ce que j’ai fait
Bonjour
je suis
hors de moi
j’ai perdu
le contrôle de ma vie
j’ai perdu la tête
comment tourner la bouche
il y a une pierre
que vous possédez
comme une coupure
et
qui
restera
long
temps
après
unique
sous
votre
peau
comme
un
chagrin
dilué
dans
l’eau
LA VIE
bonjour
Je sais qu'ici
je fais bien mon travail.
S I L E N C I A
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tout à l’heure ou demain je ne sais plus très bien décrire ni déchiffrer les choses quand il est tard s’il neige s’il fait soleil s’il pleut si l’amour berce encore l’enfant quand il est tard j’oublie cette lumière dans les yeux et je ne sais toujours pas si la mer est remontée plus vite qu’hier frapper l’angle des falaises pour encore une fois nous perdre tous les deux dans le corps de l’autre qu’est-ce que c’était que le corps de l’autre et qu’est-ce que ça voulait dire sortir de sa boite crânienne pour dire stop je n’en peux plus d’attendre que l’arbre pousse dans mon ventre je sens quelque chose de bien plus fort que moi la barque des 100 jours perdue à tout jamais dans la boue des papillons et des insectes collés dans le sang noir pour écrire toute votre histoire la plus secrète la plus intime la plus au-dedans comme le sommet des cathédrale et j’en oublie sûrement des lendemains de fête ou la pluie dégoulinait comme un trésor sauvage parce que naturelle et sans limite comme le spirit et la poésie que je pratique pour faire revenir à toi les morts dans un gant dans une barque sous un masque je descends plus bas que tes genoux pour te laver et te dire que tout va bien là-bas rien ne manque et rien ne reviendra parce que l’amour est partout nous le sentons cet amour la même sur nos épaules détruites pour ne plus rien ressentir du tout pendant l’effort nous sommes si léger là-bas je n’en peux plus de vivre ici temps chaste ou la pauvreté est de supporter la lourde charge des heures qui passent avec personne dedans des trains vides passent jour et nuit parce que trop remplis de nous pourriture céleste peau vivante nombre incalculable de chiffre qu’on se programme pour ne pas perdre pied dans ce torchon de vie plus brûlant que le lait maternelle à notre bouche pour te faire grandir dans ce monde de merde éjaculé par le désir d’être le plus beau d’être le plus fort d’être le plus grand performeur de tous les temps de bouffer l’autre jusqu’à l’os pour le détruire ensuite comme un objet de contention réduire reduire jusqu’à l’os pour déposer sur un meuble des coupes des trophées ta langue de pute qui coupe si bien les fleurs et le parfum liqueur des roses à moitié bu par le toxique et le paraître organisé comme un concours de bite regardez-vous marcher on dirait que vous allez vous chier dessus comme des top model sur les plateaux mais ce n’est que la rue sinistre sous vos pieds inaccessible de blancheur je marche aussi parmi vous je n’en peux plus je veux sortir de moi pour élargir la cage des sensations pour être encore plus vivant et proche du ciel et de la terre quand je bois de l’eau dans mes mains pleines de poissons qui frétillent sur 10 allez 25 centimètres de peau je dois dire que l’air est bon il a fait tellement chaud l’autre jour quand j’attendais nu la rive contre un mur de la chambre je ne sais plus lequel je crois qu’il était rouge quand tu as mis tes doigts dans ma bouche pour que je me taise mais non les voisins dans la division d’à côté n’entendent plus rien car ils sont partis en voyage dans un pays bien plus beau que le mien car ton ventre est rond il absorbe les pluies et l’écriture qui déborde quand elle ne vient pas tout de suite toute la beauté réside dans un point de suspension qu’on accroche avec ses ongles sur le bois le plus dur pour retenir un nom un silence une esquive un droit de passer dans le corps pour oublier tout qui je suis vraiment dans ta bouche quand tu manges de la viande un truc rouge qu’on appelle une cicatrice un aplomb une plaie une goutte pour élargir la fuille et finissons-en mais ne pleure pas la roche derrière ton dos est solide elle surplombe le muret où la pierre s’ouvre en deux en 5 puis en trois en mille petits morceaux exacts et fragmentés pour nous laisser passer dans sa cellule dans sa couleur lactée qu’on appelle plus communément chez nous le verbe l’agate le livre offert au soleil pour qu’il nous lise un peu nous les vivants nous les insectes nous les curieux de savoir ce qu’il se passe après quand la pierre se casse en deux tu dis j’ai perdu quelque chose de très important dans le sable une dent une main une mâchoire tout un lac de pluie serrée de la membrane à la joue en passant par ton sexe corail pour couper l’azur d’une veine strangulation j’aime assez me perdre dans toi où je ne reconnais rien si ce n’est les murs de la maison puante et belle prison à la fois ce ventre était comme une tombe pour écrire des routes où nous allons des routes je te dis dans la peau de les suivre un peu quand nous aurons le dos tourné il est temps de recoudre la plaie pour qu’enfin je parle à mes enfants du père que j’étais un phare lumineux pour les hommes et les navires qui ne rentreront jamais parce que trop pressés de vivre l’instant présent une ronde une danse où le monde en file indienne se suivait sans faire de bruit pas à pas sans se cogner ni se mordre sans se parler dans le couloir cataracte pour ne plus rien voir du tout qu’un long tunnel plat où les femmes et les enfants tombaient dans le vide en attendant le tour des hommes bien plus petits qu’avant leur premier cri pour dire à la commune comment ont-ils pu nous faire ça à nous les hommes les femmes et votre unique enfant dans la croix rouge de Jésus comme une malédiction comme une effigie une lame de fond un sacrifice ma poésie de merde pour mon père et ma maman pardon
LOVE/NAUSEA
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Dans la terre où le soleil a plu
je dois écrire automatiquement
la chute des Rois des Reines
et des arbres dans une écriture
fleuve où la forêt tend ses bras
j’ai écrit sur la colonne vertébrale
d’un dos nu l’équilibre des mots
et cette phrase en fermant les yeux
je connais l’heure exact
et le jour de ta mort.
AIMER
.
.
S’aimer
Parce qu’il est dit
De goutter vivant
Aux fruits morts
Dans toutes nos bouches
Tu les entends
Venir vers nous
Les monstres
Qui ont cassé
Le sablier
Avec leur langue
Dis-moi le centre de l’Amour
Et sa blessure
Et ses symptômes
La fleur où nous gardons l’arome
Pour être à la seconde
Une encre bleue
Un livre
Un cheval
Une queue
Le creux du dos
Et si la forme
Etait la peau
Pour être
Avoir été
Une ombre
Quand nous marchons
Dans le même siècle
A la même branche
Il n’y a plus d’arbre
Silencieux
Je suis tombé hier
Dis-moi le centre de l’Amour
Où coule
L’eau pénitence
Entre 2 gouttes
Le chat si précis
Dans l’aiguille des faux
Pour être
Dans le même sang
Quand nous baisons nos pieds
Nos mains
Nos maux
Quand la fleur est au menton
Humide et souple
Parce qu’il est dit
De goutter morts
Au fruit vivant
Dans toutes nos bouches
Affamées proches
De beauté sale
Et de désordre
Pour être deux
Dans un mur sombre
Je suis tombé
Dis-moi le centre de l’Amour
Et par quel cercle
Entrer dans l’autre
Et par quel cercle
Entrer dans l’autre
Et les vœux chastes
Et les violons dingues
Et les allers/retours
Des corps
Dans ce grand parc
Marqué au fer rouge
Pour que l’aube
Eclaircisse nos cheveux
D’étoile de mer
D’hélice
Pour aller plus vite
Quand roulent les corps
En sommeils
Ensoleillées d’azur
Pour partir dans ta main
Quand tu souffles dessus
J’abîme un lacet
Mouillé
Pour les chercheurs d’or
Partis chercher tes yeux
Et autres mystères
Doux
Peau
Comme si le verre ne coupait pas
Directement
Jamais
Dans ce sens là
Les roses
L’humus
Et tes crachats
Toute ta forêt que je bois
Dans un verre d’eau
Posé sur ton ventre
Dis-moi...
L A
R E I N E
E S T
M O R T E
V I V E
L E
R O I
dans la température du corps, il y a toutes ces blessures, dans la lumière du phare, et toutes ces ondes, qu'on ne regarde plus en face, par peur d’être un visage, ou d’être un mensonge, il y a cette peur que le silence nous dise un mot, dans la nouvelle disposition des meubles, j’écris dans la poussière ton nom, la mort, petite sœur abîmée par le chaos des vagues, la poésie des murs me terrasse et me fascine, elle renverse tout sur son passage, et sur le sable c’est encore pire, bateau rouillé, triste farandole, nous n’avons plus que nos yeux pour pleurer, épargne-moi le carnage, et l’ombre quand on marche, mal dessinée, j’ai fait ce que j’ai pu, j’ai tracé des traits dans l’azur, j’ai construit une maison, avec ce que j’ai trouvé, la matière molle de nos âmes, mais la main sur le cœur, je crois encore en de belle, aspirités, les nuages le ciel la couleur noire, quand tu fermes les yeux, pour toucher la vérité, celle qu’on donne, celle qu’on partage, celle avec parfois laquelle on prie pour respirer encore un peu, la chute des hélices, des murs, des guides, sur la plus montagne, pour perdre.
LES HELICES 5 et six
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.......................................M A . R E I N E
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L’un
Contre
L’autre
Ressac
Silence
On coule
Et nous courrons
Dans la plaine
Pour nous mordre
La pierre
Juste en dessous
Parce que l’Amour
N’attends plus
Que des trains
Sans retour
Le regard
L’écoute
Le don
L’acier
La ferraille
Le sang
Des métastases
Comme un collier de perles
Au dos des cartes
Pour être
Un vent violent
Dans la douceur
De l’autre
Dis-moi
Où vont les ronces
Dans la chair
Pour tout le sang versé
Que nous gardons
Dans notre lait
Végétal
Des insectes
Bientôt la terre
Et tes flancs dorés
Comme tous ces palais
Que nous gardons
Comme des trésors
Dans nos têtes
Où la mémoire
Ouvre des portes
Comme un bonbon
Dans un fruit ouvert
Coupé en 2
Où passe
Encore de la lumière
J’aimerai rester
Dans ta peau
Un corps
Une heure
Un zest
1 000 ans
Dans le calendrier
Des chiffres
Rouges
Pour que le soleil
Brille à nouveau
Sur tes ventres
Où l’ombre
Est la main
D’un enfant posé
Sur ton artère
Fémorale
Parce que l’amour
Peut nettoyer
La plaie des camps
Ouvrir des portes
Pour passer
De l’autre côté
C’est encore plus fort
Un sas
Parce que l’Amour
Est au-dessus de tout
Pour être
Un homme heureux
Je nage
Pour être au fond
Noyé
Noyé
C’est ça
Que je voulais
Etre
Dans des trains
Qui ne mèneront
Nulle part
La terre blanche
Des livres
Pour écrire
Un bruit noir
Je voulais
Etre
Dans la cage
Des fauves
Un loup
Et non pas
Cet objet mort
Posé sur la table
Où le soleil
Fait fondre
La viande des chiens
Dans la gamelle
Trouée
Des jours
Terminaux
Quand la nuque
Est chaude
Quand j’étais
Petite
Dans vous
La dent prête
A mordre
Pour rompre
Ce petit bout de peau qu'on appelle la vie.
ARCHITECTURE 2
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ELLE :
- Je chante des chansons.
LUI :
- Moi aussi je chante des chansons dans mes chiottes pour avoir un écho absolu.
ELLE :
- Je chie, et je chante, à ciel ouvert... pour dissiper les vapeurs nauséabondes....
LUI :
- Filmez-vous en contre chant, j'ai hâte de voir ça, une belle journée commence, je vous imagine déjà culotte en bas et bras levés, en train de vous vider comme on écrirait un poème, les yeux fermés, le cœur battant...
ELLE :
- Aucune caméra ne rendra justice à votre imagination. Un détail cependant : je garde les yeux ouverts.
LUI :
- Même quand vous poussez fort, vous êtes un être extraordinaire, et je baise mes mots.
04 / LES HELICES
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Dans mon ventre, à fleur de peau, tout au fond de moi, moi je vous aimais, comme une ville lumineuse, rouge en bas, folle en haut, regarde je tremble comme un feu, j’ai besoin de te sentir, pour être heureuse, tu me disais très souvent, petite accalmie, le vent se lève, la strangulation ne se voit pas dans les mains, j’étais fatigué, la mort attendra demain, quelqu’un passe, nous allons rester là sans bouger, dans la flotte, dans la craie, jusqu’au cou, la ferraille jusqu’au bout des ongles, pour griffer des jeunes chats, nous passerons demain entre les gouttes, comme du givre, comme du sable, pour écrire, entre parenthèse, tout sur la peau, tout, l’été et les gencives, quand tu mordais mes petits seins mes petites lèvres, au bout d’une heure, j’avais mal, mais j’aimais ça avoir mal, on est terriblement vivant et jamais seule dans la douleur, il y a un truc qui fait masse, en regardant des films, sans respirer, souviens-toi quand les oiseaux se brisaient le cou dans nos fenêtres, nous étions beaux, à en crever tous les deux, c’était dingue de vivre ça, combien de jours nous avons tenu sans prévenir l’autre, dans la ville, mathématique, où la peau, ne tient plus qu’à un fil, pour aimer, tu disais, il faut tenir l’autre très longtemps dans ses bras pour aimer, tout doucement, tout doucement comme ça, pour sentir l’autre, pour être libre dans sa voix, pour ne plus jamais avoir mal, pour être vivant, plonge avec moi comme un petit poisson dans mon ventre, à fleur de peau, notre messe est dite, nous allons écrire ensemble de la poésie mathématique, avec une armature en béton, nous allons cracher avec nos bites sur la parole des dieux tout puissants, allez-vous faire foutre, l’amour s’est très physique quand on y pense, il faut bander se tenir doit, toujours, nager plus vite et plus longtemps que des poissons, jusqu’au bord, jusqu’à nous, pour nous noyer, dans l’ouverture des portes, pour mieux comprendre, pourquoi nous sommes nés, par accident, dans l’autre monde, tu me disais, un seul été suffira, pour trouver le chemin bleu, j’aimerai mourir comme une goutte d’eau dans ton corps, prisonnière dans la peau, tu avançais lentement sur ma queue, pour jouir après dans la bouche, c’était donc ça les ailes des papillons dans le ventre, les hélices, il fallait bien mourir un peu, non, pour que tu sois vivante, mon adorée.
M O I
J E
V O U S
A I M A I S
D ' U N
C O U P
S E C
NOS GUIDES / 02
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C’est l’heure de rafraîchir les blés ou la plaine ou les dents ou l’aorte, sortez-moi de là, j’entends des enfants qui jouent dehors avec un jeune chat, roux sur l’épaule, comme tes ongles après la moisson, les soirs de maïs et doublon, as-tu trouvé la bonne porte, tout au fond de toi, quand l’océan coulait dans nos bras, tu me disait petite accalmie, vésicule plaie prières, qu’est-ce que tu choisis, pour être heureux, l’eau du tunnel dans la bouche d’une femme, fontaine, rebord quand le terrain est sec, l’écriture m’a choisi, car elle est bien plus large et bien plus profonde, plus forte aussi, qu’une voix blanche dans la maison tueuse, oh reste près de moi, au monde, oh reste encore un peu dans mon ventre, j’ai besoin de te sentir pour être heureuse, nous allons rester là sans bouger pour entendre tout un opéra tomber dans la flotte, pour célébrer notre chant, notre messe aphone, des vagues nous ramènent, des oiseaux noyés, rouges, par le chant des baleines, plongent avec moi, par où nous sommes passés, tout doucement, tout doucement nous passerons comme du sable dans l’été, un fil pour recoudre ta langue quand tu voulais parler, parce que le silence est une plaie bien plus profonde quand elle ne saigne plus du tout sur la peau, un seul été suffira, pour tamiser le fond, pour enlever le sel, et nettoyer la plaie, que nous avons gardé dans nos yeux, un grand cœur ouvert, quand il fallait passer plusieurs semaines sans respirer dans l’autre, toute une entreprise un oral une soute, un sexe plus petit qu’un rouge gorge dans mes doigts pour caresser le dos des chats, mathématique, souviens-toi quand les oiseaux passaient, juste au-dessus de nos têtes, ça faisait comme de la lumière comme de la craie, comme des villes parenthèses, comme des lacs pour se noyer, comme une route avec des voitures pour nous rouler dessus, il me manque un morceau, mille, j’en ai compté 1 + ta soif, qui fait naître la lumière pour faire passer les ombres, dans un autre cercle, qui nous allaient comme un gant, la peau ne passera pas dans l’autre monde, dans l'autre sens, à cause des océans, nos guides inter changés feront la nuit. Moi, je vous aimais...
Quand je te regarde, quand je te regarde sous le lit, comme ça morte, mais bien plus vivante que moi, alors, alors on peut se poser 1 000 questions sur la couleurs des arbres et bien plus sur les rouges gorges, quand ils prennent leur envol, au-dessus des courses folles et du lilas blanc, il y a la tunique rouge du père, tendue, un vague souvenir, je reviendrais vers vous cet hiver te dire, la strangulation, il y a combien de temps déjà, c’était trop juste, j’écris pour poser des pierres jusqu’au chemin bleu, que nous suivons, comme une mèche de cheveu, dans un petit livre blanc, ouvert, 10 + 1 égal 13, c’est le chiffre douze que je retiens, dans les lignes de vos mains, au traction, je crois encore, en la parole de Dieu, car dieu est une Femme, et la mort est une salope, dans ce laps de temps perdu, que nous aimons suivre et perdre, comme l’odeur des pins et des gencives, quand nous brossons les chats dehors, ne sens-tu pas venir, l’odeur des oiseaux morts, en bas, entre les 3 arbres, il ne restait plus que ces trois arbres là, dans toute la forêt pour nous cacher ce soir, + un cour d’eau pour se laver les mains, et le couteau plein de ferraille, replié au même endroit pour les pommes et le dos nu, il y a comme des coups de bec, qui résonnent et forment une ouverture, une clé dans la porte, je te dirais ça demain, quand tu dormiras au sec, il faut sortir les guides et se les inter changer, je crois qu’il faut le fer pour nos cheveux, il y a une énergie motrice très forte dans nos cheveux, comme des retours sur rail, comme des trains en sucre, comme l’Amour d’un corps et d’une âme, le silence d’un enfant sous le lit.
H I S T O R I Q U E - P E R S O N N E L
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Je viens d'éteindre la lumière en plein jour
pour voir comment je vais trouver mon chemin
entre les algues et le contour de mes mains
usées par le sel et la fine membrane des coquil-
lages qui dépassent sur un demi centimètre de
peau en train de guérir après tous les voyages
que nous avons fait dans la mémoire de l'autre
le corps n'est qu'une étape de plus pour marcher
rompre et revenir comme des enfants perdus
avant après la nuit juste au milieu j'aimerai
dormir dans tes cheveux pour être dans un cercle
lumineux où l'ombre infléchit tout le vide
qu'on peut ressentir parfois dans les choses
pleines mais pas abandonnées comme une montagne
un sourire un banc de sable le bas d'un visage
aux milles couleurs pour se confondre une fois
de plus avec l'été les fleurs parfument la pièce
et le dessous du lit où nous avons caché l'espoir
de nous aimer un jour ou 2 pas plus dans la peau
il y a toutes les pages du livre avec la force
des mots liés dans le lilas blanc parfois rouge
quand le sang bat très fort dans la poitrine
et dans la gorge des amants rompus par la fatigue
d'aimer qu'on retrouve au matin dans les bras
nus d'un lit couvert de rouille et de pétales
noirs pour aller jusqu'au bout de l'amour et de
sa maladie dans le ventre pour naître 2 fois dans
une camisole de force où la chair n'est rien
d'autre que le monde dans lequel on vit on meurt
on reviendra plus fort pour refermer le livre
de l'autre dans une lumière blanche où le corps
éteindra tout pour ne garder que le spirit
le feu sacré qui ouvre les yeux quand la ville
est totalement endormie dans sa plaie la plus
profonde qu'on porte comme un enfant sur le dos
pour le sauver c'est peut-être ça l'amour
aimer.
S L E E P
.
.
La nuit très souvent entre les persiennes il y a un petit bruit sec que j’entends dans mon corps pour me dire que tout va bien dans l’herbe quand le soleil arrive il y a aussi des mouches vertes un peu moins bleues qu’hier qui flottent dans un verre d’eau coupé avec du jus de citron et de vinaigre pour savoir combien de jours et de secondes il me reste à vivre allez salut sauve-moi je vais t’apporter des épingles à nourrices et puis il y a aussi le plus important pour moi le regard de cette femme posée dans un tableau qui écrit non pas de la poésie mais son journal intime dans ma main droite qui se coupe en deux quand le petit bruit sec que j’entends la nuit s’arrête pour se transformer en voix métalliques pour entendre dieu les églises l’ange l’école et les démons dans une petite boite de biscuits dorée parce qu’elle et moi aimons par dessus tout le sucre alors la nuit on mange des gâteaux en cachette tous les deux sans faire de bruit parce que les fantômes écoutent notre faim.
LA DERNIERE PORTE
.
.
