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suicide toi mon fils [ d i v ]
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12 décembre 2020

SOMMES-NOUS ENCORE ICI P A R T 0 U T . .

 

SOMMES-NOUS ENCORE ICI

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

P A R T 0 U T

 

.

 

.

 

sommes-nous encore ici

 

derrière la porte

 

rouge

 

à écouter

 

ou à surprendre

 

le rien du tout

 

qui masque

 

les évidences

 

je jette sur un écran

 

le fond

 

et le silence

 

de nos deux mains

 

qui prennent dans l'eau

 

comme un filtre posé

 

les rayons du soleil

 

pour nous réchauffer la peau

 

quand nous voulons

 

partir un peu

 

là-bas

 

il y a des fleurs oranges

 

et bleus

 

autour de la maison

 

pour écrire

 

la fin du monde

 

qui attendra demain

 

son tour

 

une autre fois

 

un autre jour

 

viens suis-moi

 

nous allons faire

 

le tour de la maison

 

pour voir des fleurs

 

oranges et bleus

 

nous envahir

 

les jambes

 

le ventre

 

la tête

 

et les cheveux

 

pour être au monde

 

pour être heureux

 

allez viens

 

l'eau noire

 

des fenêtres

 

attendra

 

elle aussi son tour

 

il faut vivre maintenant

 

bouffer des cerises

 

mordre dans tes dents

 

nous dire des mots tendres

 

faire l'amour

 

derrière la maison

 

pour mettre une fleur

 

sur ton ventre

 

dans ta bouche

 

dans tes cheveux

 

partout

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L A I T . N 0 1 R

 

.

 

.

 

Prendre des trains

 

 

 

prendre des trains

 

les poches pleines de sable

 

fin

 

et de petits cailloux

 

pour voir

 

où cela

 

nous mène

 

l'amour

 

 

 

tu sais très bien

 

que vivre sans amour

 

c'est comme du lait noir

 

qu'on verse

 

tous les matins

 

dans du café

 

qui sent bon

 

 

 

je partirai

 

sans me le dire

 

je partirai

 

un jour ou deux

 

pas plus

 

 

 

pas plus

 

pour être heureux

 

dans le vent frais

 

qui coupe les mains

 

les pieds

 

et l'écriture

 

par centaine

 

on pouvait voir

 

jaillir des trucs

 

 

 

la blancheur du nacre

 

quand il déborde

 

comme ça

 

la bouche amer

 

l'avale

 

l'eau morte

 

des statues

 

dans le jardin

 

d'en face

 

après qu'il est plu

 

tout un après-midi

 

dans toi

 

 

 

je partirai

 

pour rire de la rosée

 

quand elle recule

 

et coule

 

entre tes seins

 

comme une jarre

 

en terre sainte

 

pour boire

 

l'eau tiède

 

de l'été

 

qui revient

 

dans ce tunnel

 

je n'y vois rien

 

 

 

goutte

 

ma langue

 

et mes 2 pouces

 

pour écarter

 

tes petits trous

 

avec de la salive

 

ça rentre mieux

 

le jour éclabousse

 

on en a plein les yeux

 

de ce truc là

 

l'amour est une affaire

 

de peau

 

lis-moi

 

comme si j'étais

 

une fleur empoissonnée

 

entre tes doigts

 

guêpe

 

 

 

on dirait

 

comme deux billes

 

d'acier bleu

 

qui s'apprivoisent

 

deux soleils noirs

 

aussi

 

mais l'un d'eux

 

doit mourir

 

 

 

alors

 

je dois partir

 

1 jour ou deux

 

dans le néant

 

pour lire tes yeux

 

comme un suicide

 

 

 

la page est triste

 

je n'écris plus

 

j'attends que le soleil

 

arrive

 

comme un métal

 

ou comme une bille

 

pour jouer avec ta peau

 

comme un enfant

 

je veux mourir

 

de temps en temps

 

et tirer la langue

 

comme un fou

 

à des gens que j'aime

 

 

 

un lait noir

 

des trains

 

des fleurs

 

des petits trous

 

une jarre

 

et l'amour

 

dans tout ça

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

S O M M E S

 

N O U S

 

E N C O R E

 

I C I

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

il y a toujours un appui dans le sable pour y laisser quelque chose j'aime marcher jusqu'au bout pour disparaître dans la ligne qu'on fixe avec ses doigts là-bas j'ai écrit quelque chose que personne ne lira pas même le ventre des poissons ouvert comme des bouches sur la roche et encore moins mon ombre j'ai écris quelque chose en pensant à la fin du monde qui est proche quand je vois l'extension de mon corps plonger reculer plonger reculer encore je ne sais plus quoi faire pour inventer un autre jeu entre la mort et la vie entre l'amour et la solitude le soleil qui arrive maintenant au bout de sa course choisira sa peau

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

j'aime assez perdre quand je reviens dans la ville ancienne il y a toujours le même film qui tourne en boucle dans ma tête on dirait que le corps est toujours sous tension en mouvement pour écrire je joue seul dans un parc en regardant le ciel je fais de la balançoire je crois que les choses ont commencé comme ça quand on est seul on voit des fantômes partout je crois que les choses ont commencé comme ça il faut compter sur ses doigts pour savoir combien de nuages il y a dans le ciel c'est la mathématique des vagues et de l'enfance au bord de la mer il y a des images qui reviennent comme du courant

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LA DOUCEUR DE VIVRE

 

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01

 

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ventre à terre et nu comme un morceau de sucre

 

en train de fondre et de flotter comme une digue

 

à l’aplomb dans une cuillère à soupe en plastique

 

pour écarter les peaux les fleurs et les insectes noirs

 

phosphorescents dans la nuit où le sel s’invite parfois

 

sur la peau pour écrire des trucs à la vitesse du vent

 

je marche je n’écris pas toujours le mot soleil quand

 

il pleut en regardant les vagues comme une ville fantôme

 

.

 

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02

 

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.

 

sommes-nous encore ici

 

je n’en sais rien du tout

 

je tremble parce que j’ai froid

 

marchons jusqu’à la nuit

 

pour nous confondre

 

avec les arbres et la nature

 

demain il fera jour

 

demain il fera beau

 

c’est la douceur de vivre

 

et le contact de l’eau

 

qui donne de l’espoir

 

aux poissons

 

.

 

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03

 

.

 

.

 

j’arrive à quelque chose de jaune

 

et de bien plus précieux que toutes

 

ces falaises autour de moi coupantes

 

et abrasives où je prends feu

 

écrire encore les moissons

 

et bouffer du sable quand il y a du vent

 

dans la gueule qui arrive à force 4

 

.

 

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04

 

.

 

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j’aimerai

 

écrire un livre

 

à la semaine

 

pour le jeter

 

d’une falaise

 

comme ça

 

sans réfléchir

 

comme ça

 

d’un coup sec

 

dans les vagues

 

pour mourir

 

un peu

 

ici

 

.

 

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05

 

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.

 

je marche et je m’arrête

 

devant un manège d’enfant

 

c’était quand la dernière fois

 

où je suis monté sur un cheval

 

en bois pour attraper le monde

 

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06

 

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J’ai marché

 

Tout un après-midi

 

Pour retrouver

 

Le livre aux pieds

 

Des falaises

 

 

 

Les murs sont froids

 

Le sable est rouge

 

Le livre est ouvert

 

Toujours à la même page

 

.

 

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100

 

.

 

.

 

il fait un peu soleil

 

il fait un peu gris

 

 

 

la lumière

 

quand elle entre

 

comme ça

 

très directement

 

dans l’air

 

ambre un peu le ciel

 

et le jardin

 

 

 

et puis s’en va

 

 

 

aujourd’hui

 

dieu n’existe pas

 

le ciel est bleu

 

chair

 

 

 

alors je vais marcher

 

des kilomètres sur le sable

 

en regardant mes bras

 

pour savoir si j’ai pied

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On tournait, pour aller, n’importe où, on tournait, là, sous la pluie, en plein soleil, dans la main, qui, chante, à tue-tête, jour et nuit, je suis là, et je tourne, et j’aime, quand tu balances, tes bras, dans le vide, pour tourner, avec moi, sous la pluie, en plein soleil, on tournait, tout un après-midi, dans le sens, inverse, des montres, pour que le temps, s’arrête, un peu, aujourd’hui, une heure, un jour, quelques secondes, pour regarder, des arbres, dans la forêt, pleine de lumière, quand on passe, pour, chanter, rire, et pleurer, quand le bonheur, est là

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LONG COAST

 

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L’amour fou

 

Qu’est-ce que ça voulait dire

 

Vraiment

 

Dans le ventre

 

Il me reste

 

Très peu de temps

 

Pour te l’écrire

 

A l’oral

 

Sur du papier

 

Dans un mouchoir

 

Sur toutes tes robes

 

Que je mets le soir

 

Quand t’es partie

 

Quand t’es pas là

 

Alors je vais fermer les yeux

 

Devant l’église ouverte

 

Pleine de soleil

 

Qui attend dehors

 

Dans le froid

 

Tous ses fidèles

 

L’amour fou

 

C’était Toi

 

C’était moi

 

C’était nous

 

Embaumés dans la forme de l’eau

 

Pour nager plus loin que la noyée

 

Dans les draps blancs du ciel

 

Quand tu disais

 

La mer redescend

 

Sous nos bras

 

A la vitesse d’un cheval

 

Pour nous écrire des trucs

 

A l’envers

 

Sur la peau

 

Une écriture qui sent le sel

 

Quand on la respire

 

De toutes ses forces

 

Il est l’heure de partir

 

Maintenant

 

Regarde

 

Le drapeau est rouge

 

Pourtant la mer est calme

 

Aujourd’hui

 

Comme hier

 

Je n’y comprends plus rien

 

Comme avec les étoiles

 

Comme avec l’amour

 

Comme avec tes mains

 

Qui m’aident à nager

 

Très loin du bord

 

Quand j’avais peur

 

Quand je regarde

 

La forme de l’eau

 

Pour avoir pied

 

Regarde

 

Des oiseaux plongent

 

Autour de nous

 

Pour se nourrir

 

L’amour fou

 

C’était peut-être ça

 

Qu’on a frôlé

 

Tout à l’heure

 

Un bijou

 

Vert et bleu

 

Dans le regard de l’autre

 

Pour être

 

Bienveillant

 

Heureux

 

Corps

 

Et

 

Esprit

 

C’était peut-être ca

 

La forme de l’eau

 

Qu’on gardait dans le ventre

 

Pour avoir soif

 

On jetait

 

des fleurs coupées

 

dans la mer

 

comme si

 

quelqu’un partait

 

L’amour fou

 

quand je m’étais

 

les robes de la noyée

 

pour ne plus

 

avoir peur

 

de l’eau

 

quand les drapeaux

 

sont rouges

 

L’amour fou

 

c’est le seul dieu

 

qui pourra

 

remplir les églises

 

pleins de fidèles

 

même s’il fait froid

 

comme tes mains chaudes

 

posées sur mon ventre

 

pour être encore plus vivant

 

que toutes ces vagues

 

qui reviennent de l’enfer

 

à la vitesse d’un cheval

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

SI TU SAVAIS COMMENT

 

J'AI RESSENTI L'AMOUR

 

POUR PRENDRE DE LA

 

VITESSE A TON COU SI

 

TU SAVAIS A L 'ARRACHE

 

UN JOUR OU DEUX DANS

 

TES CHEVEUX POUR

 

CONSTRUIRE DES CHAT

 

EAUX DES ETES

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

F A U V E

 

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Qu’est-ce qu’on n’aurait pas fait pour un peu d’amour

 

A l’arrache tirer la langue derrière la vitre pleine de soleil dans la cour

 

Je cours derrière toi pour prendre appuis pour prendre de la vitesse ton cou

 

Un jour ou 2 dans tes cheveux pour aller jusqu’au sable encaissé sans retour ni grâce tu donnais l’arbre à manger

 

Pour construire des châteaux des étés quand brûle la plaine

 

Moi qui ne crois plus en rien du tout ni à dieu

 

C’est bien comme ça que tu t’appelles

 

Quand tu étais de travers sur le dos d’un cheval

 

Pour me trainer comme une roche qui ne bouge pas

 

Pur-sang dans la vitesse à côté de ma course folle pour casser des coquillages

 

Quand le vent nous les ramène

 

Si tu savais comment j’ai ressenti l’amour

 

Mais déjà l’eau noire filtre une eau mauvaise entre nos 2 pieds pour nous cacher le visage entre nos mains

 

Dans un tissu grenat troué pour ne plus voir le jour

 

Et nous aimer dans l’eau des fleurs

 

Sous des balcons rouillés où l’air s’invite

 

Aux autres boucles parfumées délicates et subtiles

 

Pour nous perdre en chemin tu as mordu mon bras

 

Elastique aux tentations les plus divines

 

Je suis prête j’ai fini sous la douche je me noie

 

Dans un verre d’eau salée posé sur mes épaules en équilibre

 

J’aime je suis comme un acier tranchant qui coupe la ligne

 

Si tu savais la douceur de la peau c’est comme du sucre

 

Pour remonter la digne pendant que la marée remonte

 

Sous le casque orangé des tuiles et des fruits en colonnade

 

Par centaine pour nous protéger des pluies

 

Que le vent du Sud assèche en petite particule fine

 

Dans nos gorges déployées abruptes et assassines

 

Tue-moi comme un fruit sur la dernière branche dans la pierre avant de m’embrasser les yeux

 

Pour ne plus rien sentir et voir

 

Comment saigne le cœur d’un homme dans le noir

 

Qu’aurais-je espéré de plus que l’ombre de tes pieds nus sur le sable

 

A reculons pour conquérir la mer étale pour être dans tes bras

 

L’unique raison de l’être est-elle d’aimer

 

Tout simplement la peau avant de la toucher

 

Ton sein lune n’est qu’un demi-cercle dans la farandole des poissons

 

miraculeux virage dans la lumière pour attraper mes pas quand je venais vers toi

 

Une ligne droite pour entrer directement dans la maison des fous

 

L’antichambre où nous avons ouvert le lit en deux

 

Pour confectionner des atomes dans le sillon des charrues

 

le cœur d’un homme contre la poitrine d’une femme

 

Est-il encore possible d’aimer l’onde qui s’arrache

 

D’un corps pour le déposséder et le donner intact à Toi

 

L’ombre chaude comme un visage aimé qu’on berce

 

Quand tu me regardes fabriquer comme ça l’Amour

 

tout un été après que les derniers nuages

 

Se soient disloqués derrière les arbres dans le lointain

 

Abris que formeraient tes bras le soir dans le duvet d’une plume

 

D’un goéland en nage perdu en traversant la lune

 

Bestiale des animaux blessés dans la chaire si minuscule

 

Où nous avons passé le plus clair de notre temps à disparaître

 

Dans les ruines encore fumantes et le silence inclus

 

Des bêtes à venir dans l’enclot où l’herbe nous attend

 

Verdoyante sur le bord des cicatrices ouvertes

 

Où tes lèvres ont mordu mes dents vertes pour recoudre

 

Tout l’amour que j’avais laissé pour toi dans un coffre-fort

 

Au milieu des poèmes et des attaches rutilantes

 

Pour ne pas perdre un mot quand nous perdons en route

 

Une multitude de choses comme le bonheur et la souffrance

 

Infusés maladroitement dans le calendrier des jours

 

Où la simple petite goutte d’eau déborde comme un aquaplaning

 

Pour que l’esprit et le corps ase dédoublent pour un meurtre possible

 

Avec les mouches vertes l’arbre et la peau

 

Qu’est-ce qu’on n’aurait pas fait pour un peu d’Amour

 

