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suicide toi mon fils [ d i v ]
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28 décembre 2020

texte chanson (part1)

CHANSON         

 

Tu cherches tu reviendras toujours ton corps tu sens ta peau tu l’équilibres  un peu ta peau tu sens ton corps nous sommes des ponts à traverser un long silence delta minerve tu trembles un peu c’est ça tu trembles ça laisse du sel au bout les nouveaux angles sont plus foncés qu’avant quand tu te penches ici dans l’eau tu pleures pour les mêmes choses et ça devient jaune tu penses à lui tu n’as rien vu venir ça non on n’oublie pas quelque chose a changé il y a de l’eau sur ton visage je sens ta peau pendant des heures ton corps est froid entre les cordes un animal tendu le dos tournée sans dire un mot pendant des heures tu faisais ça un signe sur la poitrine quand tu parlais à dieu

 

CHANSON 4

 

palais lointains masques profonds on est perdu tout le monde le sait qu’on est perdu on cherche des angles sous la peau des voix profondes tournées vers le soleil aliènes et altérées du sable sous le chemin mais il faut revenir au message à la télévision mouillée l’étau se resserre le ciel est-il encore bleu debout dans la case du départ j’ai coché j’avais les yeux fermés je suis morte je suis vivant quelque chose est cassé dans le ventre il y a une bouche dans le visage il y a un ventre qui a mangé tous les sourires on les retient comme si c’était hier à la grandeur des appliques et des bouts de ficelle recommence à me faire mal ils vont nous éteindre nous dire d’aller là-bas tu cherches tu reviendras toujours des heures que tu fais ça tu sens ta peau mais dieu n’est pas là pour nous donner un sens ça non c’est marqué sous nos pas c’est comme une évidence je la vois très bien d’ici des printemps à venir un été sous la pluie tu passes tes mains dans un tamis pour trouver l’or et la lumière des nouveaux angles les voix profondes on est perdu tout le monde le sait qu’on est perdu

 

 

CHANSON 3

 

qu’est-ce qu’on aurait pas fait tous les 2 tous les 3 sur ce morceau de métal qui nous allais si bien à la dérive cassé à l’endroit on aurait dit un ventre une bouche à l’envers pour inspirer enfin rien qui nous signale qu’on va mourir demain tu les crois toi quand ils te parlent  d’amour on dirait des machines à broyer les belles paroles pour te vendre un produit sur la table un joli bouquet qui sent bon mais où sont passer les roses blanches dans le ciel tu les vois dans la chambre les oiseaux sidérants nous dire et nous montrer du doigts qu’on y va quand même qu’on y va tout droit c’est charmant quand tu danses comme ça avec des fleurs et des framboises dans les cheveux ça rend l’air plus doux plus fort lumineux et délicat moi j’aime bien tomber n’importe où une route un chemin voir l’océan dans une goutte d’eau sous un ongle alors je te suis moi je tremble un peu tu sais les tombes à cette heure làv de la journée moi je les vois un peu plus sombre que ce matin dans le ventre quand tu faisais du bouche à bouche avec mes lèvres pour maquiller tes yeux tout un dimanche est passé dans le corps de l’autre pour apprendre toutes les lettres et les voyelles qui manquent dans les livres ouverts nous on marche dessus pour s’en souvenir encore après nous le nombre de page à dessiner dans le bain violent des aquarelles pour garder le goûts des framboises mélangées avec l’odeur de ta nuque les couleurs des métaux qui glissent après la pluie tu viens voir l’été quand tu m’as dit je t’aime on va mourir un peu

 

 

CHANSON 1

 

un goût amer que tu avales dans la bouche les belles images qui défilent à la vitesse du vent tu tournes en rond les semaines et toi dedans Comme un mouchoir posé derrière ton dos Même pas plié même pas sale à la couture tu regardes ta gueule glisser non tu n’aimes pas la solitude t’aimerais parler à des camions  la voix des anges Les souvenirs bien avant l’aube Et le bonheur zéro zéro Déjà chiffré comme de l’or Tu gagnes du temps des émotions Assis dans ton propre corps il y a des réponses On passe de la musique Et des médicaments Il y a bien des étapes à faire baisser la tête  franchir des portes Dans un rectangle pour amuser le peuple singe le petit chien qui remue la tête à l’arrière de l’auto l’âne et le rouge gorge De cage en cage et de saison tu cherches ton odeur dans le corps de quelqu’un d’autre ça te peur les longs convois des bords des nationales Ce soir à la télévision Tout passera comme avant Regarde il y a des courbes et des indices des coule le sourire urs des beaux graphiques Sur le nombre d’enfants morts D’ici le mois de mai Dans une région du monde Américaine et communiste là-bas où le soleil frappe avec ses pierres là-bas où le soleil frappe de toutes ses forces et il en a là-bas au méridien à la seconde près pour que quelqu’un tombe On paye des footballeurs A la semaine Pour taper dans un ballon A 300 000 euro C’est ça le monde qui coule entre tes doigts  C’est ça la mondialisation L’enfant nucléaire au milieu de la route Reconstruite par la pluie L’amiante et la boue Ce soir à la télévision Tu cherches les raisons du chaos Ici on tue ici on ne tue pas Il faudra bien un jour Trouver la bonne fréquence Avant que ça n’explose Au cœur de la cité Ce soir à la télévision Tu deviendras humain L’automate dans la rue ta voix dans l’opinion Tu marcheras sans fin et c’est déjà fini Non n’est pas peur Tout va bien se passer Tu ne sentiras rien venir tout est déjà si loin parfumé qui dérive et bien assis dans ton corps Pour te rappeler Les jeux de ballon Le sourire de cette jeune fille Morte au milieu de l’eau Qui te sourit encore Je pense à toi je pense à nous bien avant l’aube Ce soir à la télévision  Quelqu’un t’appelle dans le silence Du haut de son mètre zéro zéro Pour tomber quelque part Pendant que tu boufferas tes ongles Comme un produit comme une marque sur la peau  Tu cherches tu chercheras toujours les raisons du chaos Ta vie plantée là avec celle des autres Ce soir à la télévision

 

 

 

 

CHANSON 5

 

 

 

Comme nous brûlons comme nous brûlons de nous savoir ici derrière la fenêtre dans le mur dans le regroupement des sondes électriques pour passer dans le ciel incomplet dans le vol d’un oiseau dans la bouche plusieurs fois je suis passée seul et silencieux quand tu descendras du ciel imprécis dans le chariot en fer que tu tractes avec tes dents le désir assassin d’une envie féminine dans l’herbe dans le tissu d’amende douce puissant à l’envers pour nous mettre debout comme si tout était déjà écrit un enfant joue sol et les matines l’ordre et le chaos est-ce que tu l’entends comme nous brûlons comme nous brûlons de nous savoir ici dans la ligne de la main dans la page d’écriture un léger vent emporte l’insecte coupé fait de collages et de résine pour que ça tienne dans le lointain toutes ces villes à la matières tombée grise sur nos plus grandes victoires les cépages un homme à la mer qui me serrait le cou tout à l’heure avant de partir dans le dernier train nu pour applaudir une entaille rouge comme le chagrin des femmes à bout portant dans le roulis de l’eau le corps est une saga une image halée de tes sourires j’aime qu’on me dise i love you un dernier souffle on peut se battre après j’ai les pieds bleus pour te rejoindre l’amour pourquoi l’amour dans les décombres comme nous brûlons comme nous brûlons un enfant joue sans le savoir l’ordre et le chaos et nous voilà nous l’écoutons dans le roulis de l’eau avant d’avoir vidé la cour  

 

 

CHANSON 6

 

 

continue oui, continue comme ça, ne t’arrête pas non , les roses, le prisme, la belle affaire, moi ça m’excite, le lilas coincé dans les portes, j’ai rien compris, écrire peindre à genoux, comme si c’était facile, tous les jours recommencer, l’arbre à peine, le souvenir intact des lignes, qu’il faut placer dans les virages pour avancer, la chute, on se tait, alors alors alors je t’écoute, je t’ai dans le corps, des choses à l’envers, de nous-mêmes, des barques et des poissons volants, non, j’en récupère des morceaux de toi, quand je tombe, c’est rouge, c’est rouge comme tes lèvres, en train de croquer le soleil, qui sèche là-bas, où c’est mort, nous reviendrons demain, nous le dire en face, il y a des trains là-bas, qu’il faut placer dans les nuages, des draps que la peur à fait fondre en un été, nous n’avons rien dit, avec la main de dieu, posée sur le cœur, dedans pour nous tuer, toi et moi, nous, alors oui, oui continue comme ça, ne t’arrête pas, en si mauvais chemin, inversé ça nous traverse, ça va nous faire tomber, c’est rouge, ça nous a presque déchiré le cœur, derrière nous, des orques et des insectes, nous sommes comme ça, nous travaillons, nous sommes du sable, il y a des portes avec la même couleur, qu’on ne voit plus, non, alors, alors rien, continuions à genoux, la ligne qu’il fallait suivre, nous doublons des femmes et des enfants, sur la route ensoleillé, j’en vois partout, partout même sous les trains, du blanc en boucle, ça nous inonde, ça va jusqu’où, nous assembler comme ça, alors, alors redémarre le programme, même si c’est mort, même si ça s’écarte un peu, nous reviendrons demain, demain te le dire, qu’il y a du blanc partout

 

 

 

 

 

ACCIDENT DE CAR

 

tu les entends venir vers nous le chant des oiseaux morts il est 4 heures trente-cinq du matin et c’est là que tout commence j’avais un ventre un front de mer une couleur qui ressortira peut-être si on la change de place des corps des petits corps bien alignés le temps qui gagne des secondes précieuses indéfinissables il y a nos esquives frontales nos belles paroles que nous suivons peut-être avec des cris d’oiseau tu les entends on salive déjà l’odeur des coquelicot dans un chant bleu à cloche pied mon tricycle est dans sa boucle infernale au milieu des voix qui disent de bien faire attention au mur que tu ne vois pas le monde il faut se laisser faire chemise blanche j’ai traversé la mer dans ton ventre est-ce que c’est possible d’ouvrir une porte pendant l’averse il fera beau d’une extrême tension un pas juste après l’autre l’histoire c’est la peau le corps de la noyée Manon d’avoir été nue dans toi tout un dimanche c’était de la soie avec tes dents quand tu mordais le cheval continues il faut sortir de moi l’éternelle enfant triste au milieu des roses et du lilas froissés encore je voudrais m’exprimer te prendre dans mes bras une heure intestinale une heure au milieu d’une minute parler avec les morts c’est quelqu’un d’autre que moi dans le silence je suis vert comme les statues qui se penchent le bronze pour se laver les mains et tout recommencer demain je voudrais écrire des mots d’amour sur la peau glissée des raies Manta et peindre dans un tableau de jean Michel basquiat l’angélus à la vitesse du vent le sexe dans un écrin trop lourd et puis le chat pour me couper l’oreille j’aimerais entendre la partie sombre des femmes et des hommes qui ont rendu les armes en ivoires des éléphants filles dans des sacs poubelles c’est l’ordre et le chaos d’un monde parallèle que tu as caché sous tes ongles quand nous avons perdu la tête dans les étoiles est-ce une averse la fin du monde la forme d’une bouche dans l’accalmie du vent j’ai retrouvé tes boucles d’oreille dans la terre accidentée où nous avons caché nos souvenirs l’or du soleil la texture des cheveux la douceur des crinières tout près de notre épaule maladive et décriées dans l’eau qui changera de couleur quand la fenêtre sera cassé au fond de nous des murs comme s’il en pleuvait avec le cri des oiseaux l’errance d’un chiffon bleu derrière ton dos pour éviter qu’on te bouscule et t’échappe un livre pour être pas grande chose sous le bras une histoire d’homme et de mouvements de rythmes et d’amplitudes où nous marchons le cœur serré au milieu des petits cercueils blancs  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ce qu’il te manque ce qu’il te manque le plus au monde c’est l’amour l’amour dans un écrin la pierre précieuse avec la vue dehors l’iode et la lumière pour respirer le corps de l’insecte écrasé en train de se débattre encore dans l’eau avec ta bouche en train de le noyer c’est mort et ça remonte tout ça c’est dans le cœur c’est dans le cœur de l’enfant nu à son réveil on a construit des ponts qu’il était seul à traverser le monde le monde aigüe dans le jardin brûlant est devant toi la production est productive les douleurs je m’en approche je m’en rappelle très bien quand le soleil est jaune la production est productive à l’envers alors alors rien fouille fouille dans la ville les 2 visages rouillés de notre histoire au fond de l’eau mais c’est le mien que j’ai perdu hier on était loin très loin du rivage un homme dans tes bras allez fouille fouille oui comme si c’était la première fois j’aimerais écrire que tout va bien mais tout va mal alors fouille fouille avec ta salive j’ai froid j’ai froid j’ai rien au monde moi j’ai même plus toi allez fouille qu’un reptile mange un autre reptile avant nous n’en parlons plus tes lèvres oh tes lèvres oh arbres blancs blancs comme ta nuque trempé par le soleil un ventre un ventre pour me sortir de toi qui n’aura bientôt plus de sens non quelque chose est cassé flotte au milieu de nous mais quelque chose se tenait droit des portes des portes toutes neuves quand quand les nuits sont atroces avec l’adversaire en face de soi allez allez fouille les 2 camps les deux camps dans le non man’s land profond à l’origine quelque chose se tenait droit ma bouche dans ta bouche pour me donner de l’air la vie l’eau l’érosion tous les parfums toujours au centre de l’écran mais la ville la ville est morte n’en parlons plus n’en parlons plus de la ville fouille fouille sous du sable c’est la volonté des dieux et l’opéra du monde qu’on entend en boucle alors alors je regarde je regarde la télévision qui détourne les images ou l’enfant meurt au soudan et toi et toi pour te laver les dents il te faudra combien de kilomètres mais je m’arrête là

fouille fouille avec mon corps c’est le seul contact que j’ai avec le monde extérieur du dehors pour voir où passe les anciens fleuves dans ma chambre dans ma mémoire c’est la danse c’est la danse du  beau papillon crevé qui va plus loin que tous ces massacres et appareils photos fouille fouille pour m’apprendre toutes les sensations du corps violent amoureux et j’en passe alors fouille ma langue mon corps et mes mains nues que je te tends sur mon corps mon corps

 

pour me donner du plaisir seul est-ce que j’aime ça fouille fouille le miel que j’ai donné un jour à la petite fille d’une russe à l’école où nous avons grandi ensemble fouille mes bras mon dos ma gorge ma langue je vais mourir demain je vais mourir demain fouille oui fouille déjà ma tombe le bois où je dirais d’entrer fouille la cathédrale morte et pourtant là que j’ai dans le ventre moi qui moi qui n’est jamais reçu dieu ni personne fouille la poésie en friche que j’emmerde et que j’encule profondément parce qu’elle m’a mis là au milieu de ce courant inter égo où beaucoup de femmes ont pleuré devant moi fouille mon souffle la cataracte des beaux jours où nous tremblons ensemble de froid de peur et de fatigue à l’idée de faire un enfant mort pour les rois et les reines qui nous gouvernent mais où est l’or qu’on nous avait promis les beaux mouvements les belles paroles ah les belles paroles fouille-moi le plomb l’appât l’appât du gain le siècle à venir la minuscule errance de l’amour dans le cœur d’un homme qui regarde qui regarde le bleu du ciel et qui se soit déjà dedans mais nous sommes tombés dans la cage des grands fauves alors alors alors c’est le combat de trop qui nous a fait perdre l’équilibre fouille oui fouille quand le soleil est jaune devant nous fouille ça sent bon maintenant ça sent bon c’est délicat c’est toi je peux me parler je peux me parler fouille je peux me parler rire avec le chant des baleines et oiseaux sidérants et des femmes et des femmes à moitié nues la terre est en nylon comme ta brosse à dents la terre elle nous dira de tenir encore un peu avant les fouilles

(après impro)

 

Mon cœur balance se soir entre l’idée de mourir ou finir un tableau

 

Mais où tu vas chercher tout ça la minerve des statues pour qu’elles tiennent debout

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’ai un mouchoir à la main

je cours

je cours autour d’un cercle

j’ai douze ans

enfin 7

je crois

parfois j’oublie le temps

qu’il fait dehors

alors je compte sur mes doigts

je sais plus très bien

la couleur des agates

si c’est bleu si c’est vert

en terrain apache

ma maman m’a dit je t’aime

m’a dit de faire attention

et puis elle m’a embrassé le ventre après avoir écrit sur un truc bleu

l’histoire de l’homme qui mange ses mots

sa montre et puis ses yeux

elle s’est assise en face de moi

et nous avons chanté ensemble

qu’est-ce que c’est doux d’entendre à l’oreille les mots d’amour de sa maman

ça coule ça glisse c’est comme du sucre

un peu partout

ça colle sur la peau

ça reste très longtemps

après là

avec mon mouchoir

maintenant je cours à perdre haleine

autour d’un cercle en serrant mes petits poings

je vais peut-être le rattraper celui qui court devant moi comme un lapin

l’air est frais

soulève les dernières feuilles des platanes

il faut faire attention

ça glisse et c’est dangereux

je vois dans le ciel des nuages aller aussi vite que moi

le soleil c’est peut-être un mouchoir

la lune aussi

il y a un passage

nous sommes une vingtaine

il y a des visages

des petites têtes

une épaule

je dois faire vite pour mettre mon mouchoir derrière un dos

le la

et c’est la vie qui passe autour d’un cercle

quand le jeu est fini.

 

 

J’ai mis tout le poids du corps pour prendre appui je crois que je suis dans la merde c’est un contre temps terrible d’être au monde il y a du sang qui coule du nez l’électro choque est faible quand la main tombe je suis revenu par 2 fois est-ce que j’ai encore la force de revenir de chercher les ressources des machines pour garder le cap j’avance dans le lexical dans l’ordre et le chaos dans la petite boite qui me sert de soleil je prends tout mon temps et l’énergie du désespoir des grands bravos je triomphe magnifiquement dans rien je pleure parce que je suis sec dans une robe en coton l’ourlet qui fait mal à la peau où je m’essuie les yeux j’irais au bout des serpents d’azur j’ai gaspillé du sel sur mes épaules et su me remettre un doigt dans l’œil comme il le fallait je sais c’est pauvre je dois mal entendre un vent trop sensible ma langue est comme une petite dégradation attractive et sans conséquence c’est la dernière ligne droite que je dois prendre je n’étais pas déterminé mais qui je suis vraiment pour être au monde 3 minutes encore à tenir est-ce que je vais freiner toutes mes ardeurs je suis suspendu à ton écoute j’aime bien sentir le soleil à travers les cloisons étanches où j’entends une multitude de chose le déplacement contré que j’accélère le fer ira-t-il jusqu’au bout mon corps est suspendu dans une autre envie mais c’est un contre temps terrible le poids du corps pour prendre appui le désir d’être celui qui ne voit plus son ombre

 

2.40 / 94.20

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

on n’y arrive pas non

pourtant ça va très bien se passer

ils te disent un léger vent contraire doit te porter

et je respire enfin dans ta gorge

la gorge d’un autre

je sais je sais me taire

la distance du corps à la lumière est séquentielle

une main une mort

un peu de terre que je fais moi avec tes yeux pour me reconnaître

je choisirais tout seul l’addiction des dimanches en paix

et dire que tout cela est faux

concordant rectal et bien gardé

j’ai vu le perdant la maison la fenêtre existée

j’ai vu ce qu’on faisait d’un homme pour lui raser la tête

je vais finir comme ça moi

le château la péninsule au temps pour maintenir le beau soleil

ton corps comment ça marche comment ça marche tout ça

et puis voilà les autres dans la cella dans le garage où nous prions le ciel

comme quelque chose de juste

et on y croit

noyé obscène et triste

et vous spécialement tendre quand il faut parler d’amour

d’enfant de mécanisme

couleur et sensations plus courtes que longues

fertiles

j’en amassais

j’en amassais

on a besoin de nous ça bouge

c’est fonctionnel

il fallait fer des blessures narcissiques et j’en passe

tu t’effaces…

un diamant brute fixé avec un clou dans nos limites

ça va très bien se passer…  

 

 

gatangay moi sec sous l’arbre ou des j’ouvre une porte des visages pour prendre une passe des couleurs j’essayerai la prochaine fois de m’immiscer

 

 

question quel chemin mène au bonheur bonjour dévoré par le désir de vivre la nouvelle faille le mystère un petit bijou quatre personnages lancés dans une guette ex je n’étais le héro de mon enfance nos envies deviennent elle pire et si on vivait tous enfance

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Qu’est-ce qu’un damier

TU PLONGES

Qu’est-ce que t’as vu

Rien

Tout à l’heure

De la lumière

Un corps nu

En train de flotter 

Dans l’eau

Un corps blanc

Un drapeau

L’enfance

Et les cheveux mouillés

Après l’orage

La pluie

La couleur rouge

Personne n’a rien vu

Personne n’est allé jusqu’au fond

De nous

Qu’est-ce qu’un damier

Sinon crier

Qu’on avait tout le temps

Pour perdre  la raison

Et se cacher

Se perdre

Se retrouver

 

 

 

 

 

 

 

 

Gâteau gay moi sec et tellement exalté pour une nouvelle jeunesse qui s’offre à vous amont paradisiaque je dois passer par toutes les trajectoires possible alors à toi de me dire vite si la beauté est toujours révolutionnaire j’aimerais savoir si un être humain est bon mal ou mauvais je dois remplir des cases d’aptitude pour avoir des réponses tu les entends s’applaudir derrière ton dos toutes ces lumières belles et compressives qu’on doit tenter de suivre en un temps record délié des dieux qu’ils inventeront avec leur bouche ou ce qu’il en reste des hivers nauséabonds dans nos caves le corps que tu dois découvrir à la place d’un autre là l’époque de base où il fallait vivre bien pour être heureux s’occuper et faire ainsi l’éloge de la non transmission pour faire de la musique peindre pour haïr les beaux mouvements féminins de la langue française créer Zéna pour écrire que tout va bien tu verras tout va très bien se passer j’avais envie de tourner le dos à minima force 8 je retrouve le poids de la musique salvatrice les murs ont des oreilles et un décor sublime qui disparaîtra peut-être un jour mais ne vois-tu rien venir au loin les arabesques et les serpents mués aux doigts fragiles belle gueule obsédée par le plomb qui cage et fouille nos ventres et pieds rattrape-moi quand je suis passé je trace un trait entre ma bouche et le soleil pour faire l’amour une dernière fois avec mes mains car je dois contrôler le désir de l’autre l’écrasement nu le mouvement qui fait mal dieu presque à l’arrache qui m’a sectionné le sexe avec ses dents pour que je ne devienne pas cette femme pute qui aimait trop les hommes au balcon où les fleurs pourrissent vite la tête en bas regarde à nous aimer la mer commence à se vider comme une baignoire c’est la parfaite épure pour le blanc à venir c’est fait la mort une deuxième fois la peau pour enfoncer le clou plus profond que la dent malade qui te réveillera la nuit quelque chose doit se passer

Couler en moi   

quelque chose doit se passer hier j’aimerais que ma blessure adoucisse quelque chose en toi le petit chien qui guette la rue j’aimerais savoir si l’amour a bien détruit toute la ville rare qui s’étend derrière la ville un goût en fleur ou en passe de lettre j’ai glissé dedans quatre ou 5 cheveux je le confirme ici des nuages répétés dans le ciel car c’est toujours la même chose on mue on se complète on déchire le con c’est moi bout de viande merde au centimètre carré je vois ce que je ne vois plus je vois ce que je ne vois pas te dire que la langue n’est plus du tout la même ni même relative à rien passé même avenir dans l’enveloppe tu as crié comme si t’étais au bord de cette falaise abrupt tu te rappelles les coups de poing dans le ventre de ta mère pour que ton petit sexe tombe au milieu de l’eau carcérale cuivré et infranchissable glissante et violent tu es la contracture du singe dans une danse macabre où est-ce qu’on va chercher tout ça cet autisme au monde et à nous même je n’ai aucun souvenir des dames blanches qui se penchaient sur moi je suis en lui et j’entre en vous m’ont-elles dit l’eau c’est l’hématome et l’hématome c’est la vie de l’homme les strates de la mémoire et du quidam on sait toujours que les paroles n’ont pas eu lieu l’oral au prix essai des éliminations rapides je m’efface car aucun roman n’a été fait dans la spirale du bien pour m’en sortir pourtant le livre nous permets de mieux comprendre le danger à travers le monde et nous sommes le réel qui rentre dans mille portes ouvertes je suis peut-être là je suis peut-être ailleurs il y a des visages dans un colloque infini d’étoiles mortes fermées à tout jamais dans notre essence et aux pas que nous avons fait pour nous donner un sens partout où nous sommes allés et nous avale magnifiquement dans sa forêt immense l’amour qui m’a manqué ma reine qui a retiré sa couronne quand je suis né j’étais déjà pourriture vent cil dans la peau pour me gratter jour et nuit il faut extraire le poison avant qu’il ne devienne sein la blessure fabriquera un jour des longs courriers pour expliquer tout ça damier camisole force on en a croqué du soleil pour croire aux belles illusions on a conjointé lié à dieu notre espérance de vivre pour les mondes à venir je n’y crois plus à tout ça on doit cracher remplir des ventres allumer des feux guider la route punir et puis punir nous allons devenir des enfants j’aimerais moi aussi qu’on me tire une balle dans la tête

 

 

 

 

 

 

l’arbre à fontaine alias pédoncule bourreau bouée à la parole des rescapés imaginaire intime comme une conscience quel souvenir gardez-vous de l’emprunte posée sur votre pied de l’autre côté de la mer une conscience une approche un crime très tôt le matin les villageois sont reliés dans mon esprit par le soleil et le mouvement du soleil sur eux sinon moi je pense qu’il y avait à la conception un terme à l’anti thèse de la beauté un pays merveilleux que nous avons hérité des dieux le bois le fer et le métal et l’eau toute l’abondance que pouvait résumer cette distorsion j’essaie de connaître tous les nuages radioactifs sur les enfants actuellement penchés sur des médecins qui vont peut-être sauver les enfants d’Hiroshima c’est une forme de floraison le mot race n’est pas un concept pertinent l’étrange histoire je viens d’une forêt assassinée en navigant il y a une espèce de cycle nous sommes faits de vieille chose fantasme mais pour l’instant je suis trop doux sur la route pour me consoler avec toi minutieuse écouter le lien mentir faux c’est une image qui m’a accompagné depuis mon enfance c’est comme raconter une histoire on peut lancer des traits faire quelque chose à partir de rien c’est devenu ça en l’espace de 25 minutes j’essaie de faire le tour du monde tous les 2 ans pour l’eau pour le papier dans un petit village dans la montagne et la forêt on va ouvrir les pages de ce livre avec vous les tourner dans tous les sens il y a un mystère des origines renouvelées on est tout seul sur une île déserte on fait parti de la construction de ce que l’on est mais je règle la question de l’autre je suis terrifié par l’ouverture au centre de ton corps plus bas que le jour où monte les eaux profondes et la question de l’autre la vielle pratique occidentale pour définir le monde qui sont assez particulière l’origine c’est quoi les civilisations  l’autre pour moi c’est l’impensable que serions-nous sans le secours de ce qui n’existe pas est-ce l’occident qui vous inspire comme ça et compris soit même nous ne sommes plus influencés  il y a de quoi vraiment remplir une vie de mondialisation il demande il pose et voyage en bateau dans des trains dans des avions les menaces qu’il ne connait pas les applique à la peau le barrage des 3 gorges un peu chaudes  jeudi prochain c’est l’occasion nourrit de légende le coton depuis bien longtemps nous lisons le papier et l’os une matière c’est une véritable odyssée une belle déclaration le livre de la métamorphose au mythe il découvre là la petite faille qu’il fallait agrandir roman d’amour dans un monde a disparu les roses très bref hommage on arrive au fond mais le combat continu il faut trouver la fin comme au fond d’un entonnoir les animaux de masse ça coagule lancer des formes sur une page vous êtes franco libanaise les abruses les enclaves l’exaltante  l’histoire des 2 chemins mais rien ne se passera comme prévu des pages sur la différence nouvelle charge rien ne vous arrête gatangay portrait sur votre parcourt depuis 10 ans je suis un écrivain

 

 

 

 

elle n’a pas souffert elle a souri manon même à son ombre même à

ses soleils manon manon repose au mont des oliviers dans la brume et le

sucre des cerises à profusions qui coule ici manon manon c’est moi manon

l’ange noyé que j’ai vu flotter la première fois dans l’angle sauvage

des parfums aquatiques qui rongeaient la peau là-haut où le silence

est cathédrale mosaïque ici plongeons pour inhaler les murs longés par

les oiseaux des goélands et poissons chats non non la mort est bien là sur ton nom

avec les insectes fleurs et perles de lilas pour embaumer mon cœur là-

bas où les enfants pauvres prennent dans leurs filets de pêches les

papillons pour te les envoyer sur ton épaule quand ils penseront à toi

manon

manon

la cage est recouverte d’embruns à peine mués que nous respirons sans

rien attendre l’autre est dans la bouche de l’autre tu sais manon reptilien

est l’envol des oiseaux cicatrices dans le ciel mort manon tu portes le

masque des damnés ailes pulvérisés dans l’azur blanc sorte de matière

en plastique coton fer et défaire fort à parier quand tu faisais corps avec

la main pour la peau qu’est-ce qu’on aurait pas fait l’arbre et la parole

plaie dans l’eau profonde pour nous sortir de là au contraire de tes

silences d’or et déjà sous le miel qui t’a piqué la langue manon avant le sel et la

raison d’y croire à l’autre cuisse aux muscles bandés où nous sommes là

manon

 

 

on a calculé tes pas sur le sable pour voir si la lune entrait toujours dans tes cheveux manon j’ai lu ton premier poème ça parlait déjà de la mort manon qu’est-ce qu’on t’a foutu dans le corps qu’est-ce qu’on t’a mis dans la tête qu’est-ce qu’on a fait rentrer dans ton cœur manon tes nuits blanches tes

silences étaient pourtant beaux manon pourquoi tu cours comme une petit conne manon tous les soirs une heure que tu fais ça tu veux faire disparaître ton corps ou quoi l’anorexie manon tu bouffes quoi tes ongles ta peau tes cheveux qu’est-ce qui va rester de nous et tes châteaux et tes châteaux de sable que tu bouffais t’en as fait quoi t’en as fait quoi de tes rubans que tu lâchais vers le soleil tous brûlés tous brulés comme toi manon manon ne tombe pas de la falaise ça revient c’est obsessionnelle cette idée de partir avant les autres manon manon pourquoi tu regardes ta montre comme ça dans la foule manon ta robe est déchirée tu vas tomber du train manon tu vas sauter de la fenêtre manon obsessionnelle et visage d’enfant brun écartée par les saisons qui tombent dans nos mains

 

 

 

 

ça va mal se finir qu’est-ce que tu as fait avec ta glaise un corps une arme un singe soleil un faux plusieurs insectes et toi dedans pour inhaler ton cul pour croire à des nouveaux messages éreintés où va la route et les soleils qui infléchissent un peu pour nous guérir nous rende malade et j’en invente des soleils pour exister un peu ton ventre pour sourire tes yeux pour me donner de l’eau quand tu pleures minérale et belle ça mal se finir on croyait  en avoir fini avec lui le labyrinthe le tunnel la maladie des hommes les tops modèles et la pornographie je bande j’aime ça je bande devant des murs blancs des visages mais ça recommence un sexe dans la fenêtre on était où le bleu du ciel cette longue traîne que t’as du mal à suivre avec tes dents les vents contraires les angles les sangles et bord de mer pour croire l’homme cicatrice un monticule de sable derrière l’écran rouge c’est le signal

 

 

puise que tout est foutu alors partons loin du cœur loin du sol là où l’on n’attend plus rien ni visage ni escalier à colimaçon pour atteindre tes hauteurs ton corps sage dans les vapeurs de la ville quand nous avons peur du vide tu cris tu cherches dans la ville les raisons de te battre de taper fort de faire mal puise que tout est foutu du corps d’élite au menace qui pèse de tout son poids sur

 

je cours dans la ville

je me perds dans ton corps

mais qu’est-ce qui m’arrive

entre hier et aujourd’hui

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sonia Wieder-Atherton

 

Catharsis. Monde cruel. Ce qu’elle met. Des petits mouvements. Dans une chose. Qui s’appelait Haddad.

Désastre amour. L’aile que nous avons choisie. Quand le soleil tapait. Scarabée dort. Aux cheveux. Quand ça commence. Au plus difficile. Mais j’adorais. Passion puissante. Ça a heurté les murs. Première suite. Penser à l’action. Qu’on va mettre en place. Ça chante. Personne ne voulait sortir. Personne. Qui êtes-vous ? Je ne dois pas continuer. Un sourire de toi. Qu’est-ce que l’étreinte ? Une limite ? Une forme ? Un détail ? Un poids qui tombe ? La phrase avec le corps ?  Le corps avec la phrase ? Tu lèves la jambe en l’air. Pour attraper un fruit. Merveilleux  au sol. Pour voir inversement la vie. Comme elle vient dans l’image. Regarder un mur blanc. Très longtemps. Pour ne plus avoir. La perception de soi. Quand nous aurons traversé la plaine. Sur les mains. D’Est en Ouest. À Saint-Eustache. Où les violoncelles. Ont cassé les bancs d’école. Dans la cité. Plus directement. Dans cette image. C’est joli ces couleurs. À la craie. Dans tes yeux. Qui se ferment. Dans les miens. Pour découper. Démolir. Un morceau de peau. La vie quotidienne. Quelle image ? Un seul exemplaire. C’est tout… Dans cet ouvrage. Que tu verras. Dans le livre. Et le corps. Que tu traverses. Et puis. Des normes. Et des surfaces. Pour t’offrir. Quelque chose de doux. Seule dans un état d’ébauche. Elle savait par cœur. Les 3 strophes. En retrait. Elle y va. Nous y sommes maintenant. Dans les articulations. De notre vie. Pour essayer de retrouver. Une personne un pays. Un corps un chant. Une fleur un myosotis. Je me suis rendu dans ce parc. Pour comprendre. D’où je venais. Grâce au jardinier. J’ai ramené une montre.  

 

 

 

 

 

 

 

Oublie que t’es là que t’es là pour personne

Un doigt dans le soleil pour écrire dessus

Tout ce que tu vois transpirer mourir et j’en oublie

Tellement le monde est dans la plaine juste au-dessus

Des mutants se lèvent il y a des jolies filles

Aux lèvres pulpeuses qui soufflent dans leurs doigts

Pour appeler dieu merde et le désir intact un vent léger

Au fond des yeux on se regarde quand même mourir un peu

Etait nécessaire

Comme un éclat brillant tombé au beau milieu de rien tu accélères

On se promène on grandit poing dans le ventre on passe des semaines

A se jeter dans l’autre on applaudit les belles lumières crachez-dessus

Un monde s’évapore perméable à la blessure où t’aime te mesurer à rien

Aux étoiles aux silences au sperme

Le rythme des secondes qui fait qu’on oublie tout

Ou presque c’est écrit là où tu appuies très fort

Pour te faire mal il faut laisser des traces

Partout où nous passons le corps ton corps fléchit

Et ses prémices on n’a que ça à la bouche

Pour oublier un peu qui je suis on me pousse on m’installe

On m’introduit nucléaire électricité statique

Poussière sur l’échiquier d’un doute

Dans une espèce de monde interdit âpre artificiel

Où tu sentiras ton souffle naître éclore

Au fond de la piscine où le faire et le défaire

Est une question de principe adapter à tes choix

Tu sers une heure dans tes bras l’apparence

Pour garder l’équilibre dans tout ça l’ordre

Et la forêt qui te servait d’exemple une voix

Pour entrer dans le tunnel mordre tes mots

Ta langue si tu peux me faire ça avant les autres

Pour que je m’oublie une heure un peu

Une secousse que je sens dans ton ventre

Pour emporter tout sur son passage

J’aimerais bien mettre mes doigts

Dans ta bouche avec cette chose verte

Pour te laver les dents quand tu dormiras

Dans un sommeil profond huilé comme un cheval

Venu de l’horizon pour casser toutes les vagues

Qui reviennent et nous repartirons

Derrière elles comme deux chiens perdus

Chargés de sel avec du sang dans les yeux

Pour ne plus jamais retrouvé le chemin du retour

Dans ce que nous avons fait de mieux

Pour voir et comprendre que tout est détruit devant nous

 TU N ES PAS ASSEZ VERT NI SOLEIL POUR ETRE MON AMI JE N AI BESOIN DE PERSONNE DANS L OMBRE ET J AI ASSEZ DE MOUCHES COMME 9A DANS LE VENTRE POUR ME PARLER JOUR ET NUIT ALORS CASSE TOI DANS LE CENTIM7TRE CARR2 DE TA PAROLE DE PUTAIN MAMAN QUI TE DONNAIT LE POUCE POUR COMPTER LES ETOILES QUAND TU DORMAIS A POING FERM2 LE SUCRE ETAIT ETAIT ET TOI AUSSI TU BOUFFERAS TA PEAU COMME JE LE FAIS ICI POUR VOIR FINALEMENT AU BOUT DU COMPTE QUE TU NE SERS STRICTEMENT A RIEN CAR ET PUIS MERDE ON POURRAIT PEUT ETRE SE MASTURBER TOUS LES 2 ENSEMBLE FINALEMENT POUR LA JUTE ET LA CIBLE DES AMONIACS MANQU2 IL PARAIT QUE LE FOUTRE ENFIN LA DERNI7RE GORG2E C EST BON POUR LA PEAU ET 9A DONNE DES ENFANTS SUICID2S D HOMME A HOMME ALORS JE TE POUCE DANS LE VIDE ET JE DEVIENS TA MAMAN SOLEIL MOUCHE VERTE ET TE REMANGE POUR TE REMETTRE DANS LA QUEUE DE PAPA ET VOILA TU N EXISTES PLUS TU ES MORT MAMAN FAIT CACA ET TU TOMBES COMME UNE PETITE MERDE DANS LES CHIOTTES

 

 

 

 

 

 

 

 

Donne-moi ta main traverse traverse avec moi le grand fleuve inanimé là devant nous la gorge ouverte comme la peau qu’est-ce qu’on a fait pour mériter tout ça je te pose la question tu ne réponds pas jamais ça me coupe ça m’avale ça me laisse là je devine un ange une baie qui passe une onde de choc un accro où le poison nous emmène là où il veut une tâche de sang dans la parenthèse un morceau de vêtement qui t’appartient dans la brique rouge à force de coude et de poings griffer le mur le mur est froid l’hiver est dans ta bouche craché le noyau qui manque à tes pas pour traverser la chambre sur les mains tout s’inverse et prendra date un jour tout sera comme avant rien ne nous fera fléchir puisqu’on est mort c’est toi qui me l’a appris un jour je vois dans les étoiles j’ai une arme dans le corps il faisait beau le ciel était comment dire magnifique pur une telle violence comment imaginer ça un jour la cendre avant le feu nos pas avant le doute la corde avant de tomber en haut c’est notre façon de voir les choses elle est en nous quand tout est fini on aurait dit une vague dans la plaie ou quelque chose comme ça de teinté et de profond qui garde les couleurs et les secondes en elle on est déjà demain on nous surprend à mettre des hameçons dans nos gueules ouverts quand on dormait t’as rien senti t’avais la belle blessure il est tard et tout doit disparaître alors alors partons tout de suite la porte ne s’ouvre pas la porte est comme une seconde peau elle te fait mal elle te digère tu sors dehors qu’est-ce que je vais dire aux autres qu’est-ce que je vais dire aux autres je suis dans un tunnel une parenthèse un corps un sac et moi dedans avec du plomb qui s’envole au milieu des gens mes chers amis dans les nuits rouges où vous avez changé vos masques blancs

 

 

 

 

 

ceux qui attendent dehors un doigt se lève personne pour dire que je suis dans un sac qui vole avec du plomb dedans j’ai peur  je me traverse je dois me nourrir me contrôler cette vague qui se heurte quand on arrive une manière de s’ancrer d’écrire oublier qui je suis vraiment je cherche dans les poches la bonne rivière le bon médicament inaptes à tous les bonheurs on me dit que j’ai la force et le droit de rêver tout haut alors j’y vais devant derrière le soleil dans ta dent qui me fait fondre comme un bonbon dans ton corps à l’aide du vent de rien d’astre et de lumière je suis un chemin parfait encore un petit effort et tu seras plus grand tu pourras changer de masque et de vêtements et de briques rouges dans la région homogène qui t’a vu naître et pleurer quand t’avais mal au ventre c’est ça à l’intérieur du camp où je me promène ne te retourne pas par l’ampleur du silence et du bruit qui casse les fenêtres sinon ils vont te rattraper et nous serons morts encore une fois pour rien nous sommes 5 pour une seule main des miettes à l’apogée du ciel

Balance balance tes cheveux en arrière un pied dans la flaque

D’eau sèche qui t’a bercé comme un tunnel on a des textes et des régions à explorer quelque chose comme la parole

Le geste et le langage suis suis moi on va caresser les oiseaux malades

Suspendre le temps écrire dans un jardin plus haut que le ciel

Des catastrophes des amours ou des hommes sont tombés

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un cri plus bas que l’autre. Quand tu te penches. J’aimerais voir. J’aimerais voir ou pire. Quelque chose de noir. Un parfum moi aussi. Moi aussi j’aimais les fleurs. Volcaniques. Enlacées. Belles. Douces. Et vénéneuses en chemin. Dans ton corps. Nager près du mur. Ouvrir les yeux. Pour atteindre. La main. La main gauche. Qui tremble un peu. Ton sein. La goutte au nez. L’archipel rose. Un palais ensoleillé. La matrice quand tu croises les jambes. Quoi encore. Quoi encore. On diminue le sable. On se double. Quoi  encore. De plus merveilleux. Que la mort. L’amour. Le satin blanc déchiré. Le bas de ta robe. Mouillée par l’eau. Qui rentre. Du vent qui appelle au secours. Dans ta bouche. Qui me goute. Ta nuque ensoleillée. Comme un fruit pâle. A la source. Un coquillage ténébreux. Tes lèvres. Tes lèvres. Comme un acier doux. Qui me transperce. Le ventre. Et c’est fini. Fini on se relève. On part. On sort de l’océan. Très tôt le matin. La peau est éblouie. La peau en redemande. Il marquera des choses. Il marquera des choses dans l’autre. C’est sûr. L’amour.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’ai dans la voix perdu tes larmes et tes sourires 

