SOMMES-NOUS ENCORE ICI
SOMMES-NOUS ENCORE ICI
P A R T 0 U T
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sommes-nous encore ici
derrière la porte
rouge
à écouter
ou à surprendre
le rien du tout
qui masque
les évidences
je jette sur un écran
le fond
et le silence
de nos deux mains
qui prennent dans l'eau
comme un filtre posé
les rayons du soleil
pour nous réchauffer la peau
quand nous voulons
partir un peu
là-bas
il y a des fleurs oranges
et bleus
autour de la maison
pour écrire
la fin du monde
qui attendra demain
son tour
une autre fois
un autre jour
viens suis-moi
nous allons faire
le tour de la maison
pour voir des fleurs
oranges et bleus
nous envahir
les jambes
le ventre
la tête
et les cheveux
pour être au monde
pour être heureux
allez viens
l'eau noire
des fenêtres
attendra
elle aussi son tour
il faut vivre maintenant
bouffer des cerises
mordre dans tes dents
nous dire des mots tendres
faire l'amour
derrière la maison
pour mettre une fleur
sur ton ventre
dans ta bouche
dans tes cheveux
partout
L A I T . N 0 1 R
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Prendre des trains
prendre des trains
les poches pleines de sable
fin
et de petits cailloux
pour voir
où cela
nous mène
l'amour
tu sais très bien
que vivre sans amour
c'est comme du lait noir
qu'on verse
tous les matins
dans du café
qui sent bon
je partirai
sans me le dire
je partirai
un jour ou deux
pas plus
pas plus
pour être heureux
dans le vent frais
qui coupe les mains
les pieds
et l'écriture
par centaine
on pouvait voir
jaillir des trucs
la blancheur du nacre
quand il déborde
comme ça
la bouche amer
l'avale
l'eau morte
des statues
dans le jardin
d'en face
après qu'il est plu
tout un après-midi
dans toi
je partirai
pour rire de la rosée
quand elle recule
et coule
entre tes seins
comme une jarre
en terre sainte
pour boire
l'eau tiède
de l'été
qui revient
dans ce tunnel
je n'y vois rien
goutte
ma langue
et mes 2 pouces
pour écarter
tes petits trous
avec de la salive
ça rentre mieux
le jour éclabousse
on en a plein les yeux
de ce truc là
l'amour est une affaire
de peau
lis-moi
comme si j'étais
une fleur empoissonnée
entre tes doigts
guêpe
on dirait
comme deux billes
d'acier bleu
qui s'apprivoisent
deux soleils noirs
aussi
mais l'un d'eux
doit mourir
alors
je dois partir
1 jour ou deux
dans le néant
pour lire tes yeux
comme un suicide
la page est triste
je n'écris plus
j'attends que le soleil
arrive
comme un métal
ou comme une bille
pour jouer avec ta peau
comme un enfant
je veux mourir
de temps en temps
et tirer la langue
comme un fou
à des gens que j'aime
un lait noir
des trains
des fleurs
des petits trous
une jarre
et l'amour
dans tout ça
S O M M E S
N O U S
E N C O R E
I C I
il y a toujours un appui dans le sable pour y laisser quelque chose j'aime marcher jusqu'au bout pour disparaître dans la ligne qu'on fixe avec ses doigts là-bas j'ai écrit quelque chose que personne ne lira pas même le ventre des poissons ouvert comme des bouches sur la roche et encore moins mon ombre j'ai écris quelque chose en pensant à la fin du monde qui est proche quand je vois l'extension de mon corps plonger reculer plonger reculer encore je ne sais plus quoi faire pour inventer un autre jeu entre la mort et la vie entre l'amour et la solitude le soleil qui arrive maintenant au bout de sa course choisira sa peau
j'aime assez perdre quand je reviens dans la ville ancienne il y a toujours le même film qui tourne en boucle dans ma tête on dirait que le corps est toujours sous tension en mouvement pour écrire je joue seul dans un parc en regardant le ciel je fais de la balançoire je crois que les choses ont commencé comme ça quand on est seul on voit des fantômes partout je crois que les choses ont commencé comme ça il faut compter sur ses doigts pour savoir combien de nuages il y a dans le ciel c'est la mathématique des vagues et de l'enfance au bord de la mer il y a des images qui reviennent comme du courant
LA DOUCEUR DE VIVRE
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01
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ventre à terre et nu comme un morceau de sucre
en train de fondre et de flotter comme une digue
à l’aplomb dans une cuillère à soupe en plastique
pour écarter les peaux les fleurs et les insectes noirs
phosphorescents dans la nuit où le sel s’invite parfois
sur la peau pour écrire des trucs à la vitesse du vent
je marche je n’écris pas toujours le mot soleil quand
il pleut en regardant les vagues comme une ville fantôme
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02
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sommes-nous encore ici
je n’en sais rien du tout
je tremble parce que j’ai froid
marchons jusqu’à la nuit
pour nous confondre
avec les arbres et la nature
demain il fera jour
demain il fera beau
c’est la douceur de vivre
et le contact de l’eau
qui donne de l’espoir
aux poissons
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03
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j’arrive à quelque chose de jaune
et de bien plus précieux que toutes
ces falaises autour de moi coupantes
et abrasives où je prends feu
écrire encore les moissons
et bouffer du sable quand il y a du vent
dans la gueule qui arrive à force 4
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04
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j’aimerai
écrire un livre
à la semaine
pour le jeter
d’une falaise
comme ça
sans réfléchir
comme ça
d’un coup sec
dans les vagues
pour mourir
un peu
ici
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05
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je marche et je m’arrête
devant un manège d’enfant
c’était quand la dernière fois
où je suis monté sur un cheval
en bois pour attraper le monde
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06
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J’ai marché
Tout un après-midi
Pour retrouver
Le livre aux pieds
Des falaises
Les murs sont froids
Le sable est rouge
Le livre est ouvert
Toujours à la même page
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100
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il fait un peu soleil
il fait un peu gris
la lumière
quand elle entre
comme ça
très directement
dans l’air
ambre un peu le ciel
et le jardin
et puis s’en va
aujourd’hui
dieu n’existe pas
le ciel est bleu
chair
alors je vais marcher
des kilomètres sur le sable
en regardant mes bras
pour savoir si j’ai pied
On tournait, pour aller, n’importe où, on tournait, là, sous la pluie, en plein soleil, dans la main, qui, chante, à tue-tête, jour et nuit, je suis là, et je tourne, et j’aime, quand tu balances, tes bras, dans le vide, pour tourner, avec moi, sous la pluie, en plein soleil, on tournait, tout un après-midi, dans le sens, inverse, des montres, pour que le temps, s’arrête, un peu, aujourd’hui, une heure, un jour, quelques secondes, pour regarder, des arbres, dans la forêt, pleine de lumière, quand on passe, pour, chanter, rire, et pleurer, quand le bonheur, est là
LONG COAST
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L’amour fou
Qu’est-ce que ça voulait dire
Vraiment
Dans le ventre
Il me reste
Très peu de temps
Pour te l’écrire
A l’oral
Sur du papier
Dans un mouchoir
Sur toutes tes robes
Que je mets le soir
Quand t’es partie
Quand t’es pas là
Alors je vais fermer les yeux
Devant l’église ouverte
Pleine de soleil
Qui attend dehors
Dans le froid
Tous ses fidèles
L’amour fou
C’était Toi
C’était moi
C’était nous
Embaumés dans la forme de l’eau
Pour nager plus loin que la noyée
Dans les draps blancs du ciel
Quand tu disais
La mer redescend
Sous nos bras
A la vitesse d’un cheval
Pour nous écrire des trucs
A l’envers
Sur la peau
Une écriture qui sent le sel
Quand on la respire
De toutes ses forces
Il est l’heure de partir
Maintenant
Regarde
Le drapeau est rouge
Pourtant la mer est calme
Aujourd’hui
Comme hier
Je n’y comprends plus rien
Comme avec les étoiles
Comme avec l’amour
Comme avec tes mains
Qui m’aident à nager
Très loin du bord
Quand j’avais peur
Quand je regarde
La forme de l’eau
Pour avoir pied
Regarde
Des oiseaux plongent
Autour de nous
Pour se nourrir
L’amour fou
C’était peut-être ça
Qu’on a frôlé
Tout à l’heure
Un bijou
Vert et bleu
Dans le regard de l’autre
Pour être
Bienveillant
Heureux
Corps
Et
Esprit
C’était peut-être ca
La forme de l’eau
Qu’on gardait dans le ventre
Pour avoir soif
On jetait
des fleurs coupées
dans la mer
comme si
quelqu’un partait
L’amour fou
quand je m’étais
les robes de la noyée
pour ne plus
avoir peur
de l’eau
quand les drapeaux
sont rouges
L’amour fou
c’est le seul dieu
qui pourra
remplir les églises
pleins de fidèles
même s’il fait froid
comme tes mains chaudes
posées sur mon ventre
pour être encore plus vivant
que toutes ces vagues
qui reviennent de l’enfer
à la vitesse d’un cheval
SI TU SAVAIS COMMENT
J'AI RESSENTI L'AMOUR
POUR PRENDRE DE LA
VITESSE A TON COU SI
TU SAVAIS A L 'ARRACHE
UN JOUR OU DEUX DANS
TES CHEVEUX POUR
CONSTRUIRE DES CHAT
EAUX DES ETES
F A U V E
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Qu’est-ce qu’on n’aurait pas fait pour un peu d’amour
A l’arrache tirer la langue derrière la vitre pleine de soleil dans la cour
Je cours derrière toi pour prendre appuis pour prendre de la vitesse ton cou
Un jour ou 2 dans tes cheveux pour aller jusqu’au sable encaissé sans retour ni grâce tu donnais l’arbre à manger
Pour construire des châteaux des étés quand brûle la plaine
Moi qui ne crois plus en rien du tout ni à dieu
C’est bien comme ça que tu t’appelles
Quand tu étais de travers sur le dos d’un cheval
Pour me trainer comme une roche qui ne bouge pas
Pur-sang dans la vitesse à côté de ma course folle pour casser des coquillages
Quand le vent nous les ramène
Si tu savais comment j’ai ressenti l’amour
Mais déjà l’eau noire filtre une eau mauvaise entre nos 2 pieds pour nous cacher le visage entre nos mains
Dans un tissu grenat troué pour ne plus voir le jour
Et nous aimer dans l’eau des fleurs
Sous des balcons rouillés où l’air s’invite
Aux autres boucles parfumées délicates et subtiles
Pour nous perdre en chemin tu as mordu mon bras
Elastique aux tentations les plus divines
Je suis prête j’ai fini sous la douche je me noie
Dans un verre d’eau salée posé sur mes épaules en équilibre
J’aime je suis comme un acier tranchant qui coupe la ligne
Si tu savais la douceur de la peau c’est comme du sucre
Pour remonter la digne pendant que la marée remonte
Sous le casque orangé des tuiles et des fruits en colonnade
Par centaine pour nous protéger des pluies
Que le vent du Sud assèche en petite particule fine
Dans nos gorges déployées abruptes et assassines
Tue-moi comme un fruit sur la dernière branche dans la pierre avant de m’embrasser les yeux
Pour ne plus rien sentir et voir
Comment saigne le cœur d’un homme dans le noir
Qu’aurais-je espéré de plus que l’ombre de tes pieds nus sur le sable
A reculons pour conquérir la mer étale pour être dans tes bras
L’unique raison de l’être est-elle d’aimer
Tout simplement la peau avant de la toucher
Ton sein lune n’est qu’un demi-cercle dans la farandole des poissons
miraculeux virage dans la lumière pour attraper mes pas quand je venais vers toi
Une ligne droite pour entrer directement dans la maison des fous
L’antichambre où nous avons ouvert le lit en deux
Pour confectionner des atomes dans le sillon des charrues
le cœur d’un homme contre la poitrine d’une femme
Est-il encore possible d’aimer l’onde qui s’arrache
D’un corps pour le déposséder et le donner intact à Toi
L’ombre chaude comme un visage aimé qu’on berce
Quand tu me regardes fabriquer comme ça l’Amour
tout un été après que les derniers nuages
Se soient disloqués derrière les arbres dans le lointain
Abris que formeraient tes bras le soir dans le duvet d’une plume
D’un goéland en nage perdu en traversant la lune
Bestiale des animaux blessés dans la chaire si minuscule
Où nous avons passé le plus clair de notre temps à disparaître
Dans les ruines encore fumantes et le silence inclus
Des bêtes à venir dans l’enclot où l’herbe nous attend
Verdoyante sur le bord des cicatrices ouvertes
Où tes lèvres ont mordu mes dents vertes pour recoudre
Tout l’amour que j’avais laissé pour toi dans un coffre-fort
Au milieu des poèmes et des attaches rutilantes
Pour ne pas perdre un mot quand nous perdons en route
Une multitude de choses comme le bonheur et la souffrance
Infusés maladroitement dans le calendrier des jours
Où la simple petite goutte d’eau déborde comme un aquaplaning
Pour que l’esprit et le corps ase dédoublent pour un meurtre possible
Avec les mouches vertes l’arbre et la peau
Qu’est-ce qu’on n’aurait pas fait pour un peu d’Amour
Ce casser le corps en une fraction de secondes pour fondre comme un feu plus puissant que le hurlement des lionnes pour protéger leurs petits devant toi qui avait balancé ta petite culotte rose fuchsia comme un jeu ou comme un dernier appât par-dessus la fosse aux lions juste avant l’heure de la fermeture du zoo où les fauves retournent dans leur cage pour mordre de l'acier bleu
T A . P E A U
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Ta peau, quand il est tard, comment vous dire, tout bas, qu’ici, je ne vois rien venir, vers moi, je ne rentre pas, demain ni jamais, des laps de temps perdu, et la lumière d’un phare, dans le lointain, pour nous guider en bas, je te tiens, quand je cours, je lâche, tout, la mer, à bout de bras, est bien plus forte que moi, je renonce, à bout portant, je dépose les armes, dans un seau d’enfant, où les ronces sont rouges, pour que la peau, mange tout, sur son passage, qu’est-ce que j’ai fait, 12 kilomètres de sable, pour que dalle, sous le trait, mate un peu, comment je tombe, putain de soleil, dans les yeux, dans les poils de ta chatte, réchauffée, griffée, quand j’ai sommeil, pour m’agripper à toi, je fais des ronds dans l’eau, des cercles maladroits et bleus, profonds, pour y coller mes doigts, mes lèvres sur tes ongles, pour que tu me coupes un peu, le corps après, passera quand même, j'acquiesce, et manque de tomber, pour être, vivant, plus qu’il n’a été, je dois disparaître, je fais tomber mon masque, puis 2 puis trois, je suis dans le vide, et c’est extraordinaire, d’être le dernier, dans tout, je fais des rêves, sublimes, comme si j'avais de la lumière partout, des rêves de titan, ou le plus faible, c’est moi, je dors sur le côté, où l’ombre passe, de temps en temps, un peu, c’est froid, ton animal, c’est moi, mais je vous écris, quand même, un jour sur 4, et j’ai la tête en bas, dans ton ventre, pour boire, le bruit des étoiles, dispersée dans le ciel, toutes tes peaux, ton corps, dans la lumière, même la plus sombre, est une fleur, posée sur ma tombe, regarde, j’ai la gueule ouverte, comme une eau savonneuse, pour laver ton front, ton sexe ouvert, qui m'attrape, comme une mouche, en plein vole, et tout le reste, suivra, ta peau, quand je suis morte, dans toi, qu'est-ce que j'ai fait, douze kilomètres, de sable, et puis ton corps, dans moi, comme une licorne ou un cheval ? Dis-moi... si la peau est folle, quand elle vous manque comme ça. La peau.
L A . P E A U
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Tu dis, mordre, le coude, ça fait du bien, ça ralenti, le sang, l’hématome, la brûlure, l’envie, la goutte, car tout doit redescendre, et disparaître, tout, même le liquide, même le goût de l’autre, la mesure de l’eau, sur les jambes, quand on avance, on n’en n’a plus pour très longtemps, je n’ai plus pieds, je ne ressens plus rien, ni le sel ni la plaie, ni la musique de tes coudes, le battement de ton cœur, contre ma langue, pour écrire, jour et nuit, le mot fin, à l’encre, où la peau brunit, tu pars tôt le matin, mais tout disparaîtra, redescendra, dans les ongles, le chaos, nous touche, comme le bec d’un oiseau, ce n’est plus, qu’une question de jour, et pour nous, c’est fini, le sexe finira sa course, dans nos bouches, quand tu dis, d’ors et déjà vainqueur, pour le reste, je ne sais plus, nous sommes déjà tombés, nous sommes déjà morts, dans nos bras, le chardon, bleu acier, comme la tonte du cheval, qui risquait sa peau, tous les jours, à chaque instant, tu bois entre mes jambes, toute la rosée, nuptiale des fleurs, que j’ai perdu, sans attendre, à reculons, dans tous tes ventres, sans m’en apercevoir, ça s’est durci, jusqu’à la dernière goutte, ton odeur, amazone, dans les doigts, dans les cheveux, même en bas, forte, à l’envers, j’écrirai jusqu’à la dernière goutte, pour être vide et sec, sans retour, écrire, c’est rien du tout, c’est pas grand-chose, je t’ai déjà dit, entre les murs, cela ne sert à rien, c’est foutu, tout est foutu, écrire, c’est se donner la main, sous une eau trop chaude, brûlante, c’est encore trop frais, tu verras demain, avec le temps, si le soleil dans la bouche, te déchire, ou te fait du bien, écrire c’est ça, et puis j’en sais rien, c’est uniquement fait, pour mettre des visages, dans la cendre, avec des objets perdus, nos jambes et nos dents, en métal en bronze et en os et en porcelaine, tout ce que tu voudras, dans des manteaux des gants, parce que la terre, n’en pouvait plus, de recevoir tout ça, un doigts dans le, plexus solaire, rentre dans la bouche, pour appuyer, là où ça fait mal, moi je t’aimais, parce que la chute des arbres, précède toujours, le bord de la falaise, moi je t’aimais, dans le ressac des pierres, pour inventer, de nouvelles plages, moi je t’aimais, jusqu’à l’os, pour être en communion, avec les nuages le soleil, la peau ton cul, comme une gorge ton profonde, moi je t’aimaiis. La peau.
R E V E N I R . A U . M O N D E
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J'ai calculé, sans le savoir, la distance de l'eau, qui séparait les dunes, les ponts, les soupirs, l'absence, qui fait que je plonge la tête la première dans l'eau, pour respirer, et plus je m'éloigne plus je reviens, près du bord, je te cherche, comme un banc de sable, dans les poches, c'est lourd, de te porter dans mon corps, comme une pierre, dans un mur trop haut, je ne peux plus rien voir, où sommes-nous tombés, tout à l'heure, quand la mer remontait, à la vitesse d'un cheval, je te perdais déjà, tu revenais sans cesse, me dire à la fenêtre, que la distance de l'eau, est un morceau de verre, dans le ventre, à chaque fois que tu bouges, ça me réveille la nuit, je ne peux plus dormir, et je me lève tôt demain, pour reprendre la route, et là où je vais, il n'y a que des portes et des tunnels, pour te perdre à tout jamais, mais dans la peau, je te garderai quand même, quand il y a aura du silence, quand je serais dans le désert, comme une croix, comme un nid d'oiseau sec, comme un grain de beauté sur le ventre, pour masquer les ombres, qui vont vites, car tout prend de la vitesse, j'attendrais des trains, il y aura du monde, je serai seul, à t'attendre, comme un chien comme un enfant, peut-être, qu'un jour on se retrouvera, dans une grande forêt, pour enterrer nos masques dans la terre, et le soleil viendra, peut-être lécher nos bras, grands ouverts, comme une fontaine, pour nous laver, pour nous dire, tout simplement ça, nous sommes au monde, NOUS SOMMES AU MONDE, 1 000 fois, 100 fois, 1 secondes, j'y crois moi dans tes yeux, que nous sommes au monde, j'y crois vraiment, j'y crois comme à la guerre, pour y perdre un pays un enfant un ami, son père, j'y crois comme la couleur d'un coquelicot coupé sur la table après le repas, cette couleur rouge, que nous portons peut-être, jusqu'à demain, dans le coeur, pour être tout simplement Amour Vie Insecte et Fleur, c'est tout ce que je sais, on reviendra vite, on prendra des trains, de la vitesse, ON PRENDRA TOUT SUR SON DOS, car il faut revenir, il faut revenir au Monde.
si je te pousse dans le dos, c'est moi qui vais tomber, petite fille, alors pousse-moi comme un rocher, le plus loin possible, et qu'on me perde à tout jamais, dans le feu où la terre pendra racine, voilà pourquoi je n'écris plus pour les églises, ni pour les femmes ni pour les hommes, mais pour les morts.et les esprits, car c'est eux qui nous guident, sur le chemin des oliviers, des pierres et des musiques...
L’IMAGINATION DANS UN CONTEXTE DE GUERISON
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Je brûle, comme nous brûlons, tu veux me voir dans la lumière, regarde comme je m’immole, je plonge dans un visage, un corps défendu, l’heure passe, je ne vois plus rien, rien ne peut m’atteindre, je me vois fondre, comme un dimanche à la maison, je suis traversé par des images au ralenti, je tombe, qu’est-ce que tu dis, je ne vois plus rien, ton corps, je monte pour redescendre, j’entends des oiseaux, qui vole, dans un ciel d’azur, tout bas dans les fleurs, dans les ronces, je pense à toi, très fort, et puis je retombe, touche-moi l’aorte pour qu’un oiseau s’envole, dans le sens inverse des montres, pour que le temps s’arrête un peu, sur nous, et faisons l’amour, comme des chiens comme des enfants, l’été est brûlant, ça laisse des marques, le bord de la peau est comme un petit lac, aspiré, où l’eau file comme un petit poisson, entre les jambes, j’ai ressenti, je sens ta langue, ta bouche est posée sur moi, quelques secondes, pour tendre la joue, comme un ressort, je te sens, bouger en moi, et si, tu ne veux pas que je tombe, écris-moi quelque chose, si tu sens, qu’une ombre, ou qu’un mot, pourrait tout faire disparaître et détruire, un socle, pour regarder la statut qui n’a plus de jambes, je me relève, tout doux, tout doucement, le corps, lève le bras, pour dire au revoir, aux oiseaux, aux arbres, et à l’amour, un peu d’air, j’ouvre la bouche, une porte, et les 1 000 fenêtres condamnées, dans nos 2 corps, pour te dire, que nous reviendrons plus fort, avec un autre corps, dans une autre saison, un dimanche, il fera beau dehors, et chaud dans la maison, je porterais ta plus belle robe, et toi, ma chemise blanche, dans laquelle, nous avons soigné ensemble, le petit écureuil roux, malade jusqu’aux dents, la ficelle qui traversait le jardin, devant nous, cet hiver. Il est guéri maintenant.
A S P H Y X I A T I O N
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c’est une belle façon
de faire la boucle
sur la séance
qui va suivre
je tape du pied
je ne suis ni vraiment vivant
ni vraiment parti
il faut que tu te serves de moi
pour écrire la fin du monde
bonjour
JE SUIS UN ARBRE
TOUT DROIT
SORTI DE LA COLLINE
et tes cheveux sont
comme des branches
autour de mes poignets
bleus bonjour
en métal
de la même couleur
PARFOIS
C’EST L’AVERSE
QUI BRULE
NOS EPAULES
quelqu’un a-t-il eut
un problème au cœur
je vois pleins de métastases
dans le cerveau
des colonnes nuageuses
j’entends casser des choses
comme des pierres
pour fabriquer un mur
un tunnel
un nouveau corps
un cheval
bonjour
UNE NOUVELLE ROUTE
Qu’est-ce que j’ai fait
Bonjour
je suis
hors de moi
j’ai perdu
le contrôle de ma vie
j’ai perdu la tête
comment tourner la bouche
il y a une pierre
que vous possédez
comme une coupure
et
qui
restera
long
temps
après
unique
sous
votre
peau
comme
un
chagrin
dilué
dans
l’eau
LA VIE
bonjour
Je sais qu'ici
je fais bien mon travail.
S I L E N C I A
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tout à l’heure ou demain je ne sais plus très bien décrire ni déchiffrer les choses quand il est tard s’il neige s’il fait soleil s’il pleut si l’amour berce encore l’enfant quand il est tard j’oublie cette lumière dans les yeux et je ne sais toujours pas si la mer est remontée plus vite qu’hier frapper l’angle des falaises pour encore une fois nous perdre tous les deux dans le corps de l’autre qu’est-ce que c’était que le corps de l’autre et qu’est-ce que ça voulait dire sortir de sa boite crânienne pour dire stop je n’en peux plus d’attendre que l’arbre pousse dans mon ventre je sens quelque chose de bien plus fort que moi la barque des 100 jours perdue à tout jamais dans la boue des papillons et des insectes collés dans le sang noir pour écrire toute votre histoire la plus secrète la plus intime la plus au-dedans comme le sommet des cathédrale et j’en oublie sûrement des lendemains de fête ou la pluie dégoulinait comme un trésor sauvage parce que naturelle et sans limite comme le spirit et la poésie que je pratique pour faire revenir à toi les morts dans un gant dans une barque sous un masque je descends plus bas que tes genoux pour te laver et te dire que tout va bien là-bas rien ne manque et rien ne reviendra parce que l’amour est partout nous le sentons cet amour la même sur nos épaules détruites pour ne plus rien ressentir du tout pendant l’effort nous sommes si léger là-bas je n’en peux plus de vivre ici temps chaste ou la pauvreté est de supporter la lourde charge des heures qui passent avec personne dedans des trains vides passent jour et nuit parce que trop remplis de nous pourriture céleste peau vivante nombre incalculable de chiffre qu’on se programme pour ne pas perdre pied dans ce torchon de vie plus brûlant que le lait maternelle à notre bouche pour te faire grandir dans ce monde de merde éjaculé par le désir d’être le plus beau d’être le plus fort d’être le plus grand performeur de tous les temps de bouffer l’autre jusqu’à l’os pour le détruire ensuite comme un objet de contention réduire reduire jusqu’à l’os pour déposer sur un meuble des coupes des trophées ta langue de pute qui coupe si bien les fleurs et le parfum liqueur des roses à moitié bu par le toxique et le paraître organisé comme un concours de bite regardez-vous marcher on dirait que vous allez vous chier dessus comme des top model sur les plateaux mais ce n’est que la rue sinistre sous vos pieds inaccessible de blancheur je marche aussi parmi vous je n’en peux plus je veux sortir de moi pour élargir la cage des sensations pour être encore plus vivant et proche du ciel et de la terre quand je bois de l’eau dans mes mains pleines de poissons qui frétillent sur 10 allez 25 centimètres de peau je dois dire que l’air est bon il a fait tellement chaud l’autre jour quand j’attendais nu la rive contre un mur de la chambre je ne sais plus lequel je crois qu’il était rouge quand tu as mis tes doigts dans ma bouche pour que je me taise mais non les voisins dans la division d’à côté n’entendent plus rien car ils sont partis en voyage dans un pays bien plus beau que le mien car ton ventre est rond il absorbe les pluies et l’écriture qui déborde quand elle ne vient pas tout de suite toute la beauté réside dans un point de suspension qu’on accroche avec ses ongles sur le bois le plus dur pour retenir un nom un silence une esquive un droit de passer dans le corps pour oublier tout qui je suis vraiment dans ta bouche quand tu manges de la viande un truc rouge qu’on appelle une cicatrice un aplomb une plaie une goutte pour élargir la fuille et finissons-en mais ne pleure pas la roche derrière ton dos est solide elle surplombe le muret où la pierre s’ouvre en deux en 5 puis en trois en mille petits morceaux exacts et fragmentés pour nous laisser passer dans sa cellule dans sa couleur lactée qu’on appelle plus communément chez nous le verbe l’agate le livre offert au soleil pour qu’il nous lise un peu nous les vivants nous les insectes nous les curieux de savoir ce qu’il se passe après quand la pierre se casse en deux tu dis j’ai perdu quelque chose de très important dans le sable une dent une main une mâchoire tout un lac de pluie serrée de la membrane à la joue en passant par ton sexe corail pour couper l’azur d’une veine strangulation j’aime assez me perdre dans toi où je ne reconnais rien si ce n’est les murs de la maison puante et belle prison à la fois ce ventre était comme une tombe pour écrire des routes où nous allons des routes je te dis dans la peau de les suivre un peu quand nous aurons le dos tourné il est temps de recoudre la plaie pour qu’enfin je parle à mes enfants du père que j’étais un phare lumineux pour les hommes et les navires qui ne rentreront jamais parce que trop pressés de vivre l’instant présent une ronde une danse où le monde en file indienne se suivait sans faire de bruit pas à pas sans se cogner ni se mordre sans se parler dans le couloir cataracte pour ne plus rien voir du tout qu’un long tunnel plat où les femmes et les enfants tombaient dans le vide en attendant le tour des hommes bien plus petits qu’avant leur premier cri pour dire à la commune comment ont-ils pu nous faire ça à nous les hommes les femmes et votre unique enfant dans la croix rouge de Jésus comme une malédiction comme une effigie une lame de fond un sacrifice ma poésie de merde pour mon père et ma maman pardon
LOVE/NAUSEA
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Dans la terre où le soleil a plu
je dois écrire automatiquement
la chute des Rois des Reines
et des arbres dans une écriture
fleuve où la forêt tend ses bras
j’ai écrit sur la colonne vertébrale
d’un dos nu l’équilibre des mots
et cette phrase en fermant les yeux
je connais l’heure exact
et le jour de ta mort.
AIMER
.
.
S’aimer
Parce qu’il est dit
De goutter vivant
Aux fruits morts
Dans toutes nos bouches
Tu les entends
Venir vers nous
Les monstres
Qui ont cassé
Le sablier
Avec leur langue
Dis-moi le centre de l’Amour
Et sa blessure
Et ses symptômes
La fleur où nous gardons l’arome
Pour être à la seconde
Une encre bleue
Un livre
Un cheval
Une queue
Le creux du dos
Et si la forme
Etait la peau
Pour être
Avoir été
Une ombre
Quand nous marchons
Dans le même siècle
A la même branche
Il n’y a plus d’arbre
Silencieux
Je suis tombé hier
Dis-moi le centre de l’Amour
Où coule
L’eau pénitence
Entre 2 gouttes
Le chat si précis
Dans l’aiguille des faux
Pour être
Dans le même sang
Quand nous baisons nos pieds
Nos mains
Nos maux
Quand la fleur est au menton
Humide et souple
Parce qu’il est dit
De goutter morts
Au fruit vivant
Dans toutes nos bouches
Affamées proches
De beauté sale
Et de désordre
Pour être deux
Dans un mur sombre
Je suis tombé
Dis-moi le centre de l’Amour
Et par quel cercle
Entrer dans l’autre
Et par quel cercle
Entrer dans l’autre
Et les vœux chastes
Et les violons dingues
Et les allers/retours
Des corps
Dans ce grand parc
Marqué au fer rouge
Pour que l’aube
Eclaircisse nos cheveux
D’étoile de mer
D’hélice
Pour aller plus vite
Quand roulent les corps
En sommeils
Ensoleillées d’azur
Pour partir dans ta main
Quand tu souffles dessus
J’abîme un lacet
Mouillé
Pour les chercheurs d’or
Partis chercher tes yeux
Et autres mystères
Doux
Peau
Comme si le verre ne coupait pas
Directement
Jamais
Dans ce sens là
Les roses
L’humus
Et tes crachats
Toute ta forêt que je bois
Dans un verre d’eau
Posé sur ton ventre
Dis-moi...
L A
R E I N E
E S T
M O R T E
V I V E
L E
R O I
dans la température du corps, il y a toutes ces blessures, dans la lumière du phare, et toutes ces ondes, qu'on ne regarde plus en face, par peur d’être un visage, ou d’être un mensonge, il y a cette peur que le silence nous dise un mot, dans la nouvelle disposition des meubles, j’écris dans la poussière ton nom, la mort, petite sœur abîmée par le chaos des vagues, la poésie des murs me terrasse et me fascine, elle renverse tout sur son passage, et sur le sable c’est encore pire, bateau rouillé, triste farandole, nous n’avons plus que nos yeux pour pleurer, épargne-moi le carnage, et l’ombre quand on marche, mal dessinée, j’ai fait ce que j’ai pu, j’ai tracé des traits dans l’azur, j’ai construit une maison, avec ce que j’ai trouvé, la matière molle de nos âmes, mais la main sur le cœur, je crois encore en de belle, aspirités, les nuages le ciel la couleur noire, quand tu fermes les yeux, pour toucher la vérité, celle qu’on donne, celle qu’on partage, celle avec parfois laquelle on prie pour respirer encore un peu, la chute des hélices, des murs, des guides, sur la plus montagne, pour perdre.
LES HELICES 5 et six
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.......................................M A . R E I N E
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L’un
Contre
L’autre
Ressac
Silence
On coule
Et nous courrons
Dans la plaine
Pour nous mordre
La pierre
Juste en dessous
Parce que l’Amour
N’attends plus
Que des trains
Sans retour
Le regard
L’écoute
Le don
L’acier
La ferraille
Le sang
Des métastases
Comme un collier de perles
Au dos des cartes
Pour être
Un vent violent
Dans la douceur
De l’autre
Dis-moi
Où vont les ronces
Dans la chair
Pour tout le sang versé
Que nous gardons
Dans notre lait
Végétal
Des insectes
Bientôt la terre
Et tes flancs dorés
Comme tous ces palais
Que nous gardons
Comme des trésors
Dans nos têtes
Où la mémoire
Ouvre des portes
Comme un bonbon
Dans un fruit ouvert
Coupé en 2
Où passe
Encore de la lumière
J’aimerai rester
Dans ta peau
Un corps
Une heure
Un zest
1 000 ans
Dans le calendrier
Des chiffres
Rouges
Pour que le soleil
Brille à nouveau
Sur tes ventres
Où l’ombre
Est la main
D’un enfant posé
Sur ton artère
Fémorale
Parce que l’amour
Peut nettoyer
La plaie des camps
Ouvrir des portes
Pour passer
De l’autre côté
C’est encore plus fort
Un sas
Parce que l’Amour
Est au-dessus de tout
Pour être
Un homme heureux
Je nage
Pour être au fond
Noyé
Noyé
C’est ça
Que je voulais
Etre
Dans des trains
Qui ne mèneront
Nulle part
La terre blanche
Des livres
Pour écrire
Un bruit noir
Je voulais
Etre
Dans la cage
Des fauves
Un loup
Et non pas
Cet objet mort
Posé sur la table
Où le soleil
Fait fondre
La viande des chiens
Dans la gamelle
Trouée
Des jours
Terminaux
Quand la nuque
Est chaude
Quand j’étais
Petite
Dans vous
La dent prête
A mordre
Pour rompre
Ce petit bout de peau qu'on appelle la vie.
ARCHITECTURE 2
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ELLE :
- Je chante des chansons.
LUI :
- Moi aussi je chante des chansons dans mes chiottes pour avoir un écho absolu.
ELLE :
- Je chie, et je chante, à ciel ouvert... pour dissiper les vapeurs nauséabondes....
LUI :
- Filmez-vous en contre chant, j'ai hâte de voir ça, une belle journée commence, je vous imagine déjà culotte en bas et bras levés, en train de vous vider comme on écrirait un poème, les yeux fermés, le cœur battant...
ELLE :
- Aucune caméra ne rendra justice à votre imagination. Un détail cependant : je garde les yeux ouverts.
LUI :
- Même quand vous poussez fort, vous êtes un être extraordinaire, et je baise mes mots.
04 / LES HELICES
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Dans mon ventre, à fleur de peau, tout au fond de moi, moi je vous aimais, comme une ville lumineuse, rouge en bas, folle en haut, regarde je tremble comme un feu, j’ai besoin de te sentir, pour être heureuse, tu me disais très souvent, petite accalmie, le vent se lève, la strangulation ne se voit pas dans les mains, j’étais fatigué, la mort attendra demain, quelqu’un passe, nous allons rester là sans bouger, dans la flotte, dans la craie, jusqu’au cou, la ferraille jusqu’au bout des ongles, pour griffer des jeunes chats, nous passerons demain entre les gouttes, comme du givre, comme du sable, pour écrire, entre parenthèse, tout sur la peau, tout, l’été et les gencives, quand tu mordais mes petits seins mes petites lèvres, au bout d’une heure, j’avais mal, mais j’aimais ça avoir mal, on est terriblement vivant et jamais seule dans la douleur, il y a un truc qui fait masse, en regardant des films, sans respirer, souviens-toi quand les oiseaux se brisaient le cou dans nos fenêtres, nous étions beaux, à en crever tous les deux, c’était dingue de vivre ça, combien de jours nous avons tenu sans prévenir l’autre, dans la ville, mathématique, où la peau, ne tient plus qu’à un fil, pour aimer, tu disais, il faut tenir l’autre très longtemps dans ses bras pour aimer, tout doucement, tout doucement comme ça, pour sentir l’autre, pour être libre dans sa voix, pour ne plus jamais avoir mal, pour être vivant, plonge avec moi comme un petit poisson dans mon ventre, à fleur de peau, notre messe est dite, nous allons écrire ensemble de la poésie mathématique, avec une armature en béton, nous allons cracher avec nos bites sur la parole des dieux tout puissants, allez-vous faire foutre, l’amour s’est très physique quand on y pense, il faut bander se tenir doit, toujours, nager plus vite et plus longtemps que des poissons, jusqu’au bord, jusqu’à nous, pour nous noyer, dans l’ouverture des portes, pour mieux comprendre, pourquoi nous sommes nés, par accident, dans l’autre monde, tu me disais, un seul été suffira, pour trouver le chemin bleu, j’aimerai mourir comme une goutte d’eau dans ton corps, prisonnière dans la peau, tu avançais lentement sur ma queue, pour jouir après dans la bouche, c’était donc ça les ailes des papillons dans le ventre, les hélices, il fallait bien mourir un peu, non, pour que tu sois vivante, mon adorée.
M O I
J E
V O U S
A I M A I S
D ' U N
C O U P
S E C
NOS GUIDES / 02
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C’est l’heure de rafraîchir les blés ou la plaine ou les dents ou l’aorte, sortez-moi de là, j’entends des enfants qui jouent dehors avec un jeune chat, roux sur l’épaule, comme tes ongles après la moisson, les soirs de maïs et doublon, as-tu trouvé la bonne porte, tout au fond de toi, quand l’océan coulait dans nos bras, tu me disait petite accalmie, vésicule plaie prières, qu’est-ce que tu choisis, pour être heureux, l’eau du tunnel dans la bouche d’une femme, fontaine, rebord quand le terrain est sec, l’écriture m’a choisi, car elle est bien plus large et bien plus profonde, plus forte aussi, qu’une voix blanche dans la maison tueuse, oh reste près de moi, au monde, oh reste encore un peu dans mon ventre, j’ai besoin de te sentir pour être heureuse, nous allons rester là sans bouger pour entendre tout un opéra tomber dans la flotte, pour célébrer notre chant, notre messe aphone, des vagues nous ramènent, des oiseaux noyés, rouges, par le chant des baleines, plongent avec moi, par où nous sommes passés, tout doucement, tout doucement nous passerons comme du sable dans l’été, un fil pour recoudre ta langue quand tu voulais parler, parce que le silence est une plaie bien plus profonde quand elle ne saigne plus du tout sur la peau, un seul été suffira, pour tamiser le fond, pour enlever le sel, et nettoyer la plaie, que nous avons gardé dans nos yeux, un grand cœur ouvert, quand il fallait passer plusieurs semaines sans respirer dans l’autre, toute une entreprise un oral une soute, un sexe plus petit qu’un rouge gorge dans mes doigts pour caresser le dos des chats, mathématique, souviens-toi quand les oiseaux passaient, juste au-dessus de nos têtes, ça faisait comme de la lumière comme de la craie, comme des villes parenthèses, comme des lacs pour se noyer, comme une route avec des voitures pour nous rouler dessus, il me manque un morceau, mille, j’en ai compté 1 + ta soif, qui fait naître la lumière pour faire passer les ombres, dans un autre cercle, qui nous allaient comme un gant, la peau ne passera pas dans l’autre monde, dans l'autre sens, à cause des océans, nos guides inter changés feront la nuit. Moi, je vous aimais...
Quand je te regarde, quand je te regarde sous le lit, comme ça morte, mais bien plus vivante que moi, alors, alors on peut se poser 1 000 questions sur la couleurs des arbres et bien plus sur les rouges gorges, quand ils prennent leur envol, au-dessus des courses folles et du lilas blanc, il y a la tunique rouge du père, tendue, un vague souvenir, je reviendrais vers vous cet hiver te dire, la strangulation, il y a combien de temps déjà, c’était trop juste, j’écris pour poser des pierres jusqu’au chemin bleu, que nous suivons, comme une mèche de cheveu, dans un petit livre blanc, ouvert, 10 + 1 égal 13, c’est le chiffre douze que je retiens, dans les lignes de vos mains, au traction, je crois encore, en la parole de Dieu, car dieu est une Femme, et la mort est une salope, dans ce laps de temps perdu, que nous aimons suivre et perdre, comme l’odeur des pins et des gencives, quand nous brossons les chats dehors, ne sens-tu pas venir, l’odeur des oiseaux morts, en bas, entre les 3 arbres, il ne restait plus que ces trois arbres là, dans toute la forêt pour nous cacher ce soir, + un cour d’eau pour se laver les mains, et le couteau plein de ferraille, replié au même endroit pour les pommes et le dos nu, il y a comme des coups de bec, qui résonnent et forment une ouverture, une clé dans la porte, je te dirais ça demain, quand tu dormiras au sec, il faut sortir les guides et se les inter changer, je crois qu’il faut le fer pour nos cheveux, il y a une énergie motrice très forte dans nos cheveux, comme des retours sur rail, comme des trains en sucre, comme l’Amour d’un corps et d’une âme, le silence d’un enfant sous le lit.
H I S T O R I Q U E - P E R S O N N E L
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Je viens d'éteindre la lumière en plein jour
pour voir comment je vais trouver mon chemin
entre les algues et le contour de mes mains
usées par le sel et la fine membrane des coquil-
lages qui dépassent sur un demi centimètre de
peau en train de guérir après tous les voyages
que nous avons fait dans la mémoire de l'autre
le corps n'est qu'une étape de plus pour marcher
rompre et revenir comme des enfants perdus
avant après la nuit juste au milieu j'aimerai
dormir dans tes cheveux pour être dans un cercle
lumineux où l'ombre infléchit tout le vide
qu'on peut ressentir parfois dans les choses
pleines mais pas abandonnées comme une montagne
un sourire un banc de sable le bas d'un visage
aux milles couleurs pour se confondre une fois
de plus avec l'été les fleurs parfument la pièce
et le dessous du lit où nous avons caché l'espoir
de nous aimer un jour ou 2 pas plus dans la peau
il y a toutes les pages du livre avec la force
des mots liés dans le lilas blanc parfois rouge
quand le sang bat très fort dans la poitrine
et dans la gorge des amants rompus par la fatigue
d'aimer qu'on retrouve au matin dans les bras
nus d'un lit couvert de rouille et de pétales
noirs pour aller jusqu'au bout de l'amour et de
sa maladie dans le ventre pour naître 2 fois dans
une camisole de force où la chair n'est rien
d'autre que le monde dans lequel on vit on meurt
on reviendra plus fort pour refermer le livre
de l'autre dans une lumière blanche où le corps
éteindra tout pour ne garder que le spirit
le feu sacré qui ouvre les yeux quand la ville
est totalement endormie dans sa plaie la plus
profonde qu'on porte comme un enfant sur le dos
pour le sauver c'est peut-être ça l'amour
aimer.
S L E E P
.
.
La nuit très souvent entre les persiennes il y a un petit bruit sec que j’entends dans mon corps pour me dire que tout va bien dans l’herbe quand le soleil arrive il y a aussi des mouches vertes un peu moins bleues qu’hier qui flottent dans un verre d’eau coupé avec du jus de citron et de vinaigre pour savoir combien de jours et de secondes il me reste à vivre allez salut sauve-moi je vais t’apporter des épingles à nourrices et puis il y a aussi le plus important pour moi le regard de cette femme posée dans un tableau qui écrit non pas de la poésie mais son journal intime dans ma main droite qui se coupe en deux quand le petit bruit sec que j’entends la nuit s’arrête pour se transformer en voix métalliques pour entendre dieu les églises l’ange l’école et les démons dans une petite boite de biscuits dorée parce qu’elle et moi aimons par dessus tout le sucre alors la nuit on mange des gâteaux en cachette tous les deux sans faire de bruit parce que les fantômes écoutent notre faim.
LA DERNIERE PORTE
.
.
La lumière c’est la forme
Un jour les masques tombent
Derrière la porte
Je mets des chaussettes blanches
Je marche sur un fil
Extrêmement tendu
Je marche sur une dent cassée
Je m’assois sur le ventre de papa
De plus en plus souple
Je coupe huit carrés de chocolat
Je mange de la viande
L’histoire ne fait que commencer
J’aimerais changer les piles de mon cerveau
Je ne sais pas ce que je dis
Je voudrais m’exprimer
L’histoire c’est la peau
Je marche sur une petite culotte marron
Il y a des couleurs abdominales
Des jouets cassés
Une baballe verte
C’est la terre
C’est une page blanche
Je ris seule
Je marche
Je me savonne l’anus la bouche
J’aimerais dormir
Il y a de l’eau qui coule
La forme c’est la lumière
Je marche pieds nus dans un très beau jardin
A la française
Je suis de l’iode
Je suis le truc
L’histoire c’est ça
Je sais ce que je dis
C’est la terre l’iode et la culotte marron
Je voudrais écrire ça
Que c’est la terre
Et pas les ongles
Ni autre chose
Un joli parc
La queue du chat
Un doigt dans le
Les pieds
Je marche
Floque floque floque
Que ça fait dans la tête
Je pense à du ciel bleu
A des trucs
Quand le ciel est ouvert
Comme ça sur le devant
Je vois des choses
que je ne dirais jamais devant vous
Je suis sur une photo
C’est immense
Le corps humain
Dans un cercle
J’aimerais écrire
Dimanche après-midi
J’aimerais voir la mer
Et papa
Je ferme les yeux
J’ai froid aux mains
Il fait soleil
Je compte jusqu’à soixante six
il y a 67 pages
Dans le livre
Que je viens de terminer
et ça tourne en rond
Je me cache les yeux
derrière un arbre
pour ne plus voir ça
Je frappe des pieds
J’ai raté ma vie
L’avion
La porte était fermée
De l’intérieur
Je marche sur une pomme
Le ventre c’est le vecteur
Le vecteur c’est la peau
La peau c’est toute l’histoire
dans les 67 pages du livre
avec un fruit collé dedans
et des cheveux
Je sais ce que je dis
Il y a de la vitesse
De toute façon
Il y a de la vitesse partout
Dans les angles
Je me pousse dans le vide
Je suis je suis
Je me sépare en deux
J’entends quelqu’un
qui se cogne la tête violement
dans moi
Et puis plus rien
J’en ai assez
J’ai peur
Qu’est-ce qu’elle fait la peau
à trembler comme ça
quand on a peur
Je touche un cartilage
Ça fait comme un ovale
A la pliure du bras
Il fait blanc
Le trou c’est le cancer
la chatte la baballe verte
Un trait bleu
J’ai de la mémoire
Je marche sur un fil
Je capte des émotions
Je suis anorexique
C’était un jour dans la semaine
Je suis sale seule et sans soleil
et je me touche en bas
électrique
Je suis en bas sur la photo
C’est moi
Dans la cascade
En haut à droite
Je suis la dent sensible
Un sal poubelle qui joue dehors
Avec les enfants
Je suis mort
On appellera les pompiers
Je brûle un hameçon
C’est métallique dans la bouche
Je me coupe la peau avec du lait
Et qu’est-ce qu’il fait le petit chat
Il miaule
Je passe à l’acte
Je m’arme de patience
je m’huile
Je tremble toujours devant ce qui est beau
je suis je suis
une médiane
un pont
une carotte
un trou
une femme
un homme
L’histoire
c’est la peau
L’histoire
c’est le ventre
l’histoire
C’est la dernière porte
MONUMENT DU NON-ETRE
& MOUVEMENT DU NON-VIVANT
.
.
.
ce n’est pas du théâtre
ce n’est pas de la propagande gratuite
ce n’est pas de la philosophie moderne
ce n’est pas un nouveau concept
ni un nouveau roman français
traduit en 45 langues hybrides
ce n’est pas un numéro de cirque
impressionnant en haut d'un fil
c’est de l’écriture
proprement dite
des organes féminins
sont en train de sécher
en bas d'un visage
c'est
très
très
violent
ORQUE (quand j'étais petite)
.
.
.
[ Ouvre ton coeur
Et laisse entrer le soleil
Maman m'a dit une chose
Qu'une petite fille devrait savoir
Tout est à cause du diable ]
.
.
.
Un doigt dans l’œil pour un demi-cercle et un lac s’ouvrira peut-être devant nous.
Les acteurs font semblants de s’embrasser.
Je connais le chemin de la mer qui mène au grand large.
Je suis pas beau quand je me donne du plaisir tout seul.
J’aime tomber en haut des escaliers pour rire comme un con.
Toi tu m’attrapes par la queue comme dans les manèges d’autrefois.
Je n'ai pas su faire à temps le geste qui pouvait nous sauver.
Je n’ai pas froid aux pieds je n’ai pas froid aux yeux.
Je me lave l’eau les dents l’eau un truc en plastique
Je suis un chiotte en céramique blanc cassé et je pousse fort dedans pour aller plus vite dans les étoiles.
J’étais une petite fille sage dans les bras de mon nounours.
J’aurais donné des coups de poing dans le ventre de ma mère pour perdre la vie moi monsieur.
Je suis un radiateur collé contre un mur de gare d’où partent des bateaux et des avions.
Je sais mélanger des couleurs vives avec des couleurs mortes sur n’importe quels supports possibles et magnétiques.
J’aimerai savoir nager comme une pierre.
Je transporte une dent cassée comme un blockhaus.
Bonsoir je pleure
Je suis toute mouillée.
J’ai peur de la disparition des plages.
Je suis seule.
Je nage.
Je constate que l’eau froide brûle ma langue.
Je nage très loin près du bord et je tremble
J’ai peur d’avaler ma bouche quand je parle à des fantômes.
La sexualité masculine est la plus troublante.
Je me mangerais plus tard.
Je suis belle et.
J’ai des yeux magnifiques quand tu me regardes comme ça.
Le fonctionnement fonctionnel.
Je vous offre une multitude de chose comme la souffrance et le bonheur.
N I
D I E U
N I
R I E N
T O N
C O R P S
P O U R
Q U E
L A
L U M I E R E
S O I T
E N C O R E
P L U S
F O R T E
C O M M E
L A
S O U F F R A N C E
A P R ES
L ' E F F O R T
P O U R
E T R E
U N E
F E M M E
H E U R E U S E
LA NATTE
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Je partirai pour oublier la peau, allez, j’appuie là, où ça fait mal, je vais te suivre, encore un peu, là-bas où ça pue, jusqu’à la maison du pêcheur, je ferais le grand tour, il sera quelle heure, on s’en fout, je partirais, le long de la plage, où le sel continue encore, à bouffer les coquillages, sur le dessus, juste en dessous, allez, j’appuie là, où ça fait mal, on se blesse, on longe la mer, on se relève, de tout, tu verras, le soleil quand il est 6 heures du soir, tombe dans les vagues, au milieu, l’horizon bouge encore, il est en feu, vertical et droit, dans le ciel, orange, comme la couleur des flammes, sur la grande baie, le granite rose, ouvre son ventre, avec les fleurs ouvertes, dans la violence du vent, mais regarde, toutes les fleurs sont mortes, aujourd’hui, sur les blockhaus, c’est l’hiver, il fait froid, et j’ai peur, j’ai peur de continuer la route, derrière la maison du pêcheur, je ferais le grand tour, sur deux 3 kilomètres, allez, je m’éloigne, du soleil qui vient de disparaître, je partirais pour oublier, la peau, le parfum que tu mettais, derrière ton cou, sous la natte, attachée avec un ruban rose, qu’est-ce que c’est que d’avoir un corps
c'est
l'éclat blanc de la clinique
comme l'image
clouée à la chaise
c'est
l'horreur de cette présence
où le temps ne passe plus
entre ces 4 murs
dans ma boite cranienne
où
papa me dit
suicide toi mon fils
pour que l'amour
soit Roi
or de ce pays de chien
où tu pourras venir
mordre dans ma chair...
je t'attends dans cette
demeure qu'on ne possède pas
vient...
DUEL
.
.
La vie n’est qu’un cri, je pourrais l’écrire un million de fois, la vie n’est qu’un cri, la vie n’est qu’un cri, absurde et beau à la fois, ce cri c’est comme une roue dans une cage qui tourne à vide, où est l'ennemi, où est le monstre, où est l’animal fendu, est-ce vous, est-ce moi, moi je suis assis sur un meuble, c’est comme un bout d’acier contre la douceur d’un ventre, le bruit que tu entends, jour et nuit, dans une enveloppe minérale, dans ce même labyrinthe, où tu nages comme un petit poisson qui a peur de l’eau, toi qui m’écoute, ou qui fait semblant d’écouter, parce que le bruit te fracasse le corps et la tête tous les jours, les kilomètres parcourus à te chercher, depuis que la porte est fermée de l’intérieur, à double tour, dans ta conscience dans ta tête dans ton esprit dans tous tes muscles tétanisés par ordre de grandeur parce que l’océan est très grand quand tu plonges tout entier dedans, la tête la première, mais respire respire encore un peu, ouvre la bouche, respire, de toute façon il est impossible de sortir de toi, tu vas rester là très longtemps avec les autres, comme si tu étais au fond d’un puits, sans résistance, sans rien du tout, d’ailleurs as-tu une fois essayer de sortir de ton propre corps de ta région de ton souffle de ton ombre de ton cri de ta vie de toutes ces portes dressées devant toi comme des falaises, pour voir comment est le monde à l’extérieur de toi, je t’écoute respirer, j'entends quelque chose au fond de ta gorge, quelque chose se déplace très lentement pour arriver jusqu’à nous, qu’est-ce que c’est que ce bruit sourd, tes dents bougent la nuit parce qu’elles se frottent pendant ton sommeil, pourquoi la nuit quand on rêve on est toujours au ralenti, pourquoi les portes ne s’ouvrent pas entièrement pour nous laisser passer, tu sais si je parle doucement comme ça c’est pour me rapprocher de toi, j’aimerai te sentir encore plus près, t’entendre respirer, j’aimerai sentir le battement de ton pouls, le frémissement de ta chair, l’équilibre de ton souffle, ce vide qui me colle à toi, la chaleur de ton cou, le goût de ton sexe, tu sais c’est très important pour moi de savoir comment tu es derrière ton propre mur, j’aimerai savoir si ton corps t’appartient toujours, est-ce que tu peux me répondre pendant que la nuit s’écarte pour laisser passer le jour, ou l’inverse, on ne sait plus très bien, on est perdu avec le cadran solaire des montres, on cherche le silence mais le bruit de la vie est toujours aussi intense, on dirait des voitures qui circulent sur des grands axes des grandes routes, 24 heures sur 24, cela ne s’arrête pas, c’est comme une brûlure qu’on ressent sur la peau, quand on passe la main, sur le capot d’une voiture, je crois bien que quelque chose brûle à l’intérieur de nous, un visage une ville une odeur un corps une odeur une ville un visage un corps, c’est peut-être l’amour, qui nous rend plus fort, c’est peut-être l’amour et quand il n’est plus là, il détruit tout sur son passage, peut-être qu’on meurt d’amour, peut-être que le manque d’amour est le plus grand des holocaustes que nous ayons vécu, est-ce que tu m’aimes encore, est-ce que tu m’aimes encore, on a toujours peur de ça, on a toujours peur de tout quand on ressent les choses à mac 2 force 10, on a toujours peur de perdre, parce que les choses et les êtres qui nous entourent sont beaucoup plus importants que nous, on est si petit quand on a peur de tout, un visage une ville un bruit un corps un visage une ville un bruit, quand la fenêtre est ouverte, j’ai toujours observé ça pendant l’été, quand la nuit vient il y a toujours la mort d’un insecte sous nos yeux effarés, pourquoi les papillons se jettent comme ça dans la lumière, est-ce notre folie qui les attire, ou autre chose qui restera secret et mystérieux jusqu’à notre mort, prochaine, à venir, certaine, calme-toi, calme-toi, pourquoi toujours appuyer là où ça fait mal, pourquoi revenir sans cesse à la peau aux ongles aux cheveux à la mort, elle te demande rien la peau, et le corps et les cheveux dans le vent non plus, tu es vivant, alors si tu es vivant, tu n’es pas mort, répond-moi quand je te parle, répond-moi quand je te parle, j’aimerai comprendre le monde, j’aimerai comprendre qui je suis quand je te parle comme ça, tout bas à l'oreille, oui pourquoi la mort est toujours aussi présente, dans vos livres, dans votre voix, dans votre histoire, dans tout ce que vous touchez, de loin de près, c’est si profond, c’est comme un carré sans portes ni fenêtres, on est enfermé dans un cercle, et c’est la guerre autour, quel est le mouvement intermédiaire quel est le début quelle est la fin, y a-t-il une solution un moyen une issue pour en sortir de ce cercle de cette guerre de ce tunnel de ce labyrinthe de cette dent de ce corps de cette structure mentale, répondez-moi, répondez-moi, n’ayez pas peur, je ne dirais rien à personne, rien à personne, vous pouvez me faire confiance, depuis le temps qu’on se connait vous et moi, c’est comme un carré sans portes ni fenêtres, je ne dirais rien à personne, rien à personne, vous comprenez ça, vous avez ma parole mon language mon addiction, vous pouvez me faire confiance, sous votre lit, y a-t-il un enfant mort, ou autre chose qui ne passe pas dans votre corps, où sont les intermédiaires où sont les invisibles, où sont les corps défendant qui nous maintenaient en vie, comme une structure métallique une charpente en bois un pont une digue, nous devons traverser le fleuve avant la nuit, tu sais, j’aimerai savoir énormément de chose sur toi, pour mieux comprendre qui je suis, pour mieux comprendre le monde, car le monde est en pleine mutation, il bouge comme une dent le monde, il se rattrape, il lutte et il tombe et il se relève et il repart de plus bel et il retombe à nouveau dans un bruit assourdissant pour se relever encore une fois, encore une fois encore une fois, encore un mouvement que tu fais des centaines de fois, sans forcer sans t’en rendre compte, machinalement comme respirer de l’air avec ta bouche avec ton nez, mais à force de répétitions, on devient comme des machines, bien programmées conformes minutées précises, une belle mécanique de précision, quand on y pense, mais combien de temps tout cela va-t-il encore durer, qu’est-ce qu’on nous a mis dans la boite crânienne, qu’est-ce qu’on nous a mis dans la petite boite noire interne qu’on appelle communément chez nous, le cerveau, cette matière grise qui ne ressent absolument plus rien quand on le coupe en 2 sur une fine lamelle de verre, comme les cheveux les poils les ongles, c’est curieux non, c’est très étrange de ne rien ressentir, dans cet endroit là du monde, étrange quand même non, toute cette histoire malaxée centrée concassée au fond de nous, c’est l’histoire de l’homme c’est ton héritage c’est ta guerre c’est ton histoire que je raconte, mais la folie l’art la recherche d’un monde perdu, qu’est-ce qu’on était finalement, nous, rien personne une matière qui passe de mains en mains, où sommes-nous tombés, qu’est-ce qu’on va devenir, une bête féroce un cheveu un papillon, dis-moi, est-ce que les papillons ont le même cerveau que nous avec les mêmes fonctions le même argile les mêmes antennes, parce que je brûle comme eux, et comme toi de l’intérieur, je brûle comme une usine comme une voiture comme un four comme une lampe, mais ne le dit à personne, c’est notre mystérieux secret à nous, bien gardé dans notre architecture dans notre peau dans la boite noire, pour ne jamais oublier que nous sommes vivants, que nous sommes au monde, pour nourrir la terre, l’animal fendu, nous sommes des fleurs une carotte serrée une en[d i v]e vers le bas, je t’embrasse, je t’embrasse sur la poitrine, comme si tu m’enfonçais un pieu dans le ventre pour continuer à vivre, c’est parfois étrange de ressentir la douleur comme de l’Amour, pour ne pas perdre, pour être toujours en vie.
Les Corps Constitués
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Le dernier train de la journée rentre en gare, j'aime entendre le mouvement des trains parce qu'il berce toujours quelque chose en nous, avec sa musique en acier qui tangue comme une machoire prête à s'ouvrir et à se refermer sur nous, comme l'énergie de ta main que je perds dans la foule portant des tuniques et des rois sur leurs épaules, où étions-nous tombés, où étions-nous l'un sans l'autre, où étions-nous tombés si je tombe avec toi, parmi le bruit des singes et des soleils fracassés, j'avais 1 000 ans, tu en avais douze, tes cheveux ou mes cheveux étaient dans l'eau claire des tombes, je n'ai jamais su reconnaître quelque chose quand le sang est collé comme un fruit en grappe, comme un essein d'abeilles, ça pique la peau l'aorte le sexe et le son de la voix quand il a plu sur nous, j'aimerai que nous dansions comme autrefois, mais le temps est sec aujourd'hui, et violent par endroit, où je n'ai plus pieds, un trou, regarde par où passe le corps, regarde par où passe ton sexe dans mes doigts, quand tu souffles dessus pour oublier qui je suis déjà, le monde et les corps constitués, où le soleil mord la peau comme une bête féroce il faudra vivre, je ne sais plus rien entre la vie et la mort, je ne sais plus quoi choisir, je ne sais déjà plus rien de l'amour, je dois tout réapprendre, tout... si les ronces font du bien, si les roses fond du mal dans ma propre chair, une eau sale éclabousse pour nettoyer la cour, J'ai tout oublié au contact de la peau, ta machoire, et moi debout sur ton ventre comme si j'étais contre un mur, j'aurai pu mourir là sur une table de dissection, à rire des ombrelles loin des trains en acier qu'on attend pour découper la nuit, l'écrasement dans tes bras parce que tu voulais une fille, pour la petite robe que tu avais acheté sans lui, un dimanche, il faisait très beau, à terre, sur le sol, qu'est-ce que je n'avais pas fait là, dans le corps de l'autre, seigneur.
T O N . C O R P S
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Mon Amour, fallait-il que je dise non quand je suis heureux dans la chambre entrouverte et douce, ton corps quand nous marchons sur une branche dans la campagne encore fumante, entourés de chevaux de biches et de grands cerfs, à la taille le matin gris déplace un mouvement lent, regarde quand ta robe est ouverte c’est tout un été brûlant sur le côté droit de la peau qui glisse entre nous, ton corps est un immense soleil sur des vagues vertes où je plonge pour me cacher la main avec tous les visages si je reste encore ici, elle est un peu folle cette idée non de disparaitre pour être heureux, j’en sais rien si nous sommes perdus tous les deux dans la forêt, nous mordons dans le fer d’un bouton trouvé sur nos ceintures avec nos dents d’enfants comme dans une eau froide pour nous saisir, l’eau nous rattrape l'eau nous retient l’eau c’est l’été c’est l’hiver et puis c’est la mort, mais nous sommes encore vivants nous sommes au monde comme un orage peut faire trembler le ciel et puis la terre, nous sommes suspendus dans le temps pour tenir encore un peu dans le corps de l’autre, et dans la gueule du chien j’aurai pu mourir 1 000 fois dans tes cheveux, ton corps est un oiseau sauvage dans les cordes un oiseau rouge dans les arbres quand la forêt brûle quand la forêt est en feu, ton corps que je retrouve au matin dans l’eau brune des fontaines collé dans le sucre de ma gorge, un palais rose avec l’ordure et l’or de toutes les saisons qui nous traversent comme des camions, ton corps parti je ne sais où dans la brûlure d’un rayon de soleil quand nous mordons le fer avec nos dents pour faire des marques sur la peau comme des enfants, que nous gardons intactes dans la lumière parce que nous avons un corps, pour être avoir été une ombre sur le sol quand nous marchons pour traverser l’école le fleuve la vie l’eau chaude l’eau tiède l’eau froide, la mort mon bel Amour
LE VERT EST UNE COULEUR
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LE COMBAT EST AILLEURS
LE COMBAT EST DANS LE CORPS TEXTE
COMBIEN DE FOIS
J'AI BU DANS LA MAIN
D'UNE FONTAINE
POUR MIEUX VOIR
LA COULEUR DU CIEL
DANS SES BRAS
QUAND ELLE M'ESSUYAIT LE VENTRE
AVEC DES MOTS DOUX
POUR TOUT DETRUITE ENSUITE
DANS LE FER APRE
DE L'AMOUR
QUAND MA PEAU TOUCHAIT LE LAIT
AU CONTACT DE SA BOUCHE
POUR ETRE AU MONDE
OR
DE
L'EGLISE
ROUGE
ENTEND
MON
PREMIER
CRI
POUR
MORDRE
LE PREMIER
JOUR
JE
SUIS
VIVANT
COMME
CETTE
PLAIE
DANS
LE SEL
D'un
fruit
coupé
comme la couleur
de mon tricycle
verte
F I N . V O Y A G E
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C’est un endroit sec, peuplé d’injonction, de doute, et de retour sur soi, à la ligne, point barre, sans réponse, sans minerve au cou, pour me tenir bien droit, dans l’incendie, après la chute des arbres sur la maison, toute l’énergie que l'on perd, c’est terrible car sans fonction ni mouvement ni repère, tu n’avances plus, tu ne bouges plus, tu es cloué au sol, je n’arrive pas à finir ce livre...
Alors, après le second trait, dans la marge, je change de main, de position, de pierre, de murs et de portes, flamboyantes ouvertes, pour poser le corps, je vais dans un tunnel, froid, sans fenêtres, pour regarder qui vient, me parler dans ce lac, à l'oreille, j'entends des voix, j'entends des musiques, j'apperçois tous les jours des nouvelles couleurs, qui me rassurent, qui me font peur, je les appelle, je les appellerais plus tard, les ombres au mur, mes soleils noires, les arbres rouges, dans la forêt, l'implosion du soi, le deuil impossible à faire, la poétique du départ, ce tunnel...
Ce tunnel, tout au fond là-bas, tout au fond de ma mémoire, tout au fond de la peau et des ongles rongés, où les dents perdent leur sucre dans la mâchoire des fleurs, vénéneuses et belles, odorantes, organiques et fluides, poreuses, où je buvais ton eau, mon eau maintenant pour que ma bouche se transforme, dans ce tunnel, tout au fond là-bas tout au fond là-bas tout au fond de moi, dans le ventre de ma mère, où je vais bientôt, crever.
j e c r o i s q u ' o n e s t l à
p a r a c c i d e n t
REQUIEM
.
.
des beaux applaudissements
comme s’il pleuvait
ce soir dans l’arrière-cour
où je finirai ma course
après avoir coupé des fleurs
pour les jeter derrière nous
au beau milieu d’un fleuve
mais jamais au centre
pour ne pas perdre l’image de mes os
dans la grande gueule ouverte
du chien
je recommence à dire n’importe quoi
vous voyez bien que je recommence
à dire n’importe quoi
sur l’ombre et le soleil de mon enfance
des longues phrases
puis courtes
des longues phrases
minérales
pour faire gonfler le fer
du caoutchouc et du muscle
mais quelque chose bouge
sous mes pieds
je finirais ma course
quand même
et puis
je tire la langue à des guêpes
pleines de poisons et de ferrailles
et j’ouvre les bras en grands
comme un éventail dans les mains d’un homme
maladroit
pour qu’elles me piquent jusqu’au sang
ON N’EST PAS HEUREUX QUAND ON ECRIT
On n’est pas heureux quand on écrit
Sur la dernière page du livre
Le mot fin
c’est comme ressentir la piqure d’un insecte
au cou et au cœur
mais c’est peut-être ça
qui nous fait tenir
très loin du rivage
et très loin des autres
il faut retrouver cette brûlure intacte
comme si elle était
dans le corps du texte
et puis
et puis
rien
fermez les yeux
et mettez-moi
un doigt dans le cul
Je veux sentir ma mère.
Mon père. Et la première goutte
de sel sur le ventre de Jésus.
Lacrymósa.
qu'est-ce que tu dis
j'entends rien
je sais plus très bien
si j'ai dormi hier soir
dans vos bras
TEMPS DE CHIEN
.
.
sur la plage noire de monde les gens ressemblent à des bouts de moquette je vois bien qu'ils s'emmerdent à ne rien faire en regardant les vagues ils brûlent le sable colle à leur fesse mon chien s'emmerde aussi à mordre son collier tout neuf il est rouge mon chien n'en peut plus il tire la langue il fait trop chaud pour lire un livre en plein soleil là-bas une grosse femme mange un sandwich un oiseau vient de chier sur un très beau parasol blanc il fait 37 degrés à l'ombre on a envie de creuser un trou pour y mettre la... merde plus de place sur le sable pour écrire la suite de mon histoire car la marée monte vite ici il est midi 2 je reviendrais demain sur la plage avec mon chien. Salut et bel après-midi à toutes et à tous... Quel impact peut avoir l'art sur la canicule, j'en sais rien. Faites le 15...
LA BELLE VIE
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.
Dans la vie de tous les jours et contre toute attente nous sommes perdus dans ce monde car il ne s’est rien passé depuis très longtemps nous traversons des temps morts.
Ce qui est flou ne peut pas prendre corps.
Sans précepte nous étions seuls dans l’intervalle je m’applique à repousser les ombres semi-conscientes aquatiques immodérées ensevelies séparées véhiculaires pour nous laver bouche bée le corps et la conscience pour parvenir à notre faim.
Il y a des brèves saisons que j’ai senties très fortement pour nous fixer dans rien les murs sont des falaises sans respirations thérapeutiques j'ai un peu mal au cœur car je suis au sommet de mon propre corps pour la toute fin de notre vie ou la mort nous apprendras à vivre mieux je suis au monde et je m’applique à repousser les ombres les électrons le style le sujet vous et moi les images qui défilent n’ont plus la force de nous comprendre.
Honteusement j’aurai bien aimé vivre avec ce lait qui m’a été donné dès le départ vertigineux dans mon ventre comme un coup de tonnerre dans le ciel bleu de l'existence ou la mort aspire à nous livrer la vérité des corps mais quand j’allais couper du bois seul dans les grandes forêts millénaires et les jardins antiques suspendus par des colonnes de marbre et de granite j’avais déjà la conscience de perdre.
Il y avait aussi le signe que nos mères n’étaient pas là pour nous sauver alors aujourd’hui je pense à quelqu'un qui ne pense plus et qui ramènent chez lui des choses vivantes des insectes des animaux morts pour que les marches soient barbouillées de sang.
Je n’appartiens pas à cette matière qu'on appelle le monde à cette humanité à rien.
La vie est belle.
L'IMPLOSION DU SOI 2
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Voilà comment les chose avaient fini…
RETOUR A LA DIGUE.
Je n’écris pas je n’ai jamais rien écrit. JE VAIS VOUS ABANDONNER. Voilà, c’est tout, c’est dit, c’est fait, n’en parlons plus…
Je ne connais même plus mon mot de passe pour accéder à tous mes fichiers… POESIE : voilà le traitre mot où nous nous sommes cachés depuis temps d’années folles derrière cet arbre rouge.
POESIE
L’ARBRE
ROUGE
DE LA
FORET
MORTE.
Je l’ai vu dans tes yeux
Et pas dans les livres
Ce fruit ouvert en 2
Dans les pommes
Que je coupe
Avec ton corps
Et ça me hante
De savoir
Que ta bouche
est posée sur mon ventre
comme une guêpe.
DANS LA FORET / L’arbre est caché dans la doublure du pantalon le pantalon sèche dans la forêt entre 2 arbres pour écouter le bruit sec des animaux blessés qui passent… Je longe, et c’est sous la dent que passe un fleuve. Je longe et je l’entends tous les jours comme une goutte d’eau qui tombe sur mon crâne.
ATTENTION
Putain de mémoire
A la con
Je pense à la noyée
Blanche dans les vagues
Dans les vagues… Je longe des murs des longs cheveux 18 mètres de salles obscures et de carence alimentaire pour être dans une forêt dans un livre (trois quatre, pas plus…) posés sur un petit meuble en bois que j’ouvre tous les jours avec les dents non pas par paresse ni par envie ni pas dégoût, je n’ai pas retrouvé la page je vais voir ailleurs, elle me dit. A comme Amour, je regarde. Il n'y a rien à faire ailleurs cela n'a jamais existé, sa petite robe rouge flotte dans les arbres.
J’entends de la musique au loin du jazz sur l’esplanade je reviendrais demain je pars que maintenant… Je ne pouvais rien dire d'autre, ni écrire, rien, je suis sec.
Alors je me tais je penche la tête en arrière je pense être à côté de la mer mais j'en suis très loin alors rien je suis sec je reviendrais demain voir si le ciel change de couleur quand on a la tête à l'envers pour mieux comprendre où vont ses propres mains quand le corps est à terre alors je me tais et je m'enferme je penche la tête je cherche un arbre dans la forêt.
Et puis RIEN. Si… Nous marchons très vite pour éviter l’orage.
J’écris.
J’ai sommeil.
Je ne dors pas.
J'écris pas.
J'ai pas sommeil.
Je dors.
Combien de fois sur le dos d’un âne j’ai rêvé d’immolation et de soleil. J’attends que quelqu’un vienne m’ouvrir cette porte. Sinon je vais rester là toute seule dans les vagues comme la noyée j’ai peur. J’attends que la forêt prenne feu dans les arbres. NOUS MARCHONS TRES VITE POUR EVITER LA MORT. J’attends derrière la porte.
J’attends que les ronces prennent place et possession de la nuit pour oublier l’arbre où nous étions cachés. Comment te dire. Comment refaire du vélo après 3 chutes successives en même pas une semaine. Où ça… C’était… Il explique tout ça très bien dans un petit LIVRE blanc sur les ¾ de la peau, quelqu’un frappe, c’était entre le terrain vague et la petite maison qui avait pris feu parce qu’elle s’était endormie. Elle était déjà morte.
Et moi
J’ai pas sommeil
J’ai envie de faire du vélo
pour me casser la gueule.
Les ongles feront le reste…
Le sens de notre vie
Est comme
Une rivière qui coule
Du nez
Que cette giclée
De foutre
Aille
Dans un cul
Je cherche l'arbre où nous étions cachés
L’IMPLOSION DU SOI
.
.
L’ai-je bien regardé le ciel, avant de m’endormir.
Je sais plus très bien, si j’ai dormi, hier soir.
Dans vos bras
Acier.
Le ciel était noir, la chambre était noire. TOUT ETAIT NOIR, je précise encore une fois, que tout était noir. Car parfois dans le silence on n’entend plus rien du tout, c’est notre façon à nous de dire… sur une page blanche…
J’ai chanté toute la nuit sur une table basse pour me casser la gueule.
Et pas unes ne manquaient. Les voix. Les voix que tu entends.
Les voix parlent tout doucement, pour qu’on les entendent. Pleurer.
En pleure, les ¾ du temps, l’enfant dessine machinalement comme ça, un oiseau rouge quand il regarde les nuages. Qu’est-ce que ça voulait dire sur les murs de sa chambre, tous ces dessins, penchés. Le coq chante tous les matins à 4 heures 26. Ou trente quatre...
DONNE-MOI LA MAIN POUR TRAVERSER LA ROUTE DONNE MOI DES MOTS POUR TRAVERSER TON CORPS LAISSE MOI DU TEMPS POUR APPRENDRE TOUS LES ARBRES DE LA FORET ENCORE DEBOUT DANS LA VIOLENCE DE L'ETE.
LES OISEAUX ROUGES. Sur le terre plein central où tu m'as laché la main sans t'en apercevoir comme un reflex ou comme une habitude ou comme un retard, je sais parfois on loupe des train a très grande vitesse. JE SAIS TOUT ça. En pleure.
Les oiseaux rouges matelassés comme des petits tas d’ordure, prêts pour la décharge municipale, à droite de la chaussée, quand tu auras ouvert la bouche, pour me dire que tout va bien que tu peux dormir tranquille.
La cage des oiseaux rouges enfermés dans notre mémoire collective quand on voulait jouer dehors, on dessinait le fond des choses sans prendre appuis…
Un bec d’oiseau pour déchirer le fond troué de l’eau où nous sommes tous passés. Où nous sommes tous passés pour être au monde.
J’en étais sûre. Tu parleras un jour des fleurs mortes quand tu regarderas ma tombe, mais pas avant.
IL EST 13 HEURES 13.
Moi j’aime bien l’hiver, pour dire j’y étais.
MA PEAU EST SUR LA TABLE.
Ma peau est sur la table pour une minute de silence avec VOUS/JE/NOUS… qu’est-ce que je peux faire d’autre... qu’immoler l’instant présent, compter sur mes doigts, les flocons d’aout, la forêt pour dire que tout est blanc, mais ce jour noir est à NOUS, je l’écrirais un jour.
ECRIRE COMME SI C’ETAIT LA DERNIERE FOIS.
Ecrire dans une autre bouche, la soif de l’eau.
Ecrire pour les ombres
et pour les masques.
Ecrire pour les tombes
et la lumière qui passe
entre toutes les dalles
du jardin pour se regar-
der dans un visage
on est tout seul…
UN VISAGE
ON EST TOUT SEUL
Et quelqu’un nous regarde fondre
Quand le soleil est là
On est tiré au sort :
Demain je mange avec mon père
3 gouttes de sel dans un verre d’eau
On a toussé
Ça lui fait mal
As-tu pris ton médicament
sécable
juste à temps
pour ne rien perdre
du jour
et de cette couleur
NOIRE
qu'on enfonce
dans la terre
avec les dents
pour dire
rien
silence
écoute
mâcher la bouche
l'eau
l'épaule
tout
doit
fondre
et
tout
doit
disparaître
là
Il y a l’os que tu ronges dans ta mémoire comme du papier mâché.
Pour écrire droit devant toi.
Le soleil sur ta peau tombe comme une flaque d’eau sombre pour plonger d’en bas.
IMPLOSION, je brûle comme une centaine d’arbres dans la forêt pour écrire dans un cercle, le corps et toutes ses contradictions, l’homme qui pleure, la naissance et la mort par inversion du jour, poussière plus âpre que le désir. Le DESIR : sentiment important voir primordial pour se perdre avant d’être mort dans les bras de n’importe qui, il faut choisir sa table pour écrire tous les sentiments perdus, comme cette raison de croire que le symptôme ne vient pas de soi mais des autres.
Je cherche l’arbre où nous étions cachés.
Au détour d’une saison
Il y a des rendez-vous
A ne pas manquer
Qu’est-ce qu’un fruit
Qu’est-ce qu’une tomate
Qu’est-ce que le goût
On parlait
Toute à l’heure
De rendez-vous
La nature a créé
Une grande histoire
Une poésie troublante
Hédoniste solaire
Un vrai visuel
Un parfum
Tout l’or du monde
Les couleurs me dépassent
Les contours me reposent
Dans quelques heures
La première tomate
Va franchir la porte
De l’arc Ange
Un filet de sole
à la Pompadour
J’AI
FIN
MERCREDI ?
.
.
Ce soir je me lève tôt pour ne plus rien savoir
je veux juste entendre le chant des oiseaux
dans la pénombre du chien pour que l’herbe
coule sous nos pieds quand la rosée viendra
nous pourrons alors marcher comme si c’était
la première fois parce que l’amour n’attends rien
d’autre qu’un baiser dans le cou pour être heu-
reux dans la nuque tiède dans tes cheveux doux.
QU’EST-CE QU’ON N’AURAIT PAS FAIT POUR UN PEU D’AMOUR
.
.
[ La nuque est un endroit
merveilleux pour se perdre.] [ d i v ]
.
.
.
J’en sais rien si le coquelicot est plus fort que la mouche
Quand le soir tombe on dirait que le ciel est sur son dos
Pour faire un tour de manège les dents serrées sur la pelouse
Verte comme les ailes des papillons cendrés pour que la nuit
Fonce là-bas arrive vite j’aperçois déjà les autres jours fermés
A double tour peut-être que je dis ça pour écarter la foule
Moi qui ne crois plus en rien ni en l’abîme c’est vous dire
Comment l’oiseau chante bien dans la chambre des fous
Le poison coule comme une chanson douce dans un verre d’eau
Pour célébrer la nuit quand nous aurons dansé autour
De la fontaine où les animaux viendront mourir par 1 000 et par centaine
Quand le cœur se brise aux parois rocheuses de nos mains
Arides pour écrire jour et nuit le mot fin je reprends goût à la vie
Comme cette pierre dans le ventre pour être léger
Comme une dent de lait comme l’air
Que tu trouveras cette nuit dans ton sommeil après la pluie
La plus chanceuse pour traverser le fleuve la rive le corps de l’autre
La queue de l’animal où l’insecte oisif prendra son envol au-dessus
De ton nez pendant que tu buvais toute l’eau des fleurs à venir sec
Je partirais pour que tu es moins mal tu fermeras le livre comme un cil
Mais j’en sais rien si le coquelicot est plus fort que la mouche
Quand je me pisse dessus j’écris des mots d’Amour à la lune
Pour que tu regardes le ciel de temps en temps venir de l’or
Un beau soleil pour embrasser ta peau dans les phares de l’autre
Et dans l’automobile qui s’arrête est-ce qu’on voit mieux le monde
Quand la nuit vient je me tais je n’arrive plus à écrire
Aucune goutte de sel c’est le silence des mouches mortes dans la ville verte
Je vais aller courir seul parce que j’ai un corps et un mouvement à faire
Sinon tu vas mourir et tu le sais très bien la tige la queue les fleurs
A ton cou je vous souhaite une abominable nuit pleine de douceur
Et de joie partagée derrière toutes ces portes
Qu'est-ce qu'on n'aurait pas fait pour un peu d'Amour.
DIEU EST UNE FEMME et LA MORT EST UNE SALOPE
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.
Est-ce que tu touches le fond avec tes pieds, répond-moi quand je te parle, j’entends rien, quand tu fais le mur, quand tu fais la tête comme ça, parce que le silence, ça n’a rien donné depuis longtemps et rien repris non plus, on douteras toujours de tout, laisse-toi fer, pour tout le sang versé, le trait mate finira sa course dans un autre cercle (tous nos visages), ou pire encore, dans nos bras, tu ouvriras la bouche pour dire adieu à toutes les marées vertes (en nylon), il fait soleil il fait froid, nuit peut-être, quand nous partirons demain, à l'aube nous partirons à dos de rien, comme on n'est venu, qu'est-ce que je pourrais bien faire pour oublier tout ça, faire le mur faire les cents pas faire la morte, remuer l’homme comme si c'était un vieux morceau de terre, cette grosse merde, enfin ce qu’il en reste, sur nos beaux rivages miraculeux terrains vagues desctructeurs pour avoir aimé la nuit, pour voir qu’il n’y a plus grand chose à dire et à défaire, petites lumières bleues dans les étoiles qui clignotent comme des lanternes, sur nos routes perdues dans le creux de nos mains, quand j’ai la tête en bas le coeur ouvert, regarde-moi bien, je cache mon visage au monde derrière un ongle sec, bouffé par la honte d’être un homme, la sale petite pute à sa maman dans le trauma des jours, pour naître qu'un aller retour, un atôme, une particule dans l'univers, car tu crèveras un jour, la gueule grande ouverte, pour dire non, ma ligne de chance n’est pas celle que vous avez vu, tomber l'autre dimanche, quand nous étions tristes et orphelins. Non, elle est dans l'ombre, elle est ailleurs, elle se faufile comme un petit insecte dans notre cul bien profond pour avoir chié tous nos massacres, à venir, passés, et j'en oublie sûrement du sang de l'autre côté des dunes. Mais. Ai-je assez bien vécu pour avoir peur de la mort comme ça... (j'en doute quand je regarde mes mains). Allez salut, bonne chance à tous et longue route à Toi, moi je crois encore dans la parole de Dieu. Car dieu est une Femme et la mort est une salope.
FAUNE
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Je ne peux malheureusement rien entendre dans les trains que je prends quotidiennement tous les jours (c’est la même chose), trop de bruits autour de moi, trop de monde, trop d’enfants, et pas assez d’insectes vrombissant au-dessus des téléphones portables bleus et roses, trop d’un tout qui ne forme absolument plus rien, terrain vague dans la fosse nécrologique où nos dents vertes pourraient tomber toutes d’un seul coup, dans un bruit assourdissant, fleuve et sans limites. Tu penses à quoi : à une flaque d’eau noire savonneuse, pour nous laver les yeux le corps le Clitoris (je ne sais même plus comment elle s’appelle), et j’en passe des addictions pour accepter tout ça. Je ferme les yeux, et j’imagine des plaines immenses, des moyens courrier, des grandes forêts (immense, du jamais vu), un cirque blanc d’eau chaude et d’amanite ouverte, à l’intérieur d’une goutte d’eau, tombée d’un arbre, d’un oiseau, d’une branche, d’une dent. Un séquoia géant en ordre de batailles, en arc-de-cercle (que je n’ai jamais vu auparavant) passer prendre position autour d’une tombe, avec nos 3 prénoms... Est-ce qu’on est déjà passé par là ?
e suis derrière la vitre d'un train
avec du soleil dans la gueule
c'est peut-être ça, vivre un peu.
L'AMERTUME DES JOURS HEUREUX
.
.
Je m’enferme
Je ne vois plus personne
Je me tais
Je compte les heures
Et les semaines
A ne rien faire
Quelle autre activité
D’ailleurs
Que le néant
Pour mieux se connaître
Je prends des photos
En noir et blanc
Car la couleur est éternelle
Je fais des clins d’œil
Aux machines
A la pluie
Au soleil
A mes pieds
En bas de la falaise
Une heure que je fais ça
Et en retour
Rien
Personne
Je pense aux jours heureux
Comme si nous n’étions qu’un
Je m’enferme
Je pense à toi
A la matière
A la peau
Au goût que ça laisse
Entre les mains
L’Amour
L’idée de perdre
Je sais très bien
Que je ne reviendrais jamais
Te dire à l’oreille
L’objet perdu
Je m’enferme
Pourtant
Le portail du jardin est ouvert
A la pluie
Au soleil
Jour et nuit
Je ne sais plus quel jour on est
Je dis blanc
Je dis noir
Je me perds
Je dis n’importe quoi
Je compte les tuiles coupantes
sur le dos glissant d’un chien
Je moque les certitudes
Et le vent frais dehors
J’écris sur les murs
Sur les pierres
Pour graver l’invisible
Dehors il manque un arbre
Sur mes mains
A côté de la route
Je sais faire du vélo
Ouvrir des portes
Je sais compter jusqu’à sang
Comme toutes les fleurs rouges du jardin
Pourquoi mentir
Pourquoi tant d’effort pour rien
Je m’enferme
Je ne vois pas le bout du tunnel
D’ailleurs
Y avait-il une route dans le tunnel
Je n’en sais rien
Il est tard
La route est sombre dans le tunnel
Il est tard
Y a t-il une route dans le jardin ouvert
Je m’enferme
Pourquoi mentir
Il n’y a que les acteurs
et les musiciens morts qui me fascinent
Je les écoute
C’est comme si le temps
C’était arrêté sur nous
En bas de la falaise
Et le vent frais dehors
Ne changera rien à l’affaire
Je compte les heures et les semaines
A ne rien faire
D’ailleurs
Quelle autre activité
Que le néant
Pour mieux se connaître
Je prends des photos
En noir et blanc
Car la couleur est éternelle
C’est l’amertume des jours heureux
DANS L’ACTION DU je
.
