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suicide toi mon fils [ d i v ]
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5 octobre 2011

Instantané 2 et trois 2 J’ai croisé cette fille

 

 

 

 

 

Instantané 2 et trois

 

 

 

 

 

 

2

 

J’ai croisé cette fille un peu plus grande que moi tout à l’heure en faite je l’ai suivi pendant 2 jours sous les arcades dans les jardins sous les grandes bâtisses à moitié défoncées par le caoutchouc des voitures mais il ne s’est rien passé après on évacue les choses comme on peut on triche on ensable de la nourriture avec des morceaux de pain on chie entre une voiture blanche et une voiture bleue on cherche du métal pour s’essuyer le cul la bouche les seins le lob des deux oreilles le clitoris on trouve des feuilles pour lui écrire des maux d’amour à cette fille qu’on vient de croiser dans la clinique jaune neuropsychiatrique avec vu sur un joli parc très propre très clair parsemé de lilas de lavandes j’ai croisé cette fille avec ses hauts talons pas de regard pas d’attention ni de haussement d’épaule mais un claquement de la mâchoire sec et profond tu sais comme le bruit des os quand on a froid quand on a faim quand on sait qu’on peut mourir un jour on a peur de traverser l’autre alors on écrit des histoires ou le héro y meurt jamais tout de suite on prends son temps pour digérer sa propre peau et pour descendre au fond de la cour on peint de la peinture figurative en marge on s’enregistre pendant des heures pour écouter le chant des morts la voix blanche des fantômes on monte volume on fait chute en posant un doigt sur la bouche on fait bien attention on laisse des traces sur la portière d’une chemise avant de prendre son train on est dans la merde on inverse tout on est concentré sur rien on est réduit à tout enfin je crois à toutes ces choses dans le vacarme des voitures qui hurlent qui tournent un peu trop vite à droite je l’ai perdu je l’ai retrouvé 100 fois je l’ai suivi trop peu et trop longtemps ses lignes les courbes de son corps sa voix très douce tout en lenteur quand elle a voulu caresser ce chien dans la rue et puis qu’est-ce que j’aurais bien pu lui dire qui ne me concerne pas vraiment lui dire qu’il est temps de manger des roses sans les pétales lui dire qu’il faisait beau ça oui il faisait chaud très beau pour la saison le blanc quand ça brille et quand ça déborde la couleur que ça leurs faisaient aux ongles qui gommaient la peau puis l’écorchaient pour que tout partent mais on s’en fout de savoir si de la lumière intempestive est venue casser du carrelage net sur le dessus des murs et des bouts d’ongle arrondis avec de la couleur mais c’est pas ça qu’il faut retenir dans son ventre pour se sentir plus léger bonsoir bonjour c’est qui derrière la vitre qui me tire la langue comme ça en me faisant des grands gestes pour m’inciter à me taire à partir à me détruire il faut que j’aille chercher un peu plus loin on dirait un film en noir et blanc au ralenti je cours derrière quelqu’un que je ne peux pas rattraper ça fait une heure que je m’appelle et personne ne répond au bout du fil j’écris des romans fleuves sur des annuaires téléphoniques je prends l’eau tout autour de moi y a du verre et des petits poissons qui veuillent me manger les doigts j’ai faim j’aimerais manger l’autre tu sais celui qui n’a plus de nom plus de fatigue plus de visage plus rien du tout ni même centré c’est la digestion du vide j’appelle dieu en tant que symptôme et pas en tant que maladie pour qu’il comprenne que je peux retrouver la mémoire plus vite que n’importe quel insecte en train de me broyer la joue je peux me disperser tuer un chat avec mes mains pour apprendre à dompter la douleur avec douceur et parcimonie je t’aime pas j’apprends la dispersion des chiffres dans les lettres que je m’envoie j’irais en enfer y a rien dans cette armoire j’apprends qu’il est huit heures à l’autre bout de la terre et puis j’ai regardé cette fille aller venir et repartir en long en large 40 kilos les pieds secs les cheveux dans une eau sale et boueuse usée comme un enfant en train de mourir dans le ventre de son père en train de partir vite une seringue plantée dans le plexus pour écarter l’aorte solaire

