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31 décembre 2020

LE POEME il y avait le thème de la falaise, du

 

 

 

 

LE POEME

 

il y avait le thème de la falaise, du retour au ventre maternel, le sphinx, les tombes, et l’idée que la création est le dernier rempart avant la mort psychique. Le désir d’une peau nouvelle. Le désir d'une peau pour deux.

 

Ecoute

Le thème de la falaise

Ecoute

 

J’ai explosé un paquet de gâteau

Sur une moquette neuve

Ça fait comme des étoiles

Sur le sol où des pas m’inondent

C’est le dernier poème

Avant de refermer la porte

Sur la fenêtre du cœur

Car je n’ai rien atteint de comestible

Même pas le bonheur

Même pas l’enfant

Même pas le livre

Même pas la mère

J’étais déjà noyée

Bien avant

Piste noire

Piste noire

Pour embrasser

Le poison des fleurs

 

C’est le dernier poème

Qu’on écrira

Avant la chute

Des arbres

Des étoiles

Des statues

De tout le reste

Avant de crier

Avant de tomber

Avant d’être tâche

Sur un sol maculé

Qu’on arrache

Avec des mots

Inventés

Pauvres

Et même un peu salé

Dans la bouche

Sur nos ombres

Sur le monde

Sur le pond

Que tu traverses

Jour et nuit

Quand tu plonges

Dans le bruit

Que font tes mains pour applaudir

Le monde

Le monde est si petit

Comme toi

Comme nous

Comme le verbe

Comme la prairie

Verte sous nos pieds

Un peu sucré

Par les fruits

Qu’on piétine

Qu’on arrache

Qu’on disperse

Qu'on oublie

Comme si c’était notre dernier souffle...

Et si c’était le dernier poème

Avant de baisser les yeux

Après n’avoir rien dit

Rien dit

 

Que dire

Que dire

Maintenant

Et par où commence

Le début

La fin

Si c’est un jeu

Si c'est un cri

Si c’est un champ de coquelicot

Une musique                                         

Un arbre pour se cacher

Je perds le sens

Je perds un mot

Sur l’échiquier géant

Où le soleil n’est plus

Qu’une tâche d’encre

Pour oublier le centre

De l’œil qui te fixe

Jour et nuit

Je perds des lignes

Et des balises

Toutes bleues

Je perds

un jour de plus

 Et que dire

maintenant du vent

qui pousse à force 10

les autres jours

d’avants

l’enfance

et les moissons

si douces

 

 

le soir après tes yeux

que dire des phares

qui balayaient la route

pour nous trouver

intacts après la mort

comme si la mort

n’existait pas

même pas pour nous

même pas en rêve

même pas dans nos corps

et encore moins ici

plus rien

je te dis

plus rien

je te dis s’ouvre devant nous

et nous blessera la peau

et nous fera tomber

comme avant

le goût des fruits tombés

avec leur écorce

sucré

ouverte en 2

regarde autour de toi

regarde un peu plus bas ton ventre

l’appât s’est détaché

dans l’eau

tu peux crier

tu peux crier maintenant

tu peux vivre

tu peux crier

je suis vivant

je suis le monde

je suis l’enfant

plein de merde

mais content

heureux

je suis l’enfant

je suis l’enfant perdu

je suis le monde

je suis le petit singe

à l’arrière

de l’auto

mobile

qui comptent les étoiles

perdues

perdu comme ce chant

que tu n’écouteras plus

 

nous n'y arriverons

jamais

jamais

chapeau

trésor perdu

l'art c'est quoi

un doigt dans le cul

bien profond

pour coller

quelques mouches mortes

dans l'amour

en bas des chiottes

l'art c'est quoi

un tunnel vert

dans le ventre

quand les portes s'ouvrent

dans ma chambre

la chambre des parents qui ont baisé

tout un samedi après midi

pendant que je jouais en bas

le tour de l'immeuble

les bras levés

j'avais 7 ans

un jour

j'ai fait dans mon froc

tellement

j'avais PEUR

de la fécalité

des images

et du monde

le tour de l'immeuble

les bras levés

je ne savais pas encore

que mes dents pourriraient

un jour comme de la viande

à tous ceux qui s'écartent

pour cracher sur des vitres

c'est quoi l'art

 

VOUS N'APPRENDREZ PAS MA MORT DANS LES JOURNAUX NI A LA TELEVISION NI DANS UN POSTE DE RADIO MON CUL

 

Tout le temps je doute

Tout le temps je dors

Tout le temps je doute

Tout le temps je sors 

De moi

 

 

il y avait le thème de la falaise, du retour au ventre maternel, le sphinx, les tombes, et l’idée que la création est le dernier rempart avant la mort psychique. Et le désir d’une peau pour deux

 

qu'est ce que vous êtes venus chercher ici

 

TU NE SAIS PLUS TRES RIEN FAIRE LA PART DES CHOSES. Quel visage dans la pierre t'a mordu le cou.