.
j’ai une voiture
j’ai des biscottes dans mon frigo
j’ai des draps bleus et blancs
(pour une ou 2 personnes)
je sais ce que je dis
je marche sur un fil
je cherche un équilibre
je mets des chaussettes noires
(pour traverser la ville)
je suis pieds nus
je marche sur une culotte
(quand le sol est mouillé)
je capte des émotions
je m’enfonce dans mon oreille
je m’enfonce dans un palais
je m’enfonce dans la chasse d’eau
je m’arme de patience
je passe à l’acte
je bois du coca cola
je joue à la baballe
je joue avec un chat
je joue avec un masque
je joue à la maman et au papa
(la porte est fermée)
je déchire ma robe avec un long couteau
(pour qu’elle soit plus courte
entre tes doigts)
je me pousse dans le vide
je suis dans le vide
je suis sur le sol
je suis à terre
je suis
je meuble
je tremble toujours devant ce qui est beau
(l’Amour les femmes le vide)
(l’histoire c’est les ongles)
(la grande histoire c’est la peau)
je me
je suis
je me rase la tête
je me rase les jambes
je dis tout
(du corps masculin de la femme)
(et des métaux)
je sais où sont les ongles
je sais où est la peau
je fais du vélo
(dans une maison)
je fais du vélo
(dans un couloir d’appartement
tout au fond)
j’avance pas
j’ai mal à la tête
j’ai mal aux jambes
(pourtant)
j’ai de la mémoire
j’ai perdu quelque chose
(qui avait beaucoup d’importance pour moi)
je n’ai plus de cheveux
j’ai un ventre
j’ai soif j’ai faim
je ne mange pas
je ne bois pas
j’ai des cheveux
j’ai de la peau
(des ongles)
je ne sais plus ce que je dis
je ne dis pas ce que je sais
je suis un œil
je suis un pull
je suis un téléphone portable
(dans ta main gauche)
(quand)
je m’accroche à une goutte d’eau
je suis un singe
(une molécule)
je suis un cadran solaire
(quand tu pleures dans mes mains)
je suis une pendule
je suis derrière sur la photo
(c’est moi)
je voudrais m’exprimer
je voudrais écrire
je voudrais jouer au Foot
je sais ce que je dis
je ne suis pas
(le plus grand écrivain du monde)
j’ai raté ma vie
ETRE AU MONDE / ETRE ICI
( 3 minutes encore à tenir )
C'EST LA DERNIERE LIGNE DROITE
L’HOMME QUI PLEURE
.
.
[ le monde aurait pu être simple
comme le ciel et la mer ] [ a m ]
.
.
.
le soleil aujourd’hui dans le ciel
il fait beau à en crever
sais-tu que l’homme pleure
quand il regarde le monde à ses pieds
grandir comme une mince farandole
comme une main orpheline
moi, j’aimerai garder pour toujours
dans mon corps et mon esprit
une autre vision du ciel
sans avion de guerre, ni de chasse
LA PAIX
je veux tout simplement la paix pour qu’elle grandisse
la paix pour l’homme et la femme qui pleurent
en attendant qu’un nouveau jour se lève
ce monde sous nos yeux est tellement beau
regarde le bouger
comme un enfant, comme un arbre
comme la land au-dessus de la mer
prête à s’ouvrir quand il y a du vent
mais je rêve, je dois sûrement rêver
quand je chie, plié en 4
dans la petite cabine
dans les chiottes de la station balnéaire
sur les actualités du monde
en ce jour
31 mai 2 019
il est 13 heures zéro 8
j’ai faim d’apprêté et d’église
pour trouver dieu, pour lui planter
un beau soleil rouge dans le cul
pour l’homme qui pleure
IL FALLAIT REPARER
ECRIRE
ET DIRE N’IMPORTE QUOI
.
.
.
Chers tous,
Veuillez trouver ci-dessous le calendrier de clôture définitif :
Je n’avais pas du tout besoin d’images…
Toi qui me disait tout
Et qui vient de disparaître
Sur l’autre face
Si on mélange
Le mot merde
Et le mot soleil
Au bout de 15 ans
Ça fait quel mot
Et quel couleur
Quand tu fermeras les yeux
En plein jour
Il fallait réparer
Ecrire
Depuis quand aimez-vous la nuit
Ça veut dire quoi regarder un visage
Un visage :
Le naufrage de nos certitudes aimantées
Des choses blanches qui peuvent être nos os
Ou des coquillages
Dans la terre retrouvée
Qu’est-ce qu’un corps en pleine lumière
Dans l’émotion que nous pouvons ressentir
Puisqu’il faut dire les choses comme elles le sont
Puisqu’il faut dire les choses qui sortent des tripes
Il y a une vraie beauté dans les choses abîmées
Nous irons jusqu’au bout de nos hantises
Nous savons qu’il y a des ailleurs
Notre goût des fantômes
On ne saura jamais leur nom
3 petites filles jouaient dans un parc ensoleillé
Chaque jour
Quelle est la petite fille à l’intérieur de nous
Mal dans son corps
Ça veut dire quoi regarder un visage
Le hasard poétique
Il y a un peu de tout dans ce magma dans cette fosse dans cette cuisine (en sous-sol), dans cette maison, nos vies nos doutes nos petits bonheurs nos petites morts, certaines abruptes et sans importances, on écrit comme on bouffe, on écrit comme on chute, on écrit en fermant les yeux, parce qu’on avait peut-être écrit avant dans une autre vie, parallèle subjective inconsciente primitive, on n’en sait rien, on ne sait pas comment tout ça à commencer, (qui a mis la première pierre dans la construction du mur ?), je n’en sais rien… et je ne veux plus rien savoir, mais je ne crois pas au hasard ni à la domination des nombres et des chiffres, il fallait réparer quelque chose, recoudre quelques peaux, diviser quelques routes, alors oui peut-être écrire, pour se laver, pour réparer, pour s’en sortir un peu (avait-on le choix ?), de tout ça, de soi-même, des autres, des traumas, alors oui, sûrement, et c’est inévitable, il y a de la rage… du désespoir… du désir, de l’envie, du ressenti, du bonheur, de l’Amour, du deuil aussi, pour apprendre qu’on peut perdre tout… oui, il y a une multitude de choses qui nous traversent à bout portant dans toutes nos vies et qu’on ne peut pas ou plus garder, il faut se vider pour remplir le vide…
mais qu’est-ce qu’un corps en pleine lumière avant d’être dans le noir le plus complet… Il faut aller jusqu’au bout de nos hantises.
avec la peur, tu fais rien, tu baisses ton froc et tu rebrousses chemin, la peur annule tout, désir envie mouvement, elle brûle à l'intérieur du ventre le sacré, et rend l'être tout petit petit, et quand on est tout petit petit, à l'intérieur de soi, il y a une plaque noire, une très grande forêt marécageuse et sombre, où le mal être et le suicide, tourne en boucle, comme une symphonie mortifère...
LA PEUR TUE LE DESIR
AIMER - [ on prendra des trains ]
.
.
l'intensité d'être, c'est revenir au monde, d'écrire un peu, de relever la tête, de regarder le ciel, tant qu'il y en a, bleu, puis brun, puis violet, quand tes doigts rentre, pour l'ouvrir en deux, se croissant de lune, se soleil, transparent, pour que je te vois, à toute heure de la journée, et du soir, si présent, je serais là, je te cherche, est-ce que tu viendras, me dire à l'oreille, les mots perdus, tous les je t'aime, les blessures qu'on cache, dans des peintures, dans des dessins, qui tiennent les murs, à l'envers, rouge est le poison, qu'on a sous les ongles, pour se faire mal un peu, en bas, il y a une lumière étrange, qui fait mal aux yeux, quand on écrit sur les murs, sa raison d'être, je veux sortir d'ici, pour marcher pour courir, pour jouer avec les ombres, je te cherche dans des trains, à la plage, quand la mer revient, dessiner ses dunes, ses doutes, pour que le sel, face sa route, sur le bord tranchant d'un livre, que je referme, à la page sang, pour te dire, à l'oreille, que l'intensité d'être, c'est revenir au monde, comme une vague, en plein milieu de nous, comme une musique, pour chanter, pour ne pas mourir un peu, et qu'importe mon nom et mon visage, ce qui importe, c'est de laisser quelque chose, dans le coeur d'un homme, dans le corps d'une femme, pour construire des ponts, quand tu seras un peu moins fort, la peau dans ce sens là, tu reviendras au monde, pour danser, courir, aimer... On prendra des trains.
LA POETIQUE DU DEPART - (Riding With Death)
.
.
[ il y a 2 mondes :
il y a le monde des morts et
il y a le monde des vivants ]
.
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La poésie des murs me terrasse et me fascine
elle renverse tout sur son passage
et sur le sable c’est encore pire
bateau rouillé
pourriture collatérale inscrite dans le goémon
disparu sous nos pas verts
comme des pommes de petites tailles
croquées par tes dents dans la porte
où je vois tes ongles chlores
terre d'accueil terre d’asile
dans la température du corps
il y a toutes ces blessures
dans la lumière du phare
et toutes ces ondes
qu'on ne regarde plus en face
par peur d’être un visage
ou d’être un mensonge
il y a cette peur que le silence nous dise un mot
dans la nouvelle disposition des meubles
j’écris dans la poussière ton nom
la mort, petite sœur abîmée par le chaos des vagues
je pleure pour rompre le silence
j'écris pour oublier que le sable est lent
dans ma bouche entre ouverte
où passe du vent et des insectes
de petites tailles pour noyer le chagrin
la ligne du bonheur
que nous avons gravé
à la hauteur d’un homme sur un arbre fou
j’écris pour oublier
que tu ne m'écriras plus jamais
un mot une lettre une peinture
un trait dans cette lumière
douce et diffuse
si particulière
qui rendait le printemps
bien avant l’été
la violence de l’été
l’âge de nos 20 ans
combien d’années encore
il nous restait à vivre
palais noir devant la porte
des chevaux abîmés par le voyage
aller-retour
je n’ai plus la force
fin de l’aventure
pour la route
et pour les trop nombreuses fleurs
trouvées dans les ronces
elle sont toutes pour toi
elles sont toutes pour vous
j’applaudis les yeux fermés
le monde qui s’écroule devant nous
car l’ombre des oiseaux n’est plus
qu’un cartilage d’os dans le cœur
est-ce un signe du destin
est-ce un signe du temps qui passe
l'enveloppe que tu as laissé ce matin
sur la petite table en bois dans laquelle
tu as mis une mèche de cheveux
pour que je ne t’oublie pas
mais tu peux dormir tranquille
tu peux dormir tranquille
tu peux prendre la route
tu peux prendre le large
maintenant
mon Amour
c’est la poétique du départ
salut
JE CHERCHE A RASSEMBLER
67 PERSONNES DANS UN VISAGE
DANS UNE PETITE BOITE HERMETIQUE
POUR ME DETRUIRE MUSCULAIREMENT
AVEC DES ROSES QUI PUENT
QUAND ON LES JETTE A L'EAU
C'EST VRAI QUE LE DEPLACEMENT
DANS L'ESPACE ET LE TEMPS
PERMETTENT DE PROVOQUER
DES EMOTIONS QUE NUL
NE PEUT CONTROLER
j’ai tranché le sexe
d’un ange et sa nuque
pour voir ma mère
me mettre au monde
JE SERAI LE MARQUE PAGE
D'UN LIVRE MAGNIFIQUE
JE SUIS L'ENFANT
je suis l'homme
JE SUIS LA FEMME
MAIS L'homme N'EST PAS FIABLE
LA FEMME EST UN homme REUSSI
QUAND NOUS FIXONS L'OEIL
DANS L'OBJECTIF
L'AUTOPORTRAIT DANS UN MIROIR
posé dans le néant
l’anus et l’amygdale
LES POISSONS NE SE NOIENT PAS (apprendre)
.
.
pour te remettre
dans mon sang
pour t'oublier
j’ingère une poésie
de merde et de feu
pour la jeter
directement dans
un verre d’eau
en plein soleil
sur des fleurs
en plastiques
tout le long
d’un trajet où
des enfants
rigolent
et jouent
d’un merle
d’un coquelicot
d’une ombre
sous leurs pieds
plus claire et
plus foncée
qu’un fleuve
qu’un océan
qu'un arc
quand le soleil
se lève un peu
il restera nos mains
pour applaudir
le vent frais
les jours heureux
les ruines
les horizons
sanguins
les orages
j’ai quatre ans
mes mains brûlent
plus fort
que l’été
j’apprends
des trucs
comme l’amour
et le silence
la mort
d’une guêpe
dans la gueule
d’un chien
SPIRIT MOUVEMENT
.
.
C’est pas bien ce que tu m’as fait
Cela ne va pas plaire au Spirit mouvement
Lui qui aime temps les fleurs
Quand on pose la main sur sa tête
Toute œuvre détachée du socle pour voir
Courir la mer tombe un peu plus bas ce soir
Son éclat si bleu dans les mains trempées
D’azur pour voir si le ciel est bleu
Saumâtre dans chaque esprit gravé la montagne
Est plus basse ici comme un enseignement
La peau sera déchirée par un accident de ligne
Plus tard bien plus tard que la rosée
Perdue sous le masque sombre de ta main
Pour indiquer la route à prendre entre
Les arbres un mince filet d’ordure d’écorce
De fruits foncés pour tes dents vertes
Quand la terre enfoncée se prête au jeu
Pour mentir sous les arcades et divisions
Des vœux à exhausser pour mieux mourir
Chimie et sorcellerie / chaos et poésie
métal et physique / sang et textes allemands
ne pas dire du mal de la maison
car la maison est une tombe
ne pas dire du mal de la maison
car la maison est une œuvre
Cour carré qu’est-ce que tu prends
Pour sortir du cercle à l’abandon
Rien n’est plus fort que l’Amour
Car l’Amour avait sa place avant tout
J’ai peur de perdre mon enfant
Tu sais cela
L’amour a une cause et un effet
Que nous devons punir par le meurtre.
L’amour
La mort
Ne pas dire du mal de la maison
Car la maison est une tombe
Ne pas dire du mal de la maison
Car la maison est une œuvre
On aimait ça le monde
Pendant qu’on s’abîme
Pour disparaître
Au fond de cette ligne
Qu’est l’horizon
Ta bouche
N’ai-je pas su te dire
Qu’il faut tenir
Et regarder la route
Devant soi
Toute petite
J’étais déjà notre arbre brûlé
Ton pire ennemi
C’est toi
Et tu le sais
Regarde l’enfant qui joue
Une seconde puis deux
Puis cinq puis 4 années
A nous faire mal
A nous faire mal
Comme des enfants déchirés
Sous un soleil de plomb
Que reste-t-il / de nous
Que reste-t-il / de notre histoire
Le fil tendu
A son extrémité
Pour se couper la langue
Ne plus rien dire
Ne plus rien faire
Attendre
Ne pas dire du mal de la maison
Car la maison est une tombe
JE SUIS UNE CAROTTE (je meurs à petit feu)
.
.
Quand je la regarde, la femme est de plus en plus solaire lumineuse, pendant que l'homme s'éteint peu à peu. L’homme moderne aujourd’hui porte une barbe, pour être comme avant, authentique primaire et sauvage, mon cul. L’homme moderne aujourd’hui se déplace en trottinette, comme un adolescent attardé, et j’en passe, des addictions pour être un homme heureux. Du vent de l'éphémère du brut, cela ne fonctionne pas. Regarde, sur les sites autoproclamés gay et lesbiens, il y a de plus en plus d'hommes hétéros qui montrent leur sexe… Première pierre anguleuse fissurée dans le mur qui s’écroule dans la flotte. Rien ne tient, rien n'est sûr. Je nage pendant des heures, j’ai mal au ventre, je suis pas bien, j’aimerai changer de peau, de sexe et de visage, et d’altitude aussi, pour tomber d’un peu moins haut, l’écart se creuse. Je ressens les premiers symptômes dans mon corps et mon esprit, comme un déclin, qu’est-ce qu’on a fait, qu’est-ce qu’on a loupé, j’attends sur un coup de tête, la castration finale. C’est fini. Nous sommes en train de mourir à petit feu. Et plus je les regarde et plus j’ai peur des femmes. Je suis dominé par quelque chose que je ne contrôle plus. Je suis l’homme sans surprise, avec de la barbe qui fait de la trottinette sur un chemin perdu, dans mes rêves, j’avance plus vite. Qui ne m’aime pas me suive. C’est l’énergie du désespoir. Je nage pendant des heures, je cours quand il fait froid. Loin de chez moi je m'ennuie, les voyages m’emmerdent. J’aime ma télévision. Je meurs à petit feu, Cela ne fonctionne pas. Le mur devant moi est bien trop haut à franchir. Désir de puissance de possession. Noir et blanc, ça manque de couleur. Mais parfois, quand je suis seul, dans la maison de ma mère. J'aime sortir dans son jardin pour me couvrir de terre et prétendre, que je suis une carotte.
C’EST NOTRE REVOLUTION
.
.
J’ai envie, De faire l’amour, Dans un champ, Avec elle, Pour voir, Comment, Tangue, La lumière du soleil, Entre ses jambes, Ouvertes, Qu’elle remonte, Pour qu’un peu plus bas, La peau s’ouvre, Et rentre, Quand tu me cracheras Dessus, Des mots tendres, Et dégueulasses, Que j’aime entendre, Tout bas, Tout bas contre, Est-ce que tu sens, Quelque chose dans l’épaule, Qui frappe, C’est notre révolution, A nous, Jette-moi dans les draps, Je tremble comme un oiseau, Avec des petites flammes, Dans le ventre, Qui s’écaillent comme le ciel comme l’érable comme du sel, Comme personne, Non, Rien d’autre que ta peau, Comme dernière prison, Avant de me rendre, Un dernier souffle, Entends, Comme ça résonne, Dans le cou dans la gorge dans le pouls, Quand j’ai envie, De faire l’amour, Dans ta chambre, Il est magnifique, Ton petit cul pâle, Comme de la porcelaine, Comme la branche, D’un oiseau, Pour m’y perdre m’y poser m’y rendre, Qu’il est doux D’être un homme, Dans ton cou, Un soleil, Une agate, Ta langue, Pour glisser, Comme sur un toboggan, Ta bouche, Pleine de foutre, Jouons, Jouons encore ensemble, Dame blanche, mains restes, Avant de perdre tout, Dehors dedans au centre, Mains lestes, Ton corps minéral, Quand chante dans mes doigts, L’eau douce, Du printemps, Quand tu coules sur moi, Mon torse les dents, Tes clavicules sont comme des lacs, Pour y gouter, Toutes tes saisons, A l’envers à l’endroit, J’ai soif, Lèche-moi la queue, Qu’on s’isole, Et qu’on en finisse, En fin, Avec le monde, Qui brûle dehors, Dans la pénombre, alors qu’il faisait jour, Depuis des heures, Je ferme les yeux, Pour te sentir, Un peu plus près, Fondre comme un feu, Prends-moi la main, Je suis plus fort, Dans ton ventre, Que dans la foule, qui scande, En bas partout, C’est notre révolution, J’ai faim, J’ai senti, Dans tes cheveux, L’essence même, De l’amour, Après que nous ayons bu, Toutes les peaux, Quand elles tremblent, A la même source, Donne-moi le suc, Et la plaie douce, Qui circule dans tout le corps, Oui tout ton cul, La colombe, Et les roses, Et ta bouche pour écrire encore dessus, J’ai envie, De faire l’amour, N’importe où, C’est notre révolution, A nous, Quand la lumière décline, Je dessine tes pas, sur la route, Pour te suivre, Pour épouser ton ombre, Quand tu coules quand tu glisses quand tu cris, C’est notre révolution, A nous...
EN BAS Y A UNE LUMIERE ETRANGE
QUI FAIT MAL AUX YEUX
QUAND ON ECRIT SUR LES MURS
FAIRE COMME SI LA CHUTE N’AVAIT JAMAIS EU LIEU [ part II ]
.
.
je n’ai plus l’occasion d’écrire
je regarde la télévision
jour et nuit
petites lumières bleues
dans ta petite gueule
elle me réveille
car elle m’empêche
de m’endormir
je suis sur le dos
sur un cheval en bois
qui hurle à la mort
je veux sortir d’ici
bouger courir
j’ai faim
je ne ferais que ça
manger le monde
avec mes doigts
d’acrobate
sur la paroie
si je pouvais
mais rien ne vient
un peu plus tard
si le sel coupe en deux
si le sel est toujours là
sur nos visages
mais je suis fou
de laisser pourrir
comme ça
toutes ces roses
dans mon ventre ouvert
qui ne demandait pas mieux
l’odeur de la peau est la seule
que je connaisse par cœur
après dieu
moi l’athée
la petite merde
en train de chier
devant l’hôtel
particulier
la fleur nébuleuse
l’écrivain raté
qui n’a cessé de dire
aux autres
tue-moi avant l’été
pour être une seconde
de + ou de -
l’amant
des fleurs empoissonnées
dans le ciel
des invisibles et des absents
pour lire
tous les messages disparus
que vous m’avez laissé
dans la lumière
des jours heureux
mon père
comme si la chute
n’avait jamais eu lieu
JE NE VEUX PLUS RIEN SAVOIR
Il y a des dents. Recommence. A dire. Il y a des dents. Un minotaure s'est installé. En face du no man's land. Dans un jardin brûlant. Pendant que des milliards de lémuriens. S'oxygènent le cerveau au soleil. Pour ne laisser derrière eux. Que des traces blanches. A l'extérieur des voix. Il y a d'autre ligne. C'est le seul contact. Qu'ils ont avec le corps. Avec la peau. Le langage. Avec l'enveloppe. Qu'un reptile mange un autre reptile. Comme d'anciens fleuves. Coupés en deux. Et voilà tout. Pour oublier le son extérieur. Des portes métalliques. Quand les nuits sont atroces. Au fond de l'eau. Ce corps. A l'arrivé de la conscience. Avec sa forme triangulaire. Sur la tête. Aiguë. Comme le voile de Maia. En céramique. Posé entre les deux camps. Les 2 visages. Les deux figures. Sur un vase. Identique. C'est le déluge. En face de l'Atlantide. Où un esprit s'est mis en marche. Pour nous vider de notre histoire. A l'origine. Quelque chose se tenait droit. Quelque chose se déchirait. S'est mis en route. Il faut gagner les sensations. Divines. Les couleurs. Perdre le contact avec le corps. Il faut gagner l'esprit. Accélérer le rythme. Du petit monde d'autrefois. Submergé par les eaux. Dans un dernier combat. Violent. Mal suspendu. Dans la danse. Du papillon crevé. C'est ainsi que se passent tous les suicides.
LE POEME
il y avait le thème de la falaise, du retour au ventre maternel, le sphinx, les tombes, et l’idée que la création est le dernier rempart avant la mort psychique. Le désir d’une peau nouvelle. Le désir d'une peau pour deux.
Ecoute
Le thème de la falaise
Ecoute
J’ai explosé un paquet de gâteau
Sur une moquette neuve
Ça fait comme des étoiles
Sur le sol où des pas m’inondent
C’est le dernier poème
Avant de refermer la porte
Sur la fenêtre du cœur
Car je n’ai rien atteint de comestible
Même pas le bonheur
Même pas l’enfant
Même pas le livre
Même pas la mère
J’étais déjà noyée
Bien avant
Piste noire
Piste noire
Pour embrasser
Le poison des fleurs
C’est le dernier poème
Qu’on écrira
Avant la chute
Des arbres
Des étoiles
Des statues
De tout le reste
Avant de crier
Avant de tomber
Avant d’être tâche
Sur un sol maculé
Qu’on arrache
Avec des mots
Inventés
Pauvres
Et même un peu salé
Dans la bouche
Sur nos ombres
Sur le monde
Sur le pond
Que tu traverses
Jour et nuit
Quand tu plonges
Dans le bruit
Que font tes mains pour applaudir
Le monde
Le monde est si petit
Comme toi
Comme nous
Comme le verbe
Comme la prairie
Verte sous nos pieds
Un peu sucré
Par les fruits
Qu’on piétine
Qu’on arrache
Qu’on disperse
Qu'on oublie
Comme si c’était notre dernier souffle...
Et si c’était le dernier poème
Avant de baisser les yeux
Après n’avoir rien dit
Rien dit
Que dire
Que dire
Maintenant
Et par où commence
Le début
La fin
Si c’est un jeu
Si c'est un cri
Si c’est un champ de coquelicot
Une musique
Un arbre pour se cacher
Je perds le sens
Je perds un mot
Sur l’échiquier géant
Où le soleil n’est plus
Qu’une tâche d’encre
Pour oublier le centre
De l’œil qui te fixe
Jour et nuit
Je perds des lignes
Et des balises
Toutes bleues
Je perds
un jour de plus
Et que dire
maintenant du vent
qui pousse à force 10
les autres jours
d’avants
l’enfance
et les moissons
si douces
le soir après tes yeux
que dire des phares
qui balayaient la route
pour nous trouver
intacts après la mort
comme si la mort
n’existait pas
même pas pour nous
même pas en rêve
même pas dans nos corps
et encore moins ici
plus rien
je te dis
plus rien
je te dis s’ouvre devant nous
et nous blessera la peau
et nous fera tomber
comme avant
le goût des fruits tombés
avec leur écorce
sucré
ouverte en 2
regarde autour de toi
regarde un peu plus bas ton ventre
l’appât s’est détaché
dans l’eau
tu peux crier
tu peux crier maintenant
tu peux vivre
tu peux crier
je suis vivant
je suis le monde
je suis l’enfant
plein de merde
mais content
heureux
je suis l’enfant
je suis l’enfant perdu
je suis le monde
je suis le petit singe
à l’arrière
de l’auto
mobile
qui comptent les étoiles
perdues
perdu comme ce chant
que tu n’écouteras plus
nous n'y arriverons
jamais
jamais
chapeau
trésor perdu
l'art c'est quoi
un doigt dans le cul
bien profond
pour coller
quelques mouches mortes
dans l'amour
en bas des chiottes
l'art c'est quoi
un tunnel vert
dans le ventre
quand les portes s'ouvrent
dans ma chambre
la chambre des parents qui ont baisé
tout un samedi après midi
pendant que je jouais en bas
le tour de l'immeuble
les bras levés
j'avais 7 ans
un jour
j'ai fait dans mon froc
tellement
j'avais PEUR
de la fécalité
des images
et du monde
le tour de l'immeuble
les bras levés
je ne savais pas encore
que mes dents pourriraient
un jour comme de la viande
à tous ceux qui s'écartent
pour cracher sur des vitres
c'est quoi l'art
VOUS N'APPRENDREZ PAS MA MORT DANS LES JOURNAUX NI A LA TELEVISION NI DANS UN POSTE DE RADIO MON CUL
Tout le temps je doute
Tout le temps je dors
Tout le temps je doute
Tout le temps je sors
De moi
il y avait le thème de la falaise, du retour au ventre maternel, le sphinx, les tombes, et l’idée que la création est le dernier rempart avant la mort psychique. Et le désir d’une peau pour deux
qu'est ce que vous êtes venus chercher ici
TU NE SAIS PLUS TRES RIEN FAIRE LA PART DES CHOSES. Quel visage dans la pierre t'a mordu le cou.
Je dois filer
Je ne sais pas où
Je dois filer
Du lierre est entré dans la maison
Entre des colonnes
Drapées de soleil
Je veux cette image dans les yeux
Dans le corps
J’emporterai tout
Les fulgurances
La forme du sphinx
Son œil
De toutes les couleurs
Et toutes tes robes
De la plus claire
A la plus foncée
Ton chant et tes silences
Quand nous étions heureux
Mais le chant du monde
Vaut bien mieux
Qu’un corps meurtri
Non
Un jour tu m’as dit
Que le sphinx
Ne tombera jamais
Devant nous
C’est comme un symbole
C’est comme une phrase
Electrique dans tes cheveux
Sur le chemin des ombres
Jadis recouvert de feuilles
En deux petits morceaux
La raison cherche
Et le cœur trouve
Un jour tu m’as dit
La pulsion est comme la peau
C’est une substance nerveuse
Pour nous suivre
Et pour nous séparer
Un soleil de plomb
Maintenant chavire
De l’autre côté
Sur le chemin des ombres
Comme nos cheveux
Mais rien n’est blanc
Mais rien n’est sombre
Est-ce que vous ressentez
Le vide sous mes pieds
Est-ce que vous ressentez
La chaleur derrière mon dos
Ça rentre dans la chair
C’est plein de nœuds
Et de nerfs
Quand ça parle de l’homme
Et de son cri
Ce n’est rien d’autre
Que le chant de l’amour
Une odeur de jasmin
Tes yeux dans ma bouche
Mais qui sommes-nous
Vraiment
Magie noire
Vaudou
L’espace du dedans
Un regard silencieux
Et puissant
Pour se perdre
Dans les étoiles
Dans un corps
Dans l’œil du sphinx
En pleine lumière
Qui nous regarde encore
Mourir un peu
Avant de revenir
De renaître
D'être plus fort
A l’amour
A l'amour
Un cœur intact
Un sang pur comme une étoile
Une étoile plus chaude que le soleil
Un soleil plus tranchant que la peau
Un sphinx
qu'Est-ce qu'on a fait de nos vies
tu le sais toi
sphinx malheureux maladroit
toujours en équilibre
penché dans l'angle droit
et dans le vide
à chercher qui
à chercher quoi
la vérité
le mensonge
la terre si bien gardée
dans nos mains
et poings serrés
actionne
défait
dis quelque chose
de bien
de mal
on s'en fout
parce qu'on a peur de mourir
de perdre
parce qu'on a peur du silence
alors écris moi des trucs sur la peau
pour que je m'en souvienne
toute la nuit
et même la nuit d'après
actionne
ne répond pas tout de suite
si t'es pas prêt
c'est pas grave
t'auras tout le temps de vivre après
tu verras comme le soleil est doux
après le givre
quand il se fixe dans les paumes
sous les ongles
dans la bouche
dans la mâchoire
dans le feu
actionne revient
dis-moi quelque chose
quand je te regarde
comme ça
dans les yeux
dans le noir dans le sang dans les paumes
Est-ce que tu m'aimes encore
Est-ce que tu m'aimes encore
qu'as-tu fait de ta vie
je suis rien
personne
je dormais sur le côté
pour oublier des visages
des lumières
des astres
et des corps
endormis dans la poussière
des hommes
des sphinx
et des insectes dans la voix
j'avais peur de les reconnaitre
de leur dire la vérité
tout ce que je savais
des nombres
des livres
et de la fin
comment tout ça avait fini
comment tout ça avait fini
un jour ou l'autre
on est rien
personne
je comptais des nombres
j'écrivais dans des maisons
où j'avais peur
de me mordre la langue
après n'avoir rien dit
ou quelque chose comme ça
d'humide
de froid
qui bouge
et puis l'écriture est venue comme un symptôme
comme un vagin
comme un sas
comme une boucle
les souvenirs
quand ça vous prend à la gorge
ça vous lâche pas
ça vous rentre
partout dans le corps
dans la tête
dans le pied
sous la langue
un fil avec un bout d'acier au bout
difficile de dire des mots
alors on se tait
on creuse un trou
pour voir si c'est profond
l'amour est bien liquide
la mort est un abîme
je suis vivant
enfin je crois l'être
de temps en temps
j'ai mal
j'ai envie de perdre
je m'isole
rien
on fait le tour
de sa petite personne
comme un chien
sur une route ensoleillée
après la pluie
avant le chagrin
je suis qui moi
un homme
une femme
un sphinx
un animal blessé
pour vous dire
à l'oreille
adieu
mais tout va bien
je vais dormir
je vais me reposer
à demain
qu'avons nous fait de nos vies
qu'avons nous fait de nous même
sous la pluie en plein soleil
il faisait jour il faisait nuit
je ne m'en rappelle plus
j'ai oublié les premiers sourires et les premiers symptômes
je dormais sur le côté
je fermais les yeux
probablement que je fermais les yeux
quand je dormais
c'était la nuit
c'était le ciel bleu comme du fer
ou comme du sang
c'était la vie
il fallait écrire pour raconter aux autres
mais les autres c'était qui
c'était toi
c'était nous
c'était moi
c'était vous
j'avais la gueule ouverte
et le chant triste
qu'Est-ce qu'on n'a fait de nos vies
Le pire C’est d’être seul face à la falaise Je le sais maintenant Je me supprimerai dans un bois Un jour Quand il y aura du soleil Partout Partout sur les murs de la cage D’une grande douceur pourtant Il y a de la terre pour mieux comprendre les astres Quand c’est l’été Nous courons sur la plage Ventre nu Le gout que ça laisse dans la bouche Un fruit coupé Ouvert en deux Je ne mens pas Je ne mens pas pour ces choses là Ce n’est pas du théâtre Ni un espace-temps C’est autre chose qui passe Dans le cercle Une intuition Un pont Une envie d’être Quand la nuit vient As-tu bien dormi Tout à l’heure Tu n’avais pas sommeil Tout à l’heure dans l’arbre Tu arrachais des fruits d’un coup sec Avec tes mains sous la pluie Pour prendre l’eau Son chemin tout tracé Dans la peau Tu cherchais quoi Tout au fond Qui disparaît dans tes mains Un ciel plus foncé Plus rouge Plus gris Plus brun Quand on s’approche avec les ongles Laisse-moi toucher Tous les obstacles L’or et les métaux La voix des fantômes L’envie d’être un pont Pour mieux sentir ta bouche Continuer sa course Quand c’est fini On creuse un trou Comme s’il fallait Rouvrir la plaie Au rythme des adieux On n’en perdait des choses Quand c’est fini On regarde le ciel Glisser n’importe où Manger ses lacs Encore les plus noirs On cherche la route On regarde où est la maison Au milieu de nulle part Pour écrire J’ai peur Ils m’ont menti J’ai peur Ils m’ont menti sur tout Sur l’enfance Sur la mort du père Sur la chambre Faudra t-il des nombres Et des couleurs pour oublier Le carrelage froid de la chambre Pieds nus Tu traverses Tu disparais Tu cherchais quoi Tout à l’heure L’escalier le toi Le gant de la foule Oublié sur un banc Pour te laver Dans des murs Il faut vivre ça C’était vrai que le monde Etait dispersé dans la grande ville ouverte A nos pieds De la neige Du soleil Des arbres avec des fruits ronds Que le vent fait tomber La nuit quand tu as sommeil Et le jardin Dans le creux de la main qui te tire Ce que tu veux pour écrire ou mal écrire Tout ça est déjà dans ton corps L’enfance Et le jardin où l’ombre avance sur toi Ils m’ont menti La buée du matin sur la table Alors qu’attends-tu pour ouvrir la porte Le vent dans la fenêtre La dent prête à tomber Pour mordre les nuages dans le ciel Ils m’ont menti Ils m’ont dit qu’ici Je n’avais pas ma place Ils m’ont menti Ils m’ont menti A la corde il faut que je pleure vite Pour être heureux On a envie de vivre et de me tuer On a envie de vivre J’entends mes enfants parlés Derrière la porte On me tuyaute la bouche On la retourne On l’avait ouverte la nuque Pour que je rentre avec la pluie Je vais encore me retrouver tout seul en été Un an que je fais ça Avec la bouche Un an Quand on parle Est-ce qu’on est dans le présent Est-ce qu’on vous touche Quand on est dans la nuit Mon véritable ami Quand est-ce que je vais revenir chez toi Quand est-ce que je vais Revenir chez toi J’adore NOEL J’adore aller à la messe Mais je suis en retard Quand je me blesse Ils m’ont menti Plus jamais ça Le bonheur quand je parle d’un visage Où tout est flou Pour ne plus jamais croire Pour ne plus jamais croire On n’en tournera des pages et des pages On mangera quelque chose dans le livre Mais je suis triste Je cherche un équilibre C’est ça qu’il faut comprendre Je n’ai pas ce que je veux Une date charnière Une énergie le soir Une force supérieure Il y a quelque chose en moi d’universelle et d’instable Les chrétiens Je suis traumatisé
Où est le soleil où est l'océan
je ne crois pas en dieux
mais je crois à la beauté des églises
je ne crois pas à la beauté des églises
mais je crois au sacrifice
tout mon chagrin en lettres capitales
ma demande prolongée sur Internet pour me faire du bien pour avoir mal
je dédie tout
tout mon travail d’écrivain raté
toute ma chiasse au fond du trou
quand j’avais peur de mourir
certain soir dans mes bras dans le soir
dans les bras trop puissants de ma mère
SEULE quand tu écartais les jambes
je dédie tout
ma petite chatte dans tes dents de lait
blanc comme un mur de théâtre après les applaudissements
mes cinquante quatre crises cardiaques
mes ruptures de ligaments croisés
mes ruptures d’anévrisme
extérieurs intérieurs internes
je dédie tout
mes chiures bouffés par des insectes morts
mes toiles mes dessins mes toiles tamisées
non pas avec du sable fin
mais avec du gravier lourd
qu’on serre avec ses mâchoires
pour ne pas passer au travers
je veux être encore une fois
ce putain de fœtus mort
dans le ventre de ma mère
je veux être encore sur la même table de dissection comme l’autre fois
pour chier recommencer la même merde dans les mains d’une sage femme
j’adore chier j’adore ça
j’adore me vider du trop plein des planètes
j’aimerai pesé un os et comme ça disparaître
1 kilo d’os coulé dans le béton dans les combles d’une belle maison secondaire
et qu’on ne me parle plus du climat des régions
soleil pluie vent bouse dans la gorge
ordure des cadastres
qu’on me pousse dans le vide sans hésiter
sans rien comprendre comme ça
qu’on me remette dans la queue du géniteur mâle
et que cette giclée de foutre aille dans un cul
je n’ai rien accompli qui est eut un résultat sensé
probant efficace et su
dans cette histoire humaine
hautement sacrifiée
qui sera lu dans la terre ou dans le feu
on brûle on enterre on consomme
il y a toujours un résultat
un prix à prendre et à payer
j’ai écrit mille quatre cent cinquante quatre textes
13 chansons
7 livres
faire un livre
et tu seras une pute
ou un gentil soldat
faire un livre
et tu seras étiqueté
comme de la viande
et du sucre
et tu auras un prix collé sur une jolie couverture glissante
bleu ciel ou noir
oh la belle étiquette blanche que tu as sur le front
14 euro 90
avec tous les pourcentages de vente dans un tableau Excel
que tu recevras lundi matin sur ton écran d’ordinateur
je vous emmerde
vous et les mathématiques
il faut vendre
et revendre
même si le carton est vide
je dédie tout
la pourriture qui colle aux doigts
la musique l’art et la peinture
et puis le sexe
et puis la poésie parce que tout le monde s’en branle de la poésie tribale transcendantale urbaine et j’en passe si on en lit vraiment de la poésie dans le cosmos
la poésie c’est un nerf facial qu’on a coupé dans le cerveau humain je répète ça pour tous les acteurs qui ont des papas et des mamans acteurs dans le cinéma français mongole russe ou américain la poésie c’est du nerf facial qu’on a coupé dans le cerveau humain
je hais les acteurs de cinéma
je hais le mensonge qu’offre les acteurs de cinéma
les acteurs sont devenus les rois du monde
les acteurs ne meurs pas pour de vrai dans les films au cinéma
les acteurs sont depuis bien longtemps morts
et c’est pour ça qu’ils ne meurs pas pour de vrai dans les films au cinéma
les acteurs ne saignent pas pour de vrai
les acteurs sont des acteurs de cinémas
je dédie tout
mathématiques astres alexandrins
laisse autour du cou pour que dieu et les politiques nous promènent comme des chiens
pendant que les majors nous fabriquent
des chansons pour baiser sous viagra
mon nerf pourri au bout du pied
je dédie tout
mes caresses et mes carences alimentaires
mon sport de merde qui me fait mal jusqu’aux cheveux
le cerveau au fond d’un chiotte
pour trouver la bonne couleur
de la métastase et de l’amiante
et puis la poésie
qu’écrivent les acteurs de cinéma dans les films animaliers
où les chevaux font leur besoin sur des tapis rouges en velours
certaine nuit
c'est pourquoi la nuit tremble
comme un langage perdu
Qu’est-ce qu’on pourrait bien dire
Sur le genre humain Nous
Qu’on va devenir fou
Tu y crois toi
A la clarté des nouveaux jours
Anciens
Lancinants comme des matins gris
Et calme
Avec de la brume qui s’écarte
Pour nous laisser passer intacts
Pauvres fantômes
Une main puis l’autre
Et le corps s’en ira
Dans l’enveloppe
Minéral d’un autre corps
Beau et souple
Mais tu cherches le bonheur / tu construits quelque chose pour te remettre à vivre
Tu cherches à danser
Toute la nuit
S’il le faut
A quoi bon
Tu chercheras toujours
La fille
Le garçon
L’enfant que tu as tué
Avec tes propres mains
Mais attention
Je remonte
Sur quelque chose
De bien plus précieux
Qu’une montre
Qu’un fil
Qu’un socle
Pour être encore plus haut pour être encore debout
Parce que le temps
Nous est compté
Chacun sa route / l'obstacle à surmonter
Vents
Rafales
Echos
Chacun sa route
Moi j’aime bien
Quand elle monte
Ma queue dans ta bouche
C’est comme une addiction
C’est comme un bleu sur la peau
Je crois qu’on va devenir fou
Amendes
Médicaments
Tirer la langue
Gélules
J’ai rien senti quand tu m’encules
Elle dit
J’aimerai un enfant
Un mec bien
Beau
Intelligent
Elle dit
J’aimerai des fleurs
Mais petite
T’en auras un jour sur ta tombe
Des fleurs de toutes les couleurs
Elle dit
Fais-moi l’amour
J’ai rien senti
Nous sommes entrés
Dans une espèce de performance je me retourne
In vitro
Mal centré
Comme un titre
Sur la page blanche du livre
A l'envers
C’est foutu
C’est mort
Ecris-moi un livre
Plonge dans mon histoire
Comme un avion peut traverser le ciel
Au-dessus de nous
Elle dit tout bas
Solo
Masturbation
Je ne trouve pas
Chaussure à mon pied
Articulations & muscles
Elle dit
Je veux de l’eau pour noyer mon chagrin
Je veux une tombe pour recevoir des fleurs
Je veux un amant un chat un chien
Je veux et pour quelques secondes
Etre et n’avoir jamais été
Qu’un nœud coulissant
Qu’un laps de temps perdu
Qu’un leurre
Qu’une image seconde
Pour être une étoile filante
Mais ça n’existe pas
Sois sage
Rempli le temps
Dans un sac
Avec ce que tu veux
Des roses
Des jeux vidéo
Super hôtel
Protège-toi
Mange ma merde avec ton cul
J'ai le col serré alors je préfère la sodomie
Vois-tu que nous courrons ensemble
Chaque jour est un nouveau combat
Nos dos cassés
Nos épaules
Nos petites vies
Je te dis
Pour espérer
Ecris ce que tu veux
Des pages et des pages
Ciel bleu
Bientôt peut-être
Sommes-nous déjà nombreux
A rire de tout
Dans la tempête
Vie de merde
Vie déjà trempée
L’amour est une combinaison
De chiffres en latex
Je vais devenir fou
Si tu n’éteins pas la lumière
Nébuleuse
Segment
Droite
J’aimerai humer
Caresser
Et prendre dans mes mains
Différents sexes
Pour être beau
Simplement ça
Mais pour l’instant payer
Pour avoir des orgasmes
Rapides et chiants
Je hais les acteurs
Autant que le vin
Je hais la beauté de femmes
Trop évidente à mon goût
Je hais le monde
Dans lequel je suis né
Alors comment je fais
Moi
Pour faire un enfant
Comment je fais
Moi
Pour me tirer une balle dans la tête
comment je fais moi pour être heureux / ai-je droit au bonheur / je suis qui dans cette chambre / j'ai posé mille fois cette question aux monstres
Et un lac s’ouvrira peut-être devant nous.
Les acteurs font semblants de s’embrasser.
Je connais le chemin de la mer qui mène au grand large.
Je suis pas beau quand je me donne du plaisir seul.
J’aime tomber en haut des escaliers pour rire comme un con.
Toi tu m’attrapes par la queue comme dans les manèges d’autrefois.
Je n'ai pas su faire à temps le geste qui pouvait nous sauver.
Je n’ai pas froid aux pieds je n’ai pas froid aux yeux.
Je me lave l’eau les dents l’eau un truc en plastique
Je suis un chiotte en céramique blanc cassé et je pousse fort dedans pour aller plus vite dans les étoiles.
J’étais une petite fille sage dans les bras de mon nounours.
J’aurais donné des coups de poing dans le ventre de ma mère pour perdre la vie.
Moi monsieur je suis un radiateur collé contre un mur de gare d’où partent des bateaux.
Et des avions.
Je sais mélanger des couleurs vives avec des couleurs mortes sur n’importe quels supports possibles et magnétiques.
J’aimerai savoir nager comme une pierre.
Je transporte une dent cassée comme un blockhaus.
Bonsoir je pleure
Je suis toute mouillée.
J’ai peur de la disparition des plages.
Je suis seule.
Je nage.
Je constate que l’eau froide brûle ma langue.
Je nage très loin près du bord et je tremble
J’ai peur d’avaler ma bouche quand je parle à des fantômes.
La sexualité masculine est la plus troublante.
Je me mangerais plus tard.
Je suis belle et.
J’ai des yeux magnifiques quand tu me regardes comme ça.
Le fonctionnement fonctionnel.
Je vous offre une multitude de chose comme la souffrance et le bonheur.
LALALA / J'ECRIS PARCE QUE JE VAIS CREVER
J'ECRIS POUR OUBLIER QUE J'AI PEUR / J'ECRIS POUR RETROUVER L'OBJET PERDU / J'ECRIS POUR PARLER A DES FANTOMES / J'ECRIS POUR NE PLUS RIEN ENTENDRE
quand tu n'existes plus
tu es partout
sous la langue
dans un trou
sous la bague
dans un cul
dans le cou
regarde
dans le ciel
un hélicoptère apache
survole la plaine
quand les animaux
sont endormis
au point d'eau
qui est sec
quand tu n'existes plus
tu es partout
comprends ça
camarade
avant de poser la tête
sur mon épaule
nous savons rire de tout
nous marrer
quand la mer de Sologne
nous tend la joue
allons vite
les embrasser
les colonnes de granit
qui pullulent
nous enivre
et nous cogne
comme des petits sujets
des soldats de plomb
tombés sur la tête
de Corogne
c'est là-bas
que je finirais ma vie
tu vois
je ne dors pas
je réfléchis
sur le concept des nuages
et sur la peau des gencives
qui mordillent
à force 10
ta peau qui rougit
PEUT-ËTRE QU'ON EST DEJA MORT / PEUT-ËTRE QU'ON EST DEJA MORTE
quand j'appuie est-ce que tu as mal
quand j'appuie qu'est-ce que tu ressens
sous la langue pour ne plus rien dire
t'aimerai voir une plage / un océan / un coin de ciel bleu
un visage / une lucarne pour plonger dedans
regarde / tend les bras / on va se toucher / on va correspondre
on va aller plus loin que ce point sombre
pour construire quelque chose
pour réapprendre à vivre
et faire comme si le temps n'existait plus
il y avait le thème de la falaise, du retour au ventre maternel, le sphinx, les tombes, et l’idée que la création est le dernier rempart avant la mort psychique. Et le désir d’une peau pour deux
texte chanson (part2)
Au fond d’une vie
01 MISE EN ROUTE
Toute la journée. Je te surveille. Même quand tu dors. Mais tu dors pas. Tu n’as pas sommeil. Depuis trop longtemps déjà. Ça fait combien. Huit ans. 9 ans. Douze ans. 13. Tu comptes sur tes doigts. Pour savoir. Le chiffre exact de ta défaite. Combien ça fait. Moins quatre. Si je compte bien. Ça fait 47. Comme toi. Regarde bien. Derrière ta fenêtre. Ta ville a bien changé. Depuis la dernière fois. Acier barre. Souffre. Tu ne peux plus voir le ciel. D’où tu es. Ni soleil. Ni rien du tout. Depuis longtemps. Où tu vis. Le temps t’écrase. Il est direct. Comme un train rapide. Sur des voies mouillées. La nuit. Ça glisse sur toi. Et t’as les yeux fermés. Ouverts. Humides et rouges. Voilés. Voilà. Il est 8 heures. Trente du matin. Voilà. C’est la mise en route. C’est le programme. Tant espéré. Plomb dans les mains. Hameçon dans la bouche. Fuite en avant. Projet instable. Le corps se projette. T’en n’as pas fini. De digérer ton âme. Infamies. Vitesse entre les arbres. De tes sanglots. Qui muscles les nuages. Même quand tu dors. Mais tu dors pas. Tu rêves à des naufrages. Des incendies. Une île déserte. Où personne. Ne viendra te réveiller. Te trouver. Te prendre. Tu n’as plus de bras. Tu ne sens plus rien. Ni les gouttes. Ni les rayons du soleil. Le temps t’écrase. Comme un insecte. Sous la peau. Qui voyage. Qui te prend tout. T’es sous la terre. Plus rien n’est calme. Tu ne peux plus voir le ciel. D’où tu es. T’aimerais pourtant le voir. Une Dernière fois. Ton corps s’écarte. Pour te laisser passer. Dans la lumière. Tu prendras tout. Dans le visage. Tu fermeras les yeux. Pour mieux comprendre. Que c’est bien installé. Depuis l’enfance. Tout ça. Ça ne part pas. Comme tu voudrais. C’est bien accroché. Comme une sangsue. Comme un barrage. La Rance. C’est dans la peau. Comme une eau verte. Tu le sens bien. Que c’est la mise en route. Le poing de départ. Reçu dans le ventre. Pour te plier. Et tu te couches. Pour oublier tout ça. T’aimerais dormir. Mais tu dors pas. T’aimerais être. Quelqu’un d’autre. Quand tu te regardes. Tu sens des choses. Glisser sur toi. Tous les orages. Toutes les peurs. Toute la honte. D’être un homme. D’être ce que tu es. Devenu. Pas grand-chose. Un poids mort. Une écharde. Un tissu qui flotte. Par grand vent. T’aimerais sortir de toi. Mais tu peux pas. T’es coincé. Dans la grande voile. Dans le réveil des peaux. Le matin. T’aimerais dormir. Les autres jours. Tu n’as pas sommeil. Surtout la nuit. T’aimerais dormir. Dormir. Nuits blanches. A la fenêtre. T’aimerais trouver. Un autre abris. Un point de chute. Différent. Un autre climat. Une autre température. Dans le corps. Pour exister. Car tu n’as plus le choix. Et tu le sais. Pour être heureux. Il faudra attendre. Encore un peu. Une autre vie. Ni rien du tout. C’est le départ. La mise en route. Tu le sens bien. Approche. Que le corps se projette. Dans rien. Tu vas rester là. A t’attendre. Et puis un jour. Ce sera la fin. Vraiment.
02 UN POING C’EST TOUT
Tu vas y aller. Tu y vas. Plonge sonde. Maintenant. Que tu es dans le monde. Nage brûle prolonge détache-toi. Ton corps est si petit. Qu’il ne rentre pas. Qu’est-ce que tu vas devenir. Qu’est-ce que tu vas faire ensuite. Ton corps est si étroit. Après. Après bien après. Il sera trop tard. Pourquoi tu tournes la tête. Le corps et tout le reste. Qu’est-ce que tu regardes. Machinalement comme ça. Qui penche un peu. A côté de la route. Où le soleil ne rentre plus. Plus rien ne sèche. Plus rien ne bouge. S’installe. Et attend. Les arbres sous la pluie. Sont comme des grands totems. Doux. Ils nous ressemblent un peu. Ça ne changera donc. Plus jamais. Tu dois faire avec. Tu dois attendre. Que les heures passent. Péniblement. Sans vitesse ni secousse ni phare. Sur la route. Et dans la peau. Pour te regarder en face. Elles passeront sur toi. Sur tout ce que tu touches. De loin de près. Pourquoi tu doutes. De tout. Et de ça. Et de tout. Et de ça. Qu’est-ce qu’on t’a fait. Tu ne réponds pas. Et pourquoi dire et pourquoi faire. Que répondre aux autres. Que répondre aux autres. Ça fait bien longtemps que tu ne veux plus voir personne. Tu te tais et tu te terres. Tu es chez toi. Comme marié au silence. Tu ne veux plus rien dire. De frais d’ordinaire de comestible. D’envisageable. Tu sembles avoir abandonné la partie. Depuis si longtemps déjà. Tu n’es plus dedans.
Tu es dans toi. Prisonnier sans doute. De quelque chose qui te dépasse. Tu es si petit. Quand tu te regardes. Vivre et mourir. Il est 8 heures et car du matin. Qui t’emmène. Très loin de chez toi. T’aimerais dormir jusqu’à ce soir. Et ne plus jamais te réveiller. Tu attends que quelque chose se passe. Et rien ne vient. Réveiller la douce quiétude de ton ennui. Il est l’heure. Mais il est l’heure de quoi. Tu dis qu’il est l’heure de sortir. De ce ventre. Du corps. Du coma. Et de ta mère. Et de la peau. Et de ta merde. Tu dis. Qu’il y a du souffle. Dans la vie. Dehors. Comme dans une montre. Ou dans une rose. Il est quelle heure. Il est 8 heures trente. Quatre. Quelque chose ne va pas. Et tu le sais très bien. Que quelque chose ne va pas. Et tu le sais très bien. Les heures ne passent pas comme tu voudrais qu’elles passent. Et t’y peut rien. Dans le cadran solaire. Il y a peut-être un livre noir. Qui t’empêche de voir correctement les choses. Mais t’en sais rien. Tu subis tu digères tu dégères tu subis. Tu fermes des portes sans les ouvrir. De la lumière tombe dans tes mains. Au même moment. Comme si t’étais pris dans un piège. C’est quoi cette lumière bleue qui te transperce la langue. Tu peux plus parler ni respirer. C’est quoi cette merde qui te réveille la nuit. C’est comme de l’eau. Qui tombe tout le temps sur ton visage. Pour te rappeler. L’échec le vide la soumission aux autres. C’est pire qu’un lac gelé. C’est pire que l’enfance assis sur un banc en train d’attendre en train d’écrire dans le froid. C’est pire que tout. Ton petit cri au fond de toi pour exister. Mais il y a mieux que ça. T’en a rêvé si souvent. Mais cette chose là n’est jamais arrivée. Qu’une balle de révolver te rentre dans la tête. Et que ça laisse un petit trou. Dans la peau. Pour rentrer dedans. Et disparaître pour toujours. T’en peux plus. Pourtant t’encaisses. T’en peux plus de voir tout ça. Tu considères même. Que cette chose là a trop duré. Dans le temps et dans l’espace intemporel. Mais tu vas tenir. Tu vas tenir encore un peu. Dis-moi. Est-ce que tu vas tenir encore un peu. Entre les cordes. En nylon. Que sont les muscles de ton corps. Tu dis que oui. Tu dis que non. Enfin t’espère. Tu dis que t’en n’as l’habitude. De tenir comme ça dans le vent. Ça tient la route ça tient tout seul. Et rien t’empêches. Tu tiens tout seul dans tes bras. Tu sais faire et défaire. Le lien. Te tenir droit quand tu tombes. Sur toutes les plages. Quand il y a trop de vent. Les cerfs-volants se cassent la gueule. Tout seul. Se lâche. Mais pourquoi tu bloques. Ta respiration comme ça. Saigne un peu pour voir. Si t’es comme nous si t’es comme moi. C’est pas trop mal. Tu as toujours les mêmes distractions. Le même pas derrière l’autre. Dans un tunnel. Dans la gorge. Dans l’éphémère. Tu sais très bien que le plus petit sera bouffé par le plus fort. Trajet rejet.
SUICIDE TOI MON FILS
Aller c’est mort. Mais c’est toujours la même chose. Qui arrive juste après. C’est la dimension du vide. L’abîme c’est bien la chute. L’obstacle est bien réel. Alors. Ce qui va suivre. Restera à jamais. Graver dans ta tête. Allez c’est mort. Suicide toi mon fils. C’est trop tard ou trop grand. Pour espérer un peu. Jette-toi. Recommence. Toi aussi tu as droit. A une seconde chance. Alors si c’est trop tard et si c’est mort. Suicide-toi mon fils. Tu as remarqué. Tout à l’heure sur les corps. Qu’on mettait du sable sur la route. Après un grave accident. C’est pour célébrer la mort. Mais la mort c’est rien du tout. C’est pas grand-chose. C’est pas grave. C’est juste une habitude qu’on a. Tu t’en rappelles. Tu t’en souviendras toujours. Suis-moi. Ne te retourne pas. Tu t’en rappelles. De la mise en demeure des sentiments. Légers comme l’air. Que tu avales. Que tu respires. Dans ta bouche. Et pas dans une autre. Que la tienne. Tu vas rester là. Pendant des heures. Des nuits entières. Seul. Et sans soleil. Tu vas écrire. Pour ne plus jamais. Te mentir à toi-même. Tu dis. Tout bas. Que le ciel va tomber qu’il change de couleur que le ciel est sombre. Tu dis. J’ai raté le bonheur. Même ça tu l’as manqué. T’as même pas eut la force ni le courage. Ni l’envie. Qu’est-ce qu’on va faire de toi. Il est quelle heure. Qu’est-ce que tu vas devenir. Et pour la première fois de ta vie. T’aimerais faire l’amour avec un homme. Abandon de l’égo. Peut-être. Peut-être pas. Abandon de l’enfance et de l’amour. Des jeux innocents. Qui vous plombe. En plein ventre. Peut-être que le désir t’échappe. Tout naturellement. Et puis tiens. Tu reçois un message. Laissé sur l’appareil. Alors t’en envoie un. Toi aussi dans une bouteille. Toujours la même. Ça n’a pas changé. Depuis la dernière fois. La bouteille est compacte. La bouteille est en plastique. La bouteille est transparente. La bouteille est noire. Et tu la jettes dans un étang. Ça fait du bruit. Ça fait comme un éclat blanc. Un déclic sur la peau. Un réveil. Ça rebondit. Ça fait partir tous les oiseaux. Les grands comme les petits. Il n’y a pas de différence. Avec les oiseaux. C’est ça qu’est bien. C’est pas comme nous. Il n’y a pas de différence entre les grands et les petits. Et t’applaudis après. Du spectacle offert à tout le monde. Ça fait même rire les enfants. Mais les enfants. Tu les aimes pas. Parce que t’en a été un. Bien élevé sage et poli. Comme on t’a dit d’être. Et t’as suivi. Toute ta vie cette ligne là. Tiens-toi droit tiens toi bien. Dis bonjour à la dame. Dis bonsoir à son chien. Ne répond pas. Range ta chambre. Retire tes doigts. Mets tes mains sur la table. Ne bouge pas. Je t’interdis de répondre. Aux gens. Que tu ne connais pas. Ne tire pas la langue. Ne sois pas toi-même. Tiens-toi droit tiens-toi bien. Dis bonjour au chien. Dis bonsoir à la dame. Fais comme on t’a dit d’être. Et tu seras quelqu’un de bien. Mon fils. Tu viens d’écrire. Sous la lampe. Qui éclaire mal. A cette heure-là. De l’après midi. Cette phrase. Qui te colle à la peau. Depuis si longtemps. Déjà. [ Je sens le cercle évident de la mort qui s’agrandit sur moi. ]. Quoi dire d’autre. Qu’est-ce qu’on pourrait mettre dedans. Pour que ça ne s’étale pas. Quoi faire. Mais rien du tout. Semble dire les autres. Tout autour de toi. Langue de pute. Allez-vous faire foutre. De toute façon. Tu n’y crois plus. Au micro sillon de l’amour. Aux vendanges. Aux belles paroles. Tout ça c’est du vent. Tu n’y crois plus. Au siècle des lumières. Aux formes évolutives carénées. Des belles voitures. Et des carrosses. Dans le parc. Lumineux. Bien aéré. Non tu n’y crois plus vraiment. A la beauté sauvage. Dénudée des femmes. Ça te fait mal partout. Même au-dedans. Est-ce que tu saignes. Quand tu appuies là. De toutes tes forces. Est-ce que tu sens parfois. Un os se déplacer dans ton cœur. Quand tu aimes. Toutes ces palpitations. En longueur. Que tu ne ressens plus. Non. Tu n’y crois plus vraiment. Aux ondes positives. Comme au choc des civilisations. D’ailleurs. Qu’est-ce que tu pourrais faire. Pour déverrouiller l’appareil. Tu es trop fragile. Trop cérébral. Trop rien du tout. Tu n’es qu’une petite machine à fabriquer de la merde. Depuis que tu manges. Avec tes doigts. Depuis peu. Tu manges avec tes doigts. Regarde. Pourtant tu nages toujours où tu as pied. Par manque de fond et de synthèse. Tu es prisonnier de tout. Des autres et de toi-même. Ton corps a des plaques rouges. Et des endroits trop secs. Il faut se rendre à l’évidence. Quelque chose est mort. Flotte vascille tombe. Tu bouges à peine. Par manque de place. Et de confort. Non rien ne changera. Vraiment. Quelque chose est mort. Et baigne dans toi. Tes désirs. Où sont parties toutes tes envies. A la flotte. Et l’amour. Tes manques sont comme des pièges. Des sangsues affamées qui te collent à la peau. Jour et nuit. Tu pousses des cris dans une cage d’escalier. Comme si tu venais de naître. On dirait presque. Une extraction de dent. Interne. Que tu te fais. Avec les ongles. Ça saigne un peu sur le dessus. Mais ce n’est pas contagieux. C’est la rage le sida la sagesse. Qui sont contagieuses. Pas nous. Tu sens quelque chose qui se déplace sous la peau. Comme si un os se détachait. De ton cerveau. Qu’est-ce que tu cherches. Dans tes poches. Du fil dentaire. C’est ça. Répond-moi. Qu’est-ce que tu cherches. Qui fait masse et ne prend pas. Directement. Qui s’accroche pas qui fait mal dans tout ton être. Du fil dentaire. Pour sectionner le nerf. Qui t’empêche de vivre. Correctement dans ton corps. Celui qui fait la parenthèse. Entre le mal et le mal. Le mal bien pensant qui te ronge. Et t’absorbe et t’avale. Quand tu dors. Mais tu ne dors pas. Tu rêves d’une eau glacée qui plonge en toi. Pour disparaître devant. Tu penses à quoi devant ta mère pleine de sang et de merde. Et toi au milieu. Qui ouvre les yeux. Maintenant pour le restant de ta vie. Suicide toi mon fils. Le mal bien pensant la maîtrise. Et l’ouverture des sentiments comme on ouvre des fenêtres. Quand il fait froid. Ta mère te disait. Quand tu étais dans son ventre. Suicide toi mon fils. Je sais je sais tout ça et après. Bien après. Tu penses à la masturbation féminine. Faite par un singe. En érection liquide. Enuque. Tu penses à quoi. Quand tu meurs un peu. Dans les parfums féminins. Qui te frôlent et t’enivrent. La nuit. Tu penses à quoi. Dans les ascenseurs. Suspendues. Comme des cages. Dans les trains. Autour de toi. La rue est malade. De jolies filles et de sexualité. T’aimerais les toucher. T’aimerais les suivre n’importe où. T’aimerais les embrasser. T’aimerais leur mettre du fil dentaire dans la chatte pour t’écarter des peaux. Mais tu vas bientôt mourir. Est-ce que tu le sens. Je l’ai vu. Ressenti. Tout à l’heure. Dans la rue. Tu étais déjà mourant. A l’intersection de cet angle. Où tu as longtemps attendu. Avant de traverser. Il y avait du monde. Et dans l’urgence. Tu as couru dans la ville. Une course folle. Ou tout. Ne tient plus. Qu’à un fil. Ou tout. Va bientôt s’écrouler. Sous tes pieds. Et ce soir, dans cette chambre d’hôtel où rien ne va plus, tu regardes ses fesses son corps et son cul, et le temps qu’il reste à mourir, pas même un morceau de sucre salé, une branche sur un oiseau, une forme opale ou un morceau de craie, pour délimiter le temps, autour de toi, l’ombre de ta main tourne sur elle-même, pour effacer tout maladroitement, il est quelle heure, il est 4 heures 34 du matin, t’aimerais lui parler, ou accentuer cette fin, de non-recevoir, pour accepter, et ce, bien malgré toi, t’aimerais lui parler, de toute forme de défaite, car tu n’as plus le choix, descendre toucher ramener l’eau, suivre avec ta bouche, les lignes bleues dans le froid, quand tu n’as plus sommeil, t’aimerais appuyer sur le sexe d’une arme à feu, dans l’anti chambre des corps rompus perdus c’est la folie qui te quête, c’est toi qui va pleurer c’est toi qui va perdre, dans tes propres mains, te mettre à jour, maintenant c’est ici, que tu vas filmer, ta dernière chance, en face de la caméra, une jeune fille te dit qu’elle veut se masturber devant une autre fille, et s’en est trop, tu coupes la connexion. Ton corps. Parlons s’en. Maintenant de ton corps. Tu veux bien. Présentation. Office 365. Tu vas dans un club. Tu regardes la porte. Et les personnes qui rentrent. Mais toi t’es dehors. Et tout s’arrête déjà. Tu n’es pas accompagné. Tu es seul. Et tu comprends. La difficulté d’être un homme. Mort vivant. C’est pareil. C’est la même chose. Alors tu marches et tu reviens. T’as fait ça toute ta vie. Alors c’est normal. Que tout aille bien. C’est fonctionnel chez toi. C’est rassurant. C’est ton rythme de tous les jours. A prendre. Et à laisser. Tu es dans la normalité progressive de ton existence. Tu souffles dans tes mains pour te réchauffer. Tu attends encore un peu dehors. Et tu t’en vas. Revenir ne servirait à rien. Il faut partir maintenant. Tu as très bien compris tout ça. Pas la peine d’insister. Le sexe est une moitié de l’autre. Le sexe est comme une maladie sale. Incurable. Qu’il va falloir combler seul. Et soulager vite. Tu vas te masturber. Devant des jeunes filles. Au sexe rasé. A la pilosité exquise. Devant des films pornographiques. C’est pour ça. Mais t’as du mal à jouir. Tu bandes mal. Ça vient pas. Il est tard.
T’es fatigué. Tu jouis un peu. Mais pas assez. Tu comprends. Mais trop tard. Que le sexe est une moitié de l’autre. N’oublie jamais ça. Dans ta petite tête. Le sexe est comme une maladie sale. Incurable. Pas la peine d’insister. Couche-toi. Dors. Là. Tu dors. Tu penses à quoi. Tu ne sais plus d’où vient le vent. Tu sais plus grand-chose. La dernière fois. C’était derrière ton dos. Dans ta tête et dans ton corps. Et puis c’est venu. Par petites frappes et touches successives. Ça fait. Ça laisse un goût étrange dans la bouche oui. Comment les choses arrivent. Et s’installent dans la durée. Au début. Tu n’as pas fait attention. Tu laissais faire et chavirer. Tu laissais vivre. T’avais la tête ailleurs. Tu sais plus comment c’est rentré dans ton corps. Cette matière opaque. Blanche. Cette maladie. Qu’on appelle. Mais ça n’a pas de nom. Ça n’a plus d’importance non. Sexe homme/femme. Comment les choses arrivent. Au début. Il faut faire attention. Et puis après. Les choses s’enveniment. Tu n’as jamais rien demandé à
personne. T’as toujours baissé la tête. T’as toujours dit oui. Alors un jour les choses arrivent. Et ça déborde. C’est le trop plein ou pas assez. Pour que cela soit juste et bien posé. Le trop plein c’est le manque d’énergie. Le trop plein c’est le manque d’amour. Le trop plein c’est le manque de confiance en soi. Le trop plein c’est la vitre à atteindre pleine de buée. Le trop plein c’est le livre à finir et on n’y arrive pas. C’est le manque d’énergie oui. Qui s’en va du corps et de l’esprit. Ça vide. Ça prend toute la place. T’en peux plus
T’en n’as partout sur toi. Sur le corps. Dans les yeux. Dans la chatte. Mais t’en n’a pas. T’en a ailleurs. T’en n’a plein. Dans les cheveux. Dans les dents. Dans le ventre. Dans ta voiture. Dans ta tête. Dans tes livres. Dans ton short. Dans ton linge. Dans ta merde. T’as plus faim. Tu voudrais sortir. Ce mal qui te ronge. T’as plus faim. Non. La fin c’est pour combler un trou. Dans ce monde. Toutes les passions. Les sales journées. Qu’on met dans l’enfance. La prison des esprits. Bien calfeutrée. Qu’on garde dans son corps. Pendant sa nuit. Toutes ces années. A faire semblant. A faire le beau. Le manque d’amour. Le manque de quelque chose. Que les autres avaient en trop. Devant toi. Le manque. Devant vous. La honte. Le manque de quelque chose. C’est un vide qu’il faut remplir vite. Sinon on est mal. On n’est pas bien. Ça s’ouvre sur le côté. Tu tires dessus. Et ça s’écarte. Et puis ça vient. Tu vas tomber dans le décor. Instable de ta vie. Si tu renonces. Tu vas tomber. Soigne tes blessures. Nettoie ton corps. Agrafe ta plaie. Tu es devenu cet étranger. Qu’il faut tuer dans son propre nid. Vous êtes maintenant deux. Dans le même corps. A vous regarder. Dans le blanc des yeux. Agis. Tu dois le tuer. Le sortir de toi. Pour sauver ta peau. Tu l’as compris. Alors Agis. Tu dois le mettre à terre. Ce corps étranger. Tu dois le mettre. Dans une benne à ordure. Une boite à chaussure. Fais-le disparaître. Retire le négatif. Ta sale gueule sur les photos. Ça c’était avant. C’était l’autre. Quand tu étais vivant. C’est toute ta vie qui s’en va.
Confrérie sainte.
C’est ça.
Petite machine.
A fabriquer de la merde.
Depuis que tu manges.
Avec tes doigts.
apparemment je suis seule à trouver ce texte sombre et désespéré malgré le soleil et un vent frais qui apparaissent de ci de là comme un regret. Moi j'entends l'appel vertigineux de la mort, la tentation du suicide, mais peut-être que je ne comprends rien à la musique des mots.
Tu dis très souvent.
Que tu voudrais mourir.
D’une morte très violente.
Pour ne plus rien saisir.
Sentir couler en toi.
Triste monde.
Triste réalité.
Quand on y pense.
Intérieur pourri.
Faux monde.
Ou chaque seconde est multipliée.
Par 2 par mille.
Et par sang.
C’est trop long.
Beaucoup trop long.
D’attendre dans le froid.
Tous ces trains.
Bondés de solitude.
Et d’ennui.
Qui partent très tôt le matin.
Décharger leur cargaison.
De viande chaude.
A quai. Il est quelle heure.
Tu comptes les heures et les semaines.
Et les regrets aussi.
Tu lèves la tête.
Il fait froid.
Il fait chaud.
Tu sais plus très bien. Où t’en es.
Diriger ton être.
Dans ce sens là.
Tu vois des virages blancs.
Dans le ciel.
Des lignes droites.
Qui se croisent.
Derrière le passage.
Obligé des avions.
Dans le ciel.
T’aimerais les rejoindre.
Les prendre.
Pour les serrer dans tes bras.
Courir vite.
Comme c’est beau.
De regarder tout ça.
Fondre.
Quand ça disparaît.
Ensuite.
Laisser faire
Il faut laisser faire.
Tu rêves de faire la paix.
Et dans tes rêves.
Tu vois des choses étranges.
Bizarres.
Extraordinaires.
Frôlées ta peau
Tu fermes les yeux
Pour mieux les sentir.
Te pénétrer.
Tu t’ouvres enfin.
Et maintenant.
C’est décidé.
A la beauté du monde.
On dirait des méduses.
Par-delà les limites.
Du soufre pris dans du corail.
Ton sperme.
Oui ton sperme à toi.
Dans une bouche fermée.
Et sans pouvoir.
Ouverte.
Mille fois ouverte.
Pour mieux te recevoir.
Tu cherches les yeux fermés.
Un champ pour avaler des fleurs sauvages.
Empoisonnées.
apparemment je suis seule à trouver ce texte sombre et désespéré malgré le soleil et un vent frais qui apparaissent de ci de là comme un regret. Moi j'entends l'appel vertigineux de la mort, la tentation du suicide, mais peut-être que je ne comprends rien à la musique des mots.
C’est tout ce qu’il te reste.
Dans la voix pour chanter.
Aimer mourir.
Des cycomores penchés pour t’abriter du vent.
Et puis du sable pour respirer de temps en temps.
Une autre vie que la tienne
Supérieur à la terre
Mais t’aimerais que ça cesse
Pour de bon
Cette fin en soi
Quitter la route
Le fonctionnement
Synchro synchro de ta perte
Le goût de ta matière
T’espère plus rien
Tu sais très bien
Que la mort désigne
L’arrêt des fonctions
Dans la base d’une cellule
Régulée après un certain temps
C’est la fin
T’en réchappe.
Tu cherches pourtant
Une autre fonction vitale
D’exister
Dans l’aorte.
Tu vas prendre appui là
Juste après la rupture de la membrane
Sur le rebord
Mais ça revient
Toujours la nuit
Comme un coup de crosse
Derrière la tête
Cette obsession
Te réveiller
Te torturer
Te boire
Et te manger
Tu vois encore
Des Sexes rasés
Sur grand écran
Avec une pilosité parfaite
Pris dans la toile
En un temps record
Tu penches la tête et tu bois
Un liquide bleu entre tes doigts
Entrelacés pour un sommeil profond
Et puis toujours ce même combat avec toi
Pour t’épuiser
Dans les maux
Y a-t-il un sens à tout ça
Grec Epicure
Notre vie n’a pas de sens
Notre vie n’a pas de fin
Pour atteindre son niveau céleste
Séparons-nous
Corps et âme
Si dieu le veut
C’est jour de fête
Mais la présence de dieu
Te fera mal
La religion décède aussi
N’est-ce pas que tu t’inquiètes
De la disparition des jours heureux
Autrefois nu
Petit pélican
Tu es né
Par la rencontre
Immédiate
D’une père de couille
Et d’un métal outre mère
C’est tout le poids de tes mauvaises actions
Mais c’est peut-être ça
La réunion du corps et de l’esprit
Foudroyant
Tu cherches le chemin
Cinq fois jour
Au niveau zéro
Tu cherches
Et tu choisis de vivre
Quand même
Malgré la déroute
Et l’ennui
C’est sec
Putain c’est trop long
Tu ne connais plus tes limites
C’était quand la dernière fois
C’était quand
Le dernier jugement collectif
Avant la fin.
Il y a pourtant cette transition possible.
Le parfait amour.
Pour le parfait bonheur.
Mais ce truc là.
C’est pas pour toi.
Ça glisse tout le temps sur toi.
Comme du mauvais temps.
T’es mots dit.
T’y crois plus.
Peut-être.
Parce que c’est déjà écrit.
Quelque part sur du papier rose.
Quand tu chies. Dans les chiottes.
T’en peux plus.
Putain comme c’est beau.
D’attendre la mort.
Ça fait 4 heures.
Regarde.
Et bombe le torse.
Sa pluie est chaude.
Elle est brûlante.
Comme une eau sacrée.
Par un métal trop lourd.
Tu saignes un peu.
Mais c’est trop tard.
Et tout profondément.
S’installes en toi.
Comme une eau rance.
Ou comme un fleuve.
Il y a du sable sur la chaussée.
Qui t’attends.
Tu conduisais seul.
Tout à l’heure.
Avant ton accident.
C’est la nuque.
Qui a tout pris.
Encore une fois.
Purifiées.
Est-ce que nos âmes.
Remontent au ciel.
Pour tout nous pardonner.
Mais t’en sais rien.
T’aimerais te faire sucer.
En fermant les yeux.
Pour y croire vraiment.
T’aimerais y croire un peu.
De toute façon.
T’es trop loin du corps physique.
Et de la berge pour remonter.
T’es trop loin de tout.
Maintenant.
Pour être un homme heureux.
Et puis y a ça.
Cette dernière chose.
Qu’on a trouvé chez toi.
Dans un coin.
Parmi tes affaires.
Dans ton linge bleu.
Cette phrase soulignée.
Dans un livre blanc.
Au crayon rouge.
Au feutre.
[ Mais qu’est-ce que c’est
finalement que la mort ?
Une autre vie. Non ?
Qu’on porte en nous.
Alors. ].
D’être en âge de comprendre
Mais tu vas rester là
Confortablement bien chez toi
Immobile et lent
Sans combattre
Tu baisses les bras
Puis le corps
Puis les larmes
C’est facile
Ça tombe tout seul
La mer
La mère se corail
Tout au fond de toi
Sac poubelle
Déchets pourriture
Astre ou soleil
Que choisir
Quelle frontière
-Quelle limite à ne pas dépasser
Pour être un homme heureux
Finalement
Qu’est-ce que c’est que l’amour
Tu parles
Tu parles
Ça fait 2 heures
Ou 30 jours
Que tu ne parles pas
Tu poses ta voix
Un peu comme un mouvement
Qui perdrait vite
L’équilibre
Et sa force
Pas d’amis
Rien qui te fera changer d’avis
Tu ne sais plus
Mais c’est peut-être ça attendre
Ça fait trop longtemps
Que cette boule au ventre
Ne part pas
Au fond de l’eau
Tu plonges tes mains et ton visage
Tu vois quoi
T’aimerai l’écrire
Mais tu peux pas
Il faut sortir
Il faut faire quelque chose
Mais non tu restes là
A ne rien faire
C’est vide autour de toi
On dirait que t’as mal
On dirait que t’as mal aux lèvres
A la bouche à la langue
Quelque chose te brûle
Tu mors dans quoi
A l’hameçon
A la viande
Je sais très bien ce que tu ressens
Dans ton corps et dans ta tête
Cette course folle
Ce chagrin ce poison
Cette amiante collée
En fine particule légère
Sur toute sur les paroies
Chaque matin
Chaque seconde
Chaque fois
A tout moment
Quand tu respires
A force d’attendre
Ça ne vient pas
Comme tu voudrais
Alors je roule
Et je m’éloigne
Des nuits entières
Je peux faire ça
Rien regarder
Fermer les yeux
Je double des formes
Et puis mon double
Et puis j’ai peur
De rentrer dans moi
Dans quelque chose de dure
Et de fragile à la fois
Cette sensation de peau
Que l’on oublie sur soi
Tu sais pourtant la reconnaître
Chez les autres mais elle s’en va
Dans d’autre bouche
C’est la nuit qui s’installe
Ou un autre jour qui s’en va
Comme une vague brisée
Qui
Un ciel bleu derrière une épaule
On est seul
Mais on n’est pas encore malade
Alors je rentre des chiffres
Un code
Pour rentrer dans la base
Je me connecte
Je suis là
Au nom du
Je deviens complètement dingue
Dans cette cathédrale
Ancienne
Mal indiquée sur la carte
Que tu me tends
Après l’orage
Qui ne vient pas
Battre la moisson
Parce qu’il est tard
Ou un peu tôt
Pays voisin
Je marche
Et je reviens vers moi
Autour
S’immole se perd
De la lumière un peu
Pas loin d’être
Je hurle
Et puis s’envole
Pendant que je hurle
Du plâtre et du silence
Pendant que je faisais le tour
Avec insistance
De l’homme
Pugnace
Et à genoux
Du mal
Que vous lui faites
Dans cette cage
Ouverte
Ecarlate
Ou le soleil
ah vous croyez encore à une belle histoire d'amour
mais ici toutes les personnes vous le promettrons
avec en tête quand même de vous baisez
ici les hommes sont prêts à tout pour être un peu sucés
ici les hommes sont trop seuls dans leur putain de vie ou bien mariés
vous ne trouveriez rien ici
Tu m’as repéré, tout à l’heure, dans un parc, y avait des fleurs jaunes rouges et blanches, enfin y avait des fleurs, ça sent bon les fleurs, surtout quand il pleut, comme aujourd’hui, pas bon à mettre un chien dehors, on est tous les deux, c’est vrai que quand il pleut, y a moins de monde dehors, c’est con quand on y pense, mais ce matin, y avait du soleil, le ciel était bleu, et puis ça c’est dégradé, dans le milieu de la journée, sale après-midi, quand on y pense, ça n’a pas tenu, il pleut maintenant, abondamment très fort, sur le chemin, entre les feuilles, comment tu t’appelles, hésitant, la voix qui tremble un peu, on est gauche, à droite tu peux, nous nous suivons, on perds des choses en route, tu prends ma main, je m’appelle olivier, et toi, droit dans les yeux, jean pierre, on se ressemble un peu, tu m’as souris, tu m’as demandé, si je viens souvent ici, t’as les yeux bleus, et puis, je t’ai suivi, pour aller cueillir des trucs, la peau quelques mouvements, et puis la peau, qui fait son œuvre, on est bien, t’aimerais la mettre dans mon cul, j’explose dans ta bouche, c’est bon
je sautais à la corde, t’allais te pendre, ou le contraire, t’as les yeux de quelle couleur, je vois pas bien, à cause du soleil,
Ce soir j’aimai crever, me peindre à cette fenêtre, il fait trop noir,
Sa langue, pigment, salé, qu’elle laisse traîner, autour, et dents, dans mon trou, serré,
Finalement qu’est-ce qu’on perd, au bout de la falaise, au bord de ta table, sur ta peau, des je t’aime, sauve-moi de mes nuits, ou trop de combat, m’ouvre le ventre,
2
J’aime bien quand tu te promènes à poil dans la chambre
J’aime bien quand tu caresses mon chat avec tes ongles
J’aime bien quand tu déchires les pages de mes bouquins que t’as pas lu
J’aime bien quand tu tires la langue pour que le soleil arrive enfin
J’aime bien quand tu mets mes fringues moi j’ai jamais pu enfiler tes robes
J’aime bien quand tu écris à la frontale sur les murs de la chambre pour me perdre
et si c’était vrai que le bonheur n’existe pas
moi j’en sais rien
j’ouvre des fenêtres et toi tu m’ouvres des portes
j’aime bien le silence tu crois qu’il nous rattrape un peu oh pas longtemps
J’aime bien me perdre dans tes cheveux pour en bouffer un peu tous les matins
J’aime bien ta petite culotte rose avec le lapin bleu
Qui gigote la tête quand on lui tire la langue et les cheveux les grands oreilles
J’aime bien quand tu mets tes mains dans l’eau chaude pour avoir mal
Comme ça je peux souffler sur tes doigts
Et compter jusqu’à 10 pour me cacher dans toi
J’aime bien et je retire tout ce que j’ai dit sur le monde
J’aime bien tirer sur ta robe pour voir un peu tes reins
J’aime bien la couleur de tes seins le cercle autour de la peau
L’anneau de saturne et moi je tourne autour comme un enfant
J’aime bien prendre le train avec toi pour sucer ton épaule
J’aime bien te mettre un doigt pour savoir quel temps il fait dehors
J’aimerai bien savoir s’il y a une vie après la mort
Il y a bien la mort dans cette vie là alors
J’aime bien sentir l’odeur de tes dents quand tu gargarises à fond comme une folle
J’aime bien te voir pisser derrière un arbre quand il fait froid dans ta voiture
J’aime bien le silence de tes paumes quand elles frappent le sol
J’aime bien quand tu t’endors avec ma queue dans la main
J’aime bien croire qu’un jour tout finira par se casser la gueule
Parce que c’est comme ça que l’amour rentre dans un mur
Et on n’y peut rien et on court comme des fous derrière un train
Parce qu’il n’y avait plus d’eau chaude ce matin quand tu m’as lavé le cul
J’aime bien
(1)
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Bouffer ta peau
En faire des petits
Tas d’ordure
L’or est dans tes sourires
Là où je mords à pleine dent
Comme dans un fruit mûr
Pour exister un peu
Je baisse ta culotte
Et met du rouge à lèvre
M’en fout partout
Je crois que je deviens fou
Amère avec elle
Et dans le cou
Poussière quand nous étions château
Un banc je vais m’assoir
Et regarder le ciel
Passé devant nous
Pour m’en foutre plein le corps
Jusqu’à ce que le soleil tombe
Quelque part
En morceau
J’ai tout mon temps
Pour mourir
Et croire
Qu’on ne reviendra pas
Mettre les pieds ici
Qu’est-ce qui m’arrive
Moi qui tenais tant à la vie
Mettre un terme
Y a qu’un pas à franchir
L’herbe était douce
Sous nos pieds
Le soleil comme une armure
Un toit
Une seconde peau
Peut-être une blessure
Quand on y pense
Un couteau
Pour déchirer
Détruire
Ce qui fait mal
A l’intérieur de nous
L’amour
Et son poison délicieux
Qui coule dans nos veines
Mourir
Oui mais mourir avec toi
un peu
(4)
Retiens ma tête.
Prends tout mon corps.
Si tu veux.
Je t’attendrais derrière cette fenêtre.
Tout est à toi.
Le vent mouillé dans mes cheveux.
Pour calmer ta soif.
Prends toutes mes forces.
J’en ai besoin.
Mais le froid coupe encore.
Pour atteindre ta main.
J’ai traversé de la peau.