Ce casser le corps en une fraction de secondes pour fondre comme un feu plus puissant que le hurlement des lionnes pour protéger leurs petits devant toi qui avait balancé ta petite culotte rose fuchsia comme un jeu ou comme un dernier appât par-dessus la fosse aux lions juste avant l’heure de la fermeture du zoo où les fauves retournent dans leur cage pour mordre de l'acier bleu

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

T A . P E A U

 

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Ta peau, quand il est tard, comment vous dire, tout bas, qu’ici, je ne vois rien venir, vers moi, je ne rentre pas, demain ni jamais, des laps de temps perdu, et la lumière d’un phare, dans le lointain, pour nous guider en bas, je te tiens, quand je cours, je lâche, tout, la mer, à bout de bras, est bien plus forte que moi, je renonce, à bout portant, je dépose les armes, dans un seau d’enfant, où les ronces sont rouges, pour que la peau, mange tout, sur son passage, qu’est-ce que j’ai fait, 12 kilomètres de sable, pour que dalle, sous le trait, mate un peu, comment je tombe, putain de soleil, dans les yeux, dans les poils de ta chatte, réchauffée, griffée, quand j’ai sommeil, pour m’agripper à toi, je fais des ronds dans l’eau, des cercles maladroits et bleus, profonds, pour y coller mes doigts, mes lèvres sur tes ongles, pour que tu me coupes un peu, le corps après, passera quand même, j'acquiesce, et manque de tomber, pour être, vivant, plus qu’il n’a été, je dois disparaître, je fais tomber mon masque, puis 2 puis trois, je suis dans le vide, et c’est extraordinaire, d’être le dernier, dans tout, je fais des rêves, sublimes, comme si j'avais de la lumière partout, des rêves de titan, ou le plus faible, c’est moi, je dors sur le côté, où l’ombre passe, de temps en temps, un peu, c’est froid, ton animal, c’est moi, mais je vous écris, quand même, un jour sur 4, et j’ai la tête en bas, dans ton ventre, pour boire, le bruit des étoiles, dispersée dans le ciel, toutes tes peaux, ton corps, dans la lumière, même la plus sombre, est une fleur, posée sur ma tombe, regarde, j’ai la gueule ouverte, comme une eau savonneuse, pour laver ton front, ton sexe ouvert, qui m'attrape, comme une mouche, en plein vole, et tout le reste, suivra, ta peau, quand je suis morte, dans toi, qu'est-ce que j'ai fait, douze kilomètres, de sable, et puis ton corps, dans moi, comme une licorne ou un cheval ? Dis-moi... si la peau est folle, quand elle vous manque comme ça. La peau.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L A . P E A U

 

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Tu dis, mordre, le coude, ça fait du bien, ça ralenti, le sang, l’hématome, la brûlure, l’envie, la goutte, car tout doit redescendre, et disparaître, tout, même le liquide, même le goût de l’autre, la mesure de l’eau, sur les jambes, quand on avance, on n’en n’a plus pour très longtemps, je n’ai plus pieds, je ne ressens plus rien, ni le sel ni la plaie, ni la musique de tes coudes, le battement de ton cœur, contre ma langue, pour écrire, jour et nuit, le mot fin, à l’encre, où la peau brunit, tu pars tôt le matin, mais tout disparaîtra, redescendra, dans les ongles, le chaos, nous touche, comme le bec d’un oiseau, ce n’est plus, qu’une question de jour, et pour nous, c’est fini, le sexe finira sa course, dans nos bouches, quand tu dis, d’ors et déjà vainqueur, pour le reste, je ne sais plus, nous sommes déjà tombés, nous sommes déjà morts, dans nos bras, le chardon, bleu acier, comme la tonte du cheval, qui risquait sa peau, tous les jours, à chaque instant, tu bois entre mes jambes, toute la rosée, nuptiale des fleurs, que j’ai perdu, sans attendre, à reculons, dans tous tes ventres, sans m’en apercevoir, ça s’est durci, jusqu’à la dernière goutte, ton odeur, amazone, dans les doigts, dans les cheveux, même en bas, forte, à l’envers, j’écrirai jusqu’à la dernière goutte, pour être vide et sec, sans retour, écrire, c’est rien du tout, c’est pas grand-chose, je t’ai déjà dit, entre les murs, cela ne sert à rien, c’est foutu, tout est foutu, écrire, c’est se donner la main, sous une eau trop chaude, brûlante, c’est encore trop frais, tu verras demain, avec le temps, si le soleil dans la bouche, te déchire, ou te fait du bien, écrire c’est ça, et puis j’en sais rien, c’est uniquement fait, pour mettre des visages, dans la cendre, avec des objets perdus, nos jambes et nos dents, en métal en bronze et en os et en porcelaine, tout ce que tu voudras, dans des manteaux des gants, parce que la terre, n’en pouvait plus, de recevoir tout ça, un doigts dans le, plexus solaire, rentre dans la bouche, pour appuyer, là où ça fait mal, moi je t’aimais, parce que la chute des arbres, précède toujours, le bord de la falaise, moi je t’aimais, dans le ressac des pierres, pour inventer, de nouvelles plages, moi je t’aimais, jusqu’à l’os, pour être en communion, avec les nuages le soleil, la peau ton cul, comme une gorge ton profonde, moi je t’aimaiis. La peau.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

R E V E N I R . A U . M O N D E

 

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J'ai calculé, sans le savoir, la distance de l'eau, qui séparait les dunes, les ponts, les soupirs, l'absence, qui fait que je plonge la tête la première dans l'eau, pour respirer, et plus je m'éloigne plus je reviens, près du bord, je te cherche, comme un banc de sable, dans les poches, c'est lourd, de te porter dans mon corps, comme une pierre, dans un mur trop haut, je ne peux plus rien voir, où sommes-nous tombés, tout à l'heure, quand la mer remontait, à la vitesse d'un cheval, je te perdais déjà, tu revenais sans cesse, me dire à la fenêtre, que la distance de l'eau, est un morceau de verre, dans le ventre, à chaque fois que tu bouges, ça me réveille la nuit, je ne peux plus dormir, et je me lève tôt demain, pour reprendre la route, et là où je vais, il n'y a que des portes et des tunnels, pour te perdre à tout jamais, mais dans la peau, je te garderai quand même, quand il y a aura du silence, quand je serais dans le désert, comme une croix, comme un nid d'oiseau sec, comme un grain de beauté sur le ventre, pour masquer les ombres, qui vont vites, car tout prend de la vitesse, j'attendrais des trains, il y aura du monde, je serai seul, à t'attendre, comme un chien comme un enfant, peut-être, qu'un jour on se retrouvera, dans une grande forêt, pour enterrer nos masques dans la terre, et le soleil viendra, peut-être lécher nos bras, grands ouverts, comme une fontaine, pour nous laver, pour nous dire, tout simplement ça, nous sommes au monde, NOUS SOMMES AU MONDE, 1 000 fois, 100 fois, 1 secondes, j'y crois moi dans tes yeux, que nous sommes au monde, j'y crois vraiment, j'y crois comme à la guerre, pour y perdre un pays un enfant un ami, son père, j'y crois comme la couleur d'un coquelicot coupé sur la table après le repas, cette couleur rouge, que nous portons peut-être, jusqu'à demain, dans le coeur, pour être tout simplement Amour Vie Insecte et Fleur, c'est tout ce que je sais, on reviendra vite, on prendra des trains, de la vitesse, ON PRENDRA TOUT SUR SON DOS, car il faut revenir, il faut revenir au Monde.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

si je te pousse dans le dos, c'est moi qui vais tomber, petite fille, alors pousse-moi comme un rocher, le plus loin possible, et qu'on me perde à tout jamais, dans le feu où la terre pendra racine, voilà pourquoi je n'écris plus pour les églises, ni pour les femmes ni pour les hommes, mais pour les morts.et les esprits, car c'est eux qui nous guident, sur le chemin des oliviers, des pierres et des musiques...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’IMAGINATION DANS UN CONTEXTE DE GUERISON

 

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Je brûle, comme nous brûlons, tu veux me voir dans la lumière, regarde comme je m’immole, je plonge dans un visage, un corps défendu, l’heure passe, je ne vois plus rien, rien ne peut m’atteindre, je me vois fondre, comme un dimanche à la maison, je suis traversé par des images au ralenti, je tombe, qu’est-ce que tu dis, je ne vois plus rien, ton corps, je monte pour redescendre, j’entends des oiseaux, qui vole, dans un ciel d’azur, tout bas dans les fleurs, dans les ronces, je pense à toi, très fort, et puis je retombe, touche-moi l’aorte pour qu’un oiseau s’envole, dans le sens inverse des montres, pour que le temps s’arrête un peu, sur nous, et faisons l’amour, comme des chiens comme des enfants, l’été est brûlant, ça laisse des marques, le bord de la peau est comme un petit lac, aspiré, où l’eau file comme un petit poisson, entre les jambes, j’ai ressenti, je sens ta langue, ta bouche est posée sur moi, quelques secondes, pour tendre la joue, comme un ressort, je te sens, bouger en moi, et si, tu ne veux pas que je tombe, écris-moi quelque chose, si tu sens, qu’une ombre, ou qu’un mot, pourrait tout faire disparaître et détruire, un socle, pour regarder la statut qui n’a plus de jambes, je me relève, tout doux, tout doucement, le corps, lève le bras, pour dire au revoir, aux oiseaux, aux arbres, et à l’amour, un peu d’air, j’ouvre la bouche, une porte, et les 1 000 fenêtres condamnées, dans nos 2 corps, pour te dire, que nous reviendrons plus fort, avec un autre corps, dans une autre saison, un dimanche, il fera beau dehors, et chaud dans la maison, je porterais ta plus belle robe, et toi, ma chemise blanche, dans laquelle, nous avons soigné ensemble, le petit écureuil roux, malade jusqu’aux dents, la ficelle qui traversait le jardin, devant nous, cet hiver. Il est guéri maintenant.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A S P H Y X I A T I O N

 

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c’est une belle façon

 

de faire la boucle

 

sur la séance

 

qui va suivre

 

 

 

je tape du pied

 

je ne suis ni vraiment vivant

 

ni vraiment parti

 

il faut que tu te serves de moi

 

pour écrire la fin du monde

 

 

 

bonjour

 

 

 

JE SUIS UN ARBRE

 

TOUT DROIT

 

SORTI DE LA COLLINE

 

 

 

et tes cheveux sont

 

comme des branches

 

autour de mes poignets

 

bleus bonjour

 

en métal

 

de la même couleur

 

 

 

PARFOIS

 

C’EST L’AVERSE

 

QUI BRULE

 

NOS EPAULES

 

 

 

quelqu’un a-t-il eut

 

un problème au cœur

 

 

 

je vois pleins de métastases

 

dans le cerveau

 

des colonnes nuageuses

 

 

 

j’entends casser des choses

 

comme des pierres

 

pour fabriquer un mur

 

un tunnel

 

un nouveau corps

 

un cheval

 

 

 

bonjour

 

 

 

UNE NOUVELLE ROUTE

 

Qu’est-ce que j’ai fait

 

 

 

Bonjour

 

 

 

je suis

 

hors de moi

 

j’ai perdu

 

le contrôle de ma vie

 

j’ai perdu la tête

 

comment tourner la bouche

 

 

 

il y a une pierre

 

que vous possédez

 

comme une coupure

 

 

 

et

 

qui

 

restera

 

long

 

temps

 

après

 

unique

 

sous

 

votre

 

peau

 

comme

 

un

 

chagrin

 

dilué

 

dans

 

l’eau

 

 

 

LA VIE

 

 

 

bonjour

 

 

 

Je sais qu'ici

 

je fais bien mon travail.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

S I L E N C I A

 

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tout à l’heure ou demain je ne sais plus très bien décrire ni déchiffrer les choses quand il est tard s’il neige s’il fait soleil s’il pleut si l’amour berce encore l’enfant quand il est tard j’oublie cette lumière dans les yeux et je ne sais toujours pas si la mer est remontée plus vite qu’hier frapper l’angle des falaises pour encore une fois nous perdre tous les deux dans le corps de l’autre qu’est-ce que c’était que le corps de l’autre et qu’est-ce que ça voulait dire sortir de sa boite crânienne pour dire stop je n’en peux plus d’attendre que l’arbre pousse dans mon ventre je sens quelque chose de bien plus fort que moi la barque des 100 jours perdue à tout jamais dans la boue des papillons et des insectes collés dans le sang noir pour écrire toute votre histoire la plus secrète la plus intime la plus au-dedans comme le sommet des cathédrale et j’en oublie sûrement des lendemains de fête ou la pluie dégoulinait comme un trésor sauvage parce que naturelle et sans limite comme le spirit et la poésie que je pratique pour faire revenir à toi les morts dans un gant dans une barque sous un masque je descends plus bas que tes genoux pour te laver et te dire que tout va bien là-bas rien ne manque et rien ne reviendra parce que l’amour est partout nous le sentons cet amour la même sur nos épaules détruites pour ne plus rien ressentir du tout pendant l’effort nous sommes si léger là-bas je n’en peux plus de vivre ici temps chaste ou la pauvreté est de supporter la lourde charge des heures qui passent avec personne dedans des trains vides passent jour et nuit parce que trop remplis de nous pourriture céleste peau vivante nombre incalculable de chiffre qu’on se programme pour ne pas perdre pied dans ce torchon de vie plus brûlant que le lait maternelle à notre bouche pour te faire grandir dans ce monde de merde éjaculé par le désir d’être le plus beau d’être le plus fort d’être le plus grand performeur de tous les temps de bouffer l’autre jusqu’à l’os pour le détruire ensuite comme un objet de contention réduire reduire jusqu’à l’os pour déposer sur un meuble des coupes des trophées ta langue de pute qui coupe si bien les fleurs et le parfum liqueur des roses à moitié bu par le toxique et le paraître organisé comme un concours de bite regardez-vous marcher on dirait que vous allez vous chier dessus comme des top model sur les plateaux mais ce n’est que la rue sinistre sous vos pieds inaccessible de blancheur je marche aussi parmi vous je n’en peux plus je veux sortir de moi pour élargir la cage des sensations pour être encore plus vivant et proche du ciel et de la terre quand je bois de l’eau dans mes mains pleines de poissons qui frétillent sur 10 allez 25 centimètres de peau je dois dire que l’air est bon il a fait tellement chaud l’autre jour quand j’attendais nu la rive contre un mur de la chambre je ne sais plus lequel je crois qu’il était rouge quand tu as mis tes doigts dans ma bouche pour que je me taise mais non les voisins dans la division d’à côté n’entendent plus rien car ils sont partis en voyage dans un pays bien plus beau que le mien car ton ventre est rond il absorbe les pluies et l’écriture qui déborde quand elle ne vient pas tout de suite toute la beauté réside dans un point de suspension qu’on accroche avec ses ongles sur le bois le plus dur pour retenir un nom un silence une esquive un droit de passer dans le corps pour oublier tout qui je suis vraiment dans ta bouche quand tu manges de la viande un truc rouge qu’on appelle une cicatrice un aplomb une plaie une goutte pour élargir la fuille et finissons-en mais ne pleure pas la roche derrière ton dos est solide elle surplombe le muret où la pierre s’ouvre en deux en 5 puis en trois en mille petits morceaux exacts et fragmentés pour nous laisser passer dans sa cellule dans sa couleur lactée qu’on appelle plus communément chez nous le verbe l’agate le livre offert au soleil pour qu’il nous lise un peu nous les vivants nous les insectes nous les curieux de savoir ce qu’il se passe après quand la pierre se casse en deux tu dis j’ai perdu quelque chose de très important dans le sable une dent une main une mâchoire tout un lac de pluie serrée de la membrane à la joue en passant par ton sexe corail pour couper l’azur d’une veine strangulation j’aime assez me perdre dans toi où je ne reconnais rien si ce n’est les murs de la maison puante et belle prison à la fois ce ventre était comme une tombe pour écrire des routes où nous allons des routes je te dis dans la peau de les suivre un peu quand nous aurons le dos tourné il est temps de recoudre la plaie pour qu’enfin je parle à mes enfants du père que j’étais un phare lumineux pour les hommes et les navires qui ne rentreront jamais parce que trop pressés de vivre l’instant présent une ronde une danse où le monde en file indienne se suivait sans faire de bruit pas à pas sans se cogner ni se mordre sans se parler dans le couloir cataracte pour ne plus rien voir du tout qu’un long tunnel plat où les femmes et les enfants tombaient dans le vide en attendant le tour des hommes bien plus petits qu’avant leur premier cri pour dire à la commune comment ont-ils pu nous faire ça à nous les hommes les femmes et votre unique enfant dans la croix rouge de Jésus comme une malédiction comme une effigie une lame de fond un sacrifice ma poésie de merde pour mon père et ma maman pardon

