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suicide toi mon fils [ d i v ]

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31 décembre 2020

SOMMES-NOUS ENCORE ICI

 

 

 

 

 

 

SOMMES-NOUS ENCORE ICI

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

P A R T 0 U T

 

.

 

.

 

sommes-nous encore ici

 

derrière la porte

 

rouge

 

à écouter

 

ou à surprendre

 

le rien du tout

 

qui masque

 

les évidences

 

je jette sur un écran

 

le fond

 

et le silence

 

de nos deux mains

 

qui prennent dans l'eau

 

comme un filtre posé

 

les rayons du soleil

 

pour nous réchauffer la peau

 

quand nous voulons

 

partir un peu

 

là-bas

 

il y a des fleurs oranges

 

et bleus

 

autour de la maison

 

pour écrire

 

la fin du monde

 

qui attendra demain

 

son tour

 

une autre fois

 

un autre jour

 

viens suis-moi

 

nous allons faire

 

le tour de la maison

 

pour voir des fleurs

 

oranges et bleus

 

nous envahir

 

les jambes

 

le ventre

 

la tête

 

et les cheveux

 

pour être au monde

 

pour être heureux

 

allez viens

 

l'eau noire

 

des fenêtres

 

attendra

 

elle aussi son tour

 

il faut vivre maintenant

 

bouffer des cerises

 

mordre dans tes dents

 

nous dire des mots tendres

 

faire l'amour

 

derrière la maison

 

pour mettre une fleur

 

sur ton ventre

 

dans ta bouche

 

dans tes cheveux

 

partout

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L A I T . N 0 1 R

 

.

 

.

 

Prendre des trains

 

 

 

prendre des trains

 

les poches pleines de sable

 

fin

 

et de petits cailloux

 

pour voir

 

où cela

 

nous mène

 

l'amour

 

 

 

tu sais très bien

 

que vivre sans amour

 

c'est comme du lait noir

 

qu'on verse

 

tous les matins

 

dans du café

 

qui sent bon

 

 

 

je partirai

 

sans me le dire

 

je partirai

 

un jour ou deux

 

pas plus

 

 

 

pas plus

 

pour être heureux

 

dans le vent frais

 

qui coupe les mains

 

les pieds

 

et l'écriture

 

par centaine

 

on pouvait voir

 

jaillir des trucs

 

 

 

la blancheur du nacre

 

quand il déborde

 

comme ça

 

la bouche amer

 

l'avale

 

l'eau morte

 

des statues

 

dans le jardin

 

d'en face

 

après qu'il est plu

 

tout un après-midi

 

dans toi

 

 

 

je partirai

 

pour rire de la rosée

 

quand elle recule

 

et coule

 

entre tes seins

 

comme une jarre

 

en terre sainte

 

pour boire

 

l'eau tiède

 

de l'été

 

qui revient

 

dans ce tunnel

 

je n'y vois rien

 

 

 

goutte

 

ma langue

 

et mes 2 pouces

 

pour écarter

 

tes petits trous

 

avec de la salive

 

ça rentre mieux

 

le jour éclabousse

 

on en a plein les yeux

 

de ce truc là

 

l'amour est une affaire

 

de peau

 

lis-moi

 

comme si j'étais

 

une fleur empoissonnée

 

entre tes doigts

 

guêpe

 

 

 

on dirait

 

comme deux billes

 

d'acier bleu

 

qui s'apprivoisent

 

deux soleils noirs

 

aussi

 

mais l'un d'eux

 

doit mourir

 

 

 

alors

 

je dois partir

 

1 jour ou deux

 

dans le néant

 

pour lire tes yeux

 

comme un suicide

 

 

 

la page est triste

 

je n'écris plus

 

j'attends que le soleil

 

arrive

 

comme un métal

 

ou comme une bille

 

pour jouer avec ta peau

 

comme un enfant

 

je veux mourir

 

de temps en temps

 

et tirer la langue

 

comme un fou

 

à des gens que j'aime

 

 

 

un lait noir

 

des trains

 

des fleurs

 

des petits trous

 

une jarre

 

et l'amour

 

dans tout ça

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

S O M M E S

 

N O U S

 

E N C O R E

 

I C I

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

il y a toujours un appui dans le sable pour y laisser quelque chose j'aime marcher jusqu'au bout pour disparaître dans la ligne qu'on fixe avec ses doigts là-bas j'ai écrit quelque chose que personne ne lira pas même le ventre des poissons ouvert comme des bouches sur la roche et encore moins mon ombre j'ai écris quelque chose en pensant à la fin du monde qui est proche quand je vois l'extension de mon corps plonger reculer plonger reculer encore je ne sais plus quoi faire pour inventer un autre jeu entre la mort et la vie entre l'amour et la solitude le soleil qui arrive maintenant au bout de sa course choisira sa peau

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

j'aime assez perdre quand je reviens dans la ville ancienne il y a toujours le même film qui tourne en boucle dans ma tête on dirait que le corps est toujours sous tension en mouvement pour écrire je joue seul dans un parc en regardant le ciel je fais de la balançoire je crois que les choses ont commencé comme ça quand on est seul on voit des fantômes partout je crois que les choses ont commencé comme ça il faut compter sur ses doigts pour savoir combien de nuages il y a dans le ciel c'est la mathématique des vagues et de l'enfance au bord de la mer il y a des images qui reviennent comme du courant

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LA DOUCEUR DE VIVRE

 

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.

 

01

 

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ventre à terre et nu comme un morceau de sucre

 

en train de fondre et de flotter comme une digue

 

à l’aplomb dans une cuillère à soupe en plastique

 

pour écarter les peaux les fleurs et les insectes noirs

 

phosphorescents dans la nuit où le sel s’invite parfois

 

sur la peau pour écrire des trucs à la vitesse du vent

 

je marche je n’écris pas toujours le mot soleil quand

 

il pleut en regardant les vagues comme une ville fantôme

 

.

 

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02

 

.

 

.

 

sommes-nous encore ici

 

je n’en sais rien du tout

 

je tremble parce que j’ai froid

 

marchons jusqu’à la nuit

 

pour nous confondre

 

avec les arbres et la nature

 

demain il fera jour

 

demain il fera beau

 

c’est la douceur de vivre

 

et le contact de l’eau

 

qui donne de l’espoir

 

aux poissons

 

.

 

.

 

03

 

.

 

.

 

j’arrive à quelque chose de jaune

 

et de bien plus précieux que toutes

 

ces falaises autour de moi coupantes

 

et abrasives où je prends feu

 

écrire encore les moissons

 

et bouffer du sable quand il y a du vent

 

dans la gueule qui arrive à force 4

 

.

 

.

 

04

 

.

 

.

 

 

 

j’aimerai

 

écrire un livre

 

à la semaine

 

pour le jeter

 

d’une falaise

 

comme ça

 

sans réfléchir

 

comme ça

 

d’un coup sec

 

dans les vagues

 

pour mourir

 

un peu

 

ici

 

.

 

.

 

05

 

.

 

.

 

je marche et je m’arrête

 

devant un manège d’enfant

 

c’était quand la dernière fois

 

où je suis monté sur un cheval

 

en bois pour attraper le monde

 

.

 

.

 

06

 

.

 

.

 

J’ai marché

 

Tout un après-midi

 

Pour retrouver

 

Le livre aux pieds

 

Des falaises

 

 

 

Les murs sont froids

 

Le sable est rouge

 

Le livre est ouvert

 

Toujours à la même page

 

.

 

.

 

100

 

.

 

.

 

il fait un peu soleil

 

il fait un peu gris

 

 

 

la lumière

 

quand elle entre

 

comme ça

 

très directement

 

dans l’air

 

ambre un peu le ciel

 

et le jardin

 

 

 

et puis s’en va

 

 

 

aujourd’hui

 

dieu n’existe pas

 

le ciel est bleu

 

chair

 

 

 

alors je vais marcher

 

des kilomètres sur le sable

 

en regardant mes bras

 

pour savoir si j’ai pied

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On tournait, pour aller, n’importe où, on tournait, là, sous la pluie, en plein soleil, dans la main, qui, chante, à tue-tête, jour et nuit, je suis là, et je tourne, et j’aime, quand tu balances, tes bras, dans le vide, pour tourner, avec moi, sous la pluie, en plein soleil, on tournait, tout un après-midi, dans le sens, inverse, des montres, pour que le temps, s’arrête, un peu, aujourd’hui, une heure, un jour, quelques secondes, pour regarder, des arbres, dans la forêt, pleine de lumière, quand on passe, pour, chanter, rire, et pleurer, quand le bonheur, est là

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LONG COAST

 

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L’amour fou

 

Qu’est-ce que ça voulait dire

 

Vraiment

 

Dans le ventre

 

Il me reste

 

Très peu de temps

 

Pour te l’écrire

 

A l’oral

 

Sur du papier

 

Dans un mouchoir

 

Sur toutes tes robes

 

Que je mets le soir

 

Quand t’es partie

 

Quand t’es pas là

 

Alors je vais fermer les yeux

 

Devant l’église ouverte

 

Pleine de soleil

 

Qui attend dehors

 

Dans le froid

 

Tous ses fidèles

 

L’amour fou

 

C’était Toi

 

C’était moi

 

C’était nous

 

Embaumés dans la forme de l’eau

 

Pour nager plus loin que la noyée

 

Dans les draps blancs du ciel

 

Quand tu disais

 

La mer redescend

 

Sous nos bras

 

A la vitesse d’un cheval

 

Pour nous écrire des trucs

 

A l’envers

 

Sur la peau

 

Une écriture qui sent le sel

 

Quand on la respire

 

De toutes ses forces

 

Il est l’heure de partir

 

Maintenant

 

Regarde

 

Le drapeau est rouge

 

Pourtant la mer est calme

 

Aujourd’hui

 

Comme hier

 

Je n’y comprends plus rien

 

Comme avec les étoiles

 

Comme avec l’amour

 

Comme avec tes mains

 

Qui m’aident à nager

 

Très loin du bord

 

Quand j’avais peur

 

Quand je regarde

 

La forme de l’eau

 

Pour avoir pied

 

Regarde

 

Des oiseaux plongent

 

Autour de nous

 

Pour se nourrir

 

L’amour fou

 

C’était peut-être ça

 

Qu’on a frôlé

 

Tout à l’heure

 

Un bijou

 

Vert et bleu

 

Dans le regard de l’autre

 

Pour être

 

Bienveillant

 

Heureux

 

Corps

 

Et

 

Esprit

 

C’était peut-être ca

 

La forme de l’eau

 

Qu’on gardait dans le ventre

 

Pour avoir soif

 

On jetait

 

des fleurs coupées

 

dans la mer

 

comme si

 

quelqu’un partait

 

L’amour fou

 

quand je m’étais

 

les robes de la noyée

 

pour ne plus

 

avoir peur

 

de l’eau

 

quand les drapeaux

 

sont rouges

 

L’amour fou

 

c’est le seul dieu

 

qui pourra

 

remplir les églises

 

pleins de fidèles

 

même s’il fait froid

 

comme tes mains chaudes

 

posées sur mon ventre

 

pour être encore plus vivant

 

que toutes ces vagues

 

qui reviennent de l’enfer

 

à la vitesse d’un cheval

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

SI TU SAVAIS COMMENT

 

J'AI RESSENTI L'AMOUR

 

POUR PRENDRE DE LA

 

VITESSE A TON COU SI

 

TU SAVAIS A L 'ARRACHE

 

UN JOUR OU DEUX DANS

 

TES CHEVEUX POUR

 

CONSTRUIRE DES CHAT

 

EAUX DES ETES

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

F A U V E

 

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Qu’est-ce qu’on n’aurait pas fait pour un peu d’amour

 

A l’arrache tirer la langue derrière la vitre pleine de soleil dans la cour

 

Je cours derrière toi pour prendre appuis pour prendre de la vitesse ton cou

 

Un jour ou 2 dans tes cheveux pour aller jusqu’au sable encaissé sans retour ni grâce tu donnais l’arbre à manger

 

Pour construire des châteaux des étés quand brûle la plaine

 

Moi qui ne crois plus en rien du tout ni à dieu

 

C’est bien comme ça que tu t’appelles

 

Quand tu étais de travers sur le dos d’un cheval

 

Pour me trainer comme une roche qui ne bouge pas

 

Pur-sang dans la vitesse à côté de ma course folle pour casser des coquillages

 

Quand le vent nous les ramène

 

Si tu savais comment j’ai ressenti l’amour

 

Mais déjà l’eau noire filtre une eau mauvaise entre nos 2 pieds pour nous cacher le visage entre nos mains

 

Dans un tissu grenat troué pour ne plus voir le jour

 

Et nous aimer dans l’eau des fleurs

 

Sous des balcons rouillés où l’air s’invite

 

Aux autres boucles parfumées délicates et subtiles

 

Pour nous perdre en chemin tu as mordu mon bras

 

Elastique aux tentations les plus divines

 

Je suis prête j’ai fini sous la douche je me noie

 

Dans un verre d’eau salée posé sur mes épaules en équilibre

 

J’aime je suis comme un acier tranchant qui coupe la ligne

 

Si tu savais la douceur de la peau c’est comme du sucre

 

Pour remonter la digne pendant que la marée remonte

 

Sous le casque orangé des tuiles et des fruits en colonnade

 

Par centaine pour nous protéger des pluies

 

Que le vent du Sud assèche en petite particule fine

 

Dans nos gorges déployées abruptes et assassines

 

Tue-moi comme un fruit sur la dernière branche dans la pierre avant de m’embrasser les yeux

 

Pour ne plus rien sentir et voir

 

Comment saigne le cœur d’un homme dans le noir

 

Qu’aurais-je espéré de plus que l’ombre de tes pieds nus sur le sable

 

A reculons pour conquérir la mer étale pour être dans tes bras

 

L’unique raison de l’être est-elle d’aimer

 

Tout simplement la peau avant de la toucher

 

Ton sein lune n’est qu’un demi-cercle dans la farandole des poissons

 

miraculeux virage dans la lumière pour attraper mes pas quand je venais vers toi

 

Une ligne droite pour entrer directement dans la maison des fous

 

L’antichambre où nous avons ouvert le lit en deux

 

Pour confectionner des atomes dans le sillon des charrues

 

le cœur d’un homme contre la poitrine d’une femme

 

Est-il encore possible d’aimer l’onde qui s’arrache

 

D’un corps pour le déposséder et le donner intact à Toi

 

L’ombre chaude comme un visage aimé qu’on berce

 

Quand tu me regardes fabriquer comme ça l’Amour

 

tout un été après que les derniers nuages

 

Se soient disloqués derrière les arbres dans le lointain

 

Abris que formeraient tes bras le soir dans le duvet d’une plume

 

D’un goéland en nage perdu en traversant la lune

 

Bestiale des animaux blessés dans la chaire si minuscule

 

Où nous avons passé le plus clair de notre temps à disparaître

 

Dans les ruines encore fumantes et le silence inclus

 

Des bêtes à venir dans l’enclot où l’herbe nous attend

 

Verdoyante sur le bord des cicatrices ouvertes

 

Où tes lèvres ont mordu mes dents vertes pour recoudre

 

Tout l’amour que j’avais laissé pour toi dans un coffre-fort

 

Au milieu des poèmes et des attaches rutilantes

 

Pour ne pas perdre un mot quand nous perdons en route

 

Une multitude de choses comme le bonheur et la souffrance

 

Infusés maladroitement dans le calendrier des jours

 

Où la simple petite goutte d’eau déborde comme un aquaplaning

 

Pour que l’esprit et le corps ase dédoublent pour un meurtre possible

 

Avec les mouches vertes l’arbre et la peau

 

Qu’est-ce qu’on n’aurait pas fait pour un peu d’Amour

 

Ce casser le corps en une fraction de secondes pour fondre comme un feu plus puissant que le hurlement des lionnes pour protéger leurs petits devant toi qui avait balancé ta petite culotte rose fuchsia comme un jeu ou comme un dernier appât par-dessus la fosse aux lions juste avant l’heure de la fermeture du zoo où les fauves retournent dans leur cage pour mordre de l'acier bleu

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

T A . P E A U

 

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Ta peau, quand il est tard, comment vous dire, tout bas, qu’ici, je ne vois rien venir, vers moi, je ne rentre pas, demain ni jamais, des laps de temps perdu, et la lumière d’un phare, dans le lointain, pour nous guider en bas, je te tiens, quand je cours, je lâche, tout, la mer, à bout de bras, est bien plus forte que moi, je renonce, à bout portant, je dépose les armes, dans un seau d’enfant, où les ronces sont rouges, pour que la peau, mange tout, sur son passage, qu’est-ce que j’ai fait, 12 kilomètres de sable, pour que dalle, sous le trait, mate un peu, comment je tombe, putain de soleil, dans les yeux, dans les poils de ta chatte, réchauffée, griffée, quand j’ai sommeil, pour m’agripper à toi, je fais des ronds dans l’eau, des cercles maladroits et bleus, profonds, pour y coller mes doigts, mes lèvres sur tes ongles, pour que tu me coupes un peu, le corps après, passera quand même, j'acquiesce, et manque de tomber, pour être, vivant, plus qu’il n’a été, je dois disparaître, je fais tomber mon masque, puis 2 puis trois, je suis dans le vide, et c’est extraordinaire, d’être le dernier, dans tout, je fais des rêves, sublimes, comme si j'avais de la lumière partout, des rêves de titan, ou le plus faible, c’est moi, je dors sur le côté, où l’ombre passe, de temps en temps, un peu, c’est froid, ton animal, c’est moi, mais je vous écris, quand même, un jour sur 4, et j’ai la tête en bas, dans ton ventre, pour boire, le bruit des étoiles, dispersée dans le ciel, toutes tes peaux, ton corps, dans la lumière, même la plus sombre, est une fleur, posée sur ma tombe, regarde, j’ai la gueule ouverte, comme une eau savonneuse, pour laver ton front, ton sexe ouvert, qui m'attrape, comme une mouche, en plein vole, et tout le reste, suivra, ta peau, quand je suis morte, dans toi, qu'est-ce que j'ai fait, douze kilomètres, de sable, et puis ton corps, dans moi, comme une licorne ou un cheval ? Dis-moi... si la peau est folle, quand elle vous manque comme ça. La peau.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L A . P E A U

 

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Tu dis, mordre, le coude, ça fait du bien, ça ralenti, le sang, l’hématome, la brûlure, l’envie, la goutte, car tout doit redescendre, et disparaître, tout, même le liquide, même le goût de l’autre, la mesure de l’eau, sur les jambes, quand on avance, on n’en n’a plus pour très longtemps, je n’ai plus pieds, je ne ressens plus rien, ni le sel ni la plaie, ni la musique de tes coudes, le battement de ton cœur, contre ma langue, pour écrire, jour et nuit, le mot fin, à l’encre, où la peau brunit, tu pars tôt le matin, mais tout disparaîtra, redescendra, dans les ongles, le chaos, nous touche, comme le bec d’un oiseau, ce n’est plus, qu’une question de jour, et pour nous, c’est fini, le sexe finira sa course, dans nos bouches, quand tu dis, d’ors et déjà vainqueur, pour le reste, je ne sais plus, nous sommes déjà tombés, nous sommes déjà morts, dans nos bras, le chardon, bleu acier, comme la tonte du cheval, qui risquait sa peau, tous les jours, à chaque instant, tu bois entre mes jambes, toute la rosée, nuptiale des fleurs, que j’ai perdu, sans attendre, à reculons, dans tous tes ventres, sans m’en apercevoir, ça s’est durci, jusqu’à la dernière goutte, ton odeur, amazone, dans les doigts, dans les cheveux, même en bas, forte, à l’envers, j’écrirai jusqu’à la dernière goutte, pour être vide et sec, sans retour, écrire, c’est rien du tout, c’est pas grand-chose, je t’ai déjà dit, entre les murs, cela ne sert à rien, c’est foutu, tout est foutu, écrire, c’est se donner la main, sous une eau trop chaude, brûlante, c’est encore trop frais, tu verras demain, avec le temps, si le soleil dans la bouche, te déchire, ou te fait du bien, écrire c’est ça, et puis j’en sais rien, c’est uniquement fait, pour mettre des visages, dans la cendre, avec des objets perdus, nos jambes et nos dents, en métal en bronze et en os et en porcelaine, tout ce que tu voudras, dans des manteaux des gants, parce que la terre, n’en pouvait plus, de recevoir tout ça, un doigts dans le, plexus solaire, rentre dans la bouche, pour appuyer, là où ça fait mal, moi je t’aimais, parce que la chute des arbres, précède toujours, le bord de la falaise, moi je t’aimais, dans le ressac des pierres, pour inventer, de nouvelles plages, moi je t’aimais, jusqu’à l’os, pour être en communion, avec les nuages le soleil, la peau ton cul, comme une gorge ton profonde, moi je t’aimaiis. La peau.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

R E V E N I R . A U . M O N D E

 

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J'ai calculé, sans le savoir, la distance de l'eau, qui séparait les dunes, les ponts, les soupirs, l'absence, qui fait que je plonge la tête la première dans l'eau, pour respirer, et plus je m'éloigne plus je reviens, près du bord, je te cherche, comme un banc de sable, dans les poches, c'est lourd, de te porter dans mon corps, comme une pierre, dans un mur trop haut, je ne peux plus rien voir, où sommes-nous tombés, tout à l'heure, quand la mer remontait, à la vitesse d'un cheval, je te perdais déjà, tu revenais sans cesse, me dire à la fenêtre, que la distance de l'eau, est un morceau de verre, dans le ventre, à chaque fois que tu bouges, ça me réveille la nuit, je ne peux plus dormir, et je me lève tôt demain, pour reprendre la route, et là où je vais, il n'y a que des portes et des tunnels, pour te perdre à tout jamais, mais dans la peau, je te garderai quand même, quand il y a aura du silence, quand je serais dans le désert, comme une croix, comme un nid d'oiseau sec, comme un grain de beauté sur le ventre, pour masquer les ombres, qui vont vites, car tout prend de la vitesse, j'attendrais des trains, il y aura du monde, je serai seul, à t'attendre, comme un chien comme un enfant, peut-être, qu'un jour on se retrouvera, dans une grande forêt, pour enterrer nos masques dans la terre, et le soleil viendra, peut-être lécher nos bras, grands ouverts, comme une fontaine, pour nous laver, pour nous dire, tout simplement ça, nous sommes au monde, NOUS SOMMES AU MONDE, 1 000 fois, 100 fois, 1 secondes, j'y crois moi dans tes yeux, que nous sommes au monde, j'y crois vraiment, j'y crois comme à la guerre, pour y perdre un pays un enfant un ami, son père, j'y crois comme la couleur d'un coquelicot coupé sur la table après le repas, cette couleur rouge, que nous portons peut-être, jusqu'à demain, dans le coeur, pour être tout simplement Amour Vie Insecte et Fleur, c'est tout ce que je sais, on reviendra vite, on prendra des trains, de la vitesse, ON PRENDRA TOUT SUR SON DOS, car il faut revenir, il faut revenir au Monde.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

si je te pousse dans le dos, c'est moi qui vais tomber, petite fille, alors pousse-moi comme un rocher, le plus loin possible, et qu'on me perde à tout jamais, dans le feu où la terre pendra racine, voilà pourquoi je n'écris plus pour les églises, ni pour les femmes ni pour les hommes, mais pour les morts.et les esprits, car c'est eux qui nous guident, sur le chemin des oliviers, des pierres et des musiques...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’IMAGINATION DANS UN CONTEXTE DE GUERISON

 

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Je brûle, comme nous brûlons, tu veux me voir dans la lumière, regarde comme je m’immole, je plonge dans un visage, un corps défendu, l’heure passe, je ne vois plus rien, rien ne peut m’atteindre, je me vois fondre, comme un dimanche à la maison, je suis traversé par des images au ralenti, je tombe, qu’est-ce que tu dis, je ne vois plus rien, ton corps, je monte pour redescendre, j’entends des oiseaux, qui vole, dans un ciel d’azur, tout bas dans les fleurs, dans les ronces, je pense à toi, très fort, et puis je retombe, touche-moi l’aorte pour qu’un oiseau s’envole, dans le sens inverse des montres, pour que le temps s’arrête un peu, sur nous, et faisons l’amour, comme des chiens comme des enfants, l’été est brûlant, ça laisse des marques, le bord de la peau est comme un petit lac, aspiré, où l’eau file comme un petit poisson, entre les jambes, j’ai ressenti, je sens ta langue, ta bouche est posée sur moi, quelques secondes, pour tendre la joue, comme un ressort, je te sens, bouger en moi, et si, tu ne veux pas que je tombe, écris-moi quelque chose, si tu sens, qu’une ombre, ou qu’un mot, pourrait tout faire disparaître et détruire, un socle, pour regarder la statut qui n’a plus de jambes, je me relève, tout doux, tout doucement, le corps, lève le bras, pour dire au revoir, aux oiseaux, aux arbres, et à l’amour, un peu d’air, j’ouvre la bouche, une porte, et les 1 000 fenêtres condamnées, dans nos 2 corps, pour te dire, que nous reviendrons plus fort, avec un autre corps, dans une autre saison, un dimanche, il fera beau dehors, et chaud dans la maison, je porterais ta plus belle robe, et toi, ma chemise blanche, dans laquelle, nous avons soigné ensemble, le petit écureuil roux, malade jusqu’aux dents, la ficelle qui traversait le jardin, devant nous, cet hiver. Il est guéri maintenant.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A S P H Y X I A T I O N

 

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c’est une belle façon

 

de faire la boucle

 

sur la séance

 

qui va suivre

 

 

 

je tape du pied

 

je ne suis ni vraiment vivant

 

ni vraiment parti

 

il faut que tu te serves de moi

 

pour écrire la fin du monde

 

 

 

bonjour

 

 

 

JE SUIS UN ARBRE

 

TOUT DROIT

 

SORTI DE LA COLLINE

 

 

 

et tes cheveux sont

 

comme des branches

 

autour de mes poignets

 

bleus bonjour

 

en métal

 

de la même couleur

 

 

 

PARFOIS

 

C’EST L’AVERSE

 

QUI BRULE

 

NOS EPAULES

 

 

 

quelqu’un a-t-il eut

 

un problème au cœur

 

 

 

je vois pleins de métastases

 

dans le cerveau

 

des colonnes nuageuses

 

 

 

j’entends casser des choses

 

comme des pierres

 

pour fabriquer un mur

 

un tunnel

 

un nouveau corps

 

un cheval

 

 

 

bonjour

 

 

 

UNE NOUVELLE ROUTE

 

Qu’est-ce que j’ai fait

 

 

 

Bonjour

 

 

 

je suis

 

hors de moi

 

j’ai perdu

 

le contrôle de ma vie

 

j’ai perdu la tête

 

comment tourner la bouche

 

 

 

il y a une pierre

 

que vous possédez

 

comme une coupure

 

 

 

et

 

qui

 

restera

 

long

 

temps

 

après

 

unique

 

sous

 

votre

 

peau

 

comme

 

un

 

chagrin

 

dilué

 

dans

 

l’eau

 

 

 

LA VIE

 

 

 

bonjour

 

 

 

Je sais qu'ici

 

je fais bien mon travail.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

S I L E N C I A

 

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tout à l’heure ou demain je ne sais plus très bien décrire ni déchiffrer les choses quand il est tard s’il neige s’il fait soleil s’il pleut si l’amour berce encore l’enfant quand il est tard j’oublie cette lumière dans les yeux et je ne sais toujours pas si la mer est remontée plus vite qu’hier frapper l’angle des falaises pour encore une fois nous perdre tous les deux dans le corps de l’autre qu’est-ce que c’était que le corps de l’autre et qu’est-ce que ça voulait dire sortir de sa boite crânienne pour dire stop je n’en peux plus d’attendre que l’arbre pousse dans mon ventre je sens quelque chose de bien plus fort que moi la barque des 100 jours perdue à tout jamais dans la boue des papillons et des insectes collés dans le sang noir pour écrire toute votre histoire la plus secrète la plus intime la plus au-dedans comme le sommet des cathédrale et j’en oublie sûrement des lendemains de fête ou la pluie dégoulinait comme un trésor sauvage parce que naturelle et sans limite comme le spirit et la poésie que je pratique pour faire revenir à toi les morts dans un gant dans une barque sous un masque je descends plus bas que tes genoux pour te laver et te dire que tout va bien là-bas rien ne manque et rien ne reviendra parce que l’amour est partout nous le sentons cet amour la même sur nos épaules détruites pour ne plus rien ressentir du tout pendant l’effort nous sommes si léger là-bas je n’en peux plus de vivre ici temps chaste ou la pauvreté est de supporter la lourde charge des heures qui passent avec personne dedans des trains vides passent jour et nuit parce que trop remplis de nous pourriture céleste peau vivante nombre incalculable de chiffre qu’on se programme pour ne pas perdre pied dans ce torchon de vie plus brûlant que le lait maternelle à notre bouche pour te faire grandir dans ce monde de merde éjaculé par le désir d’être le plus beau d’être le plus fort d’être le plus grand performeur de tous les temps de bouffer l’autre jusqu’à l’os pour le détruire ensuite comme un objet de contention réduire reduire jusqu’à l’os pour déposer sur un meuble des coupes des trophées ta langue de pute qui coupe si bien les fleurs et le parfum liqueur des roses à moitié bu par le toxique et le paraître organisé comme un concours de bite regardez-vous marcher on dirait que vous allez vous chier dessus comme des top model sur les plateaux mais ce n’est que la rue sinistre sous vos pieds inaccessible de blancheur je marche aussi parmi vous je n’en peux plus je veux sortir de moi pour élargir la cage des sensations pour être encore plus vivant et proche du ciel et de la terre quand je bois de l’eau dans mes mains pleines de poissons qui frétillent sur 10 allez 25 centimètres de peau je dois dire que l’air est bon il a fait tellement chaud l’autre jour quand j’attendais nu la rive contre un mur de la chambre je ne sais plus lequel je crois qu’il était rouge quand tu as mis tes doigts dans ma bouche pour que je me taise mais non les voisins dans la division d’à côté n’entendent plus rien car ils sont partis en voyage dans un pays bien plus beau que le mien car ton ventre est rond il absorbe les pluies et l’écriture qui déborde quand elle ne vient pas tout de suite toute la beauté réside dans un point de suspension qu’on accroche avec ses ongles sur le bois le plus dur pour retenir un nom un silence une esquive un droit de passer dans le corps pour oublier tout qui je suis vraiment dans ta bouche quand tu manges de la viande un truc rouge qu’on appelle une cicatrice un aplomb une plaie une goutte pour élargir la fuille et finissons-en mais ne pleure pas la roche derrière ton dos est solide elle surplombe le muret où la pierre s’ouvre en deux en 5 puis en trois en mille petits morceaux exacts et fragmentés pour nous laisser passer dans sa cellule dans sa couleur lactée qu’on appelle plus communément chez nous le verbe l’agate le livre offert au soleil pour qu’il nous lise un peu nous les vivants nous les insectes nous les curieux de savoir ce qu’il se passe après quand la pierre se casse en deux tu dis j’ai perdu quelque chose de très important dans le sable une dent une main une mâchoire tout un lac de pluie serrée de la membrane à la joue en passant par ton sexe corail pour couper l’azur d’une veine strangulation j’aime assez me perdre dans toi où je ne reconnais rien si ce n’est les murs de la maison puante et belle prison à la fois ce ventre était comme une tombe pour écrire des routes où nous allons des routes je te dis dans la peau de les suivre un peu quand nous aurons le dos tourné il est temps de recoudre la plaie pour qu’enfin je parle à mes enfants du père que j’étais un phare lumineux pour les hommes et les navires qui ne rentreront jamais parce que trop pressés de vivre l’instant présent une ronde une danse où le monde en file indienne se suivait sans faire de bruit pas à pas sans se cogner ni se mordre sans se parler dans le couloir cataracte pour ne plus rien voir du tout qu’un long tunnel plat où les femmes et les enfants tombaient dans le vide en attendant le tour des hommes bien plus petits qu’avant leur premier cri pour dire à la commune comment ont-ils pu nous faire ça à nous les hommes les femmes et votre unique enfant dans la croix rouge de Jésus comme une malédiction comme une effigie une lame de fond un sacrifice ma poésie de merde pour mon père et ma maman pardon

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LOVE/NAUSEA

 

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Dans la terre où le soleil a plu

 

je dois écrire automatiquement

 

la chute des Rois des Reines

 

et des arbres dans une écriture

 

fleuve où la forêt tend ses bras

 

 

 

j’ai écrit sur la colonne vertébrale

 

d’un dos nu l’équilibre des mots

 

et cette phrase en fermant les yeux

 

je connais l’heure exact

 

et le jour de ta mort.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

AIMER

 

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S’aimer

 

Parce qu’il est dit

 

De goutter vivant

 

Aux fruits morts

 

Dans toutes nos bouches

 

Tu les entends

 

Venir vers nous

 

Les monstres

 

Qui ont cassé

 

Le sablier

 

Avec leur langue

 

Dis-moi le centre de l’Amour

 

Et sa blessure

 

Et ses symptômes

 

La fleur où nous gardons l’arome

 

Pour être à la seconde

 

Une encre bleue

 

Un livre

 

Un cheval

 

Une queue

 

Le creux du dos

 

Et si la forme

 

Etait la peau

 

Pour être

 

Avoir été

 

Une ombre

 

Quand nous marchons

 

Dans le même siècle

 

A la même branche

 

Il n’y a plus d’arbre

 

Silencieux

 

Je suis tombé hier

 

Dis-moi le centre de l’Amour

 

Où coule

 

L’eau pénitence

 

Entre 2 gouttes

 

Le chat si précis

 

Dans l’aiguille des faux

 

Pour être

 

Dans le même sang

 

Quand nous baisons nos pieds

 

Nos mains

 

Nos maux

 

Quand la fleur est au menton

 

Humide et souple

 

Parce qu’il est dit

 

De goutter morts

 

Au fruit vivant

 

Dans toutes nos bouches

 

Affamées proches

 

De beauté sale

 

Et de désordre

 

Pour être deux

 

Dans un mur sombre

 

Je suis tombé

 

Dis-moi le centre de l’Amour

 

Et par quel cercle

 

Entrer dans l’autre

 

Et par quel cercle

 

Entrer dans l’autre

 

Et les vœux chastes

 

Et les violons dingues

 

Et les allers/retours

 

Des corps

 

Dans ce grand parc

 

Marqué au fer rouge

 

Pour que l’aube

 

Eclaircisse nos cheveux

 

D’étoile de mer

 

D’hélice

 

Pour aller plus vite

 

Quand roulent les corps

 

En sommeils

 

Ensoleillées d’azur

 

Pour partir dans ta main

 

Quand tu souffles dessus

 

J’abîme un lacet

 

Mouillé

 

Pour les chercheurs d’or

 

Partis chercher tes yeux

 

Et autres mystères

 

Doux

 

Peau

 

Comme si le verre ne coupait pas

 

Directement

 

Jamais

 

Dans ce sens là

 

Les roses

 

L’humus

 

Et tes crachats

 

Toute ta forêt que je bois

 

Dans un verre d’eau

 

Posé sur ton ventre

 

Dis-moi...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L A

 

R E I N E

 

E S T

 

M O R T E

 

V I V E

 

L E

 

R O I

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

dans la température du corps, il y a toutes ces blessures, dans la lumière du phare, et toutes ces ondes, qu'on ne regarde plus en face, par peur d’être un visage, ou d’être un mensonge, il y a cette peur que le silence nous dise un mot, dans la nouvelle disposition des meubles, j’écris dans la poussière ton nom, la mort, petite sœur abîmée par le chaos des vagues, la poésie des murs me terrasse et me fascine, elle renverse tout sur son passage, et sur le sable c’est encore pire, bateau rouillé, triste farandole, nous n’avons plus que nos yeux pour pleurer, épargne-moi le carnage, et l’ombre quand on marche, mal dessinée, j’ai fait ce que j’ai pu, j’ai tracé des traits dans l’azur, j’ai construit une maison, avec ce que j’ai trouvé, la matière molle de nos âmes, mais la main sur le cœur, je crois encore en de belle, aspirités, les nuages le ciel la couleur noire, quand tu fermes les yeux, pour toucher la vérité, celle qu’on donne, celle qu’on partage, celle avec parfois laquelle on prie pour respirer encore un peu, la chute des hélices, des murs, des guides, sur la plus montagne, pour perdre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LES HELICES 5 et six

 

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.......................................M A . R E I N E

 

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L’un

 

Contre

 

L’autre

 

Ressac

 

Silence

 

On coule

 

Et nous courrons

 

Dans la plaine

 

Pour nous mordre

 

La pierre

 

Juste en dessous

 

Parce que l’Amour

 

N’attends plus

 

Que des trains

 

Sans retour

 

Le regard

 

L’écoute

 

Le don

 

L’acier

 

La ferraille

 

Le sang

 

Des métastases

 

Comme un collier de perles

 

Au dos des cartes

 

Pour être

 

Un vent violent

 

Dans la douceur

 

De l’autre

 

Dis-moi

 

Où vont les ronces

 

Dans la chair

 

Pour tout le sang versé

 

Que nous gardons

 

Dans notre lait

 

Végétal

 

Des insectes

 

Bientôt la terre

 

Et tes flancs dorés

 

Comme tous ces palais

 

Que nous gardons

 

Comme des trésors

 

Dans nos têtes

 

Où la mémoire

 

Ouvre des portes

 

Comme un bonbon

 

Dans un fruit ouvert

 

Coupé en 2

 

Où passe

 

Encore de la lumière

 

J’aimerai rester

 

Dans ta peau

 

Un corps

 

Une heure

 

Un zest

 

1 000 ans

 

Dans le calendrier

 

Des chiffres

 

Rouges

 

Pour que le soleil

 

Brille à nouveau

 

Sur tes ventres

 

Où l’ombre

 

Est la main

 

D’un enfant posé

 

Sur ton artère

 

Fémorale

 

Parce que l’amour

 

Peut nettoyer

 

La plaie des camps

 

Ouvrir des portes

 

Pour passer

 

De l’autre côté

 

C’est encore plus fort

 

Un sas

 

Parce que l’Amour

 

Est au-dessus de tout

 

Pour être

 

Un homme heureux

 

Je nage

 

Pour être au fond

 

Noyé

 

Noyé

 

C’est ça

 

Que je voulais

 

Etre

 

Dans des trains

 

Qui ne mèneront

 

Nulle part

 

La terre blanche

 

Des livres

 

Pour écrire

 

Un bruit noir

 

Je voulais

 

Etre

 

Dans la cage

 

Des fauves

 

Un loup

 

Et non pas

 

Cet objet mort

 

Posé sur la table

 

Où le soleil

 

Fait fondre

 

La viande des chiens

 

Dans la gamelle

 

Trouée

 

Des jours

 

Terminaux

 

Quand la nuque

 

Est chaude

 

Quand j’étais

 

Petite

 

Dans vous

 

La dent prête

 

A mordre

 

Pour rompre

 

Ce petit bout de peau qu'on appelle la vie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ARCHITECTURE 2

 

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ELLE :

 

 

 

- Je chante des chansons.

 

 

 

LUI :

 

 

 

- Moi aussi je chante des chansons dans mes chiottes pour avoir un écho absolu.

 

 

 

ELLE :

 

 

 

- Je chie, et je chante, à ciel ouvert... pour dissiper les vapeurs nauséabondes....

 

 

 

LUI :

 

 

 

- Filmez-vous en contre chant, j'ai hâte de voir ça, une belle journée commence, je vous imagine déjà culotte en bas et bras levés, en train de vous vider comme on écrirait un poème, les yeux fermés, le cœur battant...

 

 

 

ELLE :

 

 

 

- Aucune caméra ne rendra justice à votre imagination. Un détail cependant : je garde les yeux ouverts.

 

 

 

LUI :

 

 

 

- Même quand vous poussez fort, vous êtes un être extraordinaire, et je baise mes mots.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

04 / LES HELICES

 

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Dans mon ventre, à fleur de peau, tout au fond de moi, moi je vous aimais, comme une ville lumineuse, rouge en bas, folle en haut, regarde je tremble comme un feu, j’ai besoin de te sentir, pour être heureuse, tu me disais très souvent, petite accalmie, le vent se lève, la strangulation ne se voit pas dans les mains, j’étais fatigué, la mort attendra demain, quelqu’un passe, nous allons rester là sans bouger, dans la flotte, dans la craie, jusqu’au cou, la ferraille jusqu’au bout des ongles, pour griffer des jeunes chats, nous passerons demain entre les gouttes, comme du givre, comme du sable, pour écrire, entre parenthèse, tout sur la peau, tout, l’été et les gencives, quand tu mordais mes petits seins mes petites lèvres, au bout d’une heure, j’avais mal, mais j’aimais ça avoir mal, on est terriblement vivant et jamais seule dans la douleur, il y a un truc qui fait masse, en regardant des films, sans respirer, souviens-toi quand les oiseaux se brisaient le cou dans nos fenêtres, nous étions beaux, à en crever tous les deux, c’était dingue de vivre ça, combien de jours nous avons tenu sans prévenir l’autre, dans la ville, mathématique, où la peau, ne tient plus qu’à un fil, pour aimer, tu disais, il faut tenir l’autre très longtemps dans ses bras pour aimer, tout doucement, tout doucement comme ça, pour sentir l’autre, pour être libre dans sa voix, pour ne plus jamais avoir mal, pour être vivant, plonge avec moi comme un petit poisson dans mon ventre, à fleur de peau, notre messe est dite, nous allons écrire ensemble de la poésie mathématique, avec une armature en béton, nous allons cracher avec nos bites sur la parole des dieux tout puissants, allez-vous faire foutre, l’amour s’est très physique quand on y pense, il faut bander se tenir doit, toujours, nager plus vite et plus longtemps que des poissons, jusqu’au bord, jusqu’à nous, pour nous noyer, dans l’ouverture des portes, pour mieux comprendre, pourquoi nous sommes nés, par accident, dans l’autre monde, tu me disais, un seul été suffira, pour trouver le chemin bleu, j’aimerai mourir comme une goutte d’eau dans ton corps, prisonnière dans la peau, tu avançais lentement sur ma queue, pour jouir après dans la bouche, c’était donc ça les ailes des papillons dans le ventre, les hélices, il fallait bien mourir un peu, non, pour que tu sois vivante, mon adorée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

M O I

 

J E

 

V O U S

 

A I M A I S

 

D ' U N

 

C O U P

 

S E C

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

NOS GUIDES / 02

 

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C’est l’heure de rafraîchir les blés ou la plaine ou les dents ou l’aorte, sortez-moi de là, j’entends des enfants qui jouent dehors avec un jeune chat, roux sur l’épaule, comme tes ongles après la moisson, les soirs de maïs et doublon, as-tu trouvé la bonne porte, tout au fond de toi, quand l’océan coulait dans nos bras, tu me disait petite accalmie, vésicule plaie prières, qu’est-ce que tu choisis, pour être heureux, l’eau du tunnel dans la bouche d’une femme, fontaine, rebord quand le terrain est sec, l’écriture m’a choisi, car elle est bien plus large et bien plus profonde, plus forte aussi, qu’une voix blanche dans la maison tueuse, oh reste près de moi, au monde, oh reste encore un peu dans mon ventre, j’ai besoin de te sentir pour être heureuse, nous allons rester là sans bouger pour entendre tout un opéra tomber dans la flotte, pour célébrer notre chant, notre messe aphone, des vagues nous ramènent, des oiseaux noyés, rouges, par le chant des baleines, plongent avec moi, par où nous sommes passés, tout doucement, tout doucement nous passerons comme du sable dans l’été, un fil pour recoudre ta langue quand tu voulais parler, parce que le silence est une plaie bien plus profonde quand elle ne saigne plus du tout sur la peau, un seul été suffira, pour tamiser le fond, pour enlever le sel, et nettoyer la plaie, que nous avons gardé dans nos yeux, un grand cœur ouvert, quand il fallait passer plusieurs semaines sans respirer dans l’autre, toute une entreprise un oral une soute, un sexe plus petit qu’un rouge gorge dans mes doigts pour caresser le dos des chats, mathématique, souviens-toi quand les oiseaux passaient, juste au-dessus de nos têtes, ça faisait comme de la lumière comme de la craie, comme des villes parenthèses, comme des lacs pour se noyer, comme une route avec des voitures pour nous rouler dessus, il me manque un morceau, mille, j’en ai compté 1 + ta soif, qui fait naître la lumière pour faire passer les ombres, dans un autre cercle, qui nous allaient comme un gant, la peau ne passera pas dans l’autre monde, dans l'autre sens, à cause des océans, nos guides inter changés feront la nuit. Moi, je vous aimais...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quand je te regarde, quand je te regarde sous le lit, comme ça morte, mais bien plus vivante que moi, alors, alors on peut se poser 1 000 questions sur la couleurs des arbres et bien plus sur les rouges gorges, quand ils prennent leur envol, au-dessus des courses folles et du lilas blanc, il y a la tunique rouge du père, tendue, un vague souvenir, je reviendrais vers vous cet hiver te dire, la strangulation, il y a combien de temps déjà, c’était trop juste, j’écris pour poser des pierres jusqu’au chemin bleu, que nous suivons, comme une mèche de cheveu, dans un petit livre blanc, ouvert, 10 + 1 égal 13, c’est le chiffre douze que je retiens, dans les lignes de vos mains, au traction, je crois encore, en la parole de Dieu, car dieu est une Femme, et la mort est une salope, dans ce laps de temps perdu, que nous aimons suivre et perdre, comme l’odeur des pins et des gencives, quand nous brossons les chats dehors, ne sens-tu pas venir, l’odeur des oiseaux morts, en bas, entre les 3 arbres, il ne restait plus que ces trois arbres là, dans toute la forêt pour nous cacher ce soir, + un cour d’eau pour se laver les mains, et le couteau plein de ferraille, replié au même endroit pour les pommes et le dos nu, il y a comme des coups de bec, qui résonnent et forment une ouverture, une clé dans la porte, je te dirais ça demain, quand tu dormiras au sec, il faut sortir les guides et se les inter changer, je crois qu’il faut le fer pour nos cheveux, il y a une énergie motrice très forte dans nos cheveux, comme des retours sur rail, comme des trains en sucre, comme l’Amour d’un corps et d’une âme, le silence d’un enfant sous le lit.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

H I S T O R I Q U E - P E R S O N N E L

 

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Je viens d'éteindre la lumière en plein jour

 

pour voir comment je vais trouver mon chemin

 

entre les algues et le contour de mes mains

 

usées par le sel et la fine membrane des coquil-

 

lages qui dépassent sur un demi centimètre de

 

peau en train de guérir après tous les voyages

 

que nous avons fait dans la mémoire de l'autre

 

le corps n'est qu'une étape de plus pour marcher

 

rompre et revenir comme des enfants perdus

 

avant après la nuit juste au milieu j'aimerai

 

dormir dans tes cheveux pour être dans un cercle

 

lumineux où l'ombre infléchit tout le vide

 

qu'on peut ressentir parfois dans les choses

 

pleines mais pas abandonnées comme une montagne

 

un sourire un banc de sable le bas d'un visage

 

aux milles couleurs pour se confondre une fois

 

de plus avec l'été les fleurs parfument la pièce

 

et le dessous du lit où nous avons caché l'espoir

 

de nous aimer un jour ou 2 pas plus dans la peau

 

il y a toutes les pages du livre avec la force

 

des mots liés dans le lilas blanc parfois rouge

 

quand le sang bat très fort dans la poitrine

 

et dans la gorge des amants rompus par la fatigue

 

d'aimer qu'on retrouve au matin dans les bras

 

nus d'un lit couvert de rouille et de pétales

 

noirs pour aller jusqu'au bout de l'amour et de

 

sa maladie dans le ventre pour naître 2 fois dans

 

une camisole de force où la chair n'est rien

 

d'autre que le monde dans lequel on vit on meurt

 

on reviendra plus fort pour refermer le livre

 

de l'autre dans une lumière blanche où le corps

 

éteindra tout pour ne garder que le spirit

 

le feu sacré qui ouvre les yeux quand la ville

 

est totalement endormie dans sa plaie la plus

 

profonde qu'on porte comme un enfant sur le dos

 

pour le sauver c'est peut-être ça l'amour

 

aimer.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

S L E E P

 

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La nuit très souvent entre les persiennes il y a un petit bruit sec que j’entends dans mon corps pour me dire que tout va bien dans l’herbe quand le soleil arrive il y a aussi des mouches vertes un peu moins bleues qu’hier qui flottent dans un verre d’eau coupé avec du jus de citron et de vinaigre pour savoir combien de jours et de secondes il me reste à vivre allez salut sauve-moi je vais t’apporter des épingles à nourrices et puis il y a aussi le plus important pour moi le regard de cette femme posée dans un tableau qui écrit non pas de la poésie mais son journal intime dans ma main droite qui se coupe en deux quand le petit bruit sec que j’entends la nuit s’arrête pour se transformer en voix métalliques pour entendre dieu les églises l’ange l’école et les démons dans une petite boite de biscuits dorée parce qu’elle et moi aimons par dessus tout le sucre alors la nuit on mange des gâteaux en cachette tous les deux sans faire de bruit parce que les fantômes écoutent notre faim.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LA DERNIERE PORTE

 

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La lumière c’est la forme

 

Un jour les masques tombent

 

Derrière la porte

 

Je mets des chaussettes blanches

 

Je marche sur un fil

 

Extrêmement tendu

 

Je marche sur une dent cassée

 

Je m’assois sur le ventre de papa

 

De plus en plus souple

 

Je coupe huit carrés de chocolat

 

Je mange de la viande

 

L’histoire ne fait que commencer

 

J’aimerais changer les piles de mon cerveau

 

Je ne sais pas ce que je dis

 

Je voudrais m’exprimer

 

L’histoire c’est la peau

 

Je marche sur une petite culotte marron

 

Il y a des couleurs abdominales

 

Des jouets cassés

 

Une baballe verte

 

C’est la terre

 

C’est une page blanche

 

Je ris seule

 

Je marche

 

Je me savonne l’anus la bouche

 

J’aimerais dormir

 

Il y a de l’eau qui coule

 

La forme c’est la lumière

 

Je marche pieds nus dans un très beau jardin

 

A la française

 

Je suis de l’iode

 

Je suis le truc

 

L’histoire c’est ça

 

Je sais ce que je dis

 

C’est la terre l’iode et la culotte marron

 

Je voudrais écrire ça

 

Que c’est la terre

 

Et pas les ongles

 

Ni autre chose

 

Un joli parc

 

La queue du chat

 

Un doigt dans le

 

Les pieds

 

Je marche

 

Floque floque floque

 

Que ça fait dans la tête

 

Je pense à du ciel bleu

 

A des trucs

 

Quand le ciel est ouvert

 

Comme ça sur le devant

 

Je vois des choses

 

que je ne dirais jamais devant vous

 

Je suis sur une photo

 

C’est immense

 

Le corps humain

 

Dans un cercle

 

J’aimerais écrire

 

Dimanche après-midi

 

J’aimerais voir la mer

 

Et papa

 

Je ferme les yeux

 

J’ai froid aux mains

 

Il fait soleil

 

Je compte jusqu’à soixante six

 

il y a 67 pages

 

Dans le livre

 

Que je viens de terminer

 

et ça tourne en rond

 

Je me cache les yeux

 

derrière un arbre

 

pour ne plus voir ça

 

Je frappe des pieds

 

J’ai raté ma vie

 

L’avion

 

La porte était fermée

 

De l’intérieur

 

Je marche sur une pomme

 

Le ventre c’est le vecteur

 

Le vecteur c’est la peau

 

La peau c’est toute l’histoire

 

dans les 67 pages du livre

 

avec un fruit collé dedans

 

et des cheveux

 

Je sais ce que je dis

 

Il y a de la vitesse

 

De toute façon

 

Il y a de la vitesse partout

 

Dans les angles

 

Je me pousse dans le vide

 

Je suis je suis

 

Je me sépare en deux

 

J’entends quelqu’un

 

qui se cogne la tête violement

 

dans moi

 

Et puis plus rien

 

J’en ai assez

 

J’ai peur

 

Qu’est-ce qu’elle fait la peau

 

à trembler comme ça

 

quand on a peur

 

Je touche un cartilage

 

Ça fait comme un ovale

 

A la pliure du bras

 

Il fait blanc

 

Le trou c’est le cancer

 

la chatte la baballe verte

 

Un trait bleu

 

J’ai de la mémoire

 

Je marche sur un fil

 

Je capte des émotions

 

Je suis anorexique

 

C’était un jour dans la semaine

 

Je suis sale seule et sans soleil

 

et je me touche en bas

 

électrique

 

Je suis en bas sur la photo

 

C’est moi

 

Dans la cascade

 

En haut à droite

 

Je suis la dent sensible

 

Un sal poubelle qui joue dehors

 

Avec les enfants

 

Je suis mort

 

On appellera les pompiers

 

Je brûle un hameçon

 

C’est métallique dans la bouche

 

Je me coupe la peau avec du lait

 

Et qu’est-ce qu’il fait le petit chat

 

Il miaule

 

Je passe à l’acte

 

Je m’arme de patience

 

je m’huile

 

Je tremble toujours devant ce qui est beau

 

je suis je suis

 

une médiane

 

un pont

 

une carotte

 

un trou

 

une femme

 

un homme

 

L’histoire

 

c’est la peau

 

L’histoire

 

c’est le ventre

 

l’histoire

 

C’est la dernière porte

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

MONUMENT DU NON-ETRE

 

& MOUVEMENT DU NON-VIVANT

 

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ce n’est pas du théâtre

 

ce n’est pas de la propagande gratuite

 

ce n’est pas de la philosophie moderne

 

ce n’est pas un nouveau concept

 

ni un nouveau roman français

 

traduit en 45 langues hybrides

 

ce n’est pas un numéro de cirque

 

impressionnant en haut d'un fil

 

 

 

c’est de l’écriture

 

proprement dite

 

 

 

des organes féminins

 

sont en train de sécher

 

en bas d'un visage

 

 

 

c'est

 

 

 

très

 

très

 

violent

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ORQUE (quand j'étais petite)

 

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[ Ouvre ton coeur

 

Et laisse entrer le soleil

 

Maman m'a dit une chose

 

Qu'une petite fille devrait savoir

 

Tout est à cause du diable ]

 

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Un doigt dans l’œil pour un demi-cercle et un lac s’ouvrira peut-être devant nous.

 

 

 

Les acteurs font semblants de s’embrasser.

 

 

 

Je connais le chemin de la mer qui mène au grand large.

 

 

 

Je suis pas beau quand je me donne du plaisir tout seul.

 

 

 

J’aime tomber en haut des escaliers pour rire comme un con.

 

 

 

Toi tu m’attrapes par la queue comme dans les manèges d’autrefois.

 

 

 

Je n'ai pas su faire à temps le geste qui pouvait nous sauver.

 

 

 

Je n’ai pas froid aux pieds je n’ai pas froid aux yeux.

 

 

 

Je me lave l’eau les dents l’eau un truc en plastique

 

 

 

Je suis un chiotte en céramique blanc cassé et je pousse fort dedans pour aller plus vite dans les étoiles.

 

 

 

J’étais une petite fille sage dans les bras de mon nounours.

 

 

 

J’aurais donné des coups de poing dans le ventre de ma mère pour perdre la vie moi monsieur.

 

 

 

Je suis un radiateur collé contre un mur de gare d’où partent des bateaux et des avions.

 

 

 

Je sais mélanger des couleurs vives avec des couleurs mortes sur n’importe quels supports possibles et magnétiques.

 

 

 

J’aimerai savoir nager comme une pierre.

 

 

 

Je transporte une dent cassée comme un blockhaus.

 

 

 

Bonsoir je pleure

 

 

 

Je suis toute mouillée.

 

 

 

J’ai peur de la disparition des plages.

 

 

 

Je suis seule.

 

 

 

Je nage.

 

 

 

Je constate que l’eau froide brûle ma langue.

 

 

 

Je nage très loin près du bord et je tremble

 

 

 

J’ai peur d’avaler ma bouche quand je parle à des fantômes.

 

 

 

La sexualité masculine est la plus troublante.

 

 

 

Je me mangerais plus tard.

 

 

 

Je suis belle et.

 

 

 

J’ai des yeux magnifiques quand tu me regardes comme ça.

 

 

 

Le fonctionnement fonctionnel.

 

 

 

Je vous offre une multitude de chose comme la souffrance et le bonheur.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

N I

 

D I E U

 

N I

 

R I E N

 

T O N

 

C O R P S

 

P O U R

 

Q U E

 

L A

 

L U M I E R E

 

S O I T

 

E N C O R E

 

P L U S

 

F O R T E

 

C O M M E

 

L A

 

S O U F F R A N C E

 

A P R ES

 

L ' E F F O R T

 

P O U R

 

E T R E

 

U N E

 

F E M M E

 

H E U R E U S E

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LA NATTE

 

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Je partirai pour oublier la peau, allez, j’appuie là, où ça fait mal, je vais te suivre, encore un peu, là-bas où ça pue, jusqu’à la maison du pêcheur, je ferais le grand tour, il sera quelle heure, on s’en fout, je partirais, le long de la plage, où le sel continue encore, à bouffer les coquillages, sur le dessus, juste en dessous, allez, j’appuie là, où ça fait mal, on se blesse, on longe la mer, on se relève, de tout, tu verras, le soleil quand il est 6 heures du soir, tombe dans les vagues, au milieu, l’horizon bouge encore, il est en feu, vertical et droit, dans le ciel, orange, comme la couleur des flammes, sur la grande baie, le granite rose, ouvre son ventre, avec les fleurs ouvertes, dans la violence du vent, mais regarde, toutes les fleurs sont mortes, aujourd’hui, sur les blockhaus, c’est l’hiver, il fait froid, et j’ai peur, j’ai peur de continuer la route, derrière la maison du pêcheur, je ferais le grand tour, sur deux 3 kilomètres, allez, je m’éloigne, du soleil qui vient de disparaître, je partirais pour oublier, la peau, le parfum que tu mettais, derrière ton cou, sous la natte, attachée avec un ruban rose, qu’est-ce que c’est que d’avoir un corps

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

c'est

 

l'éclat blanc de la clinique

 

comme l'image

 

clouée à la chaise

 

c'est

 

l'horreur de cette présence

 

où le temps ne passe plus

 

entre ces 4 murs

 

dans ma boite cranienne

 

 

papa me dit

 

suicide toi mon fils

 

pour que l'amour

 

soit Roi

 

or de ce pays de chien

 

où tu pourras venir

 

mordre dans ma chair...

 

je t'attends dans cette

 

demeure qu'on ne possède pas

 

vient...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

DUEL

 

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La vie n’est qu’un cri, je pourrais l’écrire un million de fois, la vie n’est qu’un cri, la vie n’est qu’un cri, absurde et beau à la fois, ce cri c’est comme une roue dans une cage qui tourne à vide, où est l'ennemi, où est le monstre, où est l’animal fendu, est-ce vous, est-ce moi, moi je suis assis sur un meuble, c’est comme un bout d’acier contre la douceur d’un ventre, le bruit que tu entends, jour et nuit, dans une enveloppe minérale, dans ce même labyrinthe, où tu nages comme un petit poisson qui a peur de l’eau, toi qui m’écoute, ou qui fait semblant d’écouter, parce que le bruit te fracasse le corps et la tête tous les jours, les kilomètres parcourus à te chercher, depuis que la porte est fermée de l’intérieur, à double tour, dans ta conscience dans ta tête dans ton esprit dans tous tes muscles tétanisés par ordre de grandeur parce que l’océan est très grand quand tu plonges tout entier dedans, la tête la première, mais respire respire encore un peu, ouvre la bouche, respire, de toute façon il est impossible de sortir de toi, tu vas rester là très longtemps avec les autres, comme si tu étais au fond d’un puits, sans résistance, sans rien du tout, d’ailleurs as-tu une fois essayer de sortir de ton propre corps de ta région de ton souffle de ton ombre de ton cri de ta vie de toutes ces portes dressées devant toi comme des falaises, pour voir comment est le monde à l’extérieur de toi, je t’écoute respirer, j'entends quelque chose au fond de ta gorge, quelque chose se déplace très lentement pour arriver jusqu’à nous, qu’est-ce que c’est que ce bruit sourd, tes dents bougent la nuit parce qu’elles se frottent pendant ton sommeil, pourquoi la nuit quand on rêve on est toujours au ralenti, pourquoi les portes ne s’ouvrent pas entièrement pour nous laisser passer, tu sais si je parle doucement comme ça c’est pour me rapprocher de toi, j’aimerai te sentir encore plus près, t’entendre respirer, j’aimerai sentir le battement de ton pouls, le frémissement de ta chair, l’équilibre de ton souffle, ce vide qui me colle à toi, la chaleur de ton cou, le goût de ton sexe, tu sais c’est très important pour moi de savoir comment tu es derrière ton propre mur, j’aimerai savoir si ton corps t’appartient toujours, est-ce que tu peux me répondre pendant que la nuit s’écarte pour laisser passer le jour, ou l’inverse, on ne sait plus très bien, on est perdu avec le cadran solaire des montres, on cherche le silence mais le bruit de la vie est toujours aussi intense, on dirait des voitures qui circulent sur des grands axes des grandes routes, 24 heures sur 24, cela ne s’arrête pas, c’est comme une brûlure qu’on ressent sur la peau, quand on passe la main, sur le capot d’une voiture, je crois bien que quelque chose brûle à l’intérieur de nous, un visage une ville une odeur un corps une odeur une ville un visage un corps, c’est peut-être l’amour, qui nous rend plus fort, c’est peut-être l’amour et quand il n’est plus là, il détruit tout sur son passage, peut-être qu’on meurt d’amour, peut-être que le manque d’amour est le plus grand des holocaustes que nous ayons vécu, est-ce que tu m’aimes encore, est-ce que tu m’aimes encore, on a toujours peur de ça, on a toujours peur de tout quand on ressent les choses à mac 2 force 10, on a toujours peur de perdre, parce que les choses et les êtres qui nous entourent sont beaucoup plus importants que nous, on est si petit quand on a peur de tout, un visage une ville un bruit un corps un visage une ville un bruit, quand la fenêtre est ouverte, j’ai toujours observé ça pendant l’été, quand la nuit vient il y a toujours la mort d’un insecte sous nos yeux effarés, pourquoi les papillons se jettent comme ça dans la lumière, est-ce notre folie qui les attire, ou autre chose qui restera secret et mystérieux jusqu’à notre mort, prochaine, à venir, certaine, calme-toi, calme-toi, pourquoi toujours appuyer là où ça fait mal, pourquoi revenir sans cesse à la peau aux ongles aux cheveux à la mort, elle te demande rien la peau, et le corps et les cheveux dans le vent non plus, tu es vivant, alors si tu es vivant, tu n’es pas mort, répond-moi quand je te parle, répond-moi quand je te parle, j’aimerai comprendre le monde, j’aimerai comprendre qui je suis quand je te parle comme ça, tout bas à l'oreille, oui pourquoi la mort est toujours aussi présente, dans vos livres, dans votre voix, dans votre histoire, dans tout ce que vous touchez, de loin de près, c’est si profond, c’est comme un carré sans portes ni fenêtres, on est enfermé dans un cercle, et c’est la guerre autour, quel est le mouvement intermédiaire quel est le début quelle est la fin, y a-t-il une solution un moyen une issue pour en sortir de ce cercle de cette guerre de ce tunnel de ce labyrinthe de cette dent de ce corps de cette structure mentale, répondez-moi, répondez-moi, n’ayez pas peur, je ne dirais rien à personne, rien à personne, vous pouvez me faire confiance, depuis le temps qu’on se connait vous et moi, c’est comme un carré sans portes ni fenêtres, je ne dirais rien à personne, rien à personne, vous comprenez ça, vous avez ma parole mon language mon addiction, vous pouvez me faire confiance, sous votre lit, y a-t-il un enfant mort, ou autre chose qui ne passe pas dans votre corps, où sont les intermédiaires où sont les invisibles, où sont les corps défendant qui nous maintenaient en vie, comme une structure métallique une charpente en bois un pont une digue, nous devons traverser le fleuve avant la nuit, tu sais, j’aimerai savoir énormément de chose sur toi, pour mieux comprendre qui je suis, pour mieux comprendre le monde, car le monde est en pleine mutation, il bouge comme une dent le monde, il se rattrape, il lutte et il tombe et il se relève et il repart de plus bel et il retombe à nouveau dans un bruit assourdissant pour se relever encore une fois, encore une fois encore une fois, encore un mouvement que tu fais des centaines de fois, sans forcer sans t’en rendre compte, machinalement comme respirer de l’air avec ta bouche avec ton nez, mais à force de répétitions, on devient comme des machines, bien programmées conformes minutées précises, une belle mécanique de précision, quand on y pense, mais combien de temps tout cela va-t-il encore durer, qu’est-ce qu’on nous a mis dans la boite crânienne, qu’est-ce qu’on nous a mis dans la petite boite noire interne qu’on appelle communément chez nous, le cerveau, cette matière grise qui ne ressent absolument plus rien quand on le coupe en 2 sur une fine lamelle de verre, comme les cheveux les poils les ongles, c’est curieux non, c’est très étrange de ne rien ressentir, dans cet endroit là du monde, étrange quand même non, toute cette histoire malaxée centrée concassée au fond de nous, c’est l’histoire de l’homme c’est ton héritage c’est ta guerre c’est ton histoire que je raconte, mais la folie l’art la recherche d’un monde perdu, qu’est-ce qu’on était finalement, nous, rien personne une matière qui passe de mains en mains, où sommes-nous tombés, qu’est-ce qu’on va devenir, une bête féroce un cheveu un papillon, dis-moi, est-ce que les papillons ont le même cerveau que nous avec les mêmes fonctions le même argile les mêmes antennes, parce que je brûle comme eux, et comme toi de l’intérieur, je brûle comme une usine comme une voiture comme un four comme une lampe, mais ne le dit à personne, c’est notre mystérieux secret à nous, bien gardé dans notre architecture dans notre peau dans la boite noire, pour ne jamais oublier que nous sommes vivants, que nous sommes au monde, pour nourrir la terre, l’animal fendu, nous sommes des fleurs une carotte serrée une en[d i v]e vers le bas, je t’embrasse, je t’embrasse sur la poitrine, comme si tu m’enfonçais un pieu dans le ventre pour continuer à vivre, c’est parfois étrange de ressentir la douleur comme de l’Amour, pour ne pas perdre, pour être toujours en vie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les Corps Constitués

 

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Le dernier train de la journée rentre en gare, j'aime entendre le mouvement des trains parce qu'il berce toujours quelque chose en nous, avec sa musique en acier qui tangue comme une machoire prête à s'ouvrir et à se refermer sur nous, comme l'énergie de ta main que je perds dans la foule portant des tuniques et des rois sur leurs épaules, où étions-nous tombés, où étions-nous l'un sans l'autre, où étions-nous tombés si je tombe avec toi, parmi le bruit des singes et des soleils fracassés, j'avais 1 000 ans, tu en avais douze, tes cheveux ou mes cheveux étaient dans l'eau claire des tombes, je n'ai jamais su reconnaître quelque chose quand le sang est collé comme un fruit en grappe, comme un essein d'abeilles, ça pique la peau l'aorte le sexe et le son de la voix quand il a plu sur nous, j'aimerai que nous dansions comme autrefois, mais le temps est sec aujourd'hui, et violent par endroit, où je n'ai plus pieds, un trou, regarde par où passe le corps, regarde par où passe ton sexe dans mes doigts, quand tu souffles dessus pour oublier qui je suis déjà, le monde et les corps constitués, où le soleil mord la peau comme une bête féroce il faudra vivre, je ne sais plus rien entre la vie et la mort, je ne sais plus quoi choisir, je ne sais déjà plus rien de l'amour, je dois tout réapprendre, tout... si les ronces font du bien, si les roses fond du mal dans ma propre chair, une eau sale éclabousse pour nettoyer la cour, J'ai tout oublié au contact de la peau, ta machoire, et moi debout sur ton ventre comme si j'étais contre un mur, j'aurai pu mourir là sur une table de dissection, à rire des ombrelles loin des trains en acier qu'on attend pour découper la nuit, l'écrasement dans tes bras parce que tu voulais une fille, pour la petite robe que tu avais acheté sans lui, un dimanche, il faisait très beau, à terre, sur le sol, qu'est-ce que je n'avais pas fait là, dans le corps de l'autre, seigneur.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

T O N . C O R P S

 

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Mon Amour, fallait-il que je dise non quand je suis heureux dans la chambre entrouverte et douce, ton corps quand nous marchons sur une branche dans la campagne encore fumante, entourés de chevaux de biches et de grands cerfs, à la taille le matin gris déplace un mouvement lent, regarde quand ta robe est ouverte c’est tout un été brûlant sur le côté droit de la peau qui glisse entre nous, ton corps est un immense soleil sur des vagues vertes où je plonge pour me cacher la main avec tous les visages si je reste encore ici, elle est un peu folle cette idée non de disparaitre pour être heureux, j’en sais rien si nous sommes perdus tous les deux dans la forêt, nous mordons dans le fer d’un bouton trouvé sur nos ceintures avec nos dents d’enfants comme dans une eau froide pour nous saisir, l’eau nous rattrape l'eau nous retient l’eau c’est l’été c’est l’hiver et puis c’est la mort, mais nous sommes encore vivants nous sommes au monde comme un orage peut faire trembler le ciel et puis la terre, nous sommes suspendus dans le temps pour tenir encore un peu dans le corps de l’autre, et dans la gueule du chien j’aurai pu mourir 1 000 fois dans tes cheveux, ton corps est un oiseau sauvage dans les cordes un oiseau rouge dans les arbres quand la forêt brûle quand la forêt est en feu, ton corps que je retrouve au matin dans l’eau brune des fontaines collé dans le sucre de ma gorge, un palais rose avec l’ordure et l’or de toutes les saisons qui nous traversent comme des camions, ton corps parti je ne sais où dans la brûlure d’un rayon de soleil quand nous mordons le fer avec nos dents pour faire des marques sur la peau comme des enfants, que nous gardons intactes dans la lumière parce que nous avons un corps, pour être avoir été une ombre sur le sol quand nous marchons pour traverser l’école le fleuve la vie l’eau chaude l’eau tiède l’eau froide, la mort mon bel Amour

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LE VERT EST UNE COULEUR

 

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LE COMBAT EST AILLEURS

 

LE COMBAT EST DANS LE CORPS TEXTE

 

COMBIEN DE FOIS

 

J'AI BU DANS LA MAIN

 

D'UNE FONTAINE

 

POUR MIEUX VOIR

 

LA COULEUR DU CIEL

 

DANS SES BRAS

 

QUAND ELLE M'ESSUYAIT LE VENTRE

 

AVEC DES MOTS DOUX

 

POUR TOUT DETRUITE ENSUITE

 

DANS LE FER APRE

 

DE L'AMOUR

 

QUAND MA PEAU TOUCHAIT LE LAIT

 

AU CONTACT DE SA BOUCHE

 

POUR ETRE AU MONDE

 

OR

 

DE

 

L'EGLISE

 

ROUGE

 

 

 

ENTEND

 

MON

 

PREMIER

 

CRI

 

POUR

 

MORDRE

 

LE PREMIER

 

JOUR

 

 

 

JE

 

SUIS

 

VIVANT

 

COMME

 

CETTE

 

PLAIE

 

DANS

 

LE SEL

 

D'un

 

fruit

 

coupé

 

 

 

comme la couleur

 

de mon tricycle

 

verte

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

F I N . V O Y A G E

 

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C’est un endroit sec, peuplé d’injonction, de doute, et de retour sur soi, à la ligne, point barre, sans réponse, sans minerve au cou, pour me tenir bien droit, dans l’incendie, après la chute des arbres sur la maison, toute l’énergie que l'on perd, c’est terrible car sans fonction ni mouvement ni repère, tu n’avances plus, tu ne bouges plus, tu es cloué au sol, je n’arrive pas à finir ce livre...

 

 

 

Alors, après le second trait, dans la marge, je change de main, de position, de pierre, de murs et de portes, flamboyantes ouvertes, pour poser le corps, je vais dans un tunnel, froid, sans fenêtres, pour regarder qui vient, me parler dans ce lac, à l'oreille, j'entends des voix, j'entends des musiques, j'apperçois tous les jours des nouvelles couleurs, qui me rassurent, qui me font peur, je les appelle, je les appellerais plus tard, les ombres au mur, mes soleils noires, les arbres rouges, dans la forêt, l'implosion du soi, le deuil impossible à faire, la poétique du départ, ce tunnel...

 

 

 

Ce tunnel, tout au fond là-bas, tout au fond de ma mémoire, tout au fond de la peau et des ongles rongés, où les dents perdent leur sucre dans la mâchoire des fleurs, vénéneuses et belles, odorantes, organiques et fluides, poreuses, où je buvais ton eau, mon eau maintenant pour que ma bouche se transforme, dans ce tunnel, tout au fond là-bas tout au fond là-bas tout au fond de moi, dans le ventre de ma mère, où je vais bientôt, crever.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

j e  c r o i s  q u ' o n  e s t  l à

 

 

 

p a r  a c c i d e n t

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

REQUIEM

 

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des beaux applaudissements

 

comme s’il pleuvait

 

ce soir dans l’arrière-cour

 

où je finirai ma course

 

après avoir coupé des fleurs

 

pour les jeter derrière nous

 

au beau milieu d’un fleuve

 

mais jamais au centre

 

pour ne pas perdre l’image de mes os

 

dans la grande gueule ouverte

 

du chien

 

 

 

je recommence à dire n’importe quoi

 

vous voyez bien que je recommence

 

à dire n’importe quoi

 

sur l’ombre et le soleil de mon enfance

 

des longues phrases

 

puis courtes

 

des longues phrases

 

minérales

 

pour faire gonfler le fer

 

du caoutchouc et du muscle

 

mais quelque chose bouge

 

sous mes pieds

 

je finirais ma course

 

quand même

 

et puis

 

 

 

je tire la langue à des guêpes

 

pleines de poisons et de ferrailles

 

et j’ouvre les bras en grands

 

comme un éventail dans les mains d’un homme

 

maladroit

 

pour qu’elles me piquent jusqu’au sang

 

 

 

ON N’EST PAS HEUREUX QUAND ON ECRIT

 

 

 

On n’est pas heureux quand on écrit

 

Sur la dernière page du livre

 

Le mot fin

 

c’est comme ressentir la piqure d’un insecte

 

au cou et au cœur

 

mais c’est peut-être ça

 

qui nous fait tenir

 

très loin du rivage

 

et très loin des autres

 

il faut retrouver cette brûlure intacte

 

comme si elle était

 

dans le corps du texte

 

et puis

 

et puis

 

rien

 

fermez les yeux

 

et mettez-moi

 

un doigt dans le cul

 

 

 

Je veux sentir ma mère.

 

Mon père. Et la première goutte

 

de sel sur le ventre de Jésus.

 

Lacrymósa.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

qu'est-ce que tu dis

 

 

 

j'entends rien

 

 

 

je sais plus très bien

 

 

 

si j'ai dormi hier soir

 

 

 

dans vos bras

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

TEMPS DE CHIEN

 

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sur la plage noire de monde les gens ressemblent à des bouts de moquette je vois bien qu'ils s'emmerdent à ne rien faire en regardant les vagues ils brûlent le sable colle à leur fesse mon chien s'emmerde aussi à mordre son collier tout neuf il est rouge mon chien n'en peut plus il tire la langue il fait trop chaud pour lire un livre en plein soleil là-bas une grosse femme mange un sandwich un oiseau vient de chier sur un très beau parasol blanc il fait 37 degrés à l'ombre on a envie de creuser un trou pour y mettre la... merde plus de place sur le sable pour écrire la suite de mon histoire car la marée monte vite ici il est midi 2 je reviendrais demain sur la plage avec mon chien. Salut et bel après-midi à toutes et à tous... Quel impact peut avoir l'art sur la canicule, j'en sais rien. Faites le 15...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LA BELLE VIE

 

 

 

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Dans la vie de tous les jours et contre toute attente nous sommes perdus dans ce monde car il ne s’est rien passé depuis très longtemps nous traversons des temps morts.

 

 

 

Ce qui est flou ne peut pas prendre corps.

 

 

 

Sans précepte nous étions seuls dans l’intervalle je m’applique à repousser les ombres semi-conscientes aquatiques immodérées ensevelies séparées véhiculaires pour nous laver bouche bée le corps et la conscience pour parvenir à notre faim.

 

 

 

Il y a des brèves saisons que j’ai senties très fortement pour nous fixer dans rien les murs sont des falaises sans respirations thérapeutiques j'ai un peu mal au cœur car je suis au sommet de mon propre corps pour la toute fin de notre vie ou la mort nous apprendras à vivre mieux je suis au monde et je m’applique à repousser les ombres les électrons le style le sujet vous et moi les images qui défilent n’ont plus la force de nous comprendre.

 

 

 

Honteusement j’aurai bien aimé vivre avec ce lait qui m’a été donné dès le départ vertigineux dans mon ventre comme un coup de tonnerre dans le ciel bleu de l'existence ou la mort aspire à nous livrer la vérité des corps mais quand j’allais couper du bois seul dans les grandes forêts millénaires et les jardins antiques suspendus par des colonnes de marbre et de granite j’avais déjà la conscience de perdre.

 

 

 

Il y avait aussi le signe que nos mères n’étaient pas là pour nous sauver alors aujourd’hui je pense à quelqu'un qui ne pense plus et qui ramènent chez lui des choses vivantes des insectes des animaux morts pour que les marches soient barbouillées de sang.

 

 

 

Je n’appartiens pas à cette matière qu'on appelle le monde à cette humanité à rien.

 

 

 

La vie est belle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'IMPLOSION DU SOI 2

 

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Voilà comment les chose avaient fini…

 

RETOUR A LA DIGUE.

 

 

 

Je n’écris pas je n’ai jamais rien écrit. JE VAIS VOUS ABANDONNER. Voilà, c’est tout, c’est dit, c’est fait, n’en parlons plus…

 

Je ne connais même plus mon mot de passe pour accéder à tous mes fichiers… POESIE : voilà le traitre mot où nous nous sommes cachés depuis temps d’années folles derrière cet arbre rouge.

 

 

 

POESIE

 

L’ARBRE

 

ROUGE

 

DE LA

 

FORET

 

MORTE.

 

 

 

Je l’ai vu dans tes yeux

 

Et pas dans les livres

 

Ce fruit ouvert en 2

 

Dans les pommes

 

Que je coupe

 

Avec ton corps

 

Et ça me hante

 

De savoir

 

Que ta bouche

 

est posée sur mon ventre

 

comme une guêpe.

 

 

 

DANS LA FORET / L’arbre est caché dans la doublure du pantalon le pantalon sèche dans la forêt entre 2 arbres pour écouter le bruit sec des animaux blessés qui passent… Je longe, et c’est sous la dent que passe un fleuve. Je longe et je l’entends tous les jours comme une goutte d’eau qui tombe sur mon crâne.

 

 

 

ATTENTION

 

 

 

Putain de mémoire

 

A la con

 

Je pense à la noyée

 

Blanche dans les vagues

 

 

 

Dans les vagues… Je longe des murs des longs cheveux 18 mètres de salles obscures et de carence alimentaire pour être dans une forêt dans un livre (trois quatre, pas plus…) posés sur un petit meuble en bois que j’ouvre tous les jours avec les dents non pas par paresse ni par envie ni pas dégoût, je n’ai pas retrouvé la page je vais voir ailleurs, elle me dit. A comme Amour, je regarde. Il n'y a rien à faire ailleurs cela n'a jamais existé, sa petite robe rouge flotte dans les arbres.

 

 

 

J’entends de la musique au loin du jazz sur l’esplanade je reviendrais demain je pars que maintenant… Je ne pouvais rien dire d'autre, ni écrire, rien, je suis sec.

 

 

 

Alors je me tais je penche la tête en arrière je pense être à côté de la mer mais j'en suis très loin alors rien je suis sec je reviendrais demain voir si le ciel change de couleur quand on a la tête à l'envers pour mieux comprendre où vont ses propres mains quand le corps est à terre alors je me tais et je m'enferme je penche la tête je cherche un arbre dans la forêt.

 

 

 

Et puis RIEN. Si… Nous marchons très vite pour éviter l’orage.

 

 

 

J’écris.

 

J’ai sommeil.

 

Je ne dors pas.

 

J'écris pas.

 

J'ai pas sommeil.

 

Je dors.

 

 

 

Combien de fois sur le dos d’un âne j’ai rêvé d’immolation et de soleil. J’attends que quelqu’un vienne m’ouvrir cette porte. Sinon je vais rester là toute seule dans les vagues comme la noyée j’ai peur. J’attends que la forêt prenne feu dans les arbres. NOUS MARCHONS TRES VITE POUR EVITER LA MORT. J’attends derrière la porte.

 

 

 

J’attends que les ronces prennent place et possession de la nuit pour oublier l’arbre où nous étions cachés. Comment te dire. Comment refaire du vélo après 3 chutes successives en même pas une semaine. Où ça… C’était… Il explique tout ça très bien dans un petit LIVRE blanc sur les ¾ de la peau, quelqu’un frappe, c’était entre le terrain vague et la petite maison qui avait pris feu parce qu’elle s’était endormie. Elle était déjà morte.

 

 

 

Et moi

 

J’ai pas sommeil

 

J’ai envie de faire du vélo

 

pour me casser la gueule.

 

 

 

Les ongles feront le reste…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le sens de notre vie

 

Est comme

 

Une rivière qui coule

 

Du nez

 

 

 

Que cette giclée

 

De foutre

 

Aille

 

Dans un cul

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je cherche l'arbre où nous étions cachés

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’IMPLOSION DU SOI

 

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L’ai-je bien regardé le ciel, avant de m’endormir.

 

Je sais plus très bien, si j’ai dormi, hier soir.

 

Dans vos bras

 

Acier.

 

Le ciel était noir, la chambre était noire. TOUT ETAIT NOIR, je précise encore une fois, que tout était noir. Car parfois dans le silence on n’entend plus rien du tout, c’est notre façon à nous de dire… sur une page blanche…

 

 

 

J’ai chanté toute la nuit sur une table basse pour me casser la gueule.

 

Et pas unes ne manquaient. Les voix. Les voix que tu entends.

 

Les voix parlent tout doucement, pour qu’on les entendent. Pleurer.

 

 

 

En pleure, les ¾ du temps, l’enfant dessine machinalement comme ça, un oiseau rouge quand il regarde les nuages. Qu’est-ce que ça voulait dire sur les murs de sa chambre, tous ces dessins, penchés. Le coq chante tous les matins à 4 heures 26. Ou trente quatre...

 

 

 

DONNE-MOI LA MAIN POUR TRAVERSER LA ROUTE DONNE MOI DES MOTS POUR TRAVERSER TON CORPS LAISSE MOI DU TEMPS POUR APPRENDRE TOUS LES ARBRES DE LA FORET ENCORE DEBOUT DANS LA VIOLENCE DE L'ETE.

 

 

 

LES OISEAUX ROUGES. Sur le terre plein central où tu m'as laché la main sans t'en apercevoir comme un reflex ou comme une habitude ou comme un retard, je sais parfois on loupe des train a très grande vitesse. JE SAIS TOUT ça. En pleure.

 

 

 

Les oiseaux rouges matelassés comme des petits tas d’ordure, prêts pour la décharge municipale, à droite de la chaussée, quand tu auras ouvert la bouche, pour me dire que tout va bien que tu peux dormir tranquille.

 

 

 

La cage des oiseaux rouges enfermés dans notre mémoire collective quand on voulait jouer dehors, on dessinait le fond des choses sans prendre appuis…

 

 

 

Un bec d’oiseau pour déchirer le fond troué de l’eau où nous sommes tous passés. Où nous sommes tous passés pour être au monde.

 

 

 

J’en étais sûre. Tu parleras un jour des fleurs mortes quand tu regarderas ma tombe, mais pas avant.

 

 

 

IL EST 13 HEURES 13.

 

Moi j’aime bien l’hiver, pour dire j’y étais.

 

 

 

MA PEAU EST SUR LA TABLE.

 

 

 

Ma peau est sur la table pour une minute de silence avec VOUS/JE/NOUS… qu’est-ce que je peux faire d’autre... qu’immoler l’instant présent, compter sur mes doigts, les flocons d’aout, la forêt pour dire que tout est blanc, mais ce jour noir est à NOUS, je l’écrirais un jour.

 

 

 

ECRIRE COMME SI C’ETAIT LA DERNIERE FOIS.

 

Ecrire dans une autre bouche, la soif de l’eau.

 

 

 

Ecrire pour les ombres

 

et pour les masques.

 

Ecrire pour les tombes

 

et la lumière qui passe

 

entre toutes les dalles

 

du jardin pour se regar-

 

der dans un visage

 

on est tout seul…

 

 

 

UN VISAGE

 

ON EST TOUT SEUL

 

Et quelqu’un nous regarde fondre

 

Quand le soleil est là

 

On est tiré au sort :

 

Demain je mange avec mon père

 

3 gouttes de sel dans un verre d’eau

 

On a toussé

 

Ça lui fait mal

 

As-tu pris ton médicament

 

sécable

 

juste à temps

 

pour ne rien perdre

 

du jour

 

et de cette couleur

 

NOIRE

 

qu'on enfonce

 

dans la terre

 

avec les dents

 

pour dire

 

rien

 

silence

 

écoute

 

mâcher la bouche

 

l'eau

 

l'épaule

 

tout

 

doit

 

fondre

 

et

 

tout

 

doit

 

disparaître

 

 

 

 

Il y a l’os que tu ronges dans ta mémoire comme du papier mâché.

 

Pour écrire droit devant toi.

 

Le soleil sur ta peau tombe comme une flaque d’eau sombre pour plonger d’en bas.

 

 

 

IMPLOSION, je brûle comme une centaine d’arbres dans la forêt pour écrire dans un cercle, le corps et toutes ses contradictions, l’homme qui pleure, la naissance et la mort par inversion du jour, poussière plus âpre que le désir. Le DESIR : sentiment important voir primordial pour se perdre avant d’être mort dans les bras de n’importe qui, il faut choisir sa table pour écrire tous les sentiments perdus, comme cette raison de croire que le symptôme ne vient pas de soi mais des autres.

 

 

 

Je cherche l’arbre où nous étions cachés.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au détour d’une saison

 

Il y a des rendez-vous

 

A ne pas manquer

 

 

 

Qu’est-ce qu’un fruit

 

Qu’est-ce qu’une tomate

 

Qu’est-ce que le goût

 

 

 

On parlait

 

Toute à l’heure

 

De rendez-vous

 

 

 

La nature a créé

 

Une grande histoire

 

Une poésie troublante

 

Hédoniste solaire

 

Un vrai visuel

 

Un parfum

 

 

 

Tout l’or du monde

 

 

 

Les couleurs me dépassent

 

Les contours me reposent

 

Dans quelques heures

 

La première tomate

 

Va franchir la porte

 

De l’arc Ange

 

 

 

Un filet de sole

 

à la Pompadour

 

 

 

J’AI

 

FIN

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

MERCREDI ?

 

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Ce soir je me lève tôt pour ne plus rien savoir

 

je veux juste entendre le chant des oiseaux

 

dans la pénombre du chien pour que l’herbe

 

coule sous nos pieds quand la rosée viendra

 

 

 

nous pourrons alors marcher comme si c’était

 

la première fois parce que l’amour n’attends rien

 

d’autre qu’un baiser dans le cou pour être heu-

 

reux dans la nuque tiède dans tes cheveux doux.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

QU’EST-CE QU’ON N’AURAIT PAS FAIT POUR UN PEU D’AMOUR

 

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[ La nuque est un endroit

 

merveilleux pour se perdre.] [ d i v ]

 

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J’en sais rien si le coquelicot est plus fort que la mouche

 

Quand le soir tombe on dirait que le ciel est sur son dos

 

Pour faire un tour de manège les dents serrées sur la pelouse

 

Verte comme les ailes des papillons cendrés pour que la nuit

 

Fonce là-bas arrive vite j’aperçois déjà les autres jours fermés

 

A double tour peut-être que je dis ça pour écarter la foule

 

Moi qui ne crois plus en rien ni en l’abîme c’est vous dire

 

Comment l’oiseau chante bien dans la chambre des fous

 

Le poison coule comme une chanson douce dans un verre d’eau

 

Pour célébrer la nuit quand nous aurons dansé autour

 

De la fontaine où les animaux viendront mourir par 1 000 et par centaine

 

Quand le cœur se brise aux parois rocheuses de nos mains

 

Arides pour écrire jour et nuit le mot fin je reprends goût à la vie

 

Comme cette pierre dans le ventre pour être léger

 

Comme une dent de lait comme l’air

 

Que tu trouveras cette nuit dans ton sommeil après la pluie

 

La plus chanceuse pour traverser le fleuve la rive le corps de l’autre

 

La queue de l’animal où l’insecte oisif prendra son envol au-dessus

 

De ton nez pendant que tu buvais toute l’eau des fleurs à venir sec

 

Je partirais pour que tu es moins mal tu fermeras le livre comme un cil

 

Mais j’en sais rien si le coquelicot est plus fort que la mouche

 

Quand je me pisse dessus j’écris des mots d’Amour à la lune

 

Pour que tu regardes le ciel de temps en temps venir de l’or

 

Un beau soleil pour embrasser ta peau dans les phares de l’autre

 

Et dans l’automobile qui s’arrête est-ce qu’on voit mieux le monde

 

Quand la nuit vient je me tais je n’arrive plus à écrire

 

Aucune goutte de sel c’est le silence des mouches mortes dans la ville verte

 

Je vais aller courir seul parce que j’ai un corps et un mouvement à faire

 

Sinon tu vas mourir et tu le sais très bien la tige la queue les fleurs

 

A ton cou je vous souhaite une abominable nuit pleine de douceur

 

Et de joie partagée derrière toutes ces portes

 

Qu'est-ce qu'on n'aurait pas fait pour un peu d'Amour.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

DIEU EST UNE FEMME et LA MORT EST UNE SALOPE

 

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Est-ce que tu touches le fond avec tes pieds, répond-moi quand je te parle, j’entends rien, quand tu fais le mur, quand tu fais la tête comme ça, parce que le silence, ça n’a rien donné depuis longtemps et rien repris non plus, on douteras toujours de tout, laisse-toi fer, pour tout le sang versé, le trait mate finira sa course dans un autre cercle (tous nos visages), ou pire encore, dans nos bras, tu ouvriras la bouche pour dire adieu à toutes les marées vertes (en nylon), il fait soleil il fait froid, nuit peut-être, quand nous partirons demain, à l'aube nous partirons à dos de rien, comme on n'est venu, qu'est-ce que je pourrais bien faire pour oublier tout ça, faire le mur faire les cents pas faire la morte, remuer l’homme comme si c'était un vieux morceau de terre, cette grosse merde, enfin ce qu’il en reste, sur nos beaux rivages miraculeux terrains vagues desctructeurs pour avoir aimé la nuit, pour voir qu’il n’y a plus grand chose à dire et à défaire, petites lumières bleues dans les étoiles qui clignotent comme des lanternes, sur nos routes perdues dans le creux de nos mains, quand j’ai la tête en bas le coeur ouvert, regarde-moi bien, je cache mon visage au monde derrière un ongle sec, bouffé par la honte d’être un homme, la sale petite pute à sa maman dans le trauma des jours, pour naître qu'un aller retour, un atôme, une particule dans l'univers, car tu crèveras un jour, la gueule grande ouverte, pour dire non, ma ligne de chance n’est pas celle que vous avez vu, tomber l'autre dimanche, quand nous étions tristes et orphelins. Non, elle est dans l'ombre, elle est ailleurs, elle se faufile comme un petit insecte dans notre cul bien profond pour avoir chié tous nos massacres, à venir, passés, et j'en oublie sûrement du sang de l'autre côté des dunes. Mais. Ai-je assez bien vécu pour avoir peur de la mort comme ça... (j'en doute quand je regarde mes mains). Allez salut, bonne chance à tous et longue route à Toi, moi je crois encore dans la parole de Dieu. Car dieu est une Femme et la mort est une salope.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

FAUNE

 

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Je ne peux malheureusement rien entendre dans les trains que je prends quotidiennement tous les jours (c’est la même chose), trop de bruits autour de moi, trop de monde, trop d’enfants, et pas assez d’insectes vrombissant au-dessus des téléphones portables bleus et roses, trop d’un tout qui ne forme absolument plus rien, terrain vague dans la fosse nécrologique où nos dents vertes pourraient tomber toutes d’un seul coup, dans un bruit assourdissant, fleuve et sans limites. Tu penses à quoi : à une flaque d’eau noire savonneuse, pour nous laver les yeux le corps le Clitoris (je ne sais même plus comment elle s’appelle), et j’en passe des addictions pour accepter tout ça. Je ferme les yeux, et j’imagine des plaines immenses, des moyens courrier, des grandes forêts (immense, du jamais vu), un cirque blanc d’eau chaude et d’amanite ouverte, à l’intérieur d’une goutte d’eau, tombée d’un arbre, d’un oiseau, d’une branche, d’une dent. Un séquoia géant en ordre de batailles, en arc-de-cercle (que je n’ai jamais vu auparavant) passer prendre position autour d’une tombe, avec nos 3 prénoms... Est-ce qu’on est déjà passé par là ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

e suis derrière la vitre d'un train

 

avec du soleil dans la gueule

 

c'est peut-être ça, vivre un peu.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'AMERTUME DES JOURS HEUREUX

 

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Je m’enferme

 

Je ne vois plus personne

 

Je me tais

 

Je compte les heures

 

Et les semaines

 

A ne rien faire

 

Quelle autre activité

 

D’ailleurs

 

Que le néant

 

Pour mieux se connaître

 

Je prends des photos

 

En noir et blanc

 

Car la couleur est éternelle

 

Je fais des clins d’œil

 

Aux machines

 

A la pluie

 

Au soleil

 

A mes pieds

 

En bas de la falaise

 

Une heure que je fais ça

 

Et en retour

 

Rien

 

Personne

 

Je pense aux jours heureux

 

Comme si nous n’étions qu’un

 

Je m’enferme

 

Je pense à toi

 

A la matière

 

A la peau

 

Au goût que ça laisse

 

Entre les mains

 

L’Amour

 

L’idée de perdre

 

Je sais très bien

 

Que je ne reviendrais jamais

 

Te dire à l’oreille

 

L’objet perdu

 

Je m’enferme

 

Pourtant

 

Le portail du jardin est ouvert

 

A la pluie

 

Au soleil

 

Jour et nuit

 

Je ne sais plus quel jour on est

 

Je dis blanc

 

Je dis noir

 

Je me perds

 

Je dis n’importe quoi

 

Je compte les tuiles coupantes

 

sur le dos glissant d’un chien

 

Je moque les certitudes

 

Et le vent frais dehors

 

J’écris sur les murs

 

Sur les pierres

 

Pour graver l’invisible

 

Dehors il manque un arbre

 

Sur mes mains

 

A côté de la route

 

Je sais faire du vélo

 

Ouvrir des portes

 

Je sais compter jusqu’à sang

 

Comme toutes les fleurs rouges du jardin

 

Pourquoi mentir

 

Pourquoi tant d’effort pour rien

 

Je m’enferme

 

Je ne vois pas le bout du tunnel

 

D’ailleurs

 

Y avait-il une route dans le tunnel

 

Je n’en sais rien

 

Il est tard

 

La route est sombre dans le tunnel

 

Il est tard

 

Y a t-il une route dans le jardin ouvert

 

Je m’enferme

 

Pourquoi mentir

 

Il n’y a que les acteurs

 

et les musiciens morts qui me fascinent

 

Je les écoute

 

C’est comme si le temps

 

C’était arrêté sur nous

 

En bas de la falaise

 

Et le vent frais dehors

 

Ne changera rien à l’affaire

 

Je compte les heures et les semaines

 

A ne rien faire

 

D’ailleurs

 

Quelle autre activité

 

Que le néant

 

Pour mieux se connaître

 

Je prends des photos

 

En noir et blanc

 

Car la couleur est éternelle

 

C’est l’amertume des jours heureux

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

DANS L’ACTION DU je

 

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j’ai une voiture

 

j’ai des biscottes dans mon frigo

 

j’ai des draps bleus et blancs

 

(pour une ou 2 personnes)

 

je sais ce que je dis

 

je marche sur un fil

 

je cherche un équilibre

 

je mets des chaussettes noires

 

(pour traverser la ville)

 

je suis pieds nus

 

je marche sur une culotte

 

(quand le sol est mouillé)

 

je capte des émotions

 

je m’enfonce dans mon oreille

 

je m’enfonce dans un palais

 

je m’enfonce dans la chasse d’eau

 

je m’arme de patience

 

je passe à l’acte

 

je bois du coca cola

 

je joue à la baballe

 

je joue avec un chat

 

je joue avec un masque

 

je joue à la maman et au papa

 

(la porte est fermée)

 

je déchire ma robe avec un long couteau

 

(pour qu’elle soit plus courte

 

entre tes doigts)

 

je me pousse dans le vide

 

je suis dans le vide

 

je suis sur le sol

 

je suis à terre

 

je suis

 

je meuble

 

je tremble toujours devant ce qui est beau

 

(l’Amour les femmes le vide)

 

(l’histoire c’est les ongles)

 

(la grande histoire c’est la peau)

 

je me

 

je suis

 

je me rase la tête

 

je me rase les jambes

 

je dis tout

 

(du corps masculin de la femme)

 

(et des métaux)

 

je sais où sont les ongles

 

je sais où est la peau

 

je fais du vélo

 

(dans une maison)

 

je fais du vélo

 

(dans un couloir d’appartement

 

tout au fond)

 

j’avance pas

 

j’ai mal à la tête

 

j’ai mal aux jambes

 

(pourtant)

 

j’ai de la mémoire

 

j’ai perdu quelque chose

 

(qui avait beaucoup d’importance pour moi)

 

je n’ai plus de cheveux

 

j’ai un ventre

 

j’ai soif j’ai faim

 

je ne mange pas

 

je ne bois pas

 

j’ai des cheveux

 

j’ai de la peau

 

(des ongles)

 

je ne sais plus ce que je dis

 

je ne dis pas ce que je sais

 

je suis un œil

 

je suis un pull

 

je suis un téléphone portable

 

(dans ta main gauche)

 

(quand)

 

je m’accroche à une goutte d’eau

 

je suis un singe

 

(une molécule)

 

je suis un cadran solaire

 

(quand tu pleures dans mes mains)

 

je suis une pendule

 

je suis derrière sur la photo

 

(c’est moi)

 

je voudrais m’exprimer

 

je voudrais écrire

 

je voudrais jouer au Foot

 

je sais ce que je dis

 

je ne suis pas

 

(le plus grand écrivain du monde)

 

j’ai raté ma vie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ETRE AU MONDE / ETRE ICI

 

( 3 minutes encore à tenir )

 

C'EST LA DERNIERE LIGNE DROITE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’HOMME QUI PLEURE

 

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[ le monde aurait pu être simple

 

comme le ciel et la mer ] [ a m ]

 

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le soleil aujourd’hui dans le ciel

 

il fait beau à en crever

 

sais-tu que l’homme pleure

 

quand il regarde le monde à ses pieds

 

grandir comme une mince farandole

 

comme une main orpheline

 

 

 

moi, j’aimerai garder pour toujours

 

dans mon corps et mon esprit

 

une autre vision du ciel

 

sans avion de guerre, ni de chasse

 

LA PAIX

 

je veux tout simplement la paix pour qu’elle grandisse

 

la paix pour l’homme et la femme qui pleurent

 

en attendant qu’un nouveau jour se lève

 

ce monde sous nos yeux est tellement beau

 

regarde le bouger

 

comme un enfant, comme un arbre

 

comme la land au-dessus de la mer

 

prête à s’ouvrir quand il y a du vent

 

mais je rêve, je dois sûrement rêver

 

quand je chie, plié en 4

 

dans la petite cabine

 

dans les chiottes de la station balnéaire

 

sur les actualités du monde

 

en ce jour

 

31 mai 2 019

 

il est 13 heures zéro 8

 

j’ai faim d’apprêté et d’église

 

pour trouver dieu, pour lui planter

 

un beau soleil rouge dans le cul

 

 

 

pour l’homme qui pleure

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

IL FALLAIT REPARER

 

ECRIRE

 

ET DIRE N’IMPORTE QUOI

 

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Chers tous,

 

 

 

Veuillez trouver ci-dessous le calendrier de clôture définitif :

 

 

 

Je n’avais pas du tout besoin d’images…

 

 

 

Toi qui me disait tout

 

Et qui vient de disparaître

 

Sur l’autre face

 

Si on mélange

 

Le mot merde

 

Et le mot soleil

 

Au bout de 15 ans

 

Ça fait quel mot

 

Et quel couleur

 

Quand tu fermeras les yeux

 

En plein jour

 

 

 

Il fallait réparer

 

Ecrire

 

 

 

Depuis quand aimez-vous la nuit

 

 

 

Ça veut dire quoi regarder un visage

 

 

 

Un visage :

 

Le naufrage de nos certitudes aimantées

 

Des choses blanches qui peuvent être nos os

 

Ou des coquillages

 

Dans la terre retrouvée

 

 

 

Qu’est-ce qu’un corps en pleine lumière

 

Dans l’émotion que nous pouvons ressentir

 

Puisqu’il faut dire les choses comme elles le sont

 

Puisqu’il faut dire les choses qui sortent des tripes

 

Il y a une vraie beauté dans les choses abîmées

 

Nous irons jusqu’au bout de nos hantises

 

Nous savons qu’il y a des ailleurs

 

Notre goût des fantômes

 

On ne saura jamais leur nom

 

3 petites filles jouaient dans un parc ensoleillé

 

Chaque jour

 

Quelle est la petite fille à l’intérieur de nous

 

Mal dans son corps

 

Ça veut dire quoi regarder un visage

 

 

 

Le hasard poétique

 

 

 

Il y a un peu de tout dans ce magma dans cette fosse dans cette cuisine (en sous-sol), dans cette maison, nos vies nos doutes nos petits bonheurs nos petites morts, certaines abruptes et sans importances, on écrit comme on bouffe, on écrit comme on chute, on écrit en fermant les yeux, parce qu’on avait peut-être écrit avant dans une autre vie, parallèle subjective inconsciente primitive, on n’en sait rien, on ne sait pas comment tout ça à commencer, (qui a mis la première pierre dans la construction du mur ?), je n’en sais rien… et je ne veux plus rien savoir, mais je ne crois pas au hasard ni à la domination des nombres et des chiffres, il fallait réparer quelque chose, recoudre quelques peaux, diviser quelques routes, alors oui peut-être écrire, pour se laver, pour réparer, pour s’en sortir un peu (avait-on le choix ?), de tout ça, de soi-même, des autres, des traumas, alors oui, sûrement, et c’est inévitable, il y a de la rage… du désespoir… du désir, de l’envie, du ressenti, du bonheur, de l’Amour, du deuil aussi, pour apprendre qu’on peut perdre tout… oui, il y a une multitude de choses qui nous traversent à bout portant dans toutes nos vies et qu’on ne peut pas ou plus garder, il faut se vider pour remplir le vide…

 

 

 

mais qu’est-ce qu’un corps en pleine lumière avant d’être dans le noir le plus complet… Il faut aller jusqu’au bout de nos hantises.

 

 

 

avec la peur, tu fais rien, tu baisses ton froc et tu rebrousses chemin, la peur annule tout, désir envie mouvement, elle brûle à l'intérieur du ventre le sacré, et rend l'être tout petit petit, et quand on est tout petit petit, à l'intérieur de soi, il y a une plaque noire, une très grande forêt marécageuse et sombre, où le mal être et le suicide, tourne en boucle, comme une symphonie mortifère...

 

 

 

LA PEUR TUE LE DESIR

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

AIMER - [ on prendra des trains ]

 

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l'intensité d'être, c'est revenir au monde, d'écrire un peu, de relever la tête, de regarder le ciel, tant qu'il y en a, bleu, puis brun, puis violet, quand tes doigts rentre, pour l'ouvrir en deux, se croissant de lune, se soleil, transparent, pour que je te vois, à toute heure de la journée, et du soir, si présent, je serais là, je te cherche, est-ce que tu viendras, me dire à l'oreille, les mots perdus, tous les je t'aime, les blessures qu'on cache, dans des peintures, dans des dessins, qui tiennent les murs, à l'envers, rouge est le poison, qu'on a sous les ongles, pour se faire mal un peu, en bas, il y a une lumière étrange, qui fait mal aux yeux, quand on écrit sur les murs, sa raison d'être, je veux sortir d'ici, pour marcher pour courir, pour jouer avec les ombres, je te cherche dans des trains, à la plage, quand la mer revient, dessiner ses dunes, ses doutes, pour que le sel, face sa route, sur le bord tranchant d'un livre, que je referme, à la page sang, pour te dire, à l'oreille, que l'intensité d'être, c'est revenir au monde, comme une vague, en plein milieu de nous, comme une musique, pour chanter, pour ne pas mourir un peu, et qu'importe mon nom et mon visage, ce qui importe, c'est de laisser quelque chose, dans le coeur d'un homme, dans le corps d'une femme, pour construire des ponts, quand tu seras un peu moins fort, la peau dans ce sens là, tu reviendras au monde, pour danser, courir, aimer... On prendra des trains.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LA POETIQUE DU DEPART - (Riding With Death)

 

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[ il y a 2 mondes :

 

il y a le monde des morts et

 

il y a le monde des vivants ]

 

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La poésie des murs me terrasse et me fascine

 

elle renverse tout sur son passage

 

et sur le sable c’est encore pire

 

bateau rouillé

 

pourriture collatérale inscrite dans le goémon

 

disparu sous nos pas verts

 

comme des pommes de petites tailles

 

croquées par tes dents dans la porte

 

où je vois tes ongles chlores

 

terre d'accueil terre d’asile

 

dans la température du corps

 

il y a toutes ces blessures

 

dans la lumière du phare

 

et toutes ces ondes

 

qu'on ne regarde plus en face

 

par peur d’être un visage

 

ou d’être un mensonge

 

il y a cette peur que le silence nous dise un mot

 

dans la nouvelle disposition des meubles

 

j’écris dans la poussière ton nom

 

la mort, petite sœur abîmée par le chaos des vagues

 

je pleure pour rompre le silence

 

j'écris pour oublier que le sable est lent

 

dans ma bouche entre ouverte

 

où passe du vent et des insectes

 

de petites tailles pour noyer le chagrin

 

la ligne du bonheur

 

que nous avons gravé

 

à la hauteur d’un homme sur un arbre fou

 

j’écris pour oublier

 

que tu ne m'écriras plus jamais

 

un mot une lettre une peinture

 

un trait dans cette lumière

 

douce et diffuse

 

si particulière

 

qui rendait le printemps

 

bien avant l’été

 

la violence de l’été

 

l’âge de nos 20 ans

 

combien d’années encore

 

il nous restait à vivre

 

palais noir devant la porte

 

des chevaux abîmés par le voyage

 

aller-retour

 

je n’ai plus la force

 

fin de l’aventure

 

pour la route

 

et pour les trop nombreuses fleurs

 

trouvées dans les ronces

 

elle sont toutes pour toi

 

elles sont toutes pour vous

 

j’applaudis les yeux fermés

 

le monde qui s’écroule devant nous

 

car l’ombre des oiseaux n’est plus

 

qu’un cartilage d’os dans le cœur

 

est-ce un signe du destin

 

est-ce un signe du temps qui passe

 

l'enveloppe que tu as laissé ce matin

 

sur la petite table en bois dans laquelle

 

tu as mis une mèche de cheveux

 

pour que je ne t’oublie pas

 

mais tu peux dormir tranquille

 

tu peux dormir tranquille

 

tu peux prendre la route

 

tu peux prendre le large

 

maintenant

 

mon Amour

 

c’est la poétique du départ

 

salut

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

JE CHERCHE A RASSEMBLER

 

67 PERSONNES DANS UN VISAGE

 

DANS UNE PETITE BOITE HERMETIQUE

 

POUR ME DETRUIRE MUSCULAIREMENT

 

AVEC DES ROSES QUI PUENT

 

QUAND ON LES JETTE A L'EAU

 

C'EST VRAI QUE LE DEPLACEMENT

 

DANS L'ESPACE ET LE TEMPS

 

PERMETTENT DE PROVOQUER

 

DES EMOTIONS QUE NUL

 

NE PEUT CONTROLER

 

 

 

j’ai tranché le sexe

 

d’un ange et sa nuque

 

pour voir ma mère

 

me mettre au monde

 

 

 

JE SERAI LE MARQUE PAGE

 

D'UN LIVRE MAGNIFIQUE

 

JE SUIS L'ENFANT

 

je suis l'homme

 

JE SUIS LA FEMME

 

MAIS L'homme N'EST PAS FIABLE

 

LA FEMME EST UN homme REUSSI

 

QUAND NOUS FIXONS L'OEIL

 

DANS L'OBJECTIF

 

L'AUTOPORTRAIT DANS UN MIROIR

 

 

 

posé dans le néant

 

l’anus et l’amygdale

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LES POISSONS NE SE NOIENT PAS (apprendre)

 

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pour te remettre

 

dans mon sang

 

pour t'oublier

 

j’ingère une poésie

 

 

 

de merde et de feu

 

pour la jeter

 

directement dans

 

un verre d’eau

 

 

 

en plein soleil

 

sur des fleurs

 

en plastiques

 

tout le long

 

 

 

d’un trajet où

 

des enfants

 

rigolent

 

et jouent

 

d’un merle

 

 

 

d’un coquelicot

 

d’une ombre

 

sous leurs pieds

 

plus claire et

 

plus foncée

 

 

 

qu’un fleuve

 

qu’un océan

 

qu'un arc

 

quand le soleil

 

se lève un peu

 

 

 

il restera nos mains

 

pour applaudir

 

le vent frais

 

les jours heureux

 

 

 

les ruines

 

les horizons

 

sanguins

 

les orages

 

 

 

j’ai quatre ans

 

mes mains brûlent

 

plus fort

 

que l’été

 

 

 

j’apprends

 

des trucs

 

comme l’amour

 

et le silence

 

 

 

la mort

 

d’une guêpe

 

dans la gueule

 

d’un chien

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

SPIRIT MOUVEMENT

 

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C’est pas bien ce que tu m’as fait

 

Cela ne va pas plaire au Spirit mouvement

 

Lui qui aime temps les fleurs

 

Quand on pose la main sur sa tête

 

 

 

Toute œuvre détachée du socle pour voir

 

Courir la mer tombe un peu plus bas ce soir

 

Son éclat si bleu dans les mains trempées

 

D’azur pour voir si le ciel est bleu

 

 

 

Saumâtre dans chaque esprit gravé la montagne

 

Est plus basse ici comme un enseignement

 

La peau sera déchirée par un accident de ligne

 

Plus tard bien plus tard que la rosée

 

 

 

Perdue sous le masque sombre de ta main

 

Pour indiquer la route à prendre entre

 

Les arbres un mince filet d’ordure d’écorce

 

De fruits foncés pour tes dents vertes

 

 

 

Quand la terre enfoncée se prête au jeu

 

Pour mentir sous les arcades et divisions

 

Des vœux à exhausser pour mieux mourir

 

Chimie et sorcellerie / chaos et poésie

 

métal et physique / sang et textes allemands

 

 

 

ne pas dire du mal de la maison

 

car la maison est une tombe

 

ne pas dire du mal de la maison

 

car la maison est une œuvre

 

 

 

Cour carré qu’est-ce que tu prends

 

Pour sortir du cercle à l’abandon

 

Rien n’est plus fort que l’Amour

 

Car l’Amour avait sa place avant tout

 

 

 

J’ai peur de perdre mon enfant

 

Tu sais cela

 

L’amour a une cause et un effet

 

Que nous devons punir par le meurtre.

 

 

 

L’amour

 

La mort

 

Ne pas dire du mal de la maison

 

Car la maison est une tombe

 

Ne pas dire du mal de la maison

 

Car la maison est une œuvre

 

On aimait ça le monde

 

Pendant qu’on s’abîme

 

Pour disparaître

 

Au fond de cette ligne

 

Qu’est l’horizon

 

Ta bouche

 

N’ai-je pas su te dire

 

Qu’il faut tenir

 

Et regarder la route

 

Devant soi

 

Toute petite

 

J’étais déjà notre arbre brûlé

 

Ton pire ennemi

 

C’est toi

 

Et tu le sais

 

Regarde l’enfant qui joue

 

Une seconde puis deux

 

Puis cinq puis 4 années

 

A nous faire mal

 

A nous faire mal

 

Comme des enfants déchirés

 

Sous un soleil de plomb

 

Que reste-t-il / de nous

 

Que reste-t-il / de notre histoire

 

Le fil tendu

 

A son extrémité

 

Pour se couper la langue

 

Ne plus rien dire

 

Ne plus rien faire

 

Attendre

 

Ne pas dire du mal de la maison

 

Car la maison est une tombe

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

JE SUIS UNE CAROTTE (je meurs à petit feu)

 

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Quand je la regarde, la femme est de plus en plus solaire lumineuse, pendant que l'homme s'éteint peu à peu. L’homme moderne aujourd’hui porte une barbe, pour être comme avant, authentique primaire et sauvage, mon cul. L’homme moderne aujourd’hui se déplace en trottinette, comme un adolescent attardé, et j’en passe, des addictions pour être un homme heureux. Du vent de l'éphémère du brut, cela ne fonctionne pas. Regarde, sur les sites autoproclamés gay et lesbiens, il y a de plus en plus d'hommes hétéros qui montrent leur sexe… Première pierre anguleuse fissurée dans le mur qui s’écroule dans la flotte. Rien ne tient, rien n'est sûr. Je nage pendant des heures, j’ai mal au ventre, je suis pas bien, j’aimerai changer de peau, de sexe et de visage, et d’altitude aussi, pour tomber d’un peu moins haut, l’écart se creuse. Je ressens les premiers symptômes dans mon corps et mon esprit, comme un déclin, qu’est-ce qu’on a fait, qu’est-ce qu’on a loupé, j’attends sur un coup de tête, la castration finale. C’est fini. Nous sommes en train de mourir à petit feu. Et plus je les regarde et plus j’ai peur des femmes. Je suis dominé par quelque chose que je ne contrôle plus. Je suis l’homme sans surprise, avec de la barbe qui fait de la trottinette sur un chemin perdu, dans mes rêves, j’avance plus vite. Qui ne m’aime pas me suive. C’est l’énergie du désespoir. Je nage pendant des heures, je cours quand il fait froid. Loin de chez moi je m'ennuie, les voyages m’emmerdent. J’aime ma télévision. Je meurs à petit feu, Cela ne fonctionne pas. Le mur devant moi est bien trop haut à franchir. Désir de puissance de possession. Noir et blanc, ça manque de couleur. Mais parfois, quand je suis seul, dans la maison de ma mère. J'aime sortir dans son jardin pour me couvrir de terre et prétendre, que je suis une carotte.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C’EST NOTRE REVOLUTION

 

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J’ai envie, De faire l’amour, Dans un champ, Avec elle, Pour voir, Comment, Tangue, La lumière du soleil, Entre ses jambes, Ouvertes, Qu’elle remonte, Pour qu’un peu plus bas, La peau s’ouvre, Et rentre, Quand tu me cracheras Dessus, Des mots tendres, Et dégueulasses, Que j’aime entendre, Tout bas, Tout bas contre, Est-ce que tu sens, Quelque chose dans l’épaule, Qui frappe, C’est notre révolution, A nous, Jette-moi dans les draps, Je tremble comme un oiseau, Avec des petites flammes, Dans le ventre, Qui s’écaillent comme le ciel comme l’érable comme du sel, Comme personne, Non, Rien d’autre que ta peau, Comme dernière prison, Avant de me rendre, Un dernier souffle, Entends, Comme ça résonne, Dans le cou dans la gorge dans le pouls, Quand j’ai envie, De faire l’amour, Dans ta chambre, Il est magnifique, Ton petit cul pâle, Comme de la porcelaine, Comme la branche, D’un oiseau, Pour m’y perdre m’y poser m’y rendre, Qu’il est doux D’être un homme, Dans ton cou, Un soleil, Une agate, Ta langue, Pour glisser, Comme sur un toboggan, Ta bouche, Pleine de foutre, Jouons, Jouons encore ensemble, Dame blanche, mains restes, Avant de perdre tout, Dehors dedans au centre, Mains lestes, Ton corps minéral, Quand chante dans mes doigts, L’eau douce, Du printemps, Quand tu coules sur moi, Mon torse les dents, Tes clavicules sont comme des lacs, Pour y gouter, Toutes tes saisons, A l’envers à l’endroit, J’ai soif, Lèche-moi la queue, Qu’on s’isole, Et qu’on en finisse, En fin, Avec le monde, Qui brûle dehors, Dans la pénombre, alors qu’il faisait jour, Depuis des heures, Je ferme les yeux, Pour te sentir, Un peu plus près, Fondre comme un feu, Prends-moi la main, Je suis plus fort, Dans ton ventre, Que dans la foule, qui scande, En bas partout, C’est notre révolution, J’ai faim, J’ai senti, Dans tes cheveux, L’essence même, De l’amour, Après que nous ayons bu, Toutes les peaux, Quand elles tremblent, A la même source, Donne-moi le suc, Et la plaie douce, Qui circule dans tout le corps, Oui tout ton cul, La colombe, Et les roses, Et ta bouche pour écrire encore dessus, J’ai envie, De faire l’amour, N’importe où, C’est notre révolution, A nous, Quand la lumière décline, Je dessine tes pas, sur la route, Pour te suivre, Pour épouser ton ombre, Quand tu coules quand tu glisses quand tu cris, C’est notre révolution, A nous...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

EN BAS Y A UNE LUMIERE ETRANGE

 

QUI FAIT MAL AUX YEUX

 

QUAND ON ECRIT SUR LES MURS

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

FAIRE COMME SI LA CHUTE N’AVAIT JAMAIS EU LIEU [ part II ]

 

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je n’ai plus l’occasion d’écrire

 

je regarde la télévision

 

jour et nuit

 

petites lumières bleues

 

dans ta petite gueule

 

elle me réveille

 

car elle m’empêche

 

de m’endormir

 

je suis sur le dos

 

sur un cheval en bois

 

qui hurle à la mort

 

je veux sortir d’ici

 

bouger courir

 

j’ai faim

 

je ne ferais que ça

 

manger le monde

 

avec mes doigts

 

d’acrobate

 

sur la paroie

 

si je pouvais

 

mais rien ne vient

 

un peu plus tard

 

si le sel coupe en deux

 

si le sel est toujours là

 

sur nos visages

 

mais je suis fou

 

de laisser pourrir

 

comme ça

 

toutes ces roses

 

dans mon ventre ouvert

 

qui ne demandait pas mieux

 

l’odeur de la peau est la seule

 

que je connaisse par cœur

 

après dieu

 

moi l’athée

 

la petite merde

 

en train de chier

 

devant l’hôtel

 

particulier

 

la fleur nébuleuse

 

l’écrivain raté

 

qui n’a cessé de dire

 

aux autres

 

tue-moi avant l’été

 

pour être une seconde

 

de + ou de -

 

l’amant

 

des fleurs empoissonnées

 

dans le ciel

 

des invisibles et des absents

 

pour lire

 

tous les messages disparus

 

que vous m’avez laissé

 

dans la lumière

 

des jours heureux

 

mon père

 

comme si la chute

 

n’avait jamais eu lieu

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

JE NE VEUX PLUS RIEN SAVOIR

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il y a des dents. Recommence. A dire. Il y a des dents. Un minotaure s'est installé. En face du no man's land. Dans un jardin brûlant. Pendant que des milliards de lémuriens. S'oxygènent le cerveau au soleil. Pour ne laisser derrière eux. Que des traces blanches. A l'extérieur des voix. Il y a d'autre ligne. C'est le seul contact. Qu'ils ont avec le corps. Avec la peau. Le langage. Avec l'enveloppe. Qu'un reptile mange un autre reptile. Comme d'anciens fleuves. Coupés en deux. Et voilà tout. Pour oublier le son extérieur. Des portes métalliques. Quand les nuits sont atroces. Au fond de l'eau. Ce corps. A l'arrivé de la conscience. Avec sa forme triangulaire. Sur la tête. Aiguë. Comme le voile de Maia. En céramique. Posé entre les deux camps. Les 2 visages. Les deux figures. Sur un vase. Identique. C'est le déluge. En face de l'Atlantide. Où un esprit s'est mis en marche. Pour nous vider de notre histoire. A l'origine. Quelque chose se tenait droit. Quelque chose se déchirait. S'est mis en route. Il faut gagner les sensations. Divines. Les couleurs. Perdre le contact avec le corps. Il faut gagner l'esprit. Accélérer le rythme. Du petit monde d'autrefois. Submergé par les eaux. Dans un dernier combat. Violent. Mal suspendu. Dans la danse. Du papillon crevé. C'est ainsi que se passent tous les suicides.

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31 décembre 2020

LE POEME il y avait le thème de la falaise, du

 

 

 

 

LE POEME

 

il y avait le thème de la falaise, du retour au ventre maternel, le sphinx, les tombes, et l’idée que la création est le dernier rempart avant la mort psychique. Le désir d’une peau nouvelle. Le désir d'une peau pour deux.

 

Ecoute

Le thème de la falaise

Ecoute

 

J’ai explosé un paquet de gâteau

Sur une moquette neuve

Ça fait comme des étoiles

Sur le sol où des pas m’inondent

C’est le dernier poème

Avant de refermer la porte

Sur la fenêtre du cœur

Car je n’ai rien atteint de comestible

Même pas le bonheur

Même pas l’enfant

Même pas le livre

Même pas la mère

J’étais déjà noyée

Bien avant

Piste noire

Piste noire

Pour embrasser

Le poison des fleurs

 

C’est le dernier poème

Qu’on écrira

Avant la chute

Des arbres

Des étoiles

Des statues

De tout le reste

Avant de crier

Avant de tomber

Avant d’être tâche

Sur un sol maculé

Qu’on arrache

Avec des mots

Inventés

Pauvres

Et même un peu salé

Dans la bouche

Sur nos ombres

Sur le monde

Sur le pond

Que tu traverses

Jour et nuit

Quand tu plonges

Dans le bruit

Que font tes mains pour applaudir

Le monde

Le monde est si petit

Comme toi

Comme nous

Comme le verbe

Comme la prairie

Verte sous nos pieds

Un peu sucré

Par les fruits

Qu’on piétine

Qu’on arrache

Qu’on disperse

Qu'on oublie

Comme si c’était notre dernier souffle...

Et si c’était le dernier poème

Avant de baisser les yeux

Après n’avoir rien dit

Rien dit

 

Que dire

Que dire

Maintenant

Et par où commence

Le début

La fin

Si c’est un jeu

Si c'est un cri

Si c’est un champ de coquelicot

Une musique                                         

Un arbre pour se cacher

Je perds le sens

Je perds un mot

Sur l’échiquier géant

Où le soleil n’est plus

Qu’une tâche d’encre

Pour oublier le centre

De l’œil qui te fixe

Jour et nuit

Je perds des lignes

Et des balises

Toutes bleues

Je perds

un jour de plus

 Et que dire

maintenant du vent

qui pousse à force 10

les autres jours

d’avants

l’enfance

et les moissons

si douces

 

 

le soir après tes yeux

que dire des phares

qui balayaient la route

pour nous trouver

intacts après la mort

comme si la mort

n’existait pas

même pas pour nous

même pas en rêve

même pas dans nos corps

et encore moins ici

plus rien

je te dis

plus rien

je te dis s’ouvre devant nous

et nous blessera la peau

et nous fera tomber

comme avant

le goût des fruits tombés

avec leur écorce

sucré

ouverte en 2

regarde autour de toi

regarde un peu plus bas ton ventre

l’appât s’est détaché

dans l’eau

tu peux crier

tu peux crier maintenant

tu peux vivre

tu peux crier

je suis vivant

je suis le monde

je suis l’enfant

plein de merde

mais content

heureux

je suis l’enfant

je suis l’enfant perdu

je suis le monde

je suis le petit singe

à l’arrière

de l’auto

mobile

qui comptent les étoiles

perdues

perdu comme ce chant

que tu n’écouteras plus

 

nous n'y arriverons

jamais

jamais

chapeau

trésor perdu

l'art c'est quoi

un doigt dans le cul

bien profond

pour coller

quelques mouches mortes

dans l'amour

en bas des chiottes

l'art c'est quoi

un tunnel vert

dans le ventre

quand les portes s'ouvrent

dans ma chambre

la chambre des parents qui ont baisé

tout un samedi après midi

pendant que je jouais en bas

le tour de l'immeuble

les bras levés

j'avais 7 ans

un jour

j'ai fait dans mon froc

tellement

j'avais PEUR

de la fécalité

des images

et du monde

le tour de l'immeuble

les bras levés

je ne savais pas encore

que mes dents pourriraient

un jour comme de la viande

à tous ceux qui s'écartent

pour cracher sur des vitres

c'est quoi l'art

 

VOUS N'APPRENDREZ PAS MA MORT DANS LES JOURNAUX NI A LA TELEVISION NI DANS UN POSTE DE RADIO MON CUL

 

Tout le temps je doute

Tout le temps je dors

Tout le temps je doute

Tout le temps je sors 

De moi

 

 

il y avait le thème de la falaise, du retour au ventre maternel, le sphinx, les tombes, et l’idée que la création est le dernier rempart avant la mort psychique. Et le désir d’une peau pour deux

 

qu'est ce que vous êtes venus chercher ici

 

TU NE SAIS PLUS TRES RIEN FAIRE LA PART DES CHOSES. Quel visage dans la pierre t'a mordu le cou.

 

Je dois filer

Je ne sais pas où

Je dois filer

Du lierre est entré dans la maison

Entre des colonnes

Drapées de soleil

Je veux cette image dans les yeux

Dans le corps

J’emporterai tout

Les fulgurances

La forme du sphinx

Son œil

De toutes les couleurs

Et toutes tes robes

De la plus claire

A la plus foncée

Ton chant et tes silences

Quand nous étions heureux

Mais le chant du monde

Vaut bien mieux

Qu’un corps meurtri

Non

Un jour tu m’as dit

Que le sphinx

Ne tombera jamais

Devant nous

C’est comme un symbole

C’est comme une phrase

Electrique dans tes cheveux

Sur le chemin des ombres

Jadis recouvert de feuilles

En deux petits morceaux

La raison cherche

Et le cœur trouve

Un jour tu m’as dit

La pulsion est comme la peau

C’est une substance nerveuse

Pour nous suivre

Et pour nous séparer

Un soleil de plomb

Maintenant chavire

De l’autre côté

Sur le chemin des ombres

Comme nos cheveux

Mais rien n’est blanc

Mais rien n’est sombre

Est-ce que vous ressentez

Le vide sous mes pieds

Est-ce que vous ressentez

La chaleur derrière mon dos

Ça rentre dans la chair

C’est plein de nœuds

Et de nerfs

Quand ça parle de l’homme

Et de son cri

Ce n’est rien d’autre

Que le chant de l’amour

Une odeur de jasmin

Tes yeux dans ma bouche

Mais qui sommes-nous

Vraiment

Magie noire

Vaudou

L’espace du dedans

Un regard silencieux

Et puissant

Pour se perdre

Dans les étoiles

Dans un corps

Dans l’œil du sphinx

En pleine lumière

Qui nous regarde encore

Mourir un peu

Avant de revenir

De renaître

D'être plus fort

A l’amour

A l'amour

Un cœur intact

Un sang pur comme une étoile

Une étoile plus chaude que le soleil

Un soleil plus tranchant que la peau

Un sphinx

 

qu'Est-ce qu'on a fait de nos vies

tu le sais toi

sphinx malheureux maladroit

toujours en équilibre

penché dans l'angle droit

et dans le vide

à chercher qui

à chercher quoi

la vérité

le mensonge

la terre si bien gardée

dans nos mains

et poings serrés

actionne

défait

dis quelque chose

de bien

de mal

on s'en fout

parce qu'on a peur de mourir

de perdre

parce qu'on a peur du silence

alors écris moi des trucs sur la peau

pour que je m'en souvienne

toute la nuit

et même la nuit d'après

actionne

ne répond pas tout de suite

si t'es pas prêt

c'est pas grave

t'auras tout le temps de vivre après

tu verras comme le soleil est doux

après le givre

quand il se fixe dans les paumes

sous les ongles

dans la bouche

dans la mâchoire

dans le feu

actionne revient

dis-moi quelque chose

quand je te regarde

comme ça

dans les yeux

dans le noir dans le sang dans les paumes

Est-ce que tu m'aimes encore

Est-ce que tu m'aimes encore

qu'as-tu fait de ta vie

je suis rien

personne

je dormais sur le côté

pour oublier des visages

des lumières

des astres

et des corps

endormis dans la poussière

des hommes

des sphinx

et des insectes dans la voix

j'avais peur de les reconnaitre

de leur dire la vérité

tout ce que je savais

des nombres

des livres

et de la fin

comment tout ça avait fini

comment tout ça avait fini

un jour ou l'autre

on est rien

personne

je comptais des nombres

j'écrivais dans des maisons

où j'avais peur

de me mordre la langue

après n'avoir rien dit

ou quelque chose comme ça

d'humide

de froid

qui bouge

et puis l'écriture est venue comme un symptôme

comme un vagin

comme un sas

comme une boucle

les souvenirs

quand ça vous prend à la gorge

ça vous lâche pas

ça vous rentre

partout dans le corps

dans la tête

dans le pied

sous la langue

un fil avec un bout d'acier au bout

difficile de dire des mots

alors on se tait

on creuse un trou

pour voir si c'est profond

l'amour est bien liquide

la mort est un abîme

je suis vivant

enfin je crois l'être

de temps en temps

j'ai mal

j'ai envie de perdre

je m'isole

rien

on fait le tour

de sa petite personne

comme un chien

sur une route ensoleillée

après la pluie

avant le chagrin

je suis qui moi

un homme

une femme

un sphinx

un animal blessé

pour vous dire

à l'oreille

adieu

mais tout va bien

je vais dormir

je vais me reposer

à demain

qu'avons nous fait de nos vies

qu'avons nous fait de nous même

sous la pluie en plein soleil

il faisait jour il faisait nuit

je ne m'en rappelle plus

j'ai oublié les premiers sourires et les premiers symptômes

je dormais sur le côté

je fermais les yeux

probablement que je fermais les yeux

quand je dormais

c'était la nuit

c'était le ciel bleu comme du fer

ou comme du sang

c'était la vie

il fallait écrire pour raconter aux autres

mais les autres c'était qui

c'était toi

c'était nous

c'était moi

c'était vous

j'avais la gueule ouverte

et le chant triste

 

qu'Est-ce qu'on n'a fait de nos vies

 

Le pire C’est d’être seul face à la falaise Je le sais maintenant Je me supprimerai dans un bois Un jour Quand il y aura du soleil Partout Partout sur les murs de la cage D’une grande douceur pourtant Il y a de la terre pour mieux comprendre les astres Quand c’est l’été Nous courons sur la plage Ventre nu Le gout que ça laisse dans la bouche Un fruit coupé Ouvert en deux Je ne mens pas Je ne mens pas pour ces choses là Ce n’est pas du théâtre Ni un espace-temps C’est autre chose qui passe Dans le cercle Une intuition Un pont Une envie d’être Quand la nuit vient As-tu bien dormi Tout à l’heure Tu n’avais pas sommeil Tout à l’heure dans l’arbre Tu arrachais des fruits d’un coup sec Avec tes mains sous la pluie Pour prendre l’eau Son chemin tout tracé Dans la peau Tu cherchais quoi Tout au fond Qui disparaît dans tes mains Un ciel plus foncé Plus rouge Plus gris Plus brun Quand on s’approche avec les ongles Laisse-moi toucher Tous les obstacles L’or et les métaux La voix des fantômes L’envie d’être un pont Pour mieux sentir ta bouche Continuer sa course Quand c’est fini On creuse un trou Comme s’il fallait Rouvrir la plaie Au rythme des adieux On n’en perdait des choses Quand c’est fini On regarde le ciel Glisser n’importe où Manger ses lacs Encore les plus noirs On cherche la route On regarde où est la maison Au milieu de nulle part Pour écrire J’ai peur Ils m’ont menti J’ai peur Ils m’ont menti sur tout Sur l’enfance Sur la mort du père Sur la chambre Faudra t-il des nombres Et des couleurs pour oublier Le carrelage froid de la chambre Pieds nus Tu traverses Tu disparais Tu cherchais quoi Tout à l’heure L’escalier le toi Le gant de la foule Oublié sur un banc Pour te laver Dans des murs Il faut vivre ça C’était vrai que le monde Etait dispersé dans la grande ville ouverte A nos pieds De la neige Du soleil Des arbres avec des fruits ronds Que le vent fait tomber La nuit quand tu as sommeil Et le jardin Dans le creux de la main qui te tire Ce que tu veux pour écrire ou mal écrire Tout ça est déjà dans ton corps L’enfance Et le jardin où l’ombre avance sur toi Ils m’ont menti La buée du matin sur la table Alors qu’attends-tu pour ouvrir la porte Le vent dans la fenêtre La dent prête à tomber Pour mordre les nuages dans le ciel Ils m’ont menti Ils m’ont dit qu’ici Je n’avais pas ma place Ils m’ont menti Ils m’ont menti A la corde il faut que je pleure vite Pour être heureux On a envie de vivre et de me tuer On a envie de vivre J’entends mes enfants parlés Derrière la porte On me tuyaute la bouche On la retourne On l’avait ouverte la nuque Pour que je rentre avec la pluie Je vais encore me retrouver tout seul en été Un an que je fais ça Avec la bouche Un an Quand on parle Est-ce qu’on est dans le présent Est-ce qu’on vous touche Quand on est dans la nuit Mon véritable ami Quand est-ce que je vais revenir chez toi Quand est-ce que je vais Revenir chez toi J’adore NOEL J’adore aller à la messe Mais je suis en retard Quand je me blesse Ils m’ont menti Plus jamais ça Le bonheur quand je parle d’un visage Où tout est flou Pour ne plus jamais croire Pour ne plus jamais croire On n’en tournera des pages et des pages On mangera quelque chose dans le livre Mais je suis triste Je cherche un équilibre C’est ça qu’il faut comprendre Je n’ai pas ce que je veux Une date charnière Une énergie le soir Une force supérieure Il y a quelque chose en moi d’universelle et d’instable Les chrétiens Je suis traumatisé 

Où est le soleil où est l'océan  

je ne crois pas en dieux
mais je crois à la beauté des églises
je ne crois pas à la beauté des églises
mais je crois au sacrifice
tout mon chagrin en lettres capitales
ma demande prolongée sur Internet pour me faire du bien pour avoir mal
je dédie tout
tout mon travail d’écrivain raté
toute ma chiasse au fond du trou
quand j’avais peur de mourir
certain soir dans mes bras dans le soir
dans les bras trop puissants de ma mère
SEULE quand tu écartais les jambes
je dédie tout
ma petite chatte dans tes dents de lait
blanc comme un mur de théâtre après les applaudissements
mes cinquante quatre crises cardiaques
mes ruptures de ligaments croisés
mes ruptures d’anévrisme
extérieurs intérieurs internes
je dédie tout
mes chiures bouffés par des insectes morts
mes toiles mes dessins mes toiles tamisées
non pas avec du sable fin
mais avec du gravier lourd
qu’on serre avec ses mâchoires
pour ne pas passer au travers
je veux être encore une fois
ce putain de fœtus mort
dans le ventre de ma mère
je veux être encore sur la même table de dissection comme l’autre fois
pour chier recommencer la même merde dans les mains d’une sage femme
j’adore chier j’adore ça
j’adore me vider du trop plein des planètes
j’aimerai pesé un os et comme ça disparaître
1 kilo d’os coulé dans le béton dans les combles d’une belle maison secondaire
et qu’on ne me parle plus du climat des régions
soleil pluie vent bouse dans la gorge
ordure des cadastres
qu’on me pousse dans le vide sans hésiter
sans rien comprendre comme ça
qu’on me remette dans la queue du géniteur mâle
et que cette giclée de foutre aille dans un cul
je n’ai rien accompli qui est eut un résultat sensé
probant efficace et su
dans cette histoire humaine
hautement sacrifiée
qui sera lu dans la terre ou dans le feu
on brûle on enterre on consomme
il y a toujours un résultat
un prix à prendre et à payer
j’ai écrit mille quatre cent cinquante quatre textes
13 chansons
7 livres
faire un livre
et tu seras une pute
ou un gentil soldat
faire un livre
et tu seras étiqueté
comme de la viande
et du sucre
et tu auras un prix collé sur une jolie couverture glissante
bleu ciel ou noir
oh la belle étiquette blanche que tu as sur le front
14 euro 90
avec tous les pourcentages de vente dans un tableau Excel
que tu recevras lundi matin sur ton écran d’ordinateur
je vous emmerde
vous et les mathématiques
il faut vendre
et revendre
même si le carton est vide
je dédie tout
la pourriture qui colle aux doigts
la musique l’art et la peinture
et puis le sexe
et puis la poésie parce que tout le monde s’en branle de la poésie tribale transcendantale urbaine et j’en passe si on en lit vraiment de la poésie dans le cosmos
la poésie c’est un nerf facial qu’on a coupé dans le cerveau humain je répète ça pour tous les acteurs qui ont des papas et des mamans acteurs dans le cinéma français mongole russe ou américain la poésie c’est du nerf facial qu’on a coupé dans le cerveau humain
je hais les acteurs de cinéma
je hais le mensonge qu’offre les acteurs de cinéma
les acteurs sont devenus les rois du monde
les acteurs ne meurs pas pour de vrai dans les films au cinéma
les acteurs sont depuis bien longtemps morts
et c’est pour ça qu’ils ne meurs pas pour de vrai dans les films au cinéma
les acteurs ne saignent pas pour de vrai
les acteurs sont des acteurs de cinémas
je dédie tout
mathématiques astres alexandrins
laisse autour du cou pour que dieu et les politiques nous promènent comme des chiens
pendant que les majors nous fabriquent
des chansons pour baiser sous viagra
mon nerf pourri au bout du pied
je dédie tout
mes caresses et mes carences alimentaires
mon sport de merde qui me fait mal jusqu’aux cheveux
le cerveau au fond d’un chiotte
pour trouver la bonne couleur
de la métastase et de l’amiante
et puis la poésie
qu’écrivent les acteurs de cinéma dans les films animaliers
où les chevaux font leur besoin sur des tapis rouges en velours
certaine nuit

 

c'est pourquoi la nuit tremble
comme un langage perdu

 

Qu’est-ce qu’on pourrait bien dire
Sur le genre humain Nous
Qu’on va devenir fou
Tu y crois toi
A la clarté des nouveaux jours
Anciens
Lancinants comme des matins gris
Et calme
Avec de la brume qui s’écarte
Pour nous laisser passer intacts
Pauvres fantômes
Une main puis l’autre
Et le corps s’en ira
Dans l’enveloppe
Minéral d’un autre corps
Beau et souple
Mais tu cherches le bonheur / tu construits quelque chose pour te remettre à vivre
Tu cherches à danser
Toute la nuit
S’il le faut
A quoi bon
Tu chercheras toujours
La fille
Le garçon
L’enfant que tu as tué
Avec tes propres mains
Mais attention
Je remonte
Sur quelque chose
De bien plus précieux
Qu’une montre
Qu’un fil
Qu’un socle
Pour être encore plus haut pour être encore debout
Parce que le temps
Nous est compté
Chacun sa route / l'obstacle à surmonter
Vents
Rafales
Echos
Chacun sa route
Moi j’aime bien
Quand elle monte
Ma queue dans ta bouche
C’est comme une addiction
C’est comme un bleu sur la peau
Je crois qu’on va devenir fou
Amendes
Médicaments
Tirer la langue
Gélules
J’ai rien senti quand tu m’encules
Elle dit
J’aimerai un enfant
Un mec bien
Beau
Intelligent
Elle dit
J’aimerai des fleurs
Mais petite
T’en auras un jour sur ta tombe
Des fleurs de toutes les couleurs
Elle dit
Fais-moi l’amour
J’ai rien senti
Nous sommes entrés
Dans une espèce de performance je me retourne
In vitro
Mal centré
Comme un titre
Sur la page blanche du livre
A l'envers
C’est foutu
C’est mort
Ecris-moi un livre
Plonge dans mon histoire
Comme un avion peut traverser le ciel
Au-dessus de nous
Elle dit tout bas
Solo
Masturbation
Je ne trouve pas
Chaussure à mon pied
Articulations & muscles
Elle dit
Je veux de l’eau pour noyer mon chagrin
Je veux une tombe pour recevoir des fleurs
Je veux un amant un chat un chien
Je veux et pour quelques secondes
Etre et n’avoir jamais été
Qu’un nœud coulissant
Qu’un laps de temps perdu
Qu’un leurre
Qu’une image seconde
Pour être une étoile filante
Mais ça n’existe pas
Sois sage
Rempli le temps
Dans un sac
Avec ce que tu veux
Des roses
Des jeux vidéo
Super hôtel
Protège-toi
Mange ma merde avec ton cul
J'ai le col serré alors je préfère la sodomie
Vois-tu que nous courrons ensemble
Chaque jour est un nouveau combat
Nos dos cassés
Nos épaules
Nos petites vies
Je te dis
Pour espérer
Ecris ce que tu veux
Des pages et des pages
Ciel bleu
Bientôt peut-être
Sommes-nous déjà nombreux
A rire de tout
Dans la tempête
Vie de merde
Vie déjà trempée
L’amour est une combinaison
De chiffres en latex
Je vais devenir fou
Si tu n’éteins pas la lumière
Nébuleuse
Segment
Droite
J’aimerai humer
Caresser
Et prendre dans mes mains
Différents sexes
Pour être beau
Simplement ça
Mais pour l’instant payer
Pour avoir des orgasmes
Rapides et chiants
Je hais les acteurs
Autant que le vin
Je hais la beauté de femmes
Trop évidente à mon goût
Je hais le monde
Dans lequel je suis né
Alors comment je fais
Moi
Pour faire un enfant
Comment je fais
Moi
Pour me tirer une balle dans la tête

 

comment je fais moi pour être heureux / ai-je droit au bonheur / je suis qui dans cette chambre / j'ai posé mille fois cette question aux monstres

Et un lac s’ouvrira peut-être devant nous.

Les acteurs font semblants de s’embrasser.

Je connais le chemin de la mer qui mène au grand large.

Je suis pas beau quand je me donne du plaisir seul.

J’aime tomber en haut des escaliers pour rire comme un con.

Toi tu m’attrapes par la queue comme dans les manèges d’autrefois.

Je n'ai pas su faire à temps le geste qui pouvait nous sauver.

Je n’ai pas froid aux pieds je n’ai pas froid aux yeux.

Je me lave l’eau les dents l’eau un truc en plastique

Je suis un chiotte en céramique blanc cassé et je pousse fort dedans pour aller plus vite dans les étoiles.

J’étais une petite fille sage dans les bras de mon nounours.

J’aurais donné des coups de poing dans le ventre de ma mère pour perdre la vie.

Moi monsieur je suis un radiateur collé contre un mur de gare d’où partent des bateaux.

Et des avions.

Je sais mélanger des couleurs vives avec des couleurs mortes sur n’importe quels supports possibles et magnétiques.

J’aimerai savoir nager comme une pierre.

Je transporte une dent cassée comme un blockhaus.

Bonsoir je pleure

Je suis toute mouillée.

J’ai peur de la disparition des plages.

Je suis seule.

Je nage.

Je constate que l’eau froide brûle ma langue.

Je nage très loin près du bord et je tremble

J’ai peur d’avaler ma bouche quand je parle à des fantômes.

La sexualité masculine est la plus troublante.

Je me mangerais plus tard.

Je suis belle et.

J’ai des yeux magnifiques quand tu me regardes comme ça.

Le fonctionnement fonctionnel.

Je vous offre une multitude de chose comme la souffrance et le bonheur.

 

LALALA / J'ECRIS PARCE QUE JE VAIS CREVER

J'ECRIS POUR OUBLIER QUE J'AI PEUR / J'ECRIS POUR RETROUVER L'OBJET PERDU / J'ECRIS POUR PARLER A DES FANTOMES / J'ECRIS POUR NE PLUS RIEN ENTENDRE

 

quand tu n'existes plus

tu es partout

sous la langue

dans un trou

sous la bague

dans un cul

dans le cou

regarde

dans le ciel

un hélicoptère apache

survole la plaine

quand les animaux

sont endormis

au point d'eau

qui est sec

quand tu n'existes plus

tu es partout

comprends ça

camarade

avant de poser la tête

sur mon épaule

nous savons rire de tout

nous marrer

quand la mer de Sologne

nous tend la joue

allons vite

les embrasser

les colonnes de granit

qui pullulent

nous enivre

et nous cogne

comme des petits sujets

des soldats de plomb

tombés sur la tête

de Corogne

c'est là-bas

que je finirais ma vie

tu vois

je ne dors pas

je réfléchis

sur le concept des nuages

et sur la peau des gencives

qui mordillent

à force 10

ta peau qui rougit

 

PEUT-ËTRE QU'ON EST DEJA MORT / PEUT-ËTRE QU'ON EST DEJA MORTE

quand j'appuie est-ce que tu as mal

quand j'appuie qu'est-ce que tu ressens

sous la langue pour ne plus rien dire

t'aimerai voir une plage / un océan / un coin de ciel bleu

un visage / une lucarne pour plonger dedans

regarde / tend les bras / on va se toucher / on va correspondre

on va aller plus loin que ce point sombre

pour construire quelque chose

pour réapprendre à vivre

et faire comme si le temps n'existait plus

 

 

il y avait le thème de la falaise, du retour au ventre maternel, le sphinx, les tombes, et l’idée que la création est le dernier rempart avant la mort psychique. Et le désir d’une peau pour deux

 

 

 

 

31 décembre 2020

texte chanson (part2)

Au fond d’une vie

 

 

01  MISE EN ROUTE

 

 

 

Toute la journée. Je te surveille. Même quand tu dors. Mais tu dors pas. Tu n’as pas sommeil. Depuis trop longtemps déjà. Ça fait combien. Huit ans. 9 ans. Douze ans. 13. Tu comptes sur tes doigts. Pour savoir. Le chiffre exact de ta défaite. Combien ça fait. Moins quatre. Si je compte bien. Ça fait 47. Comme toi. Regarde bien. Derrière ta fenêtre. Ta ville a bien changé. Depuis la dernière fois. Acier barre. Souffre. Tu ne peux plus voir le ciel. D’où tu es. Ni soleil. Ni rien du tout. Depuis longtemps. Où tu vis. Le temps t’écrase. Il est direct. Comme un train rapide. Sur des voies mouillées. La nuit. Ça glisse sur toi. Et t’as les yeux fermés. Ouverts. Humides et rouges. Voilés. Voilà. Il est 8 heures. Trente du matin. Voilà. C’est la mise en route. C’est le programme. Tant espéré. Plomb dans les mains. Hameçon dans la bouche. Fuite en avant. Projet instable. Le corps se projette. T’en n’as pas fini. De digérer ton âme. Infamies. Vitesse entre les arbres. De tes sanglots. Qui muscles les nuages. Même quand tu dors. Mais tu dors pas. Tu rêves à des naufrages. Des incendies. Une île déserte. Où personne. Ne viendra te réveiller. Te trouver. Te prendre. Tu n’as plus de bras. Tu ne sens plus rien. Ni les gouttes. Ni les rayons du soleil. Le temps t’écrase. Comme un insecte. Sous la peau. Qui voyage. Qui te prend tout. T’es sous la terre. Plus rien n’est calme. Tu ne peux plus voir le ciel. D’où tu es. T’aimerais pourtant le voir. Une Dernière fois. Ton corps s’écarte. Pour te laisser passer. Dans la lumière. Tu prendras tout. Dans le visage. Tu fermeras les yeux. Pour mieux comprendre. Que c’est bien installé. Depuis l’enfance. Tout ça. Ça ne part pas. Comme tu voudrais. C’est bien accroché. Comme une sangsue. Comme un barrage. La Rance. C’est dans la peau. Comme une eau verte. Tu le sens bien. Que c’est la mise en route. Le poing de départ. Reçu dans le ventre. Pour te plier. Et tu te couches. Pour oublier tout ça. T’aimerais dormir. Mais tu dors pas. T’aimerais être. Quelqu’un d’autre. Quand tu te regardes. Tu sens des choses. Glisser sur toi. Tous les orages. Toutes les peurs. Toute la honte. D’être un homme. D’être ce que tu es. Devenu. Pas grand-chose. Un poids mort. Une écharde. Un tissu qui flotte. Par grand vent. T’aimerais sortir de toi. Mais tu peux pas. T’es coincé. Dans la grande voile. Dans le réveil des peaux. Le matin. T’aimerais dormir. Les autres jours. Tu n’as pas sommeil. Surtout la nuit. T’aimerais dormir. Dormir. Nuits blanches. A la fenêtre. T’aimerais trouver. Un autre abris. Un point de chute. Différent. Un autre climat. Une autre température. Dans le corps. Pour exister. Car tu n’as plus le choix. Et tu le sais. Pour être heureux. Il faudra attendre. Encore un peu. Une autre vie. Ni rien du tout. C’est le départ. La mise en route. Tu le sens bien. Approche. Que le corps se projette. Dans rien. Tu vas rester là. A t’attendre. Et puis un jour. Ce sera la fin. Vraiment.       

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

02  UN POING C’EST TOUT

 

 

 

 

Tu vas y aller. Tu y vas. Plonge sonde. Maintenant. Que tu es dans le monde. Nage brûle prolonge détache-toi. Ton corps est si petit. Qu’il ne rentre pas. Qu’est-ce que tu vas devenir. Qu’est-ce que tu vas faire ensuite. Ton corps est si étroit. Après. Après bien après. Il sera trop tard. Pourquoi tu tournes la tête. Le corps et tout le reste. Qu’est-ce que tu regardes. Machinalement comme ça. Qui penche un peu. A côté de la route. Où le soleil ne rentre plus. Plus rien ne sèche. Plus rien ne bouge. S’installe. Et attend. Les arbres sous la pluie. Sont comme des grands totems. Doux. Ils nous ressemblent un peu. Ça ne changera donc. Plus jamais. Tu dois faire avec. Tu dois attendre. Que les heures passent. Péniblement. Sans vitesse ni secousse ni phare. Sur la route. Et dans la peau. Pour te regarder en face. Elles passeront sur toi. Sur tout ce que tu touches. De loin de près. Pourquoi tu doutes. De tout. Et de ça. Et de tout. Et de ça. Qu’est-ce qu’on t’a fait. Tu ne réponds pas. Et pourquoi dire et pourquoi faire. Que répondre aux autres. Que répondre aux autres. Ça fait bien longtemps que tu ne veux plus voir personne. Tu te tais et tu te terres. Tu es chez toi. Comme marié au silence. Tu ne veux plus rien dire. De frais d’ordinaire de comestible. D’envisageable. Tu sembles avoir abandonné la partie. Depuis si longtemps déjà. Tu n’es plus dedans.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tu es dans toi. Prisonnier sans doute. De quelque chose qui te dépasse. Tu es si petit. Quand tu te regardes. Vivre et mourir. Il est 8 heures et car du matin. Qui t’emmène. Très loin de chez toi. T’aimerais dormir jusqu’à ce soir. Et ne plus jamais te réveiller. Tu attends que quelque chose se passe. Et rien ne vient. Réveiller la douce quiétude de ton ennui. Il est l’heure. Mais il est l’heure de quoi. Tu dis qu’il est l’heure de sortir. De ce ventre. Du corps. Du coma. Et de ta mère. Et de la peau. Et de ta merde. Tu dis. Qu’il y a du souffle. Dans la vie. Dehors. Comme dans une montre. Ou dans une rose. Il est quelle heure. Il est 8 heures trente. Quatre. Quelque chose ne va pas. Et tu le sais très bien. Que quelque chose ne va pas. Et tu le sais très bien. Les heures ne passent pas comme tu voudrais qu’elles passent. Et t’y peut rien. Dans le cadran solaire. Il y a peut-être un livre noir. Qui t’empêche de voir correctement les choses. Mais t’en sais rien. Tu subis tu digères tu dégères tu subis. Tu fermes des portes sans les ouvrir. De la lumière tombe dans tes mains. Au même moment. Comme si t’étais pris dans un piège. C’est quoi cette lumière bleue qui te transperce la langue. Tu peux plus parler ni respirer. C’est quoi cette merde qui te réveille la nuit. C’est comme de l’eau. Qui tombe tout le temps sur ton visage. Pour te rappeler. L’échec le vide la soumission aux autres. C’est pire qu’un lac gelé. C’est pire que l’enfance assis sur un banc en train d’attendre en train d’écrire dans le froid. C’est pire que tout. Ton petit cri au fond de toi pour exister. Mais il y a mieux que ça. T’en a rêvé si souvent. Mais cette chose là n’est jamais arrivée. Qu’une balle de révolver te rentre dans la tête. Et que ça laisse un petit trou. Dans la peau. Pour rentrer dedans. Et disparaître pour toujours. T’en peux plus. Pourtant t’encaisses. T’en peux plus de voir tout ça. Tu considères même. Que cette chose là a trop duré. Dans le temps et dans l’espace intemporel. Mais tu vas tenir. Tu vas tenir encore un peu. Dis-moi. Est-ce que tu vas tenir encore un peu. Entre les cordes. En nylon. Que sont les muscles de ton corps. Tu dis que oui. Tu dis que non. Enfin t’espère. Tu dis que t’en n’as l’habitude. De tenir comme ça dans le vent. Ça tient la route ça tient tout seul. Et rien t’empêches. Tu tiens tout seul dans tes bras. Tu sais faire et défaire. Le lien. Te tenir droit quand tu tombes. Sur toutes les plages. Quand il y a trop de vent. Les cerfs-volants se cassent la gueule. Tout seul. Se lâche. Mais pourquoi tu bloques. Ta respiration comme ça. Saigne un peu pour voir. Si t’es comme nous si t’es comme moi. C’est pas trop mal. Tu as toujours les mêmes distractions. Le même pas derrière l’autre. Dans un tunnel. Dans la gorge. Dans l’éphémère. Tu sais très bien que le plus petit sera bouffé par le plus fort. Trajet rejet.

 

 

 

SUICIDE TOI MON FILS

 

Aller c’est mort. Mais c’est toujours la même chose. Qui arrive juste après. C’est la dimension du vide. L’abîme c’est bien la chute. L’obstacle est bien réel. Alors. Ce qui va suivre. Restera à jamais. Graver dans ta tête. Allez c’est mort. Suicide toi mon fils. C’est trop tard ou trop grand. Pour espérer un peu. Jette-toi. Recommence. Toi aussi tu as droit. A une seconde chance. Alors si c’est trop tard et si c’est mort. Suicide-toi mon fils. Tu as remarqué. Tout à l’heure sur les corps. Qu’on mettait du sable sur la route. Après un grave accident. C’est pour célébrer la mort. Mais la mort c’est rien du tout. C’est pas grand-chose. C’est pas grave. C’est juste une habitude qu’on a. Tu t’en rappelles. Tu t’en souviendras toujours. Suis-moi. Ne te retourne pas. Tu t’en rappelles. De la mise en demeure des sentiments. Légers comme l’air. Que tu avales. Que tu respires. Dans ta bouche. Et pas dans une autre. Que la tienne. Tu vas rester là. Pendant des heures. Des nuits entières. Seul. Et sans soleil. Tu vas écrire. Pour ne plus jamais. Te mentir à toi-même. Tu dis. Tout bas. Que le ciel va tomber qu’il change de couleur que le ciel est sombre. Tu dis. J’ai raté le bonheur. Même ça tu l’as manqué. T’as même pas eut la force ni le courage. Ni l’envie. Qu’est-ce qu’on va faire de toi. Il est quelle heure. Qu’est-ce que tu vas devenir. Et pour la première fois de ta vie. T’aimerais faire l’amour avec un homme. Abandon de l’égo. Peut-être. Peut-être pas. Abandon de l’enfance et de l’amour. Des jeux innocents. Qui vous plombe. En plein ventre. Peut-être que le désir t’échappe. Tout naturellement. Et puis tiens. Tu reçois un message. Laissé sur l’appareil. Alors t’en envoie un. Toi aussi dans une bouteille. Toujours la même. Ça n’a pas changé. Depuis la dernière fois. La bouteille est compacte. La bouteille est en plastique. La bouteille est transparente. La bouteille est noire. Et tu la jettes dans un étang. Ça fait du bruit. Ça fait comme un éclat blanc. Un déclic sur la peau. Un réveil. Ça rebondit. Ça fait partir tous les oiseaux. Les grands comme les petits. Il n’y a pas de différence. Avec les oiseaux. C’est ça qu’est bien. C’est pas comme nous. Il n’y a pas de différence entre les grands et les petits. Et t’applaudis après. Du spectacle offert à tout le monde. Ça fait même rire les enfants. Mais les enfants. Tu les aimes pas. Parce que t’en a été un. Bien élevé sage et poli. Comme on t’a dit d’être. Et t’as suivi. Toute ta vie cette ligne là. Tiens-toi droit tiens toi bien. Dis bonjour à la dame. Dis bonsoir à son chien. Ne répond pas. Range ta chambre. Retire tes doigts. Mets tes mains sur la table. Ne bouge pas. Je t’interdis de répondre. Aux gens. Que tu ne connais pas. Ne tire pas la langue. Ne sois pas toi-même. Tiens-toi droit tiens-toi bien. Dis bonjour au chien. Dis bonsoir à la dame. Fais comme on t’a dit d’être. Et tu seras quelqu’un de bien. Mon fils. Tu viens d’écrire. Sous la lampe. Qui éclaire mal. A cette heure-là. De l’après midi. Cette phrase. Qui te colle à la peau. Depuis si longtemps. Déjà. [ Je sens le cercle évident de la mort qui s’agrandit sur moi. ]. Quoi dire d’autre. Qu’est-ce qu’on pourrait mettre dedans. Pour que ça ne s’étale pas. Quoi faire. Mais rien du tout. Semble dire les autres. Tout autour de toi. Langue de pute. Allez-vous faire foutre. De toute façon. Tu n’y crois plus. Au micro sillon de l’amour. Aux vendanges. Aux belles paroles. Tout ça c’est du vent. Tu n’y crois plus. Au siècle des lumières. Aux formes évolutives carénées. Des belles voitures. Et des carrosses. Dans le parc. Lumineux. Bien aéré. Non tu n’y crois plus vraiment. A la beauté sauvage. Dénudée des femmes. Ça te fait mal partout. Même au-dedans. Est-ce que tu saignes. Quand tu appuies là. De toutes tes forces. Est-ce que tu sens parfois. Un os se déplacer dans ton cœur. Quand tu aimes. Toutes ces palpitations. En longueur. Que tu ne ressens plus. Non. Tu n’y crois plus vraiment. Aux ondes positives. Comme au choc des civilisations. D’ailleurs. Qu’est-ce que tu pourrais faire. Pour déverrouiller l’appareil. Tu es trop fragile. Trop cérébral. Trop rien du tout. Tu n’es qu’une petite machine à fabriquer de la merde. Depuis que tu manges. Avec tes doigts. Depuis peu. Tu manges avec tes doigts. Regarde. Pourtant tu nages toujours où tu as pied. Par manque de fond et de synthèse. Tu es prisonnier de tout. Des autres et de toi-même. Ton corps a des plaques rouges. Et des endroits trop secs. Il faut se rendre à l’évidence. Quelque chose est mort. Flotte vascille tombe. Tu bouges à peine. Par manque de place. Et de confort. Non rien ne changera.  Vraiment. Quelque chose est mort. Et baigne dans toi. Tes désirs. Où sont parties toutes tes envies. A la flotte. Et l’amour. Tes manques sont comme des pièges. Des  sangsues affamées qui te collent à la peau. Jour et nuit. Tu pousses des cris dans une cage d’escalier. Comme si tu venais de naître. On dirait presque. Une extraction de dent. Interne. Que tu te fais. Avec les ongles. Ça saigne un peu sur le dessus. Mais ce n’est pas contagieux. C’est la rage le sida la sagesse. Qui sont contagieuses. Pas nous. Tu sens quelque chose qui se déplace sous la peau. Comme si un os se détachait. De ton cerveau. Qu’est-ce que tu cherches. Dans tes poches. Du fil dentaire. C’est ça. Répond-moi. Qu’est-ce que tu cherches. Qui fait masse et ne prend pas. Directement. Qui s’accroche pas qui fait mal dans tout ton être. Du fil dentaire. Pour sectionner le nerf. Qui t’empêche de vivre. Correctement dans ton corps. Celui qui fait la parenthèse. Entre le mal et le mal. Le mal bien pensant qui te ronge. Et t’absorbe et t’avale. Quand tu dors. Mais tu ne dors pas. Tu rêves d’une eau glacée qui plonge en toi. Pour disparaître devant. Tu penses à quoi devant ta mère pleine de sang et de merde. Et toi au milieu. Qui ouvre les yeux. Maintenant pour le restant de ta vie. Suicide toi mon fils. Le mal bien pensant la maîtrise. Et l’ouverture des sentiments comme on ouvre des fenêtres. Quand il fait froid. Ta mère te disait. Quand tu étais dans son ventre. Suicide toi mon fils. Je sais je sais tout ça et après. Bien après. Tu penses à la masturbation féminine. Faite par un singe. En érection liquide. Enuque. Tu penses à quoi. Quand tu meurs un peu. Dans les parfums féminins. Qui te frôlent et t’enivrent. La nuit. Tu penses à quoi. Dans les ascenseurs. Suspendues. Comme des cages. Dans les trains. Autour de toi. La rue est malade. De jolies filles et de sexualité. T’aimerais les toucher. T’aimerais les suivre n’importe où. T’aimerais les embrasser. T’aimerais leur mettre du fil dentaire dans la chatte pour t’écarter des peaux. Mais tu vas bientôt mourir. Est-ce que tu le sens. Je l’ai vu. Ressenti. Tout à l’heure. Dans la rue. Tu étais déjà mourant. A l’intersection de cet angle. Où tu as longtemps attendu. Avant de traverser. Il y avait du monde. Et dans l’urgence. Tu as couru dans la ville. Une course folle. Ou tout. Ne tient plus. Qu’à un fil. Ou tout. Va bientôt s’écrouler. Sous tes pieds. Et ce soir, dans cette chambre d’hôtel où rien ne va plus, tu regardes ses fesses son corps et son cul, et le temps qu’il reste à mourir, pas même un morceau de sucre salé, une branche sur un oiseau, une forme opale ou un morceau de craie, pour délimiter le temps,  autour de toi, l’ombre de ta main tourne sur elle-même, pour effacer tout maladroitement, il est quelle heure, il est 4 heures 34 du matin, t’aimerais lui parler, ou accentuer cette fin, de non-recevoir, pour accepter, et ce, bien malgré toi, t’aimerais lui parler, de toute forme de défaite, car tu n’as plus le choix, descendre toucher ramener l’eau, suivre avec ta bouche, les lignes bleues dans le froid, quand tu n’as plus sommeil, t’aimerais appuyer sur le sexe d’une arme à feu, dans l’anti chambre des corps rompus perdus c’est la folie qui te quête, c’est toi qui va pleurer c’est toi qui va perdre, dans tes propres mains, te mettre à jour, maintenant c’est ici, que tu vas filmer, ta dernière chance, en face de la caméra, une jeune fille te dit qu’elle veut se masturber devant une autre fille, et s’en est trop, tu coupes la connexion. Ton corps. Parlons s’en. Maintenant de ton corps. Tu veux bien.  Présentation. Office 365. Tu vas dans un club. Tu regardes la porte. Et les personnes qui rentrent. Mais toi t’es dehors. Et tout s’arrête déjà. Tu n’es pas accompagné. Tu es seul. Et tu comprends. La difficulté d’être un homme. Mort vivant. C’est pareil. C’est la même chose. Alors tu marches et tu reviens. T’as fait ça toute ta vie. Alors c’est normal. Que tout aille bien. C’est fonctionnel chez toi. C’est rassurant. C’est ton rythme de tous les jours. A prendre. Et à laisser. Tu es dans la normalité progressive de ton existence. Tu souffles dans tes mains pour te réchauffer. Tu attends encore un peu dehors. Et tu t’en vas. Revenir ne servirait à rien. Il faut partir maintenant. Tu as très bien compris tout ça. Pas la peine d’insister. Le sexe est une moitié de l’autre. Le sexe est comme une maladie sale. Incurable. Qu’il va falloir combler seul. Et soulager vite. Tu vas te masturber. Devant des jeunes filles. Au sexe rasé. A la pilosité exquise. Devant des films pornographiques. C’est pour ça. Mais t’as du mal à jouir. Tu bandes mal. Ça vient pas. Il est tard.

 

 

 

 

T’es fatigué. Tu jouis un peu. Mais pas assez. Tu comprends. Mais trop tard. Que le sexe est une moitié de l’autre. N’oublie jamais ça. Dans ta petite tête. Le sexe est comme une maladie sale. Incurable. Pas la peine d’insister. Couche-toi. Dors. Là. Tu dors. Tu penses à quoi. Tu ne sais plus d’où vient le vent. Tu sais plus grand-chose. La dernière fois. C’était derrière ton dos. Dans ta tête et dans ton corps. Et puis c’est venu. Par petites frappes et touches successives. Ça fait. Ça laisse un goût étrange dans la bouche oui. Comment les choses arrivent. Et s’installent dans la durée. Au début. Tu n’as pas fait attention. Tu laissais faire et chavirer. Tu laissais vivre. T’avais la tête ailleurs. Tu sais plus comment c’est rentré dans ton corps. Cette matière opaque. Blanche. Cette maladie. Qu’on appelle. Mais ça n’a pas de nom. Ça n’a plus d’importance non. Sexe homme/femme. Comment les choses arrivent. Au début. Il faut faire attention. Et puis après. Les choses s’enveniment. Tu n’as jamais rien demandé à

personne. T’as toujours baissé la tête. T’as toujours dit oui. Alors un jour les choses arrivent. Et ça déborde. C’est le trop plein ou pas assez. Pour que cela soit juste et bien posé. Le trop plein c’est le manque d’énergie. Le trop plein c’est le manque d’amour. Le trop plein c’est le manque de confiance en soi. Le trop plein c’est la vitre à atteindre pleine de buée. Le trop plein c’est le livre à finir et on n’y arrive pas. C’est le manque d’énergie oui. Qui s’en va du corps et de l’esprit. Ça vide. Ça prend toute la place. T’en peux plus

 

 

T’en n’as partout sur toi. Sur le corps. Dans les yeux. Dans la chatte. Mais t’en n’a pas. T’en a ailleurs. T’en n’a plein. Dans les cheveux. Dans les dents. Dans le ventre. Dans ta voiture. Dans ta tête. Dans tes livres. Dans ton short. Dans ton linge. Dans ta merde. T’as plus faim. Tu voudrais sortir. Ce mal qui te ronge. T’as plus faim. Non. La fin c’est pour combler un trou. Dans ce monde. Toutes les passions. Les sales journées. Qu’on met dans l’enfance. La prison des esprits. Bien calfeutrée. Qu’on garde dans son corps. Pendant sa nuit. Toutes ces années. A faire semblant. A faire le beau. Le manque d’amour. Le manque de quelque chose. Que les autres avaient en trop. Devant toi. Le manque. Devant vous. La honte. Le manque de quelque chose. C’est un vide qu’il faut remplir vite. Sinon on est mal. On n’est pas bien. Ça s’ouvre sur le côté. Tu tires dessus. Et ça s’écarte. Et puis ça vient. Tu vas tomber dans le décor. Instable de ta vie. Si tu renonces. Tu vas tomber. Soigne tes blessures. Nettoie ton corps. Agrafe  ta plaie. Tu es devenu cet étranger. Qu’il faut tuer dans son propre nid. Vous êtes maintenant deux. Dans le même corps. A vous regarder. Dans le blanc des yeux. Agis. Tu dois le tuer. Le sortir de toi. Pour sauver ta peau. Tu l’as compris. Alors Agis. Tu dois le mettre à terre. Ce corps étranger. Tu dois le mettre. Dans une benne à ordure. Une boite à chaussure. Fais-le disparaître. Retire le négatif. Ta sale gueule sur les photos. Ça c’était avant. C’était l’autre. Quand tu étais vivant. C’est toute ta vie qui s’en va.

Confrérie sainte.  

C’est ça.

Petite machine.

A fabriquer de la merde.

Depuis que tu manges.

Avec tes doigts.

 

 

apparemment je suis seule à trouver ce texte sombre et désespéré malgré le soleil et un vent frais qui apparaissent de ci de là comme un regret. Moi j'entends l'appel vertigineux de la mort, la tentation du suicide, mais peut-être que je ne comprends rien à la musique des mots.

 

Tu dis très souvent.

Que tu voudrais mourir.

D’une morte très violente.

Pour ne plus rien saisir.

Sentir couler en toi.

Triste monde.

Triste réalité.

Quand on y pense.

Intérieur pourri.

Faux monde.

Ou chaque seconde est multipliée.

Par 2 par mille.

Et par sang.

C’est trop long.

Beaucoup trop long.

D’attendre dans le froid.

Tous ces trains.

Bondés de solitude.

Et d’ennui.

Qui partent très tôt le matin.

Décharger leur cargaison.

De viande chaude.

A quai. Il est quelle heure.

Tu comptes les heures et les semaines.

Et les regrets aussi.

Tu lèves la tête.

Il fait froid.

Il fait chaud.

Tu sais plus très bien. Où t’en es.

Diriger ton être.

Dans ce sens là.

Tu vois des virages blancs.

Dans le ciel.

Des lignes droites.

Qui se croisent.

Derrière le passage.

Obligé des avions.

Dans le ciel.

T’aimerais les rejoindre.

Les prendre.

Pour les serrer dans tes bras.

Courir vite.

Comme c’est beau.

De regarder tout ça.

Fondre.

Quand ça disparaît.

Ensuite.

Laisser faire

Il faut laisser faire.

Tu rêves de faire la paix.

Et dans tes rêves.

Tu vois des choses étranges.

Bizarres.

Extraordinaires. 

Frôlées ta peau

Tu fermes les yeux

Pour mieux les sentir.

Te pénétrer.

Tu t’ouvres enfin.

Et maintenant.

C’est décidé.

A la beauté du monde.

On dirait des méduses.

Par-delà les limites.

Du soufre pris dans du corail.

Ton sperme.

Oui ton sperme à toi.

Dans une bouche fermée.

Et sans pouvoir.

Ouverte.

Mille fois ouverte.

Pour mieux te recevoir.

Tu cherches les yeux fermés.

Un champ pour avaler des fleurs sauvages.

Empoisonnées.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

apparemment je suis seule à trouver ce texte sombre et désespéré malgré le soleil et un vent frais qui apparaissent de ci de là comme un regret. Moi j'entends l'appel vertigineux de la mort, la tentation du suicide, mais peut-être que je ne comprends rien à la musique des mots.

 

 

 

C’est tout ce qu’il te reste.

Dans la voix pour chanter.

Aimer mourir.

Des cycomores penchés pour t’abriter du vent.

Et puis du sable pour respirer de temps en temps.

Une autre vie que la tienne

Supérieur à la terre

Mais t’aimerais que ça cesse

Pour de bon

Cette fin en soi

Quitter la route

Le fonctionnement

Synchro synchro de ta perte

Le goût de ta matière

T’espère plus rien

Tu sais très bien

Que la mort désigne

L’arrêt des fonctions

Dans la base d’une cellule

Régulée après un certain temps

C’est la fin

T’en réchappe.

Tu cherches pourtant

Une autre fonction vitale

D’exister

Dans l’aorte.  

Tu vas prendre appui là

Juste après la rupture de la membrane

Sur le rebord

Mais ça revient

Toujours la nuit

Comme un coup de crosse

Derrière la tête

Cette obsession  

Te réveiller

Te torturer

Te boire

Et te manger

Tu vois encore

Des Sexes rasés

Sur grand écran

Avec une pilosité parfaite

Pris dans la toile

En un temps record

Tu penches la tête et tu bois

Un liquide bleu entre tes doigts

Entrelacés pour un sommeil profond

Et puis toujours ce même combat avec toi

Pour t’épuiser

Dans les maux

Y a-t-il un sens à tout ça

Grec Epicure

Notre vie n’a pas de sens

Notre vie n’a pas de fin

Pour atteindre son niveau céleste

Séparons-nous

Corps et âme

Si dieu le veut

C’est jour de fête

Mais la présence de dieu

Te fera mal

La religion décède aussi

N’est-ce pas que tu t’inquiètes

De la disparition des jours heureux

Autrefois nu

Petit pélican

Tu es né

Par la rencontre

Immédiate

D’une père de couille

Et d’un métal outre mère

C’est tout le poids de tes mauvaises actions

Mais c’est peut-être ça

La réunion du corps et de l’esprit

Foudroyant

Tu cherches le chemin

Cinq fois jour

Au niveau zéro

Tu cherches

Et tu choisis de vivre

Quand même

Malgré la déroute

Et l’ennui

C’est sec

 

 

 

 

Putain c’est trop long

Tu ne connais plus tes limites

C’était quand la dernière fois

C’était quand

Le dernier jugement collectif

Avant la fin.

Il y a pourtant cette transition possible.

Le parfait amour.

Pour le parfait bonheur.

Mais ce truc là. 

C’est pas pour toi.

Ça glisse tout le temps sur toi.

Comme du mauvais temps.

T’es mots dit.

T’y crois plus.

Peut-être.

Parce que c’est déjà écrit.

Quelque part sur du papier rose.

Quand tu chies. Dans les chiottes.

T’en peux plus.

Putain comme c’est beau.

D’attendre la mort.

Ça fait 4 heures.

Regarde.

Et bombe le torse.

Sa pluie est chaude.

Elle est brûlante.

Comme une eau sacrée.

Par un métal trop lourd.

Tu saignes un peu.

Mais c’est trop tard.

Et tout profondément.

S’installes en toi.

Comme une eau rance.

Ou comme un fleuve.

Il y a du sable sur la chaussée.

Qui t’attends.

Tu conduisais seul.

Tout à l’heure.

Avant ton accident.

C’est la nuque.  

Qui a tout pris.

Encore une fois.

Purifiées.

Est-ce que nos âmes.

Remontent au ciel.

Pour tout nous pardonner.

Mais t’en sais rien.

T’aimerais te faire sucer.

En fermant les yeux.

Pour y croire vraiment.

T’aimerais y croire un peu.

De toute façon.

T’es trop loin du corps physique.

Et de la berge pour remonter.

T’es trop loin de tout.

Maintenant.  

Pour être un homme heureux.

Et puis y a ça.

Cette dernière chose.

Qu’on a trouvé chez toi.

Dans un coin.

Parmi tes affaires.

Dans ton linge bleu.

Cette phrase soulignée.

Dans un livre blanc.  

Au crayon rouge.

Au feutre.   

[ Mais qu’est-ce que c’est

finalement que la mort ?

Une autre vie. Non ?

Qu’on porte en nous.

Alors. ].

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

D’être en âge de comprendre

Mais tu vas rester là

Confortablement bien chez toi

Immobile et lent

Sans combattre

Tu baisses les bras

Puis le corps

Puis les larmes

C’est facile

Ça tombe tout seul

La mer

La mère se corail

Tout au fond de toi

Sac poubelle

Déchets pourriture

Astre ou soleil

Que choisir

Quelle frontière

-Quelle limite à ne pas dépasser

Pour être un homme heureux

 

 

Finalement

Qu’est-ce que c’est que l’amour

Tu parles

Tu parles

Ça fait 2 heures

Ou 30 jours

Que tu ne parles pas

Tu poses ta voix

Un peu comme un mouvement

Qui perdrait vite

L’équilibre

Et sa force

Pas d’amis

Rien qui te fera changer d’avis

Tu ne sais plus

Mais c’est peut-être ça attendre

Ça fait trop longtemps

Que cette boule au ventre

Ne part pas

Au fond de l’eau

Tu plonges tes mains et ton visage

Tu vois quoi

T’aimerai l’écrire

Mais tu peux pas

Il faut sortir

Il faut faire quelque chose

Mais non tu restes là

A ne rien faire

C’est vide autour de toi

On dirait que t’as mal

On dirait que t’as mal aux lèvres

A  la bouche à la langue

Quelque chose te brûle

Tu mors dans quoi

A l’hameçon

A la viande

Je sais très bien ce que tu ressens

Dans ton corps et dans ta tête

Cette course folle

Ce chagrin ce poison

Cette amiante collée

En fine particule légère

Sur toute sur les paroies

 

Chaque matin

Chaque seconde

Chaque fois

A tout moment

Quand tu respires

 

A force d’attendre

Ça ne vient pas

Comme tu voudrais

Alors je roule

Et je m’éloigne

Des nuits entières

Je peux faire ça

Rien regarder

Fermer les yeux

Je double des formes

Et puis mon double

Et puis j’ai peur

De rentrer dans moi

Dans quelque chose de dure

Et de fragile à la fois

Cette sensation de peau

Que l’on oublie sur soi

Tu sais pourtant la reconnaître

Chez les autres mais elle s’en va

Dans d’autre bouche

C’est la nuit qui s’installe

Ou un autre jour qui s’en va

Comme une vague brisée

Qui

Un ciel bleu derrière une épaule

On est seul

Mais on n’est pas encore malade

 

Alors je rentre des chiffres

Un code

Pour rentrer dans la base

Je me connecte

Je suis là

Au nom du

Je deviens complètement dingue

Dans cette cathédrale

Ancienne

Mal indiquée sur la carte

Que tu me tends

Après l’orage

Qui ne vient pas

Battre la moisson

Parce qu’il est tard

Ou un peu tôt

Pays voisin

Je marche

Et je reviens vers moi

Autour

S’immole se perd

De la lumière un peu

Pas loin d’être

 

Je hurle

Et puis s’envole

Pendant que je hurle

Du plâtre et du silence

Pendant que je faisais le tour

Avec insistance

De l’homme

Pugnace

Et à genoux

Du mal

Que vous lui faites

Dans cette cage

Ouverte

Ecarlate

Ou le soleil

 

 ah vous croyez encore à une belle histoire d'amour
mais ici toutes les personnes vous le promettrons
avec en tête quand même de vous baisez
ici les hommes sont prêts à tout pour être un peu sucés
ici les hommes sont trop seuls dans leur putain de vie ou bien mariés
vous ne trouveriez rien ici

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tu m’as repéré, tout à l’heure, dans un parc, y avait des fleurs jaunes rouges et blanches, enfin y avait des fleurs, ça sent bon les fleurs, surtout quand il pleut, comme aujourd’hui, pas bon à mettre un chien dehors, on est tous les deux, c’est vrai que quand il pleut, y a moins de monde dehors, c’est con quand on y pense, mais ce matin, y avait du soleil, le ciel était bleu, et puis ça c’est dégradé, dans le milieu de la journée, sale après-midi,  quand on y pense, ça n’a pas tenu, il pleut maintenant, abondamment très fort, sur le chemin, entre les feuilles, comment tu t’appelles, hésitant, la voix qui tremble un peu, on est gauche, à droite tu peux, nous nous suivons, on perds des choses en route, tu prends ma main, je m’appelle olivier, et toi, droit dans les yeux, jean pierre, on se ressemble un peu, tu m’as souris, tu m’as demandé, si je viens souvent ici, t’as les yeux bleus, et puis, je t’ai suivi, pour aller cueillir des trucs, la peau quelques mouvements, et puis la peau, qui fait son œuvre, on est bien, t’aimerais la mettre dans mon cul, j’explose dans ta bouche, c’est bon

 

 

 

 

 

 

 

 

 je sautais à la corde, t’allais te pendre, ou le contraire, t’as les yeux de quelle couleur, je vois pas bien, à cause du soleil,

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce soir j’aimai crever, me peindre à cette fenêtre, il fait trop noir,

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sa langue, pigment, salé, qu’elle laisse traîner, autour, et dents, dans mon trou, serré,

 

 

 

 

 

 

Finalement qu’est-ce qu’on perd, au bout de la falaise, au bord de ta table, sur ta peau, des je t’aime, sauve-moi de mes nuits, ou trop de combat, m’ouvre le ventre,

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

2

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’aime bien quand tu te promènes à poil dans la chambre

J’aime bien quand tu caresses mon chat avec tes ongles

J’aime bien quand tu déchires les pages de mes bouquins que t’as pas lu

J’aime bien quand tu tires la langue pour que le soleil arrive enfin  

J’aime bien quand tu mets mes fringues moi j’ai jamais pu enfiler tes robes  

J’aime bien quand tu écris à la frontale sur les murs de la chambre pour me perdre

et si c’était vrai que le bonheur n’existe pas

moi j’en sais rien

j’ouvre des fenêtres et toi tu m’ouvres des portes

j’aime bien le silence tu crois qu’il nous rattrape un peu oh pas longtemps   

J’aime bien me perdre dans tes cheveux pour en bouffer un peu tous les matins

J’aime bien ta petite culotte rose avec le lapin bleu

Qui gigote la tête quand on lui tire la langue et les cheveux les grands oreilles

J’aime bien quand tu mets tes mains dans l’eau chaude pour avoir mal

Comme ça je peux souffler sur tes doigts

Et compter jusqu’à 10 pour me cacher dans toi

J’aime bien et je retire tout ce que j’ai dit sur le monde

J’aime bien tirer sur ta robe pour voir un peu tes reins

J’aime bien la couleur de tes seins le cercle autour de la peau

L’anneau de saturne et moi je tourne autour comme un enfant  

J’aime bien prendre le train avec toi pour sucer ton épaule

J’aime bien te mettre un doigt pour savoir quel temps il fait dehors

J’aimerai bien savoir s’il y a une vie après la mort

Il  y a bien la mort dans cette vie là alors  

J’aime bien sentir l’odeur de tes dents quand tu gargarises à fond comme une folle  

J’aime bien te voir pisser derrière un arbre quand il fait froid dans ta voiture 

J’aime bien le silence de tes paumes quand elles frappent le sol

J’aime bien quand tu t’endors avec ma queue dans la main

J’aime bien croire qu’un jour tout finira par se casser la gueule

Parce que c’est comme ça que l’amour rentre dans un mur

Et on n’y peut rien et on court comme des fous derrière un train

Parce qu’il n’y avait plus d’eau chaude ce matin quand tu m’as lavé le cul

J’aime bien

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

(1)

 

 

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Bouffer ta peau

En faire des petits

Tas d’ordure

L’or est dans tes sourires

Là où je mords à pleine dent

Comme dans un fruit mûr

Pour exister un peu

Je baisse ta culotte

Et met du rouge à lèvre

M’en fout partout

Je crois que je deviens fou

Amère avec elle

Et dans le cou

Poussière quand nous étions château

Un banc je vais m’assoir

Et regarder le ciel          

Passé devant nous

Pour m’en foutre plein le corps

Jusqu’à ce que le soleil tombe

Quelque part

En morceau

J’ai tout mon temps

Pour mourir

Et croire

Qu’on ne reviendra pas

Mettre les pieds ici

Qu’est-ce qui m’arrive

Moi qui tenais tant à la vie

Mettre un terme

Y a qu’un pas à franchir

L’herbe était douce

Sous nos pieds

Le soleil comme une armure

Un toit

Une seconde peau

Peut-être une blessure

Quand on y pense

Un couteau

Pour déchirer

Détruire

Ce qui fait mal

A l’intérieur de nous

L’amour

 

 

Et son poison délicieux

Qui coule dans nos veines

Mourir

Oui mais mourir avec toi

un peu

 

 

 

 

 

(4)

 

Retiens ma tête.

Prends tout mon corps.

Si tu veux.

Je t’attendrais derrière cette fenêtre.

Tout est à toi.

Le vent mouillé dans mes cheveux. 

Pour calmer ta soif.

Prends toutes mes forces.

J’en ai besoin.

Mais le froid coupe encore.

Pour atteindre ta main.

J’ai traversé de la peau.

Ton souffle

L’odeur de tes ongles perdue dans moi

Quand je voulais être le monde

Mais je m’éloigne déjà

Regarde je vais bientôt toucher le fond des choses

Ton corps 

Je t’attendrais

Je t’attendrais 

Tout est à toi

N’est crainte

Je n’ai plus peur de rien 

Nos nuits sèches dans la gorge

Pleine de sang dans mes poings

Pour tracer la route

Je n’en peux plus

De mes souffrances  

Quand la falaise s’écarte

Le jour passe au travers

On peut le toucher avec sa langue

Mais moi je voulais parler à ma mère

Dans une autre langue que la tienne

Il faut le lire dans les yeux

Pour comprendre

L’être amoureux 

Et maintenant je cours

Pour aller plus loin

Il faut se perdre

Il faut se perde

Se perdre se perdre

Je n’en peux plus

C’est pour ça

Je t’attendrais seule en haut des arbres

Heureuse

Serrée à ton cou

Pour parler ta langue

A la gorge des oiseaux

Quand nous serons nombreux en bas

A nous attendre

Un jour qui sait

On suivra tout et son contraire

L’enfance l’amour la mort

Tous nos combats

Pour être heureux

Retiens ma tête

Prends tout mon corps

Je vais danser sur l’eau

Et dans le feu prendre forme

Une femme un homme

Dans le théâtre mort

Des ombres qui nous hantent

 

 

 

Je baisse les bras

Une ligne par jour

N’aurait-il pas suffi

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Finalement

Qu’est-ce que c’est l’amour

S’il vient

Jusqu’ici

Mais y a comme un doute

Où l’ai-je mis

A l’intérieur

Je crois que oui

C’était ici

Que j’allais enfant

Me réfugier

Quand j’avais peur

De tout

De toi

De lui

Métal bleu

Posé sur ta bouche

Ouverte

Pour que tu me coupes

Au même endroit qu’hier

On y reviendra toujours

Là où c’est difficile de passer

Colonne lumière

Corps

Et j’en passe

J’aimerai te glisser

Ou te dire à l’oreille

Que j’ai peur de mourir

Seul

Dans cette chambre d’hôtel

Avec vu sur la mer

En plein mois d’aout

Et ça n’a pas changé

Le golf est noir de monde

Sur les serviettes multicolores

Pour se sécher la peau 

J’aimerai te dire

Que C’est pas normal

d’être comme ça seul

Avec pour seul témoin

La console

L’ampoule

Pour éclairer la pièce

Où je me cogne

De temps en temps

Pour oublier la solitude

Les jeux d enfants

Et tout le reste

Le papier blanc

L’appareil photo

Les insectes

L’eau qui bouche les trous

Vite

Et j’ai couru

Je l’ai loupé de peu

Le beau poisson étrange

Qui passait par là

Aussi j’ai peur

Du venin des méduses

Des vives

Et des piqures de guêpes

Enfin tout ce qui brûle la peau

Comme l’amour

Là je suis

Au bord d’une petite route

Direction les terres brûlées

C’est loin

Je n’y arriverai jamais

Au bonheur

D’être

Statique avec lui

D’y être arrivé

Innocent

Pauvre

Par quel côté

La mère

Quand le père vous gueule dessus

Ici c’est un énorme piège

Il faut que je trouve un endroit

Tranquille

Quand j’ai peur

J’ai directement la chiasse

Mal au ventre

Plié là où la peur me dit de faire

Pour chier de la flotte

Un autre point d’impact

J’ai peur de plus être aimé

Plus jamais

Et c’est  plus fort que tout

Les orages la nuit

Quand la sueur perlait mon front

D’enfant céleste

En train de compter les secondes

Entre le bruit fracassant

Et les éclaires

Non tu peux pas savoir

La peur de tout

Du moindre bruit

De l’écorce qui se déchire de l’arbre

Et c’est pas tout

Et c’est fini

Je vous embrasse

Le cœur pour mourir

Finalement non

Qu’est-ce que c’est l’amour

Un poing perdu dans du silence

Qui m’explosera la gueule

Quand je l’aurai trouvé

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1

 

Nous aurions pu faire tous les deux

Le tour du monde sur un cheval blanc

Comme tes poignets mes cheveux

Ont laissé une marque comme le temps

Nous fait du mal à cet endroit

L’ombre glisse comme une épaule

J’aimai le silence j’aimai tes doigts

Qui cherchaient de nouveaux pôles

Une heure que je fais ça

Derrière ton ombre

A me faire peur il y a

La rue qui sombre

Que je découvre en bas

Enfin

Je tombe

Je te cherche

En vain

Je m’inonde

J’abrège

Je digère

Quelques fleurs

Quelques pas

Le bonheur

Comme un éclat rouge

Dans la bouche de celui

Qui ne bouge pas

Après avoir perdu

Tout et son contraire

Et les couleurs qui allaient si bien avec

Ton sourire

Ton chant

C’est toute notre histoire étouffé

Dans un carré blanc

Qu’on jette à la mer

Avec du sable sec

Pour disparaître

Quand les mots deviennent si forts

Et nous sommes là

Perdus tous les deux

Dans les voix mortes

Tu as de la confiture

Sur la lèvre de ton corps

Où est-ce comme tu le dis si bien

Ma pourriture qui sèche

Au travers de la soie

J’en récupère

T’en veux mais t’en peux plus

Quand on est mort

On nous frôle avec la main

On part pour oublier ses ongles

Tous les combats

Je les aurai perdu

D’avance je dis merci la vie

Tout est foutu

On se sentait si bien

Mais l’ange déçu se bat encore

Dans nous dans le lointain

C’est tout ce qu’il nous reste

Et c’est déjà beaucoup

On peut partir

Il y a des trains

A 19 heures zéro six

Et des envies d’en finir

Tu vois j’ai tenu parole

Quand le bois brûle encore

Le bois le plus dur

Peut rendre nos nuits folles

Tu rouvres mes blessures

Pour t’installer durablement dans moi

Comme un vent frais

Un drapeau rouge

Pour nous noyer

Nous les échoués

En mal d’amour

Et si c’est vrai

Qu’on fait le tour

Pour rien

Alors tue-moi

Comme si j’étais le dernier chien

Perdu

Dans l’horizon zéro

Et nous sommes restés là

Nus et sans voix

La peau manque t’elle à nos sourires

Qui écarte le vent

Pour nous laisser passer

De temps en temps

Tu dis

J’ai mal au ventre

Quand la mer monte

Comme ça

C’est un chant de diction

Oral

Pour les livres qui flottent

Moi ça me fait mal

Au plus profond

De la tête au talon

C’est là le point central

Névralgique

Et la fin

Qui me fait perdre l’équilibre

Et le contact

Entre l’azur et l’eau

L’amour ne passera plus dans tes doigts

Pour me suspendre dans ta bouche

Et nous n’aurons plus faim

Tu courais comme un cheval se cogne dans mon corps

Récupère-moi dans la verte moisson j’ai perdu ton âge

Tes sourires et ton écorce protège-moi de la foudre et de

Mes peurs avant la fin de notre histoire programmée

Par les autres on n’est rien on est immense on est la sève

On est la mort on est le sexe tant désiré de la statue

Qui n’a plus de  tête au bout de la jetée bouffée par le sel

Et par nos mains on a trop cherché de l’or dans la merde

Alors arrêtons-nous

Arrêtons-nous là

Silence un mot vite

Avant que je le perde

Le temps n’y fera rien

Ni tes yeux

Quand tu me suis

Au bord de la falaise

Un malaise

Une envie d’en finir

Comme on jette son ombre

Au fond d’un précipice

Et l’onde de choc

Bien après

Dans un train de nuit

Qui arrive seul

A sa table de travail

Une gare déserte

Un appui

Mais libre

Je t’attends

Tu me vois pas

Derrière les rideaux

De la chambre

Douter toujours du soleil

Pour mordre dans la péninsule

De gauche à droite

Comme si c’était un ventre

Perdu dans nos dents vertes

Irrigue

Me noie

Pourquoi le monde est comme ça

Dans nos mains ouvertes

Le fruit caché rouge

Qu’on garde sur l’épaule

En équilibre

Comme un trésor

Quand on a mal

Je saigne de tant d’effort

Pour te garder dans moi

Sur toutes les lèvres

Insertion

Temps qu’il fait dehors

Cœur pour t’attraper

Avec mes cheveux

Dans la rosée du matin

Malheureux

Deux 3 gouttes

Auront suffi

A notre bonheur

D’entre envie

Plaisir immonde

Souffle sur ma peau

Pour m’éteindre comme une bougie

Dans la chambre du pardon

Nous sommes tous là

A t’attendre jour et nuit 

Dans la maison de dieu

Je n’y crois plus

Prends le temps  de respirer

Dors

Compte les jours

Il doit forcément y avoir un territoire

Où l’on est vide

Où l’on triche pas

Où l’on est deux

C’est la peau

C’est ici

Que tout commence

Et c’est déjà la fin

C’est terminé c’est fini

Dissous et tu le sais très bien

Qu’il faudra perdre des choses

Laissées derrière nous

Nos souvenirs

Toute une vie

Même des roses

Les plus noires

Toute une vie à se dire

Finalement

Qu’on est mieux ici

Même si l’on pense pas vraiment ça

Tu dois sortir de moi

Et prendre la pose

Du perdant

Des roses

Dans un mouchoir

Quand tu regardes le ciel

T’offrir ses bras 

De l’eau

Sa plaie

S’appuie

Noyé

6 millions d’arbres

Se battent entre eux

Jour et nuit

Dans ton ventre

Pour mieux comprendre

Le carnage

Tant programmé

De la terre qui réclame

Un peu d’amour

Dans ta bouche

Il y a du sang

Et je vois rouge

Quand c’est l’été

Ça vient mourir

Jusque dans les draps

De la chambre

Grand standing

Ultra serré

Fatigue

On se relève

Et tout s’en va

L’espoir

Si je pouvais

Le serrer dans mes bras

Comme un vieux frère

L’ouvrir en grand

L’ouvrir en grand

Pour respirer

Et toi

Comment tu saignes

En bas

Pour m’attraper

Dans le vide

Quand c’est l’été

Tout devient lent et rapide

La plage noire de monde

Elle est multiple

Et ça me plait

De revenir

Au pays

Des presque-morts

Et on y va

Je me sens bien

Et on y va

On court

Dans l’autre sens

Pour oublier

Qu’on peut mourir encore d’amour

Ou d’autre chose

D’ailleurs c’est mal écrit

Quand je m’approche de toi

 

 

 

 

 

 

43

Il y a du soleil

Un peu partout

Qui passe

Même dans l’attente

Oui je suis seul

Car j’ai un peu d’avance

Où étions-nous

Perdu je crois

Peut-être

Peut-être pas

On n’en sait rien

Quand est-ce

Que tout ça commence

Dans le ventre

Dans les nombres

Dans une école

Dans le tatouage d’un regard

Un trait fin qui s’efface

Pour en faire passer un autre

Un autre dimanche

Oui c’est ça

Quand le paysage défile

A l’arrière du bateau

Pour perdre l’équilibre

Au fil de l’eau

Où étions-nous

Tu peux me le dire toi

Dans le ventre

Dans les yeux

Dans l’attache

Quand on se touche

J’aime bien t’entendre

Quand tu es loin

Ta voix

Dans les vagues ensoleillées

Dans la folie des chiens

Quand on a peur 

Et tu te tais

Pour te faire toute petite 

Dans la nuit

Installe-toi

Où tu veux

Dans moi

On courrait dans la petite enfance de l’autre

Pour toucher ses lèvres

Ses mots ses interdis

Ses rêves

Violents

Violets

Se suivre

On regardait les grands

Les portes s’ouvrir un peu

Les portes sont comme des écrans

Où l’on s’écrit

Pour voir passer des lions

Des formes étranges

Ou des esprits

Et je t’attends

Une heure ou deux

Toute une semaine

Un mois

Tu sais

C’est loin la corse

Quand il fait moche à Paris

Ça passe pas

Enfin pas comme on voudrait

On prend des trains

Jusqu’à la mer de sable

Comme cette foutue liberté

Qu’on nous dit d’écrire

Un peu partout

Pour exister

Mais j’en sais rien

Le corps

Des fleurs et du métal

Quand est-ce qu’il se touche

Encore avec les mains

Les bras le souffle

La peau

Pour faire une branche

Un truc solide

Une balançoire

Il y a du vent

Quand je me penche

Je t’aperçois

Derrière les rideaux

De la chambre 43

 

 

Est-on vraiment libre

Même quand il n’y a pas de chaîne

On n’en sait rien

Je me penche

J’observe

Mais qu’est-ce que tu fous

Là-bas

A m’attendre

Ici les draps sentent bons

C’est rouge

C’est plein de poussière

C’est plein déjà de nous

Petite tâches sombre

Qui lève la tête

Comme si c’était bête

De compter les nuages

Quand il y en a pas

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je suis là

Immobile photo

En train d’écrire

Que le monde

S’en va

Sous ta peau

 

J’étais ivre

Malade

Objets coupants

Stériles

Efficaces

Pour vivre

Un peu plus longtemps

que les autres jours

dans toi  

 

je t’écoute

dans la neige

ensoleillée

en plein mois d’aout

jusqu’au genoux

tuméfiés

 

Qu’avons-nous fait de l’amour

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

.