Ton souffle
L’odeur de tes ongles perdue dans moi
Quand je voulais être le monde
Mais je m’éloigne déjà
Regarde je vais bientôt toucher le fond des choses
Ton corps
Je t’attendrais
Je t’attendrais
Tout est à toi
N’est crainte
Je n’ai plus peur de rien
Nos nuits sèches dans la gorge
Pleine de sang dans mes poings
Pour tracer la route
Je n’en peux plus
De mes souffrances
Quand la falaise s’écarte
Le jour passe au travers
On peut le toucher avec sa langue
Mais moi je voulais parler à ma mère
Dans une autre langue que la tienne
Il faut le lire dans les yeux
Pour comprendre
L’être amoureux
Et maintenant je cours
Pour aller plus loin
Il faut se perdre
Il faut se perde
Se perdre se perdre
Je n’en peux plus
C’est pour ça
Je t’attendrais seule en haut des arbres
Heureuse
Serrée à ton cou
Pour parler ta langue
A la gorge des oiseaux
Quand nous serons nombreux en bas
A nous attendre
Un jour qui sait
On suivra tout et son contraire
L’enfance l’amour la mort
Tous nos combats
Pour être heureux
Retiens ma tête
Prends tout mon corps
Je vais danser sur l’eau
Et dans le feu prendre forme
Une femme un homme
Dans le théâtre mort
Des ombres qui nous hantent
Je baisse les bras
Une ligne par jour
N’aurait-il pas suffi
Finalement
Qu’est-ce que c’est l’amour
S’il vient
Jusqu’ici
Mais y a comme un doute
Où l’ai-je mis
A l’intérieur
Je crois que oui
C’était ici
Que j’allais enfant
Me réfugier
Quand j’avais peur
De tout
De toi
De lui
Métal bleu
Posé sur ta bouche
Ouverte
Pour que tu me coupes
Au même endroit qu’hier
On y reviendra toujours
Là où c’est difficile de passer
Colonne lumière
Corps
Et j’en passe
J’aimerai te glisser
Ou te dire à l’oreille
Que j’ai peur de mourir
Seul
Dans cette chambre d’hôtel
Avec vu sur la mer
En plein mois d’aout
Et ça n’a pas changé
Le golf est noir de monde
Sur les serviettes multicolores
Pour se sécher la peau
J’aimerai te dire
Que C’est pas normal
d’être comme ça seul
Avec pour seul témoin
La console
L’ampoule
Pour éclairer la pièce
Où je me cogne
De temps en temps
Pour oublier la solitude
Les jeux d enfants
Et tout le reste
Le papier blanc
L’appareil photo
Les insectes
L’eau qui bouche les trous
Vite
Et j’ai couru
Je l’ai loupé de peu
Le beau poisson étrange
Qui passait par là
Aussi j’ai peur
Du venin des méduses
Des vives
Et des piqures de guêpes
Enfin tout ce qui brûle la peau
Comme l’amour
Là je suis
Au bord d’une petite route
Direction les terres brûlées
C’est loin
Je n’y arriverai jamais
Au bonheur
D’être
Statique avec lui
D’y être arrivé
Innocent
Pauvre
Par quel côté
La mère
Quand le père vous gueule dessus
Ici c’est un énorme piège
Il faut que je trouve un endroit
Tranquille
Quand j’ai peur
J’ai directement la chiasse
Mal au ventre
Plié là où la peur me dit de faire
Pour chier de la flotte
Un autre point d’impact
J’ai peur de plus être aimé
Plus jamais
Et c’est plus fort que tout
Les orages la nuit
Quand la sueur perlait mon front
D’enfant céleste
En train de compter les secondes
Entre le bruit fracassant
Et les éclaires
Non tu peux pas savoir
La peur de tout
Du moindre bruit
De l’écorce qui se déchire de l’arbre
Et c’est pas tout
Et c’est fini
Je vous embrasse
Le cœur pour mourir
Finalement non
Qu’est-ce que c’est l’amour
Un poing perdu dans du silence
Qui m’explosera la gueule
Quand je l’aurai trouvé
1
Nous aurions pu faire tous les deux
Le tour du monde sur un cheval blanc
Comme tes poignets mes cheveux
Ont laissé une marque comme le temps
Nous fait du mal à cet endroit
L’ombre glisse comme une épaule
J’aimai le silence j’aimai tes doigts
Qui cherchaient de nouveaux pôles
Une heure que je fais ça
Derrière ton ombre
A me faire peur il y a
La rue qui sombre
Que je découvre en bas
Enfin
Je tombe
Je te cherche
En vain
Je m’inonde
J’abrège
Je digère
Quelques fleurs
Quelques pas
Le bonheur
Comme un éclat rouge
Dans la bouche de celui
Qui ne bouge pas
Après avoir perdu
Tout et son contraire
Et les couleurs qui allaient si bien avec
Ton sourire
Ton chant
C’est toute notre histoire étouffé
Dans un carré blanc
Qu’on jette à la mer
Avec du sable sec
Pour disparaître
Quand les mots deviennent si forts
Et nous sommes là
Perdus tous les deux
Dans les voix mortes
Tu as de la confiture
Sur la lèvre de ton corps
Où est-ce comme tu le dis si bien
Ma pourriture qui sèche
Au travers de la soie
J’en récupère
T’en veux mais t’en peux plus
Quand on est mort
On nous frôle avec la main
On part pour oublier ses ongles
Tous les combats
Je les aurai perdu
D’avance je dis merci la vie
Tout est foutu
On se sentait si bien
Mais l’ange déçu se bat encore
Dans nous dans le lointain
C’est tout ce qu’il nous reste
Et c’est déjà beaucoup
On peut partir
Il y a des trains
A 19 heures zéro six
Et des envies d’en finir
Tu vois j’ai tenu parole
Quand le bois brûle encore
Le bois le plus dur
Peut rendre nos nuits folles
Tu rouvres mes blessures
Pour t’installer durablement dans moi
Comme un vent frais
Un drapeau rouge
Pour nous noyer
Nous les échoués
En mal d’amour
Et si c’est vrai
Qu’on fait le tour
Pour rien
Alors tue-moi
Comme si j’étais le dernier chien
Perdu
Dans l’horizon zéro
Et nous sommes restés là
Nus et sans voix
La peau manque t’elle à nos sourires
Qui écarte le vent
Pour nous laisser passer
De temps en temps
Tu dis
J’ai mal au ventre
Quand la mer monte
Comme ça
C’est un chant de diction
Oral
Pour les livres qui flottent
Moi ça me fait mal
Au plus profond
De la tête au talon
C’est là le point central
Névralgique
Et la fin
Qui me fait perdre l’équilibre
Et le contact
Entre l’azur et l’eau
L’amour ne passera plus dans tes doigts
Pour me suspendre dans ta bouche
Et nous n’aurons plus faim
Tu courais comme un cheval se cogne dans mon corps
Récupère-moi dans la verte moisson j’ai perdu ton âge
Tes sourires et ton écorce protège-moi de la foudre et de
Mes peurs avant la fin de notre histoire programmée
Par les autres on n’est rien on est immense on est la sève
On est la mort on est le sexe tant désiré de la statue
Qui n’a plus de tête au bout de la jetée bouffée par le sel
Et par nos mains on a trop cherché de l’or dans la merde
Alors arrêtons-nous
Arrêtons-nous là
Silence un mot vite
Avant que je le perde
Le temps n’y fera rien
Ni tes yeux
Quand tu me suis
Au bord de la falaise
Un malaise
Une envie d’en finir
Comme on jette son ombre
Au fond d’un précipice
Et l’onde de choc
Bien après
Dans un train de nuit
Qui arrive seul
A sa table de travail
Une gare déserte
Un appui
Mais libre
Je t’attends
Tu me vois pas
Derrière les rideaux
De la chambre
Douter toujours du soleil
Pour mordre dans la péninsule
De gauche à droite
Comme si c’était un ventre
Perdu dans nos dents vertes
Irrigue
Me noie
Pourquoi le monde est comme ça
Dans nos mains ouvertes
Le fruit caché rouge
Qu’on garde sur l’épaule
En équilibre
Comme un trésor
Quand on a mal
Je saigne de tant d’effort
Pour te garder dans moi
Sur toutes les lèvres
Insertion
Temps qu’il fait dehors
Cœur pour t’attraper
Avec mes cheveux
Dans la rosée du matin
Malheureux
Deux 3 gouttes
Auront suffi
A notre bonheur
D’entre envie
Plaisir immonde
Souffle sur ma peau
Pour m’éteindre comme une bougie
Dans la chambre du pardon
Nous sommes tous là
A t’attendre jour et nuit
Dans la maison de dieu
Je n’y crois plus
Prends le temps de respirer
Dors
Compte les jours
Il doit forcément y avoir un territoire
Où l’on est vide
Où l’on triche pas
Où l’on est deux
C’est la peau
C’est ici
Que tout commence
Et c’est déjà la fin
C’est terminé c’est fini
Dissous et tu le sais très bien
Qu’il faudra perdre des choses
Laissées derrière nous
Nos souvenirs
Toute une vie
Même des roses
Les plus noires
Toute une vie à se dire
Finalement
Qu’on est mieux ici
Même si l’on pense pas vraiment ça
Tu dois sortir de moi
Et prendre la pose
Du perdant
Des roses
Dans un mouchoir
Quand tu regardes le ciel
T’offrir ses bras
De l’eau
Sa plaie
S’appuie
Noyé
6 millions d’arbres
Se battent entre eux
Jour et nuit
Dans ton ventre
Pour mieux comprendre
Le carnage
Tant programmé
De la terre qui réclame
Un peu d’amour
Dans ta bouche
Il y a du sang
Et je vois rouge
Quand c’est l’été
Ça vient mourir
Jusque dans les draps
De la chambre
Grand standing
Ultra serré
Fatigue
On se relève
Et tout s’en va
L’espoir
Si je pouvais
Le serrer dans mes bras
Comme un vieux frère
L’ouvrir en grand
L’ouvrir en grand
Pour respirer
Et toi
Comment tu saignes
En bas
Pour m’attraper
Dans le vide
Quand c’est l’été
Tout devient lent et rapide
La plage noire de monde
Elle est multiple
Et ça me plait
De revenir
Au pays
Des presque-morts
Et on y va
Je me sens bien
Et on y va
On court
Dans l’autre sens
Pour oublier
Qu’on peut mourir encore d’amour
Ou d’autre chose
D’ailleurs c’est mal écrit
Quand je m’approche de toi
43
Il y a du soleil
Un peu partout
Qui passe
Même dans l’attente
Oui je suis seul
Car j’ai un peu d’avance
Où étions-nous
Perdu je crois
Peut-être
Peut-être pas
On n’en sait rien
Quand est-ce
Que tout ça commence
Dans le ventre
Dans les nombres
Dans une école
Dans le tatouage d’un regard
Un trait fin qui s’efface
Pour en faire passer un autre
Un autre dimanche
Oui c’est ça
Quand le paysage défile
A l’arrière du bateau
Pour perdre l’équilibre
Au fil de l’eau
Où étions-nous
Tu peux me le dire toi
Dans le ventre
Dans les yeux
Dans l’attache
Quand on se touche
J’aime bien t’entendre
Quand tu es loin
Ta voix
Dans les vagues ensoleillées
Dans la folie des chiens
Quand on a peur
Et tu te tais
Pour te faire toute petite
Dans la nuit
Installe-toi
Où tu veux
Dans moi
On courrait dans la petite enfance de l’autre
Pour toucher ses lèvres
Ses mots ses interdis
Ses rêves
Violents
Violets
Se suivre
On regardait les grands
Les portes s’ouvrir un peu
Les portes sont comme des écrans
Où l’on s’écrit
Pour voir passer des lions
Des formes étranges
Ou des esprits
Et je t’attends
Une heure ou deux
Toute une semaine
Un mois
Tu sais
C’est loin la corse
Quand il fait moche à Paris
Ça passe pas
Enfin pas comme on voudrait
On prend des trains
Jusqu’à la mer de sable
Comme cette foutue liberté
Qu’on nous dit d’écrire
Un peu partout
Pour exister
Mais j’en sais rien
Le corps
Des fleurs et du métal
Quand est-ce qu’il se touche
Encore avec les mains
Les bras le souffle
La peau
Pour faire une branche
Un truc solide
Une balançoire
Il y a du vent
Quand je me penche
Je t’aperçois
Derrière les rideaux
De la chambre 43
Est-on vraiment libre
Même quand il n’y a pas de chaîne
On n’en sait rien
Je me penche
J’observe
Mais qu’est-ce que tu fous
Là-bas
A m’attendre
Ici les draps sentent bons
C’est rouge
C’est plein de poussière
C’est plein déjà de nous
Petite tâches sombre
Qui lève la tête
Comme si c’était bête
De compter les nuages
Quand il y en a pas
Je suis là
Immobile photo
En train d’écrire
Que le monde
S’en va
Sous ta peau
J’étais ivre
Malade
Objets coupants
Stériles
Efficaces
Pour vivre
Un peu plus longtemps
que les autres jours
dans toi
je t’écoute
dans la neige
ensoleillée
en plein mois d’aout
jusqu’au genoux
tuméfiés
Qu’avons-nous fait de l’amour
.
.
.
.
.
.
Je trouve que c’est organisant l’eau pour faire une expérience avec le corps vous prenez un litre de lait versé sur le crâne de quelqu’un et vous obtiendrez ce que vous avez toujours voulu obtenir depuis votre plus tendre enfance : de la neige en flocon battue super naturelle sur de la peau élastique et fraîche…
Avec les mains j’ouvre un livre sur un portrait de… En pleine nuit je suis porté disparu devant vous, vous me cherchez désespérément à la page 100 du livre il y a une photo du médecin personnel de l’homme que l'on recherche, ce livre parle d’une maladie incurable pour tomber immédiatement amoureux d’une chanteuse française inconnue pour l'instant du grand public. C’est tellement vrai tout ça que les rideaux sont mouillés quand il pleut très fort comme hier à la même heure écrire tout ce qui passe et vivre tout ce qui ne passe pas. La strangulation. Son premier film. Une série de photos de nus enfin dévoilée.
Les mains libres. Les champs délicieux. Le beau temps.
La danseuse de corde sur un fil s’accompagnant de son ombre comme d'un arc.
Ou comme d'un outils. Pour effectuer un mouvement de rotation sur elle même.
Il tourne. Il accélère. Elle tombe, détaché mais pas indifférente… C’est ça.
Cette photo a été publiée comme telle. Au dos. Et décide de se remettre à peindre.
Toutes les journées pères. Sauf le dimanche.
Est-ce que vous me comprenez, sauf le dimanche, et les jours pères,
j’aimerai revenir parmi vous sur le dos, par n’importe quel chemin, pour accompagner tous vos délires, comme, sauter à la corde, devant un homme, à qui on a coupé la jambe, et j’ai baissé les yeux, je ne suis pas allé jusqu’au bout, j’ai pas eu la force, j’ai lâché prise, quelque chose c’est cassé en route, je ne peux pas l’expliquer, et toute sa vie, on cherche ça, dans le regard de l’autre, je dois donner de l’air, à ma strangulation, pour respirer normalement comme vous, et comme vous, très souvent, jour et nuit, je m’emmerde, alors j’écris, pour combler le vide, et l’espérance de vie, je trace des grands traits sur une feuille, parfois invisibles, mes chers disparus me manquent un peu, sauf sous la pluie, il se passe toujours quelque chose, un truc sous la pluie, mais le soleil c’est bien aussi, ça réchauffe la voix, les cheveux, le linge sèche plus vite, on gagne du temps, et le temps c’est précieux, non, le temps, chaque seconde tue, tu es mort, adieu, bye bye, tu ne fais plus parti du monde des vivants, il se passe toujours quelque chose sous la pluie, un jour je t’écrirai un livre, si t’es sage, si tu penses un peu à moi, mais on est loin, on est loin de tout, dans la ville, pourtant on avait tout, tout était possible, alors j’écris, je cris, j’ouvre des portes, je m’invite, pour vous laisser passer, tu n’es jamais revenue, j’ai lâché prise, le livre, que j’ai sous les yeux, j’aimerai que tu le trouves beau, que ça te renverse, et que tu me le dises, car toute sa vie, on cherche ça, après, dans le regard de l’autre, de l’amour de la tendresse, peut-être un dieu, maléfique, regardez-vous, plus près oui plus près, mués, transpirez dans l’autre, retrouvez-vous, est-ce que vous sentez la même odeur que moi, que l’autre, que toi, retrouvez-vous, approchez, plus près plus près, encore plus près, n’ayez pas peur, d’être un double, d’être un calque, d’être en vous, de donner la main, toujours plus, n’ayez pas peur de vous toucher, de vous apprendre, dédoublez-vous, prolongez-vous, dis-moi la vérité, l’ombre et le dégout, la sentinelle, l’endroit pour se cacher, dans les ronces, pour ne pas être pris, s’aimer, c’est ça s’aimer, comme on peut adorer un dieu une ville une forêt un homme, pour nous laver le corps et puis l’esprit, va au plus profond, descend, remonte le fleuve, va à la conception, retrouve les couleurs de la robe et de la chambre, le pont qui a donné l’envie, l’envie qui a donné le souffle, on doit tous avancer dans la même direction, si l’on veut mourir ensemble, il doit se passer quelque chose, il doit se passer quelque chose, il doit se passer, est-ce que vous sentez la même odeur que moi, vous devez sentir quelque chose maintenant, qui monte en vous, fermez les yeux, votre corps est un minuscule papillon, noir, pris dans les ailes, d’un rideau, fermez les yeux maintenant fermez les yeux, fermez les yeux, j’aimerai sentir ici : l’odeur des fruits coupés qui débordent encore, l’ombrelle sur une plage déserte avant la pluie, les soleils profonds qui n’en finissent pas de volés, d’émettre des sons inaudibles, tous les insectes prisonniers dans nos orages, les dimanches sucrés, trop sucrés peut-être, la bouche ouverte, le cloche pied des nuages, pour nous laisser passer, le silence de la statue grecque, antique, complètement détruite, à son épaule, les premiers mots d’amour, la main qui vous dessine des trucs derrière le dos, que la nuit donne encore à son ventre, la vraie couleur de la peau, verte qui glisse sur les larmes rouillées du grand bain, le ventre arrondi des belles promesses, avant l’azur qui n’en finit pas, la veine toute bleue des souvenirs, le train sans elle et tous ces visages qui défilent, s’embrassent et se bouffent les mains, comme la nué d’oiseau sombre sur un morceau de pain mouillé, l’eau douce des matins trop calmes, l’odeur d’un tissu posé sur ses lèvres, avant l’envie, la jambe coupée, qu’on retrouve au matin au fond de son lit…
comment l’écrire, comment te le faire partager, comme te faire ressentir cette eau extrêmement glacée, alors qu’elle est très chaude, il est difficile de se mettre à la place d’autre, sauf quand on est écrivain comme vous, imaginer un vêtement trop petit, pour essuyer toutes les fenêtres de votre appartement, on récupère des trucs sur des disques durs, un panorama défile, on regarde des photos, j’avais ce visage là, quand j’étais un enfant, jamais je ne me suis mis nu, dans la télévision, car j’étais persuadé, qu’on pouvait me voir, l’œil et le regard de l’autre, c’est ça qui a tout détruit, , quelque chose à changer, j’appartiens à la vision nocturne des fauves, je crois bien que je suis un écrivain raté, personne dans la rue ne se retourne pour me demander sa route,
Je trouve ça inadmissible et lent que d’écrire seul dans un garage dans une chambre sous un canapé et surtout sans soleil apparent tout cela a été et sera avalé mâché recraché vérifié plus tard et d’une seule traite, pour l’instant beaucoup de vent pour rien dans une des 9 allées centrales il y a des personnes qui ne peuvent pas se déplacer dans leur sommeil sans assemblage garni de clou sous l’alphabet.
Est-ce possible de mesurer l’écart d’un dos d’éléphant nu dans sa savane et la trace d’une dent de lait laissée sur une plaque de chocolat flambant neuve acheté toute à l’heure dans une grande surface franchisée pendant qu’un ancien homme politique français écrivait sournoisement ceci dans son coin tranquillement chez lui dans le Sud de la france pour accentuer les promesses de vente dans les médias spécialisés. CA VA MAL FINIR.
Un pont à traverser
Des corps
Et libre
Comme un champ de blé
Après que le soleil se soit tu
Dans la voiture qui traverse
L’empoissonnée sous la dentelle
Et le triangle de la cohue
Quand les volets roulent
Et claquent
Contre les colonnes
Des jeunes filles
Un peu folles
Pour détacher d’autre dimanche
Ensoleillé
Neutre
Et bleu
Sous l’ombre planante
D’un grand parapluie noir
Où la demoiselle
Se cache
Au bord des récifs
Mondaine et stable
Au bord des cuisses
Pour me laisser tenter
Des corps
Et pour tenir à qui
Vous dites à dieu
A la seconde peau
D’un tigre
Pour celle d’un fauve
Echoué
Ici c’est vous
Mademoiselle c
J’aimerai vous
Embrasser le cul
Dans la voiture qui traverse
Après que le soleil se soit
Tu es libre
Devant vous
Comme un champ de blé
De blé
Et libre
(musique 28 juin 2014)
Pour tes 20 ans
j’aimerai que t’en es
six ou 7
voir douze
sous le feu
toujours aussi présent
dans les décombres le saviez-vous
tu vas l’apprendre aujourd’hui
pour tes 3 ans je t’aime
t’en doute
tu es la petite fille de gaza
qui court sous les bombes
avec sa poupée sous le bras
pleine de sang tous aux abris
il faut courir vite car les méchants sont là
les faux frères comme ils disent si bien
ceux qui ont volé la place des autres
les infidèles sont les pires soldats de dieu
que la terre connaisse dans ses entrailles
ils ont violé nos filles
et dire et dire
qu’ils ont connu la Shoa
par centaine et par bateau
ils sont venus jusqu’ici
pour oublier la déchirure
la vie en cendre
et tout à reconstruire
à rassembler sous la peau
pour être à nouveau libre
tu parles allons là-bas en Palestine
veux-tu comme eux oublier le vide
as-tu perdu la mémoire
chiendent tombé dans le métal
pour qu’ils étouffent
comme eux
pris au piège mon frère
que le diamant découpe
et taille en lamelle fine
pour oublier tout ça
apache
chinois
juif
sale français
comme moi
arabe
où est le mauvais musulman
tu as 20 ans
tu en as trois
comme la petite fille de gaza
qui cherche sa mère
dans les gravats
qu’est-ce que t’aurais fait toi
si on avait battu ton père
violé ta mère
devant tes yeux
Viêt Minh
Branche armé
Politique
qu’est-ce que t’aurais fait toi
sous l’autorité civile
et militaire
allez tu peux aller danser maintenant
tu peux même rire de tout
on détruira un jour
tous les repères
tous les discours
du genre sioniste
qui chante encore
la gloire des anciens
de Jérusalem
la terre pleine de soleil
n’a pas de prix
là-bas même un enfant peut mourir
alors allez
allez regarde ta gueule à la télé
avec le sang des enfants de gaza
sur la bouche
tellement t’en a bouffé
des fruits rouges
et mûrs
dans ma voix
je suis ni ton chien
ni ton maître
qu’un rire peut-être
parmi les justes
fils de Jérusalem
fils de dieu
fille de gaza
et fils de Palestine
hébreux
sale français
arabe
mauvais musulman comme ils disent
écoute ici le champ sacré
des anciens dévorant la paix
pour que le bruit cesse
le centre-ville compte encore d'ancienne maison debout
lèche tais-toi
et mange ta soupe
Pour ton anniversaire, je veux
A pieds joins
Dans les flaques
Rattrape-moi
Trempées
J’ai peur des chiens
De ce qui pique
La langue
De l’abandon
Des vagues
Tu sais
J’ai perdu mon chemin
Dans les bouches
Dans les lacs
J’ai même demandé
A dieu
Ouvert entre les cuisses
De cette femme
Feu
J’ai ressenti
Plus bas la pluie
Le lierre qui s’attache
Et la lanière en cuir
Mais l’écriture est mort
Aussi
T’empêche de mourir
Etes-vous toujours là
Au paradis
Vous qui m’accompagnez
Les ombres au mur
Des trombes d’eau
Des fleurs
De toutes les couleurs
Des racines
Accompagnent le soleil
Tombé jusqu’ici
Des gouttes blanches
Dans ta petite robe
Bleue
Comme la nuit
C’est le signal
Es-tu prête
Ma chérie
Petite Danseuse étoile
Petite fleur
Mon amour
Toute ma vie
Oublie ce qui va suivre
On va tomber
Et ne jamais remonter
Le courant
Dans cette couveuse
Comment de fois
J’ai voulu mourir
Parce qu’on n’a plus le choix
Entre vivre un peu
Et le bonheur suivra
Tes yeux
Sa bouche
Comme une ligne d’écriture blanche
Dans le secret qu’on s’invente
Pour exister un peu
Parmi les bouches
Les bras
Les ventres ta peau
Et autre matière qu’on touche
Comme du plomb
Car tout pourrira devant nous
Comme avant
Indemne
Tu sais
Voilà
Ecoute
j’étais très enfermée, j’étais très seule, je mettais des heures à m’en remettre, je suçais toujours mon pouce, je mettais mon sang dans l’oreille de mes peluches, je me suivais, j’avais toujours le mauvais rôle, je suivais des pas, je luttais, je voulais me battre avec des gens beaucoup plus forts que moi, je suivais des pas, j’étais dans quelle ville, où était mon père, j’avais toujours l’impression d’être une poupée mise là devant tout le monde et pourquoi faire, je ne sais pas, je courrais, je hurlais de toutes mes forces, personne n’entendait, je mettais de la lumière, j’avais peur du noir, je mettais des heures à m’en remettre, je maigrissais, je bouffais du sable, des animaux morts, de la viande avariée et des pommes très rouges comme son rouge à lèvre dégueulasse, j’étais sèche, j’étais traversée par des voix, des pommes rouges empoisonnés, comme sa bouche, j’étais dans quelle ville, j’étais à Paris, j’étais là, j’étais perdu oui, j’étais dans mes bras, j’étais dans un grand stade vide, je traversais des rues, j’avais mal au cœur, je traversais des corps, la ville n’était pas sûre, la ville était haute, la ville sentait mauvais, comme sa bouche, la chaleur écrasante, je ne peux plus rester ici, une minute de plus, à respirer à me tordre, à dessiner des arbres qui prennent feu, tu sais dans ma vie il y a quelqu’un qui a beaucoup compté pour moi, j’ai toujours avec moi sa photo partout où je vais, je dégueule, je me rince la bouche, je m’en vais dans d’autre rue, quelqu’un joue au violon la suite de little love, j’aime et je pleure et je cours et je prends de la vitesse et il pleut sur mon visage, je marche je cours je me rattrape comme je peux, je tombe je me relève, pas, je suis inconsciente, je suis endormie, je ferme les yeux, j’ai froid, je n’ai plus mal, maman, pourquoi y a des dents dans mon ventre, maman s’en va de l’hôpital
le cul des passants, il y a des flash-back, des néons, des insectes quand je bouffe du sable à quatre pattes sur leur ventre, un jour je jouais du piano, le jour suivant j’écrivais dans les dernières pages d’un livre qu’un petit garçon a été retrouvé dans un grand magasin grâce à son ballon vert phosphorescent flottant qu’il portait à bout de bras, je suis un enfant de la baise ou si vous préférez un enfant fait dans le dos sans véritable amour, maman est-ce que c’est vrai que tu as fait ça à papa, souffle-moi de l’air chaud, attrape mes petites mains, réchauffe-moi, fait-moi couler de la menthe, pour avoir les cheveux verts comme mon ballon phosphorescent pour ne pas que tu me perdes dans les grands magasins, en vérité j’ai les cheveux mi longs avec des boucles en avant marrons, c’est mignon c’est très sympa, c’est doux quand le vent caresse mon visage, je lui dis merci à mon papa en fermant les yeux, je lui dis je veux être heureuse, je lui dis, je veux aller au cirque voir les clowns.
.
Sur la liste noire
De mes envies
Je peints une bouche
avec l’apport de sa salive
Ça glisse
C’est un véritable scandale
Qui s’abat sur moi
Et d’émancipation
Je me coiffais comme elle
Pour y chercher la pai
ta bouche totalement or de lui
comme une nuée d’insecte
à bout de nerf
ils sont jeunes
beaux
mais la machine médiatique est en marche
et rien ne pourra l’arrêter
elle se laisse faire
son corps et plus la pression monte
pourquoi tout ça
elle me tient
et je ne m’appartiens plus
c’est comme si
j’étais dans une grande prison de peau
sadique et dingue
comme une très belle femme
dans son pantalon huilé
salope et castratrice
je t’aime
j’étais si malheureuse
ou la honte
était comme un langage perdu
profane et
totalement nue
je vois ses pieds dans la glace
qui me marche dessus
son cul
avait le succès du mépris
et après
rien
le nouvel an
quelques cerises
dans sa bouche
ouverte
fermée
pleine de lumière
en vogue
intime
tu sais
pendant deux ans
j’ai masturber des hommes
sauvages
pour me venger des femmes
je voulais être un roi
foudroyé
seul au monde
le suicide plus ou moins
tâché
j’étais si pur
les seins à l’air
les mains collées à son corps
des commotions
réelles
et pour la première fois de sa vie
elle recula devant sa propre mort
pour protéger son fils
qu’elle tua neuf mois plus tard
avec un livre ouvert
à la page 100
sauve-moi
des climats tempérés
que le corps ne sauve pas
comme
j’arrive à me passer de tout
soleil
amour
filtre
visage
et boucle
je vais bientôt avoir 39 ans
comme le temps passe vite
pourquoi la météo se dégrade à nouveau
le combat va être dur
est-ce que vous êtes heureux
très peu
c’est une période très sombre
la vie est une libération sur le temps
je viens avec vous
j’aurai jamais pu faire plus
mais je suis seul chez moi
à chercher de la viande
dans des mouches qui tourbillonnent
sur du papier gras
pour constater ma propre mort
et c’est une ovation
ovulation du v i d
je crois que j’ai été dans le don
POURQUOI JE VAIS ME SUICIDER UN JOUR
J’étais pas capable
d’élever ma propre mère
j’étais comme une tumeur
dans sa propre peau
salut
tout le monde veut voir
ce lieu magique
qu’est le corps
et le désir dans l’autre
suis-moi
mais ne le refait pas
jamais
tous les jours
je suis nu dans toi
pour en sortir un peu
car il faut
toujours ouvrir des portes
devant soi
pour se laisser tomber
car tu n’as rien senti
tout à l’heure
de sourd et de léger
c’est possible
j’en ai fait des efforts
pour me perdre
mais il en faudra
beaucoup plus
de la masse musculaire
pour respirer dans nous
je sors
j’attrape si bien
l’histoire de l’eau
qui s’évapore
dans ta bouche
je la calcule si bien
cette chute inestimable
des faibles
et des petits
avec cette peur
de perdre tout
d’équivalent
d’unique
il y a
ta nuque dans la lumière
pour nous tracer une route
extraordinaire
que sais-je encore de moi
de mes instincts grêles
de petit garçon
qui avance sous
et je m’endors
au volant de sa voiture
j’attends le face à face
le vent qui blanchira nos os
prisonniers dans nos mains
du sable et du soleil
pour oublier l’obstacle
qui viendra nous réveiller un jour
dans notre sommeil
écarlate et pauvre
comme cette histoire de chaussures
pour avancer dans tes pas
quelqu’un vous appelle
mais il est tard
il est déjà trop tôt
je n’ai pas su aimer
ni voir la fleur
collée sur ton épaule
j’aimerai venir
pour y mourir un peu
tout de suite
et peut-être
après
un ciel bleu
comprend
alors appelle
il faut se vider
pour mieux se remplir
qu’est-ce c’est que le désir
à la fin
où es tu exactement
qu’est-ce que tu fais
mais qu’est-ce que veut la peau
être touchée
dans sa blessure
la plus profonde
aime-moi
comme l’or des dorures
léchés par le plomb
aime-moi
jusqu’à me couper du monde
la haie
la sang qui bât
dans ton poignet
à la seconde
le lâché prise
le stop and go
mais appelle ça
comme tu veux
ça n’a plus d’importance
tout ça est derrière nous
comme la France
mais qu’est-ce que tu fais
quand le silence est trop fort
je revois maman
me mettre la tête sous l’eau
dans son ventre
j’aurai suivi n’importe quoi
pour mieux tomber
pendant que la pluie tombe
sur un amat de fer et de sang
d’ardoise et de peaux
pour oublier tout ça
le repos
l’enfance
l’immersion
l’amour
c’est peut-être ça
le désir qui nous manque
pourquoi on n’avance pas
alors que l’eau coule plus vite
pourquoi on n’avance pas
alors que l’eau coule plus vite
mais croyez-moi
je ne sais pas de quoi je parle
qu’est-ce que c’est que le désir
qu’est-ce que c’est que le désir
debout sur cette table
j'aime bien quand les choses vont vites
car je sens
que c'est le début de l'enfer
pour nous deux
j’aime à dire
que les roses au soleil
fanent plus vite
alors donne-moi ton eau
ravivée par le souvenir
de ta peau
qu’est-ce que c’est que le désir
d’avoir quitté l’enfance
pour être cette femme dans ton ventre
inversons les rôles
et masque mes yeux
avec tes paumes
pour oublier tout
le repos
l’immersion
l’amour
le rôle qu’on doit jouer
devant les autres
pour être un fou
un amant
un être transpercé par les remords
l’humain n’a plus de prise
avec ses mains sur le rebord
de sa vie
maintenant il y a le vide
avec une route un peu plus grise
un peu plus sombre
ça dépend de la lumière
qu’il y a dans nos jambes
dans nos corps
sous nos ongles
pour attraper rien
même si c’est grandiose
pour
on a mal calculé la distance
qu’est-ce que c’est que le désir
Finalement
qu’est-ce que c’est que l’amour
j’entends rien
je n’ai pas de réponses
ni même un cri
serait-ce le mouvement
de ton épaule qui me frôle
quand je me débats seul dans l’eau
pour boire dans ton ombre
les restes d’un soleil
triste
je suis perdu
je t’ai cherché
je descendais à pieds la rue
de la grande ville
urbaine
avec ses métaux
bien alignés
comme des bateaux noyés
dans de l’eau brune
je suis là
je ne serais jamais comme eux
même ici
là-bas
c’est fini
être une femme
un homme
pour mettre dans une de nos enveloppes
le charme
l’amour
la mort
l’amour
la mort
nos peaux d’apocalypses
tissées dans la toile
tendu pour nous mordre
et après
qu’est-ce que c’est que le désir sans faim
frappe dans tes mains
plus fort que moi
et signe comme un aveu
troublant
ta propre mort
si dieu existe
j’aimerai te mordre
pour mieux sentir ton bras
l’écorce d’une dent
ce laps de temps
qui nous échappe
comme une odeur
ou pire comme un parfum
si délicat posé sur la peau
ton bras
j’aime pas ta salive
j’aime pas ta bouche
vers le bas
tout en haut
le verbe
et puis les mots qui l’accompagnent
quelle fin tragique
car nous l’avons rêvé si fort
c’est beau
car c’est multiple
la fin
tu peux jouir sur mes seins
dans ma bouche
finalement
qu’est-ce que c’est que l’amour
qu’est-ce que c’est que l’amour
c’est rien du tout
le corps et ses pratiques
son sexe à elle
ouvert
comme nos blessures
interne
ça comblera le vide
disais-tu
cette mouche
sa bouche totalement or de moi
comme une nuée d’insecte
à bout de nerf
ils sont jeunes
et beaux
tombent
ça bougent encore
et rien ne pourra l’arrêter
elle se laisse faire
son corps à elle
et plus la pression monte
pourquoi tout ça
oui pourquoi fuir dans l’autre
quand tout est sans issu
elle me tient
et je ne m’appartiens plus
c’est comme si
j’étais dans une grande prison de peau
sadique et dingue
comme une très belle femme
dans son pantalon huilé
salope et castratrice
je t’aime
et plus j’aime
et plus je suis malheureux
la honte est comme un langage perdu
territoire esquinté
toujours se battre
pour toujours être le premier
comme une cause animal
et l’homme dans tout ça
car la femme ne sait plus
profane
et totalement nue
je vois ses pieds dans la glace
qui me marche dessus
et après
rien
son cul
bien plus puissant qu’un livre
pour mieux comprendre
ce qu’est l’amour
quelques cerises
dans sa bouche
ouverte
fermée
pleine de lumière
en vogue
intime
pour exister
un peu
tu sais
pendant deux ans
j’ai masturber des hommes
sauvages
pour me venger des femmes
je voulais être un roi
foudroyé
seul au monde
le suicide plus ou moins
tâché dans des endroits sombres
j’étais si pur
les seins à l’air
les mains collées à son corps
des commotions
réelles
mépris
je ne dors pas
je compte le goute à goute
de sa peau qui transperce les toits
et retombe dans les mains ouvertes
et pour la première fois de sa vie
elle recula devant sa propre mort
pour protéger son fils
qu’elle tua neuf mois plus tard
avec un livre ouvert
à la page sang
sentiment perdu
silence éparse
sas où l’on ne rentre plus
j’arrive à me passer de tout
soleil
amour
filtre
visage
et boucle
finalement
si j’ai mal lu
quelque ce que c’est que l’amour
comme le temps passe vite
et comme la météo se dégrade à nouveau
le combat va être dur
est-ce que vous êtes heureux
très peu dans ma chambre
très peu dans ma chambre
c’est une période très sombre
et très difficile
pour exister
tant bien que peu dans l’autre
et nous nous abandonnons un peu
c’est tout
la vie est une libération sur le temps
je viens à vous
j’aurai
jamais pu faire plus
que reculer
que me rentrer dedans
dans vous
qu’est ce que c’est que l’amour
mais je suis seul chez moi
à chercher de la viande
dans des mouches qui tourbillonnent
sur du papier gras
pour constater ma propre mort
et c’est une ovation
ovulation du v i d
je crois que j'ai été dans le don
J’étais pas capable
d’élever ma propre mère
j’étais comme une tumeur
dans sa propre peau
salut
devant la cathédrale notre dame
de plus en plus
l'as tu remarqué
les femmes s'habillent comme des putes
pour nous castrer
et nous envoyer à la mer
le sexe humain homme est remplacé dans le métro par des téléphones portables que les femmes manipules comme des phallus ou pire
comme des sexes intériorisés
qu'elles n'ont plus
petites lèvres coupantes
agenouées
les petites filles devenues grandes maintenant
se gaves de Lexomil et de chocolat pour remplacer l'amour
ou le trouver de façon non conventionnel
les masseuses en plein paris
se font par jour entre
dix et quinze mille euro
c'est la fin de notre civilisation
Roi parmi les nombres
Je tombe à tes pieds
L’élément de réflexion
L’être défaillant dans toute sa splendeur
Je sais mais je sais rien
Eteins toi
Ferme-là
Et redevient athée
Dessine les montagnes qu’on a dans le cœur
L’amour
Ami
Pourquoi pleures-tu
Comme ça
Sur mon épaule
Qu’as-tu perdu
En chemin
Plus bas
Sous l’herbe humide
Et blonde
Comme dans les livres
Je reviens
Moi-même un vide
Une ombre
Un mur
Et tes cheveux mâchés dans la figure
Quand je m’assois
Dans la pénombre
Un monticule
De souvenir
Qui sert le ventre
Comme une main
Qui servira
Comme un supplice
Il sera tard pour digérer
Une solitude
Une maladie
Dont on ne guérit pas
Est-ce un chagrin
Qui fait que le monde
Est plus opaque
Fermé
Liquide
Chacun sa porte
Pour faire du bruit
Pour faire du sable
Avec sa mémoire
C’est oublié
Je dors
A hauteur d’homme
Pour mieux tomber
On n’aimait pas
Etre heureux
Pour ne rien dire
On n’aimait pas
S’endormir seul
Avec personne
A nos côtés
C’est froid
La triste enveloppe
Dehors
C’est comme mourir un peu
Je porte malheur
Je reviendrais plus tard
Déposer quelques fleurs
Sur mon corps inerte
Qui attend je ne sais quoi
La mort peut-être
Un hiver sous la peau
Qui tangue et qui s’en fout
Rideau
Je longe
Et je piétine
Des feuilles rouges
Finalement
Qu’est-ce que c’est que l’amour
Dans tes bras
Il faut chercher un logis plus calme.
Croire que la plante est somptueuse.
Tu parles.
Mourir d’amour
Un jour
Ou il faisait beau
Un peu partout
Ta peau en redemandait
De l’amour
La jeune fille que tu regardes sur une photographie violette et jaune
au dos.
Est en train de lire son journal sur mes genoux.
Mais on ne parlera pas du reste.
Non.
La pisse est un endroit creux.
Seulement fait pour que tu regardes en haut.
Là.
Oui.
Entre ses cuisses.
Tout un monde.
Hein.
Tout un monde éblouissant et calme de vérité.
Le male que je me suis fait en regardant plus bas.
Les marques sur sa peau.
Un lotissement à vendre.
Un terre plein.
Qui attendra la pente et les secousses.
Que nous avons vu naître dans la nuit.
Liquide et progressive.
Attachement de fil de fer et de salive.
De sel et d'acrylique.
Pour faire tenir tout le corps dans un endroit étrange
Pour que je fasse de mon mieux pour atteindre
Avec mes doigts ses petites lèvres toutes mouillés
Les zones de rattrapage
L'élan incontrôlé
Même si la grammaire est incomplète
Je descends toujours derrière moi
Car
J'espère que je vais me perdre pour de bon
Vous dire aussi
Que les séquoias c'est de la merde
Je voulais vous le dire en face
Mais plusieurs trains sont passés
Avec de la pluie sur les toits
Aucun arbre n'a jamais sauvé personne
Les fleurs non plus
Même pratiquées à outrance
Qui n'est pas une ville
Et l'écriture je vous en parle même pas
La baise si t'es chasseur
C'est moins facile
Plus âpre
Mais si tu veux devenir une proie
Tu n'as qu'à mettre une robe brillante courte ultra sexy
Bandante
Avec un décolleté
Devant derrière
Et tu verras
Dans les yeux des hommes
Le désir
Qui est la cause de tout
Du meurtre jusqu'à l'ébauche d'un livre
Pour que dalle
Un livre ça te mettra plus rapidement sous terre que dans les bras d'une femme
Une femme même moche pourra toujours regarder gratuitement un homme se masturber devant une caméra numérique qui affiche des petits numéros qui défilent dans le sens inverse d'une montre pour dire combien de temps il reste de crédit combien de secondes il te reste à vivre
Le temps passe
Comme le temps passe
Vite
Et du pus en petite quantité gicle sur mes mains
C'est blanc
Et c'est fini
C'est terminé
Ça coupe
Bye bye qu'elle me fait.
Elle rigole.
La grosse femme avec ses énormes seins disparaît en même temps que sa grosse chatte même pas épilés.
Rigide.
C'est la merde.
Hein que c'est la merde.
Olivier.
Dragon
T’écrire
Toute mon histoire
Dans un livre
Et nous marchons
Côte à côte
Il fait froid.
Il fait froid
C’est l’automne
Pendant qu’il fait
Meilleur là-bas
Plus au Sud
A Florence.
Je suis partie
La retrouver
Dans des déserts immenses.
Les inconscients se rencontrent
Disait Freud
A ses patientes.
Maintenant
Elle est dans moi
Qu’est-ce qu’il est beau
Sa peau brille
Comme un éclat
Bleu dans l’objectif.
Et dans le cœur des phrases
Qu’on ne dit pas
Qu’on tait.
Tu veux quoi.
Tu veux quoi
Un doigt dans la bouche
Dans le cul
N’importe où
Qu’est-ce que tu choisis
Qu’est-ce que tu préfères
Avoir mal.
Avoir mal.
Le corps s’en rappellera un jour
Des robes en velours
Qu’on voulait mettre
Sur les photos nues.
Elle m’a dit
Je suis prête maintenant
A t’offrir mes regards
Le sang de mes lacets
Pour t’étrangler le cou
Fais-moi mal.
Fais-moi mal
Mon ange
Je suis le double de toi-même
Ta pourriture
A genoux
Si tu veux
Je peux faire tout
Ce que tu veux de moi.
Je peux faire tout
Ce que tu veux de moi.
Dans la chambre du fond
Il y a toujours au centre
Un trait rouge
Que tu dois agrandir
Avec ta langue
Pour y passer la main
Et l’écriture viendra
Tu verras
C’est facile.
D’être un homme
Et d’aimer un homme
Quand on est une femme.
Je dois écrire maintenant
Ce que je vois
Ce que je ressens.
Mon obsession des femmes
Pendant qu’un homme me déshabille
J’ai été malade toute la nuit
Je cherchais quoi
Dans ton ventre
Je cherchais quoi.
Tu cherchais quoi
Tout à l’heure
Dans mes yeux
L’enfance.
Le camélia
L’insulte
Le doute
J’étais perdu
Je cherchais quoi.
Tu disais très souvent
Que la mère est responsable
De tout.
Qu’elle le chemin
Tout tracé d’un homme
Pour avoir peur des femmes
Alors insulte-moi
Je dois sentir ta merde
Et toute ta pisse
Eclaboussée ma peau.
Je dois prendre la pose
Comme si j’étais ta proie
Ton scorpion
Ton dragon
Ensuite.
Il m’a dit
Que j’étais sa petite pute
Son objet
Sa dentition
Sa falaise
Sa chute
Sans doute.
Ensuite elle m’a dit
Que j’étais son chien
Son domestique
Son père
Qu’elle voulait tuer
Avec ses propres mains.
J’aimerai mourir
D’amour dans toi
Comme une idiote
Un fou tu sais
Mais t’en sais rien.
J’aimerai mourir
D’amour dans toi
Comme une idiote
Un fou tu sais
Mais t’en sais rien.
C’est à croire que le soleil
Nous brûle
J’aime bien
Me perdre dans toi
Quand tu as mal.
.
Mais un homme sans sexe
Fait-il bien la femme
Je vais te castrer
Comme un petit cheval de merde
Toujours perdant
Second
Répond-moi.
C’est comme si
J’étais morte
Pour de bon
Est-ce que tu peux comprendre ça.
Je reviens
Je pars
Je pars
Je reviens.
La marque au cou
Est toujours là
Est-ce que tu peux comprendre ça
Je pars
Je reviens
Je pars.
Elle est comme un signe
Une frontière
Un mur
Une femme à oublier
Dans le corps d’un homme
Peut-être
Peut-être pas.
Que je parle au masculin
Dans la robe de mon père
Qui me va comme un gant.
J’aimerai me tuer
Pour oublier tes lèvres
Et ton sexe
Collé au mien
Avec toi.
L’amour
Dégueulasse des insectes
Sur des morceaux de viande
Des carcasses
En train de pourrir
En plein soleil
Avec toi.
En plein soleil
Avec toi.
Qu’est-ce qu’on est venu chercher ici
Dans le cœur de l’autre
Répond-moi.
Qu’est-ce qu’on est venu chercher ici
Dans le cœur de l’autre
Répond-moi.
Parfum d’acacia
Dans tes mains
Garde l’arome
De ta peau
Mais c’est facile
D’écrire ça
J’en veux pour preuve
Tu me plais
Toute en cuir
En train de danser
De sucer
De mordre
Dans les queues
Bien juteuses
Qui s’offrent
A toi
Petite
Dévergondée
Salope
Petite mer
Fleuve
Ou la salive
Coule à flot
Entre tes cuisses
Soulève
En moi
La mort
Plus qu’une envie
De te voir
Chier
Vomir
Corps perdu
Sexe
Ecrire
Comme on n’entre
Dans le corps d’une femme
Dans la ville morte
Qui n’a plus d’âge
Comment j’ai pu sortir de toi
On criait
On était mal
On était dans le silence
Pour faire
Encore plus de bruit
C’était hier
Dans les traumas
Sous les troènes
Dans l’angle mort
Des sourires
Qu’on jetait comme des bêtes
Aux visages
Des fontaines
Et des personnes heureuses
Je n’y crois plus
Vraiment
A tout ça
Comme le sexe
La poésie
L’amour
La mort
L’odeur des cheveux
En plein soleil
Du lait sur ta lèvre
Pour me laisser
Guider vers toi
Et juste après
Mourir comme un seul homme
Dans la ville monstre
Pleine de poussière
Et de mauvais présage
Comme l’écriture
Le roman
La grippe
Le mouvement qu’il fallait faire
Pour attraper l’arbre
Dans le fruit
De la matière
Qui nous pousse
Hors d’ici
Mais sa frontière est là
Dans nos corps
Et tu disparaîtras
Dans la ville morte
Par où je suis entré
Qu’est-ce qu’on va faire
Dans cette chambre froide
Je répète
Avant que tu m’y pousses
Qu’est-ce qu’on va faire
Dans cette chambre froide
Je répète
A l’infini
Le signal
Ta bouche
Et le récit complet
Du chant monstre
Pour dire
Qu’on est passé là
Bien avant l’autre
Avant que tu m’y pousses
Retiens-moi
Tu t’en rappelle
Des corps perdus
Dans la ville morte
Et ça ne changera jamais
Tu as perdu la mémoire
Le sens de tes pas
L’aiguille du cadran solaire
L’acidité
Le signal
Le mouvement pour aimer
L’objet pour faire mal
Le sable dans ton ventre
Comme une espèce de sablier
Pour y croire encore un peu
Au temps qui tombe
Comme l’araignée
Dans nos cheveux
Du lait
Oui
Mais du lait sombre
Comme si tout était foutu
Qu’est-ce qu’on va faire
Dans cette chambre
froide
T’écrire sur la peau
La dernière phrase
De ton roman
Pour en commencer
Un autre
On ira marcher ensemble
Un autre dimanche
Un sale dimanche
Où il fera froid
Dans la ville blanche
Pour mourir un peu
Car nous sommes doubles
Tu sais là-bas
Les portes sont grandes
Comme des églises en feu
Pour nous laisser passer
Quand on est trop malheureux
Ton ombre est comme un caillou
Pour le jeter dans le vide
Quand je me retourne
Je suis encore debout
Je compte les fenêtres
Comme des vestiges
Ou pire comme des arrêtes
Sous la peau
Contagieuse
Du venin
Quand je suis rentré
Dans la ville morte
Pour te tuer
Mère
Un peu de patience
Et de sang sur les draps
Je vais bientôt naître
Pour écrire
Tout ce que j’ai entendu
Dans ton ventre
Comment j’ai fait pour t’oublier
Comment j’ai fait pour t’oublier
Je n’ai pas pu
Entrée dans la ville morte
Pour aller toucher la main de nos fantômes
Tellement j’en ai croisé des formes
Qui voulait me faire du bien
Alors qu’on fond d’eux
S’était tout le contraire
Qu’est-ce qu’on aurait fait
dans cette chambre
tous les deux
avec de la cendre
sur les doigts
pour tracer des chemins
la route qu’il fallait prendre
pour être double
pour être deux
J’aimerai que tu dessines
A main levée
Le contour de mes yeux
avec ton crayon noir
Comme les ailes des papillons
Brûlées par nos essences
Les plus douces
Pour mieux rentrer
Dans la ville morte
J’ai joué avec ton ombre
Le petit nœud rose
Qui flotte comme un drapeau
Petit lapin tout endormi
Dans le satin des roses
Pour embaumer le soir
Sais-tu
Que là-bas
J’étais condamné à mourir
A écrire
Et à ouvrir des portes
Avec des murs à l’intérieur de moi
Pour voir que la ville
n’avait pas beaucoup changé
depuis la dernière fois
C’était hier
Dans une boite à chaussure
Que tu mettais
L’arme de ton suicide
L’amour
L’ivresse des sentiments
Dans les virages
Les plus dangereux
Pour vouloir vivre
Un peu
Mais nous sommes morts
Bien plus morts que des mots
Quand nous sommes restés
Dans la ville morte
Pour toujours
Laissés dans des livres
Et laissons derrière nous
Des traces dans le sang
Comme
Des nappes un peu plus grises
Qu’hier enveloppées dans ta peau
De chimère où nous avons posés
Des balises tout autour dans l’eau
Pour nous noyer dans l’autre d’amour
Est-ce que tu tiens à ma vie
A mon souffle à mes ailes à ton livre
Mais c’est le dernier jour tu sais
Qu’on va bientôt mourir
Une heure ou deux
Ecrire
Comme on n’entre
Dans le corps d’une femme
Dans la ville morte
Qui n’a plus d’âge
Comment j’ai pu sortir de toi
On criait
On était mal
On était dans le silence
Pour faire
Encore plus de bruit
C’était hier
Dans les traumas
Sous les troènes
Dans l’angle mort
Des sourires
Qu’on jetait comme des bêtes
Aux visages
Des fontaines
Et des personnes heureuses
Je n’y crois plus
Vraiment
A tout ça
Comme le sexe
La poésie
L’amour
La mort
L’odeur des cheveux
En plein soleil
Du lait sur ta lèvre
Pour me laisser seul
Grandir avec toi
Et juste après
Mourir comme un seul homme
Dans la ville monstre
Pleine de poussière
Et de mauvais présage
Comme l’écriture
Le roman
La grippe
Le mouvement qu’il fallait faire
Pour attraper l’arbre
Dans le fruit
De la matière
Qui nous pousse
Hors d’ici
Mais sa frontière est là
Dans nos corps
Et tu disparaîtras
Dans la ville morte
Par où je suis entré
Qu’est-ce qu’on va faire
Dans cette chambre froide
Je répète
Avant que tu m’y pousses
Qu’est-ce qu’on va faire
Dans cette chambre froide
Je répète
A l’infini
Le signal
Ta bouche
Et le récit complet
Du chant monstre
Pour dire
Qu’on est passé là
Bien avant l’autre
Avant que tu m’y pousses
vraiment
Retiens-moi
Tu t’en rappelle
Des corps perdus
Dans la ville morte
Et ça ne changera jamais
Tu as perdu la mémoire
Le sens de tes pas
L’aiguille du cadran solaire
L’acidité
Le signal
Le mouvement pour aimer
L’objet pour faire mal
Le sable dans ton ventre
Comme une espèce de sablier
Pour y croire encore un peu
Au temps qui tombe
Comme l’araignée
Dans nos cheveux
Du lait
Oui
Mais du lait sombre
Comme si tout était foutu
Loin
si loin qu'on n'avance plus
vraiment
Qu’est-ce qu’on va faire
Dans cette chambre
froide
T’écrire sur la peau
La dernière phrase
De ton roman
Pour en commencer
Un autre
On ira marcher ensemble
Un autre dimanche
Un sale dimanche
Où il faisait froid
Dans la ville blanche
Pour mourir un peu
Car nous sommes doubles
Tu sais là-bas
Les portes sont grandes
Comme des églises en feu
Pour nous laisser passer
Quand on est trop malheureux
Ton ombre est comme un caillou
Pour le jeter dans moi
pour le jeter dans le vide
Quand je me retourne
Je suis encore debout
Je compte les fenêtres
Comme des vestiges
Ou pire comme des arrêtes
Sous la peau
Contagieuse
Du venin
Quand je suis rentré
Dans la ville morte
Pour te tuer
Mère
Un peu de patience
Et de sang sur les draps
Je vais bientôt naître
Pour écrire
Tout ce que j’ai entendu
Dans ton ventre
Comment j’ai fait pour t’oublier
Comment j’ai fait pour t’oublier
Je n’ai pas pu
je n'ai pas su
Entrée dans la ville morte
Pour aller toucher la main de nos fantômes
Tellement j’en ai croisé des formes
Qui voulait me faire du bien
Alors qu’on fond d’eux
S’était tout le contraire
il me semble
Qu’est-ce qu’on aurait fait
dans cette chambre
tous les deux
avec de la cendre
sur les doigts
pour tracer des chemins
la route qu’il fallait prendre
pour être double
pour être deux
J’aimerai que tu dessines
A main levée
Le contour de mes yeux
avec ton crayon noir
Comme les ailes des papillons
Brûlées par nos essences
Les plus douces
Pour mieux rentrer
Dans la ville morte
J’ai joué avec ton ombre
Le petit nœud rose
Qui flotte comme un drapeau
Petit lapin tout endormi
Dans le satin des roses
Pour embaumer le soir
Sais-tu
Que là-bas
J’étais condamné à mourir
A écrire
Et à ouvrir des portes
Avec des murs à l’intérieur de moi
Pour voir que la ville
n’avait pas beaucoup changé
depuis la dernière fois
C’était hier
Dans une boite à chaussure
Que tu mettais
L’arme de ton suicide
L’amour
L’ivresse des sentiments
Dans les virages
Les plus dangereux
Pour vouloir vivre
Un peu
Mais nous sommes morts
Bien plus morts que des mots
Quand nous sommes restés
Dans la ville morte
Pour toujours
Laissés dans des livres
Et laissons derrière nous
Des traces dans le sang
Comme
Des nappes un peu plus grises
Qu’hier enveloppées dans ta peau
De chimère où nous avons posés
Des balises tout autour dans l’eau
Pour nous noyer dans d’amour
Quand Elle écrit
Elle penche la tête
Elle boit
Des litres
Des kilomètres
Va dans les bois
Pour respirer
S’isole un peu
Revient
Croque
Du lexomil
Vomit
Merci la vie
Une lettre à ses amants
Pour dire
Que je reviens bientôt
Vous dire
A la rage
Comme un chat
S’isole encore un peu
Me dit
Qu’elle va
Bientôt s’envoler
Mourir
Plier le monde
Avec ses doigts
J’habille comme une pute
Printemps été
Elle dit
Tout et son contraire
N’importe quoi
Qu’une ville
Qu’un amour
Est mort
Avant l’été
Sa voix
Quand je l’appelle
Me fait disparaître
Dans ses doigts
Des lignes d’écriture
Des mauvais rêves
Des ondes
Néfastes
Embellies le ciel
D’aveyron
D’ailleurs
Le livre n’est pas terminé
J’aime courir à l’envers
Dans son corps
A quoi tu penses
Noyée d’amour
Quand t’écris
Au petit jour
Tes épaules nues
Froissées
Comme un tissu
Qui s’enroulent
Pour ne plus voir le jour
Quand je m’endors
A l’autre bout
Car il faut bien
Mourir un jour
Sur le dos
Dans du tissu
D’amour
En attendant
De voir le jour
S’extraire à temps
Et c’est compté
On mord
On laisse la trace
Des dents
Quand tu regardes le ciel
Qu’est-ce que tu vois
Derrière la baie vitrée
Quelqu’un se penche
Pour regarder le vide
Et puis le corps
Pour s’endormir
Avec les anges
Là-bas
J’attends
Je vais tout faire
Je vais
Qu’est-ce qu’on va faire
Dans cet endroit
Quand la peau fait mal
Les souvenirs tombent avec
Et on est nu
Et on est là
On est absent
On est mort
On est vivant
On sait plus
On sait rien
On attend
Que le train passe
Sur les corps
Pour oublier le temps
Des malentendus
Et puis l’enfance
Et puis le père
Et puis la corde au cou
Et puis le sable
Qui collera
A la peau
Dans 100 ans
Dans un mois
Dans la gorge
Dans la dent
Dans le poison
Dans la cicatrise
Que tu portes
Sur le front
Entre les deux yeux
Dans le cœur
Et l’abandon
Je vais tout faire
Je vais
Je vais tout faire
Je vais
Le rouge qui revient
Très souvent
Au coin de la lèvre
Après avoir mordu
La peau pour se punir
De quelque chose
Qu’on n’a pas fait
Je vais tout faire
Je vais
Revenir en arrière
Je vais
Je doute
Beaucoup tu sais
La langue est bleue
Quand l’hameçon mord
Et ça nous tire
Hors de chez nous
Et ça nous blesse
Pour quelque chose
Qu’on n’a pas fait
Je vais revenir en arrière
Je vais tout faire
Je vais
Où l’ombre me dit d’aller
Je vais
Mais elle est où
La fenêtre
La cour pour respirer
Dans la trachée qui brule
Et je m’attends
Jusqu’au matin
Pour recommencer
La nuit pour oublier
La nuit pour
Ne plus rêver
Je vais tout faire
Je vais
Dans ma chambre
Mortifère
Détachable
Canapé blanc
Chat qui dort
Et moi qui fais les cents pas
Pour oublier le sommeil
Et pourquoi je suis là
Dans le ventre assassin
Des choses anciennes
Qui coupe et ressasse
Je doute
Je coupe un morceau de sable
Pour le faire tenir dans ta bouche
Ouverte
Forage
Hiver
Ombre au tableau
Canapé blanc
Chat
Souffle pour te préparer
A tenir le coup
Marcher droit
Oui marcher droit
Marcher encore
Marcher toute la journée
S’il le faut
La gueule ouverte
Pour battre à mort
Ton ennemi
Le pire
Si tu savais
On n’a rien dit
On n’a laissé faire
On a mangé des faux soleils
Et des fruits morts
Pour oublier
Le gout de l’alcool
Qui pourrit tout
Sur son passage
L’odeur des fleurs
Incrustées dans ton cou
Comme la feutrine
Sur le piano
De joseph b
Je vais tout faire
Je vais
Je vais tout faire
Je vais
Manger le miel des abeilles
Mortes dans le ventre de mon père
Pour guérir
Et retrouver la beauté
Du sel dans les larmes
Quand on est heureux
De marcher
Sous un soleil de plomb
Sans avoir soif
Je vais tout faire
Je vais
Je vais mourir un peu
Pour exister
Pour Anne…
Qu’est-ce qu’on pourrait bien dire
Sur le genre humain
Qu’on va devenir fou
Tu y crois toi
A la clarté des nouveaux jours
Anciens
Lancinants comme des matins gris
Et calme
Avec de la brume qui s’écarte
Pour nous laisser passer
Pauvres fantômes
Une main puis l’autre
Et le corps s’en ira
Dans l’enveloppe
Minéral d’un corps
Beau et souple
Mais tu cherches le bonheur
Et le moyen d’y arriver
Tu cherches à danser
Toute la nuit
S’il le faut
A quoi bon
Tu chercheras toujours
La fille
Le garçon
L’enfant que tu as tué
Avec tes propres mains
Mais attention
Je remonte
Sur quelque chose
De bien plus précieux
Qu’une montre
Qu’un fil
Qu’un socle
Pour être encore plus haut
Parce que le temps
Nous n’est compté
Chacun sa route
Vents
Rafales
Echos
Chacun sa route
Moi j’aime bien
Quand elle monte
Ma queue dans ta bouche
C’est comme une addiction
Légère
C’est comme la peau sur un bleu
Léger
Je crois qu’on va devenir fou
Amende médicament
Tirer la langue
Gélules
La faire rentrer
J’ai rien senti quand tu m’encules
Elle dit
J’aimerai un enfant
Un mec bien
Beau
Intelligent
Elle dit
J’aimerai des fleurs
Mais petite
T’en auras un jour sur ta tombe
Des fleurs
Elle dit
Fais-moi l’amour
J’ai rien senti
Tout à l’heure
Nous sommes entrés
Dans une espèce de performance
In vitro
Mal centré
Comme un titre
Sur une page blanche
C’est foutu
C’est mort
Ecris-moi un livre
Plonge dans mon histoire
Comme un avion peut traverser le ciel
Au-dessus de nous
Elle dit tout bas
Solo
Masturbation
Je ne trouve pas
Chaussure à mon pied
Articulations & muscles
Elle dit
Je veux de l’eau pour noyer mon chagrin
Je veux une tombe pour recevoir des fleurs
Je veux un amant un chat un chien
Je veux et pour quelques secondes
Etre et n’avoir jamais été
Qu’un nœud coulissant
Qu’un laps de temps perdu
Qu’un leurre
Qu’une image seconde
Pour être une étoile filante
Mais ça n’existe pas
Sois sage
Rempli le temps
Dans un sac
Avec ce que tu veux
Des roses
Des jeux vidéo
Super hôtel
Protège-toi
Mange
Chaque jour est un nouveau combat
Nos dos cassés
Nos épaules
Nos petites vies
Je te dis
Pour espérer
Ecris si tu veux
Des pages et des pages
Ciel bleu
Bientôt
Peut-être
Sommes-nous
Déjà nombreux
A rire de tout
Dans la tempête
Vie de merde
Vie déjà trempée
L’amour est une combinaison
De chiffres en latex
Je vais devenir fou
Si tu n’éteins pas la lumière
Nébuleuse
Segment
Droite
J’aimerai humer
Caresser
Et prendre dans mes mains
Différents sexes
Pour être beau
Mais pour l’instant payer
Pour avoir des orgasmes
Rapides et chiants
Je hais les acteurs
Autant que le vin
Je hais la beauté de femmes
Trop évidente à mon goût
Je hais le monde
Dans lequel je suis né
Comment je fais
Pour faire un enfant
Comment je fais
Pour me tirer une balle dans la tête
Comment je fais
Pour tirer la langue
Comment je fais
Pour exister
Pour être un homme
Pour aimer
Pour rire et mélanger
Des couleurs
Eros
Dis-moi
Mon Ami
Qu’est-ce qu’on va faire
De toi ici
Néant
Petit insecte
Que la terre
Digère aussi
C’est marrant
Tu vois comment
les choses s’inversent
et tournent
finalement
dans le bon sens
ça va tout droit
c’est rythmé
c’est la vie
c’est la mort
c’est la montagne
au bord de la falaise
au fond de la gorge
qui nous habite
avec tout le respect
que je vous dois
bla bla
chemise
centrée
tu n’es
tu n’as été
et toute ta vie
que la fleur sauvage
et la membrane
chérie
qui me faisait tenir
même pas mal
même pas défoncé
même pas l’arbre
qui cache la forêt
orientée
mal
car nous avons des ongles
pour nous accrocher
à la paroi qui glisse
en nous
eau
falaise
roche
peau
poussière
que sais-je encore de moi
primate
dans sa cage dorée
arborescence
couleurs
primaires et mates
singe
homme à quatre pattes
développe
développe
autour de toi
ami
couche-toi
développe
réapprend
à trouver l’amour
tout simplement
l’envie des beaux discours
fleuves
saumons
étés
avrils
robes
roses
réapprend le totem
des imbéciles
et des phrases
amusantes
qui était
et sera
toujours
ton passe-temps
favori
l’écriture
l’art ne sert à rien
c’est un masque posé
sur la figure des gens qui s’ennuient
que sais-je encore de toi
de nous
d’elle
et des agendas tristes
car nous sommes nés
par habitude
et par le souffle des corps
et des idées
l’un dans l’autre
languissant
abrupte
alors
chante avec moi
sous la douche glacée
et dicte
ce qui va suivre
oui
nous avons cette faculté aussi
d’avoir du sang
dans nos tristes rigoles
avec ta bouche
je suis carnassier aussi
quand tu m’embrasses
par où je suis passé
réapprend la parole
inoxydable des hommes
aussi
réapprend le sommeil
réapprend tout
et les mathématiques
gorgés d’eau
c’est important
pour comprendre
ce qui va suivre
oh syllabe
oh si
éloigné de moi
réapprend la masturbation
pour accentuer tous tes mouvements dans le réel
les plus fous
les plus sexuels
les plus toniques
les plus mal centrés
je suis juste derrière cette porte
pour chercher
à ouvrir la fenêtre
de ma vie
passé
là
n'est pas peur
n'est plus peur
de rien du tout
je suis là
d’ailleurs j’ai toujours été là
n’est pas peur de trouver
un maximum de lumière
pour ne plus avoir peur de ton ombre
je suis là aux urgences
diverses et variées
à t'attendre
pour te donner le pouls
la digestion
l’élan
les cents pas
la peur
l'injonction
la viande
la marque
et l'addiction
de ta maladie
qu'on nomme
ici
la vie
et bien plus tard
entre parenthèse
la mort
la montagne en dessous de zéro
la mère
qui fait que tu perdras tes dents
un jour
ton rythme
ton amusement aigu
toutes tes dents
dis-je
toutes tes dents
bien avant l'aube
en chuchotant ses mots
doux contre sa peau
à lui
car tu sais
maintenant
et pour le restant de ta vie
à vivre
tu es
la petite salope à son papa
chéri
olivier
pierre
henri
toujours
toujours
tu resteras
à vie
à quai
dans la couleur bleu
de cette poésie
peau
forum
Mon ami ne croit plus en dieu
Après ce qu’il a vu
Cet après-midi
Dans les yeux
Des hommes déchirés
Nus
Sur une table d’opération
Au 105
De la rue
A l’angle du grand hôpital
Qui domine tout
L’art effacé
Le canal
Et le sang qui circule
Un peu mal
Le récul
Que tu viens de faire
Qu’est-ce qu’on n’aurait pas fait
Pour un peu d’amour
Nous
Deux balles dans la tête
Liberté
Paix
Nuage
Entre les doigts
Les salauds
Et puis une foule
Compacte
Serrée
Droite
Comme un fleuve
Où nous aurions craché
Georges
Plus loin que les dieux
Avec des larmes plein les yeux
Pour se p
C’est une première historique en France
3 millions d’âme
Esseulés au bord de la route
Tu regardes la mer
Derrière les dunes
De sable dans ton corps
Comme des fenêtres
Tu dis
D’où vient le vent
Par force 8
Je suis ici
Pour aller mieux
Pour oublier
Pour être heureux
Donne moi de la matière
J’aimerai que tu m’écrives des trucs
Avant que le train parte
Avant que l’autre arrive
Gouter
Gouter la vitre
Avec ma langue
Le sel qui dégouline
De ta peau
J’en ai rêvé
J’arrive ici
Et j’ai très peur
goutter
goutter encore la différence
des corps allongés
pour avoir envie
d’autre chose que la vie
la solitude qui s’étalent
dans des pages liquides
et puis nos vies qui s’écroulent
pour nous laisser morts
au petit matin
dans la brume
et le silence
comme un mot doux
dans le cou
la pureté du ciel bleu
l’envie d’en finir
encore un geste dans le vide
un muscle qui se détend
dans la parole
les jours de fuites
où ça va pas
où l’envie est forte d’en finir
j’aimais courir
Une page ce tourne
Allez vous faire foutre
J’écris
Elle nue
Papillons chassés
Couleurs qui dérivent
Comme la parole glissante à ton cou
Seins durs
Extrémité sourde
Appuie
Pliure au coude
Chant
Yoga
Course à pied
Douceur extrême
Chloé
Parfum brute
Que la mémoire enchaine
Comme des ponts à traverser
Body combat
Pour faire des cercles
Avec tes doigts
D’acrobate
Salade jule
Tout un dimanche
Au cinéma
Devant un écran blanc
Tes yeux
Pour voir dedans
Le mur à foutre en l’air
Ta langue et puis ma langue
Sous l’arcade déserte
Pour
J’aime bien quand tu frottes tes seins
Contre ma peau
Le matin
Ya du lait qui sort
Et je frappe des mains
Et des oiseaux s’envolent
Derrière le dos mouillé
J’adore te sentir partout
Ça pue ici
J’aime bien
Quand tu fouilles mon corps
Avec ta langue
Avec tes bouches
Avec tout
Merde
Par force cinq
Le bateau coule
Et c’est fini faut dire
Des mots d’amour
Comme silence
On tourne
Excite-toi sur moi
J’en ai besoin
J’aime bien quand tu bouges comme ça
Je sens ta queue sur mon clito
Tout rouge
Comme la blessure ouverte
Des coquelicots gelés
Dans nos bouches
Quand nous mordons dans l’autre
Tu dis je reste bien au chaud dans toi
Tu dis
Qu’appartenir à dieu
N’aurait pas suffi
A faire taire mon envie de toi
Tu me sens
Tu m’écartes
Tu me mets le galop du cheval
Et toute sa bave pour mieux glisser dans toi
J’aime bien te voir
Avec la tête en bas
Quand tu penches
Tu m’attrapes par les couilles
Tu me branles avec tes seins
J’aime ça
Tu me dis regarde
Une mouche est entrée dans la chambre
Et pendant ce temps là moi je tète entre tes jambes
Ton morceau de peau
Que les dieux n’auront pas
Jamais
Allez-vous faire foutre
Allez pour la mort
Encore une fois
Tu me rentres dedans
Comme si j’étais un sac
A l’envers pour y coller
Tes lèvres douces
Amères
L’anus et la corolle
Minerve de sensation légère
M’enrobe me troue
Me perd me casse en deux
Me fait bander
J’aime bien la mettre
Dans tes cheveux
Quand elle est mouillée
Comme ça ma queue
Quelle chance nous avons
Tous les deux de nous aimer
Soleil risible
Ecrire encore un peu
Pourquoi
Les fleurs s’attachent au mal
Comme ça
Le cadre de la photo
Où tu es nue
En train de danser
Contre mon dos
La rue est noire de monde
Et je te cherche
A quatre pate
Comme un chien fidèle
Nerveux
Et ça se voit
Et ça s’entend
Une fois qu’on est face à la mer
On ne pense plus à rien
On est heureux dans cette lumière
Et même si c’est le début
Qu’est-ce qu’on n’aurait pas fait
Tous les deux
Tu dis
Je crois bien qu’on est amoureux
Pour de vrai
En regardant des fenêtres
Tombées derrière la neige
Une fois sur deux
Tu dis
Verbe complément d’objet direct
J’ai pas su compter à temps nos pas
Dans toutes les directions possibles
Il faut se quitter
Déjà
Et même si c’est le début
Donne-moi la fin
Ta peau ton encre
Et la couleur bleue
Qui coupe le soleil en deux
Pour ne plus avoir froid
Tire la langue
Ravale
Expulse
Saigne un peu dans tout ça
Si tu veux rajouter de la couleur
Embrasse la blessure
Il faut se quitter
Qu’est-ce qu’on n’aurait pas fait
Et même si tu me donnes le signal
J’arrête l’eau de me suivre
Tu dis noyons-nous
Dans un verre d’eau
Le monde est si petit
Ecris-moi la rencontre des océans
Le soir où les corps nus n’en peuvent plus
De se perdre dans l’autre
Sauras-tu me retrouver
Pour ça
J’aimerai que tu m’écrives un livre
A la semaine
Qui parlerait d’amour
De perle d’envie
De matin calme au petit jour
Qu’on peut toucher
Avec les doigts
La langue la peau
Tu dis
Que les meilleurs fruits
Se trouvent tout en haut
Dans la terre
Qu’il faut descendre
Et je te crois
Je plonge
Et je retire des choses
Une perruque quand je serais chauve
Un livre avec ton écriture
Ta peau et tes gencives
Toutes vertes
Je plonge
Et je retire des choses
Ta petite culotte
En cuir
Pleine de merde
Quand j’étais malade
Dans toi
Et je retire des choses
Comme de la cire
Ou du miel
C’est selon tes envies
Tes désirs
L’insertion
Ta dent dans la peau
La poésie des fleurs piétinées
Dans la petite église en feu
Et nous mourrons
Tu baisses ta culotte
Tu bois dans tes mains
Tu regardes la mer
T’as froid tu gigotes
T’attendras demain
Pour mourir un peu
Tu dois le faire
Tu dois aimer
Pour être heureuse
Ecrire à l’envers
Sur les murs qui t’écorche
Des sourires
Des mélanges
De toutes les couleurs
Un peu triste
Comme les ongles rouges
Qui glissent dans le vide
Et l’envie d’en finir
Une bonne fois pour toute
Tu fermes ta gueule
Pourtant t’aimerais dire des trucs
T’aimerais qu’on t’écoute
Un peu
Passionnant
Beaucoup
Tu fermes le robinet d’eau chaude
Et tu plonges ton corps
Dans l’eau glacée
Qui n’a plus de paroles
Pour t’écouter parler
Crier dans la nuit folle
Où nous étions nés
Où nous étions morts
Peut-être les deux
Après tout
Après dieu
Qu’est-ce qui nous tient
Qu’est-ce qui nous fait avancer
Si c’est le monde
Si c’est le corps
A reculons
Qui nous échappe dans les mains
Comme un store
Comme une porte
Comme un corps
Féminin dans les dents
Pour se mordre
La peau qui nous manque
Car tout était perdu
Depuis longtemps
Le monde
Toi dans nous
Tes yeux
Ton regard
Ta chatte et tes silences
Quand tu promènes mon chien
Tu baisses les yeux
Tu m’as aimé
Comme on aime les voitures
Le bleu du ciel
Et le soleil après la pluie
Sur les ardoises coupantes
Et c’est fini
Car tout était perdu
Depuis longtemps
Depuis le monde
Tu baisses les stores
T’avale la nuit
Dans d’autre corps
Comme si tout était permis
Combien d’étoiles dans la main
De je t’aime
D’étoiles mortes
Et demain
Il faudra tout recommencer
Le chemin les petits cailloux
L’enfant que tu étais
Dans les décombres
De l’appartement
Quand les parents gueulaient
Pour un oui pour un non
Tu baisses les yeux
Et de l’eau coule un peu
Sur ta joue
Qu’est-ce qu’on n’aurait pas fait
On aurait pu écrire des heures face au soleil
Des textes et des textes qui parlerait de nous
Et du silence qu’on extrait des corps et puis du sel
Mais tu sembles avoir froid on est début
On aurait chaque seconde cru en l’autre
Dans le noir à écrire qu’on a traversé le cercle
Hey les écrivains ratés
Sur le dos à écrire
Que des conneries
Ils sont mignons
Quand ils parlent
De littérature de poésie
C’est jour de chance
Peut-être que mon texte
Va revenir en haut
Comme ça je pourrais
Mieux dormir dans mes bras
J’en ai usé du sommeil
Pour arriver à qui je suis
Des larmes dans une cuillère
Et des pages blanches
Pour éclairer mes nuits
Quand elle dormait
Sous la lumière bleue
Des papillons au ventre ouvert
Pour y planter tes doigts
Un mur ah si je savais écrire
J’aimerai avec la larve
deux jours
qu’on se loupe
mon amour
c’est pourtant pas
l’envie qui nous manque
et ce n’est
certainement pas
le va et vient
incessant des nuages dans le ciel
qui aurait pu changer quelque chose à tout ça
tu t’envoles
tu reviens
tu disparais
oh la la
regarde
qui vient nous voir
des insectes
et pendant ce temps là
elle me dit tout doucement à l’oreille
pendant que je dessine machinalement
des croix chrétiennes sur son bras
pour l’enterrer vivante dans ma peau
alors elle me dit
j’aime pas faire l’amour
quand j’ai mes trucs
j’ai toujours trouvé ça crade
hostile pas beau
mais j’ai envie de te sentir
tu peux me prendre le cul
si tu veux
il est à toi
tout est à toi dit
tu veux que j’enfile
ma petite culotte en cuir
pour t’exciter
je lui dis oui
et le spectacle de son petit cul serré
dans la matière animale
me fait bander très vite
elle ouvre son petit cul de porcelaine
elle ouvre son petit cul
écrin doré comme de la soie
il faut le préparer mon petit cul
crache dedans
ouvre le avec tes doigts
cracher comme on pourrait peindre
un tableau dans le noir
pour y assembler des formes
avec de la matière opaque
il faut trouver le champs
lexicale des non-dit
il faut sentir la viande
et les légumes et l’eau
concassé épuré détruit
la merde pour faire joujou
comme des enfants
c’est ça ta merde que je respire
est le plus vrai des trésors
car il est pur
belle bonheur
et j’en retire avec les ongles encore
pour aller jusqu’au fond
le plus loin possible
je sais tout ça
on aime avec son ventre
le corps en est le résultat sublime
le corps est compassionnelle
le corps et sa belle mécanique de précision
le corps et toute ta merde
les yeux fermés
qu’est-ce que tu touches
qu’est-ce que tu cherches
de si précieux en moi
la merde pour faire joujou
comme des enfants
il faut tout aimer de l’autre
Elle avait ses règles
Depuis deux jours
La terre était meuble
Mon amour sentait la sueur sous les bras
Il était tard
Première lettre morte
Au fil de l’eau
Et tu reviens me dire adieu
Sur le dos
Quand est-ce que tu reviens
Le monde et les enfants
Ici ne tiennent plus
Que dans une seule main
C’est triste et c’est beau
De ravaler ta langue
Quand il y a du vent dehors
Au loin
Besoin d’être aimé
Détruit
D’être en deux
odezenne
rien non rien
ou si peu
qu’une envie de gerber
dans mes mains
pour toujours reculer
dans le même mur
derrière mon dos
qui plie
même sans vent
tu m’as donné la peau
tu m’as donné la peur
l’envie d’écrire
pour être
avoir été
la minuscule ombre au tableau
dérive des 100 jours
d’appartenance à dieu
des décimales
des décimés
des dés qu’on lance
pour avoir mal
dans l’aorte
dans la dent
et le genou
pour avancer
à découvert
mon propre ennemi
n’est pas celui qu’on pense
13 mauvaises pensées à la seconde
Mon propre ennemi
N’est pas celui qu’on pense
Etre
Petit animal
Roseau coupé
j’écris stop
j’écris que dieu
est l’invention des hommes
pour existe un peu
à travers lui
est-ce que tu me crois
si j’écris ça
dans la marge de mon cahier
d’enfant
j’avais peur des orages
j’avais peur d’exister
j’avais peur de mon père
j’avais du sang
qui coule à la commissure de lèvre
C’est comme un trait matte
Dans la peau
Quand tu me rentres dedans
C’est tout l’amour
Que je te donne
Et y a personne au bout
Silence on imagine des ponts
Qu’on pourrait traverser seul
Dans le miroir de l’autre
Des villes à moitié mortes
Avec des fixations
Il y a des portes et puis des portes
Tu veux entrer
J’enfile des personnages
J’aimerai que dieu existe
Vraiment que je nage
Où j’ai pas pied
Ne serait-ce qu’un peu
De vérité
J’appelle un chat, un chat
Capitaux
Testé et formulé sous contrôle médicale
Restes
Hisse
Mur
Si tous les mecs crevaient
Je me sentirais moins seul
L’enterrement des mots
Le mot assassiné
Party
Diarrhée
Dieu
Un jour je serai tout seul
L’enfance un mouvement
Dans un violon
Un vieux poème
Suite
Genre casse toi
Humain nature
Jardin 1er semaine
Barcelone bus
La vie est belle
Un autre recueil
Essai sur la qualité de l’enfance
Chan/son
Brasier
Bad trip
Redéfinir ses objectifs
Quelque chose se passe autour de toi
Bravoure obéissance bien-être
Mon bel amour
Et si
L’amour fou
Terminus
Je vous écris un poème pour vous dire
Comment je me suis débarrassé en trois fois
de ma peur des araignées
Avant
J’apprenais éternellement à parler
Tout est dans le regard
Morbide, petits chats et papillons
Qu’est-ce que c’est que l’amour
Complément d’objet direct
Descendre du cheval
Sans titre de transport
Qu’est-ce que c’est que le désir
Hématomes
Rien
Descente
Temps sec
Problème de connexion
Formol
Mon enterrement
La surenchère de ta douleur
Une réflexion brève sur l’amour
A la masse
Bon plaisir
Guerre froide
On aurait eu tord
De se suicider
Pour quelques fleurs
Quelques sourires
Tu sais
Si bien dire non
Quand moi je sors
Compter les jours
Regarder le vide
Et craindre l’amour
Aussi site
Qu’une ombre
Passe au tableau
Au tamis
J’aimais regarder ta peau
Ton sexe
Tes cris dans l’eau
Regarde
Tout devient sec
Humide et chaud
Autour de nous
Je crois
Que c’est l’heure de mourir
Comme notre amour
J’en veux
J’en ai rêvé
Partir un jour
Et revenir
Entre tes cuisses
Le monde
Et puis ta bouche
Pour aimer
Pour écrire
Qu’on est silencieux
Triste et malheureux
Je renonce
A te suivre
Sur cette sinistre
Embarcation qu’est la vie
J’aimais
Mais je n’aime plus
Mon visage transparent
Dans de l’eau brune
Quand j’envisage
De me couper en deux
L’arbre à la nausée
Machine
Désinstallée
Dans le corps tout entier
Nage à la surface
Pour toucher le fond
Et puis les faux nombres
Et puis la vérité
Usage tu peux parler
De climats
D’astres et de noyées
Prolonge
Prolonge la digue
Bleu salée
Où la main ne dit pas non
Et va chercher encore
Le corps est à moitié vide
Quand nous dormons
Sur le côté
Des jours néfastes
Et nous passons
Pour oublier
Qu’on a été
Un jour sur cette plage
Ensoleillée
J’traverse l’océan
Je pense à toi
Les oiseaux qui s’écrasent sur le sable
Manquent mes doigts
De peu
On sèche
N’est plus
N’est pas
Je suis heureux
On transpire
On traverse
On avait mal
De dire
De tout défaire
Tu sais le monde
Les larmes
Tout ça
Ouvrir
Entrer
Merci
Tu sembles dire
Et déchiffrer
Mes pas sur tes pas
Ton énergie
Ça forme une corde
Quand l’eau déborde
Il nous abîme le portrait
Pour disparaître enfin
Il nous faudrait plus de temps
Pour convaincre
Pour comprendre qui je suis vraiment
L’ombre et le passage des vagues
Sur ton corps
Comme un pont
Que je dois traverser
Plus vite que mon ombre
Pour atteindre l’autre côté
Comme si c’était la solution
Amuse-toi dans ma gorge
A me faire peur
A me faire mal
On aimait la vie
Tirer sur la corde un peu
Tout un après midi
Seins
On aimait courir
Plus loin que le soleil
Tombé dans vos mains
Ouvertes
On aimait la peau
Noyée des fleurs
Perdues dans le vent
Mauve et grenat
Mais on ne distingue
Plus rien ici
On aimait écrire
Les yeux bandés
Les invisibles
Où vous partez
Maintenant qu’on vous touche plus
Que devenez-vous
Dans le ciel qui s’assombrit
Si lentement
Le vent nous bouffe
Avec son sel
Sur la langue à moitié coupée
Et maintenant qu’on ne peut plus parler
Pourtant la gueule reste ouverte
Pour quelques insectes
Et quelques cris dans
Le blanc de l’œil
On aimait rire
Et chanter
Et crier dans le vide
Pour exister un peu pour vous
Les invisibles
Tenace élan du givre dans vos bouches
J’écris qu’un arbre tombe dans la boue
Quand vous êtes tombés à votre tour
Nous pouvons jouer avec les lignes
De nos visages qu’on ne touche plus vraiment
Plus rien du tout n’arrive
Qu’un signe de la main
Pour vous souhaiter à tous
Un extraordinaire et doux voyage
Les invisibles
Les invisibles
Y a un avant
Et un après
Midi calme
Dans la cour
Où nous marchons
Pour mieux nous perdre
Nous assembler
Position fœtus
Et mort naturel
Nous étions nés
Pour nous aimer
Et nous détruire
Et que faisait la mer autour de nous
Le ciel était clair
Et parsemé
D’idées fausses
Comme faire et défaire
Le mouvement pour nous dissoudre
Le livre
L’orage
Ton corps entre les deux
Pour mieux nous abîmer
J’écris qu’un nuage cache la forêt
Qu’un chemin n’avait rien à faire ici
Pour nous gagner la main
L’ombre imparfaite du soir
Une heure que je fais ça
Avec tes lèvres un peu plus bas
Osmose
Qu’aurions-nous fait
Cadran solaire
Langue
Et la couleur des roses
Dans la poussière
Mange
Mon cœur
Ecarlate
J’en sais des choses
Imaginaire
Plat
Orque bleu
Foutaise
Moi dans l’eau
Jusqu’au cou
J’imagine des plaines
Et des contrastes
Une vie meilleur
Des scènes
Des longues distances
Pour mieux nous perdre
Et puis ta chatte
Sur les genoux
Me réchauffer
La voix
Quand je divague
Je compte le sel
Le blanc
Les routes
Les vagues
Le vent qui nous disperse
Les duels
La mort
Les sacs de plomb
Oh des libellules
Sur ta peau
La guerre n’est pas fini
Un an dans ton ventre
Pour sentir
Toutes les interactions
Venir et se poser
Dans la chambre
S’il te plait
Baisse la lumière
Si tu peux bouger ton corps
Et mange
Pour oublier l’ombre
Qui nous dévore
Un sablier
Largue les amarres
Redresse toi
Ne sois pas plus fort
Qu’un homme
Sur la pointe des pieds
Recommence
A être
A disparaître
Encore un jour qui passe
A faire le tour
Ensoleillé de ton ombre
Pour dire que dans l’allée
Le sens contraire
Aurait été mieux
Qu’hier
Et une nuée d’insecte
T’écris pour ne plus avoir mal
Avoir mal
Ça peut durer une heure
Toute une vie
S’il le faut
Des larmes
Dans un mouchoirs
Et bien plus
Dans un livre
Quand les pages se referment
Sur le plus petit indice
Comme des murs en face de toi
La peau est trop liquide
On passe entre les gouttes
On aime se dégouter de tout
De son visage
Et bien plus bas le corps
Qui tremble
Nous n’avons plus pieds
Et nous n’avons plus rien à nous dire
Pendant qu’un petit insecte tombe dans le lait
Rouge eux aussi
Les nuages épais filtre tous nos mensonges
Uns à uns
Dans le collier de billes ou de perles
Bleues
Ouvertes pour te blesser la main
L’avenir
Je vois pas bien
D’ici où mène la mer
Dans mon ventre
Je n’ai plus mal
Je dors maintenant
Comme un enfant
Calme
Heureux
Je sens pas bien
Quelle différence y a-t-il
entre le corps
et la pluie qui vient
j’ai du mal à me concentrer
moi aussi
Et j’aimerai partir
Bien plus loin que le fil de fer rentré dans la plaie
Pour séparer la peau du muscle
Et qu’un vent frais
Vienne nous supplanter un vrai soleil
Dans la joue
Pour mordre avec notre nourriture
Quelques dents
Oubliées
Ça et là
Dans la bouche de l’autre
Qu’on aimerait tant
Embrasser
J’ai perdu la notion du temps
Et le corps s’en est allé
Tout droit
Dans la bouche de l’autre
On crèveras la gueule ouverte
Il fait froid
Je perds de l’eau
Je suis prêt maintenant à tout perdre
L’œil droit
L’œil gauche
L’enfance
Les mers chaudes
Mon petit frère
Caché dans le noir
Qui voulait me faire peur
Maintenant je vois son fantôme
Dans d’autre peau
Nue comme si le temps
N’existait plus
Que par alternance
Ou pire
Comme un poison
Qui se diffuse
Quand je respire
Je suis mal
Je suis seul
Avec mon vieux chat
Sur les genoux
En pensant à la suède
Ce soir c’est jour de fête
On suit des pas
J’crois qu’on quitte le corps
Plus rien du tout
Embrasser qui
Pour exister encore
Je suis fragile
J’ai perdu le gout sucré de tes lèvres
Un mois de mai
Alors qu’il faisait doux
J’étais mort
J’étais ivre
J’étais dans la partie la plus grise
De mon corps
De ma tête
De cette maladie
Qu’on appelle le vide
Central
Terre plein
Une sorte de remblais
De grosses pierres
Qu’on se met dans le ventre
Pour couler plus vite
J’étais rose opaque
Dans le ciel le plus sombre
Pour calculer la pluie
Sur des kilomètres de peaux disparues
Et c’est fini
Aucuns mouvements ne m’a déplus
L’ombre
Le soleil derrière le dos
Et l’écriture comme un écho qui doute
Tombe dans l’oreille du plus sourd
J’étais monde
Mauvais perdant
Une seconde
Moi j’aimais par-dessus tout
Le vide en plein mois d’aout
Allez
Encore une heure à tenir
Dans le corps d’un autre
Pour être heureux
Oublie que t’es là que t’es là pour personne
Un doigt dans le soleil pour écrire dessus
Tout ce que tu vois disparaître mourir et j’en passe
J’en oublie surement des moments heureux
Tellement le monde est dans la plaine juste au-dessus ou en dessous
Des mutants se lèvent il y a des jolies filles
Aux lèvres pulpeuses qui soufflent dans leurs doigts
Pour appeler dieu merde j’ai perdu la face la médaille et le désir est intact
un vent léger dans un grand jardin ouvert le soir
Au fond des yeux on se regarde quand même mourir un peu
Etait-ce nécessaire tout ça d’avoir dit non une fois perdu tu te relèves ton corps est froid
Comme un éclat brillant tombé au beau milieu de rien
tu accélères et tu reviens comme si le chemin n’était pas droit
il faut recommencer je crois à tirer la langue
On se promène on grandit poing dans le ventre on passe des semaines
A se jeter dans l’autre on applaudit les belles lumières cachons-nous
Mesurons la distance de la lumière
Un monde s’évapore sous nos pieds perméable à la blessure où t’aime te mesurer à rien
Aux étoiles aux silences au sperme
Au temps qui passe
A l’abris où nous étions nus comme des étoiles pour briller
Le verre est si différent quand on le coupe en deux
Le rythme des secondes qui fait qu’on oublie tout
Ou presque c’est écrit là où tu appuies très fort un jour
Pour te faire mal il faut laisser des traces
Partout où nous passons le corps ton corps fléchit
Et ses prémices on n’a que ça à la bouche
Tordre aimer chercher le plus petit indice pour ne plus accepter le bonheur
Tu me pousses dans le vide
Pour oublier un peu qui je suis on m’installe
On m’introduit
Poussière sur l’échiquier d’un doute
Dans une espèce de monde interdit âpre artificiel
Où tu sentiras ton souffle naître éclore
Au fond de la piscine où le faire et le défaire
Est une question de principe adapter à tes choix
Tu sers une heure dans tes bras l’apparence
Pour garder l’équilibre dans tout ça l’ordre
Et la forêt qui te servait d’exemple une voix
Pour entrer dans le tunnel mordre tes mots
Ta langue si tu peux me faire ça avant les autres
Pour que je m’oublie une heure un peu
Une secousse que je sens dans ton ventre
Pour emporter tout sur son passage
J’aimerais bien mettre mes doigts
Dans ta bouche avec cette chose verte
Pour te laver les dents quand tu dormiras
Dans un sommeil profond huilé comme un cheval
Venu de l’horizon pour casser toutes les vagues
Qui reviennent et nous repartirons
Derrière elles comme deux chiens perdus
Chargés de sel avec du sang dans les yeux
Pour ne plus jamais retrouvé le chemin du retour
Dans ce que nous avons fait de mieux
Pour voir et comprendre que tout est détruit devant nous
La maison est pleine de parasite
La maison est pleine de nous
La maison on y va parfois pour écrire
Des choses sur l’autre
La maison est pleine d’angle et d’arrête
Pour se cogner la joue
J’espère ne pas m’y ennuyer
Quand je ferais enfant
Dans la maison du père
j'aimerai t'enculer là-haut
tout là-haut tu sais
non tu sais pas
mettre ton masque à l’envers
pour jouer dans les ronces
dans la glace avec tes mains
posées sur ma peau
tu fais des grands cercles
pour trouver le chemin
dans mon dos
mais compte après moi
les secondes
combien il t’en reste
où la corde est brûlante
le nylon de nos muscles
pardonne oui enfonce
oui pardonne à ton ombre
de me suivre comme ça
dans les ronces
dans la viande
les mouches en sont folles
mais elles reviennent
par élimination
jusqu’ici
j'étais dieu
jésus
si tu veux sur la croix
l’acropole où les dieux sont tombés
pour nous voir à leurs pieds
mourir dans ton cul
pour être un seule homme
à la roche à la cime
des grands arbres
dans le livre
pour y cacher nos corps
mais dedans la tête
vise bien
sois bien sage
et je tairais ta bouche
dans l’eau fraîche
avec de la mauvaise terre
car tout est mauvais
autour de nous
l’amour coulait à flot dans un vase
sur les bêtes immondes
dans le parc d’à côté
où les lignes sont jaunes
comme des traumas sous la peau
des galaxies souterraines
pour nous perdre
jour et nuit
ta joue m’embrasse
la rosée de ton sexe
coule à mon cou
comme un signal
mais rien ne rentre
tu avais faim
quand les enfants sont morts
je t’ai donné le mien
comme on donne sa vie
à des roses
à des mots
j’aimais la nuisance et la forme
qui n’a plus de surface
dans un ventre pour renaître
je dois donner la mort
car j’aime faire mal à l’autre
pour être encore plus faible
parce que l’enfance remonte
un jour sur cinq
toute une vie dans la mienne
pour écrire dans la terre
la jouissance bloquée
à l’effigie des femmes
des poupées qu’on étrangle
avec son souffle
tellement c’est fort
d’aimer la péninsule
sous l'ongle à la falaise
combien j’ai mis pour te tuer
tu réponds pas
est-ce mon record d’atrocité
pour toutes les fautes
que j’ai commise
à mon père
des chutes
il y a le vide
un carré dans la foule
et des objets brisés
qu’on recolle avec des souvenirs
des visages des musiques
des efforts dans le feu
dans la flotte
c’est selon
le début ou la fin
de ton histoire
quand tu mets ton masque
à l’envers
sur ton visage
pour pleurer sourire
toute une vie à faire ça
et à recommencer la forme
la même eau dans le vase
et si la vie n’était qu’un piège
absurde où tu dois tomber
dans la masse musculaire
la dent perdue
solaire le plomb
et puis le sel
et puis la mère
qu'on appelle
de toutes vos forces
au pied de l’immeuble
quand on a mal au ventre
parce qu'on a peur de mourir
seule
étoilée
comme un con
je me débats
je pisse
qu’est-ce t’aurais fait
toi à ma place
j'étais la bouche ouverte
plus loin que le crachat
de la statue qui me regarde
plus bas que terre
l’enfance n’est pas fini
regarde l’ardoise
où il fallait écrire
plus vite encore plus vite
l’ombre et le soleil
comme un aimant sacré
sous la peau qui nous attire
dans ses filets
qui puent
la nuit quand tout est calme
c’est là
à cet instant précis
le cou nerveux
c’est incroyable
comment ça bouffe
la peau
comment ça tient
tout seul dans la voix
on voit des fantômes
écrire avec nos mains
dans la maison
qui ne tient plus
à rien des murs
écrire des choses
des trucs
magnétiques
bidule
été
C’est moi
Tu me reconnais
C’est ça
Le sang qui bat
Dans la poitrine
Pour faire et défaire
Ma pauvre vie
Qui s’en va
Très loin d’ici
N’importe où
Devant nous
Dans un trou
C’est là qu’on va finir
Finir un jour tu sais mon ami
Le ciel est bleu
Et je m’installe
Juste en-dessous
Je vais en bas
Au milieu d’eux
Je suis assis
J’attends
Quand vient la pluie
C’est moi
C’est moi
Tu me reconnais
Il y a du vent
Et j’aime le sentir
Dans les cheveux
Pour que je tombe
Il y a du vent
Un peu partout
Et c’est vrai
Que la plage est noir de monde
Devant nous il y a du vent
Ça fait tourner les pages
Du livre à l’envers
Que je lis pas
Je fais semblant
Je fais semblant c’est vrai
Mais c’est pas grave
C’est moi sur la table
Debout qui ment
Qui pousse un cri
Qui vous raconte
N’importe quoi
Dans ce monde
A la dérive
Pour exister un peu
Oh mon ami
Faire et défaire
Une autre vie
Couper le fil
Des émotions
Se suivre un peu
Se rater
Survivre
Et puis mourir
Mourir
Quand rien ne tient
Collier de perle
Dernier été
Dernier voyage devant vos yeux
J’étais pas bien tout à l’heure
Ça s’est senti
Ça fait des jours
Que je traîne ça
Dans le corps
Et dans la voix
Sous l’enveloppe
A même le sol
On respire pas
On voudrait perdre
Et en même temps gagner
C’est le bordel
On voudrait tout
On voudrait tout
Lâcher puis reprendre
Comme la vie
La vie
On voudrait tout
Appartenir à dieu
Au sacrifice
A l’amour
Au vrai
Pour être heureux
Une fois dans sa vie
mais je sais très bien
Que la maladie gagne empire
Palais au fond de moi
Je suis quelqu’un
De malheureux
D’instable
Et je deviens mauvais
Comme un orage
Rentré dans la maison
Où j’aimerai revenir
Pour tuer l’enfant que j’étais
Petit
Suicide toi mon fils
C’est la seule solution
Qu’il te reste
Pour être en vie
Jette-toi sous un train
Et qu’on n’en parle plus
Des morts et des vivants
Du bonheur de l’amour
Qu’il faut décrocher à tout prix
J’étais pas bien tout à l’heure
Je renonçais
Je mordais ma peau
J’étais le fleuve et la rivière
Dans une marre d’eau
Un sourire quand elle se brûlait
Un jour je me suis coupé les cheveux seul
dans un petit carnet que je mets tous les jours au même endroit
et ça fait bientôt deux heures que je déchire des pages
dans ce même carnet plein de lumière et de crachat
parce que l'amour ne vient pas comme je voudrais
écrire
écrire encore
pour que dalle
à quoi ça sert
d'écrire des pages et des pages
quand l'amour ne remplit par le cœur
de celui qui déchire des pages
comme si c'était de le peau
un ciel
un nuage
une bite de femme
pour écarter le jour
le tissu
l'imprimerie des mots
qu'on se met dans le ventre
à genoux
pour n'avoir jamais vécu comme les autres
que le manque
que la douleur
que la maladie de l'âme qui bouffe à peu près tout
qu'Est-ce qu'on est venu chercher dans l'écriture
qui manquait à notre enfance
un peu plus tard
ce carnet rose dans les dents
d'acier de la mort qui mettra ses virgules
et ses coups de poings dans le ventre
je lirai un autre que moi
en me disant que je n'avais qu'une vie
et que je l'ai loupé
alors je continue d'écrire
pour rattraper ça
cette maladie incurable
ce manque d'amour
ce vide à l'envers
qui est devenu ma marque
et je me tais
et je dégage d'ici
je sais qu'un jour
il ne restera plus rien
Je suis un faux cul
Une grosse merde si tu veux en grand
Je l’ai écrit un jour dans mon cerveau
Je suis un écrivain raté
Pourtant mon père me dit de continuer
Alors je continue
Pour faire plaisir au mouche
Ultra sécurité
Derrière les vitres en feu
IL EST URGENT (DE NE RIEN FAIRE)
putain comme c’est bon
De voir les autres souffrir un peu
Surtout quand sa propre vie est merdique
Car tout est contagieux
Le sexe la poésie
Toutes ces journées à ne rien foutre
Je ferme les yeux sur mon passé
Pour mieux comprendre ma destiné
Les beaux dessins comme les tatouages
Sont les peintures qu’on a rêvé
L’art conceptuel est une idée
Qu’il faut propager comme le sida
Pour sauver le monde
Même si je sais que l’art ne sert à rien
C’est programmé
Calogero
Les fils de
Toute cette merde qu’on nous vend
Toute la journée dans les médias sécurisés
Acteurs
Actrices de cinéma
Allez-vous faire foutre
Mais dans quel monde on est tombé
Tiens ce soir j’aimerai chier sur la tête
De mathieu chédid et thomas dutronc
Sans oublier charlotte lou joseph astrid
La belle Izia qui nous montre ses seins pour réussir dans la chanson
Et autre trou du cul
Je m’offre une parenthèse
Un sas
Un gout amer
Une pomme salée
Où êtes-vous
L’homme et la femme
Dans ce monde décadent
Où la poésie n’a plus sa place dans rien
N’importe où
Tiens parlons-en de la poésie
Chiffrée
De plus en plus malade dans mon sang
Je n’en peux plus
Oui c’est comme ça que je chie
Depuis que je suis né
La tête en bas pour lécher le cul
De celle qui sauvera ma vie
Car j’ai tellement peur de vivre
Oui j’ai une adresse personnelle
Et quelques projets de grande envergure
Quand je pisse
Je suis assis comme une femme
Et quand je chie
J’ai l’impression d’écrire de la poésie
Sur les murs étoilés des putains
Qui sont en train de sauver ma vie
J’aime leur rire et leur façon
De faire et de défaire la peau
Elles sont pour moi les derniers fauves vivants
De notre galaxie
Où le sexe est un outil de propagande
Pour séparer l’acte de la pensée
Car nous sommes tous des enculés
Infidèles hypocrites et puants
C’est l’odeur dans les chiottes qui me fait dire ça
L’homme pue tellement quand on y pense
Et moi je suis perdu dis-moi
Est-ce bien ma sœur morte
Là-bas
Belle comme un papillon épinglé
Dans le moteur de toutes mes obsessions
J’avance pas
J’avance à reculons
Baiser
C’est ça
Baisons
N’importe qui
Tiens comme cette belle inconnue qui passe dans les rayons
Avec son mec chauve et ses belles chaussures
Vous ne pouvez pas imaginer un seul instant la misère sexuelle
Qu’il y a en ce moment chez les hommes
Tous ces petits mecs mariés qui vont se faire sucer la queue
Dans les instituts de beauté qui ont pignon sur rue
Non vous n’imaginez pas un seul instant
La misère sexuelle des hommes en ce moment
C’est le chaos permanent
Sur le choix qu’il faut prendre
Sur sa sexualité
On n’y arrive plus
Des hommes en soutien-gorge pour exciter des hétéros
En caméra
Des hétéros qui se branlent devant des hétéros
Pignon sur rue
Délivre ouvert comme un forage
Pour effacer mon nom ma langue
Et toutes mes obsessions
Que je ne contrôle plus
Il existe des nouvelles drogues de synthèses
Qui vont bientôt remplacer l’homme et la femme pour avoir du plaisir
J’attends ce moment là avec impatience pour redonner goût à ma vie
Non la mort ne me fait plus peur
L’aurais-je pensé un jour
J’ai tout oublié
Non la mort peut-être le médicament ultime et social
Pour oublier le sens du combat
Michel Houellebecq avait raison
L’homme passé 50 ans ne pense plus qu’à une seule chose
Se faire sucer la bite par des jeunes filles.