 

Je dois filer

Je ne sais pas où

Je dois filer

Du lierre est entré dans la maison

Entre des colonnes

Drapées de soleil

Je veux cette image dans les yeux

Dans le corps

J’emporterai tout

Les fulgurances

La forme du sphinx

Son œil

De toutes les couleurs

Et toutes tes robes

De la plus claire

A la plus foncée

Ton chant et tes silences

Quand nous étions heureux

Mais le chant du monde

Vaut bien mieux

Qu’un corps meurtri

Non

Un jour tu m’as dit

Que le sphinx

Ne tombera jamais

Devant nous

C’est comme un symbole

C’est comme une phrase

Electrique dans tes cheveux

Sur le chemin des ombres

Jadis recouvert de feuilles

En deux petits morceaux

La raison cherche

Et le cœur trouve

Un jour tu m’as dit

La pulsion est comme la peau

C’est une substance nerveuse

Pour nous suivre

Et pour nous séparer

Un soleil de plomb

Maintenant chavire

De l’autre côté

Sur le chemin des ombres

Comme nos cheveux

Mais rien n’est blanc

Mais rien n’est sombre

Est-ce que vous ressentez

Le vide sous mes pieds

Est-ce que vous ressentez

La chaleur derrière mon dos

Ça rentre dans la chair

C’est plein de nœuds

Et de nerfs

Quand ça parle de l’homme

Et de son cri

Ce n’est rien d’autre

Que le chant de l’amour

Une odeur de jasmin

Tes yeux dans ma bouche

Mais qui sommes-nous

Vraiment

Magie noire

Vaudou

L’espace du dedans

Un regard silencieux

Et puissant

Pour se perdre

Dans les étoiles

Dans un corps

Dans l’œil du sphinx

En pleine lumière

Qui nous regarde encore

Mourir un peu

Avant de revenir

De renaître

D'être plus fort

A l’amour

A l'amour

Un cœur intact

Un sang pur comme une étoile

Une étoile plus chaude que le soleil

Un soleil plus tranchant que la peau

Un sphinx

 

qu'Est-ce qu'on a fait de nos vies

tu le sais toi

sphinx malheureux maladroit

toujours en équilibre

penché dans l'angle droit

et dans le vide

à chercher qui

à chercher quoi

la vérité

le mensonge

la terre si bien gardée

dans nos mains

et poings serrés

actionne

défait

dis quelque chose

de bien

de mal

on s'en fout

parce qu'on a peur de mourir

de perdre

parce qu'on a peur du silence

alors écris moi des trucs sur la peau

pour que je m'en souvienne

toute la nuit

et même la nuit d'après

actionne

ne répond pas tout de suite

si t'es pas prêt

c'est pas grave

t'auras tout le temps de vivre après

tu verras comme le soleil est doux

après le givre

quand il se fixe dans les paumes

sous les ongles

dans la bouche

dans la mâchoire

dans le feu

actionne revient

dis-moi quelque chose

quand je te regarde

comme ça

dans les yeux

dans le noir dans le sang dans les paumes

Est-ce que tu m'aimes encore

Est-ce que tu m'aimes encore

qu'as-tu fait de ta vie

je suis rien

personne

je dormais sur le côté

pour oublier des visages

des lumières

des astres

et des corps

endormis dans la poussière

des hommes

des sphinx

et des insectes dans la voix

j'avais peur de les reconnaitre

de leur dire la vérité

tout ce que je savais

des nombres

des livres

et de la fin

comment tout ça avait fini

comment tout ça avait fini

un jour ou l'autre

on est rien

personne

je comptais des nombres

j'écrivais dans des maisons

où j'avais peur

de me mordre la langue

après n'avoir rien dit

ou quelque chose comme ça

d'humide

de froid

qui bouge

et puis l'écriture est venue comme un symptôme

comme un vagin

comme un sas

comme une boucle

les souvenirs

quand ça vous prend à la gorge

ça vous lâche pas

ça vous rentre

partout dans le corps

dans la tête

dans le pied

sous la langue

un fil avec un bout d'acier au bout

difficile de dire des mots

alors on se tait

on creuse un trou

pour voir si c'est profond

l'amour est bien liquide

la mort est un abîme

je suis vivant

enfin je crois l'être

de temps en temps

j'ai mal

j'ai envie de perdre

je m'isole

rien

on fait le tour

de sa petite personne

comme un chien

sur une route ensoleillée

après la pluie

avant le chagrin

je suis qui moi

un homme

une femme

un sphinx

un animal blessé

pour vous dire

à l'oreille

adieu

mais tout va bien

je vais dormir

je vais me reposer

à demain

qu'avons nous fait de nos vies

qu'avons nous fait de nous même

sous la pluie en plein soleil

il faisait jour il faisait nuit

je ne m'en rappelle plus

j'ai oublié les premiers sourires et les premiers symptômes

je dormais sur le côté

je fermais les yeux

probablement que je fermais les yeux

quand je dormais

c'était la nuit

c'était le ciel bleu comme du fer

ou comme du sang

c'était la vie

il fallait écrire pour raconter aux autres

mais les autres c'était qui

c'était toi

c'était nous

c'était moi

c'était vous

j'avais la gueule ouverte

et le chant triste

 

qu'Est-ce qu'on n'a fait de nos vies

 

Le pire C’est d’être seul face à la falaise Je le sais maintenant Je me supprimerai dans un bois Un jour Quand il y aura du soleil Partout Partout sur les murs de la cage D’une grande douceur pourtant Il y a de la terre pour mieux comprendre les astres Quand c’est l’été Nous courons sur la plage Ventre nu Le gout que ça laisse dans la bouche Un fruit coupé Ouvert en deux Je ne mens pas Je ne mens pas pour ces choses là Ce n’est pas du théâtre Ni un espace-temps C’est autre chose qui passe Dans le cercle Une intuition Un pont Une envie d’être Quand la nuit vient As-tu bien dormi Tout à l’heure Tu n’avais pas sommeil Tout à l’heure dans l’arbre Tu arrachais des fruits d’un coup sec Avec tes mains sous la pluie Pour prendre l’eau Son chemin tout tracé Dans la peau Tu cherchais quoi Tout au fond Qui disparaît dans tes mains Un ciel plus foncé Plus rouge Plus gris Plus brun Quand on s’approche avec les ongles Laisse-moi toucher Tous les obstacles L’or et les métaux La voix des fantômes L’envie d’être un pont Pour mieux sentir ta bouche Continuer sa course Quand c’est fini On creuse un trou Comme s’il fallait Rouvrir la plaie Au rythme des adieux On n’en perdait des choses Quand c’est fini On regarde le ciel Glisser n’importe où Manger ses lacs Encore les plus noirs On cherche la route On regarde où est la maison Au milieu de nulle part Pour écrire J’ai peur Ils m’ont menti J’ai peur Ils m’ont menti sur tout Sur l’enfance Sur la mort du père Sur la chambre Faudra t-il des nombres Et des couleurs pour oublier Le carrelage froid de la chambre Pieds nus Tu traverses Tu disparais Tu cherchais quoi Tout à l’heure L’escalier le toi Le gant de la foule Oublié sur un banc Pour te laver Dans des murs Il faut vivre ça C’était vrai que le monde Etait dispersé dans la grande ville ouverte A nos pieds De la neige Du soleil Des arbres avec des fruits ronds Que le vent fait tomber La nuit quand tu as sommeil Et le jardin Dans le creux de la main qui te tire Ce que tu veux pour écrire ou mal écrire Tout ça est déjà dans ton corps L’enfance Et le jardin où l’ombre avance sur toi Ils m’ont menti La buée du matin sur la table Alors qu’attends-tu pour ouvrir la porte Le vent dans la fenêtre La dent prête à tomber Pour mordre les nuages dans le ciel Ils m’ont menti Ils m’ont dit qu’ici Je n’avais pas ma place Ils m’ont menti Ils m’ont menti A la corde il faut que je pleure vite Pour être heureux On a envie de vivre et de me tuer On a envie de vivre J’entends mes enfants parlés Derrière la porte On me tuyaute la bouche On la retourne On l’avait ouverte la nuque Pour que je rentre avec la pluie Je vais encore me retrouver tout seul en été Un an que je fais ça Avec la bouche Un an Quand on parle Est-ce qu’on est dans le présent Est-ce qu’on vous touche Quand on est dans la nuit Mon véritable ami Quand est-ce que je vais revenir chez toi Quand est-ce que je vais Revenir chez toi J’adore NOEL J’adore aller à la messe Mais je suis en retard Quand je me blesse Ils m’ont menti Plus jamais ça Le bonheur quand je parle d’un visage Où tout est flou Pour ne plus jamais croire Pour ne plus jamais croire On n’en tournera des pages et des pages On mangera quelque chose dans le livre Mais je suis triste Je cherche un équilibre C’est ça qu’il faut comprendre Je n’ai pas ce que je veux Une date charnière Une énergie le soir Une force supérieure Il y a quelque chose en moi d’universelle et d’instable Les chrétiens Je suis traumatisé 

Où est le soleil où est l'océan  

je ne crois pas en dieux
mais je crois à la beauté des églises
je ne crois pas à la beauté des églises
mais je crois au sacrifice
tout mon chagrin en lettres capitales
ma demande prolongée sur Internet pour me faire du bien pour avoir mal
je dédie tout
tout mon travail d’écrivain raté
toute ma chiasse au fond du trou
quand j’avais peur de mourir
certain soir dans mes bras dans le soir
dans les bras trop puissants de ma mère
SEULE quand tu écartais les jambes
je dédie tout
ma petite chatte dans tes dents de lait
blanc comme un mur de théâtre après les applaudissements
mes cinquante quatre crises cardiaques
mes ruptures de ligaments croisés
mes ruptures d’anévrisme
extérieurs intérieurs internes
je dédie tout
mes chiures bouffés par des insectes morts
mes toiles mes dessins mes toiles tamisées
non pas avec du sable fin
mais avec du gravier lourd
qu’on serre avec ses mâchoires
pour ne pas passer au travers
je veux être encore une fois
ce putain de fœtus mort
dans le ventre de ma mère
je veux être encore sur la même table de dissection comme l’autre fois
pour chier recommencer la même merde dans les mains d’une sage femme
j’adore chier j’adore ça
j’adore me vider du trop plein des planètes
j’aimerai pesé un os et comme ça disparaître
1 kilo d’os coulé dans le béton dans les combles d’une belle maison secondaire
et qu’on ne me parle plus du climat des régions
soleil pluie vent bouse dans la gorge
ordure des cadastres
qu’on me pousse dans le vide sans hésiter
sans rien comprendre comme ça
qu’on me remette dans la queue du géniteur mâle
et que cette giclée de foutre aille dans un cul
je n’ai rien accompli qui est eut un résultat sensé
probant efficace et su
dans cette histoire humaine
hautement sacrifiée
qui sera lu dans la terre ou dans le feu
on brûle on enterre on consomme
il y a toujours un résultat
un prix à prendre et à payer
j’ai écrit mille quatre cent cinquante quatre textes
13 chansons
7 livres
faire un livre
et tu seras une pute
ou un gentil soldat
faire un livre
et tu seras étiqueté
comme de la viande
et du sucre
et tu auras un prix collé sur une jolie couverture glissante
bleu ciel ou noir
oh la belle étiquette blanche que tu as sur le front
14 euro 90
avec tous les pourcentages de vente dans un tableau Excel
que tu recevras lundi matin sur ton écran d’ordinateur
je vous emmerde
vous et les mathématiques
il faut vendre
et revendre
même si le carton est vide
je dédie tout
la pourriture qui colle aux doigts
la musique l’art et la peinture
et puis le sexe
et puis la poésie parce que tout le monde s’en branle de la poésie tribale transcendantale urbaine et j’en passe si on en lit vraiment de la poésie dans le cosmos
la poésie c’est un nerf facial qu’on a coupé dans le cerveau humain je répète ça pour tous les acteurs qui ont des papas et des mamans acteurs dans le cinéma français mongole russe ou américain la poésie c’est du nerf facial qu’on a coupé dans le cerveau humain
je hais les acteurs de cinéma
je hais le mensonge qu’offre les acteurs de cinéma
les acteurs sont devenus les rois du monde
les acteurs ne meurs pas pour de vrai dans les films au cinéma
les acteurs sont depuis bien longtemps morts
et c’est pour ça qu’ils ne meurs pas pour de vrai dans les films au cinéma
les acteurs ne saignent pas pour de vrai
les acteurs sont des acteurs de cinémas
je dédie tout
mathématiques astres alexandrins
laisse autour du cou pour que dieu et les politiques nous promènent comme des chiens
pendant que les majors nous fabriquent
des chansons pour baiser sous viagra
mon nerf pourri au bout du pied
je dédie tout
mes caresses et mes carences alimentaires
mon sport de merde qui me fait mal jusqu’aux cheveux
le cerveau au fond d’un chiotte
pour trouver la bonne couleur
de la métastase et de l’amiante
et puis la poésie
qu’écrivent les acteurs de cinéma dans les films animaliers
où les chevaux font leur besoin sur des tapis rouges en velours
certaine nuit