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et trois

 

Je suis nul en anglais l’anglais c’est pour les vivants c’est pour ça que j’annule tous mes rendez-vous pour te suivre un genou pris dans la semaine flotte mal voilà toutes mes carences mon mal de dent comme une insuffisance j’ai rien compris des phrases et des solvants qui flottent dans l’eau claire les mains je les ai jeté miennes encore un pli qui traine dans la peau de l’autre c’est pourtant moi qui prend racine au plâtre des maisons je suis tombé ça a fait comme un léger bruit sourd quand je me suis retourné personne pour me construire un pont un cou une mâchoire une touche supprime pause demain je suis pas là je suis absent de toute machine de tout discours demain je suis pas là je me suis endormi seul il faisait doux le corps et ce machin en l’air pour y sculpter des trucs comme le temps qui prend racine en nous il faut que je m’écarlate rêve m’oublie goute à toutes ces couleurs qui avaient un goût outre mer le sang qui pulse et j’en passe bien d’étrange combat pour être perdu dans ce cercle je suis la mère ou la maman bordel de merde je suis puni j’ai les mains au mur je suis dans ma chambre je dessine des allées chemins nivellements fleurs il faut que ça s’écarte les parenthèses pour y laisser nos rêves dedans détail où j’étais toi l’autre enfin moi nous cet arbre comme une dernière chance comme une cage dans un singe tu m’as ouvert des portes et des métaux tout neufs c’est la force des tableaux intra ventre qui m’écartèlent comme ça je suis dans le primaire dans le sang bleu j’ai jeté un papier parterre j’ai fait de la cendre avec j’ai fait des fautes d’orthographe dans les chiffres oui moi madame j’ai quelques addictions sévères je me lave les mains je laisse planer des doutes et des mystères j’aurais aimé porter des jupes courtes en plein soleil et des pulls en tulles sans rien dessous pour te laisser imaginer un chemin tout entier dont tu ne reviendras plus jamais vivante j’étais mort ou j’étais morte sur la route en zigzague qui ne menait nulle part ici j’écris des trucs en long en large et pas de camisole pour faire démarrer la voiture et partir mes épaules toutes nues sont beaucoup trop petites pour éclairer le ciel d’un seul coup c’est bizarre du sable qu’aurais-je fait avec du sable un sablier peut-être en or et nous dedans en train de nous étrangler là où ça se resserre bien évidement les tripes je les ai laissé sécher au soleil j’écris des phrases à reculons pour me casser la gueule mais c’est pas ça qui fait que le coude est froid quand on tourne à gauche il y a des statues dans le parc il y a des statues dans le parc qui donnent l’heure à cause de leur ombre sur le gravier les yeux j’y retourne dans le regard des monstres à la sortie il y a aussi des enfants avec des coups de crayons bleus partout sur la figure et ça sent bon l’odeur des feuilles pourries piétinées là où l’on marche pour oublier que nous aussi on peut se perdre dans une eau bleue elle est pénible cette envie là de déchirer tout ce qu’on touche et pour la première fois de ma vie je vais faire un truc dans le silence d’une autre bouche lui dire ou lui écrire dessus dans la plaie qui se reforme ou qui prend forme tout simplement peindre avec ta paume tous les sourires quand les pierres disparaissaient dans l’eau nous on était juste en dessous je vais classer ça pour de bon bateau sur l’eau ongle et ongle et ongle qui prennent appuis pour chercher quoi dans mes mains l’odeur qui coule de ton silence j’écris que cette image là me fait mal au ventre quand je la retourne je l’inverse dans l’autre sens il y a du liquide bleu qui coule dans ton cou comme un paysage enneigé que tu secoues violement dans une bulle de savon pour te laver les yeux il est temps d’écrire toute ton histoire sur un mur blanc une arcade un soupir une saison blanche pour refermer l’image ton livre dans la pénombre parce qu’après parce qu’après. Rien. Nous dit-on comme un chemin à prendre après le chaos après ton cri le plus puissant la trace de tes mains sur son autre corps à lui tu vises avec tes ongles l’attente le double l’envie d’en découdre avec ta propre soif dans cette flaque de vie où tu vois le monde

 

 

 

 

 

 

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