Dis-moi
Au lieu de sortir toute ta science
Comme s’il fallait marquer son territoire à tout prix
Mais ça fait toujours bien
Je sais
Ça fait genre le mec qui s’y connait un peu sur le sujet
Je sais de quoi je cause
Et tout et tout
C’est vachement politique
Il faut amener des arguments
Enfin passons
tiens
Tu feras mieux de m’expliquer
Avec tes mots à toi
Le sens étymologique du mot
Homophobe
Car je crois que tout est parti de là
Et après tu pourras retourner à tes petits dessins du dimanche
Qui pour mon estomac manque cruellement de souffle
D’identité et de recherche
Ça tourne en rond ton truc
Enfin bref
Toute ta vie tu seras limité à douze
15 dessins
Ah non franchement c’est pas donné à tout le monde de savoir peindre un vrai visage qui peut donner une réelle émotion chez l’autre comme si on se sentait observer regarder épier
Rentrer dedans
Toi t’en es qu’aux balbutiements avec tes quadriages de merde pour masquer un manque évident dans le trait
T’utilises la forme en oubliant le font
T’aimerai mais tu ne sais même pas donner l’expression d’un regard
C’est le vide comme le talent que tu n’auras jamais
Pourtant tu t’en donnes de la peine
Ça griffe ah ça en fait des traits
Studieux et méthodique
Alors qu’il faut rentrer dans le sujet pour y imprimer ton souffle
Mais t’en n’as pas
Alors tu perds ton temps à dessiner le contour sans te préoccuper de la force et de la faiblesse qu’il peut y avoir dans un regard une main un ventre un sexe
Tu dédoubles
Tu cherches des superpositions pour masquer le fait que tu ne sais pas dessiner
Mais t’auras essayé
C’est bien
Au faite
Ça veut dire quoi homophobe
Dans ta boite crânienne
Quand tu dessines pas
Tu te souviens la nuit dans le cimetière
Quand on fumait de l’égyptienne
A vouloir graver des trucs
Dans la boite crânienne
Qui n’entend plus
Comme si l’écriture était le seul moyen d’échapper
A nos vies de merde
Et moi je reste là
A faire et à défaire
A remplir un trou
De lumière
De gravats
D’arbres
Et de chaises
Agenouille toi
Dans la grande église
Où personne ne vient plus
Prier
Et mettre des clous
Dans le cœur
De l’eau pieuse
J’ai pissé dans ta bouche
Tes cheveux
Blancs
Comme le temps passe sur nous
Tu crois qu’on va mourir un jour
De sexe Et d’addictionComme si tout était permis
Dans la cour Ensoleillée Où J’ai couru toute la nuit Sur mon dos Epuisé
Par tes mots Que j’encaisse C’est terrible Et en même temps Liquide
Quand ça passe Ça va tout droit Ça se faufile C’est là C’est bien ici T’as raison C’est l’homme Dans toute sa splendeur Qui se vide Toute la journée Toute sa vie Par le corps Par le livre A faire et à défaire Sa peau son sel Son propre cri Sale En rupture Encore combien de temps Je vais tenir Avec ce fil Qui me coupe la main Pour écrire Des pages blanches
Avec toutes ces courbes Inclinées Pour vomir Il y a un rythme à prendre
Bien au-delà Des machines Pour avancer Reculer C’est en bas Tu t’en souviens toi Des médicaments De la médecine Pour aller mieux Pour oublier Qu’on est au sec Alors qu’on est mouillé Par le trop plein Et par le creux Ta langue Tu t’en souviens Quand elle était métallique Et bleue
C’était le froid La peur du vide D’être au milieu De ceux Qui n’ont plus rien A vivre C’est un enfer Un paradis L’appel du vide Cette blessure
Que l’on traîne Du lit au dernier train Corail Ça coupe Ça forme une plaie
Toute sa vie A fermer l’œil Pour oublier Qu’on a un corps Parfait Millimétré Au ras du fil Suivre le trait L’appel du vide Sommes-nous déjà
Tombés ici Sommes-nous frère Que rien ne chasse Au bord de la falaise
Abrupte Mais une eau calme En bas Nous appelle Et c’est déjà fini
Parce que Et puis rien L’appel du vide
Et puis rien C’est l’appel du vide
L’aurais-je loupé le dernier train Qui ne mène nulle part Ici le corps ne sert plus à rien Il est tard Je commence A écrire à l’envers Tellement je vais bien Tellement je vais mal Au loin la forêt Mais t’es juste en dessous
Du niveau de la mère J’entends dans ton ventre Mon corps qui bouge
Une heure à rire de tout De la douleur qui va qui vient Qui nous entraîne
Comme si nous étions des enfants Dans la cour A démêler nos cerfs-volants Dans les arbres Et la falaise en bas Qui nous pousse dans le vide Oui comme toi j’ai peur Oui comme toi mon ombre Oui comme toi j’efface mon nom Pour aller plus vite sur la route Sexe addiction Ecrire ne me dit plus rien du tout J’aimerai baiser la jeune fille Avec ses gros seins Que tous les mecs regardent Dans le métro
On en a fait du chemin
Tous les deux
Des kilomètres
Tu sais
Le corps s’en va
Un jour
Puis deux
Derrière une porte
Une fenêtre
Il pleut
Il y a
Nos mains contre
Et tes cheveux plaqués
Devant cette main
Qui cache
Tous tes visages
Et puis le mien
Nous étions nus
Marchons
Il fallait faire
Nos tours de garde
Pour garder quoi
L’Espoir
L’hémisphère
La phrase
Dans la cendre mouillée
La vase qui n’en peut plus
De nous tenir droit
Fidèle
Nous étions nus
Dans l’autre
Et dans son ventre
A l’hôpital
En Camargue
En vacance
Où tu veux
Dans la chaleur
Du cheval et des fleurs
Satellites
J’aime sentir
Ton anus ta petite chatte
Racée
C’est là
Qu’on a pleuré tous les deux
Pour tordre les nuages
Ils ont quand même
Un sale destin
Les avions
Dans le ciel
On a crié si fort
Je sais tout ça
Il y a quelqu’un qui vous appelle
On était bien toute à l’heure
Il y avait du soleil
On a fait le tour
Le tour de la terre
Et on est seul
Sur la route
A faire
Et à défaire le poème
L’amour
L’amour
Et tes doigts
Dans mon scrotum
La buée sur ta bouche
On est bien
Tous les deux
Au bord de la mer
On n’en n’a rien
A branler
Ni à faire
De la poésie
Sombre
Tentaculaire
Nous
On veut juste s’aimer
A l’ombre
Des grands acacias
Qui tombent
Quand le soleil
Est bas
L’ épaule
Eau
Mon bateau coule
Il est lent
Dans les flot
Sur le dos
Sur un ongle
Coupé depuis l’aube
Il y a du sang qui coule
Sur un linge blanc
Cassé comme cette fenêtre
Qui donne sur la cour
Ouverte
Elle était belle
La rue tout à l’heure
Avec l’arc en ciel
Au milieu de la route
Quand l’orage est passé
On comptait les gouttes
Et puis non
C’est l’été
Tout est possible
Maintenant
Et tout redevient sec
Comme la branche posé
Sur l’oiseau vert
Mort à nos pieds
Ici
Devant nous
Mais il faut continuer la route
Coute que coute
As-tu bien compris
Ça
Toi qui m’écoute
Ou qui fait semblant
Derrière mon petit doigt
Eau
Mon bateau coule
Saccadé
Il est lent
De cette même lenteur
Qu’ont les mouches
Collées sur le pare-brise avant
A toute vitesse
Quand elles sont prises
Condamnées
Je vous quitte
Il est tard
Et je roule
Sans savoir où je vais
Ni pourquoi je suis là
Et je tourne
Sans cesse
Animal traqué
Dans le jardin d’Eden
Posé là
N’importe où
Sans savoir
Où je vais
Et je tourne
Dans la tristesse
Calfeutrée
De ce tunnel
Qui n’en finit pas
De mourir
Et de tourner
Sur lui-même
Tourner
Tourner
C’est ça tourner
Ça n’en finit pas
De tourner
Dans le même sens
Dans ma tête
Et je pense
Machinalement comme ça
Au volant
Gainé de cette voiture
Que peut-être
Je suis
Dans le ventre de ma mère
Qui sait ?
Pourquoi tu vas pas tout droit
On avait dit
Mais j’ai perdu la main
Je sais plus compter jusqu’à 10
Alors
Plus rien sur le papier
Qui sépare
Et mains liées
Le jour se lève
Déjà
Et on a mal
Quelque part
Entre la porte et la fenêtre
Tu te ballades
N’attrapes pas froid
Car c’est l’été ici
Toujours debout
La sentinelle
Dans le corps
On frappe des pieds
Le mur
De la main droite
Et dire que demain
Sera pire
Qu’espérer
Que reprendre
Poésie
Télévision
Bouffer ses peurs
Donner son corps
A qui voudra
Tu sais plus
Quel combat mener
Pour être le meilleur
Les images
Pieuses
Et l’orage
Qui menace
Sont autant de questions
Sans réponses
Comme un chat qu’on égorge
Ya pas de parole
Ya que du vent
Qui penche un peu
Pour avancer
Contraire
Mais j’avance pas
Qu’est-ce que je vais laisser
Derrière moi
J’ai pas d’enfant
Et ça rigole
Derrière mon dos
Salle temps
Et des promesses
Et je suis folle
Si dieu le veut
D’aimer la vie
Autant que la mort
C’est le serpent
Qui se mord la queue
Allez vient
Me pousser dans le vide
Si tu en as encore la force
Tu peux pas savoir
Comment j’aimerai bouger
Pour faire un pas
Puis 2 puis cinq
Pour avancer
J’ai plus la force
Donne-moi du sable
Donne-moi du poids
Et ta parole dans mes mains
Pour exister un peu
Je ne veux pas
Rester comme ça
Immobile dans l’image
Y a pas d’parole
Ya que des actes
Je dors debout
Je reste intacte
Courbée
Echine
Et droite
Pour mieux me manger
Dernier combat
Avant le grand soir
Allez
vous pouvez rire
Ecrire mentir
Chier droit
Allez
Vous pouvez
La continuer un peu
Votre petite vie
Moi je reste là
A courir dans mon ventre
Avant
Que la terre mange
Et c’est comme ça
Entre nous des ponts
De toutes les couleurs
Et si nous partions
Droit vers le bonheur
Ça t’inquiéterait
Toit du monde
A moitié pourri
Par la sonde
Entrée dans ta main
Ecrit ne perd pas ton souffle
Ecrit
Que le gout de ta peau
Contre la mienne
Et le soleil
Qui ne vient pas toujours
Frapper contre
Là
Où on l’attend
L’amour
Sable dans nos poches
Ouvertes
De temps en temps
S’inonde
Dans des endroits
Trop sec
Pour nous étendre
En plein soleil
Avec toi
Ne plus craindre la mort
Mais la dompter
Lui crier dans le ventre
Que tout ca c’est fini
Tout ça c’est fini
Tout ça c’est fini
Tout ça est dans la peau
Sous l’enveloppe
Dans le corps
De l’autre
Que je ne suis pas
Esther
Ouvre la fenêtre
Et regarde
Et le perd
Il ne reviendra pas
Son amour est mort
Et l’autre qui cherche un concept
Dans les draps
Des cheveux
On est mort
On bouge
On est sur le ventre
On bouge
On est mort
Dans la voix de quelqu’un d’autre
Qui disait tout bas dans l’oreille
Des choses étranges
Comme
On est revenu
On partira
Qu’est-ce que tu fais dans le noir
Assis comme ça
Parterre dans la chambre
Je trace un sillon
Pour comprendre
Une sorte de repère
Une trace
Un silence
Un angle dans le bleu pour mieux tomber
Les anges
Esther sont là pour tout donner
Et tout reprendre
Même dieu
Qui croisaient les bras
Sur des pierres en équilibres
Donne-toi
Détache la sangle
Car tout est froid
Même l’accident
Recherche le
Celui que tout oppose
Un vent violent
Après l’orage
Dans la terre blanche
Et le soleil après pour mieux recommencer tout ça
La marche vers lui
Qui donnait tout
Le pas de nos concepts
Et nos nuits seules
Pour mieux mourir
Tu t’en rappelles Esther
Encore une fois dans ses bras
Tellement le vide est immense
Au bord de cette falaise
Ou le vent tangue
Pour faire tomber les anges
Une fois sur deux
Ça fait 3
Tableaux de Nicolas
Poussin
Dans la grande salle éclairée
Où le rouge éclatant
Frappe comme si quelqu’un
Voulait entrer
Dans le corps
Il y a nos pierres en équilibres
Comme nos églises en feu
Non jamais d’autre amour
Que le tient
Je veux
Serrer dans mon ventre
Pour être vivante qu’avec toi
Une heure à rechercher ton ombre
Dans les flaques dans les fleuves dans la cendre
Ta voix quand je coupais des roses
Pour me blesser avec
Ta voix que je n’entends plus
Alors il me reste
Le silence des livres
Dans des trains
Et dans le lit d’Esther…
Qu’est-ce qu’on n’aurait pas fait pour un peu d’amour
Se suivre et retomber
Là
Un peu n’importe où
Les herbes folles
La minute de silence
Et l’écriture avec les ongles
Dans un carnet
Que le temps pli
Qu’est-ce qu’on a fait
De sublime
Quand on fermait les yeux
Des jeux ou le plus petit devant mourir
Sans doute
Et après
L’arbre lumineux
Au milieu de la grande route
Comme si
Et puis rien
Tenir et s’isoler
Pour écrire
La fin
Mais voilà qu’il fait nuit
Petit caillou noir dans ta main
Pour tenir
Serrer
Sa petite peur au ventre
Tu m’en donnes dans les mains dans le corps
Pour que je m’ouvre un peu
Oh pas beaucoup
L’eau coule sur tes paupières ce matin
mon enfant sacrifié
quoi
qu’est-ce que tu dis
des singes
à l’arrière de l’auto
pour nous assembler
et quoi d’autre
rien
c’est la vie
qui
j’ai trouvé l’enfant contre un nerf
un samedi soir
elle dis tout bas contre mon épaule
encule-moi par la bouche
refais-moi naitre
invente un autre monde
un endroit qui n’a pas de cercle
ni d’ombre
on est libre
on est lié
on n’a peur de rien
ta voix qui dit si bien les choses
écoute quand je me tais
et ne crois pas
que la distance soit une défaite
on est libre sur le chemin
n’est plus peur de la distance entre les arbres
on va passer
on va mourir
et c’est comme ça
que le temps presse
dis-moi des mots d’amour
dis-moi
qu’on ira tous les 2 un jour
à New-York
de l’autre côté
derrière la grande vitre
où tout est calme
et lumineux
et tout en noir
bouche coquelicot
embrasse-moi
là
et si je meurs
je disparais
de l’autre côté
avec des gants bleus
pour se toucher
car en dessous
juste en dessous
tu sais
que le chemin est grand
quand la peau tremble un peu
ça fait des cercles
des villes
des endroits pour se cacher
j’aimerai te sentir
pour être vivant
j’aimerai que le temps bute
sur quelque chose de solide
pour qu’il s’arrête un peu
sur une agate
sur un ciel bleu
sur un parfum
dans le nœud d’une écharpe
mélangé au tien
faire corps
faire lien
une ligne droite
l’écrire un jour quelque part
la phrase du bonheur
sur le rebord du temps qui passe
pour que rien ne nous échappe
vraiment
faire que ta main
traverse le tissu
pour me retrouver
mort ou vivant
qu’importe le silence
quand la nuit tombe enfin
c’est comme une agate
tombée dans le ventre
c’est comme tes cheveux pris par le vent
ou par le secret d’un ongle
c’est comme être beau dans un miroir cassé
tout le temps
quand je me regarde
sous un ciel bleu très violent
j’aimerai te sentir
battre dans mon sang
ta bouche coquelicot
le nerf
le corps à corps
même si ça fait mal
cette sale envie de vivre
quand on est heureux
mort ou vivant
qu’importe le silence
quand la nuit tombe enfin
c’est comme une agate
tombée dans le ventre
Tu viens faire un tour
Avec moi
Dans cette chambre
Y a très peu de lumière
Quand le soir tombe
Tu es d’où
Dans tout ça
La soif
Murs étanches
Si tu veux
Bois toute l’eau dans ma bouche
Toutes les fleurs mortes
Passent devant moi
C’est le temps des amours
Et des papillons bleus
Un peu partout
Tout autour
De nous
Dans l’allée centrale
Les chaises vides
Quand nous n’aurons plus pleur de rien
Du mal de vivre
Où sont les papillons
Qu’on nous avait promis
Sur la peau
Le bassin
L’arc de cercle
Des belles couleurs
Un peu folles
Dans nos mains
Le matin
Quand tout est blanc
Sur les corps nus
Souvient toi
Des papillons
Bleus
Soleil
Comme des éclats de verre
Quand l’arbre est dans la cour
Je suis déjà dans tes cheveux
C’est doux
Quand tout est à l’envers
M’enveloppe
C’est vrai
M’ouvre
En deux
Nus
Même pas cassés
Même pas morts
Mais nous sommes un axe
Un pôle
Un mouvement
Une épaule
Le bois fragile
Des poupées russes
A l’arrière
De tout
De rien
Du monde
On peut tenir comme ça
100 ans
Suis-moi
1 000 ans
Quand le soleil tombe
N’importe où
Comme ça
Ici
Tous les deux
Toi
Toi
Qui a posé un papillon sur ton cœur
Lumineux
Magnifique
Route devant nous
Tu viens faire un tour
Faudra t-il mordre
Pour construire une autre route
Regarde le ciel devant toi
Comme il est rouge
C’est le début de tout
N’oublie pas le goût de mes dents
Quand je rêve de toi
Je vois des papillons
Qu’est-ce que tu cherches
Petite fille aux cheveux courts
Quand tu te penches
Au fond de ton seau
Tu comptes les gouttes
Les alvéoles le silence
L’envol des papillons
Bleus sous ta peau
Quand tu dis non
Je souffre pas
J’en ai pourtant vu du monde
L’enfance ou la griffure dans le dos
Tard le soir quand tout est blanc
Et remonte
Pour ne plus jamais redescendre
Le souvenir de l’eau
Quand tu dis non
Qu’est-ce que tu cherches
Comme ça
Dans le verrou de la porte
Quand tu dors pas
Le souffle des ailes
Ou la cendre
Chemin tout tracé
Entre ta bouche et le soleil
Pour crier ton nom
Dans le secret de la couleur des papillons
Eparpillés sur tous les murs de ta maison
Qu’est-ce que tu cherches
Sinon l’amour
Et le pardon
Dans le silence de la peau
Quand j’entends battre ton cœur
Contre le mien
Je dors dans tes cheveux
Pour venir
Comme viennent les papillons
Sur tes épaules
Quand il fait beau
Les souvenirs
Le souvenir de ta peau
Qu’est-ce qu’on touche
On a où
Dans cette direction
Y a ta petite culotte pleine de sang dans la gueule du chien
Un chien noir qui traverse la route quand il est tard
Nous sommes du matériau noble
En suspension pour perdre la parole
Nous sommes lents dans la forêt d’émeraude
Un soleil blanc qui nous réchauffe
L’estomac la peau
L’envie de lâcher tout
Car nous sommes seuls au monde
Rythme tes pas
y a ta petite culotte pleine de sang dans la gueule du chien
qui fait tâche
qu’est-ce que tu regardes comme ça dans la nuit petit insecte humide dans les draps secs
des fleurs
un cri
une minute de silence pour faire un bouquet de tout ça
et te l’offrir avant qu’il ne soit trop tard
on bougeait
on était fleuve
peut-être qu’on était mort avant de mourir
on savait très bien
qu’on aurait mal
un jour
puis 2
il fallait suivre
puis 2
puis trois
cet autre chemin
même rire
aurait été
n’aurait servi à rien
l’amour
est bien plus fort que tout
quand on
respire l’autre bouche
dans l’eau froide
tu m’offres
une heure de répit
pour me cacher
derrière ton corps
qui semble mort
quand je le touche
j’ai mis tout le poids du corps pour prendre appui
je crois que je suis dans la merde c’est un contre temps terrible d’être au monde d’être ici il y a du sang qui coule du nez quand l’électro choque est faible quand la main tombe je suis revenu par 2 fois est-ce que j’ai encore la force de revenir de chercher les ressources aux murs des machines pour garder le cap j’avance dans le lexical dans l’ordre et le chaos dans la petite boite qui m’attend dans la petite boite qui me sert de soleil je prends tout mon temps et l’énergie du désespoir des grands bravos je triomphe magnifiquement dans rien je pleure parce que je suis sec dans une robe en coton l’ourlet me fait mal à la peau où je m’essuie les yeux j’irais au bout des serpents d’azur j’irais au bout des serpents d’azur j’ai gaspillé du sel sur mes épaules et su me remettre un doigt dans l’œil comme il fallait tout à l’heure derrière toi derrière toi je dois mal entendre un vent trop sensible ma langue est comme une petite dégradation attractive et sans conséquence c’est la dernière ligne droite que je dois prendre je n’étais pas déterminé mais qui je suis vraiment pour être au monde 3 minutes encore à tenir trois minutes encore à tenir est-ce que je vais freiner toutes mes ardeurs devant cette fille je suis suspendu à ton écoute nous qui n’écoutons plus j’aime bien sentir le soleil à travers les cloisons étanches humides où j’entends une multitude de chose comme le déplacement de tes os contre ma chemise j’accélère le fer ira-t-il jusqu’au bout pour faire marche arrière il faut ouvrir grand la bouche…
Je crois qu’on est encore vivant
Tu m’en redonnes un peu
Du souffle
De l’énergie
Tu sais quoi
J’aimerai te suivre
Du point A
Au silence
Faire des croix
Sur des portes
Et rire
Refaire le monde
Comme si c’était facile
D’oublier tout ça
Le trait noir
L’odeur le pourpre
La couleur de tes yeux
Le métal la grande route
Comme si c’était facile
D’oublier tout ça
Alors j’ai marché
J’ai marché pendant que le soleil
Tombe là-bas
Un peu partout
Derrière les immeubles
Et la foule
Tu es là
3 prénoms
Qui me suivent
Je t’écris
Je t’invente
Tu me manques
C’est étrange
Tu me dis
Qu’il est beau
Qu’il est tendre
Plein d’amour
Le tableau qui me hante
Jour et nuit
Comme c’est drôle
Les images
Qui s’inversent
Qui s’inventent dans nos têtes
3 prénoms
Je t’invente
Je t’écris
Je te cherche
3 prénoms
C’est un peu
Comme une pyramide
Au fond de nous
Avec ses longs tunnels
Ses chambres
Ses abimes
Mais on se rejoindra là-bas
Si tu veux
Aux pays des rêves
Avec nos morts
On est plus nombreux
Tu les entends
Mais bien sûr que nous sommes encore vivants
Quand je te parle du cœur
Et du fil
Et du lien
Et des portes
Où tu veux
Fais-moi signe
Il n’y a pas de hasard
Ni d’emprise
Il y a des routes à prendre
Apprendre encore
Tu peux dormir tranquille
Je te garde
Toute la nuit
Près de moi
Nous avons
Toi et moi
Le même métal
Le même livre
Sous le bras
Dans le corps
Tu me ressembles
Je crois que nous sommes encore vivants
L’art brut
Le vrai
Tu le vois comment toi
On se prend en photo
Devant la falaise
Pendant qu’on recule
On se jette dans le vide
Mais le vide c’est la braise
Du dernier feu indien
Pieds nus il faut danser dessus
Mais non
je remets tout à demain
Dans un sac doux dans un corps nu
Dans l’amour si tu veux
Mais sans amour
Pas d’art brut
Le vrai l’audio la chute
L’expérience de la chute
L’enfant qui tombe
Tout ça tout ça
T’en as marre
C’est comme les ongles la peau
Les minutes ou le silence te tue
A chercher quoi
Toujours l’expérience de la chute
L’équilibre du monde
Coupé en deux
Je reviendrai plus tard
Pour voir si dieu
A déplacer les nombres
Pendant que tu dormais
Je voyais des soleils rouges
Bien plus noirs que la peau quand elle brûle
Dans un cercle coupé en deux
Il n’y a plus d’équilibre
On nage on respire on cherche
Quelque chose qui nous dépasse
Quelque chose qui nous tue
L’expérience de la chute
L’art brut c’est peut-être une impasse
Quand on nait on est mort
Chaque seconde tue
Alors l’art brut
Le déplacer sur le damier géant
Comme une dame
Mais j’aime assez ton dernier morceau
Saturne sa tourne
Je me suis brûlé la langue
Mais sur quelle planète on est
On aurait due écrire à 5
La fin du monde
Ou le début d’un autre
L’art brut
C’est le livre
Sang de chien
Dans la gamelle de l’homme
Qui a faim
D’ombre et de lumière
Pour être sombre
Et lumineux
Il faut être double
Avec ses poings
Il faut casser des murs
Ecrire sa chanson
Peindre la statue
Avec ce que tu veux
L’énergie ta salive
ton ventre
ton fœtus ton cri
dans la forêt
quand tu seras perdu
je crois qu’il faut se perdre
ou tenter
l’expérience de la chute
pour être cette homme
en train de bouffer
dans la gamelle du chien
l’art brut c’est comme un os
tu le vois comment toi
On aurait pu écrire dessus des jours
Que tout allait bien
L’art brut
J’aurai pu me jeter du septième
Tellement cette peinture
Me regarde de travers
Dans la chambre d’à côté
On dit merde à la statue
On lui crève les yeux
On lui marche dessus
On écrit jusqu’à saigner des coudes
Tellement la pierre est dure
Tellement le monde
Tu as perdu ta langue
Moi j’écrivais
Quand le soir s’effondrait
Mais je pense à toi
Je suis au front
Il n’y a plus de guerre visible
Elle est interne
On la voit pas
C’est le métal
Ou l’énergie
Du désespoir
La dernière fois
J’ai vu le jour
Entre tes doigts
Des larmes bleues
Mais il est tard
Beaucoup trop tard
Pour écrire
Pour entendre
Etre heureux
Alors je vais nager
Courir seul
Me faire mal
Mieux comprendre
Pourquoi je suis debout
Pourquoi je suis debout
J’aime la peinture
La poésie l’art brut
Comme un sommet
Difficile à atteindre
C’est comme une religion
Une guerre qu’il faut mener
Contre une armée
Invisible et forte
Elle contrôle tout
Avec des fantômes
Draps bleus froissés
Comme une mère allaitant
Son enfant
Avec un sein coupé
Pourquoi je suis debout
Dans l’ombre
Et dans le parc
Ensoleillé
Tu me donnais la main
Devant des barques
En train de se noyer
Pourquoi je suis débout
A faire les 100 pas
Devant la caserne
Devant des musées
Devant le bataclan
Devant la peinture
Des tableaux géants
Qui m’ont brûlé la langue
Pourquoi on brûle
Pourquoi le soleil
Et pas la lune
Pour éclairer nos vies
J’aimais les siècles à venir
Et le passé aussi
J’aimais la roche
Et le granit
Et les trésors perdus
D’un monde en nous
Tu m’en ramèneras des galets
Dans la gorge
Pour que je roule avec toi
Toute la nuit
Sur une route
J’ai vu le torse blond
Des orques
Prêts à mourir pour toi
Une plage un corps
C’est quoi l’amour
C’est quoi le désir
Qui cache la forêt
Draps bleus froissés
Sombres
Pour se pendre
Ou continuer à vivre
Pourquoi on brûle
Pourquoi la peinture
Alors que nous avons
Des vrais visages
Ecrire c’est pour faire
Parler les fantômes
dit
Tu m’en ramèneras
Dans les poches
Des étoiles de mère
Quand tu
J’aime bien quand tu te promènes à poil dans la chambre
J’aime bien quand tu caresses mon chat avec tes ongles
J’aime bien quand tu déchires les pages de mes bouquins que t’as pas lu
J’aime bien quand tu tires la langue pour que le soleil arrive plus vite
J’aime bien quand tu mets mes fringues moi j’ai jamais pu enfiler tes robes
J’aime bien quand tu écris sur les murs de la chambre je te quitte je reviendrais un jour
et si c’était vrai que le bonheur n’existe pas
moi j’en sais rien
j’ouvre des fenêtres et toi tu m’ouvres des portes
j’aime bien le silence j’aime bien tes mains tu crois qu’elles nous rattrapent
J’aime bien me perdre dans tes cheveux pour en bouffer un peu tous les matins
J’aime bien ta petite culotte rose avec le lapin bleu
Qui gigote la tête quand on lui tire les oreilles
J’aime bien quand tu mets tes mains dans l’eau chaude pour avoir mal
Comme ça je peux souffler sur tes doigts
Et compter jusqu’à 10 pour me cacher dans toi
J’aime bien et je retire tout ce que j’ai dit sur le monde
J’aime bien tirer sur ta robe pour voir la grande ourse sur tes reins
J’aime bien la couleur de tes seins le cercle autour de la peau
L’anneau de saturne et moi je tourne autour comme un enfant
J’aime bien prendre le train avec toi pour sucer ton épaule
J’aime bien te mettre un doigt pour savoir quel temps il fait dehors
J’aimerai bien savoir s’il y a une vie après la mort
Y a bien la mort dans cette vie là
Qu’est-ce qu’on va en faire maintenant de vous ça
Moi qui croit aux silences à la beauté des églises dans ton ventre
J’aime bien sentir l’odeur de tes dents quand tu gargarises à fond comme une folle
J’aime bien te voir pisser derrière un arbre quand il fait froid dans ta voiture
J’aime bien le silence de tes paumes quand elles frappent le sol
J’aime bien quand tu t’endors avec ma queue dans la main
J’aime bien croire qu’un jour tout finira par se casser la gueule
Parce que c’est comme ça que l’amour rentre dans un mur
Et on n’y peut rien et on court comme des fous derrière un train
Parce qu’il n’y avait plus d’eau chaude ce matin pour te laver le cul
J’aime bien mourir un peu
Un peu
C’est réapprendre à écrire
Pour rien
Ce refaire
Perdre gagner des secondes
J’aime bien
Pourquoi tu traverses pas la lumière
Comme eux
Pourquoi tu restes là
Dans le creux
Pourquoi le chiffre 13
Devant la porte
Nous
Je porte une belle robe
Je suis une femme
Je porte des talons hauts
Un corps parfait
Je suis pas mal
J’ai les seins ronds
Deux pommes
Ultra-sensible
Quand on les frôle
Si tu savais
L’effet que ça me fait
Quand ça résonne
Je suis belle intelligente sportive
Nucléaire élancée narrative
Un peu maquillée du phare sur les joues
c’est tout
Pour vous plaire
Un peu salope quand je marche
J’aime qu’on me regarde danser rire travailler
Faire du sport traverser la rue
Ecrire un peu
M’oublier
Voir dans leurs yeux
Que ça les excite
Un peu
Je ne vous regarde pas
Je regarde le ciel
Passer les avions
Les parcs
Les beaux garçons
Je suis seule
Et j’en crève
De tout ça
Si tu savais ma vie
Je dors sur le côté
J’écoute de la musique
Je porte une belle robe
Un beau pantalon
Parfois je provoque
Vous me plaisez
Je suis chez moi
Je me masturbe me doigte me caresse
J’ai des objets
Je finirai ce soir
Je porte du vinyle du cuir du mascara
Je vais parfois le soir en boite pour baiser verticalement
Comme ils disent
Dans mon lit je dors et fais le grand écart
Devant des émissions sportives
Je suis une femme
Une tranche de vie
Du pain
Du Lexomil
Du rouge à lèvre bleu
Gris turquoise
Des talons hauts
Chemise transparente
Celle qui dessine
Le mieux mon corps
Car j’en ai un
Comme les tops modèles dans les magazines
Mais je suis seule et je traine
De ville en ville
J’ai du chagrin
Je vais pas bien
Je nage dans une eau froide
Alors qu’il fait soleil
Je prends du Lexomil
Je marche dans la rue
J’ai des chaussures qui brillent
J’aimerai partir
Aller loin
Je pense à des trucs
Je marche dans la rue
Y a cette fille qui me regarde
elle matte mon cul
je suis chez elle
elle m’embrasse
défait ma robe
je suis nue
je fais pareil
et on a joui
elle me regarde
elle me sourit
c’était pas mal
je suis bien
Tu retourneras à la terre
Tu regarderas des trains passées
Quand le soleil tombera
Nous sommes vides
Nous laissons tomber nos bras
Nous sommes peut-être déjà morts
Nous les grands singes savants
Du maitre mot de notre histoire
T’aimais mettre du bleu
Là où il fallait mettre du blanc
Sur la grande route
Des caravanes passaient
Nous étions dans le doute
Avec de pâles reflets
Retour en arrière
Sans aller-retour
Je ne sais plus ce que je fais
Tu divises l’arc en ciel en trois
Pour diriger ta bouche
Sur l’endroit le plus coupant de la vitre
Tu dis je donne pas
Du pain aux oiseaux
Quand il y a du vent
Ça pourrait rouvrir la plaie aussi
C’est encore plus fort
Qu’avant
Ce manque
Je l’ai ressenti toute la journée
Cette absence
Ce besoin de toi
Et quoi qu’on en pense
Ou qu’on en dit
Cette connexion du cœur
Et de l’âme
Est une vraie rencontre
Aujourd’hui
Il m’est impossible
De me détacher de toi
Il m’est venu ce matin
Cette phrase
Il ne faut pas lutter
Contre les éléments
Mais être eux…
Quand on y pense
Les yeux fermés
Dans le silence
Te dire les choses
Comme ça te lire
A l’envers
Pour mieux voir tes visages
Me sourire
Dans le ciel
Brun
Bleu
Rose
Violet
Ma pensée toute la journée
N’était autre
Que de l’amour
C’est encore plus vrai
C’est encore plus fort
Qu’avant
Ce manque
Ce manque
Qu’est-ce qu’on va faire de tout ça
Maintenant
Tous les deux
Devant la falaise
Dans l’eau chaude
Dans les mots
Qui ne coupent pas
Lutter ou ne faire qu’un
Me semble évident
Je serais avec toi
Tout entier
Toute entière
Et toi
J’ai couru en plein soleil
En te portant
Sur mes épaules
Dans mon cœur
Partout
J’aime
Que tu circules
Comme un sang nouveau
Dans mon corps
J’aime
C’est merveilleux
De me savoir couler en toi
Et de te sentir
Et d’être
Si les esprits
Si la quiétude
Et le soleil
Nous laisse en paix
Te lire
Pour ressentir
Et savoir
Et t’aimer
Je crois qu’on a besoin de l’autre
Pour avancer
Pour rire
Et pour pleurer
Nos peaux se reconnaissent
Nos esprits sont anciens
Je vais m’endormir
Avec toi
Je crois qu’on est là par accident
On construit des ponts
On regarde le ciel bleu qui glisse sur la peau
Et puis on rentre à la maison
Et puis c’est l’automne
C’est l’automne et les feuilles tombent
Et puis on retourne dans la forêt
Et puis y a le chant des oiseaux monochromes
Subtils et lents
Au loin j’entends une rivières
Et puis des enfants qui jouent
C’est peut-être moi c’est peut-être toi
C’est peut-être eux
Qui viennent te papouiller le ventre et les cheveux
Quand tu dors pas
J’aurai voulu être très beau
Très performant
Très sûr de moi aussi
Je crois qu’il y a quelqu’un qui m’entend
Personne dans les arbres personne dans ta peau
Que le petit insecte qui grimpe jour et nuit
Jusqu’à ton cerveau
Le j’ai les belles fleurs
Au cou des belles filles qui s’endorment dans ton cœur quand tu pleures jour et nuit
J’aurai voulu être très beau
Sentir le vent dans mes cheveux
Pour t’en donner un petit peu
Toi qui court au loin dans la prairie comme un cheval au galop dans les flots bleus
D’un amour prodigieux
Autour de moi quatre arbres
4 raisons de croire qu’aujourd’hui il pleut
J’aurai voulu être très beau
J’aurai voulu être musicien
Jouer sur un piano des notes subtiles et dangereuses
C’est bientôt l’été
Et je suis nu parmi les insectes qui frôlent
Cette envie de vivre qu’on au creux
De rien du tout
On a traversé la ville
On a mis des rubans dans les arbres
Comme ça
Très directement
Dans l’air
Pour tout détruire
Ensuite
Tous nos repères
A force de reculer
De fermer les yeux
D’être
De ne pas être
Les statues
La ville
Les bras des statues
Pour nous applaudir
Nous
Puis eux
Puis nous encore
A faire et à défaire
La peau
Des mensonges
Tu cherches dans l’eau
La petite goutte de sel
Et de parcelle
Il faut remplir la nuit
Le mur s’approche
Le doute aussi
Et puis pierre après pierre
Tu cherches un trésor
Une peinture
Un arbre dans la forêt
Pour te cacher
Du reste du monde
Tu restes là
Mais qu’est-ce que c’est le monde
Un lac où tu plonges
Pour mieux rentrer dans toi
Je vais partir
Et revenir
Et la terre
Il t’en reste
Une multitude de choses
Des cascades
Comme un cri
Un trait blanc
Comme un départ dans le désert
Laisse-moi tranquille
Laisse-moi recommencer la peau
Le fleuve est devant toi
N’est-ce pas qu’il est profond
Semble dire les cris que tu entends
Autour de toi
Courir à contre sens
Mordre dans la couture
La plaie si tu veux
Dire je suis là pour personne
Pas de futur
Pas de ciel bleu
Donner le signal
Le corps fera le reste
Un nombre une date
Il ne faut pas
Non
Sois sage
Ultime rencontre des nuages
Pour se perdre en terrain plat
Avant la pente
Toi qui n’attends plus rien
Toi qui n’attends plus rien
Qu’une chose
Attendre
Tomber
Mordre
En nage
on va se noyer
on va tout perdre
Mais c’est peut-être ça
L’envie de vivre
Tout simplement
Tout perdre
Et ne rien voir
Tout est différent quand on ferme les yeux
Tout est différent quand on ferme les yeux
Tout
Courir après les vagues
Courir après les nuages
Quand le ciel tombe au milieu
Tu aimais fondre
Et être heureux
Devant les autres
Comme de la glace
Jamais tu reviendras
Dans l’air sidérant
Des roses blessées
Qui t’ont vu naître
Franchir la porte
Apprendre
Apprendre
Que rien ne sert la peau
Plus fort qu’un doigt
Quand tu écris à l’ombre des acacias
Le temps qui passe
Tu restes à l’arrière
Au fond du trou
Dans la petite fente
Et voilà le jour
Et voilà le monde
Tel qu’il est
Devant toi
C’est à toi de jouer
Maintenant
Pousse ton cri
Allez va vivre
C’est pas bien ce que tu m’as fait
Cela ne va pas plaire à Allan Kardec
Lui, qui aime temps les fleurs
Quand on pose la main sur sa tête
Toute œuvre détachée du socle pour voir
Courir la mer tombe un peu ce soir penchée
Son éclat si bleu dans les mains trempées
D’azur pour voir si le ciel est bleu
Saumâtre dans chaque esprit gravé la montagne
Est plus basse ici comme un enseignement
La peau sera déchirée par un accident de ligne
Plus tard bien plus tard que la rosée
Perdue sous le masque sombre de ta main
Pour indiquer la route à prendre entre
Les arbres un mince filet d’ordure d’écorce
De fruits foncés pour tes dents vertes à venir
Quand la terre enfoncée se prête au jeu
Pour mentir sous les arcades et divisions
Des vœux à exhausser pour mieux mourir
Chimie et sorcellerie / chaos et poésie
métal et physique / sang et textes allemands
ne pas dire du mal de la maison
car la maison est une tombe
ne pas dire du mal de la maison
car la maison est une œuvre
Cour carré qu’est-ce que tu prends
Pour sortir du cercle à l’abandon
Rien n’est plus fort que l’Amour
Car l’Amour avait sa place avant tout
J’ai peur de perdre mon enfant tu sais cela
L’amour a une cause et un effet
Que nous devons punir par le meurtre
Depuis toujours
On va chercher
Sans eau
La vie perdue
En invoquant
La vérité
L’arrêt
Ce rideau sur lequel
Puits
Là
Où tu n’es plus
Pour révéler
La lumière
Noire
Brûlante
Ou démon
Qui serait
Depuis toujours
Au centre
Verticale
Rouge
Pour huiler le corps
De nudité
De mort
Tu t’arrêtes
Encore vêtu de chair
En invoquant la perfection
Sans eau
D’un visage qui serait
Aimé
Du soleil
Là où tu n’es plus
Sous la voute bleue
Des arbres
Où jaillit
Se cogne
La voix
De la forêt
Dans le centre
Au milieu du soleil
La vie complète
De paroles
Qu’on porte
Comme un laser
Qui serait cette vitre
Derrière son visage
Où tu n’es plus
Zénith
L’imperfection de mort
Quel moment
Où tu n’es plus crâne
Vêtu de chair
Aguirre
Dans cette forêt
Où tu t’arrêtes
Où tu n’es plus
Le corps
Aimé
Tapi
Pour révéler
Le temps qui passe
Quel moment
Quel endroit
Qui serait
Visage de la vie complète
Zénith
Au centre du soleil
Aguirre
Où tu n’es plus
Tu t’arrêtes
Puits
L’arrêt
En invoquant
La vie perdue
On va chercher
On va
Je vous offre ce bouquet de fleurs
Sur la route
Arrosez les avec mes larmes de bonheur
j’y tiens beaucoup
c’est comme une porte
qui s’ouvre au jour
Dans cet endroit sombre
Où nous sommes
En paix je crois
L’ombre ou la lumière
Mais qu’importe
La moisson
Et le reflet des mots
Quand on a faim
Je mords à votre bouche
Comme un fantôme
Raison de croire
Que votre peau
Le manque
Mais où êtes-vous là
Nous sommes au monde
Vivante
Pas m’enfermer
Il y a un arbre dans un visage
Ou le contraire
Quand vous êtes assise en face de moi
VOUS ETES BELLE
Mais ça non plus
On le dit pas
Quand vous dites
Entre les lignes
Je ne veux juste plus souffrir
Je me suis attachée à la raison
Qui me quitte
Et le soleil tombe
Et le marbre est brûlant
Et le désir monte
Et l’envie
Mais qu’est-ce que c’est que l’envie
Dans le monde des vivants
Il aurait fallu vivre
Mais je n’ai plus la force
De corriger les nuages
Dans le ciel
Des visages nous tirent la langue
On est zinzin
Faites-moi un signe
J’ai simplement envie de dire
Vos lunettes noires
Ça donne du mystère à votre bouche
Ça me nourri
Comme un fil de soie bleue
Piqué dans le sexe d’une fleurs bleue
Soporifique
Prête à mourir
Parce que mon cœur est tendre
Comme un coquelicot blanc
Une fleur rouge
Sur un morceau de pierre cassé
Ni amant
Ni rien du tout
Comme des oiseaux blessés
J’ai peur
Vous me manquer déjà
Mais y a une route
Dans vos cheveux
Jusqu’ici
Qui nous entrainerai en enfer
Au paradis
Si je vous suis
Là-bas
J’observe votre visage
Sur un banc
Dans les arbres
Y a une route
Et des fleurs
Et des dates
A foison
Mais finissez vos phrases
Une bonne fois pour toute
Avant de reprendre votre vélo
Pour aller voir la mer
S’il est triste
Et puis dedans nous
Et puis dedans nous
Les tombes les dates les marbres
A foisons
Nous étions libres
Heureux quand les blancs se déchirent
A vos robes à vos rires
Et le vélo qui tombe
Et le chemin droit devant nous
Quand vous êtes assis
Devant l’arbre sans visage
Je me fais mal aux yeux
J’ouvre un paradis
Plus grand que les étoiles
Et puis y a tes cheveux
Mais c’est pas la fleur
Qui vient jusqu’à nous
C’est la couleur des mots
Qui s’imprime sur le bois le plus dur
Telle la forêt
Tel le marbre
Où tu t’assoies
Quand tu fais du vélo
Tu penses à quoi
A du sang fraichement rompu sur du goudron
A des chants de batterie quand tu ouvres les bras
A des moissons tristes que le plus petit animal
Sait dans la peau plus grande que le soleil
Et on s’attache à des détails
Futiles
Violents
Comme la combinaison des chiffres sur une tombe
Perdue comme des bouteilles en plastique
Sur un lac pour te dire
Qu’il faut vivre en harmonie
Avec les fleurs et les insectes
Qui te boufferont un jour
Le cœur et le sexe
Si t’en n’a un
Juste au-dessus du nez
Pour mieux voir la mer
Nos nappes rouges
Brodées d’armure ancienne
As-tu conscience de vivre
As-tu fait un large sourire aux roses bleues ce matin
Qui n’étaient là que pour toi
As-tu conscience d’être ici
Quand tu fais l’amour
Quand tu fais du vélo
Quand tu écris à ta mère morte
Sortie étendre le linge de ta couche
Pour savoir quel temps il fera demain
Les draps blancs sont déchirés
Par nos manques d’amour
Les draps blancs sont des fleurs rouges
Détruites par des papillons affamés
Retrouvés dans des verres d’eau
Sur des grandes tables en ciment
Où tu poses parfois la tête pour réfléchir
Et puis le corps
Et le désir
Pour savoir qui tu es vraiment
Un vélo
Un marbre
Une route marbrée
Pour un vélo fou avec sa chaine en or
Tout ce fait dans les 5 ans
M’a dit dieu dans le regard d’un pauvre
C’est pour ça
Que je n’ai plus rien chez moi
C’est glauque
C’est comme une tombe
C’est comme un arbre avec un visage dedans
Pour avoir peur
La nuit
Alors je me prépare
J’attends
C’est comme une jolie fille
qui met du rouge à lèvre
pour embrasser du sang
[ JE SAVAIS QU AVEC TOI DANS LES PARAGES J’ECRIRAI A LA FORCE DU POIGNET LE SANG LES FLEURS MORTES L’AMOUR ET TON VELO POUR TE POUSSER DANS LE VENT POUR QUE TU NE TOMBES PAS DANS MES BRAS FRAGILES ET PUISSANTS COMME UN COQUELICOT QUE JE COMPARE A TA BOUCHE AIMANT LE VIN SUR MA PEAU ] [ d i v ]
j'ai peur de mourir
j'ai peur de toucher le fond
j'ai peur de mon chat
j'ai peur de faire du vélo
parce qu'on a deux genoux
une fronde
un élan
un lac
une secousse
une seconde
un monde qui n'était pas le nôtre
je froisse du papier
une enveloppe
de la peau
et j'attends
et j'attends
le baiser sur l'enveloppe
pour mourir un peu dans toi
j'ai peur d'être doux
perdu
ici
là-bas
dans la violence des arbres
où le linge est encore froid
il me semble
pour écrire quelle date
avec du crayon rouge
ta bouche en train de me dire
tu finis jamais tes phrases
alors
rien
on va rester là
jusqu'à la fermeture
du ventre
Il neige sur les bancs
Où nous marchons
Sur la tête
C’est pas bon
Est-ce vivre
Que de regarder la route
Quand le corps tombe
Quand le soleil épuise
Et la fatigue
Et le silence
Des pas feutrés
Sur la banquise
En plein mois de juillet
On fera de nos vies rien / des enfants / des murs / des barques pour partir loin au large / tu les entends / qu’est-ce qu’il faut dire / ou ne pas dire / pour être directe /
il neige / on oublie le temps / qu’il fait dehors / on écrit / on écrit des truc / qu’on met sous plastique / pour pas que ça ne prenne pas la pluie / et on pose tout ça sur une tombe / et on s’en va / on écrit à sa mère / pour savoir combien ça va durer / tout ça / la descente / l’enfer / l’eau qu’on respire / l’amour qu’on attend / d’une mère / qui vient pas / car moi aussi je rêve /
Madame fouquet dort sur le côté
Et vous m’oubliez déjà
Les forteresses le goût dans les cheveux
Pour être heureux
Quoi faire
Construire des ponts
Des routes du silence
Et nous marchons
Entre les tombes
Jusqu’à vous
Madame Fouquet
Aujourd’hui
J’ai une vision orange
Atroce
C’est l’amour
C’est le prix à payer
De nos erreurs
De notre force
A rire de tout
Et le corps dans tout ça
Et la jouissance
Est-il dans un muscle
profite profitez
de cette éclat bleu
qu'on appelle soleil
quand vous me manquez
beau
cou
l'étoile de mère
a des côtés coupants
et c'est pour ça
que nous coupons au couteau des bougies
dans un verre d'eau
pour éclairer nos nuits
tu saignes
aux coudes
comme un oiseau affamé
pour qu'un fleuve
coule
pas à pas
un baiser
j'ai compris qu'un socle n'est pas difficile à boire
ni à atteindre
quand on se tue à réfléchir à ça
comment je vais mourir
dans tes bras
dans ta bouche
dans tes sexes
que je nomme péninsule
arbre à chats
parenthèses
j'ai cru entendre un cil tombé
derrière le mur épais
où l'on s'abrite parfois
pour mourir un peu
si tu savais ce que fait l'ombre avec un corps
tout
une fusée du lait une horloge
pour te donner l'heure
quand nous aurons mangé nos peaux
fut il un instant dans l'autre
pour pardonner tout
goûter
tous nos fruits morts
défendus
et le fer des pendules
que le père martelait jour et nuit
à grand coup de ceinturon
dans vous
moi
j'aimerai vous faire jouir
Quand nous aurons gouté
A la dernière branche
Du sole entre les tombes
Ouvertes comme un cri
Lumineux que la peau
Aiguise à son tour
Pour nous manquer de peu
Les chats miaules
Nous frôlent
S’installent
On se réveille la nuit
Comme de la cendre
Un feu jamais construit
Pour l’ombre qui attend
Son tour au cadastre
Je cherche les cheveux
Qui font que la nuit brille
Un peu plus que le vent
Qui attise de nos bouches
Un mot pourrait détruire
Tout même le ventre
Au soir de nos bêtises
Et si on faisait du vélo
Avec la chaine à nos cous
Mordre et si c’était possible
Le frein dans tes dents
Qui brillent comme un éclat
Pris dans les aiguilles
Où c’est arrêté le temps
Derrière l’épaule
Derrière le chant
Partons nous promener
En ballade derrière les tombes
Où le temps s’est arrêté
Une seconde un enfant
Carla Rose danse au milieu
Des ronces et des orties
Puis la lavande
Des routes
Des gares
Du sable au sang mêlé
Restons ici
Le temps s’est arrêté
Construisons des ponts
Nous pouvons danser maintenant
Et rire comme des enfants
Carla Rose chante entre les tombes
De notre enfance
Au-delà des mots pris
Au bord de la falaise
De la fenêtre du corps
Dis
Je t’ai toujours aimé
IL DOIT Y AVOIR DES PUTES
Ou un démon DANS MA TETE
Je ne voulais pas tuer quelque chose
Tout à l’heure dans tes bras
Chasser les secondes
Et les roses
Broyer du noir
Ce n’est pas la toute-puissance
De dieu qui nous menace
Même sa douceur
Nous laissera de la place
La peau le corps
Est-ce une image
Est-ce une étape
Quand on a le dos tourné
Pendant l’orage
Qu’est-ce que tu vois
Un immense carnage
Orchestré par nos pas
sur la glace
même pas froid
même pas mort
on y va
je sais pas
qui est le plus fort
en tout cas ce n’est pas moi
il te racontait des histoires
tonpère avant de t'endormir
raconte-moi
les hélices
les départs
je sais il faut partir
Nous descendons toujours vers le blanc
Vers le noir
Une sortie des couloirs
Pour nous laisser glisser
Et disparaître
Le temps c’est fait pour ça
Et puis ce visage enfin détendu
Que tu vois
Est-ce une image
Trop forte suspendue
Je sais pas
J’apprends qu’il y a des portes
D’autres corps
D’autres pages
Merci pour tout
Mais je n’aime pas la vie
Je veux être incinéré
et gardé dans une petite boîte
mais pas jetée à la mer
non pas comme ça
le sel j’en ai gardé
de la lumière
quand je fermais les yeux
c’est écrit depuis le plus jeune âge
dans les mains
dans un regard
L’homme est un labyrinthe
Où des millions d’hommes se battent
Mais pour qui
Mais pour quoi
Alors je laisse une trace
C'est ce que je fais
qui m'apprend ce que jecherche
un déplacement dans l’espace
L’ivresse des premiers pas
Il faut aimer et croire
C’est pas l’envie qui manque
C’est l’espoir
Vivre au bord de cette falaise
Comme si c’était la première fois
Mais la douleur est parfois magnifique
Qui choisit le pied
Qui choisit la tête
Et le cœur dans tout ça
Souvenir
pêche écrasée framboise
à son réveil
elle était seule
et le resta durant toute la semaine
qu'elle passa
au CHU de la ville
avec un autre corps
un autre visage
et nous aurons moins mal
tout à l’heure
quand tout sera fini
coule sur moi
le soleil et les roses
et les matins doux
sur les plus jolies choses
que nous avons gardé
au fond de nous
comme un trésor
comme un abîme
derrière la porte
au fond j’ai toujours su
que j’atteindrais l’amour
un peu avant ma mort
il faut toujours viser la tête
les roses et le soleil
avant de s’endormir
dans les bras de ceux qu’on aime
je vais te dire un truc
au creux de ton oreille
il faut aimer
la course folle
au bord de la falaise
il faut aimer
Sur le carrelage froid
Nos insomnies
Nos livres
Nos pas mouillés
Nos cris
T’aurais fait quoi
Pieds nus dans l’eau
Pour être debout
Pour être en vie
Courir au quotidien
Pour attraper
avec tes mains
Le reste du monde
Dans la dernière page
Que nous déchirons
Ensemble
Dans la lumière et l’ombre
Immobile qui te suit
Comme une sonde
Dans le sang
Pour trouver le vent
Dans cet abris
Ou tout commence hier
Après
C’est prendre de la vitesse
Appuyer où ça fait mal
Jusqu’ici
Je trouvais ça normal
Comme un chemin
Torturé apprendre à vivre
Tout en haut pour
Embrasser la cage
Avec tes coude
Pauvre singe
Et ton visage
Ta bouche
Coupée par le froid
En terre perdue
Là-bas
Quand nous étions heureux
Chaque seconde
Le savais-tu
Que le bonheur est là
Tout au fond de nous
Si tu l’attrapes
Une heure ou 2
Qu’est-ce que t’en a fait
Dans l’estomac
Ou dans le vide
De la chambre nue
Ou la solitude
A le corps d’une femme
Endormie dans la pénombre
Qui l’habille
De Faux soleil
Il faut mourir
Langue pour dire
Qu’il pleut
Sur nos épaules abimés
Après l’amour sordide des guêpes
En guenille sur la pourriture
Des peaux qui s’enchevêtrent
Si on savait le temps qu’il nous reste à vivre
Si on savait
Vivrais-tu de la même manière
Que le givre
Epais et froid
C’est l’inconscient
Vous êtes très séduisante
Personne ne se retourne sur moi
Muscle ton bras frappe dans la balle la vie c’est ça
coton imbibé d’or sur la plaie béante où le chat boit
du poison pourtant le gout sucré des roses nous allez si bien comme un gant comme une épaule quand c’est trop lourd à porter quand c’est tard se retourner apprendre moi j’ai écrit un jour l’envers des routes qu’il fallait prendre toute la journée pour être une cour d’école un homme usé un tunnel un vieux livre les endroits tristes qu’est-ce que je les aime pour mal écrire au final rien ni personne il y a des gares des trains à prendre des fleurs en métal dans des couloirs de peau usée par des absences et des retard des échos nos liens défaits nos manques d’atome la résonnance d’un mot ça pouvait nous faire mal nous détruire nous renvoyer à l’autre le petit enfant qui a perdu son camion dans la rigole d’une vitre pour se couper la joue une flaque entre les murs pour passer la langue on distingue mal parfois la distance qu’il y a ou précède entre le vide et le vide ta bouche collée contre la fenêtre pour dire à la buée les orages comment j’ai pu courir si vite devant ce mec en fauteuil roulant
continues de tourner mal suspendus muscle ton cri souffle dans la voix esquintés des aller retour sur soi
J’en ai fait point par point pour tracer des traits minérales dans la peau les yeux c’est fait pour ça rajoute moi au tableau si le cœur t’en dit des choses
Tu l’auras ton soleil
Dans les dents
Sur le ventre
Partout
Il doit y avoir quelque chose de plus profond que le vide
Ou chaque mot tombe un peu plus bas
S’évapore le ventre quand tu dis
Je boirais bien l’eau des fleurs
L’horizon c’est fait de quoi
Mais chaste dans la peinture
Si tu posais tes doigts
Dans les virages
Dans les lignes droites
J’ai dépassé la foule
Et su me perdre même à ton bras
Qui bascule comme un cheval sans tête
Ni les statues ni la mince pellicule du jour
N’arrête l’arbre de se pencher
Quand nous étions dans la cour
Abyssale d’or et déjà coulés
Nos sourires pour nous offrir
La rigole et la rangée des lions
Pour mordre dans le bras où la pluie fait glisser ton ombre
J’ai écrit
J’étais parti un jour de pluie et aujourd’hui plus rien
Que la somme de trois et du chagrin mais je respire encore
Ce masque blanc en plastique sur le tronc d’un arbre
Et si c’était ton corps que tu respires encore
Dans les bras de l’autre le silence qu’on met sous la langue
Pour ne plus rien dire on guette le matin et on écrit
Une lettre à sa mère on chante on va chercher la vérité
Peut-être dans les vagues et si c’était vrai
Ce qu’on dit de moi je suis un homme sans qualité
Approchez-vous de la porte
Oh tu vibres
Des kilomètres dans la nuque
A te faire mal
Quand tu perds l’équilibre
Un pied devant l’autre
Un trait dans l’azur
Pour sauter
Qu’est-ce que tu cherchais
A compter de ce jour
L’histoire de l’homme est faible
Regarde le bouger
Regarde le parler
Ecrire entre les lignes
Contre sa peau le fer
Et toi derrière lui
Trop sensible peut-être
Dans le viseur de l’œil
Pour ajuster ton tir
Donne-moi des choses simples
Donne-moi des départs
Donne-moi le réveil
Un certain regard
Double et pénétrant
Presque invisible
Pour me donner la main
Quand tout sera fini
Recommence
Lumière pas terrible
J’ai peur pieds nus de traverser la chambre
Cette guerre à mener
Cette guerre qui nous attend
Pour tout recommencer et perdre la langue
Quand nous étions dehors
Quand nous étions dans nous
Pour vivre un peu fort
Qu’est-ce que t’aurais fait
Pour prendre une autre forme
Qui est l’accident
Un cheval au galop
Tu m’as pas répondu
Qui est l’accident
Pour avoir fait de nos névroses
Un suicide très performant
Quand tu dors pas
Un cheval au galop
Que nous devons punir par le meurtre
Et la lampe électrique
Plus grande que le soleil
Dans ta maison
Nous avons parait-il
Besoin de lumière
Pour être heureux
On s’attache à des détails
Pour être heureux
Il faut piquer dans le sexe
Des fleurs rouges
Avec la bouche
Pour être dans toi
Et rire comme des enfants
Ah les enfants
Au bord de la falaise
Ah nos fruits morts
Nos petits poissons délicats
Dans la lumière
Quand nous aurons mangé nos peaux
J’aimerai mourir un peu ce soir
Muer comme un serpent dans l’eau
Et son venin pour mordre
Des nuits foncés
Le ciel est bleu
Regarde dans ta main
L’utérus de ton père
Saumâtre
Arraché de la jeune fille
Il faudra donc toujours combattre alors
Je crois qu’on est là par accident
J’ai vu le torse blond des orgues
Combien de temps ça va durer tout ça
Allez on ferme les yeux
J’en ai plus rien à foutre
De ma télévision
De leur chanson
On nous vend tout
Et son contraire
Et son sordide
Et son double
Tu veux être heureux
Gueule dedans
Il en ressortira toujours quelque chose
Allez on ferme les yeux
Allez cris plus fort que toi
Personne t’entend
Allez plus vite que ça
Sinon pierre après pierre
Le jour se lève
Et tu vas louper quelque chose
Comme toujours
Allez on ferme les yeux
Fragiles et puissants
Comme nous
J’ai peur et je n’ai jamais su quoi faire
Ni dire ni sauver ni forcer l’équilibre
Chaque être à son cri
Si j’avais su
Qui je suis vraiment
Une fleur ou un insecte
Mangé pas nos peaux
Si tu savais comme ça sent bon l’amour
Tous nos fruits morts martelés comme toujours
Je crois que nous sommes encore vivants
Pieds nus et mains liées
Dois-je tourner la page
Mais dans le ciel des visages
Quand la nuit tombe
Le désir monte
Mais on le dit pas
Je crois que le temps s’est arrêté
Si tu savais le manque bien plus fort que l’envie
Perdre et revenir
Quand tout seras fini
Un trait blanc
N’est-ce pas qu’il est profond
Le doute aussi
Là-bas là-bas
J’ai peur de toucher le fond
Que je compare à ma bouche
Si près de nous
Et loin d’ici
La terre meuble
Laisse-moi tranquille
Rentrer dans toi
Dans l’air pour tout détruire
Nous cherchons tous un trésor
Mauve est la prairie
Comme le balcon
Comment faire
Pour obtenir
Du bleu
Sous les corps
Et le cœur dans tout ça
Et l’adieu dans ton ça
Et l’amour avec un grand A
Est-ce une image
Dans l’œil
Oh mouvement circulaire
N’aura pas lieu
Parce que tu cherches
Le bonheur malgré tout
Regarde comme il est beau
Le regard vers le ciel
Fuse
La morsure du vent
A damner
Petite fille
Petite fille sur un rocher
Je me bousille les mains
Le bleu cru des nuits mêmes
Partir avec ses fugues
En queue de cheval
Sur un fond bleu vibrant
Je marchais pour oublier
Le cœur le sexe
Regarde comme il est beau
Le chat tigré
Après la porte lourde
Ses danseurs au plafond
Un jour d’été
Le moelleux de la neige
Répété chaque matin
Le fragile équilibre
Pour échapper
A une autre nuit
Le laisse en paix
Alors pourquoi se réveiller ?
Pourquoi se réveiller du silence
Mais la vie
Malgré les blessures
Petite garçon
Grande guerre
La terre est dure
On y va dans l’instant
Il en voulait
Les yeux fermés
Je suis aveugle
Le dos comme eux
C’est ça que j’aime
Seul
Derrière la scène
Le visage vers le ciel
Ici le granit argenté
Face à la mer
Très lentement dans les yeux
Dans la transparence de l’eau
Il y avait une rose
Tout à l’heure là-dedans
Sa peau
Pour éprouver encore
Je m’accroche
Je me casse le dos
Etrange étrange
Je prends quelques mots
Juste une éclaircie
Comme à une bouée
Creuser longtemps
Creuser seul
Que je transpire
Que je me bousille les mains
C’est ça que j’aime
Les rêves l’étaient
C’était bon
Les muscles font oublier le cœur
Le sexe
Ça sent bon la plage
La terre est dure
Ou plutôt si
Eclats d’or en couleur
Un rayon de soleil
Le réveilla
Chaque matin
Les yeux fermés
A ce chant noir
Un rouge d’abîme
Sous le tranchant
Mais qui sait
Si elle n’était pas
Pleine de lumière
La vie
Le plus longtemps possible
La force de se lever
Le refus de se fondre
La chaire d’Anita
Le bleu cru
Rose
Face à la mer
Des îles piqués
Ses hommes
Ensommeillés
Dans sa tête
L’émotion
Qu’elle m’avait faite
Ventre et seins
Le grenat
C’était la nuit
Des pensées jaunes
Du corps barré d’une pierre
Le rouge de nos deux bagues
Mais le sang ne lave pas le sang
Isolé les cheveux bruns
A la lumière
Qu’il vivait en couleurs
Pour échapper
Pour échapper à une autre nuit
Pourquoi se réveiller ?
La terre est dure
Je me bousille les mains
La terre sous mes pieds
C’était elle
Que je cognais à chaque pas
Seul
Comme à une bouée
Je ne savais plus
Parler
Quelques mots
Je suis la
Parler sous la pioche
Comme eux
Je suis aveugle
Je me casse le dos
Russe
C’est ça que j’aime
Creuser
Creuser longtemps après
La rupture
A l’horizon des plages
J’ai besoin de paysages aimés
J’ai besoin de lumière
Regarde comme il fait beau
Face à la mer
Fuse
C’était moi
Je marchais pour oublier…
Un doigt dans l’œil pour un demi-cercle et un lac s’ouvrira peut-être devant nous.
Les acteurs font semblants de s’embrasser.
Je connais le chemin de la mer qui mène au grand large.
Je suis pas beau quand je me donne du plaisir seul.
J’aime tomber en haut des escaliers pour rire comme un con.
Toi tu m’attrapes par la queue comme dans les manèges d’autrefois.
Je n'ai pas su faire à temps le geste qui pouvait nous sauver.
Je n’ai pas froid aux pieds je n’ai pas froid aux yeux.
Je me lave l’eau les dents l’eau un truc en plastique
Je suis un chiotte en céramique blanc cassé et je pousse fort dedans pour aller plus vite dans les étoiles.
J’étais une petite fille sage dans les bras de mon nounours.
J’aurais donné des coups de poing dans le ventre dans ma mère pour perdre la vie.
Moi monsieur je suis un radiateur collé contre un mur de gare d’où partent des bateaux.
Et des avions.
Je sais mélanger des couleurs vives avec des couleurs mortes sur n’importe quels supports possibles et magnétiques.
J’aimerai savoir nager comme une pierre.
Je transporte une dent cassée comme un blockhaus.
Bonsoir je pleure
Je suis toute mouillée.
J’ai peur de la disparition des plages.
Je suis seule.
Je nage.
Je constate que l’eau froide brûle ma langue.
Je nage très loin près du bord et je tremble
J’ai peur d’avaler ma bouche quand je parle à des fantômes.
La sexualité masculine est la plus troublante.
Je me mangerais plus tard.
Je suis belle et.
J’ai des yeux magnifiques quand tu me regardes comme ça.
Le fonctionnement fonctionnel.
Je vous offre une multitude de chose comme la souffrance et le bonheur.
C’est pas bien ce que tu m’as fait
Cela ne va pas plaire au Spirite mouvement
Lui qui aime temps les fleurs
Quand on pose la main sur sa tête
Toute œuvre détachée du socle pour voir
Courir la mer tombe un peu plus bas ce soir
Son éclat si bleu dans les mains trempées
D’azur pour voir si le ciel est bleu
Saumâtre dans chaque esprit gravé la montagne
Est plus basse ici comme un enseignement
La peau sera déchirée par un accident de ligne
Plus tard bien plus tard que la rosée
Perdue sous le masque sombre de ta main
Pour indiquer la route à prendre entre
Les arbres un mince filet d’ordure d’écorce
De fruits foncés pour tes dents vertes
Quand la terre enfoncée se prête au jeu
Pour mentir sous les arcades et divisions
Des vœux à exhausser pour mieux mourir
Chimie et sorcellerie / chaos et poésie
métal et physique / sang et textes allemands
ne pas dire du mal de la maison
car la maison est une tombe
ne pas dire du mal de la maison
car la maison est une œuvre
Cour carré qu’est-ce que tu prends
Pour sortir du cercle à l’abandon
Rien n’est plus fort que l’Amour
Car l’Amour avait sa place avant tout
J’ai peur de perdre mon enfant
Tu sais cela
L’amour a une cause et un effet
Que nous devons punir par le meurtre.
L’amour
La mort
Ne pas dire du mal de la maison
Car la maison est une tombe
Ne pas dire du mal de la maison
Car la maison est une œuvre
On aimait ça le monde
Pendant qu’on s’abîme
Pour disparaître
Au fond de cette ligne
Qu’est l’horizon
Ta bouche
N’ai-je pas su te dire
Qu’il faut tenir
Et regarder la route
Devant soi
Toute petite
J’étais déjà notre arbre brûlé
Ton pire ennemi
C’est toi
Et tu le sais
Regarde l’enfant qui joue
Une seconde puis deux
Puis cinq puis 4 années
A nous faire mal
A nous faire mal
Comme des enfants déchirés
Sous un soleil de plomb
Que reste-t-il / de nous
Que reste-t-il / de notre histoire
Le fil tendu
A son extrémité
Pour se couper la langue
Ne plus rien dire
Ne plus rien faire
Attendre
Ne pas dire du mal de la maison
Car la maison est une tombe
Le corps et tout le reste
Moi j’ai prié
Tant que j’ai pu
Tordre le papier
Pour me jeter dans le feu
Et j’ai accéléré
Pour être heureux
Mais ça jamais
Elle m’attends
Pour me punir
Du vent qui entre dans le corps
Pour séparer les peaux
De la forêt
Des longues lignes droites
Des corps absolus beaux
Toniques droits
Fascinants magnétiques
Mais ne dure pas
Chaque seconde tue
Si on pouvait nous affranchir
Nous oublier
Tordre le cou
A toutes ces nuits
Où l’eau coulait
Une à une
Larme à nos genoux
Tu finiras seul
Comme tu l’as commencé
Calme ta joie
Tu vas retomber
Animal
Ecrit que tu n’as jamais rien vu
Ni senti ni arbre à sa fin
Pour arrondir les angles
Balance des pierres dans ta gueule
Traverse le fleuve
Avec cette même pierre dans le ventre
Et que rien ne soit léger
Pas même la plume d’un oiseau
Léger survole la falaise
Vagin de la même pourriture que ton sexe
Dans la bouche de ceux qui ont faim
Il restera toujours un noyau sombre dans ta mémoire
Qu’est-ce que tu ressens
Je deviens rien
Des fleurs seront coupées sur la table
La table attend ton corps
Et nous n’y pouvons rien
T’attendre comme si le temps passait
Sur nos épaules un peu bleus
Les tableaux qui te hantaient
Les couverts en argent
Des camps de la mort
Les cheveux doux
Des enfants ouverts en deux
Pour le métal
Et l’or des souvenirs
intacts
Pour un dernier mot d’amour
Une essence dans un verre
Pour couper les nuages
Avec les mots perdus
Pendant qu’on regardait le ciel
Bleu voir orangé
Disparaître aussi
Dans nos cheveux coupés
Par nos sourires
Et l’addiction des mots
Après la pluie
Le monde et le premier piano
Pendant qu’on déchire
Les masques de plomb
Suspendus dans le vide
Pour perdre un visage
Puisqu’on se ressemble
Un peu avant de partir
Le rien du tout
Avance
Mais tu dois perdre l’équilibre
Lassé à ce fil
Cassé par nos dents
Que nous mordons la nuit
Est-ce que tu m’aimes encore
Avec si peu de force
Que le vélo est tombé
Nous étions nus
Sorte de jardin
A la française
Tout droit enterré
Derrière cette porte
Où une statue
Mange la pierre
Solitude
Solitude
Qu’est-ce que t’as fait
Avec si peu de choses dans les mains
Avec de la vitesse
Avec rien dans la ventre
Il faut que ça cesse
Une bonne fois pour toute
Les angles morts
Le bruit dans nos têtes
Le doute
Touche-moi pour voir
Pour sentir
Suis-je encore vivant
Est-ce que tu m’aimes encore
J’ai pas crié ton nom
Comme un trait dans l’azur
Pour me suivre comme un con
Tu l’auras ton soleil
Tu l’auras ta région
Dans le ventre
L’asthme et la diction
Des vents contraires
Il faut se perdre
Il faut se retrouver
Il faut raconter des histoires
Il faut toujours se retourner
Sur des choses qu’on n’a pas vu
Les émotions
Le corps qui réagit
Plus ou moins bien
Plus ou moins mal
Tu l’avais ta raison de vivre
Tu l’auras ta mort aussi
C’est le jeu
Comme ça
Pile ou face
Laisse tomber
Qu’est-ce que tu vas faire maintenant
Rien
Laisser faire
Un visage
Des longs tunnel
Un mur trop près de nous
Qu’il faut fermer les poings
On savait bien
que tout tient à un fil
On savait bien
Que tout était foutu
Depuis le premier jour
On sèche
On rattrape
On perd
On trouve que ça va trop vite
Qu’on a qu’une vie
Qu’on n’a fait rien
Une vie pour meubler quoi
Son grand appartement
Son ventre
Qu’est-ce qui te nourri
Au début on savait
Qu’on a mal
Qu’on est plié en quatre
On avait pas vu ça comme ça
Le mal de tête
On attend on attend
Que quelque chose se lèvre
Elle danse pour refaire sa vie
Elle danse pour oublier les dimanches
Dans la grande maison
Où ça sent la mort
Et le temps sec
Dans les pierres et les météores
Y en a partout
Des souvenirs
Sur la petite table
Où des bateaux s’échouent
Un jour il faudra partir
Partir très loin d’ici
Y en a partout
Des souvenirs
Dans les belles choses
Jusqu’au cou lumineux
Où ça brille
Dans ses grands yeux ronds
Dans ses sourires
Y en a partout
Des souvenirs
Dans les odeurs
Nichés dans la nuque
Silencieusement ondule
Sur la peau
Cette bulle de savon
Qui ne voulait pas
Partir
Bien accrochés
A son écrin
Et si on avait un corps
Et si on avait rien
Pour oublier la suite
Pour oublier demain
Alors dansons toute la nuit
Dansons dans les merveilles du monde
Il faut s’émouvoir
D’un mouvement fait
Très rapidement dans le vide
Pour être heureux
Et si ça ne tenait qu’à ça
Danser pour ne pas perdre l’équilibre
Danser dans le parfum blond
De ses cheveux
Sur un parking
Au milieu des voitures mortes
Sur un dancing
Au milieu de rien du tout
Y en a partout
Des souvenirs
Sous les ongles
Dans les musiques multicolores
Elle danse pour faire bouger son corps
Elle danse pour ne pas s’abîmer davantage
La vie est parfois si injuste
Elle danse pour changer de visage
De vie d’air et de buste
Rouge la cerise sur le gâteau
La rose au milieu d’un chant de coton
Elle danse pour tourner la page
Elle peut danser
Comme ça jusqu’à minuit
Des heures elle peut danser
Puis fondre devant vous
Elle ne s’arrête pas de danser
pour disparaître jusqu’à l’aube
Ça oui la bouche la rose
Aurait pu vous dire des choses
quand le corps n’a plus de limite
mais une âme
on peut traverser l’amour
parce qu’on n’y croit plus
on peut traverser la mort
comme on peut traverser la rue
La mort
c’est comme une dernière danse à deux
On frôle des soleils
Et puis l’ombre arrive
On frôle l’envie de vivre
Derrière une épaule nue
La mort c’est comme une délivrance
On a peut-être trop danser dans cette vie
Pour se suivre encore un peu
Une route à prendre
Une autre danse
Un autre rythme
Va savoir
Quand on souffre un peu
Médicale
no limite
no retour
nos différences
Pour être encore en vie
tu choisis quoi
pour être heureux
la danse pour oublier l’enfance
la danse pour oublier la mort
la danse pour oublier ta mère
la danse 2 ailes qui se touchent
pour oublier le jour la nuit
mais qui je suis vraiment
pour être dans vos yeux
Une vie ça tient à quoi
Le soleil se lève
Toujours après
Le chant des oiseaux
Sur un cour d’eau
Des lumières blanches
Entre les corps
Et la musique
Elle danse pour oublier le temps
Sa vie dans une course folle
Pour oublier les blessures
De son enfance
Etre heureuse
Etre au centre
Danser toute la nuit
S’il le faut
Pour être chaste
Brindille proie
Toujours êtres dans les pas d’un autre
Suis-je à ma place
Dans cette vie de merde
Quand plus rien ne bouge
Et dire qu’il faut la compléter cette vie
Avec la danse
Je fais des figures acrobatiques
Des aquarelles avec les bras
Mes jambes feront le reste
Les beaux mouvements
Au milieu des âmes tristes
Pour oublier le temps d’une phrase
Qui je suis vraiment
L’Allemande
Je peux-être à Milan
Je peut-être dans un autre pays
Et je danse
Et je danse
Et je danse pour être encore en vie
Car j’ai peur de mourir
Bien avant mon père
Dans les pierres et les météores
Et tu danses
Et tu danses
Deux ailes qui se touchent
Pour oublier le temps
L’enfance
La mort
L’amour trahi
Dans le tourbillon des pas
Le corps fera le reste
Pour faut oublier l’enfance
La mort l’amour trahi
Regardez là danser
S’émouvoir
Chercher l’ombre
D’une enfance perdue
Avec ses grands yeux ronds
Sur la piste pour oublier sa vie
Belle
On était dans le monde
Sur un pont dans la nuit
On les aura nos dimanches
A l’envers
Pour danser comme une étoile de mer
Une chanson pour oublier le temps
Et dire qu’on avait qu’une vie
Pour danser pour rire être heureux
Ça voulait dire quoi
Le vent dans les cheveux
On a tellement d’amour à donner
Une
On les aura les dimanches
Au fil de l’eau
Sur un pont
Pour se prendre en photo
Eau
Rire
Caresser le monde
Y croire encore un peu
Chaque seconde
Ne pas attendre
Que le temps te vide
Comme ça
Tu montes sur mes épaules
Qu’est-ce que tu vois
Rire
Comme si c’était
Le premier jour
Sentir le soleil
Sur la peau
Pour s’éloigner
De la falaise
Le dos tourner
Sentir qu’on est vivant
L’air doux
Comme une enveloppe
Un livre
Page corps
Faire avec
Toutes les blessures
Te rappelle un ventre
Premier contact
Premier secret
Doute
J’écris de la poésie depuis 30 ans
Ça sert à rien la poésie
J’écris de la poésie depuis 1 000 ans
Ça sert à rien la poésie
Ça sert à casser des ponts sous la glace
Ça sert à casser des murs
Qui ne tiennent plus debout
Ça sert à casser la parole qui aiguise à l’école
Le corps des platanes dans les enfants
Qui ont trop joué autour
Les mots qu’on ne dit plus
Mais seul on n’avance pas ou plus jamais
Les cheveux courts de mon garçon
Dans l’axe ou dans la camisole de force
Pour me remettre dans toi
Est-ce qu’on a perdu le chemin
Est-ce qu’on a perdu la route
Est-ce qu’on est déjà passé par là
Je vais rentrer à la maison
Je cherche la vérité
Ailleurs que dans mes mains
Ailleurs que dans mes pas
J’écris pour oublier qui je suis vraiment
Je crois que des esprits sont là
Mal ou mauvais
Qu’importe la religion
Que nous avons dans le ventre
De l’altitude de la distance
Je crois que la solitude
Est un dédoublement de soi
Pour écouter la petite voix
Dans les murs qui t’empêche de dormir
C’est tout simplement le tissu blanc
Posé sur ton corps pour que tu n’es plus froid
J’écris à des fantômes
J’écris à la noyée
J’écris pour ne plus avoir peur
J’écris pour être un autre
J’écris pour des visages disparus
Quand tu sors pisser le chien par la bouche
Ne sens-tu rien venir
Ne sens-tu pas que quelque chose bouge
Au fond de ton corps
La rétrospective de César
Dans un film qui passe en boucle
L’assassin a t-il tué le cheval
Dans l’enclos lumineux
Où le soleil entrait parfois
La lumière était belle
Sur les objets abandonnés
De la maison seul
Une fois je crois t’avoir dit non
Car la douleur était trop forte
Je crois que la poésie
Ne réveillera jamais
Le cheval mort
Ni même les mouches
Car les mots sont assassins
Impudiques et droits
Quand ils te touchent
Les murs gardent le secret de ta chambre
Les murs gardent la distance des croix
Posées dans la terre fraiche
Pour nous rappeler demain
Hier toujours
Comme cet après-midi
Dans les galeries souterraines
Quand le cheval t’a reconnu
Tu l’as regardé dans les yeux
As-tu senti
Le souffle des baisers tordre le fer
Des enfants rois dans le cou
Les absents retournent la mer
Tu faisais quoi quand l’art ne sert à rien
Cela nous permet de reconnaître l’endroit
Où nous sommes déjà passés
Lointain souvenir
Quand nous étions mourants
Toi juste à mes côtés
Dans le pus et le pouls
Des journées rouges
Quand la peinture coulait à flot
Sur les murs sous les ponts
Mais j’entre un dé à coudre dans le doigt
Pour oublier que la mémoire
Ne rentre pas directement dans nous
Des sommets des falaises
Des ongles dans la bouche
Pour disparaître à notre tour
Pour croire encore au ciel
Toi reine et moi soldat
Pour combattre à mains nues
Les démons blancs
Pendant que l’on dormait
Dans la péninsule
Dans la grande ville
Sur des fleurs en métal
Ecrire ce laps de temps perdu
Quand on recule devant soi
Ecrire sur une balançoire
La légèreté de l’être Aimé
Est-ce qu’on aimait la pluie
Est-ce qu’on aimait le vent
Est-ce qu’on aimait la pluie
Est-ce qu’on aimait la structure mentale
De notre corps à cet instant précis
Je crois que oui
Touche-moi
On est heureux
On est vivant
ON N’A PLUS JAMAIS ENVIE DE MOURIR
QUAND ON EST HEUREUX
Alors il faut l’écrire et le chanter
Pour s’en souvenir encore un peu
Une dernière fois
Une dernière fois
Une dernière fois
Est-ce qu’on a perdu le chemin
Est-ce qu’on a perdu la route
Est-ce qu’on est déjà passé par là
Je vais rentrer à la maison
Je cherche la vérité
Il est tard
Qu’est-ce que je pourrais bien écrire
L’amour
Les herbes folles
Un truc
Pour ne plus souffrir
Il est tard
Qu’est-ce que je pourrais bien vous dire
Il neigeait
C’était l’hiver
Il faisait froid
Les corps s’entremêlaient
Que dire de plus
Qu’on ne savait déjà
Tu te tais
L’ardoise tombe
La peste
Elle aurait pu
Tout emporter
D’un seul coup
Dans la seconde
Le sens de la vie
Le mur pour se faire à la main
Au bras
La mort attend
Le gazon frais
Tes jambes à ton cou
S’immolent
Pendant qu’on vide le temps
Avec rien du tout
Le corps
Pendant ce temps
On oublie tout
Cette vie folle
Qu’on lance
Derrière nous
Dehors le vent
Fragile pourrait
Rendre l’âme
Ailleurs
Si l’on n’y faisait pas
Attention
Mais le livre
A bien fermé la porte
Alors pourquoi cesser d’écrire
Mais plutôt en rire
De cette passion commune
Comme la forme de l’eau
Sur les arbres
Qui brillent
Dans la cour
Quand nous revenons vers eux
Te dire
Que je retrouve encore des cheveux
Dans les rêves les plus fous
Champêtre alcôve
Cylindre tunnel
Les vôtres
Pour nous perdre
Quelques secondes
Dans l’autre
Comme cette façon
Qu’on les poèmes
De se fabriquer
De se défaire
De dire tout
Et son contraire
La nuit où tu marches
Il n’y a plus rien dans les arbres
La nuit où tu marches
A cloche pied sur des ombres
Où tu écrases des oiseaux
Dans la brume si haute
Qu’on oublie forcement des choses
Comme écrire
Ouvrir des portes
Aimer des corps
Applaudir le silence
Qu’on cherchait temps
Comme la pluie
Le tonnerre
La minute de répis
Dans tes bras
Quand tu traverses la nuit
A reculons dans toi
Mordre jusqu’à faire saigner ta veine
Quand tu dis tout bas au soleil
Rien
Te dire qu’au travers
Ça s’ouvre pas comme on veut
Je reste derrière la porte
J’attends que le jour se lève un peu
Je reviendrais demain
Te dire à l’épaule
Les mots doux assassins
Qu’on ne dit pas toujours
On se tait on garde tout
On porte on porte
Parfois c’est lourd
On reviendra demain
Qui sait derrière la porte
J’entends des voix
Je te reconnais
C’est toi ou bien l’autre
L’assassin ou moi
Ça faisait longtemps
L’hiver dernier je crois
A l’altitude des sentiments
La solitude aussi
Quand elle vous prend tout
Le sang le pas si léger
dans les fleurs blanches ou mortes
On n’était pas bien
Triste dimanche
A chercher dans nos mains des outils
Qui pouvaient nous blesser la peau
On perdait nos forces
On perdait tout
Dans nos mains les lances
De notre enfance
Les coquillages percés
Sur nos jambes bleues
Quand la mer est loin
Je les attends
Je les attends
Les jours heureux
La fête est finie
Loin si loin d’ici déjà
Il nous faut des mots simples
Pour expliquer tout ça
Pour comprendre pour écrire
L’attachement de l’eau le vide
Les murs de la maison
Cette maison dans le corps
Le corps qui n’en peut plus
J’ai rien appris des amants
Du vent qu’il y a dehors écoute
On est presque arrivé j’ai froid
Je ne reconnais plus la route
De mon enfance des doutes
Chemin à prendre
A quel âge on est heureux
Le pire 20 fois 30 fois
J’essaie d’écrire
J’ai plus la force
Alors je suis retourné dans la maison
Pour dormir
Pour oublier qu’on a un corps
J’aime le silence
La nuit parce que j’ai peur
Enfin toutes ces choses
Qu’on oublie
Qu’on a dans le cœur
Il nous faut des mots simples
Des coquillages percés
On perdait nos forces
Triste dimanche
Je crois à l’altitude des sentiments
La solitude aussi
Quand elle vous prend tout
Le sang
Parfois c’est lourd les mots doux
Te dire
Les petites gouttes d’eaux
Que tu entends
S’enlise au fond de ce couloir
Où tu n’es pas
Vraiment
Venue me voir
Mourir un peu
Dans tes bras sombres
Si délicatement posés comme ça
Dans le corps
Qui n’est pas neutre
Et plus à moi non plus
Alors la peau
Qu’est-ce que tu dis
Maintenant comme ça
Parmi les fleurs et les orties
La peau en train de pourrie
Toi qui depuis le début sait
Qu’un jour il faudra
Rejoindre la terre et les insectes
Pour chanter et rire peut-être
Comme si le temps m’étais compté pour rien
Je vais rester là attendre
Toi le soleil
Qui ne viendra plus jamais
Eteindre mes épaules
Comme c’est facile
D’écrire sur les murs
Toute son histoire
Alors que la peau sait
Toute ses blessures
Invisibles
Mais elle sait quoi la peau
Se souvenir
S’ouvrir en deux
Compter les gouttes de pluie
Compter l’amour
L’amour cette porte que l’on referme derrière soi
Pour expliquer le nombre de pas
Que l’on doit faire
Pour respirer dans une autre bouche
Que la sienne
L’abandon
Des mots tendres
Tendus dans la boue
Où l’eau coule à ton cou
Pour que tu sentes à ton tour
Un collier de perle
Ou de diamant
D’ordure
Je sais
C’était un soir de pluie
Et de mélange autour du bras
Pour nous accompagner dehors
Et puis rien ne s’efface vraiment
Y avait
Y avait quoi
J’ai tout mon temps
Pour écrire
Bon dimanche
de l’eau y avait des fleurs
Et des routes avec des odeurs
D’am
C’était pas mal les fleurs
Dans la gueule du chien
Tout à l’heure
Des fleurs mortes
Un monde sous nos pieds
Hier après-midi
Je me suis fait sucer dans un cimetière
et c’est vrai
d’ailleurs vous les affreux
pourquoi vous mentir ici
vous qui cherchez la vérité
dans cette matière brute
qu’on nomme parfois bêtement
la POESIE
ON EN RIGOLE
moi j’en écris pas
ou j’en écrit plus
d’ailleurs en neige écrit un jour
dans des pages blanches
de la poésie subconsciente
pour me faire croire après
qu’on a plusieurs vies
et que l’âme voyage voyage
et va plus loin que la colline
s’oriente pour progresser toujours
telle est la loi dit-on
de nos différentes enveloppes à venir
chien chat baleine
homme femme pute
valet cœur et roi reine
qu’est-ce que tu choisis
après ton repas
pour chier dans la nature
des animaux féroces
moi j’en ai plus rien à foutre de dieu
ni des hommes
et des femmes solaires
c’est encore pire
je ne les supporte plus
c’est le dicta futur
des Escort Girls Trans et Pédé
j’aimerai être un porc
un vrai
et j’ai joui là
mon sperme par plaque
faisait comme des petites flaques blanches au sol
des fleurs nouvelles sur le gravier
j’aurai pu écrire l’histoire de l’homme
mais rien dedans qui m’invitait à poursuivre son histoire
et puis on est sorti du truc
il faisait beau comme une veine bleue en plein soleil.
qu'est-ce que tu pourrais bien écrire, qu'est-ce que tu pourrais bien dire, depuis toutes ces années, où tu ne penses plus, où tu n'es plus toi même, pourtant tu as cherché, dans des livres, très bien documentés, à la semaine, pour savoir qui tu étais, mais n'est venu, et rien de viendra, tout semble perdu, figé, depuis trop longtemps déjà, tu brûles ta langue, tu vois que ça fait mal, quand on s'approche d'un peu trop prêt, c'est comme une menace, un trop plein, un vide à combler, à remplir, mais rien ne se rempli vraiment, c'est creux, c'est lisse à l'intérieur de toi, comme une dent qui n'a plus de vie, il faut dévitaliser, enlever, arracher soustraire, effacer, rompre, tous les adjectifs sont là, bien énumérés pour perdre, effacer, faire disparaître, c'est ça qu'il faut comprendre, tu ne penses pas qu'il est temps de comprendre, que tu brûles, que ton corps aussi brûle, comme un vieux chiffon, imbibé d'essence, qu'il faut jeté, sinon c'est toute la maison qui va brûler, il ne restera plus rien, mais peut-être pour que toi, c'est bien qu'il ne reste plus rien, comme ça la boucle est bouclée, le serpent a mangé sa queue, la petite goutte d'eau qui venait du plafond a fait déborder le vase, tout est mouillé maintenant, les draps, le corps, les mains, les larmes, le sel qui ouvre en 2 la peau, la peau, tu t'en rappelles, c'est tellement intense la peau, c'est le lien, c'est le vecteur la peau, tu t'en rappelles, comme elle réagissait, au contact d'une autre peau, tu aimais, comme c'était doux et beau, de partager ça, ce mouvement avec l'autre, et la joie et le bonheur et le bien être, tu t'en rappelles, est-ce que tu t'en rappelles encore un peu, bien sûr que oui, comment oublier, comment tout oublier, ce n'est pas possible, d'oublier, alors le temps passe et creuse et fait sa route devant toi, il ne se passe rien, l'eau coule, et le corps brûle toujours, c'est étrange le mélange du chaud et du froid, dans le même corps, mais tu vis avec, et comment faire autrement, maintenant que l'habitude est là, bien installée, fidèle, elle ne lâche rien, et pourquoi elle lâcherait sa proie, l'eau coule, maintenant sur toi, elle a pris possession de tout, ses quartiers ses dimanches ses marques, elle est chez elle, et tu subis, et tu dis rien, t'encaisses, comme si c'était normal, d'encaisser, et d'être seul chez toi, à regarder les fenêtres, les portes, la couleur vertes des fleurs, que tu laisses mourir dans un verre d'eau, une noirceur sans concession, combien de temps ça va durer encore, tu réponds pas, ou tu réponds toujours à côté,
qu'est-ce que tu pourrais bien écrire, qu'est-ce que tu pourrais bien dire, depuis toutes ces années, où tu ne penses plus, où tu n'es plus toi même, pourtant tu as cherché, dans des livres, très bien documentés, à la semaine, pour savoir qui tu étais, mais n'est venu, et rien de viendra, tout semble perdu, figé, depuis trop longtemps déjà, tu brûles ta langue, tu vois que ça fait mal, quand on s'approche d'un peu trop prêt, c'est comme une menace, un trop plein, un vide à combler, à remplir, mais rien ne se rempli vraiment, c'est creux, c'est lisse à l'intérieur de toi, comme une dent qui n'a plus de vie, il faut dévitaliser, enlever, arracher soustraire, effacer, rompre, tous les adjectifs sont là, bien énumérés pour perdre, effacer, faire disparaître, c'est ça qu'il faut comprendre, tu ne penses pas qu'il est temps de comprendre, que tu brûles, que ton corps aussi brûle, comme un vieux chiffon, imbibé d'essence, qu'il faut jeté, sinon c'est toute la maison qui va brûler, il ne restera plus rien, mais peut-être pour que toi, c'est bien qu'il ne reste plus rien, comme ça la boucle est bouclée, le serpent a mangé sa queue, la petite goutte d'eau qui venait du plafond a fait déborder le vase, tout est mouillé maintenant, les draps, le corps, les mains, les larmes, le sel qui ouvre en 2 la peau, la peau, tu t'en rappelles, c'est tellement intense la peau, c'est le lien, c'est le vecteur la peau, tu t'en rappelles, comme elle réagissait, au contact d'une autre peau, tu aimais, comme c'était doux et beau, de partager ça, ce mouvement avec l'autre, et la joie et le bonheur et le bien être, tu t'en rappelles, est-ce que tu t'en rappelles encore un peu, bien sûr que oui, comment oublier, comment tout oublier, ce n'est pas possible, d'oublier, alors le temps passe et creuse et fait sa route devant toi, il ne se passe rien, l'eau coule, et le corps brûle toujours, c'est étrange le mélange du chaud et du froid, dans le même corps, mais tu vis avec, et comment faire autrement, maintenant que l'habitude est là, bien installée, fidèle, elle ne lâche rien, et pourquoi elle lâcherait sa proie, l'eau coule, maintenant sur toi, elle a pris possession de tout, ses quartiers ses dimanches ses marques, elle est chez elle, et tu subis, et tu dis rien, t'encaisses, comme si c'était normal, d'encaisser, et d'être seul chez toi, à regarder les fenêtres, les portes, la couleur vertes des fleurs, que tu laisses mourir dans un verre d'eau, une noirceur sans concession, combien de temps ça va durer encore, tu réponds pas, ou tu réponds toujours à côté,
texte chanson (part1)
CHANSON
Tu cherches tu reviendras toujours ton corps tu sens ta peau tu l’équilibres un peu ta peau tu sens ton corps nous sommes des ponts à traverser un long silence delta minerve tu trembles un peu c’est ça tu trembles ça laisse du sel au bout les nouveaux angles sont plus foncés qu’avant quand tu te penches ici dans l’eau tu pleures pour les mêmes choses et ça devient jaune tu penses à lui tu n’as rien vu venir ça non on n’oublie pas quelque chose a changé il y a de l’eau sur ton visage je sens ta peau pendant des heures ton corps est froid entre les cordes un animal tendu le dos tournée sans dire un mot pendant des heures tu faisais ça un signe sur la poitrine quand tu parlais à dieu
CHANSON 4
palais lointains masques profonds on est perdu tout le monde le sait qu’on est perdu on cherche des angles sous la peau des voix profondes tournées vers le soleil aliènes et altérées du sable sous le chemin mais il faut revenir au message à la télévision mouillée l’étau se resserre le ciel est-il encore bleu debout dans la case du départ j’ai coché j’avais les yeux fermés je suis morte je suis vivant quelque chose est cassé dans le ventre il y a une bouche dans le visage il y a un ventre qui a mangé tous les sourires on les retient comme si c’était hier à la grandeur des appliques et des bouts de ficelle recommence à me faire mal ils vont nous éteindre nous dire d’aller là-bas tu cherches tu reviendras toujours des heures que tu fais ça tu sens ta peau mais dieu n’est pas là pour nous donner un sens ça non c’est marqué sous nos pas c’est comme une évidence je la vois très bien d’ici des printemps à venir un été sous la pluie tu passes tes mains dans un tamis pour trouver l’or et la lumière des nouveaux angles les voix profondes on est perdu tout le monde le sait qu’on est perdu
CHANSON 3
qu’est-ce qu’on aurait pas fait tous les 2 tous les 3 sur ce morceau de métal qui nous allais si bien à la dérive cassé à l’endroit on aurait dit un ventre une bouche à l’envers pour inspirer enfin rien qui nous signale qu’on va mourir demain tu les crois toi quand ils te parlent d’amour on dirait des machines à broyer les belles paroles pour te vendre un produit sur la table un joli bouquet qui sent bon mais où sont passer les roses blanches dans le ciel tu les vois dans la chambre les oiseaux sidérants nous dire et nous montrer du doigts qu’on y va quand même qu’on y va tout droit c’est charmant quand tu danses comme ça avec des fleurs et des framboises dans les cheveux ça rend l’air plus doux plus fort lumineux et délicat moi j’aime bien tomber n’importe où une route un chemin voir l’océan dans une goutte d’eau sous un ongle alors je te suis moi je tremble un peu tu sais les tombes à cette heure làv de la journée moi je les vois un peu plus sombre que ce matin dans le ventre quand tu faisais du bouche à bouche avec mes lèvres pour maquiller tes yeux tout un dimanche est passé dans le corps de l’autre pour apprendre toutes les lettres et les voyelles qui manquent dans les livres ouverts nous on marche dessus pour s’en souvenir encore après nous le nombre de page à dessiner dans le bain violent des aquarelles pour garder le goûts des framboises mélangées avec l’odeur de ta nuque les couleurs des métaux qui glissent après la pluie tu viens voir l’été quand tu m’as dit je t’aime on va mourir un peu
CHANSON 1
un goût amer que tu avales dans la bouche les belles images qui défilent à la vitesse du vent tu tournes en rond les semaines et toi dedans Comme un mouchoir posé derrière ton dos Même pas plié même pas sale à la couture tu regardes ta gueule glisser non tu n’aimes pas la solitude t’aimerais parler à des camions la voix des anges Les souvenirs bien avant l’aube Et le bonheur zéro zéro Déjà chiffré comme de l’or Tu gagnes du temps des émotions Assis dans ton propre corps il y a des réponses On passe de la musique Et des médicaments Il y a bien des étapes à faire baisser la tête franchir des portes Dans un rectangle pour amuser le peuple singe le petit chien qui remue la tête à l’arrière de l’auto l’âne et le rouge gorge De cage en cage et de saison tu cherches ton odeur dans le corps de quelqu’un d’autre ça te peur les longs convois des bords des nationales Ce soir à la télévision Tout passera comme avant Regarde il y a des courbes et des indices des coule le sourire urs des beaux graphiques Sur le nombre d’enfants morts D’ici le mois de mai Dans une région du monde Américaine et communiste là-bas où le soleil frappe avec ses pierres là-bas où le soleil frappe de toutes ses forces et il en a là-bas au méridien à la seconde près pour que quelqu’un tombe On paye des footballeurs A la semaine Pour taper dans un ballon A 300 000 euro C’est ça le monde qui coule entre tes doigts C’est ça la mondialisation L’enfant nucléaire au milieu de la route Reconstruite par la pluie L’amiante et la boue Ce soir à la télévision Tu cherches les raisons du chaos Ici on tue ici on ne tue pas Il faudra bien un jour Trouver la bonne fréquence Avant que ça n’explose Au cœur de la cité Ce soir à la télévision Tu deviendras humain L’automate dans la rue ta voix dans l’opinion Tu marcheras sans fin et c’est déjà fini Non n’est pas peur Tout va bien se passer Tu ne sentiras rien venir tout est déjà si loin parfumé qui dérive et bien assis dans ton corps Pour te rappeler Les jeux de ballon Le sourire de cette jeune fille Morte au milieu de l’eau Qui te sourit encore Je pense à toi je pense à nous bien avant l’aube Ce soir à la télévision Quelqu’un t’appelle dans le silence Du haut de son mètre zéro zéro Pour tomber quelque part Pendant que tu boufferas tes ongles Comme un produit comme une marque sur la peau Tu cherches tu chercheras toujours les raisons du chaos Ta vie plantée là avec celle des autres Ce soir à la télévision
CHANSON 5
Comme nous brûlons comme nous brûlons de nous savoir ici derrière la fenêtre dans le mur dans le regroupement des sondes électriques pour passer dans le ciel incomplet dans le vol d’un oiseau dans la bouche plusieurs fois je suis passée seul et silencieux quand tu descendras du ciel imprécis dans le chariot en fer que tu tractes avec tes dents le désir assassin d’une envie féminine dans l’herbe dans le tissu d’amende douce puissant à l’envers pour nous mettre debout comme si tout était déjà écrit un enfant joue sol et les matines l’ordre et le chaos est-ce que tu l’entends comme nous brûlons comme nous brûlons de nous savoir ici dans la ligne de la main dans la page d’écriture un léger vent emporte l’insecte coupé fait de collages et de résine pour que ça tienne dans le lointain toutes ces villes à la matières tombée grise sur nos plus grandes victoires les cépages un homme à la mer qui me serrait le cou tout à l’heure avant de partir dans le dernier train nu pour applaudir une entaille rouge comme le chagrin des femmes à bout portant dans le roulis de l’eau le corps est une saga une image halée de tes sourires j’aime qu’on me dise i love you un dernier souffle on peut se battre après j’ai les pieds bleus pour te rejoindre l’amour pourquoi l’amour dans les décombres comme nous brûlons comme nous brûlons un enfant joue sans le savoir l’ordre et le chaos et nous voilà nous l’écoutons dans le roulis de l’eau avant d’avoir vidé la cour
CHANSON 6
continue oui, continue comme ça, ne t’arrête pas non , les roses, le prisme, la belle affaire, moi ça m’excite, le lilas coincé dans les portes, j’ai rien compris, écrire peindre à genoux, comme si c’était facile, tous les jours recommencer, l’arbre à peine, le souvenir intact des lignes, qu’il faut placer dans les virages pour avancer, la chute, on se tait, alors alors alors je t’écoute, je t’ai dans le corps, des choses à l’envers, de nous-mêmes, des barques et des poissons volants, non, j’en récupère des morceaux de toi, quand je tombe, c’est rouge, c’est rouge comme tes lèvres, en train de croquer le soleil, qui sèche là-bas, où c’est mort, nous reviendrons demain, nous le dire en face, il y a des trains là-bas, qu’il faut placer dans les nuages, des draps que la peur à fait fondre en un été, nous n’avons rien dit, avec la main de dieu, posée sur le cœur, dedans pour nous tuer, toi et moi, nous, alors oui, oui continue comme ça, ne t’arrête pas, en si mauvais chemin, inversé ça nous traverse, ça va nous faire tomber, c’est rouge, ça nous a presque déchiré le cœur, derrière nous, des orques et des insectes, nous sommes comme ça, nous travaillons, nous sommes du sable, il y a des portes avec la même couleur, qu’on ne voit plus, non, alors, alors rien, continuions à genoux, la ligne qu’il fallait suivre, nous doublons des femmes et des enfants, sur la route ensoleillé, j’en vois partout, partout même sous les trains, du blanc en boucle, ça nous inonde, ça va jusqu’où, nous assembler comme ça, alors, alors redémarre le programme, même si c’est mort, même si ça s’écarte un peu, nous reviendrons demain, demain te le dire, qu’il y a du blanc partout
ACCIDENT DE CAR
tu les entends venir vers nous le chant des oiseaux morts il est 4 heures trente-cinq du matin et c’est là que tout commence j’avais un ventre un front de mer une couleur qui ressortira peut-être si on la change de place des corps des petits corps bien alignés le temps qui gagne des secondes précieuses indéfinissables il y a nos esquives frontales nos belles paroles que nous suivons peut-être avec des cris d’oiseau tu les entends on salive déjà l’odeur des coquelicot dans un chant bleu à cloche pied mon tricycle est dans sa boucle infernale au milieu des voix qui disent de bien faire attention au mur que tu ne vois pas le monde il faut se laisser faire chemise blanche j’ai traversé la mer dans ton ventre est-ce que c’est possible d’ouvrir une porte pendant l’averse il fera beau d’une extrême tension un pas juste après l’autre l’histoire c’est la peau le corps de la noyée Manon d’avoir été nue dans toi tout un dimanche c’était de la soie avec tes dents quand tu mordais le cheval continues il faut sortir de moi l’éternelle enfant triste au milieu des roses et du lilas froissés encore je voudrais m’exprimer te prendre dans mes bras une heure intestinale une heure au milieu d’une minute parler avec les morts c’est quelqu’un d’autre que moi dans le silence je suis vert comme les statues qui se penchent le bronze pour se laver les mains et tout recommencer demain je voudrais écrire des mots d’amour sur la peau glissée des raies Manta et peindre dans un tableau de jean Michel basquiat l’angélus à la vitesse du vent le sexe dans un écrin trop lourd et puis le chat pour me couper l’oreille j’aimerais entendre la partie sombre des femmes et des hommes qui ont rendu les armes en ivoires des éléphants filles dans des sacs poubelles c’est l’ordre et le chaos d’un monde parallèle que tu as caché sous tes ongles quand nous avons perdu la tête dans les étoiles est-ce une averse la fin du monde la forme d’une bouche dans l’accalmie du vent j’ai retrouvé tes boucles d’oreille dans la terre accidentée où nous avons caché nos souvenirs l’or du soleil la texture des cheveux la douceur des crinières tout près de notre épaule maladive et décriées dans l’eau qui changera de couleur quand la fenêtre sera cassé au fond de nous des murs comme s’il en pleuvait avec le cri des oiseaux l’errance d’un chiffon bleu derrière ton dos pour éviter qu’on te bouscule et t’échappe un livre pour être pas grande chose sous le bras une histoire d’homme et de mouvements de rythmes et d’amplitudes où nous marchons le cœur serré au milieu des petits cercueils blancs
ce qu’il te manque ce qu’il te manque le plus au monde c’est l’amour l’amour dans un écrin la pierre précieuse avec la vue dehors l’iode et la lumière pour respirer le corps de l’insecte écrasé en train de se débattre encore dans l’eau avec ta bouche en train de le noyer c’est mort et ça remonte tout ça c’est dans le cœur c’est dans le cœur de l’enfant nu à son réveil on a construit des ponts qu’il était seul à traverser le monde le monde aigüe dans le jardin brûlant est devant toi la production est productive les douleurs je m’en approche je m’en rappelle très bien quand le soleil est jaune la production est productive à l’envers alors alors rien fouille fouille dans la ville les 2 visages rouillés de notre histoire au fond de l’eau mais c’est le mien que j’ai perdu hier on était loin très loin du rivage un homme dans tes bras allez fouille fouille oui comme si c’était la première fois j’aimerais écrire que tout va bien mais tout va mal alors fouille fouille avec ta salive j’ai froid j’ai froid j’ai rien au monde moi j’ai même plus toi allez fouille qu’un reptile mange un autre reptile avant nous n’en parlons plus tes lèvres oh tes lèvres oh arbres blancs blancs comme ta nuque trempé par le soleil un ventre un ventre pour me sortir de toi qui n’aura bientôt plus de sens non quelque chose est cassé flotte au milieu de nous mais quelque chose se tenait droit des portes des portes toutes neuves quand quand les nuits sont atroces avec l’adversaire en face de soi allez allez fouille les 2 camps les deux camps dans le non man’s land profond à l’origine quelque chose se tenait droit ma bouche dans ta bouche pour me donner de l’air la vie l’eau l’érosion tous les parfums toujours au centre de l’écran mais la ville la ville est morte n’en parlons plus n’en parlons plus de la ville fouille fouille sous du sable c’est la volonté des dieux et l’opéra du monde qu’on entend en boucle alors alors je regarde je regarde la télévision qui détourne les images ou l’enfant meurt au soudan et toi et toi pour te laver les dents il te faudra combien de kilomètres mais je m’arrête là
fouille fouille avec mon corps c’est le seul contact que j’ai avec le monde extérieur du dehors pour voir où passe les anciens fleuves dans ma chambre dans ma mémoire c’est la danse c’est la danse du beau papillon crevé qui va plus loin que tous ces massacres et appareils photos fouille fouille pour m’apprendre toutes les sensations du corps violent amoureux et j’en passe alors fouille ma langue mon corps et mes mains nues que je te tends sur mon corps mon corps
pour me donner du plaisir seul est-ce que j’aime ça fouille fouille le miel que j’ai donné un jour à la petite fille d’une russe à l’école où nous avons grandi ensemble fouille mes bras mon dos ma gorge ma langue je vais mourir demain je vais mourir demain fouille oui fouille déjà ma tombe le bois où je dirais d’entrer fouille la cathédrale morte et pourtant là que j’ai dans le ventre moi qui moi qui n’est jamais reçu dieu ni personne fouille la poésie en friche que j’emmerde et que j’encule profondément parce qu’elle m’a mis là au milieu de ce courant inter égo où beaucoup de femmes ont pleuré devant moi fouille mon souffle la cataracte des beaux jours où nous tremblons ensemble de froid de peur et de fatigue à l’idée de faire un enfant mort pour les rois et les reines qui nous gouvernent mais où est l’or qu’on nous avait promis les beaux mouvements les belles paroles ah les belles paroles fouille-moi le plomb l’appât l’appât du gain le siècle à venir la minuscule errance de l’amour dans le cœur d’un homme qui regarde qui regarde le bleu du ciel et qui se soit déjà dedans mais nous sommes tombés dans la cage des grands fauves alors alors alors c’est le combat de trop qui nous a fait perdre l’équilibre fouille oui fouille quand le soleil est jaune devant nous fouille ça sent bon maintenant ça sent bon c’est délicat c’est toi je peux me parler je peux me parler fouille je peux me parler rire avec le chant des baleines et oiseaux sidérants et des femmes et des femmes à moitié nues la terre est en nylon comme ta brosse à dents la terre elle nous dira de tenir encore un peu avant les fouilles
(après impro)
Mon cœur balance se soir entre l’idée de mourir ou finir un tableau
Mais où tu vas chercher tout ça la minerve des statues pour qu’elles tiennent debout
J’ai un mouchoir à la main
je cours
je cours autour d’un cercle
j’ai douze ans
enfin 7
je crois
parfois j’oublie le temps
qu’il fait dehors
alors je compte sur mes doigts
je sais plus très bien
la couleur des agates
si c’est bleu si c’est vert
en terrain apache
ma maman m’a dit je t’aime
m’a dit de faire attention
et puis elle m’a embrassé le ventre après avoir écrit sur un truc bleu
l’histoire de l’homme qui mange ses mots
sa montre et puis ses yeux
elle s’est assise en face de moi
et nous avons chanté ensemble
qu’est-ce que c’est doux d’entendre à l’oreille les mots d’amour de sa maman
ça coule ça glisse c’est comme du sucre
un peu partout
ça colle sur la peau
ça reste très longtemps
après là
avec mon mouchoir
maintenant je cours à perdre haleine
autour d’un cercle en serrant mes petits poings
je vais peut-être le rattraper celui qui court devant moi comme un lapin
l’air est frais
soulève les dernières feuilles des platanes
il faut faire attention
ça glisse et c’est dangereux
je vois dans le ciel des nuages aller aussi vite que moi
le soleil c’est peut-être un mouchoir
la lune aussi
il y a un passage
nous sommes une vingtaine
il y a des visages
des petites têtes
une épaule
je dois faire vite pour mettre mon mouchoir derrière un dos
le la
et c’est la vie qui passe autour d’un cercle
quand le jeu est fini.
J’ai mis tout le poids du corps pour prendre appui je crois que je suis dans la merde c’est un contre temps terrible d’être au monde il y a du sang qui coule du nez l’électro choque est faible quand la main tombe je suis revenu par 2 fois est-ce que j’ai encore la force de revenir de chercher les ressources des machines pour garder le cap j’avance dans le lexical dans l’ordre et le chaos dans la petite boite qui me sert de soleil je prends tout mon temps et l’énergie du désespoir des grands bravos je triomphe magnifiquement dans rien je pleure parce que je suis sec dans une robe en coton l’ourlet qui fait mal à la peau où je m’essuie les yeux j’irais au bout des serpents d’azur j’ai gaspillé du sel sur mes épaules et su me remettre un doigt dans l’œil comme il le fallait je sais c’est pauvre je dois mal entendre un vent trop sensible ma langue est comme une petite dégradation attractive et sans conséquence c’est la dernière ligne droite que je dois prendre je n’étais pas déterminé mais qui je suis vraiment pour être au monde 3 minutes encore à tenir est-ce que je vais freiner toutes mes ardeurs je suis suspendu à ton écoute j’aime bien sentir le soleil à travers les cloisons étanches où j’entends une multitude de chose le déplacement contré que j’accélère le fer ira-t-il jusqu’au bout mon corps est suspendu dans une autre envie mais c’est un contre temps terrible le poids du corps pour prendre appui le désir d’être celui qui ne voit plus son ombre
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on n’y arrive pas non
pourtant ça va très bien se passer
ils te disent un léger vent contraire doit te porter
et je respire enfin dans ta gorge
la gorge d’un autre
je sais je sais me taire
la distance du corps à la lumière est séquentielle
une main une mort
un peu de terre que je fais moi avec tes yeux pour me reconnaître
je choisirais tout seul l’addiction des dimanches en paix
et dire que tout cela est faux
concordant rectal et bien gardé
j’ai vu le perdant la maison la fenêtre existée
j’ai vu ce qu’on faisait d’un homme pour lui raser la tête
je vais finir comme ça moi
le château la péninsule au temps pour maintenir le beau soleil
ton corps comment ça marche comment ça marche tout ça
et puis voilà les autres dans la cella dans le garage où nous prions le ciel
comme quelque chose de juste
et on y croit
noyé obscène et triste
et vous spécialement tendre quand il faut parler d’amour
d’enfant de mécanisme
couleur et sensations plus courtes que longues
fertiles
j’en amassais
j’en amassais
on a besoin de nous ça bouge
c’est fonctionnel
il fallait fer des blessures narcissiques et j’en passe
tu t’effaces…
un diamant brute fixé avec un clou dans nos limites
ça va très bien se passer…
gatangay moi sec sous l’arbre ou des j’ouvre une porte des visages pour prendre une passe des couleurs j’essayerai la prochaine fois de m’immiscer
question quel chemin mène au bonheur bonjour dévoré par le désir de vivre la nouvelle faille le mystère un petit bijou quatre personnages lancés dans une guette ex je n’étais le héro de mon enfance nos envies deviennent elle pire et si on vivait tous enfance
Qu’est-ce qu’un damier
TU PLONGES
Qu’est-ce que t’as vu
Rien
Tout à l’heure
De la lumière
Un corps nu
En train de flotter
Dans l’eau
Un corps blanc
Un drapeau
L’enfance
Et les cheveux mouillés
Après l’orage
La pluie
La couleur rouge
Personne n’a rien vu
Personne n’est allé jusqu’au fond
De nous
Qu’est-ce qu’un damier
Sinon crier
Qu’on avait tout le temps
Pour perdre la raison
Et se cacher
Se perdre
Se retrouver
Gâteau gay moi sec et tellement exalté pour une nouvelle jeunesse qui s’offre à vous amont paradisiaque je dois passer par toutes les trajectoires possible alors à toi de me dire vite si la beauté est toujours révolutionnaire j’aimerais savoir si un être humain est bon mal ou mauvais je dois remplir des cases d’aptitude pour avoir des réponses tu les entends s’applaudir derrière ton dos toutes ces lumières belles et compressives qu’on doit tenter de suivre en un temps record délié des dieux qu’ils inventeront avec leur bouche ou ce qu’il en reste des hivers nauséabonds dans nos caves le corps que tu dois découvrir à la place d’un autre là l’époque de base où il fallait vivre bien pour être heureux s’occuper et faire ainsi l’éloge de la non transmission pour faire de la musique peindre pour haïr les beaux mouvements féminins de la langue française créer Zéna pour écrire que tout va bien tu verras tout va très bien se passer j’avais envie de tourner le dos à minima force 8 je retrouve le poids de la musique salvatrice les murs ont des oreilles et un décor sublime qui disparaîtra peut-être un jour mais ne vois-tu rien venir au loin les arabesques et les serpents mués aux doigts fragiles belle gueule obsédée par le plomb qui cage et fouille nos ventres et pieds rattrape-moi quand je suis passé je trace un trait entre ma bouche et le soleil pour faire l’amour une dernière fois avec mes mains car je dois contrôler le désir de l’autre l’écrasement nu le mouvement qui fait mal dieu presque à l’arrache qui m’a sectionné le sexe avec ses dents pour que je ne devienne pas cette femme pute qui aimait trop les hommes au balcon où les fleurs pourrissent vite la tête en bas regarde à nous aimer la mer commence à se vider comme une baignoire c’est la parfaite épure pour le blanc à venir c’est fait la mort une deuxième fois la peau pour enfoncer le clou plus profond que la dent malade qui te réveillera la nuit quelque chose doit se passer
Couler en moi
quelque chose doit se passer hier j’aimerais que ma blessure adoucisse quelque chose en toi le petit chien qui guette la rue j’aimerais savoir si l’amour a bien détruit toute la ville rare qui s’étend derrière la ville un goût en fleur ou en passe de lettre j’ai glissé dedans quatre ou 5 cheveux je le confirme ici des nuages répétés dans le ciel car c’est toujours la même chose on mue on se complète on déchire le con c’est moi bout de viande merde au centimètre carré je vois ce que je ne vois plus je vois ce que je ne vois pas te dire que la langue n’est plus du tout la même ni même relative à rien passé même avenir dans l’enveloppe tu as crié comme si t’étais au bord de cette falaise abrupt tu te rappelles les coups de poing dans le ventre de ta mère pour que ton petit sexe tombe au milieu de l’eau carcérale cuivré et infranchissable glissante et violent tu es la contracture du singe dans une danse macabre où est-ce qu’on va chercher tout ça cet autisme au monde et à nous même je n’ai aucun souvenir des dames blanches qui se penchaient sur moi je suis en lui et j’entre en vous m’ont-elles dit l’eau c’est l’hématome et l’hématome c’est la vie de l’homme les strates de la mémoire et du quidam on sait toujours que les paroles n’ont pas eu lieu l’oral au prix essai des éliminations rapides je m’efface car aucun roman n’a été fait dans la spirale du bien pour m’en sortir pourtant le livre nous permets de mieux comprendre le danger à travers le monde et nous sommes le réel qui rentre dans mille portes ouvertes je suis peut-être là je suis peut-être ailleurs il y a des visages dans un colloque infini d’étoiles mortes fermées à tout jamais dans notre essence et aux pas que nous avons fait pour nous donner un sens partout où nous sommes allés et nous avale magnifiquement dans sa forêt immense l’amour qui m’a manqué ma reine qui a retiré sa couronne quand je suis né j’étais déjà pourriture vent cil dans la peau pour me gratter jour et nuit il faut extraire le poison avant qu’il ne devienne sein la blessure fabriquera un jour des longs courriers pour expliquer tout ça damier camisole force on en a croqué du soleil pour croire aux belles illusions on a conjointé lié à dieu notre espérance de vivre pour les mondes à venir je n’y crois plus à tout ça on doit cracher remplir des ventres allumer des feux guider la route punir et puis punir nous allons devenir des enfants j’aimerais moi aussi qu’on me tire une balle dans la tête
l’arbre à fontaine alias pédoncule bourreau bouée à la parole des rescapés imaginaire intime comme une conscience quel souvenir gardez-vous de l’emprunte posée sur votre pied de l’autre côté de la mer une conscience une approche un crime très tôt le matin les villageois sont reliés dans mon esprit par le soleil et le mouvement du soleil sur eux sinon moi je pense qu’il y avait à la conception un terme à l’anti thèse de la beauté un pays merveilleux que nous avons hérité des dieux le bois le fer et le métal et l’eau toute l’abondance que pouvait résumer cette distorsion j’essaie de connaître tous les nuages radioactifs sur les enfants actuellement penchés sur des médecins qui vont peut-être sauver les enfants d’Hiroshima c’est une forme de floraison le mot race n’est pas un concept pertinent l’étrange histoire je viens d’une forêt assassinée en navigant il y a une espèce de cycle nous sommes faits de vieille chose fantasme mais pour l’instant je suis trop doux sur la route pour me consoler avec toi minutieuse écouter le lien mentir faux c’est une image qui m’a accompagné depuis mon enfance c’est comme raconter une histoire on peut lancer des traits faire quelque chose à partir de rien c’est devenu ça en l’espace de 25 minutes j’essaie de faire le tour du monde tous les 2 ans pour l’eau pour le papier dans un petit village dans la montagne et la forêt on va ouvrir les pages de ce livre avec vous les tourner dans tous les sens il y a un mystère des origines renouvelées on est tout seul sur une île déserte on fait parti de la construction de ce que l’on est mais je règle la question de l’autre je suis terrifié par l’ouverture au centre de ton corps plus bas que le jour où monte les eaux profondes et la question de l’autre la vielle pratique occidentale pour définir le monde qui sont assez particulière l’origine c’est quoi les civilisations l’autre pour moi c’est l’impensable que serions-nous sans le secours de ce qui n’existe pas est-ce l’occident qui vous inspire comme ça et compris soit même nous ne sommes plus influencés il y a de quoi vraiment remplir une vie de mondialisation il demande il pose et voyage en bateau dans des trains dans des avions les menaces qu’il ne connait pas les applique à la peau le barrage des 3 gorges un peu chaudes jeudi prochain c’est l’occasion nourrit de légende le coton depuis bien longtemps nous lisons le papier et l’os une matière c’est une véritable odyssée une belle déclaration le livre de la métamorphose au mythe il découvre là la petite faille qu’il fallait agrandir roman d’amour dans un monde a disparu les roses très bref hommage on arrive au fond mais le combat continu il faut trouver la fin comme au fond d’un entonnoir les animaux de masse ça coagule lancer des formes sur une page vous êtes franco libanaise les abruses les enclaves l’exaltante l’histoire des 2 chemins mais rien ne se passera comme prévu des pages sur la différence nouvelle charge rien ne vous arrête gatangay portrait sur votre parcourt depuis 10 ans je suis un écrivain
elle n’a pas souffert elle a souri manon même à son ombre même à
ses soleils manon manon repose au mont des oliviers dans la brume et le
sucre des cerises à profusions qui coule ici manon manon c’est moi manon
l’ange noyé que j’ai vu flotter la première fois dans l’angle sauvage
des parfums aquatiques qui rongeaient la peau là-haut où le silence
est cathédrale mosaïque ici plongeons pour inhaler les murs longés par
les oiseaux des goélands et poissons chats non non la mort est bien là sur ton nom
avec les insectes fleurs et perles de lilas pour embaumer mon cœur là-
bas où les enfants pauvres prennent dans leurs filets de pêches les
papillons pour te les envoyer sur ton épaule quand ils penseront à toi
manon
manon
la cage est recouverte d’embruns à peine mués que nous respirons sans
rien attendre l’autre est dans la bouche de l’autre tu sais manon reptilien
est l’envol des oiseaux cicatrices dans le ciel mort manon tu portes le
masque des damnés ailes pulvérisés dans l’azur blanc sorte de matière
en plastique coton fer et défaire fort à parier quand tu faisais corps avec
la main pour la peau qu’est-ce qu’on aurait pas fait l’arbre et la parole
plaie dans l’eau profonde pour nous sortir de là au contraire de tes
silences d’or et déjà sous le miel qui t’a piqué la langue manon avant le sel et la
raison d’y croire à l’autre cuisse aux muscles bandés où nous sommes là
manon
on a calculé tes pas sur le sable pour voir si la lune entrait toujours dans tes cheveux manon j’ai lu ton premier poème ça parlait déjà de la mort manon qu’est-ce qu’on t’a foutu dans le corps qu’est-ce qu’on t’a mis dans la tête qu’est-ce qu’on a fait rentrer dans ton cœur manon tes nuits blanches tes
silences étaient pourtant beaux manon pourquoi tu cours comme une petit conne manon tous les soirs une heure que tu fais ça tu veux faire disparaître ton corps ou quoi l’anorexie manon tu bouffes quoi tes ongles ta peau tes cheveux qu’est-ce qui va rester de nous et tes châteaux et tes châteaux de sable que tu bouffais t’en as fait quoi t’en as fait quoi de tes rubans que tu lâchais vers le soleil tous brûlés tous brulés comme toi manon manon ne tombe pas de la falaise ça revient c’est obsessionnelle cette idée de partir avant les autres manon manon pourquoi tu regardes ta montre comme ça dans la foule manon ta robe est déchirée tu vas tomber du train manon tu vas sauter de la fenêtre manon obsessionnelle et visage d’enfant brun écartée par les saisons qui tombent dans nos mains
ça va mal se finir qu’est-ce que tu as fait avec ta glaise un corps une arme un singe soleil un faux plusieurs insectes et toi dedans pour inhaler ton cul pour croire à des nouveaux messages éreintés où va la route et les soleils qui infléchissent un peu pour nous guérir nous rende malade et j’en invente des soleils pour exister un peu ton ventre pour sourire tes yeux pour me donner de l’eau quand tu pleures minérale et belle ça mal se finir on croyait en avoir fini avec lui le labyrinthe le tunnel la maladie des hommes les tops modèles et la pornographie je bande j’aime ça je bande devant des murs blancs des visages mais ça recommence un sexe dans la fenêtre on était où le bleu du ciel cette longue traîne que t’as du mal à suivre avec tes dents les vents contraires les angles les sangles et bord de mer pour croire l’homme cicatrice un monticule de sable derrière l’écran rouge c’est le signal
puise que tout est foutu alors partons loin du cœur loin du sol là où l’on n’attend plus rien ni visage ni escalier à colimaçon pour atteindre tes hauteurs ton corps sage dans les vapeurs de la ville quand nous avons peur du vide tu cris tu cherches dans la ville les raisons de te battre de taper fort de faire mal puise que tout est foutu du corps d’élite au menace qui pèse de tout son poids sur
je cours dans la ville
je me perds dans ton corps
mais qu’est-ce qui m’arrive
entre hier et aujourd’hui
Sonia Wieder-Atherton
Catharsis. Monde cruel. Ce qu’elle met. Des petits mouvements. Dans une chose. Qui s’appelait Haddad.
Désastre amour. L’aile que nous avons choisie. Quand le soleil tapait. Scarabée dort. Aux cheveux. Quand ça commence. Au plus difficile. Mais j’adorais. Passion puissante. Ça a heurté les murs. Première suite. Penser à l’action. Qu’on va mettre en place. Ça chante. Personne ne voulait sortir. Personne. Qui êtes-vous ? Je ne dois pas continuer. Un sourire de toi. Qu’est-ce que l’étreinte ? Une limite ? Une forme ? Un détail ? Un poids qui tombe ? La phrase avec le corps ? Le corps avec la phrase ? Tu lèves la jambe en l’air. Pour attraper un fruit. Merveilleux au sol. Pour voir inversement la vie. Comme elle vient dans l’image. Regarder un mur blanc. Très longtemps. Pour ne plus avoir. La perception de soi. Quand nous aurons traversé la plaine. Sur les mains. D’Est en Ouest. À Saint-Eustache. Où les violoncelles. Ont cassé les bancs d’école. Dans la cité. Plus directement. Dans cette image. C’est joli ces couleurs. À la craie. Dans tes yeux. Qui se ferment. Dans les miens. Pour découper. Démolir. Un morceau de peau. La vie quotidienne. Quelle image ? Un seul exemplaire. C’est tout… Dans cet ouvrage. Que tu verras. Dans le livre. Et le corps. Que tu traverses. Et puis. Des normes. Et des surfaces. Pour t’offrir. Quelque chose de doux. Seule dans un état d’ébauche. Elle savait par cœur. Les 3 strophes. En retrait. Elle y va. Nous y sommes maintenant. Dans les articulations. De notre vie. Pour essayer de retrouver. Une personne un pays. Un corps un chant. Une fleur un myosotis. Je me suis rendu dans ce parc. Pour comprendre. D’où je venais. Grâce au jardinier. J’ai ramené une montre.
Oublie que t’es là que t’es là pour personne
Un doigt dans le soleil pour écrire dessus
Tout ce que tu vois transpirer mourir et j’en oublie
Tellement le monde est dans la plaine juste au-dessus
Des mutants se lèvent il y a des jolies filles
Aux lèvres pulpeuses qui soufflent dans leurs doigts
Pour appeler dieu merde et le désir intact un vent léger
Au fond des yeux on se regarde quand même mourir un peu
Etait nécessaire
Comme un éclat brillant tombé au beau milieu de rien tu accélères
On se promène on grandit poing dans le ventre on passe des semaines
A se jeter dans l’autre on applaudit les belles lumières crachez-dessus
Un monde s’évapore perméable à la blessure où t’aime te mesurer à rien
Aux étoiles aux silences au sperme
Le rythme des secondes qui fait qu’on oublie tout
Ou presque c’est écrit là où tu appuies très fort
Pour te faire mal il faut laisser des traces
Partout où nous passons le corps ton corps fléchit
Et ses prémices on n’a que ça à la bouche
Pour oublier un peu qui je suis on me pousse on m’installe
On m’introduit nucléaire électricité statique
Poussière sur l’échiquier d’un doute
Dans une espèce de monde interdit âpre artificiel
Où tu sentiras ton souffle naître éclore
Au fond de la piscine où le faire et le défaire
Est une question de principe adapter à tes choix
Tu sers une heure dans tes bras l’apparence
Pour garder l’équilibre dans tout ça l’ordre
Et la forêt qui te servait d’exemple une voix
Pour entrer dans le tunnel mordre tes mots
Ta langue si tu peux me faire ça avant les autres
Pour que je m’oublie une heure un peu
Une secousse que je sens dans ton ventre
Pour emporter tout sur son passage
J’aimerais bien mettre mes doigts
Dans ta bouche avec cette chose verte
Pour te laver les dents quand tu dormiras
Dans un sommeil profond huilé comme un cheval
Venu de l’horizon pour casser toutes les vagues
Qui reviennent et nous repartirons
Derrière elles comme deux chiens perdus
Chargés de sel avec du sang dans les yeux
Pour ne plus jamais retrouvé le chemin du retour
Dans ce que nous avons fait de mieux
Pour voir et comprendre que tout est détruit devant nous
TU N ES PAS ASSEZ VERT NI SOLEIL POUR ETRE MON AMI JE N AI BESOIN DE PERSONNE DANS L OMBRE ET J AI ASSEZ DE MOUCHES COMME 9A DANS LE VENTRE POUR ME PARLER JOUR ET NUIT ALORS CASSE TOI DANS LE CENTIM7TRE CARR2 DE TA PAROLE DE PUTAIN MAMAN QUI TE DONNAIT LE POUCE POUR COMPTER LES ETOILES QUAND TU DORMAIS A POING FERM2 LE SUCRE ETAIT ETAIT ET TOI AUSSI TU BOUFFERAS TA PEAU COMME JE LE FAIS ICI POUR VOIR FINALEMENT AU BOUT DU COMPTE QUE TU NE SERS STRICTEMENT A RIEN CAR ET PUIS MERDE ON POURRAIT PEUT ETRE SE MASTURBER TOUS LES 2 ENSEMBLE FINALEMENT POUR LA JUTE ET LA CIBLE DES AMONIACS MANQU2 IL PARAIT QUE LE FOUTRE ENFIN LA DERNI7RE GORG2E C EST BON POUR LA PEAU ET 9A DONNE DES ENFANTS SUICID2S D HOMME A HOMME ALORS JE TE POUCE DANS LE VIDE ET JE DEVIENS TA MAMAN SOLEIL MOUCHE VERTE ET TE REMANGE POUR TE REMETTRE DANS LA QUEUE DE PAPA ET VOILA TU N EXISTES PLUS TU ES MORT MAMAN FAIT CACA ET TU TOMBES COMME UNE PETITE MERDE DANS LES CHIOTTES
Donne-moi ta main traverse traverse avec moi le grand fleuve inanimé là devant nous la gorge ouverte comme la peau qu’est-ce qu’on a fait pour mériter tout ça je te pose la question tu ne réponds pas jamais ça me coupe ça m’avale ça me laisse là je devine un ange une baie qui passe une onde de choc un accro où le poison nous emmène là où il veut une tâche de sang dans la parenthèse un morceau de vêtement qui t’appartient dans la brique rouge à force de coude et de poings griffer le mur le mur est froid l’hiver est dans ta bouche craché le noyau qui manque à tes pas pour traverser la chambre sur les mains tout s’inverse et prendra date un jour tout sera comme avant rien ne nous fera fléchir puisqu’on est mort c’est toi qui me l’a appris un jour je vois dans les étoiles j’ai une arme dans le corps il faisait beau le ciel était comment dire magnifique pur une telle violence comment imaginer ça un jour la cendre avant le feu nos pas avant le doute la corde avant de tomber en haut c’est notre façon de voir les choses elle est en nous quand tout est fini on aurait dit une vague dans la plaie ou quelque chose comme ça de teinté et de profond qui garde les couleurs et les secondes en elle on est déjà demain on nous surprend à mettre des hameçons dans nos gueules ouverts quand on dormait t’as rien senti t’avais la belle blessure il est tard et tout doit disparaître alors alors partons tout de suite la porte ne s’ouvre pas la porte est comme une seconde peau elle te fait mal elle te digère tu sors dehors qu’est-ce que je vais dire aux autres qu’est-ce que je vais dire aux autres je suis dans un tunnel une parenthèse un corps un sac et moi dedans avec du plomb qui s’envole au milieu des gens mes chers amis dans les nuits rouges où vous avez changé vos masques blancs
ceux qui attendent dehors un doigt se lève personne pour dire que je suis dans un sac qui vole avec du plomb dedans j’ai peur je me traverse je dois me nourrir me contrôler cette vague qui se heurte quand on arrive une manière de s’ancrer d’écrire oublier qui je suis vraiment je cherche dans les poches la bonne rivière le bon médicament inaptes à tous les bonheurs on me dit que j’ai la force et le droit de rêver tout haut alors j’y vais devant derrière le soleil dans ta dent qui me fait fondre comme un bonbon dans ton corps à l’aide du vent de rien d’astre et de lumière je suis un chemin parfait encore un petit effort et tu seras plus grand tu pourras changer de masque et de vêtements et de briques rouges dans la région homogène qui t’a vu naître et pleurer quand t’avais mal au ventre c’est ça à l’intérieur du camp où je me promène ne te retourne pas par l’ampleur du silence et du bruit qui casse les fenêtres sinon ils vont te rattraper et nous serons morts encore une fois pour rien nous sommes 5 pour une seule main des miettes à l’apogée du ciel
Balance balance tes cheveux en arrière un pied dans la flaque
D’eau sèche qui t’a bercé comme un tunnel on a des textes et des régions à explorer quelque chose comme la parole
Le geste et le langage suis suis moi on va caresser les oiseaux malades
Suspendre le temps écrire dans un jardin plus haut que le ciel
Des catastrophes des amours ou des hommes sont tombés
Un cri plus bas que l’autre. Quand tu te penches. J’aimerais voir. J’aimerais voir ou pire. Quelque chose de noir. Un parfum moi aussi. Moi aussi j’aimais les fleurs. Volcaniques. Enlacées. Belles. Douces. Et vénéneuses en chemin. Dans ton corps. Nager près du mur. Ouvrir les yeux. Pour atteindre. La main. La main gauche. Qui tremble un peu. Ton sein. La goutte au nez. L’archipel rose. Un palais ensoleillé. La matrice quand tu croises les jambes. Quoi encore. Quoi encore. On diminue le sable. On se double. Quoi encore. De plus merveilleux. Que la mort. L’amour. Le satin blanc déchiré. Le bas de ta robe. Mouillée par l’eau. Qui rentre. Du vent qui appelle au secours. Dans ta bouche. Qui me goute. Ta nuque ensoleillée. Comme un fruit pâle. A la source. Un coquillage ténébreux. Tes lèvres. Tes lèvres. Comme un acier doux. Qui me transperce. Le ventre. Et c’est fini. Fini on se relève. On part. On sort de l’océan. Très tôt le matin. La peau est éblouie. La peau en redemande. Il marquera des choses. Il marquera des choses dans l’autre. C’est sûr. L’amour.
J’ai dans la voix perdu tes larmes et tes sourires
Lilas lilas et u verras le monde sauvage
Alors alors conard mars ou pluton tu nous a choisi quoi c’est quand et par où que le plaisir passe de la tête aux pieds quelle planète quel monde qu’il nous faut pour se choisir la bonne fenêtre l’écart que tu feras pour te choisir une ombre une épaule sur un papillon tous frère tous à la mer tous à la guerre bien planqué Où est le paradis dans tes parents dans tes lunettes dans tes masturbations quand tu te mouches le nez enfants bobo petit singe houp là qui rigole en regardant la pluie et si c’était des mouches dinausore emphibie qui se rempli le vin avec du mauvais ventre
Où est le mur des lamentations ta peau ton sexe et j’en passe des mains pour me frictionner le dos où est le cri dans la terre dans le mur dans rien de plexi glace ma rue est ma langue ne passe plus dans la serrure appeler le temps
Alors tu choisis quoi. Mars ou Pluton Pluton ou mars. Quel mur choisir pour être heureux. La belle menace. Tu nous as choisi quoi. C’est quand et par où que le plaisir passe un peu. De la tête aux pieds. De l’épaule à la minerve elle te serre le cou. Elle dépasse de ton bras. La camisole te fait de l’ombre. Alors alors quelle planète et quel monde. Quelle planète et quel monde. Tu as choisi quel cercle pour entrer. Il faudra choisir la bonne fenêtre. L’écart que tu feras dans le vide. Une ombre une épaule. Une épaule sur un joli papillon. Tout bleu venu s’écrasé sur ton épaule. Ça fait du courant électrique. Qui passe de la tête aux pieds. Ça fait du courant électrique. Ça guide tes pas tu peux venir ici. Tous frères tous à la mer tous à la guerre oui. Où est le paradis. Où est le paradis blanc. Qu’on s’était promis Il y a longtemps. Dans l’œil humide sur la joue. Il a plu toute la journée. Comme un seul homme. Et tu te mouches le nez dedans et tu te mouches le nez dedans. Ça fait du bruit du calme du calme. Tu vas réveiller l’enfant qui dort en toi. L’enfant revenu des solitudes éphémères étranges. Et des médicaments posés sur la table. Tu sais le geste à faire tu sais le geste à faire. Houp là loupé. Enfant qui rigole. En regardant la pluie tomber. Tard le soir sous une lucarne apparente. Et si c’était des mouches. Venues te chatouiller le corps. Dinosaure amphibie pour se perdre. Dans le jardin des plantes. Je reviens je reviens où est le mur. Où est le mur des lamentations. Que je m’exerce un peu. Sur ta peau pour me frictionner les mains le corps. Où est le cri laissé dans la terre meuble. Dans le mur mais rien de comparable. J’ai fait un nid en plexi glace. Pour voir au travers que je m’échappe encore un peu. la vie la vie s’écoule lentement. La rue est ma langue. Ma langue ne passe plus dans la serrure. Appelez le temps appelez le chirurgien. Je rigole je tombe je m’émascule je tombe je rigole du calme du calme tu vas réveiller l’enfant qui dort en toi. Je vais très bien. L’eau aussi sait se démarquer de tout. Alors tu choisis quoi. L’île aux enfants ou la planète des singes. Pour respirer pour être heureux.
[ on ne se suicide pas tout seul, nul n’a jamais été seul pour naître ] [ a a ]
[ son corps voulait un enfant ] [ moi je ]
[ le bonheur me précède
la tristesse me suit
la mort m’attend ]
[ e l ]
[ je crois que nous n’habitons jamais totalement notre corps. Nous ne l’habitons que par endroit, par moment, par sensations qui se déplacent. ] [ h d ]
[Tenir, ne rien montrer, pas d’attendrissement.] [h m]
[ Chaque chose s’emboîte
dans l’analogie
de sa forme contraire. ] [ p l ]
[ Il n'a pas neigé comme ça depuis cent ans… ] [ F ]
[ Au gouffre central d'une impossibilité spirituelle, que rien soit exclusivement à tout. ] [ s m ]
[ JE VEUX ETRE PARTOUT.
JE VEUX ETRE TOUT LE MONDE.
ET JE VEUX TOUT SAVOIR. ] [ s a ]
[ Parle, mon père, parle une dernière fois. Le vent
est tombé. ] [ l g ]
[ Les morts sont morts. Et je me fais à cette idée. ] [ l g ]
[ Est-ce que tu pensais à nous lorsquetu épaulais ta putain de Kalachnikov ? Fils de ... ] [ a r ]
IL DOIT Y AVOIR UN DEMON OU DES PUTES DANS MA TETE.
Je ne voulais pas tuer quelque chose
Ce n’est pas la toute-puissance de dieu qui nous menace
Mais sa douceur
La peau le corps est-ce une image
Il te racontait des histoires
tonpère avant de t'endormir
Nous descendons toujours vers le blanc
Ce visage enfin détendu
Merci pour tout
mais je n’aime pas la vie
Je veux être incinérée
et gardée dans une petite boîte
mais pas jetée à la mer
comme c’est écrit
quelque part
L’homme est un labyrinthe
Où des millions d’hommes se battent
Pour qui pour quoi
C'est ce que je fais
qui m'apprend ce que jeCherche
un déplacement dans l’espace
sur un fil sur un terrain vague
L’ivresse des premiers pas
Il faut aimer parfois
La douleur est magnifique
Qui choisit le pied
Qui choisit la tête
Souvenir pêche écrasée
Framboise
A son réveil
Entourée de fleurs mauves
elle était seule et le resta
durant toute la semaine
qu'elle passa au CHU de la ville
Au fond j’ai toujours su
que j’atteindrais l’amour
un peu avant ma mort
il faut toujours viser la tête
:
Qui m’a regardé comme ça me casser la gueule tout à l’heure pendant que je levais les bras vers le ciel pour cueillir quelques larmes de glaces cristalline à tes joues au coin de l’œil ou clochettes à genoux pour se relever de tout qu’est-ce qu’on aurait pas fait tu les entends venir vers toi je suis à terre altéré moche comme un verre d’eau qui se rempli de toi maman s’occupe de son chien je regarde des trains passés magnifiques oranges et bleus derrière la buée selon les jours et les heures il faut une distance non il faut une distance il y a une liberté avec son corps enchainé qui me liane et me serre un bilan et c’est la grande surprise à visage découvert on arrive à faire des regroupements je rêve et j’en n’ai rien à foutre de mon image qui se glisse entre les pages d’un livre très différent d’un film qui peut se jouer dans un théâtre vert pour me brûler dans l’infini espace astracan fourrure et merde l’or qui recouvre les visages fantasmés dans l’eau qui se soulève quand tu les frôles avec tes pieds quand tu viens me voir avec l’intention de me donner la mort C’est un livre très intime une histoire d’amour un portrait de femme dans les mains de son père qu’elle oublie se sont les femmes qui hissent les hommes vers le haut la fausse aux étoiles qui tombent sur cette jeune fille amoureuse des dotations dépressive et du sommeil des louves dans les villes détruites qui vous parlent Qui m’a regardé derrière le lin une ombre bizarre qui s’est posée sur mon ventre il n’y avait pourtant pas de soleil derrière la baie vitrée tout à l’heure le sel et une épaule quand je suis parti dans un jardin retourné de la terre ça sentait bon 2 trois cailloux une dent quelque cheveux du monde entier un visage qui était peut-être le mien quand je me regardais dans tes mains fondre la partie de moi-même l’entre deux effacé ressentir une douleur quand je m’immobilise avec la vocation mentale de t’avoir aimé toute une nuit pour disparaître j’ai trouvé quelque chose d’autre un acier qui remontait à la surface deux 3 maisons une goutte d’eau une fleur de 3 pays un espace pour dire qu’on est parti planter un arbre On est devant la toile le ciel est bleu à perdre les nuages la peau est lisse et les avions en tête comme les mirages les déserts d’eau et les chutes libres tout sera comme avant quand nous avons vu pour la dernière fois l’or et le sommet des pyramides au fond de nous quel choc ça a été d’être encore ici et de tenir encore la noyé au fil de l’eau tes mains comme un arrosoir sur les fleurs jamais éteinte regarde comme elles sont toutes petites on pourrait les remettre n’importe où dans la terre dans la pluie dans un linceul et climat doux pour tout quitter et partir quand nous aurons traversé l’autre sur les mains pour atteindre l’absolu et rien du tout l’heure de fondre
Tu viens m’ouvrir le ventre comme la dernière fois j’ai plus rien fait depuis 100 ans couper quelques fleurs lustrer quelques racines tomber dans la lumière sur quelque chose de sec ici nos armes dans le feu là-bas à l’ombre sous la serre où tout semble fini
J’attends la pluie la commissure aux lèvres les pieds comme une hélice on balbutiait des verbes on écrivait nos tâches d’encre à l’envers pour mieux cerner le monde
Oh regarde ça bouge encore on se voit dedans nos mains tremblent un peu c’est sûr quelqu’un nous suit nous veut du mal on baisse la vitre un vent s’échappe il est 3 heures les murs sont plus petits qu’avant il pleut sur une nappe le monde est bien dehors des cheveux me rattrapent je mange mon ventre j’aimerais naître ailleurs un poisson d’eau douce une pluie verglaçante une contrée sauvage un chat sur la gouttière une pelouse avec des fleurs l’angle est fait pour le soleil et c’est l’heure où il redescend pour laisser des dessins étranges sur notre peau où l’on passait aller et venir dans le même sens et dans le même état des choses on connait la route le sol humide le monde à lui tout seul ne peut le retenir au loin traversons les nuages un instant un seul soupir pendant que la pluie se bat toute seule avec le vent d’ici et les étoiles toutes neuves dans un ciel mauve en train de redescendre pendant qu’on s’abîme
C’est la vraie vie hein
Tu l’entends la petite fille morte
Dans les bras de son père
Avec son ballon rouge
Qu’elle traîne encore derrière elle
On va bientôt arriver
Dans un nouveau parc
Où tout est bleu
Soudainement dans la chambre
Un dimanche matin
Il y a des cris
Quelqu’un lave avec un gant
Et du savon
Le front de l’enfant
Avant de la présenter
A sa mère
Dans un habit de lumière
Y a-t-il nécessité de tuer l’animal
Ce qu’il y a entre l’espace
les gens
c’est le même prix
;
Zoé dort dans une cage
avec un singe sur la tête
Et dans l’alphabet grec
Il est dit
Que les dieux aiment
Par-dessus tout les singes
Favoris
Des temples et des soleils
Cassés
Le long des routes
Abyssales
Creusées sous la peau
Pour danser
Jour et nuit
Dans le fleuve
Sacré
Elle cachait dans leurs mains
La clé de sa peau
Et la couleur de ses cheveux
Rouges
Que le ciel
Pour drone2 j’ai rêvé de zoé lisant un livre
J’ai rêvé de zoé ….
Elle s’enfuit alors qu’elle est née
Aux vertèbres j’ai une sensation
Elle me vient comme une fièvre
Hallucinatoire la rigole s’égoutte
Faite à la raison elle est morte
Elle me vient comme un long sillon
Alors qu’elle est née brise un nerf
Aux vertèbres j’ai une sensation
Alors qu’elle est née aux jours
Comme une fièvre comme un long sillon
Hallucinatoire elle s’égoutte
Elle me vient elle est morte
Elle est née laisse ses traces
Une violence ce laps de temps
Au cerveau
On refera le monde
On refera le monde
Les mêmes pas
Sur un fil
Tendu à l’intérieur à nous
C’est toujours un danger
Cette trajectoire là
A prendre
Une ville folle
Dans le corps
Qui divise tout
Comment danser ensemble
Danser
Mouvement nécessaire ou pas
Toute sorte de chose
Un enfant dans ses bras
Le désir de s’échapper
Dans le temps
Et dieu dans tout ça
Parti prendre
Des fleurs blanches
Du bois sec dans tes bras
Toute la destinée de l’homme
En un seul trait
Dans la poussière des livres
On refera le monde
L’image que tu m’avais créé
Dans le corps suspendu
Quand je dormais
Quand j’avais mal
Et quel que soit le chien
Qui nous suit devant nous
Le signe que c’était blanc
Dans nos livres ou l’épaule touche
J’ai pris ta main
Dans la colère des hommes
Comme si c’était l’amour
Et rien de plus
Comme si c’était un arbre
Toutes sortes de choses
Au ralenti qui circulent
Sous la table
Dans la fleur rouge
Le métal dans la dent
Le bronze dans le bleu
Des matins trop calmes
La cause a-t-elle une importance
Un effet une sonde pour mieux passer dedans
Quand on est seul face au silence
Répond-moi
Toute sorte de choses
Je ne peux pas l’expliquer
L’extraire le faire disparaître
Le dire dans une autre langue
On refera le monde
Singes camisoles
Guerres médicaments
Pour aller mieux
Je tire la langue
Crache et m’adapte à ce corps
Que je n’aime pas
Quand je vois mes ongles
Entrés dans les peaux
Je ne peux pas l’expliquer
Le problème au travers
De la gorge
Qui ne passe pas
Est-ce la frontière
Le grain de sable
Ou le cheveu trop salé
Quand je pleure
Je cherche ma mère
Dans mon ventre
On refera le monde
On refera
Ton corps qui me fait peur
Je ne peux l’approcher
L’extraire le faire disparaître
Pour le mettre dans mon cœur
Pourquoi le désir est un pêché
Une religion mortelle
Il y a pourtant quelque chose de vraie
Qui va vers la rencontre
Avec qui on a envi
C’est le premier témoin
Celui qui dit oui
Celui qui dit non
Ce mot là posé sur le corps
Est une très belle image
Où nous nageons
Les dieux ne viendront pas
A notre rencontre
J’en ai la certitude
En ouvrant la mer
J’avais bien vu dans le lilas
Ta peau pourrir
Cette barrière invisible
C’est toute notre histoire
On refera le monde
On refera le monde
J’ai du temps pour l’écrire
Sur le temple national de la danse
Où moi aussi j’ai des chaussons
Pour me couper les pieds avec du verre
Quand j’aime
Ça me fait toujours mal
Pourquoi je suis revenu seul
Au centre de personne
La foule mélancolique
Une brèche
Encore un sentiment
Des zones opaques
Je suis ailleurs
Je suis là
Pourquoi c’est urgent
Quelle est la marge de liberté
Peut-on aimer
Ce point là
Une perception
La mise en œuvre
Toujours la mise en œuvre
On refera le monde
Quelle sorte de folie
Nous a mis là dans la cage en or
Sans le savoir
C’est impossible à faire
Sur le coup
Ce passage
Est-ce un passage étroit
Rien du tout
Rien du tout
Crois-moi
J’ai caché le trésor
De l’ancien trésor
Dans l’ordure
Pour le chiffre 2 ou trois
Parce que le désir
Peut-être le vecteur de sa propre mort
Un masque sous nos pas pour aller où
Nous nous approchons
D’une très grande résistance
C’est notre mémoire
Qui ouvre la porte
Comment tenir
Comment suivre
A distance à la lettre
Nos traces fantômes
Dans un même corps les mêmes pas
La même peau la même sensation
Il y a un insecte parmi nous
Il y a un homme
Pour nourrir la nuit
Il faut le savoir
Quand tout est sec
Et tu applaudiras
Profond appui dans rien
Tu bouges encore
Tu cours
Et tu dessines
Une forêt pour te perdre
Dans la main
Une victoire
L’amour
J’ai lu un truc dessus
3 ans
Trois petits tours au fond du lac
Et un million d’hommes morts
Pour voir
Si nous sommes encore vivants
J’aimais le ciel bleu
J’aimais le ciel bleu
On refera le monde
On refera le monde
Les derniers contours
La même colère la même peur
La même
Cheveu
Si près du monde
Quand nous avons posé un cri
Là où c’est le plus difficile à suivre
Diminuer le trait qui nous sépare
Du reste et des heures cachés dans nos ventres
On refera le monde applaudir
Applaudir a main contre mon corps
Au fond du trou
Après je remonte
C’est pas tout à fait ça
Tout le monde ment
On était 3
Qu’est-ce que je vais faire
Demain
Il sera trop tôt pour vous dire tout ça
Il sera tard tôt qu’importe
Toutes vos notes
Dans ces moments très forts
Minute par minute
Dans la première partie
Je continue
A me débarrasser de moi
J’ai faim j’ai froid j’ai mal à la tête
C’est une des questions
De mes 30 000 morts
J’aimais j’aimais le ciel bleu moi
On tira la langue comme des singes
On avance bleu nuit
Bleu nuit dans un labyrinthe
A force
Un mois parce que la mission est longue
Il est noir
S’isoler
Comme un lac
Qui m’entraîne là
où j’aimerais danser
avec toi
au milieu de rien
c’est pas l’envie
non
c’est
T’offrir la mort comme un soleil au milieu de nulle part et tu reviens là
Cendre fleurs que nous avons mis tout en haut du crâne pour boire dans nos yeux tout le sel sur une cheval en avant u
J’en tomberais des pétales de chlore pour tracer des chemins tout fait
M’empêche de plier les bras pour toucher tes cheveux que je mouille
Avec la langue
Sommes-nous des étrangers sommes-nous dans l’eau
Un écart que je fais pour soigner le sang qui coule à ton genou
La racine était était été et c’est fini tout peut recommencer
Nous sommes le bruit de l’eau sur un pare brise
Dansons demain midi treize heures
Je porte une belle robe
Je suis une femme
Des talons hauts
Un juste tête
Un corps parfait et pourquoi faire
Je saigne un peu
Des seins ronds comme des portes
Je suis belle intelligente sportive
Nucléaire élancée narrative
Un peu maquillée du phare c’est tout mais pas trop
C’est juste pour te plaire
Un peu salope quand je marche dans le métro
J’aime qu’on me regarde danser rire travailler
Faire du sport traverser la rue
Ecrire un peu
M’oublier très vite
Et voir dans leurs yeux
Que ça les excite
Un peu
Mais pas trop
Je ne vous regarde pas
Je regarde le ciel
Passer les avions
Les parcs
Les beaux garçons
Je suis seule
Et j’en crève
De tout ça
Si tu savais ma vie
Je dors sur le côté
J’écoute de la musique
Je porte une belle robe
Un beau pantalon
Parfois je provoque
Vous me plaisez
Je suis chez moi
Je me masturbe me doigte me caresse
J’ai des objets
Je finirai ce soir
Je porte du vinyle du cuir du mascara
Je vais parfois le soir en boite pour baiser verticalement
Comme ils disent
Dans mon lit je dors et fais le grand écart
Devant des émissions sportives
Je suis une femme
Une tranche de pain
Du Lexomil
Du rouge à lèvre bleu
Gris turquoise
Des talons hauts
Chemise transparente
Celle qui dessine
Le mieux mon corps
Car j’en ai un
Comme les tops modèles dans les magazines
Mais je suis seule et je traine
De ville en ville
J’ai du chagrin
Je vais bien
Je prends du Lexomil
Je marche dans la rue
J’ai des chaussures qui brillent
J’aimerai partir
Aller loin
Et ne jamais revenir
Je pense à des trucs
Je marche dans la rue
Y a cette fille qui me regarde
elle matte mon cul
je suis chez elle
Je sais plus très bien
Je porte une belle robe
C’est l’histoire d’un papillon blanc qui s’est posé hier sur mon épaule pendant que je tuais une guêpe un peu trop dangereuse qui voulait me piquer 3 minutes avant sur la même épaule c’était une distorsion violente avec des petites clochettes au bout un moment calme au bord de l’eau la musique est samplé par rapport à des boucles que me procure le vrombissement d’un papillon et la douceur d’une guêpe tout ça est entre les deux2 il faut une petite guitare pour jouer avec un archet sinon ça cogne contre le bois
Joseph rempli le cendrier
Avec ses vieux os
Pour écrire sa vie
Sur du papier journal
Jaune comme les rideaux
De l’appartement
Joseph comprend
Qu’une fleur blanche
Laisse de la cendre
Partout où il passe
Dans le cœur des femmes
Silence en chemin
Pour exorciser la plaie
Qui ne se referme pas
Tout de suite
Comme une bouche
On cicatrice comme on peut
Quand on n’a plus le choix
Médicaments blouse blanche
Hôpital psychiatrique
Un souvenir d’enfance
Avec un livre sous le bras
Personne n’en veut
Elle était pourtant belle la voisine
Avec ses cheveux longs bouclés
Dans le dos quand elle lisait
Arthur Rimbaud sur les marches de l’église
En écoutant la voix d’Antony
Joseph ressent
Les premiers symptômes
Sur la puissance de dieu
N’appartenir à rien
Dans ce monde
Ou l’amour est une matière molle
Moteur handicapant
Jouir quelques secondes
En pensant à elle
En train de se verser du sang
Un sacrifice humain
Une tâche d’encre
Pour lui écrire des mots d’amour
A la polonaise
Qui danse devant lui
Comme une amazone
Joseph se masturbe dans un chiotte
En regardant le corps sublime
D’un top model dans les pages
D’un magazine art corps
Joseph en a pleins les mains
Plein le cul de tout ça
Elle est tellement belle
Avec sa bouche
Il aimerait lui écrire un poème
En forme d’aveu
De récompense
Lui dire je t’aime
Qu’est-ce qu’on ne ferait pas
Pour de la peau
Toucher un soleil
Dériver 100 jours
Pour toucher dieu
Dans l’écriture
Comme un vent du sable
Une parole de la pourriture
Joseph c’est fini
Quand tu regardes le ciel
L’or des maisons
Le sexe des totems
L’ivoire des couleurs
Imprimées sur le corps
Des jolies femmes
Qui baissent les yeux sur toi
Joseph
Quand tu les regardes
Il y a quelque chose de mort
Qui circule en toi
C’est la vie
Le sexe coupé des anges
Qu’est-ce qui t’as pris
De tuer comme ça
Le petit animal sec
Contre ta poitrine
Joseph
C’est l’heure avant l’été
Les mouches
Et l’heure d’écrire
Joseph tu connaîtras
Le parfum des femmes
Après ta mort
Qu’est-ce qui t’as pris
De tuer comme ça
Le petit animal sec
Contre ta poitrine
Joseph
ne te retourne pas
on parle de nous
quelqu’un marche sous la pluie
Il fait déjà soleil
un peu partout
sur ton épaule
on en attrape dans les filets
des phrases des belles couleurs
c’est comme une fuite en avant
ta robe dans les fleurs
on courait
on courait
pour aller n’importe où
on courait
on courait
pour laisser quelque chose
derrière nous
un mouchoir derrière ton dos
pour écrire dessus
ton corps
tous les hivers
une ombrelle du sud
quand le soleil tombe dans l’eau
la nuit qui te calmera
peut-être
avant d’éteindre la lampe
sur les insectes
que tu entends dehors
comme moi chante
pieds nus dans la rivière
jusqu’à la taille des diamants
creusées dans le sucre à venir
sur les pierres minérales
que touchent tes yeux
avant de s’endormir
étoile à la craie
pour dessiner sur ta peau
des soleils qui glissent
jusqu’à ton sexe ouvert
comme la madeleine de Proust
c’est le premier jour de l’automne
c’est vrai que c’est le premier jour
de l’automne c’est vrai
on s’accroche on a soif
entre les 3 murs de la chambre
l’angle est si rouge
avec si peu de lumière
autour
on dirait le christ
un chat noir
un chat mort
sur la route
une malle à souvenirs
avec des objets tristes
à l’intérieurs de nous
un petit tour
et puis s’en va
dans la nature
tous nos secrets
qu’on cache
dans la tourmente
éreintée
et puis s’en va
un petit tour
c’est le premier jour
de l’automne
le chemin monte
jusqu’à la pente
des jouets en plastiques
ça me rappelle l’enfance
quand j’avais froid
sur le chemin blanc
d’école
le papier de ma chambre
pour entrer dans ton ventre
quand tout sera fini
tu t’approches
tu s’assois
tu as toujours le même parfum
un peu d’ombre
un peu d’ambre
sur les volets qui grincent
pour faire tomber
les dernières mouches collées
comme des grappes de raisins
sur des meubles
sur l’axe qui tourbillonne
une abeille morte
de chagrin
de voir l’été
pourrir au loin
comme une vieille chaussette
dans la gueule du chien
je marche pieds nus
sur un sol glacé
de la chambre au train
je passe dans un corps
me réchauffer la voix
avec le timbre d’une enveloppe
je jette une bouteille à la mer
elle reviendra peut-être
l’été prochain
avec les griffes d’un ours polaire
pour me dire
que tout va bien
c’est le premier jour de l’automne
c’est vrai
nous sommes collés
maintenant dans un livre
avec du sable en bas
nous avons marché
toute la nuit
comme des chiens
sur une chaussée glissantes
pour attraper la poudre
des derniers papillons morts
dans nos mains
c’est le premier jour de l’automne
il faudra tout
recommencer demain
comme avant
goutter la pluie sur un cheveu
un fil
se regarder vivre
et danser
et mourir un peu
c’est le premier jour de l’automne
nos voix dans un chasuble
un fichu
on aimerait faire demi-tour
ensemble
dans le corps presque rien
une attente
rien de plus
une attente
de la poussière qui s’amoncelle
avec du sel qui s’ouvre en deux
dans les mains blanches
de ma mère
qui refermer la porte
derrière nous
comme si c’était facile
d’oublier l’existence
des morts
c’est le premier jour de l’automne
on va bientôt mettre une camisole
un tissu vert
sur les statues du parc
dans le jardin central
des fantômes
bien avant nous
bien comme il faut
pour cacher les lignes
les armatures
en attendant l’été
c’est le premier jour de l’automne
je n’attends rien
je vais rester là à t’attendre
dans la salle du fond
près du radiateur éteint
attaché à ton genou
abîmé par les racines
comme c’est violent
un doigt qui rentre dans la peau
pour dire des mots d’amour
à qui veut bien l’entendre
c’est l’automne
et c’est le premier jour
et c’est demain dimanche
on enfile des perles
et du coton dans les jours
pour briller noircir
oublier tout
agate
d’autre couleurs
viendront avec le temps
sur la tranche d’un livre
on peut lire sur ma table
ton corps
ma ville folle
sang de chien
le sens du combat
et aquilin
on avait pourtant mis
sur le rebord de la fenêtre
des oiseaux pour du pain
avec le lait de la jument
je crois
que tout s’inverse
dans ma tête
pour être un homme heureux
un enfant sage
une histoire d’eau
il est 14 heures 11
en chemin
il y en avait pourtant
des couleurs à tracer
dans le sillon des arbres
dans le sang calcaire
de notre mémoire
oui dans mais la mémoire
du père
des routes à prendre avec toi
pour regarder la chute des feuilles
dans les poumons d’azur
c’est le premier jour de l’automne
c’est si peu dire
Donne-moi la main
Il y a des trous dans la peau
Il fait soleil
Une mouche se pose déjà
Sur un endroit frais
quand on s’approche de lui
l’amour viendra peut-être
nous réveiller pendant notre sommeil
comme du gravier dans la chaussure
et nous marchons quand même
dans cette petite mare d’eau
où nous avons lancé quelque chose
pour voir le fond
est-ce qu’on va respirer
dans ce nouveau tunnel
on parle déjà de nous
des couleurs qu’il faut prendre
dans le ciel pour accompagner
le geste d’un frelon sur un fruit
qui est déjà posé sur nos têtes
quand le ciel se couvre
d’étoiles et de crachats
bleus quand la nuit était infecte
ça nous faisons mal comme
une goutte de sel sur la langue
pour avoir soif
n’attrape pas froid tu sais
la route sera longue
avec ses hauts ses bats
pour atteindre les 4 murs d’une chambre
avec vu sur la mer
c’est le premier jour de l’automne
et j’attends quelque chose
Qu’est-ce qu’on a fait pour prendre appui
Dans le vide regarde je suis encore debout
tout un hiver dans la bouche
je suis en équilibre
regarde
droite les armures
où nous avons écris nos noms
à la craie
chapelle
appelle-moi
pour être mouillé dans tes reins
quand nous
serons partis dans l’autre monde
cueillir des fleurs
des boutons d’or pour les mettre dans tes mouillés
dehors quand nous n’aurons plus d’épaule
pour nous porter comme des enfants
j’arrive toujours en retard pour prendre un élan
de la vitesse dans ton souffle il faut que le soleil
se cache sous ton ongle pour m’abriter de la pluie
quand nous serons tous les deux sous un tunnel
comme toi je pense à la mort à ce rien
Je connais un homme qui a acheté un sac à main qui coute 27 000 € pour l’offrir à sa femme je connais le poids du monde dans un sac rempli de merde pour le faire avancer qui à veut bien l’entendre je connais un homme qui travaille avec un stylo qui
Sous l’orage
Que tu entends
Dans ta tête
Jour et nuit
Il y a entre les lignes
si tu tends bien l’oreille
Des bourdonnements d’abeilles
Des petites clochettes dans les cheveux
Quand tu les secoues
Des insectes en train de déchirer de la viande
De se battre pour un morceau de dent
Approche jusqu’à tomber
Ton corps peut-il passer entre les gouttes
De pluie quand il y a du soleil
Sur ta peau ensoleillée
De la pluie multicolore
Pour qu’un grain de sable s’accouple sous tes doigts
Frais que la rosée absorbe
Un brin d’herbe
Une toile de maître
Du sable mouillé et sec
Où tu marches pour atteindre la mer à reculons
Sous l’orage
Que tu entends
Jour et nuit
Il y a si tu tends bien l’oreille
L’amour des renoncules et des
Une cascade avec de l’eau tiède
Un enfant qui dort dans les bras de son père
Dans un endroit si mystérieux
[ Tu arrêtes de lever les bras et te laisses aller
Enfin oh oui
Arg
Les mots étouffés
Ceux qui refusaient de sortir de ta bouche ] [ j ]
Du Mal A Parler
du mal à parler du mal à suivre du mal à chier du mal à tourner la page du mal à aimer du mal à écrire du mal à dire du bien des autres du mal à jouir du mal à respirer du mal à descendre du mal à te suivre du mal à monter du mal à chercher la bonne clé la bonne porte la bonne entrée du mal à réfléchir sur des trucs du mal du mal du bien oui du mal à donner du plaisir du mal à me retourner du mal à prendre la parole du mal à regarder les heures du cadran du mal à tirer les rideaux du mal à rentrer dans l’appartement du mal à manger du mal à dire du mal à marcher à courir à dire merde du mal à me regarder en face du mal du mal du mal à pleurer du mal à finir ma soupe du mal finir un livre du mal à peindre du mal à couper une rose avec les dents du mal à trouver la vérité du mal à raconter du mal de l’autre du mal à passer à autre chose du mal à tracer un trait une courbe un cercle droit du mal à voyager du mal à me laver les mains du mal à pas bien savoir du mal à dire oui du mal à dire non du mal à disparaître du mal à avoir de l’ascendant du mal à parler du mal au silence du mal à penser du mal à me réussir du mal à être un homme du mal à brosser les dents du mal à me couper les ongles du mal à te suivre du mal à aller dans cette ville du mal à écrire toujours la même chose du mal à être du mal à vivre du mal à la beauté à la laideur à être au milieu du mal à ma dent à mes rêves à mon pied du mal à chanter du mal à écouter ma voix du mal à l’amour du mal à dire je t’aime du mal à parler…
ne te retourne pas
on parle de nous
quelqu’un marche sous la pluie
il fait déjà soleil
un peu partout
sur ton épaule
on en attrape dans les filets
des phrases et des couleurs
c’est le premier jour de l’automne
je marche pieds nus
sur un sol glacé
de la chambre au train
en passant dans un corps
pour faire tomber les
dernières mouches collées
comme des grappes de raisins
sur un meuble
c’est le premier jour de l’automne
c’est le premier jour de l’automne
comme c’est violent
un doigt qui rentre dans la peau
pour dire des mots d’amour
à qui veut bien l’entendre
on avait pourtant mis
sur le rebord de la fenêtre
des oiseaux pour du pain
avec le lait de la jument
c’est le premier jour de l’automne
il y en avait pourtant
des couleurs à tracer
dans le sillon des arbres
et dans le sang
je crois que tout s’inverse
dans ma tête
pour être un homme heureux
un enfant sage
c’est le premier jour de l’automne
il faudra tout recommencer demain
goutter la pluie sur un cheveu
un fil pour se regarder vivre
danser et mourir un peu
on dirait le christ un chat noir
un chat mort sur la route
on s’accroche on a soif
entre les 3 murs de la chambre
l’angle est si rouge
avec si peu de lumière autour
une malle à souvenir
avec des objets tristes
un petit tour et puis s’en va
c’est le premier
jour de l’automne
le chemin monte
jusqu’à la pente
joseph. où es-tu. reviens. joseph. qu’est-qui t’as pris. d’égorger le rouge gorge. dans les livres. reviens. nous dire. joseph. qu’est-ce que tu vois. reviens. joseph. écrire. qu’un jour. on sera grand. et loin. il faudra mettre du ciment. dans la fissure. pour faire tenir. le corps au reste. joseph. regarde dans ma blouse blanche
lp2 devient 1 c’est quoi un rouge gorge
lp6 devient 2 la dernière ligne droite avant le bonheur
lp5 devient 3 dans la blouse blanche
Lp4 devient 4 joseph est mort
lp1 devient 5 c’est quoi un rouge gorge II
<a href="http://josephestmort.canalblog.com">joseph est mort</a>
des temples et des soleils cassés, à profusion entre les lignes, un animal nous ronge, et prend de la vitesse la ville compte ses fantômes, l’espace d’un instant, son histoire narrative, incomplète, ça nous déchire avec la peur au ventre, on est resté là, autour de nous le silence j’aimerais rentrer dans ta tête, comme un médicament, la science infuse, le monde va mal, c’est grâce à nous toute cette vitesse, pendant que zoé dort dans une cage, étoilée sans rebords, ni fenêtres, des temples et des soleils cassés, bouddha bouddha, dieu entre les dents, les petites figurines, les grandes surfaces, on ne sait plus quoi inventer pour être heureux, pendant que zoé dort avec un singe sur la tête, elle oublie son accident, les coups de poings dans la gueule, les mots jetés dans un petit carnet, la plaie plus profonde qu’une orange, qu’une masse d’oiseau noir dans un ciel en train de mourir, les dents n’ont pas tenu le corps non plus, elle écrit des mots d’amour avec ce qu’elle trouve, je vais bientôt crever, à jouer avec les ombres aux murs, la solution finale, les murs ont quelque chose de vraie, ça nous dépasse, tu m’as barré la route avec ta bouche, on est passé si près, de la victoire à la défaite, on n’en sait rien, c’est marqué sous nos pas, est-ce que les tableaux parlent respirent, est-ce que les livres ont une âme, est-ce que les muscles tiennent toujours dans nos corps, petits insectes dans le sang, dans les éponges, est-ce que je suis né par accident par amour, un jour dans la semaine, est-ce que ma petite vie faut celle des autres, bien fixée sur un fil, à en découdre, le bon équilibre, et je m’installe devant nous, j’avais j’avais, j’avais plus le choix plus la force, volupté abîme, et beau panorama qui défile quand j’accélère, je passe mon tour, tout et son contraire, tout je vous dis tout, au bord des lèvres, la mort cet appât bien plus précieux que la vie, cette matière molle, avec si peu de lumière autour ça nous fait mal, chez les autres quand elle s’en va, puiser de l’eau dans mon corps, servez-vous servez-vous, tournez les pages, c’est jour de semaine, il y a du poisson mort, sur la table en granit rose, il est dit dans l’alphabet grec, que les dieux aiment par-dessus tout les singes, et je les crois, le fleuve déborde regarde, je l’ai vu côtoyer les plaines, ici on s’amuse avec n’importe quoi, bouddha bouddha, dieu entre les dents, les petites figurines, les grandes surfaces, on ne sait plus quoi inventer pour être heureux, est-ce que les muscles tiennent toujours dans nos corps, petits insectes dans le sang, dans les éponges
<a href="http://www.leforumbleu.net/message.php?id=188942&page=1&fredblog=0">459</a>
01 / septième sens
02 / et moi je rêve de Cassiopée
03 / j’ai quitté la ville
04 / mon homme 2
05 / les ricochets dans l’eau
06 / qu’ils crèvent tous comme des chiens
07 / joseph est mort
08 / les angles mort
09 / jaune brun
10 / 459
en revenant par les champs
ma vie non pas ma vie
une fenêtre dans une fissure
avec l'abîme toujours ouverte
je suis dans le reflet tenu
quand la mer blanche disparaît
pour garder la chaleur du sang vivant
aucune lumière ne pourra rien pour nous
nous sommes les angles morts
ses nausées ses impressions ses cercles
du jeune âge qui te colle à la peau
de ne plus respirer je me brise à ton cou
le parfum nervuré de l’attente l’air se fige
je ne sais pas trop comment l’amener
je parlais de la lumière cahots jouissifs
nous sommes tous des ombres sur la sable
coups d’œil sur le reste des valeurs phares du marché
nous sommes les angles morts
pour garder la chaleur du sang vivant
mémoire lumière ongle cri
lointain ventre forêt désir
Sors de ton rêve. Il est déjà trop tard. Y a plus personnes. Regarde. T’es seul sur la route. Regarde. Les lignes blanches. Défilées dans ton cœur. Y a plus personne. Plus rien ne se passe. Comme avant. Ce que tu veux. Les autres. C’est souffrir de l’absence. Comme nous l’avons souhaité. On en diffuse. Nous sommes nous sommes. J’explore je sonde.