 

c'est pourquoi la nuit tremble
comme un langage perdu

 

Qu’est-ce qu’on pourrait bien dire
Sur le genre humain Nous
Qu’on va devenir fou
Tu y crois toi
A la clarté des nouveaux jours
Anciens
Lancinants comme des matins gris
Et calme
Avec de la brume qui s’écarte
Pour nous laisser passer intacts
Pauvres fantômes
Une main puis l’autre
Et le corps s’en ira
Dans l’enveloppe
Minéral d’un autre corps
Beau et souple
Mais tu cherches le bonheur / tu construits quelque chose pour te remettre à vivre
Tu cherches à danser
Toute la nuit
S’il le faut
A quoi bon
Tu chercheras toujours
La fille
Le garçon
L’enfant que tu as tué
Avec tes propres mains
Mais attention
Je remonte
Sur quelque chose
De bien plus précieux
Qu’une montre
Qu’un fil
Qu’un socle
Pour être encore plus haut pour être encore debout
Parce que le temps
Nous est compté
Chacun sa route / l'obstacle à surmonter
Vents
Rafales
Echos
Chacun sa route
Moi j’aime bien
Quand elle monte
Ma queue dans ta bouche
C’est comme une addiction
C’est comme un bleu sur la peau
Je crois qu’on va devenir fou
Amendes
Médicaments
Tirer la langue
Gélules
J’ai rien senti quand tu m’encules
Elle dit
J’aimerai un enfant
Un mec bien
Beau
Intelligent
Elle dit
J’aimerai des fleurs
Mais petite
T’en auras un jour sur ta tombe
Des fleurs de toutes les couleurs
Elle dit
Fais-moi l’amour
J’ai rien senti
Nous sommes entrés
Dans une espèce de performance je me retourne
In vitro
Mal centré
Comme un titre
Sur la page blanche du livre
A l'envers
C’est foutu
C’est mort
Ecris-moi un livre
Plonge dans mon histoire
Comme un avion peut traverser le ciel
Au-dessus de nous
Elle dit tout bas
Solo
Masturbation
Je ne trouve pas
Chaussure à mon pied
Articulations & muscles
Elle dit
Je veux de l’eau pour noyer mon chagrin
Je veux une tombe pour recevoir des fleurs
Je veux un amant un chat un chien
Je veux et pour quelques secondes
Etre et n’avoir jamais été
Qu’un nœud coulissant
Qu’un laps de temps perdu
Qu’un leurre
Qu’une image seconde
Pour être une étoile filante
Mais ça n’existe pas
Sois sage
Rempli le temps
Dans un sac
Avec ce que tu veux
Des roses
Des jeux vidéo
Super hôtel
Protège-toi
Mange ma merde avec ton cul
J'ai le col serré alors je préfère la sodomie
Vois-tu que nous courrons ensemble
Chaque jour est un nouveau combat
Nos dos cassés
Nos épaules
Nos petites vies
Je te dis
Pour espérer
Ecris ce que tu veux
Des pages et des pages
Ciel bleu
Bientôt peut-être
Sommes-nous déjà nombreux
A rire de tout
Dans la tempête
Vie de merde
Vie déjà trempée
L’amour est une combinaison
De chiffres en latex
Je vais devenir fou
Si tu n’éteins pas la lumière
Nébuleuse
Segment
Droite
J’aimerai humer
Caresser
Et prendre dans mes mains
Différents sexes
Pour être beau
Simplement ça
Mais pour l’instant payer
Pour avoir des orgasmes
Rapides et chiants
Je hais les acteurs
Autant que le vin
Je hais la beauté de femmes
Trop évidente à mon goût
Je hais le monde
Dans lequel je suis né
Alors comment je fais
Moi
Pour faire un enfant
Comment je fais
Moi
Pour me tirer une balle dans la tête

 

comment je fais moi pour être heureux / ai-je droit au bonheur / je suis qui dans cette chambre / j'ai posé mille fois cette question aux monstres

Et un lac s’ouvrira peut-être devant nous.

