On accrochera nos derniers wagons dans le vide
On accrochera nos derniers wagons dans le vide pour aller plus loin encore les petites gouttes d’eau que tu entends forment comme un trou dans le corps de l’amour c’est un terrain sans fond palpe le silence il en ressortira des mots l’aorte est une caravane dans les desserts un vent chaud qu’il faut lever une pluie directionnelle tu n’as rien perdu de ton éclat tu brilles comme un soleil ou pire comme une eau qui se faufile dans les cheveux après l’amour nous avons perdu quelque chose dans la robe déchirée des roses j’aimais boire à ton cou tous les aromes disparus la peau fera le reste tu peux me suivre tu peux rester là tu peux ouvrir ta bouche pour crier que quelque chose est mort nous l’attendons depuis dix jours il ne viendra pas tout devient sec réapprenons à vivre les couleurs dans le ciel au fond de l’eau il y a nos ventres comme des embarcations échouées et nous devons nous suivre pour consteller la nuit de fièvre et de petite suite donner un sens à sa vie barque en pleine dimension pour passer entre les branches et les poumons donne-moi de l’air pour faire la course dans les étoiles un dernier cri pour cueillir tous les fruits morts des saisons qui fatiguent et brulent les yeux comme s’il suffisait de voir qui est en nous sommeille au fond du puits j’étais marécage enfant grammaire soldat péninsule arabe petite musique lancée comme ça juste avant de tomber dans tes bras dans le dernier wagon qui ne mène nulle part