Lilas lilas et u verras le monde sauvage

 

 

Alors alors conard mars ou pluton tu nous a choisi quoi c’est quand et par où que le plaisir passe de la tête aux pieds quelle planète quel monde qu’il nous faut pour se choisir la bonne fenêtre l’écart que tu feras pour te choisir une ombre une épaule sur un papillon tous frère tous à la mer tous à la guerre bien planqué Où est le paradis dans tes parents dans tes lunettes dans tes masturbations quand tu te mouches le nez enfants bobo petit singe houp là qui rigole en regardant la pluie et si c’était des mouches dinausore emphibie qui se rempli le vin avec du mauvais ventre

Où est le mur des lamentations ta peau ton sexe et j’en passe des mains pour me frictionner le dos où est le cri dans la terre dans le mur dans rien de plexi glace  ma rue est ma langue ne passe plus dans la serrure appeler le temps 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Alors tu choisis quoi. Mars ou Pluton Pluton ou mars. Quel mur choisir pour être heureux. La belle menace. Tu nous as choisi quoi. C’est quand et par où que le plaisir passe un peu. De la tête aux pieds. De l’épaule à la minerve elle te serre le cou. Elle dépasse de ton bras. La camisole te fait de l’ombre. Alors alors quelle planète et quel monde. Quelle planète et quel monde. Tu as choisi quel cercle pour entrer. Il faudra choisir la bonne fenêtre. L’écart que tu feras dans le vide. Une ombre une épaule. Une épaule sur un joli papillon. Tout bleu venu s’écrasé sur ton épaule. Ça fait du courant électrique. Qui passe de la tête aux pieds. Ça fait du courant électrique. Ça guide tes pas tu peux venir ici. Tous frères tous à la mer tous à la guerre oui. Où est le paradis. Où est le paradis blanc. Qu’on s’était promis Il y a longtemps. Dans l’œil humide sur la joue. Il a plu toute la journée. Comme un seul homme. Et tu te mouches le nez dedans et tu te mouches le nez dedans. Ça fait du bruit du calme du calme. Tu vas réveiller l’enfant qui dort en toi. L’enfant revenu des solitudes éphémères étranges. Et des médicaments posés sur la table. Tu sais le geste à faire tu sais le geste à faire. Houp là loupé. Enfant qui rigole. En regardant la pluie tomber. Tard le soir sous une lucarne apparente. Et si c’était des mouches. Venues te chatouiller le corps. Dinosaure amphibie pour se perdre. Dans le jardin des plantes. Je reviens je reviens où est le mur. Où est le mur des lamentations. Que je m’exerce un peu. Sur ta peau pour me frictionner les mains le corps. Où est le cri laissé dans la terre meuble. Dans le mur mais rien de comparable. J’ai fait un nid en plexi glace. Pour voir au travers que je m’échappe encore un peu. la vie la vie s’écoule lentement. La rue est ma langue. Ma langue ne passe plus dans la serrure. Appelez le temps appelez le chirurgien. Je rigole je tombe je m’émascule je tombe je rigole du calme du calme tu vas réveiller l’enfant qui dort en toi. Je vais très bien. L’eau aussi sait se démarquer de tout. Alors tu choisis quoi. L’île aux enfants ou la planète des singes. Pour respirer pour être heureux.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

[ on ne se suicide pas tout seul, nul n’a jamais été seul pour naître ] [ a a ]

 

 

 

[ son corps voulait un enfant ] [ moi je ]

 

 

 

 

[ le bonheur me précède

la tristesse me suit

la mort m’attend ]

[ e l ]

 

 

[ je crois que nous n’habitons jamais totalement notre corps. Nous ne l’habitons que par endroit, par moment, par sensations qui se déplacent. ] [ h d ]

 

 

[Tenir, ne rien montrer, pas d’attendrissement.] [h m]

 

 

[ Chaque chose s’emboîte
dans l’analogie
de sa forme contraire. ] [ p l ]

 

 

 

[ Il n'a pas neigé comme ça depuis cent ans… ] [ F ]

 

 

[ Au gouffre central d'une impossibilité spirituelle, que rien soit exclusivement à tout. ] [ s m ]

[ JE VEUX ETRE PARTOUT.
JE VEUX ETRE TOUT LE MONDE.
ET JE VEUX TOUT SAVOIR. ] [ s a ]

 

 

[ Parle, mon père, parle une dernière fois. Le vent

est tombé. ]  [ l g ]

 

 

 

 

[ Les morts sont morts. Et je me fais à cette idée. ] [ l g ]

 

 

 

[ Est-ce que tu pensais à nous lorsquetu épaulais ta putain de Kalachnikov ? Fils de ... ] [ a r ]

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

IL DOIT Y AVOIR UN DEMON OU DES PUTES DANS MA TETE.

 

 

 

 

 

 

 

 

Je ne voulais pas tuer quelque chose

Ce n’est pas la toute-puissance de dieu qui nous menace

Mais sa douceur

La peau le corps est-ce une image

Il te racontait des histoires

tonpère avant de t'endormir

Nous descendons toujours vers le blanc

Ce visage enfin détendu

Merci pour tout

mais je n’aime pas la vie

Je veux être incinérée

et gardée dans une petite boîte

mais pas jetée à la mer

comme c’est écrit

quelque part

L’homme est un labyrinthe

Où des millions d’hommes se battent

Pour qui pour quoi

C'est ce que je fais

qui m'apprend ce que jeCherche

un déplacement dans l’espace

sur un fil sur un terrain vague

L’ivresse des premiers pas

Il faut aimer parfois

La douleur est magnifique

Qui choisit le pied

Qui choisit la tête

Souvenir pêche écrasée

Framboise

A son réveil

Entourée de fleurs mauves

elle était seule et le resta

durant toute la semaine

qu'elle passa au CHU de la ville

Au fond j’ai toujours su

que j’atteindrais l’amour

un peu avant ma mort

il faut toujours viser la tête

 

 

 

 

 













 

 

 

 

 

 

 

:

 

 

 

 

 

 

 

Qui m’a regardé comme ça me casser la gueule tout à l’heure pendant que je levais les bras vers le ciel pour cueillir quelques larmes de glaces cristalline à tes joues au coin de l’œil ou clochettes à genoux pour se relever de tout qu’est-ce qu’on aurait pas fait tu les entends venir vers toi je suis à terre altéré moche comme un verre d’eau qui se rempli de toi maman s’occupe de son chien je regarde des trains passés magnifiques oranges et bleus derrière la buée selon les jours et les heures il faut une distance non il faut une distance il y a une liberté avec son corps enchainé qui me liane et me serre un bilan et c’est la grande surprise à visage découvert on arrive à faire des regroupements je rêve et j’en n’ai rien à foutre de mon image qui se glisse entre les pages d’un livre très différent d’un film qui peut se jouer dans un théâtre vert pour me brûler dans l’infini espace astracan fourrure et merde l’or qui recouvre les visages fantasmés dans l’eau qui se soulève quand tu les frôles avec tes pieds quand tu viens me voir  avec l’intention de me donner la mort C’est un livre très intime une histoire d’amour un portrait de femme dans les mains de son père qu’elle oublie se sont les femmes qui hissent les hommes vers le haut la fausse aux étoiles qui tombent sur cette jeune fille amoureuse des dotations dépressive et du sommeil des louves dans les villes détruites qui vous parlent Qui m’a regardé derrière le lin une ombre bizarre qui s’est posée sur mon ventre il n’y avait pourtant pas de soleil derrière la baie vitrée tout à l’heure le sel et une épaule quand je suis parti dans un jardin retourné de la terre ça sentait bon 2 trois cailloux une dent quelque cheveux du monde entier un visage qui était peut-être le mien quand je me regardais dans tes mains fondre la partie de moi-même l’entre deux effacé ressentir une douleur quand je m’immobilise avec la vocation mentale de t’avoir aimé toute une nuit pour disparaître   j’ai trouvé quelque chose d’autre un acier qui remontait à la surface deux 3 maisons une goutte d’eau une fleur de 3 pays un espace pour dire qu’on est parti planter un arbre On est devant la toile le ciel est bleu à perdre les nuages la peau est lisse et les avions en tête comme les mirages les déserts d’eau et les chutes libres tout sera comme avant quand nous avons vu pour la dernière fois l’or et le sommet des pyramides au fond de nous quel choc ça a été d’être encore ici et de tenir encore la noyé au fil de l’eau tes mains comme un arrosoir sur les fleurs jamais éteinte regarde comme elles sont toutes petites on pourrait les remettre n’importe où dans la terre dans la pluie dans un linceul et climat doux pour tout quitter et partir quand nous aurons traversé l’autre sur les mains pour atteindre l’absolu et rien du tout l’heure de fondre

Tu viens m’ouvrir le ventre comme la dernière fois j’ai plus rien fait depuis 100 ans couper quelques fleurs lustrer quelques racines tomber dans la lumière sur quelque chose de sec ici nos armes dans le feu là-bas à l’ombre sous la serre où tout semble fini

J’attends la pluie la commissure aux lèvres les pieds comme une hélice on balbutiait des verbes on écrivait nos tâches d’encre à l’envers pour mieux cerner le monde

 

 

Oh regarde ça bouge encore on se voit dedans nos mains tremblent un peu c’est sûr quelqu’un nous suit nous veut du mal on baisse la vitre un vent s’échappe il est 3 heures les murs sont plus petits qu’avant il pleut sur une nappe le monde est bien dehors des cheveux me rattrapent je mange mon ventre j’aimerais naître ailleurs un poisson d’eau douce une pluie verglaçante une contrée sauvage un chat sur la gouttière une pelouse avec des fleurs l’angle est fait pour le soleil et c’est l’heure où il redescend pour laisser des dessins étranges sur notre peau où l’on passait aller et venir dans le même sens et dans le même état des choses on connait la route le sol humide le monde à lui tout seul ne peut le retenir au loin traversons les nuages un instant un seul soupir pendant que la pluie se bat toute seule avec le vent d’ici et les étoiles toutes neuves dans un ciel mauve en train de redescendre pendant qu’on s’abîme

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C’est la vraie vie hein

Tu l’entends la petite fille morte

Dans les bras de son père

Avec son ballon rouge

Qu’elle traîne encore derrière elle

On va bientôt arriver

Dans un nouveau parc

Où tout est bleu

Soudainement dans la chambre

Un dimanche matin

Il y a des cris

Quelqu’un lave avec un gant

Et du savon

Le front de l’enfant

Avant de la présenter

A sa mère

Dans un habit de lumière

 

 

Y a-t-il nécessité de tuer l’animal

Ce qu’il y a entre l’espace

les gens

c’est le même prix

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Zoé dort dans une cage

avec un singe sur la tête

 

Et dans l’alphabet grec

Il est dit

Que les dieux aiment

Par-dessus tout les singes

Favoris

Des temples et des soleils

Cassés

Le long des routes

Abyssales

Creusées sous la peau

Pour danser

Jour et nuit

Dans le fleuve

Sacré

Elle cachait dans leurs mains

La clé de sa peau

Et la couleur de ses cheveux

Rouges

Que le ciel

 

 

Pour drone2 j’ai rêvé de zoé lisant un livre

J’ai rêvé de zoé ….

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Elle s’enfuit alors qu’elle est née

