: : : :: L'OMBRE C'était quand la dernière fois

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L'OMBRE

C'était quand la dernière fois que je t'ai dit je t'aime j'étais un peu plus fou qu'avant je sais la limite à ne pas dépasser le fil bleu tracé devant la maison quand on tremble je sais qu'il faut du temps que le tapis n'est pas toujours rouge quand l'ombre nous rattrapait parfois c'était pour chasser les esprits l'odeur et le parfum de l'autre les essences dans une chambre où les draps sont froissés où la forme a pris tout son temps pour nous remplacer dans la chambre tu disais on recommence on a perdu l'heure et le sens sur le chemin tracé du retour voilà toutes mes armes de la plus douces à la plus compliquées amers que nous réinventons avec du souffle du fer du chrome de l'or du plomb qui coule l'après midi qui passe le bel après midi où nous sommes morts c'était sans le savoir un ordre venu d'en haut dans la tête d'un fou d'une statue qui tombe son bras qui me tenait debout comme une hélice plantée dans la terre ferme un tuteur un nid un morceau de toi même qui me rentrait dans le cou quand moi j'étais perdu sous les étoiles avec les coups que tes petits pieds me donnaient quand j'étais l'homme enceinte dans le feu dans l'action pour mettre au monde mon enfant qui écrira un jour dans la cendre tous ces mots que nous avons vu naître au fond du gouffre dans la couleur d'un tableau la vie les roses et les silences parfois qui en disent plus longs que les livres ouverts sur nos propre genoux bleus

ET LA LUMIERE

et puis les roses les roses ah les gentilles roses sur la table quand nous n'avons plus le choix d'être de ne pas être d'avoir été l'été moi je m'en fous si elle remue bien comme ça l'ombre ou si elle tombe un peu plus vite qu'avant dans nos corps nous avons repris la clé et pris de la vitesse pour attraper avec nos mains un bout de tissu sombre derrière le dos pour ralentir un peu quelqu'un est devant nous quelqu'un nous double on le laisse faire avec un morceau d'azur éclatant au-dessus de nos têtes pour équilibrer la vague la recentrer la vague au loin dans l'horizon là-bas est-ce une averse c'est vrai c'est déjà loin tout ça je compte et j'en oublie sûrement des choses importantes dans la peau du bonheur en veux-tu en voilà des choses qui nous ont fait du mal on est construit le temps qui passe un peu des courants d'air oui mais des courants d'air froids avec des belles promesses et des menaces mais rien ne va plus entre les murs j'entends du silence et puis du bruit qui me fait peur on se cache on cherche les endroits qui nous ont poussé dehors pour faire tenir cette goutte d'eau bien droite dans nos corps et dans nos coeurs il faut sortir du contexte sortir de soi pour ouvrir une autre porte croire que tout est possible même si tout est dedans putain d'arène où les combattants sont tous morts pour appartenir à dieux mon cul moi quand j'avais mon père mort dans mes bras en train de pourrir putain qu'est-ce que ça pue la souffrance je m'injectais du souvenir à l'éphémère sur ses épaules il était fort il m'apprenait d'où partaient les vagues sur une digue un chateau fort pour qu'un jour je jete ses cendres dans la mer à l'endroit même où son petit bateau avait coulé un soir d'orage

Comments

[d i v]

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TA BOUCHE
ENFIN
TA GUEULE

Merci








d

i

v




















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[Cetace, Zoé]

Beau...
Révoltant/Révolté...
Finesse...