Dans la mesure du possible. 3 + 6 = 9. Nous sommes des grands hommes. J’ai servi. Je ne sers plus à rien. Plus rien ne se passe. Y a plus personne. Regarde. T’es seul sur la route Regarde. Je rentre chez moi. Une misère un clin d’œil.
Dis-moi des trucs. L’art l’écriture. Dis-moi des trucs à l’oreille.
Des collages mon ami. Dans la mesure du possible.
Des superbes. Des grands hommes. Des prodiges. Où tout est mort. Où tout est là. Le tout le rien. Désir néant. Regarde. Regarde. T’es seul sur la route. Y a plus personne autour de toi. Les choses sont en parfaite harmonie. Avec l’existence. Je suis un rat. Je suis fait. J’attends la mort comme toi. J’attends.
J’ai servi je passe au travers. Je ne sers plus à rien. Le sel le manque la peur. Et tu vas perdre. Tu vas perdre du fil blanc.
Déchiré sur la route le monde. Et tu connais la suite. 3 + six = 9. Bientôt il ne restera plus rien. L’art l’écriture. La peau des grands hommes. Je suis sur la route. Regarde il n’y a. Plus personne.
Retour au monde retour au monde Je suis je passe
Je sais c’est pas assez Un poing de fixation dans l’air
Je sais je m’en souviens Mon pouls mes manques
L’été maman papa Dans un morceau de sucre
Un océan de pluie Pour être heureux
Retour au monde retour au monde
Avec une sonde au milieu Dans un morceau de fleur
Je me noyais donne-moi ta soif
Que je retire avec les doigts
Combien de jour sous ma peau Ce rythme cardiaque
Combien de jour Vais-je encore attendre
18 carats un frein tes ongles C’est pas assez pour être à toi
Je me relève de tout et son contraire Les hommes et les orages
18 carats cette pierre comme un hôtel au fond de moi cette pierre
Qu’on porte au fond de nous Comme un arbre fleuve et fin
Tout et son contraire Pour exister dans la douceur
Retour au monde retour au monde
Donne-moi ta soif donne-moi ta soif Je me noyais déjà
Les étés blancs ta peau Des chutes spectaculaires
Dans un morceau de merde C’est l’extinction l’éclat qu’est-ce que je peux faire
Un point de fixation dans l’air
Encore la pluie sur moi Ton lait empoissonné Que je m’étais promis
Ton chariot plein de terre Vides pour exister
J’étais déjà tout propre Viendront les emplacements après
Qui font mal au ventre Lavé par notre sang
Ton enfant roi C’est l’extinction de la mort
Pour écrire sec tout à gauche Sur un morceau de fleur
La fin de l’été sur ta peau pour être heureux
J’étais déjà tout propre
des chutes spectaculaires
viendront les emplacements après
qui font mal au ventre
lavé par notre sang
ton enfant roi ton enfant roi
qui coule en moi
c’est extinction de la mort
maman papa
des chutes spectaculaires
retour au monde
combien de jours sous ma peau
ce rythme cardiaque
des chutes spectaculaires
les étés blancs ta peau
les étés blancs
des chutes spectaculaires
j’étais déjà tout propre
combien de jours combien de jours
vais-je encore attendre
je me noyais donne-moi ta soif
donne-moi ta soif
des chutes spectaculaires
ton chariot plein de terre vide
pour exister donne-moi ta soif
ton lait ton lait
ton lait maman
papa ton lait
des chutes spectaculaires
encore la pluie sur moi
que je m’étais promis
point de fixation dans l’air
l’été maman papa
des chutes spectaculaires
j’étais déjà tout propre
des chutes spectaculaires
retour au monde
combien de jours sous ma peau
ce rythme cardiaque
des chutes spectaculaires
un océan de pluie
pour être heureux
dans un morceau de sucre
l’été maman papa
des chutes spectaculaires
Je l’ai repéré tout à l’heure
Au milieu des garçons
En train de danser comme une folle
Sous les lumières scintillantes
Mon dieu qu’est-ce que c’était beau
Son rouge à lèvre qui se reflète avec ses joues
Planté dans cette impression de me perdre à mon tour
Au milieu de cette foule qui danse autour de nous
Tu as manqué de te mordre la langue
Tout à l’heure toute une nuit un désir trouble
J’aurais soif de son sexe l’ascenseur
Je pense à sa petite culotte
Au lapin dessus qui remue la queue et les oreilles
Dans tous les sens devant moi je suce
Derrière sa magnifique robe noire
Qui me touche la peau me frôle
J’aime qu’on me suce le bout des seins
Quand ils sont froids
Directement durs
Dit-elle à son amie
En l’embrassant sur la bouche
Un dahlia serré contre le cœur
C’est tout ce qu’il me reste
Au milieu de tous ces types
Et j’ai envie de jouir
En voyant ça
Elle cite cette phrase notée sur un carnet rose
Comme les murs de la ville tu aimes quoi :
[ Il n’y a rien de plus beau qu’un sexe en érection ]
Ce soir je suis folle de toi
Mes dessous noirs
Les photos d’elle en magazine
En train de pencher la tête
Elle est sur une balançoire
Son large sourire sa touffe
Son pantalon en cuir
Sa main cherchant une fleur dans un jardin anglais
On dirait une poupée russe
A l’ancienne elle rit
Casse un flacon avec ses mains
Devine qu’on la regarde
Trop belle avec son vernis rouge
Sur les ongles qui lentement aspire
Tous les regards autour d’elle
Une envie folle de faire l’amour
Avant après pendant
Elle écrit dans son journal
Ses mots à lui :
[ Je suis votre petite putain
Enfantine
Perverse
Femme
Fragile
Salope
Jeune fille
Autoritaire
Sensible
Pute
Tendre
Dévergondée
Ignorante
Naïve
et pute ]
J’ m’en rappelle on marchait côte à côte parfois tu passais devant moi il y avait Olga derrière nous avec les filles j’m’en rappelle très bien c’était l’été mon camarade les lacs autrefois ouverts sont-ils maintenant gelés on marche dessus les enfants attendent le printemps pour voir le ventre des statuts blondes se noyer dans l’eau verte as-tu écrit toute ton histoire face au soleil as-tu bien compris les nombres as-tu bien regarder le livre déchirer le feu as-tu reçu ma dernière lettre avant de partir au front mon camarade un jour tu m’as dit que t’avais traversé toute la ville les yeux bandés pour trouver ton chemin jusqu’à moi tu l’as décris comme quelque chose de terrible en face de toi l’eau noire sous les ongles coule encore dans tes mots quand je relis tes lettres mon camarade l’eau manquait dans le bain d’Olga tu mettais des pétales rouges pour remplacer le savon tout était sale tout était perdu dans la file plus à l’Est mon camarade plus j’me souviens de tout ça et plus j’ai envie de te parler d’ici j’ai bien reçu les photos les sourires des petites filles qui ne vont plus à l’école pour apprendre l’histoire et l’aventure de tout un peuple assis tu vas mourir donne-moi de tes nouvelles mon camarade je t’en pris Olga est-elle rentrée des champs et des cailloux pour nourrir toute la famille l’occident l’Europe vous oublie la route se fera sans vous jusqu’ici mon camarade je sais tout ça je l’ai appris Il faut les voir se plier en deux ramasser les filets tard le soir l’eau qui déborde le froid qui rentre dans la peau les visages esquintés par le froid tout est mort et tout est
un demi siècle à manger ses morts et ses jocondes mon camarade
je n’ai plus de nouvelle de toi depuis si longtemps
es-tu toujours en vie tout près du fleuve noir
il parait que c’est la merde dans ton pays il paraît qu’on tire à vue sur des enfants avec des armes semi automatiques
Et toi qu’est-ce que tu deviens là-bas mon camarade
Ça n’a pas marché
On coulait comme du plomb
Les oranges sont entrés dans la chambre
Dégage d’ici ou j’appelle les flics
Tu n’es pas chez toi
Va faire fondre
La dragée bleu sous la langue
Ciel au niveau des épaules
Pour qu’elles passent mieux les minutes les secondes
Enchainé comme un chien
Pendant que la mémoire s’écorche
Longent et se souvient
Tu les boufferas tes mots
Par le cul fouille-moi par en haut
Je me digère
Une bouteille d’eau
Vite une bouteille d’eau
Un litre dans les poches
Pour les médicaments à venir
Dans un sac en plastique
Contre la mort
Et la peur de mourir
D’être enfermé vivant
Entre 4 murs
merci
Dégage ou j’appelle les flics
Et les voilà qui viennent
Ils sont 3 venus pour me cueillir chez elle
Le dernier repas du christ
ils viennent vers nous
à grand pas de géant
le bonheur
articulation de nos pensées
les plus profondes
j’ai perdu bien plus que j’ai pris
qu’est-ce que tu caches dans ton ventre
pour regarder droit
à l’horizon venir
homme suivait femme donnait
du lait à son sein pour couvrir
les draps l’hiver quand j’avais froid
suivre en file indienne
suivre en file indienne
en écartant les bras
comme un soleil
qui tombe au milieu de nous
donne-moi tes mots pour écrire
donne-moi ton amour pour vivre
donne-moi la mort pour éteindre la lumière
qui coule entre nous deux
assis une chaise en feu
comme toi j’ouvre les yeux sur le jour infini
où des oiseaux tombent en pleine mer
les murs trop étroits
ta voix trop aigu pour plonger
le corps tout entier dans ton lait
quand nous serons en vie
les premiers mots qu’elle m’a dit
dans la forêt sombre du bois
enfuis nous serons tous là pour
t’accueillir les bras en cendre mon enfant
baigné d’amour et de lumière
nous avons choisi pour toi
de vivre encore un jour ou 2
tout s’écarte tout semble doux
sur ton duvet de plumes
où nous avons marché jour et nuit
pour t’entendre pleurer
dans un faisceau de lumière que le soleil aspire
mon enfant dort dans les bras de l’amour défait
rêve
rêve de pluie d’or et de poissons argentés
pour offrir à ton corps
les lumières de l’aube
les lumières de l’aube
et qui s’évaporent enfin
qui s’évaporent enfin
croix multicolore
nous avons baigné ton corps dans l’espoir…
regarde un ongle sec à l’aplomb nos corps tout doit disparaître avant ce soir son parfum emmêlé son silence l’air humide qui t’inquiète toujours plus bas à mon tour maintenant de mettre un petit lacet serré sur ta peau pour bien ouvrir le jour nous avons tout laissé ici goute à goute mer d’huile ramassée sur une petite route mouillée lumière noire odeur de l’ortie blanche et le haut du visage recouvert nu elle devant moi statue segment sel dans la phrase recousu contre le ciel me laisse une trace une couleur à pleine dent par endroit perdre en-deçà son regard entre la chair et l’os qui décline un nouveau souffle l’œil et le sexe toute ma salive pour oublier qui nous sommes une écharde la caresse l’endroit le mieux exposé au soleil quand il pleut sur la dent du fond l’endroit de la cheville toute bleue derrière le trait et nous partons très loin d’ici nous marchons près d’un livre pendant que son coude appuyé nous délivre un peu tous ses secrets en un point plus précis je crois à l’abdomen le contour et la vitesse du vent nous mordons cette eau la bouche grand pommier en fleur sur du sable orange un fleuve un espace nos dents d’enfant l’endroit d’amende j’avale toute sa salive séparation faite vitesse du vent qui défile comme un ruban et sa mousse blanche sa langue humide le long qui a bleui traverse le ciel entre les tombes où j’ai mis mes doigts sur ta bouche pour perdre la notion du temps ici tout a bougé je cède et je m’en vais dans ton cul lécher le monde ton pouce
te souviens-tu du plus petit animal
qui te mangeait à l’intérieur jour et nuit
je dois faire vite je dois me remplacer
l’histoire de la nature c’est l’orgasme et le mythe
c’est la parole de dieu la prise de contact
c’est la peau richesse ordure
j’ai cru me perdre j’ai cru aussi m’appartenir
saluons les braves et l’absolu
de cette naissance qui m’empêche d’être heureux
nous sommes tombés bien au-delà de nos limites
si parfaites que je suis dans le monde
mais devant toi je suis dans le cirque
je suis dans le monde sans connaissance véritable
et j’ai appris appartenir à qui à quoi
capable de me violer
y-a-t-il un milieu des mots comme la présence
l’origine de notre image cette position infinie
comme la structure d’un sens
toujours toujours donner à sa vie
la nature l’art transgressif
ou la parenthèse d’une toute autre logique
à t’accorder comme l’abîme
la source nécessaire inutile j’invente des couleurs
j’invente des couleurs j’invente des couleurs
qui se perdent et se rattrapent au fur et à mesure tu sais
j’avance minuscule échappé de l’air quand j’ouvre la bouche
les mots l’énergie du désespoir j’aimerais
j’aimerais rentrer dans toi
vie et mort vie et mort c’était la grande histoire
je dois vie et mort je dois attrape
je dois me relever de ça
non-sens
mi-homme mi-femme enfant nature
mais un tiers ce n’est pas cinq ou 6 nuages
qu’on ne voit plus tout de suite non plus
tracer le ciel tracer
au nom jamais je ne rentre pas dans l’histoire
il n’y a plus de lumière inter sans-fond ma mémoire
ma mémoire il n’y a que des dieu(x) pour mourir
l’Homme onzième chapitres péché alors à qui appartenir
à qui la matière est certainement ailleurs
et si je dois fuir c’est de quel côté
c’est de quel côté
ton autre fois des choses ça m’allait bien le v i d
comme un troisième sexe
j’en veux pour preuve le romantisme
il est débout entre deux chaises
le théorème et l’écriture
qu’il faut franchir comme un concept
troisième et dangereux l’amour
l’amour et pas d’issu possible rien d’autre
rien d’autre nous refusons de vivre
les nuits blanches mais l’épreuve à son maître
saluons une dernière fois le christ
le vrai mouvement des murs
le genre poétique
après avoir perdu le temps
le temps dans l’autre pour justifier sa place ici c’est pourquoi
c’est pourquoi il existe des réponses sans questions
soi-même de la pensée c’est-à-dire moi jamais
jamais pour tuer le fils de Dieu
je veux tout simplement me remettre en marche
je veux tout simplement me remettre en marche
je veux tout simplement me remettre en marche
Mes cheveux poussent
c'est comme ça que je mesure le temps
Les choses s'allongent mais pas moi
je reste debout
j'essaie
Un soir
j'ai enfilé mon pyjama
avant d'entrer dans le bain
Il sentait l'odeur de papa
Mais ce n'était pas le jour pour le changer
Il y avait des endroits tout rêches
sur le tissus
des traces de doigts
de morve
de j'sais pas quoi
ce n'était encore pas le jour
du pyjama propre
alors je l'ai enfilé tout sale
et je suis entrée dans l'eau du bain avec
Je me suis allongée droite
dans la baignoire, avec juste
ma figure qui faisait comme une île
au milieu des bulles parfumées
Le reste de moi avait disparu
dans un raz-de-marée
N'y a-t'il que le silence
pour décrire les choses
qui n'ont pas de contour ?
Parfois les mots sont comme
des oiseaux qui nous sortent
de la bouche
les plumes coincées
au bord des lèvres
douane de la bienséance
frontière pour paroles sans papier
[ Elle dit
tout le monde se demande
pourquoi, comment
je suis devenue pute
Elle dit
je voulais simplement
reprendre possession de mon corps
Et ses mots sonnent clairs
ses yeux regardent droit
Elle se moque de savoir
si on la croit
si on la juge
Elle dit
toi et moi, on fait la même chose
à quelques détails près ] [ m t ]
L’odeur de ta voix, une heure à tuer entre 2 trains, la fille aux chaussures roses, le vide que chacun remplit comme il peut, la rue se termine, paroles, tous ces mots dans leur bouche sont pleines, crache, quand le silence fait trop de bruit, l’endroit un peu moins dur que l’os, une forêt et toi, faite de pierre, TGV mag, les ombres et les lumières, une bague et un peigne en acier, traces chuuut ! le chant du monstre, on se maquille on se costume on fait semblant, elles cocon elles cocon, le soleil, un peu de mort dans la vie, quelque part sous la peau, frontière, sous l’œil de la girafe, on s’est rencontré, blanc comme neige, j’avais 10 ans, les étoiles filaient, filaient dans le ciel, certains murs sont plus faciles à construire qu’à abattre, à mains nues, petite voix, petite voix, mes vacances à la plage, pas de clé pas de porte rien que du ciel, je sais… chaque fois c’est pareil, tuer papa sans pleurer, pas la guerre, les choses invisibles, pas la guerre, des traces de joie, devenir, devenir, amortir la chute, peindre des fleurs, comme dit Mary, un vice de forme, les sentiments en moi, la peinture écaillées sur le bord de la fenêtre, les dimanches, la solitude des jours de pluies, fracas, avant, avant-après, je suis sale, comme les blés, sur la route, c’était écrit sur l’asphalte, avant le soleil, les sentiments en moi…
perdre
dans une cage, dans le verbe, sous l’eau, dans un ventre, sur un bord, tout le poids, sous la langue, dans du fer, dans du sucre, contre la vitre, dans l’enfance, dans une bulle, sur un marbre, dans le désir, sur un trottoir, sous la neige, sous un nuage, dans la terre, sous la couverture, dans un cube, dans un ensemble, dans la foule, dans le monde, sous la jupe, dent la dans, dans le flux, dans un jardin, en pleine mer, dans une chambre, dans le silence, dans l’arôme, dans le livre, dans la peau, dans les odeurs, dans le papier, dans l’histoire, dans le trop plein, dans la quasi-totalité, sans toi je suis perdu…
je vais. courir jusqu’à votre table. vous hanter. passez chaque porte. où le corps. comme le sable infiltré. je vais traverser. courir. ma mémoire. que je nomme. l’ordinaire. les pages de mon livre. mon orgueil. laissera échapper. mon sang. je vais vous hanter. jusqu’à l’ensoleillement. chaque corde. pour chasser les ombres. je vais passer chaque porte. jusqu’à votre lit. courir haletant. je vais refaire. je vais vous hanter. comme les foules. comme le sable infiltré. je vais refaire. chaque jour. que je nomme. l’ordinaire. les pages de mon livre. jusqu’à vous. jusqu’à l’ensoleillement. l’amante. l’amante. courir jusqu’à votre table. courir. passer chaque porte. où le corps. chaque jour. je vais refaire. les pages de mon livre. chaque jour. les pages de mon livre. que je nomme. l’ordinaire.
ça va mal se finir
tu sais
ta robe est déchirée
quand rien ne vient
ton ventre est un soleil
ta bouche un peu plus bas
que je ne peux plus toucher
quand je ramasse des fleurs
pour te les donner
avec les poings ouverts
il faut que tu traverses
encore la chambre les yeux fermés
pour trouver ton chemin
entre les algues et les poissons
qui nous regardent passer
comme des grands lacs
tout blanc comme des flocons
pour nous guérir la voix
du verbe aimer aime moi
je veux te protéger
de la lumière cette eau
que nous avons creusé dans le ciel
pour faire des mouvements
dans la terre avec nos chaussons
de peau d’ortie et de fer
pour danser avec les ombres
de la mort et c’est fini
un pas en arrière sans trébucher
le vieil homme se rappelle
avoir mangé son corps
une minute après venez
danser comme si c’était
la dernière fois de votre vie
dans le ventre de la femme
et de votre père
qui êtes ici
nous savons que le monde est mauvais
déception amoureuse
moi quand j’étais enfant
sur mes murs
il y avait des salles de montage
pour trouver mon double
dans un masque de carnaval
perdu sur le visage
des hommes et des femmes
que nous croisons dans la rue
nous savons sourire
perdre et pleurer
nous savons tout ça par cœur
nous avons joué dans un film
moi quand j’étais photographe
je voyais l’éléphant
comme un cheval au galop
un morceau de la personne
nous quitter
du sang sur la chemise
le journal de la peau
quand nous n’avons plus pied
faut-il descendre
hôtel sur un plan d’eau
pour que mes mains
rentrent dans ton ventre
la violence n’est pas belle en soi
non on est complètement fou
d’accepter tout ça par amour
guerrier pur
manivelle dans le coffre
pour actionner le vide
tout est permis
sans la qualité du regard
intra sec de telle sorte
que le problème c’est nous
après la mort
traverser les mondes
je suis sorti de ton ventre
après l’accident
mais nous sommes confronter à la laideur
le monde des formes est en suspens
alors pas de place pour le doute
nous sommes déjà mort
puisque la fin du monde n’a pas eu lieu
j’aimerai déchirer devant toi
mon petit ventre ma castration
et tous les nuages tordus
que nous avons mis dans un sac
imaginez-vous un seul instant
mort dans la petit boite
sans bouger pendant des heures
maintenant que vous êtes en vie
fermez les yeux
apprenez à lire à l’envers
une langue en train
de vous lécher comme le feu
parce qu’il n’y a rien après
que du silence
et j’aperçois les ombres
verser du sable
dans le creux
de votre index
pour écrire dans la poussière
que le monde est silencieux
bien bas
tonique et vert
comme une forêt
qui n’aurait plus de sexe
ni porte ni âme
ni belle et forte lumière
peuplé avec sa cohorte
d’insecte opaque
trainé dans la boue
très blanc sur le dessus
pour nous signaler d’autre rivage
à moins qu’un ciel ne soit changeant
direct dans l’ellipse et le foutu
nous sommes des géants
en train de courir
sur le plus petit animal
mort mais un seul dieu
pour te pourrir
et te couvrir de terre
quand il y a du soleil il pleut
c’est le début de quelque chose
une fin
comme si ta bouche était un lac
riche en plomb
pour tamiser l’émaux
d’un bleu profond
mais tu ne ressens plus rien
tu fermes les yeux
et tu attends
dans l’acoustique des chutes
les sommets principaux
l’axe au milieu de tout
le prochain poème
La raison de ce monde
Est hors du monde
Je suis tragique
Quand tu me regardes comme ça
Les petits poissons rouges
Au fond du bocal
Ou dans la langue
Pris dans l'hameçon
Tu sais dans le creux
Sont morts
Et les médicaments
Sont comme des œufs
Bien frais
Poche à reculons
Car nous sommes appelés à disparaître
Aussi
Le consommable c’est nous
M’avais-tu dit
Naissance après naissance
Odieux cataclysme
Les fleurs poussent au fond
Des marécages la nuit
Tous les bateaux coulent
Je dis bien
Tous les bateaux coulent
Viandes soleil
Soleil viandes
Je vous souhaite à tous
Une très belle journée
Car nous aimons par-dessus tout
L’esthétisme des ruines
L’abandon
La chaise
C’est reculé
le cri
L’objet perdu ne reviendra pas
tout l’amour que j’ai pour toi
les livres la camisole de force
alors voilà c’est dit
on va s’en aller
Sans faire de bruit
On va disparaître
Sur la pointe des pieds
Sans se retourner
Avec Nos masques et nos sourires
Confondus Dans la peau pour se dire au revoir
Au dos d’un livre
Une larme à l’œil
Dans l’air liquide
Et tu m’invites à danser
Comme si nous étions
Dans un bouquet de fleurs
Et les couleurs nous enivrent
Dans une course folle
01 / Musique10janvier
c’est la descente, je retire ma propre merde avec les doigts, ça tombe entre mes jambes
et je rigole du spectacle que je m’offre, dans la salle de bain, en liquide et granulé, je peux rester comme ça des heures, à me vider, bien profond le doigt, jusqu’à la nuque collée là-bas, un rebond un passage, et ça tombe à mes pieds, j’aimerai m’en mettre sur le visage, et peindre avec, j’y pense, mon corps mon ventre, enfin tout ce qui me dégoutte, au plus haut point, les angles de la pensée, l’arc retord, bandé avec son fil, qui coupe la peau, et j’entre en moi, pour me vider, à la recherche de quelque chose, l’enfance verte, est comme un découragement, à la vie une masse qui circule, dans des endroits chauds, froids tièdes,
comme la naissance la mort, c’est une image, c’est une image, c’est ça, qu’on lit dans les livres, quand tout le monde dort, pour oublier, la descente
02 / Musique09janvier
maintenant je suis dans la chambre, j’ai quitté mon corps, je suis lavé vidé propre, les doigts aussi, les ongles peints, la menthe quand je me parle, des bulles de savon, le plaisir seul, introspection, où chaque endroit livre ses secrets, à la lumière, et je m’y colle, le plaisir seul
à cette table, où il faut rentrer avec un code, et c’est parti, on cherche de la peau, une histoire, un ordre de passage, et c’est mon tour, est-ce que tu me vois bien, est-ce que tu m’entends bien, je vais jouir, je vais jouir dans ta bouche, à des kilomètres, il est 4 heures du matin, vaincu, seul
03 / musique08janvier
j’arrive pas à dormir, ma peau me fait mal, j’ai rêvé que mes dents tombaient, que les murs autour de moi, avaient quelque chose de singulier, comme la mort, il faut choisir entre le bien et le mal, alors je sors de moi, je mange beaucoup de sucre, pour attraper de la douceur
et de l’amour, tout ce qui me manque, j’arrive pas à dormir, l’odeur de la peau, j’y pense comme un vaisseau fantôme, un muscle se relâche, sans faire d’effort, c’est l’abandon, ça y ressemble, un tas de sable, et c’est foutu, l’eau monte, pour ne plus respirer, quand j’y pense, à toutes ces créatures, volées dans les couloirs, où je vomis ma solitude, et leur parfum sur moi, que je respire avec les yeux, tu sais celui qu’on trouve, entre les cheveux la nuque, sur un éclat de porcelaine, qui rentre dans la peau, jour et nuit, j’y pense comme un vaisseau fantôme, dans un étang glacé, je ferme la porte, apprendre à nager seul, apprendre à nager seule, comme le plaisir
04 / Musique07janvier
nos dimanches à l’envers, dans les feuilles coupées des arbres droits, il faut descendre encore un peu plus bas, pour se voir mourir dans les bras des statues vertes, qui ne parlent plus depuis des siècles à personne, je dis bien à personne, on est passé entre leurs bras,
cheveux lèvres, tissu pourpre et rouge, j’inscris ton nom dessus, sous les étoiles, je suis fuyant, je me rattrape, j’aurais voulu qu’on prenne ma main, quand il y avait des orages,
mais non, tu dois rester là seul et pleurer, le corps couvert de cendre, pour exaucer le sang,
le lien et leur histoire, je leur en veux terriblement, d’être ce que je suis, devenu au fil du temps, je suis tombé quand ça va pas, quand ça va pas, quand ça va pas, une heure à chercher la bonne porte, dans les mots pour te parler, un peu de moi, un peu moi, et j’ai toujours peur de l’orage, et j’ai toujours peur de l’orage , comme un enfant, je dis bien personne, comme un enfant
05 / musique03janvier
je dois tout quitter
pour vivre une autre vie
l’écriture la course à pieds
jamais jamais
durant l’épreuve
je me suis dit
je veux un enfant pour me relever
de la merde que je retire
pour mieux disparaître
comme s’il fallait se donner pour témoin
un air liquide
une raison de vivre
une solitude à toute épreuve
un chemin dans les ronces
pour les bêtes carnivores
je sais pas où est la source
j’apprends depuis que je suis toute petite
à avoir peur de tout et de rien
une maladie une écriture une ombre
c’est elle qui vous choisi
un chat sur une tombe
des orques prisonniers dans la banquise
ça rentre au fond de moi
ça rentre comme un médicament
que j’ai oublié de prendre
pour oublier tout ça
il faut se souvenir de tout
pour être soi
un homme une femme
un suicidaire
ça rentre comme un hélicoptère à la base
après avoir éteint le dernier feu
06 / musique10novembre03
Je me rapproche de cette porte
Où il n’y a plus rien derrière
C’est vide comme mon estomac quand je mange
Toute une vie dans le froid
Les plages désertes
Et les éclats du plafond
Pour me rapprocher de toi
Et te rejoindre un jour
Te rejoindre un jour
En laissant tout ce chaos derrière moi
Pour recommencer ma vie
Sur le chemin du bonheur tout tracé
dans les lignes de ma main
que je laisse trainer contre un mur
à toute vitesse je dois faire vite
quand je marche en plein soleil
tout un après-midi
oublier qui je suis
d’où je viens
ce que j’ai été
je me rapproche de cette porte
07 / musique18novembre04
Allez mon garçon
Allez gens
Allez ma belle
Allez manon
Encore un petit effort
Et tu seras libre
Libre comme le vent
Et les oiseaux pris dans le soleil
Toile blanche
Tissu pour nous protéger du froid
Et des orages
N’ai plus peur
Je suis là
Prends toute ma force
Toute mon histoire
Allez viens avec moi
je te donne la main
Tu peux venir
Il ne t’arrivera rien
Le bonheur est à quelques mètres
De nous
Et tu verras
C’est sérieux le bonheur
Et d’être en accord avec son âme
Les couleurs au fond de nous
Le livre qu’on a choisi
Et pas un autre
08 / musique18novembre07
Nous nous arrêtons là
Toi et moi
Chêne blanc
Fougère au sol
Devant cette maison
Qui nous ressemble
Abandonnée froide
Sans vis-à-vis
Avec des fenêtres pour entendre
Le bruit dehors
Que font les gens
Entre les murs de cette maison
La vie qui passe
Et l’autre qui s’éteint
Comme un feu de paille
Nos cendre et c’est fini
C’est tout ce qu’on retient
Qu’on porte au fond de nous
Nos labyrinthes nos jeux
Nos amours nos lacs
On est passé entre nos mains
Nos vies nos vies
Et le silence d’un grain de sable
Qui tombe entre les deux
Quand tu te penches
Pour ramasser ta vie
Dans un panier
Les plus belles pommes
Un fruit salé
Une marche jusqu’à l’automne
Et c’est déjà l’été
Et nous devons partir
Très loin d’ici
Gouter les autres rives du fleuve
qui coule en nous
Entre les murs de cette maison
Qui nous dit ce soir de partir
Avant demain
Avant l’été
Avant l’automne
Et c’est fini
C’est tout
Quand on a peur de tout
On a envie de dire pousse
Une heure que je fais ça
avec tes yeux
le bruit de l’eau
les draps froissés
le corps qui n’en plus
des allers retours
dans la sève des arbres
le gravier qu’on garde sous la dent avec
la minuscule parenthèse ouverte
le canevas des fleurs sur tes robes offertes
aux insectes qui avaient faim quand le nid est tombé
d’amour à la renverse
le vent par endroit n’est pas si léger quand on le porte
avec la bouche
je t’embrassais le coude un peu comme une flèche
pour nous indiquer la route
et le soleil à travers les vitres
et les volets roulés dans le cœur quand ça va pas
quand ça va trop loin d’ici là
tu peux toucher le cœur d’un homme brisé
qui a froid qui doute
et le chagrin l’emportera comme toujours
on est lié avec ça on n’y peut rien
la route entre les arbres n’atteindra pas son apogée
ses mimiques comme si le monde riait ou perdait l’horizon
son astre échoué au beau milieu de rien
une larme comme si tout était au dehors de nous
son masque de fer pour regarder l’ombre gagner la terre
gorgée d’eau nos pas nos pas nos illusions
du papier gras pour mettre des choses douces
à l’intérieur dedans
y a-t-il encore un peu de place pour nos visages
nous sommes un peu partout
tu sais Mona
Mona
quand on a peur de perdre c’est ça qui est le plus dur
d’être perdu dans la foule je crois
je te regarde je n’en suis plus sûr je doute de tout
d’un point fixe dans le ciel qui pourrait être un oiseau
un nuage un appel
un cheveu fou pris dans une goutte de pluie
tu pleures Mona tu pleures mais
qu’allons-nous diviser rendre à la pierre
quand nous en aurons fini avec ce qui tranche
nous blesse et nous laisse là comme deux chevaux
deux corps usés par le temps la mauvaise pluie et le crachat qui
a fait un trou dans la bouche par où nous sommes entrés
la première fois dans si peu de lumière
qu’on avançait l’un vers l’autre
Mona je te disais les yeux fermés le corps à l’arrache
le ventre ouvert pour sortir tous nos trésors
de guerre d’abandon et de mystère
la tête perdu dans ce monde décadent
qui nous colle à la peau comme un fil tendu peut-être
un peu trop court pour tourner la page entre nous
qu’avons-nous écrit sur l’âge tendre
de notre amour tu sais Mona je vais
je vais partir je vois encore quand je me traverse
quand je me réveille la nuit
ta chevelure emmitouflée dans l’air quand il fait froid
des souvenirs à la surface quand la pluie fait tomber les toits
je tremble à nouveau tu vas prendre froid
c’était un cri plus fort que l’autre quand il fallait partir
nous quitter nous boire même sous la pluie Mona
Mona j’ai encore avec les vieilles clés dans mes poches
ta petite barrette en or afin
afin que je m’empêche de te voir
mona ta petite barrette en or fin que je mettais dans tes cheveux
quand il fallait faire vite avant de nous quitter
Mona
Une heure que je fais ça
avec tes yeux
le bruit de l’eau
les draps froissés
le corps qui n’en plus
des allers retours
dans la sève des arbres
le gravier qu’on garde sous la dent avec
la minuscule parenthèse ouverte
le canevas des fleurs sur tes robes offertes
aux insectes qui avaient faim quand le nid est tombé
d’amour à la renverse
le vent par endroit n’est pas si léger quand on le porte
avec la bouche
je t’embrassais le coude un peu comme une flèche
pour nous indiquer la route
et le soleil à travers les vitres
et les volets roulés dans le cœur quand ça va pas
quand ça va trop loin d’ici là
tu peux toucher le cœur d’un homme brisé
qui a froid qui doute
et le chagrin l’emportera comme toujours
on est lié avec ça on n’ y peut rien
la route entre les arbres n’atteindra pas son apogée
ses mimiques comme si le monde riait ou perdait l’horizon
son astre échoué au beau milieu de rien
une larme comme si tout était au dehors de nous
son masque de fer pour regarder l’ombre gagner la terre
gorgée d’eau nos pas nos pas nos illusions
du papier gras pour mettre des choses douces
à l’intérieur dedans
y a-t-il encore un peu de place pour nos visages
nous sommes un peu partout
tu sais Mona
Mona
quand on a peur de perdre c’est ça qui est le plus dur
d’être perdu dans la foule je crois
je te regarde je n’en suis plus sûr je doute de tout
d’un point fixe dans le ciel qui pourrait être un oiseau
un nuage un appel
un cheveu fou pris dans une goutte de pluie
tu pleures Mona tu pleures mais
qu’allons-nous diviser rendre à la pierre
quand nous en aurons fini avec ce qui tranche
nous blesse et nous laisse là comme deux chevaux
deux corps usés par le temps la mauvaise pluie et le crachat qui
a fait un trou dans la bouche par où nous sommes entrés
la première fois dans si peu de lumière
qu’on avançait l’un vers l’autre
Mona je te disais les yeux fermés le corps à l’arrache
le ventre ouvert pour sortir tous nos trésors
de guerre d’abandon et de mystère
la tête perdu dans ce monde décadent
qui nous colle à la peau comme un fil tendu peut-être
un peu trop court pour tourner la page entre nous
qu’avons-nous écrit sur l’âge tendre
de notre amour tu sais Mona je vais
je vais partir je vois encore quand je me traverse
quand je me réveille la nuit
ta chevelure emmitouflée dans l’air quand il fait froid
des souvenirs à la surface quand la pluie fait tomber les toits
je tremble à nouveau tu vas prendre froid
c’était un cri plus fort que l’autre quand il fallait partir
nous quitter nous boire même sous la pluie Mona
Mona j’ai encore avec les vieilles clés dans mes poches
ta petite barrette en or afin
afin que je m’empêche de te voir
mona ta petite barrette en or fin que je mettais dans tes cheveux
quand il fallait faire vite avant de nous quitter
Mona
Aime le papillon comme ma merde
Et je te dirais qui je suis
Ami tu cherches ton ombre
Plaqué contre le mur
Est-ce une nouvelle façon
De fuir ou d’avoir froid
Mais que regardes –tu
Tuer le verbe c’est ça
Au plâtre des maisons
homme comme une plaie qu’on signale dessine-moi le chemin le chemin l’odeur des roses pliées en quatre dans du papier journal je ne sais plus où j’en suis les habits blancs de l’histoire là où on peut présenter des formes de manière intemporelle travailler dans les détails on découvre des mots l’avenir n’est pas scellé non acteur je le suis j’accepte les larmes dans un carré magique pour les morts j’aurai pu amener sur la table les ombres et la richesse du soir qui les déplacent là où on peut présenter des formes l’introduction et la fin regarde approche-toi regarde approche-toi le sable qui en découle l’incapacité à se suivre mon ami le parfum de ta bouche en train de croquer dans un fruit rouge qu’on pouvait qu’on pouvait voir dans le ventre de l’autre la voix que j’aime entendre jamais jamais jamais j’aimais la mise en scène de ton corps moi j’avais dans les poches tes nuages la voix que j’aime entendre c’est un jeu avec les nuages les ombres et la richesse du soir qui les déplacent je revendique des personnages on aime bien ce genre de chose d’homme à homme à l’intérieur d’un chemin des murs j’avais mis moi mon épaules nues contre toi le long d’un mur étroit pour me blesser d’homme à homme peut-être qu’on n’a plus de chagrin tous les deux quand l’émotion nous fait du mal quand l’émotion nous fait du mal l’incapacité à se suivre le parfum de ta bouche en train de croquer dans un fruit quand c’était quand c’était quand c’était tard le soir rouge comme la nuit pour faire pour faire gonfler tes robes mon amour la voix la voix que j’aime entendre j’aurai pu amener sur la table un objet perdu à trois faces avec tes yeux que je recherche maintenant que nous sommes morts
Tu tournes en rond ma grande
Tu voudrais voir la mer
Dans une très belle chambre
Dans une autre lumière
Tu tournes en rond ma grande
Dans la rue dans un cercle
Comme si t’avais une sangle
Au cou un mousqueton sec
Tu tournes en rond ma grande
Comme une cage dans un lion
En écartant les jambes
Pour que ça sente bon
Tu tournes en rond ma grande
Dans la chambre quarante sept
Ou 43
J’ai oublié le nom
Le mausolée
La pierre
L’homme bleu
Sur le mur doré
Comme un fleuve
l
Y a un fleuve
Une contrée rare
Tout le monde joue
Dedans à se faire peur
J’ai écrit le jour
Pendant que la nuit
Des phrases que personne
Ne lira avant toi
Je dois m’y résoudre
Je dois y aller seul
Communiant de l’ombre
Des rêves j’en faisais plein
Ça glisse entre les murs
Les mauvaises pensées
La douleur bien au-delà
Du jour et de la nuit
Acre
Ce n’est pas de la pluie qui coule ce n’est pas du sable immobile ce n’est pas un corps qui plonge dans quelque chose d’immobile ce n’est pas un truc médical non plus
j’avais rayé depuis longtemps l’aiguille de sa montre ce trait matte substitué de couleur et d’alignement d’agates j’aimai cette homme suspendu comme un bout d’ivoire
j’aimerai retourner dans l’eau de ses ventres dans sa peau salée car je pouvais voir la mer autrement avec lui que je frappe maintenant comme la courbe d’un sillon d’un nœud
je m’étais lavé les mains nues dans son ventre une à 5 fois par jour j’étais très heureuse d’avoir trouvée une pomme rouge dans un arbre couché
c’est très spécial les changements d’horaire j’avais sept ans et demi j’étais transparente j’ai pu commettre des erreurs j’aimai goutter sa bouche au bord des lèvres un jour j’ai caché une odeur délicieuse dans la pliure de son coude et de sa nuque pour qu’il ne m’oublie jamais
sur une échelle de douleur tu m’aurais mis combien par rapport à la dernière fois 12 ou bien treize coups de poings dans la gueule attachée continue serre
je me suis frottée l’œil avec un ruban adhésif j’ai ressenti pendant vingt cinq minutes ce que pouvait ressentir une mouche pleine de crachat en train de se débattre nerveusement dans un ruban adhésif
j’ai tenu quelques secondes
un hameçon sans mouches ça ne ramasse rien de bien précis aucuns symptômes efficaces et prémédités rien
qu’une figure en train de perdre du sang par les yeux avant le bel alignement des sutures à venir dans un parfum délicieux de biscuits et de petites compotes jaunes et orangés à travers champ
je n’ai pas su saisir la mort.
Rita Rita peint des trucs à l’envers se relève illumine étale cherche ce que nous avons perdu depuis l’enfance la marque d’un ongle sur la joue droite la pulpe des fruits ouverts rouges l’été quand le jardin est ouvert sur le chemin plus au sud celui que nous croisons pour peindre la nature les yeux fermés quand le soleil se couche tarde un peu pour se réveiller dans l’autre main il est tard peindre un peu perdre du souffle et le jour dans la teinte bleue des volets bouffés par la pluie le vent qui retient tout le vent qui retient tout devant nous des ombres et des lumières nous rattrapent dans la nuit l’épaule et les boucles dorés qui piquent les yeux il est l’heure de partir loin d’ici il est l’heure de partir loin d’ici rita peint la mer centrale est à quelques plages d’ici la mousse verte entre les doigts comme les pages d’un livre que nous déchireront un peu plus loin un peu plus loin cris pleurs allo allo je suis perdu je marche le long d’un bateau échoué depuis l’après-midi quelqu’un appelle je me désaxe je tiens bon je peins la colline où des enfants tombent et se révèlent des nuages des nuages plein la vue dans le ciel à ton bras une guêpe qui m’a piqué la main toujours au même endroit il faut que je dessine ma bouche pour attraper de l’air il faut que je respire il faut que j’arrive à ce point blanc avant la nuit tu sais tout ça tu sais tout ça je suis impatient je peints sans le savoir des lions en cage ça me réveille la nuit Rita peint les yeux fermés toutes ces images dans ma tête ton visage sous la pluie quand il y a du soleil nous sommes tombés un peu plus loin que tout à l’heure reviens qu’est-ce qu’on faisait debout assis dans la pénombre dans la pénombre qui s’ouvre la nuit Rita Rita petit animal parmi les modèles nus le corps cassé plié sur des grandes tables des tréteaux nous franchirons des murs pour te voir du sable glissé entre nos doigts pour nous donner l’heure le temps qui passe le temps qui passe
Des fleurs ensoleillées des colonnes de pays le trait qui se cache derrière les couleurs de la peau un cercle un cercle avec tes mots dedans
Rita peint des visages le bleu des trompes d’eau l’ivoire des éléphants perdus dans les nuages
Et nous avons pleuré
La voix qui tremble
L’élan avant la chute
L’idée qu’il faut peindre qu’il faut perdre qu’il faut souffler dans la voix pour imaginer un timbre de peau dans la couleur tracée des formes et des contrastes dans le cœur des choses
J’utilise le sourire enfin j’essaie d’être à ma place
Nous avons plié sur la table l’or qui fallait mettre au coin des yeux
Où allons-nous où allons-nous dans le décor
Des arbres une montagne des machines pour être un peu plus fort
Quand la voix tremble quand la main
J’espère recommencer la même guerre
Te voir nu
Tes doigts sucer le jour
Comme un bâton de confiture
T’es dans mes reins
J’ai le front mouillé
Sors-moi l’animal
De mon ventre
J’aimerai voir sa gueule
Sur un beau tapis rouge
Des putes et des acteurs
Se masturbent
En direct d’hollywood
Jean dujardin sourit
Comme une plume
Doigt dans ton cul
Pour sauter les plus belles femmes du monde
Oh la jolie robe
Qui tourne comme un soleil vert printanier
La queue de nos limandes
Les fils à papa
charlotte gainsbourg
thomas dutronc
petite fille à sa maman
tous les garçons et les filles
Bouge encore
Je monte le son
Le rouge te va si bien
Quand tu traverses le sang
Ton épaule est au milieu de l’eau
Pour chanter rire pleurer
Que sais-je encore
De la mauvaise écriture
De la mâchoire cassée
Pour en extraire
Cette clavicule pour ramener la peau
Quand nous cherchions de l’ombre
Dans les restes
Un jour nouveau
Une fleur offerte à la peinture
Comme s’il fallait mourir
Mais non mais oui
Tu tombes de sommeil
T’aimerais faire le mur
L’amour avec la morte
Au fil de l’eau
Dans un tableau transparent
Qu’on appelle aussi le jour
Fenêtre porte salive
VERTIGE
Rond dans l’eau. Passage entre 3 couleurs. Regarde regarde. Comme si c’était la chute.
Te suivre encore. Avec sur la peau. Des souvenirs. Des gouttes de pluie. Sur le genou perlent
Et c’est éclaboussure. Toutes ces couleurs. Pour accentuer le ciel. Que nous avons choisi. Au fur et à mesure. Tu peins une épaule. Des cercles. Une ombre sur le mur avec nos corps. Pour mieux ouvrir les paumes. Comme un soleil peut danser. Illumine illumine encore. Elle finira sa course. Sur un fond bleu. Quand tout vient du ventre. Quand tout vient à disparaître. Vertige. Vertige dans une eau claire. Tu glisses des messages. Sur la grande toile. Avec des bouteilles. Le deuil à venir. Est-ce pour te perdre. Retrouver l’heure. Sur la montre en or de papa. Les beaux mouvements. De la main seul. Toute petite. Oran Oran Paris. La grande étoile. Je courais je courais. Je ne voulais pas tomber. Dans la cour pleine de givre. L’eau c’est trop tard. Pour éteindre le feu. Tu as froid. C’est entré dans une oreille. C’est entré dans une oreille. J’entends des voix. Il faut peindre toute la nuit. Sur un fond blanc. Dans la gorge tombe. 8 carrés de chocolat. Des trucs qui se coupent. Et qu’on fait fondre sous la langue. Pour garder le sommeil intact. Elle dort elle ne dort pas. M’inonde. Ça bouge. Ça tangue. On se croirait sur un navire. Une mer du sud. Avec un soleil planté là. Comme seul vestige. Et rêve de caraïbe. D’outre-mer. Lesté dans des bouteilles. Il faut toucher le fond. Se relever. Vertige. Donne-moi des couleurs. Pour les tordre. Donne-moi des couleurs. Pour en faire le tour. Perdre le chemin. Quand mes nuits sont trop courtes. Il faut poser des pierres. Un peu partout. Comme si. Sa vie défilait.
Eclairer l’abime, éclairer le monde, comme si ça suffisait, tout ça pour vivre,
être heureux, derrière le mur, fait-moi un signe, qu'est-ce que ça veut dire, un arbre pour se cacher, un banc d’école pour écrire, les premiers mots d’amour, l’apprentissage de toute une vie, à l’envers je dois me réparer, quitter tout, le navire, le socle du navire, la vérité, la mort, la vérité la mort pas bonne à dire, la nuit porte conseil, la peau porte ses fruits, la nuit où tout est blanc, dans tes cheveux, je remonte, je remonte, je vais bientôt voir le jour, je vais bientôt voir le monde, tel qu’il était dans tes yeux, il va y avoir du sang, il va y avoir du sang sur ton corps, me coupez pas, me coupez pas non, le muscle du sommeil, j’ai colmaté, tous les tissus possible, lâche pas main, je vais bientôt sortir, dis-moi, dis-moi des mots d’amour, j’en ai tellement besoin, j’ai tellement besoin, j’ai déjà peur du soleil, de l’ustensile en fer, je vais lâcher, je vais sortir, c’est pas bien, ce que vous me faîtes, la douceur le sucre, tout ça me berce, comme de la peau, c’est éternel, et ton enfant est là, comme au premier jour, perdu dans cette autre cage, qu’on appelle aussi l’amour, le pardon, je don de soi, je veux être quelqu’un de bien, sauvez des vies, les reprendre à tout jamais pour un autre, tout donner, tout détruire, pour tout recommencer à zéro, puisque tu parts, puisque c’est écrit quelque part, dans la peau, que tu m’as donné, un jour d’orage, pour en avoir peur, toute ma vie, tout le soir recommencer, toute ma mort, tout l’espace, toutes mes poupées, je leur touchais déjà le sexe, pour comprendre, où va le fleuve, d’où vient l’enfant qui va naître, tout à l’heure, dans un long tissu de traîne, trainé dans la boue comme tes gants, pour se relever de tout, pour se relever de tout, comme si ça suffisait, tout ça pour vivre, tout ça pour être heureux, un cri terrifiant, dans la nuit éreintée, une chute de 10 mètres, tout au fond, et je suis dans tes bras, tu peux me tuer maintenant, tu peux j’ouvre les yeux, je suis au monde, je suis au monde, il y a du sang, de la merde, merci maman, merci papa, dis-moi des mots d’amour
ai-je bien répondu, ai-je bien ma place ici, dans ta bouche, quand il fallait tenir, dans ton ventre, maman j’ai peur, lâche pas ma main, je vais sortir, dis-moi des mots d’amour, j’en ai tellement besoin, tellement besoin, un petit tour, être fort, bouffer ses larmes, tes yeux verts, pour se perdre, quand j’ai envie, de tout détruire, en a ton la force, en a ton le jour, j’ai colmaté, tous les tissus possible, pour écrire, que nous y sommes presque arrivé, au début, à la fin, je suis né, aujourd’hui dans ton ventre, pour mettre une croix derrière ton dos, jésus petit jésus, regarde-moi,
e
Sur un grand écran rouge
Dans la chambre où l’incendie
Pourquoi faire
Trouver quoi
Tracer des traits
Bloquer des oiseaux
Fondre un nuage
Pour une pluie torrentielle
Ou perdre des visages
Entre nos mains
Enlacées
Tu tournes à gauche
Tu fais tomber tous tes pinceaux
Peindre jusqu’à tomber
Tu peignais quoi tout à l’heure. Quand tu faisais l’amour devant lui. Les peaux rouvertes comme les paumes s’ouvrent. Moi mouche et toi cheval. Pélican à la barque dans une eau trouble. Un conifère une route à l’attelage du temps. Me serre le cou pour suffoquer. Perdre l’équilibre et tout et tout c’est fort. Que sais-je encore de nous. Des médicaments sécables.
Quand l’érosion se tend sur une épaule. Un muscle bandé après l’effort hors de la zone émerge encore. D’être un ensemble une nuit d’ivresse. En plein New-York. Où des princesses se font voler de l’or comme moi. Mais quelle chance nous avons tous les deux d’appartenir à dieu. Pour revoir nos morts. Dans les dessins des lettres ouvertes. Toit mourant pluie rouge au travers. Semble passer s’arrête. La dent fait mal d’être haute que soi-même. Un fleuve une cargaison d’eau chaude. Où l’animal remplace la chair. Il faut danser dessus toute la nuit. Se mordre la cheville avait-il un sens primaire. Comme une couleur qui perle enfonce.
Un cri tes ongles. On laisse des marques. Tu manques à mes appels. J’ai soif j’ai soif j’ai soif.
Tu veux briser des verres sur un damier géant. Comme le jour devant nous. Comme le jour devant nous. Comme le jour devant nous. Dit. Est-ce la solution possible. Soleil nuit soleil nuit. Des fleurs et des câbles amassés dans la cour. Pour traverser la chambre sur le ventre.
Où je me blesse à mon tour. La tête et le cœur dans les taxis du monde. Qui m’emmène n’importe où avec Marina Becker.
Peindre ou peindre écarte les bras je suis ici je vais te chier dessus comme si t’allais naitre encore une fois dans la rose dans la rivière dans l’ecchymose dans la fleur comme moi tu cherches ta pute jour et nuit dans la clinique neuro quelque chose et j’en oublie tu te filmes tu tires la langue en noir et blanc tu touches quelque chose c’est dur l’animal est bien vivant ça tape fort dans tes petites jambes la pluie le goût de la mangue qui te rappelle qui je suis mamie nova je plaisante c’était pour rire on te l’a déjà fait je sais hein le coup du mamie nova dans les flancs c’ était tentant ne m’en veux pas les beaufs c’est toujours à la traine dans un ciel de traine il faut les laisser pour ce qu’il sont tu sais tu vas rire tu vas rire moi moi le samedi soir je regarde the Voice saison 2 avec ma maman et puis j’aime bien Jennifer elle est bonne avec sa gueule refaite elle est bandante Jennifer elle chante mal mais elle vend comme d’autres vendent des toiles alors ça te dit de venir avec moi travailler au bord de la table tu veux bien dit tu veux bien tu en apprendras des choses sur les beaufs et sur moi sur les d i v tu mettras ton micro tout près de mes lèvres et je te soufflerai à l’oreille des mots d’amour très cruels tu vas aimer ça tu vas aimer ça dit je veux que tu m’aimes comme un fou tu sais j’aimerai bien avec toi me perdre n’importe où Paris New-York matière grise dans ton corps qui hurle comme les loups dans le ventre de ta mère pour t’en sortir vraiment des ombres jaunes et des médicaments que ta petite sœur prend avale pour toi pour aller mieux je vais te chier dessus tu vas rien sentir le d i v il est comme ça il te calmera comme un massage doux très doux sur la peau une huile un long karma pour une montagne à la baguette au pain trempé mourir peut-être mourir peut-être pour un été on sera bien tous les 2 la poésie la peinture l’art n’a qu’à bien se tenir toi et moi morts morts pour les dieux où dans un ciel bleu avec les fleurs empoisonnées de ton pays tout autour qui sentent bon le vent quand le silence hurle à la mort ça te dit de venir avec moi dans nos ventres tu verras on sera bien tous les 2 l’un contre l’autre peau contre peau on choisit pas sa chute on choisit rien même pas son tableau ni son frère ni la culbute le soleil le soleil je te marcherai dessus après la course il est fier de sa vente le petit garçon à sa maman c’est comme les belles images pour les bons points il est drôle il est touchant je l’aime je t’aime toi il a vendu une toile un jour il a fait le tour de l’immeuble en levant les bras au ciel le prix sa fait son homme hein qu’il est fier à son papa c’est bien mon fils et tu le resteras toute ta vie tu baises comme un dieu et ça pendant des heures tu l’as écrit sans l’ombre d’un tableau on te dit de marcher droit dans la mer et tu marcheras droit dans la mer et s’y tenir et s’y tenir le genre de mec qui vous raconte la guerre caché derrière son sac de riz je suis ton dieu vivant tu te couches devant moi fais-moi sentir l’odeur des russes en train de pourrir au fond d’un jardin peindre ou bien peindre peindre ou bien peindre mon ami ça tape fort dans ta poitrine tu peux manger dans ma main pas l’autre mais dans celle où je t’écris n’est pas peur des courants d’air qui passent dans les jambes tout va bien se passer mamie nova je plaisante c’était pour rire on te l’a déjà fait déjà dit je sais je sais tout ça tu m’en veux pas mon ami mon frère les beaufs ça fait des jeux de mots faciles et ça s’endors avec toute une nuit tu m’en veux pas tu m’en veux pas mon frère peindre ou peindre c’est la même chose non le retour du jedi à travers les flammes pour être un peu vivant un animal un écrivain raté ce soir je cherchais une pute tout simplement parce que la peau me manque et j’avais envie de baiser et c’est normal je suis un homme non
Comme on peut
On met du blanc dans l’œil
Une goutte d’eau sous un ongle
Pour se remplir et se vider
Avant le temps
Où tu seras chienne
Et on a fait l’amour
Ecaillé dans le froid
Peau contre peau
Rien je n’entends rien
Je digère ta nourriture
Les tonnes de gravats
L’alarme la crosse de ton corps
Comme un buvard pour me perdre
Dans les profondeurs actives
Du nerf optique qui fait masse
Pour l’actionner l’envie
Le meurtre
Tout ça est à sa place
Entre l’encre et le crachat
Petite pluie fine
Ta pisse entre les doigts
Pour attraper les angles
On aime ou on n’aime pas
Sa gueule sa guerre intestinale
Ruban serré
Une marque du côté droit
De la feuille pliée en quatre
Pour toucher le fond du pied
Tu me marchais dessus
Tu me disais de prendre la pose
Tu me faisais l’amour comme un chien
Tu traçais des grands traits dans le vide
Pour joindre les deux bouts
De la surface d’à côté
Ventre à terre
La terre à tes genoux
j’aimerai te suivre sur les mains
à m’en faire mal
amant je l’étais sous la pluie
à t’attendre
les métaux pour faire tenir
tout dans la machoire
le vent la cassure dans les bateaux
pour me noyer devant toi
rouge comme la passion
M’en foutre dans le ventre
Jusqu’à plus soif
Des cercles de peau
Perdu dans ta salive
Quand j’étais debout
Modèle animal
Homme et femme si tu veux
Ta petite gueule d’apache. Ta peau qui sent bon quand nous sommes dans un cercle. J’aimerai que tu me coupes en deux. Que tu rentres dedans comme un soleil dans l’eau. Tissu velours seul et silencieux. Comme dans le vif une obsession pas mètre parcouru. J’écris le dernier souffle fait de collages et de résines. Nous sommes des ponts l’appareil génital des machines. Eau pâle féminin ça m’aide à digérer. Quand nous brûlons quand nous brûlons. Totalement et sans somations tu me donnes tes dents. Pour que je me coupe en 2. Tous les dimanches un vol d’oiseau dans les déserts. Tous les symboles et dieu qui parle. Des tentations du corps. Maussade à toutes les résistances je devrais nous construire. Parfois on pleure tous les deux pour les mêmes choses. Ta petite gueule pour oublier derrière mon dos. A l’extérieur in vitro tiède et sable. Que nous devons nous suivre. Que nous devons nous suivre. Et si c’était le dernier jour de notre vie. Et si c’était le dernier jour de notre vie. Sans cesse sans cesse y croire. Mais où êtes-vous petit cheval galopant dans la terrible ville. Où le sable est partout comme ta bouche. L’eau la terre et le métal. Pour m’en foutre plein le corps. De tes parfums de petite fleur sur moi…
Ta petite gueule d’apache
Ta peau qui sent bon
Quand nous sommes dans un cercle
J’aimerai que tu me coupes en deux
Que tu rentres dedans comme un soleil dans l’eau
Tissu velours
Seul et silencieux
Dans le vif
Une obsession pas mètre parcouru
J’écris le dernier souffle
Fait de collages et de résines
Nous sommes des ponts
L’appareil génital des machines
Eau pâle féminin
Ça m’aide à digérer
Quand nous brûlons
Totalement et sans somations
Tu me donnes tes dents pour que je me coupe en 2
Tous les dimanches un vol d’oiseau dans les déserts
Tous les symboles et dieu qui parle
Des tentations du corps
Maussade à toutes les résistances
Je devrais nous construire
Parfois on pleure pour les mêmes choses
Ta petite gueule pour oublier
Derrière mon dos à l’extérieur
In vitro tiède et sable
Que nous devons suivre
Et si c’était le dernier jour de notre vie
Sans cesse sans cesse y croire
Mais où êtes-vous
Petit cheval galopant
Dans la terrible ville
Où le sable est partout
Comme ta bouche
L’eau la terre et le métal
Pour m’en foutre plein le corps
De tes parfums de petite fleur
Sur elle
Cours après moi que je te rattrape au corps de la cheville te suivre comme une eau chaude j’arrive ouvre ta bouche un mot et je l’écris ça va je suis ici ta peau toute ornée de salive et d’attention où je mets les pieds la traversée est longue elle se fera de nuit monte sur mon dos sur mes épaules balance ta rage de vivre sont mortes nos lucarnes appel d’air appelle-moi comme tu veux mon amour petit animal ma Joconde pourriture tout ce qui passe dans ta tête est un tableau déchiré par tes ongles tes dents de carnaval derrière un masque blanc me rappelle un fruit que nous avons mangé ensemble sur cette île paradisiaque où nous sommes morts maintenant que tu frappes à ma peau pour me sortir de là je n’entends rien nous sommes du sable et la rosée du matin tiendra le reste toutes les fleurs dans ton collier de perles à ton cou les champs de blé les longues trainés de ciel bleu derrière nous quand l’estomac chante à tue-tête le silence l’arome de ta nuque verte est la vague bleue nuit dans tes jambes toutes arrosées mes cheveux ta boussole pour nous rendre dans la petite église blanche au bord de la mer quand les enfants jouent avec le soleil entre tes doigts j’ai vu l’été j’ai vu l’été quand tu prenais ma bouche comme un bonbon fruité orange au palais rose palabre m’isole un peu ta mousse à la démarcation d’un ongle fléchir reculer sucer tes boucles blondes jusqu’à ton eau j’aimais ta peau j’aimais ta peau sortir dedans rentrer dans moi et nous chassons les ombres pour avancer retourne toi que je t’enroule t’inonde et me soulève et me pousse et m’arrive comme une lumière dans les yeux pour trouver la route car nous devons écrire la fin du monde toi et moi mourir comme deux papillons à la même fleur empoissée l’amour l’amour l’amour les autres corps le fleuve mal suspendu d’équerre droit noueuse farandole autour du bras pour sentir la profondeur du lac avant de m’endormir dans toi et c’est fini et c’est fini car nous devons écrire la fin du monde
en moi comme le monde ta pisse est bleue nuit j’ai mal j’ai mal sous les ongles ton or est blond m’avale est rouge l’arbre en face de nous pour nous cacher dans l’autre ne faisons qu’un maintenant ne faisons qu’un ta cuisse qui m’enroule me sable et m’ouvre comme un trait mat tu peux tu peux bouffer ma chatte l’hélicoptère apache dans le ciel rouge comme des fruits rouges dans un panier au sol pour que je bouge et tombe et sort la nuit de son chapeau petit lapin petit lapin estomac blanc qui me suit comme un fauve attelé minerve m’écarte pour me laisser passer ta langue petit trou cavité messe et ton muscle bandé allaitant l’eau quand tu cavales nue devant moi pour attraper ma chatte avec ta bouche qui se faufile comme un serpent jaunâtre toute notre pisse toute notre pisse joli fleuve hein bel accent sur la chemise étalon comme ça je suis plus haute que toi tu peux me frôler avec tes doigts pigmentée pour dominer le monde quand nous serons partis de l’autre côté miroir à 3 étages pour calfeutrer le vide que nous buvons la main te sert de récipient de vasque où tu pourras manger ma langue natal derrière le trait que je dessine avec ta peau tu as les yeux bandés mon animal tu me peux me dire maintenant devant moi si je suis la femme qui va avec sa bouche te pousser dans le vide tu vas sentir derrière la peau qui glisse comme un soleil mort d’avoir été l’hiver plus d’une demie seconde dans moi j’ai cru que j’étais l’homme et toi la femme ensorcelée par le désir d’être un doigt collé dans ton cul ah recule avance je sens ta pisse monter dans ma bouche c’est tiède étalon comme ça je suis plus haute que toi tu vas me frôler avec ta chatte
J’compte les jours
Seul tu sais
Les chemins se croisent
S’oublient
Mâche
Ce que tu me retires
Aux Intersection
Fil cousu blanc
Quand ta bouche mort
Dans le vide
Une heure de plus
Suspendu tout autour
Le sol paraît plus près
Cheville au corps
Est morte la saison
Du soleil en nous
J’avais brisé mes mains
Pour écrire que le fil
Tenait tout
Toboggan nerf
Journée de la femme
Pour écrire sur ta peau
Rattrapes-tu
Quand ton parfum
Manque à l’appel
C’est une fin du monde
Programmée
Dans l’aorte
Ton corps fait mal
Quand il manque
Les secondes
Ou parenthèse
Est un doigt
Perdu dans le cœur
Est-ce que tu vois
Me déchirer
M’ouvrir les saines
Pour que ton sang coule
Avait-on le choix
Du rythme dans la peau
Petit animal sec
Ça revient dans ma mémoire
Tes ongles comme du fer
Petit à petit
Je m’accroche
Crever la gueule ouverte sur ta peau. J’en ai rêvé tu sais
Pour plonger dans ton pays. D’une origine à l’autre
Un mot tout simple et tout un peuple. Quand notre sang s’est mélangé
Oui Je suis juif pratiquant. Ashkénaze si tu veux.
Dans le peuple de Salomon. Tombons marchons ensemble jusqu’à leurs livres.
J’en ai plein le corps. J’ai les yeux bleus de ma mère.
Et les mains assez nombreuses. Pour couvrir ton corps d’huile et de lumière.
Assez forte pour éclairer la route. Quand nous partirons tous les deux.
Sur le chemin des oliviers sous David. L’ordre a été donné de tirer sur les enfants.
Du peuple vide. Insoumis dominant.
Tu comprends pas. Tu comprends pas. Tu pleures dans mes bras.
Chromosome Y. Avec la petite fille berbère sur ton ventre.
Et dire que les miens étaient prêtres. Prêts à tout. A travers les millénaires .
Les champs de blés qui confirment notre langue. Ecrite et parlée jusqu’à l’inverse.
Tout à l’heure nous avons fait l’amour. Sur un cheval turc. Abandonné de tous.
Ta bouche qui se détend. On peut parler des amandiers.
A l’ombre des enfants. L’hiver jusqu’au région sèche.
Qu’une religion découpe. Culture rituel langue.
Je suis A. Orthodoxe musulman.
Je suis A. Ou Juif sépharade si tu veux.
Et puis ta peau et puis ta peau si particulière et puis ta peau ta peau si particulière et puis ta peau et puis ta peau si particulière. Quand nous faisons l’amour.
Tandis que d’autre.
Elle au bain.
Ouvre le jour.
Et c’est pareil.
Peau douce.
Ombre où le duvet.
Masque le passage d’un ongle.
En moi souple.
Et me retient.
Le visage en arrière.
Pour aimer.
Où étions-nous ?
Où étions-nous ?
Humide et sec.
Dans ce pays.
Calcaire et blanc.
D’arbres et de paroles.
Pour tuer tous les obstacles.
Au long varech échoué.
Sur les habits bleus sable.
Pour traverser les champs de solitude à deux
L’havre de paix dans tes yeux verts
Pour embrasser ton cou
Garde le secret
Des fleurs imprimées
Sur les tissus des arabesques toutes dispersées
Et autres nuits
Et autres nuits
Parlons-en
Des villes plus au sud
Où le bronze coule encore
Plus bas plus bas
Le long de la colonne
On y est presque
Je sens partir d’ici
Tous les mouvements du corps
Qui viennent vers moi
Happe chassons-ensemble
A la même main
Ton ventre myosotis
Ta rose ouverte
Cette barque au loin à la coque fine
Salée où je me perds
Dans une mer verte
A mi-cuisse
Ton prénom
Ton prénom
Sur un caillou échoué
Caresse le vent
Pour un lac imprenable
Devant nous
Devant nous
J’ai vu l’émeraude
Le process
L’or serti
Dans tes cheveux
Tout autour
Qui s’ouvre au monde
En deux
Je suis en toi en deux
Nous sommes en route
Pour aller n’importe où
Nous signer
Boire l’amour
A perte de vue
Tous les soleils n’en finiront jamais
D’aller venir
D’aller venir vers toi
Je ne sais où
Car j’ai choisi
De peindre ta bouche
Avec l’acier des coquelicots géants
Elle au bain
Ouvre le jour
Et c’est pareil
Peau douce
Ombre où le duvet
Masque le passage
D’un ongle
En moi souple
Ta petite tête
Et me retient
Le visage en arrière
Pour aimer
Où étions-nous ?
Où étions-nous ?
Humide et sec
Dans ce pays
Calcaire et blanc
D’arbres et de paroles
Pour tuer tous les obstacles
Au long varech échoué
Sur les habits bleus sable
Pour traverser
Les champs de solitude à deux
L’havre de paix
Dans tes yeux verts
Pour embrasser ton cou
Garde le secret
Des fleurs imprimées
Sur les tissus des arabesques
Et autres nuits
Parlons-en
Parlons-en tous les deux
Des villes plus au sud
Où le bronze coule encore
Plus bas plus bas
Le long de la colonne
On y est presque
Je sens ton corps
Partir d’ici
Partir d’ici
Sors de ta petite boite
Ami nous sommes toi et moi
Ecarlate
Le monde
T’attendre encore sous la pluie mon ange le bruit que ça faisait dans les mains l’éclat du soleil qui ne viendra jamais nous dire et nous sortir de là la faim l’horreur les visages qui vous hantent jusque dans votre sommeil n’en finissent pas de courir le parc jour et nuit pour savoir si nous sommes encore en vie les murs en face de nous si droits nous sommes dimanches les volets bleus derrière la chambre on a peur tous les deux on se protège comme on peut on a peur on a froid on pleure on regarde le ciel pénétré la peau la mort sera plus forte et plus nombreuse on fait les cents pas entre l’ombre et la lumière si noire sur nos visages trop blancs donne-moi la main quelque chose de solide qui ne tombera jamais de la chaleur un trait pour séparer le cœur même une couleur mon amour je le reprends je te le donne on dirait 2 fantômes qui traversent le parc sous la pluie nous sommes dimanches et nous sommes seuls tombés dans l’éclat du soleil tu ne viendras pas ce soir on a froid on a peur on tremble comme un animal blessé qui a peur de mourir dans un grand parc fermé jour et nuit on a froid
Coquille vide j’étais bien tout à l’heure au sec à l’abordage dans ton ventre celui secoué par toute la merde qu’on s’invente on reviendra dans le sommet de l’autre même pas le crâne et si je pleure est-ce que c’est ta peau qui me retourne je te touche quand je voulais pas quand je voulais mourir dans tes bras dans tes cheveux blonds dans la colline tu me soupèses tu me retiens tu me craches à la gueule tes souvenirs d’amour d’amour d’amour dans la colline qui m’avale me suit jour et nuit où mon ami est venue 100 fois m’écrire des trucs dans la peau tu peux pas savoir le ralenti des choses quand on court dans le vide le gout de l’autre quand la feuille est pliée sur le sommet du crâne la douleur que ça laisse dans la bouche les regrets la pierre froide tombée à plat ventre sur toi le chat miaule le café est froid je me suis perdu 100 fois dans ton corps pour retourner les pages du livre quand j’avais chaud te voir nue te faire l’amour te baiser comme un chien écarlate quand la fenêtre est fermée le froid le givre je te suis coquille vide sur l’eau tiède quand ta peau est bleue par les coups donnés coups donnés repris je marchais seul j’avais froid c’était l’hiver je crois non c’était l’été la colline était toute bleue au loin je pouvais percevoir les silences qu’il y avait dans ton corps l’amour que je faisais nu plié comme la feuille A4 A12 A5 je sais plus je sais plus je me lève je tombe je titube je regarde par-dessus ton corps tiède après l’amour que nous avons fait à 3 les souvenirs ça vous plante comme un couteau dans le dos replié comme la feuille où je t’écris jour et nuit les mots d’amour que nous avons écrit jeté sur la jetée vide dans le tableau en mille morceaux sur ma peau tes reins ton sein coupé où je bois encore le lait de la jument qui court au loin verte comme tes yeux sur la colline toute replié comme les feuilles que nous avons jeté éparpillé dans l’eau tes yeux tes cheveux mouillés sur ma peau qui en redemande de l’amour le gout que ça laisse le gout que ça laisse tout ça l’absence des autres la mort la mort la petite mort des peaux dans ta bouche toute recroquevillée dans mes mains que je jette dans l’eau pour voir ton visage coupée en deux coquille vide retournée dans l’eau la cicatrise qu’on arrache avec les ongles pour glisser glisser glisser encore une fois avoir froid avoir faim avoir ta petite tête dans mes mains boire l’eau de tes yeux pour peindre avec tous les tous les tous les tous les regards qu’on lance dans la mer coquille vide coquille vide j’invente des mots je cris je cris j’ai peur j’ai froid froid si froid que la musique coule dans tes doigts la colline la colline qu’on gravira tous les deux tous les deux jour et nuit avec le le petit chat qui miaule entre nos jambes frêles qui tremblent donne ta main donne ta main la colline est à quelques pas d’ici encore le gout que ça laisse dans la bouche toute ces odeurs d’amour et d’eau tiède que nous avons que nous avons quand nous sommes seuls des choses qu’on laisse trainer des choses qu’on laisse trainer sur la table pleine de vinaigre coquille vide coquine vide j’étais bien tout à l’heure au sec à l’abordage dans ton ventre celui secoué par toute la merde qu’on s’invente jour jour bleu tombé sur ton ventre on reviendra dans le sommet de l’autre rire rire ensemble sur la colline qui va nous perdre et si je pleure est-ce que c’est ta peau qui me retourne quand moi je voulais mourir dans tes bras dans tes cheveux blonds dans la colline où mon ami est venu 100 fois m’écrire des trucs dans la peau la peau la peau la peau tu peux pas savoir mon ami le ralenti des choses le gout de l’autre quand la feuille est pliée sur le sommet du crâne la douleur que ça laisse dans la bouche l’absence de l’autre sur la colline toute inclinée dans mon cœur quand je pleure quand je tombe quand je t’aime toi je t’aime je ferai j’aimerai faire l’amour sur la colline une dernière fois ah le gout que ça laisse dans le crâne le sommet du crâne coquille vide coquille vide en silence
Corps pris.
J’ai du mal à parler.
J’ai du mal à parler.
On chiale son a d n.
On était fort nous.
On était fort nous.
Dans le mur cachons tous nos indices.
La cage dans le singe au-dessus du sol.
Suspendu sur une mer d’huile.
Je passe mon tout.
Je passe mon tour.
Du sel entre les phrases.
Toutes les beautés du monde.
Lait.
Les belles couleurs imprimées sur la carte du monde.
Pour avancer.
Pour avancer.
Droit dans le mur.
Avec un sac en plastique pour faire tes courses sur la tête.
Comme moi tu portes un masque.
On est un peu fier.
On chiale on était fort nous.
On chiale on était fort.
On savait chasser les papillons avec le dos de la cuillère.
Le plus des plus souvenir c’était nous.
Comme la cage dans le singe.
Avec la paume ouverte.
Corps pris ou chaque seconde est un angle mort.
Corps pris ou chaque seconde est un angle mort.
Tu portes un masque.
Tu portes un masque.
Respire dedans.
Respire dedans.
Respire dedans.
Tu portes un masque.
Tu portes un masque.
Des souvenirs comme la cage dans le singe.
Tu portes un masque.
Au-dessus du sol suspendu sur une mer d’huile.
Tu portes un masque.
Je crois qu’on va finir ici tous les deux. Parmi les ombres et le trop plein d’énergie. Que nous renvoient les gens heureux. Tu n’y crois plus tu n’y crois plus. Alors j’ai peints les yeux fermés. Les formes cerises toutes éclatées. Dans le panier des mots qui débordent. Tu prends ma bouche. Comme un bleu sur la peau. T’avoir mordu la langue. Il faut savoir compter jusqu’ici dix pas 10 pieds. Du fil un ruban rouge. Du ventre de ta mère. Pour aller nager n’importe où. Dans la boussole toute retournée. Des jours heureux des longs câbles qu’on traine. Et comme une camisole. Ta peau te remercie de faire l’amour avec elle.
La jeune fille qui te ressemble. Là-bas sur la balançoire en feu. S’agite comme un hiver après l’été. Prends soin de lui moi. Les climats suspendus me font peur. Depuis que je suis toute petite. D’ailleurs la peur ça vous rend tout petit. C’est le premier vecteur connu je crois.
Des médicaments sécables vendus par 10. C’est écrit dessus comme ton nom sur la blouse.
C’est écrit dessus comme ton nom sur la blouse. Mon ami chante comme moi la désespérance des jours heureux. Il faut combattre l’infamie. La violence faite aux hommes
Ce vers enraciné dans la gorge. Des derniers mots laissés sur la table. Du condamné qui joue à se faire peur. Avec ses propres mains sur son visage. Enlacé je voudrais l’attraper comme une pomme la jolie pomme la pomme. Bande ton arc si tu veux la viser. Je vais tomber Il y a des murs autour de moi. Pourtant la musique t’envoie des ondes. Positive derrière la vitre où je te vois poser nue. Où des dessins remplissent des cases et la maison. C’est la forêt toutes ces images atroces. Qui te réveilles la nuit tu rêves. Je crois qu’on va finir ici tous les deux parmi les ombres et le trop plein d’énergie. Sous l’eau des cathédrales. Depuis le temps qu’on cherche. Les trésors perdus dans nos ventres. Il faut savoir compter jusqu’à 10. Dix pas 10 pieds du fil un ruban rouge du ventre de ta mère. Pour aller nager n’importe où. Tu prends ma bouche comme un bleu sur la peau. Enlacé je voudrais l’attraper comme une pomme. Il y a des murs partout.