Aux vertèbres j’ai une sensation

Elle me vient comme une fièvre

Hallucinatoire la rigole s’égoutte

Faite à la raison elle est morte

Elle me vient comme un long sillon

Alors qu’elle est née brise un nerf

Aux vertèbres j’ai une sensation

Alors qu’elle est née aux jours

Comme une fièvre comme un long sillon

Hallucinatoire elle s’égoutte

Elle me vient elle est morte

Elle est née laisse ses traces

Une violence ce laps de temps

Au cerveau

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On refera le monde

On refera le monde  

Les mêmes pas

Sur un fil

Tendu à l’intérieur à nous

C’est toujours un danger

Cette trajectoire là

A prendre

Une ville folle

Dans le corps

Qui divise tout

Comment danser ensemble

Danser

Mouvement nécessaire ou pas

Toute sorte de chose

Un enfant dans ses bras

Le désir de s’échapper

Dans le temps

Et dieu dans tout ça

Parti prendre

Des fleurs blanches

Du bois sec dans tes bras

Toute la destinée de l’homme

En un seul trait

Dans la poussière des livres

On refera le monde

L’image que tu m’avais créé

Dans le corps suspendu

Quand je dormais

Quand j’avais mal

Et quel que soit le chien

Qui nous suit devant nous

Le signe que c’était blanc

Dans nos livres ou l’épaule touche

J’ai pris ta main

Dans la colère des hommes

Comme si c’était l’amour

Et rien de plus

Comme si c’était un arbre

Toutes sortes de choses

Au ralenti qui circulent

Sous la table

Dans la fleur rouge

Le métal dans la dent

Le bronze dans le bleu

Des matins trop calmes

La cause a-t-elle une importance

Un effet une sonde pour mieux passer dedans

Quand on est seul face au silence

Répond-moi

Toute sorte de choses

Je ne peux pas l’expliquer

L’extraire le faire disparaître

Le dire dans une autre langue

On refera le monde

Singes camisoles

Guerres médicaments

Pour aller mieux

Je tire la langue

Crache et m’adapte à ce corps

Que je n’aime pas

Quand je vois mes ongles

Entrés dans les peaux

Je ne peux pas l’expliquer

Le problème au travers

De la gorge

Qui ne passe pas

Est-ce la frontière

Le grain de sable

Ou le cheveu trop salé

Quand je pleure

Je cherche ma mère

Dans mon ventre

On refera le monde

On refera

Ton corps qui me fait peur

Je ne peux l’approcher

L’extraire le faire disparaître

Pour le mettre dans mon cœur

Pourquoi le désir est un pêché

Une religion mortelle

Il y a pourtant quelque chose de vraie

Qui va vers la rencontre

Avec qui on a envi

C’est le premier témoin

Celui qui dit oui

Celui qui dit non

Ce mot là posé sur le corps

Est une très belle image

Où nous nageons

Les dieux ne viendront pas

A notre rencontre

J’en ai la certitude

En ouvrant la mer

J’avais bien vu dans le lilas

Ta peau pourrir

Cette barrière invisible

C’est toute notre histoire

On refera le monde

On refera le monde

J’ai du temps pour l’écrire

Sur le temple national de la danse

Où moi aussi j’ai des chaussons

Pour me couper les pieds avec du verre

Quand j’aime

Ça me fait toujours mal

Pourquoi je suis revenu seul

Au centre de personne

La foule mélancolique

Une brèche

Encore un sentiment  

Des zones opaques

Je suis ailleurs

Je suis là

Pourquoi c’est urgent

Quelle est la marge de liberté

Peut-on aimer

Ce point là

Une perception

La mise en œuvre

Toujours la mise en œuvre

On refera le monde

Quelle sorte de folie

Nous a mis là dans la cage en or

Sans le savoir

C’est impossible à faire

Sur le coup

Ce passage

Est-ce un passage étroit

Rien du tout

Rien du tout

Crois-moi

J’ai caché le trésor

De l’ancien trésor

Dans l’ordure

Pour le chiffre 2 ou trois

Parce que le désir

Peut-être le vecteur de sa propre mort

Un masque sous nos pas pour aller où

Nous nous approchons

D’une très grande résistance

C’est notre mémoire

Qui ouvre la porte

Comment tenir

Comment suivre

A distance à la lettre

Nos traces fantômes

Dans un même corps les mêmes pas

La même peau la même sensation

Il y a un insecte parmi nous

Il y a un homme

Pour nourrir la nuit

Il faut le savoir

Quand tout est sec

Et tu applaudiras

Profond appui dans rien

Tu bouges encore

Tu cours

Et tu dessines

Une forêt pour te perdre

Dans la main

Une victoire

L’amour

J’ai lu un truc dessus

3 ans

Trois petits tours au fond du lac

Et un million d’hommes morts

Pour voir 

Si nous sommes encore vivants

J’aimais le ciel bleu

J’aimais le ciel bleu

On refera le monde

On refera le monde

 

 

 

 

 

 

 

 

Les derniers contours

La même colère la même peur

La même

Cheveu

Si près du monde

Quand nous avons posé un cri

Là où c’est le plus difficile à suivre

Diminuer le trait qui nous sépare

Du reste et des heures cachés dans nos ventres

On refera le monde applaudir

Applaudir a main contre mon corps

Au fond du trou

Après je remonte

C’est pas tout à fait ça

Tout le monde ment

On était 3

Qu’est-ce que je vais faire

Demain

Il sera trop tôt pour vous dire tout ça

Il sera tard tôt qu’importe

Toutes vos notes

Dans ces moments très forts

Minute par minute

Dans la première partie

Je continue

A me débarrasser de moi

J’ai faim j’ai froid j’ai mal à la tête

C’est une des questions

De mes 30 000 morts

 

J’aimais j’aimais le ciel bleu moi

On tira la langue comme des singes

On avance bleu nuit

Bleu nuit dans un labyrinthe

A force

Un mois parce que la mission est longue

Il est noir

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

S’isoler

Comme un  lac

Qui m’entraîne là

où j’aimerais danser

avec toi

au milieu de rien

 

c’est pas l’envie

non

c’est

 

 

 

 

T’offrir la mort comme un soleil au milieu de nulle part et tu reviens là

Cendre fleurs que nous avons mis tout en haut du crâne pour boire dans nos yeux tout le sel sur une cheval en avant u

J’en tomberais des pétales de chlore pour tracer des chemins tout fait

M’empêche de plier les bras pour toucher tes cheveux que je mouille

Avec la langue

Sommes-nous des étrangers sommes-nous dans l’eau

Un écart que je fais pour soigner le sang qui coule à ton genou

La racine était était été et c’est fini tout peut recommencer

Nous sommes le bruit de l’eau sur un pare brise

Dansons demain midi treize heures

 

 

 

 

 

 

Je porte une belle robe

Je suis une femme

Des talons hauts

Un juste tête

Un corps parfait et pourquoi faire

Je saigne un peu 

Des seins ronds comme des portes

Je suis belle intelligente sportive

Nucléaire élancée narrative

Un peu maquillée du phare c’est tout mais pas trop

C’est juste pour te plaire

Un peu salope quand je marche dans le métro

J’aime qu’on me regarde danser rire travailler

Faire du sport traverser la rue

Ecrire un peu

M’oublier très vite

Et voir dans leurs yeux 

Que ça les excite

Un peu

Mais pas trop

Je ne vous regarde pas

Je regarde le ciel

Passer les avions

Les parcs

Les beaux garçons

Je suis seule

Et j’en crève

De tout ça

Si tu savais ma vie

Je dors sur le côté

J’écoute de la musique  

Je porte une belle robe

Un beau pantalon

Parfois je provoque

Vous me plaisez

Je suis chez moi

Je me masturbe me doigte me caresse

J’ai des objets

Je finirai ce soir

Je porte du vinyle du cuir du mascara

Je vais parfois le soir en boite pour baiser verticalement

Comme ils disent

Dans mon lit je dors et fais le grand écart

Devant des émissions sportives

Je suis une femme

Une tranche de pain

Du Lexomil

Du rouge à lèvre bleu

Gris turquoise  

Des talons hauts

Chemise transparente

Celle qui dessine

Le mieux mon corps

Car j’en ai un

Comme les tops modèles dans les magazines

Mais je suis seule et je traine

De ville en ville

J’ai du chagrin

Je vais bien

Je prends du Lexomil

Je marche dans la rue

J’ai des chaussures qui brillent

J’aimerai partir

Aller loin

Et ne jamais revenir

Je pense à des trucs

Je marche dans la rue

Y a cette fille qui me regarde

elle matte mon cul  

je suis chez elle

Je sais plus très bien

Je porte une belle robe

 

 

 

 

 

 

 

C’est l’histoire d’un papillon blanc qui s’est posé hier sur mon épaule pendant que je tuais une guêpe un peu trop dangereuse qui voulait me piquer 3 minutes avant sur la même épaule c’était une distorsion violente avec des petites clochettes au bout un moment calme au bord de l’eau la musique est samplé par rapport à des boucles que me procure le vrombissement d’un papillon et la douceur d’une guêpe tout ça est entre les deux2 il faut une petite guitare pour jouer avec un archet sinon ça cogne contre le bois

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Joseph rempli le cendrier

Avec ses vieux os

Pour écrire sa vie

Sur du papier journal

Jaune comme les rideaux

De l’appartement

 

Joseph comprend

Qu’une fleur blanche

Laisse de la cendre

Partout où il passe

Dans le cœur des femmes

 

Silence en chemin

Pour exorciser la plaie

Qui ne se referme pas

Tout de suite

Comme une bouche

 

On cicatrice comme on peut

Quand on n’a plus le choix

Médicaments blouse blanche

Hôpital psychiatrique

Un souvenir d’enfance

Avec un livre sous le bras

Personne n’en veut

 

Elle était pourtant belle la voisine

Avec ses cheveux longs bouclés

Dans le dos quand elle lisait

Arthur Rimbaud sur les marches de l’église

En écoutant la voix d’Antony

 

Joseph ressent

Les premiers symptômes

Sur la puissance de dieu

N’appartenir à rien

Dans ce monde

Ou l’amour est une matière molle

 

Moteur handicapant

Jouir quelques secondes

En pensant à elle

En train de se verser du sang

Un sacrifice humain

Une tâche d’encre

Pour lui écrire des mots d’amour

A la polonaise

Qui danse devant lui

Comme une amazone

 

Joseph se masturbe dans un chiotte

En regardant le corps sublime

D’un top model dans les pages

D’un magazine art corps

Joseph en a pleins les mains

Plein le cul de tout ça

 

Elle est tellement belle

Avec sa bouche

Il aimerait lui écrire un poème

En forme d’aveu

De récompense

Lui dire je t’aime

 

Qu’est-ce qu’on ne ferait pas

Pour de la peau

Toucher un soleil

Dériver 100 jours

Pour toucher dieu

Dans l’écriture

Comme un vent du sable

Une parole de la pourriture

 

Joseph c’est fini

Quand tu regardes le ciel

L’or des maisons

Le sexe des totems

L’ivoire des couleurs

Imprimées sur le corps

Des jolies femmes

Qui baissent les yeux sur toi

Joseph

Quand tu les regardes

Il y a quelque chose de mort

Qui circule en toi

C’est la vie

Le sexe coupé des anges

 

Qu’est-ce qui t’as pris

De tuer comme ça

Le petit animal sec

Contre ta poitrine

Joseph

 

C’est l’heure avant l’été

Les mouches

Et l’heure d’écrire

Joseph tu connaîtras

Le parfum des femmes

Après ta mort

Qu’est-ce qui t’as pris

De tuer comme ça

Le petit animal sec

Contre ta poitrine

Joseph

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ne te retourne pas

on parle de nous

quelqu’un marche sous la pluie

Il fait déjà soleil  

un peu partout

sur ton épaule

on en attrape dans les filets

des phrases des belles couleurs

 

c’est  comme une fuite en avant

ta robe dans les fleurs

on courait

on courait 

pour aller n’importe où

on  courait

on  courait

pour laisser quelque chose

derrière nous

 

un mouchoir derrière ton dos

pour écrire dessus

ton corps

tous les hivers

une ombrelle du sud

quand le soleil tombe dans l’eau  

 

la nuit qui te calmera

peut-être

avant d’éteindre la lampe

sur les insectes

que tu entends dehors  

 

comme moi chante

pieds nus dans la rivière

jusqu’à la taille des diamants

creusées dans le sucre à venir

sur les pierres minérales

que touchent tes yeux

avant de s’endormir

 

étoile à la craie

pour dessiner sur ta peau

des soleils qui glissent

jusqu’à ton sexe ouvert

comme la madeleine de Proust

 

 

c’est le premier jour de l’automne

c’est vrai que c’est le premier jour

de l’automne c’est vrai

 

on s’accroche on a soif

entre les 3 murs de la chambre

l’angle est si rouge

avec si peu de lumière

autour

 

on dirait le christ

un chat noir

un chat mort

sur la route

une malle à souvenirs

avec des objets tristes

à l’intérieurs de nous

 

 

un petit tour

et puis s’en va

dans la nature

tous nos secrets

qu’on cache  

dans la tourmente

éreintée

et puis s’en va

un petit tour

 

 

c’est le premier jour

de l’automne

le chemin monte

jusqu’à la pente

 

des jouets en plastiques

ça me rappelle l’enfance

quand j’avais froid

sur le chemin blanc

d’école

 

le papier de ma chambre

pour entrer dans ton ventre

quand tout sera fini

 

tu t’approches

tu s’assois

tu as toujours le même parfum

un peu d’ombre

un peu d’ambre  

sur les volets qui grincent

 

pour faire tomber

les dernières mouches collées

comme des grappes de raisins

sur des meubles

 

sur l’axe qui tourbillonne

une abeille morte

de chagrin

de voir l’été

pourrir au loin

comme une vieille chaussette

dans la gueule du chien

 

je marche pieds nus

sur un sol glacé

de la chambre au train

je passe dans un corps

 

me réchauffer la voix

avec le timbre d’une enveloppe  

je jette une bouteille à la mer

 

elle reviendra peut-être

l’été prochain

avec les griffes d’un ours polaire

pour me dire

que tout va bien

 

c’est le premier jour de l’automne

c’est vrai   

 

nous sommes collés

maintenant dans un livre

avec du sable en bas

 

nous avons marché

toute la nuit

comme des chiens

sur une chaussée glissantes

 

pour attraper la poudre

des derniers papillons morts

dans nos mains

 

c’est le premier jour de l’automne

 

il faudra tout

recommencer demain

comme avant

goutter la pluie sur un cheveu

un fil

se regarder vivre

et danser

et mourir un peu

 

c’est le premier jour de l’automne

 

nos voix dans un chasuble

un fichu

on aimerait faire demi-tour

ensemble

dans le corps presque rien

une attente

rien de plus

 

une attente

de la poussière qui s’amoncelle

avec du sel qui s’ouvre en deux

dans les mains blanches

de ma mère

 

qui refermer la porte

derrière nous

comme si c’était facile

d’oublier l’existence

des morts  

 

c’est le premier jour de l’automne

 

on va bientôt mettre une camisole

un tissu vert

sur les statues du parc

dans le jardin central

 

des fantômes

bien avant nous

bien comme il faut   

pour cacher les lignes

les armatures  

en attendant l’été

 

c’est le premier jour de l’automne

 

je n’attends rien

je vais rester là à t’attendre

dans la salle du fond

près du radiateur éteint

attaché à ton genou

abîmé par les racines

 

comme c’est violent

un doigt qui rentre dans la peau

pour dire des mots d’amour

à qui veut bien l’entendre

 

c’est l’automne

et c’est le premier jour

et c’est demain dimanche

 

on enfile des perles

et du coton dans les jours

pour briller noircir

oublier tout

 

agate

d’autre couleurs

viendront avec le temps

sur la tranche d’un livre

 

on peut lire sur ma table

ton corps

ma ville folle

sang de chien

le sens du combat

et aquilin

 

on avait pourtant mis

sur le rebord de la fenêtre

des oiseaux pour du pain

avec le lait de la jument

 

je crois

que tout s’inverse

dans ma tête  

pour être un homme heureux

 

un enfant sage

une histoire d’eau

il est 14 heures 11

en chemin

il y en avait pourtant

des couleurs à tracer

dans le sillon des arbres

 

dans le sang calcaire

de notre mémoire

oui dans mais la mémoire

du père

 

des routes à prendre avec toi

pour regarder la chute des feuilles

dans les poumons d’azur

 

c’est le premier jour de l’automne

 

 

 

 

 

 

 

 