La lumière c’est la forme
Un jour les masques tombent
Derrière la porte
Je mets des chaussettes blanches
Je marche sur un fil
Extrêmement tendu
Je marche sur une dent cassée
Je m’assois sur le ventre de papa
De plus en plus souple
Je coupe huit carrés de chocolat
Je mange de la viande
L’histoire ne fait que commencer
J’aimerais changer les piles de mon cerveau
Je ne sais pas ce que je dis
Je voudrais m’exprimer
L’histoire c’est la peau
Je marche sur une petite culotte marron
Il y a des couleurs abdominales
Des jouets cassés
Une baballe verte
C’est la terre
C’est une page blanche
Je ris seule
Je marche
Je me savonne l’anus la bouche
J’aimerais dormir
Il y a de l’eau qui coule
La forme c’est la lumière
Je marche pieds nus dans un très beau jardin
A la française
Je suis de l’iode
Je suis le truc
L’histoire c’est ça
Je sais ce que je dis
C’est la terre l’iode et la culotte marron
Je voudrais écrire ça
Que c’est la terre
Et pas les ongles
Ni autre chose
Un joli parc
La queue du chat
Un doigt dans le
Les pieds
Je marche
Floque floque floque
Que ça fait dans la tête
Je pense à du ciel bleu
A des trucs
Quand le ciel est ouvert
Comme ça sur le devant
Je vois des choses
que je ne dirais jamais devant vous
Je suis sur une photo
C’est immense
Le corps humain
Dans un cercle
J’aimerais écrire
Dimanche après-midi
J’aimerais voir la mer
Et papa
Je ferme les yeux
J’ai froid aux mains
Il fait soleil
Je compte jusqu’à soixante six
il y a 67 pages
Dans le livre
Que je viens de terminer
et ça tourne en rond
Je me cache les yeux
derrière un arbre
pour ne plus voir ça
Je frappe des pieds
J’ai raté ma vie
L’avion
La porte était fermée
De l’intérieur
Je marche sur une pomme
Le ventre c’est le vecteur
Le vecteur c’est la peau
La peau c’est toute l’histoire
dans les 67 pages du livre
avec un fruit collé dedans
et des cheveux
Je sais ce que je dis
Il y a de la vitesse
De toute façon
Il y a de la vitesse partout
Dans les angles
Je me pousse dans le vide
Je suis je suis
Je me sépare en deux
J’entends quelqu’un
qui se cogne la tête violement
dans moi
Et puis plus rien
J’en ai assez
J’ai peur
Qu’est-ce qu’elle fait la peau
à trembler comme ça
quand on a peur
Je touche un cartilage
Ça fait comme un ovale
A la pliure du bras
Il fait blanc
Le trou c’est le cancer
la chatte la baballe verte
Un trait bleu
J’ai de la mémoire
Je marche sur un fil
Je capte des émotions
Je suis anorexique
C’était un jour dans la semaine
Je suis sale seule et sans soleil
et je me touche en bas
électrique
Je suis en bas sur la photo
C’est moi
Dans la cascade
En haut à droite
Je suis la dent sensible
Un sal poubelle qui joue dehors
Avec les enfants
Je suis mort
On appellera les pompiers
Je brûle un hameçon
C’est métallique dans la bouche
Je me coupe la peau avec du lait
Et qu’est-ce qu’il fait le petit chat
Il miaule
Je passe à l’acte
Je m’arme de patience
je m’huile
Je tremble toujours devant ce qui est beau
je suis je suis
une médiane
un pont
une carotte
un trou
une femme
un homme
L’histoire
c’est la peau
L’histoire
c’est le ventre
l’histoire
C’est la dernière porte
MONUMENT DU NON-ETRE
& MOUVEMENT DU NON-VIVANT
.
.
.
ce n’est pas du théâtre
ce n’est pas de la propagande gratuite
ce n’est pas de la philosophie moderne
ce n’est pas un nouveau concept
ni un nouveau roman français
traduit en 45 langues hybrides
ce n’est pas un numéro de cirque
impressionnant en haut d'un fil
c’est de l’écriture
proprement dite
des organes féminins
sont en train de sécher
en bas d'un visage
c'est
très
très
violent
ORQUE (quand j'étais petite)
.
.
.
[ Ouvre ton coeur
Et laisse entrer le soleil
Maman m'a dit une chose
Qu'une petite fille devrait savoir
Tout est à cause du diable ]
.
.
.
Un doigt dans l’œil pour un demi-cercle et un lac s’ouvrira peut-être devant nous.
Les acteurs font semblants de s’embrasser.
Je connais le chemin de la mer qui mène au grand large.
Je suis pas beau quand je me donne du plaisir tout seul.
J’aime tomber en haut des escaliers pour rire comme un con.
Toi tu m’attrapes par la queue comme dans les manèges d’autrefois.
Je n'ai pas su faire à temps le geste qui pouvait nous sauver.
Je n’ai pas froid aux pieds je n’ai pas froid aux yeux.
Je me lave l’eau les dents l’eau un truc en plastique
Je suis un chiotte en céramique blanc cassé et je pousse fort dedans pour aller plus vite dans les étoiles.
J’étais une petite fille sage dans les bras de mon nounours.
J’aurais donné des coups de poing dans le ventre de ma mère pour perdre la vie moi monsieur.
Je suis un radiateur collé contre un mur de gare d’où partent des bateaux et des avions.
Je sais mélanger des couleurs vives avec des couleurs mortes sur n’importe quels supports possibles et magnétiques.
J’aimerai savoir nager comme une pierre.
Je transporte une dent cassée comme un blockhaus.
Bonsoir je pleure
Je suis toute mouillée.
J’ai peur de la disparition des plages.
Je suis seule.
Je nage.
Je constate que l’eau froide brûle ma langue.
Je nage très loin près du bord et je tremble
J’ai peur d’avaler ma bouche quand je parle à des fantômes.
La sexualité masculine est la plus troublante.
Je me mangerais plus tard.
Je suis belle et.
J’ai des yeux magnifiques quand tu me regardes comme ça.
Le fonctionnement fonctionnel.
Je vous offre une multitude de chose comme la souffrance et le bonheur.
N I
D I E U
N I
R I E N
T O N
C O R P S
P O U R
Q U E
L A
L U M I E R E
S O I T
E N C O R E
P L U S
F O R T E
C O M M E
L A
S O U F F R A N C E
A P R ES
L ' E F F O R T
P O U R
E T R E
U N E
F E M M E
H E U R E U S E
LA NATTE
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Je partirai pour oublier la peau, allez, j’appuie là, où ça fait mal, je vais te suivre, encore un peu, là-bas où ça pue, jusqu’à la maison du pêcheur, je ferais le grand tour, il sera quelle heure, on s’en fout, je partirais, le long de la plage, où le sel continue encore, à bouffer les coquillages, sur le dessus, juste en dessous, allez, j’appuie là, où ça fait mal, on se blesse, on longe la mer, on se relève, de tout, tu verras, le soleil quand il est 6 heures du soir, tombe dans les vagues, au milieu, l’horizon bouge encore, il est en feu, vertical et droit, dans le ciel, orange, comme la couleur des flammes, sur la grande baie, le granite rose, ouvre son ventre, avec les fleurs ouvertes, dans la violence du vent, mais regarde, toutes les fleurs sont mortes, aujourd’hui, sur les blockhaus, c’est l’hiver, il fait froid, et j’ai peur, j’ai peur de continuer la route, derrière la maison du pêcheur, je ferais le grand tour, sur deux 3 kilomètres, allez, je m’éloigne, du soleil qui vient de disparaître, je partirais pour oublier, la peau, le parfum que tu mettais, derrière ton cou, sous la natte, attachée avec un ruban rose, qu’est-ce que c’est que d’avoir un corps
c'est
l'éclat blanc de la clinique
comme l'image
clouée à la chaise
c'est
l'horreur de cette présence
où le temps ne passe plus
entre ces 4 murs
dans ma boite cranienne
où
papa me dit
suicide toi mon fils
pour que l'amour
soit Roi
or de ce pays de chien
où tu pourras venir
mordre dans ma chair...
je t'attends dans cette
demeure qu'on ne possède pas
vient...
DUEL
.
.
La vie n’est qu’un cri, je pourrais l’écrire un million de fois, la vie n’est qu’un cri, la vie n’est qu’un cri, absurde et beau à la fois, ce cri c’est comme une roue dans une cage qui tourne à vide, où est l'ennemi, où est le monstre, où est l’animal fendu, est-ce vous, est-ce moi, moi je suis assis sur un meuble, c’est comme un bout d’acier contre la douceur d’un ventre, le bruit que tu entends, jour et nuit, dans une enveloppe minérale, dans ce même labyrinthe, où tu nages comme un petit poisson qui a peur de l’eau, toi qui m’écoute, ou qui fait semblant d’écouter, parce que le bruit te fracasse le corps et la tête tous les jours, les kilomètres parcourus à te chercher, depuis que la porte est fermée de l’intérieur, à double tour, dans ta conscience dans ta tête dans ton esprit dans tous tes muscles tétanisés par ordre de grandeur parce que l’océan est très grand quand tu plonges tout entier dedans, la tête la première, mais respire respire encore un peu, ouvre la bouche, respire, de toute façon il est impossible de sortir de toi, tu vas rester là très longtemps avec les autres, comme si tu étais au fond d’un puits, sans résistance, sans rien du tout, d’ailleurs as-tu une fois essayer de sortir de ton propre corps de ta région de ton souffle de ton ombre de ton cri de ta vie de toutes ces portes dressées devant toi comme des falaises, pour voir comment est le monde à l’extérieur de toi, je t’écoute respirer, j'entends quelque chose au fond de ta gorge, quelque chose se déplace très lentement pour arriver jusqu’à nous, qu’est-ce que c’est que ce bruit sourd, tes dents bougent la nuit parce qu’elles se frottent pendant ton sommeil, pourquoi la nuit quand on rêve on est toujours au ralenti, pourquoi les portes ne s’ouvrent pas entièrement pour nous laisser passer, tu sais si je parle doucement comme ça c’est pour me rapprocher de toi, j’aimerai te sentir encore plus près, t’entendre respirer, j’aimerai sentir le battement de ton pouls, le frémissement de ta chair, l’équilibre de ton souffle, ce vide qui me colle à toi, la chaleur de ton cou, le goût de ton sexe, tu sais c’est très important pour moi de savoir comment tu es derrière ton propre mur, j’aimerai savoir si ton corps t’appartient toujours, est-ce que tu peux me répondre pendant que la nuit s’écarte pour laisser passer le jour, ou l’inverse, on ne sait plus très bien, on est perdu avec le cadran solaire des montres, on cherche le silence mais le bruit de la vie est toujours aussi intense, on dirait des voitures qui circulent sur des grands axes des grandes routes, 24 heures sur 24, cela ne s’arrête pas, c’est comme une brûlure qu’on ressent sur la peau, quand on passe la main, sur le capot d’une voiture, je crois bien que quelque chose brûle à l’intérieur de nous, un visage une ville une odeur un corps une odeur une ville un visage un corps, c’est peut-être l’amour, qui nous rend plus fort, c’est peut-être l’amour et quand il n’est plus là, il détruit tout sur son passage, peut-être qu’on meurt d’amour, peut-être que le manque d’amour est le plus grand des holocaustes que nous ayons vécu, est-ce que tu m’aimes encore, est-ce que tu m’aimes encore, on a toujours peur de ça, on a toujours peur de tout quand on ressent les choses à mac 2 force 10, on a toujours peur de perdre, parce que les choses et les êtres qui nous entourent sont beaucoup plus importants que nous, on est si petit quand on a peur de tout, un visage une