Les acteurs font semblants de s’embrasser.

Je connais le chemin de la mer qui mène au grand large.

Je suis pas beau quand je me donne du plaisir seul.

J’aime tomber en haut des escaliers pour rire comme un con.

Toi tu m’attrapes par la queue comme dans les manèges d’autrefois.

Je n'ai pas su faire à temps le geste qui pouvait nous sauver.

Je n’ai pas froid aux pieds je n’ai pas froid aux yeux.

Je me lave l’eau les dents l’eau un truc en plastique

Je suis un chiotte en céramique blanc cassé et je pousse fort dedans pour aller plus vite dans les étoiles.

J’étais une petite fille sage dans les bras de mon nounours.

J’aurais donné des coups de poing dans le ventre de ma mère pour perdre la vie.

Moi monsieur je suis un radiateur collé contre un mur de gare d’où partent des bateaux.

Et des avions.

Je sais mélanger des couleurs vives avec des couleurs mortes sur n’importe quels supports possibles et magnétiques.

J’aimerai savoir nager comme une pierre.

Je transporte une dent cassée comme un blockhaus.

Bonsoir je pleure

Je suis toute mouillée.

J’ai peur de la disparition des plages.

Je suis seule.

Je nage.

Je constate que l’eau froide brûle ma langue.

Je nage très loin près du bord et je tremble

J’ai peur d’avaler ma bouche quand je parle à des fantômes.

La sexualité masculine est la plus troublante.

Je me mangerais plus tard.

Je suis belle et.

J’ai des yeux magnifiques quand tu me regardes comme ça.

Le fonctionnement fonctionnel.

Je vous offre une multitude de chose comme la souffrance et le bonheur.

 

LALALA / J'ECRIS PARCE QUE JE VAIS CREVER

J'ECRIS POUR OUBLIER QUE J'AI PEUR / J'ECRIS POUR RETROUVER L'OBJET PERDU / J'ECRIS POUR PARLER A DES FANTOMES / J'ECRIS POUR NE PLUS RIEN ENTENDRE

 

quand tu n'existes plus

tu es partout

sous la langue

dans un trou

sous la bague

dans un cul

dans le cou

regarde

dans le ciel

un hélicoptère apache

survole la plaine

quand les animaux

sont endormis

au point d'eau

qui est sec

quand tu n'existes plus

tu es partout

comprends ça

camarade

avant de poser la tête

sur mon épaule

nous savons rire de tout

nous marrer

quand la mer de Sologne

nous tend la joue

allons vite

les embrasser

les colonnes de granit

qui pullulent

nous enivre

et nous cogne

comme des petits sujets

des soldats de plomb

tombés sur la tête

de Corogne

c'est là-bas

que je finirais ma vie

tu vois

je ne dors pas

je réfléchis

sur le concept des nuages

et sur la peau des gencives

qui mordillent

à force 10

ta peau qui rougit

 

PEUT-ËTRE QU'ON EST DEJA MORT / PEUT-ËTRE QU'ON EST DEJA MORTE

quand j'appuie est-ce que tu as mal

quand j'appuie qu'est-ce que tu ressens

sous la langue pour ne plus rien dire

t'aimerai voir une plage / un océan / un coin de ciel bleu

un visage / une lucarne pour plonger dedans

regarde / tend les bras / on va se toucher / on va correspondre

on va aller plus loin que ce point sombre

pour construire quelque chose

pour réapprendre à vivre

et faire comme si le temps n'existait plus

 

 

il y avait le thème de la falaise, du retour au ventre maternel, le sphinx, les tombes, et l’idée que la création est le dernier rempart avant la mort psychique. Et le désir d’une peau pour deux

 

 

 

 

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Commentaires
C
je viens de voir seulement ce soir.<br /> <br /> Claire
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