Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
suicide toi mon fils [ d i v ]
Albums Photos
Publicité
7 juillet 2010

il y avait aussi un titre : "je ralentis, je reconnais, et je renonce à ce que je dis" (nm)

:

:

:

:

:

:

:

[ on est des choses mais on n'est pas entier on n'est que la moitié d'une chose
dure
et exactement semblable ou symétrique, exactement il ou elle
qui s'accolerait, à toi,
pour fermer l'espace
dans lequel un petit cerveau blond
et amer
porte tout ce qu'il faut pour un arbre,
s'il pourrit dans la terre
si toi et l'exactement symétrique, il ou elle
se décollent et s'ouvrent en fente,
si le germe pointe sa langue pâle
racine et tige
puis feuilles et branches, écorce et bientôt pollen, fertilité noix
faite de deux exactement semblables ou plutôt symétriques.

Entre les deux coques que nous sommes, dans l'obscurité tiède de l'espace secret
fermente l'or de ce que nous pensons, en deux hémisphères reliés.
et cette pensée est faite du temps qu'il fait en nous, entre nous et du temps qui passe, et le vent doit la visiter comme le froid et la chaleur
comme l'immobilité de l'hiver saisi presque de mort. Cette coque de la pensée c'est une maison meublée de tout ce qui est nécessaire
toutes ces choses que tu as faites de tes mains, pour nous, pour contenir nos affaires,
avec le bois de l'arbre qui naît de toute noix, toute graine, tout fruit, et durcit d'hiver en hiver, grandit d'été en été,  se nourrit avec ses feuilles comme des mains pour saisir la nourriture de la lumière, ses racines comme de petits pieds très fins pour boire le lait de la Terre, pieds-bouches fins, suçant sans trêve de plus en plus profond en son sein Couvert de frondes riches de fougères buvant de même, vivantes et non-fausses. Tout est ainsi à sa place, comme les nombres comme les déplacements contrôlés. Je ralentis.
Mais tout n'est pas comme ta maison, quelque chose vient s'interposer dans l'ordre des choses : un objet qui sort de toi quelque chose d'artificiel qui fait effraction dans la tranquillité du monde et dont coule l'or d'un liquide rouge, quelque chose qui vient de toi, arbre, dont la substance est la tienne, que tu perds et je ne te reconnaîtrai plus bientôt.

Comment ne peut-on pas arrêter le flux
ni le reflux
là dans le sable les pieds nus, on ne peut que voir, sous la lune aimantée invisible, la Grande Marée et son cheval, vivant. on est pourtant perdu dans les quatre directions. on ne marche plus. on a seulement des oreilles pour entendre et des yeux pour voir le grand cheval invisible, la marée du désir qui parle à voix basse, en attendant de tout submerger, sauf la digue, et qui vient nous confirmer
dans ce chemin qu'on a oublié de tracer avec des petits cailloux blancs luisant sous la lune, qui mène à ta maison, où est le repos, où la pensée attend avec sa voix calme, tout ce qui ne fut pas représenté, qui n'est qu'éléments et sensations et chaos. La maison qu'on a construite en pensant seulement aux visiteurs. Et je ralentis, je sors du train, je reconnais, je renonce à ce que je disais, sur le seuil, posant
contre les murs
les armes que je retournais
contre moi. ] [ c c ]

:

:

:

:

:

:

:

:

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité