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suicide toi mon fils [ d i v ]
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31 mars 2010

pandémie 19

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Je caca dans les chiottes je suis plié en quatre je note quelque part au dos d’une revue pornographique en tout petit qu’est-ce que c’est bon de mourir seul dans des draps ou ils ont fait l’amour c’était vivant c’était comment dire sucré jalonné presque dans le même cri ça se faufilait sous les doigts c’était doux c’était parfois violent ils ne faisaient plus que ça c’était devenu mécanique obsessionnel inutile et  j’entends sa petite voix qui me dit blanc cassé choisi la bonne lettre pour terminer ton récit fouille dans mon cul branle ma chatte c’est de la musique qui me rentre dedans c’est transversale inné j’avais besoin de prendre des forces ça ne pouvait plus continuer comme ça le corps a ses limites les muscles avaient besoin d’un peu plus de chaleur c’est tout qu’est-ce que tu veux que je dise à ça

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J’aimerais reprendre la peinture modifier les formes des visages laissés je fais sur mon pouce je m’en mets partout sur toi des monticules de vase marron caca que je dis que je fais que je prolonge comme une béatitude un sac un alcool dans ta bouche c’est ma dernière chanson une pierre monolithique qui tombe dans le plus petit espace une dent me coupe comme un éclat de verre partout je m’assois pour inviter de la douceur c’est à cinq heures trente précise que je t’écrirais dans la terre impraticable un poème qui parlera d’amour pour changer les lampes des endroits sombres caca souple carcasse ambulatoire chiendent pour se prendre le corps dedans pas que je comptes en sourdine dispersé sous une étoffe de coton pour me protéger de la pluie de ce toit qui tombe je mens à la montagne au multiple de trois et de onze à tous les chiffres verticales qui sont sur des plaques en pente douce les eaux qui se conjuguent avec les ongles recassés jolie belle pute comme un diamant dans un coffret montre-moi les quinconces les angles qui se rattrapent et je chie l’étale de nos mots la peinture en ne choisissant pas forcément la bonne couleur sur ta peau pour écrire le verbe aimer dans la vase marron que je jette sur tes murs roses comme un dernier élan avant la chute de tes bras

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dis-moi les comètes jètes-moi les toutes à la gueule comme un galet qui fait des ricochets sur une mer calme j’aimerais marcher sur l’eau qui nous sépare la bouche comme un diaphragme une fringue c’est tout doux quand on l’arrache ça devrait t’inspirer pourrir au ventre pour ressentir quelque chose comme du soleil  comme de l’amiante pour nous faire du bien que ça pourrait nous colmater toute une journée entière enfin je sais pas la colère qui fait qu’on ouvre des pages avec son souffle pour planter l’heure je bouffes des mots qui ne couleront jamais l’étang défile dans un tableau pour arracher des choses j’étais cachée derrière des pierres pour irriguer tes peaux dans un canyon

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Je suis seule je fais des rêves où nous sommes deux je suis disponible je me caresse le dos par où commence l’épaule en pensant à toi je suis sensible je suis ailleurs présentez-moi j’aimerais vous emmener tu sais je suis sensible je ne triche pratiquement jamais quand je dis ça j’aime chercher plus loin chez l’autre ce qui lui est très personnel une enveloppe sera tous les soirs posée sur la petite table en bois laqué elle est pour toi je t’écrirais des mots d’amour dedans avec l’essence et l’encre de notre rencontre avec du sable fin pour faire des petits traits   sous des phrases clés je suis d’accord avec les deux avec les trois je suis d’accord avec moi-même tout est rapide et officiel tu sais c’est compliqué l’amour il faut aimer la petite tête lui dire qu’elle est un ange un trésor qu’elle est unique au monde il faut l’aimer très fort cette petite main qui tourne au milieu pour exister concentre toi j’aimerais faire l’amour avec toi un jour de pluie de soleil et ne neige tout ça à la fois il y aura de la musique une mise à nue une caméra pour filmer ta peau qu’aucune larme ne blessera plus jamais

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Qu’est-ce qu’on a foutu dans nos corps pour être comme ça tu me portes sur le dos pour que je regarde la mer tu disais qu’est-ce que ta main cherche dans mes cheveux de si particulier que ça des tourelles pour accentuer tes bras du sel pour creuser ta joue du verre pour t’écrire violement sur le ventre des petits cailloux qui donneraient du rouge à ta bouche quand tu les embrasseras donne-moi du souffle un ruban pour que j’efface nos traces de pas dans un encrier ton corps entre mes doigts pour tuer ce que nous avons créer le temps dans une bouteille le cuivre sur tes épaules tu disais ça c’est pas moi écartée sur la croix je cherche ton chemin la plaine où tu m’as cassé l’aorte et le plexus solaire dis-moi les dérives les montagnes de ta peau où le soleil ne rentre pas je cogne le grand large à coup d’ongles pour arriver jusqu’à tes cicatrices pleines d’eau c’est moi qui t’écris c’est moi qui t’écarte comme un arbre à peine debout frappé par l’orage et le choc des voitures nous sommes en sang tire la langue tire-moi de là j’ai peur de revoir son regard quand je reviens de la chambre je les entends plier dans ma bouche toutes tes envies sous le poids de l’écriture comme un arceau détremper de tendresse et de mots dégueulasses que tu boufferas avec mes restes dans la chaleur de ta peau quand tout sera fini.

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