.

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.

.

.

 

 

 

 

 

Je trouve que c’est organisant l’eau pour faire une expérience avec le corps vous prenez un litre de lait versé sur le crâne de quelqu’un et vous obtiendrez ce que vous avez toujours voulu obtenir depuis votre plus tendre enfance : de la neige en flocon battue super naturelle sur de la peau élastique et fraîche…

Avec les mains j’ouvre un livre sur un portrait de… En pleine nuit je suis porté disparu devant vous, vous me cherchez désespérément à la page 100 du livre il y a une photo du médecin personnel de l’homme que l'on recherche, ce livre parle d’une maladie incurable pour tomber immédiatement amoureux d’une chanteuse française inconnue pour l'instant du grand public. C’est tellement vrai tout ça que les rideaux sont mouillés quand il pleut très fort comme hier à la même heure écrire tout ce qui passe et vivre tout ce qui ne passe pas. La strangulation. Son premier film. Une série de photos de nus enfin dévoilée. 

Les mains libres. Les champs délicieux. Le beau temps.

La danseuse de corde sur un fil s’accompagnant de son ombre comme d'un arc.

Ou comme d'un outils. Pour effectuer un mouvement de rotation sur elle même. 

Il tourne. Il accélère. Elle tombe, détaché mais pas indifférente…  C’est ça.

Cette photo a été publiée comme telle. Au dos. Et décide de se remettre à peindre.

Toutes les journées pères.  Sauf le dimanche.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Est-ce que vous me comprenez, sauf le dimanche, et les jours pères,

 

 

 

j’aimerai revenir parmi vous sur le dos, par n’importe quel chemin, pour accompagner tous vos délires, comme, sauter à la corde, devant un homme, à qui on a coupé la jambe, et j’ai baissé les yeux, je ne suis pas allé jusqu’au bout, j’ai pas eu la force, j’ai lâché prise, quelque chose c’est cassé en route, je ne peux pas l’expliquer, et toute sa vie, on cherche ça, dans le regard de l’autre, je dois donner de l’air, à ma strangulation, pour respirer normalement comme vous, et comme vous, très souvent, jour et nuit, je m’emmerde, alors j’écris, pour combler le vide, et l’espérance de vie, je trace des grands traits sur une feuille, parfois invisibles, mes chers disparus me manquent un peu, sauf sous la pluie, il se passe toujours quelque chose, un truc sous la pluie, mais le soleil c’est bien aussi, ça réchauffe la voix, les cheveux, le linge sèche plus vite, on gagne du temps, et le temps c’est précieux, non, le temps, chaque seconde tue, tu es mort, adieu, bye bye, tu ne fais plus parti du monde des vivants, il se passe toujours quelque chose sous la pluie, un jour je t’écrirai un livre, si t’es sage, si tu penses un peu à moi, mais on est loin, on est loin de tout, dans la ville, pourtant on avait tout, tout était possible, alors j’écris, je cris, j’ouvre des portes, je m’invite, pour vous laisser passer, tu n’es jamais revenue, j’ai lâché prise, le livre, que j’ai sous les yeux, j’aimerai que tu le trouves beau, que ça te renverse, et que tu me le dises, car toute sa vie, on cherche ça, après, dans le regard de l’autre, de l’amour de la tendresse, peut-être un dieu, maléfique, regardez-vous, plus près oui plus près, mués, transpirez dans l’autre, retrouvez-vous, est-ce que vous sentez la même odeur que moi, que l’autre, que toi, retrouvez-vous, approchez, plus près plus près, encore plus près, n’ayez pas peur, d’être un double, d’être un calque, d’être en vous, de donner la main, toujours plus, n’ayez pas peur de vous toucher, de vous apprendre, dédoublez-vous, prolongez-vous, dis-moi la vérité, l’ombre et le dégout, la sentinelle, l’endroit pour se cacher, dans les ronces, pour ne pas être pris, s’aimer, c’est ça s’aimer, comme on peut adorer un dieu une ville une forêt un homme, pour nous laver le corps et puis l’esprit, va au plus profond, descend, remonte le fleuve, va à la conception, retrouve les couleurs de la robe et de la chambre, le pont qui a donné l’envie, l’envie qui a donné le souffle, on doit tous avancer dans la même direction, si l’on veut mourir ensemble, il doit se passer quelque chose, il doit se passer quelque chose, il doit se passer, est-ce que vous sentez la même odeur que moi, vous devez sentir quelque chose maintenant, qui monte en vous, fermez les yeux, votre corps est un minuscule papillon, noir, pris dans les ailes, d’un rideau, fermez les yeux maintenant fermez les yeux, fermez les yeux, j’aimerai sentir ici : l’odeur des fruits coupés qui débordent encore, l’ombrelle sur une plage déserte avant la pluie, les soleils profonds qui n’en finissent pas de volés, d’émettre des sons inaudibles, tous les insectes prisonniers dans nos orages, les dimanches sucrés, trop sucrés peut-être, la bouche ouverte, le cloche pied des nuages, pour nous laisser passer, le silence de la statue grecque, antique, complètement détruite, à son épaule, les premiers mots d’amour, la main qui vous dessine des trucs derrière le dos, que la nuit donne encore à son ventre, la vraie couleur de la peau, verte qui glisse sur les larmes rouillées du grand bain, le ventre arrondi des belles promesses, avant l’azur qui n’en finit pas, la veine toute bleue des souvenirs, le train sans elle et tous ces visages qui défilent, s’embrassent et se bouffent les mains, comme la nué d’oiseau sombre sur un morceau de pain mouillé, l’eau douce des matins trop calmes, l’odeur d’un tissu posé sur ses lèvres, avant l’envie, la jambe coupée, qu’on retrouve au matin au fond de son lit…

 

 

 

comment l’écrire, comment te le faire partager, comme te faire ressentir cette eau extrêmement glacée, alors qu’elle est très chaude, il est difficile de se mettre à la place d’autre, sauf quand on est écrivain comme vous, imaginer un vêtement trop petit, pour essuyer toutes les fenêtres de votre appartement, on récupère des trucs sur des disques durs, un panorama défile, on regarde des photos, j’avais ce visage là, quand j’étais un enfant, jamais je ne me suis mis nu, dans la télévision, car j’étais persuadé, qu’on pouvait me voir, l’œil et le regard de l’autre, c’est ça qui a tout détruit, , quelque chose à changer,   j’appartiens à la vision nocturne des fauves, je crois bien que je suis un écrivain raté, personne dans la rue ne se retourne pour me demander sa route,

 

 

Je trouve ça inadmissible et lent que d’écrire seul dans un garage dans une chambre sous un canapé et surtout sans soleil apparent tout cela a été et sera avalé mâché recraché vérifié plus tard et d’une seule traite, pour l’instant beaucoup de vent pour rien dans une des 9 allées centrales il y a des personnes qui ne peuvent pas se déplacer dans leur sommeil sans assemblage garni de clou sous l’alphabet. 

Est-ce possible de mesurer l’écart d’un dos d’éléphant nu dans sa savane et la trace d’une dent de lait laissée sur une plaque de chocolat flambant neuve acheté toute à l’heure dans une grande surface franchisée pendant qu’un ancien homme politique français écrivait sournoisement ceci dans son coin tranquillement chez lui dans le Sud de la france pour accentuer les promesses de vente dans les médias spécialisés. CA VA MAL FINIR.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un pont à traverser

Des corps

 

 

Et libre

Comme un champ de blé

Après que le soleil se soit tu

 

 

 

 

 

 

Dans la voiture qui traverse

L’empoissonnée sous la dentelle

Et le triangle de la cohue

Quand les volets roulent

Et claquent

Contre les colonnes

Des jeunes filles

Un peu folles

Pour détacher d’autre dimanche

Ensoleillé

Neutre

Et bleu 

Sous l’ombre planante

D’un grand parapluie noir

Où la demoiselle

Se cache

Au bord des récifs

Mondaine et stable 

Au bord des cuisses

Pour me laisser tenter

Des corps

Et pour tenir à qui

Vous dites à dieu

A la seconde peau

D’un tigre

Pour celle d’un fauve

Echoué

Ici c’est vous

Mademoiselle c

J’aimerai vous

Embrasser le cul

Dans la voiture qui traverse

Après que le soleil se soit

Tu es libre

Devant vous

Comme un champ de blé

De blé

Et libre

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

(musique 28 juin 2014)

 

 

Pour tes 20 ans

j’aimerai que t’en es

six ou 7

voir douze

sous le feu

toujours aussi présent

dans les décombres le saviez-vous

tu vas l’apprendre aujourd’hui

pour tes 3 ans je t’aime

t’en doute

tu es la petite fille de gaza

qui court sous les bombes

avec sa poupée sous le bras

pleine de sang tous aux abris

il faut courir vite car les méchants sont là

les faux frères comme ils disent si bien

ceux qui ont volé la place des autres

les infidèles sont les pires soldats de dieu

que la terre connaisse dans ses entrailles  

ils ont violé nos filles

et dire et dire

qu’ils ont connu la Shoa

par centaine et par bateau

ils sont venus jusqu’ici

pour oublier la déchirure

la vie en cendre

et tout à reconstruire

à rassembler sous la peau

pour être à nouveau libre

tu parles  allons là-bas en Palestine

veux-tu comme eux oublier le vide

as-tu perdu la mémoire

chiendent tombé dans le métal

pour qu’ils étouffent

comme eux

pris au piège mon frère

que le diamant découpe

et taille en lamelle fine

pour oublier tout ça

apache  

chinois

juif

sale français

comme moi

arabe

où est le mauvais musulman

tu as 20 ans

tu en as trois

comme la petite fille de gaza

qui cherche sa mère

dans les gravats

qu’est-ce que t’aurais fait toi

si on avait battu ton père

violé ta mère

devant tes yeux

Viêt Minh

Branche armé

Politique

qu’est-ce que t’aurais fait toi

sous l’autorité civile

et militaire

allez tu peux aller danser maintenant

tu peux même rire de tout

on détruira un jour

tous les repères

tous les discours

du genre sioniste

qui chante encore

la gloire des anciens

de Jérusalem

la terre pleine de soleil

n’a pas de prix

là-bas même un enfant peut mourir

alors allez  

allez regarde ta gueule à la télé

avec le sang des enfants de gaza

sur la bouche

tellement t’en a bouffé

des fruits rouges

et mûrs

dans ma voix

 

je suis ni ton chien

ni ton maître

qu’un rire peut-être  

parmi les justes

fils de Jérusalem

fils de dieu

fille de gaza

et fils de Palestine

hébreux

sale français

arabe

mauvais musulman comme ils disent  

écoute ici le champ sacré

des anciens dévorant la paix

pour que le bruit cesse

le centre-ville compte encore d'ancienne maison debout

lèche tais-toi 

et mange ta soupe

Pour ton anniversaire, je veux

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A pieds joins

Dans les flaques

Rattrape-moi

Trempées

J’ai peur des chiens

De ce qui pique

La langue

De l’abandon

Des vagues

Tu sais

J’ai perdu mon chemin

Dans les bouches

Dans les lacs

J’ai même demandé

A dieu

Ouvert entre les cuisses

De cette femme

Feu

J’ai ressenti

Plus bas la pluie

Le lierre qui s’attache

Et la lanière en cuir

Mais l’écriture est mort

Aussi

T’empêche de mourir

Etes-vous toujours là

Au  paradis

Vous qui m’accompagnez

Les ombres au mur

Des trombes d’eau

Des fleurs

De toutes les couleurs

Des racines

Accompagnent le soleil

Tombé jusqu’ici

Des gouttes blanches

Dans ta petite robe

Bleue  

Comme la nuit

C’est le signal

Es-tu prête

Ma chérie

Petite Danseuse  étoile

Petite fleur

Mon amour

Toute ma vie

Oublie ce qui va suivre

On va tomber

Et ne jamais remonter

Le courant

Dans cette couveuse

Comment de fois

J’ai voulu mourir

Parce qu’on n’a plus le choix

Entre vivre un peu

Et le bonheur suivra

Tes yeux

Sa bouche

Comme une ligne d’écriture blanche

Dans le secret qu’on s’invente

Pour exister un peu

Parmi les bouches

Les bras

Les ventres ta peau

Et autre matière qu’on touche

Comme du plomb

Car tout pourrira devant nous

Comme avant

Indemne

Tu sais

Voilà

Ecoute

 

j’étais très enfermée, j’étais très seule, je mettais des heures à m’en remettre, je suçais toujours mon pouce, je mettais mon sang dans l’oreille de mes peluches, je me suivais, j’avais toujours le mauvais rôle, je suivais des pas, je luttais, je voulais me battre avec des gens beaucoup plus forts que moi, je suivais des pas, j’étais dans quelle ville, où était mon père, j’avais toujours l’impression d’être une poupée mise là devant tout le monde et pourquoi faire, je ne sais pas, je courrais, je hurlais de toutes mes forces, personne n’entendait, je mettais de la lumière, j’avais peur du noir, je mettais des heures à m’en remettre, je maigrissais, je bouffais du sable, des animaux morts, de la viande avariée et des pommes très rouges comme son rouge à lèvre dégueulasse, j’étais sèche, j’étais traversée par des voix, des pommes rouges empoisonnés, comme sa bouche, j’étais dans quelle ville, j’étais à Paris, j’étais là, j’étais perdu oui, j’étais dans mes bras, j’étais dans un grand stade vide, je traversais des rues, j’avais mal au cœur, je traversais des corps, la ville n’était pas sûre, la ville était haute, la ville sentait mauvais, comme sa bouche, la chaleur écrasante, je ne peux plus rester ici, une minute de plus, à respirer à me tordre, à dessiner des arbres qui prennent feu, tu sais dans ma vie il y a quelqu’un qui a beaucoup compté pour moi, j’ai toujours avec moi sa photo partout où je vais, je dégueule, je me rince la bouche, je m’en vais dans d’autre rue, quelqu’un joue au violon la suite de little love, j’aime et je pleure et je cours et je prends de la vitesse et il pleut sur mon visage, je marche je cours je me rattrape comme je peux, je tombe je me relève, pas,  je suis inconsciente, je suis endormie, je ferme les yeux, j’ai froid, je n’ai plus mal, maman, pourquoi  y a des dents dans mon ventre,  maman s’en va de l’hôpital

 

 

 

 

le cul des passants, il y a des flash-back, des néons, des insectes quand je bouffe du sable à quatre pattes sur leur ventre, un jour je jouais du piano, le jour suivant j’écrivais dans les dernières pages d’un livre qu’un petit garçon a été retrouvé dans un grand magasin grâce à son ballon vert phosphorescent flottant qu’il portait à bout de bras, je suis un enfant de la baise ou si vous préférez un enfant fait dans le dos sans véritable amour, maman est-ce que c’est vrai que tu as fait ça à papa, souffle-moi de l’air chaud, attrape mes petites mains, réchauffe-moi, fait-moi couler de la menthe, pour avoir les cheveux verts comme mon ballon phosphorescent pour ne pas que tu me perdes dans les grands magasins, en vérité j’ai les cheveux mi longs avec des boucles en avant marrons, c’est mignon c’est très sympa, c’est doux quand le vent caresse mon visage, je lui dis merci à mon papa en fermant les yeux, je lui dis je veux être heureuse, je lui dis, je veux aller au cirque voir les clowns.

.

 

 

 

Sur la liste noire

De mes envies

Je peints une bouche

avec l’apport de sa salive

Ça glisse

C’est un véritable scandale

Qui s’abat sur moi

Et d’émancipation

Je me coiffais comme elle

Pour y chercher la pai

 

 

ta  bouche totalement or de lui

comme une nuée d’insecte

à bout de nerf

ils sont jeunes

beaux

mais la machine médiatique est en marche

et rien ne pourra l’arrêter

elle se laisse faire

son corps et plus la pression monte

pourquoi tout ça

 

elle me tient

et je ne m’appartiens plus

c’est comme si

j’étais dans une grande prison de peau

sadique et dingue

comme une très belle femme

dans son pantalon huilé

salope et castratrice

je t’aime

j’étais si malheureuse

ou la honte

était comme un langage perdu

 

 

 

 

 

 

 

 

 

profane et  

totalement nue

je vois ses pieds dans la glace

qui me marche dessus

 

son cul

avait le succès du mépris

et après

 

rien

le nouvel an

 

quelques cerises

dans sa bouche

ouverte

fermée

pleine de lumière 

en vogue

intime

 

tu sais

pendant deux ans

j’ai masturber des hommes

sauvages

pour me venger des femmes  

 

je voulais être un roi

foudroyé

seul au monde

 

le suicide plus ou moins

tâché

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

j’étais si pur

les seins à l’air

les mains collées à son corps

des commotions 

réelles

 

et pour la première fois de sa vie

elle recula devant sa propre mort

pour protéger son fils

qu’elle tua neuf mois plus tard

avec un livre ouvert

à la page 100

 

sauve-moi

des climats tempérés

que le corps ne sauve pas

comme

 

j’arrive à me passer de tout

soleil

amour

filtre

visage

et boucle

 

je vais bientôt avoir 39 ans

 

 

 

comme le temps passe vite

pourquoi la météo se dégrade à nouveau

 

le combat va être dur

est-ce que vous êtes heureux

 

très peu

 

c’est une période très sombre

 

la vie est une libération sur le temps

je viens avec vous

j’aurai jamais pu faire plus  

 

mais je suis seul chez moi

à chercher de la viande

dans des mouches qui tourbillonnent

sur du papier gras

pour constater ma propre mort

et c’est une ovation

 

ovulation du v i d

 

je crois que j’ai été dans le don

 

 

POURQUOI JE VAIS ME SUICIDER UN JOUR

 

 

J’étais pas capable

d’élever ma propre mère

j’étais comme une tumeur

dans sa propre peau

salut

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

tout le monde veut voir
ce lieu magique

qu’est le corps

 

et le désir dans l’autre

suis-moi

mais ne le refait pas

jamais

 
tous les jours
je suis nu dans toi

pour en sortir un peu

 

car il faut

toujours ouvrir des portes

devant soi

pour se laisser tomber

 

car tu n’as rien senti  

tout  à l’heure

de sourd et de léger

c’est possible

 

j’en ai fait des efforts

pour me perdre

mais il en faudra

beaucoup plus

 

de la masse musculaire

pour respirer dans nous

je sors

 

j’attrape si bien

l’histoire de l’eau

qui s’évapore

dans ta bouche

 

je la calcule si bien

cette chute inestimable

des faibles

et des petits

 

avec cette peur

de perdre tout

d’équivalent

d’unique

il y a

 

ta nuque dans la lumière

pour nous tracer une route

extraordinaire

que sais-je encore de moi

 

de mes instincts grêles

de petit garçon  

qui avance sous

et je m’endors

au volant de sa voiture

 

j’attends le face à face

le vent qui blanchira nos os

prisonniers dans nos mains

du sable et du soleil  

pour oublier l’obstacle

 

qui viendra nous réveiller un jour

dans notre sommeil

écarlate et pauvre

 

comme cette histoire de chaussures

pour avancer dans tes pas  

quelqu’un vous appelle

 

mais il est tard

il est déjà trop tôt

 

je n’ai pas su aimer

ni voir la fleur

collée sur ton épaule

 

j’aimerai venir

 

pour y mourir un peu

tout de suite

et peut-être

après

un ciel bleu

 

comprend

alors appelle

il faut se vider

pour mieux se remplir

 

qu’est-ce c’est que le désir  

à la fin

où es tu exactement

qu’est-ce que tu fais

 

mais qu’est-ce que veut la peau

être touchée   

dans sa blessure

la plus profonde

 

aime-moi

comme l’or des dorures

léchés par le plomb

aime-moi

 

jusqu’à me couper du monde

la haie

la sang qui bât

dans ton poignet

à la seconde

 

le lâché prise  

le stop and go

mais appelle ça

comme tu veux

 

ça n’a plus d’importance

tout ça est derrière nous

comme la France

                                                                           

mais qu’est-ce que tu fais

quand le silence est trop fort

 

je revois maman

me mettre la tête sous l’eau

dans son ventre

 

j’aurai suivi n’importe quoi

pour mieux tomber

pendant que la pluie tombe

 

sur un amat de fer et de sang

d’ardoise et de peaux

pour oublier tout ça

 

le repos

l’enfance

l’immersion

l’amour

 

c’est peut-être ça

le désir qui nous manque

 

pourquoi on n’avance pas

alors que l’eau coule plus vite

 

pourquoi on n’avance pas

alors que l’eau coule plus vite

 

mais croyez-moi

je ne sais pas de quoi je parle

 

qu’est-ce que c’est que le désir

qu’est-ce que c’est que le désir

 

 

 

 

 

 

 

 

 

debout sur cette table
j'aime bien quand les choses vont vites
car je sens
que c'est le début de l'enfer

pour nous deux

j’aime à dire

que les roses au soleil

fanent plus vite

alors donne-moi ton eau

ravivée par le souvenir

de ta peau

qu’est-ce que c’est que le désir

d’avoir quitté l’enfance

pour être cette femme dans ton ventre

inversons les rôles

et masque mes yeux

avec tes paumes

pour oublier tout

le repos

l’immersion

l’amour

le rôle qu’on doit jouer

devant les autres

pour être un fou

un amant

un être transpercé par les remords

l’humain n’a plus de prise

avec ses mains sur le rebord

de sa vie

maintenant il y a le vide

avec une route un peu plus grise

un peu plus sombre

ça dépend de la lumière

qu’il y a dans nos jambes

dans nos corps

sous nos ongles

pour attraper rien

même si c’est grandiose

pour

on a mal calculé la distance

qu’est-ce que c’est que le désir

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Finalement

qu’est-ce que c’est que l’amour

j’entends rien

je n’ai pas de réponses

ni même un cri

serait-ce le mouvement

de ton épaule qui me frôle

quand je me débats seul dans l’eau

pour boire dans ton ombre

les restes d’un soleil

triste   


je suis perdu

je t’ai cherché
je descendais à pieds la rue

de la grande ville

urbaine

avec ses métaux

bien alignés
comme des bateaux noyés

dans de l’eau brune

je suis là

je ne serais jamais comme eux

même ici

là-bas

c’est fini

être une femme

un homme

pour mettre dans une de nos enveloppes

le charme

l’amour

la mort

 

l’amour

la mort

 

nos peaux d’apocalypses

tissées dans la toile

tendu pour nous mordre

et après

 

qu’est-ce que c’est que le désir sans faim

frappe dans tes mains

plus fort que moi

et signe comme un aveu

troublant

ta propre mort

si dieu existe

 

j’aimerai te  mordre

pour mieux sentir ton bras

l’écorce d’une dent

ce laps de temps

qui nous échappe

comme une odeur

ou pire comme un parfum

si délicat posé sur la peau

ton bras

 

j’aime pas ta salive
j’aime pas ta bouche
vers le bas

tout en haut

le verbe

et puis les mots qui l’accompagnent

quelle fin tragique

car nous l’avons rêvé si fort

c’est beau

car c’est multiple

la fin

tu peux jouir sur mes seins

dans ma bouche

finalement

qu’est-ce que c’est que l’amour

qu’est-ce que c’est que l’amour

 

c’est rien du tout

le corps et ses pratiques

son sexe à elle

ouvert

comme nos blessures

interne

ça comblera le vide  

disais-tu

 

cette mouche

 

sa bouche totalement or de moi
comme une nuée d’insecte
à bout de nerf
ils sont jeunes
et beaux

tombent

ça bougent encore

et rien ne pourra l’arrêter
elle se laisse faire
son corps à elle

et plus la pression monte
pourquoi tout ça

oui pourquoi fuir dans l’autre

quand tout est sans issu

 

elle me tient
et je ne m’appartiens plus
c’est comme si
j’étais dans une grande prison de peau
sadique et dingue
comme une très belle femme
dans son pantalon huilé
salope et castratrice
je t’aime


et plus j’aime

et plus je suis malheureux  
la honte est comme un langage perdu

territoire esquinté

toujours se battre

pour toujours être le premier

comme une cause animal

et l’homme dans tout ça

car la femme ne sait plus

 

profane  
et totalement nue
je vois ses pieds dans la glace
qui me marche dessus

et après
rien

son cul

bien plus puissant qu’un livre

pour mieux comprendre

ce qu’est l’amour

quelques cerises
dans sa bouche
ouverte
fermée
pleine de lumière  
en vogue
intime

pour exister

un peu

 

tu sais
pendant deux ans
j’ai masturber des hommes
sauvages
pour me venger des femmes  

je voulais être un roi
foudroyé
seul au monde
le suicide plus ou moins
tâché dans des endroits sombres

 

j’étais si pur
les seins à l’air
les mains collées à son corps

des commotions  
réelles

mépris

 

je ne dors pas

je compte le goute à goute

de sa peau qui transperce les toits

et retombe dans les mains ouvertes

et pour la première fois de sa vie
elle recula devant sa propre mort
pour protéger son fils
qu’elle tua neuf mois plus tard
avec un livre ouvert
à la page sang

 

sentiment perdu

silence éparse

sas où l’on ne rentre plus

j’arrive à me passer de tout
soleil
amour
filtre
visage
et boucle

finalement

si j’ai mal lu

quelque ce que c’est que l’amour

 

comme le temps passe vite
et comme la météo se dégrade à nouveau
le combat va être dur
est-ce que vous êtes heureux

très peu dans ma chambre

très peu dans ma chambre

c’est une période très sombre

et très difficile

pour exister

tant bien que peu dans l’autre

et nous nous abandonnons un peu

c’est tout

la vie est une libération sur le temps
je viens à vous
j’aurai

jamais pu faire plus  

que reculer

que me rentrer dedans

dans vous

 

qu’est ce que c’est que l’amour

 

 

 

 

 

 

 

 



mais je suis seul chez moi
à chercher de la viande
dans des mouches qui tourbillonnent
sur du papier gras
pour constater ma propre mort
et c’est une ovation

ovulation du v i d

je crois que j'ai été dans le don

 

J’étais pas capable
d’élever ma propre mère
j’étais comme une tumeur
dans sa propre peau
salut

 

 

devant la cathédrale notre dame
de plus en plus
l'as tu remarqué
les femmes s'habillent comme des putes
pour nous castrer
et nous envoyer à la mer
le sexe humain homme est remplacé dans le métro par des téléphones portables que les femmes manipules comme des phallus ou pire
comme des sexes intériorisés
qu'elles n'ont plus

petites lèvres coupantes

agenouées

 
les petites filles devenues grandes maintenant
se gaves de Lexomil et de chocolat pour remplacer l'amour
ou le trouver de façon non conventionnel
les masseuses en plein paris
se font par jour entre
dix et quinze mille euro
c'est la fin de notre civilisation  

 

 

 

 

 

 

Roi parmi les nombres

Je tombe à tes pieds

 

 

 

 

 

 

L’élément de réflexion

 

L’être défaillant dans toute sa splendeur

Je sais mais je sais rien

Eteins toi

Ferme-là

Et redevient athée

Dessine les montagnes qu’on a dans le cœur

L’amour

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ami

Pourquoi pleures-tu

Comme ça

Sur mon épaule

Qu’as-tu perdu

En chemin

Plus bas

Sous l’herbe humide

Et blonde

Comme dans les livres

Je reviens

Moi-même un vide

Une ombre

Un mur

Et tes cheveux mâchés dans la figure

Quand je m’assois

Dans la pénombre

Un monticule

De souvenir

Qui sert le ventre

Comme une main

Qui servira

Comme un supplice

Il sera tard pour digérer

Une solitude

Une maladie

Dont on ne guérit pas

Est-ce un chagrin

Qui fait que le monde

Est plus opaque

Fermé

Liquide

Chacun sa porte

Pour faire du bruit

Pour faire du sable

Avec sa mémoire

C’est oublié

Je dors

A hauteur d’homme

Pour mieux tomber

On n’aimait pas

Etre heureux

Pour ne rien dire

On n’aimait pas

S’endormir seul

Avec personne

A nos côtés

C’est froid

La triste enveloppe

Dehors

C’est comme mourir un peu

Je porte malheur

Je reviendrais plus tard

Déposer quelques fleurs

Sur mon corps inerte

Qui attend je ne sais quoi

La mort peut-être

Un hiver sous la peau

Qui tangue et qui s’en fout

Rideau

Je longe

Et je piétine

Des feuilles rouges

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Finalement

Qu’est-ce que c’est que l’amour

Dans tes bras

Il faut chercher un logis plus calme.

Croire que la plante est somptueuse.

Tu parles.

Mourir d’amour

Un jour

Ou il faisait beau

Un peu partout

Ta peau en redemandait

De l’amour

La jeune fille que tu regardes sur une photographie violette  et jaune

au dos.  

Est en train de lire son journal sur mes genoux.  

Mais on ne parlera pas du reste.

Non.

La pisse est un endroit creux.  

Seulement fait pour que tu regardes en haut.

Là.

Oui.

Entre ses cuisses.

Tout un monde.

Hein.

Tout un monde éblouissant et calme de vérité.

Le male que je me suis fait en regardant plus bas.

Les marques sur sa peau.  

Un lotissement à vendre.

Un terre plein.  

Qui attendra la pente et les secousses.

Que nous avons vu naître dans la nuit.

Liquide et progressive.

Attachement de fil de fer et de salive.

De sel et d'acrylique.

Pour faire tenir tout le corps dans un endroit étrange

Pour que je fasse de mon mieux pour atteindre

Avec mes doigts ses petites lèvres toutes mouillés

Les zones de rattrapage

L'élan incontrôlé

Même si la grammaire est incomplète

Je descends toujours derrière moi

Car

J'espère que je vais me perdre pour de bon

Vous dire aussi

Que les séquoias c'est de la merde

Je voulais vous le dire en face

Mais plusieurs trains sont passés

Avec de la pluie sur les toits  

Aucun arbre n'a jamais sauvé personne

Les fleurs non plus

Même pratiquées à outrance

Qui n'est pas une ville

Et l'écriture je vous en parle même pas

La baise si t'es chasseur

C'est moins facile

Plus âpre

Mais si tu veux devenir une proie

Tu n'as qu'à mettre une robe brillante courte ultra sexy

Bandante

Avec un décolleté

Devant derrière

Et tu verras

Dans les yeux des hommes

Le désir

Qui est la cause de tout

Du meurtre jusqu'à l'ébauche d'un livre

Pour que dalle

Un livre ça te mettra plus rapidement sous terre que dans les bras d'une femme

Une femme même moche pourra toujours regarder gratuitement un homme se masturber devant une caméra numérique qui affiche des petits numéros qui défilent dans le sens inverse d'une montre pour dire combien de temps il reste de crédit combien de secondes il te reste à vivre    

Le temps passe

Comme le temps passe

Vite  

Et du pus en petite quantité gicle sur mes mains

C'est blanc

Et c'est fini

C'est terminé

Ça coupe  

Bye bye qu'elle me fait.

Elle rigole.

La grosse femme avec ses énormes seins disparaît en même temps que sa grosse chatte même pas épilés.

Rigide.

C'est la merde.  

Hein que c'est la merde.

Olivier.  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dragon

T’écrire

Toute mon histoire

Dans un livre

Et nous marchons

Côte à côte

Il fait froid.

 

Il fait froid

C’est l’automne

Pendant qu’il fait

Meilleur là-bas

Plus au Sud

A Florence.

 

Je suis partie

La retrouver

Dans des déserts immenses.

 

Les inconscients se rencontrent

Disait Freud

A ses patientes.

 

Maintenant

Elle est dans moi

Qu’est-ce qu’il est beau

Sa peau brille

Comme un éclat

Bleu dans l’objectif.

 

Et dans le cœur des phrases

Qu’on ne dit pas

Qu’on tait.

Tu veux quoi.

 

Tu veux quoi

Un doigt dans la bouche

Dans le cul

N’importe où

Qu’est-ce que tu choisis  

Qu’est-ce que tu préfères

Avoir mal. 

 

Avoir mal.

 

Le corps s’en rappellera un jour

Des robes en velours

Qu’on voulait mettre

Sur les photos nues.

Elle m’a dit

 

Je suis prête maintenant

A t’offrir mes regards

Le sang de mes lacets

Pour t’étrangler le cou

Fais-moi mal.

 

Fais-moi mal

Mon ange

Je suis le double de toi-même

Ta pourriture

A genoux

Si tu veux

 

Je peux faire tout

Ce que tu veux de moi.

Je peux faire tout

Ce que tu veux de moi.

 

Dans la chambre du fond

Il y a toujours au centre

Un trait rouge

Que tu dois agrandir

Avec ta langue

Pour y passer la main

Et l’écriture viendra

Tu verras  

C’est facile.

 

D’être un homme

Et d’aimer un homme

Quand on est une femme.

 

Je dois écrire maintenant

Ce que je vois

Ce que je ressens.

   

Mon obsession des femmes

Pendant qu’un homme me déshabille

J’ai été malade toute la nuit

Je cherchais quoi

Dans ton ventre

Je cherchais quoi.

 

Tu cherchais quoi

Tout à l’heure

Dans mes yeux

L’enfance.

 

Le camélia

L’insulte

Le doute

J’étais perdu

Je cherchais quoi.

 

Tu disais très souvent

Que la mère est responsable

De tout.

 

Qu’elle le chemin

Tout tracé d’un homme

Pour avoir peur des femmes

 

Alors insulte-moi

Je dois sentir ta merde

Et toute ta pisse

Eclaboussée ma peau.

 

Je dois prendre la pose

Comme si j’étais ta proie

Ton scorpion

Ton dragon

Ensuite.

 

Il m’a dit

Que j’étais sa petite pute

Son objet

Sa dentition

Sa falaise

Sa chute

Sans doute.

 

Ensuite elle m’a dit

Que j’étais son chien

Son domestique

Son père

Qu’elle voulait tuer

Avec ses propres mains.

 

J’aimerai mourir

D’amour dans toi

Comme une idiote

Un fou tu sais

Mais t’en sais rien.

 

J’aimerai mourir

D’amour dans toi

Comme une idiote

Un fou tu sais

Mais t’en sais rien.

 

C’est à croire que le soleil

Nous brûle

J’aime bien

Me perdre dans toi

Quand tu as mal.

.

Mais un homme sans sexe

Fait-il bien la femme

Je vais te castrer

Comme un petit cheval de merde

Toujours perdant

Second

Répond-moi.

 

C’est comme si

J’étais morte

Pour de bon

Est-ce que tu peux comprendre ça.

 

Je reviens

Je pars

Je pars

Je reviens.

 

La marque au cou

Est toujours là

Est-ce que tu peux comprendre ça

Je pars

Je reviens

Je pars.

 

Elle est comme un signe

Une frontière

Un mur

Une femme à oublier

Dans le corps d’un homme

Peut-être

Peut-être pas.

 

Que je parle au masculin

Dans la robe de mon père  

Qui me va comme un gant.

 

J’aimerai me tuer

Pour oublier tes lèvres

Et ton sexe

Collé au mien

Avec toi.

 

L’amour

Dégueulasse des insectes

Sur des morceaux de viande

Des carcasses

En train de pourrir

En plein soleil

Avec toi.

 

En plein soleil

Avec toi.

 

Qu’est-ce qu’on est venu chercher ici

Dans le cœur de l’autre

Répond-moi.  

 

Qu’est-ce qu’on est venu chercher ici 

Dans le cœur de l’autre

Répond-moi. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                                   

 

 

 

 

 

 

 

 

Parfum d’acacia

Dans tes mains

Garde l’arome

De ta peau

 

Mais c’est facile

D’écrire ça

J’en veux pour preuve

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tu me plais

Toute en cuir

En train de danser

De sucer

De mordre

Dans les queues

Bien juteuses

Qui s’offrent

A toi

Petite

Dévergondée

Salope

Petite mer

Fleuve

Ou la salive

Coule à flot

Entre tes cuisses

Soulève

En moi

La mort

Plus qu’une envie

De te voir

Chier

Vomir

Corps perdu

Sexe

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ecrire

Comme on n’entre

Dans le corps d’une femme

Dans la ville morte

Qui n’a plus d’âge

 

Comment j’ai pu sortir de toi

On criait

On était mal

On était dans le silence

Pour faire

Encore plus de bruit

C’était hier

Dans les traumas

Sous les troènes

Dans l’angle mort

Des sourires

Qu’on jetait comme des bêtes

Aux visages

Des fontaines

Et des personnes heureuses

 

Je n’y crois plus

Vraiment

A tout ça

 

Comme le sexe

La poésie

L’amour

La mort

L’odeur des cheveux

En plein soleil

Du lait sur ta lèvre

Pour me laisser

Guider vers toi

Et juste après

Mourir comme un seul homme

Dans la ville monstre

Pleine de poussière

Et de mauvais présage

Comme l’écriture

Le roman

La grippe

Le mouvement qu’il fallait faire

Pour attraper l’arbre

Dans le fruit

De la matière

Qui nous pousse

Hors d’ici

Mais sa frontière est là

Dans nos corps

Et tu disparaîtras

Dans la ville morte

Par où je suis entré  

 

Qu’est-ce qu’on va faire

Dans cette chambre froide

Je répète

Avant que tu m’y pousses

Qu’est-ce qu’on va faire

Dans cette chambre froide

Je répète

A l’infini

Le signal

Ta bouche

Et le récit complet

Du chant monstre

Pour dire

Qu’on est passé là

Bien avant l’autre

Avant que tu m’y pousses

Retiens-moi

 

Tu t’en rappelle

Des corps perdus

Dans la ville morte

Et ça ne changera jamais

Tu as perdu la mémoire

Le sens de tes pas

L’aiguille du cadran solaire

L’acidité 

Le signal

Le mouvement pour aimer

L’objet pour faire mal

Le sable dans ton ventre

Comme une espèce de sablier

Pour y croire encore un peu

Au temps qui tombe

Comme l’araignée

Dans nos cheveux

Du lait

Oui

Mais du lait sombre

Comme si tout était foutu

 

Qu’est-ce qu’on va faire

Dans cette chambre

froide

 

T’écrire sur la peau 

La dernière phrase

De ton roman

Pour en commencer

Un autre

 

On ira marcher ensemble

Un autre dimanche

Un sale dimanche

Où il fera froid

Dans la ville blanche

Pour mourir un peu

Car nous sommes doubles

Tu sais là-bas

Les portes sont grandes

Comme des églises en feu

Pour nous laisser passer

Quand on est trop malheureux

 

Ton ombre est comme un caillou

Pour le jeter dans le vide

Quand je me retourne

Je suis encore debout

Je compte les fenêtres

Comme des vestiges

Ou pire comme des arrêtes

Sous la peau

Contagieuse

Du venin

Quand je suis rentré

Dans la ville morte

Pour te tuer

 

Mère

Un peu de patience

Et de sang sur les draps

Je vais bientôt naître

Pour écrire

Tout ce que j’ai entendu

Dans ton ventre

 

Comment j’ai fait pour t’oublier

Comment j’ai fait pour t’oublier

 

Je n’ai pas pu

 

Entrée dans la ville morte

Pour aller toucher la main de nos fantômes

Tellement j’en ai croisé des formes

Qui voulait me faire du bien

Alors qu’on fond d’eux

S’était tout le contraire

 

Qu’est-ce qu’on aurait fait

dans cette chambre

tous les deux

avec de la cendre

sur les doigts

pour tracer des chemins

la route qu’il fallait prendre

pour être double

pour être deux

J’aimerai que tu dessines  

A main levée

Le contour de mes yeux

avec ton crayon noir

Comme les ailes des papillons

Brûlées par nos essences

Les plus douces

Pour mieux rentrer

Dans la ville morte

 

J’ai joué avec ton ombre

 

 

 

Le petit nœud rose

Qui flotte comme un drapeau

Petit lapin tout endormi

Dans le satin des roses

Pour embaumer le soir

 

Sais-tu

Que là-bas

J’étais condamné à mourir

A écrire

Et à ouvrir des portes

Avec des murs à l’intérieur de moi

Pour voir que la ville

n’avait pas beaucoup changé

depuis la dernière fois

C’était hier

Dans une boite à chaussure

Que tu mettais

L’arme de ton suicide

L’amour

L’ivresse des sentiments

Dans les virages

Les plus dangereux

Pour vouloir vivre

Un peu

 

Mais nous sommes morts

Bien plus morts que des mots

Quand nous sommes restés  

Dans la ville morte

Pour toujours

 

 

 

 

 

 

 

 

Laissés dans des livres

Et laissons derrière nous

Des traces dans le sang

Comme

 

Des nappes un peu plus grises

Qu’hier enveloppées dans ta peau

De chimère où nous avons posés

Des balises tout autour dans l’eau

 

Pour nous noyer dans l’autre d’amour

Est-ce que tu tiens à ma vie

A mon souffle à mes ailes à ton livre

Mais c’est le dernier jour tu sais

 

Qu’on va bientôt mourir

Une heure ou deux

 

 

 

 

 

 

 

 

Ecrire

Comme on n’entre

Dans le corps d’une femme

Dans la ville morte

Qui n’a plus d’âge

 

Comment j’ai pu sortir de toi

On criait

On était mal

On était dans le silence

Pour faire

Encore plus de bruit

C’était hier

Dans les traumas

Sous les troènes

Dans l’angle mort

Des sourires

Qu’on jetait comme des bêtes

Aux visages

Des fontaines

Et des personnes heureuses

 

Je n’y crois plus

Vraiment

A tout ça

Comme le sexe

La poésie

L’amour

La mort

L’odeur des cheveux

En plein soleil

Du lait sur ta lèvre

Pour me laisser seul

Grandir avec toi

Et juste après

Mourir comme un seul homme

Dans la ville monstre

Pleine de poussière

Et de mauvais présage

Comme l’écriture

Le roman

La grippe

Le mouvement qu’il fallait faire

Pour attraper l’arbre

Dans le fruit

De la matière

Qui nous pousse

Hors d’ici

Mais sa frontière est là

Dans nos corps

Et tu disparaîtras

Dans la ville morte

Par où je suis entré  

 

Qu’est-ce qu’on va faire

Dans cette chambre froide

Je répète

Avant que tu m’y pousses

Qu’est-ce qu’on va faire

Dans cette chambre froide

Je répète

A l’infini

Le signal

Ta bouche

Et le récit complet

Du chant monstre

Pour dire

Qu’on est passé là

Bien avant l’autre

Avant que tu m’y pousses

vraiment  

Retiens-moi

 

Tu t’en rappelle

Des corps perdus

Dans la ville morte

Et ça ne changera jamais

Tu as perdu la mémoire

Le sens de tes pas

L’aiguille du cadran solaire

L’acidité 

Le signal

Le mouvement pour aimer

L’objet pour faire mal

Le sable dans ton ventre

Comme une espèce de sablier

Pour y croire encore un peu

Au temps qui tombe

Comme l’araignée

Dans nos cheveux

Du lait

Oui

Mais du lait sombre

Comme si tout était foutu

Loin

si loin qu'on n'avance plus

vraiment

 

Qu’est-ce qu’on va faire

Dans cette chambre

froide

 

T’écrire sur la peau 

La dernière phrase

De ton roman

Pour en commencer

Un autre

 

On ira marcher ensemble

Un autre dimanche

Un sale dimanche

Où il faisait froid

Dans la ville blanche

Pour mourir un peu

Car nous sommes doubles

Tu sais là-bas

Les portes sont grandes

Comme des églises en feu

Pour nous laisser passer

Quand on est trop malheureux

 

Ton ombre est comme un caillou

Pour le jeter dans moi

pour le jeter dans le vide

Quand je me retourne

Je suis encore debout

Je compte les fenêtres

Comme des vestiges

Ou pire comme des arrêtes

Sous la peau

Contagieuse

Du venin

Quand je suis rentré

Dans la ville morte

Pour te tuer

 

Mère

Un peu de patience

Et de sang sur les draps

Je vais bientôt naître

Pour écrire

Tout ce que j’ai entendu

Dans ton ventre

 

Comment j’ai fait pour t’oublier

Comment j’ai fait pour t’oublier

 

Je n’ai pas pu

je n'ai pas su

 

Entrée dans la ville morte

Pour aller toucher la main de nos fantômes

Tellement j’en ai croisé des formes

Qui voulait me faire du bien

Alors qu’on fond d’eux

S’était tout le contraire

il me semble

 

Qu’est-ce qu’on aurait fait

dans cette chambre

tous les deux

avec de la cendre

sur les doigts

pour tracer des chemins

la route qu’il fallait prendre

pour être double

pour être deux

J’aimerai que tu dessines  

A main levée

Le contour de mes yeux

avec ton crayon noir

Comme les ailes des papillons

Brûlées par nos essences

Les plus douces

Pour mieux rentrer

Dans la ville morte

 

J’ai joué avec ton ombre

 

 

Le petit nœud rose

Qui flotte comme un drapeau

Petit lapin tout endormi

Dans le satin des roses

Pour embaumer le soir

 

Sais-tu

Que là-bas

J’étais condamné à mourir

A écrire

Et à ouvrir des portes

Avec des murs à l’intérieur de moi

Pour voir que la ville

n’avait pas beaucoup changé

depuis la dernière fois

C’était hier

Dans une boite à chaussure

Que tu mettais

L’arme de ton suicide

L’amour

L’ivresse des sentiments

Dans les virages

Les plus dangereux

Pour vouloir vivre

Un peu

 

Mais nous sommes morts

Bien plus morts que des mots

Quand nous sommes restés  

Dans la ville morte

Pour toujours

 

 

 

 

 

 

 

 

Laissés dans des livres

Et laissons derrière nous

Des traces dans le sang

Comme

 

Des nappes un peu plus grises

Qu’hier enveloppées dans ta peau

De chimère où nous avons posés

Des balises tout autour dans l’eau

 

Pour nous noyer dans d’amour

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quand Elle écrit

Elle penche la tête

Elle boit

Des litres

Des kilomètres

Va dans les bois

Pour respirer

S’isole un peu

Revient

Croque

Du lexomil

Vomit

Merci la vie

Une lettre à ses amants

Pour dire

Que je reviens bientôt

Vous dire

A la rage

Comme un chat

S’isole encore un peu

Me dit

Qu’elle va

Bientôt s’envoler

Mourir

Plier le monde

Avec ses doigts

J’habille comme une pute

Printemps été

Elle dit

Tout et son contraire

N’importe quoi

Qu’une ville

Qu’un amour

Est mort

Avant l’été

Sa voix

Quand je l’appelle

Me fait disparaître

Dans ses doigts

Des lignes d’écriture

Des mauvais rêves

Des ondes

Néfastes

Embellies le ciel

D’aveyron

D’ailleurs

Le livre n’est pas terminé

J’aime courir à l’envers

Dans son corps

 

 

 

A quoi tu penses

Noyée d’amour

Quand t’écris

Au petit jour

Tes épaules nues

Froissées

Comme un tissu

Qui s’enroulent

Pour ne plus voir le jour

Quand je m’endors

A l’autre bout

Car il faut bien

Mourir un jour

Sur le dos

Dans du tissu

D’amour

En attendant

De voir le jour

S’extraire à temps

Et c’est compté

On mord

On laisse la trace

Des dents

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quand tu regardes le ciel

Qu’est-ce que tu vois

Derrière la baie vitrée

Quelqu’un se penche

Pour regarder le vide

Et puis le corps

Pour s’endormir

Avec les anges

Là-bas

J’attends

 

Je vais tout faire

Je vais

 

Qu’est-ce qu’on va faire

Dans cet endroit

Quand la peau fait mal

Les souvenirs tombent avec  

Et on est nu

Et on est là

On est absent

On est mort

On est vivant

On sait plus

On sait rien

On attend

Que le train passe

Sur les corps

Pour oublier le temps

Des malentendus

Et puis l’enfance

Et puis le père

Et puis la corde au cou

Et puis le sable

Qui collera

A la peau

Dans 100 ans

Dans un mois

Dans la gorge

Dans la dent

Dans le poison

Dans la cicatrise

Que tu portes

Sur le front

Entre les deux yeux

Dans le cœur

Et l’abandon

 

Je vais tout faire

Je vais

Je vais tout faire

Je vais

 

Le rouge qui revient

Très souvent

Au coin de la lèvre

Après avoir mordu

La peau pour se punir

De quelque chose

Qu’on n’a pas fait

 

Je vais tout faire

Je vais  

Revenir en arrière

Je vais

 

Je doute

Beaucoup tu sais

La langue est bleue

Quand l’hameçon mord

Et ça nous tire

Hors de chez nous

Et ça nous blesse

Pour quelque chose

Qu’on n’a pas fait

 

Je vais revenir en arrière

Je vais tout faire

Je vais

Où l’ombre me dit d’aller

Je vais

 

Mais elle est où

La fenêtre

La cour pour respirer   

Dans la trachée qui brule

Et je m’attends

Jusqu’au matin

Pour recommencer

La nuit pour oublier

La nuit pour

Ne plus rêver

 

Je vais tout faire

Je vais

 

Dans ma chambre  

Mortifère

Détachable

Canapé blanc

Chat qui dort

Et moi qui fais les cents pas

Pour oublier le sommeil

Et pourquoi je suis là

Dans le ventre assassin

Des choses anciennes

Qui coupe et ressasse

Je doute

Je coupe un morceau de sable

Pour le faire tenir dans ta bouche

Ouverte

Forage

Hiver

Ombre au tableau

Canapé blanc

Chat

Souffle pour te préparer

A tenir le coup

Marcher droit

Oui marcher droit

Marcher encore

Marcher toute la journée

S’il le faut

La gueule ouverte

Pour battre à mort

Ton ennemi

Le pire

Si tu savais

On n’a rien dit

On n’a laissé faire

On a mangé des faux soleils

Et des fruits morts

Pour oublier

Le gout de l’alcool

Qui pourrit tout

Sur son passage

L’odeur des fleurs

Incrustées dans ton cou  

Comme la feutrine

Sur le piano

De joseph b

 

Je vais tout faire

Je vais

Je vais tout faire

Je vais

 

Manger le miel des abeilles

Mortes dans le ventre de mon père

Pour guérir

Et retrouver la beauté

Du sel dans les larmes

Quand on est heureux

De marcher

Sous un soleil de plomb

Sans avoir soif

 

Je vais tout faire

Je vais

Je vais mourir un peu

Pour exister

Pour Anne…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Qu’est-ce qu’on pourrait bien dire

Sur le genre humain

Qu’on va devenir fou

Tu y crois toi

A la clarté des nouveaux jours

Anciens

Lancinants comme des matins gris

Et calme

Avec de la brume qui s’écarte

Pour nous laisser passer

Pauvres fantômes

Une main puis l’autre

Et le corps s’en ira

Dans l’enveloppe

Minéral d’un corps

Beau et souple

Mais tu cherches le bonheur

Et le moyen d’y arriver

Tu cherches à danser

Toute la nuit

S’il le faut

A quoi bon

Tu chercheras toujours

La fille

Le garçon

L’enfant que tu as tué

Avec tes propres mains

Mais attention

Je remonte

Sur quelque chose

De bien plus précieux

Qu’une montre

Qu’un fil

Qu’un socle

Pour être encore plus haut

Parce que le temps

Nous n’est compté

Chacun sa route

Vents

Rafales

Echos

Chacun sa route

Moi j’aime bien

Quand elle monte

Ma queue dans ta bouche 

C’est comme une addiction

Légère

C’est comme la peau sur un bleu

Léger

Je crois qu’on va devenir fou

Amende médicament

Tirer la langue

Gélules

La faire rentrer

J’ai rien senti quand tu m’encules

Elle dit

J’aimerai un enfant

Un mec bien

Beau

Intelligent

Elle dit

J’aimerai des fleurs

Mais petite

T’en auras un jour sur ta tombe

Des fleurs

Elle dit

Fais-moi l’amour

J’ai rien senti

Tout à l’heure

Nous sommes entrés

Dans une espèce de performance

In vitro

Mal centré

Comme un titre

Sur une page blanche

C’est foutu

C’est mort

Ecris-moi un livre

Plonge dans mon histoire

Comme un avion peut traverser le ciel

Au-dessus de nous

Elle dit tout bas

Solo

Masturbation

Je ne trouve pas

Chaussure à mon pied

Articulations & muscles

Elle dit

Je veux de l’eau pour noyer mon chagrin

Je veux une tombe pour recevoir des fleurs

Je veux un amant un chat un chien

Je veux et pour quelques secondes

Etre et n’avoir jamais été

Qu’un nœud coulissant

Qu’un laps de temps perdu

Qu’un leurre

Qu’une image seconde

Pour être une étoile filante

Mais ça n’existe pas

Sois sage

Rempli le temps  

Dans un sac

Avec ce que tu veux

Des roses

Des jeux vidéo

Super hôtel

Protège-toi

Mange

Chaque jour est un nouveau combat  

Nos dos cassés

Nos épaules

Nos petites vies

Je te dis

Pour espérer

Ecris si tu veux

Des pages et des pages

Ciel bleu

Bientôt

Peut-être

Sommes-nous

Déjà nombreux

A rire de tout

Dans la tempête

Vie de merde

Vie déjà trempée 

L’amour est une combinaison

De chiffres en latex

Je vais devenir fou

Si tu n’éteins pas la lumière

Nébuleuse

Segment

Droite

J’aimerai humer

Caresser 

Et prendre dans mes mains

Différents sexes

Pour être beau

Mais pour l’instant payer

Pour avoir des orgasmes

Rapides et chiants

Je hais les acteurs

Autant que le vin

Je hais la beauté de femmes

Trop évidente à mon goût

Je hais le monde

Dans lequel je suis né

Comment je fais

Pour faire un enfant

Comment je fais

Pour me tirer une balle dans la tête

Comment je fais

Pour tirer la langue

Comment je fais

Pour exister

Pour être un homme

Pour aimer

Pour rire et mélanger

Des couleurs

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Eros

Dis-moi

Mon Ami

Qu’est-ce qu’on va faire

De toi ici

Néant

Petit insecte

Que la terre

Digère aussi

C’est marrant

Tu vois comment 

les choses s’inversent

et tournent

finalement

dans le bon sens

ça va tout droit

c’est rythmé

c’est la vie

c’est la mort

c’est la montagne

au bord de la falaise

au fond de la gorge

qui nous habite

avec tout le respect

que je vous dois

 bla bla

chemise

centrée

tu n’es

tu n’as été

et toute ta vie

 que la fleur sauvage

et la membrane

chérie

qui me faisait tenir  

même pas mal

même pas défoncé

même pas l’arbre

qui cache la forêt

orientée

mal  

car nous avons des ongles

pour nous accrocher

à la paroi qui glisse

en nous

eau

falaise

roche

peau

poussière

que sais-je encore de moi

primate

dans sa cage dorée

arborescence

couleurs

primaires et mates

singe

homme à quatre pattes

 développe

développe

 autour de toi

ami

couche-toi

développe

réapprend

à trouver l’amour

tout simplement

l’envie des beaux discours

fleuves

saumons

étés

avrils   

robes

roses

réapprend le totem

des imbéciles

et des phrases

amusantes

qui était

et sera

toujours

ton passe-temps

favori

l’écriture

l’art ne sert à rien

c’est un masque posé

sur la figure des gens qui s’ennuient

que sais-je encore de toi

de nous

d’elle

et des agendas tristes  

car nous sommes nés

par habitude

et par le souffle des corps

et des idées

l’un dans l’autre

languissant

abrupte

alors

chante avec moi

sous la douche glacée

et dicte

ce qui va suivre

oui

nous avons cette faculté aussi

d’avoir du sang

dans nos tristes rigoles

avec ta bouche

je suis carnassier aussi

quand tu m’embrasses

par où je suis passé

réapprend la parole

inoxydable des hommes

aussi

 réapprend le sommeil

réapprend tout

et les mathématiques

gorgés d’eau

c’est important

pour comprendre

ce qui va suivre

oh syllabe

oh si

éloigné de moi

 réapprend la masturbation

pour accentuer tous tes mouvements dans le réel

 les plus fous

les plus sexuels

 les plus toniques

 les plus mal centrés

je suis juste derrière cette porte  

pour chercher

à ouvrir la fenêtre

de ma vie

passé

 n'est pas peur

 n'est plus peur

 de rien du tout

 je suis là

d’ailleurs j’ai toujours été là

n’est pas peur de trouver

un maximum de lumière

 pour ne plus avoir peur de ton ombre

 je suis là aux urgences

 diverses et variées

 à t'attendre

 pour te donner le pouls

 la digestion

l’élan

les cents pas

 la peur

 l'injonction

la viande

 la marque

 et l'addiction

 de ta maladie

 qu'on nomme

 ici

la vie

et bien plus tard

entre parenthèse

la mort

 la montagne en dessous de zéro

la mère

 qui fait que tu perdras tes dents

un jour

ton rythme

ton amusement aigu

toutes tes dents

dis-je

toutes tes dents

 bien avant l'aube

 en chuchotant ses mots

 doux contre sa peau

 à lui

 car tu sais

maintenant

 et pour le restant de ta vie

 à vivre

 tu es

la petite salope à son papa

 chéri

olivier

pierre

henri

toujours

toujours

tu resteras

à vie

à quai

dans la couleur bleu

de cette poésie

peau

forum

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mon ami ne croit plus en dieu

Après ce qu’il a vu

Cet après-midi

Dans les yeux

Des hommes déchirés

Nus

Sur une table d’opération

Au 105

De la rue

A l’angle du grand hôpital

Qui domine tout

L’art effacé

Le canal

Et le sang qui circule

Un peu mal

Le récul

Que tu viens de faire

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Qu’est-ce qu’on n’aurait pas fait

Pour un peu d’amour

Nous

Deux balles dans la tête

Liberté

Paix

Nuage

Entre les doigts

Les salauds

Et puis une foule

Compacte

Serrée

Droite

Comme un fleuve

Où nous aurions craché

Georges

Plus loin que les dieux

Avec des larmes plein les yeux

Pour se p

C’est une première historique en France

3 millions d’âme

Esseulés au bord de la route

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tu regardes la mer

Derrière les dunes

De sable dans ton corps

Comme des fenêtres

 

Tu dis

D’où vient le vent

Par force 8

Je suis ici

Pour aller mieux

Pour oublier

Pour être heureux

 

Donne moi de la matière

J’aimerai que tu m’écrives des trucs

Avant que le train parte

Avant que l’autre arrive

 

Gouter

Gouter la vitre

Avec ma langue

Le sel qui dégouline

De ta peau

J’en ai rêvé

 

J’arrive ici

Et j’ai très peur

 

 

goutter

goutter encore la différence

des corps allongés

pour avoir envie

d’autre chose que la vie

la solitude qui s’étalent

dans des pages liquides

et puis nos vies qui s’écroulent

pour nous laisser morts

au petit matin

dans la brume

et le silence

comme un mot doux

dans le cou

la pureté du ciel bleu

l’envie d’en finir

encore un geste dans le vide

un muscle qui se détend

dans la parole

les jours de fuites

où ça va pas

où l’envie est forte d’en finir

j’aimais courir

 

 

Une page ce tourne

Allez vous faire foutre

J’écris

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Elle nue

Papillons chassés

Couleurs qui dérivent

Comme la parole glissante à ton cou

Seins durs

Extrémité sourde

Appuie

Pliure au coude

Chant

Yoga

Course à pied

Douceur  extrême

Chloé

Parfum brute

Que la mémoire enchaine

Comme des ponts à traverser

Body combat

Pour faire des cercles

Avec tes doigts

D’acrobate

Salade jule

Tout un dimanche

Au cinéma

Devant un écran blanc

Tes yeux

Pour voir dedans

Le mur à foutre en l’air

Ta langue et puis ma langue

Sous l’arcade déserte

Pour

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’aime bien quand tu frottes tes seins

Contre ma peau

Le matin

Ya du lait qui sort

Et je frappe des mains

Et des oiseaux s’envolent

Derrière le dos mouillé

J’adore te sentir partout

Ça pue ici

J’aime bien

Quand tu fouilles mon corps

Avec ta langue

Avec tes bouches

Avec tout

Merde

Par force cinq

Le bateau coule

Et c’est fini faut dire

Des mots d’amour

Comme silence 

On tourne

Excite-toi sur moi

J’en ai besoin

J’aime bien quand tu bouges comme ça

Je sens ta queue sur mon clito

Tout rouge

Comme la blessure ouverte

Des coquelicots gelés

Dans nos bouches

Quand nous mordons dans l’autre

Tu dis je reste bien au chaud dans toi

Tu dis

Qu’appartenir à dieu

N’aurait pas suffi

A faire taire mon envie de toi

Tu me sens

Tu m’écartes

Tu me mets le galop du cheval

Et toute sa bave pour mieux glisser dans toi

J’aime bien te voir

Avec la tête en bas

Quand tu penches

Tu m’attrapes par les couilles

Tu me branles avec tes seins

J’aime ça

Tu me dis regarde

Une mouche est entrée dans la chambre

Et pendant ce temps là moi je tète entre tes jambes

Ton morceau de peau

Que les dieux n’auront pas

Jamais

Allez-vous faire foutre

Allez pour la mort

Encore une fois

Tu me rentres dedans

Comme si j’étais un sac

A l’envers pour y coller

Tes lèvres douces

Amères

L’anus et la corolle

Minerve de sensation légère

M’enrobe me troue

Me perd me casse en deux

Me fait bander

J’aime bien la mettre

Dans tes cheveux

Quand elle est mouillée

Comme ça ma queue

Quelle chance nous avons

Tous les deux de nous aimer

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Soleil  risible

Ecrire encore un peu

Pourquoi

Les fleurs s’attachent au mal

Comme ça

Le cadre de la photo

Où tu es nue

En train de danser

Contre mon dos

La rue est noire de monde

Et je te cherche

A quatre pate

Comme un chien fidèle

Nerveux

Et ça se voit

Et ça s’entend

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une fois qu’on est face à la mer

On ne pense plus à rien

On est heureux dans cette lumière

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et même si c’est le début

Qu’est-ce qu’on n’aurait pas fait

Tous les deux

Tu dis

Je crois bien qu’on est amoureux

Pour de vrai

En regardant des fenêtres

Tombées derrière la neige

Une fois sur deux

Tu dis

Verbe complément d’objet direct

J’ai pas su compter à temps nos pas

Dans toutes les directions possibles

Il faut se quitter

Déjà

Et même si c’est le début

Donne-moi la fin

Ta peau ton encre

Et la couleur bleue

Qui coupe le soleil en deux

Pour ne plus avoir froid

Tire la langue

Ravale

Expulse

Saigne un peu dans tout ça

Si tu veux rajouter de la couleur

Embrasse la blessure

Il faut se quitter

Qu’est-ce qu’on n’aurait pas fait

Et même si tu me donnes le signal

J’arrête l’eau de me suivre

Tu dis noyons-nous

Dans un verre d’eau

Le monde est si petit

Ecris-moi la rencontre des océans

Le soir où les corps nus n’en peuvent plus

De se perdre dans l’autre

Sauras-tu me retrouver

Pour ça

J’aimerai que tu m’écrives un livre

A la semaine

Qui parlerait d’amour

De perle d’envie

De matin calme au petit jour

Qu’on peut toucher

Avec les doigts

La langue la peau

Tu dis

Que les meilleurs fruits

Se trouvent tout en haut

Dans la terre

Qu’il faut descendre

Et je te crois

Je plonge

Et je retire des choses

Une perruque quand je serais chauve

Un livre avec ton écriture

Ta peau et tes gencives

Toutes vertes

Je plonge

Et je retire des choses

Ta petite culotte

En cuir

Pleine de merde

Quand j’étais malade

Dans toi

Et je retire des choses

Comme de la cire

Ou du miel

C’est selon tes envies

Tes désirs

L’insertion

Ta dent dans la peau

La poésie des fleurs piétinées

Dans la petite église en feu

Et nous mourrons

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tu baisses ta culotte

Tu bois dans tes mains

Tu regardes la mer

T’as froid tu gigotes

T’attendras demain

Pour mourir un peu

Tu dois le faire

Tu dois aimer

Pour être heureuse

Ecrire à l’envers

Sur les murs qui t’écorche

Des sourires

Des mélanges

De toutes les couleurs

Un peu triste

Comme les ongles rouges

Qui glissent dans le vide

Et l’envie d’en finir

Une bonne fois pour toute

Tu fermes ta gueule

Pourtant t’aimerais dire des trucs

T’aimerais qu’on t’écoute

Un peu

Passionnant

Beaucoup

Tu fermes le robinet d’eau chaude

Et tu plonges ton corps

Dans l’eau glacée

Qui n’a plus de paroles

Pour t’écouter parler

Crier dans la nuit folle

Où nous étions nés

Où nous étions morts

Peut-être les deux

Après tout

Après dieu

Qu’est-ce qui nous tient

Qu’est-ce qui nous fait avancer

Si c’est le monde

Si c’est le corps

A reculons

Qui nous échappe dans les mains

Comme un store

Comme une porte

Comme un corps

Féminin dans les dents

Pour se mordre

La peau qui nous manque

Car tout était perdu

Depuis longtemps

Le monde

Toi dans nous

Tes yeux

Ton regard

Ta chatte et tes silences

Quand tu promènes mon chien

Tu baisses les yeux

Tu m’as aimé

Comme on aime les voitures

Le bleu du ciel

Et le soleil après la pluie

Sur les ardoises coupantes

Et c’est fini

Car tout était perdu

Depuis longtemps

Depuis le monde

 

 

Tu baisses les stores

T’avale la nuit

Dans d’autre corps

Comme si tout était permis

Combien d’étoiles dans la main

De je t’aime

D’étoiles mortes

Et demain

Il faudra tout recommencer

Le chemin les petits cailloux

L’enfant que tu étais

Dans les décombres

De l’appartement

Quand les parents gueulaient

Pour un oui pour un non

Tu baisses les yeux

Et de l’eau coule un peu

Sur ta joue

 

Qu’est-ce qu’on n’aurait pas fait

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On aurait pu écrire des heures face au soleil

Des textes et des textes qui parlerait de nous

Et du silence qu’on extrait des corps et puis du sel

Mais tu sembles avoir froid on est début

 

On aurait chaque seconde cru en l’autre

Dans le noir à écrire qu’on a traversé le cercle

 

 

               

 

Hey les écrivains ratés

Sur le dos à écrire

Que des conneries

Ils sont mignons

Quand ils parlent

De littérature de poésie

C’est jour de chance

Peut-être que mon texte

Va revenir en haut

Comme ça je pourrais

Mieux dormir dans mes bras

J’en ai usé du sommeil

Pour arriver à qui je suis

Des larmes dans une cuillère

Et des pages blanches

Pour éclairer mes nuits

Quand elle dormait

Sous la lumière bleue

Des papillons au ventre ouvert

Pour y planter tes doigts

Un mur ah si je savais écrire

J’aimerai avec la larve

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

deux jours

qu’on se loupe

mon amour

c’est pourtant pas

l’envie qui nous manque

et ce n’est

certainement pas

le va et vient

incessant des nuages dans le ciel

qui aurait pu changer quelque chose à tout ça

tu t’envoles

tu reviens

tu disparais

oh la la

regarde

qui vient nous voir

des insectes

et pendant ce temps là

elle me dit tout doucement à l’oreille

pendant que je dessine machinalement

des croix chrétiennes sur son bras

pour l’enterrer vivante dans ma peau

alors elle me dit

j’aime pas faire l’amour

quand j’ai mes trucs

j’ai toujours trouvé ça crade

hostile pas beau

mais j’ai envie de te sentir

tu peux me prendre le cul

si tu veux

il est à toi

tout est à toi dit

tu veux que j’enfile

ma petite culotte en cuir

pour t’exciter

je lui dis oui

et le spectacle de son petit cul serré

dans la matière animale

me fait bander très vite

elle ouvre son petit cul de porcelaine

elle ouvre son petit cul

écrin doré comme de la soie

il faut le préparer mon petit cul

crache dedans

ouvre le avec tes doigts

cracher comme on pourrait peindre

un tableau dans le noir

pour y assembler des formes

avec de la matière opaque

il faut trouver le champs

lexicale des non-dit

il faut sentir la viande

et les légumes et l’eau

concassé épuré détruit

la merde pour faire joujou

comme des enfants

c’est ça ta merde que je respire

est le plus vrai des trésors

car il est pur

belle bonheur

et j’en retire avec les ongles encore

pour aller jusqu’au fond

le plus loin possible

je sais tout ça

on aime avec son ventre

le corps en est le résultat sublime

le corps est compassionnelle

le corps et sa belle mécanique de précision

le corps et toute ta merde

les yeux fermés

qu’est-ce que tu touches

qu’est-ce que tu cherches

de si précieux en moi

la merde pour faire joujou

comme des enfants

 

 

 

 

 

il faut tout aimer de l’autre

 

 

 

 

 

 

 

Elle avait ses règles

Depuis deux jours

 

La terre était meuble

Mon amour sentait la sueur sous les bras

Il était tard

 

 

 

 

 

Première lettre morte

Au fil de l’eau

Et tu reviens me dire adieu

Sur le dos

Quand est-ce que tu reviens

Le monde et les enfants

Ici ne tiennent plus

Que dans une seule main

C’est triste et c’est beau

De ravaler ta langue

Quand il y a du vent dehors

Au loin

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Besoin d’être aimé

Détruit

D’être en deux

 

 

odezenne

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

rien non rien

ou si peu

qu’une envie de gerber

dans mes mains

pour toujours reculer

dans le même mur

derrière mon dos

qui plie

même sans vent

tu m’as donné la peau

tu m’as donné la peur

l’envie d’écrire

pour être

avoir été

la minuscule ombre au tableau       

dérive des 100 jours

d’appartenance à dieu

des décimales

des décimés

des dés qu’on lance

pour avoir mal

dans l’aorte

dans la dent

et le genou

pour avancer

à découvert

mon propre ennemi

n’est pas celui qu’on pense

13 mauvaises pensées à la seconde

Mon propre ennemi

N’est pas celui qu’on pense

Etre

Petit animal

Roseau coupé

 

j’écris stop

j’écris que dieu

est l’invention des hommes

pour existe un peu

à travers lui

est-ce que tu me crois

si j’écris ça

dans la marge de mon cahier

d’enfant

j’avais peur des orages

j’avais peur d’exister

j’avais peur de mon père

j’avais du sang

qui coule à la commissure de lèvre

 

 

 

 

 

 

 

C’est comme un trait matte

Dans la peau

Quand tu me rentres dedans

C’est tout l’amour

Que je te donne

Et y a personne au bout

 

Silence on imagine des ponts

Qu’on pourrait traverser seul

Dans le miroir de l’autre

Des villes à moitié mortes

Avec des fixations

Il y a des portes et puis des portes

Tu veux entrer

 

J’enfile des personnages

J’aimerai que dieu existe

Vraiment que je nage

Où j’ai pas pied

Ne serait-ce qu’un peu

De vérité

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’appelle un chat, un chat

Capitaux

Testé et formulé sous contrôle médicale

Restes

Hisse

Mur

Si tous les mecs crevaient

Je me sentirais moins seul

L’enterrement des mots

Le mot assassiné

Party

Diarrhée

Dieu

Un jour je serai tout seul

L’enfance un mouvement

Dans un violon

Un vieux poème

Suite

Genre casse toi

Humain nature

Jardin 1er semaine

Barcelone bus

La vie est belle

Un autre recueil

Essai sur la qualité de l’enfance

Chan/son

Brasier

Bad trip

Redéfinir ses objectifs

Quelque chose se passe autour de toi

Bravoure obéissance bien-être

Mon bel amour

Et si

L’amour fou

Terminus

Je vous écris un poème pour vous dire

Comment je me suis débarrassé en trois fois

de ma peur des araignées

Avant

J’apprenais éternellement à parler

Tout est dans le regard

Morbide, petits chats et papillons

Qu’est-ce que c’est que l’amour

Complément d’objet direct

Descendre du cheval

Sans titre de transport

Qu’est-ce que c’est que le désir

Hématomes

Rien

Descente

Temps sec

Problème de connexion

Formol

Mon enterrement

La surenchère de ta douleur

Une réflexion brève sur l’amour

A la masse

Bon plaisir

Guerre froide

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On aurait eu tord

De se suicider

Pour quelques fleurs

Quelques sourires

Tu sais

Si bien dire non

Quand moi je sors

Compter les jours

Regarder le vide

Et craindre l’amour

Aussi site

Qu’une ombre

Passe au tableau

Au tamis

J’aimais regarder ta peau

Ton sexe

Tes cris dans l’eau

Regarde

Tout devient sec

Humide et chaud

Autour de nous

Je crois

Que c’est l’heure de mourir

Comme notre amour

J’en veux

J’en ai rêvé

Partir un jour

Et revenir

Entre tes cuisses

Le monde

Et puis ta bouche

Pour aimer

Pour écrire

Qu’on est silencieux

Triste et malheureux

Je renonce

A te suivre

Sur cette sinistre

Embarcation qu’est la vie

J’aimais

Mais je n’aime plus

Mon visage transparent

Dans de l’eau brune

Quand j’envisage

De me couper en deux

L’arbre à la nausée 

Machine

Désinstallée

Dans le corps tout entier

Nage à la surface

Pour toucher le fond

Et puis les faux nombres

Et puis la vérité

Usage tu peux parler

De climats

D’astres et de noyées

Prolonge

Prolonge la digue

Bleu salée

Où la main ne dit pas non

Et va chercher encore

Le corps est à moitié vide

Quand nous dormons

Sur le côté

Des jours néfastes

Et nous passons

Pour oublier

Qu’on a été

Un jour sur cette plage

Ensoleillée

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’traverse l’océan

Je pense à toi

Les oiseaux qui s’écrasent sur le sable

Manquent mes doigts

De peu

On sèche

N’est plus

N’est pas

Je suis heureux

On transpire

On traverse

On avait mal

De dire

De tout défaire

Tu sais le monde

Les larmes

Tout ça

Ouvrir

Entrer

Merci

Tu sembles dire

Et déchiffrer

Mes pas sur tes pas

Ton énergie  

Ça forme une corde

Quand l’eau déborde

Il nous abîme le portrait

Pour disparaître enfin

Il nous faudrait plus de temps

Pour convaincre

Pour comprendre qui je suis vraiment  

L’ombre et le passage des vagues

Sur ton corps

Comme un pont

Que je dois traverser

Plus vite que mon ombre

Pour atteindre l’autre côté

Comme si c’était la solution

 

Amuse-toi dans ma gorge

A me faire peur

A me faire mal

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On aimait la vie

Tirer sur la corde un peu

Tout un après midi

Seins

On aimait courir

Plus loin que le soleil

Tombé dans vos mains

Ouvertes

On aimait la peau

Noyée des fleurs

Perdues dans le vent

Mauve et grenat

Mais on ne distingue

Plus rien ici

On aimait écrire

Les yeux bandés

Les invisibles

Où vous partez

Maintenant qu’on vous touche plus

Que devenez-vous

Dans le ciel qui s’assombrit

Si lentement

Le vent nous bouffe

Avec son sel

Sur la langue à moitié coupée

Et maintenant qu’on ne peut plus parler

Pourtant la gueule reste ouverte

Pour quelques insectes

Et quelques cris dans

Le blanc de l’œil

On aimait rire

Et chanter

Et crier dans le vide

Pour exister un peu pour vous

Les invisibles

Tenace élan du givre dans vos bouches

J’écris qu’un arbre tombe dans la boue

Quand vous êtes tombés à votre tour

Nous pouvons jouer avec les lignes

De nos visages qu’on ne touche plus vraiment

Plus rien du tout n’arrive

Qu’un signe de la main

Pour vous souhaiter à tous

Un extraordinaire et doux voyage

Les invisibles

Les invisibles

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Y a un avant

Et un après

Midi calme

Dans la cour

Où nous marchons

Pour mieux nous perdre

Nous assembler

Position fœtus

Et mort naturel

Nous étions nés

Pour nous aimer

Et nous détruire

Et que faisait la mer autour de nous

Le ciel était clair

Et parsemé

D’idées fausses

Comme faire et défaire

Le mouvement pour nous dissoudre

Le livre

L’orage

Ton corps entre les deux

Pour mieux nous abîmer

J’écris qu’un nuage cache la forêt

Qu’un chemin n’avait rien à faire ici

Pour nous gagner la main

L’ombre imparfaite du soir

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une heure que je fais ça

Avec tes lèvres un peu plus bas

Osmose

Qu’aurions-nous fait

Cadran solaire

Langue

Et la couleur des roses

Dans la poussière

Mange

Mon cœur

Ecarlate

J’en sais des choses

Imaginaire

Plat

Orque bleu

Foutaise

Moi dans l’eau

Jusqu’au cou

J’imagine des plaines

Et des contrastes

Une vie meilleur

Des scènes

Des longues distances

Pour mieux nous perdre

Et puis ta chatte

Sur les genoux

Me réchauffer

La voix

Quand je divague

Je compte le sel

Le blanc

Les routes

Les vagues

Le vent qui nous disperse

Les duels

La mort

Les sacs de plomb

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Oh des libellules

Sur ta peau

La guerre n’est pas fini

Un an dans ton ventre

Pour sentir

Toutes les interactions

Venir et se poser

Dans la chambre

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

S’il te plait

Baisse la lumière

Si tu peux bouger ton corps  

Et mange

Pour oublier l’ombre

Qui nous dévore

Un sablier

Largue les amarres

Redresse toi

Ne sois pas plus fort

Qu’un homme

Sur la pointe des pieds

Recommence

A être

A disparaître

Encore un jour qui passe

A faire le tour

Ensoleillé de ton ombre

Pour dire que dans l’allée

Le sens contraire

Aurait été mieux

Qu’hier

Et une nuée d’insecte

T’écris pour ne plus avoir mal

Avoir mal

Ça peut durer une heure

Toute une vie

S’il le faut

Des larmes

Dans un mouchoirs

Et bien plus

Dans un livre

Quand les pages se referment

Sur le plus petit indice

Comme des murs en face de toi

La peau est trop liquide

On passe entre les gouttes

On aime se dégouter de tout

De son visage

Et bien plus bas le corps

Qui tremble

 

 

Nous n’avons plus pieds

Et nous n’avons plus rien à nous dire

Pendant qu’un petit insecte tombe dans le lait

Rouge eux aussi

Les nuages épais filtre tous nos mensonges

Uns à uns

Dans le collier de billes ou de perles

Bleues

Ouvertes pour te blesser la main

L’avenir  

Je vois pas bien

D’ici où mène la mer

Dans mon ventre

Je n’ai plus mal

Je dors maintenant

Comme un enfant

Calme

Heureux

Je sens pas bien

Quelle différence y a-t-il

entre le corps

et la pluie qui vient

j’ai du mal à me concentrer

moi aussi

Et j’aimerai partir

Bien plus loin que le fil de fer rentré dans la plaie

Pour séparer la peau du muscle

Et qu’un vent frais

Vienne nous supplanter un vrai soleil

Dans la joue

Pour mordre avec notre nourriture

Quelques dents

Oubliées

Ça et là

Dans la bouche de l’autre

Qu’on aimerait tant

Embrasser  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’ai perdu la notion du temps

Et le corps s’en est allé

Tout droit

Dans la bouche de l’autre

On crèveras la gueule ouverte

Il fait froid

Je perds de l’eau

Je suis prêt maintenant à tout perdre

L’œil droit

L’œil gauche

L’enfance

Les mers chaudes

Mon petit frère

Caché dans le noir

Qui voulait me faire peur

Maintenant je vois son fantôme

Dans d’autre peau

Nue comme si le temps

N’existait plus

Que par alternance

Ou pire

Comme un poison

Qui se diffuse

Quand je respire

Je suis mal

Je suis seul

Avec mon vieux chat

Sur les genoux

En pensant à la suède

 

 

 

Ce soir c’est jour de fête

On suit des pas

 

 

 

 

 

J’crois qu’on quitte le corps

Plus rien du tout

Embrasser qui

Pour exister encore

Je suis fragile

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’ai perdu le gout sucré de tes lèvres

Un mois de mai

Alors qu’il faisait doux

J’étais mort

J’étais ivre

J’étais dans la partie la plus grise

De mon corps

De ma tête

De cette maladie

Qu’on appelle le vide

Central

Terre plein

Une sorte de remblais

De grosses pierres

Qu’on se met dans le ventre

Pour couler plus vite

J’étais rose opaque

Dans le ciel le plus sombre

Pour calculer la pluie

Sur des kilomètres de peaux disparues

Et c’est fini

Aucuns mouvements ne m’a déplus

L’ombre

Le soleil derrière le dos

Et l’écriture comme un écho qui doute

Tombe dans l’oreille du plus sourd

J’étais monde

Mauvais perdant

Une seconde

 

 

Moi j’aimais par-dessus tout

Le vide en plein mois d’aout

Allez

Encore une heure à tenir

Dans le corps d’un autre

Pour être heureux

 

 

 

 

 

 

 

Oublie que t’es là que t’es là pour personne

Un doigt dans le soleil pour écrire dessus

Tout ce que tu vois disparaître mourir et j’en passe

J’en oublie surement des moments heureux

Tellement le monde est dans la plaine juste au-dessus ou en dessous

Des mutants se lèvent il y a des jolies filles

Aux lèvres pulpeuses qui soufflent dans leurs doigts

Pour appeler dieu merde j’ai perdu la face la médaille et le désir est intact

un vent léger dans un grand jardin ouvert le soir

Au fond des yeux on se regarde quand même mourir un peu

Etait-ce nécessaire tout ça d’avoir dit non une fois perdu tu te relèves ton corps est froid

Comme un éclat brillant tombé au beau milieu de rien

tu accélères et tu reviens comme si le chemin n’était pas droit

il faut recommencer je crois à tirer la langue

On se promène on grandit poing dans le ventre on passe des semaines

A se jeter dans l’autre on applaudit les belles lumières cachons-nous  

Mesurons la distance de la lumière

Un monde s’évapore sous nos pieds perméable à la blessure où t’aime te mesurer à rien

Aux étoiles aux silences au sperme

Au temps qui passe

A l’abris où nous étions nus comme des étoiles pour briller

Le  verre est si différent quand on le coupe en deux

Le rythme des secondes qui fait qu’on oublie tout

Ou presque c’est écrit là où tu appuies très fort un jour

Pour te faire mal il faut laisser des traces

Partout où nous passons le corps ton corps fléchit

Et ses prémices on n’a que ça à la bouche

Tordre aimer chercher le plus petit indice pour ne plus accepter le bonheur

Tu me pousses dans le vide

Pour oublier un peu qui je suis on m’installe

On m’introduit

Poussière sur l’échiquier d’un doute

Dans une espèce de monde interdit âpre artificiel

Où tu sentiras ton souffle naître éclore

Au fond de la piscine où le faire et le défaire

Est une question de principe adapter à tes choix

Tu sers une heure dans tes bras l’apparence

Pour garder l’équilibre dans tout ça l’ordre

Et la forêt qui te servait d’exemple une voix

Pour entrer dans le tunnel mordre tes mots

Ta langue si tu peux me faire ça avant les autres

Pour que je m’oublie une heure un peu

Une secousse que je sens dans ton ventre

Pour emporter tout sur son passage

J’aimerais bien mettre mes doigts

Dans ta bouche avec cette chose verte

Pour te laver les dents quand tu dormiras

Dans un sommeil profond huilé comme un cheval

Venu de l’horizon pour casser toutes les vagues

Qui reviennent et nous repartirons

Derrière elles comme deux chiens perdus

Chargés de sel avec du sang dans les yeux

Pour ne plus jamais retrouvé le chemin du retour

Dans ce que nous avons fait de mieux

Pour voir et comprendre que tout est détruit devant nous

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La maison est pleine de parasite  

La maison est pleine de nous

La maison on y va parfois pour écrire

Des choses sur l’autre

La maison est pleine d’angle et d’arrête

Pour se cogner la joue

J’espère ne pas m’y ennuyer

Quand je ferais enfant

Dans la maison du père

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

j'aimerai t'enculer là-haut

tout là-haut tu sais

non tu sais pas

mettre ton masque à l’envers  

pour jouer dans les ronces

dans la glace avec tes mains

posées sur ma peau

tu fais des grands cercles

pour trouver le chemin

dans mon dos

mais compte après moi

les secondes

combien il t’en reste

où la corde est brûlante

le nylon de nos muscles  

pardonne oui enfonce

oui pardonne à ton ombre

de me suivre comme ça

dans les ronces

dans la viande

les mouches en sont folles

mais elles reviennent

par élimination

jusqu’ici

j'étais dieu

jésus

si tu veux sur la croix

l’acropole où les dieux sont tombés

pour nous voir à leurs pieds

mourir dans ton cul

pour être un seule homme

à la roche à la cime

des grands arbres

dans le livre

pour y cacher nos corps

mais dedans la tête

vise bien

sois bien sage

et je tairais ta bouche

dans l’eau fraîche

avec de la mauvaise terre

car tout est mauvais

autour de nous

l’amour coulait à flot dans un vase

sur les bêtes immondes

dans le parc d’à côté

où les lignes sont jaunes

comme des traumas sous la peau

des galaxies souterraines

pour nous perdre

jour et nuit

ta joue m’embrasse

la rosée de ton sexe

coule à mon cou  

comme un signal

mais rien ne rentre

tu avais faim

quand les enfants sont morts

je t’ai donné le mien

comme on donne sa vie

à des roses

à des mots

j’aimais la nuisance et la forme

qui n’a plus de surface

dans un ventre pour renaître

je dois donner la mort

car j’aime faire mal à l’autre

pour être encore plus faible

parce que l’enfance remonte

un jour sur cinq

toute une vie dans la mienne

pour écrire dans la terre

la jouissance bloquée

à l’effigie des femmes

des poupées qu’on étrangle

avec son souffle

tellement c’est fort

d’aimer la péninsule

sous l'ongle à la falaise

combien j’ai mis pour te tuer

tu réponds pas

est-ce mon record d’atrocité

pour toutes les fautes

que j’ai commise 

à mon père

des chutes

il y a le vide

un carré dans la foule

et des objets brisés

qu’on recolle avec des souvenirs

des visages des musiques

des efforts dans le feu

dans la flotte

c’est selon

le début ou la fin

de ton histoire

quand tu mets ton masque

à l’envers

sur ton visage

pour pleurer sourire

toute une vie à faire ça

et à recommencer la forme

la même eau dans le vase

et si la vie n’était qu’un piège

absurde où tu dois tomber

dans la masse musculaire

la dent perdue

solaire le plomb

et puis le sel

et puis la mère

qu'on appelle

de toutes vos forces

au pied de l’immeuble

quand on a mal au ventre

parce qu'on a peur de mourir

seule

étoilée

comme un con

je me débats

je pisse

qu’est-ce t’aurais fait

toi à ma place

j'étais la bouche ouverte

plus loin que le crachat

de la statue qui me regarde  

plus bas que terre

l’enfance n’est pas fini  

regarde l’ardoise

où il fallait écrire

plus vite encore plus vite

l’ombre et le soleil

comme un aimant sacré  

sous la peau qui nous attire

dans ses filets

qui puent

la nuit quand tout est calme

c’est là

à cet instant précis

le cou nerveux

c’est incroyable

comment ça bouffe

la peau

comment ça tient

tout seul dans la voix  

on voit des fantômes

écrire avec nos mains

dans la maison

qui ne tient plus

à rien des murs

écrire des choses

des trucs

magnétiques

bidule

 

été

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C’est moi

Tu me reconnais

C’est ça

Le sang qui bat

Dans la poitrine

Pour faire et défaire

Ma pauvre vie  

Qui s’en va

Très loin d’ici

N’importe où

Devant nous

Dans un trou

C’est là qu’on va finir

Finir un jour tu sais mon ami

Le ciel est bleu

Et je m’installe

Juste en-dessous

Je vais en bas

Au milieu d’eux

Je suis assis

J’attends

Quand vient la pluie

C’est moi

C’est moi

Tu me reconnais

Il y a du vent

Et j’aime le sentir

Dans les cheveux

Pour que je tombe

Il y a du vent

Un peu partout

Et c’est vrai

Que la plage est noir de monde

Devant nous il y a du vent

Ça fait tourner les pages

Du livre à l’envers

Que je lis pas

Je fais semblant

Je fais semblant c’est vrai

Mais c’est pas grave

C’est moi sur la table

Debout qui ment

Qui pousse un cri

Qui vous raconte

N’importe quoi

Dans ce monde

A la dérive

Pour exister un peu

Oh mon ami

Faire et défaire

Une autre vie

Couper le fil

Des émotions

Se suivre un peu

Se rater

Survivre

Et puis mourir

Mourir

Quand rien ne tient

Collier de perle

Dernier été  

Dernier voyage devant vos yeux

J’étais pas bien tout à l’heure

Ça s’est senti

Ça fait des jours

Que je traîne ça

Dans le corps

Et dans la voix

Sous l’enveloppe

A même le sol

On respire pas  

On voudrait perdre

Et en même temps gagner

C’est le bordel

On voudrait tout

On voudrait tout

Lâcher puis reprendre

Comme la vie

La vie

On voudrait tout

Appartenir à dieu

Au sacrifice

A l’amour

Au vrai

Pour être heureux

Une fois dans sa vie

mais je sais très bien

Que la maladie gagne empire

Palais au fond de moi

Je suis quelqu’un

De malheureux

D’instable

Et je deviens mauvais

Comme un orage

Rentré dans la maison

Où j’aimerai revenir

Pour tuer l’enfant que j’étais

Petit

Suicide toi mon fils

C’est la seule solution

Qu’il te reste

Pour être en vie

Jette-toi sous un train

Et qu’on n’en parle plus

Des morts et des vivants

Du bonheur de l’amour

Qu’il faut décrocher à tout prix

J’étais pas bien tout à l’heure

Je renonçais

Je mordais ma peau

J’étais le fleuve et la rivière

Dans une marre d’eau

Un sourire quand elle se brûlait

Un jour je me suis coupé les cheveux seul

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

dans un petit carnet que je mets tous les jours au même endroit

et ça fait bientôt deux heures que je déchire des pages

dans ce même carnet plein de lumière et de crachat

parce que l'amour ne vient pas comme je voudrais

écrire

écrire encore

pour que dalle

à quoi ça sert

d'écrire des pages et des pages 

quand l'amour ne remplit par le cœur

de celui qui déchire des pages

comme si c'était de le peau

un ciel

un nuage

une bite de femme

pour écarter le jour

le tissu

l'imprimerie des mots

qu'on se met dans le ventre

à genoux

pour n'avoir jamais vécu comme les autres

que le manque

que la douleur

que la maladie de l'âme qui bouffe à peu près tout

qu'Est-ce qu'on est venu chercher dans l'écriture

qui manquait à notre enfance

un peu plus tard

ce carnet rose dans les dents

d'acier de la mort qui mettra ses virgules

et ses coups de poings dans le ventre

je lirai un autre que moi

en me disant que je n'avais qu'une vie

et que je l'ai loupé

alors je continue d'écrire

pour rattraper ça

cette maladie incurable

ce manque d'amour

ce vide à l'envers

qui est devenu ma marque

et je me tais

et je dégage d'ici

je sais qu'un jour

il ne restera plus rien 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je suis un faux cul

Une grosse merde si tu veux en grand

Je l’ai écrit un jour dans mon cerveau

Je suis un écrivain raté

Pourtant mon père me dit de continuer

Alors je continue

Pour faire plaisir au mouche

Ultra sécurité

Derrière les vitres en feu

 

 

IL EST URGENT (DE NE RIEN FAIRE)

 

 

putain comme c’est bon

De voir les autres souffrir un peu

Surtout quand sa propre vie est merdique

Car tout est contagieux

Le sexe la poésie

Toutes ces journées à ne rien foutre  

Je ferme les yeux sur mon passé

Pour mieux comprendre ma destiné

Les beaux dessins comme les tatouages

Sont les peintures qu’on a rêvé

L’art conceptuel est une idée

Qu’il faut propager comme le sida

Pour sauver le monde

Même si je sais que l’art ne sert à rien

C’est programmé

Calogero

Les fils de

Toute cette merde qu’on nous vend

Toute la journée dans les médias sécurisés

Acteurs

Actrices de cinéma

Allez-vous faire foutre

Mais dans quel monde on est tombé  

Tiens ce soir j’aimerai chier sur la tête

De mathieu chédid et thomas dutronc

Sans oublier charlotte lou joseph astrid

La belle Izia qui nous montre ses seins pour réussir dans la chanson

Et autre trou du cul

Je m’offre une parenthèse

Un sas

Un gout amer

Une pomme salée

Où êtes-vous

L’homme et la femme

Dans ce monde décadent

Où la poésie n’a plus sa place dans rien

N’importe où

Tiens parlons-en de la poésie

Chiffrée

De plus en plus malade dans mon sang

Je n’en peux plus

Oui c’est comme ça que je chie

Depuis que je suis né

La tête en bas pour lécher le cul

De celle qui sauvera ma vie   

Car j’ai tellement peur de vivre

Oui j’ai une adresse personnelle

Et quelques projets de grande envergure

Quand je pisse

Je suis assis comme une femme

Et quand je chie

J’ai l’impression d’écrire de la poésie

Sur les murs étoilés des putains

Qui sont en train de sauver ma vie

J’aime leur rire et leur façon

De faire et de défaire la peau

Elles sont pour moi les derniers fauves vivants

De notre galaxie

Où le sexe est un outil de propagande

Pour séparer l’acte de la pensée

Car nous sommes tous des enculés

Infidèles hypocrites et puants

C’est l’odeur dans les chiottes qui me fait dire ça

L’homme pue tellement quand on y pense

Et moi je suis perdu dis-moi

Est-ce bien ma sœur morte

Là-bas

Belle comme un papillon épinglé

Dans le moteur de toutes mes obsessions

J’avance pas

J’avance à reculons

Baiser

C’est ça

Baisons

N’importe qui

Tiens comme cette belle inconnue qui passe dans les rayons

Avec son mec chauve et ses belles chaussures

Vous ne pouvez pas imaginer un seul instant la misère sexuelle

Qu’il y a en ce moment chez les hommes

Tous ces petits mecs mariés qui vont se faire sucer la queue

Dans les instituts de beauté qui ont pignon sur rue

Non vous n’imaginez pas un seul instant  

La misère sexuelle des hommes en ce moment

C’est le chaos permanent

Sur le choix qu’il faut prendre

Sur sa sexualité

On n’y arrive plus

Des hommes en soutien-gorge pour exciter des hétéros

En caméra

Des hétéros qui se branlent devant des hétéros

Pignon sur rue

Délivre ouvert comme un forage

Pour effacer mon nom ma langue

Et toutes mes obsessions

Que je ne contrôle plus

Il existe des nouvelles drogues de synthèses

Qui vont bientôt remplacer l’homme et la femme pour avoir du plaisir

J’attends ce moment là avec impatience pour redonner goût à ma vie

Non la mort ne me fait plus peur

L’aurais-je pensé un jour

J’ai tout oublié

Non la mort peut-être le médicament ultime et social

Pour oublier le sens du combat

Michel Houellebecq avait raison

L’homme passé 50 ans ne pense plus qu’à une seule chose

Se faire sucer la bite par des jeunes filles.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dis-moi

Au lieu de sortir toute ta science

Comme s’il fallait marquer son territoire à tout prix

Mais ça fait toujours bien

Je sais

Ça fait genre le mec qui s’y connait un peu sur le sujet

Je sais de quoi je cause

Et tout et tout

C’est vachement politique

Il faut amener des arguments

Enfin passons

tiens

Tu feras mieux de m’expliquer

Avec tes mots à toi

Le sens étymologique du mot

Homophobe

Car je crois que tout est parti de là

Et après tu pourras retourner à tes petits dessins du dimanche

Qui pour mon estomac manque cruellement de souffle

D’identité et de recherche

Ça tourne en rond ton truc

Enfin bref

Toute ta vie tu seras limité à douze

15 dessins

Ah non franchement c’est pas donné à tout le monde de savoir peindre un vrai visage qui peut donner une réelle émotion chez l’autre comme si on se sentait observer regarder épier

Rentrer dedans

Toi t’en es qu’aux balbutiements avec tes quadriages de merde pour masquer un manque évident dans le trait

T’utilises la forme en oubliant le font

T’aimerai mais tu ne sais même pas donner l’expression d’un regard

C’est le vide comme le talent que tu n’auras jamais

Pourtant tu t’en donnes de la peine

Ça griffe ah ça en fait des traits

Studieux et méthodique

Alors qu’il faut rentrer dans le sujet pour y imprimer ton souffle

Mais t’en n’as pas

Alors tu perds ton temps à dessiner le contour sans te préoccuper de la force et de la faiblesse qu’il peut y avoir dans un regard une main un ventre un sexe

Tu dédoubles

Tu cherches des superpositions pour masquer le fait que tu ne sais pas dessiner

Mais t’auras essayé

C’est bien

Au faite

Ça veut dire quoi homophobe

Dans ta boite crânienne

Quand tu dessines pas  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tu te souviens la nuit dans le cimetière

Quand on fumait de l’égyptienne

A vouloir graver des trucs

Dans la boite crânienne

Qui n’entend plus  

Comme si l’écriture était le seul moyen d’échapper

A nos vies de merde

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et moi je reste là

A faire et à défaire

 

A remplir un trou

De lumière

De gravats

D’arbres

Et de chaises

Agenouille toi

Dans la grande église

Où personne ne vient plus

Prier

Et mettre des clous

Dans le cœur

De l’eau pieuse

J’ai pissé dans ta bouche

Tes cheveux

Blancs

Comme le temps passe sur nous

Tu crois qu’on va mourir un jour

De sexe Et d’addictionComme si tout était permis

Dans la cour Ensoleillée Où J’ai couru toute la nuit Sur mon dos Epuisé

Par tes mots Que j’encaisse C’est terrible Et en même temps Liquide

Quand ça passe Ça va tout droit Ça se faufile C’est là C’est bien ici T’as raison C’est l’homme Dans toute sa splendeur Qui se vide Toute la journée Toute sa vie Par le corps Par le livre A faire et à défaire Sa peau son sel Son propre cri Sale En rupture Encore combien de temps Je vais tenir Avec ce fil Qui me coupe la main Pour écrire Des pages blanches

Avec toutes ces courbes Inclinées Pour vomir Il y a un rythme à prendre

Bien au-delà Des machines Pour avancer Reculer C’est en bas Tu t’en souviens toi Des médicaments De la médecine Pour aller mieux Pour oublier Qu’on est au sec Alors qu’on est mouillé Par le trop plein Et par le creux Ta langue Tu t’en souviens Quand elle était métallique Et bleue

C’était le froid La peur du vide D’être au milieu De ceux Qui n’ont plus rien A vivre C’est un enfer Un paradis L’appel du vide Cette blessure

Que l’on traîne Du lit au dernier train Corail Ça coupe Ça forme une plaie

Toute sa vie A fermer l’œil Pour oublier Qu’on a un corps Parfait Millimétré Au ras du fil Suivre le trait L’appel du vide Sommes-nous déjà

Tombés ici Sommes-nous frère Que rien ne chasse Au bord de la falaise

Abrupte Mais une eau calme En bas Nous appelle Et c’est déjà fini

Parce que Et puis rien L’appel du vide

 

 

 

Et puis rien C’est l’appel du vide

 

 

 

 

 

 

 

L’aurais-je loupé le dernier train Qui ne mène nulle part Ici le corps ne sert plus à rien Il est tard Je commence A écrire à l’envers Tellement je vais bien Tellement je vais mal Au loin la forêt Mais t’es juste en dessous

Du niveau de la mère J’entends dans ton ventre Mon corps qui bouge

Une heure à rire de tout De la douleur qui va qui vient Qui nous entraîne

Comme si nous étions des enfants Dans la cour A démêler nos cerfs-volants Dans les arbres  Et la falaise en bas Qui nous pousse dans le vide Oui comme toi j’ai peur Oui comme toi mon ombre Oui comme toi j’efface mon nom Pour aller plus vite sur la route Sexe addiction Ecrire ne me dit plus rien du tout J’aimerai baiser la jeune fille Avec ses gros seins Que tous les mecs regardent Dans le métro

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On en a fait du chemin

Tous les deux

Des kilomètres

Tu sais

Le corps s’en va

Un jour

Puis deux

Derrière une porte

Une fenêtre

Il pleut

Il y a

Nos mains contre

Et tes cheveux plaqués

Devant cette main

Qui cache

Tous tes visages

Et puis le mien

Nous étions nus

Marchons

Il fallait faire

Nos tours de garde

Pour garder quoi

L’Espoir

L’hémisphère

La phrase

Dans la cendre mouillée

La vase qui n’en peut plus

De nous tenir droit

Fidèle

Nous étions nus

Dans l’autre

Et dans son ventre

A l’hôpital

En Camargue

En vacance

Où tu veux

Dans la chaleur

Du cheval et des fleurs

Satellites

J’aime sentir

Ton anus ta petite chatte

Racée

C’est là

Qu’on a pleuré tous les deux

Pour tordre les nuages

Ils ont quand même

Un sale destin

Les avions

Dans le ciel

On a crié si fort

Je sais tout ça

Il y a quelqu’un qui vous appelle

On était bien toute à l’heure

Il y avait du soleil

On a fait le tour

Le tour de la terre

Et on est seul

Sur la route

A faire

Et à défaire le poème

L’amour

L’amour  

Et tes doigts

Dans mon scrotum

La buée sur ta bouche

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On est bien

Tous les deux

 

Au bord de la mer

On n’en n’a rien

A branler

Ni à faire

De la poésie

Sombre

Tentaculaire

Nous

On veut juste s’aimer

A l’ombre

Des grands acacias

Qui tombent

Quand le soleil

Est bas

L’ épaule

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Eau

Mon bateau coule

Il est lent

Dans les flot

Sur le dos

Sur un ongle

Coupé depuis l’aube

Il y a du sang qui coule

Sur un linge blanc

Cassé comme cette fenêtre

Qui donne sur la cour

Ouverte

Elle était belle

La rue tout à l’heure

Avec l’arc en ciel

Au milieu de la route

Quand l’orage est passé

On comptait les gouttes

Et puis non

C’est l’été

Tout est possible

Maintenant

Et tout redevient sec

Comme la branche posé

Sur l’oiseau vert

Mort à nos pieds

Ici

Devant nous

Mais il faut continuer la route

Coute que coute

As-tu bien compris

Ça

Toi qui m’écoute

Ou qui fait semblant

Derrière mon petit doigt

Eau

Mon bateau coule

Saccadé

Il est lent

De cette même lenteur

Qu’ont les mouches

Collées sur le pare-brise avant

A toute vitesse

Quand elles sont prises

Condamnées

Je vous quitte

Il est tard

Et je roule

Sans savoir où je vais

Ni pourquoi je suis là

Et je tourne

Sans cesse

Animal traqué

Dans le jardin d’Eden

Posé là

N’importe où

Sans savoir

Où je vais

Et je tourne

Dans la tristesse

Calfeutrée

De ce tunnel

Qui n’en finit pas

De mourir

Et de tourner

Sur lui-même  

Tourner

Tourner

C’est ça tourner

Ça n’en finit pas

De tourner

Dans le même sens

Dans ma tête

Et je pense

Machinalement comme ça

Au volant

Gainé de cette voiture

Que peut-être

Je suis

Dans le ventre de ma mère

Qui sait ?  

 

 

Pourquoi tu vas pas tout droit

 

 

On avait dit

Mais j’ai perdu la main

Je sais plus compter jusqu’à 10

Alors

Plus rien sur le papier

Qui sépare

Et mains liées

Le jour se lève

Déjà

Et on a mal

Quelque part

Entre la porte et la fenêtre

Tu te ballades

N’attrapes pas froid

Car c’est l’été ici

Toujours debout

La sentinelle

Dans le corps

On frappe des pieds

Le mur

De la main droite

Et dire que demain

Sera pire

Qu’espérer

Que reprendre

Poésie

Télévision

Bouffer ses peurs

Donner son corps

A qui voudra

Tu sais plus

Quel combat mener

Pour être le meilleur

Les images

Pieuses

Et l’orage

Qui menace

Sont autant de questions

Sans réponses

Comme un chat qu’on égorge

 

 

 

Ya pas de parole

Ya que du vent

Qui penche un peu

Pour avancer

Contraire

Mais j’avance pas

Qu’est-ce que je vais laisser

Derrière moi

 

J’ai pas d’enfant

Et ça rigole

Derrière mon dos

Salle temps

Et des promesses

Et je suis folle

Si dieu le veut

 

D’aimer la vie

Autant que la mort

C’est le serpent

Qui se mord la queue

Allez vient

Me pousser dans le vide

Si tu en as encore la force  

 

Tu peux pas savoir

Comment j’aimerai bouger

Pour faire un pas

Puis 2 puis cinq

Pour avancer

J’ai plus la force

 

Donne-moi du sable

Donne-moi du poids

Et ta parole dans mes mains

Pour exister un peu

Je ne veux pas

Rester comme ça

Immobile dans l’image

 

Y a pas d’parole

Ya que des actes

Je dors debout

Je reste intacte

Courbée

Echine

Et droite

Pour mieux me manger

Dernier combat

Avant le grand soir  

 

Allez

vous pouvez rire

Ecrire mentir

Chier droit

Allez

Vous pouvez

La continuer un peu

Votre petite vie

Moi je reste là

A courir dans mon ventre

Avant

Que la terre mange

Et c’est comme ça

 

 

 

 

 

 

 

 

Entre nous des ponts

De toutes les couleurs

Et si nous partions

Droit vers le bonheur

 

Ça t’inquiéterait

Toit du monde

A moitié pourri

Par la sonde

Entrée dans ta main

 

Ecrit ne perd pas ton souffle

Ecrit

 

 

Que le gout de ta peau

Contre la mienne

Et le soleil

Qui ne vient pas toujours

Frapper contre

Où on l’attend

L’amour

Sable dans nos poches

Ouvertes

De temps en temps

S’inonde

Dans des endroits

Trop sec

Pour nous étendre

En plein soleil

Avec toi

Ne plus craindre la mort

Mais la dompter

Lui crier dans le ventre

Que tout ca  c’est fini

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tout ça c’est fini

Tout ça c’est fini

Tout ça est dans la peau

Sous l’enveloppe

Dans le corps

De l’autre

Que je ne suis pas

Esther

Ouvre la fenêtre

Et regarde

Et le perd

Il ne reviendra pas

Son amour est mort

Et l’autre qui cherche un concept

Dans les draps

Des cheveux

On est mort

On bouge

On est sur le ventre

On bouge

On est mort

Dans la voix de quelqu’un d’autre

Qui disait tout bas dans l’oreille

Des choses étranges

Comme

On est revenu

On partira

Qu’est-ce que tu fais dans le noir

Assis comme ça

Parterre dans la chambre

Je trace un sillon

Pour comprendre

Une sorte de repère

Une trace

Un silence

Un angle dans le bleu pour mieux tomber

 

 

 

 

 

 

 

Les anges

Esther sont là pour tout donner

Et tout reprendre

Même dieu

Qui croisaient les bras

Sur des pierres en équilibres

Donne-toi

Détache la sangle

Car tout est froid

Même l’accident

Recherche le

Celui que tout oppose

Un vent violent

Après l’orage

Dans la terre blanche

Et le soleil après pour mieux recommencer tout ça

La marche vers lui

Qui donnait tout

Le pas de nos concepts

Et nos nuits seules

Pour mieux mourir

Tu t’en rappelles Esther

Encore une fois dans ses bras

Tellement le vide est immense

Au bord de cette falaise

Ou le vent tangue

Pour faire tomber les anges

Une fois sur deux

Ça fait 3

Tableaux de Nicolas

Poussin

Dans la grande salle éclairée

Où le rouge éclatant

Frappe comme si quelqu’un

Voulait entrer

Dans le corps

Il y a nos pierres en équilibres  

Comme nos églises en feu

Non jamais d’autre amour

Que le tient

Je veux

Serrer dans mon ventre

Pour être vivante qu’avec toi

Une heure à rechercher ton ombre

Dans les flaques dans les fleuves dans la cendre

Ta voix quand je coupais des roses

Pour me blesser avec

Ta voix que je n’entends plus

Alors il me reste

Le silence des livres

Dans des trains

Et dans le lit d’Esther…

 

 

 

 

Qu’est-ce qu’on n’aurait pas fait pour un peu d’amour  

Se suivre et retomber

Un peu n’importe où

Les herbes folles

La minute de silence

Et l’écriture avec les ongles

Dans un carnet

Que le temps pli

Qu’est-ce qu’on a fait

De sublime

Quand on fermait les yeux

Des jeux ou le plus petit devant mourir

Sans doute

Et après

L’arbre lumineux

Au milieu de la grande route

Comme si

Et puis rien

Tenir et s’isoler

Pour écrire

La fin

Mais voilà qu’il fait nuit

Petit caillou noir dans ta main

Pour tenir

Serrer

Sa petite peur au ventre

Tu m’en donnes dans les mains dans le corps

Pour que je m’ouvre un peu

Oh pas beaucoup

L’eau coule sur tes paupières ce matin

mon enfant sacrifié

 

quoi

qu’est-ce que tu dis

des singes

à l’arrière de l’auto

pour nous assembler

et quoi d’autre

rien

c’est la vie

qui

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

j’ai trouvé l’enfant contre un nerf

un samedi soir
elle dis tout bas contre mon épaule

encule-moi par la bouche

refais-moi naitre

invente un autre monde

un endroit qui n’a pas de cercle

ni d’ombre

on est libre

on est lié

on n’a peur de rien

ta voix qui dit si bien les choses

écoute quand je me tais

et ne crois pas

que la distance soit une défaite

on est libre sur le chemin

n’est plus peur de la distance entre les arbres

on va passer

on va mourir

et c’est comme ça  

que le temps presse

dis-moi des mots d’amour

dis-moi

qu’on ira tous les 2 un jour

à New-York

de l’autre côté

derrière la grande vitre

où tout est calme 

et lumineux

et tout en noir

bouche coquelicot

embrasse-moi

et si je meurs

je disparais

de l’autre côté  

avec des gants bleus

pour se toucher

car en dessous

juste en dessous

tu sais

que le chemin est grand

quand la peau tremble un peu

ça fait des cercles

des villes

des endroits pour se cacher

j’aimerai te sentir

pour être vivant

j’aimerai que le temps bute

sur quelque chose de solide

pour qu’il s’arrête un peu

sur une agate

sur un ciel bleu

sur un parfum

dans le nœud d’une écharpe

mélangé au tien  

faire corps

faire lien

une ligne droite

l’écrire un jour quelque part

la phrase du bonheur

sur le rebord du temps qui passe

pour que rien ne nous échappe

vraiment

faire que ta main

traverse le tissu

pour me retrouver

mort ou vivant

qu’importe le silence

quand la nuit tombe enfin

c’est comme une agate

tombée dans le ventre

c’est comme tes cheveux pris par le vent

ou par le secret d’un ongle

c’est comme être beau dans un miroir cassé

tout le temps  

quand je me regarde

sous un ciel bleu très violent

j’aimerai te sentir

battre dans mon sang

ta bouche coquelicot

le nerf

le corps à corps

même si ça fait mal

cette sale envie de vivre

quand on est heureux

mort ou vivant

qu’importe le silence

quand la nuit tombe enfin

c’est comme une agate  

tombée dans le ventre

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tu viens faire un tour

Avec moi

Dans cette chambre

Y a très peu de lumière

Quand le soir tombe

Tu es d’où

Dans tout ça

La soif

Murs étanches

Si tu veux

Bois toute l’eau dans ma bouche

Toutes les fleurs mortes

Passent devant moi

C’est le temps des amours

Et des papillons bleus

Un peu partout

Tout autour

De nous

Dans l’allée centrale

Les chaises vides

Quand nous n’aurons plus pleur de rien

Du mal de vivre

Où sont les papillons

Qu’on nous avait promis

Sur la peau

Le bassin 

L’arc de cercle

Des belles couleurs

Un peu folles

Dans nos mains

Le matin

Quand tout est blanc

Sur les corps nus

Souvient toi

Des papillons

Bleus

Soleil

Comme des éclats de verre

Quand l’arbre est dans la cour

Je suis déjà dans tes cheveux

C’est doux

Quand tout est à l’envers

M’enveloppe

C’est vrai

M’ouvre

En deux

Nus

Même pas cassés

Même pas morts

Mais nous sommes un axe

Un pôle

Un mouvement

Une épaule

Le bois fragile

Des poupées russes

A l’arrière

De tout

De rien

Du monde

On peut tenir comme ça

100 ans

Suis-moi

1 000 ans

Quand le soleil tombe

N’importe où

Comme ça

Ici

Tous les deux

Toi

Toi

Qui a posé un papillon sur ton cœur

Lumineux

Magnifique

Route devant nous

Tu viens faire un tour

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Faudra t-il mordre

Pour construire une autre route

Regarde le ciel devant toi

Comme il est rouge

C’est le début de tout

N’oublie pas le goût de mes dents

Quand je rêve de toi

Je vois des papillons

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Qu’est-ce que tu cherches

Petite fille aux cheveux courts

Quand tu te penches

Au fond de ton seau

Tu comptes les gouttes

Les alvéoles le silence

L’envol des papillons

Bleus sous ta peau

Quand tu dis non

Je souffre pas

J’en ai pourtant vu du monde

L’enfance ou la griffure dans le dos

Tard le soir quand tout est blanc

Et remonte

Pour ne plus jamais redescendre

Le souvenir de l’eau

Quand tu dis non

Qu’est-ce que tu cherches

Comme ça  

Dans le verrou de la porte

Quand tu dors pas

Le souffle des ailes

Ou la cendre

Chemin tout tracé

Entre ta bouche et le soleil

Pour crier ton nom

Dans le secret de la couleur des papillons

Eparpillés sur tous les murs de ta maison

Qu’est-ce que tu cherches

Sinon l’amour

Et le pardon

Dans le silence de la peau

Quand j’entends battre ton cœur

Contre le mien

Je dors dans tes cheveux

Pour venir

Comme viennent les papillons

Sur tes épaules

Quand il fait beau

Les souvenirs

Le souvenir de ta peau

 

 

 

 

 

 

 

 

Qu’est-ce  qu’on touche

On a où

Dans cette direction

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Y a ta petite culotte pleine de sang dans la gueule du chien

Un chien noir qui traverse la route quand il est tard

Nous sommes du matériau noble

En suspension pour perdre la parole

Nous sommes lents dans la forêt d’émeraude

Un soleil blanc qui nous réchauffe

L’estomac la peau

L’envie de lâcher tout 

Car nous sommes seuls au monde

Rythme tes pas

y a ta petite culotte pleine de sang dans la gueule du chien 

qui fait tâche

 

 

 

 

qu’est-ce que tu regardes comme ça dans la nuit petit insecte humide dans les draps secs

des fleurs

un cri

une minute de silence pour faire un bouquet de tout ça

et te l’offrir avant qu’il ne soit trop tard

on bougeait

on était fleuve

peut-être qu’on était mort avant de mourir

on savait très bien

qu’on aurait mal

un jour

puis 2

il fallait suivre

puis 2

puis trois

cet autre chemin

même rire

aurait été

n’aurait servi à rien

l’amour

est bien plus fort que tout

quand on 

respire l’autre bouche

dans l’eau froide

tu m’offres

une heure de répit

pour me cacher

derrière ton corps

qui semble mort

quand je le touche

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

j’ai mis tout le poids du corps pour prendre appui

je crois que je suis dans la merde c’est un contre temps terrible d’être au monde d’être ici il y a du sang qui coule du nez quand l’électro choque est faible quand la main tombe je suis revenu par 2 fois est-ce que j’ai encore la force de revenir de chercher les ressources aux murs des machines pour garder le cap j’avance dans le lexical dans l’ordre et le chaos dans la petite boite qui m’attend dans la petite boite qui me sert de soleil je prends tout mon temps et l’énergie du désespoir des grands bravos je triomphe magnifiquement dans rien je pleure parce que je suis sec dans une robe en coton l’ourlet me fait mal à la peau où je m’essuie les yeux j’irais au bout des serpents d’azur j’irais au bout des serpents d’azur j’ai gaspillé du sel sur mes épaules et su me remettre un doigt dans l’œil comme il fallait tout à l’heure derrière toi derrière toi je dois mal entendre un vent trop sensible ma langue est comme une petite dégradation attractive et sans conséquence c’est la dernière ligne droite que je dois prendre je n’étais pas déterminé mais qui je suis vraiment pour être au monde 3 minutes encore à tenir trois minutes encore à tenir est-ce que je vais freiner toutes mes ardeurs devant cette fille je suis suspendu à ton écoute nous qui n’écoutons plus j’aime bien sentir le soleil à travers les cloisons étanches humides où j’entends une multitude de chose comme le déplacement de tes os contre ma chemise j’accélère le fer ira-t-il jusqu’au bout pour faire marche arrière il faut ouvrir grand la bouche…  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je crois qu’on est encore vivant

Tu m’en redonnes un peu

Du souffle

De l’énergie

Tu sais quoi

J’aimerai te suivre

Du point A

Au silence

Faire des croix

Sur des portes

Et rire

Refaire le monde

Comme si c’était facile

D’oublier tout ça

Le trait noir

L’odeur le pourpre

La couleur de tes yeux

Le métal la grande route

Comme si c’était facile

D’oublier tout ça

Alors j’ai marché

J’ai marché pendant que le soleil

Tombe là-bas

Un peu partout

Derrière les immeubles

Et la foule

Tu es là

3 prénoms

Qui me suivent

Je t’écris 

Je t’invente

Tu me manques

C’est étrange

Tu me dis

Qu’il est beau

Qu’il est tendre

Plein d’amour

Le tableau qui me hante

Jour et nuit

Comme c’est drôle

Les images  

Qui s’inversent

Qui s’inventent dans nos têtes

3 prénoms

Je t’invente

Je t’écris

Je te cherche

3 prénoms

C’est un peu

Comme une pyramide

Au fond de nous

Avec ses longs tunnels

Ses chambres  

Ses abimes

Mais on se rejoindra là-bas  

Si tu veux

Aux pays des rêves

Avec nos morts

On est plus nombreux

Tu les entends  

Mais bien sûr que nous sommes encore vivants

Quand je te parle du cœur

Et du fil

Et du lien

Et des portes

Où tu veux

Fais-moi signe 

Il n’y a pas de hasard

Ni d’emprise

Il y a des routes à prendre

Apprendre encore

Tu peux dormir tranquille

Je te garde

Toute la nuit

Près de moi 

Nous avons

Toi et moi

Le même métal

Le même livre

Sous le bras

Dans le corps

Tu me ressembles

Je crois que nous sommes encore vivants

 

 

 

 

 

L’art brut

Le vrai 

Tu le vois comment toi

On se prend en photo

Devant la falaise

Pendant qu’on recule

On se jette dans le vide

Mais le vide c’est la braise

Du dernier feu indien

Pieds nus il faut danser dessus

Mais non

je remets tout à demain

Dans un sac doux dans un corps nu

Dans l’amour si tu veux

Mais sans amour

Pas d’art brut

Le vrai l’audio la chute

L’expérience de la chute

L’enfant qui tombe

Tout ça tout ça

T’en as marre

C’est comme les ongles la peau

Les minutes ou le silence te tue

A chercher quoi

Toujours l’expérience de la chute

L’équilibre du monde

Coupé en deux

Je reviendrai plus tard

Pour voir si dieu

A déplacer les nombres

Pendant que tu dormais  

Je voyais des soleils rouges

Bien plus noirs que la peau quand elle brûle

Dans un cercle coupé en deux

Il n’y a plus d’équilibre  

On nage on respire on cherche

Quelque chose qui nous dépasse

Quelque chose qui nous tue

L’expérience de la chute

L’art brut c’est peut-être une impasse

Quand on nait on est mort

Chaque seconde tue

Alors l’art brut

Le déplacer sur le damier géant

Comme une dame

Mais j’aime assez ton dernier morceau

Saturne sa tourne

Je me suis brûlé la langue

Mais sur quelle planète on est

On aurait due écrire à 5

La fin du monde

Ou le début d’un autre

L’art brut

C’est le livre

Sang de chien

Dans la gamelle de l’homme

Qui a faim

D’ombre et de lumière

Pour être sombre

Et lumineux

Il faut être double

Avec ses poings

Il faut casser des murs  

Ecrire sa chanson

Peindre la statue

Avec ce que tu veux  

L’énergie ta salive

ton ventre

ton fœtus ton cri

dans la forêt

quand tu seras perdu

je crois qu’il faut se perdre

ou tenter

l’expérience de la chute

pour être cette homme

en train de bouffer

dans la gamelle du chien

l’art brut c’est comme un os

tu le vois comment toi

 

 

 

 

 

On aurait pu écrire dessus des jours

Que tout allait bien

L’art brut

J’aurai pu me jeter du septième

Tellement cette peinture

Me regarde de travers

Dans la chambre d’à côté

On dit merde à la statue

On lui crève les yeux

On lui marche dessus

On écrit jusqu’à saigner des coudes

Tellement la pierre est dure

Tellement le monde

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tu as perdu ta langue

Moi j’écrivais  

Quand le soir s’effondrait  

Mais je pense à toi  

Je suis au front

Il n’y a plus de guerre visible

Elle est interne

On la voit pas  

C’est le métal

Ou l’énergie

Du désespoir  

La dernière fois

J’ai vu le jour

Entre tes doigts  

Des larmes bleues

Mais il est tard

Beaucoup trop tard

Pour écrire

Pour entendre

Etre heureux

Alors je vais nager

Courir seul

Me faire mal

Mieux comprendre

Pourquoi je suis debout

Pourquoi je suis debout

J’aime la peinture

La poésie l’art brut

Comme un sommet

Difficile à atteindre

C’est comme une religion

Une guerre qu’il faut mener

Contre une armée

Invisible et forte

Elle contrôle tout

Avec des fantômes

Draps bleus froissés

Comme une mère allaitant  

Son enfant

Avec un sein coupé

Pourquoi je suis debout

Dans l’ombre

Et dans le parc

Ensoleillé

Tu me donnais la main

Devant des barques

En train de se noyer

Pourquoi je suis débout

A faire les 100 pas

Devant la caserne

Devant des musées

Devant le bataclan

Devant la peinture

Des tableaux géants

Qui m’ont brûlé la langue

Pourquoi on brûle

Pourquoi le soleil

Et pas la lune

Pour éclairer nos vies 

J’aimais les siècles à venir

Et le passé aussi

J’aimais la roche

Et le granit

Et les trésors perdus

D’un monde en nous

Tu m’en ramèneras des galets

Dans la gorge

Pour que je roule avec toi

Toute la nuit

Sur une route

J’ai vu le torse blond

Des orques

Prêts à mourir pour toi 

Une plage un corps

C’est quoi l’amour

C’est quoi le désir   

Qui cache la forêt

Draps bleus froissés

Sombres  

Pour se pendre

Ou continuer à vivre

Pourquoi on brûle

Pourquoi la peinture

Alors que nous avons

Des vrais visages 

Ecrire c’est pour faire

Parler les fantômes

dit   

Tu m’en ramèneras

Dans les poches

Des étoiles de mère

Quand tu  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’aime bien quand tu te promènes à poil dans la chambre

J’aime bien quand tu caresses mon chat avec tes ongles

J’aime bien quand tu déchires les pages de mes bouquins que t’as pas lu

J’aime bien quand tu tires la langue pour que le soleil arrive plus vite  

J’aime bien quand tu mets mes fringues moi j’ai jamais pu enfiler tes robes 

J’aime bien quand tu écris sur les murs de la chambre je te quitte je reviendrais un jour   

et si c’était vrai que le bonheur n’existe pas

moi j’en sais rien

j’ouvre des fenêtres et toi tu m’ouvres des portes

j’aime bien le silence j’aime bien tes mains tu crois qu’elles nous rattrapent  

J’aime bien me perdre dans tes cheveux pour en bouffer un peu tous les matins

J’aime bien ta petite culotte rose avec le lapin bleu

Qui gigote la tête quand on lui tire les oreilles

J’aime bien quand tu mets tes mains dans l’eau chaude pour avoir mal

Comme ça je peux souffler sur tes doigts

Et compter jusqu’à 10 pour me cacher dans toi

J’aime bien et je retire tout ce que j’ai dit sur le monde

J’aime bien tirer sur ta robe pour voir la grande ourse sur tes reins

J’aime bien la couleur de tes seins le cercle autour de la peau

L’anneau de saturne et moi je tourne autour comme un enfant 

J’aime bien prendre le train avec toi pour sucer ton épaule

J’aime bien te mettre un doigt pour savoir quel temps il fait dehors

J’aimerai bien savoir s’il y a une vie après la mort

Y a bien la mort dans cette vie là 

Qu’est-ce qu’on va en faire maintenant de vous ça

Moi qui croit aux silences à la beauté des églises dans ton ventre

J’aime bien sentir l’odeur de tes dents quand tu gargarises à fond comme une folle 

J’aime bien te voir pisser derrière un arbre quand il fait froid dans ta voiture 

J’aime bien le silence de tes paumes quand elles frappent le sol

J’aime bien quand tu t’endors avec ma queue dans la main

J’aime bien croire qu’un jour tout finira par se casser la gueule

Parce que c’est comme ça que l’amour rentre dans un mur

Et on n’y peut rien et on court comme des fous derrière un train

Parce qu’il n’y avait plus d’eau chaude ce matin pour te laver le cul

J’aime bien mourir un peu

Un peu

C’est réapprendre à écrire

Pour rien

Ce refaire

Perdre gagner des secondes

J’aime bien

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pourquoi tu traverses pas la lumière

Comme  eux

Pourquoi tu restes là

Dans le creux

Pourquoi le chiffre 13

Devant la porte

Nous

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je porte une belle robe

Je suis une femme

Je porte des talons hauts

Un corps parfait

Je suis pas mal

 

J’ai les seins ronds

Deux pommes

Ultra-sensible

Quand on les frôle 

Si tu savais

L’effet que ça me fait

Quand ça résonne

   

Je suis belle intelligente sportive

Nucléaire élancée narrative

Un peu maquillée du phare sur les joues

c’est tout

Pour vous plaire

 

Un peu salope quand je marche

J’aime qu’on me regarde danser rire travailler

Faire du sport traverser la rue

Ecrire un peu

M’oublier

Voir dans leurs yeux 

Que ça les excite

Un peu

 

Je ne vous regarde pas

Je regarde le ciel

Passer les avions

Les parcs

Les beaux garçons

Je suis seule

Et j’en crève

De tout ça

Si tu savais ma vie

 

Je dors sur le côté

J’écoute de la musique 

Je porte une belle robe

Un beau pantalon

Parfois je provoque

Vous me plaisez

 

Je suis chez moi

Je me masturbe me doigte me caresse

J’ai des objets

Je finirai ce soir

Je porte du vinyle du cuir du mascara

Je vais parfois le soir en boite pour baiser verticalement

Comme ils disent

Dans mon lit je dors et fais le grand écart

Devant des émissions sportives

 

Je suis une femme

Une tranche de vie

Du pain 

Du Lexomil

Du rouge à lèvre bleu

Gris turquoise 

Des talons hauts

Chemise transparente

Celle qui dessine

Le mieux mon corps

Car j’en ai un

Comme les tops modèles dans les magazines

Mais je suis seule et je traine

De ville en ville

J’ai du chagrin

Je vais pas bien

Je nage dans une eau froide

Alors qu’il fait soleil

Je prends du Lexomil

Je marche dans la rue

J’ai des chaussures qui brillent

J’aimerai partir

Aller loin

Je pense à des trucs

Je marche dans la rue

Y a cette fille qui me regarde

elle matte mon cul 

je suis chez elle

elle m’embrasse

défait ma robe 

je suis nue

je fais pareil

et on a joui

elle me regarde

elle me sourit

c’était pas mal

je suis bien

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tu retourneras à la terre

Tu regarderas des trains passées

Quand le soleil tombera

Nous sommes vides

Nous laissons tomber nos bras

Nous sommes peut-être déjà morts

Nous les grands singes savants

Du maitre mot de notre histoire

T’aimais mettre du bleu

Là où il fallait mettre du blanc

Sur la grande route

Des caravanes passaient

Nous étions dans le doute

Avec de pâles reflets

Retour en arrière

Sans aller-retour

Je ne sais plus ce que je fais

Tu divises l’arc en ciel en trois

Pour diriger ta bouche

Sur l’endroit le plus coupant de la vitre

Tu dis je donne pas

Du pain aux oiseaux

Quand il y a du vent

Ça pourrait rouvrir la plaie aussi

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C’est encore plus fort

Qu’avant

Ce manque

Je l’ai ressenti toute la journée

Cette absence 

Ce besoin de toi

Et quoi qu’on en pense

Ou qu’on en dit

Cette connexion du cœur

Et de l’âme

Est une vraie rencontre

Aujourd’hui

Il m’est impossible

De me détacher de toi

Il m’est venu ce matin

Cette phrase

Il ne faut pas lutter

Contre les éléments

Mais être eux…

Quand on y pense

Les yeux fermés 

Dans le silence

Te dire les choses

Comme ça te lire

A l’envers

Pour mieux voir tes visages

Me sourire

Dans le ciel

Brun

Bleu

Rose

Violet

Ma pensée toute la journée

N’était autre

Que de l’amour

C’est encore plus vrai

C’est encore plus fort

Qu’avant

Ce manque

Ce manque  

Qu’est-ce qu’on va faire de tout ça

Maintenant

Tous les deux

Devant la falaise  

Dans l’eau chaude

Dans les mots

Qui ne coupent pas

Lutter ou ne faire qu’un

Me semble évident

Je serais avec toi

Tout entier

Toute entière

Et toi

J’ai couru en plein soleil

En te portant

Sur mes épaules

Dans mon cœur

Partout

J’aime

Que tu circules

Comme un sang nouveau

Dans mon corps

J’aime

C’est merveilleux

De me savoir couler en toi

Et de te sentir

Et d’être

Si les esprits

Si la quiétude

Et le soleil

Nous laisse en paix

Te lire

Pour ressentir

Et savoir

Et t’aimer

Je crois qu’on a besoin de l’autre

Pour avancer

Pour rire

Et pour pleurer

Nos peaux se reconnaissent

Nos esprits sont anciens 

Je vais m’endormir

Avec toi 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je crois qu’on est là par accident 

On construit des ponts

On regarde le ciel bleu qui glisse sur la peau

Et puis on rentre à la maison 

Et puis c’est l’automne

C’est l’automne et les feuilles tombent

Et puis on retourne dans la forêt

Et puis y a le chant des oiseaux monochromes

Subtils et lents

Au loin j’entends une rivières

Et puis des enfants qui jouent

C’est peut-être moi c’est peut-être toi

C’est peut-être eux

Qui viennent te papouiller le ventre et les cheveux

Quand tu dors pas

J’aurai voulu être très beau

Très performant 

Très sûr de moi aussi

Je crois qu’il y a quelqu’un qui m’entend

Personne dans les arbres personne dans ta peau

Que le petit insecte qui grimpe jour et nuit

Jusqu’à ton cerveau

Le j’ai les belles fleurs

Au cou des belles filles qui s’endorment dans ton cœur quand tu pleures jour et nuit

J’aurai voulu être très beau

Sentir le vent dans mes cheveux

Pour t’en donner un petit peu

Toi qui court au loin dans la prairie comme un cheval au galop dans les flots bleus

D’un amour prodigieux

Autour de moi quatre arbres

4 raisons de croire qu’aujourd’hui il pleut

J’aurai voulu être très beau

J’aurai voulu être musicien

Jouer sur un piano des notes subtiles et dangereuses

C’est bientôt l’été

Et je suis nu parmi les insectes qui frôlent

Cette envie de vivre qu’on au creux

De rien du tout

 

On a traversé la ville

On a mis des rubans dans les arbres

Comme ça

Très directement

Dans l’air

Pour tout détruire

Ensuite  

Tous nos repères

A force de reculer

De fermer les yeux

D’être

De ne pas être  

Les statues

La ville

Les bras des statues

Pour nous applaudir

Nous

Puis eux

Puis nous encore

A faire et à défaire

La peau 

Des mensonges

Tu cherches dans l’eau

La petite goutte de sel

Et de parcelle

Il faut remplir la nuit

Le mur s’approche

Le doute aussi

Et puis pierre après pierre

Tu cherches un trésor

Une peinture

Un arbre dans la forêt

Pour te cacher

Du reste du monde

Tu restes là

Mais qu’est-ce que c’est le monde

Un lac où tu plonges

Pour mieux rentrer dans toi

Je vais partir  

Et revenir   

Et la terre

Il t’en reste

Une multitude de choses

Des cascades

Comme un cri

Un trait blanc

Comme un départ dans le désert   

Laisse-moi tranquille

Laisse-moi recommencer la peau

Le fleuve est devant toi

N’est-ce pas qu’il est profond

Semble dire les cris que tu entends

Autour de toi

Courir à contre sens

Mordre dans la couture

La plaie si tu veux

Dire je suis là pour personne

Pas de futur

Pas de ciel bleu

Donner le signal

Le corps fera le reste

Un nombre une date

Il ne faut pas

Non  

Sois sage

Ultime rencontre des nuages

Pour se perdre en terrain plat

Avant la pente

Toi qui n’attends plus rien

Toi qui n’attends plus rien

Qu’une chose

Attendre

Tomber

Mordre

En nage

on va se noyer

on va tout perdre

Mais c’est peut-être ça

L’envie de vivre

Tout simplement

Tout perdre

Et ne rien voir

Tout est différent quand on ferme les yeux

Tout est différent quand on ferme les yeux

Tout

Courir après les vagues

Courir après les nuages

Quand le ciel tombe au milieu  

Tu aimais fondre

Et être heureux

Devant les autres

Comme de la glace

Jamais tu reviendras

Dans l’air sidérant

Des roses blessées

Qui t’ont vu naître

Franchir la porte

Apprendre

Apprendre  

Que rien ne sert la peau

Plus fort qu’un doigt

Quand tu écris à l’ombre des acacias

Le temps qui passe     

Tu restes à l’arrière

Au fond du trou

Dans la petite fente

Et voilà le jour

Et voilà le monde

Tel qu’il est

Devant toi

C’est à toi de jouer

Maintenant

Pousse ton cri

Allez va vivre

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C’est pas bien ce que tu m’as fait

Cela ne va pas plaire à Allan Kardec 

Lui, qui aime temps les fleurs

Quand on pose la main sur sa tête

 

Toute œuvre détachée du socle pour voir

Courir la mer tombe un peu ce soir penchée   

Son éclat si bleu dans les mains trempées

D’azur pour voir si le ciel est bleu

 

Saumâtre dans chaque esprit gravé la montagne

Est plus basse ici comme un enseignement

La peau sera déchirée par un accident de ligne

Plus tard bien plus tard que la rosée

 

Perdue sous le masque sombre de ta main

Pour indiquer la route à prendre entre

Les arbres un mince filet d’ordure d’écorce

De fruits foncés pour tes dents vertes à venir    

 

Quand la terre enfoncée se prête au jeu

Pour mentir sous les arcades et divisions

Des vœux à exhausser pour mieux mourir

Chimie et sorcellerie / chaos et poésie

métal et physique / sang et textes allemands

 

ne pas dire du mal de la maison

car la maison est une tombe

ne pas dire du mal de la maison 

car la maison est une œuvre   

 

Cour carré qu’est-ce que tu prends

Pour sortir du cercle à l’abandon

Rien n’est plus fort que l’Amour

Car l’Amour avait sa place avant tout

J’ai peur de perdre mon enfant tu sais cela  

  

L’amour a une cause et un effet

Que nous devons punir par le meurtre 

 

 

 

 

 

Depuis toujours

On va chercher

Sans eau

La vie perdue

En invoquant

La vérité

L’arrêt

Ce rideau sur lequel

Puits

Où tu n’es plus

Pour révéler

La lumière

Noire

Brûlante

Ou démon

Qui serait

Depuis toujours

Au centre

Verticale

Rouge

Pour huiler le corps

De nudité

De mort   

Tu t’arrêtes

Encore vêtu de chair

En invoquant la perfection

Sans eau

D’un visage qui serait

Aimé

Du soleil

Là où tu n’es plus

Sous la voute bleue

Des arbres

Où jaillit

Se cogne 

La voix

De la forêt

Dans le centre

Au milieu du soleil

La vie complète

De paroles

Qu’on porte

Comme un laser

Qui serait cette vitre

Derrière son visage

Où tu n’es plus

Zénith

L’imperfection de mort

Quel moment

Où tu n’es plus crâne

Vêtu de chair

Aguirre

Dans cette forêt

Où tu t’arrêtes

Où tu n’es plus

Le corps

Aimé

Tapi

Pour révéler

Le temps qui passe

Quel moment

Quel endroit

Qui serait

Visage de la vie complète

Zénith

Au centre du soleil

Aguirre

Où tu n’es plus

Tu t’arrêtes

Puits

L’arrêt

En invoquant

La vie perdue

On va chercher

On va

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je vous offre ce bouquet de fleurs

Sur la route

Arrosez les avec mes larmes de bonheur

j’y tiens beaucoup

c’est comme une porte

qui s’ouvre au jour

Dans cet endroit sombre

Où nous sommes

En paix je crois

L’ombre ou la lumière

Mais qu’importe

La moisson

Et le reflet des mots

Quand on a faim

Je mords à votre bouche

Comme un fantôme

Raison de croire

Que votre peau

Le manque

Mais où êtes-vous là

Nous sommes au monde

Vivante

Pas m’enfermer

Il y a un arbre dans un visage

Ou le contraire

Quand vous êtes assise en face de moi

VOUS ETES BELLE  

Mais ça non plus

On le dit pas

Quand vous dites

Entre les lignes

Je ne veux juste plus souffrir

Je me suis attachée à la raison

Qui me quitte

Et le soleil tombe

Et le marbre est brûlant

Et le désir monte

Et l’envie

Mais qu’est-ce que c’est que l’envie

Dans le monde des vivants

Il aurait fallu vivre

Mais je n’ai plus la force

De corriger les nuages

Dans le ciel

Des visages nous tirent la langue

On est zinzin   

Faites-moi un signe

J’ai simplement envie de dire

Vos lunettes noires

Ça donne du mystère à votre bouche

Ça me nourri

Comme un fil de soie bleue

Piqué dans le sexe d’une fleurs bleue

Soporifique

Prête à mourir

Parce que mon cœur est tendre

Comme un coquelicot blanc

Une fleur rouge

Sur un morceau de pierre cassé  

Ni amant

Ni rien du tout

Comme des oiseaux blessés

J’ai peur 

Vous me manquer déjà  

Mais y a une route

Dans vos cheveux

Jusqu’ici

Qui nous entrainerai en enfer

Au paradis

Si je vous suis 

Là-bas

J’observe votre visage

Sur un banc

Dans les arbres

Y a une route

Et des fleurs 

Et des dates

A foison

Mais finissez vos phrases

Une bonne fois pour toute

Avant de reprendre votre vélo

Pour aller voir la mer

S’il est triste

Et puis dedans nous

Et puis dedans nous

Les tombes les dates les marbres

A foisons

Nous étions libres

Heureux quand les blancs se déchirent

A vos robes à vos rires

 

 

 

 

 

 

 

 

Et le vélo qui tombe

Et le chemin droit devant nous

Quand vous êtes assis

Devant l’arbre sans visage

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je me fais mal aux yeux

J’ouvre un paradis 

Plus grand que les étoiles

Et puis y a tes cheveux

Mais c’est pas la fleur

Qui vient jusqu’à nous

C’est la couleur des mots

Qui s’imprime sur le bois le plus dur

Telle la forêt

Tel le marbre

Où tu t’assoies

Quand tu fais du vélo

Tu penses à quoi

A du sang fraichement rompu sur du goudron

A des chants de batterie quand tu ouvres les bras

A des moissons tristes que le plus petit animal

Sait dans la peau plus grande que le soleil

Et on s’attache à des détails

Futiles  

Violents

Comme la combinaison des chiffres sur une tombe

Perdue comme des bouteilles en plastique   

Sur un lac pour te dire

Qu’il faut vivre en harmonie

Avec les fleurs et les insectes

Qui te boufferont un jour

Le cœur et le sexe

Si t’en n’a un

Juste au-dessus du nez

Pour mieux voir la mer

Nos nappes rouges

Brodées d’armure ancienne

As-tu conscience de vivre

As-tu fait un large sourire aux roses bleues ce matin

Qui n’étaient là que pour toi  

As-tu conscience d’être ici  

Quand tu fais l’amour

Quand tu fais du vélo

Quand tu écris à ta mère morte

Sortie étendre le linge de ta couche

Pour savoir quel temps il fera demain

Les draps blancs sont déchirés

Par nos manques d’amour

Les draps blancs sont des fleurs rouges

Détruites par des papillons affamés

Retrouvés dans des verres d’eau

Sur des grandes tables en ciment

Où tu poses parfois la tête pour réfléchir

Et puis le corps

Et le désir  

Pour savoir qui tu es vraiment

Un vélo

Un marbre

Une route marbrée

Pour un vélo fou avec sa chaine en or  

Tout ce fait dans les 5 ans

M’a dit dieu dans le regard d’un pauvre

C’est pour ça

Que je n’ai plus rien chez moi

C’est glauque

C’est comme une tombe

C’est comme un arbre avec un visage dedans

Pour avoir peur

La nuit

Alors je me prépare

J’attends

 

C’est comme une jolie fille

qui met du rouge à lèvre

pour embrasser du sang

 

 

[ JE SAVAIS QU AVEC TOI DANS LES PARAGES J’ECRIRAI A LA FORCE DU POIGNET LE SANG LES FLEURS MORTES L’AMOUR ET TON VELO POUR TE POUSSER DANS LE VENT POUR QUE TU NE TOMBES PAS DANS MES BRAS FRAGILES ET PUISSANTS COMME UN COQUELICOT QUE JE COMPARE A TA BOUCHE AIMANT LE VIN SUR MA PEAU ] [ d i v ]



j'ai peur de mourir
j'ai peur de toucher le fond
j'ai peur de mon chat
j'ai peur de faire du vélo
parce qu'on a deux genoux
une fronde
un élan
un lac
une secousse

une seconde
un monde qui n'était pas le nôtre
je froisse du papier
une enveloppe
de la peau
et j'attends
et j'attends
le baiser sur l'enveloppe
pour mourir un peu dans toi
j'ai peur d'être doux
perdu
ici
là-bas
dans la violence des arbres
où le linge est encore froid
il me semble
pour écrire quelle date
avec du crayon rouge
ta bouche en train de me dire
tu finis jamais tes phrases
alors
rien
on va rester là
jusqu'à la fermeture
du ventre

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il neige sur les bancs

Où nous marchons

Sur la tête

C’est pas bon

Est-ce vivre

Que de regarder la route

Quand le corps tombe

Quand le soleil épuise

Et la fatigue

Et le silence

Des pas feutrés

Sur la banquise

En plein mois de juillet

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On fera de nos vies rien / des enfants /  des murs / des barques pour partir loin au large / tu les entends / qu’est-ce qu’il faut dire / ou ne pas dire / pour être directe /

 

 

 

 

il neige / on oublie le temps / qu’il fait dehors / on écrit / on écrit des truc / qu’on met sous plastique / pour pas que ça ne prenne pas la pluie / et on pose tout ça sur une tombe / et on s’en va / on écrit à sa mère / pour savoir combien ça va durer / tout ça / la descente / l’enfer / l’eau qu’on respire / l’amour qu’on attend / d’une mère / qui vient pas / car moi aussi je rêve /

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Madame fouquet dort sur le côté

Et vous m’oubliez déjà

Les forteresses le goût dans les cheveux

Pour être heureux

Quoi faire

Construire des ponts

Des routes du silence

Et nous marchons

Entre les tombes

Jusqu’à vous

Madame Fouquet

Aujourd’hui

J’ai une vision orange

Atroce

C’est l’amour

C’est le prix à payer

De nos erreurs

De notre force

A rire de tout

Et le corps dans tout ça

Et la jouissance

Est-il dans un muscle

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

profite profitez
de cette éclat bleu
qu'on appelle soleil
quand vous me manquez
beau
cou
l'étoile de mère
a des côtés coupants
et c'est pour ça
que nous coupons au couteau des bougies
dans un verre d'eau
pour éclairer nos nuits
tu saignes
aux coudes
comme un oiseau affamé
pour qu'un fleuve
coule
pas à pas
un baiser
j'ai compris qu'un socle n'est pas difficile à boire
ni à atteindre
quand on se tue à réfléchir à ça
comment je vais mourir
dans tes bras
dans ta bouche
dans tes sexes
que je nomme péninsule
arbre à chats
parenthèses
j'ai cru entendre un cil tombé
derrière le mur épais
où l'on s'abrite parfois
pour mourir un peu
si tu savais ce que fait l'ombre avec un corps
tout
une fusée du lait une horloge
pour te donner l'heure
quand nous aurons mangé nos peaux
fut il un instant dans l'autre
pour pardonner tout
goûter
tous nos fruits morts
défendus
et le fer des pendules
que le père martelait jour et nuit
à grand coup de ceinturon
dans vous
moi
j'aimerai vous faire jouir

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quand nous aurons gouté

A la dernière branche

Du sole entre les tombes

Ouvertes comme un cri

Lumineux que la peau

Aiguise à son tour

Pour nous manquer de peu

Les chats miaules

Nous frôlent

S’installent

On se réveille la nuit

Comme de la cendre

Un feu jamais construit

Pour l’ombre qui attend

Son tour au cadastre 

Je cherche les cheveux

Qui font que la nuit brille

Un peu plus que le vent

Qui attise de nos bouches

Un mot pourrait détruire

Tout même le ventre

Au soir de nos bêtises

Et si on faisait du vélo

Avec la chaine à nos cous 

Mordre et si c’était possible

Le frein dans tes dents

Qui brillent comme un éclat

Pris dans les aiguilles

Où c’est arrêté le temps

Derrière l’épaule

Derrière le chant

Partons nous promener

En ballade derrière les tombes

Où le temps s’est arrêté

Une seconde un enfant

Carla Rose danse au milieu

Des ronces et des orties

Puis la lavande

Des routes 

Des gares

Du sable au sang mêlé   

Restons ici

Le temps s’est arrêté

Construisons des ponts

Nous pouvons danser maintenant

Et rire comme des enfants

Carla Rose chante entre les tombes

De notre enfance

Au-delà des mots pris

Au bord de la falaise

De la fenêtre du corps

 

Dis

Je t’ai toujours aimé

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

IL DOIT Y AVOIR DES PUTES

Ou un démon DANS MA TETE

Je ne voulais pas tuer quelque chose

Tout à l’heure dans tes bras

Chasser les secondes

Et les roses

Broyer du noir

Ce n’est pas la toute-puissance

De dieu qui nous menace

Même sa douceur

Nous laissera de la place 

La peau le corps

Est-ce une image

Est-ce une étape 

Quand on a le dos tourné

Pendant l’orage 

Qu’est-ce que tu vois

Un immense carnage

Orchestré par nos pas

 

sur la glace

même pas froid 

même pas mort

on y va

je sais pas

qui est le plus fort

en tout cas ce n’est pas moi

il te racontait des histoires

tonpère avant de t'endormir

raconte-moi

les hélices

les départs 

je sais il faut partir

 

Nous descendons toujours vers le blanc

Vers le noir

Une sortie des couloirs

Pour nous laisser glisser

Et disparaître

Le temps c’est fait pour ça

Et puis ce visage enfin détendu

Que tu vois

Est-ce une image

Trop forte suspendue

Je sais pas

J’apprends qu’il y a des portes

D’autres corps  

D’autres pages  

Merci pour tout

Mais je n’aime pas la vie

Je veux être incinéré

 

et gardé dans une petite boîte

mais pas jetée à la mer

non pas comme ça

le sel j’en ai gardé

de la lumière

quand je fermais les yeux

c’est écrit depuis le plus jeune âge 

dans les mains

dans un regard

 

L’homme est un labyrinthe

Où des millions d’hommes se battent  

Mais pour qui

Mais pour quoi

Alors je laisse une trace

C'est ce que je fais

qui m'apprend ce que jecherche

un déplacement dans l’espace

L’ivresse des premiers pas

Il faut aimer et croire

C’est pas l’envie qui manque

C’est l’espoir

Vivre au bord de cette falaise

Comme si c’était la première fois

Mais la douleur est parfois magnifique

Qui choisit le pied

Qui choisit la tête

Et le cœur dans tout ça

Souvenir

 

pêche écrasée framboise

à son réveil

elle était seule

et le resta durant toute la semaine

qu'elle passa

au CHU de la ville

avec un autre corps

un autre visage  

et nous aurons moins mal

tout à l’heure

quand tout sera fini

coule sur moi

le soleil et les roses

et les matins doux

sur les plus jolies choses

que nous avons gardé

au fond de nous

comme un trésor

comme un abîme

derrière la porte

au fond j’ai toujours su

que j’atteindrais l’amour

un peu avant ma mort

il faut toujours viser la tête

les roses et le soleil

avant de s’endormir

dans les bras de ceux qu’on aime

je vais te dire un truc

au creux de ton oreille

il faut aimer

la course folle

au bord de la falaise

il faut aimer

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sur le carrelage froid

Nos insomnies

Nos livres

Nos pas mouillés

Nos cris  

T’aurais fait quoi

Pieds nus dans l’eau

Pour être debout

Pour être en vie

Courir au quotidien

Pour attraper

avec tes mains

Le reste du monde

Dans la dernière page

Que nous déchirons

Ensemble

Dans la lumière et l’ombre

Immobile qui te suit

Comme une sonde

Dans le sang

Pour trouver le vent

Dans cet abris

Ou tout commence hier

Après

C’est prendre de la vitesse

Appuyer où ça fait mal

Jusqu’ici

Je trouvais ça normal 

Comme un chemin

Torturé apprendre à vivre

Tout en haut pour

Embrasser la cage

Avec tes coude

Pauvre singe

Et ton visage

Ta bouche

Coupée par le froid

En terre perdue

Là-bas

Quand nous étions heureux

Chaque seconde  

Le savais-tu

Que le bonheur est là

Tout au fond de nous

Si tu l’attrapes

Une heure ou 2

Qu’est-ce que t’en a fait

Dans l’estomac

Ou dans le vide 

De la chambre nue

Ou la solitude

A le corps d’une femme

Endormie dans la pénombre

Qui l’habille

De Faux soleil

Il faut mourir

Langue pour dire

Qu’il pleut

Sur nos épaules abimés

Après l’amour sordide des guêpes

En guenille sur la pourriture

Des peaux qui s’enchevêtrent

Si on savait le temps qu’il nous reste à vivre

Si on savait

Vivrais-tu de la même manière

Que le givre

Epais et froid

C’est l’inconscient

Vous êtes très séduisante

Personne ne se retourne sur moi

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Muscle ton bras frappe dans la balle la vie c’est ça

coton imbibé d’or sur la plaie béante où le chat boit

du poison pourtant le gout sucré des roses nous allez si bien comme un gant comme une épaule quand c’est trop lourd à porter quand  c’est tard se retourner apprendre moi j’ai écrit un jour l’envers des routes qu’il fallait prendre toute la journée pour être une cour d’école un homme usé un tunnel un vieux livre les endroits tristes qu’est-ce que je les aime pour mal écrire au final rien ni personne il y a des gares des trains à prendre des fleurs en métal dans des couloirs de peau usée par des absences et des retard des échos nos liens défaits nos manques d’atome la résonnance d’un mot ça pouvait nous faire mal nous détruire nous renvoyer à l’autre le petit enfant qui a perdu son camion dans la rigole d’une vitre pour se couper la joue une flaque entre les murs pour passer la langue on distingue mal parfois la distance qu’il y a ou précède entre le vide et le vide ta bouche collée contre la fenêtre pour dire à la buée les orages comment j’ai pu courir si vite devant ce mec en fauteuil roulant

 

continues de tourner mal suspendus muscle ton cri souffle dans la voix esquintés des aller retour sur soi

J’en ai fait point par point pour tracer des traits minérales dans la peau les yeux c’est fait pour ça rajoute moi au tableau si le cœur t’en dit des choses

Tu l’auras ton soleil

Dans les dents

Sur le ventre

Partout

Il doit y avoir quelque chose de plus profond que le vide

Ou chaque mot tombe un peu plus bas

S’évapore le ventre quand tu dis

Je boirais bien l’eau des fleurs

L’horizon c’est fait de quoi

Mais chaste dans la peinture

Si tu posais tes doigts

Dans les virages

Dans les lignes droites

J’ai dépassé la foule

Et su me perdre même à ton bras 

Qui bascule comme un cheval sans tête

Ni les statues ni la mince pellicule du jour

N’arrête l’arbre de se pencher 

Quand nous étions dans la cour 

Abyssale d’or et déjà coulés

Nos sourires pour nous offrir

La rigole et la rangée des lions

Pour mordre dans le bras où la pluie fait glisser ton ombre

J’ai écrit

J’étais parti un jour de pluie et aujourd’hui plus rien

Que la somme de trois et du chagrin mais je respire encore

Ce masque blanc en plastique sur le tronc d’un arbre

Et si c’était ton corps que tu respires encore

Dans les bras de l’autre le silence qu’on met sous la langue

Pour ne plus rien dire on guette le matin et on écrit

Une lettre à sa mère on chante on va chercher la vérité

Peut-être dans les vagues et si c’était vrai

Ce qu’on dit de moi je suis un homme sans qualité

 

 

Approchez-vous de la porte

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Oh tu vibres

Des kilomètres dans la nuque

A te faire mal

Quand tu perds l’équilibre

Un pied devant l’autre

Un trait dans l’azur

Pour sauter

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Qu’est-ce que tu cherchais

A compter de ce jour  

L’histoire de l’homme est faible

Regarde le bouger

Regarde le parler

Ecrire entre les lignes

Contre sa peau le fer

Et toi derrière lui

Trop sensible peut-être

Dans le viseur de l’œil

Pour ajuster ton tir

Donne-moi des choses simples

Donne-moi des départs

Donne-moi le réveil 

Un certain regard

Double et pénétrant

Presque invisible

Pour me donner la main

Quand tout sera fini

Recommence

Lumière pas terrible

J’ai peur pieds nus de traverser la chambre

 

Cette guerre à mener

Cette guerre qui nous attend

Pour tout recommencer et perdre la langue

Quand nous étions dehors

Quand nous étions dans nous

Pour vivre un peu fort

Qu’est-ce que t’aurais fait

Pour prendre une autre forme

Qui est l’accident

Un cheval  au galop

Tu m’as pas répondu

Qui est l’accident

Pour avoir fait de nos névroses

Un suicide très performant

Quand tu dors pas

Un cheval au galop

Que nous devons punir par le meurtre

Et la lampe électrique

Plus grande que le soleil

Dans ta maison

Nous avons parait-il

Besoin de lumière

Pour être heureux

On s’attache à des détails

Pour être heureux

Il faut piquer dans le sexe

Des fleurs rouges

Avec la bouche

Pour être dans toi

Et rire comme des enfants

Ah les enfants

Au bord de la falaise

Ah nos fruits morts

Nos petits poissons délicats

Dans la lumière

Quand nous aurons mangé nos peaux

J’aimerai mourir un peu ce soir

Muer comme un serpent dans l’eau

Et son venin pour mordre

Des nuits foncés

Le ciel est bleu

Regarde dans ta main

L’utérus de ton père

Saumâtre

Arraché de la jeune fille

Il faudra donc toujours combattre alors

Je crois qu’on est là par accident

J’ai vu le torse blond des orgues

Combien de temps ça va durer tout ça

Allez on ferme les yeux

J’en ai plus rien à foutre 

De ma télévision

De leur chanson

On nous vend tout

Et son contraire

Et son sordide

Et son double

Tu veux être heureux

Gueule dedans 

Il en ressortira toujours quelque chose

Allez on ferme les yeux

Allez cris plus fort que toi

Personne t’entend

Allez plus vite que ça

Sinon pierre après pierre

Le jour se lève

Et tu vas louper quelque chose

Comme toujours

Allez on ferme les yeux

Fragiles et puissants

Comme nous

J’ai peur et je n’ai jamais su quoi faire

Ni dire ni sauver ni forcer l’équilibre

Chaque être à son cri

Si j’avais su

Qui je suis vraiment

Une fleur ou un insecte

Mangé pas nos peaux

Si tu savais comme ça sent bon l’amour 

Tous nos fruits morts martelés comme toujours

Je crois que nous sommes encore vivants

Pieds nus et mains liées

Dois-je tourner la page

Mais dans le ciel des visages

Quand la nuit tombe

Le désir monte

Mais on le dit pas

Je crois que le temps s’est arrêté

Si tu savais le manque bien plus fort que l’envie

Perdre et revenir 

Quand tout seras fini

Un trait blanc

N’est-ce pas qu’il est profond

Le doute aussi

Là-bas là-bas

J’ai peur de toucher le fond

Que je compare à ma bouche

Si près de nous

Et loin d’ici

La terre meuble

Laisse-moi tranquille

Rentrer dans toi

Dans l’air pour tout détruire

Nous cherchons tous un trésor

Mauve est la prairie

Comme le balcon

Comment faire

Pour obtenir

Du bleu

Sous les corps

Et le cœur dans tout ça

Et l’adieu dans ton ça

Et l’amour avec un grand A

Est-ce une image

Dans l’œil

Oh mouvement circulaire

N’aura pas lieu

Parce que tu cherches

Le bonheur malgré tout

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Regarde comme il est beau

Le regard vers le ciel

Fuse

La morsure du vent

A damner

Petite fille

Petite fille sur un rocher

Je me bousille les mains

Le bleu cru des nuits mêmes

Partir avec ses fugues

En queue de cheval

Sur un fond bleu vibrant

Je marchais pour oublier

Le cœur le sexe

Regarde comme il est beau

Le chat tigré

Après la porte lourde

Ses danseurs au plafond

Un jour d’été 

Le moelleux de la neige

Répété chaque matin 

Le fragile équilibre

Pour échapper

A une autre nuit

Le laisse en paix

Alors pourquoi se réveiller ?

Pourquoi se réveiller du silence 

Mais la vie

Malgré les blessures

Petite garçon

Grande guerre

La terre est dure

On y va dans l’instant

Il en voulait

Les yeux fermés

Je suis aveugle

Le dos comme eux

C’est ça que j’aime

Seul  

Derrière la scène

Le visage vers le ciel

Ici le granit argenté

Face à la mer

Très lentement dans les yeux

Dans la transparence de l’eau

Il y avait une rose

Tout à l’heure là-dedans

Sa peau

Pour éprouver encore

Je m’accroche

Je me casse le dos

Etrange étrange

Je prends quelques mots

Juste une éclaircie

Comme à une bouée

Creuser longtemps

Creuser seul 

Que je transpire

Que je me bousille les mains

C’est ça que j’aime 

Les rêves l’étaient

C’était bon

Les muscles font oublier le cœur

Le sexe

Ça sent bon la plage

La terre est dure

Ou plutôt si

Eclats d’or en couleur

Un rayon de soleil

Le réveilla

Chaque matin

Les yeux fermés 

A ce chant noir

Un rouge d’abîme

Sous le tranchant

Mais qui sait

Si elle n’était pas

Pleine de lumière

La vie

Le plus longtemps possible

La force de se lever

Le refus de se fondre

La chaire d’Anita

Le bleu cru

Rose

Face à la mer

Des îles piqués 

Ses hommes

Ensommeillés 

Dans sa tête

L’émotion

Qu’elle m’avait faite

Ventre et seins

Le grenat

C’était la nuit

Des pensées jaunes

Du corps barré d’une pierre 

Le rouge de nos deux bagues

Mais le sang ne lave pas le sang

Isolé les cheveux bruns

A la lumière

Qu’il vivait en couleurs

Pour échapper

Pour échapper à une autre nuit

Pourquoi se réveiller ?

La terre est dure

Je me bousille les mains

La terre sous mes pieds

C’était elle

Que je cognais à chaque pas

Seul

Comme à une bouée

Je ne savais plus

Parler

Quelques mots

Je suis la

Parler sous la pioche

Comme eux

Je suis aveugle 

Je me casse le dos

Russe 

C’est ça que j’aime

Creuser

Creuser longtemps après

La rupture

A l’horizon des plages  

J’ai besoin de paysages aimés

J’ai besoin de lumière

Regarde comme il fait beau

Face à la mer

Fuse

C’était moi

Je marchais pour oublier…  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un doigt dans l’œil pour un demi-cercle et un lac s’ouvrira peut-être devant nous.

Les acteurs font semblants de s’embrasser.     

Je connais le chemin de la mer qui mène au grand large.

Je suis pas beau quand je me donne du plaisir seul.

J’aime tomber en haut des escaliers pour rire comme un con.

Toi tu m’attrapes par la queue comme dans les manèges d’autrefois. 

Je n'ai pas su faire à temps le geste qui pouvait nous sauver.

Je n’ai pas froid aux pieds je n’ai pas froid aux yeux.

Je me lave l’eau les dents l’eau un truc en plastique

Je suis un chiotte en céramique blanc cassé et je pousse fort dedans pour aller plus vite dans les étoiles.

J’étais une petite fille sage dans les bras de mon nounours.

J’aurais donné des coups de poing dans le ventre dans ma mère pour perdre la vie.

Moi monsieur je suis un radiateur collé contre un mur de gare d’où partent des bateaux.

Et des avions. 

Je sais mélanger des couleurs vives avec des couleurs mortes sur n’importe quels supports possibles et magnétiques. 

J’aimerai savoir nager comme une pierre.

Je transporte une dent cassée comme un blockhaus.

Bonsoir je pleure

Je suis toute mouillée.

J’ai peur de la disparition des plages.

Je suis seule.

Je nage.

Je constate que l’eau froide brûle ma langue.

Je nage très loin près du bord et je tremble

J’ai peur d’avaler ma bouche quand je parle à des fantômes.  

La sexualité masculine est la plus troublante.

Je me mangerais plus tard.

Je suis belle et.

J’ai des yeux magnifiques quand tu me regardes comme ça.  

Le fonctionnement fonctionnel.

Je vous offre une multitude de chose comme la souffrance et le bonheur.

 

 

 

 

C’est pas bien ce que tu m’as fait
Cela ne va pas plaire au Spirite mouvement  
Lui qui aime temps les fleurs
Quand on pose la main sur sa tête

Toute œuvre détachée du socle pour voir
Courir la mer tombe un peu plus bas ce soir   
Son éclat si bleu dans les mains trempées
D’azur pour voir si le ciel est bleu

Saumâtre dans chaque esprit gravé la montagne
Est plus basse ici comme un enseignement
La peau sera déchirée par un accident de ligne
Plus tard bien plus tard que la rosée

Perdue sous le masque sombre de ta main
Pour indiquer la route à prendre entre
Les arbres un mince filet d’ordure d’écorce
De fruits foncés pour tes dents vertes  

Quand la terre enfoncée se prête au jeu
Pour mentir sous les arcades et divisions
Des vœux à exhausser pour mieux mourir
Chimie et sorcellerie / chaos et poésie
métal et physique / sang et textes allemands

ne pas dire du mal de la maison
car la maison est une tombe
ne pas dire du mal de la maison 
car la maison est une œuvre  

Cour carré qu’est-ce que tu prends
Pour sortir du cercle à l’abandon
Rien n’est plus fort que l’Amour
Car l’Amour avait sa place avant tout

J’ai peur de perdre mon enfant

Tu sais cela 
L’amour a une cause et un effet
Que nous devons punir par le meurtre. 

 

 

 

L’amour

La mort 

Ne pas dire du mal de la maison

Car la maison est une tombe

Ne pas dire du mal de la maison

Car la maison est une œuvre

On aimait ça le monde

Pendant qu’on s’abîme

Pour disparaître   

Au fond de cette ligne

Qu’est l’horizon

Ta bouche

N’ai-je pas su te dire

Qu’il faut tenir

Et regarder la route

Devant soi

Toute petite

J’étais déjà notre arbre brûlé

Ton pire ennemi

C’est toi

Et tu le sais

Regarde l’enfant qui joue

Une seconde puis deux

Puis cinq puis 4 années

A nous faire mal

A nous faire mal

Comme des enfants déchirés

Sous un soleil de plomb

Que reste-t-il / de nous

Que reste-t-il / de notre histoire

Le fil tendu

A son extrémité

Pour se couper la langue

Ne plus rien dire

Ne plus rien faire

Attendre

Ne pas dire du mal de la maison

Car la maison est une tombe

 

 

 

 

Le corps et tout le reste

Moi j’ai prié

Tant que j’ai pu

Tordre le papier

Pour me jeter dans le feu

Et j’ai accéléré

Pour être heureux

Mais ça jamais

Elle m’attends

Pour me punir

Du vent qui entre dans le corps

Pour séparer les peaux

De la forêt

Des longues lignes droites

Des corps absolus beaux

Toniques droits

Fascinants magnétiques

Mais ne dure pas

Chaque seconde tue

Si on pouvait nous affranchir

Nous oublier

Tordre le cou

A toutes ces nuits

Où l’eau coulait

Une à une

Larme à nos genoux

Tu finiras seul

Comme tu l’as commencé

Calme ta joie

Tu vas retomber

Animal

Ecrit que tu n’as jamais rien vu

Ni senti ni arbre à sa fin

Pour arrondir les angles

Balance des pierres dans ta gueule

Traverse le fleuve

Avec cette même pierre dans le ventre

Et que rien ne soit léger

Pas même la plume d’un oiseau

Léger survole la falaise

Vagin de la même pourriture que ton sexe

Dans la bouche de ceux qui ont faim

Il restera toujours un noyau sombre dans ta mémoire

Qu’est-ce que tu ressens

Je deviens rien

Des fleurs seront coupées sur la table

La table attend ton corps 

Et nous n’y pouvons rien

T’attendre comme si le temps passait

Sur nos épaules un peu bleus

Les tableaux qui te hantaient

Les couverts en argent

Des camps de la mort

Les cheveux doux

Des enfants ouverts en deux

Pour le métal 

Et l’or des souvenirs

intacts

Pour un dernier mot d’amour

Une essence dans un verre 

Pour couper les nuages

Avec les mots perdus

Pendant qu’on regardait le ciel

Bleu voir orangé

Disparaître aussi

Dans nos cheveux coupés

Par nos sourires

Et l’addiction des mots

Après la pluie 

Le monde et le premier piano

Pendant qu’on déchire

Les masques de plomb 

Suspendus dans le vide

Pour perdre un visage

Puisqu’on se ressemble

Un peu avant de partir 

Le rien du tout

Avance

Mais tu dois perdre l’équilibre

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lassé à ce fil

Cassé par nos dents

Que nous mordons la nuit  

Est-ce que tu m’aimes encore

Avec si peu de force

Que le vélo est tombé

Nous étions nus

Sorte de jardin

A la française

Tout droit enterré

Derrière cette porte

Où une statue

Mange la pierre

Solitude

Solitude

Qu’est-ce que t’as fait

Avec si peu de choses dans les mains

Avec de la vitesse

Avec rien dans la ventre

Il faut que ça cesse

Une bonne fois pour toute

Les angles morts

Le bruit dans nos têtes

Le doute

Touche-moi pour voir

Pour sentir

Suis-je encore vivant

Est-ce que tu m’aimes encore 

J’ai pas crié ton nom 

Comme un trait dans l’azur

Pour me suivre comme un con

 

 

 

 

 

 

Tu l’auras ton soleil

Tu l’auras ta région

Dans le ventre 

L’asthme et la diction

Des vents contraires

Il faut se perdre

Il faut se retrouver 

Il faut raconter des histoires

Il faut toujours se retourner

Sur des choses qu’on n’a pas vu

Les émotions

Le corps qui réagit

Plus ou moins bien

Plus ou moins mal

Tu l’avais ta raison de vivre

Tu l’auras ta mort aussi

C’est le jeu

Comme ça

Pile ou face

Laisse tomber

Qu’est-ce que tu vas faire maintenant

Rien

Laisser faire

Un visage

Des longs tunnel

Un mur trop près de nous

Qu’il faut fermer les poings

On savait bien

que tout tient à un fil

On savait bien

Que tout était foutu

Depuis le premier jour

On sèche

On rattrape 

On perd 

On trouve que ça va trop vite

Qu’on a qu’une vie

Qu’on n’a fait rien

Une vie pour meubler quoi

Son grand appartement

Son ventre

 

Qu’est-ce qui te nourri

Au début on savait

Qu’on a mal

Qu’on est plié en quatre

On avait pas vu ça comme ça

Le mal de tête

 

On attend on attend

Que quelque chose se lèvre

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Elle danse pour refaire sa vie

Elle danse pour oublier les dimanches

Dans la grande maison

Où ça sent la mort

Et le temps sec

Dans les pierres et les météores

Y en a partout

Des souvenirs

Sur la petite table

Où des bateaux s’échouent

Un jour il faudra partir

Partir très loin d’ici

Y en a partout

Des souvenirs

Dans les belles choses

Jusqu’au cou lumineux

Où ça brille

Dans ses grands yeux ronds

Dans ses sourires

Y en a partout

Des souvenirs

Dans les odeurs

Nichés dans la nuque

Silencieusement ondule

Sur la peau

Cette bulle de savon

Qui ne voulait pas

Partir

Bien accrochés

A son écrin

Et si on avait un corps

Et si on avait rien  

Pour oublier la suite  

Pour oublier demain

Alors dansons toute la nuit

Dansons dans les merveilles du monde  

Il faut s’émouvoir

D’un mouvement fait

Très rapidement dans le vide

Pour être heureux

Et si ça ne tenait qu’à ça

Danser pour ne pas perdre l’équilibre

Danser dans le parfum blond

De ses cheveux

Sur un parking

Au milieu des voitures mortes  

Sur un dancing

Au milieu de rien du tout

Y en a partout

Des souvenirs

Sous les ongles

Dans les musiques multicolores

Elle danse pour faire bouger son corps

Elle danse pour ne pas s’abîmer davantage

La vie est parfois si injuste

Elle danse pour changer de visage

De vie d’air et de buste

Rouge la cerise sur le gâteau

La rose au milieu d’un chant de coton

Elle danse pour tourner la page  

Elle peut danser

Comme ça jusqu’à minuit

Des heures elle peut danser

Puis fondre devant vous

Elle ne s’arrête pas de danser

pour disparaître jusqu’à l’aube

Ça oui la bouche la rose

Aurait pu vous dire des choses

quand le corps n’a plus de limite

mais une âme

on peut traverser l’amour

parce qu’on n’y croit plus

on peut traverser la mort

comme on peut traverser la rue

La mort

c’est comme une dernière danse à deux

On frôle des soleils

Et puis l’ombre arrive

On frôle l’envie de vivre

Derrière une épaule nue

La mort c’est comme une délivrance

On a peut-être trop danser dans cette vie

Pour se suivre encore un peu 

Une route à prendre

Une autre danse

Un autre rythme 

Va savoir

Quand on souffre un peu

Médicale

no limite

no retour

nos différences

Pour être encore en vie

tu choisis quoi

pour être heureux

la danse pour oublier l’enfance

la danse pour oublier la mort

la danse pour oublier ta mère

la danse 2 ailes qui se touchent

pour oublier le jour la nuit

mais qui je suis vraiment

pour être dans vos yeux

Une vie ça tient à quoi

Le soleil se lève

Toujours après

Le chant des oiseaux

Sur un cour d’eau

Des lumières blanches

Entre les corps

Et la musique

Elle danse pour oublier le temps

Sa vie dans une course folle

Pour oublier les blessures

De son enfance

Etre heureuse

Etre au centre

Danser toute la nuit

S’il le faut

Pour être chaste

Brindille proie

Toujours êtres dans les pas d’un autre

Suis-je à ma place

Dans cette vie de merde

Quand plus rien ne bouge

Et dire qu’il faut la compléter cette vie

Avec la danse

Je fais des figures acrobatiques

Des aquarelles avec les bras

Mes jambes feront le reste

Les beaux mouvements

Au milieu des âmes tristes

Pour oublier le temps d’une phrase  

Qui je suis vraiment  

L’Allemande

Je peux-être à Milan

Je peut-être dans un autre pays

Et je danse

Et je danse

Et je danse pour être encore en vie

Car j’ai peur de mourir

Bien avant mon père

Dans les pierres et les météores

 

Et tu danses

Et tu danses

Deux ailes qui se touchent

Pour oublier le temps

L’enfance

La mort

L’amour trahi

 

 

 

 

Dans le tourbillon des pas

Le corps fera le reste

Pour faut oublier l’enfance

La mort l’amour trahi

 

 

 

Regardez là danser

S’émouvoir

Chercher l’ombre

D’une enfance perdue

Avec ses grands yeux ronds

Sur la piste pour oublier sa vie

Belle

On était dans le monde

Sur un pont dans la nuit

On les aura nos dimanches

A l’envers

Pour danser comme une étoile de mer

 

 

 

 

 

 

 

Une chanson pour oublier le temps

Et dire qu’on avait qu’une vie

Pour danser pour rire être heureux

Ça voulait dire quoi

Le vent dans les cheveux

On a tellement d’amour à donner

Une

On les aura les dimanches

Au fil de l’eau

Sur un pont

Pour se prendre en photo

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Eau

Rire

Caresser le monde

Y croire encore un peu

Chaque seconde

Ne pas attendre

Que le temps te vide

Comme ça

Tu montes sur mes épaules

Qu’est-ce que tu vois

Rire

Comme si c’était

Le premier jour

Sentir le soleil

Sur la peau

Pour s’éloigner

De la falaise

Le dos tourner

Sentir qu’on est vivant

L’air doux 

Comme une enveloppe

Un livre

Page corps

Faire avec

Toutes les blessures

Te rappelle un ventre

Premier contact 

Premier secret

Doute

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’écris de la poésie depuis 30 ans

Ça sert à rien la poésie

J’écris de la poésie depuis 1 000 ans

Ça sert à rien la poésie

Ça sert à casser des ponts sous la glace

Ça sert à casser des murs

Qui ne tiennent plus debout

Ça sert à casser la parole qui aiguise à l’école

Le corps des platanes dans les enfants

Qui ont trop joué autour

Les mots qu’on ne dit plus

Mais seul on n’avance pas ou plus jamais

Les cheveux courts de mon garçon 

Dans l’axe ou dans la camisole de force

Pour me remettre dans toi

Est-ce qu’on a perdu le chemin

Est-ce qu’on a perdu la route

Est-ce qu’on est déjà passé par là 

Je vais rentrer à la maison

Je cherche la vérité

Ailleurs que dans mes mains

Ailleurs que dans mes pas

J’écris pour oublier qui je suis vraiment

Je crois que des esprits sont là

Mal ou mauvais

Qu’importe la religion

Que nous avons dans le ventre

De l’altitude de la distance

Je crois que la solitude

Est un dédoublement de soi

Pour écouter la petite voix

Dans les murs qui t’empêche de dormir

C’est tout simplement le tissu blanc

Posé sur ton corps pour que tu n’es plus froid

J’écris à des fantômes

J’écris à la noyée

J’écris pour ne plus avoir peur

J’écris pour être un autre

J’écris pour des visages disparus

Quand tu sors pisser le chien par la bouche

Ne sens-tu rien venir

Ne sens-tu pas que quelque chose bouge

Au fond de ton corps

La rétrospective de César

Dans un film qui passe en boucle

L’assassin a t-il tué le cheval

Dans l’enclos lumineux

Où le soleil entrait parfois

La lumière était belle

Sur les objets abandonnés

De la maison seul

Une fois je crois t’avoir dit non

Car la douleur était trop forte

Je crois que la poésie

Ne réveillera jamais

Le cheval mort

Ni même les mouches

Car les mots sont assassins

Impudiques et droits

Quand ils te touchent

Les murs gardent le secret de ta chambre

Les murs gardent la distance des croix

Posées dans la terre fraiche

Pour nous rappeler demain

Hier toujours

Comme cet après-midi

Dans les galeries souterraines

Quand le cheval t’a reconnu

Tu l’as regardé dans les yeux  

As-tu senti

Le souffle des baisers tordre le fer 

Des enfants rois dans le cou

Les absents retournent la mer

Tu faisais quoi quand l’art ne sert à rien

Cela nous permet de reconnaître l’endroit

Où nous sommes déjà passés

Lointain souvenir

Quand nous étions mourants

Toi juste à mes côtés 

Dans le pus et le pouls

Des journées rouges    

Quand la peinture coulait à flot

Sur les murs sous les ponts

Mais j’entre un dé à coudre dans le doigt 

Pour oublier que la mémoire

Ne rentre pas directement dans nous

Des sommets des falaises

Des ongles dans la bouche

Pour disparaître à notre tour

Pour croire encore au ciel

Toi reine et moi soldat

Pour combattre à mains nues

Les démons blancs

Pendant que l’on dormait  

Dans la péninsule

Dans la grande ville

Sur des fleurs en métal

Ecrire ce laps de temps perdu

Quand on recule devant soi

Ecrire sur une balançoire

La légèreté de l’être Aimé   

Est-ce qu’on aimait la pluie

Est-ce qu’on aimait le vent

Est-ce qu’on aimait la pluie  

Est-ce qu’on aimait la structure mentale 

De notre corps à cet instant précis

Je crois que oui

Touche-moi 

On est heureux

On est vivant

ON N’A PLUS JAMAIS ENVIE DE MOURIR

QUAND ON EST HEUREUX

Alors il faut l’écrire et le chanter

Pour s’en souvenir encore un peu

Une dernière fois

Une dernière fois

Une dernière fois

Est-ce qu’on a perdu le chemin

Est-ce qu’on a perdu la route

Est-ce qu’on est déjà passé par là

Je vais rentrer à la maison

Je cherche la vérité

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il est tard

Qu’est-ce que je pourrais bien écrire

L’amour

Les herbes folles

Un  truc

Pour ne plus souffrir

Il est tard

Qu’est-ce que je pourrais bien  vous dire

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il neigeait

C’était l’hiver

Il faisait froid

Les corps s’entremêlaient

Que dire de plus

Qu’on ne savait déjà

Tu te tais

L’ardoise tombe 

La  peste

Elle aurait pu

Tout  emporter 

D’un seul coup

Dans la seconde

Le sens de la vie

Le mur pour se faire à la  main

Au bras  

 

La mort attend 

Le gazon frais

Tes jambes à ton cou

S’immolent

Pendant qu’on vide le temps

Avec rien du tout

Le corps

Pendant ce temps

On oublie tout

Cette vie folle

Qu’on  lance

Derrière nous

 

Dehors le vent

Fragile pourrait

Rendre l’âme

Ailleurs 

Si l’on n’y faisait pas

Attention

Mais le livre

A bien fermé la porte

Alors pourquoi cesser d’écrire

Mais plutôt en rire

De cette passion commune

Comme la forme de l’eau

Sur les arbres

Qui brillent

Dans la cour

Quand nous revenons vers eux

 

Te dire

Que je retrouve encore des cheveux

Dans les rêves les plus fous 

Champêtre alcôve

Cylindre tunnel

Les vôtres

Pour nous perdre

Quelques secondes

Dans l’autre

Comme cette façon

Qu’on les poèmes

De se fabriquer

De se défaire

De dire tout

Et son contraire

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La nuit où tu marches

Il n’y a plus rien dans les arbres

La nuit où tu marches

A cloche pied sur des ombres

Où tu  écrases des oiseaux

Dans la brume si haute

Qu’on oublie forcement des choses

Comme écrire

Ouvrir des portes

Aimer des corps

Applaudir le silence

Qu’on cherchait temps

Comme la pluie

Le tonnerre

La minute de répis

Dans tes bras

Quand tu traverses la nuit

A reculons dans toi

Mordre jusqu’à faire saigner ta veine

Quand tu dis tout bas au soleil

Rien

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Te dire qu’au travers

Ça s’ouvre pas comme on veut

Je reste derrière la porte

J’attends que le jour se lève un peu

Je reviendrais demain

Te dire à l’épaule

Les mots doux assassins

Qu’on ne dit pas toujours

On se tait on garde tout

On porte on porte

Parfois c’est lourd

On reviendra demain

Qui sait derrière la porte

J’entends des voix

Je te reconnais

C’est toi ou bien l’autre

L’assassin ou moi

Ça faisait longtemps

L’hiver dernier je crois

A l’altitude des sentiments

La solitude aussi

Quand elle vous prend tout

Le sang le pas si léger 

dans les fleurs blanches ou mortes

On n’était pas bien

Triste dimanche

A chercher dans nos mains des outils

Qui pouvaient nous blesser la peau

On perdait nos forces

On perdait tout 

Dans nos mains les lances

De notre enfance

Les coquillages  percés

Sur nos jambes bleues

Quand la mer est loin 

Je les attends

Je les attends

Les jours heureux

La fête est finie

Loin si loin d’ici déjà 

Il nous faut des mots simples 

Pour expliquer tout ça

Pour comprendre pour écrire

L’attachement de l’eau le vide

Les murs de la maison

Cette maison dans le corps

Le corps qui n’en peut plus 

J’ai rien appris des amants

Du vent qu’il y a dehors écoute 

On est presque arrivé j’ai froid

Je ne reconnais plus la route

De mon enfance des doutes

Chemin à prendre

A quel âge on est heureux

Le pire 20 fois 30 fois 

J’essaie d’écrire

J’ai plus la force

Alors je suis retourné dans la maison

Pour dormir

Pour oublier qu’on a un corps

J’aime le silence

La nuit parce que j’ai peur

Enfin toutes ces choses

Qu’on oublie

Qu’on a dans le cœur

 

Il nous faut des mots simples

Des coquillages percés

On perdait nos forces

Triste dimanche 

Je crois à l’altitude des sentiments

La solitude aussi

Quand elle vous prend tout

Le sang

Parfois c’est lourd les mots doux

Te dire

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les petites gouttes d’eaux 

Que tu entends

S’enlise au fond de ce couloir

Où tu n’es pas

Vraiment

Venue me voir

Mourir un peu

Dans tes bras sombres

Si délicatement posés comme ça

Dans le corps

Qui n’est pas neutre

Et plus à moi non plus

Alors la peau

Qu’est-ce que tu dis

Maintenant comme ça

Parmi les fleurs et les orties

La peau en train de pourrie

Toi qui depuis le début sait

Qu’un jour il faudra

Rejoindre la terre et les insectes

Pour chanter et rire peut-être

Comme si le temps m’étais compté pour rien

Je vais rester là attendre

Toi le soleil

Qui ne viendra plus jamais

Eteindre mes épaules

 

 

 

Comme c’est facile

D’écrire sur les murs

Toute son histoire 

Alors que la peau sait

Toute ses blessures

Invisibles

Mais elle sait quoi la peau

Se souvenir

S’ouvrir en deux

Compter les gouttes de pluie

Compter l’amour

L’amour cette porte que l’on referme derrière soi

Pour expliquer le nombre de pas

Que l’on doit faire

Pour  respirer dans une autre bouche

Que la sienne

L’abandon

Des mots tendres

Tendus dans la boue

Où l’eau coule à ton cou

Pour que tu sentes à ton tour

Un collier de perle

Ou de diamant

D’ordure

Je sais

C’était un soir de pluie

Et de mélange autour du bras

Pour nous accompagner dehors

Et puis rien ne s’efface vraiment

 

Y avait

Y avait quoi

J’ai tout mon temps

Pour écrire

Bon dimanche

de l’eau y avait des fleurs

Et des routes avec des odeurs 

D’am

 

 

C’était pas mal les fleurs

Dans la gueule du chien

Tout à l’heure

Des fleurs mortes

Un monde sous nos pieds

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Hier après-midi

Je me suis fait sucer dans un cimetière

et c’est vrai

d’ailleurs vous les affreux

pourquoi vous mentir ici

vous qui cherchez la vérité

dans cette matière brute

qu’on nomme parfois bêtement

la POESIE  

ON EN RIGOLE

moi j’en écris pas

ou j’en écrit plus

d’ailleurs en neige écrit un jour

dans des pages blanches

de la poésie subconsciente

pour me faire croire après

qu’on  a plusieurs vies

et que l’âme voyage voyage

et va plus loin que la colline

s’oriente pour progresser toujours

telle est la loi dit-on

de nos différentes enveloppes à venir

chien chat baleine

homme femme pute

valet cœur et roi reine

qu’est-ce que tu choisis

après ton repas

pour chier dans la nature

des animaux  féroces

moi j’en ai plus rien à foutre de dieu

ni des hommes   

et des femmes solaires 

c’est encore pire

je ne les supporte plus

c’est le dicta futur

des Escort Girls Trans et Pédé 

j’aimerai être un porc

un vrai

et j’ai joui là

mon sperme par plaque 

faisait comme des petites flaques blanches au sol 

des fleurs nouvelles sur le gravier

j’aurai pu écrire l’histoire de l’homme

mais rien dedans qui m’invitait à poursuivre son histoire 

et puis on est sorti du truc

il faisait beau comme une veine bleue en plein soleil. 

31 décembre 2020

qu'est-ce que tu pourrais bien écrire, qu'est-ce

qu'est-ce que tu pourrais bien écrire, qu'est-ce que tu pourrais bien dire, depuis toutes ces années, où tu ne penses plus, où tu n'es plus toi même, pourtant tu as cherché, dans des livres, très bien documentés, à la semaine, pour savoir qui tu étais, mais n'est venu, et rien de viendra, tout semble perdu, figé, depuis trop longtemps déjà, tu brûles ta langue, tu vois que ça fait mal, quand on s'approche d'un peu trop prêt, c'est comme une menace, un trop plein, un vide à combler, à remplir, mais rien ne se rempli vraiment, c'est creux, c'est lisse à l'intérieur de toi, comme une dent qui n'a plus de vie, il faut dévitaliser, enlever, arracher soustraire, effacer, rompre, tous les adjectifs sont là, bien énumérés pour perdre, effacer, faire disparaître, c'est ça qu'il faut comprendre, tu ne penses pas qu'il est temps de comprendre, que tu brûles, que ton corps aussi brûle, comme un vieux chiffon, imbibé d'essence, qu'il faut jeté, sinon c'est toute la maison qui va brûler, il ne restera plus rien, mais peut-être pour que toi, c'est bien qu'il ne reste plus rien, comme ça la boucle est bouclée, le serpent a mangé sa queue, la petite goutte d'eau qui venait du plafond a fait déborder le vase, tout est mouillé maintenant, les draps, le corps, les mains, les larmes, le sel qui ouvre en 2 la peau, la peau, tu t'en rappelles, c'est tellement intense la peau, c'est le lien, c'est le vecteur la peau, tu t'en rappelles, comme elle réagissait, au contact d'une autre peau, tu aimais, comme c'était doux et beau, de partager ça, ce mouvement avec l'autre, et la joie et le bonheur et le bien être, tu t'en rappelles, est-ce que tu t'en rappelles encore un peu, bien sûr que oui, comment oublier, comment tout oublier, ce n'est pas possible, d'oublier, alors le temps passe et creuse et fait sa route devant toi, il ne se passe rien, l'eau coule, et le corps brûle toujours, c'est étrange le mélange du chaud et du froid, dans le même corps, mais tu vis avec, et comment faire autrement, maintenant que l'habitude est là, bien installée, fidèle, elle ne lâche rien, et pourquoi elle lâcherait sa proie, l'eau coule, maintenant sur toi, elle a pris possession de tout, ses quartiers ses dimanches ses marques, elle est chez elle, et tu subis, et tu dis rien, t'encaisses, comme si c'était normal, d'encaisser, et d'être seul chez toi, à regarder les fenêtres, les portes, la couleur vertes des fleurs, que tu laisses mourir dans un verre d'eau, une noirceur sans concession, combien de temps ça va durer encore, tu réponds pas, ou tu réponds toujours à côté,  

31 décembre 2020

qu'est-ce que tu pourrais bien écrire, qu'est-ce

qu'est-ce que tu pourrais bien écrire, qu'est-ce que tu pourrais bien dire, depuis toutes ces années, où tu ne penses plus, où tu n'es plus toi même, pourtant tu as cherché, dans des livres, très bien documentés, à la semaine, pour savoir qui tu étais, mais n'est venu, et rien de viendra, tout semble perdu, figé, depuis trop longtemps déjà, tu brûles ta langue, tu vois que ça fait mal, quand on s'approche d'un peu trop prêt, c'est comme une menace, un trop plein, un vide à combler, à remplir, mais rien ne se rempli vraiment, c'est creux, c'est lisse à l'intérieur de toi, comme une dent qui n'a plus de vie, il faut dévitaliser, enlever, arracher soustraire, effacer, rompre, tous les adjectifs sont là, bien énumérés pour perdre, effacer, faire disparaître, c'est ça qu'il faut comprendre, tu ne penses pas qu'il est temps de comprendre, que tu brûles, que ton corps aussi brûle, comme un vieux chiffon, imbibé d'essence, qu'il faut jeté, sinon c'est toute la maison qui va brûler, il ne restera plus rien, mais peut-être pour que toi, c'est bien qu'il ne reste plus rien, comme ça la boucle est bouclée, le serpent a mangé sa queue, la petite goutte d'eau qui venait du plafond a fait déborder le vase, tout est mouillé maintenant, les draps, le corps, les mains, les larmes, le sel qui ouvre en 2 la peau, la peau, tu t'en rappelles, c'est tellement intense la peau, c'est le lien, c'est le vecteur la peau, tu t'en rappelles, comme elle réagissait, au contact d'une autre peau, tu aimais, comme c'était doux et beau, de partager ça, ce mouvement avec l'autre, et la joie et le bonheur et le bien être, tu t'en rappelles, est-ce que tu t'en rappelles encore un peu, bien sûr que oui, comment oublier, comment tout oublier, ce n'est pas possible, d'oublier, alors le temps passe et creuse et fait sa route devant toi, il ne se passe rien, l'eau coule, et le corps brûle toujours, c'est étrange le mélange du chaud et du froid, dans le même corps, mais tu vis avec, et comment faire autrement, maintenant que l'habitude est là, bien installée, fidèle, elle ne lâche rien, et pourquoi elle lâcherait sa proie, l'eau coule, maintenant sur toi, elle a pris possession de tout, ses quartiers ses dimanches ses marques, elle est chez elle, et tu subis, et tu dis rien, t'encaisses, comme si c'était normal, d'encaisser, et d'être seul chez toi, à regarder les fenêtres, les portes, la couleur vertes des fleurs, que tu laisses mourir dans un verre d'eau, une noirceur sans concession, combien de temps ça va durer encore, tu réponds pas, ou tu réponds toujours à côté,  

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28 décembre 2020

texte chanson (part1)

CHANSON         

 

Tu cherches tu reviendras toujours ton corps tu sens ta peau tu l’équilibres  un peu ta peau tu sens ton corps nous sommes des ponts à traverser un long silence delta minerve tu trembles un peu c’est ça tu trembles ça laisse du sel au bout les nouveaux angles sont plus foncés qu’avant quand tu te penches ici dans l’eau tu pleures pour les mêmes choses et ça devient jaune tu penses à lui tu n’as rien vu venir ça non on n’oublie pas quelque chose a changé il y a de l’eau sur ton visage je sens ta peau pendant des heures ton corps est froid entre les cordes un animal tendu le dos tournée sans dire un mot pendant des heures tu faisais ça un signe sur la poitrine quand tu parlais à dieu

 

CHANSON 4

 

palais lointains masques profonds on est perdu tout le monde le sait qu’on est perdu on cherche des angles sous la peau des voix profondes tournées vers le soleil aliènes et altérées du sable sous le chemin mais il faut revenir au message à la télévision mouillée l’étau se resserre le ciel est-il encore bleu debout dans la case du départ j’ai coché j’avais les yeux fermés je suis morte je suis vivant quelque chose est cassé dans le ventre il y a une bouche dans le visage il y a un ventre qui a mangé tous les sourires on les retient comme si c’était hier à la grandeur des appliques et des bouts de ficelle recommence à me faire mal ils vont nous éteindre nous dire d’aller là-bas tu cherches tu reviendras toujours des heures que tu fais ça tu sens ta peau mais dieu n’est pas là pour nous donner un sens ça non c’est marqué sous nos pas c’est comme une évidence je la vois très bien d’ici des printemps à venir un été sous la pluie tu passes tes mains dans un tamis pour trouver l’or et la lumière des nouveaux angles les voix profondes on est perdu tout le monde le sait qu’on est perdu

 

 

CHANSON 3

 

qu’est-ce qu’on aurait pas fait tous les 2 tous les 3 sur ce morceau de métal qui nous allais si bien à la dérive cassé à l’endroit on aurait dit un ventre une bouche à l’envers pour inspirer enfin rien qui nous signale qu’on va mourir demain tu les crois toi quand ils te parlent  d’amour on dirait des machines à broyer les belles paroles pour te vendre un produit sur la table un joli bouquet qui sent bon mais où sont passer les roses blanches dans le ciel tu les vois dans la chambre les oiseaux sidérants nous dire et nous montrer du doigts qu’on y va quand même qu’on y va tout droit c’est charmant quand tu danses comme ça avec des fleurs et des framboises dans les cheveux ça rend l’air plus doux plus fort lumineux et délicat moi j’aime bien tomber n’importe où une route un chemin voir l’océan dans une goutte d’eau sous un ongle alors je te suis moi je tremble un peu tu sais les tombes à cette heure làv de la journée moi je les vois un peu plus sombre que ce matin dans le ventre quand tu faisais du bouche à bouche avec mes lèvres pour maquiller tes yeux tout un dimanche est passé dans le corps de l’autre pour apprendre toutes les lettres et les voyelles qui manquent dans les livres ouverts nous on marche dessus pour s’en souvenir encore après nous le nombre de page à dessiner dans le bain violent des aquarelles pour garder le goûts des framboises mélangées avec l’odeur de ta nuque les couleurs des métaux qui glissent après la pluie tu viens voir l’été quand tu m’as dit je t’aime on va mourir un peu

 

 

CHANSON 1

 

un goût amer que tu avales dans la bouche les belles images qui défilent à la vitesse du vent tu tournes en rond les semaines et toi dedans Comme un mouchoir posé derrière ton dos Même pas plié même pas sale à la couture tu regardes ta gueule glisser non tu n’aimes pas la solitude t’aimerais parler à des camions  la voix des anges Les souvenirs bien avant l’aube Et le bonheur zéro zéro Déjà chiffré comme de l’or Tu gagnes du temps des émotions Assis dans ton propre corps il y a des réponses On passe de la musique Et des médicaments Il y a bien des étapes à faire baisser la tête  franchir des portes Dans un rectangle pour amuser le peuple singe le petit chien qui remue la tête à l’arrière de l’auto l’âne et le rouge gorge De cage en cage et de saison tu cherches ton odeur dans le corps de quelqu’un d’autre ça te peur les longs convois des bords des nationales Ce soir à la télévision Tout passera comme avant Regarde il y a des courbes et des indices des coule le sourire urs des beaux graphiques Sur le nombre d’enfants morts D’ici le mois de mai Dans une région du monde Américaine et communiste là-bas où le soleil frappe avec ses pierres là-bas où le soleil frappe de toutes ses forces et il en a là-bas au méridien à la seconde près pour que quelqu’un tombe On paye des footballeurs A la semaine Pour taper dans un ballon A 300 000 euro C’est ça le monde qui coule entre tes doigts  C’est ça la mondialisation L’enfant nucléaire au milieu de la route Reconstruite par la pluie L’amiante et la boue Ce soir à la télévision Tu cherches les raisons du chaos Ici on tue ici on ne tue pas Il faudra bien un jour Trouver la bonne fréquence Avant que ça n’explose Au cœur de la cité Ce soir à la télévision Tu deviendras humain L’automate dans la rue ta voix dans l’opinion Tu marcheras sans fin et c’est déjà fini Non n’est pas peur Tout va bien se passer Tu ne sentiras rien venir tout est déjà si loin parfumé qui dérive et bien assis dans ton corps Pour te rappeler Les jeux de ballon Le sourire de cette jeune fille Morte au milieu de l’eau Qui te sourit encore Je pense à toi je pense à nous bien avant l’aube Ce soir à la télévision  Quelqu’un t’appelle dans le silence Du haut de son mètre zéro zéro Pour tomber quelque part Pendant que tu boufferas tes ongles Comme un produit comme une marque sur la peau  Tu cherches tu chercheras toujours les raisons du chaos Ta vie plantée là avec celle des autres Ce soir à la télévision

 

 

 

 

CHANSON 5

 

 

 

Comme nous brûlons comme nous brûlons de nous savoir ici derrière la fenêtre dans le mur dans le regroupement des sondes électriques pour passer dans le ciel incomplet dans le vol d’un oiseau dans la bouche plusieurs fois je suis passée seul et silencieux quand tu descendras du ciel imprécis dans le chariot en fer que tu tractes avec tes dents le désir assassin d’une envie féminine dans l’herbe dans le tissu d’amende douce puissant à l’envers pour nous mettre debout comme si tout était déjà écrit un enfant joue sol et les matines l’ordre et le chaos est-ce que tu l’entends comme nous brûlons comme nous brûlons de nous savoir ici dans la ligne de la main dans la page d’écriture un léger vent emporte l’insecte coupé fait de collages et de résine pour que ça tienne dans le lointain toutes ces villes à la matières tombée grise sur nos plus grandes victoires les cépages un homme à la mer qui me serrait le cou tout à l’heure avant de partir dans le dernier train nu pour applaudir une entaille rouge comme le chagrin des femmes à bout portant dans le roulis de l’eau le corps est une saga une image halée de tes sourires j’aime qu’on me dise i love you un dernier souffle on peut se battre après j’ai les pieds bleus pour te rejoindre l’amour pourquoi l’amour dans les décombres comme nous brûlons comme nous brûlons un enfant joue sans le savoir l’ordre et le chaos et nous voilà nous l’écoutons dans le roulis de l’eau avant d’avoir vidé la cour  

 

 

CHANSON 6

 

 

continue oui, continue comme ça, ne t’arrête pas non , les roses, le prisme, la belle affaire, moi ça m’excite, le lilas coincé dans les portes, j’ai rien compris, écrire peindre à genoux, comme si c’était facile, tous les jours recommencer, l’arbre à peine, le souvenir intact des lignes, qu’il faut placer dans les virages pour avancer, la chute, on se tait, alors alors alors je t’écoute, je t’ai dans le corps, des choses à l’envers, de nous-mêmes, des barques et des poissons volants, non, j’en récupère des morceaux de toi, quand je tombe, c’est rouge, c’est rouge comme tes lèvres, en train de croquer le soleil, qui sèche là-bas, où c’est mort, nous reviendrons demain, nous le dire en face, il y a des trains là-bas, qu’il faut placer dans les nuages, des draps que la peur à fait fondre en un été, nous n’avons rien dit, avec la main de dieu, posée sur le cœur, dedans pour nous tuer, toi et moi, nous, alors oui, oui continue comme ça, ne t’arrête pas, en si mauvais chemin, inversé ça nous traverse, ça va nous faire tomber, c’est rouge, ça nous a presque déchiré le cœur, derrière nous, des orques et des insectes, nous sommes comme ça, nous travaillons, nous sommes du sable, il y a des portes avec la même couleur, qu’on ne voit plus, non, alors, alors rien, continuions à genoux, la ligne qu’il fallait suivre, nous doublons des femmes et des enfants, sur la route ensoleillé, j’en vois partout, partout même sous les trains, du blanc en boucle, ça nous inonde, ça va jusqu’où, nous assembler comme ça, alors, alors redémarre le programme, même si c’est mort, même si ça s’écarte un peu, nous reviendrons demain, demain te le dire, qu’il y a du blanc partout

 

 

 

 

 

ACCIDENT DE CAR

 

tu les entends venir vers nous le chant des oiseaux morts il est 4 heures trente-cinq du matin et c’est là que tout commence j’avais un ventre un front de mer une couleur qui ressortira peut-être si on la change de place des corps des petits corps bien alignés le temps qui gagne des secondes précieuses indéfinissables il y a nos esquives frontales nos belles paroles que nous suivons peut-être avec des cris d’oiseau tu les entends on salive déjà l’odeur des coquelicot dans un chant bleu à cloche pied mon tricycle est dans sa boucle infernale au milieu des voix qui disent de bien faire attention au mur que tu ne vois pas le monde il faut se laisser faire chemise blanche j’ai traversé la mer dans ton ventre est-ce que c’est possible d’ouvrir une porte pendant l’averse il fera beau d’une extrême tension un pas juste après l’autre l’histoire c’est la peau le corps de la noyée Manon d’avoir été nue dans toi tout un dimanche c’était de la soie avec tes dents quand tu mordais le cheval continues il faut sortir de moi l’éternelle enfant triste au milieu des roses et du lilas froissés encore je voudrais m’exprimer te prendre dans mes bras une heure intestinale une heure au milieu d’une minute parler avec les morts c’est quelqu’un d’autre que moi dans le silence je suis vert comme les statues qui se penchent le bronze pour se laver les mains et tout recommencer demain je voudrais écrire des mots d’amour sur la peau glissée des raies Manta et peindre dans un tableau de jean Michel basquiat l’angélus à la vitesse du vent le sexe dans un écrin trop lourd et puis le chat pour me couper l’oreille j’aimerais entendre la partie sombre des femmes et des hommes qui ont rendu les armes en ivoires des éléphants filles dans des sacs poubelles c’est l’ordre et le chaos d’un monde parallèle que tu as caché sous tes ongles quand nous avons perdu la tête dans les étoiles est-ce une averse la fin du monde la forme d’une bouche dans l’accalmie du vent j’ai retrouvé tes boucles d’oreille dans la terre accidentée où nous avons caché nos souvenirs l’or du soleil la texture des cheveux la douceur des crinières tout près de notre épaule maladive et décriées dans l’eau qui changera de couleur quand la fenêtre sera cassé au fond de nous des murs comme s’il en pleuvait avec le cri des oiseaux l’errance d’un chiffon bleu derrière ton dos pour éviter qu’on te bouscule et t’échappe un livre pour être pas grande chose sous le bras une histoire d’homme et de mouvements de rythmes et d’amplitudes où nous marchons le cœur serré au milieu des petits cercueils blancs  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ce qu’il te manque ce qu’il te manque le plus au monde c’est l’amour l’amour dans un écrin la pierre précieuse avec la vue dehors l’iode et la lumière pour respirer le corps de l’insecte écrasé en train de se débattre encore dans l’eau avec ta bouche en train de le noyer c’est mort et ça remonte tout ça c’est dans le cœur c’est dans le cœur de l’enfant nu à son réveil on a construit des ponts qu’il était seul à traverser le monde le monde aigüe dans le jardin brûlant est devant toi la production est productive les douleurs je m’en approche je m’en rappelle très bien quand le soleil est jaune la production est productive à l’envers alors alors rien fouille fouille dans la ville les 2 visages rouillés de notre histoire au fond de l’eau mais c’est le mien que j’ai perdu hier on était loin très loin du rivage un homme dans tes bras allez fouille fouille oui comme si c’était la première fois j’aimerais écrire que tout va bien mais tout va mal alors fouille fouille avec ta salive j’ai froid j’ai froid j’ai rien au monde moi j’ai même plus toi allez fouille qu’un reptile mange un autre reptile avant nous n’en parlons plus tes lèvres oh tes lèvres oh arbres blancs blancs comme ta nuque trempé par le soleil un ventre un ventre pour me sortir de toi qui n’aura bientôt plus de sens non quelque chose est cassé flotte au milieu de nous mais quelque chose se tenait droit des portes des portes toutes neuves quand quand les nuits sont atroces avec l’adversaire en face de soi allez allez fouille les 2 camps les deux camps dans le non man’s land profond à l’origine quelque chose se tenait droit ma bouche dans ta bouche pour me donner de l’air la vie l’eau l’érosion tous les parfums toujours au centre de l’écran mais la ville la ville est morte n’en parlons plus n’en parlons plus de la ville fouille fouille sous du sable c’est la volonté des dieux et l’opéra du monde qu’on entend en boucle alors alors je regarde je regarde la télévision qui détourne les images ou l’enfant meurt au soudan et toi et toi pour te laver les dents il te faudra combien de kilomètres mais je m’arrête là

fouille fouille avec mon corps c’est le seul contact que j’ai avec le monde extérieur du dehors pour voir où passe les anciens fleuves dans ma chambre dans ma mémoire c’est la danse c’est la danse du  beau papillon crevé qui va plus loin que tous ces massacres et appareils photos fouille fouille pour m’apprendre toutes les sensations du corps violent amoureux et j’en passe alors fouille ma langue mon corps et mes mains nues que je te tends sur mon corps mon corps

 

pour me donner du plaisir seul est-ce que j’aime ça fouille fouille le miel que j’ai donné un jour à la petite fille d’une russe à l’école où nous avons grandi ensemble fouille mes bras mon dos ma gorge ma langue je vais mourir demain je vais mourir demain fouille oui fouille déjà ma tombe le bois où je dirais d’entrer fouille la cathédrale morte et pourtant là que j’ai dans le ventre moi qui moi qui n’est jamais reçu dieu ni personne fouille la poésie en friche que j’emmerde et que j’encule profondément parce qu’elle m’a mis là au milieu de ce courant inter égo où beaucoup de femmes ont pleuré devant moi fouille mon souffle la cataracte des beaux jours où nous tremblons ensemble de froid de peur et de fatigue à l’idée de faire un enfant mort pour les rois et les reines qui nous gouvernent mais où est l’or qu’on nous avait promis les beaux mouvements les belles paroles ah les belles paroles fouille-moi le plomb l’appât l’appât du gain le siècle à venir la minuscule errance de l’amour dans le cœur d’un homme qui regarde qui regarde le bleu du ciel et qui se soit déjà dedans mais nous sommes tombés dans la cage des grands fauves alors alors alors c’est le combat de trop qui nous a fait perdre l’équilibre fouille oui fouille quand le soleil est jaune devant nous fouille ça sent bon maintenant ça sent bon c’est délicat c’est toi je peux me parler je peux me parler fouille je peux me parler rire avec le chant des baleines et oiseaux sidérants et des femmes et des femmes à moitié nues la terre est en nylon comme ta brosse à dents la terre elle nous dira de tenir encore un peu avant les fouilles

(après impro)

 

Mon cœur balance se soir entre l’idée de mourir ou finir un tableau

 

Mais où tu vas chercher tout ça la minerve des statues pour qu’elles tiennent debout

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’ai un mouchoir à la main

je cours

je cours autour d’un cercle

j’ai douze ans

enfin 7

je crois

parfois j’oublie le temps

qu’il fait dehors

alors je compte sur mes doigts

je sais plus très bien

la couleur des agates

si c’est bleu si c’est vert

en terrain apache

ma maman m’a dit je t’aime

m’a dit de faire attention

et puis elle m’a embrassé le ventre après avoir écrit sur un truc bleu

l’histoire de l’homme qui mange ses mots

sa montre et puis ses yeux

elle s’est assise en face de moi

et nous avons chanté ensemble

qu’est-ce que c’est doux d’entendre à l’oreille les mots d’amour de sa maman

ça coule ça glisse c’est comme du sucre

un peu partout

ça colle sur la peau

ça reste très longtemps

après là

avec mon mouchoir

maintenant je cours à perdre haleine

autour d’un cercle en serrant mes petits poings

je vais peut-être le rattraper celui qui court devant moi comme un lapin

l’air est frais

soulève les dernières feuilles des platanes

il faut faire attention

ça glisse et c’est dangereux

je vois dans le ciel des nuages aller aussi vite que moi

le soleil c’est peut-être un mouchoir

la lune aussi

il y a un passage

nous sommes une vingtaine

il y a des visages

des petites têtes

une épaule

je dois faire vite pour mettre mon mouchoir derrière un dos

le la

et c’est la vie qui passe autour d’un cercle

quand le jeu est fini.