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LOVE/NAUSEA

 

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Dans la terre où le soleil a plu

 

je dois écrire automatiquement

 

la chute des Rois des Reines

 

et des arbres dans une écriture

 

fleuve où la forêt tend ses bras

 

 

 

j’ai écrit sur la colonne vertébrale

 

d’un dos nu l’équilibre des mots

 

et cette phrase en fermant les yeux

 

je connais l’heure exact

 

et le jour de ta mort.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

AIMER

 

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S’aimer

 

Parce qu’il est dit

 

De goutter vivant

 

Aux fruits morts

 

Dans toutes nos bouches

 

Tu les entends

 

Venir vers nous

 

Les monstres

 

Qui ont cassé

 

Le sablier

 

Avec leur langue

 

Dis-moi le centre de l’Amour

 

Et sa blessure

 

Et ses symptômes

 

La fleur où nous gardons l’arome

 

Pour être à la seconde

 

Une encre bleue

 

Un livre

 

Un cheval

 

Une queue

 

Le creux du dos

 

Et si la forme

 

Etait la peau

 

Pour être

 

Avoir été

 

Une ombre

 

Quand nous marchons

 

Dans le même siècle

 

A la même branche

 

Il n’y a plus d’arbre

 

Silencieux

 

Je suis tombé hier

 

Dis-moi le centre de l’Amour

 

Où coule

 

L’eau pénitence

 

Entre 2 gouttes

 

Le chat si précis

 

Dans l’aiguille des faux

 

Pour être

 

Dans le même sang

 

Quand nous baisons nos pieds

 

Nos mains

 

Nos maux

 

Quand la fleur est au menton

 

Humide et souple

 

Parce qu’il est dit

 

De goutter morts

 

Au fruit vivant

 

Dans toutes nos bouches

 

Affamées proches

 

De beauté sale

 

Et de désordre

 

Pour être deux

 

Dans un mur sombre

 

Je suis tombé

 

Dis-moi le centre de l’Amour

 

Et par quel cercle

 

Entrer dans l’autre

 

Et par quel cercle

 

Entrer dans l’autre

 

Et les vœux chastes

 

Et les violons dingues

 

Et les allers/retours

 

Des corps

 

Dans ce grand parc

 

Marqué au fer rouge

 

Pour que l’aube

 

Eclaircisse nos cheveux

 

D’étoile de mer

 

D’hélice

 

Pour aller plus vite

 

Quand roulent les corps

 

En sommeils

 

Ensoleillées d’azur

 

Pour partir dans ta main

 

Quand tu souffles dessus

 

J’abîme un lacet

 

Mouillé

 

Pour les chercheurs d’or

 

Partis chercher tes yeux

 

Et autres mystères

 

Doux

 

Peau

 

Comme si le verre ne coupait pas

 

Directement

 

Jamais

 

Dans ce sens là

 

Les roses

 

L’humus

 

Et tes crachats

 

Toute ta forêt que je bois

 

Dans un verre d’eau

 

Posé sur ton ventre

 

Dis-moi...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L A

 

R E I N E

 

E S T

 

M O R T E

 

V I V E

 

L E

 

R O I

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

dans la température du corps, il y a toutes ces blessures, dans la lumière du phare, et toutes ces ondes, qu'on ne regarde plus en face, par peur d’être un visage, ou d’être un mensonge, il y a cette peur que le silence nous dise un mot, dans la nouvelle disposition des meubles, j’écris dans la poussière ton nom, la mort, petite sœur abîmée par le chaos des vagues, la poésie des murs me terrasse et me fascine, elle renverse tout sur son passage, et sur le sable c’est encore pire, bateau rouillé, triste farandole, nous n’avons plus que nos yeux pour pleurer, épargne-moi le carnage, et l’ombre quand on marche, mal dessinée, j’ai fait ce que j’ai pu, j’ai tracé des traits dans l’azur, j’ai construit une maison, avec ce que j’ai trouvé, la matière molle de nos âmes, mais la main sur le cœur, je crois encore en de belle, aspirités, les nuages le ciel la couleur noire, quand tu fermes les yeux, pour toucher la vérité, celle qu’on donne, celle qu’on partage, celle avec parfois laquelle on prie pour respirer encore un peu, la chute des hélices, des murs, des guides, sur la plus montagne, pour perdre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LES HELICES 5 et six

 

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.......................................M A . R E I N E

 

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L’un

 

Contre

 

L’autre

 

Ressac

 

Silence

 

On coule

 

Et nous courrons

 

Dans la plaine

 

Pour nous mordre

 

La pierre

 

Juste en dessous

 

Parce que l’Amour

 

N’attends plus

 

Que des trains

 

Sans retour

 

Le regard

 

L’écoute

 

Le don

 

L’acier

 

La ferraille

 

Le sang

 

Des métastases

 

Comme un collier de perles

 

Au dos des cartes

 

Pour être

 

Un vent violent

 

Dans la douceur

 

De l’autre

 

Dis-moi

 

Où vont les ronces

 

Dans la chair

 

Pour tout le sang versé

 

Que nous gardons

 

Dans notre lait

 

Végétal

 

Des insectes

 

Bientôt la terre

 

Et tes flancs dorés

 

Comme tous ces palais

 

Que nous gardons

 

Comme des trésors

 

Dans nos têtes

 

Où la mémoire

 

Ouvre des portes

 

Comme un bonbon

 

Dans un fruit ouvert

 

Coupé en 2

 

Où passe

 

Encore de la lumière

 

J’aimerai rester

 

Dans ta peau

 

Un corps

 

Une heure

 

Un zest

 

1 000 ans

 

Dans le calendrier

 

Des chiffres

 

Rouges

 

Pour que le soleil

 

Brille à nouveau

 

Sur tes ventres

 

Où l’ombre

 

Est la main

 

D’un enfant posé

 

Sur ton artère

 

Fémorale

 

Parce que l’amour

 

Peut nettoyer

 

La plaie des camps

 

Ouvrir des portes

 

Pour passer

 

De l’autre côté

 

C’est encore plus fort

 

Un sas

 

Parce que l’Amour

 

Est au-dessus de tout

 

Pour être

 

Un homme heureux

 

Je nage

 

Pour être au fond

 

Noyé

 

Noyé

 

C’est ça

 

Que je voulais

 

Etre

 

Dans des trains

 

Qui ne mèneront

 

Nulle part

 

La terre blanche

 

Des livres

 

Pour écrire

 

Un bruit noir

 

Je voulais

 

Etre

 

Dans la cage

 

Des fauves

 

Un loup

 

Et non pas

 

Cet objet mort

 

Posé sur la table

 

Où le soleil

 

Fait fondre

 

La viande des chiens

 

Dans la gamelle

 

Trouée

 

Des jours

 

Terminaux

 

Quand la nuque

 

Est chaude

 

Quand j’étais

 

Petite

 

Dans vous

 

La dent prête

 

A mordre

 

Pour rompre

 

Ce petit bout de peau qu'on appelle la vie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ARCHITECTURE 2

 

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ELLE :

 

 

 

- Je chante des chansons.

 

 

 

LUI :

 

 

 

- Moi aussi je chante des chansons dans mes chiottes pour avoir un écho absolu.

 

 

 

ELLE :

 

 

 

- Je chie, et je chante, à ciel ouvert... pour dissiper les vapeurs nauséabondes....

 

 

 

LUI :

 

 

 

- Filmez-vous en contre chant, j'ai hâte de voir ça, une belle journée commence, je vous imagine déjà culotte en bas et bras levés, en train de vous vider comme on écrirait un poème, les yeux fermés, le cœur battant...

 

 

 

ELLE :

 

 

 

- Aucune caméra ne rendra justice à votre imagination. Un détail cependant : je garde les yeux ouverts.

 

 

 

LUI :

 

 

 

- Même quand vous poussez fort, vous êtes un être extraordinaire, et je baise mes mots.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

04 / LES HELICES

 

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Dans mon ventre, à fleur de peau, tout au fond de moi, moi je vous aimais, comme une ville lumineuse, rouge en bas, folle en haut, regarde je tremble comme un feu, j’ai besoin de te sentir, pour être heureuse, tu me disais très souvent, petite accalmie, le vent se lève, la strangulation ne se voit pas dans les mains, j’étais fatigué, la mort attendra demain, quelqu’un passe, nous allons rester là sans bouger, dans la flotte, dans la craie, jusqu’au cou, la ferraille jusqu’au bout des ongles, pour griffer des jeunes chats, nous passerons demain entre les gouttes, comme du givre, comme du sable, pour écrire, entre parenthèse, tout sur la peau, tout, l’été et les gencives, quand tu mordais mes petits seins mes petites lèvres, au bout d’une heure, j’avais mal, mais j’aimais ça avoir mal, on est terriblement vivant et jamais seule dans la douleur, il y a un truc qui fait masse, en regardant des films, sans respirer, souviens-toi quand les oiseaux se brisaient le cou dans nos fenêtres, nous étions beaux, à en crever tous les deux, c’était dingue de vivre ça, combien de jours nous avons tenu sans prévenir l’autre, dans la ville, mathématique, où la peau, ne tient plus qu’à un fil, pour aimer, tu disais, il faut tenir l’autre très longtemps dans ses bras pour aimer, tout doucement, tout doucement comme ça, pour sentir l’autre, pour être libre dans sa voix, pour ne plus jamais avoir mal, pour être vivant, plonge avec moi comme un petit poisson dans mon ventre, à fleur de peau, notre messe est dite, nous allons écrire ensemble de la poésie mathématique, avec une armature en béton, nous allons cracher avec nos bites sur la parole des dieux tout puissants, allez-vous faire foutre, l’amour s’est très physique quand on y pense, il faut bander se tenir doit, toujours, nager plus vite et plus longtemps que des poissons, jusqu’au bord, jusqu’à nous, pour nous noyer, dans l’ouverture des portes, pour mieux comprendre, pourquoi nous sommes nés, par accident, dans l’autre monde, tu me disais, un seul été suffira, pour trouver le chemin bleu, j’aimerai mourir comme une goutte d’eau dans ton corps, prisonnière dans la peau, tu avançais lentement sur ma queue, pour jouir après dans la bouche, c’était donc ça les ailes des papillons dans le ventre, les hélices, il fallait bien mourir un peu, non, pour que tu sois vivante, mon adorée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

M O I

 

J E

 

V O U S

 

A I M A I S

 

D ' U N

 

C O U P

 

S E C

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

NOS GUIDES / 02

 

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C’est l’heure de rafraîchir les blés ou la plaine ou les dents ou l’aorte, sortez-moi de là, j’entends des enfants qui jouent dehors avec un jeune chat, roux sur l’épaule, comme tes ongles après la moisson, les soirs de maïs et doublon, as-tu trouvé la bonne porte, tout au fond de toi, quand l’océan coulait dans nos bras, tu me disait petite accalmie, vésicule plaie prières, qu’est-ce que tu choisis, pour être heureux, l’eau du tunnel dans la bouche d’une femme, fontaine, rebord quand le terrain est sec, l’écriture m’a choisi, car elle est bien plus large et bien plus profonde, plus forte aussi, qu’une voix blanche dans la maison tueuse, oh reste près de moi, au monde, oh reste encore un peu dans mon ventre, j’ai besoin de te sentir pour être heureuse, nous allons rester là sans bouger pour entendre tout un opéra tomber dans la flotte, pour célébrer notre chant, notre messe aphone, des vagues nous ramènent, des oiseaux noyés, rouges, par le chant des baleines, plongent avec moi, par où nous sommes passés, tout doucement, tout doucement nous passerons comme du sable dans l’été, un fil pour recoudre ta langue quand tu voulais parler, parce que le silence est une plaie bien plus profonde quand elle ne saigne plus du tout sur la peau, un seul été suffira, pour tamiser le fond, pour enlever le sel, et nettoyer la plaie, que nous avons gardé dans nos yeux, un grand cœur ouvert, quand il fallait passer plusieurs semaines sans respirer dans l’autre, toute une entreprise un oral une soute, un sexe plus petit qu’un rouge gorge dans mes doigts pour caresser le dos des chats, mathématique, souviens-toi quand les oiseaux passaient, juste au-dessus de nos têtes, ça faisait comme de la lumière comme de la craie, comme des villes parenthèses, comme des lacs pour se noyer, comme une route avec des voitures pour nous rouler dessus, il me manque un morceau, mille, j’en ai compté 1 + ta soif, qui fait naître la lumière pour faire passer les ombres, dans un autre cercle, qui nous allaient comme un gant, la peau ne passera pas dans l’autre monde, dans l'autre sens, à cause des océans, nos guides inter changés feront la nuit. Moi, je vous aimais...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quand je te regarde, quand je te regarde sous le lit, comme ça morte, mais bien plus vivante que moi, alors, alors on peut se poser 1 000 questions sur la couleurs des arbres et bien plus sur les rouges gorges, quand ils prennent leur envol, au-dessus des courses folles et du lilas blanc, il y a la tunique rouge du père, tendue, un vague souvenir, je reviendrais vers vous cet hiver te dire, la strangulation, il y a combien de temps déjà, c’était trop juste, j’écris pour poser des pierres jusqu’au chemin bleu, que nous suivons, comme une mèche de cheveu, dans un petit livre blanc, ouvert, 10 + 1 égal 13, c’est le chiffre douze que je retiens, dans les lignes de vos mains, au traction, je crois encore, en la parole de Dieu, car dieu est une Femme, et la mort est une salope, dans ce laps de temps perdu, que nous aimons suivre et perdre, comme l’odeur des pins et des gencives, quand nous brossons les chats dehors, ne sens-tu pas venir, l’odeur des oiseaux morts, en bas, entre les 3 arbres, il ne restait plus que ces trois arbres là, dans toute la forêt pour nous cacher ce soir, + un cour d’eau pour se laver les mains, et le couteau plein de ferraille, replié au même endroit pour les pommes et le dos nu, il y a comme des coups de bec, qui résonnent et forment une ouverture, une clé dans la porte, je te dirais ça demain, quand tu dormiras au sec, il faut sortir les guides et se les inter changer, je crois qu’il faut le fer pour nos cheveux, il y a une énergie motrice très forte dans nos cheveux, comme des retours sur rail, comme des trains en sucre, comme l’Amour d’un corps et d’une âme, le silence d’un enfant sous le lit.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

H I S T O R I Q U E - P E R S O N N E L

 

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Je viens d'éteindre la lumière en plein jour

 

pour voir comment je vais trouver mon chemin

 

entre les algues et le contour de mes mains

 

usées par le sel et la fine membrane des coquil-

 

lages qui dépassent sur un demi centimètre de

 

peau en train de guérir après tous les voyages

 

que nous avons fait dans la mémoire de l'autre

 

le corps n'est qu'une étape de plus pour marcher

 

rompre et revenir comme des enfants perdus

 

avant après la nuit juste au milieu j'aimerai

 

dormir dans tes cheveux pour être dans un cercle

 

lumineux où l'ombre infléchit tout le vide

 

qu'on peut ressentir parfois dans les choses

 

pleines mais pas abandonnées comme une montagne

 

un sourire un banc de sable le bas d'un visage

 

aux milles couleurs pour se confondre une fois

 

de plus avec l'été les fleurs parfument la pièce

 

et le dessous du lit où nous avons caché l'espoir

 

de nous aimer un jour ou 2 pas plus dans la peau

 

il y a toutes les pages du livre avec la force

 

des mots liés dans le lilas blanc parfois rouge

 

quand le sang bat très fort dans la poitrine

 

et dans la gorge des amants rompus par la fatigue

 

d'aimer qu'on retrouve au matin dans les bras

 

nus d'un lit couvert de rouille et de pétales

 

noirs pour aller jusqu'au bout de l'amour et de

 

sa maladie dans le ventre pour naître 2 fois dans

 

une camisole de force où la chair n'est rien

 

d'autre que le monde dans lequel on vit on meurt

 

on reviendra plus fort pour refermer le livre

 

de l'autre dans une lumière blanche où le corps

 

éteindra tout pour ne garder que le spirit

 

le feu sacré qui ouvre les yeux quand la ville

 

est totalement endormie dans sa plaie la plus

 

profonde qu'on porte comme un enfant sur le dos

 

pour le sauver c'est peut-être ça l'amour

 

aimer.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

S L E E P

 

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La nuit très souvent entre les persiennes il y a un petit bruit sec que j’entends dans mon corps pour me dire que tout va bien dans l’herbe quand le soleil arrive il y a aussi des mouches vertes un peu moins bleues qu’hier qui flottent dans un verre d’eau coupé avec du jus de citron et de vinaigre pour savoir combien de jours et de secondes il me reste à vivre allez salut sauve-moi je vais t’apporter des épingles à nourrices et puis il y a aussi le plus important pour moi le regard de cette femme posée dans un tableau qui écrit non pas de la poésie mais son journal intime dans ma main droite qui se coupe en deux quand le petit bruit sec que j’entends la nuit s’arrête pour se transformer en voix métalliques pour entendre dieu les églises l’ange l’école et les démons dans une petite boite de biscuits dorée parce qu’elle et moi aimons par dessus tout le sucre alors la nuit on mange des gâteaux en cachette tous les deux sans faire de bruit parce que les fantômes écoutent notre faim.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LA DERNIERE PORTE

 

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La lumière c’est la forme

 

Un jour les masques tombent

 

Derrière la porte

 

Je mets des chaussettes blanches

 

Je marche sur un fil

 

Extrêmement tendu

 

Je marche sur une dent cassée

 

Je m’assois sur le ventre de papa

 

De plus en plus souple

 

Je coupe huit carrés de chocolat

 

Je mange de la viande

 

L’histoire ne fait que commencer

 

J’aimerais changer les piles de mon cerveau

 

Je ne sais pas ce que je dis

 

Je voudrais m’exprimer

 

L’histoire c’est la peau

 

Je marche sur une petite culotte marron

 

Il y a des couleurs abdominales

 

Des jouets cassés

 

Une baballe verte

 

C’est la terre

 

C’est une page blanche

 

Je ris seule

 

Je marche

 

Je me savonne l’anus la bouche

 

J’aimerais dormir

 

Il y a de l’eau qui coule

 

La forme c’est la lumière

 

Je marche pieds nus dans un très beau jardin

 

A la française

 

Je suis de l’iode

 

Je suis le truc

 

L’histoire c’est ça

 

Je sais ce que je dis

 

C’est la terre l’iode et la culotte marron

 

Je voudrais écrire ça

 

Que c’est la terre

 

Et pas les ongles

 

Ni autre chose

 

Un joli parc

 

La queue du chat

 

Un doigt dans le

 

Les pieds

 

Je marche

 

Floque floque floque

 

Que ça fait dans la tête

 

Je pense à du ciel bleu

 

A des trucs

 

Quand le ciel est ouvert

 

Comme ça sur le devant

 

Je vois des choses

 

que je ne dirais jamais devant vous

 

Je suis sur une photo

 

C’est immense

 

Le corps humain

 

Dans un cercle

 

J’aimerais écrire

 

Dimanche après-midi

 

J’aimerais voir la mer

 

Et papa

 

Je ferme les yeux

 

J’ai froid aux mains

 

Il fait soleil

 

Je compte jusqu’à soixante six

 

il y a 67 pages

 

Dans le livre

 

Que je viens de terminer

 

et ça tourne en rond

 

Je me cache les yeux

 

derrière un arbre

 

pour ne plus voir ça

 

Je frappe des pieds

 

J’ai raté ma vie

 

L’avion

 

La porte était fermée

 

De l’intérieur

 

Je marche sur une pomme

 

Le ventre c’est le vecteur

 

Le vecteur c’est la peau

 

La peau c’est toute l’histoire

 

dans les 67 pages du livre

 

avec un fruit collé dedans

 

et des cheveux

 

Je sais ce que je dis

 

Il y a de la vitesse

 

De toute façon

 

Il y a de la vitesse partout

 

Dans les angles

 

Je me pousse dans le vide

 

Je suis je suis

 

Je me sépare en deux

 

J’entends quelqu’un

 

qui se cogne la tête violement

 

dans moi

 

Et puis plus rien

 

J’en ai assez

 

J’ai peur

 

Qu’est-ce qu’elle fait la peau

 

à trembler comme ça

 

quand on a peur

 

Je touche un cartilage

 

Ça fait comme un ovale

 

A la pliure du bras

 

Il fait blanc

 

Le trou c’est le cancer

 

la chatte la baballe verte

 

Un trait bleu

 

J’ai de la mémoire

 

Je marche sur un fil

 

Je capte des émotions

 

Je suis anorexique

 

C’était un jour dans la semaine

 

Je suis sale seule et sans soleil

 

et je me touche en bas

 

électrique

 

Je suis en bas sur la photo

 

C’est moi

 

Dans la cascade

 

En haut à droite

 

Je suis la dent sensible

 

Un sal poubelle qui joue dehors

 

Avec les enfants

 

Je suis mort

 

On appellera les pompiers

 

Je brûle un hameçon

 

C’est métallique dans la bouche

 

Je me coupe la peau avec du lait

 

Et qu’est-ce qu’il fait le petit chat

 

Il miaule

 

Je passe à l’acte

 

Je m’arme de patience

 

je m’huile

 

Je tremble toujours devant ce qui est beau

 

je suis je suis

 

une médiane

 

un pont

 

une carotte

 

un trou

 

une femme

 

un homme

 

L’histoire

 

c’est la peau

 

L’histoire

 

c’est le ventre

 

l’histoire

 

C’est la dernière porte

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

MONUMENT DU NON-ETRE

 

& MOUVEMENT DU NON-VIVANT

 

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ce n’est pas du théâtre

 

ce n’est pas de la propagande gratuite

 

ce n’est pas de la philosophie moderne

 

ce n’est pas un nouveau concept

 

ni un nouveau roman français

 

traduit en 45 langues hybrides

 

ce n’est pas un numéro de cirque

 

impressionnant en haut d'un fil

 

 

 

c’est de l’écriture

 

proprement dite

 

 

 

des organes féminins

 

sont en train de sécher

 

en bas d'un visage

 

 

 

c'est

 

 

 

très

 

très

 

violent

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ORQUE (quand j'étais petite)

 

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[ Ouvre ton coeur

 

Et laisse entrer le soleil

 

Maman m'a dit une chose

 

Qu'une petite fille devrait savoir

 

Tout est à cause du diable ]

 

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Un doigt dans l’œil pour un demi-cercle et un lac s’ouvrira peut-être devant nous.

 

 

 

Les acteurs font semblants de s’embrasser.

 

 

 

Je connais le chemin de la mer qui mène au grand large.

 

 

 

Je suis pas beau quand je me donne du plaisir tout seul.

 

 

 

J’aime tomber en haut des escaliers pour rire comme un con.

 

 

 

Toi tu m’attrapes par la queue comme dans les manèges d’autrefois.

 

 

 

Je n'ai pas su faire à temps le geste qui pouvait nous sauver.

 

 

 

Je n’ai pas froid aux pieds je n’ai pas froid aux yeux.

 

 

 

Je me lave l’eau les dents l’eau un truc en plastique

 

 

 

Je suis un chiotte en céramique blanc cassé et je pousse fort dedans pour aller plus vite dans les étoiles.

 

 

 

J’étais une petite fille sage dans les bras de mon nounours.

 

 

 

J’aurais donné des coups de poing dans le ventre de ma mère pour perdre la vie moi monsieur.

 

 

 

Je suis un radiateur collé contre un mur de gare d’où partent des bateaux et des avions.

 

 

 

Je sais mélanger des couleurs vives avec des couleurs mortes sur n’importe quels supports possibles et magnétiques.

 

 

 

J’aimerai savoir nager comme une pierre.

 

 

 

Je transporte une dent cassée comme un blockhaus.

 

 

 

Bonsoir je pleure

 

 

 

Je suis toute mouillée.

 

 

 

J’ai peur de la disparition des plages.

 

 

 

Je suis seule.

 

 

 

Je nage.

 

 

 

Je constate que l’eau froide brûle ma langue.

 

 

 

Je nage très loin près du bord et je tremble

 

 

 

J’ai peur d’avaler ma bouche quand je parle à des fantômes.

 

 

 

La sexualité masculine est la plus troublante.

 

 

 

Je me mangerais plus tard.

 

 

 

Je suis belle et.

 

 

 

J’ai des yeux magnifiques quand tu me regardes comme ça.

 

 

 

Le fonctionnement fonctionnel.

 

 

 

Je vous offre une multitude de chose comme la souffrance et le bonheur.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

N I

 

D I E U

 

N I

 

R I E N

 

T O N

 

C O R P S

 

P O U R

 

Q U E

 

L A

 

L U M I E R E

 

S O I T

 

E N C O R E

 

P L U S

 

F O R T E

 

C O M M E

 

L A

 

S O U F F R A N C E

 

A P R ES

 

L ' E F F O R T

 

P O U R

 

E T R E

 

U N E

 

F E M M E

 

H E U R E U S E

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LA NATTE

 

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Je partirai pour oublier la peau, allez, j’appuie là, où ça fait mal, je vais te suivre, encore un peu, là-bas où ça pue, jusqu’à la maison du pêcheur, je ferais le grand tour, il sera quelle heure, on s’en fout, je partirais, le long de la plage, où le sel continue encore, à bouffer les coquillages, sur le dessus, juste en dessous, allez, j’appuie là, où ça fait mal, on se blesse, on longe la mer, on se relève, de tout, tu verras, le soleil quand il est 6 heures du soir, tombe dans les vagues, au milieu, l’horizon bouge encore, il est en feu, vertical et droit, dans le ciel, orange, comme la couleur des flammes, sur la grande baie, le granite rose, ouvre son ventre, avec les fleurs ouvertes, dans la violence du vent, mais regarde, toutes les fleurs sont mortes, aujourd’hui, sur les blockhaus, c’est l’hiver, il fait froid, et j’ai peur, j’ai peur de continuer la route, derrière la maison du pêcheur, je ferais le grand tour, sur deux 3 kilomètres, allez, je m’éloigne, du soleil qui vient de disparaître, je partirais pour oublier, la peau, le parfum que tu mettais, derrière ton cou, sous la natte, attachée avec un ruban rose, qu’est-ce que c’est que d’avoir un corps

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

c'est

 

l'éclat blanc de la clinique

 

comme l'image

 

clouée à la chaise

 

c'est

 

l'horreur de cette présence

 

où le temps ne passe plus

 

entre ces 4 murs

 

dans ma boite cranienne

 

 

papa me dit

 

suicide toi mon fils

 

pour que l'amour

 

soit Roi

 

or de ce pays de chien

 

où tu pourras venir

 

mordre dans ma chair...

 

je t'attends dans cette

 

demeure qu'on ne possède pas

 

vient...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

DUEL

 

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La vie n’est qu’un cri, je pourrais l’écrire un million de fois, la vie n’est qu’un cri, la vie n’est qu’un cri, absurde et beau à la fois, ce cri c’est comme une roue dans une cage qui tourne à vide, où est l'ennemi, où est le monstre, où est l’animal fendu, est-ce vous, est-ce moi, moi je suis assis sur un meuble, c’est comme un bout d’acier contre la douceur d’un ventre, le bruit que tu entends, jour et nuit, dans une enveloppe minérale, dans ce même labyrinthe, où tu nages comme un petit poisson qui a peur de l’eau, toi qui m’écoute, ou qui fait semblant d’écouter, parce que le bruit te fracasse le corps et la tête tous les jours, les kilomètres parcourus à te chercher, depuis que la porte est fermée de l’intérieur, à double tour, dans ta conscience dans ta tête dans ton esprit dans tous tes muscles tétanisés par ordre de grandeur parce que l’océan est très grand quand tu plonges tout entier dedans, la tête la première, mais respire respire encore un peu, ouvre la bouche, respire, de toute façon il est impossible de sortir de toi, tu vas rester là très longtemps avec les autres, comme si tu étais au fond d’un puits, sans résistance, sans rien du tout, d’ailleurs as-tu une fois essayer de sortir de ton propre corps de ta région de ton souffle de ton ombre de ton cri de ta vie de toutes ces portes dressées devant toi comme des falaises, pour voir comment est le monde à l’extérieur de toi, je t’écoute respirer, j'entends quelque chose au fond de ta gorge, quelque chose se déplace très lentement pour arriver jusqu’à nous, qu’est-ce que c’est que ce bruit sourd, tes dents bougent la nuit parce qu’elles se frottent pendant ton sommeil, pourquoi la nuit quand on rêve on est toujours au ralenti, pourquoi les portes ne s’ouvrent pas entièrement pour nous laisser passer, tu sais si je parle doucement comme ça c’est pour me rapprocher de toi, j’aimerai te sentir encore plus près, t’entendre respirer, j’aimerai sentir le battement de ton pouls, le frémissement de ta chair, l’équilibre de ton souffle, ce vide qui me colle à toi, la chaleur de ton cou, le goût de ton sexe, tu sais c’est très important pour moi de savoir comment tu es derrière ton propre mur, j’aimerai savoir si ton corps t’appartient toujours, est-ce que tu peux me répondre pendant que la nuit s’écarte pour laisser passer le jour, ou l’inverse, on ne sait plus très bien, on est perdu avec le cadran solaire des montres, on cherche le silence mais le bruit de la vie est toujours aussi intense, on dirait des voitures qui circulent sur des grands axes des grandes routes, 24 heures sur 24, cela ne s’arrête pas, c’est comme une brûlure qu’on ressent sur la peau, quand on passe la main, sur le capot d’une voiture, je crois bien que quelque chose brûle à l’intérieur de nous, un visage une ville une odeur un corps une odeur une ville un visage un corps, c’est peut-être l’amour, qui nous rend plus fort, c’est peut-être l’amour et quand il n’est plus là, il détruit tout sur son passage, peut-être qu’on meurt d’amour, peut-être que le manque d’amour est le plus grand des holocaustes que nous ayons vécu, est-ce que tu m’aimes encore, est-ce que tu m’aimes encore, on a toujours peur de ça, on a toujours peur de tout quand on ressent les choses à mac 2 force 10, on a toujours peur de perdre, parce que les choses et les êtres qui nous entourent sont beaucoup plus importants que nous, on est si petit quand on a peur de tout, un visage une ville un bruit un corps un visage une ville un bruit, quand la fenêtre est ouverte, j’ai toujours observé ça pendant l’été, quand la nuit vient il y a toujours la mort d’un insecte sous nos yeux effarés, pourquoi les papillons se jettent comme ça dans la lumière, est-ce notre folie qui les attire, ou autre chose qui restera secret et mystérieux jusqu’à notre mort, prochaine, à venir, certaine, calme-toi, calme-toi, pourquoi toujours appuyer là où ça fait mal, pourquoi revenir sans cesse à la peau aux ongles aux cheveux à la mort, elle te demande rien la peau, et le corps et les cheveux dans le vent non plus, tu es vivant, alors si tu es vivant, tu n’es pas mort, répond-moi quand je te parle, répond-moi quand je te parle, j’aimerai comprendre le monde, j’aimerai comprendre qui je suis quand je te parle comme ça, tout bas à l'oreille, oui pourquoi la mort est toujours aussi présente, dans vos livres, dans votre voix, dans votre histoire, dans tout ce que vous touchez, de loin de près, c’est si profond, c’est comme un carré sans portes ni fenêtres, on est enfermé dans un cercle, et c’est la guerre autour, quel est le mouvement intermédiaire quel est le début quelle est la fin, y a-t-il une solution un moyen une issue pour en sortir de ce cercle de cette guerre de ce tunnel de ce labyrinthe de cette dent de ce corps de cette structure mentale, répondez-moi, répondez-moi, n’ayez pas peur, je ne dirais rien à personne, rien à personne, vous pouvez me faire confiance, depuis le temps qu’on se connait vous et moi, c’est comme un carré sans portes ni fenêtres, je ne dirais rien à personne, rien à personne, vous comprenez ça, vous avez ma parole mon language mon addiction, vous pouvez me faire confiance, sous votre lit, y a-t-il un enfant mort, ou autre chose qui ne passe pas dans votre corps, où sont les intermédiaires où sont les invisibles, où sont les corps défendant qui nous maintenaient en vie, comme une structure métallique une charpente en bois un pont une digue, nous devons traverser le fleuve avant la nuit, tu sais, j’aimerai savoir énormément de chose sur toi, pour mieux comprendre qui je suis, pour mieux comprendre le monde, car le monde est en pleine mutation, il bouge comme une dent le monde, il se rattrape, il lutte et il tombe et il se relève et il repart de plus bel et il retombe à nouveau dans un bruit assourdissant pour se relever encore une fois, encore une fois encore une fois, encore un mouvement que tu fais des centaines de fois, sans forcer sans t’en rendre compte, machinalement comme respirer de l’air avec ta bouche avec ton nez, mais à force de répétitions, on devient comme des machines, bien programmées conformes minutées précises, une belle mécanique de précision, quand on y pense, mais combien de temps tout cela va-t-il encore durer, qu’est-ce qu’on nous a mis dans la boite crânienne, qu’est-ce qu’on nous a mis dans la petite boite noire interne qu’on appelle communément chez nous, le cerveau, cette matière grise qui ne ressent absolument plus rien quand on le coupe en 2 sur une fine lamelle de verre, comme les cheveux les poils les ongles, c’est curieux non, c’est très étrange de ne rien ressentir, dans cet endroit là du monde, étrange quand même non, toute cette histoire malaxée centrée concassée au fond de nous, c’est l’histoire de l’homme c’est ton héritage c’est ta guerre c’est ton histoire que je raconte, mais la folie l’art la recherche d’un monde perdu, qu’est-ce qu’on était finalement, nous, rien personne une matière qui passe de mains en mains, où sommes-nous tombés, qu’est-ce qu’on va devenir, une bête féroce un cheveu un papillon, dis-moi, est-ce que les papillons ont le même cerveau que nous avec les mêmes fonctions le même argile les mêmes antennes, parce que je brûle comme eux, et comme toi de l’intérieur, je brûle comme une usine comme une voiture comme un four comme une lampe, mais ne le dit à personne, c’est notre mystérieux secret à nous, bien gardé dans notre architecture dans notre peau dans la boite noire, pour ne jamais oublier que nous sommes vivants, que nous sommes au monde, pour nourrir la terre, l’animal fendu, nous sommes des fleurs une carotte serrée une en[d i v]e vers le bas, je t’embrasse, je t’embrasse sur la poitrine, comme si tu m’enfonçais un pieu dans le ventre pour continuer à vivre, c’est parfois étrange de ressentir la douleur comme de l’Amour, pour ne pas perdre, pour être toujours en vie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les Corps Constitués

 

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Le dernier train de la journée rentre en gare, j'aime entendre le mouvement des trains parce qu'il berce toujours quelque chose en nous, avec sa musique en acier qui tangue comme une machoire prête à s'ouvrir et à se refermer sur nous, comme l'énergie de ta main que je perds dans la foule portant des tuniques et des rois sur leurs épaules, où étions-nous tombés, où étions-nous l'un sans l'autre, où étions-nous tombés si je tombe avec toi, parmi le bruit des singes et des soleils fracassés, j'avais 1 000 ans, tu en avais douze, tes cheveux ou mes cheveux étaient dans l'eau claire des tombes, je n'ai jamais su reconnaître quelque chose quand le sang est collé comme un fruit en grappe, comme un essein d'abeilles, ça pique la peau l'aorte le sexe et le son de la voix quand il a plu sur nous, j'aimerai que nous dansions comme autrefois, mais le temps est sec aujourd'hui, et violent par endroit, où je n'ai plus pieds, un trou, regarde par où passe le corps, regarde par où passe ton sexe dans mes doigts, quand tu souffles dessus pour oublier qui je suis déjà, le monde et les corps constitués, où le soleil mord la peau comme une bête féroce il faudra vivre, je ne sais plus rien entre la vie et la mort, je ne sais plus quoi choisir, je ne sais déjà plus rien de l'amour, je dois tout réapprendre, tout... si les ronces font du bien, si les roses fond du mal dans ma propre chair, une eau sale éclabousse pour nettoyer la cour, J'ai tout oublié au contact de la peau, ta machoire, et moi debout sur ton ventre comme si j'étais contre un mur, j'aurai pu mourir là sur une table de dissection, à rire des ombrelles loin des trains en acier qu'on attend pour découper la nuit, l'écrasement dans tes bras parce que tu voulais une fille, pour la petite robe que tu avais acheté sans lui, un dimanche, il faisait très beau, à terre, sur le sol, qu'est-ce que je n'avais pas fait là, dans le corps de l'autre, seigneur.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

T O N . C O R P S

 

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Mon Amour, fallait-il que je dise non quand je suis heureux dans la chambre entrouverte et douce, ton corps quand nous marchons sur une branche dans la campagne encore fumante, entourés de chevaux de biches et de grands cerfs, à la taille le matin gris déplace un mouvement lent, regarde quand ta robe est ouverte c’est tout un été brûlant sur le côté droit de la peau qui glisse entre nous, ton corps est un immense soleil sur des vagues vertes où je plonge pour me cacher la main avec tous les visages si je reste encore ici, elle est un peu folle cette idée non de disparaitre pour être heureux, j’en sais rien si nous sommes perdus tous les deux dans la forêt, nous mordons dans le fer d’un bouton trouvé sur nos ceintures avec nos dents d’enfants comme dans une eau froide pour nous saisir, l’eau nous rattrape l'eau nous retient l’eau c’est l’été c’est l’hiver et puis c’est la mort, mais nous sommes encore vivants nous sommes au monde comme un orage peut faire trembler le ciel et puis la terre, nous sommes suspendus dans le temps pour tenir encore un peu dans le corps de l’autre, et dans la gueule du chien j’aurai pu mourir 1 000 fois dans tes cheveux, ton corps est un oiseau sauvage dans les cordes un oiseau rouge dans les arbres quand la forêt brûle quand la forêt est en feu, ton corps que je retrouve au matin dans l’eau brune des fontaines collé dans le sucre de ma gorge, un palais rose avec l’ordure et l’or de toutes les saisons qui nous traversent comme des camions, ton corps parti je ne sais où dans la brûlure d’un rayon de soleil quand nous mordons le fer avec nos dents pour faire des marques sur la peau comme des enfants, que nous gardons intactes dans la lumière parce que nous avons un corps, pour être avoir été une ombre sur le sol quand nous marchons pour traverser l’école le fleuve la vie l’eau chaude l’eau tiède l’eau froide, la mort mon bel Amour

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LE VERT EST UNE COULEUR

 

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LE COMBAT EST AILLEURS

 

LE COMBAT EST DANS LE CORPS TEXTE

 

COMBIEN DE FOIS

 

J'AI BU DANS LA MAIN

 

D'UNE FONTAINE

 

POUR MIEUX VOIR

 

LA COULEUR DU CIEL

 

DANS SES BRAS

 

QUAND ELLE M'ESSUYAIT LE VENTRE

 

AVEC DES MOTS DOUX

 

POUR TOUT DETRUITE ENSUITE

 

DANS LE FER APRE

 

DE L'AMOUR

 

QUAND MA PEAU TOUCHAIT LE LAIT

 

AU CONTACT DE SA BOUCHE

 

POUR ETRE AU MONDE

 

OR

 

DE

 

L'EGLISE

 

ROUGE

 

 

 

ENTEND

 

MON

 

PREMIER

 

CRI

 

POUR

 

MORDRE

 

LE PREMIER

 

JOUR

 

 

 

JE

 

SUIS

 

VIVANT

 

COMME

 

CETTE

 

PLAIE

 

DANS

 

LE SEL

 

D'un

 

fruit

 

coupé

 

 

 

comme la couleur

 

de mon tricycle

 

verte

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

F I N . V O Y A G E

 

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C’est un endroit sec, peuplé d’injonction, de doute, et de retour sur soi, à la ligne, point barre, sans réponse, sans minerve au cou, pour me tenir bien droit, dans l’incendie, après la chute des arbres sur la maison, toute l’énergie que l'on perd, c’est terrible car sans fonction ni mouvement ni repère, tu n’avances plus, tu ne bouges plus, tu es cloué au sol, je n’arrive pas à finir ce livre...

 

 

 

Alors, après le second trait, dans la marge, je change de main, de position, de pierre, de murs et de portes, flamboyantes ouvertes, pour poser le corps, je vais dans un tunnel, froid, sans fenêtres, pour regarder qui vient, me parler dans ce lac, à l'oreille, j'entends des voix, j'entends des musiques, j'apperçois tous les jours des nouvelles couleurs, qui me rassurent, qui me font peur, je les appelle, je les appellerais plus tard, les ombres au mur, mes soleils noires, les arbres rouges, dans la forêt, l'implosion du soi, le deuil impossible à faire, la poétique du départ, ce tunnel...

 

 

 

Ce tunnel, tout au fond là-bas, tout au fond de ma mémoire, tout au fond de la peau et des ongles rongés, où les dents perdent leur sucre dans la mâchoire des fleurs, vénéneuses et belles, odorantes, organiques et fluides, poreuses, où je buvais ton eau, mon eau maintenant pour que ma bouche se transforme, dans ce tunnel, tout au fond là-bas tout au fond là-bas tout au fond de moi, dans le ventre de ma mère, où je vais bientôt, crever.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

j e  c r o i s  q u ' o n  e s t  l à

 

 

 

p a r  a c c i d e n t

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

REQUIEM

 

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des beaux applaudissements

 

comme s’il pleuvait

 

ce soir dans l’arrière-cour

 

où je finirai ma course

 

après avoir coupé des fleurs

 

pour les jeter derrière nous

 

au beau milieu d’un fleuve

 

mais jamais au centre

 

pour ne pas perdre l’image de mes os

 

dans la grande gueule ouverte

 

du chien

 

 

 

je recommence à dire n’importe quoi

 

vous voyez bien que je recommence

 

à dire n’importe quoi

 

sur l’ombre et le soleil de mon enfance

 

des longues phrases

 

puis courtes

 

des longues phrases

 

minérales

 

pour faire gonfler le fer

 

du caoutchouc et du muscle

 

mais quelque chose bouge

 

sous mes pieds

 

je finirais ma course

 

quand même

 

et puis

 

 

 

je tire la langue à des guêpes

 

pleines de poisons et de ferrailles

 

et j’ouvre les bras en grands

 

comme un éventail dans les mains d’un homme

 

maladroit

 

pour qu’elles me piquent jusqu’au sang

 

 

 

ON N’EST PAS HEUREUX QUAND ON ECRIT

 

 

 

On n’est pas heureux quand on écrit

 

Sur la dernière page du livre

 

Le mot fin

 

c’est comme ressentir la piqure d’un insecte

 

au cou et au cœur

 

mais c’est peut-être ça

 

qui nous fait tenir

 

très loin du rivage

 

et très loin des autres

 

il faut retrouver cette brûlure intacte

 

comme si elle était

 

dans le corps du texte

 

et puis

 

et puis

 

rien

 

fermez les yeux

 

et mettez-moi

 

un doigt dans le cul

 

 

 

Je veux sentir ma mère.

 

Mon père. Et la première goutte

 

de sel sur le ventre de Jésus.

 

Lacrymósa.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

qu'est-ce que tu dis

 

 

 

j'entends rien

 

 

 

je sais plus très bien

 

 

 

si j'ai dormi hier soir

 

 

 

dans vos bras

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

TEMPS DE CHIEN

 

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sur la plage noire de monde les gens ressemblent à des bouts de moquette je vois bien qu'ils s'emmerdent à ne rien faire en regardant les vagues ils brûlent le sable colle à leur fesse mon chien s'emmerde aussi à mordre son collier tout neuf il est rouge mon chien n'en peut plus il tire la langue il fait trop chaud pour lire un livre en plein soleil là-bas une grosse femme mange un sandwich un oiseau vient de chier sur un très beau parasol blanc il fait 37 degrés à l'ombre on a envie de creuser un trou pour y mettre la... merde plus de place sur le sable pour écrire la suite de mon histoire car la marée monte vite ici il est midi 2 je reviendrais demain sur la plage avec mon chien. Salut et bel après-midi à toutes et à tous... Quel impact peut avoir l'art sur la canicule, j'en sais rien. Faites le 15...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LA BELLE VIE

 

 

 

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Dans la vie de tous les jours et contre toute attente nous sommes perdus dans ce monde car il ne s’est rien passé depuis très longtemps nous traversons des temps morts.

 

 

 

Ce qui est flou ne peut pas prendre corps.

 

 

 

Sans précepte nous étions seuls dans l’intervalle je m’applique à repousser les ombres semi-conscientes aquatiques immodérées ensevelies séparées véhiculaires pour nous laver bouche bée le corps et la conscience pour parvenir à notre faim.

 

 

 

Il y a des brèves saisons que j’ai senties très fortement pour nous fixer dans rien les murs sont des falaises sans respirations thérapeutiques j'ai un peu mal au cœur car je suis au sommet de mon propre corps pour la toute fin de notre vie ou la mort nous apprendras à vivre mieux je suis au monde et je m’applique à repousser les ombres les électrons le style le sujet vous et moi les images qui défilent n’ont plus la force de nous comprendre.

 

 

 

Honteusement j’aurai bien aimé vivre avec ce lait qui m’a été donné dès le départ vertigineux dans mon ventre comme un coup de tonnerre dans le ciel bleu de l'existence ou la mort aspire à nous livrer la vérité des corps mais quand j’allais couper du bois seul dans les grandes forêts millénaires et les jardins antiques suspendus par des colonnes de marbre et de granite j’avais déjà la conscience de perdre.

 

 

 

Il y avait aussi le signe que nos mères n’étaient pas là pour nous sauver alors aujourd’hui je pense à quelqu'un qui ne pense plus et qui ramènent chez lui des choses vivantes des insectes des animaux morts pour que les marches soient barbouillées de sang.

 

 

 

Je n’appartiens pas à cette matière qu'on appelle le monde à cette humanité à rien.

 

 

 

La vie est belle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'IMPLOSION DU SOI 2

 

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Voilà comment les chose avaient fini…

 

RETOUR A LA DIGUE.

 

 

 

Je n’écris pas je n’ai jamais rien écrit. JE VAIS VOUS ABANDONNER. Voilà, c’est tout, c’est dit, c’est fait, n’en parlons plus…

 

Je ne connais même plus mon mot de passe pour accéder à tous mes fichiers… POESIE : voilà le traitre mot où nous nous sommes cachés depuis temps d’années folles derrière cet arbre rouge.

 

 

 

POESIE

 

L’ARBRE

 

ROUGE

 

DE LA

 

FORET

 

MORTE.

 

 

 

Je l’ai vu dans tes yeux

 

Et pas dans les livres

 

Ce fruit ouvert en 2

 

Dans les pommes

 

Que je coupe

 

Avec ton corps

 

Et ça me hante

 

De savoir

 

Que ta bouche

 

est posée sur mon ventre

 

comme une guêpe.

 

 

 

DANS LA FORET / L’arbre est caché dans la doublure du pantalon le pantalon sèche dans la forêt entre 2 arbres pour écouter le bruit sec des animaux blessés qui passent… Je longe, et c’est sous la dent que passe un fleuve. Je longe et je l’entends tous les jours comme une goutte d’eau qui tombe sur mon crâne.

 

 

 

ATTENTION

 

 

 

Putain de mémoire

 

A la con

 

Je pense à la noyée

 

Blanche dans les vagues

 

 

 

Dans les vagues… Je longe des murs des longs cheveux 18 mètres de salles obscures et de carence alimentaire pour être dans une forêt dans un livre (trois quatre, pas plus…) posés sur un petit meuble en bois que j’ouvre tous les jours avec les dents non pas par paresse ni par envie ni pas dégoût, je n’ai pas retrouvé la page je vais voir ailleurs, elle me dit. A comme Amour, je regarde. Il n'y a rien à faire ailleurs cela n'a jamais existé, sa petite robe rouge flotte dans les arbres.

 

 

 

J’entends de la musique au loin du jazz sur l’esplanade je reviendrais demain je pars que maintenant… Je ne pouvais rien dire d'autre, ni écrire, rien, je suis sec.

 

 

 

Alors je me tais je penche la tête en arrière je pense être à côté de la mer mais j'en suis très loin alors rien je suis sec je reviendrais demain voir si le ciel change de couleur quand on a la tête à l'envers pour mieux comprendre où vont ses propres mains quand le corps est à terre alors je me tais et je m'enferme je penche la tête je cherche un arbre dans la forêt.

 

 

 

Et puis RIEN. Si… Nous marchons très vite pour éviter l’orage.

 

 

 

J’écris.

 

J’ai sommeil.

 

Je ne dors pas.

 

J'écris pas.

 

J'ai pas sommeil.

 

Je dors.

 

 

 

Combien de fois sur le dos d’un âne j’ai rêvé d’immolation et de soleil. J’attends que quelqu’un vienne m’ouvrir cette porte. Sinon je vais rester là toute seule dans les vagues comme la noyée j’ai peur. J’attends que la forêt prenne feu dans les arbres. NOUS MARCHONS TRES VITE POUR EVITER LA MORT. J’attends derrière la porte.

 

 

 

J’attends que les ronces prennent place et possession de la nuit pour oublier l’arbre où nous étions cachés. Comment te dire. Comment refaire du vélo après 3 chutes successives en même pas une semaine. Où ça… C’était… Il explique tout ça très bien dans un petit LIVRE blanc sur les ¾ de la peau, quelqu’un frappe, c’était entre le terrain vague et la petite maison qui avait pris feu parce qu’elle s’était endormie. Elle était déjà morte.

 

 

 

Et moi

 

J’ai pas sommeil

 

J’ai envie de faire du vélo

 

pour me casser la gueule.

 

 

 

Les ongles feront le reste…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le sens de notre vie

 

Est comme

 

Une rivière qui coule

 

Du nez

 

 

 

Que cette giclée

 

De foutre

 

Aille

 

Dans un cul

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je cherche l'arbre où nous étions cachés

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’IMPLOSION DU SOI

 

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L’ai-je bien regardé le ciel, avant de m’endormir.

 

Je sais plus très bien, si j’ai dormi, hier soir.

 

Dans vos bras

 

Acier.

 

Le ciel était noir, la chambre était noire. TOUT ETAIT NOIR, je précise encore une fois, que tout était noir. Car parfois dans le silence on n’entend plus rien du tout, c’est notre façon à nous de dire… sur une page blanche…

 

 

 

J’ai chanté toute la nuit sur une table basse pour me casser la gueule.

 

Et pas unes ne manquaient. Les voix. Les voix que tu entends.

 

Les voix parlent tout doucement, pour qu’on les entendent. Pleurer.

 

 

 

En pleure, les ¾ du temps, l’enfant dessine machinalement comme ça, un oiseau rouge quand il regarde les nuages. Qu’est-ce que ça voulait dire sur les murs de sa chambre, tous ces dessins, penchés. Le coq chante tous les matins à 4 heures 26. Ou trente quatre...

 

 

 

DONNE-MOI LA MAIN POUR TRAVERSER LA ROUTE DONNE MOI DES MOTS POUR TRAVERSER TON CORPS LAISSE MOI DU TEMPS POUR APPRENDRE TOUS LES ARBRES DE LA FORET ENCORE DEBOUT DANS LA VIOLENCE DE L'ETE.

 

 

 

LES OISEAUX ROUGES. Sur le terre plein central où tu m'as laché la main sans t'en apercevoir comme un reflex ou comme une habitude ou comme un retard, je sais parfois on loupe des train a très grande vitesse. JE SAIS TOUT ça. En pleure.

 

 

 

Les oiseaux rouges matelassés comme des petits tas d’ordure, prêts pour la décharge municipale, à droite de la chaussée, quand tu auras ouvert la bouche, pour me dire que tout va bien que tu peux dormir tranquille.

 

 

 

La cage des oiseaux rouges enfermés dans notre mémoire collective quand on voulait jouer dehors, on dessinait le fond des choses sans prendre appuis…

 

 

 

Un bec d’oiseau pour déchirer le fond troué de l’eau où nous sommes tous passés. Où nous sommes tous passés pour être au monde.

 

 

 

J’en étais sûre. Tu parleras un jour des fleurs mortes quand tu regarderas ma tombe, mais pas avant.

 

 

 

IL EST 13 HEURES 13.

 

Moi j’aime bien l’hiver, pour dire j’y étais.

 

 

 

MA PEAU EST SUR LA TABLE.

 

 

 

Ma peau est sur la table pour une minute de silence avec VOUS/JE/NOUS… qu’est-ce que je peux faire d’autre... qu’immoler l’instant présent, compter sur mes doigts, les flocons d’aout, la forêt pour dire que tout est blanc, mais ce jour noir est à NOUS, je l’écrirais un jour.

 

 

 

ECRIRE COMME SI C’ETAIT LA DERNIERE FOIS.

 

Ecrire dans une autre bouche, la soif de l’eau.

 

 

 

Ecrire pour les ombres

 

et pour les masques.

 

Ecrire pour les tombes

 

et la lumière qui passe

 

entre toutes les dalles

 

du jardin pour se regar-

 

der dans un visage

 

on est tout seul…

 

 

 

UN VISAGE

 

ON EST TOUT SEUL

 

Et quelqu’un nous regarde fondre

 

Quand le soleil est là

 

On est tiré au sort :

 

Demain je mange avec mon père

 

3 gouttes de sel dans un verre d’eau

 

On a toussé

 

Ça lui fait mal

 

As-tu pris ton médicament

 

sécable

 

juste à temps

 

pour ne rien perdre

 

du jour

 

et de cette couleur

 

NOIRE

 

qu'on enfonce

 

dans la terre

 

avec les dents

 

pour dire

 

rien

 

silence

 

écoute

 

mâcher la bouche

 

l'eau

 

l'épaule

 

tout

 

doit

 

fondre

 

et

 

tout

 

doit

 

disparaître

 

 

 

 

Il y a l’os que tu ronges dans ta mémoire comme du papier mâché.

 

Pour écrire droit devant toi.

 

Le soleil sur ta peau tombe comme une flaque d’eau sombre pour plonger d’en bas.

 

 

 

IMPLOSION, je brûle comme une centaine d’arbres dans la forêt pour écrire dans un cercle, le corps et toutes ses contradictions, l’homme qui pleure, la naissance et la mort par inversion du jour, poussière plus âpre que le désir. Le DESIR : sentiment important voir primordial pour se perdre avant d’être mort dans les bras de n’importe qui, il faut choisir sa table pour écrire tous les sentiments perdus, comme cette raison de croire que le symptôme ne vient pas de soi mais des autres.

 

 

 

Je cherche l’arbre où nous étions cachés.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au détour d’une saison

 

Il y a des rendez-vous

 

A ne pas manquer

 

 

 

Qu’est-ce qu’un fruit

 

Qu’est-ce qu’une tomate

 

Qu’est-ce que le goût

 

 

 

On parlait

 

Toute à l’heure

 

De rendez-vous

 

 

 

La nature a créé

 

Une grande histoire

 

Une poésie troublante

 

Hédoniste solaire

 

Un vrai visuel

 

Un parfum

 

 

 

Tout l’or du monde

 

 

 

Les couleurs me dépassent

 

Les contours me reposent

 

Dans quelques heures

 

La première tomate

 

Va franchir la porte

 

De l’arc Ange

 

 

 

Un filet de sole

 

à la Pompadour

 

 

 

J’AI

 

FIN

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

MERCREDI ?

 

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Ce soir je me lève tôt pour ne plus rien savoir

 

je veux juste entendre le chant des oiseaux

 

dans la pénombre du chien pour que l’herbe

 

coule sous nos pieds quand la rosée viendra

 

 

 

nous pourrons alors marcher comme si c’était

 

la première fois parce que l’amour n’attends rien

 

d’autre qu’un baiser dans le cou pour être heu-

 

reux dans la nuque tiède dans tes cheveux doux.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

QU’EST-CE QU’ON N’AURAIT PAS FAIT POUR UN PEU D’AMOUR

 

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[ La nuque est un endroit

 

merveilleux pour se perdre.] [ d i v ]

 

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J’en sais rien si le coquelicot est plus fort que la mouche

 

Quand le soir tombe on dirait que le ciel est sur son dos

 

Pour faire un tour de manège les dents serrées sur la pelouse

 

Verte comme les ailes des papillons cendrés pour que la nuit

 

Fonce là-bas arrive vite j’aperçois déjà les autres jours fermés

 

A double tour peut-être que je dis ça pour écarter la foule

 

Moi qui ne crois plus en rien ni en l’abîme c’est vous dire

 

Comment l’oiseau chante bien dans la chambre des fous

 

Le poison coule comme une chanson douce dans un verre d’eau

 

Pour célébrer la nuit quand nous aurons dansé autour

 

De la fontaine où les animaux viendront mourir par 1 000 et par centaine

 

Quand le cœur se brise aux parois rocheuses de nos mains

 

Arides pour écrire jour et nuit le mot fin je reprends goût à la vie

 

Comme cette pierre dans le ventre pour être léger

 

Comme une dent de lait comme l’air

 

Que tu trouveras cette nuit dans ton sommeil après la pluie

 

La plus chanceuse pour traverser le fleuve la rive le corps de l’autre

 

La queue de l’animal où l’insecte oisif prendra son envol au-dessus

 

De ton nez pendant que tu buvais toute l’eau des fleurs à venir sec

 

Je partirais pour que tu es moins mal tu fermeras le livre comme un cil

 

Mais j’en sais rien si le coquelicot est plus fort que la mouche

 

Quand je me pisse dessus j’écris des mots d’Amour à la lune

 

Pour que tu regardes le ciel de temps en temps venir de l’or

 

Un beau soleil pour embrasser ta peau dans les phares de l’autre

 

Et dans l’automobile qui s’arrête est-ce qu’on voit mieux le monde

 

Quand la nuit vient je me tais je n’arrive plus à écrire

 

Aucune goutte de sel c’est le silence des mouches mortes dans la ville verte

 

Je vais aller courir seul parce que j’ai un corps et un mouvement à faire

 

Sinon tu vas mourir et tu le sais très bien la tige la queue les fleurs

 

A ton cou je vous souhaite une abominable nuit pleine de douceur

 

Et de joie partagée derrière toutes ces portes

 

Qu'est-ce qu'on n'aurait pas fait pour un peu d'Amour.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

DIEU EST UNE FEMME et LA MORT EST UNE SALOPE

 

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Est-ce que tu touches le fond avec tes pieds, répond-moi quand je te parle, j’entends rien, quand tu fais le mur, quand tu fais la tête comme ça, parce que le silence, ça n’a rien donné depuis longtemps et rien repris non plus, on douteras toujours de tout, laisse-toi fer, pour tout le sang versé, le trait mate finira sa course dans un autre cercle (tous nos visages), ou pire encore, dans nos bras, tu ouvriras la bouche pour dire adieu à toutes les marées vertes (en nylon), il fait soleil il fait froid, nuit peut-être, quand nous partirons demain, à l'aube nous partirons à dos de rien, comme on n'est venu, qu'est-ce que je pourrais bien faire pour oublier tout ça, faire le mur faire les cents pas faire la morte, remuer l’homme comme si c'était un vieux morceau de terre, cette grosse merde, enfin ce qu’il en reste, sur nos beaux rivages miraculeux terrains vagues desctructeurs pour avoir aimé la nuit, pour voir qu’il n’y a plus grand chose à dire et à défaire, petites lumières bleues dans les étoiles qui clignotent comme des lanternes, sur nos routes perdues dans le creux de nos mains, quand j’ai la tête en bas le coeur ouvert, regarde-moi bien, je cache mon visage au monde derrière un ongle sec, bouffé par la honte d’être un homme, la sale petite pute à sa maman dans le trauma des jours, pour naître qu'un aller retour, un atôme, une particule dans l'univers, car tu crèveras un jour, la gueule grande ouverte, pour dire non, ma ligne de chance n’est pas celle que vous avez vu, tomber l'autre dimanche, quand nous étions tristes et orphelins. Non, elle est dans l'ombre, elle est ailleurs, elle se faufile comme un petit insecte dans notre cul bien profond pour avoir chié tous nos massacres, à venir, passés, et j'en oublie sûrement du sang de l'autre côté des dunes. Mais. Ai-je assez bien vécu pour avoir peur de la mort comme ça... (j'en doute quand je regarde mes mains). Allez salut, bonne chance à tous et longue route à Toi, moi je crois encore dans la parole de Dieu. Car dieu est une Femme et la mort est une salope.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

FAUNE

 

