Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
suicide toi mon fils [ d i v ]
Albums Photos
Publicité
11 juin 2010

: : : : : : : PERSONNES : : : : : million de cœur

:

:

:

:

:

:

:

PERSONNES

:

:

:

:

:

million de cœur qui battent ensemble dans la cour des enfants aspergés de soleil

c’est ça que tu entends toujours derrière ton dos

il y a des fringues de toutes les couleurs qui tombent parterre

j’avance péniblement là où il n’y a plus personnes

j’ai un code barre sous la peau qui se promènent dans la foule

pour avancer plus vite pousse-moi derrière le dos on est bien on est mal

il faut pencher la tête sur des vêtements bleus marines qui flottent

et qui tomberont du ciel éparses c’est le printemps vert bronze

d’une épaule et d’une mort annoncée un truc large qu’on a dans le ventre

un peu partout au kilomètre carré à la ronde

as-tu peur d’être un angle ou d’être une ligne droite

un homme perdu dans un tunnel tu descends tu descendras du ciel

on ne sait plus très bien où aller qui crache

qui passe sa main dans le pull ovaire à moitié déchiré

il y a un petit trou un judas un œil quelqu’un qui te regarde faire

comme une onde de choc et c’est passé contraire

et ça repassera par là nous sommes personnes

on ne sait plus très bien si c’est un décor ou une façade

ou une idée un souffle un pont à traverser

un cube où tu me vois dedans

une porte cochère à digérer dans sa bouche un corps

est-ce que c’est fini non ce n’est que le début des sommations répétées à l’infini

je colle des post-it partout là où je vais pour écrire sur des murs

je colle des indications bien précises pour me perdre

c’est rose plombé dans les colonnes sur la joue des traces de pas sur des manteaux rouges

des traces de pas où il n’y a plus personne sur le terrain des dividendes des invalides

des millions de cœur qui battent ensemble pour se déverser là où l’on dit de faire

des millions de roses dans la tonnelle des souvenirs des jours heureux d’orage et de lumière

je mâche de la viande un frelon des endives un pamplemousse

toute une vie à faire ça et à regarder ça se défaire des questions des matricules

la pharmacie coupée en deux tout droit dans la deuxième rue

la fenêtre est le fœtus des gens qui passent

j’écarte les jambes pour m’introduire des rêves

ça suit son fil son eau sa trace après

j’imagine très bien cette femme morte dans ce vêtement transparent que le vent fait gonfler comme une éolienne

j’entends des câbles sous la pelouse qui se promènent et nous ramènent à quai

j’attends la durée du temps qui y nécessaire pour permuter le corps dans quelqu’un chose

de lourd et de léger

de la viande à son cou qu’est-ce qui s’est passé après

je suis là je reviens d’un très long voyage et nous revenons tous à la case départ

personnes je dis bien personnes

:

:

:

:

:

:

:

:

Publicité
Publicité
Commentaires
C
C'est bien mal fait pour nous<br /> cette force-la qui mène sans arrêt le train et nos bagages<br /> tandis que nous cherchons les gares et des bas-côtés<br /> les yeux flottant dans la gaze grise des villes perdues a l'envers <br /> et rien<br /> qui nous fasse descendre en marche ou même à la rigueur tomber par une <br /> porte qui s'ouvrirait dans un flanc juste une seconde <br /> juste pour soi <br /> <br /> pour le laisser glisser et naître <br /> celui qu'on est qui vaut de vivre<br /> <br /> et debout un peu sonné <br /> et seul <br /> et meurtri par cet événement<br /> faire adieu de la main au point rouge qui s'efface à une vitesse d'enfer.<br /> <br /> Être oublié être une personne<br /> au bord de la clairière avec le cheval au cou arqué.<br /> <br /> Commencer a marcher sur les rudes cailloux bruns dans l'odeur de fer <br /> de rouille<br /> et de campagne intime, dans l'humidité montante.
Répondre
Publicité