 

 

J’ai mis tout le poids du corps pour prendre appui je crois que je suis dans la merde c’est un contre temps terrible d’être au monde il y a du sang qui coule du nez l’électro choque est faible quand la main tombe je suis revenu par 2 fois est-ce que j’ai encore la force de revenir de chercher les ressources des machines pour garder le cap j’avance dans le lexical dans l’ordre et le chaos dans la petite boite qui me sert de soleil je prends tout mon temps et l’énergie du désespoir des grands bravos je triomphe magnifiquement dans rien je pleure parce que je suis sec dans une robe en coton l’ourlet qui fait mal à la peau où je m’essuie les yeux j’irais au bout des serpents d’azur j’ai gaspillé du sel sur mes épaules et su me remettre un doigt dans l’œil comme il le fallait je sais c’est pauvre je dois mal entendre un vent trop sensible ma langue est comme une petite dégradation attractive et sans conséquence c’est la dernière ligne droite que je dois prendre je n’étais pas déterminé mais qui je suis vraiment pour être au monde 3 minutes encore à tenir est-ce que je vais freiner toutes mes ardeurs je suis suspendu à ton écoute j’aime bien sentir le soleil à travers les cloisons étanches où j’entends une multitude de chose le déplacement contré que j’accélère le fer ira-t-il jusqu’au bout mon corps est suspendu dans une autre envie mais c’est un contre temps terrible le poids du corps pour prendre appui le désir d’être celui qui ne voit plus son ombre

 

2.40 / 94.20

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

on n’y arrive pas non

pourtant ça va très bien se passer

ils te disent un léger vent contraire doit te porter

et je respire enfin dans ta gorge

la gorge d’un autre

je sais je sais me taire

la distance du corps à la lumière est séquentielle

une main une mort

un peu de terre que je fais moi avec tes yeux pour me reconnaître

je choisirais tout seul l’addiction des dimanches en paix

et dire que tout cela est faux

concordant rectal et bien gardé

j’ai vu le perdant la maison la fenêtre existée

j’ai vu ce qu’on faisait d’un homme pour lui raser la tête

je vais finir comme ça moi

le château la péninsule au temps pour maintenir le beau soleil

ton corps comment ça marche comment ça marche tout ça

et puis voilà les autres dans la cella dans le garage où nous prions le ciel

comme quelque chose de juste

et on y croit

noyé obscène et triste

et vous spécialement tendre quand il faut parler d’amour

d’enfant de mécanisme

couleur et sensations plus courtes que longues

fertiles

j’en amassais

j’en amassais

on a besoin de nous ça bouge

c’est fonctionnel

il fallait fer des blessures narcissiques et j’en passe

tu t’effaces…

un diamant brute fixé avec un clou dans nos limites

ça va très bien se passer…  

 

 

gatangay moi sec sous l’arbre ou des j’ouvre une porte des visages pour prendre une passe des couleurs j’essayerai la prochaine fois de m’immiscer

 

 

question quel chemin mène au bonheur bonjour dévoré par le désir de vivre la nouvelle faille le mystère un petit bijou quatre personnages lancés dans une guette ex je n’étais le héro de mon enfance nos envies deviennent elle pire et si on vivait tous enfance

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Qu’est-ce qu’un damier

TU PLONGES

Qu’est-ce que t’as vu

Rien

Tout à l’heure

De la lumière

Un corps nu

En train de flotter 

Dans l’eau

Un corps blanc

Un drapeau

L’enfance

Et les cheveux mouillés

Après l’orage

La pluie

La couleur rouge

Personne n’a rien vu

Personne n’est allé jusqu’au fond

De nous

Qu’est-ce qu’un damier

Sinon crier

Qu’on avait tout le temps

Pour perdre  la raison

Et se cacher

Se perdre

Se retrouver

 

 

 

 

 

 

 

 

Gâteau gay moi sec et tellement exalté pour une nouvelle jeunesse qui s’offre à vous amont paradisiaque je dois passer par toutes les trajectoires possible alors à toi de me dire vite si la beauté est toujours révolutionnaire j’aimerais savoir si un être humain est bon mal ou mauvais je dois remplir des cases d’aptitude pour avoir des réponses tu les entends s’applaudir derrière ton dos toutes ces lumières belles et compressives qu’on doit tenter de suivre en un temps record délié des dieux qu’ils inventeront avec leur bouche ou ce qu’il en reste des hivers nauséabonds dans nos caves le corps que tu dois découvrir à la place d’un autre là l’époque de base où il fallait vivre bien pour être heureux s’occuper et faire ainsi l’éloge de la non transmission pour faire de la musique peindre pour haïr les beaux mouvements féminins de la langue française créer Zéna pour écrire que tout va bien tu verras tout va très bien se passer j’avais envie de tourner le dos à minima force 8 je retrouve le poids de la musique salvatrice les murs ont des oreilles et un décor sublime qui disparaîtra peut-être un jour mais ne vois-tu rien venir au loin les arabesques et les serpents mués aux doigts fragiles belle gueule obsédée par le plomb qui cage et fouille nos ventres et pieds rattrape-moi quand je suis passé je trace un trait entre ma bouche et le soleil pour faire l’amour une dernière fois avec mes mains car je dois contrôler le désir de l’autre l’écrasement nu le mouvement qui fait mal dieu presque à l’arrache qui m’a sectionné le sexe avec ses dents pour que je ne devienne pas cette femme pute qui aimait trop les hommes au balcon où les fleurs pourrissent vite la tête en bas regarde à nous aimer la mer commence à se vider comme une baignoire c’est la parfaite épure pour le blanc à venir c’est fait la mort une deuxième fois la peau pour enfoncer le clou plus profond que la dent malade qui te réveillera la nuit quelque chose doit se passer

Couler en moi   

quelque chose doit se passer hier j’aimerais que ma blessure adoucisse quelque chose en toi le petit chien qui guette la rue j’aimerais savoir si l’amour a bien détruit toute la ville rare qui s’étend derrière la ville un goût en fleur ou en passe de lettre j’ai glissé dedans quatre ou 5 cheveux je le confirme ici des nuages répétés dans le ciel car c’est toujours la même chose on mue on se complète on déchire le con c’est moi bout de viande merde au centimètre carré je vois ce que je ne vois plus je vois ce que je ne vois pas te dire que la langue n’est plus du tout la même ni même relative à rien passé même avenir dans l’enveloppe tu as crié comme si t’étais au bord de cette falaise abrupt tu te rappelles les coups de poing dans le ventre de ta mère pour que ton petit sexe tombe au milieu de l’eau carcérale cuivré et infranchissable glissante et violent tu es la contracture du singe dans une danse macabre où est-ce qu’on va chercher tout ça cet autisme au monde et à nous même je n’ai aucun souvenir des dames blanches qui se penchaient sur moi je suis en lui et j’entre en vous m’ont-elles dit l’eau c’est l’hématome et l’hématome c’est la vie de l’homme les strates de la mémoire et du quidam on sait toujours que les paroles n’ont pas eu lieu l’oral au prix essai des éliminations rapides je m’efface car aucun roman n’a été fait dans la spirale du bien pour m’en sortir pourtant le livre nous permets de mieux comprendre le danger à travers le monde et nous sommes le réel qui rentre dans mille portes ouvertes je suis peut-être là je suis peut-être ailleurs il y a des visages dans un colloque infini d’étoiles mortes fermées à tout jamais dans notre essence et aux pas que nous avons fait pour nous donner un sens partout où nous sommes allés et nous avale magnifiquement dans sa forêt immense l’amour qui m’a manqué ma reine qui a retiré sa couronne quand je suis né j’étais déjà pourriture vent cil dans la peau pour me gratter jour et nuit il faut extraire le poison avant qu’il ne devienne sein la blessure fabriquera un jour des longs courriers pour expliquer tout ça damier camisole force on en a croqué du soleil pour croire aux belles illusions on a conjointé lié à dieu notre espérance de vivre pour les mondes à venir je n’y crois plus à tout ça on doit cracher remplir des ventres allumer des feux guider la route punir et puis punir nous allons devenir des enfants j’aimerais moi aussi qu’on me tire une balle dans la tête

 

 

 

 

 

 

l’arbre à fontaine alias pédoncule bourreau bouée à la parole des rescapés imaginaire intime comme une conscience quel souvenir gardez-vous de l’emprunte posée sur votre pied de l’autre côté de la mer une conscience une approche un crime très tôt le matin les villageois sont reliés dans mon esprit par le soleil et le mouvement du soleil sur eux sinon moi je pense qu’il y avait à la conception un terme à l’anti thèse de la beauté un pays merveilleux que nous avons hérité des dieux le bois le fer et le métal et l’eau toute l’abondance que pouvait résumer cette distorsion j’essaie de connaître tous les nuages radioactifs sur les enfants actuellement penchés sur des médecins qui vont peut-être sauver les enfants d’Hiroshima c’est une forme de floraison le mot race n’est pas un concept pertinent l’étrange histoire je viens d’une forêt assassinée en navigant il y a une espèce de cycle nous sommes faits de vieille chose fantasme mais pour l’instant je suis trop doux sur la route pour me consoler avec toi minutieuse écouter le lien mentir faux c’est une image qui m’a accompagné depuis mon enfance c’est comme raconter une histoire on peut lancer des traits faire quelque chose à partir de rien c’est devenu ça en l’espace de 25 minutes j’essaie de faire le tour du monde tous les 2 ans pour l’eau pour le papier dans un petit village dans la montagne et la forêt on va ouvrir les pages de ce livre avec vous les tourner dans tous les sens il y a un mystère des origines renouvelées on est tout seul sur une île déserte on fait parti de la construction de ce que l’on est mais je règle la question de l’autre je suis terrifié par l’ouverture au centre de ton corps plus bas que le jour où monte les eaux profondes et la question de l’autre la vielle pratique occidentale pour définir le monde qui sont assez particulière l’origine c’est quoi les civilisations  l’autre pour moi c’est l’impensable que serions-nous sans le secours de ce qui n’existe pas est-ce l’occident qui vous inspire comme ça et compris soit même nous ne sommes plus influencés  il y a de quoi vraiment remplir une vie de mondialisation il demande il pose et voyage en bateau dans des trains dans des avions les menaces qu’il ne connait pas les applique à la peau le barrage des 3 gorges un peu chaudes  jeudi prochain c’est l’occasion nourrit de légende le coton depuis bien longtemps nous lisons le papier et l’os une matière c’est une véritable odyssée une belle déclaration le livre de la métamorphose au mythe il découvre là la petite faille qu’il fallait agrandir roman d’amour dans un monde a disparu les roses très bref hommage on arrive au fond mais le combat continu il faut trouver la fin comme au fond d’un entonnoir les animaux de masse ça coagule lancer des formes sur une page vous êtes franco libanaise les abruses les enclaves l’exaltante  l’histoire des 2 chemins mais rien ne se passera comme prévu des pages sur la différence nouvelle charge rien ne vous arrête gatangay portrait sur votre parcourt depuis 10 ans je suis un écrivain

 

 

 

 

elle n’a pas souffert elle a souri manon même à son ombre même à

ses soleils manon manon repose au mont des oliviers dans la brume et le

sucre des cerises à profusions qui coule ici manon manon c’est moi manon

l’ange noyé que j’ai vu flotter la première fois dans l’angle sauvage

des parfums aquatiques qui rongeaient la peau là-haut où le silence

est cathédrale mosaïque ici plongeons pour inhaler les murs longés par

les oiseaux des goélands et poissons chats non non la mort est bien là sur ton nom

avec les insectes fleurs et perles de lilas pour embaumer mon cœur là-

bas où les enfants pauvres prennent dans leurs filets de pêches les

papillons pour te les envoyer sur ton épaule quand ils penseront à toi

manon

manon

la cage est recouverte d’embruns à peine mués que nous respirons sans

rien attendre l’autre est dans la bouche de l’autre tu sais manon reptilien

est l’envol des oiseaux cicatrices dans le ciel mort manon tu portes le

masque des damnés ailes pulvérisés dans l’azur blanc sorte de matière

en plastique coton fer et défaire fort à parier quand tu faisais corps avec

la main pour la peau qu’est-ce qu’on aurait pas fait l’arbre et la parole

plaie dans l’eau profonde pour nous sortir de là au contraire de tes

silences d’or et déjà sous le miel qui t’a piqué la langue manon avant le sel et la

raison d’y croire à l’autre cuisse aux muscles bandés où nous sommes là

manon

 

 

on a calculé tes pas sur le sable pour voir si la lune entrait toujours dans tes cheveux manon j’ai lu ton premier poème ça parlait déjà de la mort manon qu’est-ce qu’on t’a foutu dans le corps qu’est-ce qu’on t’a mis dans la tête qu’est-ce qu’on a fait rentrer dans ton cœur manon tes nuits blanches tes

silences étaient pourtant beaux manon pourquoi tu cours comme une petit conne manon tous les soirs une heure que tu fais ça tu veux faire disparaître ton corps ou quoi l’anorexie manon tu bouffes quoi tes ongles ta peau tes cheveux qu’est-ce qui va rester de nous et tes châteaux et tes châteaux de sable que tu bouffais t’en as fait quoi t’en as fait quoi de tes rubans que tu lâchais vers le soleil tous brûlés tous brulés comme toi manon manon ne tombe pas de la falaise ça revient c’est obsessionnelle cette idée de partir avant les autres manon manon pourquoi tu regardes ta montre comme ça dans la foule manon ta robe est déchirée tu vas tomber du train manon tu vas sauter de la fenêtre manon obsessionnelle et visage d’enfant brun écartée par les saisons qui tombent dans nos mains

 

 

 

 

ça va mal se finir qu’est-ce que tu as fait avec ta glaise un corps une arme un singe soleil un faux plusieurs insectes et toi dedans pour inhaler ton cul pour croire à des nouveaux messages éreintés où va la route et les soleils qui infléchissent un peu pour nous guérir nous rende malade et j’en invente des soleils pour exister un peu ton ventre pour sourire tes yeux pour me donner de l’eau quand tu pleures minérale et belle ça mal se finir on croyait  en avoir fini avec lui le labyrinthe le tunnel la maladie des hommes les tops modèles et la pornographie je bande j’aime ça je bande devant des murs blancs des visages mais ça recommence un sexe dans la fenêtre on était où le bleu du ciel cette longue traîne que t’as du mal à suivre avec tes dents les vents contraires les angles les sangles et bord de mer pour croire l’homme cicatrice un monticule de sable derrière l’écran rouge c’est le signal

 

 

puise que tout est foutu alors partons loin du cœur loin du sol là où l’on n’attend plus rien ni visage ni escalier à colimaçon pour atteindre tes hauteurs ton corps sage dans les vapeurs de la ville quand nous avons peur du vide tu cris tu cherches dans la ville les raisons de te battre de taper fort de faire mal puise que tout est foutu du corps d’élite au menace qui pèse de tout son poids sur

 

je cours dans la ville

je me perds dans ton corps

mais qu’est-ce qui m’arrive

entre hier et aujourd’hui

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sonia Wieder-Atherton

 

Catharsis. Monde cruel. Ce qu’elle met. Des petits mouvements. Dans une chose. Qui s’appelait Haddad.

Désastre amour. L’aile que nous avons choisie. Quand le soleil tapait. Scarabée dort. Aux cheveux. Quand ça commence. Au plus difficile. Mais j’adorais. Passion puissante. Ça a heurté les murs. Première suite. Penser à l’action. Qu’on va mettre en place. Ça chante. Personne ne voulait sortir. Personne. Qui êtes-vous ? Je ne dois pas continuer. Un sourire de toi. Qu’est-ce que l’étreinte ? Une limite ? Une forme ? Un détail ? Un poids qui tombe ? La phrase avec le corps ?  Le corps avec la phrase ? Tu lèves la jambe en l’air. Pour attraper un fruit. Merveilleux  au sol. Pour voir inversement la vie. Comme elle vient dans l’image. Regarder un mur blanc. Très longtemps. Pour ne plus avoir. La perception de soi. Quand nous aurons traversé la plaine. Sur les mains. D’Est en Ouest. À Saint-Eustache. Où les violoncelles. Ont cassé les bancs d’école. Dans la cité. Plus directement. Dans cette image. C’est joli ces couleurs. À la craie. Dans tes yeux. Qui se ferment. Dans les miens. Pour découper. Démolir. Un morceau de peau. La vie quotidienne. Quelle image ? Un seul exemplaire. C’est tout… Dans cet ouvrage. Que tu verras. Dans le livre. Et le corps. Que tu traverses. Et puis. Des normes. Et des surfaces. Pour t’offrir. Quelque chose de doux. Seule dans un état d’ébauche. Elle savait par cœur. Les 3 strophes. En retrait. Elle y va. Nous y sommes maintenant. Dans les articulations. De notre vie. Pour essayer de retrouver. Une personne un pays. Un corps un chant. Une fleur un myosotis. Je me suis rendu dans ce parc. Pour comprendre. D’où je venais. Grâce au jardinier. J’ai ramené une montre.  

 

 

 

 

 

 

 

Oublie que t’es là que t’es là pour personne

Un doigt dans le soleil pour écrire dessus

Tout ce que tu vois transpirer mourir et j’en oublie

Tellement le monde est dans la plaine juste au-dessus

Des mutants se lèvent il y a des jolies filles

Aux lèvres pulpeuses qui soufflent dans leurs doigts

Pour appeler dieu merde et le désir intact un vent léger

Au fond des yeux on se regarde quand même mourir un peu

Etait nécessaire

Comme un éclat brillant tombé au beau milieu de rien tu accélères

On se promène on grandit poing dans le ventre on passe des semaines

A se jeter dans l’autre on applaudit les belles lumières crachez-dessus

Un monde s’évapore perméable à la blessure où t’aime te mesurer à rien

Aux étoiles aux silences au sperme

Le rythme des secondes qui fait qu’on oublie tout

Ou presque c’est écrit là où tu appuies très fort

Pour te faire mal il faut laisser des traces

Partout où nous passons le corps ton corps fléchit

Et ses prémices on n’a que ça à la bouche

Pour oublier un peu qui je suis on me pousse on m’installe

On m’introduit nucléaire électricité statique

Poussière sur l’échiquier d’un doute

Dans une espèce de monde interdit âpre artificiel

Où tu sentiras ton souffle naître éclore

Au fond de la piscine où le faire et le défaire

Est une question de principe adapter à tes choix

Tu sers une heure dans tes bras l’apparence

Pour garder l’équilibre dans tout ça l’ordre

Et la forêt qui te servait d’exemple une voix

Pour entrer dans le tunnel mordre tes mots

Ta langue si tu peux me faire ça avant les autres

Pour que je m’oublie une heure un peu

Une secousse que je sens dans ton ventre

Pour emporter tout sur son passage

J’aimerais bien mettre mes doigts

Dans ta bouche avec cette chose verte

Pour te laver les dents quand tu dormiras

Dans un sommeil profond huilé comme un cheval

Venu de l’horizon pour casser toutes les vagues

Qui reviennent et nous repartirons

Derrière elles comme deux chiens perdus

Chargés de sel avec du sang dans les yeux

Pour ne plus jamais retrouvé le chemin du retour

Dans ce que nous avons fait de mieux

Pour voir et comprendre que tout est détruit devant nous

 TU N ES PAS ASSEZ VERT NI SOLEIL POUR ETRE MON AMI JE N AI BESOIN DE PERSONNE DANS L OMBRE ET J AI ASSEZ DE MOUCHES COMME 9A DANS LE VENTRE POUR ME PARLER JOUR ET NUIT ALORS CASSE TOI DANS LE CENTIM7TRE CARR2 DE TA PAROLE DE PUTAIN MAMAN QUI TE DONNAIT LE POUCE POUR COMPTER LES ETOILES QUAND TU DORMAIS A POING FERM2 LE SUCRE ETAIT ETAIT ET TOI AUSSI TU BOUFFERAS TA PEAU COMME JE LE FAIS ICI POUR VOIR FINALEMENT AU BOUT DU COMPTE QUE TU NE SERS STRICTEMENT A RIEN CAR ET PUIS MERDE ON POURRAIT PEUT ETRE SE MASTURBER TOUS LES 2 ENSEMBLE FINALEMENT POUR LA JUTE ET LA CIBLE DES AMONIACS MANQU2 IL PARAIT QUE LE FOUTRE ENFIN LA DERNI7RE GORG2E C EST BON POUR LA PEAU ET 9A DONNE DES ENFANTS SUICID2S D HOMME A HOMME ALORS JE TE POUCE DANS LE VIDE ET JE DEVIENS TA MAMAN SOLEIL MOUCHE VERTE ET TE REMANGE POUR TE REMETTRE DANS LA QUEUE DE PAPA ET VOILA TU N EXISTES PLUS TU ES MORT MAMAN FAIT CACA ET TU TOMBES COMME UNE PETITE MERDE DANS LES CHIOTTES

 

 

 

 

 

 

 

 

Donne-moi ta main traverse traverse avec moi le grand fleuve inanimé là devant nous la gorge ouverte comme la peau qu’est-ce qu’on a fait pour mériter tout ça je te pose la question tu ne réponds pas jamais ça me coupe ça m’avale ça me laisse là je devine un ange une baie qui passe une onde de choc un accro où le poison nous emmène là où il veut une tâche de sang dans la parenthèse un morceau de vêtement qui t’appartient dans la brique rouge à force de coude et de poings griffer le mur le mur est froid l’hiver est dans ta bouche craché le noyau qui manque à tes pas pour traverser la chambre sur les mains tout s’inverse et prendra date un jour tout sera comme avant rien ne nous fera fléchir puisqu’on est mort c’est toi qui me l’a appris un jour je vois dans les étoiles j’ai une arme dans le corps il faisait beau le ciel était comment dire magnifique pur une telle violence comment imaginer ça un jour la cendre avant le feu nos pas avant le doute la corde avant de tomber en haut c’est notre façon de voir les choses elle est en nous quand tout est fini on aurait dit une vague dans la plaie ou quelque chose comme ça de teinté et de profond qui garde les couleurs et les secondes en elle on est déjà demain on nous surprend à mettre des hameçons dans nos gueules ouverts quand on dormait t’as rien senti t’avais la belle blessure il est tard et tout doit disparaître alors alors partons tout de suite la porte ne s’ouvre pas la porte est comme une seconde peau elle te fait mal elle te digère tu sors dehors qu’est-ce que je vais dire aux autres qu’est-ce que je vais dire aux autres je suis dans un tunnel une parenthèse un corps un sac et moi dedans avec du plomb qui s’envole au milieu des gens mes chers amis dans les nuits rouges où vous avez changé vos masques blancs

 

 

 

 

 

ceux qui attendent dehors un doigt se lève personne pour dire que je suis dans un sac qui vole avec du plomb dedans j’ai peur  je me traverse je dois me nourrir me contrôler cette vague qui se heurte quand on arrive une manière de s’ancrer d’écrire oublier qui je suis vraiment je cherche dans les poches la bonne rivière le bon médicament inaptes à tous les bonheurs on me dit que j’ai la force et le droit de rêver tout haut alors j’y vais devant derrière le soleil dans ta dent qui me fait fondre comme un bonbon dans ton corps à l’aide du vent de rien d’astre et de lumière je suis un chemin parfait encore un petit effort et tu seras plus grand tu pourras changer de masque et de vêtements et de briques rouges dans la région homogène qui t’a vu naître et pleurer quand t’avais mal au ventre c’est ça à l’intérieur du camp où je me promène ne te retourne pas par l’ampleur du silence et du bruit qui casse les fenêtres sinon ils vont te rattraper et nous serons morts encore une fois pour rien nous sommes 5 pour une seule main des miettes à l’apogée du ciel

Balance balance tes cheveux en arrière un pied dans la flaque

D’eau sèche qui t’a bercé comme un tunnel on a des textes et des régions à explorer quelque chose comme la parole

Le geste et le langage suis suis moi on va caresser les oiseaux malades

Suspendre le temps écrire dans un jardin plus haut que le ciel

Des catastrophes des amours ou des hommes sont tombés

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un cri plus bas que l’autre. Quand tu te penches. J’aimerais voir. J’aimerais voir ou pire. Quelque chose de noir. Un parfum moi aussi. Moi aussi j’aimais les fleurs. Volcaniques. Enlacées. Belles. Douces. Et vénéneuses en chemin. Dans ton corps. Nager près du mur. Ouvrir les yeux. Pour atteindre. La main. La main gauche. Qui tremble un peu. Ton sein. La goutte au nez. L’archipel rose. Un palais ensoleillé. La matrice quand tu croises les jambes. Quoi encore. Quoi encore. On diminue le sable. On se double. Quoi  encore. De plus merveilleux. Que la mort. L’amour. Le satin blanc déchiré. Le bas de ta robe. Mouillée par l’eau. Qui rentre. Du vent qui appelle au secours. Dans ta bouche. Qui me goute. Ta nuque ensoleillée. Comme un fruit pâle. A la source. Un coquillage ténébreux. Tes lèvres. Tes lèvres. Comme un acier doux. Qui me transperce. Le ventre. Et c’est fini. Fini on se relève. On part. On sort de l’océan. Très tôt le matin. La peau est éblouie. La peau en redemande. Il marquera des choses. Il marquera des choses dans l’autre. C’est sûr. L’amour.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’ai dans la voix perdu tes larmes et tes sourires 

Lilas lilas et u verras le monde sauvage

 

 

Alors alors conard mars ou pluton tu nous a choisi quoi c’est quand et par où que le plaisir passe de la tête aux pieds quelle planète quel monde qu’il nous faut pour se choisir la bonne fenêtre l’écart que tu feras pour te choisir une ombre une épaule sur un papillon tous frère tous à la mer tous à la guerre bien planqué Où est le paradis dans tes parents dans tes lunettes dans tes masturbations quand tu te mouches le nez enfants bobo petit singe houp là qui rigole en regardant la pluie et si c’était des mouches dinausore emphibie qui se rempli le vin avec du mauvais ventre

Où est le mur des lamentations ta peau ton sexe et j’en passe des mains pour me frictionner le dos où est le cri dans la terre dans le mur dans rien de plexi glace  ma rue est ma langue ne passe plus dans la serrure appeler le temps 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Alors tu choisis quoi. Mars ou Pluton Pluton ou mars. Quel mur choisir pour être heureux. La belle menace. Tu nous as choisi quoi. C’est quand et par où que le plaisir passe un peu. De la tête aux pieds. De l’épaule à la minerve elle te serre le cou. Elle dépasse de ton bras. La camisole te fait de l’ombre. Alors alors quelle planète et quel monde. Quelle planète et quel monde. Tu as choisi quel cercle pour entrer. Il faudra choisir la bonne fenêtre. L’écart que tu feras dans le vide. Une ombre une épaule. Une épaule sur un joli papillon. Tout bleu venu s’écrasé sur ton épaule. Ça fait du courant électrique. Qui passe de la tête aux pieds. Ça fait du courant électrique. Ça guide tes pas tu peux venir ici. Tous frères tous à la mer tous à la guerre oui. Où est le paradis. Où est le paradis blanc. Qu’on s’était promis Il y a longtemps. Dans l’œil humide sur la joue. Il a plu toute la journée. Comme un seul homme. Et tu te mouches le nez dedans et tu te mouches le nez dedans. Ça fait du bruit du calme du calme. Tu vas réveiller l’enfant qui dort en toi. L’enfant revenu des solitudes éphémères étranges. Et des médicaments posés sur la table. Tu sais le geste à faire tu sais le geste à faire. Houp là loupé. Enfant qui rigole. En regardant la pluie tomber. Tard le soir sous une lucarne apparente. Et si c’était des mouches. Venues te chatouiller le corps. Dinosaure amphibie pour se perdre. Dans le jardin des plantes. Je reviens je reviens où est le mur. Où est le mur des lamentations. Que je m’exerce un peu. Sur ta peau pour me frictionner les mains le corps. Où est le cri laissé dans la terre meuble. Dans le mur mais rien de comparable. J’ai fait un nid en plexi glace. Pour voir au travers que je m’échappe encore un peu. la vie la vie s’écoule lentement. La rue est ma langue. Ma langue ne passe plus dans la serrure. Appelez le temps appelez le chirurgien. Je rigole je tombe je m’émascule je tombe je rigole du calme du calme tu vas réveiller l’enfant qui dort en toi. Je vais très bien. L’eau aussi sait se démarquer de tout. Alors tu choisis quoi. L’île aux enfants ou la planète des singes. Pour respirer pour être heureux.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

[ on ne se suicide pas tout seul, nul n’a jamais été seul pour naître ] [ a a ]

 

 

 

[ son corps voulait un enfant ] [ moi je ]

 

 

 

 

[ le bonheur me précède

la tristesse me suit

la mort m’attend ]

[ e l ]

 

 

[ je crois que nous n’habitons jamais totalement notre corps. Nous ne l’habitons que par endroit, par moment, par sensations qui se déplacent. ] [ h d ]

 

 

[Tenir, ne rien montrer, pas d’attendrissement.] [h m]

 

 

[ Chaque chose s’emboîte
dans l’analogie
de sa forme contraire. ] [ p l ]

 

 

 

[ Il n'a pas neigé comme ça depuis cent ans… ] [ F ]

 

 

[ Au gouffre central d'une impossibilité spirituelle, que rien soit exclusivement à tout. ] [ s m ]

[ JE VEUX ETRE PARTOUT.
JE VEUX ETRE TOUT LE MONDE.
ET JE VEUX TOUT SAVOIR. ] [ s a ]

 

 

[ Parle, mon père, parle une dernière fois. Le vent

est tombé. ]  [ l g ]

 

 

 

 

[ Les morts sont morts. Et je me fais à cette idée. ] [ l g ]

 

 

 

[ Est-ce que tu pensais à nous lorsquetu épaulais ta putain de Kalachnikov ? Fils de ... ] [ a r ]

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

IL DOIT Y AVOIR UN DEMON OU DES PUTES DANS MA TETE.

 

 

 

 

 

 

 

 

Je ne voulais pas tuer quelque chose

Ce n’est pas la toute-puissance de dieu qui nous menace

Mais sa douceur

La peau le corps est-ce une image

Il te racontait des histoires

tonpère avant de t'endormir

Nous descendons toujours vers le blanc

Ce visage enfin détendu

Merci pour tout

mais je n’aime pas la vie

Je veux être incinérée

et gardée dans une petite boîte

mais pas jetée à la mer

comme c’est écrit

quelque part

L’homme est un labyrinthe

Où des millions d’hommes se battent

Pour qui pour quoi

C'est ce que je fais

qui m'apprend ce que jeCherche

un déplacement dans l’espace

sur un fil sur un terrain vague

L’ivresse des premiers pas

Il faut aimer parfois

La douleur est magnifique

Qui choisit le pied

Qui choisit la tête

Souvenir pêche écrasée

Framboise

A son réveil

Entourée de fleurs mauves

elle était seule et le resta

durant toute la semaine

qu'elle passa au CHU de la ville

Au fond j’ai toujours su

que j’atteindrais l’amour

un peu avant ma mort

il faut toujours viser la tête

 

 

 

 

 













 

 

 

 

 

 

 

:

 

 

 

 

 

 

 

Qui m’a regardé comme ça me casser la gueule tout à l’heure pendant que je levais les bras vers le ciel pour cueillir quelques larmes de glaces cristalline à tes joues au coin de l’œil ou clochettes à genoux pour se relever de tout qu’est-ce qu’on aurait pas fait tu les entends venir vers toi je suis à terre altéré moche comme un verre d’eau qui se rempli de toi maman s’occupe de son chien je regarde des trains passés magnifiques oranges et bleus derrière la buée selon les jours et les heures il faut une distance non il faut une distance il y a une liberté avec son corps enchainé qui me liane et me serre un bilan et c’est la grande surprise à visage découvert on arrive à faire des regroupements je rêve et j’en n’ai rien à foutre de mon image qui se glisse entre les pages d’un livre très différent d’un film qui peut se jouer dans un théâtre vert pour me brûler dans l’infini espace astracan fourrure et merde l’or qui recouvre les visages fantasmés dans l’eau qui se soulève quand tu les frôles avec tes pieds quand tu viens me voir  avec l’intention de me donner la mort C’est un livre très intime une histoire d’amour un portrait de femme dans les mains de son père qu’elle oublie se sont les femmes qui hissent les hommes vers le haut la fausse aux étoiles qui tombent sur cette jeune fille amoureuse des dotations dépressive et du sommeil des louves dans les villes détruites qui vous parlent Qui m’a regardé derrière le lin une ombre bizarre qui s’est posée sur mon ventre il n’y avait pourtant pas de soleil derrière la baie vitrée tout à l’heure le sel et une épaule quand je suis parti dans un jardin retourné de la terre ça sentait bon 2 trois cailloux une dent quelque cheveux du monde entier un visage qui était peut-être le mien quand je me regardais dans tes mains fondre la partie de moi-même l’entre deux effacé ressentir une douleur quand je m’immobilise avec la vocation mentale de t’avoir aimé toute une nuit pour disparaître   j’ai trouvé quelque chose d’autre un acier qui remontait à la surface deux 3 maisons une goutte d’eau une fleur de 3 pays un espace pour dire qu’on est parti planter un arbre On est devant la toile le ciel est bleu à perdre les nuages la peau est lisse et les avions en tête comme les mirages les déserts d’eau et les chutes libres tout sera comme avant quand nous avons vu pour la dernière fois l’or et le sommet des pyramides au fond de nous quel choc ça a été d’être encore ici et de tenir encore la noyé au fil de l’eau tes mains comme un arrosoir sur les fleurs jamais éteinte regarde comme elles sont toutes petites on pourrait les remettre n’importe où dans la terre dans la pluie dans un linceul et climat doux pour tout quitter et partir quand nous aurons traversé l’autre sur les mains pour atteindre l’absolu et rien du tout l’heure de fondre

Tu viens m’ouvrir le ventre comme la dernière fois j’ai plus rien fait depuis 100 ans couper quelques fleurs lustrer quelques racines tomber dans la lumière sur quelque chose de sec ici nos armes dans le feu là-bas à l’ombre sous la serre où tout semble fini

J’attends la pluie la commissure aux lèvres les pieds comme une hélice on balbutiait des verbes on écrivait nos tâches d’encre à l’envers pour mieux cerner le monde

 

 

Oh regarde ça bouge encore on se voit dedans nos mains tremblent un peu c’est sûr quelqu’un nous suit nous veut du mal on baisse la vitre un vent s’échappe il est 3 heures les murs sont plus petits qu’avant il pleut sur une nappe le monde est bien dehors des cheveux me rattrapent je mange mon ventre j’aimerais naître ailleurs un poisson d’eau douce une pluie verglaçante une contrée sauvage un chat sur la gouttière une pelouse avec des fleurs l’angle est fait pour le soleil et c’est l’heure où il redescend pour laisser des dessins étranges sur notre peau où l’on passait aller et venir dans le même sens et dans le même état des choses on connait la route le sol humide le monde à lui tout seul ne peut le retenir au loin traversons les nuages un instant un seul soupir pendant que la pluie se bat toute seule avec le vent d’ici et les étoiles toutes neuves dans un ciel mauve en train de redescendre pendant qu’on s’abîme

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C’est la vraie vie hein

Tu l’entends la petite fille morte

Dans les bras de son père

Avec son ballon rouge

Qu’elle traîne encore derrière elle

On va bientôt arriver

Dans un nouveau parc

Où tout est bleu

Soudainement dans la chambre

Un dimanche matin

Il y a des cris

Quelqu’un lave avec un gant

Et du savon

Le front de l’enfant

Avant de la présenter

A sa mère

Dans un habit de lumière

 

 

Y a-t-il nécessité de tuer l’animal

Ce qu’il y a entre l’espace

les gens

c’est le même prix

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Zoé dort dans une cage

avec un singe sur la tête

 

Et dans l’alphabet grec

Il est dit

Que les dieux aiment

Par-dessus tout les singes

Favoris

Des temples et des soleils

Cassés

Le long des routes

Abyssales

Creusées sous la peau

Pour danser

Jour et nuit

Dans le fleuve

Sacré

Elle cachait dans leurs mains

La clé de sa peau

Et la couleur de ses cheveux

Rouges

Que le ciel

 

 

Pour drone2 j’ai rêvé de zoé lisant un livre

J’ai rêvé de zoé ….

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Elle s’enfuit alors qu’elle est née

Aux vertèbres j’ai une sensation

Elle me vient comme une fièvre

Hallucinatoire la rigole s’égoutte

Faite à la raison elle est morte

Elle me vient comme un long sillon

Alors qu’elle est née brise un nerf

Aux vertèbres j’ai une sensation

Alors qu’elle est née aux jours

Comme une fièvre comme un long sillon

Hallucinatoire elle s’égoutte

Elle me vient elle est morte

Elle est née laisse ses traces

Une violence ce laps de temps

Au cerveau

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On refera le monde

On refera le monde  

Les mêmes pas

Sur un fil

Tendu à l’intérieur à nous

C’est toujours un danger

Cette trajectoire là

A prendre

Une ville folle

Dans le corps

Qui divise tout

Comment danser ensemble

Danser

Mouvement nécessaire ou pas

Toute sorte de chose

Un enfant dans ses bras

Le désir de s’échapper

Dans le temps

Et dieu dans tout ça

Parti prendre

Des fleurs blanches

Du bois sec dans tes bras

Toute la destinée de l’homme

En un seul trait

Dans la poussière des livres

On refera le monde

L’image que tu m’avais créé

Dans le corps suspendu

Quand je dormais

Quand j’avais mal

Et quel que soit le chien

Qui nous suit devant nous

Le signe que c’était blanc

Dans nos livres ou l’épaule touche

J’ai pris ta main

Dans la colère des hommes

Comme si c’était l’amour

Et rien de plus

Comme si c’était un arbre

Toutes sortes de choses

Au ralenti qui circulent

Sous la table

Dans la fleur rouge

Le métal dans la dent

Le bronze dans le bleu

Des matins trop calmes

La cause a-t-elle une importance

Un effet une sonde pour mieux passer dedans

Quand on est seul face au silence

Répond-moi

Toute sorte de choses

Je ne peux pas l’expliquer

L’extraire le faire disparaître

Le dire dans une autre langue

On refera le monde

Singes camisoles

Guerres médicaments

Pour aller mieux

Je tire la langue

Crache et m’adapte à ce corps

Que je n’aime pas

Quand je vois mes ongles

Entrés dans les peaux

Je ne peux pas l’expliquer

Le problème au travers

De la gorge

Qui ne passe pas

Est-ce la frontière

Le grain de sable

Ou le cheveu trop salé

Quand je pleure

Je cherche ma mère

Dans mon ventre

On refera le monde

On refera

Ton corps qui me fait peur

Je ne peux l’approcher

L’extraire le faire disparaître

Pour le mettre dans mon cœur

Pourquoi le désir est un pêché

Une religion mortelle

Il y a pourtant quelque chose de vraie

Qui va vers la rencontre

Avec qui on a envi

C’est le premier témoin

Celui qui dit oui

Celui qui dit non

Ce mot là posé sur le corps

Est une très belle image

Où nous nageons

Les dieux ne viendront pas

A notre rencontre

J’en ai la certitude

En ouvrant la mer

J’avais bien vu dans le lilas

Ta peau pourrir

Cette barrière invisible

C’est toute notre histoire

On refera le monde

On refera le monde

J’ai du temps pour l’écrire

Sur le temple national de la danse

Où moi aussi j’ai des chaussons

Pour me couper les pieds avec du verre

Quand j’aime

Ça me fait toujours mal

Pourquoi je suis revenu seul

Au centre de personne

La foule mélancolique

Une brèche

Encore un sentiment  

Des zones opaques

Je suis ailleurs

Je suis là

Pourquoi c’est urgent

Quelle est la marge de liberté

Peut-on aimer

Ce point là

Une perception

La mise en œuvre

Toujours la mise en œuvre

On refera le monde

Quelle sorte de folie

Nous a mis là dans la cage en or

Sans le savoir

C’est impossible à faire

Sur le coup

Ce passage

Est-ce un passage étroit

Rien du tout

Rien du tout

Crois-moi

J’ai caché le trésor

De l’ancien trésor

Dans l’ordure

Pour le chiffre 2 ou trois

Parce que le désir

Peut-être le vecteur de sa propre mort

Un masque sous nos pas pour aller où

Nous nous approchons

D’une très grande résistance

C’est notre mémoire

Qui ouvre la porte

Comment tenir

Comment suivre

A distance à la lettre

Nos traces fantômes

Dans un même corps les mêmes pas

La même peau la même sensation

Il y a un insecte parmi nous

Il y a un homme

Pour nourrir la nuit

Il faut le savoir

Quand tout est sec

Et tu applaudiras

Profond appui dans rien

Tu bouges encore

Tu cours

Et tu dessines

Une forêt pour te perdre

Dans la main

Une victoire

L’amour

J’ai lu un truc dessus

3 ans

Trois petits tours au fond du lac

Et un million d’hommes morts

Pour voir 

Si nous sommes encore vivants

J’aimais le ciel bleu

J’aimais le ciel bleu

On refera le monde

On refera le monde

 

 

 

 

 

 

 

 

Les derniers contours

La même colère la même peur

La même

Cheveu

Si près du monde

Quand nous avons posé un cri

Là où c’est le plus difficile à suivre

Diminuer le trait qui nous sépare

Du reste et des heures cachés dans nos ventres

On refera le monde applaudir

Applaudir a main contre mon corps

Au fond du trou

Après je remonte

C’est pas tout à fait ça

Tout le monde ment

On était 3

Qu’est-ce que je vais faire

Demain

Il sera trop tôt pour vous dire tout ça

Il sera tard tôt qu’importe

Toutes vos notes

Dans ces moments très forts

Minute par minute

Dans la première partie

Je continue

A me débarrasser de moi

J’ai faim j’ai froid j’ai mal à la tête

C’est une des questions

De mes 30 000 morts

 

J’aimais j’aimais le ciel bleu moi

On tira la langue comme des singes

On avance bleu nuit

Bleu nuit dans un labyrinthe

A force

Un mois parce que la mission est longue

Il est noir

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

S’isoler

Comme un  lac

Qui m’entraîne là

où j’aimerais danser

avec toi

au milieu de rien

 

c’est pas l’envie

non

c’est

 

 

 

 

T’offrir la mort comme un soleil au milieu de nulle part et tu reviens là

Cendre fleurs que nous avons mis tout en haut du crâne pour boire dans nos yeux tout le sel sur une cheval en avant u

J’en tomberais des pétales de chlore pour tracer des chemins tout fait

M’empêche de plier les bras pour toucher tes cheveux que je mouille

Avec la langue

Sommes-nous des étrangers sommes-nous dans l’eau

Un écart que je fais pour soigner le sang qui coule à ton genou

La racine était était été et c’est fini tout peut recommencer

Nous sommes le bruit de l’eau sur un pare brise

Dansons demain midi treize heures

 

 

 

 

 

 

Je porte une belle robe

Je suis une femme

Des talons hauts

Un juste tête

Un corps parfait et pourquoi faire

Je saigne un peu 

Des seins ronds comme des portes

Je suis belle intelligente sportive

Nucléaire élancée narrative

Un peu maquillée du phare c’est tout mais pas trop

C’est juste pour te plaire

Un peu salope quand je marche dans le métro

J’aime qu’on me regarde danser rire travailler

Faire du sport traverser la rue

Ecrire un peu

M’oublier très vite

Et voir dans leurs yeux 

Que ça les excite

Un peu

Mais pas trop

Je ne vous regarde pas

Je regarde le ciel

Passer les avions

Les parcs

Les beaux garçons

Je suis seule

Et j’en crève

De tout ça

Si tu savais ma vie

Je dors sur le côté

J’écoute de la musique  

Je porte une belle robe

Un beau pantalon

Parfois je provoque

Vous me plaisez

Je suis chez moi

Je me masturbe me doigte me caresse

J’ai des objets

Je finirai ce soir

Je porte du vinyle du cuir du mascara

Je vais parfois le soir en boite pour baiser verticalement

Comme ils disent

Dans mon lit je dors et fais le grand écart

Devant des émissions sportives

Je suis une femme

Une tranche de pain

Du Lexomil

Du rouge à lèvre bleu

Gris turquoise  

Des talons hauts

Chemise transparente

Celle qui dessine

Le mieux mon corps

Car j’en ai un

Comme les tops modèles dans les magazines

Mais je suis seule et je traine

De ville en ville

J’ai du chagrin

Je vais bien

Je prends du Lexomil

Je marche dans la rue

J’ai des chaussures qui brillent

J’aimerai partir

Aller loin

Et ne jamais revenir

Je pense à des trucs

Je marche dans la rue

Y a cette fille qui me regarde

elle matte mon cul  

je suis chez elle

Je sais plus très bien

Je porte une belle robe

 

 

 

 

 

 

 

C’est l’histoire d’un papillon blanc qui s’est posé hier sur mon épaule pendant que je tuais une guêpe un peu trop dangereuse qui voulait me piquer 3 minutes avant sur la même épaule c’était une distorsion violente avec des petites clochettes au bout un moment calme au bord de l’eau la musique est samplé par rapport à des boucles que me procure le vrombissement d’un papillon et la douceur d’une guêpe tout ça est entre les deux2 il faut une petite guitare pour jouer avec un archet sinon ça cogne contre le bois

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Joseph rempli le cendrier

Avec ses vieux os

Pour écrire sa vie

Sur du papier journal

Jaune comme les rideaux

De l’appartement

 

Joseph comprend

Qu’une fleur blanche

Laisse de la cendre

Partout où il passe

Dans le cœur des femmes

 

Silence en chemin

Pour exorciser la plaie

Qui ne se referme pas

Tout de suite

Comme une bouche

 

On cicatrice comme on peut

Quand on n’a plus le choix

Médicaments blouse blanche

Hôpital psychiatrique

Un souvenir d’enfance

Avec un livre sous le bras

Personne n’en veut

 

Elle était pourtant belle la voisine

Avec ses cheveux longs bouclés

Dans le dos quand elle lisait

Arthur Rimbaud sur les marches de l’église

En écoutant la voix d’Antony

 

Joseph ressent

Les premiers symptômes

Sur la puissance de dieu

N’appartenir à rien

Dans ce monde

Ou l’amour est une matière molle

 

Moteur handicapant

Jouir quelques secondes

En pensant à elle

En train de se verser du sang

Un sacrifice humain

Une tâche d’encre

Pour lui écrire des mots d’amour

A la polonaise

Qui danse devant lui

Comme une amazone

 

Joseph se masturbe dans un chiotte

En regardant le corps sublime

D’un top model dans les pages

D’un magazine art corps

Joseph en a pleins les mains

Plein le cul de tout ça

 

Elle est tellement belle

Avec sa bouche

Il aimerait lui écrire un poème

En forme d’aveu

De récompense

Lui dire je t’aime

 

Qu’est-ce qu’on ne ferait pas

Pour de la peau

Toucher un soleil

Dériver 100 jours

Pour toucher dieu

Dans l’écriture

Comme un vent du sable

Une parole de la pourriture

 

Joseph c’est fini

Quand tu regardes le ciel

L’or des maisons

Le sexe des totems

L’ivoire des couleurs

Imprimées sur le corps

Des jolies femmes

Qui baissent les yeux sur toi

Joseph

Quand tu les regardes

Il y a quelque chose de mort

Qui circule en toi

C’est la vie

Le sexe coupé des anges

 

Qu’est-ce qui t’as pris

De tuer comme ça

Le petit animal sec

Contre ta poitrine

Joseph

 

C’est l’heure avant l’été

Les mouches

Et l’heure d’écrire

Joseph tu connaîtras

Le parfum des femmes

Après ta mort

Qu’est-ce qui t’as pris

De tuer comme ça

Le petit animal sec

Contre ta poitrine

Joseph

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ne te retourne pas

on parle de nous

quelqu’un marche sous la pluie

Il fait déjà soleil  

un peu partout

sur ton épaule

on en attrape dans les filets

des phrases des belles couleurs

 

c’est  comme une fuite en avant

ta robe dans les fleurs

on courait

on courait 

pour aller n’importe où

on  courait

on  courait

pour laisser quelque chose

derrière nous

 

un mouchoir derrière ton dos

pour écrire dessus

ton corps

tous les hivers

une ombrelle du sud

quand le soleil tombe dans l’eau  

 

la nuit qui te calmera

peut-être

avant d’éteindre la lampe

sur les insectes

que tu entends dehors  

 

comme moi chante

pieds nus dans la rivière

jusqu’à la taille des diamants

creusées dans le sucre à venir

sur les pierres minérales

que touchent tes yeux

avant de s’endormir

 

étoile à la craie

pour dessiner sur ta peau

des soleils qui glissent

jusqu’à ton sexe ouvert

comme la madeleine de Proust

 

 

c’est le premier jour de l’automne

c’est vrai que c’est le premier jour

de l’automne c’est vrai

 

on s’accroche on a soif

entre les 3 murs de la chambre

l’angle est si rouge

avec si peu de lumière

autour

 

on dirait le christ

un chat noir

un chat mort

sur la route

une malle à souvenirs

avec des objets tristes

à l’intérieurs de nous

 

 

un petit tour

et puis s’en va

dans la nature

tous nos secrets

qu’on cache  

dans la tourmente

éreintée

et puis s’en va

un petit tour

 

 

c’est le premier jour

de l’automne

le chemin monte

jusqu’à la pente

 

des jouets en plastiques

ça me rappelle l’enfance

quand j’avais froid

sur le chemin blanc

d’école

 

le papier de ma chambre

pour entrer dans ton ventre

quand tout sera fini

 

tu t’approches

tu s’assois

tu as toujours le même parfum

un peu d’ombre

un peu d’ambre  

sur les volets qui grincent

 

pour faire tomber

les dernières mouches collées

comme des grappes de raisins

sur des meubles

 

sur l’axe qui tourbillonne

une abeille morte

de chagrin

de voir l’été

pourrir au loin

comme une vieille chaussette

dans la gueule du chien

 

je marche pieds nus

sur un sol glacé

de la chambre au train

je passe dans un corps

 

me réchauffer la voix

avec le timbre d’une enveloppe  

je jette une bouteille à la mer

 

elle reviendra peut-être

l’été prochain

avec les griffes d’un ours polaire

pour me dire

que tout va bien

 

c’est le premier jour de l’automne

c’est vrai   

 

nous sommes collés

maintenant dans un livre

avec du sable en bas

 

nous avons marché

toute la nuit

comme des chiens

sur une chaussée glissantes

 

pour attraper la poudre

des derniers papillons morts

dans nos mains

 

c’est le premier jour de l’automne

 

il faudra tout

recommencer demain

comme avant

goutter la pluie sur un cheveu

un fil

se regarder vivre

et danser

et mourir un peu

 

c’est le premier jour de l’automne

 

nos voix dans un chasuble

un fichu

on aimerait faire demi-tour

ensemble

dans le corps presque rien

une attente

rien de plus

 

une attente

de la poussière qui s’amoncelle

avec du sel qui s’ouvre en deux

dans les mains blanches

de ma mère

 

qui refermer la porte

derrière nous

comme si c’était facile

d’oublier l’existence

des morts  

 

c’est le premier jour de l’automne

 

on va bientôt mettre une camisole

un tissu vert

sur les statues du parc

dans le jardin central

 

des fantômes

bien avant nous

bien comme il faut   

pour cacher les lignes

les armatures  

en attendant l’été

 

c’est le premier jour de l’automne

 

je n’attends rien

je vais rester là à t’attendre

dans la salle du fond

près du radiateur éteint

attaché à ton genou

abîmé par les racines

 

comme c’est violent

un doigt qui rentre dans la peau

pour dire des mots d’amour

à qui veut bien l’entendre

 

c’est l’automne

et c’est le premier jour

et c’est demain dimanche

 

on enfile des perles

et du coton dans les jours

pour briller noircir

oublier tout

 

agate

d’autre couleurs

viendront avec le temps

sur la tranche d’un livre

 

on peut lire sur ma table

ton corps

ma ville folle

sang de chien

le sens du combat

et aquilin

 

on avait pourtant mis

sur le rebord de la fenêtre

des oiseaux pour du pain

avec le lait de la jument

 

je crois

que tout s’inverse

dans ma tête  

pour être un homme heureux

 

un enfant sage

une histoire d’eau

il est 14 heures 11

en chemin

il y en avait pourtant

des couleurs à tracer

dans le sillon des arbres

 

dans le sang calcaire

de notre mémoire

oui dans mais la mémoire

du père

 

des routes à prendre avec toi

pour regarder la chute des feuilles

dans les poumons d’azur

 

c’est le premier jour de l’automne

 

 

 

 

 

 

 

 

 

c’est si peu dire

Donne-moi la main

Il y a des trous dans la peau

Il fait soleil

Une mouche se pose déjà

Sur un endroit frais

quand on s’approche de lui

l’amour viendra peut-être

nous réveiller pendant notre sommeil

comme du gravier dans la chaussure

et nous marchons quand même

dans cette petite mare d’eau

où nous avons lancé quelque chose

pour voir le fond

est-ce qu’on va respirer

dans ce nouveau tunnel

on parle déjà de nous

des couleurs qu’il faut prendre

dans le ciel pour accompagner

le geste d’un frelon sur un fruit

qui est déjà posé sur nos têtes

quand le ciel se couvre

d’étoiles et de crachats

bleus quand la nuit était infecte

ça nous faisons mal comme

une goutte de sel sur la langue

pour avoir soif

 

n’attrape pas froid tu sais

la route sera longue

avec ses hauts ses bats

 

 

pour atteindre les 4 murs d’une chambre

avec vu sur la mer

c’est le premier jour de l’automne

et j’attends quelque chose

 

 

 

Qu’est-ce qu’on a fait pour prendre appui

Dans le vide regarde je suis encore debout

 

tout un hiver dans la bouche

je suis en équilibre

regarde

droite les armures

où nous avons écris nos noms

à la craie

chapelle

appelle-moi

pour être mouillé dans tes reins

quand nous

serons partis dans l’autre monde

cueillir des fleurs

des boutons d’or pour les mettre dans tes mouillés

dehors quand nous n’aurons plus d’épaule

pour nous porter comme des enfants

 

j’arrive toujours en retard pour prendre un élan

de la vitesse dans ton souffle il faut que le soleil

se cache sous ton ongle pour m’abriter de la pluie

quand nous serons tous les deux sous un tunnel

 

comme toi je pense à la mort à ce rien

 

 

 

 

 

 

Je connais un homme qui a acheté un sac à main qui coute 27 000 € pour l’offrir à sa femme je connais le poids du monde dans un sac rempli de merde pour le faire avancer qui à veut bien l’entendre je connais un homme qui travaille avec un stylo qui

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sous l’orage

Que tu entends

Dans ta tête

Jour et nuit

Il y a entre les lignes

si tu tends bien l’oreille

 

Des bourdonnements d’abeilles

Des petites clochettes dans les cheveux

Quand tu les secoues

Des insectes en train de déchirer de la viande

De se battre pour un morceau de dent

Approche jusqu’à tomber

Ton corps peut-il passer entre les gouttes

De pluie quand il y a du soleil

Sur ta peau ensoleillée

De la pluie multicolore

Pour qu’un grain de sable s’accouple sous tes doigts

Frais que la rosée absorbe  

Un brin d’herbe

Une toile de maître

Du sable mouillé et sec

Où tu marches pour atteindre la mer à reculons

 

Sous l’orage

Que tu entends

Jour et nuit

Il y a si tu tends bien l’oreille

L’amour des renoncules et des

Une cascade avec de l’eau tiède

Un enfant qui dort dans les bras de son père

Dans un endroit si mystérieux

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

[ Tu arrêtes de lever les bras et te laisses aller
Enfin oh oui
Arg
Les mots étouffés
Ceux qui refusaient de sortir de ta bouche ] [ j ]

 

 

Du Mal A Parler

 

 

 

 

 

 

 

 

du mal à parler du mal à suivre du mal à chier du mal à tourner la page du mal à aimer du mal à écrire du mal à dire du bien des autres du mal à jouir du mal à respirer du mal à descendre du mal à te suivre du mal à monter du mal à chercher la bonne clé la bonne porte la bonne entrée du mal à réfléchir sur des trucs du mal du mal du bien oui du mal à donner du plaisir du mal à me retourner du mal à prendre la parole du mal à regarder les heures du cadran du mal à tirer les rideaux du mal à rentrer dans l’appartement du mal à manger du mal à dire du mal à marcher à courir à dire merde du mal à me regarder en face du mal du mal du mal à pleurer du mal à finir ma soupe du mal finir un livre du mal à peindre du mal à couper une rose avec les dents du mal à trouver la vérité du mal à raconter du mal de l’autre du mal à passer à autre chose du mal à tracer un trait une courbe un cercle droit du mal à voyager du mal à me laver les mains du mal à pas bien savoir du mal à dire oui du mal à dire non du mal à disparaître du mal à avoir de l’ascendant du mal à parler du mal au silence du mal à penser du mal à me réussir du mal à être un homme du mal à brosser les dents du mal à me couper les ongles du mal à te suivre du mal à aller dans cette ville du mal à écrire toujours la même chose du mal à être du mal à vivre du mal à la beauté à la laideur à être au milieu du mal à ma dent à mes rêves à mon pied du mal à chanter du mal à écouter ma voix du mal à l’amour du mal à dire je t’aime du mal à parler…

 

 

 

 

ne te retourne pas
on parle de nous
quelqu’un marche sous la pluie
il fait déjà soleil

un peu partout
sur ton épaule
on en attrape dans les filets
des phrases et des couleurs

 

c’est le premier jour de l’automne

 

je marche pieds nus
sur un sol glacé
de la chambre au train
en passant dans un corps

 

pour faire tomber les
dernières mouches collées
comme des grappes de raisins
sur un meuble

 

c’est le premier jour de l’automne

c’est le premier jour de l’automne

 

comme c’est violent
un doigt qui rentre dans la peau
pour dire des mots d’amour
à qui veut bien l’entendre

 

on avait pourtant mis
sur le rebord de la fenêtre
des oiseaux pour du pain
avec le lait de la jument

 

c’est le premier jour de l’automne

 

 

 

il y en avait pourtant
des couleurs à tracer
dans le sillon des arbres
et dans le sang

 

je crois que tout s’inverse
dans ma tête

pour être un homme heureux
un enfant sage

 

c’est le premier jour de l’automne

 

il faudra tout recommencer demain
goutter la pluie sur un cheveu
un fil pour se regarder vivre
danser et mourir un peu

 

on dirait le christ un chat noir
un chat mort sur la route

on s’accroche on a soif
entre les 3 murs de la chambre

l’angle est si rouge
avec si peu de lumière autour

une malle à souvenir

avec des objets tristes

 

un petit tour et puis s’en va

c’est le premier
jour de l’automne
le chemin monte
jusqu’à la pente

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

joseph. où es-tu. reviens. joseph. qu’est-qui t’as pris. d’égorger le rouge gorge. dans les livres. reviens. nous dire. joseph. qu’est-ce que tu vois. reviens. joseph. écrire. qu’un jour. on sera grand. et loin. il faudra mettre du ciment. dans la fissure. pour faire tenir. le corps au reste. joseph. regarde dans ma blouse blanche

 

 

 

lp2 devient 1 c’est quoi un rouge gorge

lp6 devient 2 la dernière ligne droite avant le bonheur   

lp5 devient 3 dans la blouse blanche

Lp4 devient 4 joseph est mort

lp1 devient 5 c’est quoi un rouge gorge II

 

 

 

 

<a href="http://josephestmort.canalblog.com">joseph est mort</a>

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

des temples et des soleils cassés, à profusion entre les lignes, un animal nous ronge, et prend de la vitesse la ville compte ses fantômes, l’espace d’un instant, son histoire narrative, incomplète, ça nous déchire avec la peur au ventre, on est resté là, autour de nous le silence j’aimerais rentrer dans ta tête, comme un médicament, la science infuse, le monde va mal, c’est grâce à nous toute cette vitesse, pendant que zoé dort dans une cage, étoilée sans rebords, ni fenêtres, des temples et des soleils cassés, bouddha bouddha, dieu entre les dents, les petites figurines, les grandes surfaces, on ne sait plus quoi inventer pour être heureux, pendant que zoé dort avec un singe sur la tête, elle oublie son accident, les coups de poings dans la gueule, les mots jetés dans un petit carnet, la plaie plus profonde qu’une orange, qu’une masse d’oiseau noir dans un ciel en train de mourir, les dents n’ont pas tenu le corps non plus, elle écrit des mots d’amour avec ce qu’elle trouve, je vais bientôt crever, à jouer avec les ombres aux murs, la solution finale, les murs ont quelque chose de vraie, ça nous dépasse, tu m’as barré la route avec ta bouche, on est passé si près, de la victoire à la défaite, on n’en sait rien, c’est marqué sous nos pas, est-ce que les tableaux parlent respirent, est-ce que les livres ont une âme, est-ce que les muscles tiennent toujours dans nos corps, petits insectes dans le sang, dans les éponges, est-ce que je suis né par accident par amour, un jour dans la semaine, est-ce que ma petite vie faut celle des autres, bien fixée sur un fil, à en découdre, le bon équilibre, et je m’installe devant nous, j’avais j’avais, j’avais plus le choix plus la force, volupté abîme, et beau panorama qui défile quand j’accélère, je passe mon tour, tout et son contraire, tout je vous dis tout, au bord des lèvres, la mort cet appât bien plus précieux que la vie, cette matière molle, avec si peu de lumière autour ça nous fait mal, chez les autres quand elle s’en va, puiser de l’eau dans mon corps, servez-vous servez-vous, tournez les pages, c’est jour de semaine, il y a du poisson mort, sur la table en granit rose, il est dit dans l’alphabet grec, que les dieux aiment par-dessus tout les singes, et je les crois, le fleuve déborde regarde, je l’ai vu côtoyer les plaines, ici on s’amuse avec n’importe quoi, bouddha bouddha, dieu entre les dents, les petites figurines, les grandes surfaces, on ne sait plus quoi inventer pour être heureux, est-ce que les muscles tiennent toujours dans nos corps, petits insectes dans le sang, dans les éponges

                                                                                                           

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

<a href="http://www.leforumbleu.net/message.php?id=188942&page=1&fredblog=0">459</a>

 

 

 

 

 

 

01 / septième sens

 

02 / et moi je rêve de Cassiopée

 

03 / j’ai quitté la ville

 

04 / mon homme 2

 

05 / les ricochets dans l’eau

 

06 / qu’ils crèvent tous comme des chiens

 

07 /  joseph est mort

 

08 /  les angles mort

 

09 /  jaune brun

 

10 /  459 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

en revenant par les champs

ma vie non pas ma vie

une fenêtre dans une fissure
avec l'abîme toujours ouverte

 

je suis dans le reflet tenu

quand la mer blanche disparaît

pour garder la chaleur du sang vivant

aucune lumière ne pourra rien pour nous

 

nous sommes les angles morts

ses nausées ses impressions ses cercles

du jeune âge qui te colle à la peau

de ne plus respirer je me brise à ton cou

 

le parfum nervuré de l’attente l’air se fige

je ne sais pas trop comment l’amener

je parlais de la lumière cahots jouissifs

nous sommes tous des ombres sur la sable

 

coups d’œil sur le reste des valeurs phares du marché

nous sommes les angles morts

pour garder la chaleur du sang vivant

mémoire lumière ongle cri

lointain ventre forêt désir

 

 

 

 

 

Sors de ton rêve. Il est déjà trop tard. Y a plus personnes. Regarde. T’es seul sur la route. Regarde. Les lignes blanches. Défilées dans ton cœur. Y a plus personne. Plus rien ne se passe. Comme avant. Ce que tu veux. Les autres. C’est souffrir de l’absence. Comme nous l’avons souhaité. On en diffuse. Nous sommes nous sommes. J’explore je sonde.

Dans la mesure du possible. 3 + 6 = 9. Nous sommes des grands hommes. J’ai servi. Je ne sers plus à rien. Plus rien ne se passe. Y a plus personne. Regarde. T’es seul sur la route Regarde. Je rentre chez moi. Une misère un clin d’œil.

Dis-moi des trucs. L’art l’écriture. Dis-moi des trucs à l’oreille.

Des collages mon ami. Dans la mesure du possible.

Des superbes. Des grands hommes. Des prodiges. Où tout est mort. Où tout est là. Le tout le rien. Désir néant. Regarde. Regarde. T’es seul sur la route. Y a plus personne autour de toi. Les choses sont en parfaite harmonie. Avec l’existence. Je suis un rat. Je suis fait. J’attends la mort comme toi. J’attends.

J’ai servi je passe au travers. Je ne sers plus à rien. Le sel le manque la peur. Et tu vas perdre. Tu vas perdre du fil blanc.

Déchiré sur la route le monde.  Et tu connais la suite. 3 + six = 9. Bientôt il ne restera plus rien. L’art l’écriture. La peau des grands hommes. Je suis sur la route. Regarde il n’y a. Plus personne.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Retour au monde retour au monde Je suis je passe

Je sais c’est pas assez Un poing de fixation dans l’air

Je sais je m’en souviens Mon pouls mes manques

L’été maman papa Dans un morceau de sucre

Un océan de pluie Pour être heureux

Retour au monde retour au monde

Avec une sonde au milieu Dans un morceau de fleur

Je me noyais donne-moi ta soif

Que je retire avec les doigts

Combien de jour sous ma peau Ce rythme cardiaque

Combien de jour Vais-je encore attendre

18 carats un frein tes ongles  C’est pas assez pour être à toi

Je me relève de tout et son contraire Les hommes et les orages

18 carats cette pierre comme un hôtel au fond de moi cette pierre

Qu’on porte au fond de nous Comme un arbre fleuve et fin

Tout et son contraire Pour exister dans la douceur

Retour au monde retour au monde

Donne-moi ta soif donne-moi ta soif  Je me noyais déjà

Les étés blancs ta peau Des chutes spectaculaires

Dans un morceau de merde C’est l’extinction l’éclat qu’est-ce que je peux faire

Un point de fixation dans l’air

Encore la pluie sur moi Ton lait empoissonné Que je m’étais promis

Ton chariot plein de terre Vides pour exister

J’étais déjà tout propre Viendront les emplacements après

Qui font mal au ventre Lavé par notre sang

Ton enfant roi C’est l’extinction de la mort

Pour écrire sec tout à gauche Sur un morceau de fleur

La fin de l’été sur ta peau pour être heureux

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’étais déjà tout propre

des chutes spectaculaires

viendront les emplacements après

qui font mal au ventre

lavé par notre sang

ton enfant roi ton enfant roi

qui coule en moi

c’est extinction de la mort

maman papa

des chutes spectaculaires

retour au monde

combien de jours sous ma peau

ce rythme cardiaque

des chutes spectaculaires

les étés blancs ta peau

les étés blancs

des chutes spectaculaires

j’étais déjà tout propre

combien de jours combien de jours

vais-je encore attendre

je me noyais donne-moi ta soif

donne-moi ta soif

des chutes spectaculaires

ton chariot plein de terre vide

pour exister donne-moi ta soif

ton lait ton lait

ton lait maman

papa ton lait

des chutes  spectaculaires

encore la pluie sur moi

que je m’étais promis

point de fixation dans l’air

l’été maman papa

des  chutes spectaculaires

j’étais déjà tout propre

des chutes spectaculaires

retour au monde

combien de jours sous ma peau

ce rythme cardiaque

des chutes spectaculaires

un océan de pluie

pour être heureux

dans un morceau de sucre

l’été maman papa

des chutes spectaculaires

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je l’ai repéré tout à l’heure

Au milieu des garçons

En train de danser comme une folle

Sous les lumières scintillantes

Mon dieu qu’est-ce que c’était beau

Son rouge à lèvre qui se reflète avec ses joues

Planté dans cette impression de me perdre à mon tour

Au milieu de cette foule qui danse autour de nous

Tu as manqué de te mordre la langue

Tout à l’heure toute une nuit un désir trouble  

J’aurais soif de son sexe l’ascenseur

Je pense à sa petite culotte

Au lapin dessus qui remue la queue et les oreilles

Dans tous les sens devant moi je suce

Derrière sa magnifique robe noire

Qui me touche la peau me frôle

J’aime qu’on me suce le bout des seins

Quand ils sont froids

Directement durs

Dit-elle à son amie

En l’embrassant sur la bouche

Un dahlia serré contre le cœur

C’est tout ce qu’il me reste

Au milieu de tous ces types

Et j’ai envie de jouir

En voyant ça

Elle cite cette phrase notée sur un carnet rose

Comme les murs de la ville tu aimes quoi :

[ Il n’y a rien de plus beau qu’un sexe en érection ]

Ce soir je suis folle de toi

Mes dessous noirs

Les photos d’elle en magazine

En train de pencher la tête

Elle est sur une balançoire

Son large sourire sa touffe

Son pantalon en cuir

Sa main cherchant une fleur dans un jardin anglais

On dirait une poupée russe

A l’ancienne elle rit

Casse un flacon avec ses mains

Devine qu’on la regarde

Trop belle avec son vernis rouge

Sur les ongles qui lentement aspire

Tous les regards autour d’elle

Une envie folle de faire l’amour

Avant après pendant

Elle écrit dans son journal

Ses mots à lui :

 

[ Je suis votre petite putain

Enfantine

Perverse

Femme

Fragile

Salope

Jeune fille

Autoritaire

Sensible

Pute

Tendre

Dévergondée

Ignorante

Naïve

et pute ]

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’ m’en rappelle on marchait côte à côte parfois tu passais devant moi il y avait Olga derrière nous avec les filles j’m’en rappelle très bien c’était l’été mon camarade les lacs autrefois ouverts sont-ils maintenant gelés on marche dessus les enfants attendent le printemps pour voir le ventre des statuts blondes se noyer dans l’eau verte as-tu écrit toute ton histoire face au soleil as-tu bien compris les nombres as-tu bien regarder le livre déchirer le feu as-tu reçu ma dernière lettre avant de partir au front mon camarade un jour tu m’as dit que t’avais traversé toute la ville les yeux bandés pour trouver ton chemin jusqu’à moi tu l’as décris comme quelque chose de terrible en face de toi l’eau noire sous les ongles coule encore dans tes mots quand je relis tes lettres mon camarade l’eau manquait dans le bain d’Olga tu mettais des pétales rouges pour remplacer le savon tout était sale tout était perdu dans la file plus à l’Est mon camarade plus j’me souviens de tout ça et plus j’ai envie de te parler d’ici j’ai bien reçu les photos les sourires des petites filles qui ne vont plus à l’école pour apprendre l’histoire et l’aventure de tout un peuple assis tu vas mourir donne-moi de tes nouvelles mon camarade je t’en pris Olga est-elle rentrée des champs et des cailloux pour nourrir toute la famille l’occident l’Europe vous oublie la route se fera sans vous jusqu’ici mon camarade je sais tout ça je l’ai appris Il faut les voir se plier en deux ramasser les filets tard le soir l’eau qui déborde le froid qui rentre dans la peau les visages esquintés par le froid tout est mort et tout est

 

 

 

 

un demi siècle à manger ses morts et ses jocondes mon camarade

je n’ai plus de nouvelle de toi depuis si longtemps

es-tu toujours en vie tout près du fleuve noir

il parait que c’est la merde dans ton pays il paraît qu’on tire à vue sur des enfants avec des armes semi automatiques

Et toi qu’est-ce que tu deviens là-bas mon camarade

Ça n’a pas marché 

On coulait comme du plomb

Les oranges sont entrés dans la chambre

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dégage d’ici ou j’appelle les flics

Tu n’es pas chez toi

Va faire fondre

La dragée bleu sous la langue

Ciel  au niveau des épaules

Pour qu’elles passent mieux les minutes les secondes

Enchainé comme un chien

Pendant que la mémoire s’écorche

Longent et se souvient

Tu les boufferas tes mots

Par le cul fouille-moi par en haut

Je me digère

Une bouteille d’eau

Vite une bouteille d’eau

Un litre dans les poches

Pour les médicaments à venir

Dans un sac en plastique

Contre la mort

Et la peur de mourir

D’être enfermé vivant

Entre 4 murs

merci

Dégage ou j’appelle les flics

Et les voilà qui viennent

Ils sont 3 venus pour me cueillir chez elle

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le dernier repas du christ

 

ils viennent vers nous

à grand pas de géant

le bonheur

articulation de nos pensées

les plus profondes

j’ai perdu bien plus que j’ai pris

qu’est-ce que tu caches dans ton ventre

pour regarder droit

à l’horizon venir

homme suivait femme donnait

du lait à son sein pour couvrir

les draps l’hiver quand j’avais froid

suivre en file indienne

suivre en file indienne

en écartant les bras

comme un soleil

qui tombe au milieu de nous

donne-moi tes mots pour écrire

donne-moi ton amour pour vivre

donne-moi la mort pour éteindre la lumière

qui coule entre nous deux

assis une chaise en feu

comme toi j’ouvre les yeux sur le jour infini

où des oiseaux tombent en pleine mer

les murs trop étroits

ta voix trop aigu pour plonger

le corps tout entier dans ton lait

quand nous serons en vie

les premiers mots qu’elle m’a dit

dans la forêt sombre du bois

enfuis nous serons tous là pour

t’accueillir les bras en cendre mon enfant

baigné d’amour et de lumière

nous avons choisi pour toi

de vivre encore un jour ou 2

tout s’écarte tout semble doux

sur ton duvet de plumes

où nous avons marché jour et nuit

pour t’entendre pleurer

dans un faisceau de lumière que le soleil aspire

mon enfant dort dans les bras de l’amour défait

rêve

rêve de pluie d’or et de poissons argentés

pour offrir à ton corps

les lumières de l’aube

les lumières de l’aube

et qui s’évaporent enfin 

qui s’évaporent enfin

croix multicolore

nous avons baigné ton corps dans l’espoir…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

regarde un ongle sec à l’aplomb nos corps tout doit disparaître avant ce soir son parfum emmêlé son silence l’air humide qui t’inquiète toujours plus bas à mon tour maintenant de mettre un petit lacet serré sur ta peau pour bien ouvrir le jour nous avons tout laissé ici goute à goute mer d’huile ramassée sur une petite route mouillée lumière noire odeur de l’ortie blanche et le haut du visage recouvert nu elle devant moi statue segment sel dans la phrase recousu contre le ciel me laisse une trace une couleur à pleine dent par endroit perdre en-deçà son regard entre la chair et l’os qui décline un nouveau souffle l’œil et le sexe toute ma salive pour oublier qui nous sommes une écharde la caresse l’endroit le mieux exposé au soleil quand il pleut sur la dent du fond l’endroit de la cheville toute bleue derrière le trait et nous partons très loin d’ici nous marchons près d’un livre pendant que son coude appuyé nous délivre un peu tous ses secrets en un point plus précis je crois à l’abdomen le contour et la vitesse du vent nous mordons cette eau la bouche grand pommier en fleur sur du sable orange un fleuve un espace nos dents d’enfant l’endroit d’amende j’avale toute sa salive séparation faite vitesse du vent qui défile comme un ruban et sa mousse blanche sa langue humide le long qui a bleui traverse le ciel entre les tombes où j’ai mis mes doigts sur ta bouche pour perdre la notion du temps ici tout a bougé je cède et je m’en vais dans ton cul lécher le monde ton pouce  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

te souviens-tu du plus petit animal

qui te mangeait à l’intérieur jour et nuit

je dois faire vite je dois me remplacer

l’histoire de la nature c’est l’orgasme et le mythe

c’est la parole de dieu la prise de contact

c’est la peau richesse ordure

j’ai cru me perdre j’ai cru aussi m’appartenir

saluons les braves et l’absolu

de cette naissance qui m’empêche d’être heureux

nous sommes tombés bien au-delà de nos limites

si parfaites que je suis dans le monde

mais devant toi je suis dans le cirque

je suis dans le monde sans connaissance véritable

et j’ai appris appartenir à qui à quoi

capable de me violer

y-a-t-il un milieu des mots comme la présence

l’origine de notre image cette position infinie

comme la structure d’un sens

toujours toujours donner à sa vie

la nature l’art transgressif

ou la parenthèse d’une toute autre logique

à t’accorder comme l’abîme

la source nécessaire inutile j’invente des couleurs

j’invente des couleurs j’invente des couleurs

qui se perdent et se rattrapent au fur et à mesure tu sais

j’avance minuscule échappé de l’air quand j’ouvre la bouche

les mots l’énergie du désespoir j’aimerais

j’aimerais rentrer dans toi

vie et mort vie et mort c’était la grande histoire

je dois vie et mort je dois attrape

je dois me relever de ça

non-sens

mi-homme mi-femme enfant nature

mais un tiers ce n’est pas cinq ou 6 nuages

qu’on ne voit plus tout de suite non plus

tracer le ciel tracer

au nom jamais je ne rentre pas dans l’histoire

il n’y a plus de lumière inter sans-fond ma mémoire

ma mémoire il n’y a que des dieu(x) pour mourir

l’Homme onzième chapitres péché alors à qui appartenir

à  qui la matière est certainement ailleurs

et si je dois fuir c’est de quel côté

c’est de quel côté

ton autre fois des choses ça m’allait bien le v i d

comme un troisième sexe

j’en veux pour preuve le romantisme

il est débout entre deux chaises

le théorème et l’écriture

qu’il faut franchir comme un concept

troisième et dangereux l’amour

l’amour et pas d’issu possible rien d’autre

rien d’autre nous refusons de vivre

les nuits blanches mais l’épreuve à son maître

saluons une dernière fois le christ

le vrai mouvement des murs

le genre poétique

après avoir perdu le temps

le temps dans l’autre pour justifier sa place ici c’est pourquoi

c’est pourquoi il existe des réponses sans questions

soi-même de la pensée c’est-à-dire moi jamais

jamais pour tuer le fils de Dieu

je veux tout simplement me remettre en marche

je veux tout simplement me remettre en marche

je veux tout simplement me remettre en marche

 

 

 

 

 

 

 

Mes cheveux poussent
c'est comme ça que je mesure le temps
Les choses s'allongent mais pas moi
je reste debout
j'essaie

 

Un soir

j'ai enfilé mon pyjama

avant d'entrer dans le bain

Il sentait l'odeur de papa

Mais ce n'était pas le jour pour le changer

 

Il y avait des endroits tout rêches

sur le tissus

des traces de doigts

de morve

de j'sais pas quoi

 

ce n'était encore pas le jour

du pyjama propre

alors je l'ai enfilé tout sale

et je suis entrée dans l'eau du bain avec

 

Je me suis allongée droite

dans la baignoire, avec juste

ma figure qui faisait comme une île

au milieu des bulles parfumées

 

Le reste de moi avait disparu

dans un raz-de-marée

N'y a-t'il que le silence
pour décrire les choses
qui n'ont pas de contour ?