ville un bruit un corps un visage une ville un bruit, quand la fenêtre est ouverte, j’ai toujours observé ça pendant l’été, quand la nuit vient il y a toujours la mort d’un insecte sous nos yeux effarés, pourquoi les papillons se jettent comme ça dans la lumière, est-ce notre folie qui les attire, ou autre chose qui restera secret et mystérieux jusqu’à notre mort, prochaine, à venir, certaine, calme-toi, calme-toi, pourquoi toujours appuyer là où ça fait mal, pourquoi revenir sans cesse à la peau aux ongles aux cheveux à la mort, elle te demande rien la peau, et le corps et les cheveux dans le vent non plus, tu es vivant, alors si tu es vivant, tu n’es pas mort, répond-moi quand je te parle, répond-moi quand je te parle, j’aimerai comprendre le monde, j’aimerai comprendre qui je suis quand je te parle comme ça, tout bas à l'oreille, oui pourquoi la mort est toujours aussi présente, dans vos livres, dans votre voix, dans votre histoire, dans tout ce que vous touchez, de loin de près, c’est si profond, c’est comme un carré sans portes ni fenêtres, on est enfermé dans un cercle, et c’est la guerre autour, quel est le mouvement intermédiaire quel est le début quelle est la fin, y a-t-il une solution un moyen une issue pour en sortir de ce cercle de cette guerre de ce tunnel de ce labyrinthe de cette dent de ce corps de cette structure mentale, répondez-moi, répondez-moi, n’ayez pas peur, je ne dirais rien à personne, rien à personne, vous pouvez me faire confiance, depuis le temps qu’on se connait vous et moi, c’est comme un carré sans portes ni fenêtres, je ne dirais rien à personne, rien à personne, vous comprenez ça, vous avez ma parole mon language mon addiction, vous pouvez me faire confiance, sous votre lit, y a-t-il un enfant mort, ou autre chose qui ne passe pas dans votre corps, où sont les intermédiaires où sont les invisibles, où sont les corps défendant qui nous maintenaient en vie, comme une structure métallique une charpente en bois un pont une digue, nous devons traverser le fleuve avant la nuit, tu sais, j’aimerai savoir énormément de chose sur toi, pour mieux comprendre qui je suis, pour mieux comprendre le monde, car le monde est en pleine mutation, il bouge comme une dent le monde, il se rattrape, il lutte et il tombe et il se relève et il repart de plus bel et il retombe à nouveau dans un bruit assourdissant pour se relever encore une fois, encore une fois encore une fois, encore un mouvement que tu fais des centaines de fois, sans forcer sans t’en rendre compte, machinalement comme respirer de l’air avec ta bouche avec ton nez, mais à force de répétitions, on devient comme des machines, bien programmées conformes minutées précises, une belle mécanique de précision, quand on y pense, mais combien de temps tout cela va-t-il encore durer, qu’est-ce qu’on nous a mis dans la boite crânienne, qu’est-ce qu’on nous a mis dans la petite boite noire interne qu’on appelle communément chez nous, le cerveau, cette matière grise qui ne ressent absolument plus rien quand on le coupe en 2 sur une fine lamelle de verre, comme les cheveux les poils les ongles, c’est curieux non, c’est très étrange de ne rien ressentir, dans cet endroit là du monde, étrange quand même non, toute cette histoire malaxée centrée concassée au fond de nous, c’est l’histoire de l’homme c’est ton héritage c’est ta guerre c’est ton histoire que je raconte, mais la folie l’art la recherche d’un monde perdu, qu’est-ce qu’on était finalement, nous, rien personne une matière qui passe de mains en mains, où sommes-nous tombés, qu’est-ce qu’on va devenir, une bête féroce un cheveu un papillon, dis-moi, est-ce que les papillons ont le même cerveau que nous avec les mêmes fonctions le même argile les mêmes antennes, parce que je brûle comme eux, et comme toi de l’intérieur, je brûle comme une usine comme une voiture comme un four comme une lampe, mais ne le dit à personne, c’est notre mystérieux secret à nous, bien gardé dans notre architecture dans notre peau dans la boite noire, pour ne jamais oublier que nous sommes vivants, que nous sommes au monde, pour nourrir la terre, l’animal fendu, nous sommes des fleurs une carotte serrée une en[d i v]e vers le bas, je t’embrasse, je t’embrasse sur la poitrine, comme si tu m’enfonçais un pieu dans le ventre pour continuer à vivre, c’est parfois étrange de ressentir la douleur comme de l’Amour, pour ne pas perdre, pour être toujours en vie.
Les Corps Constitués
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Le dernier train de la journée rentre en gare, j'aime entendre le mouvement des trains parce qu'il berce toujours quelque chose en nous, avec sa musique en acier qui tangue comme une machoire prête à s'ouvrir et à se refermer sur nous, comme l'énergie de ta main que je perds dans la foule portant des tuniques et des rois sur leurs épaules, où étions-nous tombés, où étions-nous l'un sans l'autre, où étions-nous tombés si je tombe avec toi, parmi le bruit des singes et des soleils fracassés, j'avais 1 000 ans, tu en avais douze, tes cheveux ou mes cheveux étaient dans l'eau claire des tombes, je n'ai jamais su reconnaître quelque chose quand le sang est collé comme un fruit en grappe, comme un essein d'abeilles, ça pique la peau l'aorte le sexe et le son de la voix quand il a plu sur nous, j'aimerai que nous dansions comme autrefois, mais le temps est sec aujourd'hui, et violent par endroit, où je n'ai plus pieds, un trou, regarde par où passe le corps, regarde par où passe ton sexe dans mes doigts, quand tu souffles dessus pour oublier qui je suis déjà, le monde et les corps constitués, où le soleil mord la peau comme une bête féroce il faudra vivre, je ne sais plus rien entre la vie et la mort, je ne sais plus quoi choisir, je ne sais déjà plus rien de l'amour, je dois tout réapprendre, tout... si les ronces font du bien, si les roses fond du mal dans ma propre chair, une eau sale éclabousse pour nettoyer la cour, J'ai tout oublié au contact de la peau, ta machoire, et moi debout sur ton ventre comme si j'étais contre un mur, j'aurai pu mourir là sur une table de dissection, à rire des ombrelles loin des trains en acier qu'on attend pour découper la nuit, l'écrasement dans tes bras parce que tu voulais une fille, pour la petite robe que tu avais acheté sans lui, un dimanche, il faisait très beau, à terre, sur le sol, qu'est-ce que je n'avais pas fait là, dans le corps de l'autre, seigneur.
T O N . C O R P S
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Mon Amour, fallait-il que je dise non quand je suis heureux dans la chambre entrouverte et douce, ton corps quand nous marchons sur une branche dans la campagne encore fumante, entourés de chevaux de biches et de grands cerfs, à la taille le matin gris déplace un mouvement lent, regarde quand ta robe est ouverte c’est tout un été brûlant sur le côté droit de la peau qui glisse entre nous, ton corps est un immense soleil sur des vagues vertes où je plonge pour me cacher la main avec tous les visages si je reste encore ici, elle est un peu folle cette idée non de disparaitre pour être heureux, j’en sais rien si nous sommes perdus tous les deux dans la forêt, nous mordons dans le fer d’un bouton trouvé sur nos ceintures avec nos dents d’enfants comme dans une eau froide pour nous saisir, l’eau nous rattrape l'eau nous retient l’eau c’est l’été c’est l’hiver et puis c’est la mort, mais nous sommes encore vivants nous sommes au monde comme un orage peut faire trembler le ciel et puis la terre, nous sommes suspendus dans le temps pour tenir encore un peu dans le corps de l’autre, et dans la gueule du chien j’aurai pu mourir 1 000 fois dans tes cheveux, ton corps est un oiseau sauvage dans les cordes un oiseau rouge dans les arbres quand la forêt brûle quand la forêt est en feu, ton corps que je retrouve au matin dans l’eau brune des fontaines collé dans le sucre de ma gorge, un palais rose avec l’ordure et l’or de toutes les saisons qui nous traversent comme des camions, ton corps parti je ne sais où dans la brûlure d’un rayon de soleil quand nous mordons le fer avec nos dents pour faire des marques sur la peau comme des enfants, que nous gardons intactes dans la lumière parce que nous avons un corps, pour être avoir été une ombre sur le sol quand nous marchons pour traverser l’école le fleuve la vie l’eau chaude l’eau tiède l’eau froide, la mort mon bel Amour
LE VERT EST UNE COULEUR
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LE COMBAT EST AILLEURS
LE COMBAT EST DANS LE CORPS TEXTE
COMBIEN DE FOIS
J'AI BU DANS LA MAIN
D'UNE FONTAINE
POUR MIEUX VOIR
LA COULEUR DU CIEL
DANS SES BRAS
QUAND ELLE M'ESSUYAIT LE VENTRE
AVEC DES MOTS DOUX
POUR TOUT DETRUITE ENSUITE
DANS LE FER APRE
DE L'AMOUR
QUAND MA PEAU TOUCHAIT LE LAIT
AU CONTACT DE SA BOUCHE
POUR ETRE AU MONDE
OR
DE
L'EGLISE
ROUGE
ENTEND
MON
PREMIER
CRI
POUR
MORDRE
LE PREMIER
JOUR
JE
SUIS
VIVANT
COMME
CETTE
PLAIE
DANS
LE SEL
D'un
fruit
coupé
comme la couleur
de mon tricycle
verte
F I N . V O Y A G E
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C’est un endroit sec, peuplé d’injonction, de doute, et de retour sur soi, à la ligne, point barre, sans réponse, sans minerve au cou, pour me tenir bien droit, dans l’incendie, après la chute des arbres sur la maison, toute l’énergie que l'on perd, c’est terrible car sans fonction ni mouvement ni repère, tu n’avances plus, tu ne bouges plus, tu es cloué au sol, je n’arrive pas à finir ce livre...
Alors, après le second trait, dans la marge, je change de main, de position, de pierre, de murs et de portes, flamboyantes ouvertes, pour poser le corps, je vais dans un tunnel, froid, sans fenêtres, pour regarder qui vient, me parler dans ce lac, à l'oreille, j'entends des voix, j'entends des musiques, j'apperçois tous les jours des nouvelles couleurs, qui me rassurent, qui me font peur, je les appelle, je les appellerais plus tard, les ombres au mur, mes soleils noires, les arbres rouges, dans la forêt, l'implosion du soi, le deuil impossible à faire, la poétique du départ, ce tunnel...
Ce tunnel, tout au fond là-bas, tout au fond de ma mémoire, tout au fond de la peau et des ongles rongés, où les dents perdent leur sucre dans la mâchoire des fleurs, vénéneuses et belles, odorantes, organiques et fluides, poreuses, où je buvais ton eau, mon eau maintenant pour que ma bouche se transforme, dans ce tunnel, tout au fond là-bas tout au fond là-bas tout au fond de moi, dans le ventre de ma mère, où je vais bientôt, crever.
j e c r o i s q u ' o n e s t l à
p a r a c c i d e n t
REQUIEM
.