C’est vrai qu’on va mourir
Et je me fais à cette idée
C’est pas grave
On laissera sur l’inox
Nos salives sucrées
Le blanc de nos carêmes
Et puis le ventre quand il a faim
Froid sec pieds nus dans tes chaussons de danse
Pour me marcher dessus
Dans la chambre éteinte
Celle du fond
Quelle chance
Quelqu’un nous veut bien
Un nombre et puis 5
Des grands cercles avec tes bras
Pour appeler les oiseaux qui manquent à l’appel
C’est vrai qu’on était bien
C’est vrai qu’on était bien
J’ai le nez dans tes culottes
Et le parfum déchire mes mains
Je vais encore pleurer
Te chercher n’importe où dans des trains
Courir comme un con sous la pluie
Alors qu’il faisait beau ce matin
Dans le cœur des gens heureux
Dans ce métro parisien
Qui t’emmène loin de moi
C’est vrai qu’on va mourir
Et je me fais à cette idée
C’est pas grave
C’est pas grave
On laissera sur l’inox nos salives sucrées
Le blanc de nos carêmes
Froid sec pieds nus
C’est vrai qu’on va mourir
C’est vrai qu’on va mourir
C’est vrai qu’on va mourir
Et je me fais à cette idée
On les aura nos dimanches
Au bord au fil de l’eau
Comme tu veux c’est toi qui choisi
C’est peut-être ton jour de chance
Les astres sont bien placés
Aujourd’hui dans le ciel
Le ciel parlons en si tu veux
Il est profond lumineux et sans nuage
Il fait beau tout semble calme
T’as mis ta montre étanche
Autour du cou c’est fun
Le vert fluo ça va bien avec ton bronzage
T’as fait ton jooging
Dans ta belle combinaison noire
Tout va bien c’est le pied courir t’aime ça
T’as transpiré un peu
Dis-moi t’as la forme ce matin
Une heure 3 quart
Au cardio pour garder le fréquence
Le rythme de ton cœur
Entre les arbres et le bitume
La terre fraîche
Mais t’as peur de mourir
ils ont lâché les chiens
Alors tu fais les salles de sports
Un deux trois quatre
Cinq six sept huit et deux 10
T’en fait des trucs
T’as peur d’avoir du bide
Il faut conserver la ligne
Une heure à fondre
45 minutes d’effort intensif
Une heure que tu fais ça
Chez le docteur
A lire des magazines
Sur le bien être la biodiversité
Sur la partie du monde qui bouffe
Et l’autre moitié qui crève de faim
Tout est égal
Tout fonctionne mal
Tout finira par un chaos
Sensationnel et monstrueux
Et c’est déjà demain
T’as pris conscience que tout tient à un fil
Et c’est trop tard c’est derrière toi
Tu n’oses plus te retourner
T’as mal au cœur à la nuque au cou
On t’a dit que c’est le mal du siècle
Alors alors rien continue
Ce soir à la télévision
Il y aura
Comment sauvez son couple
Comment mourir idiot
Comment jouir comment c’était avant
Je peux recommencer
Comment réparer sa faute
Comment perdre un kilo
Comment soigner sa conduite
Sa toux sa dépression
Comment comment
Comment faire et défaire
Le truc pour que ça fonctionne
Tu me donnes la clé du lac
Pour traverser le corps
Sans toucher le fond
Comment tu t’appelles toi
Tu me plais j’aime bien ta cicatrise sur l’épaule
On dirait un tatouage un trait
Quelque chose qui s’est posé
Une branche sur un oiseau
Je peux avoir ton numéro
Tu me plais j’aime bien ta robe
Le grain de ta peau
On va boire un verre
Ma femme est partie en vacance toute la semaine avec les enfants
Et toi t’es libre ce soir
On les aura nos dimanches
Au bord de l’eau
Pour être heureux
Elle a dit oui
Comment vont les enfants
Tu me manques
Quand t’es pas là
Je trouve pas le sommeil
Ce soir j’ai du boulot
Je vais quitter tard
Je t’appelerai demain
Ok promis je t’embrasse
Je pense à toi
J’ai perdu le gout de vivre
J’ai peur je suis petit
Retour au monde comme si nous étions dans un lac
retour au monde comme si nous étions dans un lac
Je suis je passe
Un fil blanc dans la couture
Pour laisser de la place
Le manque
Je sais c’est pas assez Un poing de fixation dans l’air
Je sais je m’en souviens Mon pouls mes manques
L’été maman papa Dans un morceau de sucre
Un océan de pluie Pour être heureux Retour au monde retour au monde
Avec une sonde au milieu Dans un morceau de fleur
Je me noyais déjà donne-moi ta soif Que je retire avec les doigts
Combien de jour sous ma peau à fondre Ce rythme cardiaque
Combien de jour Vais-je encore attendre
18 carats un frein tes ongles C’est pas assez pour être à toi
Je me relève de tout et son contraire Les hommes et les orages
18 carats cette pierre comme un hôtel au fond de moi cette pierre
Qu’on porte au fond de nous Comme un arbre fleuve et fin
C’est la Fin de l’histoire
Tout et son contraire Pour exister dans la douceur
Retour au monde retour au monde pourri-moi
Donne-moi ta soif donne-moi ta soif Je me noyais déjà
Les étés blancs ta peau Des chutes spectaculaires
Tu disais tu l’attrapes pour moi sur la branche le fruit mort
Dans un morceau de merde C’est l’extinction l’éclat qu’est-ce que je peux faire
Un point de fixation dans l’air
Encore la pluie sur moi Ton lait empoissonné Que je m’étais promis l’été
Les orages en balsa blanc avec du fil de fer
Ton chariot plein de terre Vides pour exister
J’étais déjà tout propre Viendront les emplacements après
Retour au monde de l’oreille à la baie vitré
De la viande abattue entre deux fils de fer blanc dans les récifs palme-moi
Sous ma peau ce rythme cardiaque froid tu sais comme ce morceau de fleur qui flotte entre toi et moi
Monte sur mon dos regarde le ciel j’ai tout perdu tu sais je suis ce morceau d’oreille qui flotte sur l’eau comme un arbre fleuve et fin qu’on porte au fond de nous
Tout et son contraire pour exister dans la douceur dans un morceau de fleur que je retire avec les doigts dans ta bouche ta langue et puis ton pouls
Combien de jour attendre sous ma peau Un point de fixation dans l’air ton lait empoisonné que je m’étais promis ce jour
Je crois que je t’ai perdu
Je te verrai plus jamais
Les coquelicots sont morts avant l’été
Même pas eu le temps de mordre dans ta peau
Les couloirs sont sales
Les corps sont vides
Et la mère a tué son enfant avec les mains du père
Sa faisait l’amour dans la petite chambre
Tes dents perçaient le jour
Donne de la voix, caresse les nuages, donne du mou,
Tu cherches jouons calme
Entre nos bras
A vouloir d’autre lumière
Tu tonnes eau
Le petit écureuil qui tète dans la maison
S’en donne à cœur joie
J’irai par les mots
Sucre et déjà dehors
Choisir j’ai jamais su
Le soleil l’ombre
L’image qu’on met dessus
Avec l’heure sur les secondes
Pour oublier d’où vient le vent
J’aimai tirer sur ton corps
Quand l’homme devient l’enfant
Les parfums du dehors
A pleins poumons
Pour respirer l’échec
L’attente le gazon
Tous les tissus secs
Avant l’été tes cheveux
dans un ruban rouge
et silencieux
que rien ne touche
ni le silence
ni la morsure aux lèvres
quelle chance
j’ai jamais su choisir
entre hier et aujourd’hui
tordre le cou partir
avant le jour avant la nuit
ouvre la bouche / compte mes dents / qu’avons-nous vu / de bon et de mauvais / ouvrir la gorge du vent / rentrer par où l’on sort / te dire
on était des milliers à vouloir rire du soleil / bâtiment blanc / escarcelle / minutes pour mourir / ou écrire un poème au cul / des chimpanzés que nous sommes / morts /
(1)
Grand lac étendu droit
Tes ongles dans ma peau
Comme une cathédrale
Un feu qui passe au rouge
l’amour à mort
mes dents cassées
la noir qui va si bien dans notre chambre
quand je me cogne contre ton corps
- on ose à peine respirer
reprendre
de ta bouche
et tu seras sauvée
qui est bon ?
mais dieu n’est pas là pour nous donner un sens
et c’est pourquoi
allo salut maman salut papa
C’est Cini
(2)
C’est le récit
Devant vous
Poignant et difficile
D’une femme
A bout
J’aimais
J’aimais
Oh oui
J’aimais la vie
Plus que tout
Toi dans les cordes
Plutôt que de partir
N’importe où
J’aimais
Oh oui
J’aimais la nuit
Les arbres bleus
Toi du monde
A mes côtés
Pour tenir
Quand le corps s’en est allé
Et les chansons
Dans un ouvrage
Ouvert la nuit
Quand j’ai failli
Quand j’ai failli
Y perdre la vie
Toute seule
A nos côtes
La mère de tes enfants
Mental et physique
Le même sang
(3)
Ecrire comme on appelle une ambulance
Je vais mourir un jour
Des fois j’y pense
Je vais mourir seule
Contre les mots
Défendus
Pour aller vivre de l’autre côté des rues
Il y a l’accident des roses et de la pluie
Du verre pillé
Qui lave les mains
Pour tenter d’expliquer
Les raisons de mon geste
Voilà c’est tout
Mon téléphone et mes lunettes
Je crois que vous avez compris mes peurs
Je suis la mer d’Alice
(4)
Au cœur
Son récit
Un pays
La vie commune
Avec lui
Avec violence
Avec passion
C’est là le plus grand amour de ma vie
Après dieu
La mort
Et tu seras sauvé
Dans un bain de sang
Que portent les coquelicots
Et Jésus-Christ
Il n’y a pas de chute
Dans tous les sens du terme
Il m’a jeté quelque chose
A l’oreille
Dans la figure
Les enfants n’en peuvent plus
(5)
Poète
Sur homme
Tout va bien
Mon cul
Sur la commode
Dit-elle
A vouloir toujours
Prêcher la bonne parole
Et je m’élance
Et je recule
J’essaie de vivre
Je coupe la poire en deux
Hier j’ai failli y laisser une dent
Mais ça n’a pas d’importance
Tant que je peux encore en parler
C’est une très belle journée qui comme
Tu ne trouves pas
Pour mourir
Grand lac étendu dans la gorge
Comme si j’étais déjà morte
Ressuscitée pour nous
Dans ton cœur
Malheureux
Et tu seras sauvé
(6)
Aujourd’hui dans tes bras
Mon unique amour
Tu es dans ma peau
Comme tous ces vestiges
Qu’on regarde
Par-dessus l’épaule
Au bord d’une plage
Au bord de nous
Combien de jour
Vais-je encore tenir
Quand tu me fais mal
Je suis obligée de fuir
D’appeler maman papa
Et c’est le vase
Qui fait déborder
La petite goutte d’eau
Que je porte dans mon ventre
Oui c’est cini
Beaucoup de choses se sont passées depuis
Et pas des bonnes
J’essaie
J’essaie de me sauver
De m’en sortir
Dans le papier peint bleu
De la chambre quand il dort
Le père de mes enfants
On ose à peine respirer
Sept minutes et 33 secondes
Et ça c’était 6 mois avant
Pour tenter d’expliquer
Pourquoi j’aimerai partir avec Liszka
Dans un autre pays
(7)
L’archipel
Mon coude est complètement tuméfié
Je n’y arrive pas
C’est loin
C’est intenable
Pourtant le soleil j’arrive à le touché
Avec ses bras
Pour en finir
Qu’est-ce que je dois faire
Allo salut papa salut maman
C’est cini
Qu’est-ce que je dois faire pour oublie tout ça
Je me jette la tête la première
J’implore les dieux
Je réécris toute mon histoire
J’aimerai partir dans un pays très loin d’ici
Mon téléphone mes lunettes sont cassées
Je ne vois plus rien
J’en suis maintenant au même point qu’hier
Ça n’a pas beaucoup changé
La mort la mort voilà c’est tout
Je l’appelle comme on appelle son chien
J’ai sommeil
Je laisse ma voix entre des murs
Pour à peine respirer
Quand il se réveillera
Je serais déjà morte par amour
Voilà c’est tout
J’espère qu’on va pouvoir s’en sortir
Voilà c’est tout
6 mois plus tard
Elle mettait fin à ses jours
(1)
Grand lac étendu droit
Tes ongles dans ma peau
Comme une cathédrale
Un feu qui passe au rouge
l’amour à mort
mes dents cassées
la noir qui va si bien dans notre chambre
quand je me cogne contre ton corps
on ose à peine respirer
reprendre
de ta bouche
et tu seras sauvée
qui est bon ?
mais dieu n’est pas là pour nous donner un sens
et c’est pourquoi
allo salut maman salut papa
C’est Cini
(2)
C’est le récit
Devant vous
Poignant et difficile
D’une femme
A bout
J’aimais
J’aimais
Oh oui
J’aimais la vie
Plus que tout
Toi dans les cordes
Plutôt que de partir
N’importe où
J’aimais
Oh oui
J’aimais la nuit
Les arbres bleus
Toi du monde
A mes côtés
Pour tenir
Quand le corps s’en est allé
Et les chansons
Dans un ouvrage
Ouvert la nuit
Quand j’ai failli
Quand j’ai failli
Y perdre la vie
Toute seule
A nos côtes
La mère de tes enfants
Mental et physique
Le même sang
(3)
Ecrire comme on appelle une ambulance
Je vais mourir un jour
Des fois j’y pense
Je vais mourir seule
Contre les mots
Défendus
Pour aller vivre de l’autre côté des rues
Il y a l’accident des roses et de la pluie
Du verre pillé
Qui lave les mains
Pour tenter d’expliquer
Les raisons de mon geste
Voilà c’est tout
Mon téléphone et mes lunettes
Je crois que vous avez compris mes peurs
Je suis la mer d’Alice
(4)
Au cœur
Son récit
Un pays
La vie commune
Avec lui
Avec violence
Avec passion
C’est là le plus grand amour de ma vie
Après dieu
La mort
Et tu seras sauvé
Dans un bain de sang
Que portent les coquelicots
Et Jésus-Christ
Il n’y a pas de chute
Dans tous les sens du terme
Il m’a jeté quelque chose
A l’oreille
Dans la figure
Les enfants n’en peuvent plus
(5)
Poète
Sur homme
Tout va bien
Mon cul
Sur la commode
Dit-elle
A vouloir toujours
Prêcher la bonne parole
Et je m’élance
Et je recule
J’essaie de vivre
Je coupe la poire en deux
Hier j’ai failli y laisser une dent
Mais ça n’a pas d’importance
Tant que je peux encore en parler
C’est une très belle journée qui comme
Tu ne trouves pas
Pour mourir
Grand lac étendu dans la gorge
Comme si j’étais déjà morte
Ressuscitée pour nous
Dans ton cœur
Malheureux
Et tu seras sauvé
(6)
Aujourd’hui dans tes bras
Mon unique amour
Tu es dans ma peau
Comme tous ces vestiges
Qu’on regarde
Par-dessus l’épaule
Au bord d’une plage
Au bord de nous
Combien de jour
Vais-je encore tenir
Quand tu me fais mal
Je suis obligée de fuir
D’appeler maman papa
Et c’est le vase
Qui fait déborder
La petite goutte d’eau
Que je porte dans mon ventre
Oui c’est cini
Beaucoup de choses se sont passées depuis
Et pas des bonnes
J’essaie
J’essaie de me sauver
De m’en sortir
Dans le papier peint bleu
De la chambre quand il dort
Le père de mes enfants
On ose à peine respirer
Sept minutes et 33 secondes
Et ça c’était 6 mois avant
Pour tenter d’expliquer
Pourquoi j’aimerai partir avec Liszka
Dans un autre pays
(7)
L’archipel
Mon coude est complètement tuméfié
Je n’y arrive pas
C’est loin
C’est intenable
Pourtant le soleil j’arrive à le touché
Avec ses bras
Pour en finir
Qu’est-ce que je dois faire
Allo salut papa salut maman
C’est cini
Qu’est-ce que je dois faire pour oublie tout ça
Je me jette la tête la première
J’implore les dieux
Je réécris toute mon histoire
J’aimerai partir dans un pays très loin d’ici
Mon téléphone mes lunettes sont cassées
Je ne vois plus rien
J’en suis maintenant au même point qu’hier
Ça n’a pas beaucoup changé
La mort la mort voilà c’est tout
Je l’appelle comme on appelle son chien
J’ai sommeil
Je laisse ma voix entre des murs
Pour à peine respirer
Quand il se réveillera
Je serais déjà morte par amour
Voilà c’est tout
J’espère qu’on va pouvoir s’en sortir
Voilà c’est tout
6 mois plus tard
elle mettait fin à ses jours
Retiens ma tête.
Prends tout mon corps.
Si tu veux.
Je t’attendrais derrière cette fenêtre.
Tout est à toi.
Le vent mouillé dans mes cheveux.
Pour calmer ta soif.
Prends toutes mes forces.
J’en ai besoin.
Mais le froid coupe encore.
Pour atteindre ta main.
J’ai traversé de la peau.
Ton souffle
L’odeur de tes ongles perdue dans moi
Quand je voulais être le monde
Mais je m’éloigne déjà
Regarde je vais bientôt toucher le fond des choses
Ton corps
Je t’attendrais
Je t’attendrais
Tout est à toi
N’est crainte
Je n’ai plus peur de rien
Nos nuits sèches dans la gorge
Pleine de sang dans mes poings
Pour tracer la route
Je n’en peux plus
De mes souffrances
Quand la falaise s’écarte
Le jour passe au travers
On peut le toucher avec sa langue
Mais moi je voulais parler à ma mère
Dans une autre langue que la tienne
Il faut le lire dans les yeux
Pour comprendre
L’être amoureux
Et maintenant je cours
Pour aller plus loin
Il faut se perdre
Il faut se perde
Se perdre se perdre
Je n’en peux plus
C’est pour ça
Je t’attendrais seule en haut des arbres
Heureuse
Serrée à ton cou
Pour parler ta langue
A la gorge des oiseaux
Quand nous serons nombreux en bas
A nous attendre
Un jour qui sait
On suivra tout et son contraire
L’enfance l’amour la mort
Tous nos combats
Pour être heureux
Retiens ma tête
Prends tout mon corps
Je vais danser sur l’eau
Et dans le feu prendre forme
Une femme un homme
Dans le théâtre mort
Des ombres qui nous hantent
Dis-moi où sont les fous (tant que je vais tant que je vais)
L’étrange mausolée
A l’extrême sud
Absurde et grandiose
Au regard vide
Qui dérive derrière nous
Jour et nuit par centaine
Des visages hantés par le souvenir de la jeune fille morte
Dans un salon dans un livre
T’aimerai la toucher
Lui dire des mots
Mais c’est trop tard
Tu dors dans la foret
Dans un corps
Dans toi dans le berceau
Combien de rêve enterré
jusqu’ici
Pour être encore debout
Dans la végétation
Usée par la pluie
En hommage à l’enfant défunte
Pour apaiser les fantômes
Combien de combat
D’arbre et de lèvres
Qui n’embrassent plus rien du tout
Dans les yeux colorés
Des enfants blonds
Que le marbre à manger
Par petit bout
Jeune soldat
Fou dans la foret
Lointaine sous le figuier géant
Suis-moi
J’étais colère
Enfant déjà
Je cherchais l’ombre
Du soleil pour faire éclater
La peau des fruits secs
Et des légumes avariés
Pour faire revenir
La noyée
La jeune fille morte
Que vous avez vu
Un jour dans vos ventres
Là-bas
Tout au fond de vous
Suis-moi je pousse un cri dans le silence
Je voulais juste dire que je n'aime pas beaucoup la vie
Voila, c'est fait
Qu’est-ce que tu fais
Pourquoi tu dis rien
Tu me laisses faire
Mais j’arriverai à rien
Tout ça c’est trop haut
Y a trop d’altitude
Pour mes petites mains plongées dans l’eau dis
Pourquoi tu fermes la bouche comme ça
Quand je l’ouvre
Ça sent mauvais l’homme
Ça sent la merde
Quand on lui dit de partir loin
Y a plus personne
Qu’est-ce que c’est que l’amour
Dans le dos les nuages
Et la végétation
Qui a tout recouvert
Quand tu marchais à reculons dans l’autre
Tu fermais les yeux
Tu cherchais l’ouverture
Tu cherchais toute ta vie
La figure des poupées
Bouffées par la peur
Et le cri des enfants
on donne à manger
on donne à sa vie
Voilà c’est fait
J’arrive à rien
J’arrive à me perdre
Une heure sous la pluie
45 jours dans la peau dans le ventre
D’un voyage qui changera tout
Pourquoi tu dessines
Des cœurs sur les arbres
Pourquoi tu penches la tête
Dans l’eau brune qui monte
Qu’est-ce que tu fais
Qui t’as choisi
Pour être ici dans les corps
Démembrés par le soleil
La crasse et les insectes
A quoi tu penses
Quand tu travailles
Et quand tu meurs
Tu penses à quoi
Toutes ces poupées étranges
Qui te réveille la nuit
Sous l’eau quand tu te débats
As-tu servi à quelque chose
As-tu construit avec ton corps
Une autre passerelle
Pour franchir le mur qui s’élève
Voilà c’est fait
Te dire aussi
Que je n’aime pas
Beaucoup la vie
C’est un long voyage. Que nous venons de faire ensemble. Mais tu n’en sais rien alors tu réfléchis soudain. Tu poses ton livre dans le feu pour éclairer la route. Tous les sentiers battus qui s’offrent à toi. Le corps et ses limites et à mains nues. Tu doutes encore d’être au monde toutes ses minutes qui coulent en toi. Pour se réveiller debout tu vois des murs et des sangles. Et pris dedans des angles et des contrastes. Tu dors tu fais semblant. Dis-moi qu’il reste encore de l’eau dans ta mémoire. Mais tu rêves encore à la forme immobile du vent du vent. Qui pousse ta main dans ta gorge. Pour rester vivant tu sembles être ailleurs. Ailleurs quelle embellie quand on y pense. A l’amour à la barre de fixation planté dans le cou pour se tenir droit dans les dans les… Je reste ici je terminerai la phrase chez moi je rêve de catapultes. Et de désirs déchirés dans les points de sutures. De robes plus belles les unes que les autres. Un désir extrêmement rouge pour aller danser avec la laideur. Je sais la pourriture la beauté pourrira toute seule comme le reste. Il ne restera plus rien après. Que faites-vous des eaux usées après coup. C’est toi qui me l’a foutu dans le sang. Cette phrase à la con que les enfants chantent tout le temps. On n’y croit plus à cette joie de vivre. Putain qu’est-ce qu’on était heureux quand on était mort. Quand je fermais les yeux je voyais toujours la même chose. Des cages dans des oiseaux des routes dans du gravier. Pas vu pas pris et par ordre de couleurs. Je choisirai le blanc pour aller à ma taille. Tunique le corps féminin pour accentuer ta chute. Ah le vent qui pousse les plus belles fleurs. Et l’ombre fera le reste autour du terrain vague. Où tu pourras jeter ta peau sur la mienne. Ah l’émeraude coupée en deux ce lancer franc. Ces grosses pierres comme le cœur finira sa course dans les étoiles. Quand je serais morte j’aurai la gueule ouverte. De trop de chagrins de trop de bonheurs. De trop d’altitude et de fond qui passe en bas entre les jambes. C’est l’heure de renaître c’est l’heure de bousiller le mur. Ici je n’arrive plus à rien l’eau monte dans ma cage. Je dois me taire cette voix guidera t-elle la source du bien du mal. Casser l’amour le robinet d’eau chaude. Le vent qui chasse et se réveille un jour pour tuer à l’abdomen. La plus belle des libellules bleues. D’Ouessant et d’outre-mer as-tu choisi ton camp pour aller mieux. Ailes fines transparentes comme de l’eau claire et le carnage viendra. C’est une question d’heure et de cadran solaire d’équilibre. La mer monte à grands pas jusqu’à ton ventre. Un cheval au galop et des cheveux salés. C’est tout ce qu’il me restera de nous. Fer ou bien sable chance à l’épaule un trèfle. Tu choisis quoi pour t’en aller. Tes pas qui pleurent et moi qui chante. Et la mer ammoniaque déjà sur tes genoux comme ça va vite sur nos têtes les nuages. Le vent tourne le vent se précipite. Ne sens-tu pas venir et nous marchons déjà. A reculons pour ne plus rien atteindre et ne plus rien sentir. Mais comme c’est haut la limite du corps. Alors il faudra se plaindre tout le temps car c’est écrit. Tu me donnais la main pour que je tombe. Alors Relève-toi dans un autre corps que le mien. Je veux que tout soit blanc transparent illuminé pure et noble et noble. Comme la matière l’enfance l’âge adulte et la mort. Et tes dents dans mes dents pour rien au monde car c’est la fin. C’est la fin c’est fini c’est fini et nous n’avons plus pied. C’est fini c’est fini stop.
C’est vrai que le sillon était trop large pour moi
J’avais peur du vide ou d’être poussé dans le dos
Par une main invisible qu’on appelle la mort
Le repos le silence la solitude des anges
Au visage doux parce que l’enfance est une matière noble
Pure et complètement pourrie pour croire encore au futur
Je n’y crois plus la barque après nous le déluge
Tu dors déjà que le soleil te mord le visage
Pour que je te reconnaisse un peu
Nous n’avons plus pied partout où nous passons
Alors hier et aujourd’hui pour un morceau de tissu
Qui effacera le sang qui coule à ta lèvre supérieure
Pour embrasser la jeune fille morte
Qui coule dans tes rêves les plus pures
Petite merde qui a toujours cru
Que l’écriture était le sommet du monde
Sans jamais l’avoir vu
Avec l’ombre et la lumière pour épouser
Que je cherchais dans les nombres pour changer de peau
Quand la nuit viendra
Et j’aime comme toi le désordre le chaos
Pour exister un peu le monde n’est-il pas depuis toujours
Une farce un théâtre un jeu de piste
Pour se perde la gueule ouverte
Les routes les champs de bataille
avec le décor à l’envers
pour espérer en tout mais ne plus croire en soi
et je suis passé par là et je suis tombé debout
c’était pourtant pas compliqué d’être heureux
je tremble d’être un arbre dans une feuille
moi qui ne croit plus en rien
Ensemble depuis toutes ces années
Bien à l’abris derrière nos petits écrans
Qui brillent dans la nuit
Cadrans d’iode et de lumières
Pour noyer nos joies
Est-il déjà trop tard
J’écris que la tempête est pleine
De bouteille vide qui revienne de la mer
C’est le dernier message offert
Aux vivantes à l’ordure à l’estomac sec des
Dans le ventre des femmes et des hommes
Qui ont bu dans tes mains pour y croire encore au bonheur
Il n’y aura pas de retour possible
Je suis à l’arrière de l’automobile
Et nous suivons les nuages
Le nez collés derrière une fenêtre
Pour et chanter
A la mémoire des morts
Sur un champ de bataille
Aussi grand que ton corps
Quand tu as trop mal
Pour appuyer avec ton doigt sur la détente
Un soir tu voulais en finir avec tout ça
un enfant joue dans la cour
on dirait que c’est l’été
j’ai perdu mon grand amour
Dans la chambre ensoleillée
où je tourne ou je vire
Qu’est-ce que tu veux de moi
Bleu pâle mannequin de cire
triangle la marque de tes doigts
Sur ma peau le bout du bout
Du soleil qui rentre dans ton corps
Quand J’aurai aimé rester debout
Pour prendre appui sur toi
Encore Une heure à tenir
Pour écrire que nous y sommes presque arrivés
Allez encore un effort à faire tu vois
Bien que le film est terminé
Les hommes plongent d’en haut
Ça nous traverser mais on va rester là
A se chercher dans l’eau
Comme des trésors
Einaudi 02
Quand elle dort
Quand elle ouvre les yeux
J’ai perdu l’autre moitié
Je reviens sur mes pas
Elle est ici
Quand elle bouge
Quand elle déchire les draps
Avec ses coudes
Je suis blessé
Je m’ouvre
Je dois laisser passer des choses
Le soleil qui dérive
Un peu plus bas
Pour se laisser faire
Et revenir
Un doigt mouillé
Qu’on laisse
Sur la tranche d’un livre
Pour la laisser passer
Entière à son tour
Et je reviens
Elle n’est plus là
Des nuages qui tombent
Comme des récifs
Dans mes mains
Pour que j’écrive
Des choses sur elle
Comme le tissu violent
Dans ces cheveux fous
Pour oublier le temps
Qu’il fait dehors
Sur sa peau
Quand j’en crève d’être ici
Je pourrais la suivre
Son ombre et la chanson
Qu’elle fredonne
En regardant ses pieds…
Un chant
Ta peau
3 cygnes
Au bord de l’eau
Sous un ciel creux
Presque liquide
Comme cette main qui plonge
En nous
Presque invisible
On l’a retient pourtant
Pour éteindre le feu
Qui nous dévore
Et nous abîme
Tu crois
Qu’on est encore vivant
Quand le fruit est coupé
Comme ça
Près des ongles
Est-ce un jeu
Pour te perdre
Ou t’aimer
Est-ce un fil tendu
Pour te suivre
Quand nous étions perdus
Plus loin
Sur cette petite route
Nichée dans le cœur
Des enfants tristes…
Comme des enfants tristes
Quand tu me donnais la main
Pour suivre les bateaux
Tes dents de lait
Tes cheveux dans le vent
Rattrape-les
Donne les-moi dans la bouche
Pour écrire
Pour être heureux
Je vais te suivre je vais te suivre
Les dimanches dans le miel
Bien profond dans la cendre
Penche-toi
Ramasse avec tes ongles
Mon ombre
Un étang pour se perdre
Nageons encore ensemble
Pour être fou
Dans l’autre monde
Tu m’as sauvé la vie
Tu m’as tué par surprise
Tu as mis du poison
Quand j’avais le dos tourné
Dans mon sang
Et j’ai tourné
Tourné tourné
J’ai pris peur
Dans le manège de la vie
Tu n’es plus là
Je suis seul
Comme un enfant triste
Qui compte les jours
Pour revoir
Tes dents de lait
Tes cheveux fous
Dans le vent frais
Retrouvés dans le livre blanc
Des enfants tristes
Refermé à jamais
Sur nos souvenirs…
Comme un trait
Posé sur une nappe blanche
Ton corps inventé
Pour danser avec lui
Quand tu penses à l’autre
Une heure et puis
Refaire le monde
Dans tes bras
Qui m’encerclent
Comme avant
Comme un trait doux
Dans la mémoire
Qui me hante
Nos corps
Dans le papier froissé
Des jours blancs
Pour écrire ton histoire
Quand tu dors
Quand tu cours
Quand tu chantes
Avec le ciel
Pour donner des couleurs
A tes doigts
Quand tu joues avec le soleil
Les ombres et puis l’amour
L’amour.
Et puis non
Tu sais pas
Quand je me perds
Dans les ronces
Il est tard
Je crois
Doux
Batifole
Tombe
Dors pas non
Je compte
Les grains de beauté
Dans le ciel des étoiles
Est-ce ta peau qui me dévore
Me freine
Déjà tu sais
Et puis non
Tu sais pas
J’aimerai chasser
Quand il pleut
Sur ta peau
Des grands papillons noirs
Comparable
À des fleurs jetées dans l’eau
Sur ton corps
Je fais comme eux
J’apprends
Comme les anciens
Avec leurs morts
Je jette dans l’eau des fleurs
Je fais pareil
Et j’applaudis
En regardant le ciel
Implore
Ma douleur
Et lève le camp
Je sais
C’est tout droit
J’apprends
J’apprends
Ça déglingue tout ça
Il faut continuer la route sans toi
Pour trouver des insectes
De toutes les couleurs
Dans d’autres mains
Des grands papillons
Et de fleurs noires…
Oui tu vois
Nous sommes
Dans d’autres mains
Nous sommes seuls
Dans le dernier wagon
Du dernier train
A courir n’importe où
Oui tu vois
J’en ai fait du chemin
Pour suivre
L’ombre qui se détache
De ton cou
De tes reins
Quand je regarde le ciel
Derrière toi
S’en aller
Revenir
Oui nous sommes
Un peu perdus
Toi et moi
Dans la rue
Noir de monde
Il est 5 heures de l’après-midi
Il est tard
Ça tangue un peu
Je n’ai rien fait de ma vie
Je remonte
Je descends
Je chute
J’ai jamais su
Donner le meilleur de moi
Les équilibres
Et te donner un enfant
Ecrire sur ta peau
Jour et nuit
Quand le cœur bat trop fort
Si vite
Mais il fait jour maintenant
Dans la rue noire de monde
Et tu t’en vas
Et tu t’en vas
Nous sommes seuls
Dans le dernier wagon
Du dernier train
A courir n’importe où
Oui tu vois
J’en ai fait du chemin
Pour suivre l’ombre
Qui se détache de ton cou
De tes mains
Pour t’écrire
T’écrire cette histoire
J’ai jamais su.
Salut ça va tu vas bien
T’as beau temps sur Paris
T’as la marque du maillot
L’air chaud qui passe
Ça m’fais marrer moi
Les livres à l’envers
Des jeunes filles Femelles
Sur les pelouses
A moitié déshabillées
Ça donne envie
Tiens d’y coller ses doigts
Sa langue et son morceau de peau
Appelons ça l’excroissance du désir enfin
Appelle ça comme tu veux
C’est fait pour ça
Le bio les magazines
Faut restons beaux propres et groupés
Performants nucléaires
Allez passe-moi ta bouteille d’eau
Je vais courir la gueule ouverte
Pour écrire un texte à voix haute
La sueur coulera sur ma peau
C’est le vecteur de l’homme
Providentiel moderne
De l’écrivain raté
Petite ration pour les nantis
Les mal baiser
Mais la parole a ses limites
A ne pas dépasser
Bof ouais t’as raison
C’est le mot adéquat
Qui convient le mieux
Je crois bien vu
T’as une longueur d’avance
C’est ça les artistes
Ils savent tout avant les autres
Les autres : c’est les porcs
Les comptables les auditeurs financiers
Le petit peuple bof qui vote à droite
Ouais t’as raison
Ça pourrait bien résumer ma vie
Après tout
Qu’est-ce qui nourrit la poésie
Le beau texte la narration
La phrase qui coule
Entre le nez et les poumons
Tu vas bientôt cracher du sang
Mais c’est pas grave
C’est périodique chez la femme alors hein
J’irai mettre un beau bouquet bleu sur ta tombe
Comme je l’ai fait pour tarkos d i v
Et j’en passe
Juliette aimait qu’on lui offre des fleurs blanches
Elle disait que ça parfumait la chambre
Pendant l’acte sexuel de l’écriture
Primitif et court
Ça doit venir du corps
De la petite enfance
Dis tu connais la position de l’amazone
C’est la fille couchée sur toi
Qui veut d’amputer le cœur
Elle est terrible
C’est la guerre avortée
De l’homme et de la femme
Tout le monde a perdu
De toute façon
Y aura pas de survivant
Alors dis-moi
Qu’est-ce que t’as fait aujourd’hui
Ta chambre est aérée
T’as bien bu t’as bien bouffé
Un petit tour au parc
Avec un livre
Allez j’te laisse
Et passe une bonne soirée
Salut
Je resterai en haut de mon arbre En attendant que tu viennes
Et puis le mal au ventre les orages J’en ai plus rien à foutre
Tout ça peut bien passer sur moi J’ai pris le dessus sur toutes mes peurs
Je suis prêt la mort après tout fait partis du grand truc
Dieu je lui rentrerai bien De l’acier chaud dans le cul
Moi c’est juliette petite sœur de mes nuits
Pour en faire un ciel flamboyant comme ça tu pourras marcher dessus
Tu viens faire du Toboggan avec moi sur ce grand lac
La piste rouge est dans un grand sac
Tu peux souffler dedans moi le soleil ici je l’ai toute ma vie dans la bouche
Pour écrire sur du sable colle à mon ventre
Pour te dire Que tout va bien se passer
J’attends pieds nus la première vague Allez je garderai pour toi
Les yeux ouverts
Allez vous pouvez lâcher les grands chiens
j’aimerai nager loin du bord
Dans l’arène pour les recevoir
Je serais juste au milieu
Je resterai derrière cette fenêtre
Où tu peux voir comme moi
La pluie faire son trajet
Dans le cœur des hommes blessés
Ouvert je vais bientôt descendre au bloc
En serrant les dents
En oubliant mes poings
J’ai plus la force de ma battre
Je vois ma vie défilée
Sous des lumières blanches
Je suis dans un grand tunnel
Je ne verrai plus jamais le jour
Et puis ça fait drôle de me revoir enfant
Quatre ans à peine
Allez vous en
Je veux rester seul ici
Ça y ait
Je suis prête maintenant
Vous pouvez ouvrir la grande porte
J’ai froid j’ai chaud je vais partir
C’est lourd à porter le sang de toute une vie dans un petit flacon
Près du cœur
Le bruit assourdissant des anges qui cassent leurs ailes
Allez il est temps de refermer le livre
Juliette m’a transpercé le cœur
Attend attend ne va pas trop vite
Qu’est-ce que tu vois derrière la colline ?
Le beau petit garçon
Que les femmes allemandes
Faisaient sauter sur leurs genoux
Putain qu’est-ce que le temps passe vite
Et dire que je vais bientôt crever
Ça y ait
Je suis prêt maintenant vous pouvez ouvrir la grande porte
Recevez ma grande blessure
Qui a traversé ce siècle
Je vais partir j’ai froid j’ai chaud
C’est lourd à porter le sang de toute une vie
Adieu mon petit garçon
Il est temps de refermer le livre
J’peindrai la mer
Après ton retour
Enfin tout ce qui pue
Tes sourires tes hivers
Dans nos mains
Coulera un soleil
Un dos nu
Dans un cercle ouvert
Fermé si tu sors
Mon Appât ma minerve
Pour te tenir le cou
Quand tu bouges
Comme cette enfant
Que tu n’es plus
A mon bras
La blancheur de l’été
L’eau pâle
Et si le sel
Etait la limite
A ne pas dépasser
Avec le vent
Tiendrais-tu mieux debout
Que toute la digue avec ses pierres
Que la mer bouffe
Sans faire d’effort
Nous sommes vivants
Tu m’as tourné le dos
La peau je m’emmerde
Alors j’y colle du sable
Au ventre et je n’aurai plus personne
Pour faire avancer mon bateau
Combien tu me donnes
J’ai 2 poumons de l’algue fraîche
Tes cheveux et j’en passe pour être heureux
Autour des doigts
De la peau pour peindre
Les yeux fermés
Nos corps à corps abrupts
Perdus comme toujours
Dans cette lumière bleue
Qui fait mal au cœur
Des fois tu sais
J’aimerai mourir
Comme une épaule
Dans un dessin …
Oh les beaux papillons sur la colline
De toutes les couleurs
Et si j’en prenais un
Sur le sommet de mon épaule
Pour le faire voyager
A hauteur d’homme
Non n’ai plus peur
J’ai changé
Je ne frappe plus les murs
Avec toutes ces mauvaises pensées
Oh les beaux jours à venir
C’est fini les coquelicots tranchants
Avant de m’endormir
Je compte les étoiles
Et pas une ne manque
Comme les fleurs
Que je mettrais demain sur ta tombe
Aux liserais bleus
Pour oublier
Mais je n’oublie pas
Oh le vent frais du matin
La rosée sur les petits cailloux blancs
On pourrait presque les toucher
Avec la langue pour les décrire
Ça va du vert en passant par le jeune
Le bleu n’est pas mal non plus
Putain qu’est-ce que j’ai fait
Ça fait 10 ans
Dix ans que j’ai perdu mon amour
L’odeur clitoris
Quand elle faisait du cheval sur moi
Il n’y a plus d’horizon
T’es seul t’écris comme un con
Mal assis debout en extension
Sur la branche sur ta tranche d’un balcon
En équilibre en rang d’oignon
Je t’imagine mourir de cette passion
Qui brûle le corps et te voilà au fond
Des choses
Tu m’as manqué Mais j’ai appris Depuis d’où venait le vent Par force 10 Je le retiens Je t’ai cherché
Comme un enfant Même sous la pluie Tu m’as manqué Avec ta tête de pamplemousse La fente sous tes cheveux Pour regarder devant Et nous avons marché Ensemble pour oublier Est-ce de la fatigue
Est-ce tout simplement nous Qui avons mal voyagé Je te surprends Je t’écris debout Je cueille des fruits assis Je m’appelle Jean Philippe Tu vois je n’ai rien oublié Comme toi j’ai traversé la Belgique
A dos de rien Le pays plat Qu’on touche avec les mains Quand tout s’enlise Quand tout revient La jeune fille blonde Est amoureuse de son artiste Et c’est très bien Johnny Johnny Johnny Ne sens-tu pas venir Dans les jambes Quand tu reviens Le vent comme de l’hélium Passé dans nos chemises Pour être des bons hommes Et puis merde à la fin Tu peux balancer Ta flaque dans les pierres Pour construire des maisons Sur des beaux jardins Comme toi j’ai traversé la Belgique Nous reviendrons demain Johnny Johnny te dire Qu’on t’aime un peu Beaucoup passionnément Regarde comme c’est doux Regarde comme c’est doux Cet endroit là du monde Le cœur des hommes heureux Et c’est le tiens
Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour un peu d’amour Ecrire des poèmes Tirer la langue des chats
Ecrire des poèmes C’est ça Tirer des grands traits Avec le corps de l’autre Pour en tirer quoi
Tu m’aimes Si je t’écarte les peaux comme ça dans le vide Laisse-moi rentrer De l’intérieur je te dirai qui tu es Si t’es capable de tuer mon amour Je n’ai jamais su prendre la position du tireur couché
Alors donne-moi la porte de la clé Pour comprendre qui je suis Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour un peu d’amour Montrer son cul A la plus belle des statues Celle qui n’a jamais souri Celle qui n’a jamais vu le jour Depuis qu’on lui a crevé les yeux Avec du fil de fer blanc pour la suivre Comme si tout venait à nous Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour un peu d’amour Boire est-ce suffisant pour te tirer les vers du nez Même l’espoir est assourdissant Ecrire des poèmes C’est ça les yeux fermés Tu m’trouvras plus beau plus intelligent Des fois j’ai envie de me jeter dans un verre d’eau Pour t’ouvrir la gueule en grand quand tu as soif Avec ses mots perdus quand nous sommes dans la cage J’ai envie de toi de ton corps de ta peau Laisse-moi rentrer Je suis si petit Laisse-moi rentrer je suis si petit Comme si j’allais renaitre De tes cendres Encore une fois Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour un peu d’amour
Mon homme s’endort Encore une fois à mes côtés Aujourd’hui Nous avons traversé la côte La mer était belle tout à l’heure Dans ses yeux Mes cheveux blonds Qui font de l’ombre A ses mains Quand il me tenait dans les airs Pour être cette fleur Comme il dit Plus près du soleil Il y a des reflets bleus
Dans le ciel quand nous mordons Dans le même fruit Mouillé Transparent sucre A pleine dent
Pour ne rien perdre de lui Dans la voiture que je conduis Et nous quittons la ville
La mer Et la presqu’île Est beau Je le regarde Mon homme à moi
Tu t’assois tu lèves les yeux
Tu regardes au loin qui va venir
Que cherches tu
Que cherches tu
Dans le stade couvert de bruit
Qui crie ton nom
L’orage la pluie tous les soleils
En même temps réunis
dans une seule main
ils sont tous là
Pour t’applaudir comme si t’étais un dieu
Seul homme capable de les soulever
Planté là comme un pieu
Que le ciel brûle
A la clameur des voix
Du bruit et des insectes
Collés dans la lumière
Des villes et des tunnels
Si mystérieux
Dressés comme des églises
Venus priés
Ils sont tous là
Avec des larmes dans les yeux
Depuis ce matin
Quand la pluie tombait sur eux
Que cherches tu
Que cherches tu
La mer ton père
Ton premier jouet
L’amour peut-être que tu n’as pas eu
Dans les mains les bras levés
Les anciens camps
Les anciens feux
Toute la clameur des enfants morts devant toi
Et le discours des libertés
Symbole de nos unions
De nos désirs
Parce que nos peurs prennent le dessus
Sur le moderne la vérité
Que cherches-tu
Que nous avons perdu
Depuis le premier jour
Ici
Seul au monde
Seul au monde
Devant cette foule
A tes pieds..
Je cherche
Et vous m’échappez déjà
Vous filez comme un collier de perle qui a froid
Votre bouche est là
Lait
Vient boire plus précieuse qu’un diamant
Dans l’ourlet des nuages
Retournés mais sans éclats
J’aime fouiller dans ton petit trou
Déjà mouillé
Le renoncule et toute la pluie
Qui sèche comme une volée d’oiseau
63 mètres
Et toute une vie
Et l’ombre d’une attache qui me fait mal au cou
Je dérive
J’ai mal dormi
Le sel peut-être
Coincé dans la cicatrice
Casse un ongle
Je dois me relever
Prendre appui
Pendant que tu te caresses le clitoris
Pendant que le sable cherche sa paupière
Vous fermez l’œil
clitoridienne au parc s’invente des abeilles et collectionne dans un sac la brûlure du soleil sur ta peau la nudité tragique d’un venin pour perdre l’équilibre de la bouche quand tu me suces le bout de la colonne à la piscine municipale un couloir à carreaux nous sommes dépolis t’attrapes mes couilles
il pleut massage dépêchons-nous j’ouvre ton visage tu fermes les yeux c’est ça qui m’a troublé tout à l’heure cette façon brutale que tu avais de me recoudre chien mais tu m’as fait l’amour ne glisse pas je donne ma chatte à ta langue l’angle de la mort est fait pour nous j’ai tout connu l’encre noire à l’aine et vient la nuit j’ai tout jeté quand vient la mer chemin de croix dans la rosée verte du printemps et du KO j’ai tout perdu mon estomac poupée le repas de ton corps le diamant céphale
de ta bouche en train de mordre les cheveux comme des oiseaux j’écris dedans quand ton sexe s’ouvre à lire et à aimer nous caressons dehors le garrot du cheval dans la boue pour être à la surface du silence quand tu jouis je mets toute ma vie dans ton corps
Cheveux cheveux courts
Tête à l’envers sur le sable doux
Pourquoi pourquoi tu cours
Comme ça debout
Pour attraper quoi
Qui te glisse des doigts
Le caresse ta joue
Nous sommes dans un parc
Ta robe est blanche comme du lilas
T’es belle comme un Soleil attrape-moi
détrempées tes dents
Quand je la vois
Faire la conne
Je rien
Je la regarde faire
Et défaire
L’écriture dans un panier
Pour briller de 1 000 éclats
Son pouce
Bleu m’enserre
Dans les jardins de babylone
Et quelque chose de nous
Tombe et roule
Comme des pommes
C’est sûr avec elle
J’aurais pu traverser mon corps comme un lac
A la force du biceps
Sa voix
Qui ceinture
L’été
Comme un enclos
Fait jaillir
Sur sa peau
Le désir trouble
De mieux la connaître
Et de la suivre n’importe où
J’attends je me détache
Plein de vertige
Tectonique au monde
Ses yeux pour quelques odeurs encore
D’encre et d’herbe folle pour son lapin
J’aimerai danser
Sur le manège en bois
Avec elle
Toute la nuit
Pour perdre l’équilibre
De ma raison et sa beauté
Ma soif
Comment t’appelles tu
Comment t’appelles tu
Et comme disait le poète
Je quitte le silence
La femme échappe aux limites
Une chair en extase
Comble une main tendue
Qu’est-ce que je n’aurai pas fait pour elle
Bouffer de l’herbe
A foison
J’aurai pu être
Une barre de traction
Pour ses exercices mentals
4 fois 16
20 fois 8
Oh là oh là
Petit cheval blanc
Tu vas trop vite
Pour moi
Tu vas quand même pas
Me faire l’amour ici
Dans ce parc
Culotte sur la tête
Doigt dans la bouche
Et tu seras ma maitresse
J’aime te suivre
Quand le soleil
Cadre comme ça
Tous tes sourires
J’aurai pu être
Une barque qui dérive
Un soleil
Pourquoi pas
Ce courant d’air frais
Qui passe
Entre les pylones
Pour lui donner
De l’électricité statique
Dans les cheveux blonds
Bordel de merde
C’est beau
Ma petite sœur canine
Viens me brosser les dents
J’aime te voir
Quand tu fais tes exercices physiques
Bomber le torse
Etirer les jambes
Faire le dos
Et les trapèzes
Saute dans les flaques
Tire la langue
Montre-nous ta culotte
Sur la tête sur un fil
Extrêmement tendu
Je te suivrais
Perd pas l’équilibre
Belle enfant
Petite conne
Comment tu t’appelles
J’aimerai te suivre
Oh là là
Ça tangue par ici
J’ai dormi toute la nuit dans son ventre
Et dans le creux de son épaule
Je me suis brosser les dents
Ma petite sœur canine
Ta robe dans le soleil troué
Mais flotte un air liquide
Pour nous sauver
Et ça revient
Comme un dimanche
J’aime te voir
C’est physique
Bomber le torse
Comme ça oui
Petit singe animal
Prendre ta respiration
Etirer la jambe
Faire le dos rond
Et les trapèzes
Et les sourires
Qui mordent la peau
Ça va trop vite
Petit cheval blanc
Qui court
Dans la lumière du soleil
Comme si j’avais tout perdu
Derrière le voile blanc fixe
Du bateau
L’étoile filante
Entre les brins d’herbe
Elle nous explique
L’amour le deuil
J’aimerai la suivre
L’envie de te connaître
Comment tu t’appelles
Perd pas l’équilibre
Saute dans les flaques
Tire la langue
Bouffe du soleil
Qu’est-ce que je pourrais bien raconter
Qu’est-ce que je pourrais bien te dire
Ma vie sans faire de blesser
Il est tard tu sais
M’accompagner jusqu’au sang
La blessure sur une feuille de papier
Pliée en 4 je sais plus
L’angle m’a blessé la joue
J’ai une petite marque sous le sein gauche
Où tu peux appuyer de toutes tes forces
Si tu veux
Le corps a pris ses marques
Et ses multiples possessions
Tu m’aimes quand je suis violent
Tu m’aimes pas quand je suis doux
On descendra toujours
J’aime bien tes petites boites
Mon ombre m’a quitté dedans
Le soleil c’est trop facile pour être heureux
Alors il faut s’inventer autre chose
Une autre cour
Mais la suite de l’histoire n’est écrite dans aucun livre
Il faudra attendre les premiers symptômes
Alors je te suis en me faisant du mal
Je sais ce que tu penses la vie est formidable
Je sais qu’il faudra suivre dans nos corps
Les pas d’un autre orage
Pour recevoir la foudre
J’aimerai tomber plus loin
J’ai peur de la secousse d’après
Après plus rien
Rideau musique
Après c’est toujours la même chose
On cherche des cheveux
On cherche des morceaux de fer
Une bulle d’air dans la racine carré
On cherche l’éjaculation du père
Pour allaiter allez
Encore un printemps qui s’en va
Jouer avec nos morts
Il faut refaire la route
Il faut attendre
Laissez-vous emporter par la vie
Vous êtes prêts ?
La source de nos envies
Le sac qui a rempli tes mains
De belles choses
Pour que tu étouffes
J’ai fait n’importe quoi
J’ai mis l’écriture dans un autre ventre
L’écriture est une chienne ce soir
Elle m’a quitté
Je n’aurai plus sa peau
L’enfance
La petite école avec le toit rouge
On commence par quoi
Quand on sait que tout finira un jour
Belle pyramide
Où est ta tombe
On rêve d’être
Le plus fort
Quand j’ai cru que tout était fini
Allez allez allez
Et pourtant j’m’acroche tu sais
Mais ça va trop vite jordy
Les virages les douleurs les absences
Les immeubles tombent jordy
J’veux pas devenir vieux
J’veux pas m’endormir dans un hopital blanc
Avec des vêtements blancs
Avec des trucs blancs partout partout partout
Comme des guirlandes c’est noël
Ils veulent qu’on est encore plus froid
Du yaourt
Ça me faire peur la mort
Ça me faire peur de trembler la maladie
De flotter dans mes vêtements
D’être dans la cage
D’être dans un ventre
D’être à ma place
Pourquoi j’te dis ça
Pourquoi l’été
Pourquoi la plage déserte
A cette heure là de l’après midi
Où tout le monde dort
Quelqu’un se lève
Quelqu’un fait semblant
Y a toujours quelqu’un qui merde
Qui ouvre une porte
Pour savoir si quelqu’un l’écoute
Alors je compose je mâche je m’arrange
Je parle je chante
Je fais des fautes je fais des fautes
Je pisse dans mes mains
J’avais cru voir de la neige
Tout à l’heure un truc blanc
Je prends de l’âge
Je sais pas quoi faire
De mes 10 doigts de mes pieds
De mon clitoris par le cul
Je suis gay je suis triste
Hétéro bancal homme droit
Parfois j’aimerai être une femme
Avec un joli décolleté avec un joli sourire
Pour que les hommes plongent dans ma poitrine
En plein cœur allez hop
Et qu’on me fusille du regard
Mais on rentre vraiment jamais dans le cœur d’un homme
Qu’elle est ma place ici
Qu’elle est ma chance
Et puis merde et puis merde je lâche
Le bateau rentrera sans moi
Je suis heureux
Un peu méchant
Un peu tout à la fois
Un peu tout à la fois
Je suis cette rencontre improbable
Entre du sperm et un peu d’elle
Ma mère ma mère et puis mon père
Mais gardons nos distances
Hein gardons nos distances
Il est 18 heures 34
A Moscou
Ou des filles en short
Avec des culs comme des cerises
Et belles comme des volutes
Vous invites à boire de la vodka
Pour oublier qu’on est vivant
Hein nous les morts
Hein nous les morts
Nous les soleils
Qui entrons dans la nuit…
Il faut baisser la tête comme des chiens
Ça forme peu à peu
Une goutte sur la peau
Une cloque ouverte
Un récipient creux
Un visage hors du temps
Chaque jour
Chaque jour qui passe
Il faut dépouiller
Concasser sortir vider du russe
Jour et la nuit
Toute la journée
De son enveloppe de sa substance
Sans interruption
Noires noires noires cicatrises
Dans la peau
Forme invisible
Rose noire d’équateur venue
Venue là lalalalalalalala
Lumière qu’elle est ton nom
Ventre pâle dents vertes
Suivant suivant suivant
Le chemin qui nous mène
De la terre à la terre
Il y a des grands fantômes
Qui marchent dans la nuit
Un vieil homme prend conscience
Qu’il peut écrire de la main gauche
Des poèmes
On parie
Allez on parie
On s’en va
Avec elle
Sous les platanes
Les statues qui demandent
A manger aux oiseux
Avec leurs grandes mains ouvertes
Claire Amandine tourne la tête
Et vous regarde comme ça
C’est elle
C’est elle
Je l’ai suivi toute une journée
Tout un après-midi
Port Dauphine Père Lachaise
Les cyprès les fontaines les sourires
Si loin d’elle me manque les souvenirs
Les souvenirs
La forme de son visage
Et le parfum au coin des lèvres
Creuse un sillon pour écouter sa voix
Chante-t-elle
Capture des images
Double un pont
Se penche
Pour se protéger les yeux du soleil
Brille et disparaît sa bouche
Et puis ses jambes et ses épaules
Quand elle tourne ses cheveux
Pris dans la valse du vent
Roue dans roue
Avec ses lunettes blanches posées sur le nez
Sa robe légère devant moi sa peau nacrée
Brille comme un voile
Posé devant les rayons du soleil
Et on s’en va et je la suis
Sur un banc Porte Dauphine
Dos au mur mais un mur blanc
Claire Amandine
Claire Amandine
Mais que faites-vous maintenant
Loin d’ici et loin de l’objectif
Qui capture votre image
‘
(1)
Il est encore trop tôt
pour peupler ton corps
de gravats
de pluie
et de givre,
il est encore trop tôt
temporalité d'hiver,
fragments du métal
des météorites
qui recouvrent la mémoire.
En un cristal
(2)
En un cristal
s'élève ton arôme
fragile
dont je saisi
le noyau immatériel,
mes paumes soulèvent
ta peau de lys.
Si je grandis,
(3)
je grandirais
en cueillant ta beauté
avec la poésie
des dernières fleurs
qui poussent au bord
des volcans marins.
(4)
En cueillant ta beauté
j'irais boire ton alcool
de corail
et me griser
de l'accolade
que le cygne
porte aux cieux
lorsqu'il s'envole,
(5)
la chaleur de mon corps
est comme une voix
qui s'éraille
à réclamer ton nom,
la chaleur de mon corps
est comme une voix
intérieure qui chercherait
à sculpter et polir
chaque marbre
de tous tes visages
pour ne pas te perdre.
Si je te perdais un jour,
(6)
Si je te perdais
un jour
j'irais te chercher
frémissant,
tremblant
d'avidité
de toi
sur le pont perdu
devant
la fontaîne enchaînée
il n'y aura pas
d'horizon
que je ne saurais
couvrir
de mon désir.
Si je te perdais
un jour
(7)
Il y a un feu primitif
que l'on reconnaît
dans la quête d'amour
comme dans la chasse au tigre.
Répète après-moi
J’veux ça rentre
Répète après-moi
J’veux ça rentre
(8)
Il y a le manteau
de charbon
qui nous recouvre,
un manteau lourd
comme du plomb
qui nous a fait
une fois nous arrêter
tous les deux
au dessin sensuel
de nos traits,
(9)
De nos trait
le bout des doigts
chargés de braises
incandescentes.
Incandescentes
L'éveil d'un maître
est comparable
à la naissance d'un amour,
(10)
A la naissance d’un amour
le déchaînement de patience
est aussi ardent,
a la naissance d’un amour
le déluge nécessaire
de ce qui a été connu
fait connaitre
le même renversement
dans le cycle de vie.
Dans le cycle de vie
Tout ce qu'il y a de beau
dans l'habitude
c'est tourner ton visage
contre le mien,
nous cacher ensemble
dans le pli de cette habitude
et vivre couchés
de nos regards.
Je sais pas par quoi commencer
Car le sujet est délicat fragile
Ça s’écoute fort
Il faut que ça rentre
Partout dans le corps
La frontière a ses limites
A ne pas dépasser
On te l’a appris on te l’a appris
J’suis tendance
Bancal pamplemousse
Nœud pap
J’suis terré comme un rat dans mon trou
J’fais la même musique depuis 10 ans
Deux 3 accords
Et les mêmes phrases toutes faites
A la robot
J’ai la même thématique
J’suis qu’une merde
Un raté je n’ai rien fait de ma vie
Et puis y a les autres qui réussissent
Et puis y a les autres
Je suis plus beau que toi
Tu m’entends quand je glisse
Quand on rentre dans du gras
Ça fait floc floc sur les côtés
Il est l’homme
Aime à répéter
A Qui veut bien l’entendre
Répète après-moi
Le suis le Samourai du bien
L’imbécile heureux
Qui détruit tout sur son passage
Du bien du vide élan grand écart
Je viens de remplir un verre d’eau
Avec toute ta salive bleue
J’ai deux 3 médicaments à te donner
En intraveineuse si tu veux
Tu peux mettre cette chanson entre tes bras
Dans ton cul dans ta chatte
Car je sais que tu as les deux
Tout au fond de toi
Au joue au légo
On fait un concours de bite
Celui qui tire le plus loin
Celui qui lance la fléchette dans la cible
En plein cœur dans l’étoile
Petit jaune j’ai pas dit sale juif
Hein Je sais me tenir
Moi monsieur
Je sais me taire aussi
C’est qui la femme sur la vidéo
Tu vas me le dire
C’est qui la femme sur la vidéo
C’est ta copine
C’est la femme que tu baises
C’est une amie
Tu resteras mon chien toi
Toujours à la laisse
Toujours à la traine
Je te promène du point a au point b
De la barque à la barque
T’auras jamais ta gueule
Pourtant T’en n’as rêvé
Dans les journaux à la télé
Et Ça te fait mal
Dans le cortex dans l’amygdale
Je te l’écris
Tu es le Samourai de la petite bataille interne
Et du concours de bite
Voilà c’est fait
T’aime oh oui t’aime
T’aimerai toujours être le premier
Mais je te suis jusqu’à ta prochaine défaite
Tu n’es qu’une chèvre dans le chant à son piquet
qui fait glouglou qui fait pareil
qu’il y a 10 ans
Sodomie polyglote
Tu n’es qu’un pamplemousse
Y a qu’à voir ta gueule
Dompter ta maladie incurable
Mais Il faut que ça tangue il faut que ça mousse
Coucou la chèvre coucou le pamplemousse
Je t'écris ce matin parce que j'ai craqué sur ton profil ; et toi tu penses quoi du mien ?
Pour info, je suis blonde, 1m63, 90b, avec un joli ptit Q !
Viens voir mes dernères photos si tu es intéressé ->
C’est dans cette chambre que nous avons fait l’amour pour la dernière fois
Il était nu là offert devant moi comme un dieu grecs
Ses épaules comme la tête de d
Cours
Reviens me dire à l’oreille
Tout près de moi
T’entendre ++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
Te voir sourire
Mordre tes dents
Toucher ton corps
Pour le soulever comme avant
L’embrasser là
Quand il fait jour
Quand nous passons tous les deux dans la chambre
Mais tu dis que tu n’as pas le temps
Tu dois partir
Tu dois couper la route
Quelqu’un t’attend
Tu es déjà devant la porte entre ouverte
Il y a du bruit dehors
Les gens les machines
Le vent qui s’introduit entre
Pour nous laisser passer regarde
La ville est comme hier
Avec ses pages blanches
Elle attend la nuit pour écrire quelque chose dessus entre
Mais c’est pas possible d’être si petit dedans
Moi J’aimerai brosser tes cheveux
Pour traverser l’orage encore une fois
Dire dans la plaie
Sans crier
Et même si je crie un peu trop fort
Ne m’en veux pas
Cours
Il est déjà trop tard
Il y a du bruit dehors
Va rattraper le train de notre histoire
Mais ne tombe pas
Ne tombe pas
Moi je tomberai un peu plus tard
Un peu plus loin
Après
Où es-tu maintenant que tout est fini
Oui je sais que tout finira comme nous dans un sac
Plus d’air pour respirer tes bras
Les chemins les vélos les tissus
Le verbe collé contre pour un oiseau qui s’en va au-dessus de nos têtes
L’épaule qui frôlait l’autre quand la pluie venait nous réveiller sous les toits
Le soleil qui finira sa course dans la brosse à cheveux
Sur le rebord du lit après l’amour
Tout un après midi dans le corps de l’autre où j’ai saigné
Ou j’ai appris
Le visage sur le ventre mouillé de l’autre
Pour un dessin mal fait qu’importe
Je l’avale avec ta bouche
Il faudra tout recommencer
L’étang la pierre qui plonge
Et nous lançons nos rires avec autant d’éclat
Que ta peau quand elle me rentre dedans
Pour remonter à la source à la surface
Il me faudra tes lacs
Le corps noyé il faudrait nous mettre à l’envers pour espérer plus d’espace
Te boire par où tu chantes
Le soir regarder les nuages qui viennent encore
Epouser ton ombre et l’encre noire de mes appels
Où es tu maintenant que tout est fini
Aujourd’hui sale temps
Sur la plaine l’impasse
Et faire le sens inverse
Retourner sur la plage
Et mal dormir après
Après écrire n’importe quoi
Des signes et quelques traits efficaces
Qui s’enfoncent dans la peau dans la plaie
On la respire encore
On regarde
On trouve un cheveu
Coincé entre les pages d’un livre offert
On le sent on le fait vivre
On joue avec
Il nous parle
Même si c’est trop fort
Le serrer contre sa poitrine le sentir
Et le garder comme un trésor
Jusqu’à la prochaine averse marquée
Les souvenirs reviennent
Comme un torrent de boue
On a du mal à parler
Ça a du mal à venir
Les mots dans la bouche
Il emportera tout sur son passage
Devant nous
Le sens inverse
Les couleurs de la plage
Le sable rouge
Avec les mots qui vont avec
C’est ça l’hiver et le chagrin
L’absente quelqu’un vous manque
Et puis s’en va
On se retourne
On la recherche
On a des indices
Puis on les perd
Et on a froid
Le bord de ses lèvres
Quand je me blesse
L’écran de ses yeux
Quand je cherche de la lumière
Exsangue discontinu
Le grain même la matière
Qu’on a dans le ventre
Il faut changer d’endroit
Pour exister un peu
Dans la mémoire de l’autre
Moi j’aimerai replonger dans l’eau chaude
J’en ai besoin quand j’ai froid
Le feutre de sa peau
Quand je veux de la tendresse
Ça fait des jours
Et des nuits entières
Que je me retourne
Je ne dors pas
J’ai l’impression
Que des grands oiseaux me dévorent
Je suis dans la même cage
Je me laisse faire
Je ne suis plus que l’ombre de moi-même
Et l’élan de son corps
Posé sur moi
Au fil de l’eau
Quand je me noie
Là où c’est sec
Etanche dans les angles
On s’enferme on chute
On dit stoppe
Pourquoi continuer
Quand les souvenirs reviennent comme ça
A bout portant dans la peau
Qu’est-ce que je dois faire pour oublier
Tu sais très bien
Je sens encore sur la peau
Comme un filtre qui revient
La couleur de tes yeux
Comment l’oublier
Vivre sans
C’est ça
Tu sais très bien
Je sens ton étoffe où les couleurs
Se rencontrent un peu plus bas
Dans le manteau déchiré
Quand nous courrons
Ensemble tous les deux
Je sors
Pour perdre tous les chemins
Je mange tes cheveux
Ta peau qui me dévore
Comme un acier tranchant
Celui qui coupe l’eau
Devant la glace
Où étions-nous
Où étions-nous tombés
A l’autre bout du monde
Je crois
Dans le jardin des délices
Main dans la main
Pluvieuse comme cette croix
A la bordure du chemin
Trempés jusqu’aux épaules
Pour te porter
Plus haut que la nuit
Toute entière s’il le faut
A l’autre bout du monde
Dans mon ventre
Pour te parler pour te toucher
T’entendre rire
Avoir peur
Nous avons tout traversé je crois
Es-tu encore en vie
Es-tu encore en vie
Répond-moi
Traverse le silence jusqu’ici
Marchons jusqu’à demain
Marchons jusqu’à la grille
Perdue
Les herbes hautes
Où nous avons vécu L’amour
Rouvre avec ta bouche les fleurs mortes
J’aimai sentir toutes tes culottes
Les plus fleuries les plus à l’intérieur de moi
Le soleil ne viendra pas te réveiller mon bien aimé avant l’aube
Aujourd’hui plus de nouvelles du petit chat retrouvé mort dans les groseilles
Ciel rouge dans l’abdomen des guêpes où la bataille fait rage pour un morceau de pain un territoire
Sur le ventre une eau silencieuse et douce
J’ai froid
Je ne réponds plus
Je ne réponds plus de rien
La machine est cassée
Le corps est mental
La vitesse est foutue
Il n’y a plus de frein
Je dois m’esquinter
Quelqu’un me parle
Je suis devenu
Présent passé
Gilet par balle
Silence en veux-tu
En voilà dans les reins
Je dois m’absenter
Dans des grandes salles
Où nous avons couru
Je m’en rappelle très bien
Mais comment t’expliquer
Que tout est minéral
Et qu’il n’y as plus rien
au-dessus
de nous
la pointe des pyramides
ta bouche
et le silence d’un livre
mais nous
avons-nous déjà écrit
dans la poussière des meubles
l’amour fou d’une mère
pour son enfant mort
je vais de ville en ville
je marche
je respire
je vis mal cette vie
ou j’écris le dos cassé
sur des pierres
la séparation des lignes
car toujours il faut perdre
quelque chose
qui nous était chair
la peau
l’enveloppe
le fer
ABJURE, RENAIT, APPREND, PERD
[ je ne t'insulte pas, laurent. je dis juste que je ne veux pas que tu mettes ta musique sur mes textes, ok ? ] [ d h ]
toujours on peut refaire
revivre les toits dans le soleil
teinte royale de la défaite
les meubles passés puis recouverts
lointains courants souterrains
extraction de charbon friable
comme les doigts d'un homme de loi
statufié par son idiome et ses méfaits
l'ennui sans musique oblitérée
le rêve de n'être pas corrigé
planté dans une douleur de terre
dans un bosquet de métal brun
une mousse sur la roche
s'avance dans le large courant vif
et lançait des extraits d'écorce
qu'on appréciait sans les connaître
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Texte : denis_h
Musique : d I v
Drums : florian
Choir : laurent
Bass/Keys/Fx/Percussions/Synth/Sequences/Pads/Brass : d i v
Clip vidéo : alfred Hitchcock
J’ai pas bien bu mon lait
J’ai pas grandi
Je suis resté là
A t’attendre
Quand les autres
Voulaient
Me montrer du doigt
Le ciel les roses
L’extrémité
Et l’intérieur des choses
A trop chercher
On ne trouve pas
Le cœur
Et encore moins les ongles
Qui nous ont lâché la nuit
Quand nous avions si peur
De nos ombres
Après / je crois que ça fait comme une chute / c’est le signal / comme une boucle / à moitié défaite / sur un morceau de tissu / un angle court / qui finira sa course / peut-être / on ne sait où / direct dans les poings / ça remonte / ça fait mal / et c’est tombé devant nous / l’enfance / et sa lumière / l’été entre les mains / il faut salir quelque phrase / j’avais écrit un jour / j’avais gardé les yeux fermés / pour mieux ressentir / pour mieux donner / donne-moi quelque chose / vite / ta langue ta salive / toute la partie du corps / qu’on ne voit plus / ce que tu penses / ce que tu touches / les belles pensées / les beaux orages / la belle parole / toute ton histoire / l’écorce en train de flotter / comme du silence qui coule en toi / au fond de cette cour / tu dois te lever / et puis courir / courir n’importe où / jusqu’à plus soif/courir jusqu’au trait / tu dois courir dans l’autre sens / et puis le mur se rapproche / devant toi / le parfum sur la berge glissante / ça fait comme une chute / tu dois tomber d’un pont / d’une femme / qui reliait tout / c’est le signal / et l’avalanche / la boucle les arbres / juste en dessous / l’épaule / la douleur que tu ressens / que tu retiens / chaque soir / nuit et jour / omniprésente / abdominale / toujours dans le corps / dans la joue / située là / quand elle descend / des plans fixes / qui font mal / des beaux mouvements / qu’on répète / nuit et jour / on a faim / on avale / on avance / on le sait très bien / qu’on avance / on va droit dans le mur / on a froid / on se dit / quand même / qu’on a de la chance / toutes ces couleurs / extraordinaires / autour de nous / qui nous ouvraient les mains / c’est la vie / c’est la route qu’il faut prendre / mais la vie ne tient plus qu’à un fil / une craie blanche / des roses et puis des roses / et puis se suivre / tout un après-midi / en courant / toute une vie / dans des draps blancs / déchirés / dans des cases / il faut rejouer / il faut perdre / il faut recommencer / et puis la peau / seule / dans un panier tranchant / la mort ne changera rien / c’est mercredi / dimanche / un autre jour / qu’importe / j’ai des draps bleus / un gain de beauté / à la pliure du bras / glacé / comme un enfant qui plonge / regarde le ciel / comme il est beau / regarde le ciel / comme il est pur / il est pour toi / pour les enfants / pour les jours tristes / verte à la saison des pluies / les autre jours / où tu tombais / la tête la première / dedans / fœtus / abîme / musique / on est passé / on est vivant / debout cassé / rampant / comme une eau morte / mais où sont les grands lacs / qu’on nous avais promis / on regardait pas / on était ailleurs / comme les 4 points cardinaux / dans le ciel le désir / apprends-moi à rentrer / apprends-moi à sortir / je dois manger avec tes doigts / toute ma faim / quand tu me serrais dans tes bras / je dois écrire des choses/ et puis des choses / dans le souffle coupé des cheveux / le vecteur c’est la peau / l’œil de mes parents / le coït / il faisait chaud / dans la chute / dans la chambre / modifiez tout / le lait / et puis l’ordre des choses / l’angle pour me cacher / le livre ouvert / où je dois réapprendre / à peu près tout / les choses profondes / comme la plaie / comme être un homme / je n’ai pas choisi / ouvrez la porte / il faut sortir / on est où / premier second / on nage / on est transparent / comme du fil qui coupe / avec de la couleur autour / qui nous uni /qui nous regroupe / qui nous saigne / jour et nuit / je dois me détacher / de ton ventre / je dois renaître / rallonger / mourir / je dois donner le signal / pour raccourcir la distance / on va droit dans le mur / oui / on va droit dans l’abîme / dans le fœtus / dans quelque chose de noir / qui me fait peur à mon tour / il faut renaître / il faut mourir / allez viens avec moi / c’est la route qu’il faut prendre / quelque chose se rapproche / regarde le ciel / comme il est beau / regarde le ciel / comme il est pur / c’est mercredi / dimanche / un autre jour / qu’importe / on avance dans des cases / on va droit dans le mur
a
il est devant nous / est comme un livre qu’on n’a même pas lu / les quatre points cardinaux / comme le plaisir / la souffrance / je pars de là / je suis ici / j’aime courir n’importe où / je rattrape / il me distance / le silence / les sourires / c’est l’ordre des choses /c’est la première étape / j’aimerai me sentir mieux / respirer dans tes bras / les fleurs / et le tissu mouillé /
je crois que nous n’habitons jamais notre corps
la route est mouillée
tu es seul
et tu voudrais crier
dans le sable des fleurs
Contrepied terrible à l’altitude
Ton corps nu
J’ai plus le gout
C’est un contre pied terrible
Pour dépasser ses propres limites
Le ciel si tu veux
J’étais où
Je reviens
Le vent m’aide un peu
Parfois me freine pour avancer
C’est la vie
De quel côté
Je dois me mettre
Et tu dis rien
je me tais
Sur le chemin
Je multiplie par douze mes chances
Et Toutes les pistes
Pour me trouver et pour me perdre
C’est Le hasard qui m’a mené ici
J’avais gouté un jour
Le sel dans la plaie
Le poivre quand tout est blanc
Et quelque chose de noir
la faim pour oublier
j’ouvre la gueule en grand
pour respirer
sinon je me laisse
et L’envie d’en finir
Une bonne fois pour toute
Revient comme un sentiment léger
De laisser tout tomber de fuir
Et de pleurer un peu
Pour décoller les peaux
Ça fait du bien
C’est vrai
Les draps sont mouillés
Derrière nous
Une main nous a poussé dans le vide
Pendant qu’on dormait
Les grands espaces
Qui coupent en deux les rêves
Une bouteille à la mer
Un sas et la matière
Qui t’a ouvert les yeux
Sur le bonheur à cueillir
Comme un fruit vert
Sur l’arbre le plus difficile à atteindre
T’as toute la vie pour le trouver
Alors cherche
C’est nous et personne d’autre
Alors cherche
Tu dois trouver comme un insecte
La buée qui te fera glisser dans l’autre monde
Tout là haut
Je sers mes poings
Tendus vers toi
Extrême
Le soleil la pluie
Le chagrin
Cette trace dans le corps
Qu’on peut suivre
Toute une journée
Un matin c’est devant nous
Comme de la cendre après le feu
Et je m’éteinds
j’attends
Le terrain vague
L’élan l’histoire qui recommence
Les beaux tableaux
Chagall je n’en peux plus
Je reste
J’aurai voulu rester dans le corps de l’autre
Pour pas voir ça
Je n’y suis pour rien
J’aurai tenté
De suivre un peu
Les déserts où va la pluie
Et nos tempêtes et le mépris
Je te laisse avec les ombres
Et le jugement de la lumière
Qui interdira à qui conque de se relever pour revoir ça
Le verbe qui se conjugue au rouge
Pour avoir les yeux un peu plus noirs
J’ai plus le temps
J’ai plus devant moi
Qu’une masse brune qui m’attend
J’ai bien essayé l’écriture
Le trait et d’y remplir ma vie
Nos accidents nos blessures
Nos victoires nos silences
Enfin tout qui penche et remonte
Dans l’air humide des rivières
Que l’homme traverse
Pour gagner du temps
Et parfois en perdre
Tu dis que l’air nous déplace
Et je te crois
Je suis quand je regarde mes mains
Ce point fixe
Cette courbe qui ne remonte pas
J’ai bien fait l’amour
J’ai dicté des lettres
A ceux qui ne savaient plus écrire
J’étais où
Dans quel ventre dans quel arbre
C’est l’école de la vie
Petit insecte
Va rejoindre la prairie
Les fleurs et les violettes
Comme une épingle sur un papillon mort
Contre la vitre contre la buée
C’est toute ma vie qui défile devant vous
Et vous pouvez me suivre
J’aime pas dire adieu ça sonne faux
Plutôt crever oui donner ma langue au chat
Jette moi du sable dans les yeux j’ai assez vu
Les toits glissés l’acier se tordre
Se perdre sous la peau allez on y est presque arrivé
Au sommet du crâne au pied c’est encore mieux t’as la main chaude
La nuit ne viendra pas les corps se cassent en deux
T’as mal je sais moi j’en ai plein le dos
Des lignes d’écritures et du mauvais sommeil
Qui nous empêchent d’aimer toutes les beautés du monde
Se révéler en nous on n’a plus le choix
On l’a jamais eu alors on doit perdre quelque chose on doit perdre
Et puis mon ange se réveille je la regarde avec ses chaussons roses
Dans la course si blanche du bruit en rafale
Qui plombe les épaules il est loin le soleil
Trop loin pour espérer tenir c’est ça tenir
Insérer des objets n’importe où
Dans les cheveux dans le cheval dans la robe rouge
Tu m’aides à vomir je dois traverser la route
Pour éclairer l’avenir il y a des fleurs derrière nous
Comme de la pourriture piétinée dans le soleil
Avec nos bouches ah les souvenirs
Quand ça vous tient par la main pour pleurer taire et détruire
Comme une épingle sur un papillon mort
J’ouvre les bras pour recevoir la pluie
Les tonnes de gravats et le soleil cette plaie
Quand tu voulais partir tu peux les prendre avec toi
Les livres qui parlaient des traumas des médicaments des béquilles
J’aimais le sel t’aimais les fruits coupés
Le sommeil après la chute le désert quand l’eau manquait
Le fil du cerf-volant coupé avec tes dents
Pour voir le ciel bleu la ligne qu’il fallait suivre
Se mordre cacher ses poings dans l’air liquide
Encore cette chaise au milieu du lac pour se lever
Encore un atome un chemin une algue pour mieux glisser
Encore un appel une flaque dans les yeux un feu dans les viscères
Encore de l’ammoniaque un ligament croisé une histoire qui se répète
Comme une épingle sur un papillon mort je suis
Tu peux tourner la page rire de tout enterrer le petit chien
Tu peux me tuer si j’ai envie j’aime pas dire adieu
Chemin, chemin faisant, dans ton corps, dans le mien, je dois tenir un rôle, une forme, une distance à l’autre, un rythme, un sens contraire, quelqu’un nous suit, il me ressemble, s’assemble, et disparaît, je suis déjà venu ici, pour me perdre, je me rassemble, j’écarte la falaise, c’est pas facile, c’est par ici, qu’est-ce qu’on est venu faire, j’étais l’humain, l’humeur, la machine, et l’homme à la capacité divine, pour guider mes mains, ma peau, l’odeur des fleurs, qui, et puis rien, s’envenime, venin, venir à nous, tout dort autour de moi, c’était la nuit, contraste après la pluie, l’arbre et le chagrin, s’isole, et se nourrit, se mord, et se rattrape, il y a nos folles idées, d’unir et de couper le temps, qui passe, car nous savons, que tout objet magnifique, devient malade, isolé, jaunâtre, est-ce que tu me suis, quand tu dis ça, c’est d’être une muraille, autour d’objet liquide, c’est d’être un verre d’eau, qui t’as donné si soif, pas d’illusion, le sang même nous menace, alors le plus petit détail, amène des solutions, il faut partir, faire fondre la médaille, la peau nous donne des chemins, inexplorés, inexplorables, j’en veux pour preuve, ton vagin, sorte de fixation, d’aimant et de corail, dans le ciel, et dans ma main, pour être ensoleillé, humide, et un silence à la fois quand on crie, tout au fond de l’autre, j’en peux plus, je voudrais sortir, dans toi, je voudrais rentrer dans la mer, à pied, sentir les petites vagues, je souffle des draps blancs, me profane, m’oublie, me sèche, de toute les tentations du corps, m’innerve, m’enlève, me tue, l’enfant apprend à compter avec ses doigts, le doigt qu’il faut mettre en avant, pour ouvrir les yeux, sur le monde, les odeurs, le cercle au milieu de l’œil, c’est comme ça que je te reconnais, le vent nous ouvre des portes, et la musique des chambres, de tous les côtés, il nous faut des choses simples, mais intenses, ta main posée sur moi, muscle cet effort, que je dois faire, en permanence, pour être un homme, au niveau de la mer, nous avons déjouer, la folle altitude des pluies, pour nous perdre, sur des terrains secs, courir, marcher pendant des heures, qu’est-ce qu’on est venu faire, j’ai assemblé des ponts, pour tenir, ai-je eu tort, tout à l’heure de te traiter, de petit animal, quand tu cachais dans la terre, mon os, tumultueux, pâle, va et viens, de l’ombre sur la lumière, coupé un peu plus bas, par ton sexe, comme si l’acier, retenait tout, dans nos veines, nous étions le monde, dans nos corps, course en tête, entre les murs, marquons le sol, de nos forêts, de nos grandes plaines, les virages, les pages blanches, une forme, sorte de fixation, dans l’air, ça va te faire mal de vivre
t’as la réponse, t’as le bon rythme, un jour, une heure ou deux, et puis s’en va, t’a mis le doigt dessus, fournaise, rire, écart, château de sable, dans la voix beige, marquons le sol, pour oublier, j’étais le monde, j’étais le soir, dans le pénombre, dans cette histoire, au fond, qu’avons-nous fait, de plus que les autres, entre les murs, nous parler, nous suivre, qu’étions nous devenu, l’ombre de nous même, un sillon, dans le plus petit doute, je suis nous sommes vous êtes, le plot du départ, l’arrivé, course en tête,
Qu’avons-nous vu de la mer en sursis
Langue natale SUBDIVISION ocre
En train de sucer le bâton pour te faire battre
J’avais économisé du souffle
Pour jeter sur la toile
La peau muscle et j’en passe
Des routes où nous avons perdu nos ombres
J’encaisse
Mal un cercle
Tes initiales
Pour faire avec du sable
Plus personne dans la voiture arrière
Le paysage est blanc
Nous avons traversé des plaines
A contre courant des lacs
Tirer la langue
Prendre
arracher des baies sauvages
J’ai pas su lire à temps
la carte de nos trésors
est-ce que tu m’en veux
d’être encore en vie
ne répond pas
met tout ton corps
derrière mon doigts
fait moi un signe
et qu’on n’en finisse
une bonne fois pour toute de tout ça
des lampes vertes dans les yeux
pour ne jamais oublier
l’heure des trains
solitude bleue où tu plonges
maintenant pour ramener des corps
à la surface de rien
J’aimerai te dire adieu
J’aimerai te faire de la place
Je prends ta main
J’ouvre mon cœur pour que tu rentres
Pourquoi tu n’ouvres plus les yeux
Quand je t’appelle
Entre le bois et la matière
Je cherche ta peau
souffler dedans souffler dedans
la vie ce qui nous tiens
Qu’est-ce que je ne ferai pas
Pour faire battre ton cœur
Chancelant comme une dernière goutte d’eau
Souple et dur à la fois
Réapprends la vie de l’autre côté de la paroi
Et tu t’élances et tu t’en vas
Très loin d’ici
Si tu entends ma voix
Le gout de l’or minéral
Qui coule dans ma gorge
Pour te le donner
Ce grain d’azur qui flotte
Comme un acier trempé
Que le dehors avale
Et ingurgite
Ça transperce tout le ventre
Cet insecte prisonnier dans nos têtes
Qui nous promène de là à là
Derrière la porte
L’enfant perdu
Cette pluie d’été
Dans le corps
Au milieu des allées
Sphérique centenaire
Comme du lait
Dans un bol vide
Avec ton prénom
Sur l’anse cassée
Une douleur qui n’en finit pas
De circuler
D’être à la racine
Au sommet du crâne
Où j’entends
Jour et nuit
quand tu dors
l’eau dans le palais
de marbre noir
où les insectes
Dans ta peau
Gigotent
Pagayent
Chroment
Cellule et se suicident
Dans ma tonne d’acier
Par plaque
J’aimerai crier
La route est devant toi
Un signal avec des couleurs
Au travers de la gorge
Et l’on repartira
C’était compté sur nous
Ta tonne d’acier dans les virages
Afin que nous portions des masques
Et ce cri que tu entends
Fabrique de la patte verte
Qu’il faudra mettre entre nos dents
Quand tout sera fini
Dans un éclat de verre
Du vent dans la plaine, pour relever ta jupe
Oh le beau soleil, à l’arrière de la voiture
Où nous allons mourir, un soir sur deux
Tu comptes sur tes doigts, les arbres nos souvenirs
Quelqu’un me regarde mourir
Et ne peut rien y faire
C’est comme ça
Que j’appréhende la vie
Ecrire pour combler le temps
Laisser sa petite trace
Quand le corps jour à faire semblant
avec les ombres
avec le corps
avec ce qui vient
ne viendra pas
le vent dans les jambes
et les fantômes qui ouvrent leur voix
pour qu’on les entende
Laisser des trucs
Entre les dents
Pour mieux pourrir avec
J’ai plus la force
Je me suis abîmé
J’aime mal à la tête, des fois j’aimerai crever, la gueule ouverte, et qu’on en finisse, où c’est écrit, avec l’éclat blanc du soleil, dans les dents qui nous dévorent , c’est pour te manger, c’est pour abîmer ton corps, que je fais ça, promets-moi cette ombre, ouvre les yeux, où vont nos sanglots, dans la terre glaise, où vont mes ongles, dans ta main ouverte, approche fais-moi un signe, je vais mourir sans toi, et puis comme je peux le ciel, de quelle couleur il est, l’équilibre ça suit son fil, d’apparat minerve pour nous tenir droit, et nous redescendrons, la seconde ou tu t’es tu, t’en redemande, t’en redemande, masse le dos, l’anus et les seins, le lait de la discorde, distendu dans la gorge quand moi j’avais faim de toi, pour nous rompre, j’aimais le sec, et toi les endroits mouillés, j’écarte toutes tes peaux, rentre ou ressort, le monde tel qu’il est, j’aime mal à la tête, t’en fini pas d’être pas d’être un homme, ça fait mal à la fin, la neige épaisse sur les arbres à moitié foutu, dans un décors de rêve, où ton propre enfant se noie, impuissante, tel est le schéma du verre pilé, quand le nerf se réveille en pleine nuit quand tu as soif, il faut faire l’amour, il faut faire le deuil, il faut faire quelque chose, pour se laver pour oublier, pour être un homme, pourquoi tu gueules dans le cul des singes comme toi, modeler rompre, et puis remettre de la matière, à la seconde ou j’aime avec, le feu s’éteindra, et le temps nous sera compté, j’aime tes hauts talons, quand tu me craches dessus, dans le dos dans les cheveux, ça fait des flaques, petites avec des cercles autour, un doigt peut rentrer dedans pour questionner le vide, la fenêtre est mal ouverte, ton corps ne passe plus, t’aimerai dire quoi devant ta propre tombe, écarlate avec posé dessus, un lit de feuilles rouges, ça fait longtemps tu sais que t’es mort, et nous t’attendons, je t’huile , je vais te la fenêtre que t’as pas su prolonger à temps, j’écarte les cuisses, t’huiles, ça rentre mieux, t’en redemande, du bonheur, la route était longue parfumé suivante, comment c’était dans l’autre, on voudrait
Grand lac étendu droit Quand les fenêtres éclairaient tout
Pendant la nuit qui se débat Toute seule avec nos meurtres
Ce bras léger bien préparé depuis l’enfance Dans le miroir des ombres qui nous font peur Alors tu sais maintenant diviser les nombres Apprends-moi l’écriture
A caresser la peau dans ce sens là avec mes poings Dans les climats
Tempérés vénéneux Chastes approche-toi Le temps atroce et ses lignes droites
J’attends le signal J’aimerai donner Pour tout perdre La chance aux autres
J’aimerai revenir Au premier mot de la phrase maternelle Revenir
Et puis sentir le carrelage froid Sous mes pieds quand tu marches En plein soleil
Revenir c’est ça Je veux voir L’orage merveilleux grandir
La première goutte de sang Qu’on partage à deux Si c’est donné
Ne pas reprendre tout de suite non Mon dieu Le chien mouillé par notre salive et notre sang mêlé Maintenant que nous sommes deux Nos poings et mains liés sur la même table Pour écrire la première phrase du jour ensemble revenir
Revenir recevoir L’odeur de toutes mes forêts Que tu mettras sur ta peau
Pour être heureuse Je veux des vêtements propres et souples
Pour que les astres changent de couleurs A l’avenir et tes prénoms et tous mes manques Perdues dans la terre meuble Inaudible seulement sur ce côté-là des choses Où le cœur bat encore Pour Etre une femme heureuse
Je veux tout simplement ça Mon pouls laissé contre ta tempe
Pour garder le rythme de ton amour Quand il n’y aura plus d’eau dans le palais
Quand je serai sec à mon tour De chanter un peu plus bas
Dans les tunnels ocres et sombres Où la lumière ne rentre pas
Explosive au centimètre carré Revenir revenir encore un peu avec toi
Dans les nombres et les belles couleurs Je veux sentir ta bouche pour respirer encore Un acier plus tranchant pour découper renaître
Il faut passer le cheval au galop crois-moi Sinon la mer se vengera d’eux
Pavillon flottant sel dans le ventre Mâchoire à moitié reconstruite
Millier de mots perdus dans ta fuite Parce que nous avons tout simplement peur de mourir Alors je vais le faire pour toi
Zoo animaux flamboyants dans la cage ouverte aux souvenirs
On y presque
Un coquillage glacé sur ton ventre
M’ouvre des portes pour me faire entrer la première
Comme tu es lâche
De me laisser si seule
Je commence à marcher à courir
Pour mieux remplir ce vide
Qui nous faisait si peur
Nous les vivants dans l’air liquide
Des grandes arbres comme des torrents
Ou c’est l’inverse
La terre et ses grands nombres
Coulera en nous
J’entre dans la mer noire
Comme si je passais mon visage
Dans tes cheveux
Chemin accoudé
Plaque démangeaisons
Souffle coupé
Pour que tu reprennes ta respiration
Dans moi
Je vais bientôt tomber
Je suis au bord
Je crois
Que le tissu le lien la peau
Tiendra tout ça
Comme dans un livre
Avec ta bouche Avec du fil
Une barre d’horizon
Un appel au secours
Qui ne viendra pas
Mais la pluie coule
Je suis au bord
Des masques qui me regardent
Appelle ça comme tu veux
Il est autour de nous
Si transparent maintenant
Que je peux voir le jour
Et le toucher avec mes doigts
Je crois les carmélites
Ou des enfants dans la rue
je baisse les yeux
On voulait toutes les frôler
Les belles couleurs
Tu t’en rappelles
On marchait vite
Dans l’escalier étanche
La poursuite du bonheur
Il y avait du rose et puis du vert
Multicolore sous nos pieds sur les grands murs
Les angles et puis les ongles et puis la chute
Pour nous rattraper
C’est notre monde
La ligne droite peut changer le cour des choses
Un sourire une arme et un éclat
Derrière la baie vitrée
Lagon bleu
Pourquoi tu pleures comme ça
T’as ressenti quelque chose
Ça n’allait pas tout à l’heure
Elle t’écartait les bras
Je te l’ai déjà dit
Le métal c’est le sang le lien
C’est le drap le tissu qu’on mettra sur nos morts
On y penser trop c’est toujours trop fort
Libère-toi cogne ta tête contre les murs
Nos ventres et nos visages
Opposés s’attrapent et se digèrent
C’est la démarcation c’est la ligne
Sois mon maitre
Péninsule eau arabesque
Fleuve salé pour nous toucher nous oublier
Que sais-je encore des fruits amers dans l’arbre mort penché
Des lettres à placer dans le jeu pour être à notre place mère
Mère je t’écarte les jambes à mon tour
Pour te reprendre tout ce que tu m’as volé un jour
Un jour
La bouche est comme un anus
Qui se rapproche de nous
Et j’aimerai
J’aimerai
Disparaître dedans
Quelque chose de noire
A Ton cou
Tes peaux
Comme un bateau qui s’éloigne dans la nuit
On ferme les yeux
Les murs s’en souviennent
C’est comme un tunnel avec de la lumière pour nous guider
Je sais que tu es là je sais tous les combats qu’il faut faire pour bien fermer les yeux
La traversé sera longue
Toute une vie à m’attendre
Toute une vie à respirer des odeurs
Une fleur posée sur ton front
Jusqu’à la pourriture des insectes
Qui circulent déjà dans nos peaux
Tout est programmé tout est en nous
Nos grands tableaux de maitre
Pousse-moi dans l’escalier j’aimais fuir
C’est là que le soleil à rendez-vous
Avec ton sexe et mon poison oublions-nous
Et si c’était l’inverse
L’orage multi complet
Indolore et sage comme la passion
L’art d’être un visage
Le verre pilé la langue
Pour mieux parler partons
Je sais toutes nos nuits sont courtes je sais tout ça
Et j’ai pris ta main pour écrire et me faire mal
Quand je te le redemande
Un trou une sorte de cave et de limande
Sur le dos de l’animal
Qui nous ressemble tant
Pour les mouches le cœur de la cible
Ton odeur jusqu’ici
Comme un salut
Ou comme un feu qui brûle
On voudrait plonger n’importe où
Pour dormir et guérir et se suivre
Et pour oublier tout
Les couleurs essayent les maintenant
Si tu dois partir
Tu m’innerves de salive
Fais-moi basculer dans l’autre monde
Comme elle était belle
Cette limite sur le sol
A ne pas dépasser
Pourquoi tu tires la langue
Pourquoi t’es jamais fatiguée
Pourquoi le ciel descend comme ça sur nos épaules
Pourquoi j’aime sentir ta pisse sur mon ventre
Chez toi c’est de toutes les couleurs
Ça fait tourner la tête ça fait mal cœur
Le silence des bouches
Qui se dévorent en elles les uppercuts
Dans l’estomac des murs
Des visages d’enfants et les plus beaux soleils
Qui nous réchauffent la peau
Sur une musique et sur un rythme à prendre
Mais dévalons la pente
Avant qu’il ne soit trop tôt
Je les entends venir
Mon enfant est atteint de troubles psychiatriques
Aujourd’hui
J’mouille comme une salope tu m’as bien retourné
Dis tout à l’heure c’est quand que tu me donnes la fessé
J’la mérite pourtant tu sais faire ça
Aujourd’hui j’ai fait que des conneries
Chaste était le ciel folle était mes envies
Tu me donne ton lait
trop de pression
jouons les interdits
j’aimerai bouffer ton cul
Tu l’ouvres pour moi ta langue était fendue
j’aimerai y mettre un ongle cassé
Tout vient de là tout vient de là
T’aura mal hein c’est tout ce que tu mérites
Une paire de claque dans ta gueule
Pour me rappeler les bons souvenirs
Goder dans le vent frais pour que tu chiales des métaphores
Oh Des métaphores
Fontaine orale cette mare pour me noyer
J’aspire entre tes peaux un monde meilleur
Ma putain tu parles si bien dans ce sens là de baise et d’insomnie
Me perdre en toi pour retirer ta merde
Sodomie se congratule se colle et se déchire
Nos folles envies d’y mettre le poing tout entier
Le trou de nos nuits blanches pour calculer des tâches d’encre
Salive pour que je bande entre tes dents mors moi
Pisse moi dessus à quatre pattes je te promène de l’allée a à l’aller b
Je serai bien volontiers ton petit chien automnal
Qui tire la langue pour te guider dans moi
T’es usée t’es usée t’en veux encore plus des coups de bite
A 5 sur moi c’est encore mieux pour toucher le fond
J’aime qu’on m’insulte qu’on me dise à l’oreille
Des mots dégueulasses comme tu es ma reine
Mon unique ma déesse mon prisme et mon trésor
Une bague sur ton sexe pour te tenir droit
Ephémère et dur pour voyager dans toi
J’écarte
J’écarte tes insomnies
Tu me donnes ton lait
Trop de pression trop de pression
Ta merde
J’aime crier quand tu peins mes ongles avec ta chatte
Tes seins durs la corolle pleine de rubis
Tu peux me la mettre où tu veux
Ton langue Anal tu peux rentrer par la grande porte
Si je pleure est-ce que tu m’entends mieux frapper
Ta langue comme si tu lécher mon petit animal
Ouverte avec sa grande gueule
Attache à mes poignets le ruban grenat
De mes sandales marchons jusqu’au supplice
Dans cette chambre d’hôtel qui sent bon
Le cuir la naphtaline et ta queue
Tu me la mets dans mon orifice brûlant humide
Je suis à toi
Qu’est-ce qu’on a fabriqué
Avec nos corps
Les heures durant
A repasser
Les volets clos
On regardait ses mains
Comme ça voler
De temps en temps
Perdues dans le vide
Sur le rebord dans le fond
L’eau froide
Ça nous remuait déjà
Cette peur
Le sang glacé
Courir vite
Ça doit être ça
Le petit muscle fragile
Qui se déplace dans le cœur
Et qu’on appelle sans la nommer
La douleur
Je dois la surveiller
La tenir à distance
D’autre corps
C’est la fin
Mais je dois rien atteindre
De juste et de droit
Je dois mentir
Je pense à toi
Calque ma vie sur d’autre vie
C’est le mélange
Où l’horizon se mélange aussi
Je dois attendre
Bouffer courir
Qu’est-ce que tu choisis
Avant moi
Pour être heureux
Fais-moi un signe
Sur le fil en acier plus bas
Je te donne 10 minutes
10 secondes un cri
Pour que tu m’écoutes crier
A mon tour
J’ai pleins de choses à dire
Mais je me tais
Mais j’en sais rien
Te l’ai-je déjà dit
Approche écoute
C’était la ville qu’on cherchait dans les livres
Pour se cacher rire et grandir
Comme du parfum visible
Pour m’embrasser ta bouche
Tu as les yeux fermés
Tu marches dans la cour
Et tu respires l’odeur des arbres
Coincée dans le vent
Quelque part
Il faut partir je sais
Il est l’heure
On se retourne
On revit
On se cogne contre des cloisons
Du blanc du même pas sale
Un tournant un virage
Putain qu’est-ce qu’on a mal
Quand on a retrouvé l’amour
On est sur un socle
On sait qu’on va retomber
La hauteur ça nous expose
A du danger
On se dit ça
On sait un tas d’autres choses
On perd et on avance
On marche
On aime le silence
Les marches chaudes
De la petite église
Entourée de fleurs jaunes
Dans tes cheveux
Eclatants lumineux fragiles
Je ne veux plus voir les autres, devant moi, un léger vent, un léger voile me trouble, souviens-toi de ces gens là, lignes courbes, droites, paradis, feuilles mortes brodées sur le tissu, où dedans, où en-dessous, au travers, dans le coin le plus sombre de la boite, où tu attends, peut-être qu’elle est trop petite, étroite, trop courte, confinée dans cette chambre là, où tu dors, où tu sommeilles, tu te réveilles pas, pourquoi tu te réveilles pas, il fait noir, il fait tout le temps gris dehors, à l’intérieur de toi, c’est comme une usine, ou un soleil trop bas, tu attends je crois, j’aimerai te réveiller, réveille-toi, je crois, mais je n’en suis plus sûr, on doute beaucoup, tu sais ici, on doute de tout, il fait froid, c’est tout ce que tu retiens, de la chaleur aussi, un peu trop écrasante, une ombre au-dessus de nous, qui tourbillonne, une coccinelle qui nous suit, toujours derrière toi, quand la surface est chaude, l’été, la surface monte et le rebord aussi, ça déborde, ça vient parfois quand il est tard, tout seul, et on pleure par 2 fois, ça tombe dans un mouchoir, brodé, non ce n’est pas le fruit du hasard, tout est chiffré d’ailleurs ici, sur des autocollants des buvards, des trucs qu’on met derrière, au dos sur des produits, et puis tu fais le rapprochement, toi aussi, qui tu es, qu’est- ce qu’on vaut, sur une échelle de 10 à onze, comme sur l’échelle de la douleur, tu sens le vide, la main se refermer, l’écart qu’il te reste, et l’ombre qui disparaît, mais t’en sais rien, de l’écart qu’il te reste dans les mains, l’air que t’aimerais lui donner avec ta bouche pour sonder le rebord de la vie de la mort, s’il en reste, t’aimerais lui parler, lui ouvrir la gueule pour crier, mais y a plus rien qui sort, il faut être doux, violent muet face à la mort, alors on fait comme on peut, quand c’est bien agrafée, la robe fait comme un fantôme, la robe tient toute seule dans le vent, alors t’as mis sa bague et ses vêtements, pour la toucher encore, tu vas tu viens vers elle, et c’est l’été sans elle qui commence, y a du soleil et des enfants et des marelles, c’est des cubes blancs avec des traits pour séparer les étages, on descend, une fois dépasser le trait, on n’arrête pas de descendre avec elle, c’est vertigineux, un pas et puis 2, c’est dangereux, toujours le même, et puis l’autre, et puis l’autre de travers, on hésite on tremble on est sur un fil, quand tous les muscles deviennent un peu moins souples pour traverser la ville, les contres allées, les grandes artères, les boulevards, les champs de blé, les grandes poupées en forme de coquelicots géants, et puis le jardin des morts, en face de nous, pour être avec elle
Tu crois que t’es mort, depuis qu’on te l’a dit dans ton sommeil, tu comptes les heures et les minutes, et les semaines, il est quelle heure, tu n’as plus pied, quand tu touches le fond, tu touches ta vie, ta petite vie de merde bien remplie, conditionnée, toujours la même, sans surprise, sans confession, sans saveur, t’es dehors et t’es dedans, tu ne fais plus la différence, entre le bien et le mal, tu as perdu tous tes repères, pourtant tu gardes espoir, sur la pornographie et l’érotisme, tu confonds tout, le désir et la violence, oui le sexe parlons s’en, de la masturbation et de la peau, et pour 50 euro de plus, tu peux avoir la finition, elle te finit avec la main, avec la bouche, elle te dit que c’est un peu plus chère, elle te finit, la mécanique de précision est bien huilée, c’est terminé le va et vient, tu fermes les yeux et c’est fini, tu spermes, tu prends une douche, tu te rhabilles, il faut rentrer chez toi, t’ouvres la porte, tu crois que t’es mort, mais la douleur est supportable, alors tu continues la route, comme tu dis, on verra bien demain, tu verras rien demain, faites vos jeux, rien ne va plus, mais qu’est-ce que tu croyais en venant ici, non mais sans blague, redescend, le rêve est terminé, stop, ouvre les yeux, reviens dans la réalité, installe-toi, reviens avec les autres, tu resteras comme eux, amer et dur dans la défaite, tiède et vaincu, froid, il n’y a pas de solution possible qui s’offre à toi pour l’instant, pas de miracle, ni d’instantané, une excroissance de peau soudaine sur le sein gauche, ça te fait mal, et ça parcoure ton être, t’aimerai te foutre en l’air, et ça devient logique, t’y pense comme un appel, ou un médicament, t’aimerai juste essayer pour voir, t’y pense, mais y a la douleur physique, et comme t’as peur de tout, tu ne prendras aucun risque , tout ça reste dans ta tête, le corps ne suivra pas, le corps finira sa vie comme il l’avait commencé, seul, hébété, sans prise de risque, qu’est-ce que tu pourrais faire maintenant, de tangible et de beau pour occuper ta vie, t’y pense, mais la complexité du désir est réservée aux femmes, enfin c’est ce que tu crois, et tu développes, tu ne lâcheras plus rien maintenant dans cette affaire, c’est trop tard, tu dis, que le bonheur est identique à la mort avec son cortège de fleurs, t’en sors pas, t’écris les yeux fermés, que c’est ta propre histoire, que tu n’as rien inventé, rien pris, tu dis simplement, avec tes mots à toi, que toutes les belles paroles peuvent aller se faire foutre, maintenant que la messe est dite, tu prends des petites routes, tu vas moins vite, tu respires pas, tu t’emmerdes, tu rêves d’une autre vie, tu n’arrêtes pas de dire, que ta vie est un tas de merde, que ta vie est foutue pourrie, ratée depuis l’enfance, que tu la portes sur tes épaules comme un poids mort, il y a des murs, il y a des murs et ton corps plonge dedans, pour exister pour ressentir cette douleur, il faut faire quelque chose et puis après plus rien, tu oublies d’être, t’es dans ta propre prison interne, c’est l’échec la défaite et le retour au source, une chute programmée, un immeuble en train de s’effondrer, de descendre, il est quelle heure, es-tu encore en vie ?
as du mal à regarder le ciel blanc, derrière les vitres sales de ton appartement, tu es chez toi s il est quelle heure, depuis la dernière fois, t’as même pas faim, il est quelle heure, il est 8 heures 30 de l’après-midi, tu rentres chez toi, tu en ressors, t’aimerai faire les deux pour accomplir quelque chose de juste, mais coule les regard liquide, rentrer sortir, une bonne fois pour toute, mais l’équilibre est difficile à trouver, il y a une fin et un début, alors que c’est tout le contraire qui devrait se passer, pourtant ça suffisait avant, c’était millimétré, mais la limite est largement dépassée, plus question de faire marche arrière, il n’y a pas de retour, tu as 47 ans, le processus est enclenché, et ça ira maintenant jusqu’au bout, jusqu’à son terme, jusqu’à son éclosion, sans résistance ni colère ni autre chose, le sentiment que tu n’as plus, d’appartenir à l’autre et à toi-même, quelque chose s’est rompu, a cédé sous le poids de ton corps et de ta peau, comme une berge ou comme un pont, il fallait traverser les autres et les situations pour obtenir quelque chose, pour être vivant, au début tu n’y faisais pas attention, mais depuis les choses ont changé, tu crois que t’es mort, cette phrase est partout dans ton ventre, pourtant tu parles tu fais les courses, tu prends des trains et des métros, t’as même un travail, un travail dans lequel tu travailles pour les autres, et tu te dis en regardant tout ça, que la vraie vie, serait de travailler uniquement pour toi, pour avoir un sens, un ordre moral, une logique, appelle ça comme tu veux, mais non, tu te trompes, t’es comme eux, bien installé dans le troupeau, cette machine est parfaitement bien huilée, depuis qu’elle te sonde et te digère, à petit feu, il faut maintenant attendre son tour, il faut attendre maintenant comme les autres, la sortie est au bout d’un tunnel, il y a quelques distractions, le jogging et la télévision, quelque chose c’est glissé, tout à l’heure en toi, pendant que tu dormais, maintenant tu te réveilles, et tu as peur d’être en vie, quelque chose c’est glissé, tout à l’heure, mais tu ne te rappelles plus où et quand, d’ailleurs tu n’as jamais su, où ça se trouvait réellement le bonheur, et dans quelle partie du corps, il se trouvait, tu as suivi le troupeau, comme les autres, sagement, et derrière, c’est peut-être vrai, ce que les gens racontent, dans les trains, dans les files d’attente, dans le métro, plus personne ne se parle, ni ne se regarde, tu crois qu’tes mort, pourtant tu vis, tu chiales un peu, tu te retournes, ça t’ébloui peut-être le silence, et l’envie d’en finir, tu t’effaceras toujours devant ce qui beau, petit tu ne parlais qu’avec des enfants sourds ou aveugles, toujours un handicap, comme ta vie, qui défile en accéléré quand tu cours, tard la nuit, comme s’il fallait fuir quelque chose, ou tuer quelque chose au fond de toi, il est l’heure de regarder ta montre, pour savoir combien de minutes tu as mis, pourtant tu n’es pas pour la performance, tu n’as d’ailleurs aucune ambition, tu es là, au milieu des voitures et des camions, l’air est pourrir, sûrement comme ta vie, une vie à sert à quoi, à qui, longtemps tu t’es posé toutes ces questions, tu vas bientôt naître, tu vas bientôt le savoir, tu vas bientôt ouvrir la bouche, pleurer, découvrir l’eau, chaude tiède et froide, la température de l’air, de la peau, la couleur naturelle de la peau, c’est quelque chose qu’on n’invente pas, tout passera, tout rentrera dans tes oreilles, et dans tes yeux, tu vois déjà, les habits blancs, l’amour, de papa et maman, comme c’est drôle, ils sont plus grands que toi, d’ailleurs ici, tout est plus grand que toi, tu vas l’apprendre, tu vas le savoir vite, il est 8 heures, tu es toujours en vie, il y a du sang, il y a de la merde, quel spectacle étonnant quand on y pense, de naître, de voir le jour, dans cet état de délabrement de guerre de déchirure, ça commence mal, mais tu sens que les autres autour de toi sont heureux quand même, et ça se voit,
J’ai perdu mon vélo jaune, je l’avais posé contre toi, un jour ou j’étais à phone, tu avais cette petite marque au bras, recommence à viser le ciel, tu feras de la couleur avec, dessine dans le coin d’une page un soleil, avec des coups de griffes des coups de becs, je crois bien que médicale était ma raison, je suis parti demander l’heure, à celui qui marque avec ton sang mon prénom, je cherche comme toi le bonheur, dans tes cheveux dans tes laques, rouges à force de diminuer, la hauteur de l’eau dans des barques, nous avons transgresser, pleurer l’un contre l’autre, et machinalement ta main, contre ma peau comme une espèce de faute, qui nous punira sans doute demain, j’étais l’arbre sans sa peau devant la forêt, et toi une sorte de bâtisse pour les fous, pour ne jamais connaître la paix, ni la soif immobile à ton cou, je me serais pendu pour vaincre, toutes mes peurs celle de l’orage, le bruit fracassant compter jusqu’à cinq, le sol mouillé des plafonds des visages, et puis sans la citer vraiment, la passion nous a détruit, nous dévore comme du sable dans du vent, comme une espèce de chute avant la nuit, rien ni même nous, n’avons su protéger, le fil la boite à bijou, l’armure un peu cassé, j’aime pas le début du film, la chanson le rythme de nos pas, et dire qu’on est tranquille,
SOMMES-NOUS ENCORE ICI
P A R T 0 U T
.
.
sommes-nous encore ici
derrière la porte
rouge
à écouter
ou à surprendre
le rien du tout
qui masque
les évidences
je jette sur un écran
le fond
et le silence
de nos deux mains
qui prennent dans l'eau
comme un filtre posé
les rayons du soleil
pour nous réchauffer la peau
quand nous voulons
partir un peu
là-bas
il y a des fleurs oranges
et bleus
autour de la maison
pour écrire
la fin du monde
qui attendra demain
son tour
une autre fois
un autre jour
viens suis-moi
nous allons faire
le tour de la maison
pour voir des fleurs
oranges et bleus
nous envahir
les jambes
le ventre
la tête
et les cheveux
pour être au monde
pour être heureux
allez viens
l'eau noire
des fenêtres
attendra
elle aussi son tour
il faut vivre maintenant
bouffer des cerises
mordre dans tes dents
nous dire des mots tendres
faire l'amour
derrière la maison
pour mettre une fleur
sur ton ventre
dans ta bouche
dans tes cheveux
partout
L A I T . N 0 1 R
.
.
Prendre des trains
prendre des trains
les poches pleines de sable
fin
et de petits cailloux
pour voir
où cela
nous mène
l'amour
tu sais très bien
que vivre sans amour
c'est comme du lait noir
qu'on verse
tous les matins
dans du café
qui sent bon
je partirai
sans me le dire
je partirai
un jour ou deux
pas plus
pas plus
pour être heureux
dans le vent frais
qui coupe les mains
les pieds
et l'écriture
par centaine
on pouvait voir
jaillir des trucs
la blancheur du nacre
quand il déborde
comme ça
la bouche amer
l'avale
l'eau morte
des statues
dans le jardin
d'en face
après qu'il est plu
tout un après-midi
dans toi
je partirai
pour rire de la rosée
quand elle recule
et coule
entre tes seins
comme une jarre
en terre sainte
pour boire
l'eau tiède
de l'été
qui revient
dans ce tunnel
je n'y vois rien
goutte
ma langue
et mes 2 pouces
pour écarter
tes petits trous
avec de la salive
ça rentre mieux
le jour éclabousse
on en a plein les yeux
de ce truc là
l'amour est une affaire
de peau
lis-moi
comme si j'étais
une fleur empoissonnée
entre tes doigts
guêpe
on dirait
comme deux billes
d'acier bleu
qui s'apprivoisent
deux soleils noirs
aussi
mais l'un d'eux
doit mourir
alors
je dois partir
1 jour ou deux
dans le néant
pour lire tes yeux
comme un suicide
la page est triste
je n'écris plus
j'attends que le soleil
arrive
comme un métal
ou comme une bille
pour jouer avec ta peau
comme un enfant
je veux mourir
de temps en temps
et tirer la langue
comme un fou
à des gens que j'aime
un lait noir
des trains
des fleurs
des petits trous
une jarre
et l'amour
dans tout ça
S O M M E S
N O U S
E N C O R E
I C I
il y a toujours un appui dans le sable pour y laisser quelque chose j'aime marcher jusqu'au bout pour disparaître dans la ligne qu'on fixe avec ses doigts là-bas j'ai écrit quelque chose que personne ne lira pas même le ventre des poissons ouvert comme des bouches sur la roche et encore moins mon ombre j'ai écris quelque chose en pensant à la fin du monde qui est proche quand je vois l'extension de mon corps plonger reculer plonger reculer encore je ne sais plus quoi faire pour inventer un autre jeu entre la mort et la vie entre l'amour et la solitude le soleil qui arrive maintenant au bout de sa course choisira sa peau
j'aime assez perdre quand je reviens dans la ville ancienne il y a toujours le même film qui tourne en boucle dans ma tête on dirait que le corps est toujours sous tension en mouvement pour écrire je joue seul dans un parc en regardant le ciel je fais de la balançoire je crois que les choses ont commencé comme ça quand on est seul on voit des fantômes partout je crois que les choses ont commencé comme ça il faut compter sur ses doigts pour savoir combien de nuages il y a dans le ciel c'est la mathématique des vagues et de l'enfance au bord de la mer il y a des images qui reviennent comme du courant
LA DOUCEUR DE VIVRE
.
.
01
.
ventre à terre et nu comme un morceau de sucre
en train de fondre et de flotter comme une digue
à l’aplomb dans une cuillère à soupe en plastique
pour écarter les peaux les fleurs et les insectes noirs
phosphorescents dans la nuit où le sel s’invite parfois
sur la peau pour écrire des trucs à la vitesse du vent
je marche je n’écris pas toujours le mot soleil quand
il pleut en regardant les vagues comme une ville fantôme
.
.
02
.
.
sommes-nous encore ici
je n’en sais rien du tout
je tremble parce que j’ai froid
marchons jusqu’à la nuit
pour nous confondre
avec les arbres et la nature
demain il fera jour
demain il fera beau
c’est la douceur de vivre
et le contact de l’eau
qui donne de l’espoir
aux poissons
.
.
03
.
.
j’arrive à quelque chose de jaune
et de bien plus précieux que toutes
ces falaises autour de moi coupantes
et abrasives où je prends feu
écrire encore les moissons
et bouffer du sable quand il y a du vent
dans la gueule qui arrive à force 4
.
.
04
.
.
j’aimerai
écrire un livre
à la semaine
pour le jeter
d’une falaise
comme ça
sans réfléchir
comme ça
d’un coup sec
dans les vagues
pour mourir
un peu
ici
.
.
05
.
.
je marche et je m’arrête
devant un manège d’enfant
c’était quand la dernière fois
où je suis monté sur un cheval
en bois pour attraper le monde
.
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06
.
.
J’ai marché
Tout un après-midi
Pour retrouver
Le livre aux pieds
Des falaises
Les murs sont froids
Le sable est rouge
Le livre est ouvert
Toujours à la même page
.
.
100
.
.
il fait un peu soleil
il fait un peu gris
la lumière
quand elle entre
comme ça
très directement
dans l’air
ambre un peu le ciel
et le jardin
et puis s’en va
aujourd’hui
dieu n’existe pas
le ciel est bleu
chair
alors je vais marcher
des kilomètres sur le sable
en regardant mes bras
pour savoir si j’ai pied
On tournait, pour aller, n’importe où, on tournait, là, sous la pluie, en plein soleil, dans la main, qui, chante, à tue-tête, jour et nuit, je suis là, et je tourne, et j’aime, quand tu balances, tes bras, dans le vide, pour tourner, avec moi, sous la pluie, en plein soleil, on tournait, tout un après-midi, dans le sens, inverse, des montres, pour que le temps, s’arrête, un peu, aujourd’hui, une heure, un jour, quelques secondes, pour regarder, des arbres, dans la forêt, pleine de lumière, quand on passe, pour, chanter, rire, et pleurer, quand le bonheur, est là
LONG COAST
.
.
L’amour fou
Qu’est-ce que ça voulait dire
Vraiment
Dans le ventre
Il me reste
Très peu de temps
Pour te l’écrire
A l’oral
Sur du papier
Dans un mouchoir
Sur toutes tes robes
Que je mets le soir
Quand t’es partie
Quand t’es pas là
Alors je vais fermer les yeux
Devant l’église ouverte
Pleine de soleil
Qui attend dehors
Dans le froid
Tous ses fidèles
L’amour fou
C’était Toi
C’était moi
C’était nous
Embaumés dans la forme de l’eau
Pour nager plus loin que la noyée
Dans les draps blancs du ciel
Quand tu disais
La mer redescend
Sous nos bras
A la vitesse d’un cheval
Pour nous écrire des trucs
A l’envers
Sur la peau
Une écriture qui sent le sel
Quand on la respire
De toutes ses forces
Il est l’heure de partir
Maintenant
Regarde
Le drapeau est rouge
Pourtant la mer est calme
Aujourd’hui
Comme hier
Je n’y comprends plus rien
Comme avec les étoiles
Comme avec l’amour
Comme avec tes mains
Qui m’aident à nager
Très loin du bord
Quand j’avais peur
Quand je regarde
La forme de l’eau
Pour avoir pied
Regarde
Des oiseaux plongent
Autour de nous
Pour se nourrir
L’amour fou
C’était peut-être ça
Qu’on a frôlé
Tout à l’heure
Un bijou
Vert et bleu
Dans le regard de l’autre
Pour être
Bienveillant
Heureux
Corps
Et
Esprit
C’était peut-être ca
La forme de l’eau
Qu’on gardait dans le ventre
Pour avoir soif
On jetait
des fleurs coupées
dans la mer
comme si
quelqu’un partait
L’amour fou
quand je m’étais
les robes de la noyée
pour ne plus
avoir peur
de l’eau
quand les drapeaux
sont rouges
L’amour fou
c’est le seul dieu
qui pourra
remplir les églises
pleins de fidèles
même s’il fait froid
comme tes mains chaudes
posées sur mon ventre
pour être encore plus vivant
que toutes ces vagues
qui reviennent de l’enfer
à la vitesse d’un cheval
SI TU SAVAIS COMMENT
J'AI RESSENTI L'AMOUR
POUR PRENDRE DE LA
VITESSE A TON COU SI
TU SAVAIS A L 'ARRACHE
UN JOUR OU DEUX DANS
TES CHEVEUX POUR
CONSTRUIRE DES CHAT
EAUX DES ETES
F A U V E
.
.
Qu’est-ce qu’on n’aurait pas fait pour un peu d’amour
A l’arrache tirer la langue derrière la vitre pleine de soleil dans la cour
Je cours derrière toi pour prendre appuis pour prendre de la vitesse ton cou
Un jour ou 2 dans tes cheveux pour aller jusqu’au sable encaissé sans retour ni grâce tu donnais l’arbre à manger
Pour construire des châteaux des étés quand brûle la plaine
Moi qui ne crois plus en rien du tout ni à dieu
C’est bien comme ça que tu t’appelles
Quand tu étais de travers sur le dos d’un cheval
Pour me trainer comme une roche qui ne bouge pas
Pur-sang dans la vitesse à côté de ma course folle pour casser des coquillages
Quand le vent nous les ramène
Si tu savais comment j’ai ressenti l’amour
Mais déjà l’eau noire filtre une eau mauvaise entre nos 2 pieds pour nous cacher le visage entre nos mains
Dans un tissu grenat troué pour ne plus voir le jour
Et nous aimer dans l’eau des fleurs
Sous des balcons rouillés où l’air s’invite
Aux autres boucles parfumées délicates et subtiles
Pour nous perdre en chemin tu as mordu mon bras
Elastique aux tentations les plus divines
Je suis prête j’ai fini sous la douche je me noie
Dans un verre d’eau salée posé sur mes épaules en équilibre
J’aime je suis comme un acier tranchant qui coupe la ligne
Si tu savais la douceur de la peau c’est comme du sucre
Pour remonter la digne pendant que la marée remonte
Sous le casque orangé des tuiles et des fruits en colonnade
Par centaine pour nous protéger des pluies
Que le vent du Sud assèche en petite particule fine
Dans nos gorges déployées abruptes et assassines
Tue-moi comme un fruit sur la dernière branche dans la pierre avant de m’embrasser les yeux
Pour ne plus rien sentir et voir
Comment saigne le cœur d’un homme dans le noir
Qu’aurais-je espéré de plus que l’ombre de tes pieds nus sur le sable
A reculons pour conquérir la mer étale pour être dans tes bras
L’unique raison de l’être est-elle d’aimer
Tout simplement la peau avant de la toucher
Ton sein lune n’est qu’un demi-cercle dans la farandole des poissons
miraculeux virage dans la lumière pour attraper mes pas quand je venais vers toi
Une ligne droite pour entrer directement dans la maison des fous
L’antichambre où nous avons ouvert le lit en deux
Pour confectionner des atomes dans le sillon des charrues
le cœur d’un homme contre la poitrine d’une femme
Est-il encore possible d’aimer l’onde qui s’arrache
D’un corps pour le déposséder et le donner intact à Toi
L’ombre chaude comme un visage aimé qu’on berce
Quand tu me regardes fabriquer comme ça l’Amour
tout un été après que les derniers nuages
Se soient disloqués derrière les arbres dans le lointain
Abris que formeraient tes bras le soir dans le duvet d’une plume
D’un goéland en nage perdu en traversant la lune
Bestiale des animaux blessés dans la chaire si minuscule
Où nous avons passé le plus clair de notre temps à disparaître
Dans les ruines encore fumantes et le silence inclus
Des bêtes à venir dans l’enclot où l’herbe nous attend
Verdoyante sur le bord des cicatrices ouvertes
Où tes lèvres ont mordu mes dents vertes pour recoudre
Tout l’amour que j’avais laissé pour toi dans un coffre-fort
Au milieu des poèmes et des attaches rutilantes
Pour ne pas perdre un mot quand nous perdons en route
Une multitude de choses comme le bonheur et la souffrance
Infusés maladroitement dans le calendrier des jours
Où la simple petite goutte d’eau déborde comme un aquaplaning
Pour que l’esprit et le corps ase dédoublent pour un meurtre possible
Avec les mouches vertes l’arbre et la peau
Qu’est-ce qu’on n’aurait pas fait pour un peu d’Amour
Ce casser le corps en une fraction de secondes pour fondre comme un feu plus puissant que le hurlement des lionnes pour protéger leurs petits devant toi qui avait balancé ta petite culotte rose fuchsia comme un jeu ou comme un dernier appât par-dessus la fosse aux lions juste avant l’heure de la fermeture du zoo où les fauves retournent dans leur cage pour mordre de l'acier bleu
T A . P E A U
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Ta peau, quand il est tard, comment vous dire, tout bas, qu’ici, je ne vois rien venir, vers moi, je ne rentre pas, demain ni jamais, des laps de temps perdu, et la lumière d’un phare, dans le lointain, pour nous guider en bas, je te tiens, quand je cours, je lâche, tout, la mer, à bout de bras, est bien plus forte que moi, je renonce, à bout portant, je dépose les armes, dans un seau d’enfant, où les ronces sont rouges, pour que la peau, mange tout, sur son passage, qu’est-ce que j’ai fait, 12 kilomètres de sable, pour que dalle, sous le trait, mate un peu, comment je tombe, putain de soleil, dans les yeux, dans les poils de ta chatte, réchauffée, griffée, quand j’ai sommeil, pour m’agripper à toi, je fais des ronds dans l’eau, des cercles maladroits et bleus, profonds, pour y coller mes doigts, mes lèvres sur tes ongles, pour que tu me coupes un peu, le corps après, passera quand même, j'acquiesce, et manque de tomber, pour être, vivant, plus qu’il n’a été, je dois disparaître, je fais tomber mon masque, puis 2 puis trois, je suis dans le vide, et c’est extraordinaire, d’être le dernier, dans tout, je fais des rêves, sublimes, comme si j'avais de la lumière partout, des rêves de titan, ou le plus faible, c’est moi, je dors sur le côté, où l’ombre passe, de temps en temps, un peu, c’est froid, ton animal, c’est moi, mais je vous écris, quand même, un jour sur 4, et j’ai la tête en bas, dans ton ventre, pour boire, le bruit des étoiles, dispersée dans le ciel, toutes tes peaux, ton corps, dans la lumière, même la plus sombre, est une fleur, posée sur ma tombe, regarde, j’ai la gueule ouverte, comme une eau savonneuse, pour laver ton front, ton sexe ouvert, qui m'attrape, comme une mouche, en plein vole, et tout le reste, suivra, ta peau, quand je suis morte, dans toi, qu'est-ce que j'ai fait, douze kilomètres, de sable, et puis ton corps, dans moi, comme une licorne ou un cheval ? Dis-moi... si la peau est folle, quand elle vous manque comme ça. La peau.
L A . P E A U
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Tu dis, mordre, le coude, ça fait du bien, ça ralenti, le sang, l’hématome, la brûlure, l’envie, la goutte, car tout doit redescendre, et disparaître, tout, même le liquide, même le goût de l’autre, la mesure de l’eau, sur les jambes, quand on avance, on n’en n’a plus pour très longtemps, je n’ai plus pieds, je ne ressens plus rien, ni le sel ni la plaie, ni la musique de tes coudes, le battement de ton cœur, contre ma langue, pour écrire, jour et nuit, le mot fin, à l’encre, où la peau brunit, tu pars tôt le matin, mais tout disparaîtra, redescendra, dans les ongles, le chaos, nous touche, comme le bec d’un oiseau, ce n’est plus, qu’une question de jour, et pour nous, c’est fini, le sexe finira sa course, dans nos bouches, quand tu dis, d’ors et déjà vainqueur, pour le reste, je ne sais plus, nous sommes déjà tombés, nous sommes déjà morts, dans nos bras, le chardon, bleu acier, comme la tonte du cheval, qui risquait sa peau, tous les jours, à chaque instant, tu bois entre mes jambes, toute la rosée, nuptiale des fleurs, que j’ai perdu, sans attendre, à reculons, dans tous tes ventres, sans m’en apercevoir, ça s’est durci, jusqu’à la dernière goutte, ton odeur, amazone, dans les doigts, dans les cheveux, même en bas, forte, à l’envers, j’écrirai jusqu’à la dernière goutte, pour être vide et sec, sans retour, écrire, c’est rien du tout, c’est pas grand-chose, je t’ai déjà dit, entre les murs, cela ne sert à rien, c’est foutu, tout est foutu, écrire, c’est se donner la main, sous une eau trop chaude, brûlante, c’est encore trop frais, tu verras demain, avec le temps, si le soleil dans la bouche, te déchire, ou te fait du bien, écrire c’est ça, et puis j’en sais rien, c’est uniquement fait, pour mettre des visages, dans la cendre, avec des objets perdus, nos jambes et nos dents, en métal en bronze et en os et en porcelaine, tout ce que tu voudras, dans des manteaux des gants, parce que la terre, n’en pouvait plus, de recevoir tout ça, un doigts dans le, plexus solaire, rentre dans la bouche, pour appuyer, là où ça fait mal, moi je t’aimais, parce que la chute des arbres, précède toujours, le bord de la falaise, moi je t’aimais, dans le ressac des pierres, pour inventer, de nouvelles plages, moi je t’aimais, jusqu’à l’os, pour être en communion, avec les nuages le soleil, la peau ton cul, comme une gorge ton profonde, moi je t’aimaiis. La peau.
R E V E N I R . A U . M O N D E
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J'ai calculé, sans le savoir, la distance de l'eau, qui séparait les dunes, les ponts, les soupirs, l'absence, qui fait que je plonge la tête la première dans l'eau, pour respirer, et plus je m'éloigne plus je reviens, près du bord, je te cherche, comme un banc de sable, dans les poches, c'est lourd, de te porter dans mon corps, comme une pierre, dans un mur trop haut, je ne peux plus rien voir, où sommes-nous tombés, tout à l'heure, quand la mer remontait, à la vitesse d'un cheval, je te perdais déjà, tu revenais sans cesse, me dire à la fenêtre, que la distance de l'eau, est un morceau de verre, dans le ventre, à chaque fois que tu bouges, ça me réveille la nuit, je ne peux plus dormir, et je me lève tôt demain, pour reprendre la route, et là où je vais, il n'y a que des portes et des tunnels, pour te perdre à tout jamais, mais dans la peau, je te garderai quand même, quand il y a aura du silence, quand je serais dans le désert, comme une croix, comme un nid d'oiseau sec, comme un grain de beauté sur le ventre, pour masquer les ombres, qui vont vites, car tout prend de la vitesse, j'attendrais des trains, il y aura du monde, je serai seul, à t'attendre, comme un chien comme un enfant, peut-être, qu'un jour on se retrouvera, dans une grande forêt, pour enterrer nos masques dans la terre, et le soleil viendra, peut-être lécher nos bras, grands ouverts, comme une fontaine, pour nous laver, pour nous dire, tout simplement ça, nous sommes au monde, NOUS SOMMES AU MONDE, 1 000 fois, 100 fois, 1 secondes, j'y crois moi dans tes yeux, que nous sommes au monde, j'y crois vraiment, j'y crois comme à la guerre, pour y perdre un pays un enfant un ami, son père, j'y crois comme la couleur d'un coquelicot coupé sur la table après le repas, cette couleur rouge, que nous portons peut-être, jusqu'à demain, dans le coeur, pour être tout simplement Amour Vie Insecte et Fleur, c'est tout ce que je sais, on reviendra vite, on prendra des trains, de la vitesse, ON PRENDRA TOUT SUR SON DOS, car il faut revenir, il faut revenir au Monde.
si je te pousse dans le dos, c'est moi qui vais tomber, petite fille, alors pousse-moi comme un rocher, le plus loin possible, et qu'on me perde à tout jamais, dans le feu où la terre pendra racine, voilà pourquoi je n'écris plus pour les églises, ni pour les femmes ni pour les hommes, mais pour les morts.et les esprits, car c'est eux qui nous guident, sur le chemin des oliviers, des pierres et des musiques...
L’IMAGINATION DANS UN CONTEXTE DE GUERISON
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Je brûle, comme nous brûlons, tu veux me voir dans la lumière, regarde comme je m’immole, je plonge dans un visage, un corps défendu, l’heure passe, je ne vois plus rien, rien ne peut m’atteindre, je me vois fondre, comme un dimanche à la maison, je suis traversé par des images au ralenti, je tombe, qu’est-ce que tu dis, je ne vois plus rien, ton corps, je monte pour redescendre, j’entends des oiseaux, qui vole, dans un ciel d’azur, tout bas dans les fleurs, dans les ronces, je pense à toi, très fort, et puis je retombe, touche-moi l’aorte pour qu’un oiseau s’envole, dans le sens inverse des montres, pour que le temps s’arrête un peu, sur nous, et faisons l’amour, comme des chiens comme des enfants, l’été est brûlant, ça laisse des marques, le bord de la peau est comme un petit lac, aspiré, où l’eau file comme un petit poisson, entre les jambes, j’ai ressenti, je sens ta langue, ta bouche est posée sur moi, quelques secondes, pour tendre la joue, comme un ressort, je te sens, bouger en moi, et si, tu ne veux pas que je tombe, écris-moi quelque chose, si tu sens, qu’une ombre, ou qu’un mot, pourrait tout faire disparaître et détruire, un socle, pour regarder la statut qui n’a plus de jambes, je me relève, tout doux, tout doucement, le corps, lève le bras, pour dire au revoir, aux oiseaux, aux arbres, et à l’amour, un peu d’air, j’ouvre la bouche, une porte, et les 1 000 fenêtres condamnées, dans nos 2 corps, pour te dire, que nous reviendrons plus fort, avec un autre corps, dans une autre saison, un dimanche, il fera beau dehors, et chaud dans la maison, je porterais ta plus belle robe, et toi, ma chemise blanche, dans laquelle, nous avons soigné ensemble, le petit écureuil roux, malade jusqu’aux dents, la ficelle qui traversait le jardin, devant nous, cet hiver. Il est guéri maintenant.
A S P H Y X I A T I O N
.
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c’est une belle façon
de faire la boucle
sur la séance
qui va suivre
je tape du pied
je ne suis ni vraiment vivant
ni vraiment parti
il faut que tu te serves de moi
pour écrire la fin du monde
bonjour
JE SUIS UN ARBRE
TOUT DROIT
SORTI DE LA COLLINE
et tes cheveux sont
comme des branches
autour de mes poignets
bleus bonjour
en métal
de la même couleur
PARFOIS
C’EST L’AVERSE
QUI BRULE
NOS EPAULES
quelqu’un a-t-il eut
un problème au cœur
je vois pleins de métastases
dans le cerveau
des colonnes nuageuses
j’entends casser des choses
comme des pierres
pour fabriquer un mur
un tunnel
un nouveau corps
un cheval
bonjour
UNE NOUVELLE ROUTE
Qu’est-ce que j’ai fait
Bonjour
je suis
hors de moi
j’ai perdu
le contrôle de ma vie
j’ai perdu la tête
comment tourner la bouche
il y a une pierre
que vous possédez
comme une coupure
et
qui
restera
long
temps
après
unique
sous
votre
peau
comme
un
chagrin
dilué
dans
l’eau
LA VIE
bonjour
Je sais qu'ici
je fais bien mon travail.
S I L E N C I A
.
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tout à l’heure ou demain je ne sais plus très bien décrire ni déchiffrer les choses quand il est tard s’il neige s’il fait soleil s’il pleut si l’amour berce encore l’enfant quand il est tard j’oublie cette lumière dans les yeux et je ne sais toujours pas si la mer est remontée plus vite qu’hier frapper l’angle des falaises pour encore une fois nous perdre tous les deux dans le corps de l’autre qu’est-ce que c’était que le corps de l’autre et qu’est-ce que ça voulait dire sortir de sa boite crânienne pour dire stop je n’en peux plus d’attendre que l’arbre pousse dans mon ventre je sens quelque chose de bien plus fort que moi la barque des 100 jours perdue à tout jamais dans la boue des papillons et des insectes collés dans le sang noir pour écrire toute votre histoire la plus secrète la plus intime la plus au-dedans comme le sommet des cathédrale et j’en oublie sûrement des lendemains de fête ou la pluie dégoulinait comme un trésor sauvage parce que naturelle et sans limite comme le spirit et la poésie que je pratique pour faire revenir à toi les morts dans un gant dans une barque sous un masque je descends plus bas que tes genoux pour te laver et te dire que tout va bien là-bas rien ne manque et rien ne reviendra parce que l’amour est partout nous le sentons cet amour la même sur nos épaules détruites pour ne plus rien ressentir du tout pendant l’effort nous sommes si léger là-bas je n’en peux plus de vivre ici temps chaste ou la pauvreté est de supporter la lourde charge des heures qui passent avec personne dedans des trains vides passent jour et nuit parce que trop remplis de nous pourriture céleste peau vivante nombre incalculable de chiffre qu’on se programme pour ne pas perdre pied dans ce torchon de vie plus brûlant que le lait maternelle à notre bouche pour te faire grandir dans ce monde de merde éjaculé par le désir d’être le plus beau d’être le plus fort d’être le plus grand performeur de tous les temps de bouffer l’autre jusqu’à l’os pour le détruire ensuite comme un objet de contention réduire reduire jusqu’à l’os pour déposer sur un meuble des coupes des trophées ta langue de pute qui coupe si bien les fleurs et le parfum liqueur des roses à moitié bu par le toxique et le paraître organisé comme un concours de bite regardez-vous marcher on dirait que vous allez vous chier dessus comme des top model sur les plateaux mais ce n’est que la rue sinistre sous vos pieds inaccessible de blancheur je marche aussi parmi vous je n’en peux plus je veux sortir de moi pour élargir la cage des sensations pour être encore plus vivant et proche du ciel et de la terre quand je bois de l’eau dans mes mains pleines de poissons qui frétillent sur 10 allez 25 centimètres de peau je dois dire que l’air est bon il a fait tellement chaud l’autre jour quand j’attendais nu la rive contre un mur de la chambre je ne sais plus lequel je crois qu’il était rouge quand tu as mis tes doigts dans ma bouche pour que je me taise mais non les voisins dans la division d’à côté n’entendent plus rien car ils sont partis en voyage dans un pays bien plus beau que le mien car ton ventre est rond il absorbe les pluies et l’écriture qui déborde quand elle ne vient pas tout de suite toute la beauté réside dans un point de suspension qu’on accroche avec ses ongles sur le bois le plus dur pour retenir un nom un silence une esquive un droit de passer dans le corps pour oublier tout qui je suis vraiment dans ta bouche quand tu manges de la viande un truc rouge qu’on appelle une cicatrice un aplomb une plaie une goutte pour élargir la fuille et finissons-en mais ne pleure pas la roche derrière ton dos est solide elle surplombe le muret où la pierre s’ouvre en deux en 5 puis en trois en mille petits morceaux exacts et fragmentés pour nous laisser passer dans sa cellule dans sa couleur lactée qu’on appelle plus communément chez nous le verbe l’agate le livre offert au soleil pour qu’il nous lise un peu nous les vivants nous les insectes nous les curieux de savoir ce qu’il se passe après quand la pierre se casse en deux tu dis j’ai perdu quelque chose de très important dans le sable une dent une main une mâchoire tout un lac de pluie serrée de la membrane à la joue en passant par ton sexe corail pour couper l’azur d’une veine strangulation j’aime assez me perdre dans toi où je ne reconnais rien si ce n’est les murs de la maison puante et belle prison à la fois ce ventre était comme une tombe pour écrire des routes où nous allons des routes je te dis dans la peau de les suivre un peu quand nous aurons le dos tourné il est temps de recoudre la plaie pour qu’enfin je parle à mes enfants du père que j’étais un phare lumineux pour les hommes et les navires qui ne rentreront jamais parce que trop pressés de vivre l’instant présent une ronde une danse où le monde en file indienne se suivait sans faire de bruit pas à pas sans se cogner ni se mordre sans se parler dans le couloir cataracte pour ne plus rien voir du tout qu’un long tunnel plat où les femmes et les enfants tombaient dans le vide en attendant le tour des hommes bien plus petits qu’avant leur premier cri pour dire à la commune comment ont-ils pu nous faire ça à nous les hommes les femmes et votre unique enfant dans la croix rouge de Jésus comme une malédiction comme une effigie une lame de fond un sacrifice ma poésie de merde pour mon père et ma maman pardon
LOVE/NAUSEA
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.
.
Dans la terre où le soleil a plu
je dois écrire automatiquement
la chute des Rois des Reines
et des arbres dans une écriture
fleuve où la forêt tend ses bras
j’ai écrit sur la colonne vertébrale
d’un dos nu l’équilibre des mots
et cette phrase en fermant les yeux
je connais l’heure exact
et le jour de ta mort.
AIMER
.
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S’aimer
Parce qu’il est dit
De goutter vivant
Aux fruits morts
Dans toutes nos bouches
Tu les entends
Venir vers nous
Les monstres
Qui ont cassé
Le sablier
Avec leur langue
Dis-moi le centre de l’Amour
Et sa blessure
Et ses symptômes
La fleur où nous gardons l’arome
Pour être à la seconde
Une encre bleue
Un livre
Un cheval
Une queue
Le creux du dos
Et si la forme
Etait la peau
Pour être
Avoir été
Une ombre
Quand nous marchons
Dans le même siècle
A la même branche
Il n’y a plus d’arbre
Silencieux
Je suis tombé hier
Dis-moi le centre de l’Amour
Où coule
L’eau pénitence
Entre 2 gouttes
Le chat si précis
Dans l’aiguille des faux
Pour être
Dans le même sang
Quand nous baisons nos pieds
Nos mains
Nos maux
Quand la fleur est au menton
Humide et souple
Parce qu’il est dit
De goutter morts
Au fruit vivant
Dans toutes nos bouches
Affamées proches
De beauté sale
Et de désordre
Pour être deux
Dans un mur sombre
Je suis tombé
Dis-moi le centre de l’Amour
Et par quel cercle
Entrer dans l’autre
Et par quel cercle
Entrer dans l’autre
Et les vœux chastes
Et les violons dingues
Et les allers/retours
Des corps
Dans ce grand parc
Marqué au fer rouge
Pour que l’aube
Eclaircisse nos cheveux
D’étoile de mer
D’hélice
Pour aller plus vite
Quand roulent les corps
En sommeils
Ensoleillées d’azur
Pour partir dans ta main
Quand tu souffles dessus
J’abîme un lacet
Mouillé
Pour les chercheurs d’or
Partis chercher tes yeux
Et autres mystères
Doux
Peau
Comme si le verre ne coupait pas
Directement
Jamais
Dans ce sens là
Les roses
L’humus
Et tes crachats
Toute ta forêt que je bois
Dans un verre d’eau
Posé sur ton ventre
Dis-moi...
L A
R E I N E
E S T
M O R T E
V I V E
L E
R O I
dans la température du corps, il y a toutes ces blessures, dans la lumière du phare, et toutes ces ondes, qu'on ne regarde plus en face, par peur d’être un visage, ou d’être un mensonge, il y a cette peur que le silence nous dise un mot, dans la nouvelle disposition des meubles, j’écris dans la poussière ton nom, la mort, petite sœur abîmée par le chaos des vagues, la poésie des murs me terrasse et me fascine, elle renverse tout sur son passage, et sur le sable c’est encore pire, bateau rouillé, triste farandole, nous n’avons plus que nos yeux pour pleurer, épargne-moi le carnage, et l’ombre quand on marche, mal dessinée, j’ai fait ce que j’ai pu, j’ai tracé des traits dans l’azur, j’ai construit une maison, avec ce que j’ai trouvé, la matière molle de nos âmes, mais la main sur le cœur, je crois encore en de belle, aspirités, les nuages le ciel la couleur noire, quand tu fermes les yeux, pour toucher la vérité, celle qu’on donne, celle qu’on partage, celle avec parfois laquelle on prie pour respirer encore un peu, la chute des hélices, des murs, des guides, sur la plus montagne, pour perdre.
LES HELICES 5 et six
.
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.......................................M A . R E I N E
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L’un
Contre
L’autre
Ressac
Silence
On coule
Et nous courrons
Dans la plaine
Pour nous mordre
La pierre
Juste en dessous
Parce que l’Amour
N’attends plus
Que des trains
Sans retour
Le regard
L’écoute
Le don
L’acier
La ferraille
Le sang
Des métastases
Comme un collier de perles
Au dos des cartes
Pour être
Un vent violent
Dans la douceur
De l’autre
Dis-moi
Où vont les ronces
Dans la chair
Pour tout le sang versé
Que nous gardons
Dans notre lait
Végétal
Des insectes
Bientôt la terre
Et tes flancs dorés
Comme tous ces palais
Que nous gardons
Comme des trésors
Dans nos têtes
Où la mémoire
Ouvre des portes
Comme un bonbon
Dans un fruit ouvert
Coupé en 2
Où passe
Encore de la lumière
J’aimerai rester
Dans ta peau
Un corps
Une heure
Un zest
1 000 ans
Dans le calendrier
Des chiffres
Rouges
Pour que le soleil
Brille à nouveau
Sur tes ventres
Où l’ombre
Est la main
D’un enfant posé
Sur ton artère
Fémorale
Parce que l’amour
Peut nettoyer
La plaie des camps
Ouvrir des portes
Pour passer
De l’autre côté
C’est encore plus fort
Un sas
Parce que l’Amour
Est au-dessus de tout
Pour être
Un homme heureux
Je nage
Pour être au fond
Noyé
Noyé
C’est ça
Que je voulais
Etre
Dans des trains
Qui ne mèneront
Nulle part
La terre blanche
Des livres
Pour écrire
Un bruit noir
Je voulais
Etre
Dans la cage
Des fauves
Un loup
Et non pas
Cet objet mort
Posé sur la table
Où le soleil
Fait fondre
La viande des chiens
Dans la gamelle
Trouée
Des jours
Terminaux
Quand la nuque
Est chaude
Quand j’étais
Petite
Dans vous
La dent prête
A mordre
Pour rompre
Ce petit bout de peau qu'on appelle la vie.
ARCHITECTURE 2
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ELLE :
- Je chante des chansons.
LUI :
- Moi aussi je chante des chansons dans mes chiottes pour avoir un écho absolu.
ELLE :
- Je chie, et je chante, à ciel ouvert... pour dissiper les vapeurs nauséabondes....
LUI :
- Filmez-vous en contre chant, j'ai hâte de voir ça, une belle journée commence, je vous imagine déjà culotte en bas et bras levés, en train de vous vider comme on écrirait un poème, les yeux fermés, le cœur battant...
ELLE :
- Aucune caméra ne rendra justice à votre imagination. Un détail cependant : je garde les yeux ouverts.
LUI :
- Même quand vous poussez fort, vous êtes un être extraordinaire, et je baise mes mots.
04 / LES HELICES
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Dans mon ventre, à fleur de peau, tout au fond de moi, moi je vous aimais, comme une ville lumineuse, rouge en bas, folle en haut, regarde je tremble comme un feu, j’ai besoin de te sentir, pour être heureuse, tu me disais très souvent, petite accalmie, le vent se lève, la strangulation ne se voit pas dans les mains, j’étais fatigué, la mort attendra demain, quelqu’un passe, nous allons rester là sans bouger, dans la flotte, dans la craie, jusqu’au cou, la ferraille jusqu’au bout des ongles, pour griffer des jeunes chats, nous passerons demain entre les gouttes, comme du givre, comme du sable, pour écrire, entre parenthèse, tout sur la peau, tout, l’été et les gencives, quand tu mordais mes petits seins mes petites lèvres, au bout d’une heure, j’avais mal, mais j’aimais ça avoir mal, on est terriblement vivant et jamais seule dans la douleur, il y a un truc qui fait masse, en regardant des films, sans respirer, souviens-toi quand les oiseaux se brisaient le cou dans nos fenêtres, nous étions beaux, à en crever tous les deux, c’était dingue de vivre ça, combien de jours nous avons tenu sans prévenir l’autre, dans la ville, mathématique, où la peau, ne tient plus qu’à un fil, pour aimer, tu disais, il faut tenir l’autre très longtemps dans ses bras pour aimer, tout doucement, tout doucement comme ça, pour sentir l’autre, pour être libre dans sa voix, pour ne plus jamais avoir mal, pour être vivant, plonge avec moi comme un petit poisson dans mon ventre, à fleur de peau, notre messe est dite, nous allons écrire ensemble de la poésie mathématique, avec une armature en béton, nous allons cracher avec nos bites sur la parole des dieux tout puissants, allez-vous faire foutre, l’amour s’est très physique quand on y pense, il faut bander se tenir doit, toujours, nager plus vite et plus longtemps que des poissons, jusqu’au bord, jusqu’à nous, pour nous noyer, dans l’ouverture des portes, pour mieux comprendre, pourquoi nous sommes nés, par accident, dans l’autre monde, tu me disais, un seul été suffira, pour trouver le chemin bleu, j’aimerai mourir comme une goutte d’eau dans ton corps, prisonnière dans la peau, tu avançais lentement sur ma queue, pour jouir après dans la bouche, c’était donc ça les ailes des papillons dans le ventre, les hélices, il fallait bien mourir un peu, non, pour que tu sois vivante, mon adorée.
M O I
J E
V O U S
A I M A I S
D ' U N
C O U P
S E C
NOS GUIDES / 02
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C’est l’heure de rafraîchir les blés ou la plaine ou les dents ou l’aorte, sortez-moi de là, j’entends des enfants qui jouent dehors avec un jeune chat, roux sur l’épaule, comme tes ongles après la moisson, les soirs de maïs et doublon, as-tu trouvé la bonne porte, tout au fond de toi, quand l’océan coulait dans nos bras, tu me disait petite accalmie, vésicule plaie prières, qu’est-ce que tu choisis, pour être heureux, l’eau du tunnel dans la bouche d’une femme, fontaine, rebord quand le terrain est sec, l’écriture m’a choisi, car elle est bien plus large et bien plus profonde, plus forte aussi, qu’une voix blanche dans la maison tueuse, oh reste près de moi, au monde, oh reste encore un peu dans mon ventre, j’ai besoin de te sentir pour être heureuse, nous allons rester là sans bouger pour entendre tout un opéra tomber dans la flotte, pour célébrer notre chant, notre messe aphone, des vagues nous ramènent, des oiseaux noyés, rouges, par le chant des baleines, plongent avec moi, par où nous sommes passés, tout doucement, tout doucement nous passerons comme du sable dans l’été, un fil pour recoudre ta langue quand tu voulais parler, parce que le silence est une plaie bien plus profonde quand elle ne saigne plus du tout sur la peau, un seul été suffira, pour tamiser le fond, pour enlever le sel, et nettoyer la plaie, que nous avons gardé dans nos yeux, un grand cœur ouvert, quand il fallait passer plusieurs semaines sans respirer dans l’autre, toute une entreprise un oral une soute, un sexe plus petit qu’un rouge gorge dans mes doigts pour caresser le dos des chats, mathématique, souviens-toi quand les oiseaux passaient, juste au-dessus de nos têtes, ça faisait comme de la lumière comme de la craie, comme des villes parenthèses, comme des lacs pour se noyer, comme une route avec des voitures pour nous rouler dessus, il me manque un morceau, mille, j’en ai compté 1 + ta soif, qui fait naître la lumière pour faire passer les ombres, dans un autre cercle, qui nous allaient comme un gant, la peau ne passera pas dans l’autre monde, dans l'autre sens, à cause des océans, nos guides inter changés feront la nuit. Moi, je vous aimais...
Quand je te regarde, quand je te regarde sous le lit, comme ça morte, mais bien plus vivante que moi, alors, alors on peut se poser 1 000 questions sur la couleurs des arbres et bien plus sur les rouges gorges, quand ils prennent leur envol, au-dessus des courses folles et du lilas blanc, il y a la tunique rouge du père, tendue, un vague souvenir, je reviendrais vers vous cet hiver te dire, la strangulation, il y a combien de temps déjà, c’était trop juste, j’écris pour poser des pierres jusqu’au chemin bleu, que nous suivons, comme une mèche de cheveu, dans un petit livre blanc, ouvert, 10 + 1 égal 13, c’est le chiffre douze que je retiens, dans les lignes de vos mains, au traction, je crois encore, en la parole de Dieu, car dieu est une Femme, et la mort est une salope, dans ce laps de temps perdu, que nous aimons suivre et perdre, comme l’odeur des pins et des gencives, quand nous brossons les chats dehors, ne sens-tu pas venir, l’odeur des oiseaux morts, en bas, entre les 3 arbres, il ne restait plus que ces trois arbres là, dans toute la forêt pour nous cacher ce soir, + un cour d’eau pour se laver les mains, et le couteau plein de ferraille, replié au même endroit pour les pommes et le dos nu, il y a comme des coups de bec, qui résonnent et forment une ouverture, une clé dans la porte, je te dirais ça demain, quand tu dormiras au sec, il faut sortir les guides et se les inter changer, je crois qu’il faut le fer pour nos cheveux, il y a une énergie motrice très forte dans nos cheveux, comme des retours sur rail, comme des trains en sucre, comme l’Amour d’un corps et d’une âme, le silence d’un enfant sous le lit.
H I S T O R I Q U E - P E R S O N N E L
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Je viens d'éteindre la lumière en plein jour
pour voir comment je vais trouver mon chemin
entre les algues et le contour de mes mains
usées par le sel et la fine membrane des coquil-
lages qui dépassent sur un demi centimètre de
peau en train de guérir après tous les voyages
que nous avons fait dans la mémoire de l'autre
le corps n'est qu'une étape de plus pour marcher
rompre et revenir comme des enfants perdus
avant après la nuit juste au milieu j'aimerai
dormir dans tes cheveux pour être dans un cercle
lumineux où l'ombre infléchit tout le vide
qu'on peut ressentir parfois dans les choses
pleines mais pas abandonnées comme une montagne
un sourire un banc de sable le bas d'un visage
aux milles couleurs pour se confondre une fois
de plus avec l'été les fleurs parfument la pièce
et le dessous du lit où nous avons caché l'espoir
de nous aimer un jour ou 2 pas plus dans la peau
il y a toutes les pages du livre avec la force
des mots liés dans le lilas blanc parfois rouge
quand le sang bat très fort dans la poitrine
et dans la gorge des amants rompus par la fatigue
d'aimer qu'on retrouve au matin dans les bras
nus d'un lit couvert de rouille et de pétales
noirs pour aller jusqu'au bout de l'amour et de
sa maladie dans le ventre pour naître 2 fois dans
une camisole de force où la chair n'est rien
d'autre que le monde dans lequel on vit on meurt
on reviendra plus fort pour refermer le livre
de l'autre dans une lumière blanche où le corps
éteindra tout pour ne garder que le spirit
le feu sacré qui ouvre les yeux quand la ville
est totalement endormie dans sa plaie la plus
profonde qu'on porte comme un enfant sur le dos
pour le sauver c'est peut-être ça l'amour
aimer.
S L E E P
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La nuit très souvent entre les persiennes il y a un petit bruit sec que j’entends dans mon corps pour me dire que tout va bien dans l’herbe quand le soleil arrive il y a aussi des mouches vertes un peu moins bleues qu’hier qui flottent dans un verre d’eau coupé avec du jus de citron et de vinaigre pour savoir combien de jours et de secondes il me reste à vivre allez salut sauve-moi je vais t’apporter des épingles à nourrices et puis il y a aussi le plus important pour moi le regard de cette femme posée dans un tableau qui écrit non pas de la poésie mais son journal intime dans ma main droite qui se coupe en deux quand le petit bruit sec que j’entends la nuit s’arrête pour se transformer en voix métalliques pour entendre dieu les églises l’ange l’école et les démons dans une petite boite de biscuits dorée parce qu’elle et moi aimons par dessus tout le sucre alors la nuit on mange des gâteaux en cachette tous les deux sans faire de bruit parce que les fantômes écoutent notre faim.
LA DERNIERE PORTE
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La lumière c’est la forme
Un jour les masques tombent
Derrière la porte
Je mets des chaussettes blanches
Je marche sur un fil
Extrêmement tendu
Je marche sur une dent cassée
Je m’assois sur le ventre de papa
De plus en plus souple
Je coupe huit carrés de chocolat
Je mange de la viande
L’histoire ne fait que commencer
J’aimerais changer les piles de mon cerveau
Je ne sais pas ce que je dis
Je voudrais m’exprimer
L’histoire c’est la peau
Je marche sur une petite culotte marron
Il y a des couleurs abdominales
Des jouets cassés
Une baballe verte
C’est la terre
C’est une page blanche
Je ris seule
Je marche
Je me savonne l’anus la bouche
J’aimerais dormir
Il y a de l’eau qui coule
La forme c’est la lumière
Je marche pieds nus dans un très beau jardin
A la française
Je suis de l’iode
Je suis le truc
L’histoire c’est ça
Je sais ce que je dis
C’est la terre l’iode et la culotte marron
Je voudrais écrire ça
Que c’est la terre
Et pas les ongles
Ni autre chose
Un joli parc
La queue du chat
Un doigt dans le
Les pieds
Je marche
Floque floque floque
Que ça fait dans la tête
Je pense à du ciel bleu
A des trucs
Quand le ciel est ouvert
Comme ça sur le devant
Je vois des choses
que je ne dirais jamais devant vous
Je suis sur une photo
C’est immense
Le corps humain
Dans un cercle
J’aimerais écrire
Dimanche après-midi
J’aimerais voir la mer
Et papa
Je ferme les yeux
J’ai froid aux mains
Il fait soleil
Je compte jusqu’à soixante six
il y a 67 pages
Dans le livre
Que je viens de terminer
et ça tourne en rond
Je me cache les yeux
derrière un arbre
pour ne plus voir ça
Je frappe des pieds
J’ai raté ma vie
L’avion
La porte était fermée
De l’intérieur
Je marche sur une pomme
Le ventre c’est le vecteur
Le vecteur c’est la peau
La peau c’est toute l’histoire
dans les 67 pages du livre
avec un fruit collé dedans
et des cheveux
Je sais ce que je dis
Il y a de la vitesse
De toute façon
Il y a de la vitesse partout
Dans les angles
Je me pousse dans le vide
Je suis je suis
Je me sépare en deux
J’entends quelqu’un
qui se cogne la tête violement
dans moi
Et puis plus rien
J’en ai assez
J’ai peur
Qu’est-ce qu’elle fait la peau
à trembler comme ça
quand on a peur
Je touche un cartilage
Ça fait comme un ovale
A la pliure du bras
Il fait blanc
Le trou c’est le cancer
la chatte la baballe verte
Un trait bleu
J’ai de la mémoire
Je marche sur un fil
Je capte des émotions
Je suis anorexique
C’était un jour dans la semaine
Je suis sale seule et sans soleil
et je me touche en bas
électrique
Je suis en bas sur la photo
C’est moi
Dans la cascade
En haut à droite
Je suis la dent sensible
Un sal poubelle qui joue dehors
Avec les enfants
Je suis mort
On appellera les pompiers
Je brûle un hameçon
C’est métallique dans la bouche
Je me coupe la peau avec du lait
Et qu’est-ce qu’il fait le petit chat
Il miaule
Je passe à l’acte
Je m’arme de patience
je m’huile
Je tremble toujours devant ce qui est beau
je suis je suis
une médiane
un pont
une carotte
un trou
une femme
un homme
L’histoire
c’est la peau
L’histoire
c’est le ventre
l’histoire
C’est la dernière porte
MONUMENT DU NON-ETRE
& MOUVEMENT DU NON-VIVANT
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ce n’est pas du théâtre
ce n’est pas de la propagande gratuite
ce n’est pas de la philosophie moderne
ce n’est pas un nouveau concept
ni un nouveau roman français
traduit en 45 langues hybrides
ce n’est pas un numéro de cirque
impressionnant en haut d'un fil
c’est de l’écriture
proprement dite
des organes féminins
sont en train de sécher
en bas d'un visage
c'est
très
très
violent
ORQUE (quand j'étais petite)
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[ Ouvre ton coeur
Et laisse entrer le soleil
Maman m'a dit une chose
Qu'une petite fille devrait savoir
Tout est à cause du diable ]
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Un doigt dans l’œil pour un demi-cercle et un lac s’ouvrira peut-être devant nous.
Les acteurs font semblants de s’embrasser.
Je connais le chemin de la mer qui mène au grand large.
Je suis pas beau quand je me donne du plaisir tout seul.
J’aime tomber en haut des escaliers pour rire comme un con.
Toi tu m’attrapes par la queue comme dans les manèges d’autrefois.
Je n'ai pas su faire à temps le geste qui pouvait nous sauver.
Je n’ai pas froid aux pieds je n’ai pas froid aux yeux.
Je me lave l’eau les dents l’eau un truc en plastique
Je suis un chiotte en céramique blanc cassé et je pousse fort dedans pour aller plus vite dans les étoiles.
J’étais une petite fille sage dans les bras de mon nounours.
J’aurais donné des coups de poing dans le ventre de ma mère pour perdre la vie moi monsieur.
Je suis un radiateur collé contre un mur de gare d’où partent des bateaux et des avions.
Je sais mélanger des couleurs vives avec des couleurs mortes sur n’importe quels supports possibles et magnétiques.
J’aimerai savoir nager comme une pierre.
Je transporte une dent cassée comme un blockhaus.
Bonsoir je pleure
Je suis toute mouillée.
J’ai peur de la disparition des plages.
Je suis seule.
Je nage.
Je constate que l’eau froide brûle ma langue.
Je nage très loin près du bord et je tremble
J’ai peur d’avaler ma bouche quand je parle à des fantômes.
La sexualité masculine est la plus troublante.
Je me mangerais plus tard.
Je suis belle et.
J’ai des yeux magnifiques quand tu me regardes comme ça.
Le fonctionnement fonctionnel.
Je vous offre une multitude de chose comme la souffrance et le bonheur.
N I
D I E U
N I
R I E N
T O N
C O R P S
P O U R
Q U E
L A
L U M I E R E
S O I T
E N C O R E
P L U S
F O R T E
C O M M E
L A
S O U F F R A N C E
A P R ES
L ' E F F O R T
P O U R
E T R E
U N E
F E M M E
H E U R E U S E
LA NATTE
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Je partirai pour oublier la peau, allez, j’appuie là, où ça fait mal, je vais te suivre, encore un peu, là-bas où ça pue, jusqu’à la maison du pêcheur, je ferais le grand tour, il sera quelle heure, on s’en fout, je partirais, le long de la plage, où le sel continue encore, à bouffer les coquillages, sur le dessus, juste en dessous, allez, j’appuie là, où ça fait mal, on se blesse, on longe la mer, on se relève, de tout, tu verras, le soleil quand il est 6 heures du soir, tombe dans les vagues, au milieu, l’horizon bouge encore, il est en feu, vertical et droit, dans le ciel, orange, comme la couleur des flammes, sur la grande baie, le granite rose, ouvre son ventre, avec les fleurs ouvertes, dans la violence du vent, mais regarde, toutes les fleurs sont mortes, aujourd’hui, sur les blockhaus, c’est l’hiver, il fait froid, et j’ai peur, j’ai peur de continuer la route, derrière la maison du pêcheur, je ferais le grand tour, sur deux 3 kilomètres, allez, je m’éloigne, du soleil qui vient de disparaître, je partirais pour oublier, la peau, le parfum que tu mettais, derrière ton cou, sous la natte, attachée avec un ruban rose, qu’est-ce que c’est que d’avoir un corps
c'est
l'éclat blanc de la clinique
comme l'image
clouée à la chaise
c'est
l'horreur de cette présence
où le temps ne passe plus
entre ces 4 murs
dans ma boite cranienne
où
papa me dit
suicide toi mon fils
pour que l'amour
soit Roi
or de ce pays de chien
où tu pourras venir
mordre dans ma chair...
je t'attends dans cette
demeure qu'on ne possède pas
vient...
DUEL
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La vie n’est qu’un cri, je pourrais l’écrire un million de fois, la vie n’est qu’un cri, la vie n’est qu’un cri, absurde et beau à la fois, ce cri c’est comme une roue dans une cage qui tourne à vide, où est l'ennemi, où est le monstre, où est l’animal fendu, est-ce vous, est-ce moi, moi je suis assis sur un meuble, c’est comme un bout d’acier contre la douceur d’un ventre, le bruit que tu entends, jour et nuit, dans une enveloppe minérale, dans ce même labyrinthe, où tu nages comme un petit poisson qui a peur de l’eau, toi qui m’écoute, ou qui fait semblant d’écouter, parce que le bruit te fracasse le corps et la tête tous les jours, les kilomètres parcourus à te chercher, depuis que la porte est fermée de l’intérieur, à double tour, dans ta conscience dans ta tête dans ton esprit dans tous tes muscles tétanisés par ordre de grandeur parce que l’océan est très grand quand tu plonges tout entier dedans, la tête la première, mais respire respire encore un peu, ouvre la bouche, respire, de toute façon il est impossible de sortir de toi, tu vas rester là très longtemps avec les autres, comme si tu étais au fond d’un puits, sans résistance, sans rien du tout, d’ailleurs as-tu une fois essayer de sortir de ton propre corps de ta région de ton souffle de ton ombre de ton cri de ta vie de toutes ces portes dressées devant toi comme des falaises, pour voir comment est le monde à l’extérieur de toi, je t’écoute respirer, j'entends quelque chose au fond de ta gorge, quelque chose se déplace très lentement pour arriver jusqu’à nous, qu’est-ce que c’est que ce bruit sourd, tes dents bougent la nuit parce qu’elles se frottent pendant ton sommeil, pourquoi la nuit quand on rêve on est toujours au ralenti, pourquoi les portes ne s’ouvrent pas entièrement pour nous laisser passer, tu sais si je parle doucement comme ça c’est pour me rapprocher de toi, j’aimerai te sentir encore plus près, t’entendre respirer, j’aimerai sentir le battement de ton pouls, le frémissement de ta chair, l’équilibre de ton souffle, ce vide qui me colle à toi, la chaleur de ton cou, le goût de ton sexe, tu sais c’est très important pour moi de savoir comment tu es derrière ton propre mur, j’aimerai savoir si ton corps t’appartient toujours, est-ce que tu peux me répondre pendant que la nuit s’écarte pour laisser passer le jour, ou l’inverse, on ne sait plus très bien, on est perdu avec le cadran solaire des montres, on cherche le silence mais le bruit de la vie est toujours aussi intense, on dirait des voitures qui circulent sur des grands axes des grandes routes, 24 heures sur 24, cela ne s’arrête pas, c’est comme une brûlure qu’on ressent sur la peau, quand on passe la main, sur le capot d’une voiture, je crois bien que quelque chose brûle à l’intérieur de nous, un visage une ville une odeur un corps une odeur une ville un visage un corps, c’est peut-être l’amour, qui nous rend plus fort, c’est peut-être l’amour et quand il n’est plus là, il détruit tout sur son passage, peut-être qu’on meurt d’amour, peut-être que le manque d’amour est le plus grand des holocaustes que nous ayons vécu, est-ce que tu m’aimes encore, est-ce que tu m’aimes encore, on a toujours peur de ça, on a toujours peur de tout quand on ressent les choses à mac 2 force 10, on a toujours peur de perdre, parce que les choses et les êtres qui nous entourent sont beaucoup plus importants que nous, on est si petit quand on a peur de tout, un visage une ville un bruit un corps un visage une ville un bruit, quand la fenêtre est ouverte, j’ai toujours observé ça pendant l’été, quand la nuit vient il y a toujours la mort d’un insecte sous nos yeux effarés, pourquoi les papillons se jettent comme ça dans la lumière, est-ce notre folie qui les attire, ou autre chose qui restera secret et mystérieux jusqu’à notre mort, prochaine, à venir, certaine, calme-toi, calme-toi, pourquoi toujours appuyer là où ça fait mal, pourquoi revenir sans cesse à la peau aux ongles aux cheveux à la mort, elle te demande rien la peau, et le corps et les cheveux dans le vent non plus, tu es vivant, alors si tu es vivant, tu n’es pas mort, répond-moi quand je te parle, répond-moi quand je te parle, j’aimerai comprendre le monde, j’aimerai comprendre qui je suis quand je te parle comme ça, tout bas à l'oreille, oui pourquoi la mort est toujours aussi présente, dans vos livres, dans votre voix, dans votre histoire, dans tout ce que vous touchez, de loin de près, c’est si profond, c’est comme un carré sans portes ni fenêtres, on est enfermé dans un cercle, et c’est la guerre autour, quel est le mouvement intermédiaire quel est le début quelle est la fin, y a-t-il une solution un moyen une issue pour en sortir de ce cercle de cette guerre de ce tunnel de ce labyrinthe de cette dent de ce corps de cette structure mentale, répondez-moi, répondez-moi, n’ayez pas peur, je ne dirais rien à personne, rien à personne, vous pouvez me faire confiance, depuis le temps qu’on se connait vous et moi, c’est comme un carré sans portes ni fenêtres, je ne dirais rien à personne, rien à personne, vous comprenez ça, vous avez ma parole mon language mon addiction, vous pouvez me faire confiance, sous votre lit, y a-t-il un enfant mort, ou autre chose qui ne passe pas dans votre corps, où sont les intermédiaires où sont les invisibles, où sont les corps défendant qui nous maintenaient en vie, comme une structure métallique une charpente en bois un pont une digue, nous devons traverser le fleuve avant la nuit, tu sais, j’aimerai savoir énormément de chose sur toi, pour mieux comprendre qui je suis, pour mieux comprendre le monde, car le monde est en pleine mutation, il bouge comme une dent le monde, il se rattrape, il lutte et il tombe et il se relève et il repart de plus bel et il retombe à nouveau dans un bruit assourdissant pour se relever encore une fois, encore une fois encore une fois, encore un mouvement que tu fais des centaines de fois, sans forcer sans t’en rendre compte, machinalement comme respirer de l’air avec ta bouche avec ton nez, mais à force de répétitions, on devient comme des machines, bien programmées conformes minutées précises, une belle mécanique de précision, quand on y pense, mais combien de temps tout cela va-t-il encore durer, qu’est-ce qu’on nous a mis dans la boite crânienne, qu’est-ce qu’on nous a mis dans la petite boite noire interne qu’on appelle communément chez nous, le cerveau, cette matière grise qui ne ressent absolument plus rien quand on le coupe en 2 sur une fine lamelle de verre, comme les cheveux les poils les ongles, c’est curieux non, c’est très étrange de ne rien ressentir, dans cet endroit là du monde, étrange quand même non, toute cette histoire malaxée centrée concassée au fond de nous, c’est l’histoire de l’homme c’est ton héritage c’est ta guerre c’est ton histoire que je raconte, mais la folie l’art la recherche d’un monde perdu, qu’est-ce qu’on était finalement, nous, rien personne une matière qui passe de mains en mains, où sommes-nous tombés, qu’est-ce qu’on va devenir, une bête féroce un cheveu un papillon, dis-moi, est-ce que les papillons ont le même cerveau que nous avec les mêmes fonctions le même argile les mêmes antennes, parce que je brûle comme eux, et comme toi de l’intérieur, je brûle comme une usine comme une voiture comme un four comme une lampe, mais ne le dit à personne, c’est notre mystérieux secret à nous, bien gardé dans notre architecture dans notre peau dans la boite noire, pour ne jamais oublier que nous sommes vivants, que nous sommes au monde, pour nourrir la terre, l’animal fendu, nous sommes des fleurs une carotte serrée une en[d i v]e vers le bas, je t’embrasse, je t’embrasse sur la poitrine, comme si tu m’enfonçais un pieu dans le ventre pour continuer à vivre, c’est parfois étrange de ressentir la douleur comme de l’Amour, pour ne pas perdre, pour être toujours en vie.
Les Corps Constitués
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Le dernier train de la journée rentre en gare, j'aime entendre le mouvement des trains parce qu'il berce toujours quelque chose en nous, avec sa musique en acier qui tangue comme une machoire prête à s'ouvrir et à se refermer sur nous, comme l'énergie de ta main que je perds dans la foule portant des tuniques et des rois sur leurs épaules, où étions-nous tombés, où étions-nous l'un sans l'autre, où étions-nous tombés si je tombe avec toi, parmi le bruit des singes et des soleils fracassés, j'avais 1 000 ans, tu en avais douze, tes cheveux ou mes cheveux étaient dans l'eau claire des tombes, je n'ai jamais su reconnaître quelque chose quand le sang est collé comme un fruit en grappe, comme un essein d'abeilles, ça pique la peau l'aorte le sexe et le son de la voix quand il a plu sur nous, j'aimerai que nous dansions comme autrefois, mais le temps est sec aujourd'hui, et violent par endroit, où je n'ai plus pieds, un trou, regarde par où passe le corps, regarde par où passe ton sexe dans mes doigts, quand tu souffles dessus pour oublier qui je suis déjà, le monde et les corps constitués, où le soleil mord la peau comme une bête féroce il faudra vivre, je ne sais plus rien entre la vie et la mort, je ne sais plus quoi choisir, je ne sais déjà plus rien de l'amour, je dois tout réapprendre, tout... si les ronces font du bien, si les roses fond du mal dans ma propre chair, une eau sale éclabousse pour nettoyer la cour, J'ai tout oublié au contact de la peau, ta machoire, et moi debout sur ton ventre comme si j'étais contre un mur, j'aurai pu mourir là sur une table de dissection, à rire des ombrelles loin des trains en acier qu'on attend pour découper la nuit, l'écrasement dans tes bras parce que tu voulais une fille, pour la petite robe que tu avais acheté sans lui, un dimanche, il faisait très beau, à terre, sur le sol, qu'est-ce que je n'avais pas fait là, dans le corps de l'autre, seigneur.
T O N . C O R P S
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Mon Amour, fallait-il que je dise non quand je suis heureux dans la chambre entrouverte et douce, ton corps quand nous marchons sur une branche dans la campagne encore fumante, entourés de chevaux de biches et de grands cerfs, à la taille le matin gris déplace un mouvement lent, regarde quand ta robe est ouverte c’est tout un été brûlant sur le côté droit de la peau qui glisse entre nous, ton corps est un immense soleil sur des vagues vertes où je plonge pour me cacher la main avec tous les visages si je reste encore ici, elle est un peu folle cette idée non de disparaitre pour être heureux, j’en sais rien si nous sommes perdus tous les deux dans la forêt, nous mordons dans le fer d’un bouton trouvé sur nos ceintures avec nos dents d’enfants comme dans une eau froide pour nous saisir, l’eau nous rattrape l'eau nous retient l’eau c’est l’été c’est l’hiver et puis c’est la mort, mais nous sommes encore vivants nous sommes au monde comme un orage peut faire trembler le ciel et puis la terre, nous sommes suspendus dans le temps pour tenir encore un peu dans le corps de l’autre, et dans la gueule du chien j’aurai pu mourir 1 000 fois dans tes cheveux, ton corps est un oiseau sauvage dans les cordes un oiseau rouge dans les arbres quand la forêt brûle quand la forêt est en feu, ton corps que je retrouve au matin dans l’eau brune des fontaines collé dans le sucre de ma gorge, un palais rose avec l’ordure et l’or de toutes les saisons qui nous traversent comme des camions, ton corps parti je ne sais où dans la brûlure d’un rayon de soleil quand nous mordons le fer avec nos dents pour faire des marques sur la peau comme des enfants, que nous gardons intactes dans la lumière parce que nous avons un corps, pour être avoir été une ombre sur le sol quand nous marchons pour traverser l’école le fleuve la vie l’eau chaude l’eau tiède l’eau froide, la mort mon bel Amour
LE VERT EST UNE COULEUR
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LE COMBAT EST AILLEURS
LE COMBAT EST DANS LE CORPS TEXTE
COMBIEN DE FOIS
J'AI BU DANS LA MAIN
D'UNE FONTAINE
POUR MIEUX VOIR
LA COULEUR DU CIEL
DANS SES BRAS
QUAND ELLE M'ESSUYAIT LE VENTRE
AVEC DES MOTS DOUX
POUR TOUT DETRUITE ENSUITE
DANS LE FER APRE
DE L'AMOUR
QUAND MA PEAU TOUCHAIT LE LAIT
AU CONTACT DE SA BOUCHE
POUR ETRE AU MONDE
OR
DE
L'EGLISE
ROUGE
ENTEND
MON
PREMIER
CRI
POUR
MORDRE
LE PREMIER
JOUR
JE
SUIS
VIVANT
COMME
CETTE
PLAIE
DANS
LE SEL
D'un
fruit
coupé
comme la couleur
de mon tricycle
verte
F I N . V O Y A G E
.
.
C’est un endroit sec, peuplé d’injonction, de doute, et de retour sur soi, à la ligne, point barre, sans réponse, sans minerve au cou, pour me tenir bien droit, dans l’incendie, après la chute des arbres sur la maison, toute l’énergie que l'on perd, c’est terrible car sans fonction ni mouvement ni repère, tu n’avances plus, tu ne bouges plus, tu es cloué au sol, je n’arrive pas à finir ce livre...
Alors, après le second trait, dans la marge, je change de main, de position, de pierre, de murs et de portes, flamboyantes ouvertes, pour poser le corps, je vais dans un tunnel, froid, sans fenêtres, pour regarder qui vient, me parler dans ce lac, à l'oreille, j'entends des voix, j'entends des musiques, j'apperçois tous les jours des nouvelles couleurs, qui me rassurent, qui me font peur, je les appelle, je les appellerais plus tard, les ombres au mur, mes soleils noires, les arbres rouges, dans la forêt, l'implosion du soi, le deuil impossible à faire, la poétique du départ, ce tunnel...
Ce tunnel, tout au fond là-bas, tout au fond de ma mémoire, tout au fond de la peau et des ongles rongés, où les dents perdent leur sucre dans la mâchoire des fleurs, vénéneuses et belles, odorantes, organiques et fluides, poreuses, où je buvais ton eau, mon eau maintenant pour que ma bouche se transforme, dans ce tunnel, tout au fond là-bas tout au fond là-bas tout au fond de moi, dans le ventre de ma mère, où je vais bientôt, crever.
j e c r o i s q u ' o n e s t l à
p a r a c c i d e n t
REQUIEM
.
.
des beaux applaudissements
comme s’il pleuvait
ce soir dans l’arrière-cour
où je finirai ma course
après avoir coupé des fleurs
pour les jeter derrière nous
au beau milieu d’un fleuve
mais jamais au centre
pour ne pas perdre l’image de mes os
dans la grande gueule ouverte
du chien
je recommence à dire n’importe quoi
vous voyez bien que je recommence
à dire n’importe quoi
sur l’ombre et le soleil de mon enfance
des longues phrases
puis courtes
des longues phrases
minérales
pour faire gonfler le fer
du caoutchouc et du muscle
mais quelque chose bouge
sous mes pieds
je finirais ma course
quand même
et puis
je tire la langue à des guêpes
pleines de poisons et de ferrailles
et j’ouvre les bras en grands
comme un éventail dans les mains d’un homme
maladroit
pour qu’elles me piquent jusqu’au sang
ON N’EST PAS HEUREUX QUAND ON ECRIT
On n’est pas heureux quand on écrit
Sur la dernière page du livre
Le mot fin
c’est comme ressentir la piqure d’un insecte
au cou et au cœur
mais c’est peut-être ça
qui nous fait tenir
très loin du rivage
et très loin des autres
il faut retrouver cette brûlure intacte
comme si elle était
dans le corps du texte
et puis
et puis
rien
fermez les yeux
et mettez-moi
un doigt dans le cul
Je veux sentir ma mère.
Mon père. Et la première goutte
de sel sur le ventre de Jésus.
Lacrymósa.
qu'est-ce que tu dis
j'entends rien
je sais plus très bien
si j'ai dormi hier soir
dans vos bras
TEMPS DE CHIEN
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sur la plage noire de monde les gens ressemblent à des bouts de moquette je vois bien qu'ils s'emmerdent à ne rien faire en regardant les vagues ils brûlent le sable colle à leur fesse mon chien s'emmerde aussi à mordre son collier tout neuf il est rouge mon chien n'en peut plus il tire la langue il fait trop chaud pour lire un livre en plein soleil là-bas une grosse femme mange un sandwich un oiseau vient de chier sur un très beau parasol blanc il fait 37 degrés à l'ombre on a envie de creuser un trou pour y mettre la... merde plus de place sur le sable pour écrire la suite de mon histoire car la marée monte vite ici il est midi 2 je reviendrais demain sur la plage avec mon chien. Salut et bel après-midi à toutes et à tous... Quel impact peut avoir l'art sur la canicule, j'en sais rien. Faites le 15...