Parfois les mots sont comme
des oiseaux qui nous sortent
de la bouche
les plumes coincées
au bord des lèvres
douane de la bienséance
frontière pour paroles sans papier

 

 

 

[ Elle dit
tout le monde se demande
pourquoi, comment
je suis devenue pute
Elle dit
je voulais simplement
reprendre possession de mon corps
Et ses mots sonnent clairs
ses yeux regardent droit
Elle se moque de savoir
si on la croit
si on la juge
Elle dit
toi et moi, on fait la même chose
à quelques détails près ] [ m t ]

 

 

 

 

L’odeur de ta voix, une heure à tuer entre 2 trains, la fille aux chaussures roses, le vide que chacun remplit comme il peut, la rue se termine, paroles, tous ces mots dans leur bouche sont pleines, crache, quand le silence fait trop de bruit, l’endroit un peu moins dur que l’os, une forêt et toi, faite de pierre, TGV mag, les ombres et les lumières, une bague et un peigne en acier, traces chuuut ! le chant du monstre, on se maquille on se costume on fait semblant, elles cocon elles cocon, le soleil, un peu de mort dans la vie, quelque part sous la peau, frontière, sous l’œil de la girafe, on s’est rencontré, blanc comme neige, j’avais 10 ans, les étoiles filaient, filaient dans le ciel, certains murs sont plus faciles à construire qu’à abattre, à mains nues, petite voix, petite voix, mes vacances à la plage, pas de clé pas de porte rien que du ciel, je sais… chaque fois c’est pareil, tuer papa sans pleurer, pas la guerre, les choses invisibles, pas la guerre, des traces de joie, devenir, devenir, amortir la chute, peindre des fleurs, comme dit Mary, un vice de forme, les sentiments en moi, la peinture écaillées sur le bord de la fenêtre, les dimanches, la solitude des jours de pluies, fracas, avant, avant-après, je suis sale, comme les blés, sur la route, c’était écrit sur l’asphalte, avant le soleil, les sentiments en moi…

perdre  

 

 

dans une cage, dans le verbe, sous l’eau, dans un ventre, sur un bord, tout le poids, sous la langue, dans du fer, dans du sucre, contre la vitre, dans l’enfance, dans une bulle, sur un marbre, dans le désir, sur un trottoir, sous la neige, sous un nuage, dans la terre, sous la couverture, dans un cube, dans un ensemble, dans la foule, dans le monde, sous la jupe, dent la dans, dans le flux, dans un jardin, en pleine mer, dans une chambre, dans le silence, dans l’arôme, dans le livre, dans la peau, dans les odeurs, dans le papier, dans l’histoire, dans le trop plein, dans la quasi-totalité, sans toi je suis perdu…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

je vais. courir jusqu’à votre table. vous hanter. passez chaque porte. où le corps. comme le sable infiltré. je vais traverser. courir. ma mémoire. que je nomme. l’ordinaire. les pages de mon livre. mon orgueil. laissera échapper. mon sang. je vais vous hanter. jusqu’à l’ensoleillement. chaque corde. pour chasser les ombres. je vais passer chaque porte. jusqu’à votre lit. courir haletant. je vais refaire. je vais vous hanter. comme les foules. comme le sable infiltré. je vais refaire. chaque jour. que je nomme. l’ordinaire. les pages de mon livre. jusqu’à vous. jusqu’à l’ensoleillement. l’amante. l’amante. courir jusqu’à votre table. courir. passer chaque porte. où le corps. chaque jour. je vais refaire. les pages de mon livre. chaque jour. les pages de mon livre. que je nomme. l’ordinaire.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ça va mal se finir

tu sais

ta robe est déchirée

quand rien ne vient

ton ventre est un soleil

ta bouche un peu plus bas

que je ne peux plus toucher

quand je ramasse des fleurs

pour te les donner

avec les poings ouverts

il faut que tu traverses

encore la chambre les yeux fermés

pour trouver ton chemin

entre les algues et les poissons

qui nous regardent passer

comme des grands lacs

tout blanc comme des flocons

pour nous guérir la voix

du verbe aimer aime moi

je veux te protéger  

de la lumière cette eau

que nous avons creusé dans le ciel

pour faire des mouvements

dans la terre avec nos chaussons

de peau d’ortie  et de fer

pour danser avec les ombres

de la mort et c’est fini

un pas en arrière sans trébucher

le vieil homme se rappelle

avoir mangé son corps

une minute après venez

danser comme si c’était

la dernière fois de votre vie

dans le ventre de la femme

et de votre père

qui êtes ici

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

nous savons que le monde est mauvais

déception amoureuse

moi quand j’étais enfant

sur mes murs

il y avait des salles de montage

pour trouver mon double

dans un masque de carnaval

perdu sur le visage

des hommes et des femmes

que nous croisons dans la rue

nous savons sourire

perdre et pleurer

nous savons tout ça par cœur

nous avons joué dans un film

moi quand j’étais photographe

je voyais l’éléphant

comme un cheval au galop

un morceau de la personne

nous quitter

du sang sur la chemise

le journal de la peau

quand nous n’avons plus pied

faut-il descendre

hôtel sur un plan  d’eau

pour que mes mains

rentrent dans ton ventre

la violence n’est pas belle en soi

non on est complètement fou

d’accepter tout ça par amour

guerrier pur

manivelle dans le coffre

pour actionner le vide

tout est permis

sans la qualité du regard

intra sec de telle sorte

que le problème c’est nous

après la mort

traverser les mondes

je suis sorti de ton ventre

après l’accident

mais nous sommes confronter à la laideur

le monde des formes est en suspens

alors pas de place pour le doute

nous sommes déjà mort

 

 

 

 

puisque la fin du monde n’a pas eu lieu

j’aimerai déchirer devant toi

mon petit ventre ma castration

et tous les nuages tordus

que nous avons mis dans un sac

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

imaginez-vous  un seul instant

mort dans la petit boite

sans bouger pendant des heures

maintenant que vous êtes en vie

 

fermez les yeux

apprenez à lire à l’envers

une langue en train

de vous lécher comme le feu

parce qu’il n’y a rien après

que du silence

et j’aperçois les ombres

verser du sable

dans le creux

de votre index

pour écrire dans la poussière

que le monde est silencieux

bien bas

tonique et vert

comme une forêt

qui n’aurait plus de sexe

ni porte ni âme

ni belle et forte lumière

peuplé avec sa cohorte

d’insecte opaque

trainé dans la boue

très blanc sur le dessus

pour nous signaler d’autre rivage

à moins qu’un ciel ne soit changeant 

direct dans l’ellipse et le foutu

nous sommes des géants

en train de courir

sur le plus petit animal   

mort mais un seul dieu

pour te pourrir

et te couvrir de terre

quand il y a du soleil il pleut

c’est le début de quelque chose

une fin

comme si ta bouche était un lac

riche en plomb  

pour tamiser l’émaux 

d’un bleu profond

mais tu ne ressens plus rien

tu fermes les yeux

et tu attends

dans l’acoustique des chutes

les sommets principaux

l’axe au milieu de tout 

le prochain poème

 

La raison de ce monde
Est hors du monde
Je suis tragique
Quand tu me regardes comme ça
Les petits poissons rouges
Au fond du bocal
Ou dans la langue
Pris dans l'hameçon
Tu sais dans le creux
Sont morts
Et les médicaments
Sont comme des œufs
Bien frais
Poche à reculons
Car nous sommes appelés à disparaître
Aussi
Le consommable c’est nous
M’avais-tu dit
Naissance après naissance
Odieux cataclysme
Les fleurs poussent au fond
Des marécages la nuit
Tous les bateaux coulent
Je dis bien
Tous les bateaux coulent
Viandes soleil
Soleil viandes
Je vous souhaite à tous
Une très belle journée
Car nous aimons par-dessus tout
L’esthétisme des ruines
L’abandon
La chaise
C’est reculé
le cri
L’objet perdu ne reviendra pas

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

tout l’amour que j’ai pour toi

les livres la camisole de force

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

alors voilà c’est dit

on va s’en aller

Sans faire de bruit

On va disparaître

Sur la pointe des pieds

Sans se retourner

Avec Nos masques et nos sourires

Confondus Dans la peau pour se dire au revoir

Au dos d’un livre

Une larme à l’œil

Dans l’air liquide

Et tu m’invites à danser

Comme si nous étions

Dans un bouquet de fleurs

Et les couleurs nous enivrent

Dans une course folle

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

01 / Musique10janvier

 

 

c’est la descente, je retire ma propre merde avec les doigts, ça tombe entre mes jambes

et je rigole du spectacle que je m’offre, dans la salle de bain, en liquide et granulé, je peux rester comme ça des heures, à me vider, bien profond le doigt, jusqu’à la nuque collée là-bas, un rebond un passage, et ça tombe à mes pieds, j’aimerai m’en mettre sur le visage, et peindre avec, j’y pense, mon corps mon ventre, enfin tout ce qui me dégoutte, au plus haut point, les angles de la pensée, l’arc retord, bandé avec son fil, qui coupe la peau, et j’entre en moi, pour me vider, à la recherche de quelque chose, l’enfance verte, est comme un découragement, à la vie une masse qui circule, dans des endroits chauds, froids tièdes,

comme la naissance la mort, c’est une image, c’est une image, c’est ça, qu’on lit dans les livres, quand tout le monde dort, pour oublier, la descente

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

02 / Musique09janvier

 

maintenant je suis dans la chambre, j’ai quitté mon corps, je suis lavé vidé propre, les doigts aussi, les ongles peints, la menthe quand je me parle, des bulles de savon, le plaisir seul, introspection, où chaque endroit livre ses secrets, à la lumière, et je m’y colle, le plaisir seul

à cette table, où il faut rentrer avec un code, et c’est parti, on cherche de la peau, une histoire, un ordre de passage, et c’est mon tour, est-ce que tu me vois bien, est-ce que tu m’entends bien, je vais jouir, je vais jouir dans ta bouche, à des kilomètres, il est 4 heures du matin, vaincu, seul

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

03 / musique08janvier

 

 

 

j’arrive pas à dormir, ma peau me fait mal, j’ai rêvé que mes dents tombaient, que les murs autour de moi, avaient quelque chose de singulier, comme la mort, il faut choisir entre le bien et le mal, alors je sors de moi, je mange beaucoup de sucre, pour attraper de la douceur

et de l’amour, tout ce qui me manque, j’arrive pas à dormir, l’odeur de la peau, j’y pense comme un vaisseau fantôme, un muscle se relâche, sans faire d’effort, c’est l’abandon, ça y ressemble, un tas de sable, et c’est foutu, l’eau monte, pour ne plus respirer, quand j’y pense, à toutes ces créatures, volées dans les couloirs, où je vomis ma solitude, et leur parfum sur moi, que je respire avec les yeux, tu sais celui qu’on trouve, entre les cheveux la nuque, sur un éclat de porcelaine, qui rentre dans la peau, jour et nuit, j’y pense comme un vaisseau fantôme, dans un étang glacé, je ferme la porte, apprendre à nager seul, apprendre à nager seule, comme le plaisir

 

 

 

 

 

 

 

 

04 / Musique07janvier

 

 

nos dimanches à l’envers, dans les feuilles coupées des arbres droits, il faut descendre encore un peu plus bas, pour se voir mourir dans les bras des statues vertes, qui ne parlent plus depuis des siècles à personne, je dis bien à personne, on est passé entre leurs bras,

cheveux lèvres, tissu pourpre et rouge, j’inscris ton nom dessus, sous les étoiles, je suis fuyant, je me rattrape, j’aurais voulu qu’on prenne ma main, quand il y avait des orages,

mais non, tu dois rester là seul et pleurer, le corps couvert de cendre, pour exaucer le sang,

le lien et leur histoire, je leur en veux terriblement, d’être ce que je suis, devenu au fil du temps, je suis tombé quand ça va pas, quand ça va pas, quand ça va pas, une heure à chercher la bonne porte, dans les mots pour te parler, un peu de moi, un peu moi, et j’ai toujours peur de l’orage, et j’ai toujours peur de l’orage , comme un enfant, je dis bien personne, comme un enfant  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

05 / musique03janvier

 

 

 

je dois tout quitter

 

pour vivre une autre vie

l’écriture la course à pieds

jamais jamais

durant l’épreuve 

je me suis dit

je veux un enfant pour me relever

de la merde que je retire

pour mieux disparaître

comme s’il fallait se donner pour témoin

un air liquide

une raison de vivre

une solitude à toute épreuve

un chemin dans les ronces

pour les bêtes carnivores

je sais pas où est la source

j’apprends depuis que je suis toute petite

à avoir peur de tout et de rien

une maladie une écriture une ombre

c’est elle qui vous choisi

un chat sur une tombe

des orques prisonniers dans la banquise

ça rentre au fond de moi

ça rentre comme un médicament

que j’ai oublié de prendre

pour oublier tout ça

il faut se souvenir de tout

pour être soi

un homme une femme

un suicidaire

ça rentre comme un hélicoptère à la base

après avoir éteint le dernier feu

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

06 / musique10novembre03

 

 

Je me rapproche de cette porte

Où il n’y a plus rien derrière

C’est vide comme mon estomac quand je mange

Toute une vie dans le froid

Les plages désertes

Et les éclats du plafond

Pour me rapprocher de toi

Et te rejoindre un jour

Te rejoindre un jour

En laissant tout ce chaos derrière moi

Pour recommencer ma vie

Sur le chemin du bonheur tout tracé

dans les lignes de ma main

que je laisse trainer contre un mur

à toute vitesse je dois faire vite

quand je marche en plein soleil

tout un après-midi

 

oublier qui je suis

d’où je viens

ce que j’ai été

je me rapproche de cette porte

 

 

 

 

 

07 / musique18novembre04

 

 

Allez mon garçon

Allez gens

Allez ma belle

Allez manon

Encore un petit effort

Et tu seras libre

Libre comme le vent

Et les oiseaux pris dans le soleil

Toile blanche

Tissu pour nous protéger du froid

Et des orages

N’ai plus peur

Je suis là

Prends toute ma force

Toute mon histoire

Allez viens avec moi

je te donne la main

Tu peux venir

Il ne t’arrivera rien

Le bonheur est à quelques mètres

De nous

Et tu verras

C’est sérieux le bonheur

Et d’être en accord avec son âme

Les couleurs au fond de nous

Le livre qu’on a choisi

Et pas un autre

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

08 / musique18novembre07

 

 

Nous nous arrêtons là

Toi et moi

Chêne blanc

Fougère au sol

Devant cette maison

Qui nous ressemble

Abandonnée froide

Sans vis-à-vis

Avec des fenêtres pour entendre

Le bruit dehors

Que font les gens

Entre les murs de cette maison

La vie qui passe

Et l’autre qui s’éteint

Comme un feu de paille

Nos cendre et c’est fini

C’est tout ce qu’on retient

Qu’on porte au fond de nous

Nos labyrinthes nos jeux

Nos amours nos lacs

On est passé entre nos mains

Nos vies nos vies

Et le silence d’un grain de sable

Qui tombe entre les deux

Quand tu te penches

Pour ramasser ta vie

Dans un panier

Les plus belles pommes

Un fruit salé

Une marche jusqu’à l’automne

Et c’est déjà l’été

Et nous devons partir

Très loin d’ici

Gouter les autres rives du fleuve

qui coule en nous

Entre les murs de cette maison

Qui nous dit ce soir de partir

Avant demain

Avant l’été

Avant l’automne

Et c’est fini

C’est tout

 

 

 

Quand on a peur de tout

On a envie de dire pousse

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une heure que je fais ça

avec tes yeux

le bruit de l’eau

les draps froissés

le corps qui n’en plus

des allers retours

dans la sève des arbres

le gravier qu’on garde sous la dent avec

la minuscule parenthèse ouverte

le canevas des fleurs sur tes robes offertes

aux insectes qui avaient faim quand le nid est tombé

d’amour à la renverse

le vent par endroit n’est pas si léger quand on le porte

avec la bouche

je t’embrassais le coude un peu comme une flèche

pour nous indiquer la route

et le soleil à travers les vitres

et les volets roulés dans le cœur quand ça va pas

quand ça va trop loin d’ici là

tu peux toucher le cœur d’un homme brisé

qui a froid qui doute

et le chagrin l’emportera comme toujours

on est lié avec ça on n’y peut rien

la route entre les arbres n’atteindra pas son apogée

ses mimiques comme si le monde riait ou perdait l’horizon

son astre échoué au beau milieu de rien

une larme comme si tout était au dehors de nous

son masque de fer pour regarder l’ombre gagner la terre

gorgée d’eau nos pas nos pas nos illusions

du papier gras pour mettre des choses douces

à l’intérieur dedans

y a-t-il encore un peu de place pour nos visages

nous sommes un peu partout  

tu sais Mona

Mona

quand on a peur de perdre c’est ça qui est le plus dur

d’être perdu dans la foule je crois

 je te regarde je n’en suis plus sûr je doute de tout

d’un point fixe dans le ciel qui pourrait être un oiseau

un nuage un appel

un cheveu fou pris dans une goutte de pluie

tu pleures Mona tu pleures mais

qu’allons-nous diviser rendre à la pierre

quand nous en aurons fini avec ce qui tranche

nous blesse et nous laisse là comme deux chevaux

deux corps usés par le temps la mauvaise pluie et le crachat qui

a fait un trou dans la bouche par où nous sommes entrés

la première fois dans si peu de lumière

qu’on avançait l’un vers l’autre

Mona je te disais les yeux fermés le corps à l’arrache

le ventre ouvert pour sortir tous nos trésors

de guerre d’abandon et de mystère

la tête perdu dans ce monde décadent

qui nous colle à la peau comme un fil tendu peut-être

un peu trop court pour tourner la page entre nous

qu’avons-nous écrit sur l’âge tendre

de notre amour tu sais Mona je vais

 je vais partir je vois encore quand je me traverse

quand je me réveille la nuit

ta chevelure emmitouflée dans l’air quand il fait froid

des souvenirs à la surface quand la pluie fait tomber les toits

je tremble à nouveau tu vas prendre froid

c’était un cri plus fort que l’autre quand il fallait partir

nous quitter nous boire même sous la pluie Mona

Mona j’ai encore avec les vieilles clés dans mes poches

ta petite barrette en or afin

afin que je m’empêche de te voir

mona ta petite barrette en or fin que je mettais dans tes cheveux

quand il fallait faire vite avant de nous quitter

Mona

 

 

 

 

 

Une heure que je fais ça
avec tes yeux
le bruit de l’eau
les draps froissés
le corps qui n’en plus
des allers retours
dans la sève des arbres
le gravier qu’on garde sous la dent avec
la minuscule parenthèse ouverte
le canevas des fleurs sur tes robes offertes
aux insectes qui avaient faim quand le nid est tombé
d’amour à la renverse
le vent par endroit n’est pas si léger quand on le porte
avec la bouche
je t’embrassais le coude un peu comme une flèche
pour nous indiquer la route
et le soleil à travers les vitres
et les volets roulés dans le cœur quand ça va pas
quand ça va trop loin d’ici là
tu peux toucher le cœur d’un homme brisé
qui a froid qui doute
et le chagrin l’emportera comme toujours
on est lié avec ça on n’ y peut rien
la route entre les arbres n’atteindra pas son apogée
ses mimiques comme si le monde riait ou perdait l’horizon
son astre échoué au beau milieu de rien
une larme comme si tout était au dehors de nous
son masque de fer pour regarder l’ombre gagner la terre
gorgée d’eau nos pas nos pas nos illusions
du papier gras pour mettre des choses douces
à l’intérieur dedans
y a-t-il encore un peu de place pour nos visages
nous sommes un peu partout
tu sais Mona
Mona
quand on a peur de perdre c’est ça qui est le plus dur
d’être perdu dans la foule je crois
je te regarde je n’en suis plus sûr je doute de tout
d’un point fixe dans le ciel qui pourrait être un oiseau
un nuage un appel
un cheveu fou pris dans une goutte de pluie
tu pleures Mona tu pleures mais
qu’allons-nous diviser rendre à la pierre
quand nous en aurons fini avec ce qui tranche
nous blesse et nous laisse là comme deux chevaux
deux corps usés par le temps la mauvaise pluie et le crachat qui
a fait un trou dans la bouche par où nous sommes entrés
la première fois dans si peu de lumière
qu’on avançait l’un vers l’autre
Mona je te disais les yeux fermés le corps à l’arrache
le ventre ouvert pour sortir tous nos trésors
de guerre d’abandon et de mystère
la tête perdu dans ce monde décadent
qui nous colle à la peau comme un fil tendu peut-être
un peu trop court pour tourner la page entre nous
qu’avons-nous écrit sur l’âge tendre
de notre amour tu sais Mona je vais
je vais partir je vois encore quand je me traverse
quand je me réveille la nuit
ta chevelure emmitouflée dans l’air quand il fait froid
des souvenirs à la surface quand la pluie fait tomber les toits
je tremble à nouveau tu vas prendre froid
c’était un cri plus fort que l’autre quand il fallait partir
nous quitter nous boire même sous la pluie Mona
Mona j’ai encore avec les vieilles clés dans mes poches
ta petite barrette en or afin
afin que je m’empêche de te voir
mona ta petite barrette en or fin que je mettais dans tes cheveux
quand il fallait faire vite avant de nous quitter
Mona

 

 

 

 

Aime le papillon comme ma merde

Et je te dirais qui je suis

 

 

 

 

Ami tu cherches ton ombre

Plaqué contre le mur

Est-ce une nouvelle façon

De fuir ou d’avoir froid

Mais que regardes –tu

Tuer le verbe c’est ça

Au plâtre des maisons

 

 

 

 

 

homme comme une plaie qu’on signale dessine-moi le chemin le chemin l’odeur des roses pliées en quatre dans du papier journal je ne sais plus où j’en suis les habits blancs de l’histoire là où on peut présenter des formes de manière intemporelle travailler dans les détails on découvre des mots l’avenir n’est pas scellé non acteur je le suis j’accepte les larmes dans un carré magique pour les morts j’aurai pu amener sur la table les ombres et la richesse du soir qui les déplacent là où on peut présenter des formes l’introduction et la fin regarde approche-toi regarde approche-toi le sable qui en découle l’incapacité à se suivre mon ami le parfum de ta bouche en train de croquer dans un fruit rouge qu’on pouvait qu’on pouvait voir dans le ventre de l’autre la voix que j’aime entendre jamais jamais jamais j’aimais la mise en scène de ton corps moi j’avais dans les poches tes nuages la voix que j’aime entendre c’est un jeu avec les nuages les ombres et la richesse du soir qui les déplacent je revendique des personnages on aime bien ce genre de chose d’homme à homme à l’intérieur d’un chemin des murs j’avais mis moi mon épaules nues contre toi le long d’un mur étroit pour me blesser d’homme à homme peut-être qu’on n’a plus de chagrin tous les deux quand l’émotion nous fait du mal quand l’émotion nous fait du mal l’incapacité à se suivre le parfum de ta bouche en train de croquer dans un fruit quand c’était quand c’était quand c’était tard le soir rouge comme la nuit pour faire pour faire gonfler tes robes mon amour la voix la voix que j’aime entendre j’aurai pu amener sur la table un objet perdu à trois faces avec tes yeux que je recherche maintenant que nous sommes morts

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tu tournes en rond ma grande
Tu voudrais voir la mer
Dans une très belle chambre
Dans une autre lumière
Tu tournes en rond ma grande
Dans la rue dans un cercle
Comme si t’avais une sangle
Au cou un mousqueton sec
Tu tournes en rond ma grande
Comme une cage dans un lion
En écartant les jambes
Pour que ça sente bon
Tu tournes en rond ma grande
Dans la chambre quarante sept

Ou 43

J’ai oublié le nom

Le mausolée

La pierre

L’homme bleu

Sur le mur doré

Comme un fleuve

l

Y a un fleuve

Une contrée rare

Tout le monde joue

Dedans à se faire peur

J’ai  écrit le jour

Pendant que la nuit

Des phrases que personne

Ne lira avant toi

Je dois m’y résoudre

Je dois y aller seul

Communiant de l’ombre

Des rêves j’en faisais plein

Ça glisse entre les murs

Les mauvaises pensées

La douleur bien au-delà

Du jour et de la nuit

Acre

 

 

Ce n’est pas de la pluie qui coule ce n’est pas du sable immobile ce n’est pas un corps qui plonge dans quelque chose d’immobile ce n’est pas un truc médical non plus

j’avais rayé depuis longtemps l’aiguille de sa montre ce trait matte substitué de couleur et d’alignement d’agates j’aimai cette homme suspendu comme un bout d’ivoire

j’aimerai retourner dans l’eau de ses ventres dans sa peau salée car je pouvais voir la mer autrement avec lui que je frappe maintenant comme la courbe d’un sillon d’un nœud

je m’étais lavé les mains nues dans son ventre une à 5 fois par jour j’étais très heureuse d’avoir trouvée une pomme rouge dans un arbre couché

c’est très spécial les changements d’horaire j’avais sept ans et demi j’étais transparente j’ai pu commettre des erreurs j’aimai goutter sa bouche au bord des lèvres un jour j’ai caché une odeur délicieuse dans la pliure de son coude et de sa nuque pour qu’il ne m’oublie jamais

sur une échelle de douleur tu m’aurais mis combien par rapport à la dernière fois 12 ou bien treize coups de poings dans la gueule attachée continue serre

je me suis frottée l’œil avec un ruban adhésif j’ai ressenti pendant vingt cinq minutes ce que pouvait ressentir une mouche pleine de crachat en train de se débattre nerveusement dans un ruban adhésif

j’ai tenu quelques secondes

un hameçon sans mouches ça ne ramasse rien de bien précis aucuns symptômes efficaces et prémédités rien

qu’une figure en train de perdre du sang par les yeux avant le bel alignement des sutures à venir dans un parfum délicieux de biscuits et de petites compotes jaunes et orangés à travers champ

je n’ai pas su saisir la mort.

 

 

 

 

 

 

 

Rita Rita peint des trucs à l’envers se relève illumine étale cherche ce que nous avons perdu depuis l’enfance la marque d’un ongle sur la joue droite la pulpe des fruits ouverts rouges l’été quand le jardin est ouvert sur le chemin plus au sud celui que nous croisons pour peindre la nature les yeux fermés quand le soleil se couche tarde un peu pour se réveiller dans l’autre main il est tard peindre un peu perdre du souffle et le jour dans la teinte bleue des volets bouffés par la pluie le vent qui retient tout le vent qui retient tout devant nous des ombres et des lumières nous rattrapent dans la nuit l’épaule et les boucles dorés qui piquent les yeux il est l’heure de partir loin d’ici il est l’heure de partir loin d’ici rita peint la mer centrale est à quelques plages d’ici la mousse verte entre les doigts comme les pages d’un livre que nous déchireront un peu plus loin un peu plus loin cris pleurs allo allo je suis perdu je marche le long d’un bateau échoué depuis l’après-midi quelqu’un appelle je me désaxe je tiens bon je peins la colline où des enfants tombent et se révèlent des nuages  des nuages plein la vue dans le ciel à ton bras une guêpe qui m’a piqué la main toujours au même endroit il faut que je dessine ma bouche pour attraper de l’air il faut que je respire il faut que j’arrive à ce point blanc avant la nuit tu sais tout ça tu sais tout ça je suis impatient je peints sans le savoir des lions en cage ça me réveille la nuit Rita peint les yeux fermés toutes ces images dans ma tête ton visage sous la pluie quand il y a du soleil nous sommes tombés un peu plus loin que tout à l’heure reviens qu’est-ce qu’on faisait debout assis dans la pénombre dans la pénombre qui s’ouvre la nuit Rita Rita petit animal parmi les modèles nus le corps cassé plié sur des grandes tables des tréteaux nous franchirons des murs pour te voir du sable glissé entre nos doigts pour nous donner l’heure le temps qui passe le temps qui passe

 

 

 

Des fleurs ensoleillées des colonnes de pays le trait qui se cache derrière les couleurs de la peau un cercle un cercle avec tes mots dedans

Rita peint des visages le bleu des trompes d’eau l’ivoire des éléphants perdus dans les nuages

Et nous avons pleuré

La voix qui tremble

L’élan avant la chute

L’idée qu’il faut peindre qu’il faut perdre qu’il faut souffler dans la voix pour imaginer un timbre de peau dans la couleur tracée des formes et des contrastes dans le cœur des choses

J’utilise le sourire enfin j’essaie d’être à ma place

Nous avons plié sur la table l’or qui fallait mettre au coin des yeux

Où allons-nous où allons-nous dans le décor

Des arbres une montagne des machines pour être un peu plus fort

Quand la voix tremble quand la main

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’espère recommencer la même guerre

Te voir nu

Tes doigts sucer le jour

Comme un bâton de confiture

T’es dans mes reins

J’ai le front mouillé

Sors-moi l’animal

De mon ventre

J’aimerai voir sa gueule

Sur un beau tapis rouge

Des putes et des acteurs

Se masturbent

En direct d’hollywood

Jean dujardin sourit

Comme une plume

Doigt dans ton cul

Pour sauter les plus belles femmes du monde

Oh la jolie robe

Qui tourne comme un soleil vert printanier

La queue de nos limandes

Les fils à papa

charlotte gainsbourg

thomas dutronc

petite fille à sa maman

tous les garçons et les filles

Bouge encore

Je monte le son

Le rouge te va si bien

Quand tu traverses le sang

Ton épaule est au milieu de l’eau

Pour chanter rire pleurer

Que sais-je encore

De la mauvaise écriture

De la mâchoire cassée

Pour en extraire

Cette clavicule pour ramener la peau

Quand nous cherchions de l’ombre

Dans les restes

Un jour nouveau

Une fleur offerte à la peinture

Comme s’il fallait mourir

Mais non mais oui

Tu tombes de sommeil

T’aimerais faire le mur

L’amour avec la morte

Au fil de l’eau

Dans un tableau transparent

Qu’on appelle aussi le jour

Fenêtre porte salive

 

 

 

 

VERTIGE

 

 

 

Rond dans l’eau. Passage entre 3 couleurs. Regarde regarde. Comme si c’était la chute.

Te suivre encore. Avec sur la peau. Des souvenirs. Des gouttes de pluie. Sur le genou perlent

Et c’est éclaboussure. Toutes ces couleurs. Pour accentuer le ciel. Que nous avons choisi. Au fur et à mesure. Tu peins une épaule. Des cercles. Une ombre sur le mur avec nos corps. Pour mieux ouvrir les paumes. Comme un soleil peut danser. Illumine illumine encore. Elle finira sa course. Sur un fond bleu. Quand tout vient du ventre. Quand tout vient à disparaître. Vertige. Vertige dans une eau claire. Tu glisses des messages. Sur la grande toile. Avec des bouteilles. Le deuil à venir. Est-ce pour te perdre. Retrouver l’heure. Sur la montre en or de papa. Les beaux mouvements. De la main seul. Toute petite. Oran Oran Paris. La grande étoile. Je courais je courais. Je ne voulais pas tomber. Dans la cour pleine de givre. L’eau c’est trop tard. Pour éteindre le feu. Tu as froid. C’est entré dans une oreille. C’est entré dans une oreille. J’entends des voix. Il faut peindre toute la nuit. Sur un fond blanc. Dans la gorge tombe. 8 carrés de chocolat. Des trucs qui se coupent. Et qu’on fait fondre sous la langue. Pour garder le sommeil intact. Elle dort elle ne dort pas. M’inonde. Ça bouge. Ça tangue. On se croirait sur un navire. Une mer du sud. Avec un soleil planté là. Comme seul vestige. Et rêve de caraïbe. D’outre-mer. Lesté dans des bouteilles. Il faut toucher le fond. Se relever. Vertige. Donne-moi des couleurs. Pour les tordre. Donne-moi des couleurs. Pour en faire le tour. Perdre le chemin. Quand mes nuits sont trop courtes. Il faut poser des pierres. Un peu partout. Comme si. Sa vie défilait.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Eclairer l’abime, éclairer le monde, comme si ça suffisait, tout ça pour vivre,

être heureux, derrière le mur, fait-moi un signe, qu'est-ce que ça veut dire, un arbre pour se cacher, un banc d’école pour écrire, les premiers mots d’amour, l’apprentissage de toute une vie, à l’envers je dois me réparer, quitter tout, le navire, le socle du navire, la vérité, la mort, la vérité la mort pas bonne à dire, la nuit porte conseil, la peau porte ses fruits, la nuit où tout est blanc, dans tes cheveux, je remonte, je remonte, je vais bientôt voir le jour, je vais bientôt voir le monde, tel qu’il était dans tes yeux, il va y avoir du sang, il va y avoir du sang sur ton corps, me coupez pas, me coupez pas non, le muscle du sommeil, j’ai colmaté, tous les tissus possible, lâche pas main, je vais bientôt sortir, dis-moi, dis-moi des mots d’amour, j’en ai tellement besoin, j’ai tellement besoin, j’ai déjà peur du soleil, de l’ustensile en fer, je vais lâcher, je vais sortir, c’est pas bien, ce que vous me faîtes, la douceur le sucre, tout ça me berce, comme de la peau, c’est éternel, et ton enfant est là, comme au premier jour, perdu dans cette autre cage, qu’on appelle aussi l’amour, le pardon, je don de soi, je veux être quelqu’un de bien, sauvez des vies, les reprendre à tout jamais pour un autre, tout donner, tout détruire, pour tout recommencer à zéro, puisque tu parts, puisque c’est écrit quelque part, dans la peau, que tu m’as donné, un jour d’orage, pour en avoir peur, toute ma vie, tout le soir recommencer, toute ma mort, tout l’espace, toutes mes poupées, je leur touchais déjà le sexe, pour comprendre, où va le fleuve, d’où vient l’enfant qui va naître, tout à l’heure, dans un long tissu de traîne, trainé dans la boue comme tes gants, pour se relever de tout, pour se relever de tout, comme si ça suffisait, tout ça pour vivre, tout ça pour être heureux, un cri terrifiant, dans la nuit éreintée, une chute de 10 mètres, tout au fond, et je suis dans tes bras, tu peux me tuer maintenant, tu peux j’ouvre les yeux, je suis au monde, je suis au monde, il y a du sang, de la merde, merci maman, merci papa, dis-moi des mots d’amour  

 

 

ai-je bien répondu, ai-je bien ma place ici, dans ta bouche, quand il fallait tenir, dans ton ventre, maman j’ai peur, lâche pas ma main, je vais sortir, dis-moi des mots d’amour, j’en ai tellement besoin, tellement besoin, un petit tour, être fort, bouffer ses larmes, tes yeux verts, pour se perdre, quand j’ai envie, de tout détruire, en a ton la force, en a ton le jour, j’ai colmaté, tous les tissus possible, pour écrire, que nous y sommes presque arrivé, au début, à la fin, je suis né, aujourd’hui dans ton ventre, pour mettre une croix derrière ton dos, jésus petit jésus, regarde-moi,

e

 

 

Sur un grand écran rouge

Dans la chambre où l’incendie

Pourquoi faire

Trouver quoi

Tracer des traits

Bloquer des oiseaux

Fondre un nuage

Pour une pluie torrentielle

Ou perdre des visages

Entre nos mains

Enlacées

Tu tournes à gauche

Tu fais tomber tous tes pinceaux

Peindre jusqu’à tomber

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tu peignais quoi tout à l’heure. Quand tu faisais l’amour devant lui. Les peaux rouvertes comme les paumes s’ouvrent. Moi mouche et toi cheval. Pélican à la barque dans une eau trouble. Un conifère une route à l’attelage du temps. Me serre le cou pour suffoquer. Perdre l’équilibre et tout et tout c’est fort. Que sais-je encore de nous. Des médicaments sécables.

Quand l’érosion se tend sur une épaule. Un muscle bandé après l’effort hors de la zone émerge encore. D’être un ensemble une nuit d’ivresse. En plein New-York. Où des princesses se font voler de l’or comme moi. Mais quelle chance nous avons tous les deux d’appartenir à dieu. Pour revoir nos morts. Dans les dessins des lettres ouvertes. Toit mourant pluie rouge au travers. Semble passer s’arrête. La dent fait mal d’être haute que soi-même. Un fleuve une cargaison d’eau chaude. Où l’animal remplace la chair. Il faut danser dessus toute la nuit. Se mordre la cheville avait-il un sens primaire. Comme une couleur qui perle enfonce.

Un cri tes ongles. On laisse des marques. Tu manques à mes appels. J’ai soif j’ai soif j’ai soif.

Tu veux briser des verres sur un damier géant. Comme le jour devant nous. Comme le jour devant nous. Comme le jour devant nous. Dit. Est-ce la solution possible. Soleil nuit soleil nuit. Des fleurs et des câbles amassés dans la cour. Pour traverser la chambre sur le ventre.

Où je me blesse à mon tour. La tête et le cœur dans les taxis du monde. Qui m’emmène n’importe où avec Marina Becker.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Peindre ou peindre écarte les bras je suis ici je vais te chier dessus comme si t’allais naitre encore une fois dans la rose dans la rivière dans l’ecchymose dans la fleur comme moi tu cherches ta pute jour et nuit dans la clinique neuro quelque chose et j’en oublie tu te filmes tu tires la langue en noir et blanc tu touches quelque chose c’est dur l’animal est bien vivant ça tape fort dans tes petites jambes la pluie le goût de la mangue qui te rappelle qui je suis mamie nova je plaisante c’était pour rire on te l’a déjà fait je sais hein le coup du mamie nova dans les flancs c’ était tentant ne m’en veux pas les beaufs c’est toujours à la traine dans un ciel de traine il faut les laisser pour ce qu’il sont tu sais tu vas rire tu vas rire moi moi le samedi soir je regarde the Voice saison 2 avec ma maman et puis j’aime bien Jennifer elle est bonne avec sa gueule refaite elle est bandante Jennifer elle chante mal mais elle vend comme d’autres  vendent des toiles alors ça te dit de venir avec moi travailler au bord de la table tu veux bien dit tu veux bien tu en apprendras des choses sur les beaufs et sur moi sur les d i v tu mettras ton micro tout près de mes lèvres et je te soufflerai à l’oreille des mots d’amour très cruels tu vas aimer ça tu vas aimer ça dit je veux que tu m’aimes comme un fou tu sais j’aimerai bien avec toi me perdre n’importe où Paris New-York matière grise dans ton corps qui hurle comme les loups dans le ventre de ta mère pour t’en sortir vraiment des ombres jaunes et des médicaments que ta petite sœur prend avale pour toi pour aller mieux je vais te chier dessus tu vas rien sentir le d i v il est comme ça il te calmera comme un massage doux très doux sur la peau une huile un long karma pour une montagne à la baguette au pain trempé mourir peut-être mourir peut-être pour un  été on sera bien tous les 2 la poésie la peinture l’art n’a qu’à bien se tenir toi et moi morts morts pour les dieux où dans un ciel bleu avec les fleurs empoisonnées de ton pays tout autour qui sentent bon le vent quand le silence hurle à la mort ça te dit de venir avec moi dans nos ventres tu verras on sera bien tous les 2 l’un contre l’autre peau contre peau on choisit pas sa chute on choisit rien même pas son tableau ni son frère ni la culbute le soleil le soleil je te marcherai dessus  après la course  il est fier de sa vente le petit garçon à sa maman c’est comme les belles images pour les bons points il est drôle il est touchant je l’aime je t’aime toi il a vendu une toile un jour il a fait le tour de l’immeuble en levant les bras au ciel le prix sa fait son homme hein qu’il est fier à son papa c’est bien mon fils et tu le resteras toute ta vie tu baises comme un dieu et ça pendant des heures tu l’as écrit sans l’ombre d’un tableau on te dit de marcher droit dans la mer et tu marcheras droit dans la mer et s’y tenir et s’y tenir le genre de mec qui vous raconte la guerre caché derrière son sac de riz je suis ton dieu vivant tu te couches devant moi fais-moi sentir l’odeur des russes en train de pourrir au fond d’un jardin peindre ou bien peindre peindre ou bien peindre mon ami ça tape fort dans ta poitrine tu peux manger dans ma main pas l’autre mais dans celle où je t’écris n’est pas peur des courants d’air qui passent dans les jambes tout va bien se passer mamie nova je plaisante c’était pour rire on te l’a déjà fait déjà dit je sais je sais tout ça tu m’en veux pas mon ami mon frère les beaufs ça fait des jeux de mots faciles et ça s’endors avec toute une nuit tu m’en veux pas tu m’en veux pas mon frère peindre ou peindre c’est la même chose non le retour du jedi à travers les flammes pour être un peu vivant un animal un écrivain raté ce soir je cherchais une pute tout simplement parce que la peau me manque et j’avais envie de baiser et c’est normal je suis un homme non

 

 

 

 

 

Comme on peut

On  met du blanc dans l’œil

Une goutte d’eau sous un ongle

Pour se remplir et se vider

Avant le temps

Où tu seras chienne

Et on a fait l’amour

Ecaillé dans le froid

Peau contre peau

Rien je n’entends rien

Je digère ta nourriture

Les tonnes de gravats

L’alarme la crosse de ton corps

Comme un buvard pour me perdre

Dans les profondeurs actives

Du nerf optique qui fait masse

Pour l’actionner l’envie

Le meurtre

Tout ça est à sa place

Entre l’encre et le crachat

Petite pluie fine

Ta pisse  entre les  doigts

Pour attraper les angles

On aime ou on n’aime pas

Sa gueule sa guerre intestinale

Ruban serré 

Une marque du côté droit

De la feuille pliée en quatre

Pour toucher le fond du pied

Tu me marchais dessus

Tu me disais de prendre la pose

Tu me faisais l’amour comme un chien

Tu traçais des  grands traits dans le vide

Pour  joindre les deux bouts

De la surface d’à côté

Ventre à terre

 

La terre à tes genoux

j’aimerai te suivre sur les mains

à m’en faire mal

amant je l’étais sous la pluie

à t’attendre

les métaux pour faire tenir

tout dans la machoire

le vent la cassure dans les bateaux

pour me noyer devant toi

rouge comme la passion

M’en foutre dans le ventre

Jusqu’à plus soif

Des cercles de peau

Perdu dans ta salive

Quand j’étais debout

Modèle animal

Homme et femme si tu veux

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ta petite gueule d’apache. Ta peau qui sent bon quand nous sommes dans un cercle. J’aimerai que tu me coupes en deux. Que tu rentres dedans comme un soleil dans l’eau. Tissu velours seul et silencieux. Comme dans le vif une obsession pas mètre parcouru. J’écris le dernier souffle fait de collages et de résines. Nous sommes des ponts l’appareil génital des machines. Eau pâle féminin ça m’aide à digérer. Quand nous brûlons quand nous brûlons. Totalement et sans somations tu me donnes tes dents. Pour que je me coupe en 2. Tous les dimanches un vol d’oiseau dans les déserts. Tous les symboles et dieu qui parle. Des tentations du corps. Maussade à toutes les résistances je devrais nous construire. Parfois on pleure tous les deux pour les mêmes choses. Ta petite gueule pour oublier derrière mon dos. A l’extérieur in vitro tiède et sable. Que nous devons nous suivre. Que nous devons nous suivre. Et si c’était le dernier jour de notre vie. Et si c’était le dernier jour de notre vie. Sans cesse sans cesse y croire. Mais où êtes-vous petit cheval galopant dans la terrible ville. Où le sable est partout comme ta bouche. L’eau la terre et le métal. Pour m’en foutre plein le corps. De tes parfums de petite fleur sur moi…  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ta petite gueule d’apache

Ta peau qui sent bon

Quand nous sommes dans un cercle

J’aimerai que tu me coupes en deux

Que tu rentres dedans comme un soleil dans l’eau

Tissu velours

Seul et silencieux

Dans le vif

Une obsession pas mètre parcouru

J’écris le dernier souffle

Fait de collages et de résines

Nous sommes des ponts

L’appareil génital des machines

Eau pâle féminin

Ça m’aide à digérer

Quand nous brûlons

Totalement et sans somations

Tu me donnes tes dents pour que je me coupe en 2

Tous les dimanches un vol d’oiseau dans les déserts

Tous les symboles et dieu qui parle

Des tentations du corps

Maussade à toutes les résistances

Je devrais nous construire

Parfois on pleure pour les mêmes choses

Ta petite gueule pour oublier

Derrière mon dos à l’extérieur

In vitro tiède et sable

Que nous devons suivre

Et si c’était le dernier jour de notre vie

Sans cesse sans cesse y croire

Mais où êtes-vous

Petit cheval galopant

Dans la terrible ville

Où le sable est partout

Comme ta bouche

L’eau la terre et le métal

Pour m’en foutre plein le corps

De tes parfums de petite fleur

Sur elle

 

 

 

 

 

Cours après moi que je te rattrape au corps de la cheville te suivre comme une eau chaude j’arrive ouvre ta bouche un mot et je l’écris ça va je suis ici ta peau toute ornée de salive et d’attention où je mets les pieds la traversée est longue elle se fera de nuit monte sur mon dos sur mes épaules balance ta rage de vivre sont mortes nos lucarnes appel d’air appelle-moi comme tu veux mon amour petit animal ma Joconde pourriture tout ce qui passe dans ta tête est un tableau déchiré par tes ongles tes dents de carnaval derrière un masque blanc me rappelle un fruit que nous avons mangé ensemble sur cette île paradisiaque où nous sommes morts maintenant que tu frappes à ma peau pour me sortir de là je n’entends rien nous sommes du sable et la rosée du matin tiendra le reste toutes les fleurs dans ton collier de perles à ton cou les champs de blé les longues trainés de ciel bleu derrière nous quand l’estomac chante à tue-tête le silence l’arome de ta nuque verte est la vague bleue nuit dans tes jambes toutes arrosées mes cheveux ta boussole pour nous rendre dans la petite église blanche au bord de la mer quand les enfants jouent avec le soleil entre tes doigts j’ai vu l’été j’ai vu l’été quand tu prenais ma bouche comme un bonbon fruité orange au palais rose palabre m’isole un peu ta mousse à la démarcation d’un ongle fléchir reculer sucer tes boucles blondes jusqu’à ton eau j’aimais ta peau j’aimais ta peau sortir dedans rentrer dans moi et nous chassons les ombres pour avancer retourne toi que je t’enroule t’inonde et me soulève et me pousse et m’arrive comme une lumière dans les yeux pour trouver la route car nous devons écrire la fin du monde toi et moi mourir comme deux papillons à la même fleur empoissée l’amour l’amour l’amour les autres corps le fleuve mal suspendu d’équerre droit noueuse farandole autour du bras pour sentir la profondeur du lac avant de m’endormir dans toi et c’est fini et c’est fini car nous devons écrire la fin du monde

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

en moi comme le monde ta pisse est bleue nuit j’ai mal j’ai mal sous les ongles ton or est blond m’avale est rouge l’arbre en face de nous pour nous cacher dans l’autre ne faisons qu’un maintenant ne faisons qu’un ta cuisse qui m’enroule me sable et m’ouvre comme un trait mat tu peux tu peux bouffer ma chatte l’hélicoptère apache dans le ciel rouge comme des fruits rouges dans un panier au sol pour que je bouge et tombe et sort la nuit de son chapeau petit lapin petit lapin estomac blanc qui me suit comme un fauve attelé minerve m’écarte pour me laisser passer ta langue petit trou cavité messe et ton muscle bandé allaitant l’eau quand tu cavales nue devant moi pour attraper ma chatte avec ta bouche qui se faufile comme un serpent jaunâtre toute notre pisse toute notre pisse joli fleuve hein bel accent sur la chemise étalon comme ça je suis plus haute que toi tu peux me frôler avec tes doigts pigmentée pour dominer le monde quand nous serons partis de l’autre côté miroir à 3 étages pour calfeutrer le vide que nous buvons la main te sert de récipient de vasque où tu pourras manger ma langue natal derrière le trait que je dessine avec ta peau tu as les yeux bandés mon animal tu me peux me dire maintenant devant moi si je suis la femme qui va avec sa bouche te pousser dans le vide tu vas sentir derrière la peau qui glisse comme un soleil mort d’avoir été l’hiver plus d’une demie seconde dans moi j’ai cru que j’étais l’homme et toi la femme ensorcelée par le désir d’être un doigt collé dans ton cul ah recule avance je sens ta pisse monter dans ma bouche c’est tiède étalon comme ça je suis plus haute que toi tu vas me frôler avec ta chatte

 

 

 

 

 

 

J’compte les jours

Seul tu sais

Les chemins se croisent

S’oublient

Mâche

Ce que tu me retires

Aux Intersection

Fil cousu blanc

Quand ta bouche mort

Dans le vide

Une heure de plus

Suspendu tout autour

Le sol paraît plus près

Cheville au corps

Est morte la saison

Du soleil en nous

J’avais brisé mes mains

Pour écrire que le fil

Tenait tout

Toboggan nerf

Journée de la femme

Pour écrire sur ta peau

Rattrapes-tu

Quand ton parfum

Manque à l’appel

C’est une fin du monde

Programmée

Dans l’aorte

Ton corps fait mal

Quand il manque

Les secondes

Ou parenthèse

Est un doigt

Perdu dans le cœur

Est-ce que tu vois

Me déchirer

M’ouvrir les saines

Pour que ton sang coule

Avait-on le choix

Du rythme dans la peau

 

Petit animal sec

Ça revient dans ma mémoire

Tes ongles comme du fer

Petit à petit

Je m’accroche

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Crever la gueule ouverte sur ta peau. J’en ai rêvé tu sais

Pour plonger dans ton pays. D’une origine à l’autre

Un mot tout simple et tout un peuple. Quand notre sang s’est mélangé

 

 

 

 

 

 

Oui Je suis juif pratiquant. Ashkénaze si tu veux.

Dans le peuple de Salomon. Tombons marchons ensemble jusqu’à leurs livres.

J’en ai plein le corps. J’ai les yeux bleus de ma mère.

Et les mains assez nombreuses. Pour couvrir ton corps d’huile et de lumière.

Assez forte pour éclairer la route. Quand nous partirons tous les deux.

Sur le chemin des oliviers sous David. L’ordre a été donné de tirer sur les enfants.

Du peuple vide. Insoumis dominant.

Tu comprends pas. Tu comprends pas. Tu pleures dans mes bras.

Chromosome Y. Avec la petite fille berbère sur ton ventre.

Et dire que les miens étaient prêtres. Prêts à tout. A travers les millénaires .

Les champs de blés qui confirment notre langue. Ecrite et parlée jusqu’à l’inverse.

Tout à l’heure nous avons fait l’amour. Sur un cheval turc. Abandonné de tous.

Ta bouche qui se détend. On peut parler des amandiers.

A l’ombre des enfants. L’hiver jusqu’au région sèche.

Qu’une religion découpe. Culture rituel langue.

Je suis A. Orthodoxe musulman.

Je suis A. Ou Juif sépharade si tu veux.

Et puis ta peau et puis ta peau si particulière et puis ta peau ta peau si particulière et puis ta peau et puis ta peau si particulière. Quand nous faisons l’amour.

Tandis que d’autre.

 

 

Elle au bain.
Ouvre le jour.
Et c’est pareil.
Peau douce.
Ombre où le duvet.
Masque le passage d’un ongle.
En moi souple.
Et me retient.
Le visage en arrière.
Pour aimer.
Où étions-nous ?

Où étions-nous ?
Humide et sec.
Dans ce pays.
Calcaire et blanc.
D’arbres et de paroles.
Pour tuer tous les obstacles.
Au long varech échoué.
Sur les habits bleus sable.
Pour traverser les champs de solitude à deux
L’havre de paix dans tes yeux verts
Pour embrasser ton cou
Garde le secret
Des fleurs imprimées
Sur les tissus des arabesques toutes dispersées
Et autres nuits

Et autres nuits
Parlons-en  
Des villes plus au sud
Où le bronze coule encore
Plus bas plus bas
Le long de la colonne
On y est presque
Je sens partir d’ici
Tous les mouvements du corps
Qui viennent vers moi
Happe chassons-ensemble
A la même main
Ton ventre myosotis
Ta rose ouverte
Cette barque au loin à la coque fine
Salée où je me perds
Dans une mer verte
A mi-cuisse
Ton prénom

Ton prénom
Sur un caillou échoué
Caresse le vent
Pour un lac imprenable
Devant nous

Devant nous
J’ai vu l’émeraude
Le process
L’or serti
Dans tes cheveux
Tout autour
Qui s’ouvre au monde
En deux
Je suis en toi en deux
Nous sommes en route
Pour aller n’importe où
Nous signer
Boire l’amour
A perte de vue
Tous les soleils n’en finiront jamais
D’aller venir

D’aller venir vers toi
Je ne sais où
Car j’ai choisi
De peindre ta bouche
Avec l’acier des coquelicots géants

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Elle au bain
Ouvre le jour
Et c’est pareil
Peau douce
Ombre où le duvet
Masque le passage
D’un ongle
En moi souple

Ta petite tête
Et me retient
Le visage en arrière
Pour aimer
Où étions-nous ?

Où étions-nous ?
Humide et sec
Dans ce pays
Calcaire et blanc
D’arbres et de paroles
Pour tuer tous les obstacles
Au long varech échoué
Sur les habits bleus sable
Pour traverser
Les champs de solitude à deux
L’havre de paix
Dans tes yeux verts
Pour embrasser ton cou

Garde le secret
Des fleurs imprimées
Sur les tissus des arabesques
Et autres nuits
Parlons-en

Parlons-en tous les deux
Des villes plus au sud
Où le bronze coule encore
Plus bas plus bas
Le long de la colonne
On y est presque
Je sens ton corps

Partir d’ici

Partir d’ici

 

 

 

 

Sors de ta petite boite

Ami nous sommes toi et moi

Ecarlate

Le monde



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

T’attendre encore sous la pluie mon ange le bruit que ça faisait dans les mains l’éclat du soleil qui ne viendra jamais nous dire et nous sortir de là la faim l’horreur les visages qui vous hantent jusque dans votre sommeil n’en finissent pas de courir le parc jour et nuit pour savoir si nous sommes encore en vie les murs en face de nous si droits nous sommes dimanches les volets bleus derrière la chambre on a peur tous les deux on se protège comme on peut on a peur on a froid on pleure on regarde le ciel pénétré la peau la mort sera plus forte et plus nombreuse on fait les cents pas entre l’ombre et la lumière si noire sur nos visages trop blancs donne-moi la main quelque chose de solide qui ne tombera jamais de la chaleur un trait pour séparer le cœur même une couleur mon amour je le reprends je te le donne on dirait 2 fantômes qui traversent le parc sous la pluie nous sommes dimanches et nous sommes seuls tombés dans l’éclat du soleil tu ne viendras pas ce soir on a froid on a peur on tremble comme un animal blessé qui a peur de mourir dans un grand parc fermé jour et nuit on a froid  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Coquille vide j’étais bien tout à l’heure au sec à l’abordage dans ton ventre celui secoué par toute la merde qu’on s’invente on reviendra dans le sommet de l’autre même pas le crâne et si je pleure est-ce que c’est ta peau qui me retourne je te touche quand je voulais pas quand je voulais mourir dans tes bras dans tes cheveux blonds dans la colline tu me soupèses tu me retiens tu me craches à la gueule tes souvenirs d’amour d’amour d’amour dans la colline qui m’avale me suit jour et nuit où mon ami est venue 100 fois m’écrire des trucs dans la peau tu peux pas savoir le ralenti des choses quand on court dans le vide le gout de l’autre quand la feuille est pliée sur le sommet du crâne la douleur que ça laisse dans la bouche les regrets la pierre froide tombée à plat ventre sur toi le chat miaule le café est froid je me suis perdu 100 fois dans ton corps pour retourner les pages du livre quand j’avais chaud te voir nue te faire l’amour te baiser comme un chien écarlate quand la fenêtre est fermée le froid le givre je te suis coquille vide sur l’eau tiède quand ta peau est bleue par les coups donnés coups donnés repris je marchais seul j’avais froid c’était l’hiver je crois non c’était l’été la colline était toute bleue au loin je pouvais percevoir les silences qu’il y avait dans ton corps l’amour que je faisais nu plié comme la feuille A4 A12 A5 je sais plus je sais plus je me lève je tombe je titube je regarde par-dessus ton corps tiède après l’amour que nous avons fait à 3 les souvenirs ça vous plante comme un couteau dans le dos replié comme la feuille où je t’écris jour et nuit les mots d’amour que nous avons écrit jeté sur la jetée vide dans le tableau en mille morceaux sur ma peau tes reins ton sein coupé où je bois encore le lait de la jument qui court au loin verte comme tes yeux sur la colline toute replié comme les feuilles que nous avons jeté éparpillé dans l’eau tes yeux tes cheveux mouillés sur ma peau qui en redemande de l’amour le gout que ça laisse le gout que ça laisse tout ça l’absence des autres la mort la mort la petite mort des peaux dans ta bouche toute recroquevillée dans mes mains que je jette dans l’eau pour voir ton visage coupée en deux coquille vide retournée dans l’eau la cicatrise qu’on arrache avec les ongles pour glisser glisser glisser encore une fois avoir froid avoir faim avoir ta petite tête dans mes mains boire l’eau de tes yeux pour peindre avec tous les tous les tous les tous les regards qu’on lance dans la mer coquille vide coquille vide j’invente des mots je cris je cris j’ai peur j’ai froid froid si froid que la musique coule dans tes doigts la colline la colline qu’on gravira tous les deux tous les deux jour et nuit avec le le petit chat qui miaule entre nos jambes frêles qui tremblent donne ta main donne ta main la colline est à quelques pas d’ici encore le gout que ça laisse dans la bouche toute ces odeurs d’amour et d’eau tiède que nous avons que nous avons quand nous sommes seuls des choses qu’on laisse trainer des choses qu’on laisse trainer sur la table pleine de vinaigre coquille vide coquine vide j’étais bien tout à l’heure au sec à l’abordage dans ton ventre celui secoué par toute la merde qu’on s’invente jour jour bleu tombé sur ton ventre on reviendra dans le sommet de l’autre rire rire ensemble sur la colline qui va nous perdre et si je pleure est-ce que c’est ta peau qui me retourne quand moi je voulais mourir dans tes bras dans tes cheveux blonds dans la colline où mon ami est venu 100 fois m’écrire des trucs dans la peau la peau la peau la peau tu peux pas savoir mon ami le ralenti des choses le gout de l’autre quand la feuille est pliée sur le sommet du crâne la douleur que ça laisse dans la bouche l’absence de l’autre sur la colline toute inclinée dans mon cœur quand je pleure quand je tombe quand je t’aime toi je t’aime je ferai j’aimerai faire l’amour sur la colline une dernière fois ah le gout que ça laisse dans le crâne le sommet du crâne coquille vide coquille vide en silence

 

 

Corps pris.

J’ai du mal à parler.

J’ai du mal à parler.

On chiale son a d n.

On était fort nous.

On était fort nous.

Dans le mur cachons tous nos indices.

La cage dans le singe au-dessus du sol.

Suspendu sur une mer d’huile.

Je passe mon tout.

Je passe mon tour.

Du sel entre les phrases.

Toutes les beautés du monde.

Lait.

Les belles couleurs imprimées sur la carte du monde.

Pour avancer.

Pour avancer.

Droit dans le mur.

Avec un sac en plastique pour faire tes courses sur la tête.

Comme moi tu portes un masque.

On est un peu fier.

On chiale on était fort nous.

On chiale on était fort.

On savait chasser les papillons avec le dos de la cuillère.

Le plus des plus souvenir c’était nous.

Comme la cage dans le singe.

Avec la paume ouverte.

Corps pris ou chaque seconde est un angle mort.

Corps pris ou chaque seconde est un angle mort.

Tu portes un masque.  

Tu portes un masque.

Respire dedans.

Respire dedans.

Respire dedans.

Tu portes un masque.

 

Tu portes un masque.

Des souvenirs comme la cage dans le singe.

Tu portes un masque.

Au-dessus du sol suspendu sur une mer d’huile.

Tu portes un masque.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je crois qu’on va finir ici tous les deux. Parmi les ombres et le trop plein d’énergie. Que nous renvoient les gens heureux. Tu n’y crois plus tu n’y crois plus. Alors j’ai peints les yeux fermés. Les formes cerises toutes éclatées. Dans le panier des mots qui débordent. Tu prends ma bouche. Comme un bleu sur la peau. T’avoir mordu la langue. Il faut savoir compter jusqu’ici dix pas 10 pieds. Du fil un ruban rouge. Du ventre de ta mère. Pour aller nager n’importe où. Dans la boussole toute retournée. Des jours heureux des longs câbles qu’on traine. Et comme une camisole. Ta peau te remercie de faire l’amour avec elle.

La jeune fille qui te ressemble. Là-bas sur la balançoire en feu. S’agite comme un hiver après l’été. Prends soin de lui moi. Les climats suspendus me font peur. Depuis que je suis toute petite. D’ailleurs la peur ça vous rend tout petit. C’est le premier vecteur connu je crois.

Des médicaments sécables vendus par 10. C’est écrit dessus comme ton nom sur la blouse.

C’est écrit dessus comme ton nom sur la blouse. Mon ami chante comme moi la désespérance des jours heureux. Il faut combattre l’infamie. La violence faite aux hommes

Ce vers enraciné dans la gorge. Des derniers mots laissés sur la table. Du condamné qui joue à se faire peur. Avec ses propres mains sur son visage. Enlacé je voudrais l’attraper comme une pomme la jolie pomme la pomme. Bande ton arc si tu veux la viser. Je vais tomber Il y a des murs autour de moi. Pourtant la musique t’envoie des ondes. Positive derrière la vitre où je te vois poser nue. Où des dessins remplissent des cases et la maison. C’est la forêt toutes ces images atroces. Qui te réveilles la nuit tu rêves. Je crois qu’on va finir ici tous les deux parmi les ombres et le trop plein d’énergie. Sous l’eau des cathédrales. Depuis le temps qu’on cherche. Les trésors perdus dans nos ventres. Il faut savoir compter jusqu’à 10. Dix pas 10 pieds du fil un ruban rouge du ventre de ta mère. Pour aller nager n’importe où. Tu prends ma bouche comme un bleu sur la peau. Enlacé je voudrais l’attraper comme une pomme. Il y a des murs partout.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C’est vrai qu’on va mourir

Et je me fais à cette idée

C’est pas grave

On laissera sur l’inox

Nos salives sucrées

Le blanc de nos carêmes

Et puis le ventre quand il a faim

Froid sec pieds nus dans tes chaussons de danse

Pour me marcher dessus

Dans la chambre éteinte

Celle du fond

Quelle chance

Quelqu’un nous veut bien

Un nombre et puis 5

Des grands cercles avec tes bras

Pour appeler les oiseaux qui manquent à l’appel

C’est vrai qu’on était bien

C’est vrai qu’on était bien

J’ai le nez dans tes culottes

Et le parfum déchire mes mains

Je vais encore pleurer

Te chercher n’importe où dans des trains

Courir comme un con sous la pluie

Alors qu’il faisait beau ce matin

Dans le cœur des gens heureux

Dans ce métro parisien

Qui t’emmène loin de moi

C’est vrai qu’on va mourir

Et je me fais à cette idée

C’est pas grave

C’est pas grave

On laissera sur l’inox nos salives sucrées

Le blanc de nos carêmes

Froid sec pieds nus

C’est vrai qu’on va mourir

C’est vrai qu’on va mourir

C’est vrai qu’on va mourir

Et je me fais à cette idée

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On les aura nos dimanches

Au bord au fil de l’eau

Comme tu veux  c’est toi qui choisi

C’est peut-être ton jour de chance

Les astres sont bien placés

Aujourd’hui dans le ciel

Le ciel parlons en si tu veux

Il est profond lumineux et sans nuage

Il fait beau tout semble calme

T’as mis ta montre étanche

Autour du cou c’est fun

Le vert fluo ça va bien avec ton bronzage

T’as fait ton jooging

Dans ta belle combinaison noire

Tout va bien c’est le pied courir t’aime ça

T’as transpiré un peu

Dis-moi t’as la forme ce matin

Une heure 3 quart

Au cardio pour garder le fréquence

Le rythme de ton cœur

Entre les arbres et le bitume

La terre fraîche

Mais t’as peur de mourir

ils ont lâché les chiens

Alors tu fais les salles de sports

Un deux trois quatre

Cinq six sept huit et deux 10

T’en fait des trucs

T’as peur d’avoir du bide

Il faut conserver la ligne

Une heure à fondre

45 minutes d’effort intensif

Une heure que tu fais ça

Chez le docteur

A lire des magazines

Sur le bien être la biodiversité

Sur la partie du monde qui bouffe

Et l’autre moitié qui crève de faim

Tout est égal

Tout fonctionne mal

Tout finira par un chaos  

Sensationnel et monstrueux

Et c’est déjà demain

T’as pris conscience que tout tient à un fil

Et c’est trop tard c’est derrière toi

Tu n’oses plus te retourner

T’as mal au cœur à la nuque au cou

On t’a dit que c’est le mal du siècle

Alors alors rien continue

Ce soir à la télévision

Il y aura

Comment sauvez son couple

Comment mourir idiot

Comment jouir comment c’était avant

Je peux recommencer

Comment réparer sa faute

Comment perdre un kilo

Comment soigner sa conduite

Sa toux  sa dépression

Comment comment

Comment faire et défaire

Le truc pour que ça fonctionne

Tu me donnes la clé du lac

Pour traverser le corps

Sans toucher le fond

Comment tu t’appelles toi

Tu me plais j’aime bien ta cicatrise sur l’épaule

On dirait un tatouage un trait

Quelque chose qui s’est posé

Une branche sur un oiseau

Je peux avoir ton numéro

Tu me plais j’aime bien ta robe

Le grain de ta peau

On va boire un verre

Ma femme est partie en vacance toute la semaine avec les enfants

Et toi t’es libre ce soir

On les aura nos dimanches

Au bord de l’eau

Pour être heureux

Elle a dit oui

Comment vont les enfants

Tu me manques

Quand t’es pas là

Je trouve pas le sommeil

Ce soir j’ai du boulot

Je vais quitter tard

Je t’appelerai demain

Ok promis je t’embrasse

Je pense à toi

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’ai perdu le gout de vivre

J’ai peur  je suis petit

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Retour au monde comme si nous étions dans un lac

retour au monde comme si nous étions dans un lac

Je suis je passe

Un fil blanc dans la couture

Pour laisser de  la place

Le manque
Je sais c’est pas assez Un poing de fixation dans l’air
Je sais je m’en souviens Mon pouls mes manques
L’été maman papa Dans un morceau de sucre
Un océan de pluie Pour être heureux Retour au monde retour au monde
Avec une sonde au milieu Dans un morceau de fleur
Je me noyais déjà donne-moi ta soif Que je retire avec les doigts
Combien de jour sous ma peau à fondre Ce rythme cardiaque
Combien de jour Vais-je encore attendre
18 carats un frein tes ongles C’est pas assez pour être à toi
Je me relève de tout et son contraire Les hommes et les orages
18 carats cette pierre comme un hôtel au fond de moi cette pierre
Qu’on porte au fond de nous Comme un arbre fleuve et fin

C’est la Fin de l’histoire
Tout et son contraire Pour exister dans la douceur
Retour au monde retour au monde pourri-moi
Donne-moi ta soif donne-moi ta soif Je me noyais déjà
Les étés blancs ta peau Des chutes spectaculaires

Tu disais tu l’attrapes pour moi sur la branche le fruit mort
Dans un morceau de merde C’est l’extinction l’éclat qu’est-ce que je peux faire
Un point de fixation dans l’air
Encore la pluie sur moi Ton lait empoissonné Que je m’étais promis l’été

Les orages en balsa blanc avec du fil de fer
Ton chariot plein de terre Vides pour exister
J’étais déjà tout propre Viendront les emplacements après

Retour au monde de l’oreille à la baie vitré

De la viande abattue entre deux fils de fer blanc dans les récifs palme-moi  

Sous ma peau ce rythme cardiaque froid tu sais comme ce morceau de fleur qui flotte entre toi et moi

Monte sur mon dos regarde le ciel j’ai tout perdu tu sais je suis ce morceau d’oreille qui flotte sur l’eau comme un arbre fleuve et fin qu’on porte au fond de nous

Tout et son contraire pour exister dans la douceur dans un morceau de fleur que je retire avec les doigts dans ta bouche ta langue et puis ton pouls

Combien de jour  attendre sous ma peau Un point de fixation dans l’air ton lait empoisonné que je m’étais promis ce jour

 

 

 

 

Je crois que je t’ai perdu

Je te verrai plus jamais

Les coquelicots sont morts avant l’été

Même pas eu le temps de mordre dans ta peau

Les couloirs sont sales

Les corps sont vides

Et la mère a tué son enfant avec les mains du père

Sa faisait l’amour dans la petite chambre

Tes dents perçaient le jour

 

 

 

Donne de la voix, caresse les nuages, donne du mou,

 

 

 

 

Tu cherches jouons calme

Entre nos bras

A vouloir d’autre lumière

Tu tonnes eau

Le petit écureuil qui tète dans la maison

S’en donne à cœur joie

J’irai par les mots

Sucre et déjà dehors

 

 

Choisir j’ai jamais su 

Le soleil l’ombre

L’image qu’on met dessus

Avec l’heure sur les secondes

Pour oublier d’où vient le vent

J’aimai tirer sur ton corps

Quand l’homme devient l’enfant

Les parfums du dehors

A pleins poumons

Pour respirer l’échec

L’attente le gazon

Tous les tissus secs

Avant l’été tes cheveux

dans un ruban rouge

et silencieux

que rien ne touche

ni le silence

ni la morsure aux lèvres

quelle chance

 

j’ai jamais su choisir

entre hier et aujourd’hui

tordre le cou partir

avant le jour avant la nuit

 

 

ouvre la bouche / compte mes dents / qu’avons-nous vu / de bon et de mauvais / ouvrir la gorge du vent / rentrer  par où l’on sort / te dire

on était des milliers à vouloir rire du soleil / bâtiment blanc / escarcelle / minutes pour mourir / ou écrire un poème au cul / des chimpanzés que nous sommes / morts /

 

 

 

(1)

 

Grand lac étendu droit

Tes ongles dans ma peau

Comme une cathédrale

Un feu qui passe au rouge

l’amour à mort

mes dents cassées

la noir qui va si bien dans notre chambre

quand je me cogne contre ton corps

  • on ose à peine respirer

reprendre

de ta bouche

et tu seras sauvée

qui est bon ?

mais dieu n’est pas là pour nous donner un sens

et c’est pourquoi

allo salut maman salut papa

C’est Cini

 

 

(2)

 

C’est le récit

Devant vous

Poignant et difficile

D’une femme

A bout

J’aimais

J’aimais

Oh oui

J’aimais la vie

Plus que tout

Toi dans les cordes

Plutôt que de partir

N’importe où

J’aimais

Oh oui

J’aimais la nuit

Les arbres bleus

Toi du monde

A mes côtés

Pour tenir

Quand le corps s’en est allé

Et les chansons

Dans un ouvrage

Ouvert la nuit

Quand j’ai failli

Quand j’ai failli

Y perdre la vie

Toute seule

A nos côtes

La mère de tes enfants

Mental et physique

Le même sang

 

 

(3)

 

Ecrire comme on appelle une ambulance

Je vais mourir un jour

Des fois j’y pense

Je vais mourir seule

Contre les mots

Défendus

Pour aller vivre de l’autre côté des rues

Il y a l’accident des roses et de la pluie

Du verre pillé

Qui lave les mains

Pour tenter d’expliquer

Les raisons de mon geste

Voilà c’est tout       

Mon  téléphone et mes lunettes

Je crois que vous avez compris mes peurs

Je suis la mer d’Alice

 

 

(4)

 

Au cœur

Son récit

Un pays

La vie commune

Avec lui

Avec violence

Avec passion

C’est là le plus grand amour de ma vie

Après dieu

La mort

Et tu seras sauvé

Dans un bain de sang

Que portent les coquelicots

Et Jésus-Christ

Il n’y a pas de chute

Dans tous les sens du terme

Il m’a  jeté quelque chose

A l’oreille

Dans la figure

Les enfants n’en peuvent plus

                                      

 

(5)

 

Poète

Sur homme

Tout va bien

Mon cul

Sur la commode

Dit-elle

A vouloir toujours

Prêcher la bonne parole

Et je m’élance

Et je recule

J’essaie de vivre

Je coupe la poire en deux

Hier j’ai failli y laisser une dent

Mais ça n’a pas d’importance

Tant que je peux encore en parler

C’est une très belle journée qui comme

Tu ne trouves pas

Pour mourir

Grand lac étendu dans la gorge

Comme si j’étais déjà morte

Ressuscitée pour nous

Dans ton cœur

Malheureux

Et tu seras sauvé

 

 

(6)

 

Aujourd’hui dans tes bras

Mon unique amour

Tu es dans ma peau

Comme tous ces vestiges

Qu’on regarde

Par-dessus l’épaule

Au bord d’une plage

Au bord de nous

Combien de jour

Vais-je encore tenir

Quand tu me fais mal

Je suis obligée de fuir

D’appeler maman papa

Et c’est le vase

Qui fait déborder

La petite goutte d’eau

Que je porte dans mon ventre

Oui c’est cini

Beaucoup de choses se sont passées depuis

Et pas des bonnes

J’essaie

J’essaie de me sauver

De m’en sortir

Dans le papier peint bleu

De la chambre quand il dort

Le père de mes enfants

On ose à peine respirer

Sept minutes et 33 secondes

Et ça c’était 6 mois avant

Pour tenter d’expliquer

Pourquoi j’aimerai partir avec Liszka

Dans un autre pays

 

 

(7)

 

L’archipel

Mon coude est complètement tuméfié

Je n’y arrive pas

C’est loin

C’est intenable

Pourtant le soleil j’arrive à le touché

Avec ses bras

Pour en finir

Qu’est-ce que je dois faire

Allo salut papa salut maman

C’est cini

Qu’est-ce que je dois faire pour oublie tout ça

Je me jette la tête la première

J’implore les dieux

Je réécris toute mon histoire

J’aimerai partir dans un pays très loin d’ici

Mon téléphone mes lunettes sont cassées

Je ne vois plus rien

J’en suis maintenant au même point qu’hier

Ça n’a pas beaucoup changé

La mort la mort voilà c’est tout                                                    

Je l’appelle comme on appelle son chien

J’ai sommeil

Je laisse ma voix entre des murs

Pour à peine respirer

Quand il se réveillera

Je serais déjà  morte par amour

Voilà c’est tout

J’espère qu’on va pouvoir s’en sortir

Voilà c’est tout

6 mois plus tard

Elle mettait fin à ses jours

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                      

(1)

Grand lac étendu droit

Tes ongles dans ma peau

Comme une cathédrale

Un feu qui passe au rouge

l’amour à mort

mes dents cassées

la noir qui va si bien dans notre chambre

quand je me cogne contre ton corps

on ose à peine respirer

reprendre

de ta bouche

et tu seras sauvée

qui est bon ?

mais dieu n’est pas là pour nous donner un sens

et c’est pourquoi

allo salut maman salut papa

C’est Cini

(2)

C’est le récit

Devant vous

Poignant et difficile

D’une femme

A bout

J’aimais

J’aimais

Oh oui

J’aimais la vie

Plus que tout

Toi dans les cordes

Plutôt que de partir

N’importe où

J’aimais

Oh oui

J’aimais la nuit

Les arbres bleus

Toi du monde

A mes côtés

Pour tenir

Quand le corps s’en est allé

Et les chansons

Dans un ouvrage

Ouvert la nuit

Quand j’ai failli

Quand j’ai failli

Y perdre la vie

Toute seule

A nos côtes

La mère de tes enfants

Mental et physique

Le même sang

(3)

Ecrire comme on appelle une ambulance

Je vais mourir un jour

Des fois j’y pense

Je vais mourir seule

Contre les mots

Défendus

Pour aller vivre de l’autre côté des rues

Il y a l’accident des roses et de la pluie

Du verre pillé

Qui lave les mains

Pour tenter d’expliquer

Les raisons de mon geste

Voilà c’est tout

Mon téléphone et mes lunettes

Je crois que vous avez compris mes peurs

Je suis la mer d’Alice

(4)

Au cœur

Son récit

Un pays

La vie commune

Avec lui

Avec violence

Avec passion

C’est là le plus grand amour de ma vie

Après dieu

La mort

Et tu seras sauvé

Dans un bain de sang

Que portent les coquelicots

Et Jésus-Christ

Il n’y a pas de chute

Dans tous les sens du terme

Il m’a jeté quelque chose

A l’oreille

Dans la figure

Les enfants n’en peuvent plus

(5)

Poète

Sur homme

Tout va bien

Mon cul

Sur la commode

Dit-elle

A vouloir toujours

Prêcher la bonne parole

Et je m’élance

Et je recule

J’essaie de vivre

Je coupe la poire en deux

Hier j’ai failli y laisser une dent

Mais ça n’a pas d’importance

Tant que je peux encore en parler

C’est une très belle journée qui comme

Tu ne trouves pas

Pour mourir

Grand lac étendu dans la gorge

Comme si j’étais déjà morte

Ressuscitée pour nous

Dans ton cœur

Malheureux

Et tu seras sauvé

(6)

Aujourd’hui dans tes bras

Mon unique amour

Tu es dans ma peau

Comme tous ces vestiges

Qu’on regarde

Par-dessus l’épaule

Au bord d’une plage

Au bord de nous

Combien de jour

Vais-je encore tenir

Quand tu me fais mal

Je suis obligée de fuir

D’appeler maman papa

Et c’est le vase

Qui fait déborder

La petite goutte d’eau

Que je porte dans mon ventre

Oui c’est cini

Beaucoup de choses se sont passées depuis

Et pas des bonnes

J’essaie

J’essaie de me sauver

De m’en sortir

Dans le papier peint bleu

De la chambre quand il dort

Le père de mes enfants

On ose à peine respirer

Sept minutes et 33 secondes

Et ça c’était 6 mois avant

Pour tenter d’expliquer

Pourquoi j’aimerai partir avec Liszka

Dans un autre pays

(7)

L’archipel

Mon coude est complètement tuméfié

Je n’y arrive pas

C’est loin

C’est intenable

Pourtant le soleil j’arrive à le touché

Avec ses bras

Pour en finir

Qu’est-ce que je dois faire

Allo salut papa salut maman

C’est cini

Qu’est-ce que je dois faire pour oublie tout ça

Je me jette la tête la première

J’implore les dieux

Je réécris toute mon histoire

J’aimerai partir dans un pays très loin d’ici

Mon téléphone mes lunettes sont cassées

Je ne vois plus rien

J’en suis maintenant au même point qu’hier

Ça n’a pas beaucoup changé

La mort la mort voilà c’est tout

Je l’appelle comme on appelle son chien

J’ai sommeil

Je laisse ma voix entre des murs

Pour à peine respirer

Quand il se réveillera

Je serais déjà morte par amour

Voilà c’est tout

J’espère qu’on va pouvoir s’en sortir

Voilà c’est tout

6 mois plus tard

elle mettait fin à ses jours

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Retiens ma tête.

Prends tout mon corps.

Si tu veux.

Je t’attendrais derrière cette fenêtre.

Tout est à toi.

Le vent mouillé dans mes cheveux. 

Pour calmer ta soif.

Prends toutes mes forces.

J’en ai besoin.

Mais le froid coupe encore.

Pour atteindre ta main.

J’ai traversé de la peau.

Ton souffle

L’odeur de tes ongles perdue dans moi

Quand je voulais être le monde

Mais je m’éloigne déjà

Regarde je vais bientôt toucher le fond des choses

Ton corps 

Je t’attendrais

Je t’attendrais 

Tout est à toi

N’est crainte

Je n’ai plus peur de rien 

Nos nuits sèches dans la gorge

Pleine de sang dans mes poings

Pour tracer la route

Je n’en peux plus

De mes souffrances  

Quand la falaise s’écarte

Le jour passe au travers

On peut le toucher avec sa langue

Mais moi je voulais parler à ma mère

Dans une autre langue que la tienne

Il faut le lire dans les yeux

Pour comprendre

L’être amoureux 

Et maintenant je cours

Pour aller plus loin

Il faut se perdre

Il faut se perde

Se perdre se perdre

Je n’en peux plus

C’est pour ça

Je t’attendrais seule en haut des arbres

Heureuse

Serrée à ton cou

Pour parler ta langue

A la gorge des oiseaux

Quand nous serons nombreux en bas

A nous attendre

Un jour qui sait

On suivra tout et son contraire

L’enfance l’amour la mort

Tous nos combats

Pour être heureux

Retiens ma tête

Prends tout mon corps

Je vais danser sur l’eau

Et dans le feu prendre forme

Une femme un homme

Dans le théâtre mort

Des ombres qui nous hantent

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dis-moi où sont les fous            (tant que je vais tant que je vais)

L’étrange mausolée

A l’extrême sud

Absurde et grandiose

Au regard vide

Qui dérive derrière nous

Jour et nuit par centaine

Des visages hantés par le souvenir de la jeune fille morte

Dans un salon dans un livre

T’aimerai la toucher

Lui dire des mots

Mais c’est trop tard

Tu dors dans la foret

Dans un corps

Dans toi dans le berceau

Combien de rêve enterré

jusqu’ici

Pour être encore debout

Dans la végétation

Usée par la pluie

En hommage à l’enfant défunte

Pour apaiser les fantômes

Combien de combat

D’arbre et de lèvres

Qui n’embrassent plus rien du tout

Dans les yeux colorés

Des enfants blonds

Que le marbre à manger

Par petit bout

Jeune soldat

Fou dans la foret

Lointaine sous le figuier géant

Suis-moi

J’étais colère

Enfant déjà

Je cherchais l’ombre

Du soleil pour faire éclater

La peau des fruits secs

Et des légumes avariés

Pour faire revenir

La noyée

La jeune fille morte

Que vous avez vu

Un jour dans vos ventres

Là-bas

Tout au fond de vous

Suis-moi je pousse un cri dans le silence

Je voulais juste dire que je n'aime pas beaucoup la vie

Voila, c'est fait

 

 

Qu’est-ce que tu fais  

Pourquoi tu dis rien

Tu me laisses faire

Mais j’arriverai à rien

Tout ça c’est trop haut

Y a trop d’altitude

Pour mes petites mains plongées dans l’eau dis

Pourquoi tu fermes la bouche comme ça

Quand je l’ouvre

Ça sent mauvais l’homme

Ça sent la merde 

Quand on lui dit de partir loin

Y a plus personne

Qu’est-ce que c’est que l’amour

Dans le dos les nuages

Et la végétation

Qui a tout recouvert

Quand tu marchais à reculons dans l’autre

Tu fermais les yeux

Tu cherchais l’ouverture

Tu cherchais toute ta vie

La figure des poupées

Bouffées par la peur

Et le cri des enfants

on donne à manger

on donne à sa vie

Voilà c’est fait

J’arrive à rien

J’arrive à me perdre

Une heure sous la pluie

45 jours dans la peau dans le ventre

D’un voyage qui changera tout

Pourquoi tu dessines

Des cœurs sur les arbres

Pourquoi tu penches la tête

Dans l’eau brune qui monte

Qu’est-ce que tu fais

Qui t’as choisi

Pour être ici dans les corps

Démembrés par le soleil

La crasse et les insectes

A quoi tu penses

Quand tu travailles

Et quand tu meurs

Tu penses à quoi

Toutes ces poupées étranges

Qui te réveille la nuit

Sous l’eau quand tu te débats

As-tu servi à quelque chose

As-tu construit avec ton corps

Une autre passerelle

Pour franchir le mur qui s’élève

Voilà c’est fait

Te dire aussi

Que je n’aime pas

Beaucoup la vie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C’est un long voyage. Que nous venons de faire ensemble. Mais tu n’en sais rien alors tu réfléchis soudain. Tu poses ton livre dans le feu pour éclairer la route. Tous les sentiers battus qui s’offrent à toi. Le corps et ses limites et à mains nues. Tu doutes encore d’être au monde toutes ses minutes qui coulent en toi. Pour se réveiller debout tu vois des murs et des sangles. Et pris dedans des angles et des contrastes. Tu dors tu fais semblant. Dis-moi qu’il reste encore de l’eau dans ta mémoire. Mais tu rêves encore à la forme immobile du vent du vent. Qui pousse ta main dans ta gorge. Pour rester vivant tu sembles être ailleurs. Ailleurs quelle embellie quand on y pense. A l’amour à la barre de fixation planté dans le cou pour se tenir droit dans les dans les… Je reste ici je terminerai la phrase chez moi je rêve de catapultes. Et de désirs déchirés dans les points de sutures. De robes plus belles les unes que les autres. Un désir extrêmement rouge pour aller danser avec la laideur. Je sais la pourriture la beauté pourrira toute seule comme le reste. Il ne restera plus rien après. Que faites-vous des eaux usées après coup. C’est toi qui me l’a foutu dans le sang. Cette phrase à la con que les enfants chantent tout le temps. On n’y croit plus à cette joie de vivre. Putain qu’est-ce qu’on était heureux quand on était mort. Quand je fermais les yeux je voyais toujours la même chose. Des cages dans des oiseaux des routes dans du gravier. Pas vu pas pris et par ordre de couleurs. Je choisirai le blanc pour aller à ma taille. Tunique le corps féminin pour accentuer ta chute. Ah  le vent qui pousse les plus belles fleurs. Et l’ombre fera le reste autour du terrain vague. Où tu pourras jeter ta peau sur la mienne. Ah l’émeraude coupée en deux ce lancer franc. Ces grosses pierres comme le cœur finira sa course dans les étoiles. Quand je serais morte j’aurai la gueule ouverte. De trop de chagrins de trop de bonheurs. De trop d’altitude et de fond qui passe en bas entre les jambes. C’est l’heure de renaître c’est l’heure de bousiller le mur. Ici je n’arrive plus à rien l’eau monte dans ma cage. Je dois me taire cette voix guidera t-elle la source du bien du mal. Casser l’amour le robinet d’eau chaude. Le vent qui chasse et se réveille un jour pour tuer à l’abdomen. La plus belle des libellules bleues. D’Ouessant et d’outre-mer as-tu choisi ton camp pour aller mieux. Ailes fines transparentes comme de l’eau claire et le carnage viendra. C’est une question  d’heure et de cadran solaire d’équilibre. La mer monte à grands pas jusqu’à ton ventre. Un cheval au galop et des cheveux salés. C’est tout ce qu’il me restera de nous. Fer ou bien sable chance à l’épaule un trèfle.  Tu choisis quoi pour t’en aller. Tes pas qui pleurent et moi qui chante. Et la mer ammoniaque déjà sur tes genoux comme ça va vite sur nos têtes les nuages.  Le vent tourne le vent se précipite. Ne sens-tu pas venir et nous marchons déjà. A reculons pour ne plus rien atteindre et ne plus rien sentir. Mais comme c’est haut la limite du corps. Alors il faudra se plaindre tout le temps car c’est écrit. Tu me donnais la main pour que je tombe. Alors Relève-toi dans un autre corps que le mien. Je veux que tout soit blanc transparent illuminé pure et noble et noble. Comme la matière l’enfance l’âge adulte et la mort. Et tes dents dans mes dents pour rien au monde car c’est la fin. C’est la fin c’est fini c’est fini et nous n’avons plus pied.  C’est fini c’est fini stop.  

 

 

 

 

C’est vrai que le sillon était trop large pour moi

J’avais peur du vide ou d’être poussé dans le dos

Par une main invisible qu’on appelle la mort

Le repos le silence la solitude des anges

Au visage doux parce que l’enfance est une matière noble

Pure et complètement pourrie pour croire encore au futur

Je n’y crois plus la barque après nous le déluge

Tu dors déjà que le soleil te mord le visage

Pour que je te reconnaisse un peu

Nous n’avons plus pied partout où nous passons

Alors hier et aujourd’hui pour un morceau de tissu

Qui effacera le sang qui coule à ta lèvre supérieure

Pour embrasser la jeune fille morte

Qui coule dans tes rêves les plus pures

Petite merde qui a toujours cru

Que l’écriture était le sommet du monde

Sans jamais l’avoir vu

Avec l’ombre et la lumière pour épouser

Que je cherchais dans les nombres pour changer de peau

Quand la nuit viendra

Et j’aime comme toi le désordre le chaos

Pour exister un peu le monde n’est-il pas depuis toujours

Une farce un théâtre un jeu de piste

Pour se perde la gueule ouverte

Les routes les champs de bataille

avec le décor à l’envers

pour espérer en tout mais ne plus croire en soi

et je suis passé par là et je suis tombé debout

c’était pourtant pas compliqué d’être heureux

je tremble d’être un arbre dans une feuille

moi qui ne croit plus en rien

Ensemble depuis toutes ces années

Bien à l’abris derrière nos petits écrans

Qui brillent dans la nuit

Cadrans d’iode et de lumières

Pour noyer nos joies

Est-il déjà trop tard

J’écris que la tempête est pleine

De bouteille vide qui revienne de la mer

C’est  le dernier message offert

Aux vivantes à l’ordure à l’estomac sec des

Dans le ventre des femmes et des hommes

Qui ont bu dans tes mains pour y croire encore au bonheur

Il n’y aura pas de retour possible

Je suis à l’arrière de l’automobile

Et nous suivons les nuages

Le nez collés derrière une fenêtre

Pour et chanter

A la mémoire des morts

Sur un champ de bataille

Aussi grand que ton corps

Quand tu as trop mal

Pour appuyer avec ton doigt sur la détente

Un soir tu voulais en finir avec tout ça

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

un enfant joue dans la cour

on dirait que c’est l’été

j’ai perdu mon grand amour

Dans la chambre ensoleillée

où  je tourne ou je vire

Qu’est-ce que tu veux de moi

Bleu pâle mannequin de cire

triangle la marque de tes doigts

Sur ma peau le bout du bout

Du soleil qui rentre dans ton corps

Quand J’aurai aimé rester debout

Pour prendre appui sur toi

Encore Une heure à tenir

Pour écrire que nous y sommes presque arrivés

Allez encore un effort à faire tu vois

Bien que le film est terminé

Les hommes plongent d’en haut

Ça nous traverser mais on va rester là

A se chercher dans l’eau

Comme des trésors

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Einaudi 02

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quand elle dort 

Quand elle ouvre les yeux

J’ai perdu l’autre moitié

Je reviens sur mes pas

Elle est ici

Quand elle bouge

Quand elle déchire les draps

Avec ses coudes

Je suis blessé

Je m’ouvre

Je dois laisser passer des choses

Le soleil qui dérive

Un peu plus bas

Pour se laisser faire

Et revenir

Un doigt mouillé

Qu’on  laisse

Sur la tranche d’un livre

Pour la laisser passer

Entière à son tour

Et je reviens

Elle n’est plus là

Des nuages qui tombent

Comme des récifs

Dans mes mains

Pour que j’écrive

Des choses sur elle

Comme le tissu violent

Dans ces cheveux fous

Pour oublier le temps

Qu’il fait dehors

Sur sa peau

Quand j’en crève d’être ici

Je pourrais la suivre

Son ombre et la chanson

Qu’elle fredonne

En regardant ses pieds…

 

 

Un chant

Ta peau

3 cygnes

Au bord de l’eau

Sous un ciel creux

Presque liquide

Comme cette main qui plonge

En nous

Presque invisible

On l’a retient pourtant

Pour éteindre le feu

Qui nous dévore

Et nous abîme

Tu crois

Qu’on est encore vivant

Quand le fruit est coupé

Comme ça

Près des ongles

Est-ce un jeu

Pour te perdre

Ou t’aimer

Est-ce un fil tendu

Pour te suivre

Quand nous étions perdus

Plus loin

Sur cette petite route

Nichée dans le cœur

Des enfants tristes…

 

 

Comme des enfants tristes

Quand tu me donnais la main

Pour suivre les bateaux

Tes dents de lait

Tes cheveux dans le vent

Rattrape-les

Donne les-moi dans la bouche

Pour écrire

Pour être heureux

Je vais te suivre je vais te suivre

Les dimanches dans le miel

Bien profond dans la cendre

Penche-toi

Ramasse avec tes ongles

Mon ombre

Un étang pour se perdre

Nageons encore ensemble

Pour être fou

Dans l’autre monde

Tu m’as sauvé la vie

Tu m’as tué par surprise

Tu as mis du poison

Quand j’avais le dos tourné

Dans mon sang

Et j’ai tourné

Tourné tourné

J’ai pris peur

Dans le manège de la vie

Tu n’es plus là

Je suis seul

Comme un enfant triste

Qui compte les jours

Pour revoir

Tes dents de lait

Tes cheveux fous

Dans le vent frais

Retrouvés dans le livre blanc 

Des enfants tristes

Refermé à jamais

Sur nos souvenirs…

 

 

Comme un trait

Posé sur une nappe blanche

Ton corps inventé

Pour danser avec lui

Quand tu penses à l’autre

Une heure et puis

Refaire le monde

Dans tes bras

Qui m’encerclent

Comme avant

Comme un trait doux

Dans la mémoire

Qui me hante

Nos corps

Dans le papier froissé

Des jours blancs

Pour écrire ton histoire

Quand tu dors

Quand tu cours

Quand tu chantes

Avec le ciel

Pour donner des couleurs

A tes doigts

Quand tu joues avec le soleil

Les ombres et puis l’amour

L’amour.

 

 

Et puis non

Tu sais pas

Quand je me perds

Dans les ronces

Il est tard

Je crois

Doux

Batifole

Tombe

Dors pas non

Je compte

Les grains de beauté

Dans le ciel des étoiles

Est-ce ta peau qui me dévore

Me freine  

Déjà tu sais

Et puis non

Tu sais pas

J’aimerai chasser

Quand il pleut

Sur ta peau

Des grands papillons noirs

Comparable 

À des fleurs jetées dans l’eau

Sur ton corps

Je fais comme eux

J’apprends

Comme les anciens

Avec leurs morts

Je jette dans l’eau des fleurs

Je fais pareil

Et j’applaudis

En regardant le ciel

Implore 

Ma douleur

Et lève le camp

Je sais

C’est tout droit

J’apprends

J’apprends  

Ça déglingue tout ça

Il faut continuer la route sans toi

Pour trouver des insectes

De toutes les couleurs

Dans d’autres mains

Des grands papillons

Et de fleurs noires…

 

 

Oui tu vois

Nous sommes

Dans d’autres mains 

Nous sommes seuls

Dans le dernier wagon

Du dernier train

A courir n’importe où

Oui tu vois

J’en ai fait du chemin

Pour suivre

L’ombre qui se détache

De ton cou

De tes reins

Quand je regarde le ciel

Derrière toi

S’en aller

Revenir

Oui nous sommes

Un peu perdus

Toi et moi

Dans la rue

Noir de monde

Il est 5 heures de l’après-midi

Il est tard

Ça tangue un peu

Je n’ai rien fait de ma vie

Je remonte

Je descends

Je chute

J’ai jamais su

Donner le meilleur de moi

Les équilibres

Et te donner un enfant

Ecrire sur ta peau

Jour et nuit

Quand le cœur bat trop fort

Si vite

Mais il fait jour maintenant

Dans la rue noire de monde

Et tu t’en vas

Et tu t’en vas

Nous sommes seuls

Dans le dernier wagon

Du dernier train

A courir n’importe où

Oui tu vois

J’en ai fait du chemin

Pour suivre l’ombre

Qui se détache de ton cou

De tes mains

Pour t’écrire

T’écrire cette histoire

J’ai jamais su.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Salut ça va tu vas bien

T’as beau temps sur Paris

T’as la marque du maillot

L’air chaud qui passe

Ça m’fais marrer moi

Les livres à l’envers

Des jeunes filles Femelles

Sur les pelouses

A moitié déshabillées

Ça donne envie

Tiens d’y coller ses doigts

Sa langue et son morceau de peau

Appelons ça l’excroissance du désir enfin

Appelle ça comme tu veux

C’est fait pour ça

Le bio les magazines

Faut restons beaux propres et groupés

Performants nucléaires

Allez passe-moi ta bouteille d’eau

Je vais courir la gueule ouverte

Pour écrire un texte à voix haute

La sueur coulera sur ma peau

C’est le vecteur de l’homme

Providentiel moderne

De l’écrivain raté

Petite ration pour les nantis

Les mal baiser

Mais la parole a ses limites

A ne pas dépasser

Bof ouais t’as raison

C’est le mot adéquat

Qui convient le mieux

Je crois bien vu

T’as une longueur d’avance

C’est ça les artistes

Ils savent tout avant les autres

Les autres : c’est les porcs

Les comptables les auditeurs financiers

Le petit peuple bof qui vote à droite

Ouais t’as raison

Ça pourrait bien résumer ma vie

Après tout

Qu’est-ce qui nourrit la poésie

Le beau texte la narration

La phrase qui coule

Entre le nez et les poumons

Tu vas bientôt cracher du sang

Mais c’est pas grave

C’est périodique chez la femme alors hein

J’irai mettre un beau bouquet bleu sur ta tombe

Comme je l’ai fait pour tarkos d i v

Et j’en passe

Juliette aimait qu’on lui offre des fleurs blanches

Elle disait que ça parfumait la chambre

Pendant l’acte sexuel de l’écriture

Primitif et court

Ça doit venir du corps

De la petite enfance

Dis tu connais la position de l’amazone

C’est la fille couchée sur toi

Qui veut d’amputer le cœur

Elle est terrible

C’est la guerre avortée

De l’homme et de la femme

Tout le monde a perdu

De toute façon

Y aura pas de survivant

Alors dis-moi

Qu’est-ce que t’as fait aujourd’hui

Ta chambre est aérée

T’as bien bu t’as bien bouffé  

Un petit tour au parc

Avec un livre

Allez j’te laisse

Et passe une bonne soirée

Salut

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je resterai en haut de mon arbre En attendant que tu viennes

Et puis le mal au ventre les orages J’en ai plus rien à foutre

Tout ça peut bien passer sur moi J’ai pris le dessus sur toutes mes peurs

Je suis prêt la mort après tout fait partis du grand truc

Dieu je lui rentrerai bien De l’acier chaud dans le cul

Moi c’est juliette petite sœur de mes nuits

Pour en faire un ciel flamboyant comme ça tu pourras marcher dessus

Tu viens faire du Toboggan avec moi sur ce grand lac

La piste rouge est dans un grand sac

Tu peux souffler dedans moi le soleil ici je l’ai toute ma vie dans la bouche

Pour écrire sur du sable colle à mon ventre

Pour te dire Que tout va bien se passer

J’attends pieds nus la première vague Allez je garderai pour toi

Les yeux ouverts

Allez vous pouvez lâcher les grands chiens

j’aimerai nager loin du bord

Dans l’arène pour les recevoir

Je serais juste au milieu

Je resterai derrière cette fenêtre

Où tu peux voir comme moi

La pluie faire son trajet

Dans le cœur des hommes blessés

Ouvert je vais bientôt descendre au bloc

En serrant les dents

En oubliant mes poings

J’ai plus la force de ma battre

Je vois ma vie défilée

Sous des lumières blanches

Je suis dans un grand tunnel

Je ne verrai plus jamais le jour

Et puis ça fait drôle de me revoir enfant

Quatre ans à peine

Allez vous en

Je veux rester seul ici

Ça y ait

Je suis prête maintenant

Vous pouvez ouvrir la grande porte

J’ai froid j’ai chaud je vais partir

C’est lourd à porter le sang de toute une vie dans un petit flacon

Près du cœur

Le bruit assourdissant des anges qui cassent leurs ailes

Allez il est temps de refermer le livre

Juliette m’a transpercé le cœur

Attend attend ne va pas trop vite

Qu’est-ce que tu vois derrière la colline ?

 

 

 

 

 

 

Le beau petit garçon

Que les femmes allemandes

Faisaient sauter sur leurs genoux 

Putain qu’est-ce que le temps passe vite

Et dire que je vais bientôt crever

Ça y ait

Je suis prêt maintenant vous pouvez ouvrir la grande porte

Recevez ma grande blessure

Qui a traversé ce siècle

Je vais partir j’ai froid j’ai chaud

C’est lourd à porter le sang de toute une vie

Adieu mon petit garçon

Il est temps de refermer le livre

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’peindrai la mer

Après ton retour

Enfin tout ce qui pue

Tes sourires tes hivers

Dans nos mains

Coulera un soleil

Un dos nu

Dans un cercle ouvert

Fermé si tu sors

Mon Appât ma minerve

Pour te tenir le cou

Quand tu bouges

Comme cette enfant

Que tu n’es plus

A mon bras

La blancheur de l’été

L’eau pâle

Et si le sel

Etait la limite

A ne pas dépasser

Avec le vent

Tiendrais-tu mieux debout

Que toute la digue avec ses pierres

Que la mer bouffe

Sans faire d’effort

Nous sommes vivants

Tu m’as tourné le dos

La peau je m’emmerde

Alors j’y colle du sable

Au ventre et je n’aurai plus personne

Pour faire avancer mon bateau

Combien tu me donnes

J’ai 2 poumons de l’algue fraîche

Tes cheveux et j’en passe pour être heureux

Autour des doigts

De la peau pour peindre

Les yeux fermés 

Nos corps à corps abrupts  

Perdus comme toujours

Dans cette lumière bleue

Qui fait mal au cœur

Des fois tu sais

J’aimerai mourir

Comme une épaule

Dans un dessin …

 

 

 

 

 

 

 

 

Oh les beaux papillons sur la colline

De toutes les couleurs

Et si j’en prenais un

Sur le sommet de mon épaule

Pour le faire voyager

A hauteur d’homme

Non n’ai plus peur

J’ai changé

Je ne frappe plus les murs

Avec toutes ces mauvaises pensées

Oh les beaux jours à venir

C’est fini les coquelicots tranchants

Avant de m’endormir

Je compte les étoiles

Et pas une ne manque

Comme les fleurs

Que je mettrais demain sur ta tombe

Aux liserais bleus

Pour oublier

Mais je n’oublie pas

Oh le vent frais du matin

La rosée sur les petits cailloux blancs

On pourrait presque les toucher

Avec la langue pour les décrire

Ça va du vert en passant par le jeune

Le bleu n’est pas mal non plus

Putain qu’est-ce que j’ai fait

Ça fait 10 ans

Dix ans que j’ai perdu mon amour

L’odeur clitoris

Quand elle faisait du cheval sur moi

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il n’y a plus d’horizon

T’es seul t’écris comme un con

Mal assis debout en extension

Sur la branche sur ta tranche d’un balcon

En équilibre en rang d’oignon

Je t’imagine mourir de cette passion

Qui brûle le corps et te voilà au fond

Des choses

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tu m’as manqué Mais j’ai appris Depuis d’où venait le vent Par force 10 Je le retiens Je t’ai cherché

Comme un enfant Même sous la pluie Tu m’as manqué Avec ta tête de pamplemousse  La fente sous tes cheveux Pour regarder devant Et nous avons marché Ensemble pour oublier Est-ce de la fatigue

Est-ce tout simplement nous Qui avons mal voyagé Je te surprends Je t’écris debout Je cueille des fruits assis Je m’appelle Jean Philippe Tu vois je n’ai rien oublié Comme toi j’ai traversé la Belgique

A dos de rien Le pays plat Qu’on touche avec les mains Quand tout s’enlise Quand tout revient La jeune fille blonde Est amoureuse de son artiste Et c’est très bien Johnny Johnny Johnny Ne sens-tu pas venir Dans les jambes Quand tu reviens Le vent comme de l’hélium Passé dans nos chemises Pour être des bons hommes Et puis merde à la fin Tu peux balancer Ta flaque dans les pierres Pour construire des maisons Sur des beaux jardins Comme toi j’ai traversé la Belgique Nous reviendrons demain Johnny Johnny te dire Qu’on t’aime un peu Beaucoup passionnément Regarde comme c’est doux Regarde comme c’est doux Cet endroit là du monde Le cœur des hommes heureux Et c’est le tiens

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour un peu d’amour Ecrire des poèmes Tirer la langue des chats

Ecrire des poèmes C’est ça Tirer des grands traits Avec le corps de l’autre Pour en tirer quoi

Tu m’aimes Si je t’écarte les peaux comme ça dans le vide Laisse-moi rentrer De l’intérieur je te dirai qui tu es Si t’es capable de tuer mon amour Je n’ai jamais su prendre la position du tireur couché

Alors donne-moi la porte de la clé Pour comprendre qui je suis Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour un peu d’amour Montrer son cul A la plus belle des statues Celle qui n’a jamais souri Celle qui n’a jamais vu le jour Depuis qu’on lui a crevé les yeux Avec du fil de fer blanc pour la suivre Comme si tout venait à nous Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour un peu d’amour Boire est-ce suffisant pour te tirer les vers du nez Même l’espoir est assourdissant Ecrire des poèmes C’est ça les yeux fermés Tu m’trouvras plus beau plus intelligent Des fois j’ai envie de me jeter dans un verre d’eau Pour t’ouvrir la gueule en grand quand tu as soif Avec ses mots perdus quand nous sommes dans la cage J’ai envie de toi de ton corps de ta peau Laisse-moi rentrer Je suis si petit Laisse-moi rentrer je suis si petit Comme si j’allais renaitre De tes cendres Encore une fois Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour un peu d’amour

 

 

 

 

Mon homme s’endort Encore une fois à mes côtés Aujourd’hui Nous avons traversé la côte La mer était belle tout à l’heure Dans ses yeux Mes cheveux blonds Qui font de l’ombre A ses mains Quand il me tenait dans les airs Pour être cette fleur Comme il dit Plus près du soleil Il y a des reflets bleus

Dans le ciel quand nous mordons Dans le même fruit Mouillé Transparent sucre A pleine dent

Pour ne rien perdre de lui Dans la voiture que je conduis Et nous quittons la ville

La mer Et la presqu’île Est beau  Je le regarde Mon homme à moi  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tu t’assois tu lèves les yeux

Tu regardes au loin qui va venir

Que cherches tu

Que cherches tu

Dans le stade couvert de bruit

Qui crie ton nom

L’orage la pluie tous les soleils

En même temps réunis

dans une seule main

ils sont tous là

Pour t’applaudir comme si t’étais un dieu

Seul homme capable de les soulever

Planté là comme un pieu

Que le ciel brûle

A la clameur des voix

Du bruit et des insectes

Collés dans la lumière

Des villes et des tunnels

Si mystérieux 

Dressés comme des églises

Venus priés

Ils sont tous là

Avec des larmes dans les yeux

Depuis ce matin

Quand la pluie tombait sur eux

Que cherches tu

Que cherches tu

La mer ton père

Ton premier jouet

L’amour peut-être que tu n’as pas eu

Dans les mains les bras levés

Les anciens camps

Les anciens feux

Toute la clameur des enfants morts devant toi

Et le discours des libertés

Symbole de nos unions

De nos désirs

Parce que nos peurs prennent le dessus

Sur le moderne la vérité

Que cherches-tu

Que nous avons perdu

Depuis le premier jour

Ici

Seul au monde

Seul au monde

Devant cette foule

A tes pieds..