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Je ne peux malheureusement rien entendre dans les trains que je prends quotidiennement tous les jours (c’est la même chose), trop de bruits autour de moi, trop de monde, trop d’enfants, et pas assez d’insectes vrombissant au-dessus des téléphones portables bleus et roses, trop d’un tout qui ne forme absolument plus rien, terrain vague dans la fosse nécrologique où nos dents vertes pourraient tomber toutes d’un seul coup, dans un bruit assourdissant, fleuve et sans limites. Tu penses à quoi : à une flaque d’eau noire savonneuse, pour nous laver les yeux le corps le Clitoris (je ne sais même plus comment elle s’appelle), et j’en passe des addictions pour accepter tout ça. Je ferme les yeux, et j’imagine des plaines immenses, des moyens courrier, des grandes forêts (immense, du jamais vu), un cirque blanc d’eau chaude et d’amanite ouverte, à l’intérieur d’une goutte d’eau, tombée d’un arbre, d’un oiseau, d’une branche, d’une dent. Un séquoia géant en ordre de batailles, en arc-de-cercle (que je n’ai jamais vu auparavant) passer prendre position autour d’une tombe, avec nos 3 prénoms... Est-ce qu’on est déjà passé par là ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

e suis derrière la vitre d'un train

 

avec du soleil dans la gueule

 

c'est peut-être ça, vivre un peu.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'AMERTUME DES JOURS HEUREUX

 

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Je m’enferme

 

Je ne vois plus personne

 

Je me tais

 

Je compte les heures

 

Et les semaines

 

A ne rien faire

 

Quelle autre activité

 

D’ailleurs

 

Que le néant

 

Pour mieux se connaître

 

Je prends des photos

 

En noir et blanc

 

Car la couleur est éternelle

 

Je fais des clins d’œil

 

Aux machines

 

A la pluie

 

Au soleil

 

A mes pieds

 

En bas de la falaise

 

Une heure que je fais ça

 

Et en retour

 

Rien

 

Personne

 

Je pense aux jours heureux

 

Comme si nous n’étions qu’un

 

Je m’enferme

 

Je pense à toi

 

A la matière

 

A la peau

 

Au goût que ça laisse

 

Entre les mains

 

L’Amour

 

L’idée de perdre

 

Je sais très bien

 

Que je ne reviendrais jamais

 

Te dire à l’oreille

 

L’objet perdu

 

Je m’enferme

 

Pourtant

 

Le portail du jardin est ouvert

 

A la pluie

 

Au soleil

 

Jour et nuit

 

Je ne sais plus quel jour on est

 

Je dis blanc

 

Je dis noir

 

Je me perds

 

Je dis n’importe quoi

 

Je compte les tuiles coupantes

 

sur le dos glissant d’un chien

 

Je moque les certitudes

 

Et le vent frais dehors

 

J’écris sur les murs

 

Sur les pierres

 

Pour graver l’invisible

 

Dehors il manque un arbre

 

Sur mes mains

 

A côté de la route

 

Je sais faire du vélo

 

Ouvrir des portes

 

Je sais compter jusqu’à sang

 

Comme toutes les fleurs rouges du jardin

 

Pourquoi mentir

 

Pourquoi tant d’effort pour rien

 

Je m’enferme

 

Je ne vois pas le bout du tunnel

 

D’ailleurs

 

Y avait-il une route dans le tunnel

 

Je n’en sais rien

 

Il est tard

 

La route est sombre dans le tunnel

 

Il est tard

 

Y a t-il une route dans le jardin ouvert

 

Je m’enferme

 

Pourquoi mentir

 

Il n’y a que les acteurs

 

et les musiciens morts qui me fascinent

 

Je les écoute

 

C’est comme si le temps

 

C’était arrêté sur nous

 

En bas de la falaise

 

Et le vent frais dehors

 

Ne changera rien à l’affaire

 

Je compte les heures et les semaines

 

A ne rien faire

 

D’ailleurs

 

Quelle autre activité

 

Que le néant

 

Pour mieux se connaître

 

Je prends des photos

 

En noir et blanc

 

Car la couleur est éternelle

 

C’est l’amertume des jours heureux

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

DANS L’ACTION DU je

 

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j’ai une voiture

 

j’ai des biscottes dans mon frigo

 

j’ai des draps bleus et blancs

 

(pour une ou 2 personnes)

 

je sais ce que je dis

 

je marche sur un fil

 

je cherche un équilibre

 

je mets des chaussettes noires

 

(pour traverser la ville)

 

je suis pieds nus

 

je marche sur une culotte

 

(quand le sol est mouillé)

 

je capte des émotions

 

je m’enfonce dans mon oreille

 

je m’enfonce dans un palais

 

je m’enfonce dans la chasse d’eau

 

je m’arme de patience

 

je passe à l’acte

 

je bois du coca cola

 

je joue à la baballe

 

je joue avec un chat

 

je joue avec un masque

 

je joue à la maman et au papa

 

(la porte est fermée)

 

je déchire ma robe avec un long couteau

 

(pour qu’elle soit plus courte

 

entre tes doigts)

 

je me pousse dans le vide

 

je suis dans le vide

 

je suis sur le sol

 

je suis à terre

 

je suis

 

je meuble

 

je tremble toujours devant ce qui est beau

 

(l’Amour les femmes le vide)

 

(l’histoire c’est les ongles)

 

(la grande histoire c’est la peau)

 

je me

 

je suis

 

je me rase la tête

 

je me rase les jambes

 

je dis tout

 

(du corps masculin de la femme)

 

(et des métaux)

 

je sais où sont les ongles

 

je sais où est la peau

 

je fais du vélo

 

(dans une maison)

 

je fais du vélo

 

(dans un couloir d’appartement

 

tout au fond)

 

j’avance pas

 

j’ai mal à la tête

 

j’ai mal aux jambes

 

(pourtant)

 

j’ai de la mémoire

 

j’ai perdu quelque chose

 

(qui avait beaucoup d’importance pour moi)

 

je n’ai plus de cheveux

 

j’ai un ventre

 

j’ai soif j’ai faim

 

je ne mange pas

 

je ne bois pas

 

j’ai des cheveux

 

j’ai de la peau

 

(des ongles)

 

je ne sais plus ce que je dis

 

je ne dis pas ce que je sais

 

je suis un œil

 

je suis un pull

 

je suis un téléphone portable

 

(dans ta main gauche)

 

(quand)

 

je m’accroche à une goutte d’eau

 

je suis un singe

 

(une molécule)

 

je suis un cadran solaire

 

(quand tu pleures dans mes mains)

 

je suis une pendule

 

je suis derrière sur la photo

 

(c’est moi)

 

je voudrais m’exprimer

 

je voudrais écrire

 

je voudrais jouer au Foot

 

je sais ce que je dis

 

je ne suis pas

 

(le plus grand écrivain du monde)

 

j’ai raté ma vie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ETRE AU MONDE / ETRE ICI

 

( 3 minutes encore à tenir )

 

C'EST LA DERNIERE LIGNE DROITE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’HOMME QUI PLEURE

 

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[ le monde aurait pu être simple

 

comme le ciel et la mer ] [ a m ]

 

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le soleil aujourd’hui dans le ciel

 

il fait beau à en crever

 

sais-tu que l’homme pleure

 

quand il regarde le monde à ses pieds

 

grandir comme une mince farandole

 

comme une main orpheline

 

 

 

moi, j’aimerai garder pour toujours

 

dans mon corps et mon esprit

 

une autre vision du ciel

 

sans avion de guerre, ni de chasse

 

LA PAIX

 

je veux tout simplement la paix pour qu’elle grandisse

 

la paix pour l’homme et la femme qui pleurent

 

en attendant qu’un nouveau jour se lève

 

ce monde sous nos yeux est tellement beau

 

regarde le bouger

 

comme un enfant, comme un arbre

 

comme la land au-dessus de la mer

 

prête à s’ouvrir quand il y a du vent

 

mais je rêve, je dois sûrement rêver

 

quand je chie, plié en 4

 

dans la petite cabine

 

dans les chiottes de la station balnéaire

 

sur les actualités du monde

 

en ce jour

 

31 mai 2 019

 

il est 13 heures zéro 8

 

j’ai faim d’apprêté et d’église

 

pour trouver dieu, pour lui planter

 

un beau soleil rouge dans le cul

 

 

 

pour l’homme qui pleure

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

IL FALLAIT REPARER

 

ECRIRE

 

ET DIRE N’IMPORTE QUOI

 

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Chers tous,

 

 

 

Veuillez trouver ci-dessous le calendrier de clôture définitif :

 

 

 

Je n’avais pas du tout besoin d’images…

 

 

 

Toi qui me disait tout

 

Et qui vient de disparaître

 

Sur l’autre face

 

Si on mélange

 

Le mot merde

 

Et le mot soleil

 

Au bout de 15 ans

 

Ça fait quel mot

 

Et quel couleur

 

Quand tu fermeras les yeux

 

En plein jour

 

 

 

Il fallait réparer

 

Ecrire

 

 

 

Depuis quand aimez-vous la nuit

 

 

 

Ça veut dire quoi regarder un visage

 

 

 

Un visage :

 

Le naufrage de nos certitudes aimantées

 

Des choses blanches qui peuvent être nos os

 

Ou des coquillages

 

Dans la terre retrouvée

 

 

 

Qu’est-ce qu’un corps en pleine lumière

 

Dans l’émotion que nous pouvons ressentir

 

Puisqu’il faut dire les choses comme elles le sont

 

Puisqu’il faut dire les choses qui sortent des tripes

 

Il y a une vraie beauté dans les choses abîmées

 

Nous irons jusqu’au bout de nos hantises

 

Nous savons qu’il y a des ailleurs

 

Notre goût des fantômes

 

On ne saura jamais leur nom

 

3 petites filles jouaient dans un parc ensoleillé

 

Chaque jour

 

Quelle est la petite fille à l’intérieur de nous

 

Mal dans son corps

 

Ça veut dire quoi regarder un visage

 

 

 

Le hasard poétique

 

 

 

Il y a un peu de tout dans ce magma dans cette fosse dans cette cuisine (en sous-sol), dans cette maison, nos vies nos doutes nos petits bonheurs nos petites morts, certaines abruptes et sans importances, on écrit comme on bouffe, on écrit comme on chute, on écrit en fermant les yeux, parce qu’on avait peut-être écrit avant dans une autre vie, parallèle subjective inconsciente primitive, on n’en sait rien, on ne sait pas comment tout ça à commencer, (qui a mis la première pierre dans la construction du mur ?), je n’en sais rien… et je ne veux plus rien savoir, mais je ne crois pas au hasard ni à la domination des nombres et des chiffres, il fallait réparer quelque chose, recoudre quelques peaux, diviser quelques routes, alors oui peut-être écrire, pour se laver, pour réparer, pour s’en sortir un peu (avait-on le choix ?), de tout ça, de soi-même, des autres, des traumas, alors oui, sûrement, et c’est inévitable, il y a de la rage… du désespoir… du désir, de l’envie, du ressenti, du bonheur, de l’Amour, du deuil aussi, pour apprendre qu’on peut perdre tout… oui, il y a une multitude de choses qui nous traversent à bout portant dans toutes nos vies et qu’on ne peut pas ou plus garder, il faut se vider pour remplir le vide…

 

 

 

mais qu’est-ce qu’un corps en pleine lumière avant d’être dans le noir le plus complet… Il faut aller jusqu’au bout de nos hantises.

 

 

 

avec la peur, tu fais rien, tu baisses ton froc et tu rebrousses chemin, la peur annule tout, désir envie mouvement, elle brûle à l'intérieur du ventre le sacré, et rend l'être tout petit petit, et quand on est tout petit petit, à l'intérieur de soi, il y a une plaque noire, une très grande forêt marécageuse et sombre, où le mal être et le suicide, tourne en boucle, comme une symphonie mortifère...

 

 

 

LA PEUR TUE LE DESIR

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

AIMER - [ on prendra des trains ]

 

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l'intensité d'être, c'est revenir au monde, d'écrire un peu, de relever la tête, de regarder le ciel, tant qu'il y en a, bleu, puis brun, puis violet, quand tes doigts rentre, pour l'ouvrir en deux, se croissant de lune, se soleil, transparent, pour que je te vois, à toute heure de la journée, et du soir, si présent, je serais là, je te cherche, est-ce que tu viendras, me dire à l'oreille, les mots perdus, tous les je t'aime, les blessures qu'on cache, dans des peintures, dans des dessins, qui tiennent les murs, à l'envers, rouge est le poison, qu'on a sous les ongles, pour se faire mal un peu, en bas, il y a une lumière étrange, qui fait mal aux yeux, quand on écrit sur les murs, sa raison d'être, je veux sortir d'ici, pour marcher pour courir, pour jouer avec les ombres, je te cherche dans des trains, à la plage, quand la mer revient, dessiner ses dunes, ses doutes, pour que le sel, face sa route, sur le bord tranchant d'un livre, que je referme, à la page sang, pour te dire, à l'oreille, que l'intensité d'être, c'est revenir au monde, comme une vague, en plein milieu de nous, comme une musique, pour chanter, pour ne pas mourir un peu, et qu'importe mon nom et mon visage, ce qui importe, c'est de laisser quelque chose, dans le coeur d'un homme, dans le corps d'une femme, pour construire des ponts, quand tu seras un peu moins fort, la peau dans ce sens là, tu reviendras au monde, pour danser, courir, aimer... On prendra des trains.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LA POETIQUE DU DEPART - (Riding With Death)

 

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[ il y a 2 mondes :

 

il y a le monde des morts et

 

il y a le monde des vivants ]

 

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La poésie des murs me terrasse et me fascine

 

elle renverse tout sur son passage

 

et sur le sable c’est encore pire

 

bateau rouillé

 

pourriture collatérale inscrite dans le goémon

 

disparu sous nos pas verts

 

comme des pommes de petites tailles

 

croquées par tes dents dans la porte

 

où je vois tes ongles chlores

 

terre d'accueil terre d’asile

 

dans la température du corps

 

il y a toutes ces blessures

 

dans la lumière du phare

 

et toutes ces ondes

 

qu'on ne regarde plus en face

 

par peur d’être un visage

 

ou d’être un mensonge

 

il y a cette peur que le silence nous dise un mot

 

dans la nouvelle disposition des meubles

 

j’écris dans la poussière ton nom

 

la mort, petite sœur abîmée par le chaos des vagues

 

je pleure pour rompre le silence

 

j'écris pour oublier que le sable est lent

 

dans ma bouche entre ouverte

 

où passe du vent et des insectes

 

de petites tailles pour noyer le chagrin

 

la ligne du bonheur

 

que nous avons gravé

 

à la hauteur d’un homme sur un arbre fou

 

j’écris pour oublier

 

que tu ne m'écriras plus jamais

 

un mot une lettre une peinture

 

un trait dans cette lumière

 

douce et diffuse

 

si particulière

 

qui rendait le printemps

 

bien avant l’été

 

la violence de l’été

 

l’âge de nos 20 ans

 

combien d’années encore

 

il nous restait à vivre

 

palais noir devant la porte

 

des chevaux abîmés par le voyage

 

aller-retour

 

je n’ai plus la force

 

fin de l’aventure

 

pour la route

 

et pour les trop nombreuses fleurs

 

trouvées dans les ronces

 

elle sont toutes pour toi

 

elles sont toutes pour vous

 

j’applaudis les yeux fermés

 

le monde qui s’écroule devant nous

 

car l’ombre des oiseaux n’est plus

 

qu’un cartilage d’os dans le cœur

 

est-ce un signe du destin

 

est-ce un signe du temps qui passe

 

l'enveloppe que tu as laissé ce matin

 

sur la petite table en bois dans laquelle

 

tu as mis une mèche de cheveux

 

pour que je ne t’oublie pas

 

mais tu peux dormir tranquille

 

tu peux dormir tranquille

 

tu peux prendre la route

 

tu peux prendre le large

 

maintenant

 

mon Amour

 

c’est la poétique du départ

 

salut

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

JE CHERCHE A RASSEMBLER

 