.
des beaux applaudissements
comme s’il pleuvait
ce soir dans l’arrière-cour
où je finirai ma course
après avoir coupé des fleurs
pour les jeter derrière nous
au beau milieu d’un fleuve
mais jamais au centre
pour ne pas perdre l’image de mes os
dans la grande gueule ouverte
du chien
je recommence à dire n’importe quoi
vous voyez bien que je recommence
à dire n’importe quoi
sur l’ombre et le soleil de mon enfance
des longues phrases
puis courtes
des longues phrases
minérales
pour faire gonfler le fer
du caoutchouc et du muscle
mais quelque chose bouge
sous mes pieds
je finirais ma course
quand même
et puis
je tire la langue à des guêpes
pleines de poisons et de ferrailles
et j’ouvre les bras en grands
comme un éventail dans les mains d’un homme
maladroit
pour qu’elles me piquent jusqu’au sang
ON N’EST PAS HEUREUX QUAND ON ECRIT
On n’est pas heureux quand on écrit
Sur la dernière page du livre
Le mot fin
c’est comme ressentir la piqure d’un insecte
au cou et au cœur
mais c’est peut-être ça
qui nous fait tenir
très loin du rivage
et très loin des autres
il faut retrouver cette brûlure intacte
comme si elle était
dans le corps du texte
et puis
et puis
rien
fermez les yeux
et mettez-moi
un doigt dans le cul
Je veux sentir ma mère.
Mon père. Et la première goutte
de sel sur le ventre de Jésus.
Lacrymósa.
qu'est-ce que tu dis
j'entends rien
je sais plus très bien
si j'ai dormi hier soir
dans vos bras
TEMPS DE CHIEN
.
.
sur la plage noire de monde les gens ressemblent à des bouts de moquette je vois bien qu'ils s'emmerdent à ne rien faire en regardant les vagues ils brûlent le sable colle à leur fesse mon chien s'emmerde aussi à mordre son collier tout neuf il est rouge mon chien n'en peut plus il tire la langue il fait trop chaud pour lire un livre en plein soleil là-bas une grosse femme mange un sandwich un oiseau vient de chier sur un très beau parasol blanc il fait 37 degrés à l'ombre on a envie de creuser un trou pour y mettre la... merde plus de place sur le sable pour écrire la suite de mon histoire car la marée monte vite ici il est midi 2 je reviendrais demain sur la plage avec mon chien. Salut et bel après-midi à toutes et à tous... Quel impact peut avoir l'art sur la canicule, j'en sais rien. Faites le 15...
LA BELLE VIE
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.
Dans la vie de tous les jours et contre toute attente nous sommes perdus dans ce monde car il ne s’est rien passé depuis très longtemps nous traversons des temps morts.
Ce qui est flou ne peut pas prendre corps.
Sans précepte nous étions seuls dans l’intervalle je m’applique à repousser les ombres semi-conscientes aquatiques immodérées ensevelies séparées véhiculaires pour nous laver bouche bée le corps et la conscience pour parvenir à notre faim.
Il y a des brèves saisons que j’ai senties très fortement pour nous fixer dans rien les murs sont des falaises sans respirations thérapeutiques j'ai un peu mal au cœur car je suis au sommet de mon propre corps pour la toute fin de notre vie ou la mort nous apprendras à vivre mieux je suis au monde et je m’applique à repousser les ombres les électrons le style le sujet vous et moi les images qui défilent n’ont plus la force de nous comprendre.
Honteusement j’aurai bien aimé vivre avec ce lait qui m’a été donné dès le départ vertigineux dans mon ventre comme un coup de tonnerre dans le ciel bleu de l'existence ou la mort aspire à nous livrer la vérité des corps mais quand j’allais couper du bois seul dans les grandes forêts millénaires et les jardins antiques suspendus par des colonnes de marbre et de granite j’avais déjà la conscience de perdre.
Il y avait aussi le signe que nos mères n’étaient pas là pour nous sauver alors aujourd’hui je pense à quelqu'un qui ne pense plus et qui ramènent chez lui des choses vivantes des insectes des animaux morts pour que les marches soient barbouillées de sang.
Je n’appartiens pas à cette matière qu'on appelle le monde à cette humanité à rien.
La vie est belle.
L'IMPLOSION DU SOI 2
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Voilà comment les chose avaient fini…
RETOUR A LA DIGUE.
Je n’écris pas je n’ai jamais rien écrit. JE VAIS VOUS ABANDONNER. Voilà, c’est tout, c’est dit, c’est fait, n’en parlons plus…
Je ne connais même plus mon mot de passe pour accéder à tous mes fichiers… POESIE : voilà le traitre mot où nous nous sommes cachés depuis temps d’années folles derrière cet arbre rouge.
POESIE
L’ARBRE
ROUGE
DE LA
FORET
MORTE.
Je l’ai vu dans tes yeux
Et pas dans les livres
Ce fruit ouvert en 2
Dans les pommes
Que je coupe
Avec ton corps
Et ça me hante
De savoir
Que ta bouche
est posée sur mon ventre
comme une guêpe.
DANS LA FORET / L’arbre est caché dans la doublure du pantalon le pantalon sèche dans la forêt entre 2 arbres pour écouter le bruit sec des animaux blessés qui passent… Je longe, et c’est sous la dent que passe un fleuve. Je longe et je l’entends tous les jours comme une goutte d’eau qui tombe sur mon crâne.
ATTENTION
Putain de mémoire
A la con
Je pense à la noyée
Blanche dans les vagues
Dans les vagues… Je longe des murs des longs cheveux 18 mètres de salles obscures et de carence alimentaire pour être dans une forêt dans un livre (trois quatre, pas plus…) posés sur un petit meuble en bois que j’ouvre tous les jours avec les dents non pas par paresse ni par envie ni pas dégoût, je n’ai pas retrouvé la page je vais voir ailleurs, elle me dit. A comme Amour, je regarde. Il n'y a rien à faire ailleurs cela n'a jamais existé, sa petite robe rouge flotte dans les arbres.
J’entends de la musique au loin du jazz sur l’esplanade je reviendrais demain je pars que maintenant… Je ne pouvais rien dire d'autre, ni écrire, rien, je suis sec.
Alors je me tais je penche la tête en arrière je pense être à côté de la mer mais j'en suis très loin alors rien je suis sec je reviendrais demain voir si le ciel change de couleur quand on a la tête à l'envers pour mieux comprendre où vont ses propres mains quand le corps est à terre alors je me tais et je m'enferme je penche la tête je cherche un arbre dans la forêt.
Et puis RIEN. Si… Nous marchons très vite pour éviter l’orage.
J’écris.
J’ai sommeil.
Je ne dors pas.
J'écris pas.
J'ai pas sommeil.
Je dors.
Combien de fois sur le dos d’un âne j’ai rêvé d’immolation et de soleil. J’attends que quelqu’un vienne m’ouvrir cette porte. Sinon je vais rester là toute seule dans les vagues comme la noyée j’ai peur. J’attends que la forêt prenne feu dans les arbres. NOUS MARCHONS TRES VITE POUR EVITER LA MORT. J’attends derrière la porte.
J’attends que les ronces prennent place et possession de la nuit pour oublier l’arbre où nous étions cachés. Comment te dire. Comment refaire du vélo après 3 chutes successives en même pas une semaine. Où ça… C’était… Il explique tout ça très bien dans un petit LIVRE blanc sur les ¾ de la peau, quelqu’un frappe, c’était entre le terrain vague et la petite maison qui avait pris feu parce qu’elle s’était endormie. Elle était déjà morte.
Et moi
J’ai pas sommeil
J’ai envie de faire du vélo
pour me casser la gueule.
Les ongles feront le reste…
Le sens de notre vie
Est comme
Une rivière qui coule
Du nez
Que cette giclée
De foutre
Aille
Dans un cul
Je cherche l'arbre où nous étions cachés
L’IMPLOSION DU SOI
.
.
L’ai-je bien regardé le ciel, avant de m’endormir.
Je sais plus très bien, si j’ai dormi, hier soir.
Dans vos bras
Acier.
Le ciel était noir, la chambre était noire. TOUT ETAIT NOIR, je précise encore une fois, que tout était noir. Car parfois dans le silence on n’entend plus rien du tout, c’est notre façon à nous de dire… sur une page blanche…
J’ai chanté toute la nuit sur une table basse pour me casser la gueule.
Et pas unes ne manquaient. Les voix. Les voix que tu entends.
Les voix parlent tout doucement, pour qu’on les entendent. Pleurer.
En pleure, les ¾ du temps, l’enfant dessine machinalement comme ça, un oiseau rouge quand il regarde les nuages. Qu’est-ce que ça voulait dire sur les murs de sa chambre, tous ces dessins, penchés. Le coq chante tous les matins à 4 heures 26. Ou trente quatre...
DONNE-MOI LA MAIN POUR TRAVERSER LA ROUTE DONNE MOI DES MOTS POUR TRAVERSER TON CORPS LAISSE MOI DU TEMPS POUR APPRENDRE TOUS LES ARBRES DE LA FORET ENCORE DEBOUT DANS LA VIOLENCE DE L'ETE.
LES OISEAUX ROUGES. Sur le terre plein central où tu m'as laché la main sans t'en apercevoir comme un reflex ou comme une habitude ou comme un retard, je sais parfois on loupe des train a très grande vitesse. JE SAIS TOUT ça. En pleure.
Les oiseaux rouges matelassés comme des petits tas d’ordure, prêts pour la décharge municipale, à droite de la chaussée, quand tu auras ouvert la bouche, pour me dire que tout va bien que tu peux dormir tranquille.
La cage des oiseaux rouges enfermés dans notre mémoire collective quand on voulait jouer dehors, on dessinait le fond des choses sans prendre appuis…
Un bec d’oiseau pour déchirer le fond troué de l’eau où nous sommes tous passés. Où nous sommes tous passés pour être au monde.
J’en étais sûre. Tu parleras un jour des fleurs mortes quand tu regarderas ma tombe, mais pas avant.
IL EST 13 HEURES 13.
Moi j’aime bien l’hiver, pour dire j’y étais.
MA PEAU EST SUR LA TABLE.
Ma peau est sur la table pour une minute de silence avec VOUS/JE/NOUS… qu’est-ce que je peux faire d’autre... qu’immoler l’instant présent, compter sur mes doigts, les flocons d’aout, la forêt pour dire que tout est blanc, mais ce jour noir est à NOUS, je l’écrirais un jour.
ECRIRE COMME SI C’ETAIT LA DERNIERE FOIS.
Ecrire dans une autre bouche, la soif de l’eau.
Ecrire pour les ombres
et pour les masques.
Ecrire pour les tombes
et la lumière qui passe
entre toutes les dalles
du jardin pour se regar-
der dans un visage
on est tout seul…
UN VISAGE
ON EST TOUT SEUL
Et quelqu’un nous regarde fondre
Quand le soleil est là
On est tiré au sort :
Demain je mange avec mon père
3 gouttes de sel dans un verre d’eau
On a toussé
Ça lui fait mal
As-tu pris ton médicament
sécable
juste à temps
pour ne rien perdre
du jour
et de cette couleur
NOIRE
qu'on enfonce
dans la terre
avec les dents
pour dire
rien
silence
écoute
mâcher la bouche
l'eau
l'épaule
tout
doit
fondre
et
tout
doit
disparaître
là
Il y a l’os que tu ronges dans ta mémoire comme du papier mâché.