 

 

 

 

 

 

Je cherche

Et vous m’échappez déjà

Vous filez comme un collier de perle qui a froid

Votre bouche est là

Lait

Vient boire plus précieuse qu’un diamant

Dans l’ourlet des nuages

Retournés mais sans éclats

J’aime fouiller dans ton petit trou

Déjà mouillé

Le renoncule et toute la pluie

Qui sèche comme une volée d’oiseau

63 mètres

Et toute une vie

Et l’ombre d’une attache qui me fait mal au cou

Je dérive

J’ai mal dormi

Le sel peut-être

Coincé dans la cicatrice

Casse un ongle

Je dois me relever

Prendre appui

Pendant que tu te caresses le clitoris

 

Pendant que le sable cherche sa paupière

Vous fermez l’œil

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

clitoridienne au parc s’invente des abeilles et collectionne dans un sac la brûlure du soleil sur ta peau la nudité tragique d’un venin pour perdre l’équilibre de la bouche quand tu me suces le bout de la colonne à la piscine municipale un couloir à carreaux nous sommes dépolis t’attrapes mes couilles

il pleut massage dépêchons-nous j’ouvre ton visage tu fermes les yeux c’est ça qui m’a troublé tout à l’heure cette façon brutale que tu avais de me recoudre chien mais tu m’as fait l’amour ne glisse pas je donne ma chatte à ta langue l’angle de la mort est fait pour nous j’ai tout connu l’encre noire à l’aine et vient la nuit j’ai tout jeté quand vient la mer chemin de croix dans la rosée verte du printemps et du KO j’ai tout perdu mon estomac poupée le repas de ton corps le diamant céphale

de ta bouche en train de mordre les cheveux comme des oiseaux j’écris dedans quand ton sexe s’ouvre à lire et à aimer nous caressons dehors le garrot du cheval dans la boue pour être à la surface du silence quand tu jouis je mets toute ma vie dans ton corps

 

 

 

 

 

 

 

Cheveux cheveux courts

Tête à l’envers sur le sable doux

Pourquoi pourquoi tu cours

Comme ça debout

Pour attraper quoi

Qui te glisse des doigts

Le caresse ta joue

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous sommes dans un parc 

Ta robe est blanche comme du lilas

T’es belle comme un Soleil attrape-moi

détrempées tes dents

Quand je la vois

Faire la conne

Je rien

Je la regarde faire

Et défaire

L’écriture dans un panier

Pour briller de 1 000 éclats

Son pouce

Bleu m’enserre

Dans les jardins de babylone

Et quelque chose de nous

Tombe et roule

Comme des pommes

C’est sûr avec elle 

J’aurais pu traverser mon corps comme un lac

A la force du biceps

Sa voix

Qui ceinture

L’été

Comme un enclos

Fait jaillir

Sur sa peau

Le désir trouble

De mieux la connaître

Et de la suivre n’importe où

J’attends je me détache

Plein de vertige

Tectonique au monde

Ses yeux pour quelques odeurs encore

D’encre et d’herbe folle pour son lapin

J’aimerai danser

Sur le manège en bois

Avec elle

Toute la nuit

Pour perdre l’équilibre

De ma raison et sa beauté

Ma soif

Comment t’appelles tu

Comment t’appelles tu

Et comme disait le poète

Je quitte le silence

La femme échappe aux limites

Une chair en extase

Comble une main tendue

 

 

 

 

Qu’est-ce que je n’aurai pas fait pour elle

Bouffer de l’herbe

A foison

J’aurai pu être

Une barre de traction

Pour ses exercices mentals

4 fois 16

20 fois 8

Oh là oh là

Petit cheval blanc

Tu vas trop vite

Pour moi

Tu vas quand même pas

Me faire l’amour ici

Dans ce parc

Culotte sur la tête

Doigt dans la bouche

Et tu seras ma maitresse

J’aime te suivre

Quand le soleil

Cadre comme ça

Tous tes sourires

J’aurai pu être

Une barque qui dérive

Un soleil

Pourquoi pas

Ce courant d’air frais

Qui passe

Entre les pylones

Pour lui donner

De l’électricité statique

Dans les cheveux blonds

Bordel de merde

C’est beau

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ma petite sœur canine

Viens me brosser les dents

J’aime te voir

Quand tu fais tes exercices physiques

Bomber le torse

Etirer les jambes

Faire le dos

Et les trapèzes

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saute dans les flaques

Tire la langue

Montre-nous ta culotte

Sur la tête sur un fil

Extrêmement tendu

Je te suivrais

Perd pas l’équilibre

Belle enfant

Petite conne

Comment tu t’appelles

J’aimerai te suivre

Oh là là

Ça tangue par ici

J’ai dormi toute la nuit dans son ventre

Et dans le creux de son épaule

Je me suis brosser les dents

Ma petite sœur canine

Ta robe dans le soleil troué

Mais flotte un air liquide

Pour nous sauver

Et ça revient

Comme un dimanche

J’aime te voir

C’est physique

Bomber le torse

Comme ça oui

Petit singe animal

Prendre ta respiration

Etirer la jambe

Faire le dos rond

Et les trapèzes

Et les sourires

Qui mordent la peau

Ça va trop vite

Petit cheval blanc

Qui court

Dans la lumière du soleil

Comme si j’avais tout perdu

Derrière le voile blanc fixe

Du bateau

L’étoile filante

Entre les brins d’herbe

Elle nous explique

L’amour le deuil

J’aimerai la suivre

L’envie de te connaître

Comment tu t’appelles

Perd pas l’équilibre

Saute dans les flaques

Tire la langue

Bouffe du soleil

 

 

 

Qu’est-ce que je pourrais bien raconter

Qu’est-ce que je pourrais bien te dire

Ma vie sans faire de blesser

Il est tard tu sais

M’accompagner jusqu’au sang

La blessure sur une feuille de papier

Pliée en 4 je sais plus

L’angle m’a blessé la joue

J’ai une petite marque sous le sein gauche

Où tu peux appuyer de toutes tes forces

Si tu veux

Le corps a pris ses marques

Et ses multiples possessions

Tu m’aimes quand je suis violent

Tu m’aimes pas quand je suis doux

On descendra toujours

J’aime bien tes petites boites

Mon ombre m’a quitté dedans

Le soleil c’est trop facile pour être heureux

Alors il faut s’inventer autre chose

Une autre cour

Mais la suite de l’histoire n’est écrite dans aucun livre

Il faudra attendre les premiers symptômes

Alors je te suis en me faisant du mal

Je sais ce que tu penses la vie est formidable

Je sais qu’il faudra suivre dans nos corps

Les pas d’un autre orage

Pour recevoir la foudre

J’aimerai tomber plus loin

J’ai peur de la secousse d’après

Après plus rien

Rideau musique

Après c’est toujours la même chose

On cherche des cheveux

On cherche des morceaux de fer

Une bulle d’air dans la racine carré

On cherche l’éjaculation du père

Pour allaiter allez

Encore un printemps qui s’en va

Jouer avec nos morts

Il faut refaire la route

Il faut attendre

Laissez-vous emporter par la vie

Vous êtes prêts ?

 

 

 

 

La source de nos envies

Le sac qui a rempli tes mains

De belles choses

Pour que tu étouffes

J’ai fait n’importe quoi

J’ai mis l’écriture dans un autre ventre

L’écriture est une chienne ce soir

Elle m’a quitté

Je n’aurai plus sa peau

 

L’enfance

La petite école avec le toit rouge

On commence par quoi

Quand on sait que tout finira un jour

Belle pyramide

Où est ta tombe

On rêve d’être

Le plus fort

Quand j’ai cru que tout était fini

Allez allez allez

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et pourtant j’m’acroche tu sais

Mais ça va trop vite jordy

Les virages les douleurs les absences

Les immeubles tombent jordy

J’veux pas devenir vieux

J’veux pas m’endormir dans un hopital blanc

Avec des vêtements blancs

Avec des trucs blancs partout partout partout

Comme des guirlandes c’est noël

Ils veulent qu’on est encore plus froid

Du yaourt

Ça me faire peur la mort

Ça me faire peur de trembler la maladie

De flotter dans mes vêtements

D’être dans la cage

D’être dans un ventre

D’être à ma place

Pourquoi j’te dis ça

Pourquoi l’été

Pourquoi la plage déserte

A cette heure là de l’après midi

Où tout le monde dort

Quelqu’un se lève

Quelqu’un fait semblant

Y a toujours quelqu’un qui merde

Qui ouvre une porte

Pour savoir si quelqu’un l’écoute

Alors je compose je mâche je m’arrange

Je parle je chante

Je fais des fautes je fais des fautes

Je pisse dans mes mains

J’avais cru voir de la neige

Tout à l’heure un truc blanc

Je prends de l’âge

Je sais pas quoi faire

De mes 10 doigts de mes pieds

De mon clitoris par le cul

Je suis gay je suis triste

Hétéro bancal homme droit

Parfois j’aimerai être une femme

Avec un joli décolleté avec un joli sourire

Pour que les hommes plongent dans ma poitrine

En plein cœur allez hop

Et qu’on me fusille du regard

Mais on rentre vraiment jamais dans le cœur d’un homme

Qu’elle est ma place ici

Qu’elle est ma chance

Et puis merde et puis merde je lâche

Le bateau rentrera sans moi

Je suis heureux

Un peu méchant

Un peu tout à la fois

Un peu tout à la fois

Je suis cette rencontre improbable 

Entre du sperm et un peu d’elle

Ma mère ma mère et puis mon père

Mais gardons nos distances

Hein gardons nos distances

Il est 18 heures 34

A Moscou

Ou des filles en short

Avec des culs comme des cerises

Et belles comme des volutes 

Vous invites à boire de la vodka

Pour oublier qu’on est vivant

Hein nous les morts

Hein nous les morts

Nous les soleils

Qui entrons dans la nuit…  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il faut baisser la tête comme des chiens

Ça forme peu à peu

Une goutte sur la peau

Une cloque ouverte

Un récipient creux

Un visage hors du temps

Chaque jour

Chaque jour qui passe

Il faut dépouiller

Concasser sortir vider du russe

Jour et la nuit

Toute la journée

De son enveloppe de sa substance

Sans interruption

Noires noires noires cicatrises

Dans la peau

Forme invisible

Rose noire d’équateur venue

Venue là lalalalalalalala

Lumière qu’elle est ton nom

Ventre pâle dents vertes

Suivant suivant suivant

Le chemin qui nous mène

De la terre à la terre

Il y a des grands fantômes

Qui marchent dans la nuit

Un vieil homme prend conscience

Qu’il peut écrire de la main gauche

Des poèmes

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On parie

Allez on parie

On s’en va

Avec elle

Sous les platanes

Les statues qui demandent

A manger aux oiseux

Avec leurs grandes mains ouvertes

Claire Amandine tourne la tête

Et vous regarde comme ça

C’est elle

C’est elle

Je l’ai suivi toute une journée

Tout un après-midi

Port Dauphine Père Lachaise

Les cyprès les fontaines les sourires

Si loin d’elle me manque les souvenirs

Les souvenirs

La forme de son visage

Et le parfum  au coin des lèvres

Creuse un sillon pour écouter sa voix

Chante-t-elle

Capture des images

Double un pont

Se penche

Pour se protéger les yeux du soleil

Brille et disparaît sa bouche

Et puis ses jambes et ses épaules

Quand elle tourne ses cheveux

Pris dans la valse du vent

Roue dans roue

Avec ses lunettes blanches posées sur le nez

Sa robe légère devant moi sa peau nacrée

Brille comme un voile

Posé devant les rayons du soleil

Et on s’en va et je la suis

Sur un banc Porte Dauphine

Dos au mur mais un mur blanc

Claire Amandine

Claire Amandine

Mais que faites-vous maintenant

Loin d’ici et loin de l’objectif

Qui capture votre image

                                              ‘

 

 

 

 

 

 

 

 

 

(1)

 

Il est encore trop tôt

pour peupler ton corps

de gravats

de pluie

et de givre,

il est encore trop tôt

temporalité d'hiver,

fragments du métal

des météorites

qui recouvrent la mémoire. 

En un cristal

 

(2)

 

En un cristal

s'élève ton arôme

fragile

dont je saisi

le noyau immatériel,

mes paumes soulèvent

ta peau de lys.

Si je grandis,

 

(3)

 

 

je grandirais

en cueillant ta beauté

avec la poésie

des dernières fleurs

qui poussent au bord

des volcans marins.

 

 

(4)

 

En cueillant ta beauté

j'irais boire ton alcool

de corail

et me griser

de l'accolade

que le cygne

porte aux cieux

lorsqu'il s'envole,

 

 

 

 

 

(5)

 

la chaleur de mon corps

est comme une voix

qui s'éraille

à réclamer ton nom,

la chaleur de mon corps

est comme une voix

intérieure qui chercherait

à sculpter et polir

chaque marbre

de tous tes visages

pour ne pas te perdre.

Si je te perdais un jour,

 

 

(6)

 

Si je te perdais

un jour

j'irais te chercher

frémissant,

tremblant

d'avidité

de toi

sur le pont perdu

devant

la fontaîne enchaînée

il n'y aura pas

d'horizon

que je ne saurais

couvrir

de mon désir.

Si je te perdais

un jour

 

 

(7)

 

Il y a un feu primitif

que l'on reconnaît

dans la quête d'amour

comme dans la chasse au tigre.

Répète après-moi

J’veux ça rentre

Répète après-moi

J’veux ça rentre

 

 

 

(8)

 

Il y a le manteau

de charbon

qui nous recouvre,

un manteau lourd

comme du plomb

qui nous a fait

une fois nous arrêter

tous les deux

au dessin sensuel

de nos traits,

 

 

 

 

 

 

(9)

 

De nos trait

le bout des doigts

chargés de braises

incandescentes.

Incandescentes

L'éveil d'un maître

est comparable

à la naissance d'un amour,

 

(10)

 

A la naissance d’un amour

le déchaînement de patience

est aussi ardent,

a la naissance d’un amour

le déluge nécessaire

de ce qui a été connu

fait connaitre

le même renversement

dans le cycle de vie.

Dans le cycle de vie

Tout ce qu'il y a de beau

dans l'habitude

c'est tourner ton visage

contre le mien,

nous cacher ensemble

dans le pli de cette habitude

et vivre couchés

de nos regards.

 

 

 

 

 

 

Je sais pas par quoi commencer

Car le sujet est délicat fragile

Ça s’écoute fort

Il faut que ça rentre

Partout dans le corps

La frontière a ses limites 

A ne pas dépasser

On te l’a appris on te l’a appris

J’suis tendance

Bancal pamplemousse

Nœud pap

J’suis terré comme un rat dans mon trou

J’fais la même musique depuis 10 ans

Deux 3 accords

Et les mêmes phrases toutes faites

A la robot

J’ai la même thématique

J’suis qu’une merde

Un raté je n’ai rien fait de ma vie

Et puis y a les autres qui réussissent

Et puis y a les autres

Je suis plus beau que toi

Tu m’entends quand je glisse

Quand on rentre dans du gras

Ça fait floc floc sur les côtés

Il est l’homme

Aime à répéter

A Qui veut bien l’entendre

Répète après-moi

Le suis le Samourai du bien

L’imbécile heureux

Qui détruit tout sur son passage

Du bien du vide élan grand écart

Je viens de remplir un verre d’eau

Avec toute ta salive bleue

J’ai deux 3 médicaments à te donner

En intraveineuse si tu veux

Tu peux mettre cette chanson entre tes bras

Dans ton cul dans ta chatte

Car je sais que tu as les deux

Tout au fond de toi

Au joue au légo

On fait un concours de bite

Celui qui tire le plus loin

Celui qui lance la fléchette dans la cible

En plein cœur dans l’étoile

Petit jaune j’ai pas dit sale juif

Hein Je sais me tenir

Moi monsieur

Je sais me taire aussi

C’est qui la femme sur la vidéo

Tu vas me le dire

C’est qui la femme sur la vidéo

C’est ta copine

C’est la femme que tu baises

C’est une amie

Tu resteras mon chien toi

Toujours à la laisse

Toujours à la traine

Je te promène du point a au point b

De la barque à la barque

T’auras jamais ta gueule

Pourtant T’en n’as rêvé

Dans les journaux à la télé

Et Ça te fait mal

Dans le cortex dans l’amygdale

Je te l’écris

Tu es le Samourai de la petite bataille interne

Et du concours de bite

Voilà c’est fait

T’aime oh oui t’aime

T’aimerai toujours être le premier

Mais je te suis jusqu’à ta prochaine défaite

Tu n’es qu’une chèvre dans le chant à son piquet

qui fait glouglou qui fait pareil

qu’il y a 10 ans

Sodomie polyglote

Tu n’es qu’un pamplemousse

Y a qu’à voir ta gueule

Dompter  ta maladie incurable

Mais Il faut que ça tangue il faut que ça mousse

Coucou la chèvre coucou le pamplemousse

Je t'écris ce matin parce que j'ai craqué sur ton profil ; et toi tu penses quoi du mien ?

Pour info, je suis blonde, 1m63, 90b, avec un joli ptit Q !

Viens voir mes dernères photos si tu es intéressé ->

 

 

 

 

 

 

 

C’est dans cette chambre que nous avons fait l’amour pour la dernière fois

Il était nu là offert devant moi comme un dieu grecs

Ses épaules comme la tête de d

 

 

 

Cours

Reviens me dire à l’oreille

Tout près de moi

T’entendre ++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

Te voir sourire

Mordre tes dents

Toucher ton corps

Pour le soulever comme avant

L’embrasser là

Quand il fait jour

Quand nous passons tous les deux dans la chambre 

Mais tu dis que tu n’as pas le temps

Tu dois partir

Tu dois couper la route

Quelqu’un t’attend

Tu es déjà devant la porte entre ouverte

Il y a du bruit dehors

Les gens les machines

Le vent qui s’introduit entre

Pour nous laisser passer regarde

La ville est comme hier

Avec ses pages blanches

Elle attend la nuit pour écrire quelque chose dessus entre 

Mais c’est pas possible d’être si petit dedans 

Moi J’aimerai brosser tes cheveux

Pour traverser l’orage encore une fois

Dire dans la plaie

Sans crier

Et même si je crie un peu trop fort 

Ne m’en veux pas

Cours

Il est déjà trop tard

Il y a du bruit dehors

Va rattraper le train de notre histoire

Mais ne tombe pas

Ne tombe pas

Moi je tomberai un peu plus tard

Un peu plus loin

Après 

 

Où es-tu maintenant que tout est fini

Oui je sais que tout finira comme nous dans un sac

Plus d’air pour respirer tes bras

Les chemins les vélos les tissus

Le verbe collé contre pour un oiseau qui s’en va au-dessus de nos têtes

L’épaule qui frôlait l’autre quand la pluie venait nous réveiller sous les toits

Le soleil qui finira sa course dans la brosse à cheveux

Sur le rebord du lit après l’amour

Tout un après midi dans le corps de l’autre où j’ai saigné

Ou j’ai appris

Le visage sur le ventre mouillé de l’autre 

Pour un dessin mal fait qu’importe

Je l’avale avec ta bouche

Il faudra tout recommencer

L’étang la pierre qui plonge

Et nous lançons nos rires avec autant d’éclat

Que ta peau quand elle me rentre dedans

Pour remonter à la source à la surface

Il me faudra tes lacs

Le corps noyé il faudrait nous mettre à l’envers pour espérer plus d’espace 

Te boire par où tu chantes 

Le soir regarder les nuages qui viennent encore

Epouser ton ombre et l’encre noire de mes appels

Où es tu maintenant que tout est fini

 

Aujourd’hui sale temps

Sur la plaine l’impasse

Et faire le sens inverse

Retourner sur la plage

Et mal dormir après

Après écrire n’importe quoi

Des signes et quelques traits efficaces

Qui s’enfoncent dans la peau dans la plaie

On la respire encore 

On regarde

On trouve un cheveu

Coincé entre les pages d’un livre offert 

On le sent on le fait vivre

On joue avec

Il nous parle

Même si c’est trop fort

Le serrer contre sa poitrine le sentir 

Et le garder comme un trésor

Jusqu’à la prochaine averse marquée 

Les souvenirs reviennent

Comme un torrent de boue

On a du mal à parler

Ça a du mal à venir

Les mots dans la bouche

Il emportera tout sur son passage

Devant nous

Le sens inverse

Les couleurs de la plage

Le sable rouge

Avec les mots qui vont avec

C’est ça l’hiver et le chagrin

L’absente quelqu’un vous manque   

Et puis s’en va

On se retourne

On la recherche

On a des indices 

Puis on les perd

Et on a froid

 

 

Le bord de ses lèvres

Quand je me blesse 

L’écran de ses yeux

Quand je cherche de la lumière

Exsangue discontinu

Le grain même la matière

Qu’on a dans le ventre

Il faut changer d’endroit

Pour exister un peu

Dans la mémoire de l’autre

Moi j’aimerai replonger dans l’eau chaude

J’en ai besoin quand j’ai froid 

Le feutre de sa peau

Quand je veux de la tendresse

Ça fait des jours

Et des nuits entières

Que je me retourne

Je ne dors pas

J’ai l’impression

Que des grands oiseaux me dévorent

Je suis dans la même cage

Je me laisse faire

Je ne suis plus que l’ombre de moi-même

Et l’élan de son corps

Posé sur moi 

Au fil de l’eau

Quand je me noie

Là où c’est sec

Etanche dans les angles

On s’enferme on chute

On dit stoppe

Pourquoi continuer 

Quand les souvenirs reviennent comme ça 

A bout portant dans la peau

Qu’est-ce que je dois faire pour oublier

 

 

Tu sais très bien

Je sens encore sur la peau

Comme un filtre qui revient

La couleur de tes yeux

Comment l’oublier

Vivre sans

C’est ça

Tu sais très bien

Je sens ton étoffe où les couleurs

Se rencontrent un peu plus bas

Dans le manteau déchiré

Quand nous courrons

Ensemble tous les deux

Je sors

Pour perdre tous les chemins

Je mange tes cheveux

Ta peau qui me dévore

Comme un acier tranchant

Celui qui coupe l’eau

Devant la glace 

Où étions-nous

Où étions-nous tombés

A l’autre bout du monde

Je crois

Dans le jardin des délices

Main dans la main

Pluvieuse comme cette croix

A la bordure du chemin

Trempés jusqu’aux épaules

Pour te porter

Plus haut que la nuit

Toute entière s’il le faut

A l’autre bout du monde

Dans mon ventre

Pour te parler pour te toucher

T’entendre rire

Avoir peur

Nous avons tout traversé je crois

Es-tu encore en vie

Es-tu encore en vie

Répond-moi

Traverse le silence jusqu’ici

Marchons jusqu’à demain

Marchons jusqu’à la grille

Perdue

Les herbes hautes

Où nous avons vécu L’amour

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Rouvre avec  ta bouche les fleurs mortes

J’aimai sentir toutes tes culottes

Les plus fleuries les plus à l’intérieur de moi

Le soleil ne viendra pas te réveiller mon bien aimé avant l’aube

Aujourd’hui plus de nouvelles du petit chat retrouvé mort dans les groseilles

Ciel rouge dans l’abdomen des guêpes où la bataille fait rage pour un morceau de pain un territoire

Sur le ventre une eau silencieuse et douce

J’ai froid

 

 

 

 

                                   

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je ne réponds plus

Je ne réponds plus de rien

La machine est cassée  

Le corps est mental

La vitesse est foutue

Il n’y a plus de frein

Je dois m’esquinter

Quelqu’un me parle

Je suis devenu

Présent passé

Gilet par balle

Silence en veux-tu

En voilà dans les reins

Je dois m’absenter

Dans des grandes salles

Où nous avons couru

Je m’en rappelle très bien

Mais comment t’expliquer

Que tout est minéral

Et qu’il n’y as plus rien

au-dessus

de nous 

la pointe des pyramides

ta bouche

et le silence d’un livre

mais nous

avons-nous déjà écrit

dans la poussière des meubles

l’amour fou d’une mère

pour son enfant mort

je vais de ville en ville

je marche

je respire

je vis mal cette vie

ou j’écris le dos cassé

sur des pierres

la séparation des lignes

car toujours il faut perdre

quelque chose 

qui nous était chair

la peau

l’enveloppe

le fer

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ABJURE, RENAIT, APPREND, PERD

 

 

 

[ je ne t'insulte pas, laurent. je dis juste que je ne veux pas que tu mettes ta musique sur mes textes, ok ?  ] [ d h ]

 

 

 

 

toujours on peut refaire
revivre les toits dans le soleil
teinte royale de la défaite
les meubles passés puis recouverts

lointains courants souterrains
extraction de charbon friable
comme les doigts d'un homme de loi
statufié par son idiome et ses méfaits

l'ennui sans musique oblitérée
le rêve de n'être pas corrigé
planté dans une douleur de terre
dans un bosquet de métal brun

une mousse sur la roche
s'avance dans le large courant vif
et lançait des extraits d'écorce
qu'on appréciait sans les connaître

 

 

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Texte : denis_h

Musique : d I v

 

Drums : florian

Choir : laurent

Bass/Keys/Fx/Percussions/Synth/Sequences/Pads/Brass : d i v 

Clip vidéo : alfred Hitchcock

 

 

 

 

 

 

 

 

J’ai pas bien bu mon lait

J’ai pas grandi

Je suis resté là

A t’attendre

Quand les autres

Voulaient

Me montrer du doigt

Le ciel les roses

L’extrémité

Et l’intérieur des choses

A trop chercher

On ne trouve pas

Le cœur

Et encore moins les ongles

Qui nous ont lâché la nuit

Quand nous avions si peur

De nos ombres

 

 

 

 

 

Après / je crois que ça fait comme une chute / c’est le signal / comme une boucle / à moitié défaite  / sur un morceau de tissu / un angle court / qui finira sa course / peut-être / on ne sait où / direct dans les poings / ça remonte / ça fait mal / et c’est  tombé devant nous / l’enfance / et sa lumière / l’été  entre les mains / il faut salir quelque phrase / j’avais écrit un jour / j’avais gardé les yeux fermés / pour mieux ressentir / pour mieux donner / donne-moi quelque chose / vite / ta langue ta salive / toute la partie du corps / qu’on ne voit plus / ce que tu penses / ce que tu touches / les belles pensées / les beaux orages / la belle parole /  toute ton histoire / l’écorce en train de flotter / comme du silence qui coule en toi / au fond de cette cour / tu dois te lever / et puis courir / courir n’importe où / jusqu’à plus soif/courir jusqu’au trait /  tu dois courir dans l’autre sens / et puis le mur se rapproche / devant toi / le parfum sur la berge glissante / ça fait comme une chute / tu dois tomber  d’un pont / d’une femme / qui reliait tout / c’est le signal / et l’avalanche  / la boucle les arbres / juste en dessous / l’épaule / la douleur que tu ressens /  que tu retiens / chaque soir / nuit et jour / omniprésente / abdominale / toujours dans le corps / dans la joue / située là / quand elle descend / des plans fixes / qui font mal / des beaux mouvements / qu’on répète / nuit et jour / on a faim / on avale / on avance / on le sait très bien / qu’on avance / on va droit dans le mur / on a froid / on se dit / quand même /  qu’on a de la chance / toutes ces couleurs / extraordinaires / autour de nous / qui nous ouvraient les mains / c’est la vie / c’est la route qu’il faut prendre / mais la vie ne tient plus qu’à un fil / une craie blanche / des roses et puis des roses / et puis se suivre / tout un après-midi / en courant / toute une vie / dans des draps blancs / déchirés / dans des cases / il faut rejouer / il faut perdre / il faut recommencer / et puis  la peau / seule / dans un panier tranchant / la mort ne changera rien / c’est mercredi / dimanche / un autre jour / qu’importe / j’ai des draps bleus / un gain de beauté / à la pliure du bras / glacé / comme un enfant qui plonge / regarde le ciel / comme il est beau / regarde le ciel / comme il est pur / il est pour toi / pour les enfants / pour les jours tristes / verte à la saison des pluies / les autre jours / où tu tombais  / la tête la première / dedans / fœtus / abîme / musique / on est  passé / on est vivant / debout cassé / rampant / comme une eau morte / mais où sont les grands lacs / qu’on nous avais promis / on regardait pas / on était ailleurs / comme les 4 points cardinaux / dans le ciel le désir / apprends-moi à rentrer / apprends-moi à sortir / je dois manger avec tes doigts / toute ma faim / quand tu me serrais dans tes bras / je dois écrire des choses/ et puis des choses / dans le souffle coupé des cheveux / le vecteur c’est la peau / l’œil de mes parents / le coït / il faisait chaud / dans la chute / dans la chambre / modifiez tout / le lait / et puis l’ordre des choses / l’angle pour me cacher / le livre ouvert / où je dois réapprendre / à peu près tout / les choses profondes / comme la plaie / comme être un homme / je n’ai pas choisi / ouvrez la porte / il faut sortir / on est où / premier second / on nage / on est transparent / comme du fil qui coupe / avec de la couleur autour / qui nous uni /qui nous regroupe /  qui nous saigne / jour et nuit / je dois me détacher / de ton ventre / je dois renaître / rallonger / mourir / je dois donner le signal / pour raccourcir la distance / on va droit dans le mur / oui / on va droit dans l’abîme / dans le fœtus / dans quelque chose de noir / qui me fait peur à mon tour / il faut renaître / il faut mourir / allez viens avec moi / c’est la route qu’il faut prendre / quelque chose se rapproche / regarde le ciel / comme il est beau / regarde le ciel / comme il est pur / c’est mercredi / dimanche / un autre jour / qu’importe / on avance dans des cases / on va droit dans le mur

 

a

 

 

 

 

 

il est devant nous / est comme un livre qu’on n’a même pas lu / les quatre points cardinaux / comme le plaisir / la souffrance / je pars de là / je suis ici / j’aime courir n’importe où / je rattrape / il me distance / le silence / les sourires / c’est l’ordre des choses /c’est  la première étape / j’aimerai me sentir mieux / respirer dans tes bras / les fleurs / et le tissu mouillé /

 

 

 

 

je crois que nous n’habitons jamais notre corps

la route est mouillée  

tu es seul

et tu voudrais crier

dans le sable des fleurs

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Contrepied terrible à l’altitude

Ton corps nu

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’ai plus le gout

C’est un contre pied terrible

Pour dépasser ses propres limites

Le ciel si tu veux

J’étais où

Je reviens

Le vent m’aide un peu

Parfois me freine pour avancer

C’est la vie

De quel côté

Je dois me mettre

Et tu dis rien

je me tais

Sur le chemin

Je multiplie par douze mes chances

Et Toutes les pistes

Pour me trouver et pour me perdre

C’est Le hasard qui m’a mené ici

J’avais gouté un jour

Le sel dans la plaie

Le poivre quand tout est blanc

Et quelque chose de noir

la faim pour oublier  

j’ouvre la gueule en grand

pour respirer

sinon je me laisse

et L’envie d’en finir

Une bonne fois pour toute

Revient comme un sentiment léger

De laisser tout tomber de fuir

Et de pleurer un peu

Pour décoller les peaux

Ça fait du bien

C’est vrai

Les draps sont mouillés

Derrière nous

Une main nous a poussé dans le vide

Pendant qu’on dormait

Les grands espaces

Qui coupent en deux les rêves

Une bouteille à la mer

Un sas et la matière

Qui t’a ouvert les yeux

Sur le bonheur à cueillir

Comme un fruit vert

Sur l’arbre le plus difficile à atteindre

T’as toute la vie pour le trouver

Alors cherche

C’est nous et personne d’autre

 Alors cherche

Tu dois trouver comme un insecte

La buée qui te fera glisser dans l’autre monde

Tout là haut

Je sers mes poings

Tendus vers toi

Extrême

Le soleil la pluie

Le chagrin

Cette trace dans le corps

Qu’on peut suivre

Toute une journée

Un matin c’est devant nous

Comme de la cendre après le feu

Et je m’éteinds

j’attends

Le terrain vague

L’élan l’histoire qui recommence

Les beaux tableaux

Chagall je n’en peux plus

Je reste

J’aurai voulu rester dans le corps de l’autre

Pour pas voir ça

Je n’y suis pour rien

J’aurai tenté

De suivre un peu

Les déserts où va la pluie

Et nos tempêtes et le mépris

Je te laisse avec les ombres

Et le jugement de la lumière

Qui interdira à qui conque de se relever pour revoir ça

Le verbe qui se conjugue au rouge

Pour avoir les yeux un peu plus noirs 

J’ai plus le temps

J’ai plus devant moi

Qu’une masse brune qui m’attend

J’ai bien essayé l’écriture

Le trait et d’y remplir ma vie

 Nos accidents nos blessures

Nos victoires nos silences

Enfin tout qui penche et remonte

Dans l’air humide des rivières

Que l’homme traverse

Pour gagner du temps

Et parfois en perdre

Tu dis que l’air nous déplace

Et je te crois

Je suis quand je regarde mes mains

Ce point fixe

Cette courbe qui ne remonte pas

J’ai bien fait l’amour

J’ai dicté des lettres

A ceux qui ne savaient plus écrire

J’étais où

Dans quel ventre dans quel arbre

C’est l’école de la vie

Petit insecte

Va rejoindre la prairie

Les fleurs et les violettes

Comme une épingle sur un papillon mort

Contre la vitre contre la buée

C’est toute ma vie qui défile devant vous

Et vous pouvez me suivre

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’aime pas dire adieu ça sonne faux

Plutôt crever oui donner ma langue au chat

Jette moi du sable dans les yeux j’ai assez vu

Les toits glissés l’acier se tordre

Se perdre sous la peau allez on y est presque arrivé  

Au sommet du crâne au pied c’est encore mieux t’as la main chaude

La nuit ne viendra pas les corps se cassent en deux

T’as mal je sais moi j’en ai plein le dos

Des lignes d’écritures et du mauvais sommeil

Qui nous empêchent d’aimer toutes les beautés du monde

Se révéler en nous on n’a plus le choix

On l’a jamais eu alors on doit perdre quelque chose on doit perdre

Et puis mon ange se réveille je la regarde avec ses chaussons roses

Dans la course si blanche du bruit en rafale

Qui plombe les épaules il est loin le soleil

Trop loin pour espérer tenir c’est ça tenir

Insérer des objets n’importe où

Dans les cheveux dans le cheval dans la robe rouge

Tu m’aides à vomir je dois traverser la route

Pour éclairer l’avenir il y a des fleurs derrière nous

Comme de la pourriture piétinée dans le soleil

Avec nos bouches ah les souvenirs

Quand ça vous tient par la main pour pleurer taire et détruire 

Comme une épingle sur un papillon mort

J’ouvre les bras pour recevoir la pluie

Les tonnes de gravats et le soleil cette plaie

Quand tu voulais partir tu peux les prendre avec toi

Les livres qui parlaient des traumas des médicaments des béquilles

J’aimais le sel t’aimais les fruits coupés

Le sommeil après la chute le désert quand l’eau manquait

Le fil du cerf-volant coupé avec tes dents

Pour voir le ciel bleu la ligne qu’il fallait suivre

Se mordre cacher ses poings dans l’air liquide

Encore cette chaise au milieu du lac pour se lever

Encore un atome un chemin une algue pour mieux glisser

Encore un appel une flaque dans les yeux un feu dans les viscères  

Encore de l’ammoniaque un ligament croisé une histoire qui se répète

Comme une épingle sur un papillon mort je suis

Tu peux tourner la page rire de tout enterrer le petit chien

Tu peux me tuer si j’ai envie j’aime pas dire adieu

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Chemin, chemin faisant, dans ton corps, dans le mien, je dois tenir un rôle, une forme, une distance à l’autre, un rythme, un sens contraire, quelqu’un nous suit, il me ressemble, s’assemble, et disparaît, je suis déjà venu ici, pour me perdre, je me rassemble, j’écarte la falaise, c’est pas facile, c’est par ici, qu’est-ce qu’on est venu faire, j’étais l’humain, l’humeur, la machine, et l’homme à la capacité divine, pour guider mes mains, ma peau, l’odeur des fleurs, qui, et puis rien, s’envenime, venin, venir à nous, tout dort autour de moi, c’était la nuit, contraste après la pluie, l’arbre et le chagrin, s’isole, et se nourrit, se mord, et se rattrape, il y a nos folles idées, d’unir et de couper le temps, qui passe, car nous savons, que tout objet magnifique, devient malade, isolé, jaunâtre, est-ce que tu me suis, quand tu dis ça, c’est d’être une muraille, autour d’objet liquide, c’est d’être un verre d’eau, qui t’as donné si soif, pas d’illusion, le sang même nous menace, alors le plus petit détail, amène des solutions, il faut partir, faire fondre la médaille, la peau nous donne des chemins, inexplorés, inexplorables, j’en veux pour preuve, ton vagin, sorte de fixation, d’aimant et de corail, dans le ciel, et dans ma main, pour être ensoleillé, humide, et un silence à la fois quand on crie, tout au fond de l’autre,  j’en peux plus, je voudrais sortir, dans toi, je voudrais rentrer dans la mer, à pied, sentir les petites vagues, je souffle des draps blancs, me profane, m’oublie, me sèche, de toute les tentations du corps, m’innerve, m’enlève, me tue, l’enfant apprend à compter avec ses doigts, le doigt qu’il faut mettre en avant, pour ouvrir les yeux, sur le monde, les odeurs, le cercle au milieu de l’œil, c’est comme ça que je te reconnais, le vent nous ouvre des portes, et la musique des chambres, de tous les côtés, il nous faut des choses simples, mais intenses, ta main posée sur moi, muscle cet effort, que je dois faire, en permanence, pour être un homme, au niveau de la mer, nous avons déjouer, la folle altitude des pluies, pour nous perdre, sur des terrains secs, courir, marcher pendant des heures,  qu’est-ce qu’on est venu faire, j’ai assemblé des ponts, pour tenir, ai-je eu tort, tout à l’heure de te traiter, de petit animal, quand tu cachais dans la terre,  mon os, tumultueux, pâle, va et viens, de l’ombre sur la lumière, coupé un peu plus bas, par ton sexe, comme si l’acier, retenait tout, dans nos veines, nous étions le monde,  dans nos corps, course en tête,  entre les murs, marquons le sol, de nos forêts, de nos grandes plaines, les virages, les pages blanches, une forme, sorte de fixation, dans l’air, ça va te faire mal de vivre

 

 

 

 

t’as la réponse, t’as le bon rythme, un jour, une heure ou deux, et puis s’en va, t’a mis le doigt dessus, fournaise, rire, écart, château de sable, dans la voix beige, marquons le sol, pour oublier, j’étais le monde, j’étais le soir, dans le pénombre, dans cette histoire, au fond, qu’avons-nous fait, de plus que les autres, entre les murs, nous parler, nous suivre, qu’étions nous devenu, l’ombre de nous même, un sillon, dans le plus petit doute, je suis nous sommes vous êtes, le plot du départ, l’arrivé, course en tête, 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Qu’avons-nous vu de la mer en sursis

Langue natale SUBDIVISION ocre 

En train de sucer le bâton pour te faire battre

J’avais économisé du souffle

Pour jeter sur la toile

La peau muscle et j’en passe

Des routes où nous avons perdu nos ombres

J’encaisse

Mal un cercle

Tes initiales

Pour faire avec du sable

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Plus personne dans la voiture arrière

Le paysage est blanc

Nous avons traversé des plaines

A contre courant des lacs

Tirer la langue

Prendre

arracher des baies sauvages

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’ai pas su lire à temps

la carte de nos trésors 

est-ce que tu m’en veux

d’être encore en vie

ne répond pas

met tout ton corps

derrière mon doigts

fait moi un signe

et qu’on n’en finisse

une bonne fois pour toute de tout ça

des lampes vertes dans les yeux  

pour ne jamais oublier

l’heure des trains

solitude bleue où tu plonges

maintenant pour ramener des corps

à la surface de rien 

J’aimerai te dire adieu

J’aimerai te faire de la place

Je prends ta main

J’ouvre mon cœur pour que tu rentres

Pourquoi tu n’ouvres plus les yeux

Quand je t’appelle

Entre le bois et la matière

Je cherche ta peau

souffler dedans souffler dedans

la vie ce qui nous tiens

Qu’est-ce que je ne ferai pas

Pour faire battre ton cœur

Chancelant comme une dernière goutte d’eau

Souple et dur à la fois

Réapprends la vie de l’autre côté de la paroi

Et tu t’élances et tu t’en vas

Très loin d’ici

Si tu entends ma voix

Le gout de l’or minéral 

Qui coule dans ma gorge

Pour te le donner

Ce grain d’azur qui flotte

Comme un acier trempé

Que le dehors avale

Et ingurgite

Ça transperce tout le ventre

Cet insecte prisonnier dans nos têtes

Qui nous promène de là à là

Derrière la porte

L’enfant perdu  

Cette pluie d’été

Dans le corps

Au milieu des allées

Sphérique centenaire

Comme du lait

Dans un bol vide

Avec ton prénom

Sur l’anse cassée

Une douleur qui n’en finit pas

De circuler

D’être à la racine

Au sommet du crâne

Où j’entends

Jour et nuit

quand tu dors

l’eau dans le palais

de marbre noir

où les insectes

Dans ta peau

Gigotent  

Pagayent  

Chroment

Cellule et se suicident 

Dans ma tonne d’acier

Par plaque

J’aimerai crier

 

 

 

 

 

 

La route est devant toi

Un signal avec des couleurs

Au travers de la gorge

Et l’on repartira

C’était compté sur nous

Ta tonne d’acier dans les virages

Afin que nous portions des masques

Et ce cri que tu entends

Fabrique de la patte verte

Qu’il faudra mettre entre nos dents

Quand tout sera fini

Dans un éclat de verre

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Du vent dans la plaine, pour relever  ta jupe

Oh le beau soleil, à l’arrière de la voiture

Où nous allons mourir, un soir sur deux

Tu comptes sur tes doigts, les arbres nos souvenirs

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quelqu’un me regarde mourir

Et ne peut rien y faire

C’est comme ça

Que j’appréhende la vie

Ecrire pour combler le temps

Laisser sa petite trace

Quand le corps jour à faire semblant

 avec les ombres

avec le corps

avec ce qui vient

ne viendra pas

le vent dans les jambes

et les fantômes qui ouvrent leur voix

pour qu’on les entende

Laisser des trucs

Entre les dents

Pour mieux pourrir avec

J’ai plus la force

Je me suis abîmé 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’aime mal à la tête, des fois j’aimerai crever, la gueule ouverte, et qu’on en finisse, où c’est écrit, avec l’éclat blanc du soleil, dans les dents qui nous dévorent , c’est pour te manger, c’est pour abîmer ton corps, que je fais ça, promets-moi cette ombre, ouvre les yeux, où vont nos sanglots, dans la terre glaise, où vont mes ongles, dans ta main ouverte, approche fais-moi un signe, je vais mourir sans toi, et puis comme je peux le ciel, de quelle couleur il est, l’équilibre ça suit son fil, d’apparat minerve pour nous tenir droit, et nous redescendrons, la seconde ou tu t’es tu, t’en redemande, t’en redemande, masse le dos, l’anus et les seins, le lait de la discorde, distendu dans la gorge quand moi j’avais faim de toi, pour nous rompre, j’aimais le sec, et toi les endroits mouillés, j’écarte toutes tes peaux, rentre ou ressort, le monde tel qu’il est, j’aime mal à la tête, t’en fini pas d’être pas d’être un homme, ça fait mal à la fin, la neige épaisse sur les arbres à moitié foutu, dans un décors de rêve, où ton propre enfant se noie, impuissante, tel est le schéma du verre pilé, quand le nerf se réveille en pleine nuit quand tu as soif, il faut faire l’amour, il faut faire le deuil, il faut faire quelque chose, pour se laver pour oublier, pour être un homme, pourquoi tu gueules dans le cul des singes comme toi, modeler rompre, et puis remettre de la matière, à la seconde ou j’aime avec, le feu s’éteindra, et le temps nous sera compté, j’aime tes hauts talons, quand tu me craches dessus, dans le dos dans les cheveux, ça fait des flaques, petites avec des cercles autour, un doigt peut rentrer dedans pour questionner le vide, la fenêtre est mal ouverte, ton corps ne passe plus, t’aimerai dire quoi devant ta propre tombe, écarlate avec posé dessus, un lit de feuilles rouges, ça fait longtemps tu sais que t’es mort, et nous t’attendons, je t’huile , je vais te la fenêtre que t’as pas su prolonger  à temps, j’écarte les cuisses, t’huiles, ça rentre mieux, t’en redemande, du bonheur, la route était longue parfumé suivante, comment c’était dans l’autre, on voudrait

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Grand lac étendu droit Quand les fenêtres éclairaient tout

Pendant la nuit qui se débat Toute seule avec nos meurtres

Ce bras léger bien préparé depuis l’enfance Dans le miroir des ombres qui nous font peur Alors tu sais maintenant diviser les nombres Apprends-moi l’écriture

A caresser la peau dans ce sens là avec mes poings Dans les climats

Tempérés vénéneux Chastes approche-toi Le temps atroce et ses lignes droites

J’attends le signal J’aimerai donner Pour tout perdre La chance aux autres

J’aimerai revenir Au premier mot de la phrase maternelle Revenir

Et puis sentir le carrelage froid Sous mes pieds quand tu marches En plein soleil

Revenir c’est ça Je veux voir L’orage merveilleux grandir

La première goutte de sang Qu’on partage à deux Si c’est donné

Ne pas reprendre tout de suite non Mon dieu Le chien mouillé par notre salive et notre sang mêlé Maintenant que nous sommes deux Nos poings et mains liés sur la même table Pour écrire la première phrase du jour ensemble revenir

Revenir recevoir L’odeur de toutes mes forêts Que tu mettras sur ta peau

Pour être heureuse  Je veux des vêtements propres et souples

Pour que les astres changent de couleurs A l’avenir et tes prénoms et tous mes manques Perdues dans la terre meuble Inaudible seulement sur ce côté-là des choses Où le cœur bat encore Pour Etre une femme heureuse  

Je veux tout simplement ça Mon pouls laissé contre ta tempe

Pour garder le rythme de ton amour Quand il n’y aura plus d’eau dans le palais

Quand je serai sec à mon tour De chanter un peu plus bas

Dans les tunnels ocres et sombres Où la lumière ne rentre pas

Explosive au centimètre carré Revenir revenir encore un peu avec toi

Dans les nombres et les belles couleurs Je veux sentir ta bouche pour respirer encore Un acier plus tranchant pour découper renaître

Il faut passer le cheval au galop crois-moi Sinon la mer se vengera d’eux

Pavillon flottant sel dans le ventre Mâchoire à moitié reconstruite

Millier de mots perdus dans ta fuite Parce que nous avons tout simplement peur de mourir Alors je vais le faire pour toi

 

 

 

Zoo animaux flamboyants dans la cage ouverte aux souvenirs

On y presque 

Un coquillage glacé sur ton ventre

M’ouvre des portes pour me faire entrer la première

Comme tu es lâche

De me laisser si seule

Je commence à marcher à courir

Pour mieux remplir ce vide

Qui nous faisait si peur

Nous les vivants dans l’air liquide

Des grandes arbres comme des torrents

Ou c’est l’inverse

La terre et ses grands nombres

Coulera en nous

J’entre dans la mer noire

Comme si je passais mon visage

Dans tes cheveux

Chemin accoudé

Plaque démangeaisons

Souffle coupé

Pour que tu reprennes ta respiration

Dans moi

Je vais bientôt tomber

Je suis au bord

Je crois

Que le tissu le lien la peau

Tiendra tout ça

Comme dans un livre

Avec ta bouche Avec du fil

Une barre d’horizon

Un appel au secours

Qui ne viendra pas

Mais la pluie coule

Je suis au bord

Des masques qui me regardent

Appelle ça comme tu veux

Il est autour de nous

Si transparent maintenant

Que je peux voir le jour

Et le toucher avec mes doigts

 

Je crois les carmélites

Ou des enfants dans la rue

 je baisse les yeux

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On voulait toutes les frôler

Les belles couleurs

Tu t’en rappelles

On marchait vite

Dans l’escalier étanche

La poursuite du bonheur

Il y avait du rose et puis du vert

Multicolore sous nos pieds sur les grands murs

Les angles et puis les ongles et puis la chute

Pour nous rattraper

C’est notre monde

La ligne droite peut changer le cour des choses

Un sourire une arme et un éclat

Derrière la baie vitrée

Lagon bleu

Pourquoi tu pleures comme ça

T’as ressenti quelque chose

Ça n’allait pas tout à l’heure

Elle t’écartait les bras

Je te l’ai déjà dit

Le métal c’est le sang le lien

C’est le drap le tissu qu’on mettra sur nos morts

On y penser trop c’est toujours trop fort

Libère-toi cogne ta tête contre les murs

Nos ventres et nos visages

Opposés s’attrapent et se digèrent

C’est la démarcation c’est la ligne

Sois mon maitre

Péninsule eau arabesque

Fleuve salé pour nous toucher nous oublier  

Que sais-je encore des fruits amers dans l’arbre mort penché

Des lettres à placer dans le jeu pour être à notre place mère

Mère je t’écarte les jambes à mon tour

Pour te reprendre tout ce que tu m’as volé un jour

Un jour

La bouche est comme un anus

Qui se rapproche de nous

Et j’aimerai

J’aimerai

Disparaître dedans

Quelque chose de noire

A Ton cou

Tes peaux

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Comme un bateau qui s’éloigne dans la nuit

On ferme les yeux

Les murs s’en souviennent

C’est comme un tunnel avec de la lumière pour nous guider

Je sais que tu es là je sais tous les combats qu’il faut faire pour bien fermer les yeux

La traversé sera longue

Toute une vie à m’attendre

Toute une vie à respirer des odeurs

Une fleur posée sur ton front

Jusqu’à la pourriture des insectes

Qui circulent déjà dans nos peaux

Tout est programmé  tout est en nous

Nos grands tableaux de maitre

Pousse-moi dans l’escalier j’aimais fuir

C’est là que le soleil à rendez-vous

Avec ton sexe et mon poison oublions-nous  

Et si c’était l’inverse

L’orage multi complet

Indolore et sage comme la passion

L’art d’être un visage

Le verre pilé la langue

Pour mieux parler partons

Je sais toutes nos nuits sont courtes je sais tout ça

Et j’ai pris ta main pour écrire et me faire mal

Quand je te le redemande

Un trou une sorte de cave et de limande

Sur le dos de l’animal

Qui nous ressemble tant

Pour les mouches le cœur de la cible

Ton odeur jusqu’ici

Comme un salut

Ou comme un feu qui brûle

On voudrait plonger n’importe où

Pour dormir et guérir et se suivre

Et pour oublier tout

Les couleurs essayent les maintenant

Si tu dois partir

Tu m’innerves de salive

Fais-moi basculer dans l’autre monde

Comme elle était belle

Cette limite sur le sol

A ne pas dépasser

Pourquoi tu tires la langue

Pourquoi t’es jamais fatiguée

Pourquoi le ciel descend comme ça sur nos épaules

Pourquoi j’aime sentir ta pisse sur mon ventre

Chez toi c’est de toutes les couleurs

Ça fait tourner la tête ça fait mal cœur

Le silence des bouches

Qui se dévorent en elles les uppercuts

Dans l’estomac des murs

Des visages d’enfants et les plus beaux soleils

Qui nous réchauffent la peau

Sur une musique et sur un rythme à prendre

Mais dévalons la pente

Avant qu’il ne soit trop tôt

Je les entends venir

 

 

 

 

 

 

 

 

Mon enfant est atteint de troubles psychiatriques

 

 

Aujourd’hui

J’mouille comme une salope tu m’as bien retourné

Dis tout à l’heure c’est quand que tu me donnes la fessé

J’la mérite pourtant tu sais faire ça

Aujourd’hui j’ai fait que des conneries 

Chaste était le ciel folle était mes envies

Tu me donne ton lait

trop de pression

jouons les interdits

j’aimerai bouffer ton cul

Tu l’ouvres pour moi ta langue était fendue

j’aimerai y mettre un ongle cassé

Tout vient de là tout vient de là

T’aura mal hein c’est tout ce que tu mérites

Une paire de claque dans ta gueule

Pour me rappeler les bons souvenirs

Goder dans le vent frais pour que tu chiales des métaphores

Oh Des métaphores

Fontaine orale cette mare pour me noyer

J’aspire entre tes peaux un monde meilleur

Ma putain tu parles si bien dans ce sens là de baise et d’insomnie

Me perdre en toi pour retirer ta merde

Sodomie se congratule se colle et se déchire

Nos folles envies d’y mettre le poing tout entier

Le trou de nos nuits blanches pour calculer des tâches d’encre

Salive pour que je bande entre tes dents mors moi

Pisse moi dessus à quatre pattes je te promène de l’allée a à l’aller b

Je serai bien volontiers ton petit chien automnal 

Qui tire la langue pour te guider dans moi

T’es usée t’es usée t’en veux encore plus des coups de bite

A 5 sur moi c’est encore mieux pour toucher le fond

J’aime qu’on m’insulte qu’on me dise  à l’oreille

Des mots dégueulasses comme tu es ma reine

Mon unique ma déesse mon prisme et mon trésor

Une bague sur ton sexe pour te tenir droit

Ephémère et dur pour voyager dans toi

J’écarte

J’écarte tes insomnies 

Tu me donnes ton lait

Trop de pression trop de pression

Ta merde

 

 

J’aime crier quand tu peins mes ongles avec ta chatte

Tes seins durs la corolle pleine de rubis

Tu peux me la mettre où tu veux

Ton langue Anal tu peux rentrer par la grande porte

Si je pleure est-ce que tu m’entends mieux frapper

Ta langue comme si tu lécher mon petit animal

Ouverte avec sa grande gueule

Attache à mes poignets le ruban grenat

De mes sandales marchons jusqu’au supplice

Dans cette chambre d’hôtel qui sent bon

Le cuir la naphtaline et ta queue

Tu me la mets dans mon orifice brûlant humide

Je suis à toi

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Qu’est-ce qu’on a fabriqué

Avec nos corps

Les heures durant

A repasser

Les volets clos

On regardait ses mains

Comme ça voler

De temps en temps

Perdues dans le vide

Sur le rebord dans le fond

L’eau froide

Ça nous remuait déjà

Cette peur

Le sang glacé

Courir vite

Ça doit être ça

Le petit muscle fragile

Qui se déplace dans le cœur

Et qu’on appelle sans la nommer

La douleur

Je dois la surveiller

La tenir à distance

D’autre corps

C’est la fin

Mais je dois rien atteindre

De juste et de droit

Je dois mentir

Je pense à toi

Calque ma vie sur d’autre vie

C’est le mélange

Où l’horizon se mélange aussi

Je dois attendre

Bouffer courir

Qu’est-ce que tu choisis

Avant moi

Pour être heureux

Fais-moi un signe

Sur le fil en acier plus bas

Je te donne 10 minutes

10 secondes un cri

Pour que tu m’écoutes crier

A mon tour

J’ai pleins de choses à dire

Mais je me tais

Mais j’en sais rien

Te l’ai-je déjà dit

Approche écoute

C’était la ville qu’on cherchait dans les livres

Pour se cacher rire et grandir

Comme du parfum visible

Pour m’embrasser ta bouche

Tu as les yeux fermés

Tu marches dans la cour

Et tu respires l’odeur des arbres

Coincée dans le vent

Quelque part

Il faut partir je sais

Il est l’heure

On se retourne

On revit

On se cogne contre des cloisons

Du blanc du même pas sale

Un tournant un virage 

Putain qu’est-ce qu’on a mal

Quand on a retrouvé l’amour

On est sur un socle

On sait qu’on va retomber

La hauteur ça nous expose

A du danger

On se dit ça

On sait un tas d’autres choses

On perd et on avance

On marche

On aime le silence

Les marches chaudes

De la petite église

Entourée de fleurs jaunes

Dans tes cheveux

Eclatants lumineux fragiles

 

Je ne veux plus voir les autres, devant moi, un léger vent, un léger voile me trouble, souviens-toi de ces gens là, lignes courbes, droites, paradis, feuilles mortes brodées sur le tissu, où dedans, où en-dessous, au travers, dans le coin le plus sombre de la boite, où tu attends, peut-être qu’elle est trop petite, étroite, trop courte, confinée dans cette chambre là, où tu dors, où tu sommeilles, tu te réveilles pas, pourquoi tu te réveilles pas, il fait noir, il fait tout le temps gris dehors, à l’intérieur de toi, c’est comme une usine, ou un soleil trop bas, tu attends je crois, j’aimerai te réveiller, réveille-toi, je crois, mais je n’en suis plus sûr, on doute beaucoup, tu sais ici, on doute de tout, il fait froid, c’est tout ce que tu retiens, de la chaleur aussi, un peu trop écrasante, une ombre au-dessus de nous, qui tourbillonne, une coccinelle qui nous suit, toujours derrière toi, quand la surface est chaude, l’été, la surface monte et le rebord aussi, ça déborde, ça vient parfois quand il est tard, tout seul, et on pleure par 2 fois, ça tombe dans un mouchoir, brodé, non ce n’est pas le fruit du hasard, tout est chiffré d’ailleurs ici, sur des autocollants des buvards, des trucs qu’on met derrière, au dos sur des produits, et puis tu fais le rapprochement, toi aussi, qui tu es, qu’est- ce qu’on vaut, sur une échelle de 10 à onze, comme sur l’échelle de la douleur, tu sens le vide, la main se refermer, l’écart qu’il te reste, et l’ombre qui disparaît, mais t’en sais rien, de l’écart qu’il te reste dans les mains, l’air que t’aimerais lui donner avec ta bouche pour sonder le rebord de la vie de la mort, s’il en reste, t’aimerais lui parler, lui ouvrir la gueule pour crier, mais y a plus rien qui sort, il faut être doux, violent muet face à la mort, alors on fait comme on peut, quand c’est bien agrafée, la robe fait comme un fantôme, la robe tient toute seule dans le vent, alors t’as mis sa bague et ses vêtements, pour la toucher encore, tu vas tu viens vers elle, et c’est l’été sans elle qui commence, y a du soleil et des enfants et des marelles, c’est des cubes blancs avec des traits pour séparer les étages, on descend, une fois dépasser le trait,  on n’arrête pas de descendre avec elle, c’est vertigineux, un pas et puis 2, c’est dangereux, toujours le même, et puis l’autre, et puis l’autre de travers, on hésite on tremble on est sur un fil, quand tous les muscles deviennent un peu moins souples pour traverser la ville, les contres allées, les grandes artères, les boulevards, les champs de blé, les grandes poupées en forme de coquelicots géants, et puis le jardin des morts, en face de nous, pour être avec elle

 

 

 

 

 

Tu crois que t’es mort, depuis qu’on te l’a dit dans ton sommeil, tu comptes les heures et les minutes, et les semaines, il est quelle heure, tu n’as plus pied, quand tu touches le fond, tu touches ta vie, ta petite vie de merde bien remplie, conditionnée, toujours la même, sans surprise, sans confession, sans saveur, t’es dehors et t’es dedans, tu ne fais plus la différence, entre le bien et le mal, tu as perdu tous tes repères, pourtant tu gardes espoir, sur la pornographie et l’érotisme, tu confonds  tout, le désir et la violence, oui le sexe parlons s’en, de la masturbation et de la peau, et pour 50 euro de plus, tu peux avoir la finition, elle te finit avec la main, avec la bouche, elle te dit que c’est un peu plus chère, elle te finit, la mécanique de précision est bien huilée, c’est terminé le va et vient, tu fermes les yeux et c’est fini, tu spermes, tu prends une douche, tu te rhabilles, il faut rentrer chez toi, t’ouvres la porte, tu crois que t’es mort, mais la douleur est supportable, alors tu continues la route, comme tu dis, on verra bien demain, tu verras rien demain, faites vos jeux, rien ne va plus, mais qu’est-ce que tu croyais en venant ici, non mais sans blague, redescend, le rêve est terminé, stop, ouvre les yeux, reviens dans la réalité, installe-toi, reviens avec les autres, tu resteras comme eux, amer et dur dans la défaite, tiède et vaincu, froid, il n’y a pas de solution possible qui s’offre à toi pour l’instant, pas de miracle, ni d’instantané, une excroissance de peau soudaine sur le sein gauche, ça te fait mal, et ça parcoure ton être, t’aimerai te foutre en l’air, et ça devient logique, t’y pense comme un appel, ou un médicament, t’aimerai juste essayer pour voir, t’y pense, mais y a la douleur physique, et comme t’as peur de tout, tu ne prendras aucun risque , tout ça reste dans ta tête, le corps ne suivra pas, le corps finira sa vie comme il l’avait commencé, seul, hébété, sans prise de risque, qu’est-ce que tu pourrais faire maintenant, de tangible et de beau pour occuper ta vie, t’y pense, mais la complexité du désir est réservée aux femmes, enfin c’est ce que tu crois, et tu développes, tu ne lâcheras plus rien maintenant dans cette affaire, c’est trop tard, tu dis, que le bonheur est identique à la mort avec son cortège de fleurs, t’en sors pas, t’écris les yeux fermés, que c’est ta propre histoire, que tu n’as rien inventé, rien pris, tu dis simplement, avec tes mots à toi, que toutes les belles paroles peuvent aller se faire foutre, maintenant que la messe est dite, tu prends des petites routes, tu vas moins vite, tu respires pas, tu t’emmerdes, tu rêves d’une autre vie, tu n’arrêtes pas de dire, que ta vie est un tas de merde, que ta vie est foutue pourrie, ratée depuis l’enfance, que tu la portes sur tes épaules comme un poids mort, il y a des murs, il y a des murs et ton corps plonge dedans, pour exister pour ressentir cette douleur, il faut faire quelque chose et puis après plus rien, tu oublies d’être, t’es dans ta propre prison interne, c’est l’échec la défaite et le retour au source, une chute programmée, un immeuble en train de s’effondrer, de descendre, il est quelle heure, es-tu encore en vie ?

 

 

as du mal à regarder le ciel blanc, derrière les vitres sales de ton appartement, tu es chez toi s il est quelle heure, depuis la dernière fois, t’as même pas faim, il est quelle heure, il est 8 heures 30 de l’après-midi, tu rentres chez toi, tu en ressors, t’aimerai faire les deux pour accomplir quelque chose de juste, mais coule les regard liquide, rentrer sortir, une bonne fois pour toute, mais l’équilibre est difficile à trouver, il y a une fin et un début, alors que c’est tout le contraire qui devrait se passer, pourtant ça suffisait avant, c’était millimétré, mais la limite est largement dépassée, plus question de faire marche arrière, il n’y a pas de retour, tu as 47 ans, le processus est enclenché, et ça ira maintenant jusqu’au bout, jusqu’à son terme, jusqu’à son éclosion, sans résistance ni colère ni autre chose, le sentiment que tu n’as plus, d’appartenir à l’autre et à toi-même, quelque chose s’est rompu, a cédé sous le poids de ton corps et de ta peau, comme une berge ou comme un pont, il fallait traverser les autres et les situations pour obtenir quelque chose, pour être vivant, au début tu n’y faisais pas attention, mais depuis les choses ont changé, tu crois que t’es mort, cette phrase est partout dans ton ventre, pourtant tu parles tu fais les courses, tu prends des trains et des métros, t’as même un travail, un travail dans lequel tu travailles pour les autres, et tu te dis en regardant tout ça, que la vraie vie, serait de travailler uniquement pour toi, pour avoir un sens, un ordre moral, une logique, appelle ça comme tu veux, mais non, tu te trompes, t’es comme eux, bien installé dans le troupeau, cette machine est parfaitement bien huilée, depuis qu’elle te sonde et te digère, à petit feu, il faut maintenant attendre son tour, il faut attendre maintenant comme les autres, la sortie est au bout d’un tunnel, il y a quelques distractions, le jogging et la télévision, quelque chose c’est glissé, tout à l’heure en toi, pendant que tu dormais, maintenant tu te réveilles, et tu as peur d’être en vie, quelque chose c’est glissé, tout à l’heure, mais tu ne te rappelles plus où et quand, d’ailleurs tu n’as jamais su, où ça se trouvait réellement le bonheur, et dans quelle partie du corps, il se trouvait, tu as suivi le troupeau, comme les autres, sagement, et derrière, c’est peut-être vrai, ce que les gens racontent, dans les trains, dans les files d’attente, dans le métro, plus personne ne se parle, ni ne se regarde, tu crois qu’tes mort, pourtant tu vis, tu chiales un peu, tu te retournes, ça t’ébloui peut-être le silence, et l’envie d’en finir, tu t’effaceras toujours devant ce qui beau, petit tu ne parlais qu’avec des enfants sourds ou aveugles, toujours un handicap, comme ta vie, qui défile en accéléré quand tu cours, tard la nuit, comme s’il fallait fuir quelque chose, ou tuer quelque chose au fond de toi, il est l’heure de regarder ta montre, pour savoir combien de minutes tu as mis, pourtant tu n’es pas pour la performance, tu n’as d’ailleurs aucune ambition, tu es là, au milieu des voitures et des camions, l’air est pourrir, sûrement comme ta vie, une vie à sert à quoi, à qui, longtemps tu t’es posé toutes ces questions, tu vas bientôt naître, tu vas bientôt le savoir, tu vas bientôt ouvrir la bouche, pleurer, découvrir l’eau, chaude tiède et froide, la température de l’air, de la peau, la couleur naturelle de la peau, c’est quelque chose qu’on n’invente pas, tout passera, tout rentrera dans tes oreilles, et dans tes yeux, tu vois déjà, les habits blancs, l’amour, de papa et maman, comme c’est drôle, ils sont plus grands que toi, d’ailleurs ici, tout est plus grand que toi, tu vas l’apprendre, tu vas le savoir vite, il est 8 heures, tu es toujours en vie, il y a du sang, il y a de la merde, quel spectacle étonnant quand on y pense, de naître, de voir le jour, dans cet état de délabrement de guerre de déchirure, ça commence mal, mais tu sens que les autres autour de toi sont heureux quand même, et ça se voit,   

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’ai perdu mon vélo jaune, je l’avais posé contre toi, un jour ou j’étais à phone, tu avais cette petite marque au bras, recommence à viser le ciel, tu feras de la couleur avec, dessine dans le coin d’une page un soleil, avec des coups de griffes des coups de becs, je crois bien que médicale était ma raison, je suis parti demander l’heure, à celui qui marque avec ton sang mon prénom, je cherche comme toi le bonheur, dans tes cheveux dans tes laques, rouges à force de diminuer, la hauteur de l’eau dans des barques, nous avons transgresser, pleurer l’un contre l’autre, et machinalement ta main, contre ma peau comme une espèce de faute, qui nous punira sans doute demain, j’étais l’arbre sans sa peau devant la forêt, et toi une sorte de bâtisse pour les fous, pour ne jamais connaître la paix, ni la soif immobile à ton cou, je me serais pendu pour vaincre, toutes mes peurs celle de l’orage, le bruit fracassant compter jusqu’à cinq, le sol mouillé des plafonds des visages, et puis sans la citer vraiment, la passion nous a détruit, nous dévore comme du sable dans du vent, comme une espèce de chute avant la nuit, rien ni même nous, n’avons su protéger, le fil la boite à bijou, l’armure un peu cassé, j’aime pas le début du film, la chanson le rythme de nos pas, et dire qu’on est tranquille,   

12 décembre 2020

SOMMES-NOUS ENCORE ICI P A R T 0 U T . .

 

SOMMES-NOUS ENCORE ICI

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

P A R T 0 U T

 

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sommes-nous encore ici

 

derrière la porte

 

rouge

 

à écouter

 

ou à surprendre

 

le rien du tout

 

qui masque

 

les évidences

 

je jette sur un écran

 

le fond

 

et le silence

 

de nos deux mains

 

qui prennent dans l'eau

 

comme un filtre posé

 

les rayons du soleil

 

pour nous réchauffer la peau

 

quand nous voulons

 

partir un peu

 

là-bas

 

il y a des fleurs oranges

 

et bleus

 

autour de la maison

 

pour écrire

 

la fin du monde

 

qui attendra demain

 

son tour

 

une autre fois

 

un autre jour

 

viens suis-moi

 

nous allons faire

 

le tour de la maison

 

pour voir des fleurs

 

oranges et bleus

 

nous envahir

 

les jambes

 

le ventre

 

la tête

 

et les cheveux

 

pour être au monde

 

pour être heureux

 

allez viens

 

l'eau noire

 

des fenêtres

 

attendra

 

elle aussi son tour

 

il faut vivre maintenant

 

bouffer des cerises

 

mordre dans tes dents

 

nous dire des mots tendres

 

faire l'amour

 

derrière la maison

 

pour mettre une fleur

 

sur ton ventre

 

dans ta bouche

 

dans tes cheveux

 

partout

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L A I T . N 0 1 R

 

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Prendre des trains

 

 

 

prendre des trains

 

les poches pleines de sable

 

fin

 

et de petits cailloux

 

pour voir

 

où cela

 

nous mène

 

l'amour

 

 

 

tu sais très bien

 

que vivre sans amour

 

c'est comme du lait noir

 

qu'on verse

 

tous les matins

 

dans du café

 

qui sent bon

 

 

 

je partirai

 

sans me le dire

 

je partirai

 

un jour ou deux

 

pas plus

 

 

 

pas plus

 

pour être heureux

 

dans le vent frais

 

qui coupe les mains

 

les pieds

 

et l'écriture

 

par centaine

 

on pouvait voir

 

jaillir des trucs

 

 

 

la blancheur du nacre

 

quand il déborde

 

comme ça

 

la bouche amer

 

l'avale

 

l'eau morte

 

des statues

 

dans le jardin

 

d'en face

 

après qu'il est plu

 

tout un après-midi

 

dans toi

 

 

 

je partirai

 

pour rire de la rosée

 

quand elle recule

 

et coule

 

entre tes seins

 

comme une jarre

 

en terre sainte

 

pour boire

 

l'eau tiède

 

de l'été

 

qui revient

 

dans ce tunnel

 

je n'y vois rien

 

 

 

goutte

 

ma langue

 

et mes 2 pouces

 

pour écarter

 

tes petits trous

 

avec de la salive

 

ça rentre mieux

 

le jour éclabousse

 

on en a plein les yeux

 

de ce truc là

 

l'amour est une affaire

 

de peau

 

lis-moi

 

comme si j'étais

 

une fleur empoissonnée

 

entre tes doigts

 

guêpe

 

 

 

on dirait

 

comme deux billes

 

d'acier bleu

 

qui s'apprivoisent

 

deux soleils noirs

 

aussi

 

mais l'un d'eux

 

doit mourir

 

 

 

alors

 

je dois partir

 

1 jour ou deux

 

dans le néant

 

pour lire tes yeux

 

comme un suicide

 

 

 

la page est triste

 

je n'écris plus

 

j'attends que le soleil

 

arrive

 

comme un métal

 

ou comme une bille

 

pour jouer avec ta peau

 

comme un enfant

 

je veux mourir

 

de temps en temps

 

et tirer la langue

 

comme un fou

 

à des gens que j'aime

 

 

 

un lait noir

 

des trains

 

des fleurs

 

des petits trous

 

une jarre

 

et l'amour

 

dans tout ça

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

S O M M E S

 

N O U S

 

E N C O R E

 

I C I

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

il y a toujours un appui dans le sable pour y laisser quelque chose j'aime marcher jusqu'au bout pour disparaître dans la ligne qu'on fixe avec ses doigts là-bas j'ai écrit quelque chose que personne ne lira pas même le ventre des poissons ouvert comme des bouches sur la roche et encore moins mon ombre j'ai écris quelque chose en pensant à la fin du monde qui est proche quand je vois l'extension de mon corps plonger reculer plonger reculer encore je ne sais plus quoi faire pour inventer un autre jeu entre la mort et la vie entre l'amour et la solitude le soleil qui arrive maintenant au bout de sa course choisira sa peau

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

j'aime assez perdre quand je reviens dans la ville ancienne il y a toujours le même film qui tourne en boucle dans ma tête on dirait que le corps est toujours sous tension en mouvement pour écrire je joue seul dans un parc en regardant le ciel je fais de la balançoire je crois que les choses ont commencé comme ça quand on est seul on voit des fantômes partout je crois que les choses ont commencé comme ça il faut compter sur ses doigts pour savoir combien de nuages il y a dans le ciel c'est la mathématique des vagues et de l'enfance au bord de la mer il y a des images qui reviennent comme du courant

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LA DOUCEUR DE VIVRE

 

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01

 

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ventre à terre et nu comme un morceau de sucre

 

en train de fondre et de flotter comme une digue

 

à l’aplomb dans une cuillère à soupe en plastique

 

pour écarter les peaux les fleurs et les insectes noirs

 

phosphorescents dans la nuit où le sel s’invite parfois

 

sur la peau pour écrire des trucs à la vitesse du vent

 

je marche je n’écris pas toujours le mot soleil quand

 

il pleut en regardant les vagues comme une ville fantôme

 

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02

 

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sommes-nous encore ici

 

je n’en sais rien du tout

 

je tremble parce que j’ai froid

 

marchons jusqu’à la nuit

 

pour nous confondre

 

avec les arbres et la nature

 

demain il fera jour

 

demain il fera beau

 

c’est la douceur de vivre

 

et le contact de l’eau

 

qui donne de l’espoir

 

aux poissons

 

.

 

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03

 

.

 

.

 

j’arrive à quelque chose de jaune

 

et de bien plus précieux que toutes

 

ces falaises autour de moi coupantes

 

et abrasives où je prends feu

 

écrire encore les moissons

 

et bouffer du sable quand il y a du vent

 

dans la gueule qui arrive à force 4

 

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04

 

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j’aimerai

 

écrire un livre

 

à la semaine

 

pour le jeter

 

d’une falaise

 

comme ça

 

sans réfléchir

 

comme ça

 

d’un coup sec

 

dans les vagues

 

pour mourir

 

un peu

 

ici

 

.

 

.

 

05

 

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.

 

je marche et je m’arrête

 

devant un manège d’enfant

 

c’était quand la dernière fois

 

où je suis monté sur un cheval

 

en bois pour attraper le monde

 

.

 

.

 

06

 

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J’ai marché

 

Tout un après-midi

 

Pour retrouver

 

Le livre aux pieds

 

Des falaises

 

 

 

Les murs sont froids

 

Le sable est rouge

 

Le livre est ouvert

 

Toujours à la même page

 

.

 

.

 

100

 

.

 

.

 

il fait un peu soleil

 

il fait un peu gris

 

 

 

la lumière

 

quand elle entre

 

comme ça

 

très directement

 

dans l’air

 

ambre un peu le ciel

 

et le jardin

 

 

 

et puis s’en va

 

 

 

aujourd’hui

 

dieu n’existe pas

 

le ciel est bleu

 

chair

 

 

 

alors je vais marcher

 

des kilomètres sur le sable

 

en regardant mes bras

 

pour savoir si j’ai pied

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On tournait, pour aller, n’importe où, on tournait, là, sous la pluie, en plein soleil, dans la main, qui, chante, à tue-tête, jour et nuit, je suis là, et je tourne, et j’aime, quand tu balances, tes bras, dans le vide, pour tourner, avec moi, sous la pluie, en plein soleil, on tournait, tout un après-midi, dans le sens, inverse, des montres, pour que le temps, s’arrête, un peu, aujourd’hui, une heure, un jour, quelques secondes, pour regarder, des arbres, dans la forêt, pleine de lumière, quand on passe, pour, chanter, rire, et pleurer, quand le bonheur, est là

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LONG COAST

 

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L’amour fou

 

Qu’est-ce que ça voulait dire

 

Vraiment

 

Dans le ventre

 

Il me reste

 

Très peu de temps

 

Pour te l’écrire

 

A l’oral

 

Sur du papier

 

Dans un mouchoir

 

Sur toutes tes robes

 

Que je mets le soir

 

Quand t’es partie

 

Quand t’es pas là

 

Alors je vais fermer les yeux

 

Devant l’église ouverte

 

Pleine de soleil

 

Qui attend dehors

 

Dans le froid

 

Tous ses fidèles

 

L’amour fou

 

C’était Toi

 

C’était moi

 

C’était nous

 

Embaumés dans la forme de l’eau

 

Pour nager plus loin que la noyée

 

Dans les draps blancs du ciel

 

Quand tu disais

 

La mer redescend

 

Sous nos bras

 

A la vitesse d’un cheval

 

Pour nous écrire des trucs

 

A l’envers

 

Sur la peau

 

Une écriture qui sent le sel

 

Quand on la respire

 

De toutes ses forces

 

Il est l’heure de partir

 

Maintenant

 

Regarde

 

Le drapeau est rouge

 

Pourtant la mer est calme

 

Aujourd’hui

 

Comme hier

 

Je n’y comprends plus rien

 

Comme avec les étoiles

 

Comme avec l’amour

 

Comme avec tes mains

 

Qui m’aident à nager

 

Très loin du bord

 

Quand j’avais peur

 

Quand je regarde

 

La forme de l’eau

 

Pour avoir pied

 

Regarde

 

Des oiseaux plongent

 

Autour de nous

 

Pour se nourrir

 

L’amour fou

 

C’était peut-être ça

 

Qu’on a frôlé

 

Tout à l’heure

 

Un bijou

 

Vert et bleu

 

Dans le regard de l’autre

 

Pour être

 

Bienveillant

 

Heureux

 

Corps

 

Et

 

Esprit

 

C’était peut-être ca

 

La forme de l’eau

 

Qu’on gardait dans le ventre

 

Pour avoir soif

 

On jetait

 

des fleurs coupées

 

dans la mer

 

comme si

 

quelqu’un partait

 

L’amour fou

 

quand je m’étais

 

les robes de la noyée

 

pour ne plus

 

avoir peur

 

de l’eau

 

quand les drapeaux

 

sont rouges

 

L’amour fou

 

c’est le seul dieu

 

qui pourra

 

remplir les églises

 

pleins de fidèles

 

même s’il fait froid

 

comme tes mains chaudes

 

posées sur mon ventre

 

pour être encore plus vivant

 

que toutes ces vagues

 

qui reviennent de l’enfer

 

à la vitesse d’un cheval

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

SI TU SAVAIS COMMENT

 

J'AI RESSENTI L'AMOUR

 

POUR PRENDRE DE LA

 

VITESSE A TON COU SI

 

TU SAVAIS A L 'ARRACHE

 

UN JOUR OU DEUX DANS

 

TES CHEVEUX POUR

 

CONSTRUIRE DES CHAT

 

EAUX DES ETES

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

F A U V E

 

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Qu’est-ce qu’on n’aurait pas fait pour un peu d’amour

 

A l’arrache tirer la langue derrière la vitre pleine de soleil dans la cour

 

Je cours derrière toi pour prendre appuis pour prendre de la vitesse ton cou

 

Un jour ou 2 dans tes cheveux pour aller jusqu’au sable encaissé sans retour ni grâce tu donnais l’arbre à manger

 

Pour construire des châteaux des étés quand brûle la plaine

 

Moi qui ne crois plus en rien du tout ni à dieu

 

C’est bien comme ça que tu t’appelles

 

Quand tu étais de travers sur le dos d’un cheval

 

Pour me trainer comme une roche qui ne bouge pas

 

Pur-sang dans la vitesse à côté de ma course folle pour casser des coquillages

 

Quand le vent nous les ramène

 

Si tu savais comment j’ai ressenti l’amour

 

Mais déjà l’eau noire filtre une eau mauvaise entre nos 2 pieds pour nous cacher le visage entre nos mains

 

Dans un tissu grenat troué pour ne plus voir le jour

 

Et nous aimer dans l’eau des fleurs

 

Sous des balcons rouillés où l’air s’invite

 

Aux autres boucles parfumées délicates et subtiles

 

Pour nous perdre en chemin tu as mordu mon bras

 

Elastique aux tentations les plus divines

 

Je suis prête j’ai fini sous la douche je me noie

 

Dans un verre d’eau salée posé sur mes épaules en équilibre

 

J’aime je suis comme un acier tranchant qui coupe la ligne

 

Si tu savais la douceur de la peau c’est comme du sucre

 

Pour remonter la digne pendant que la marée remonte

 

Sous le casque orangé des tuiles et des fruits en colonnade

 

Par centaine pour nous protéger des pluies

 

Que le vent du Sud assèche en petite particule fine

 

Dans nos gorges déployées abruptes et assassines

 

Tue-moi comme un fruit sur la dernière branche dans la pierre avant de m’embrasser les yeux

 

Pour ne plus rien sentir et voir

 

Comment saigne le cœur d’un homme dans le noir

 

Qu’aurais-je espéré de plus que l’ombre de tes pieds nus sur le sable

 

A reculons pour conquérir la mer étale pour être dans tes bras

 

L’unique raison de l’être est-elle d’aimer

 

Tout simplement la peau avant de la toucher

 

Ton sein lune n’est qu’un demi-cercle dans la farandole des poissons

 

miraculeux virage dans la lumière pour attraper mes pas quand je venais vers toi

 

Une ligne droite pour entrer directement dans la maison des fous

 

L’antichambre où nous avons ouvert le lit en deux

 

Pour confectionner des atomes dans le sillon des charrues

 

le cœur d’un homme contre la poitrine d’une femme

 

Est-il encore possible d’aimer l’onde qui s’arrache

 

D’un corps pour le déposséder et le donner intact à Toi

 

L’ombre chaude comme un visage aimé qu’on berce

 

Quand tu me regardes fabriquer comme ça l’Amour

 

tout un été après que les derniers nuages

 

Se soient disloqués derrière les arbres dans le lointain

 

Abris que formeraient tes bras le soir dans le duvet d’une plume

 

D’un goéland en nage perdu en traversant la lune

 

Bestiale des animaux blessés dans la chaire si minuscule

 

Où nous avons passé le plus clair de notre temps à disparaître

 

Dans les ruines encore fumantes et le silence inclus

 

Des bêtes à venir dans l’enclot où l’herbe nous attend

 

Verdoyante sur le bord des cicatrices ouvertes

 

Où tes lèvres ont mordu mes dents vertes pour recoudre

 

Tout l’amour que j’avais laissé pour toi dans un coffre-fort

 

Au milieu des poèmes et des attaches rutilantes

 

Pour ne pas perdre un mot quand nous perdons en route

 

Une multitude de choses comme le bonheur et la souffrance

 

Infusés maladroitement dans le calendrier des jours

 

Où la simple petite goutte d’eau déborde comme un aquaplaning

 

Pour que l’esprit et le corps ase dédoublent pour un meurtre possible

 

Avec les mouches vertes l’arbre et la peau

 

Qu’est-ce qu’on n’aurait pas fait pour un peu d’Amour

 

Ce casser le corps en une fraction de secondes pour fondre comme un feu plus puissant que le hurlement des lionnes pour protéger leurs petits devant toi qui avait balancé ta petite culotte rose fuchsia comme un jeu ou comme un dernier appât par-dessus la fosse aux lions juste avant l’heure de la fermeture du zoo où les fauves retournent dans leur cage pour mordre de l'acier bleu

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

T A . P E A U

 

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Ta peau, quand il est tard, comment vous dire, tout bas, qu’ici, je ne vois rien venir, vers moi, je ne rentre pas, demain ni jamais, des laps de temps perdu, et la lumière d’un phare, dans le lointain, pour nous guider en bas, je te tiens, quand je cours, je lâche, tout, la mer, à bout de bras, est bien plus forte que moi, je renonce, à bout portant, je dépose les armes, dans un seau d’enfant, où les ronces sont rouges, pour que la peau, mange tout, sur son passage, qu’est-ce que j’ai fait, 12 kilomètres de sable, pour que dalle, sous le trait, mate un peu, comment je tombe, putain de soleil, dans les yeux, dans les poils de ta chatte, réchauffée, griffée, quand j’ai sommeil, pour m’agripper à toi, je fais des ronds dans l’eau, des cercles maladroits et bleus, profonds, pour y coller mes doigts, mes lèvres sur tes ongles, pour que tu me coupes un peu, le corps après, passera quand même, j'acquiesce, et manque de tomber, pour être, vivant, plus qu’il n’a été, je dois disparaître, je fais tomber mon masque, puis 2 puis trois, je suis dans le vide, et c’est extraordinaire, d’être le dernier, dans tout, je fais des rêves, sublimes, comme si j'avais de la lumière partout, des rêves de titan, ou le plus faible, c’est moi, je dors sur le côté, où l’ombre passe, de temps en temps, un peu, c’est froid, ton animal, c’est moi, mais je vous écris, quand même, un jour sur 4, et j’ai la tête en bas, dans ton ventre, pour boire, le bruit des étoiles, dispersée dans le ciel, toutes tes peaux, ton corps, dans la lumière, même la plus sombre, est une fleur, posée sur ma tombe, regarde, j’ai la gueule ouverte, comme une eau savonneuse, pour laver ton front, ton sexe ouvert, qui m'attrape, comme une mouche, en plein vole, et tout le reste, suivra, ta peau, quand je suis morte, dans toi, qu'est-ce que j'ai fait, douze kilomètres, de sable, et puis ton corps, dans moi, comme une licorne ou un cheval ? Dis-moi... si la peau est folle, quand elle vous manque comme ça. La peau.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L A . P E A U

 

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Tu dis, mordre, le coude, ça fait du bien, ça ralenti, le sang, l’hématome, la brûlure, l’envie, la goutte, car tout doit redescendre, et disparaître, tout, même le liquide, même le goût de l’autre, la mesure de l’eau, sur les jambes, quand on avance, on n’en n’a plus pour très longtemps, je n’ai plus pieds, je ne ressens plus rien, ni le sel ni la plaie, ni la musique de tes coudes, le battement de ton cœur, contre ma langue, pour écrire, jour et nuit, le mot fin, à l’encre, où la peau brunit, tu pars tôt le matin, mais tout disparaîtra, redescendra, dans les ongles, le chaos, nous touche, comme le bec d’un oiseau, ce n’est plus, qu’une question de jour, et pour nous, c’est fini, le sexe finira sa course, dans nos bouches, quand tu dis, d’ors et déjà vainqueur, pour le reste, je ne sais plus, nous sommes déjà tombés, nous sommes déjà morts, dans nos bras, le chardon, bleu acier, comme la tonte du cheval, qui risquait sa peau, tous les jours, à chaque instant, tu bois entre mes jambes, toute la rosée, nuptiale des fleurs, que j’ai perdu, sans attendre, à reculons, dans tous tes ventres, sans m’en apercevoir, ça s’est durci, jusqu’à la dernière goutte, ton odeur, amazone, dans les doigts, dans les cheveux, même en bas, forte, à l’envers, j’écrirai jusqu’à la dernière goutte, pour être vide et sec, sans retour, écrire, c’est rien du tout, c’est pas grand-chose, je t’ai déjà dit, entre les murs, cela ne sert à rien, c’est foutu, tout est foutu, écrire, c’est se donner la main, sous une eau trop chaude, brûlante, c’est encore trop frais, tu verras demain, avec le temps, si le soleil dans la bouche, te déchire, ou te fait du bien, écrire c’est ça, et puis j’en sais rien, c’est uniquement fait, pour mettre des visages, dans la cendre, avec des objets perdus, nos jambes et nos dents, en métal en bronze et en os et en porcelaine, tout ce que tu voudras, dans des manteaux des gants, parce que la terre, n’en pouvait plus, de recevoir tout ça, un doigts dans le, plexus solaire, rentre dans la bouche, pour appuyer, là où ça fait mal, moi je t’aimais, parce que la chute des arbres, précède toujours, le bord de la falaise, moi je t’aimais, dans le ressac des pierres, pour inventer, de nouvelles plages, moi je t’aimais, jusqu’à l’os, pour être en communion, avec les nuages le soleil, la peau ton cul, comme une gorge ton profonde, moi je t’aimaiis. La peau.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

R E V E N I R . A U . M O N D E

 

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J'ai calculé, sans le savoir, la distance de l'eau, qui séparait les dunes, les ponts, les soupirs, l'absence, qui fait que je plonge la tête la première dans l'eau, pour respirer, et plus je m'éloigne plus je reviens, près du bord, je te cherche, comme un banc de sable, dans les poches, c'est lourd, de te porter dans mon corps, comme une pierre, dans un mur trop haut, je ne peux plus rien voir, où sommes-nous tombés, tout à l'heure, quand la mer remontait, à la vitesse d'un cheval, je te perdais déjà, tu revenais sans cesse, me dire à la fenêtre, que la distance de l'eau, est un morceau de verre, dans le ventre, à chaque fois que tu bouges, ça me réveille la nuit, je ne peux plus dormir, et je me lève tôt demain, pour reprendre la route, et là où je vais, il n'y a que des portes et des tunnels, pour te perdre à tout jamais, mais dans la peau, je te garderai quand même, quand il y a aura du silence, quand je serais dans le désert, comme une croix, comme un nid d'oiseau sec, comme un grain de beauté sur le ventre, pour masquer les ombres, qui vont vites, car tout prend de la vitesse, j'attendrais des trains, il y aura du monde, je serai seul, à t'attendre, comme un chien comme un enfant, peut-être, qu'un jour on se retrouvera, dans une grande forêt, pour enterrer nos masques dans la terre, et le soleil viendra, peut-être lécher nos bras, grands ouverts, comme une fontaine, pour nous laver, pour nous dire, tout simplement ça, nous sommes au monde, NOUS SOMMES AU MONDE, 1 000 fois, 100 fois, 1 secondes, j'y crois moi dans tes yeux, que nous sommes au monde, j'y crois vraiment, j'y crois comme à la guerre, pour y perdre un pays un enfant un ami, son père, j'y crois comme la couleur d'un coquelicot coupé sur la table après le repas, cette couleur rouge, que nous portons peut-être, jusqu'à demain, dans le coeur, pour être tout simplement Amour Vie Insecte et Fleur, c'est tout ce que je sais, on reviendra vite, on prendra des trains, de la vitesse, ON PRENDRA TOUT SUR SON DOS, car il faut revenir, il faut revenir au Monde.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

si je te pousse dans le dos, c'est moi qui vais tomber, petite fille, alors pousse-moi comme un rocher, le plus loin possible, et qu'on me perde à tout jamais, dans le feu où la terre pendra racine, voilà pourquoi je n'écris plus pour les églises, ni pour les femmes ni pour les hommes, mais pour les morts.et les esprits, car c'est eux qui nous guident, sur le chemin des oliviers, des pierres et des musiques...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’IMAGINATION DANS UN CONTEXTE DE GUERISON

 

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Je brûle, comme nous brûlons, tu veux me voir dans la lumière, regarde comme je m’immole, je plonge dans un visage, un corps défendu, l’heure passe, je ne vois plus rien, rien ne peut m’atteindre, je me vois fondre, comme un dimanche à la maison, je suis traversé par des images au ralenti, je tombe, qu’est-ce que tu dis, je ne vois plus rien, ton corps, je monte pour redescendre, j’entends des oiseaux, qui vole, dans un ciel d’azur, tout bas dans les fleurs, dans les ronces, je pense à toi, très fort, et puis je retombe, touche-moi l’aorte pour qu’un oiseau s’envole, dans le sens inverse des montres, pour que le temps s’arrête un peu, sur nous, et faisons l’amour, comme des chiens comme des enfants, l’été est brûlant, ça laisse des marques, le bord de la peau est comme un petit lac, aspiré, où l’eau file comme un petit poisson, entre les jambes, j’ai ressenti, je sens ta langue, ta bouche est posée sur moi, quelques secondes, pour tendre la joue, comme un ressort, je te sens, bouger en moi, et si, tu ne veux pas que je tombe, écris-moi quelque chose, si tu sens, qu’une ombre, ou qu’un mot, pourrait tout faire disparaître et détruire, un socle, pour regarder la statut qui n’a plus de jambes, je me relève, tout doux, tout doucement, le corps, lève le bras, pour dire au revoir, aux oiseaux, aux arbres, et à l’amour, un peu d’air, j’ouvre la bouche, une porte, et les 1 000 fenêtres condamnées, dans nos 2 corps, pour te dire, que nous reviendrons plus fort, avec un autre corps, dans une autre saison, un dimanche, il fera beau dehors, et chaud dans la maison, je porterais ta plus belle robe, et toi, ma chemise blanche, dans laquelle, nous avons soigné ensemble, le petit écureuil roux, malade jusqu’aux dents, la ficelle qui traversait le jardin, devant nous, cet hiver. Il est guéri maintenant.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A S P H Y X I A T I O N

 

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c’est une belle façon

 

de faire la boucle

 

sur la séance

 

qui va suivre

 

 

 

je tape du pied

 

je ne suis ni vraiment vivant

 

ni vraiment parti

 

il faut que tu te serves de moi

 

pour écrire la fin du monde

 

 

 

bonjour

 

 

 

JE SUIS UN ARBRE

 

TOUT DROIT

 

SORTI DE LA COLLINE

 

 

 

et tes cheveux sont

 

comme des branches

 

autour de mes poignets

 

bleus bonjour

 

en métal

 

de la même couleur

 

 

 

PARFOIS

 

C’EST L’AVERSE

 

QUI BRULE

 

NOS EPAULES

 

 

 

quelqu’un a-t-il eut

 

un problème au cœur

 

 

 

je vois pleins de métastases

 

dans le cerveau

 

des colonnes nuageuses

 

 

 

j’entends casser des choses

 

comme des pierres

 

pour fabriquer un mur

 

un tunnel

 

un nouveau corps

 

un cheval

 

 

 

bonjour

 

 

 

UNE NOUVELLE ROUTE

 

Qu’est-ce que j’ai fait

 

 

 

Bonjour

 

 

 

je suis

 

hors de moi

 

j’ai perdu

 

le contrôle de ma vie

 

j’ai perdu la tête

 

comment tourner la bouche

 

 

 

il y a une pierre

 

que vous possédez

 

comme une coupure

 

 

 

et

 

qui

 

restera

 

long

 

temps

 

après

 

unique

 

sous

 

votre

 

peau

 

comme

 

un

 

chagrin

 

dilué

 

dans

 

l’eau

 

 

 

LA VIE

 

 

 

bonjour

 

 

 

Je sais qu'ici

 

je fais bien mon travail.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

S I L E N C I A

 

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tout à l’heure ou demain je ne sais plus très bien décrire ni déchiffrer les choses quand il est tard s’il neige s’il fait soleil s’il pleut si l’amour berce encore l’enfant quand il est tard j’oublie cette lumière dans les yeux et je ne sais toujours pas si la mer est remontée plus vite qu’hier frapper l’angle des falaises pour encore une fois nous perdre tous les deux dans le corps de l’autre qu’est-ce que c’était que le corps de l’autre et qu’est-ce que ça voulait dire sortir de sa boite crânienne pour dire stop je n’en peux plus d’attendre que l’arbre pousse dans mon ventre je sens quelque chose de bien plus fort que moi la barque des 100 jours perdue à tout jamais dans la boue des papillons et des insectes collés dans le sang noir pour écrire toute votre histoire la plus secrète la plus intime la plus au-dedans comme le sommet des cathédrale et j’en oublie sûrement des lendemains de fête ou la pluie dégoulinait comme un trésor sauvage parce que naturelle et sans limite comme le spirit et la poésie que je pratique pour faire revenir à toi les morts dans un gant dans une barque sous un masque je descends plus bas que tes genoux pour te laver et te dire que tout va bien là-bas rien ne manque et rien ne reviendra parce que l’amour est partout nous le sentons cet amour la même sur nos épaules détruites pour ne plus rien ressentir du tout pendant l’effort nous sommes si léger là-bas je n’en peux plus de vivre ici temps chaste ou la pauvreté est de supporter la lourde charge des heures qui passent avec personne dedans des trains vides passent jour et nuit parce que trop remplis de nous pourriture céleste peau vivante nombre incalculable de chiffre qu’on se programme pour ne pas perdre pied dans ce torchon de vie plus brûlant que le lait maternelle à notre bouche pour te faire grandir dans ce monde de merde éjaculé par le désir d’être le plus beau d’être le plus fort d’être le plus grand performeur de tous les temps de bouffer l’autre jusqu’à l’os pour le détruire ensuite comme un objet de contention réduire reduire jusqu’à l’os pour déposer sur un meuble des coupes des trophées ta langue de pute qui coupe si bien les fleurs et le parfum liqueur des roses à moitié bu par le toxique et le paraître organisé comme un concours de bite regardez-vous marcher on dirait que vous allez vous chier dessus comme des top model sur les plateaux mais ce n’est que la rue sinistre sous vos pieds inaccessible de blancheur je marche aussi parmi vous je n’en peux plus je veux sortir de moi pour élargir la cage des sensations pour être encore plus vivant et proche du ciel et de la terre quand je bois de l’eau dans mes mains pleines de poissons qui frétillent sur 10 allez 25 centimètres de peau je dois dire que l’air est bon il a fait tellement chaud l’autre jour quand j’attendais nu la rive contre un mur de la chambre je ne sais plus lequel je crois qu’il était rouge quand tu as mis tes doigts dans ma bouche pour que je me taise mais non les voisins dans la division d’à côté n’entendent plus rien car ils sont partis en voyage dans un pays bien plus beau que le mien car ton ventre est rond il absorbe les pluies et l’écriture qui déborde quand elle ne vient pas tout de suite toute la beauté réside dans un point de suspension qu’on accroche avec ses ongles sur le bois le plus dur pour retenir un nom un silence une esquive un droit de passer dans le corps pour oublier tout qui je suis vraiment dans ta bouche quand tu manges de la viande un truc rouge qu’on appelle une cicatrice un aplomb une plaie une goutte pour élargir la fuille et finissons-en mais ne pleure pas la roche derrière ton dos est solide elle surplombe le muret où la pierre s’ouvre en deux en 5 puis en trois en mille petits morceaux exacts et fragmentés pour nous laisser passer dans sa cellule dans sa couleur lactée qu’on appelle plus communément chez nous le verbe l’agate le livre offert au soleil pour qu’il nous lise un peu nous les vivants nous les insectes nous les curieux de savoir ce qu’il se passe après quand la pierre se casse en deux tu dis j’ai perdu quelque chose de très important dans le sable une dent une main une mâchoire tout un lac de pluie serrée de la membrane à la joue en passant par ton sexe corail pour couper l’azur d’une veine strangulation j’aime assez me perdre dans toi où je ne reconnais rien si ce n’est les murs de la maison puante et belle prison à la fois ce ventre était comme une tombe pour écrire des routes où nous allons des routes je te dis dans la peau de les suivre un peu quand nous aurons le dos tourné il est temps de recoudre la plaie pour qu’enfin je parle à mes enfants du père que j’étais un phare lumineux pour les hommes et les navires qui ne rentreront jamais parce que trop pressés de vivre l’instant présent une ronde une danse où le monde en file indienne se suivait sans faire de bruit pas à pas sans se cogner ni se mordre sans se parler dans le couloir cataracte pour ne plus rien voir du tout qu’un long tunnel plat où les femmes et les enfants tombaient dans le vide en attendant le tour des hommes bien plus petits qu’avant leur premier cri pour dire à la commune comment ont-ils pu nous faire ça à nous les hommes les femmes et votre unique enfant dans la croix rouge de Jésus comme une malédiction comme une effigie une lame de fond un sacrifice ma poésie de merde pour mon père et ma maman pardon

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LOVE/NAUSEA

 

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Dans la terre où le soleil a plu

 

je dois écrire automatiquement

 

la chute des Rois des Reines

 

et des arbres dans une écriture

 

fleuve où la forêt tend ses bras

 

 

 

j’ai écrit sur la colonne vertébrale

 

d’un dos nu l’équilibre des mots

 

et cette phrase en fermant les yeux

 

je connais l’heure exact

 

et le jour de ta mort.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

AIMER

 

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S’aimer

 

Parce qu’il est dit

 

De goutter vivant

 

Aux fruits morts

 

Dans toutes nos bouches

 

Tu les entends

 

Venir vers nous

 

Les monstres

 

Qui ont cassé

 

Le sablier

 

Avec leur langue

 

Dis-moi le centre de l’Amour

 

Et sa blessure

 

Et ses symptômes

 

La fleur où nous gardons l’arome

 

Pour être à la seconde

 

Une encre bleue

 

Un livre

 

Un cheval

 

Une queue

 

Le creux du dos

 

Et si la forme

 

Etait la peau

 

Pour être

 

Avoir été

 

Une ombre

 

Quand nous marchons

 

Dans le même siècle

 

A la même branche

 

Il n’y a plus d’arbre

 

Silencieux

 

Je suis tombé hier

 

Dis-moi le centre de l’Amour

 

Où coule

 

L’eau pénitence

 

Entre 2 gouttes

 

Le chat si précis

 

Dans l’aiguille des faux

 

Pour être

 

Dans le même sang

 

Quand nous baisons nos pieds

 

Nos mains

 

Nos maux

 

Quand la fleur est au menton

 

Humide et souple

 

Parce qu’il est dit

 

De goutter morts

 

Au fruit vivant

 

Dans toutes nos bouches

 

Affamées proches

 

De beauté sale

 

Et de désordre

 

Pour être deux

 

Dans un mur sombre

 

Je suis tombé

 

Dis-moi le centre de l’Amour

 

Et par quel cercle

 

Entrer dans l’autre

 

Et par quel cercle

 

Entrer dans l’autre

 

Et les vœux chastes

 

Et les violons dingues

 

Et les allers/retours

 

Des corps

 

Dans ce grand parc

 

Marqué au fer rouge

 

Pour que l’aube

 

Eclaircisse nos cheveux

 

D’étoile de mer

 

D’hélice

 

Pour aller plus vite

 

Quand roulent les corps

 

En sommeils

 

Ensoleillées d’azur

 

Pour partir dans ta main

 

Quand tu souffles dessus

 

J’abîme un lacet

 

Mouillé

 

Pour les chercheurs d’or

 

Partis chercher tes yeux

 

Et autres mystères

 

Doux

 

Peau

 

Comme si le verre ne coupait pas

 

Directement

 

Jamais

 

Dans ce sens là

 

Les roses

 

L’humus

 

Et tes crachats

 

Toute ta forêt que je bois

 

Dans un verre d’eau

 

Posé sur ton ventre

 

Dis-moi...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L A

 

R E I N E

 

E S T

 

M O R T E

 

V I V E

 

L E

 

R O I

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

dans la température du corps, il y a toutes ces blessures, dans la lumière du phare, et toutes ces ondes, qu'on ne regarde plus en face, par peur d’être un visage, ou d’être un mensonge, il y a cette peur que le silence nous dise un mot, dans la nouvelle disposition des meubles, j’écris dans la poussière ton nom, la mort, petite sœur abîmée par le chaos des vagues, la poésie des murs me terrasse et me fascine, elle renverse tout sur son passage, et sur le sable c’est encore pire, bateau rouillé, triste farandole, nous n’avons plus que nos yeux pour pleurer, épargne-moi le carnage, et l’ombre quand on marche, mal dessinée, j’ai fait ce que j’ai pu, j’ai tracé des traits dans l’azur, j’ai construit une maison, avec ce que j’ai trouvé, la matière molle de nos âmes, mais la main sur le cœur, je crois encore en de belle, aspirités, les nuages le ciel la couleur noire, quand tu fermes les yeux, pour toucher la vérité, celle qu’on donne, celle qu’on partage, celle avec parfois laquelle on prie pour respirer encore un peu, la chute des hélices, des murs, des guides, sur la plus montagne, pour perdre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LES HELICES 5 et six

 

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.......................................M A . R E I N E

 

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L’un

 

Contre

 

L’autre

 

Ressac

 

Silence

 

On coule

 

Et nous courrons

 

Dans la plaine

 

Pour nous mordre

 

La pierre

 

Juste en dessous

 

Parce que l’Amour

 

N’attends plus

 

Que des trains

 

Sans retour

 

Le regard

 

L’écoute

 

Le don

 

L’acier

 

La ferraille

 

Le sang

 

Des métastases

 

Comme un collier de perles

 

Au dos des cartes

 

Pour être

 

Un vent violent

 

Dans la douceur

 

De l’autre

 

Dis-moi

 

Où vont les ronces

 

Dans la chair

 

Pour tout le sang versé

 

Que nous gardons

 

Dans notre lait

 

Végétal

 

Des insectes

 

Bientôt la terre

 

Et tes flancs dorés

 

Comme tous ces palais

 

Que nous gardons

 

Comme des trésors

 

Dans nos têtes

 

Où la mémoire

 

Ouvre des portes

 

Comme un bonbon

 

Dans un fruit ouvert

 

Coupé en 2

 

Où passe

 

Encore de la lumière

 

J’aimerai rester

 

Dans ta peau

 

Un corps

 

Une heure

 

Un zest

 

1 000 ans

 

Dans le calendrier

 

Des chiffres

 

Rouges

 

Pour que le soleil

 

Brille à nouveau

 

Sur tes ventres

 

Où l’ombre

 

Est la main

 

D’un enfant posé

 

Sur ton artère

 

Fémorale

 

Parce que l’amour

 

Peut nettoyer

 

La plaie des camps

 

Ouvrir des portes

 

Pour passer

 

De l’autre côté

 

C’est encore plus fort

 

Un sas

 

Parce que l’Amour

 

Est au-dessus de tout

 

Pour être

 

Un homme heureux

 

Je nage

 

Pour être au fond

 

Noyé

 

Noyé

 

C’est ça

 

Que je voulais

 

Etre

 

Dans des trains

 

Qui ne mèneront

 

Nulle part

 

La terre blanche

 

Des livres

 

Pour écrire

 

Un bruit noir

 

Je voulais

 

Etre

 

Dans la cage

 

Des fauves

 

Un loup

 

Et non pas

 

Cet objet mort

 

Posé sur la table

 

Où le soleil

 

Fait fondre

 

La viande des chiens

 

Dans la gamelle

 

Trouée

 

Des jours

 

Terminaux

 

Quand la nuque

 

Est chaude

 

Quand j’étais

 

Petite

 

Dans vous

 

La dent prête

 

A mordre

 

Pour rompre

 

Ce petit bout de peau qu'on appelle la vie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ARCHITECTURE 2

 

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ELLE :

 

 

 

- Je chante des chansons.