 

c’est si peu dire

Donne-moi la main

Il y a des trous dans la peau

Il fait soleil

Une mouche se pose déjà

Sur un endroit frais

quand on s’approche de lui

l’amour viendra peut-être

nous réveiller pendant notre sommeil

comme du gravier dans la chaussure

et nous marchons quand même

dans cette petite mare d’eau

où nous avons lancé quelque chose

pour voir le fond

est-ce qu’on va respirer

dans ce nouveau tunnel

on parle déjà de nous

des couleurs qu’il faut prendre

dans le ciel pour accompagner

le geste d’un frelon sur un fruit

qui est déjà posé sur nos têtes

quand le ciel se couvre

d’étoiles et de crachats

bleus quand la nuit était infecte

ça nous faisons mal comme

une goutte de sel sur la langue

pour avoir soif

 

n’attrape pas froid tu sais

la route sera longue

avec ses hauts ses bats

 

 

pour atteindre les 4 murs d’une chambre

avec vu sur la mer

c’est le premier jour de l’automne

et j’attends quelque chose

 

 

 

Qu’est-ce qu’on a fait pour prendre appui

Dans le vide regarde je suis encore debout

 

tout un hiver dans la bouche

je suis en équilibre

regarde

droite les armures

où nous avons écris nos noms

à la craie

chapelle

appelle-moi

pour être mouillé dans tes reins

quand nous

serons partis dans l’autre monde

cueillir des fleurs

des boutons d’or pour les mettre dans tes mouillés

dehors quand nous n’aurons plus d’épaule

pour nous porter comme des enfants

 

j’arrive toujours en retard pour prendre un élan

de la vitesse dans ton souffle il faut que le soleil

se cache sous ton ongle pour m’abriter de la pluie

quand nous serons tous les deux sous un tunnel

 

comme toi je pense à la mort à ce rien

 

 

 

 

 

 

Je connais un homme qui a acheté un sac à main qui coute 27 000 € pour l’offrir à sa femme je connais le poids du monde dans un sac rempli de merde pour le faire avancer qui à veut bien l’entendre je connais un homme qui travaille avec un stylo qui

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sous l’orage

Que tu entends

Dans ta tête

Jour et nuit

Il y a entre les lignes

si tu tends bien l’oreille

 

Des bourdonnements d’abeilles

Des petites clochettes dans les cheveux

Quand tu les secoues

Des insectes en train de déchirer de la viande

De se battre pour un morceau de dent

Approche jusqu’à tomber

Ton corps peut-il passer entre les gouttes

De pluie quand il y a du soleil

Sur ta peau ensoleillée

De la pluie multicolore

Pour qu’un grain de sable s’accouple sous tes doigts

Frais que la rosée absorbe  

Un brin d’herbe

Une toile de maître

Du sable mouillé et sec

Où tu marches pour atteindre la mer à reculons

 

Sous l’orage

Que tu entends

Jour et nuit

Il y a si tu tends bien l’oreille

L’amour des renoncules et des

Une cascade avec de l’eau tiède

Un enfant qui dort dans les bras de son père

Dans un endroit si mystérieux

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

[ Tu arrêtes de lever les bras et te laisses aller
Enfin oh oui
Arg
Les mots étouffés
Ceux qui refusaient de sortir de ta bouche ] [ j ]

 

 

Du Mal A Parler

 

 

 

 

 

 

 

 

du mal à parler du mal à suivre du mal à chier du mal à tourner la page du mal à aimer du mal à écrire du mal à dire du bien des autres du mal à jouir du mal à respirer du mal à descendre du mal à te suivre du mal à monter du mal à chercher la bonne clé la bonne porte la bonne entrée du mal à réfléchir sur des trucs du mal du mal du bien oui du mal à donner du plaisir du mal à me retourner du mal à prendre la parole du mal à regarder les heures du cadran du mal à tirer les rideaux du mal à rentrer dans l’appartement du mal à manger du mal à dire du mal à marcher à courir à dire merde du mal à me regarder en face du mal du mal du mal à pleurer du mal à finir ma soupe du mal finir un livre du mal à peindre du mal à couper une rose avec les dents du mal à trouver la vérité du mal à raconter du mal de l’autre du mal à passer à autre chose du mal à tracer un trait une courbe un cercle droit du mal à voyager du mal à me laver les mains du mal à pas bien savoir du mal à dire oui du mal à dire non du mal à disparaître du mal à avoir de l’ascendant du mal à parler du mal au silence du mal à penser du mal à me réussir du mal à être un homme du mal à brosser les dents du mal à me couper les ongles du mal à te suivre du mal à aller dans cette ville du mal à écrire toujours la même chose du mal à être du mal à vivre du mal à la beauté à la laideur à être au milieu du mal à ma dent à mes rêves à mon pied du mal à chanter du mal à écouter ma voix du mal à l’amour du mal à dire je t’aime du mal à parler…

 

 

 

 

ne te retourne pas
on parle de nous
quelqu’un marche sous la pluie
il fait déjà soleil

un peu partout
sur ton épaule
on en attrape dans les filets
des phrases et des couleurs

 

c’est le premier jour de l’automne

 

je marche pieds nus
sur un sol glacé
de la chambre au train
en passant dans un corps

 

pour faire tomber les
dernières mouches collées
comme des grappes de raisins
sur un meuble

 

c’est le premier jour de l’automne

c’est le premier jour de l’automne

 

comme c’est violent
un doigt qui rentre dans la peau
pour dire des mots d’amour
à qui veut bien l’entendre

 

on avait pourtant mis
sur le rebord de la fenêtre
des oiseaux pour du pain
avec le lait de la jument

 

c’est le premier jour de l’automne

 

 

 

il y en avait pourtant
des couleurs à tracer
dans le sillon des arbres
et dans le sang

 

je crois que tout s’inverse
dans ma tête

pour être un homme heureux
un enfant sage

 

c’est le premier jour de l’automne

 

il faudra tout recommencer demain
goutter la pluie sur un cheveu
un fil pour se regarder vivre
danser et mourir un peu

 

on dirait le christ un chat noir
un chat mort sur la route

on s’accroche on a soif
entre les 3 murs de la chambre

l’angle est si rouge
avec si peu de lumière autour

une malle à souvenir

avec des objets tristes

 

un petit tour et puis s’en va

c’est le premier
jour de l’automne
le chemin monte
jusqu’à la pente

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

joseph. où es-tu. reviens. joseph. qu’est-qui t’as pris. d’égorger le rouge gorge. dans les livres. reviens. nous dire. joseph. qu’est-ce que tu vois. reviens. joseph. écrire. qu’un jour. on sera grand. et loin. il faudra mettre du ciment. dans la fissure. pour faire tenir. le corps au reste. joseph. regarde dans ma blouse blanche

 

 

 

lp2 devient 1 c’est quoi un rouge gorge

lp6 devient 2 la dernière ligne droite avant le bonheur   

lp5 devient 3 dans la blouse blanche

Lp4 devient 4 joseph est mort

lp1 devient 5 c’est quoi un rouge gorge II

 

 

 

 

<a href="http://josephestmort.canalblog.com">joseph est mort</a>

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

des temples et des soleils cassés, à profusion entre les lignes, un animal nous ronge, et prend de la vitesse la ville compte ses fantômes, l’espace d’un instant, son histoire narrative, incomplète, ça nous déchire avec la peur au ventre, on est resté là, autour de nous le silence j’aimerais rentrer dans ta tête, comme un médicament, la science infuse, le monde va mal, c’est grâce à nous toute cette vitesse, pendant que zoé dort dans une cage, étoilée sans rebords, ni fenêtres, des temples et des soleils cassés, bouddha bouddha, dieu entre les dents, les petites figurines, les grandes surfaces, on ne sait plus quoi inventer pour être heureux, pendant que zoé dort avec un singe sur la tête, elle oublie son accident, les coups de poings dans la gueule, les mots jetés dans un petit carnet, la plaie plus profonde qu’une orange, qu’une masse d’oiseau noir dans un ciel en train de mourir, les dents n’ont pas tenu le corps non plus, elle écrit des mots d’amour avec ce qu’elle trouve, je vais bientôt crever, à jouer avec les ombres aux murs, la solution finale, les murs ont quelque chose de vraie, ça nous dépasse, tu m’as barré la route avec ta bouche, on est passé si près, de la victoire à la défaite, on n’en sait rien, c’est marqué sous nos pas, est-ce que les tableaux parlent respirent, est-ce que les livres ont une âme, est-ce que les muscles tiennent toujours dans nos corps, petits insectes dans le sang, dans les éponges, est-ce que je suis né par accident par amour, un jour dans la semaine, est-ce que ma petite vie faut celle des autres, bien fixée sur un fil, à en découdre, le bon équilibre, et je m’installe devant nous, j’avais j’avais, j’avais plus le choix plus la force, volupté abîme, et beau panorama qui défile quand j’accélère, je passe mon tour, tout et son contraire, tout je vous dis tout, au bord des lèvres, la mort cet appât bien plus précieux que la vie, cette matière molle, avec si peu de lumière autour ça nous fait mal, chez les autres quand elle s’en va, puiser de l’eau dans mon corps, servez-vous servez-vous, tournez les pages, c’est jour de semaine, il y a du poisson mort, sur la table en granit rose, il est dit dans l’alphabet grec, que les dieux aiment par-dessus tout les singes, et je les crois, le fleuve déborde regarde, je l’ai vu côtoyer les plaines, ici on s’amuse avec n’importe quoi, bouddha bouddha, dieu entre les dents, les petites figurines, les grandes surfaces, on ne sait plus quoi inventer pour être heureux, est-ce que les muscles tiennent toujours dans nos corps, petits insectes dans le sang, dans les éponges

                                                                                                           

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

<a href="http://www.leforumbleu.net/message.php?id=188942&page=1&fredblog=0">459</a>

 

 

 

 

 

 

01 / septième sens

 

02 / et moi je rêve de Cassiopée

 

03 / j’ai quitté la ville

 

04 / mon homme 2

 

05 / les ricochets dans l’eau

 

06 / qu’ils crèvent tous comme des chiens

 

07 /  joseph est mort

 

08 /  les angles mort

 

09 /  jaune brun

 

10 /  459 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

en revenant par les champs

ma vie non pas ma vie

une fenêtre dans une fissure
avec l'abîme toujours ouverte

 

je suis dans le reflet tenu

quand la mer blanche disparaît

pour garder la chaleur du sang vivant

aucune lumière ne pourra rien pour nous

 

nous sommes les angles morts

ses nausées ses impressions ses cercles

du jeune âge qui te colle à la peau

de ne plus respirer je me brise à ton cou

 

le parfum nervuré de l’attente l’air se fige

je ne sais pas trop comment l’amener

je parlais de la lumière cahots jouissifs

nous sommes tous des ombres sur la sable

 

coups d’œil sur le reste des valeurs phares du marché

nous sommes les angles morts

pour garder la chaleur du sang vivant

mémoire lumière ongle cri

lointain ventre forêt désir

 

 

 

 

 

Sors de ton rêve. Il est déjà trop tard. Y a plus personnes. Regarde. T’es seul sur la route. Regarde. Les lignes blanches. Défilées dans ton cœur. Y a plus personne. Plus rien ne se passe. Comme avant. Ce que tu veux. Les autres. C’est souffrir de l’absence. Comme nous l’avons souhaité. On en diffuse. Nous sommes nous sommes. J’explore je sonde.

Dans la mesure du possible. 3 + 6 = 9. Nous sommes des grands hommes. J’ai servi. Je ne sers plus à rien. Plus rien ne se passe. Y a plus personne. Regarde. T’es seul sur la route Regarde. Je rentre chez moi. Une misère un clin d’œil.

Dis-moi des trucs. L’art l’écriture. Dis-moi des trucs à l’oreille.

Des collages mon ami. Dans la mesure du possible.

Des superbes. Des grands hommes. Des prodiges. Où tout est mort. Où tout est là. Le tout le rien. Désir néant. Regarde. Regarde. T’es seul sur la route. Y a plus personne autour de toi. Les choses sont en parfaite harmonie. Avec l’existence. Je suis un rat. Je suis fait. J’attends la mort comme toi. J’attends.

J’ai servi je passe au travers. Je ne sers plus à rien. Le sel le manque la peur. Et tu vas perdre. Tu vas perdre du fil blanc.

Déchiré sur la route le monde.  Et tu connais la suite. 3 + six = 9. Bientôt il ne restera plus rien. L’art l’écriture. La peau des grands hommes. Je suis sur la route. Regarde il n’y a. Plus personne.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Retour au monde retour au monde Je suis je passe

Je sais c’est pas assez Un poing de fixation dans l’air

Je sais je m’en souviens Mon pouls mes manques

L’été maman papa Dans un morceau de sucre

Un océan de pluie Pour être heureux

Retour au monde retour au monde

Avec une sonde au milieu Dans un morceau de fleur

Je me noyais donne-moi ta soif

Que je retire avec les doigts

Combien de jour sous ma peau Ce rythme cardiaque

Combien de jour Vais-je encore attendre

18 carats un frein tes ongles  C’est pas assez pour être à toi

Je me relève de tout et son contraire Les hommes et les orages

18 carats cette pierre comme un hôtel au fond de moi cette pierre

Qu’on porte au fond de nous Comme un arbre fleuve et fin

Tout et son contraire Pour exister dans la douceur

Retour au monde retour au monde

Donne-moi ta soif donne-moi ta soif  Je me noyais déjà

Les étés blancs ta peau Des chutes spectaculaires

Dans un morceau de merde C’est l’extinction l’éclat qu’est-ce que je peux faire

Un point de fixation dans l’air

Encore la pluie sur moi Ton lait empoissonné Que je m’étais promis

Ton chariot plein de terre Vides pour exister

J’étais déjà tout propre Viendront les emplacements après

Qui font mal au ventre Lavé par notre sang

Ton enfant roi C’est l’extinction de la mort

Pour écrire sec tout à gauche Sur un morceau de fleur

La fin de l’été sur ta peau pour être heureux

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’étais déjà tout propre

des chutes spectaculaires

viendront les emplacements après

qui font mal au ventre

lavé par notre sang

ton enfant roi ton enfant roi

qui coule en moi

c’est extinction de la mort

maman papa

des chutes spectaculaires

retour au monde

combien de jours sous ma peau

ce rythme cardiaque

des chutes spectaculaires

les étés blancs ta peau

les étés blancs

des chutes spectaculaires

j’étais déjà tout propre

combien de jours combien de jours

vais-je encore attendre

je me noyais donne-moi ta soif

donne-moi ta soif

des chutes spectaculaires

ton chariot plein de terre vide

pour exister donne-moi ta soif

ton lait ton lait

ton lait maman

papa ton lait

des chutes  spectaculaires

encore la pluie sur moi

que je m’étais promis

point de fixation dans l’air

l’été maman papa

des  chutes spectaculaires

j’étais déjà tout propre

des chutes spectaculaires

retour au monde

combien de jours sous ma peau

ce rythme cardiaque

des chutes spectaculaires

un océan de pluie

pour être heureux

dans un morceau de sucre

l’été maman papa

des chutes spectaculaires

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je l’ai repéré tout à l’heure

