Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
suicide toi mon fils [ d i v ]
Albums Photos
Publicité
6 avril 2013

On accrochera nos derniers wagons dans le vide

 

 

 

 

 

 

 

 

On accrochera nos derniers wagons dans le vide pour aller plus loin encore les petites gouttes d’eau que tu entends forment comme un trou dans le corps de l’amour c’est un terrain sans fond palpe le silence il en ressortira des mots l’aorte est une caravane dans les desserts un vent chaud qu’il faut lever une pluie directionnelle tu n’as rien perdu de ton éclat tu brilles comme un soleil ou pire comme une eau qui se faufile dans les cheveux après l’amour nous avons perdu quelque chose dans la robe déchirée des roses j’aimais boire à ton cou tous les aromes disparus la peau fera le reste tu peux me suivre tu peux rester là tu peux ouvrir ta bouche pour crier que quelque chose est mort nous l’attendons depuis dix jours il ne viendra pas tout devient sec réapprenons à vivre les couleurs dans le ciel au fond de l’eau il y a nos ventres comme des embarcations échouées et nous devons nous suivre pour consteller la nuit de fièvre et de petite suite donner un sens à sa vie barque en pleine dimension pour passer entre les branches et les poumons donne-moi de l’air pour faire la course dans les étoiles un dernier cri pour cueillir tous les fruits morts des saisons qui fatiguent et brulent les yeux comme s’il suffisait de voir qui est en nous sommeille au fond du puits j’étais marécage enfant grammaire soldat péninsule arabe petite musique lancée comme ça juste avant de tomber dans tes bras dans le dernier wagon qui ne mène nulle part

 

 

 

 

 

 

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
C
pour accompagner le mouvement, deux débuts de poèmes en cours : <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> .......<br /> <br /> la lumière descend, sort de l'averse<br /> <br /> et le ciel s'abaisse dans la lumière naturelle<br /> <br /> des flaques pures des bords du chemin<br /> <br /> et l'eau baigne le fond du rieu et je racle le fond <br /> <br /> comme l'averse hachée rebrousse la surface<br /> <br /> tombe sur le bras d'eau où le ciel ne se voit plus, où s'éteint<br /> <br /> la lumière du jour - le fond me racle et je m'avance.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> .....<br /> <br /> <br /> <br /> le train passe lentement la gare de Beaucaire. Depuis un moment déjà, les wagons sont pénétrés de la pestilence particulière qui baigne cet endroit, sa campagne, ses maisons et leurs habitants. Sans doute elle vient de l'énorme usine fumeuse là-bas à l'horizon (le large horizon plat cher à van Gogh). <br /> <br /> On avance encore, on passe le fleuve, le grand fleuve aujourd'hui lisse et vert sous le soleil clair. Sur la rive, dans les branches des hauts platanes nus et baignés de la même pestilence, sont postés en attente de nombreux cormorans.
Répondre
Publicité