Pour écrire droit devant toi.
Le soleil sur ta peau tombe comme une flaque d’eau sombre pour plonger d’en bas.
IMPLOSION, je brûle comme une centaine d’arbres dans la forêt pour écrire dans un cercle, le corps et toutes ses contradictions, l’homme qui pleure, la naissance et la mort par inversion du jour, poussière plus âpre que le désir. Le DESIR : sentiment important voir primordial pour se perdre avant d’être mort dans les bras de n’importe qui, il faut choisir sa table pour écrire tous les sentiments perdus, comme cette raison de croire que le symptôme ne vient pas de soi mais des autres.
Je cherche l’arbre où nous étions cachés.
Au détour d’une saison
Il y a des rendez-vous
A ne pas manquer
Qu’est-ce qu’un fruit
Qu’est-ce qu’une tomate
Qu’est-ce que le goût
On parlait
Toute à l’heure
De rendez-vous
La nature a créé
Une grande histoire
Une poésie troublante
Hédoniste solaire
Un vrai visuel
Un parfum
Tout l’or du monde
Les couleurs me dépassent
Les contours me reposent
Dans quelques heures
La première tomate
Va franchir la porte
De l’arc Ange
Un filet de sole
à la Pompadour
J’AI
FIN
MERCREDI ?
.
.
Ce soir je me lève tôt pour ne plus rien savoir
je veux juste entendre le chant des oiseaux
dans la pénombre du chien pour que l’herbe
coule sous nos pieds quand la rosée viendra
nous pourrons alors marcher comme si c’était
la première fois parce que l’amour n’attends rien
d’autre qu’un baiser dans le cou pour être heu-
reux dans la nuque tiède dans tes cheveux doux.
QU’EST-CE QU’ON N’AURAIT PAS FAIT POUR UN PEU D’AMOUR
.
.
[ La nuque est un endroit
merveilleux pour se perdre.] [ d i v ]
.
.
.
J’en sais rien si le coquelicot est plus fort que la mouche
Quand le soir tombe on dirait que le ciel est sur son dos
Pour faire un tour de manège les dents serrées sur la pelouse
Verte comme les ailes des papillons cendrés pour que la nuit
Fonce là-bas arrive vite j’aperçois déjà les autres jours fermés
A double tour peut-être que je dis ça pour écarter la foule
Moi qui ne crois plus en rien ni en l’abîme c’est vous dire
Comment l’oiseau chante bien dans la chambre des fous
Le poison coule comme une chanson douce dans un verre d’eau
Pour célébrer la nuit quand nous aurons dansé autour
De la fontaine où les animaux viendront mourir par 1 000 et par centaine
Quand le cœur se brise aux parois rocheuses de nos mains
Arides pour écrire jour et nuit le mot fin je reprends goût à la vie
Comme cette pierre dans le ventre pour être léger
Comme une dent de lait comme l’air
Que tu trouveras cette nuit dans ton sommeil après la pluie
La plus chanceuse pour traverser le fleuve la rive le corps de l’autre
La queue de l’animal où l’insecte oisif prendra son envol au-dessus
De ton nez pendant que tu buvais toute l’eau des fleurs à venir sec
Je partirais pour que tu es moins mal tu fermeras le livre comme un cil
Mais j’en sais rien si le coquelicot est plus fort que la mouche
Quand je me pisse dessus j’écris des mots d’Amour à la lune
Pour que tu regardes le ciel de temps en temps venir de l’or
Un beau soleil pour embrasser ta peau dans les phares de l’autre
Et dans l’automobile qui s’arrête est-ce qu’on voit mieux le monde
Quand la nuit vient je me tais je n’arrive plus à écrire
Aucune goutte de sel c’est le silence des mouches mortes dans la ville verte
Je vais aller courir seul parce que j’ai un corps et un mouvement à faire
Sinon tu vas mourir et tu le sais très bien la tige la queue les fleurs
A ton cou je vous souhaite une abominable nuit pleine de douceur
Et de joie partagée derrière toutes ces portes
Qu'est-ce qu'on n'aurait pas fait pour un peu d'Amour.
DIEU EST UNE FEMME et LA MORT EST UNE SALOPE
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.
Est-ce que tu touches le fond avec tes pieds, répond-moi quand je te parle, j’entends rien, quand tu fais le mur, quand tu fais la tête comme ça, parce que le silence, ça n’a rien donné depuis longtemps et rien repris non plus, on douteras toujours de tout, laisse-toi fer, pour tout le sang versé, le trait mate finira sa course dans un autre cercle (tous nos visages), ou pire encore, dans nos bras, tu ouvriras la bouche pour dire adieu à toutes les marées vertes (en nylon), il fait soleil il fait froid, nuit peut-être, quand nous partirons demain, à l'aube nous partirons à dos de rien, comme on n'est venu, qu'est-ce que je pourrais bien faire pour oublier tout ça, faire le mur faire les cents pas faire la morte, remuer l’homme comme si c'était un vieux morceau de terre, cette grosse merde, enfin ce qu’il en reste, sur nos beaux rivages miraculeux terrains vagues desctructeurs pour avoir aimé la nuit, pour voir qu’il n’y a plus grand chose à dire et à défaire, petites lumières bleues dans les étoiles qui clignotent comme des lanternes, sur nos routes perdues dans le creux de nos mains, quand j’ai la tête en bas le coeur ouvert, regarde-moi bien, je cache mon visage au monde derrière un ongle sec, bouffé par la honte d’être un homme, la sale petite pute à sa maman dans le trauma des jours, pour naître qu'un aller retour, un atôme, une particule dans l'univers, car tu crèveras un jour, la gueule grande ouverte, pour dire non, ma ligne de chance n’est pas celle que vous avez vu, tomber l'autre dimanche, quand nous étions tristes et orphelins. Non, elle est dans l'ombre, elle est ailleurs, elle se faufile comme un petit insecte dans notre cul bien profond pour avoir chié tous nos massacres, à venir, passés, et j'en oublie sûrement du sang de l'autre côté des dunes. Mais. Ai-je assez bien vécu pour avoir peur de la mort comme ça... (j'en doute quand je regarde mes mains). Allez salut, bonne chance à tous et longue route à Toi, moi je crois encore dans la parole de Dieu. Car dieu est une Femme et la mort est une salope.
FAUNE
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Je ne peux malheureusement rien entendre dans les trains que je prends quotidiennement tous les jours (c’est la même chose), trop de bruits autour de moi, trop de monde, trop d’enfants, et pas assez d’insectes vrombissant au-dessus des téléphones portables bleus et roses, trop d’un tout qui ne forme absolument plus rien, terrain vague dans la fosse nécrologique où nos dents vertes pourraient tomber toutes d’un seul coup, dans un bruit assourdissant, fleuve et sans limites. Tu penses à quoi : à une flaque d’eau noire savonneuse, pour nous laver les yeux le corps le Clitoris (je ne sais même plus comment elle s’appelle), et j’en passe des addictions pour accepter tout ça. Je ferme les yeux, et j’imagine des plaines immenses, des moyens courrier, des grandes forêts (immense, du jamais vu), un cirque blanc d’eau chaude et d’amanite ouverte, à l’intérieur d’une goutte d’eau, tombée d’un arbre, d’un oiseau, d’une branche, d’une dent. Un séquoia géant en ordre de batailles, en arc-de-cercle (que je n’ai jamais vu auparavant) passer prendre position autour d’une tombe, avec nos 3 prénoms... Est-ce qu’on est déjà passé par là ?
e suis derrière la vitre d'un train
avec du soleil dans la gueule
c'est peut-être ça, vivre un peu.
L'AMERTUME DES JOURS HEUREUX
.
.
Je m’enferme
Je ne vois plus personne
Je me tais
Je compte les heures
Et les semaines
A ne rien faire
Quelle autre activité
D’ailleurs
Que le néant
Pour mieux se connaître
Je prends des photos
En noir et blanc
Car la couleur est éternelle
Je fais des clins d’œil
Aux machines
A la pluie
Au soleil
A mes pieds
En bas de la falaise
Une heure que je fais ça
Et en retour
Rien
Personne
Je pense aux jours heureux
Comme si nous n’étions qu’un
Je m’enferme
Je pense à toi
A la matière
A la peau
Au goût que ça laisse
Entre les mains
L’Amour
L’idée de perdre
Je sais très bien
Que je ne reviendrais jamais
Te dire à l’oreille
L’objet perdu
Je m’enferme
Pourtant
Le portail du jardin est ouvert
A la pluie
Au soleil
Jour et nuit
Je ne sais plus quel jour on est
Je dis blanc
Je dis noir
Je me perds
Je dis n’importe quoi
Je compte les tuiles coupantes
sur le dos glissant d’un chien
Je moque les certitudes
Et le vent frais dehors
J’écris sur les murs
Sur les pierres
Pour graver l’invisible
Dehors il manque un arbre
Sur mes mains
A côté de la route
Je sais faire du vélo
Ouvrir des portes
Je sais compter jusqu’à sang
Comme toutes les fleurs rouges du jardin
Pourquoi mentir
Pourquoi tant d’effort pour rien
Je m’enferme
Je ne vois pas le bout du tunnel
D’ailleurs
Y avait-il une route dans le tunnel
Je n’en sais rien
Il est tard
La route est sombre dans le tunnel
Il est tard
Y a t-il une route dans le jardin ouvert
Je m’enferme
Pourquoi mentir
Il n’y a que les acteurs
et les musiciens morts qui me fascinent
Je les écoute
C’est comme si le temps
C’était arrêté sur nous
En bas de la falaise
Et le vent frais dehors
Ne changera rien à l’affaire
Je compte les heures et les semaines
A ne rien faire
D’ailleurs
Quelle autre activité
Que le néant
Pour mieux se connaître
Je prends des photos
En noir et blanc
Car la couleur est éternelle
C’est l’amertume des jours heureux
DANS L’ACTION DU je
.
.
j’ai une voiture
j’ai des biscottes dans mon frigo
j’ai des draps bleus et blancs
(pour une ou 2 personnes)
je sais ce que je dis
je marche sur un fil
je cherche un équilibre
je mets des chaussettes noires
(pour traverser la ville)
je suis pieds nus
je marche sur une culotte
(quand le sol est mouillé)
je capte des émotions
je m’enfonce dans mon oreille
je m’enfonce dans un palais
je m’enfonce dans la chasse d’eau
je m’arme de patience
je passe à l’acte
je bois du coca cola
je joue à la baballe
je joue avec un chat
je joue avec un masque
je joue à la maman et au papa
(la porte est fermée)
je déchire ma robe avec un long couteau
(pour qu’elle soit plus courte
entre tes doigts)
je me pousse dans le vide
je suis dans le vide
je suis sur le sol
je suis à terre
je suis
je meuble
je tremble toujours devant ce qui est beau
(l’Amour les femmes le vide)
(l’histoire c’est les ongles)
(la grande histoire c’est la peau)
je me
je suis
je me rase la tête
je me rase les jambes
je dis tout
(du corps masculin de la femme)
(et des métaux)
je sais où sont les ongles
je sais où est la peau
je fais du vélo
(dans une maison)
je fais du vélo
(dans un couloir d’appartement
tout au fond)
j’avance pas
j’ai mal à la tête
j’ai mal aux jambes
(pourtant)
j’ai de la mémoire
j’ai perdu quelque chose
(qui avait beaucoup d’importance pour moi)
je n’ai plus de cheveux
j’ai un ventre
j’ai soif j’ai faim
je ne mange pas
je ne bois pas
j’ai des cheveux
j’ai de la peau
(des ongles)
je ne sais plus ce que je dis
je ne dis pas ce que je sais
je suis un œil
je suis un pull
je suis un téléphone portable
(dans ta main gauche)
(quand)
je m’accroche à une goutte d’eau
je suis un singe
(une molécule)
je suis un cadran solaire
(quand tu pleures dans mes mains)
je suis une pendule
je suis derrière sur la photo
(c’est moi)
je voudrais m’exprimer
je voudrais écrire
je voudrais jouer au Foot
je sais ce que je dis
je ne suis pas
(le plus grand écrivain du monde)
j’ai raté ma vie
ETRE AU MONDE / ETRE ICI
( 3 minutes encore à tenir )
C'EST LA DERNIERE LIGNE DROITE
L’HOMME QUI PLEURE
.
.
[ le monde aurait pu être simple
comme le ciel et la mer ] [ a m ]
.
.
.
le soleil aujourd’hui dans le ciel
il fait beau à en crever
sais-tu que l’homme pleure
quand il regarde le monde à ses pieds
grandir comme une mince farandole
comme une main orpheline
moi, j’aimerai garder pour toujours
dans mon corps et mon esprit
une autre vision du ciel
sans avion de guerre, ni de chasse
LA PAIX
je veux tout simplement la paix pour qu’elle grandisse
la paix pour l’homme et la femme qui pleurent
en attendant qu’un nouveau jour se lève
ce monde sous nos yeux est tellement beau
regarde le bouger
comme un enfant, comme un arbre
comme la land au-dessus de la mer
prête à s’ouvrir quand il y a du vent
mais je rêve, je dois sûrement rêver
quand je chie, plié en 4
dans la petite cabine
dans les chiottes de la station balnéaire
sur les actualités du monde
en ce jour
31 mai 2 019
il est 13 heures zéro 8
j’ai faim d’apprêté et d’église
pour trouver dieu, pour lui planter
un beau soleil rouge dans le cul
pour l’homme qui pleure
IL FALLAIT REPARER
ECRIRE
ET DIRE N’IMPORTE QUOI
.
.
.
Chers tous,
Veuillez trouver ci-dessous le calendrier de clôture définitif :
Je n’avais pas du tout besoin d’images…
Toi qui me disait tout
Et qui vient de disparaître
Sur l’autre face
Si on mélange
Le mot merde
Et le mot soleil
Au bout de 15 ans
Ça fait quel mot
Et quel couleur
Quand tu fermeras les yeux
En plein jour
Il fallait réparer
Ecrire
Depuis quand aimez-vous la nuit
Ça veut dire quoi regarder un visage
Un visage :
Le naufrage de nos certitudes aimantées
Des choses blanches qui peuvent être nos os
Ou des coquillages
Dans la terre retrouvée
Qu’est-ce qu’un corps en pleine lumière
Dans l’émotion que nous pouvons ressentir
Puisqu’il faut dire les choses comme elles le sont
Puisqu’il faut dire les choses qui sortent des tripes
Il y a une vraie beauté dans les choses abîmées
Nous irons jusqu’au bout de nos hantises
Nous savons qu’il y a des ailleurs
Notre goût des fantômes
On ne saura jamais leur nom
3 petites filles jouaient dans un parc ensoleillé
Chaque jour
Quelle est la petite fille à l’intérieur de nous
Mal dans son corps
Ça veut dire quoi regarder un visage
Le hasard poétique
Il y a un peu de tout dans ce magma dans cette fosse dans cette cuisine (en sous-sol), dans cette maison, nos vies nos doutes nos petits bonheurs nos petites morts, certaines abruptes et sans importances, on écrit comme on bouffe, on écrit comme on chute, on écrit en fermant les yeux, parce qu’on avait peut-être écrit avant dans une autre vie, parallèle subjective inconsciente primitive, on n’en sait rien, on ne sait pas comment tout ça à commencer, (qui a mis la première pierre dans la construction du mur ?), je n’en sais rien… et je ne veux plus rien savoir, mais je ne crois pas au hasard ni à la domination des nombres et des chiffres, il fallait réparer quelque chose, recoudre quelques peaux, diviser quelques routes, alors oui peut-être écrire, pour se laver, pour réparer, pour s’en sortir un peu (avait-on le choix ?), de tout ça, de soi-même, des autres, des traumas, alors oui, sûrement, et c’est inévitable, il y a de la rage… du désespoir… du désir, de l’envie, du ressenti, du bonheur, de l’Amour, du deuil aussi, pour apprendre qu’on peut perdre tout… oui, il y a une multitude de choses qui nous traversent à bout portant dans toutes nos vies et qu’on ne peut pas ou plus garder, il faut se vider pour remplir le vide…
mais qu’est-ce qu’un corps en pleine lumière avant d’être dans le noir le plus complet… Il faut aller jusqu’au bout de nos hantises.
avec la peur, tu fais rien, tu baisses ton froc et tu rebrousses chemin, la peur annule tout, désir envie mouvement, elle brûle à l'intérieur du ventre le sacré, et rend l'être tout petit petit, et quand on est tout petit petit, à l'intérieur de soi, il y a une plaque noire, une très grande forêt marécageuse et sombre, où le mal être et le suicide, tourne en boucle, comme une symphonie mortifère...
LA PEUR TUE LE DESIR
AIMER - [ on prendra des trains ]
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l'intensité d'être, c'est revenir au monde, d'écrire un peu, de relever la tête, de regarder le ciel, tant qu'il y en a, bleu, puis brun, puis violet, quand tes doigts rentre, pour l'ouvrir en deux, se croissant de lune, se soleil, transparent, pour que je te vois, à toute heure de la journée, et du soir, si présent, je serais là, je te cherche, est-ce que tu viendras, me dire à l'oreille, les mots perdus, tous les je t'aime, les blessures qu'on cache, dans des peintures, dans des dessins, qui tiennent les murs, à l'envers, rouge est le poison, qu'on a sous les ongles, pour se faire mal un peu, en bas, il y a une lumière étrange, qui fait mal aux yeux, quand on écrit sur les murs, sa raison d'être, je veux sortir d'ici, pour marcher pour courir, pour jouer avec les ombres, je te cherche dans des trains, à la plage, quand la mer revient, dessiner ses dunes, ses doutes, pour que le sel, face sa route, sur le bord tranchant d'un livre, que je referme, à la page sang, pour te dire, à l'oreille, que l'intensité d'être, c'est revenir au monde, comme une vague, en plein milieu de nous, comme une musique, pour chanter, pour ne pas mourir un peu, et qu'importe mon nom et mon visage, ce qui importe, c'est de laisser quelque chose, dans le coeur d'un homme, dans le corps d'une femme, pour construire des ponts, quand tu seras un peu moins fort, la peau dans ce sens là, tu reviendras au monde, pour danser, courir, aimer... On prendra des trains.
LA POETIQUE DU DEPART - (Riding With Death)
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[ il y a 2 mondes :
il y a le monde des morts et
il y a le monde des vivants ]
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La poésie des murs me terrasse et me fascine
elle renverse tout sur son passage
et sur le sable c’est encore pire
bateau rouillé
pourriture collatérale inscrite dans le goémon
disparu sous nos pas verts
comme des pommes de petites tailles
croquées par tes dents dans la porte
où je vois tes ongles chlores
terre d'accueil terre d’asile
dans la température du corps
il y a toutes ces blessures
dans la lumière du phare
et toutes ces ondes
qu'on ne regarde plus en face
par peur d’être un visage
ou d’être un mensonge
il y a cette peur que le silence nous dise un mot
dans la nouvelle disposition des meubles
j’écris dans la poussière ton nom
la mort, petite sœur abîmée par le chaos des vagues
je pleure pour rompre le silence
j'écris pour oublier que le sable est lent
dans ma bouche entre ouverte
où passe du vent et des insectes
de petites tailles pour noyer le chagrin
la ligne du bonheur
que nous avons gravé
à la hauteur d’un homme sur un arbre fou
j’écris pour oublier
que tu ne m'écriras plus jamais
un mot une lettre une peinture
un trait dans cette lumière
douce et diffuse
si particulière
qui rendait le printemps
bien avant l’été
la violence de l’été
l’âge de nos 20 ans
combien d’années encore
il nous restait à vivre
palais noir devant la porte
des chevaux abîmés par le voyage
aller-retour
je n’ai plus la force
fin de l’aventure
pour la route
et pour les trop nombreuses fleurs
trouvées dans les ronces
elle sont toutes pour toi
elles sont toutes pour vous
j’applaudis les yeux fermés
le monde qui s’écroule devant nous
car l’ombre des oiseaux n’est plus
qu’un cartilage d’os dans le cœur
est-ce un signe du destin
est-ce un signe du temps qui passe
l'enveloppe que tu as laissé ce matin
sur la petite table en bois dans laquelle
tu as mis une mèche de cheveux
pour que je ne t’oublie pas
mais tu peux dormir tranquille
tu peux dormir tranquille
tu peux prendre la route
tu peux prendre le large
maintenant
mon Amour
c’est la poétique du départ
salut
JE CHERCHE A RASSEMBLER
67 PERSONNES DANS UN VISAGE
DANS UNE PETITE BOITE HERMETIQUE
POUR ME DETRUIRE MUSCULAIREMENT
AVEC DES ROSES QUI PUENT
QUAND ON LES JETTE A L'EAU
C'EST VRAI QUE LE DEPLACEMENT
DANS L'ESPACE ET LE TEMPS
PERMETTENT DE PROVOQUER
DES EMOTIONS QUE NUL
NE PEUT CONTROLER
j’ai tranché le sexe
d’un ange et sa nuque
pour voir ma mère
me mettre au monde
JE SERAI LE MARQUE PAGE
D'UN LIVRE MAGNIFIQUE
JE SUIS L'ENFANT
je suis l'homme
JE SUIS LA FEMME
MAIS L'homme N'EST PAS FIABLE
LA FEMME EST UN homme REUSSI
QUAND NOUS FIXONS L'OEIL
DANS L'OBJECTIF
L'AUTOPORTRAIT DANS UN MIROIR
posé dans le néant
l’anus et l’amygdale
LES POISSONS NE SE NOIENT PAS (apprendre)
.
.
pour te remettre
dans mon sang
pour t'oublier
j’ingère une poésie
de merde et de feu
pour la jeter
directement dans
un verre d’eau
en plein soleil
sur des fleurs
en plastiques
tout le long
d’un trajet où
des enfants
rigolent
et jouent
d’un merle
d’un coquelicot
d’une ombre
sous leurs pieds
plus claire et
plus foncée
qu’un fleuve
qu’un océan
qu'un arc
quand le soleil
se lève un peu
il restera nos mains
pour applaudir
le vent frais
les jours heureux
les ruines
les horizons
sanguins
les orages
j’ai quatre ans
mes mains brûlent
plus fort
que l’été
j’apprends
des trucs
comme l’amour
et le silence
la mort
d’une guêpe
dans la gueule
d’un chien
SPIRIT MOUVEMENT
.
.
C’est pas bien ce que tu m’as fait
Cela ne va pas plaire au Spirit mouvement
Lui qui aime temps les fleurs
Quand on pose la main sur sa tête
Toute œuvre détachée du socle pour voir
Courir la mer tombe un peu plus bas ce soir
Son éclat si bleu dans les mains trempées
D’azur pour voir si le ciel est bleu
Saumâtre dans chaque esprit gravé la montagne
Est plus basse ici comme un enseignement
La peau sera déchirée par un accident de ligne
Plus tard bien plus tard que la rosée
Perdue sous le masque sombre de ta main
Pour indiquer la route à prendre entre
Les arbres un mince filet d’ordure d’écorce
De fruits foncés pour tes dents vertes
Quand la terre enfoncée se prête au jeu
Pour mentir sous les arcades et divisions
Des vœux à exhausser pour mieux mourir
Chimie et sorcellerie / chaos et poésie
métal et physique / sang et textes allemands
ne pas dire du mal de la maison
car la maison est une tombe
ne pas dire du mal de la maison
car la maison est une œuvre
Cour carré qu’est-ce que tu prends
Pour sortir du cercle à l’abandon
Rien n’est plus fort que l’Amour
Car l’Amour avait sa place avant tout
J’ai peur de perdre mon enfant
Tu sais cela
L’amour a une cause et un effet
Que nous devons punir par le meurtre.
L’amour
La mort
Ne pas dire du mal de la maison
Car la maison est une tombe
Ne pas dire du mal de la maison
Car la maison est une œuvre
On aimait ça le monde
Pendant qu’on s’abîme
Pour disparaître
Au fond de cette ligne
Qu’est l’horizon
Ta bouche
N’ai-je pas su te dire
Qu’il faut tenir
Et regarder la route
Devant soi
Toute petite
J’étais déjà notre arbre brûlé
Ton pire ennemi
C’est toi
Et tu le sais
Regarde l’enfant qui joue
Une seconde puis deux
Puis cinq puis 4 années
A nous faire mal
A nous faire mal
Comme des enfants déchirés
Sous un soleil de plomb
Que reste-t-il / de nous
Que reste-t-il / de notre histoire
Le fil tendu
A son extrémité
Pour se couper la langue
Ne plus rien dire
Ne plus rien faire
Attendre
Ne pas dire du mal de la maison
Car la maison est une tombe
JE SUIS UNE CAROTTE (je meurs à petit feu)
.
.
Quand je la regarde, la femme est de plus en plus solaire lumineuse, pendant que l'homme s'éteint peu à peu. L’homme moderne aujourd’hui porte une barbe, pour être comme avant, authentique primaire et sauvage, mon cul. L’homme moderne aujourd’hui se déplace en trottinette, comme un adolescent attardé, et j’en passe, des addictions pour être un homme heureux. Du vent de l'éphémère du brut, cela ne fonctionne pas. Regarde, sur les sites autoproclamés gay et lesbiens, il y a de plus en plus d'hommes hétéros qui montrent leur sexe… Première pierre anguleuse fissurée dans le mur qui s’écroule dans la flotte. Rien ne tient, rien n'est sûr. Je nage pendant des heures, j’ai mal au ventre, je suis pas bien, j’aimerai changer de peau, de sexe et de visage, et d’altitude aussi, pour tomber d’un peu moins haut, l’écart se creuse. Je ressens les premiers symptômes dans mon corps et mon esprit, comme un déclin, qu’est-ce qu’on a fait, qu’est-ce qu’on a loupé, j’attends sur un coup de tête, la castration finale. C’est fini. Nous sommes en train de mourir à petit feu. Et plus je les regarde et plus j’ai peur des femmes. Je suis dominé par quelque chose que je ne contrôle plus. Je suis l’homme sans surprise, avec de la barbe qui fait de la trottinette sur un chemin perdu, dans mes rêves, j’avance plus vite. Qui ne m’aime pas me suive. C’est l’énergie du désespoir. Je nage pendant des heures, je cours quand il fait froid. Loin de chez moi je m'ennuie, les voyages m’emmerdent. J’aime ma télévision. Je meurs à petit feu, Cela ne fonctionne pas. Le mur devant moi est bien trop haut à franchir. Désir de puissance de possession. Noir et blanc, ça manque de couleur. Mais parfois, quand je suis seul, dans la maison de ma mère. J'aime sortir dans son jardin pour me couvrir de terre et prétendre, que je suis une carotte.
C’EST NOTRE REVOLUTION
.
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J’ai envie, De faire l’amour, Dans un champ, Avec elle, Pour voir, Comment, Tangue, La lumière du soleil, Entre ses jambes, Ouvertes, Qu’elle remonte, Pour qu’un peu plus bas, La peau s’ouvre, Et rentre, Quand tu me cracheras Dessus, Des mots tendres, Et dégueulasses, Que j’aime entendre, Tout bas, Tout bas contre, Est-ce que tu sens, Quelque chose dans l’épaule, Qui frappe, C’est notre révolution, A nous, Jette-moi dans les draps, Je tremble comme un oiseau, Avec des petites flammes, Dans le ventre, Qui s’écaillent comme le ciel comme l’érable comme du sel, Comme personne, Non, Rien d’autre que ta peau, Comme dernière prison, Avant de me rendre, Un dernier souffle, Entends, Comme ça résonne, Dans le cou dans la gorge dans le pouls, Quand j’ai envie, De faire l’amour, Dans ta chambre, Il est magnifique, Ton petit cul pâle, Comme de la porcelaine, Comme la branche, D’un oiseau, Pour m’y perdre m’y poser m’y rendre, Qu’il est doux D’être un homme, Dans ton cou, Un soleil, Une agate, Ta langue, Pour glisser, Comme sur un toboggan, Ta bouche, Pleine de foutre, Jouons, Jouons encore ensemble, Dame blanche, mains restes, Avant de perdre tout, Dehors dedans au centre, Mains lestes, Ton corps minéral, Quand chante dans mes doigts, L’eau douce, Du printemps, Quand tu coules sur moi, Mon torse les dents, Tes clavicules sont comme des lacs, Pour y gouter, Toutes tes saisons, A l’envers à l’endroit, J’ai soif, Lèche-moi la queue, Qu’on s’isole, Et qu’on en finisse, En fin, Avec le monde, Qui brûle dehors, Dans la pénombre, alors qu’il faisait jour, Depuis des heures, Je ferme les yeux, Pour te sentir, Un peu plus près, Fondre comme un feu, Prends-moi la main, Je suis plus fort, Dans ton ventre, Que dans la foule, qui scande, En bas partout, C’est notre révolution, J’ai faim, J’ai senti, Dans tes cheveux, L’essence même, De l’amour, Après que nous ayons bu, Toutes les peaux, Quand elles tremblent, A la même source, Donne-moi le suc, Et la plaie douce, Qui circule dans tout le corps, Oui tout ton cul, La colombe, Et les roses, Et ta bouche pour écrire encore dessus, J’ai envie, De faire l’amour, N’importe où, C’est notre révolution, A nous, Quand la lumière décline, Je dessine tes pas, sur la route, Pour te suivre, Pour épouser ton ombre, Quand tu coules quand tu glisses quand tu cris, C’est notre révolution, A nous...
EN BAS Y A UNE LUMIERE ETRANGE
QUI FAIT MAL AUX YEUX
QUAND ON ECRIT SUR LES MURS
FAIRE COMME SI LA CHUTE N’AVAIT JAMAIS EU LIEU [ part II ]
.
.
je n’ai plus l’occasion d’écrire
je regarde la télévision
jour et nuit
petites lumières bleues
dans ta petite gueule
elle me réveille
car elle m’empêche
de m’endormir
je suis sur le dos
sur un cheval en bois
qui hurle à la mort
je veux sortir d’ici
bouger courir
j’ai faim
je ne ferais que ça
manger le monde
avec mes doigts
d’acrobate
sur la paroie
si je pouvais
mais rien ne vient
un peu plus tard
si le sel coupe en deux
si le sel est toujours là
sur nos visages
mais je suis fou
de laisser pourrir
comme ça
toutes ces roses
dans mon ventre ouvert
qui ne demandait pas mieux
l’odeur de la peau est la seule
que je connaisse par cœur
après dieu
moi l’athée
la petite merde
en train de chier
devant l’hôtel
particulier
la fleur nébuleuse
l’écrivain raté
qui n’a cessé de dire
aux autres
tue-moi avant l’été
pour être une seconde
de + ou de -
l’amant
des fleurs empoissonnées
dans le ciel
des invisibles et des absents
pour lire
tous les messages disparus
que vous m’avez laissé
dans la lumière
des jours heureux
mon père
comme si la chute
n’avait jamais eu lieu
JE NE VEUX PLUS RIEN SAVOIR
Il y a des dents. Recommence. A dire. Il y a des dents. Un minotaure s'est installé. En face du no man's land. Dans un jardin brûlant. Pendant que des milliards de lémuriens. S'oxygènent le cerveau au soleil. Pour ne laisser derrière eux. Que des traces blanches. A l'extérieur des voix. Il y a d'autre ligne. C'est le seul contact. Qu'ils ont avec le corps. Avec la peau. Le langage. Avec l'enveloppe. Qu'un reptile mange un autre reptile. Comme d'anciens fleuves. Coupés en deux. Et voilà tout. Pour oublier le son extérieur. Des portes métalliques. Quand les nuits sont atroces. Au fond de l'eau. Ce corps. A l'arrivé de la conscience. Avec sa forme triangulaire. Sur la tête. Aiguë. Comme le voile de Maia. En céramique. Posé entre les deux camps. Les 2 visages. Les deux figures. Sur un vase. Identique. C'est le déluge. En face de l'Atlantide. Où un esprit s'est mis en marche. Pour nous vider de notre histoire. A l'origine. Quelque chose se tenait droit. Quelque chose se déchirait. S'est mis en route. Il faut gagner les sensations. Divines. Les couleurs. Perdre le contact avec le corps. Il faut gagner l'esprit. Accélérer le rythme. Du petit monde d'autrefois. Submergé par les eaux. Dans un dernier combat. Violent. Mal suspendu. Dans la danse. Du papillon crevé. C'est ainsi que se passent tous les suicides.