Au milieu des garçons

En train de danser comme une folle

Sous les lumières scintillantes

Mon dieu qu’est-ce que c’était beau

Son rouge à lèvre qui se reflète avec ses joues

Planté dans cette impression de me perdre à mon tour

Au milieu de cette foule qui danse autour de nous

Tu as manqué de te mordre la langue

Tout à l’heure toute une nuit un désir trouble  

J’aurais soif de son sexe l’ascenseur

Je pense à sa petite culotte

Au lapin dessus qui remue la queue et les oreilles

Dans tous les sens devant moi je suce

Derrière sa magnifique robe noire

Qui me touche la peau me frôle

J’aime qu’on me suce le bout des seins

Quand ils sont froids

Directement durs

Dit-elle à son amie

En l’embrassant sur la bouche

Un dahlia serré contre le cœur

C’est tout ce qu’il me reste

Au milieu de tous ces types

Et j’ai envie de jouir

En voyant ça

Elle cite cette phrase notée sur un carnet rose

Comme les murs de la ville tu aimes quoi :

[ Il n’y a rien de plus beau qu’un sexe en érection ]

Ce soir je suis folle de toi

Mes dessous noirs

Les photos d’elle en magazine

En train de pencher la tête

Elle est sur une balançoire

Son large sourire sa touffe

Son pantalon en cuir

Sa main cherchant une fleur dans un jardin anglais

On dirait une poupée russe

A l’ancienne elle rit

Casse un flacon avec ses mains

Devine qu’on la regarde

Trop belle avec son vernis rouge

Sur les ongles qui lentement aspire

Tous les regards autour d’elle

Une envie folle de faire l’amour

Avant après pendant

Elle écrit dans son journal

Ses mots à lui :

 

[ Je suis votre petite putain

Enfantine

Perverse

Femme

Fragile

Salope

Jeune fille

Autoritaire

Sensible

Pute

Tendre

Dévergondée

Ignorante

Naïve

et pute ]

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’ m’en rappelle on marchait côte à côte parfois tu passais devant moi il y avait Olga derrière nous avec les filles j’m’en rappelle très bien c’était l’été mon camarade les lacs autrefois ouverts sont-ils maintenant gelés on marche dessus les enfants attendent le printemps pour voir le ventre des statuts blondes se noyer dans l’eau verte as-tu écrit toute ton histoire face au soleil as-tu bien compris les nombres as-tu bien regarder le livre déchirer le feu as-tu reçu ma dernière lettre avant de partir au front mon camarade un jour tu m’as dit que t’avais traversé toute la ville les yeux bandés pour trouver ton chemin jusqu’à moi tu l’as décris comme quelque chose de terrible en face de toi l’eau noire sous les ongles coule encore dans tes mots quand je relis tes lettres mon camarade l’eau manquait dans le bain d’Olga tu mettais des pétales rouges pour remplacer le savon tout était sale tout était perdu dans la file plus à l’Est mon camarade plus j’me souviens de tout ça et plus j’ai envie de te parler d’ici j’ai bien reçu les photos les sourires des petites filles qui ne vont plus à l’école pour apprendre l’histoire et l’aventure de tout un peuple assis tu vas mourir donne-moi de tes nouvelles mon camarade je t’en pris Olga est-elle rentrée des champs et des cailloux pour nourrir toute la famille l’occident l’Europe vous oublie la route se fera sans vous jusqu’ici mon camarade je sais tout ça je l’ai appris Il faut les voir se plier en deux ramasser les filets tard le soir l’eau qui déborde le froid qui rentre dans la peau les visages esquintés par le froid tout est mort et tout est

 

 

 

 

un demi siècle à manger ses morts et ses jocondes mon camarade

je n’ai plus de nouvelle de toi depuis si longtemps

es-tu toujours en vie tout près du fleuve noir

il parait que c’est la merde dans ton pays il paraît qu’on tire à vue sur des enfants avec des armes semi automatiques

Et toi qu’est-ce que tu deviens là-bas mon camarade

Ça n’a pas marché 

On coulait comme du plomb

Les oranges sont entrés dans la chambre

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dégage d’ici ou j’appelle les flics

Tu n’es pas chez toi

Va faire fondre

La dragée bleu sous la langue

Ciel  au niveau des épaules

Pour qu’elles passent mieux les minutes les secondes

Enchainé comme un chien

Pendant que la mémoire s’écorche

Longent et se souvient

Tu les boufferas tes mots

Par le cul fouille-moi par en haut

Je me digère

Une bouteille d’eau

Vite une bouteille d’eau

Un litre dans les poches

Pour les médicaments à venir

Dans un sac en plastique

Contre la mort

Et la peur de mourir

D’être enfermé vivant

Entre 4 murs

merci

Dégage ou j’appelle les flics

Et les voilà qui viennent

Ils sont 3 venus pour me cueillir chez elle

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le dernier repas du christ

 

ils viennent vers nous

à grand pas de géant

le bonheur

articulation de nos pensées

les plus profondes

j’ai perdu bien plus que j’ai pris

qu’est-ce que tu caches dans ton ventre

pour regarder droit

à l’horizon venir

homme suivait femme donnait

du lait à son sein pour couvrir

les draps l’hiver quand j’avais froid

suivre en file indienne

suivre en file indienne

en écartant les bras

comme un soleil

qui tombe au milieu de nous

donne-moi tes mots pour écrire

donne-moi ton amour pour vivre

donne-moi la mort pour éteindre la lumière

qui coule entre nous deux

assis une chaise en feu

comme toi j’ouvre les yeux sur le jour infini

où des oiseaux tombent en pleine mer

les murs trop étroits

ta voix trop aigu pour plonger

le corps tout entier dans ton lait

quand nous serons en vie

les premiers mots qu’elle m’a dit

dans la forêt sombre du bois

enfuis nous serons tous là pour

t’accueillir les bras en cendre mon enfant

baigné d’amour et de lumière

nous avons choisi pour toi

de vivre encore un jour ou 2

tout s’écarte tout semble doux

sur ton duvet de plumes

où nous avons marché jour et nuit

pour t’entendre pleurer

dans un faisceau de lumière que le soleil aspire

mon enfant dort dans les bras de l’amour défait

rêve

rêve de pluie d’or et de poissons argentés

pour offrir à ton corps

les lumières de l’aube

les lumières de l’aube

et qui s’évaporent enfin 

qui s’évaporent enfin

croix multicolore

nous avons baigné ton corps dans l’espoir…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

regarde un ongle sec à l’aplomb nos corps tout doit disparaître avant ce soir son parfum emmêlé son silence l’air humide qui t’inquiète toujours plus bas à mon tour maintenant de mettre un petit lacet serré sur ta peau pour bien ouvrir le jour nous avons tout laissé ici goute à goute mer d’huile ramassée sur une petite route mouillée lumière noire odeur de l’ortie blanche et le haut du visage recouvert nu elle devant moi statue segment sel dans la phrase recousu contre le ciel me laisse une trace une couleur à pleine dent par endroit perdre en-deçà son regard entre la chair et l’os qui décline un nouveau souffle l’œil et le sexe toute ma salive pour oublier qui nous sommes une écharde la caresse l’endroit le mieux exposé au soleil quand il pleut sur la dent du fond l’endroit de la cheville toute bleue derrière le trait et nous partons très loin d’ici nous marchons près d’un livre pendant que son coude appuyé nous délivre un peu tous ses secrets en un point plus précis je crois à l’abdomen le contour et la vitesse du vent nous mordons cette eau la bouche grand pommier en fleur sur du sable orange un fleuve un espace nos dents d’enfant l’endroit d’amende j’avale toute sa salive séparation faite vitesse du vent qui défile comme un ruban et sa mousse blanche sa langue humide le long qui a bleui traverse le ciel entre les tombes où j’ai mis mes doigts sur ta bouche pour perdre la notion du temps ici tout a bougé je cède et je m’en vais dans ton cul lécher le monde ton pouce  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

te souviens-tu du plus petit animal

qui te mangeait à l’intérieur jour et nuit

je dois faire vite je dois me remplacer

l’histoire de la nature c’est l’orgasme et le mythe

c’est la parole de dieu la prise de contact

c’est la peau richesse ordure

j’ai cru me perdre j’ai cru aussi m’appartenir

saluons les braves et l’absolu

de cette naissance qui m’empêche d’être heureux

nous sommes tombés bien au-delà de nos limites

si parfaites que je suis dans le monde

mais devant toi je suis dans le cirque

je suis dans le monde sans connaissance véritable

et j’ai appris appartenir à qui à quoi

capable de me violer

y-a-t-il un milieu des mots comme la présence

l’origine de notre image cette position infinie

comme la structure d’un sens

toujours toujours donner à sa vie

la nature l’art transgressif

ou la parenthèse d’une toute autre logique

à t’accorder comme l’abîme

la source nécessaire inutile j’invente des couleurs

j’invente des couleurs j’invente des couleurs

qui se perdent et se rattrapent au fur et à mesure tu sais

j’avance minuscule échappé de l’air quand j’ouvre la bouche

les mots l’énergie du désespoir j’aimerais

j’aimerais rentrer dans toi

vie et mort vie et mort c’était la grande histoire

je dois vie et mort je dois attrape

je dois me relever de ça

non-sens

mi-homme mi-femme enfant nature

mais un tiers ce n’est pas cinq ou 6 nuages

qu’on ne voit plus tout de suite non plus

tracer le ciel tracer

au nom jamais je ne rentre pas dans l’histoire

il n’y a plus de lumière inter sans-fond ma mémoire

ma mémoire il n’y a que des dieu(x) pour mourir

l’Homme onzième chapitres péché alors à qui appartenir

à  qui la matière est certainement ailleurs

et si je dois fuir c’est de quel côté

c’est de quel côté

ton autre fois des choses ça m’allait bien le v i d

comme un troisième sexe

j’en veux pour preuve le romantisme

il est débout entre deux chaises

le théorème et l’écriture

qu’il faut franchir comme un concept

troisième et dangereux l’amour

l’amour et pas d’issu possible rien d’autre

rien d’autre nous refusons de vivre

les nuits blanches mais l’épreuve à son maître

saluons une dernière fois le christ

le vrai mouvement des murs

le genre poétique

après avoir perdu le temps

le temps dans l’autre pour justifier sa place ici c’est pourquoi

c’est pourquoi il existe des réponses sans questions

soi-même de la pensée c’est-à-dire moi jamais

jamais pour tuer le fils de Dieu

je veux tout simplement me remettre en marche

je veux tout simplement me remettre en marche

je veux tout simplement me remettre en marche

 

 

 

 

 

 

 

Mes cheveux poussent
c'est comme ça que je mesure le temps
Les choses s'allongent mais pas moi
je reste debout
j'essaie

 

Un soir

j'ai enfilé mon pyjama

avant d'entrer dans le bain

Il sentait l'odeur de papa

Mais ce n'était pas le jour pour le changer

 

Il y avait des endroits tout rêches

sur le tissus

des traces de doigts

de morve

de j'sais pas quoi

 

ce n'était encore pas le jour

du pyjama propre

alors je l'ai enfilé tout sale

et je suis entrée dans l'eau du bain avec

 

Je me suis allongée droite

dans la baignoire, avec juste

ma figure qui faisait comme une île

au milieu des bulles parfumées

 

Le reste de moi avait disparu

dans un raz-de-marée

N'y a-t'il que le silence
pour décrire les choses
qui n'ont pas de contour ?