67 PERSONNES DANS UN VISAGE

 

DANS UNE PETITE BOITE HERMETIQUE

 

POUR ME DETRUIRE MUSCULAIREMENT

 

AVEC DES ROSES QUI PUENT

 

QUAND ON LES JETTE A L'EAU

 

C'EST VRAI QUE LE DEPLACEMENT

 

DANS L'ESPACE ET LE TEMPS

 

PERMETTENT DE PROVOQUER

 

DES EMOTIONS QUE NUL

 

NE PEUT CONTROLER

 

 

 

j’ai tranché le sexe

 

d’un ange et sa nuque

 

pour voir ma mère

 

me mettre au monde

 

 

 

JE SERAI LE MARQUE PAGE

 

D'UN LIVRE MAGNIFIQUE

 

JE SUIS L'ENFANT

 

je suis l'homme

 

JE SUIS LA FEMME

 

MAIS L'homme N'EST PAS FIABLE

 

LA FEMME EST UN homme REUSSI

 

QUAND NOUS FIXONS L'OEIL

 

DANS L'OBJECTIF

 

L'AUTOPORTRAIT DANS UN MIROIR

 

 

 

posé dans le néant

 

l’anus et l’amygdale

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LES POISSONS NE SE NOIENT PAS (apprendre)

 

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pour te remettre

 

dans mon sang

 

pour t'oublier

 

j’ingère une poésie

 

 

 

de merde et de feu

 

pour la jeter

 

directement dans

 

un verre d’eau

 

 

 

en plein soleil

 

sur des fleurs

 

en plastiques

 

tout le long

 

 

 

d’un trajet où

 

des enfants

 

rigolent

 

et jouent

 

d’un merle

 

 

 

d’un coquelicot

 

d’une ombre

 

sous leurs pieds

 

plus claire et

 

plus foncée

 

 

 

qu’un fleuve

 

qu’un océan

 

qu'un arc

 

quand le soleil

 

se lève un peu

 

 

 

il restera nos mains

 

pour applaudir

 

le vent frais

 

les jours heureux

 

 

 

les ruines

 

les horizons

 

sanguins

 

les orages

 

 

 

j’ai quatre ans

 

mes mains brûlent

 

plus fort

 

que l’été

 

 

 

j’apprends

 

des trucs

 

comme l’amour

 

et le silence

 

 

 

la mort

 

d’une guêpe

 

dans la gueule

 

d’un chien

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

SPIRIT MOUVEMENT

 

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C’est pas bien ce que tu m’as fait

 

Cela ne va pas plaire au Spirit mouvement

 

Lui qui aime temps les fleurs

 

Quand on pose la main sur sa tête

 

 

 

Toute œuvre détachée du socle pour voir

 

Courir la mer tombe un peu plus bas ce soir

 

Son éclat si bleu dans les mains trempées

 

D’azur pour voir si le ciel est bleu

 

 

 

Saumâtre dans chaque esprit gravé la montagne

 

Est plus basse ici comme un enseignement

 

La peau sera déchirée par un accident de ligne

 

Plus tard bien plus tard que la rosée

 

 

 

Perdue sous le masque sombre de ta main

 

Pour indiquer la route à prendre entre

 

Les arbres un mince filet d’ordure d’écorce

 

De fruits foncés pour tes dents vertes

 

 

 

Quand la terre enfoncée se prête au jeu

 

Pour mentir sous les arcades et divisions

 

Des vœux à exhausser pour mieux mourir

 

Chimie et sorcellerie / chaos et poésie

 

métal et physique / sang et textes allemands

 

 

 

ne pas dire du mal de la maison

 

car la maison est une tombe

 

ne pas dire du mal de la maison

 

car la maison est une œuvre

 

 

 

Cour carré qu’est-ce que tu prends

 

Pour sortir du cercle à l’abandon

 

Rien n’est plus fort que l’Amour

 

Car l’Amour avait sa place avant tout

 

 

 

J’ai peur de perdre mon enfant

 

Tu sais cela

 

L’amour a une cause et un effet

 

Que nous devons punir par le meurtre.

 

 

 

L’amour

 

La mort

 

Ne pas dire du mal de la maison

 

Car la maison est une tombe

 

Ne pas dire du mal de la maison

 

Car la maison est une œuvre

 

On aimait ça le monde

 

Pendant qu’on s’abîme

 

Pour disparaître

 

Au fond de cette ligne

 

Qu’est l’horizon

 

Ta bouche

 

N’ai-je pas su te dire

 

Qu’il faut tenir

 

Et regarder la route

 

Devant soi

 

Toute petite

 

J’étais déjà notre arbre brûlé

 

Ton pire ennemi

 

C’est toi

 

Et tu le sais

 

Regarde l’enfant qui joue

 

Une seconde puis deux

 

Puis cinq puis 4 années

 

A nous faire mal

 

A nous faire mal

 

Comme des enfants déchirés

 

Sous un soleil de plomb

 

Que reste-t-il / de nous

 

Que reste-t-il / de notre histoire

 

Le fil tendu

 

A son extrémité

 

Pour se couper la langue

 

Ne plus rien dire

 

Ne plus rien faire

 

Attendre

 

Ne pas dire du mal de la maison

 

Car la maison est une tombe

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

JE SUIS UNE CAROTTE (je meurs à petit feu)

 

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Quand je la regarde, la femme est de plus en plus solaire lumineuse, pendant que l'homme s'éteint peu à peu. L’homme moderne aujourd’hui porte une barbe, pour être comme avant, authentique primaire et sauvage, mon cul. L’homme moderne aujourd’hui se déplace en trottinette, comme un adolescent attardé, et j’en passe, des addictions pour être un homme heureux. Du vent de l'éphémère du brut, cela ne fonctionne pas. Regarde, sur les sites autoproclamés gay et lesbiens, il y a de plus en plus d'hommes hétéros qui montrent leur sexe… Première pierre anguleuse fissurée dans le mur qui s’écroule dans la flotte. Rien ne tient, rien n'est sûr. Je nage pendant des heures, j’ai mal au ventre, je suis pas bien, j’aimerai changer de peau, de sexe et de visage, et d’altitude aussi, pour tomber d’un peu moins haut, l’écart se creuse. Je ressens les premiers symptômes dans mon corps et mon esprit, comme un déclin, qu’est-ce qu’on a fait, qu’est-ce qu’on a loupé, j’attends sur un coup de tête, la castration finale. C’est fini. Nous sommes en train de mourir à petit feu. Et plus je les regarde et plus j’ai peur des femmes. Je suis dominé par quelque chose que je ne contrôle plus. Je suis l’homme sans surprise, avec de la barbe qui fait de la trottinette sur un chemin perdu, dans mes rêves, j’avance plus vite. Qui ne m’aime pas me suive. C’est l’énergie du désespoir. Je nage pendant des heures, je cours quand il fait froid. Loin de chez moi je m'ennuie, les voyages m’emmerdent. J’aime ma télévision. Je meurs à petit feu, Cela ne fonctionne pas. Le mur devant moi est bien trop haut à franchir. Désir de puissance de possession. Noir et blanc, ça manque de couleur. Mais parfois, quand je suis seul, dans la maison de ma mère. J'aime sortir dans son jardin pour me couvrir de terre et prétendre, que je suis une carotte.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C’EST NOTRE REVOLUTION

 

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J’ai envie, De faire l’amour, Dans un champ, Avec elle, Pour voir, Comment, Tangue, La lumière du soleil, Entre ses jambes, Ouvertes, Qu’elle remonte, Pour qu’un peu plus bas, La peau s’ouvre, Et rentre, Quand tu me cracheras Dessus, Des mots tendres, Et dégueulasses, Que j’aime entendre, Tout bas, Tout bas contre, Est-ce que tu sens, Quelque chose dans l’épaule, Qui frappe, C’est notre révolution, A nous, Jette-moi dans les draps, Je tremble comme un oiseau, Avec des petites flammes, Dans le ventre, Qui s’écaillent comme le ciel comme l’érable comme du sel, Comme personne, Non, Rien d’autre que ta peau, Comme dernière prison, Avant de me rendre, Un dernier souffle, Entends, Comme ça résonne, Dans le cou dans la gorge dans le pouls, Quand j’ai envie, De faire l’amour, Dans ta chambre, Il est magnifique, Ton petit cul pâle, Comme de la porcelaine, Comme la branche, D’un oiseau, Pour m’y perdre m’y poser m’y rendre, Qu’il est doux D’être un homme, Dans ton cou, Un soleil, Une agate, Ta langue, Pour glisser, Comme sur un toboggan, Ta bouche, Pleine de foutre, Jouons, Jouons encore ensemble, Dame blanche, mains restes, Avant de perdre tout, Dehors dedans au centre, Mains lestes, Ton corps minéral, Quand chante dans mes doigts, L’eau douce, Du printemps, Quand tu coules sur moi, Mon torse les dents, Tes clavicules sont comme des lacs, Pour y gouter, Toutes tes saisons, A l’envers à l’endroit, J’ai soif, Lèche-moi la queue, Qu’on s’isole, Et qu’on en finisse, En fin, Avec le monde, Qui brûle dehors, Dans la pénombre, alors qu’il faisait jour, Depuis des heures, Je ferme les yeux, Pour te sentir, Un peu plus près, Fondre comme un feu, Prends-moi la main, Je suis plus fort, Dans ton ventre, Que dans la foule, qui scande, En bas partout, C’est notre révolution, J’ai faim, J’ai senti, Dans tes cheveux, L’essence même, De l’amour, Après que nous ayons bu, Toutes les peaux, Quand elles tremblent, A la même source, Donne-moi le suc, Et la plaie douce, Qui circule dans tout le corps, Oui tout ton cul, La colombe, Et les roses, Et ta bouche pour écrire encore dessus, J’ai envie, De faire l’amour, N’importe où, C’est notre révolution, A nous, Quand la lumière décline, Je dessine tes pas, sur la route, Pour te suivre, Pour épouser ton ombre, Quand tu coules quand tu glisses quand tu cris, C’est notre révolution, A nous...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

EN BAS Y A UNE LUMIERE ETRANGE

 

QUI FAIT MAL AUX YEUX

 

QUAND ON ECRIT SUR LES MURS

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

FAIRE COMME SI LA CHUTE N’AVAIT JAMAIS EU LIEU [ part II ]

 

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je n’ai plus l’occasion d’écrire

 

je regarde la télévision

 

jour et nuit

 

petites lumières bleues

 

dans ta petite gueule

 

elle me réveille

 

car elle m’empêche

 

de m’endormir

 

je suis sur le dos

 

sur un cheval en bois

 

qui hurle à la mort

 

je veux sortir d’ici

 

bouger courir

 

j’ai faim

 

je ne ferais que ça

 

manger le monde

 

avec mes doigts

 

d’acrobate

 

sur la paroie

 

si je pouvais

 

mais rien ne vient

 

un peu plus tard

 

si le sel coupe en deux

 

si le sel est toujours là

 

sur nos visages

 

mais je suis fou

 

de laisser pourrir

 

comme ça

 

toutes ces roses

 

dans mon ventre ouvert

 

qui ne demandait pas mieux

 

l’odeur de la peau est la seule

 

que je connaisse par cœur

 

après dieu

 

moi l’athée

 

la petite merde

 

en train de chier

 

devant l’hôtel

 

particulier

 

la fleur nébuleuse

 

l’écrivain raté

 

qui n’a cessé de dire

 

aux autres

 

tue-moi avant l’été

 

pour être une seconde

 

de + ou de -

 

l’amant

 

des fleurs empoissonnées

 

dans le ciel

 

des invisibles et des absents

 

pour lire

 

tous les messages disparus

 

que vous m’avez laissé

 

dans la lumière

 

des jours heureux

 

mon père

 

comme si la chute

 

n’avait jamais eu lieu

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

JE NE VEUX PLUS RIEN SAVOIR

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il y a des dents. Recommence. A dire. Il y a des dents. Un minotaure s'est installé. En face du no man's land. Dans un jardin brûlant. Pendant que des milliards de lémuriens. S'oxygènent le cerveau au soleil. Pour ne laisser derrière eux. Que des traces blanches. A l'extérieur des voix. Il y a d'autre ligne. C'est le seul contact. Qu'ils ont avec le corps. Avec la peau. Le langage. Avec l'enveloppe. Qu'un reptile mange un autre reptile. Comme d'anciens fleuves. Coupés en deux. Et voilà tout. Pour oublier le son extérieur. Des portes métalliques. Quand les nuits sont atroces. Au fond de l'eau. Ce corps. A l'arrivé de la conscience. Avec sa forme triangulaire. Sur la tête. Aiguë. Comme le voile de Maia. En céramique. Posé entre les deux camps. Les 2 visages. Les deux figures. Sur un vase. Identique. C'est le déluge. En face de l'Atlantide. Où un esprit s'est mis en marche. Pour nous vider de notre histoire. A l'origine. Quelque chose se tenait droit. Quelque chose se déchirait. S'est mis en route. Il faut gagner les sensations. Divines. Les couleurs. Perdre le contact avec le corps. Il faut gagner l'esprit. Accélérer le rythme. Du petit monde d'autrefois. Submergé par les eaux. Dans un dernier combat. Violent. Mal suspendu. Dans la danse. Du papillon crevé. C'est ainsi que se passent tous les suicides.

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Commentaires
F
comment ça va finir – je m’en rappelle plus – tu tirais la langue – il était tard – allez c’est toujours trop juste – étrange sensation le corps – à vouloir toujours garder des trucs – en mémoire comme des petites boites – il faut renverser le monde – et d’un coup sec – on a lâché la corde – comme une évidence – une parenthèse – un socle sous la terre – et nous toujours en haut – et nous voilà en bas – on va peut-être tombé – qui sait – tu passes ou tu passes pas – je suis minérale – je cherche un équilibre – un pont pour traverser – tes yeux ta peau même l’horizon – peut-être de quoi écrire – tu as le dos tourné – peut-être de la tendresse – peut-être que nous sommes deux – à trop vouloir chercher l’amour – c’est difficile – avec cette ombre sur le mur – en épingle à nourrice – on n’en a fait toute une montagne – toute une histoire – et s’il en reste encore un peu en voudras-tu dans les cheveux – le corps de cette bête là – un chat borgne nous regarde – un chat borgne au milieu de la route – avec de la sueur plein les yeux – allez c’est fini tout ça allez – tu peux respirer – allez encore un petit effort à faire – avant que tout s’écroule – avant que tout s’arrête – il faut passer à autre chose – écrire parce qu’on n’a plus le choix – le temps de digérer sa faute – pourquoi je passe plus entre tes doigts – le diamant d’un ciel jaune – entre la porte et la fenêtre – écrire avec ses doigts – avec ses ongles – écrire avec un sablier – la tête en bas – le ciel est à nos pieds – tu passes ou tu passes pas – tu passes ou tu passes pas – il fallait bien crever l’abcès non si près du but – pourquoi c’est compliqué – c’est difficile d’y être – allez digérer moi – digère moi je voulais viser l’autre – moi je voulais tuer ma mère – qui m’a mis au monde – de toute façon ça ne pouvait plus durer comme ça – une épingle à nourrice – peut-être de quoi écrire – peut-être de la tendresse – tu as le dos tourné – un chat borgne nous regarde – un chat borgne au milieu de la route
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