 

 

 

LUI :

 

 

 

- Moi aussi je chante des chansons dans mes chiottes pour avoir un écho absolu.

 

 

 

ELLE :

 

 

 

- Je chie, et je chante, à ciel ouvert... pour dissiper les vapeurs nauséabondes....

 

 

 

LUI :

 

 

 

- Filmez-vous en contre chant, j'ai hâte de voir ça, une belle journée commence, je vous imagine déjà culotte en bas et bras levés, en train de vous vider comme on écrirait un poème, les yeux fermés, le cœur battant...

 

 

 

ELLE :

 

 

 

- Aucune caméra ne rendra justice à votre imagination. Un détail cependant : je garde les yeux ouverts.

 

 

 

LUI :

 

 

 

- Même quand vous poussez fort, vous êtes un être extraordinaire, et je baise mes mots.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

04 / LES HELICES

 

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Dans mon ventre, à fleur de peau, tout au fond de moi, moi je vous aimais, comme une ville lumineuse, rouge en bas, folle en haut, regarde je tremble comme un feu, j’ai besoin de te sentir, pour être heureuse, tu me disais très souvent, petite accalmie, le vent se lève, la strangulation ne se voit pas dans les mains, j’étais fatigué, la mort attendra demain, quelqu’un passe, nous allons rester là sans bouger, dans la flotte, dans la craie, jusqu’au cou, la ferraille jusqu’au bout des ongles, pour griffer des jeunes chats, nous passerons demain entre les gouttes, comme du givre, comme du sable, pour écrire, entre parenthèse, tout sur la peau, tout, l’été et les gencives, quand tu mordais mes petits seins mes petites lèvres, au bout d’une heure, j’avais mal, mais j’aimais ça avoir mal, on est terriblement vivant et jamais seule dans la douleur, il y a un truc qui fait masse, en regardant des films, sans respirer, souviens-toi quand les oiseaux se brisaient le cou dans nos fenêtres, nous étions beaux, à en crever tous les deux, c’était dingue de vivre ça, combien de jours nous avons tenu sans prévenir l’autre, dans la ville, mathématique, où la peau, ne tient plus qu’à un fil, pour aimer, tu disais, il faut tenir l’autre très longtemps dans ses bras pour aimer, tout doucement, tout doucement comme ça, pour sentir l’autre, pour être libre dans sa voix, pour ne plus jamais avoir mal, pour être vivant, plonge avec moi comme un petit poisson dans mon ventre, à fleur de peau, notre messe est dite, nous allons écrire ensemble de la poésie mathématique, avec une armature en béton, nous allons cracher avec nos bites sur la parole des dieux tout puissants, allez-vous faire foutre, l’amour s’est très physique quand on y pense, il faut bander se tenir doit, toujours, nager plus vite et plus longtemps que des poissons, jusqu’au bord, jusqu’à nous, pour nous noyer, dans l’ouverture des portes, pour mieux comprendre, pourquoi nous sommes nés, par accident, dans l’autre monde, tu me disais, un seul été suffira, pour trouver le chemin bleu, j’aimerai mourir comme une goutte d’eau dans ton corps, prisonnière dans la peau, tu avançais lentement sur ma queue, pour jouir après dans la bouche, c’était donc ça les ailes des papillons dans le ventre, les hélices, il fallait bien mourir un peu, non, pour que tu sois vivante, mon adorée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

M O I

 

J E

 

V O U S

 

A I M A I S

 

D ' U N

 

C O U P

 

S E C

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

NOS GUIDES / 02

 

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C’est l’heure de rafraîchir les blés ou la plaine ou les dents ou l’aorte, sortez-moi de là, j’entends des enfants qui jouent dehors avec un jeune chat, roux sur l’épaule, comme tes ongles après la moisson, les soirs de maïs et doublon, as-tu trouvé la bonne porte, tout au fond de toi, quand l’océan coulait dans nos bras, tu me disait petite accalmie, vésicule plaie prières, qu’est-ce que tu choisis, pour être heureux, l’eau du tunnel dans la bouche d’une femme, fontaine, rebord quand le terrain est sec, l’écriture m’a choisi, car elle est bien plus large et bien plus profonde, plus forte aussi, qu’une voix blanche dans la maison tueuse, oh reste près de moi, au monde, oh reste encore un peu dans mon ventre, j’ai besoin de te sentir pour être heureuse, nous allons rester là sans bouger pour entendre tout un opéra tomber dans la flotte, pour célébrer notre chant, notre messe aphone, des vagues nous ramènent, des oiseaux noyés, rouges, par le chant des baleines, plongent avec moi, par où nous sommes passés, tout doucement, tout doucement nous passerons comme du sable dans l’été, un fil pour recoudre ta langue quand tu voulais parler, parce que le silence est une plaie bien plus profonde quand elle ne saigne plus du tout sur la peau, un seul été suffira, pour tamiser le fond, pour enlever le sel, et nettoyer la plaie, que nous avons gardé dans nos yeux, un grand cœur ouvert, quand il fallait passer plusieurs semaines sans respirer dans l’autre, toute une entreprise un oral une soute, un sexe plus petit qu’un rouge gorge dans mes doigts pour caresser le dos des chats, mathématique, souviens-toi quand les oiseaux passaient, juste au-dessus de nos têtes, ça faisait comme de la lumière comme de la craie, comme des villes parenthèses, comme des lacs pour se noyer, comme une route avec des voitures pour nous rouler dessus, il me manque un morceau, mille, j’en ai compté 1 + ta soif, qui fait naître la lumière pour faire passer les ombres, dans un autre cercle, qui nous allaient comme un gant, la peau ne passera pas dans l’autre monde, dans l'autre sens, à cause des océans, nos guides inter changés feront la nuit. Moi, je vous aimais...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quand je te regarde, quand je te regarde sous le lit, comme ça morte, mais bien plus vivante que moi, alors, alors on peut se poser 1 000 questions sur la couleurs des arbres et bien plus sur les rouges gorges, quand ils prennent leur envol, au-dessus des courses folles et du lilas blanc, il y a la tunique rouge du père, tendue, un vague souvenir, je reviendrais vers vous cet hiver te dire, la strangulation, il y a combien de temps déjà, c’était trop juste, j’écris pour poser des pierres jusqu’au chemin bleu, que nous suivons, comme une mèche de cheveu, dans un petit livre blanc, ouvert, 10 + 1 égal 13, c’est le chiffre douze que je retiens, dans les lignes de vos mains, au traction, je crois encore, en la parole de Dieu, car dieu est une Femme, et la mort est une salope, dans ce laps de temps perdu, que nous aimons suivre et perdre, comme l’odeur des pins et des gencives, quand nous brossons les chats dehors, ne sens-tu pas venir, l’odeur des oiseaux morts, en bas, entre les 3 arbres, il ne restait plus que ces trois arbres là, dans toute la forêt pour nous cacher ce soir, + un cour d’eau pour se laver les mains, et le couteau plein de ferraille, replié au même endroit pour les pommes et le dos nu, il y a comme des coups de bec, qui résonnent et forment une ouverture, une clé dans la porte, je te dirais ça demain, quand tu dormiras au sec, il faut sortir les guides et se les inter changer, je crois qu’il faut le fer pour nos cheveux, il y a une énergie motrice très forte dans nos cheveux, comme des retours sur rail, comme des trains en sucre, comme l’Amour d’un corps et d’une âme, le silence d’un enfant sous le lit.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

H I S T O R I Q U E - P E R S O N N E L

 

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Je viens d'éteindre la lumière en plein jour

 

pour voir comment je vais trouver mon chemin

 

entre les algues et le contour de mes mains

 

usées par le sel et la fine membrane des coquil-

 

lages qui dépassent sur un demi centimètre de

 

peau en train de guérir après tous les voyages

 

que nous avons fait dans la mémoire de l'autre

 

le corps n'est qu'une étape de plus pour marcher

 

rompre et revenir comme des enfants perdus

 

avant après la nuit juste au milieu j'aimerai

 

dormir dans tes cheveux pour être dans un cercle

 

lumineux où l'ombre infléchit tout le vide

 

qu'on peut ressentir parfois dans les choses

 

pleines mais pas abandonnées comme une montagne

 

un sourire un banc de sable le bas d'un visage

 

aux milles couleurs pour se confondre une fois

 

de plus avec l'été les fleurs parfument la pièce

 

et le dessous du lit où nous avons caché l'espoir

 

de nous aimer un jour ou 2 pas plus dans la peau

 

il y a toutes les pages du livre avec la force

 

des mots liés dans le lilas blanc parfois rouge

 

quand le sang bat très fort dans la poitrine

 

et dans la gorge des amants rompus par la fatigue

 

d'aimer qu'on retrouve au matin dans les bras

 

nus d'un lit couvert de rouille et de pétales

 

noirs pour aller jusqu'au bout de l'amour et de

 

sa maladie dans le ventre pour naître 2 fois dans

 

une camisole de force où la chair n'est rien

 

d'autre que le monde dans lequel on vit on meurt

 

on reviendra plus fort pour refermer le livre

 

de l'autre dans une lumière blanche où le corps

 

éteindra tout pour ne garder que le spirit

 

le feu sacré qui ouvre les yeux quand la ville

 

est totalement endormie dans sa plaie la plus

 

profonde qu'on porte comme un enfant sur le dos

 

pour le sauver c'est peut-être ça l'amour

 

aimer.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

S L E E P

 

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La nuit très souvent entre les persiennes il y a un petit bruit sec que j’entends dans mon corps pour me dire que tout va bien dans l’herbe quand le soleil arrive il y a aussi des mouches vertes un peu moins bleues qu’hier qui flottent dans un verre d’eau coupé avec du jus de citron et de vinaigre pour savoir combien de jours et de secondes il me reste à vivre allez salut sauve-moi je vais t’apporter des épingles à nourrices et puis il y a aussi le plus important pour moi le regard de cette femme posée dans un tableau qui écrit non pas de la poésie mais son journal intime dans ma main droite qui se coupe en deux quand le petit bruit sec que j’entends la nuit s’arrête pour se transformer en voix métalliques pour entendre dieu les églises l’ange l’école et les démons dans une petite boite de biscuits dorée parce qu’elle et moi aimons par dessus tout le sucre alors la nuit on mange des gâteaux en cachette tous les deux sans faire de bruit parce que les fantômes écoutent notre faim.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LA DERNIERE PORTE

 

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La lumière c’est la forme

 

Un jour les masques tombent

 

Derrière la porte

 

Je mets des chaussettes blanches

 

Je marche sur un fil

 

Extrêmement tendu

 

Je marche sur une dent cassée

 

Je m’assois sur le ventre de papa

 

De plus en plus souple

 

Je coupe huit carrés de chocolat

 

Je mange de la viande

 

L’histoire ne fait que commencer

 

J’aimerais changer les piles de mon cerveau

 

Je ne sais pas ce que je dis

 

Je voudrais m’exprimer

 

L’histoire c’est la peau

 

Je marche sur une petite culotte marron

 

Il y a des couleurs abdominales

 

Des jouets cassés

 

Une baballe verte

 

C’est la terre

 

C’est une page blanche

 

Je ris seule

 

Je marche

 

Je me savonne l’anus la bouche

 

J’aimerais dormir

 

Il y a de l’eau qui coule

 

La forme c’est la lumière

 

Je marche pieds nus dans un très beau jardin

 

A la française

 

Je suis de l’iode

 

Je suis le truc

 

L’histoire c’est ça

 

Je sais ce que je dis

 

C’est la terre l’iode et la culotte marron

 

Je voudrais écrire ça

 

Que c’est la terre

 

Et pas les ongles

 

Ni autre chose

 

Un joli parc

 

La queue du chat

 

Un doigt dans le

 

Les pieds

 

Je marche

 

Floque floque floque

 

Que ça fait dans la tête

 

Je pense à du ciel bleu

 

A des trucs

 

Quand le ciel est ouvert

 

Comme ça sur le devant

 

Je vois des choses

 

que je ne dirais jamais devant vous

 

Je suis sur une photo

 

C’est immense

 

Le corps humain

 

Dans un cercle

 

J’aimerais écrire

 

Dimanche après-midi

 

J’aimerais voir la mer

 

Et papa

 

Je ferme les yeux

 

J’ai froid aux mains

 

Il fait soleil

 

Je compte jusqu’à soixante six

 

il y a 67 pages

 

Dans le livre

 

Que je viens de terminer

 

et ça tourne en rond

 

Je me cache les yeux

 

derrière un arbre

 

pour ne plus voir ça

 

Je frappe des pieds

 

J’ai raté ma vie

 

L’avion

 

La porte était fermée

 

De l’intérieur

 

Je marche sur une pomme

 

Le ventre c’est le vecteur

 

Le vecteur c’est la peau

 

La peau c’est toute l’histoire

 

dans les 67 pages du livre

 

avec un fruit collé dedans

 

et des cheveux

 

Je sais ce que je dis

 

Il y a de la vitesse

 

De toute façon

 

Il y a de la vitesse partout

 

Dans les angles

 

Je me pousse dans le vide

 

Je suis je suis

 

Je me sépare en deux

 

J’entends quelqu’un

 

qui se cogne la tête violement

 

dans moi

 

Et puis plus rien

 

J’en ai assez

 

J’ai peur

 

Qu’est-ce qu’elle fait la peau

 

à trembler comme ça

 

quand on a peur

 

Je touche un cartilage

 

Ça fait comme un ovale

 

A la pliure du bras

 

Il fait blanc

 

Le trou c’est le cancer

 

la chatte la baballe verte

 

Un trait bleu

 

J’ai de la mémoire

 

Je marche sur un fil

 

Je capte des émotions

 

Je suis anorexique

 

C’était un jour dans la semaine

 

Je suis sale seule et sans soleil

 

et je me touche en bas

 

électrique

 

Je suis en bas sur la photo

 

C’est moi

 

Dans la cascade

 

En haut à droite

 

Je suis la dent sensible

 

Un sal poubelle qui joue dehors

 

Avec les enfants

 

Je suis mort

 

On appellera les pompiers

 

Je brûle un hameçon

 

C’est métallique dans la bouche

 

Je me coupe la peau avec du lait

 

Et qu’est-ce qu’il fait le petit chat

 

Il miaule

 

Je passe à l’acte

 

Je m’arme de patience

 

je m’huile

 

Je tremble toujours devant ce qui est beau

 

je suis je suis

 

une médiane

 

un pont

 

une carotte

 

un trou

 

une femme

 

un homme

 

L’histoire

 

c’est la peau

 

L’histoire

 

c’est le ventre

 

l’histoire

 

C’est la dernière porte

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

MONUMENT DU NON-ETRE

 

& MOUVEMENT DU NON-VIVANT

 

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ce n’est pas du théâtre

 

ce n’est pas de la propagande gratuite

 

ce n’est pas de la philosophie moderne

 

ce n’est pas un nouveau concept

 

ni un nouveau roman français

 

traduit en 45 langues hybrides

 

ce n’est pas un numéro de cirque

 

impressionnant en haut d'un fil

 

 

 

c’est de l’écriture

 

proprement dite

 

 

 

des organes féminins

 

sont en train de sécher

 

en bas d'un visage

 

 

 

c'est

 

 

 

très

 

très

 

violent

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ORQUE (quand j'étais petite)

 

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[ Ouvre ton coeur

 

Et laisse entrer le soleil

 

Maman m'a dit une chose

 

Qu'une petite fille devrait savoir

 

Tout est à cause du diable ]

 

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Un doigt dans l’œil pour un demi-cercle et un lac s’ouvrira peut-être devant nous.

 

 

 

Les acteurs font semblants de s’embrasser.

 

 

 

Je connais le chemin de la mer qui mène au grand large.

 

 

 

Je suis pas beau quand je me donne du plaisir tout seul.

 

 

 

J’aime tomber en haut des escaliers pour rire comme un con.

 

 

 

Toi tu m’attrapes par la queue comme dans les manèges d’autrefois.

 

 

 

Je n'ai pas su faire à temps le geste qui pouvait nous sauver.

 

 

 

Je n’ai pas froid aux pieds je n’ai pas froid aux yeux.

 

 

 

Je me lave l’eau les dents l’eau un truc en plastique

 

 

 

Je suis un chiotte en céramique blanc cassé et je pousse fort dedans pour aller plus vite dans les étoiles.

 

 

 

J’étais une petite fille sage dans les bras de mon nounours.

 

 

 

J’aurais donné des coups de poing dans le ventre de ma mère pour perdre la vie moi monsieur.

 

 

 

Je suis un radiateur collé contre un mur de gare d’où partent des bateaux et des avions.

 

 

 

Je sais mélanger des couleurs vives avec des couleurs mortes sur n’importe quels supports possibles et magnétiques.

 

 

 

J’aimerai savoir nager comme une pierre.

 

 

 

Je transporte une dent cassée comme un blockhaus.

 

 

 

Bonsoir je pleure

 

 

 

Je suis toute mouillée.

 

 

 

J’ai peur de la disparition des plages.

 

 

 

Je suis seule.

 

 

 

Je nage.

 

 

 

Je constate que l’eau froide brûle ma langue.

 

 

 

Je nage très loin près du bord et je tremble

 

 

 

J’ai peur d’avaler ma bouche quand je parle à des fantômes.

 

 

 

La sexualité masculine est la plus troublante.

 

 

 

Je me mangerais plus tard.

 

 

 

Je suis belle et.

 

 

 

J’ai des yeux magnifiques quand tu me regardes comme ça.

 

 

 

Le fonctionnement fonctionnel.

 

 

 

Je vous offre une multitude de chose comme la souffrance et le bonheur.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

N I

 

D I E U

 

N I

 

R I E N

 

T O N

 

C O R P S

 

P O U R

 

Q U E

 

L A

 

L U M I E R E

 

S O I T

 

E N C O R E

 

P L U S

 

F O R T E

 

C O M M E

 

L A

 

S O U F F R A N C E

 

A P R ES

 

L ' E F F O R T

 

P O U R

 

E T R E

 

U N E

 

F E M M E

 

H E U R E U S E

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LA NATTE

 

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Je partirai pour oublier la peau, allez, j’appuie là, où ça fait mal, je vais te suivre, encore un peu, là-bas où ça pue, jusqu’à la maison du pêcheur, je ferais le grand tour, il sera quelle heure, on s’en fout, je partirais, le long de la plage, où le sel continue encore, à bouffer les coquillages, sur le dessus, juste en dessous, allez, j’appuie là, où ça fait mal, on se blesse, on longe la mer, on se relève, de tout, tu verras, le soleil quand il est 6 heures du soir, tombe dans les vagues, au milieu, l’horizon bouge encore, il est en feu, vertical et droit, dans le ciel, orange, comme la couleur des flammes, sur la grande baie, le granite rose, ouvre son ventre, avec les fleurs ouvertes, dans la violence du vent, mais regarde, toutes les fleurs sont mortes, aujourd’hui, sur les blockhaus, c’est l’hiver, il fait froid, et j’ai peur, j’ai peur de continuer la route, derrière la maison du pêcheur, je ferais le grand tour, sur deux 3 kilomètres, allez, je m’éloigne, du soleil qui vient de disparaître, je partirais pour oublier, la peau, le parfum que tu mettais, derrière ton cou, sous la natte, attachée avec un ruban rose, qu’est-ce que c’est que d’avoir un corps

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

c'est

 

l'éclat blanc de la clinique

 

comme l'image

 

clouée à la chaise

 

c'est

 

l'horreur de cette présence

 

où le temps ne passe plus

 

entre ces 4 murs

 

dans ma boite cranienne

 

 

papa me dit

 

suicide toi mon fils

 

pour que l'amour

 

soit Roi

 

or de ce pays de chien

 

où tu pourras venir

 

mordre dans ma chair...

 

je t'attends dans cette

 

demeure qu'on ne possède pas

 

vient...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

DUEL

 

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La vie n’est qu’un cri, je pourrais l’écrire un million de fois, la vie n’est qu’un cri, la vie n’est qu’un cri, absurde et beau à la fois, ce cri c’est comme une roue dans une cage qui tourne à vide, où est l'ennemi, où est le monstre, où est l’animal fendu, est-ce vous, est-ce moi, moi je suis assis sur un meuble, c’est comme un bout d’acier contre la douceur d’un ventre, le bruit que tu entends, jour et nuit, dans une enveloppe minérale, dans ce même labyrinthe, où tu nages comme un petit poisson qui a peur de l’eau, toi qui m’écoute, ou qui fait semblant d’écouter, parce que le bruit te fracasse le corps et la tête tous les jours, les kilomètres parcourus à te chercher, depuis que la porte est fermée de l’intérieur, à double tour, dans ta conscience dans ta tête dans ton esprit dans tous tes muscles tétanisés par ordre de grandeur parce que l’océan est très grand quand tu plonges tout entier dedans, la tête la première, mais respire respire encore un peu, ouvre la bouche, respire, de toute façon il est impossible de sortir de toi, tu vas rester là très longtemps avec les autres, comme si tu étais au fond d’un puits, sans résistance, sans rien du tout, d’ailleurs as-tu une fois essayer de sortir de ton propre corps de ta région de ton souffle de ton ombre de ton cri de ta vie de toutes ces portes dressées devant toi comme des falaises, pour voir comment est le monde à l’extérieur de toi, je t’écoute respirer, j'entends quelque chose au fond de ta gorge, quelque chose se déplace très lentement pour arriver jusqu’à nous, qu’est-ce que c’est que ce bruit sourd, tes dents bougent la nuit parce qu’elles se frottent pendant ton sommeil, pourquoi la nuit quand on rêve on est toujours au ralenti, pourquoi les portes ne s’ouvrent pas entièrement pour nous laisser passer, tu sais si je parle doucement comme ça c’est pour me rapprocher de toi, j’aimerai te sentir encore plus près, t’entendre respirer, j’aimerai sentir le battement de ton pouls, le frémissement de ta chair, l’équilibre de ton souffle, ce vide qui me colle à toi, la chaleur de ton cou, le goût de ton sexe, tu sais c’est très important pour moi de savoir comment tu es derrière ton propre mur, j’aimerai savoir si ton corps t’appartient toujours, est-ce que tu peux me répondre pendant que la nuit s’écarte pour laisser passer le jour, ou l’inverse, on ne sait plus très bien, on est perdu avec le cadran solaire des montres, on cherche le silence mais le bruit de la vie est toujours aussi intense, on dirait des voitures qui circulent sur des grands axes des grandes routes, 24 heures sur 24, cela ne s’arrête pas, c’est comme une brûlure qu’on ressent sur la peau, quand on passe la main, sur le capot d’une voiture, je crois bien que quelque chose brûle à l’intérieur de nous, un visage une ville une odeur un corps une odeur une ville un visage un corps, c’est peut-être l’amour, qui nous rend plus fort, c’est peut-être l’amour et quand il n’est plus là, il détruit tout sur son passage, peut-être qu’on meurt d’amour, peut-être que le manque d’amour est le plus grand des holocaustes que nous ayons vécu, est-ce que tu m’aimes encore, est-ce que tu m’aimes encore, on a toujours peur de ça, on a toujours peur de tout quand on ressent les choses à mac 2 force 10, on a toujours peur de perdre, parce que les choses et les êtres qui nous entourent sont beaucoup plus importants que nous, on est si petit quand on a peur de tout, un visage une ville un bruit un corps un visage une ville un bruit, quand la fenêtre est ouverte, j’ai toujours observé ça pendant l’été, quand la nuit vient il y a toujours la mort d’un insecte sous nos yeux effarés, pourquoi les papillons se jettent comme ça dans la lumière, est-ce notre folie qui les attire, ou autre chose qui restera secret et mystérieux jusqu’à notre mort, prochaine, à venir, certaine, calme-toi, calme-toi, pourquoi toujours appuyer là où ça fait mal, pourquoi revenir sans cesse à la peau aux ongles aux cheveux à la mort, elle te demande rien la peau, et le corps et les cheveux dans le vent non plus, tu es vivant, alors si tu es vivant, tu n’es pas mort, répond-moi quand je te parle, répond-moi quand je te parle, j’aimerai comprendre le monde, j’aimerai comprendre qui je suis quand je te parle comme ça, tout bas à l'oreille, oui pourquoi la mort est toujours aussi présente, dans vos livres, dans votre voix, dans votre histoire, dans tout ce que vous touchez, de loin de près, c’est si profond, c’est comme un carré sans portes ni fenêtres, on est enfermé dans un cercle, et c’est la guerre autour, quel est le mouvement intermédiaire quel est le début quelle est la fin, y a-t-il une solution un moyen une issue pour en sortir de ce cercle de cette guerre de ce tunnel de ce labyrinthe de cette dent de ce corps de cette structure mentale, répondez-moi, répondez-moi, n’ayez pas peur, je ne dirais rien à personne, rien à personne, vous pouvez me faire confiance, depuis le temps qu’on se connait vous et moi, c’est comme un carré sans portes ni fenêtres, je ne dirais rien à personne, rien à personne, vous comprenez ça, vous avez ma parole mon language mon addiction, vous pouvez me faire confiance, sous votre lit, y a-t-il un enfant mort, ou autre chose qui ne passe pas dans votre corps, où sont les intermédiaires où sont les invisibles, où sont les corps défendant qui nous maintenaient en vie, comme une structure métallique une charpente en bois un pont une digue, nous devons traverser le fleuve avant la nuit, tu sais, j’aimerai savoir énormément de chose sur toi, pour mieux comprendre qui je suis, pour mieux comprendre le monde, car le monde est en pleine mutation, il bouge comme une dent le monde, il se rattrape, il lutte et il tombe et il se relève et il repart de plus bel et il retombe à nouveau dans un bruit assourdissant pour se relever encore une fois, encore une fois encore une fois, encore un mouvement que tu fais des centaines de fois, sans forcer sans t’en rendre compte, machinalement comme respirer de l’air avec ta bouche avec ton nez, mais à force de répétitions, on devient comme des machines, bien programmées conformes minutées précises, une belle mécanique de précision, quand on y pense, mais combien de temps tout cela va-t-il encore durer, qu’est-ce qu’on nous a mis dans la boite crânienne, qu’est-ce qu’on nous a mis dans la petite boite noire interne qu’on appelle communément chez nous, le cerveau, cette matière grise qui ne ressent absolument plus rien quand on le coupe en 2 sur une fine lamelle de verre, comme les cheveux les poils les ongles, c’est curieux non, c’est très étrange de ne rien ressentir, dans cet endroit là du monde, étrange quand même non, toute cette histoire malaxée centrée concassée au fond de nous, c’est l’histoire de l’homme c’est ton héritage c’est ta guerre c’est ton histoire que je raconte, mais la folie l’art la recherche d’un monde perdu, qu’est-ce qu’on était finalement, nous, rien personne une matière qui passe de mains en mains, où sommes-nous tombés, qu’est-ce qu’on va devenir, une bête féroce un cheveu un papillon, dis-moi, est-ce que les papillons ont le même cerveau que nous avec les mêmes fonctions le même argile les mêmes antennes, parce que je brûle comme eux, et comme toi de l’intérieur, je brûle comme une usine comme une voiture comme un four comme une lampe, mais ne le dit à personne, c’est notre mystérieux secret à nous, bien gardé dans notre architecture dans notre peau dans la boite noire, pour ne jamais oublier que nous sommes vivants, que nous sommes au monde, pour nourrir la terre, l’animal fendu, nous sommes des fleurs une carotte serrée une en[d i v]e vers le bas, je t’embrasse, je t’embrasse sur la poitrine, comme si tu m’enfonçais un pieu dans le ventre pour continuer à vivre, c’est parfois étrange de ressentir la douleur comme de l’Amour, pour ne pas perdre, pour être toujours en vie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les Corps Constitués

 

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Le dernier train de la journée rentre en gare, j'aime entendre le mouvement des trains parce qu'il berce toujours quelque chose en nous, avec sa musique en acier qui tangue comme une machoire prête à s'ouvrir et à se refermer sur nous, comme l'énergie de ta main que je perds dans la foule portant des tuniques et des rois sur leurs épaules, où étions-nous tombés, où étions-nous l'un sans l'autre, où étions-nous tombés si je tombe avec toi, parmi le bruit des singes et des soleils fracassés, j'avais 1 000 ans, tu en avais douze, tes cheveux ou mes cheveux étaient dans l'eau claire des tombes, je n'ai jamais su reconnaître quelque chose quand le sang est collé comme un fruit en grappe, comme un essein d'abeilles, ça pique la peau l'aorte le sexe et le son de la voix quand il a plu sur nous, j'aimerai que nous dansions comme autrefois, mais le temps est sec aujourd'hui, et violent par endroit, où je n'ai plus pieds, un trou, regarde par où passe le corps, regarde par où passe ton sexe dans mes doigts, quand tu souffles dessus pour oublier qui je suis déjà, le monde et les corps constitués, où le soleil mord la peau comme une bête féroce il faudra vivre, je ne sais plus rien entre la vie et la mort, je ne sais plus quoi choisir, je ne sais déjà plus rien de l'amour, je dois tout réapprendre, tout... si les ronces font du bien, si les roses fond du mal dans ma propre chair, une eau sale éclabousse pour nettoyer la cour, J'ai tout oublié au contact de la peau, ta machoire, et moi debout sur ton ventre comme si j'étais contre un mur, j'aurai pu mourir là sur une table de dissection, à rire des ombrelles loin des trains en acier qu'on attend pour découper la nuit, l'écrasement dans tes bras parce que tu voulais une fille, pour la petite robe que tu avais acheté sans lui, un dimanche, il faisait très beau, à terre, sur le sol, qu'est-ce que je n'avais pas fait là, dans le corps de l'autre, seigneur.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

T O N . C O R P S

 

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Mon Amour, fallait-il que je dise non quand je suis heureux dans la chambre entrouverte et douce, ton corps quand nous marchons sur une branche dans la campagne encore fumante, entourés de chevaux de biches et de grands cerfs, à la taille le matin gris déplace un mouvement lent, regarde quand ta robe est ouverte c’est tout un été brûlant sur le côté droit de la peau qui glisse entre nous, ton corps est un immense soleil sur des vagues vertes où je plonge pour me cacher la main avec tous les visages si je reste encore ici, elle est un peu folle cette idée non de disparaitre pour être heureux, j’en sais rien si nous sommes perdus tous les deux dans la forêt, nous mordons dans le fer d’un bouton trouvé sur nos ceintures avec nos dents d’enfants comme dans une eau froide pour nous saisir, l’eau nous rattrape l'eau nous retient l’eau c’est l’été c’est l’hiver et puis c’est la mort, mais nous sommes encore vivants nous sommes au monde comme un orage peut faire trembler le ciel et puis la terre, nous sommes suspendus dans le temps pour tenir encore un peu dans le corps de l’autre, et dans la gueule du chien j’aurai pu mourir 1 000 fois dans tes cheveux, ton corps est un oiseau sauvage dans les cordes un oiseau rouge dans les arbres quand la forêt brûle quand la forêt est en feu, ton corps que je retrouve au matin dans l’eau brune des fontaines collé dans le sucre de ma gorge, un palais rose avec l’ordure et l’or de toutes les saisons qui nous traversent comme des camions, ton corps parti je ne sais où dans la brûlure d’un rayon de soleil quand nous mordons le fer avec nos dents pour faire des marques sur la peau comme des enfants, que nous gardons intactes dans la lumière parce que nous avons un corps, pour être avoir été une ombre sur le sol quand nous marchons pour traverser l’école le fleuve la vie l’eau chaude l’eau tiède l’eau froide, la mort mon bel Amour

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LE VERT EST UNE COULEUR

 

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LE COMBAT EST AILLEURS

 

LE COMBAT EST DANS LE CORPS TEXTE

 

COMBIEN DE FOIS

 

J'AI BU DANS LA MAIN

 

D'UNE FONTAINE

 

POUR MIEUX VOIR

 

LA COULEUR DU CIEL

 

DANS SES BRAS

 

QUAND ELLE M'ESSUYAIT LE VENTRE

 

AVEC DES MOTS DOUX

 

POUR TOUT DETRUITE ENSUITE

 

DANS LE FER APRE

 

DE L'AMOUR

 

QUAND MA PEAU TOUCHAIT LE LAIT

 

AU CONTACT DE SA BOUCHE

 

POUR ETRE AU MONDE

 

OR

 

DE

 

L'EGLISE

 

ROUGE

 

 

 

ENTEND

 

MON

 

PREMIER

 

CRI

 

POUR

 

MORDRE

 

LE PREMIER

 

JOUR

 

 

 

JE

 

SUIS

 

VIVANT

 

COMME

 

CETTE

 

PLAIE

 

DANS

 

LE SEL

 

D'un

 

fruit

 

coupé

 

 

 

comme la couleur

 

de mon tricycle

 

verte

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

F I N . V O Y A G E

 

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C’est un endroit sec, peuplé d’injonction, de doute, et de retour sur soi, à la ligne, point barre, sans réponse, sans minerve au cou, pour me tenir bien droit, dans l’incendie, après la chute des arbres sur la maison, toute l’énergie que l'on perd, c’est terrible car sans fonction ni mouvement ni repère, tu n’avances plus, tu ne bouges plus, tu es cloué au sol, je n’arrive pas à finir ce livre...

 

 

 

Alors, après le second trait, dans la marge, je change de main, de position, de pierre, de murs et de portes, flamboyantes ouvertes, pour poser le corps, je vais dans un tunnel, froid, sans fenêtres, pour regarder qui vient, me parler dans ce lac, à l'oreille, j'entends des voix, j'entends des musiques, j'apperçois tous les jours des nouvelles couleurs, qui me rassurent, qui me font peur, je les appelle, je les appellerais plus tard, les ombres au mur, mes soleils noires, les arbres rouges, dans la forêt, l'implosion du soi, le deuil impossible à faire, la poétique du départ, ce tunnel...

 

 

 

Ce tunnel, tout au fond là-bas, tout au fond de ma mémoire, tout au fond de la peau et des ongles rongés, où les dents perdent leur sucre dans la mâchoire des fleurs, vénéneuses et belles, odorantes, organiques et fluides, poreuses, où je buvais ton eau, mon eau maintenant pour que ma bouche se transforme, dans ce tunnel, tout au fond là-bas tout au fond là-bas tout au fond de moi, dans le ventre de ma mère, où je vais bientôt, crever.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

j e  c r o i s  q u ' o n  e s t  l à

 

 

 

p a r  a c c i d e n t

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

REQUIEM

 

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des beaux applaudissements

 

comme s’il pleuvait

 

ce soir dans l’arrière-cour

 

où je finirai ma course

 

après avoir coupé des fleurs

 

pour les jeter derrière nous

 

au beau milieu d’un fleuve

 

mais jamais au centre

 

pour ne pas perdre l’image de mes os

 

dans la grande gueule ouverte

 

du chien

 

 

 

je recommence à dire n’importe quoi

 

vous voyez bien que je recommence

 

à dire n’importe quoi

 

sur l’ombre et le soleil de mon enfance

 

des longues phrases

 

puis courtes

 

des longues phrases

 

minérales

 

pour faire gonfler le fer

 

du caoutchouc et du muscle

 

mais quelque chose bouge

 

sous mes pieds

 

je finirais ma course

 

quand même

 

et puis

 

 

 

je tire la langue à des guêpes

 

pleines de poisons et de ferrailles

 

et j’ouvre les bras en grands

 

comme un éventail dans les mains d’un homme

 

maladroit

 

pour qu’elles me piquent jusqu’au sang

 

 

 

ON N’EST PAS HEUREUX QUAND ON ECRIT

 

 

 

On n’est pas heureux quand on écrit

 

Sur la dernière page du livre

 

Le mot fin

 

c’est comme ressentir la piqure d’un insecte

 

au cou et au cœur

 

mais c’est peut-être ça

 

qui nous fait tenir

 

très loin du rivage

 

et très loin des autres

 

il faut retrouver cette brûlure intacte

 

comme si elle était

 

dans le corps du texte

 

et puis

 

et puis

 

rien

 

fermez les yeux

 

et mettez-moi

 

un doigt dans le cul

 

 

 

Je veux sentir ma mère.

 

Mon père. Et la première goutte

 

de sel sur le ventre de Jésus.

 

Lacrymósa.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

qu'est-ce que tu dis

 

 

 

j'entends rien

 

 

 

je sais plus très bien

 

 

 

si j'ai dormi hier soir

 

 

 

dans vos bras

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

TEMPS DE CHIEN

 

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sur la plage noire de monde les gens ressemblent à des bouts de moquette je vois bien qu'ils s'emmerdent à ne rien faire en regardant les vagues ils brûlent le sable colle à leur fesse mon chien s'emmerde aussi à mordre son collier tout neuf il est rouge mon chien n'en peut plus il tire la langue il fait trop chaud pour lire un livre en plein soleil là-bas une grosse femme mange un sandwich un oiseau vient de chier sur un très beau parasol blanc il fait 37 degrés à l'ombre on a envie de creuser un trou pour y mettre la... merde plus de place sur le sable pour écrire la suite de mon histoire car la marée monte vite ici il est midi 2 je reviendrais demain sur la plage avec mon chien. Salut et bel après-midi à toutes et à tous... Quel impact peut avoir l'art sur la canicule, j'en sais rien. Faites le 15...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LA BELLE VIE

 

 

 

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Dans la vie de tous les jours et contre toute attente nous sommes perdus dans ce monde car il ne s’est rien passé depuis très longtemps nous traversons des temps morts.

 

 

 

Ce qui est flou ne peut pas prendre corps.

 

 

 

Sans précepte nous étions seuls dans l’intervalle je m’applique à repousser les ombres semi-conscientes aquatiques immodérées ensevelies séparées véhiculaires pour nous laver bouche bée le corps et la conscience pour parvenir à notre faim.

 

 

 

Il y a des brèves saisons que j’ai senties très fortement pour nous fixer dans rien les murs sont des falaises sans respirations thérapeutiques j'ai un peu mal au cœur car je suis au sommet de mon propre corps pour la toute fin de notre vie ou la mort nous apprendras à vivre mieux je suis au monde et je m’applique à repousser les ombres les électrons le style le sujet vous et moi les images qui défilent n’ont plus la force de nous comprendre.

 

 

 

Honteusement j’aurai bien aimé vivre avec ce lait qui m’a été donné dès le départ vertigineux dans mon ventre comme un coup de tonnerre dans le ciel bleu de l'existence ou la mort aspire à nous livrer la vérité des corps mais quand j’allais couper du bois seul dans les grandes forêts millénaires et les jardins antiques suspendus par des colonnes de marbre et de granite j’avais déjà la conscience de perdre.

 

 

 

Il y avait aussi le signe que nos mères n’étaient pas là pour nous sauver alors aujourd’hui je pense à quelqu'un qui ne pense plus et qui ramènent chez lui des choses vivantes des insectes des animaux morts pour que les marches soient barbouillées de sang.

 

 

 

Je n’appartiens pas à cette matière qu'on appelle le monde à cette humanité à rien.

 

 

 

La vie est belle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'IMPLOSION DU SOI 2

 

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Voilà comment les chose avaient fini…

 

RETOUR A LA DIGUE.

 

 

 

Je n’écris pas je n’ai jamais rien écrit. JE VAIS VOUS ABANDONNER. Voilà, c’est tout, c’est dit, c’est fait, n’en parlons plus…

 

Je ne connais même plus mon mot de passe pour accéder à tous mes fichiers… POESIE : voilà le traitre mot où nous nous sommes cachés depuis temps d’années folles derrière cet arbre rouge.

 

 

 

POESIE

 

L’ARBRE

 

ROUGE

 

DE LA

 

FORET

 

MORTE.

 

 

 

Je l’ai vu dans tes yeux

 

Et pas dans les livres

 

Ce fruit ouvert en 2

 

Dans les pommes

 

Que je coupe

 

Avec ton corps

 

Et ça me hante

 

De savoir

 

Que ta bouche

 

est posée sur mon ventre

 

comme une guêpe.

 

 

 

DANS LA FORET / L’arbre est caché dans la doublure du pantalon le pantalon sèche dans la forêt entre 2 arbres pour écouter le bruit sec des animaux blessés qui passent… Je longe, et c’est sous la dent que passe un fleuve. Je longe et je l’entends tous les jours comme une goutte d’eau qui tombe sur mon crâne.

 

 

 

ATTENTION

 

 

 

Putain de mémoire

 

A la con

 

Je pense à la noyée

 

Blanche dans les vagues

 

 

 

Dans les vagues… Je longe des murs des longs cheveux 18 mètres de salles obscures et de carence alimentaire pour être dans une forêt dans un livre (trois quatre, pas plus…) posés sur un petit meuble en bois que j’ouvre tous les jours avec les dents non pas par paresse ni par envie ni pas dégoût, je n’ai pas retrouvé la page je vais voir ailleurs, elle me dit. A comme Amour, je regarde. Il n'y a rien à faire ailleurs cela n'a jamais existé, sa petite robe rouge flotte dans les arbres.

 

 

 

J’entends de la musique au loin du jazz sur l’esplanade je reviendrais demain je pars que maintenant… Je ne pouvais rien dire d'autre, ni écrire, rien, je suis sec.

 

 

 

Alors je me tais je penche la tête en arrière je pense être à côté de la mer mais j'en suis très loin alors rien je suis sec je reviendrais demain voir si le ciel change de couleur quand on a la tête à l'envers pour mieux comprendre où vont ses propres mains quand le corps est à terre alors je me tais et je m'enferme je penche la tête je cherche un arbre dans la forêt.

 

 

 

Et puis RIEN. Si… Nous marchons très vite pour éviter l’orage.

 

 

 

J’écris.

 

J’ai sommeil.

 

Je ne dors pas.

 

J'écris pas.

 

J'ai pas sommeil.

 

Je dors.

 

 

 

Combien de fois sur le dos d’un âne j’ai rêvé d’immolation et de soleil. J’attends que quelqu’un vienne m’ouvrir cette porte. Sinon je vais rester là toute seule dans les vagues comme la noyée j’ai peur. J’attends que la forêt prenne feu dans les arbres. NOUS MARCHONS TRES VITE POUR EVITER LA MORT. J’attends derrière la porte.

 

 

 

J’attends que les ronces prennent place et possession de la nuit pour oublier l’arbre où nous étions cachés. Comment te dire. Comment refaire du vélo après 3 chutes successives en même pas une semaine. Où ça… C’était… Il explique tout ça très bien dans un petit LIVRE blanc sur les ¾ de la peau, quelqu’un frappe, c’était entre le terrain vague et la petite maison qui avait pris feu parce qu’elle s’était endormie. Elle était déjà morte.

 

 

 

Et moi

 

J’ai pas sommeil

 

J’ai envie de faire du vélo

 

pour me casser la gueule.

 

 

 

Les ongles feront le reste…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le sens de notre vie

 

Est comme

 

Une rivière qui coule

 

Du nez

 

 

 

Que cette giclée

 

De foutre

 

Aille

 

Dans un cul

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je cherche l'arbre où nous étions cachés

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’IMPLOSION DU SOI

 

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L’ai-je bien regardé le ciel, avant de m’endormir.

 

Je sais plus très bien, si j’ai dormi, hier soir.

 

Dans vos bras

 

Acier.

 

Le ciel était noir, la chambre était noire. TOUT ETAIT NOIR, je précise encore une fois, que tout était noir. Car parfois dans le silence on n’entend plus rien du tout, c’est notre façon à nous de dire… sur une page blanche…

 

 

 

J’ai chanté toute la nuit sur une table basse pour me casser la gueule.

 

Et pas unes ne manquaient. Les voix. Les voix que tu entends.

 

Les voix parlent tout doucement, pour qu’on les entendent. Pleurer.

 

 

 

En pleure, les ¾ du temps, l’enfant dessine machinalement comme ça, un oiseau rouge quand il regarde les nuages. Qu’est-ce que ça voulait dire sur les murs de sa chambre, tous ces dessins, penchés. Le coq chante tous les matins à 4 heures 26. Ou trente quatre...

 

 

 

DONNE-MOI LA MAIN POUR TRAVERSER LA ROUTE DONNE MOI DES MOTS POUR TRAVERSER TON CORPS LAISSE MOI DU TEMPS POUR APPRENDRE TOUS LES ARBRES DE LA FORET ENCORE DEBOUT DANS LA VIOLENCE DE L'ETE.

 

 

 

LES OISEAUX ROUGES. Sur le terre plein central où tu m'as laché la main sans t'en apercevoir comme un reflex ou comme une habitude ou comme un retard, je sais parfois on loupe des train a très grande vitesse. JE SAIS TOUT ça. En pleure.

 

 

 

Les oiseaux rouges matelassés comme des petits tas d’ordure, prêts pour la décharge municipale, à droite de la chaussée, quand tu auras ouvert la bouche, pour me dire que tout va bien que tu peux dormir tranquille.

 

 

 

La cage des oiseaux rouges enfermés dans notre mémoire collective quand on voulait jouer dehors, on dessinait le fond des choses sans prendre appuis…

 

 

 

Un bec d’oiseau pour déchirer le fond troué de l’eau où nous sommes tous passés. Où nous sommes tous passés pour être au monde.

 

 

 

J’en étais sûre. Tu parleras un jour des fleurs mortes quand tu regarderas ma tombe, mais pas avant.

 

 

 

IL EST 13 HEURES 13.

 

Moi j’aime bien l’hiver, pour dire j’y étais.

 

 

 

MA PEAU EST SUR LA TABLE.

 

 

 

Ma peau est sur la table pour une minute de silence avec VOUS/JE/NOUS… qu’est-ce que je peux faire d’autre... qu’immoler l’instant présent, compter sur mes doigts, les flocons d’aout, la forêt pour dire que tout est blanc, mais ce jour noir est à NOUS, je l’écrirais un jour.

 

 

 

ECRIRE COMME SI C’ETAIT LA DERNIERE FOIS.

 

Ecrire dans une autre bouche, la soif de l’eau.

 

 

 

Ecrire pour les ombres

 

et pour les masques.

 

Ecrire pour les tombes

 

et la lumière qui passe

 

entre toutes les dalles

 

du jardin pour se regar-

 

der dans un visage

 

on est tout seul…

 

 

 

UN VISAGE

 

ON EST TOUT SEUL

 

Et quelqu’un nous regarde fondre

 

Quand le soleil est là

 

On est tiré au sort :

 

Demain je mange avec mon père

 

3 gouttes de sel dans un verre d’eau

 

On a toussé

 

Ça lui fait mal

 

As-tu pris ton médicament

 

sécable

 

juste à temps

 

pour ne rien perdre

 

du jour

 

et de cette couleur

 

NOIRE

 

qu'on enfonce

 

dans la terre

 

avec les dents

 

pour dire

 

rien

 

silence

 

écoute

 

mâcher la bouche

 

l'eau

 

l'épaule

 

tout

 

doit

 

fondre

 

et

 

tout

 

doit

 

disparaître

 

 

 

 

Il y a l’os que tu ronges dans ta mémoire comme du papier mâché.

 

Pour écrire droit devant toi.

 

Le soleil sur ta peau tombe comme une flaque d’eau sombre pour plonger d’en bas.

 

 

 

IMPLOSION, je brûle comme une centaine d’arbres dans la forêt pour écrire dans un cercle, le corps et toutes ses contradictions, l’homme qui pleure, la naissance et la mort par inversion du jour, poussière plus âpre que le désir. Le DESIR : sentiment important voir primordial pour se perdre avant d’être mort dans les bras de n’importe qui, il faut choisir sa table pour écrire tous les sentiments perdus, comme cette raison de croire que le symptôme ne vient pas de soi mais des autres.

 

 

 

Je cherche l’arbre où nous étions cachés.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au détour d’une saison

 

Il y a des rendez-vous

 

A ne pas manquer

 

 

 

Qu’est-ce qu’un fruit

 

Qu’est-ce qu’une tomate

 

Qu’est-ce que le goût

 

 

 

On parlait

 

Toute à l’heure

 

De rendez-vous

 

 

 

La nature a créé

 

Une grande histoire

 

Une poésie troublante

 

Hédoniste solaire

 

Un vrai visuel

 

Un parfum

 

 

 

Tout l’or du monde

 

 

 

Les couleurs me dépassent

 

Les contours me reposent

 

Dans quelques heures

 

La première tomate

 

Va franchir la porte

 

De l’arc Ange

 

 

 

Un filet de sole

 

à la Pompadour

 

 

 

J’AI

 

FIN

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

MERCREDI ?

 

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Ce soir je me lève tôt pour ne plus rien savoir

 

je veux juste entendre le chant des oiseaux

 

dans la pénombre du chien pour que l’herbe

 

coule sous nos pieds quand la rosée viendra

 

 

 

nous pourrons alors marcher comme si c’était

 

la première fois parce que l’amour n’attends rien

 

d’autre qu’un baiser dans le cou pour être heu-

 

reux dans la nuque tiède dans tes cheveux doux.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

QU’EST-CE QU’ON N’AURAIT PAS FAIT POUR UN PEU D’AMOUR

 

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[ La nuque est un endroit

 

merveilleux pour se perdre.] [ d i v ]

 

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J’en sais rien si le coquelicot est plus fort que la mouche

 

Quand le soir tombe on dirait que le ciel est sur son dos

 

Pour faire un tour de manège les dents serrées sur la pelouse

 

Verte comme les ailes des papillons cendrés pour que la nuit

 

Fonce là-bas arrive vite j’aperçois déjà les autres jours fermés

 

A double tour peut-être que je dis ça pour écarter la foule

 

Moi qui ne crois plus en rien ni en l’abîme c’est vous dire

 

Comment l’oiseau chante bien dans la chambre des fous

 

Le poison coule comme une chanson douce dans un verre d’eau

 

Pour célébrer la nuit quand nous aurons dansé autour

 

De la fontaine où les animaux viendront mourir par 1 000 et par centaine

 

Quand le cœur se brise aux parois rocheuses de nos mains

 

Arides pour écrire jour et nuit le mot fin je reprends goût à la vie

 

Comme cette pierre dans le ventre pour être léger

 

Comme une dent de lait comme l’air

 

Que tu trouveras cette nuit dans ton sommeil après la pluie

 

La plus chanceuse pour traverser le fleuve la rive le corps de l’autre

 

La queue de l’animal où l’insecte oisif prendra son envol au-dessus

 

De ton nez pendant que tu buvais toute l’eau des fleurs à venir sec

 

Je partirais pour que tu es moins mal tu fermeras le livre comme un cil

 

Mais j’en sais rien si le coquelicot est plus fort que la mouche

 

Quand je me pisse dessus j’écris des mots d’Amour à la lune

 

Pour que tu regardes le ciel de temps en temps venir de l’or

 

Un beau soleil pour embrasser ta peau dans les phares de l’autre

 

Et dans l’automobile qui s’arrête est-ce qu’on voit mieux le monde

 

Quand la nuit vient je me tais je n’arrive plus à écrire

 

Aucune goutte de sel c’est le silence des mouches mortes dans la ville verte

 

Je vais aller courir seul parce que j’ai un corps et un mouvement à faire

 

Sinon tu vas mourir et tu le sais très bien la tige la queue les fleurs

 

A ton cou je vous souhaite une abominable nuit pleine de douceur

 

Et de joie partagée derrière toutes ces portes

 

Qu'est-ce qu'on n'aurait pas fait pour un peu d'Amour.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

DIEU EST UNE FEMME et LA MORT EST UNE SALOPE

 

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Est-ce que tu touches le fond avec tes pieds, répond-moi quand je te parle, j’entends rien, quand tu fais le mur, quand tu fais la tête comme ça, parce que le silence, ça n’a rien donné depuis longtemps et rien repris non plus, on douteras toujours de tout, laisse-toi fer, pour tout le sang versé, le trait mate finira sa course dans un autre cercle (tous nos visages), ou pire encore, dans nos bras, tu ouvriras la bouche pour dire adieu à toutes les marées vertes (en nylon), il fait soleil il fait froid, nuit peut-être, quand nous partirons demain, à l'aube nous partirons à dos de rien, comme on n'est venu, qu'est-ce que je pourrais bien faire pour oublier tout ça, faire le mur faire les cents pas faire la morte, remuer l’homme comme si c'était un vieux morceau de terre, cette grosse merde, enfin ce qu’il en reste, sur nos beaux rivages miraculeux terrains vagues desctructeurs pour avoir aimé la nuit, pour voir qu’il n’y a plus grand chose à dire et à défaire, petites lumières bleues dans les étoiles qui clignotent comme des lanternes, sur nos routes perdues dans le creux de nos mains, quand j’ai la tête en bas le coeur ouvert, regarde-moi bien, je cache mon visage au monde derrière un ongle sec, bouffé par la honte d’être un homme, la sale petite pute à sa maman dans le trauma des jours, pour naître qu'un aller retour, un atôme, une particule dans l'univers, car tu crèveras un jour, la gueule grande ouverte, pour dire non, ma ligne de chance n’est pas celle que vous avez vu, tomber l'autre dimanche, quand nous étions tristes et orphelins. Non, elle est dans l'ombre, elle est ailleurs, elle se faufile comme un petit insecte dans notre cul bien profond pour avoir chié tous nos massacres, à venir, passés, et j'en oublie sûrement du sang de l'autre côté des dunes. Mais. Ai-je assez bien vécu pour avoir peur de la mort comme ça... (j'en doute quand je regarde mes mains). Allez salut, bonne chance à tous et longue route à Toi, moi je crois encore dans la parole de Dieu. Car dieu est une Femme et la mort est une salope.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

FAUNE

 

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Je ne peux malheureusement rien entendre dans les trains que je prends quotidiennement tous les jours (c’est la même chose), trop de bruits autour de moi, trop de monde, trop d’enfants, et pas assez d’insectes vrombissant au-dessus des téléphones portables bleus et roses, trop d’un tout qui ne forme absolument plus rien, terrain vague dans la fosse nécrologique où nos dents vertes pourraient tomber toutes d’un seul coup, dans un bruit assourdissant, fleuve et sans limites. Tu penses à quoi : à une flaque d’eau noire savonneuse, pour nous laver les yeux le corps le Clitoris (je ne sais même plus comment elle s’appelle), et j’en passe des addictions pour accepter tout ça. Je ferme les yeux, et j’imagine des plaines immenses, des moyens courrier, des grandes forêts (immense, du jamais vu), un cirque blanc d’eau chaude et d’amanite ouverte, à l’intérieur d’une goutte d’eau, tombée d’un arbre, d’un oiseau, d’une branche, d’une dent. Un séquoia géant en ordre de batailles, en arc-de-cercle (que je n’ai jamais vu auparavant) passer prendre position autour d’une tombe, avec nos 3 prénoms... Est-ce qu’on est déjà passé par là ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

e suis derrière la vitre d'un train

 

avec du soleil dans la gueule

 

c'est peut-être ça, vivre un peu.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'AMERTUME DES JOURS HEUREUX

 

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Je m’enferme

 

Je ne vois plus personne

 

Je me tais

 

Je compte les heures

 

Et les semaines

 

A ne rien faire

 

Quelle autre activité

 

D’ailleurs

 

Que le néant

 

Pour mieux se connaître

 

Je prends des photos

 

En noir et blanc

 

Car la couleur est éternelle

 

Je fais des clins d’œil

 

Aux machines

 

A la pluie

 

Au soleil

 

A mes pieds

 

En bas de la falaise

 

Une heure que je fais ça

 

Et en retour

 

Rien

 

Personne

 

Je pense aux jours heureux

 

Comme si nous n’étions qu’un

 

Je m’enferme

 

Je pense à toi

 

A la matière

 

A la peau

 

Au goût que ça laisse

 

Entre les mains

 

L’Amour

 

L’idée de perdre

 

Je sais très bien

 

Que je ne reviendrais jamais

 

Te dire à l’oreille

 

L’objet perdu

 

Je m’enferme

 

Pourtant

 

Le portail du jardin est ouvert

 

A la pluie

 

Au soleil

 

Jour et nuit

 

Je ne sais plus quel jour on est

 

Je dis blanc

 

Je dis noir

 

Je me perds

 

Je dis n’importe quoi

 

Je compte les tuiles coupantes

 

sur le dos glissant d’un chien

 

Je moque les certitudes

 

Et le vent frais dehors

 

J’écris sur les murs

 

Sur les pierres

 

Pour graver l’invisible

 

Dehors il manque un arbre

 

Sur mes mains

 

A côté de la route

 

Je sais faire du vélo

 

Ouvrir des portes

 

Je sais compter jusqu’à sang

 

Comme toutes les fleurs rouges du jardin

 

Pourquoi mentir

 

Pourquoi tant d’effort pour rien

 

Je m’enferme

 

Je ne vois pas le bout du tunnel

 

D’ailleurs

 

Y avait-il une route dans le tunnel

 

Je n’en sais rien

 

Il est tard

 

La route est sombre dans le tunnel

 

Il est tard

 

Y a t-il une route dans le jardin ouvert

 

Je m’enferme

 

Pourquoi mentir

 

Il n’y a que les acteurs

 

et les musiciens morts qui me fascinent

 

Je les écoute

 

C’est comme si le temps

 

C’était arrêté sur nous

 

En bas de la falaise

 

Et le vent frais dehors

 

Ne changera rien à l’affaire

 

Je compte les heures et les semaines

 

A ne rien faire

 

D’ailleurs

 

Quelle autre activité

 

Que le néant

 

Pour mieux se connaître

 

Je prends des photos

 

En noir et blanc

 

Car la couleur est éternelle

 

C’est l’amertume des jours heureux

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

DANS L’ACTION DU je

 

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j’ai une voiture

 

j’ai des biscottes dans mon frigo

 

j’ai des draps bleus et blancs

 

(pour une ou 2 personnes)

 

je sais ce que je dis

 

je marche sur un fil

 

je cherche un équilibre

 

je mets des chaussettes noires

 

(pour traverser la ville)

 

je suis pieds nus

 

je marche sur une culotte

 

(quand le sol est mouillé)

 

je capte des émotions

 

je m’enfonce dans mon oreille

 

je m’enfonce dans un palais

 

je m’enfonce dans la chasse d’eau

 

je m’arme de patience

 

je passe à l’acte

 

je bois du coca cola

 

je joue à la baballe

 

je joue avec un chat

 

je joue avec un masque

 

je joue à la maman et au papa

 

(la porte est fermée)

 

je déchire ma robe avec un long couteau

 

(pour qu’elle soit plus courte

 

entre tes doigts)

 

je me pousse dans le vide

 

je suis dans le vide

 

je suis sur le sol

 

je suis à terre

 

je suis

 

je meuble

 

je tremble toujours devant ce qui est beau

 

(l’Amour les femmes le vide)

 

(l’histoire c’est les ongles)

 

(la grande histoire c’est la peau)

 

je me

 

je suis

 

je me rase la tête

 

je me rase les jambes

 

je dis tout

 

(du corps masculin de la femme)

 

(et des métaux)

 

je sais où sont les ongles

 

je sais où est la peau

 

je fais du vélo

 

(dans une maison)

 

je fais du vélo

 

(dans un couloir d’appartement

 

tout au fond)

 

j’avance pas

 

j’ai mal à la tête

 

j’ai mal aux jambes

 

(pourtant)

 

j’ai de la mémoire

 

j’ai perdu quelque chose

 

(qui avait beaucoup d’importance pour moi)

 

je n’ai plus de cheveux

 

j’ai un ventre

 

j’ai soif j’ai faim

 

je ne mange pas

 

je ne bois pas

 

j’ai des cheveux

 

j’ai de la peau

 

(des ongles)

 

je ne sais plus ce que je dis

 

je ne dis pas ce que je sais

 

je suis un œil

 

je suis un pull

 

je suis un téléphone portable

 

(dans ta main gauche)

 

(quand)

 

je m’accroche à une goutte d’eau

 

je suis un singe

 

(une molécule)

 

je suis un cadran solaire

 

(quand tu pleures dans mes mains)

 

je suis une pendule

 

je suis derrière sur la photo

 

(c’est moi)

 

je voudrais m’exprimer

 

je voudrais écrire

 

je voudrais jouer au Foot

 

je sais ce que je dis

 

je ne suis pas

 

(le plus grand écrivain du monde)

 

j’ai raté ma vie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ETRE AU MONDE / ETRE ICI

 

( 3 minutes encore à tenir )

 

C'EST LA DERNIERE LIGNE DROITE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’HOMME QUI PLEURE

 

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[ le monde aurait pu être simple

 

comme le ciel et la mer ] [ a m ]

 

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le soleil aujourd’hui dans le ciel

 

il fait beau à en crever

 

sais-tu que l’homme pleure

 

quand il regarde le monde à ses pieds

 

grandir comme une mince farandole

 

comme une main orpheline

 

 

 

moi, j’aimerai garder pour toujours

 

dans mon corps et mon esprit

 

une autre vision du ciel

 

sans avion de guerre, ni de chasse

 

LA PAIX

 

je veux tout simplement la paix pour qu’elle grandisse

 

la paix pour l’homme et la femme qui pleurent

 

en attendant qu’un nouveau jour se lève

 

ce monde sous nos yeux est tellement beau

 

regarde le bouger

 

comme un enfant, comme un arbre

 

comme la land au-dessus de la mer

 

prête à s’ouvrir quand il y a du vent

 

mais je rêve, je dois sûrement rêver

 

quand je chie, plié en 4

 

dans la petite cabine

 

dans les chiottes de la station balnéaire

 

sur les actualités du monde

 

en ce jour

 

31 mai 2 019

 

il est 13 heures zéro 8

 

j’ai faim d’apprêté et d’église

 

pour trouver dieu, pour lui planter

 

un beau soleil rouge dans le cul

 

 

 

pour l’homme qui pleure

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

IL FALLAIT REPARER

 

ECRIRE

 

ET DIRE N’IMPORTE QUOI

 

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Chers tous,

 

 

 

Veuillez trouver ci-dessous le calendrier de clôture définitif :

 

 

 

Je n’avais pas du tout besoin d’images…

 

 

 

Toi qui me disait tout

 

Et qui vient de disparaître

 

Sur l’autre face

 

Si on mélange

 

Le mot merde

 

Et le mot soleil

 

Au bout de 15 ans

 

Ça fait quel mot

 

Et quel couleur

 

Quand tu fermeras les yeux

 

En plein jour

 

 

 

Il fallait réparer

 

Ecrire

 

 

 

Depuis quand aimez-vous la nuit

 

 

 

Ça veut dire quoi regarder un visage

 

 

 

Un visage :

 

Le naufrage de nos certitudes aimantées

 

Des choses blanches qui peuvent être nos os

 

Ou des coquillages

 

Dans la terre retrouvée

 

 

 

Qu’est-ce qu’un corps en pleine lumière

 

Dans l’émotion que nous pouvons ressentir

 

Puisqu’il faut dire les choses comme elles le sont

 

Puisqu’il faut dire les choses qui sortent des tripes

 

Il y a une vraie beauté dans les choses abîmées

 

Nous irons jusqu’au bout de nos hantises

 

Nous savons qu’il y a des ailleurs

 

Notre goût des fantômes

 

On ne saura jamais leur nom

 

3 petites filles jouaient dans un parc ensoleillé

 

Chaque jour

 

Quelle est la petite fille à l’intérieur de nous

 

Mal dans son corps

 

Ça veut dire quoi regarder un visage

 

 

 

Le hasard poétique

 

 

 

Il y a un peu de tout dans ce magma dans cette fosse dans cette cuisine (en sous-sol), dans cette maison, nos vies nos doutes nos petits bonheurs nos petites morts, certaines abruptes et sans importances, on écrit comme on bouffe, on écrit comme on chute, on écrit en fermant les yeux, parce qu’on avait peut-être écrit avant dans une autre vie, parallèle subjective inconsciente primitive, on n’en sait rien, on ne sait pas comment tout ça à commencer, (qui a mis la première pierre dans la construction du mur ?), je n’en sais rien… et je ne veux plus rien savoir, mais je ne crois pas au hasard ni à la domination des nombres et des chiffres, il fallait réparer quelque chose, recoudre quelques peaux, diviser quelques routes, alors oui peut-être écrire, pour se laver, pour réparer, pour s’en sortir un peu (avait-on le choix ?), de tout ça, de soi-même, des autres, des traumas, alors oui, sûrement, et c’est inévitable, il y a de la rage… du désespoir… du désir, de l’envie, du ressenti, du bonheur, de l’Amour, du deuil aussi, pour apprendre qu’on peut perdre tout… oui, il y a une multitude de choses qui nous traversent à bout portant dans toutes nos vies et qu’on ne peut pas ou plus garder, il faut se vider pour remplir le vide…

 

 

 

mais qu’est-ce qu’un corps en pleine lumière avant d’être dans le noir le plus complet… Il faut aller jusqu’au bout de nos hantises.

 

 

 

avec la peur, tu fais rien, tu baisses ton froc et tu rebrousses chemin, la peur annule tout, désir envie mouvement, elle brûle à l'intérieur du ventre le sacré, et rend l'être tout petit petit, et quand on est tout petit petit, à l'intérieur de soi, il y a une plaque noire, une très grande forêt marécageuse et sombre, où le mal être et le suicide, tourne en boucle, comme une symphonie mortifère...

 

 

 

LA PEUR TUE LE DESIR

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

AIMER - [ on prendra des trains ]

 

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l'intensité d'être, c'est revenir au monde, d'écrire un peu, de relever la tête, de regarder le ciel, tant qu'il y en a, bleu, puis brun, puis violet, quand tes doigts rentre, pour l'ouvrir en deux, se croissant de lune, se soleil, transparent, pour que je te vois, à toute heure de la journée, et du soir, si présent, je serais là, je te cherche, est-ce que tu viendras, me dire à l'oreille, les mots perdus, tous les je t'aime, les blessures qu'on cache, dans des peintures, dans des dessins, qui tiennent les murs, à l'envers, rouge est le poison, qu'on a sous les ongles, pour se faire mal un peu, en bas, il y a une lumière étrange, qui fait mal aux yeux, quand on écrit sur les murs, sa raison d'être, je veux sortir d'ici, pour marcher pour courir, pour jouer avec les ombres, je te cherche dans des trains, à la plage, quand la mer revient, dessiner ses dunes, ses doutes, pour que le sel, face sa route, sur le bord tranchant d'un livre, que je referme, à la page sang, pour te dire, à l'oreille, que l'intensité d'être, c'est revenir au monde, comme une vague, en plein milieu de nous, comme une musique, pour chanter, pour ne pas mourir un peu, et qu'importe mon nom et mon visage, ce qui importe, c'est de laisser quelque chose, dans le coeur d'un homme, dans le corps d'une femme, pour construire des ponts, quand tu seras un peu moins fort, la peau dans ce sens là, tu reviendras au monde, pour danser, courir, aimer... On prendra des trains.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LA POETIQUE DU DEPART - (Riding With Death)

 

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[ il y a 2 mondes :

 

il y a le monde des morts et

 

il y a le monde des vivants ]

 

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La poésie des murs me terrasse et me fascine

 

elle renverse tout sur son passage

 

et sur le sable c’est encore pire

 

bateau rouillé

 

pourriture collatérale inscrite dans le goémon

 

disparu sous nos pas verts

 

comme des pommes de petites tailles

 

croquées par tes dents dans la porte

 

où je vois tes ongles chlores

 

terre d'accueil terre d’asile

 

dans la température du corps

 

il y a toutes ces blessures

 

dans la lumière du phare

 

et toutes ces ondes

 

qu'on ne regarde plus en face

 

par peur d’être un visage

 

ou d’être un mensonge

 

il y a cette peur que le silence nous dise un mot

 

dans la nouvelle disposition des meubles

 

j’écris dans la poussière ton nom

 

la mort, petite sœur abîmée par le chaos des vagues

 

je pleure pour rompre le silence

 

j'écris pour oublier que le sable est lent

 

dans ma bouche entre ouverte

 

où passe du vent et des insectes

 

de petites tailles pour noyer le chagrin

 

la ligne du bonheur

 

que nous avons gravé

 

à la hauteur d’un homme sur un arbre fou

 

j’écris pour oublier

 

que tu ne m'écriras plus jamais

 

un mot une lettre une peinture

 

un trait dans cette lumière

 

douce et diffuse

 

si particulière

 

qui rendait le printemps

 

bien avant l’été

 

la violence de l’été

 

l’âge de nos 20 ans

 

combien d’années encore

 

il nous restait à vivre

 

palais noir devant la porte

 

des chevaux abîmés par le voyage

 

aller-retour

 

je n’ai plus la force

 

fin de l’aventure

 

pour la route

 

et pour les trop nombreuses fleurs

 

trouvées dans les ronces

 

elle sont toutes pour toi

 

elles sont toutes pour vous

 

j’applaudis les yeux fermés

 

le monde qui s’écroule devant nous

 

car l’ombre des oiseaux n’est plus

 

qu’un cartilage d’os dans le cœur

 

est-ce un signe du destin

 

est-ce un signe du temps qui passe

 

l'enveloppe que tu as laissé ce matin

 

sur la petite table en bois dans laquelle

 

tu as mis une mèche de cheveux

 

pour que je ne t’oublie pas

 

mais tu peux dormir tranquille

 

tu peux dormir tranquille

 

tu peux prendre la route

 

tu peux prendre le large

 

maintenant

 

mon Amour

 

c’est la poétique du départ

 

salut

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

JE CHERCHE A RASSEMBLER

 

67 PERSONNES DANS UN VISAGE

 

DANS UNE PETITE BOITE HERMETIQUE

 

POUR ME DETRUIRE MUSCULAIREMENT

 

AVEC DES ROSES QUI PUENT

 

QUAND ON LES JETTE A L'EAU

 

C'EST VRAI QUE LE DEPLACEMENT

 

DANS L'ESPACE ET LE TEMPS

 

PERMETTENT DE PROVOQUER

 

DES EMOTIONS QUE NUL

 

NE PEUT CONTROLER

 

 

 

j’ai tranché le sexe

 

d’un ange et sa nuque

 

pour voir ma mère

 

me mettre au monde

 

 

 

JE SERAI LE MARQUE PAGE

 

D'UN LIVRE MAGNIFIQUE

 

JE SUIS L'ENFANT

 

je suis l'homme

 

JE SUIS LA FEMME

 

MAIS L'homme N'EST PAS FIABLE

 

LA FEMME EST UN homme REUSSI

 

QUAND NOUS FIXONS L'OEIL

 

DANS L'OBJECTIF

 

L'AUTOPORTRAIT DANS UN MIROIR

 

 

 

posé dans le néant

 

l’anus et l’amygdale

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LES POISSONS NE SE NOIENT PAS (apprendre)

 

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pour te remettre

 

dans mon sang

 

pour t'oublier

 

j’ingère une poésie

 

 

 

de merde et de feu

 

pour la jeter

 

directement dans

 

un verre d’eau

 

 

 

en plein soleil

 

sur des fleurs

 

en plastiques

 

tout le long

 

 

 

d’un trajet où

 

des enfants

 

rigolent

 

et jouent

 

d’un merle

 

 

 

d’un coquelicot

 

d’une ombre

 

sous leurs pieds

 

plus claire et

 

plus foncée

 

 

 

qu’un fleuve

 

qu’un océan

 

qu'un arc

 

quand le soleil

 

se lève un peu

 

 

 

il restera nos mains

 

pour applaudir

 

le vent frais

 

les jours heureux

 

 

 

les ruines

 

les horizons

 

sanguins

 

les orages

 

 

 

j’ai quatre ans

 

mes mains brûlent

 

plus fort

 

que l’été

 

 

 

j’apprends

 

des trucs

 

comme l’amour

 

et le silence

 

 

 

la mort

 

d’une guêpe

 

dans la gueule

 

d’un chien

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

SPIRIT MOUVEMENT

 

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C’est pas bien ce que tu m’as fait

 

Cela ne va pas plaire au Spirit mouvement

 

Lui qui aime temps les fleurs

 

Quand on pose la main sur sa tête

 

 

 

Toute œuvre détachée du socle pour voir

 

Courir la mer tombe un peu plus bas ce soir

 

Son éclat si bleu dans les mains trempées

 

D’azur pour voir si le ciel est bleu

 

 

 

Saumâtre dans chaque esprit gravé la montagne

 

Est plus basse ici comme un enseignement

 

La peau sera déchirée par un accident de ligne

 

Plus tard bien plus tard que la rosée

 

 

 

Perdue sous le masque sombre de ta main

 

Pour indiquer la route à prendre entre

 

Les arbres un mince filet d’ordure d’écorce

 

De fruits foncés pour tes dents vertes

 

 

 

Quand la terre enfoncée se prête au jeu

 

Pour mentir sous les arcades et divisions

 

Des vœux à exhausser pour mieux mourir

 

Chimie et sorcellerie / chaos et poésie

 

métal et physique / sang et textes allemands

 

 

 

ne pas dire du mal de la maison

 

car la maison est une tombe

 

ne pas dire du mal de la maison

 

car la maison est une œuvre

 

 

 

Cour carré qu’est-ce que tu prends

 

Pour sortir du cercle à l’abandon

 

Rien n’est plus fort que l’Amour

 

Car l’Amour avait sa place avant tout

 

 

 

J’ai peur de perdre mon enfant

 

Tu sais cela

 

L’amour a une cause et un effet

 

Que nous devons punir par le meurtre.

 

 

 

L’amour

 

La mort

 

Ne pas dire du mal de la maison

 

Car la maison est une tombe

 

Ne pas dire du mal de la maison

 

Car la maison est une œuvre

 

On aimait ça le monde

 

Pendant qu’on s’abîme

 

Pour disparaître

 

Au fond de cette ligne

 

Qu’est l’horizon

 

Ta bouche

 

N’ai-je pas su te dire

 

Qu’il faut tenir

 

Et regarder la route

 

Devant soi

 

Toute petite

 

J’étais déjà notre arbre brûlé

 

Ton pire ennemi

 

C’est toi

 

Et tu le sais

 

Regarde l’enfant qui joue

 

Une seconde puis deux

 

Puis cinq puis 4 années

 

A nous faire mal

 

A nous faire mal

 

Comme des enfants déchirés

 

Sous un soleil de plomb

 

Que reste-t-il / de nous

 

Que reste-t-il / de notre histoire

 

Le fil tendu

 

A son extrémité

 

Pour se couper la langue

 

Ne plus rien dire

 

Ne plus rien faire

 

Attendre

 

Ne pas dire du mal de la maison

 

Car la maison est une tombe

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

JE SUIS UNE CAROTTE (je meurs à petit feu)

 

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Quand je la regarde, la femme est de plus en plus solaire lumineuse, pendant que l'homme s'éteint peu à peu. L’homme moderne aujourd’hui porte une barbe, pour être comme avant, authentique primaire et sauvage, mon cul. L’homme moderne aujourd’hui se déplace en trottinette, comme un adolescent attardé, et j’en passe, des addictions pour être un homme heureux. Du vent de l'éphémère du brut, cela ne fonctionne pas. Regarde, sur les sites autoproclamés gay et lesbiens, il y a de plus en plus d'hommes hétéros qui montrent leur sexe… Première pierre anguleuse fissurée dans le mur qui s’écroule dans la flotte. Rien ne tient, rien n'est sûr. Je nage pendant des heures, j’ai mal au ventre, je suis pas bien, j’aimerai changer de peau, de sexe et de visage, et d’altitude aussi, pour tomber d’un peu moins haut, l’écart se creuse. Je ressens les premiers symptômes dans mon corps et mon esprit, comme un déclin, qu’est-ce qu’on a fait, qu’est-ce qu’on a loupé, j’attends sur un coup de tête, la castration finale. C’est fini. Nous sommes en train de mourir à petit feu. Et plus je les regarde et plus j’ai peur des femmes. Je suis dominé par quelque chose que je ne contrôle plus. Je suis l’homme sans surprise, avec de la barbe qui fait de la trottinette sur un chemin perdu, dans mes rêves, j’avance plus vite. Qui ne m’aime pas me suive. C’est l’énergie du désespoir. Je nage pendant des heures, je cours quand il fait froid. Loin de chez moi je m'ennuie, les voyages m’emmerdent. J’aime ma télévision. Je meurs à petit feu, Cela ne fonctionne pas. Le mur devant moi est bien trop haut à franchir. Désir de puissance de possession. Noir et blanc, ça manque de couleur. Mais parfois, quand je suis seul, dans la maison de ma mère. J'aime sortir dans son jardin pour me couvrir de terre et prétendre, que je suis une carotte.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C’EST NOTRE REVOLUTION

 

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J’ai envie, De faire l’amour, Dans un champ, Avec elle, Pour voir, Comment, Tangue, La lumière du soleil, Entre ses jambes, Ouvertes, Qu’elle remonte, Pour qu’un peu plus bas, La peau s’ouvre, Et rentre, Quand tu me cracheras Dessus, Des mots tendres, Et dégueulasses, Que j’aime entendre, Tout bas, Tout bas contre, Est-ce que tu sens, Quelque chose dans l’épaule, Qui frappe, C’est notre révolution, A nous, Jette-moi dans les draps, Je tremble comme un oiseau, Avec des petites flammes, Dans le ventre, Qui s’écaillent comme le ciel comme l’érable comme du sel, Comme personne, Non, Rien d’autre que ta peau, Comme dernière prison, Avant de me rendre, Un dernier souffle, Entends, Comme ça résonne, Dans le cou dans la gorge dans le pouls, Quand j’ai envie, De faire l’amour, Dans ta chambre, Il est magnifique, Ton petit cul pâle, Comme de la porcelaine, Comme la branche, D’un oiseau, Pour m’y perdre m’y poser m’y rendre, Qu’il est doux D’être un homme, Dans ton cou, Un soleil, Une agate, Ta langue, Pour glisser, Comme sur un toboggan, Ta bouche, Pleine de foutre, Jouons, Jouons encore ensemble, Dame blanche, mains restes, Avant de perdre tout, Dehors dedans au centre, Mains lestes, Ton corps minéral, Quand chante dans mes doigts, L’eau douce, Du printemps, Quand tu coules sur moi, Mon torse les dents, Tes clavicules sont comme des lacs, Pour y gouter, Toutes tes saisons, A l’envers à l’endroit, J’ai soif, Lèche-moi la queue, Qu’on s’isole, Et qu’on en finisse, En fin, Avec le monde, Qui brûle dehors, Dans la pénombre, alors qu’il faisait jour, Depuis des heures, Je ferme les yeux, Pour te sentir, Un peu plus près, Fondre comme un feu, Prends-moi la main, Je suis plus fort, Dans ton ventre, Que dans la foule, qui scande, En bas partout, C’est notre révolution, J’ai faim, J’ai senti, Dans tes cheveux, L’essence même, De l’amour, Après que nous ayons bu, Toutes les peaux, Quand elles tremblent, A la même source, Donne-moi le suc, Et la plaie douce, Qui circule dans tout le corps, Oui tout ton cul, La colombe, Et les roses, Et ta bouche pour écrire encore dessus, J’ai envie, De faire l’amour, N’importe où, C’est notre révolution, A nous, Quand la lumière décline, Je dessine tes pas, sur la route, Pour te suivre, Pour épouser ton ombre, Quand tu coules quand tu glisses quand tu cris, C’est notre révolution, A nous...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

EN BAS Y A UNE LUMIERE ETRANGE

 

QUI FAIT MAL AUX YEUX

 

QUAND ON ECRIT SUR LES MURS

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

FAIRE COMME SI LA CHUTE N’AVAIT JAMAIS EU LIEU [ part II ]

 

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je n’ai plus l’occasion d’écrire

 

je regarde la télévision

 

jour et nuit

 

petites lumières bleues

 

dans ta petite gueule

 

elle me réveille

 

car elle m’empêche

 

de m’endormir

 

je suis sur le dos

 

sur un cheval en bois

 

qui hurle à la mort

 

je veux sortir d’ici

 

bouger courir

 

j’ai faim

 

je ne ferais que ça

 

manger le monde

 

avec mes doigts

 

d’acrobate

 

sur la paroie

 

si je pouvais

 

mais rien ne vient

 

un peu plus tard

 

si le sel coupe en deux

 

si le sel est toujours là

 

sur nos visages

 

mais je suis fou

 

de laisser pourrir

 

comme ça

 

toutes ces roses

 

dans mon ventre ouvert

 

qui ne demandait pas mieux

 

l’odeur de la peau est la seule

 

que je connaisse par cœur

 

après dieu

 

moi l’athée

 

la petite merde

 

en train de chier

 

devant l’hôtel

 

particulier

 

la fleur nébuleuse

 

l’écrivain raté

 

qui n’a cessé de dire

 

aux autres

 

tue-moi avant l’été

 

pour être une seconde

 

de + ou de -

 

l’amant

 

des fleurs empoissonnées

 

dans le ciel

 

des invisibles et des absents

 

pour lire

 

tous les messages disparus

 

que vous m’avez laissé

 

dans la lumière

 

des jours heureux

 

mon père

 

comme si la chute

 

n’avait jamais eu lieu

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

JE NE VEUX PLUS RIEN SAVOIR

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il y a des dents. Recommence. A dire. Il y a des dents. Un minotaure s'est installé. En face du no man's land. Dans un jardin brûlant. Pendant que des milliards de lémuriens. S'oxygènent le cerveau au soleil. Pour ne laisser derrière eux. Que des traces blanches. A l'extérieur des voix. Il y a d'autre ligne. C'est le seul contact. Qu'ils ont avec le corps. Avec la peau. Le langage. Avec l'enveloppe. Qu'un reptile mange un autre reptile. Comme d'anciens fleuves. Coupés en deux. Et voilà tout. Pour oublier le son extérieur. Des portes métalliques. Quand les nuits sont atroces. Au fond de l'eau. Ce corps. A l'arrivé de la conscience. Avec sa forme triangulaire. Sur la tête. Aiguë. Comme le voile de Maia. En céramique. Posé entre les deux camps. Les 2 visages. Les deux figures. Sur un vase. Identique. C'est le déluge. En face de l'Atlantide. Où un esprit s'est mis en marche. Pour nous vider de notre histoire. A l'origine. Quelque chose se tenait droit. Quelque chose se déchirait. S'est mis en route. Il faut gagner les sensations. Divines. Les couleurs. Perdre le contact avec le corps. Il faut gagner l'esprit. Accélérer le rythme. Du petit monde d'autrefois. Submergé par les eaux. Dans un dernier combat. Violent. Mal suspendu. Dans la danse. Du papillon crevé. C'est ainsi que se passent tous les suicides.

10 juillet 2020

. . . 04:16 . . atterrir à l’oreille du premier

 

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04:16

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atterrir à l’oreille du premier songe
comme si la réalité nous postillonnait dessus
avec ses ongles crus j’ai pensé
mais ce n’était qu’une heure
sur le calendrier des jours
un laps une épaule un pont
puis deux dans l’ouverture
des chambres en désordre
les draps aussi ont foutu le camp
la porte leur a ouvert la voix
et on l’entend encore claquer
comme des dents noires à l’heure ouverte
où la nuit succombe
au cri de la rue
j’y avais pensé pourtant
aux mortaises au tenons
nous si près que nous pouvions
tomber dans l’écharde qui tenait
le bras au fer des solvants
il y avait un escalier
dans les corps
et on y grimpait à tâtons
on s’agrippait au creux des reins
les yeux bandés
pour ne pas pleurer
trop de sang
un voyage de par dessous
où on risque la peau
de s’écarter comme une porte
que nous aurions laissé dans le vent
elle marche postillonne mais ne tombe pas
la fenêtre était trop près du sang
s’inquiète t-elle
ou du vertige
on ne sait jamais
quand ça claque
ça vous martèle
ça vous pulse
la membrane et ça décolle
les muscles avant d’aller
s’essouffler à l’air nu
c’est comme ça
qu’on se casse les dents
la télévision est éteinte
l’ordinateur ne répond plus
le fil électrique lui-même
a lâché prise ne nous reste
qu’un verre plein perché
au bord d’un petit vide
qui nous caresse d’un chant
d’oiseau plié en deux
mais dans quel main sourit
l’arbre l’écorce n’était
qu’un pic à viande
doublons le vite
avant que tout s’écroule
et nous rentre dedans
comme un cercle inversé
où la forme n’était plus forme
mais maladie pour la combattre
sur un damier champ de bataille
ivoire où nous avons marché toute la nuit
pour être une branche dans le feu
attends respire ettouffe tu m’entends
on a versé trois verres de larmes
dans le pot de chambre
tu m’écoutes
ta voix a cassé le vent
son écho ourdi a taillé une route
dans le sillon d’or et de boue
que déversent
nos voix mêlées
nous pousserons la nuit à bout
avant qu’une grêle brûlante n’aggrège
nos corps
à l’armature du
premier matin flottant
mais je ne vais pas en rester là
il faut longer cueillir puis mordre
et puis revenir à travers l’ombre
du néant dans un verre compter les gouttes
que nous aurions pu boire dans le cou
avant que sèche l’été n’importe où
là et puis après écrire dans l’écriture
qui ne rompt pas
branche que nous avons traversé pour
un oubli faire les cents pas pour
un oublie défaire le sentier pour se perdre
et puis revenir comme si les matins étaient
dans nous l’autre était où
quelque part coincé
comme un bébé qui crie
le cul entre deux chaises
l’autre c’est
un sentier que l’on croit
battu d’avance
avant de s’y perdre aussi profondément
qu’une abeille dans un pot
d’huile et de vinaigre
en été tu te souviens
on les avait compté avant de s’enfuir
dans la forêt charpe et câline qui
rengorgait de labyrynthes
de précipices et de gardes fous
ici l’autre nous l’avions vu
suspendu à la grotte du chat
nous l’avions pointé du doigt
avant de nous fondre
dans sa gueule ouverte
il m’aggripait le cou il
disloquait nos corps
mais le corps c’était rien
une marque rien de plus
qu’un soupçon de gourmandise
le corps plus haut que l’attente
l’attente plus basse que le pouce
pour ouvrir toutes ces portes
parce que nous n’étions pas morts
mais tout juste revenus d’un monde
où la peau garde le secret des nuits
des tombes ouvertes des chats
que nous frollons mais ce n’était pas ça
c’était le goût du sucre en perfusion
qu’il fallait mais je sais plus
elle est partie dans un autre endroit
quérir enjouer les murs répondent
forcément à ses pas
je les entends
c’est comme si elle venait
vague et retour à la même page
où nous aurions pu tuer la nuit
d’un seul coup dans le nerf
pour être vivant et puis
tombe la poutre
à pas de loups
sur nos saisons
n’était peut être qu’un regard
qu’elle soutenait de ses vœux
avec la charpente avide
de nous jeter un sort avant
qu’on ne grimpe l’escalier de bois
à pas de fer
feutrés commes des souris sous la table
nous allons boire
à la lie du soir
il y a beaucoup de nuit à
dissoudre
dans nos ventres
avant que le rideau ne tombe
sur nos yeux éprouvés
seule
la lueur secrète
de toutes les lettres allumées
nous maintient
dans le fleuve
perdu de la tendresse
avant que ne sombrent
nos doigts accrochés
au mirage
des pierres infaillibles
elles se dressent ne font
que ça ne savent que
surplomber nos
regards et
nous les fouillons comme
pour en alumer la
mèche bleue
c’est ainsi que mord
la ville la nuit
elle
se souviendra de nous
et puis peut-être que
les pas que nous mettons
unes à unes
chacun son tour
retour des vagues
dans des trains bondés
mais lent parce que non retenus
d’eau ni de feu pour ouvrir les gorges
nous avons mangé la ville
des voitures passaient
on entendait bien le cri
mais un ventre c’était
la fin ou le commencement de tout
peut-être que la porte savait
nous guider dans le silence
il y avait quelque chose d’écrit
derrière la poutre
une maison un sourire une âme
pour trouver la paix
et non plus la guerre
d’Algérie
tu es venu me voir et
tu as pris ma main tu as
embrassé mon front tu n’étais plus
infirme soudain tu m’appelais
par les petits noms d’enfant
que je portais alors
sous ta voix
poteau électrique
cierge mouillée
et ma main dans la tienne
douce et tâchée de vin
murmurrait la guerre
entre deux souffles
restreints
j’ai caressé tes cheveux blancs
j’ai murmuré des mots doux à
tes mots suppliants
je te jure que cette nuit aura
des lendemains où
dissiper le souffre
de ta vie ajournée
c’est un juron ce n’est
pas rien tu es
reparti dans les combles finir
la bouteille et j’ai salué
ton corps courage à
deux voix lune
ta femme
m’a sourit
derrière le nuage tigré j’ai vu
sa ride se briser
aux commissures du vent
et dans les deux vastes franges
des vitres
soupirait
c’est comme la couleur des nids
qu’on invente ou soupèse avec des mots
il faut sortir faire un tour dehors
pour voir comment frappe fort le soleil
dans les fenêtres ouvertes
où nous sommes morts
comme des chevaux
ou pire commes des aimants
mais la ville n’était pas faite pour ça
elle était bien plus liquide
un peu comme une feuille de vinaigre
tombée dans la gamelle du chat
le lait sonnait rouge
mais c’était une autre larme
qui passait dans la rue
des visages qui nous reconnaissaient un peu
et puis le train s’est arrêté
nous étions suspendus à la gare
comme un jet de buée
figé entre la glace du ciel
et la vase du sol
tu m’as regardée sur le quai
j’avais faim de rien
d’autre que du temps
à picoler en attendant
le manutentionnaire
qui n’est jamais
arrivé
et nous sommes restés là
accroché à l’écran
qui clignotait ses retards ses indigences
ses caprices
à coups de jaune de noir de blanc
les couleurs changeaient les chiffres sur la table
et l’impatience gisait comme une morte
sur nos manteaux esseulés
j’ai pris ta main
comme on monte dans la rame
et nous avons poursuivi pieds nus
la route à prendre et où
nous perdre
nous n’avions plus
besoin de rien nous n’avons plus
besoin du train

.

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14 mars 2020

qu'est-ce qu'on est venu faire, tous les deux

qu'est-ce qu'on est venu faire, tous les deux dans le parc, autour des arbres, regarder l'eau claire, tourner autour, avec ton bouquet de fleurs, dans les bras, mais peut-être, qu'une ondé nous échappe, il est quelle heure, quand tu dis, suis-moi dans l'eau verte, les vagues nous ramènent, quand c'est blanc, quand ça déborde, ça laisse des traces, du sel, où nous marchons, pieds nus, la tête en l'air, on lève les bras, le bord de l'eau, nous accompagne, suis-moi sur la plage, le soleil nous attend là-bas, regarde le en face, se défaire du dernier nuage, encore quelques kilomètres, une ligne droite, et le ciel tombera, sur nos épaules, comme une grappe, comme ta course, avec les fleurs dans les bras, regarde comme tout est calme, autour de nous, plus rien ne bouge, jusqu'à la tombé du soir, pour être deux, quand le ciel tombera, le long d'une plage, dans un parc, n'importe où, dans tes bras, dans l'eau, dans toi, au monde, pour t'embrasser, sur chaque endroit, où le soleil tombe 

25 janvier 2020

t'es belle, regarde, comme t'es belle, quand tu

t'es belle, regarde, comme t'es belle, quand tu te promènes, comme ça, dans ta robe blanche, sous le soleil, regarde comment le soleil tombe, dans ta bouche, quand tu te promènes, à l'ombre, dans la lumière, et moi je suis où, je suis là, j'ai un peu sommeil, dans mes habits noirs, à te suivre, à t'aimer, à te perdre, dans le bruit foncé, dans le bruit mate, et dans le silence qui est net, coupant, et qui endort un peu, regarde comme elle sont belles, les couleurs qui voyagent sur ta robe, dans le ciel, sur ton corps, dans tes cheveux, dans la grande forêt, où nous avons pris tout à l'heure dans nos bras, le soleil, le bonheur, un jeune chat, l'amour, avec toute la force, qu'on peut donner, avec son ventre avec son coeur, mais il est tard, quelle heure il est, je vais te suivre, encore un peu, et après, et après je sais pas, peut-être que ta robe blanche, va devenir rouge, comme le sommet des arbres, comme ta bouche, quand le soleil descend, quand le soleil transperce, oui c'est ça, te suivre, encore un peu, bien avant bien après, que l'amour soit mort, et disparaisse, comme le petit chat dehors, tout à l'heure, dans nos bras, dans la forêt, sous le soleil, regarde, comment le soleil tombe, dans ta bouche, dans les arbres, sur ta robe, rouge comme le monde, comme l'amour, comme tout ce que l'on ne dit pas, à temps, entre l'ombre et la lumlère, comme ça, directement, c'est tombé d'un seul coup, après je sais pas, c'est l'amour c'est le soleil c'est ta bouche, c'est l'ombre et la lumière, c'est ta robe blanche dans les draps, dans la forêt, ton corps

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