Parfois les mots sont comme
des oiseaux qui nous sortent
de la bouche
les plumes coincées
au bord des lèvres
douane de la bienséance
frontière pour paroles sans papier

 

 

 

[ Elle dit
tout le monde se demande
pourquoi, comment
je suis devenue pute
Elle dit
je voulais simplement
reprendre possession de mon corps
Et ses mots sonnent clairs
ses yeux regardent droit
Elle se moque de savoir
si on la croit
si on la juge
Elle dit
toi et moi, on fait la même chose
à quelques détails près ] [ m t ]

 

 

 

 

L’odeur de ta voix, une heure à tuer entre 2 trains, la fille aux chaussures roses, le vide que chacun remplit comme il peut, la rue se termine, paroles, tous ces mots dans leur bouche sont pleines, crache, quand le silence fait trop de bruit, l’endroit un peu moins dur que l’os, une forêt et toi, faite de pierre, TGV mag, les ombres et les lumières, une bague et un peigne en acier, traces chuuut ! le chant du monstre, on se maquille on se costume on fait semblant, elles cocon elles cocon, le soleil, un peu de mort dans la vie, quelque part sous la peau, frontière, sous l’œil de la girafe, on s’est rencontré, blanc comme neige, j’avais 10 ans, les étoiles filaient, filaient dans le ciel, certains murs sont plus faciles à construire qu’à abattre, à mains nues, petite voix, petite voix, mes vacances à la plage, pas de clé pas de porte rien que du ciel, je sais… chaque fois c’est pareil, tuer papa sans pleurer, pas la guerre, les choses invisibles, pas la guerre, des traces de joie, devenir, devenir, amortir la chute, peindre des fleurs, comme dit Mary, un vice de forme, les sentiments en moi, la peinture écaillées sur le bord de la fenêtre, les dimanches, la solitude des jours de pluies, fracas, avant, avant-après, je suis sale, comme les blés, sur la route, c’était écrit sur l’asphalte, avant le soleil, les sentiments en moi…

perdre  

 

 

dans une cage, dans le verbe, sous l’eau, dans un ventre, sur un bord, tout le poids, sous la langue, dans du fer, dans du sucre, contre la vitre, dans l’enfance, dans une bulle, sur un marbre, dans le désir, sur un trottoir, sous la neige, sous un nuage, dans la terre, sous la couverture, dans un cube, dans un ensemble, dans la foule, dans le monde, sous la jupe, dent la dans, dans le flux, dans un jardin, en pleine mer, dans une chambre, dans le silence, dans l’arôme, dans le livre, dans la peau, dans les odeurs, dans le papier, dans l’histoire, dans le trop plein, dans la quasi-totalité, sans toi je suis perdu…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

je vais. courir jusqu’à votre table. vous hanter. passez chaque porte. où le corps. comme le sable infiltré. je vais traverser. courir. ma mémoire. que je nomme. l’ordinaire. les pages de mon livre. mon orgueil. laissera échapper. mon sang. je vais vous hanter. jusqu’à l’ensoleillement. chaque corde. pour chasser les ombres. je vais passer chaque porte. jusqu’à votre lit. courir haletant. je vais refaire. je vais vous hanter. comme les foules. comme le sable infiltré. je vais refaire. chaque jour. que je nomme. l’ordinaire. les pages de mon livre. jusqu’à vous. jusqu’à l’ensoleillement. l’amante. l’amante. courir jusqu’à votre table. courir. passer chaque porte. où le corps. chaque jour. je vais refaire. les pages de mon livre. chaque jour. les pages de mon livre. que je nomme. l’ordinaire.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ça va mal se finir

tu sais

ta robe est déchirée

quand rien ne vient

ton ventre est un soleil

ta bouche un peu plus bas

que je ne peux plus toucher

quand je ramasse des fleurs

pour te les donner

avec les poings ouverts

il faut que tu traverses

encore la chambre les yeux fermés

pour trouver ton chemin

entre les algues et les poissons

qui nous regardent passer

comme des grands lacs

tout blanc comme des flocons

pour nous guérir la voix

du verbe aimer aime moi

je veux te protéger  

de la lumière cette eau

que nous avons creusé dans le ciel

pour faire des mouvements

dans la terre avec nos chaussons

de peau d’ortie  et de fer

pour danser avec les ombres

de la mort et c’est fini

un pas en arrière sans trébucher

le vieil homme se rappelle

avoir mangé son corps

une minute après venez

danser comme si c’était

la dernière fois de votre vie

dans le ventre de la femme

et de votre père

qui êtes ici

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

nous savons que le monde est mauvais

déception amoureuse

moi quand j’étais enfant

sur mes murs

il y avait des salles de montage

pour trouver mon double

dans un masque de carnaval

perdu sur le visage

des hommes et des femmes

que nous croisons dans la rue

nous savons sourire

perdre et pleurer

nous savons tout ça par cœur

nous avons joué dans un film

moi quand j’étais photographe

je voyais l’éléphant

comme un cheval au galop

un morceau de la personne

nous quitter

du sang sur la chemise

le journal de la peau

quand nous n’avons plus pied

faut-il descendre

hôtel sur un plan  d’eau

pour que mes mains

rentrent dans ton ventre

la violence n’est pas belle en soi

non on est complètement fou

d’accepter tout ça par amour

guerrier pur

manivelle dans le coffre

pour actionner le vide

tout est permis

sans la qualité du regard

intra sec de telle sorte

que le problème c’est nous

après la mort

traverser les mondes

je suis sorti de ton ventre

après l’accident

mais nous sommes confronter à la laideur

le monde des formes est en suspens

alors pas de place pour le doute

nous sommes déjà mort

 

 

 

 

puisque la fin du monde n’a pas eu lieu

j’aimerai déchirer devant toi

mon petit ventre ma castration

et tous les nuages tordus

que nous avons mis dans un sac

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

imaginez-vous  un seul instant

mort dans la petit boite

sans bouger pendant des heures

maintenant que vous êtes en vie

 

fermez les yeux

apprenez à lire à l’envers

une langue en train

de vous lécher comme le feu

parce qu’il n’y a rien après

que du silence

et j’aperçois les ombres

verser du sable

dans le creux

de votre index

pour écrire dans la poussière

que le monde est silencieux

bien bas

tonique et vert

comme une forêt

qui n’aurait plus de sexe

ni porte ni âme

ni belle et forte lumière

peuplé avec sa cohorte

d’insecte opaque

trainé dans la boue

très blanc sur le dessus

pour nous signaler d’autre rivage

à moins qu’un ciel ne soit changeant 

direct dans l’ellipse et le foutu

nous sommes des géants

en train de courir

sur le plus petit animal   

mort mais un seul dieu

pour te pourrir

et te couvrir de terre

quand il y a du soleil il pleut

c’est le début de quelque chose

une fin

comme si ta bouche était un lac

riche en plomb  

pour tamiser l’émaux 

d’un bleu profond

mais tu ne ressens plus rien

tu fermes les yeux

et tu attends

dans l’acoustique des chutes

les sommets principaux

l’axe au milieu de tout 

le prochain poème

 

La raison de ce monde
Est hors du monde
Je suis tragique
Quand tu me regardes comme ça
Les petits poissons rouges
Au fond du bocal
Ou dans la langue
Pris dans l'hameçon
Tu sais dans le creux
Sont morts
Et les médicaments
Sont comme des œufs
Bien frais
Poche à reculons
Car nous sommes appelés à disparaître
Aussi
Le consommable c’est nous
M’avais-tu dit
Naissance après naissance
Odieux cataclysme
Les fleurs poussent au fond
Des marécages la nuit
Tous les bateaux coulent
Je dis bien
Tous les bateaux coulent
Viandes soleil
Soleil viandes
Je vous souhaite à tous
Une très belle journée
Car nous aimons par-dessus tout
L’esthétisme des ruines
L’abandon
La chaise
C’est reculé
le cri
L’objet perdu ne reviendra pas

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

tout l’amour que j’ai pour toi

les livres la camisole de force

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

alors voilà c’est dit

on va s’en aller

Sans faire de bruit

On va disparaître

Sur la pointe des pieds

Sans se retourner

Avec Nos masques et nos sourires

Confondus Dans la peau pour se dire au revoir

Au dos d’un livre

Une larme à l’œil

Dans l’air liquide

Et tu m’invites à danser

Comme si nous étions

Dans un bouquet de fleurs

Et les couleurs nous enivrent

Dans une course folle

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

01 / Musique10janvier

 

 

c’est la descente, je retire ma propre merde avec les doigts, ça tombe entre mes jambes

et je rigole du spectacle que je m’offre, dans la salle de bain, en liquide et granulé, je peux rester comme ça des heures, à me vider, bien profond le doigt, jusqu’à la nuque collée là-bas, un rebond un passage, et ça tombe à mes pieds, j’aimerai m’en mettre sur le visage, et peindre avec, j’y pense, mon corps mon ventre, enfin tout ce qui me dégoutte, au plus haut point, les angles de la pensée, l’arc retord, bandé avec son fil, qui coupe la peau, et j’entre en moi, pour me vider, à la recherche de quelque chose, l’enfance verte, est comme un découragement, à la vie une masse qui circule, dans des endroits chauds, froids tièdes,

comme la naissance la mort, c’est une image, c’est une image, c’est ça, qu’on lit dans les livres, quand tout le monde dort, pour oublier, la descente

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

02 / Musique09janvier

 

maintenant je suis dans la chambre, j’ai quitté mon corps, je suis lavé vidé propre, les doigts aussi, les ongles peints, la menthe quand je me parle, des bulles de savon, le plaisir seul, introspection, où chaque endroit livre ses secrets, à la lumière, et je m’y colle, le plaisir seul

à cette table, où il faut rentrer avec un code, et c’est parti, on cherche de la peau, une histoire, un ordre de passage, et c’est mon tour, est-ce que tu me vois bien, est-ce que tu m’entends bien, je vais jouir, je vais jouir dans ta bouche, à des kilomètres, il est 4 heures du matin, vaincu, seul

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

03 / musique08janvier

 

 

 

j’arrive pas à dormir, ma peau me fait mal, j’ai rêvé que mes dents tombaient, que les murs autour de moi, avaient quelque chose de singulier, comme la mort, il faut choisir entre le bien et le mal, alors je sors de moi, je mange beaucoup de sucre, pour attraper de la douceur

et de l’amour, tout ce qui me manque, j’arrive pas à dormir, l’odeur de la peau, j’y pense comme un vaisseau fantôme, un muscle se relâche, sans faire d’effort, c’est l’abandon, ça y ressemble, un tas de sable, et c’est foutu, l’eau monte, pour ne plus respirer, quand j’y pense, à toutes ces créatures, volées dans les couloirs, où je vomis ma solitude, et leur parfum sur moi, que je respire avec les yeux, tu sais celui qu’on trouve, entre les cheveux la nuque, sur un éclat de porcelaine, qui rentre dans la peau, jour et nuit, j’y pense comme un vaisseau fantôme, dans un étang glacé, je ferme la porte, apprendre à nager seul, apprendre à nager seule, comme le plaisir

 

 

 

 

 

 

 

 

04 / Musique07janvier

 

 

nos dimanches à l’envers, dans les feuilles coupées des arbres droits, il faut descendre encore un peu plus bas, pour se voir mourir dans les bras des statues vertes, qui ne parlent plus depuis des siècles à personne, je dis bien à personne, on est passé entre leurs bras,

cheveux lèvres, tissu pourpre et rouge, j’inscris ton nom dessus, sous les étoiles, je suis fuyant, je me rattrape, j’aurais voulu qu’on prenne ma main, quand il y avait des orages,

mais non, tu dois rester là seul et pleurer, le corps couvert de cendre, pour exaucer le sang,

le lien et leur histoire, je leur en veux terriblement, d’être ce que je suis, devenu au fil du temps, je suis tombé quand ça va pas, quand ça va pas, quand ça va pas, une heure à chercher la bonne porte, dans les mots pour te parler, un peu de moi, un peu moi, et j’ai toujours peur de l’orage, et j’ai toujours peur de l’orage , comme un enfant, je dis bien personne, comme un enfant  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

05 / musique03janvier

 

 

 

je dois tout quitter

 

pour vivre une autre vie

l’écriture la course à pieds

jamais jamais

durant l’épreuve 

je me suis dit

je veux un enfant pour me relever

de la merde que je retire

pour mieux disparaître

comme s’il fallait se donner pour témoin

un air liquide

une raison de vivre

une solitude à toute épreuve

un chemin dans les ronces

pour les bêtes carnivores

je sais pas où est la source

j’apprends depuis que je suis toute petite

à avoir peur de tout et de rien

une maladie une écriture une ombre

c’est elle qui vous choisi

un chat sur une tombe

des orques prisonniers dans la banquise

ça rentre au fond de moi

ça rentre comme un médicament

que j’ai oublié de prendre

pour oublier tout ça

il faut se souvenir de tout

pour être soi

un homme une femme

un suicidaire

ça rentre comme un hélicoptère à la base

après avoir éteint le dernier feu

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

06 / musique10novembre03

 

 

Je me rapproche de cette porte

Où il n’y a plus rien derrière

C’est vide comme mon estomac quand je mange

Toute une vie dans le froid

Les plages désertes

Et les éclats du plafond

Pour me rapprocher de toi

Et te rejoindre un jour

Te rejoindre un jour

En laissant tout ce chaos derrière moi

Pour recommencer ma vie

Sur le chemin du bonheur tout tracé

dans les lignes de ma main

que je laisse trainer contre un mur

à toute vitesse je dois faire vite

quand je marche en plein soleil

tout un après-midi

 

oublier qui je suis

d’où je viens

ce que j’ai été

je me rapproche de cette porte

 

 

 

 

 

07 / musique18novembre04

 

 

Allez mon garçon

Allez gens

Allez ma belle

Allez manon

Encore un petit effort

Et tu seras libre

Libre comme le vent

Et les oiseaux pris dans le soleil

Toile blanche

Tissu pour nous protéger du froid

Et des orages

N’ai plus peur

Je suis là

Prends toute ma force

Toute mon histoire

Allez viens avec moi

je te donne la main

Tu peux venir

Il ne t’arrivera rien

Le bonheur est à quelques mètres

De nous

Et tu verras

C’est sérieux le bonheur

Et d’être en accord avec son âme

Les couleurs au fond de nous

Le livre qu’on a choisi

Et pas un autre

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

08 / musique18novembre07

 

 

Nous nous arrêtons là

Toi et moi

Chêne blanc

Fougère au sol

Devant cette maison

Qui nous ressemble

Abandonnée froide

Sans vis-à-vis

Avec des fenêtres pour entendre

Le bruit dehors

Que font les gens

Entre les murs de cette maison

La vie qui passe

Et l’autre qui s’éteint

Comme un feu de paille

Nos cendre et c’est fini

C’est tout ce qu’on retient

Qu’on porte au fond de nous

Nos labyrinthes nos jeux

Nos amours nos lacs

On est passé entre nos mains

Nos vies nos vies

Et le silence d’un grain de sable

Qui tombe entre les deux

Quand tu te penches

Pour ramasser ta vie

Dans un panier

Les plus belles pommes

Un fruit salé

Une marche jusqu’à l’automne

Et c’est déjà l’été

Et nous devons partir

Très loin d’ici

Gouter les autres rives du fleuve

qui coule en nous

Entre les murs de cette maison

Qui nous dit ce soir de partir

Avant demain

Avant l’été

Avant l’automne

Et c’est fini

C’est tout

 

 

 

Quand on a peur de tout

On a envie de dire pousse

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une heure que je fais ça

avec tes yeux

le bruit de l’eau

les draps froissés

le corps qui n’en plus

des allers retours

dans la sève des arbres

le gravier qu’on garde sous la dent avec

la minuscule parenthèse ouverte

le canevas des fleurs sur tes robes offertes

aux insectes qui avaient faim quand le nid est tombé

d’amour à la renverse

le vent par endroit n’est pas si léger quand on le porte

avec la bouche

je t’embrassais le coude un peu comme une flèche

pour nous indiquer la route

et le soleil à travers les vitres

et les volets roulés dans le cœur quand ça va pas

quand ça va trop loin d’ici là

tu peux toucher le cœur d’un homme brisé

qui a froid qui doute

et le chagrin l’emportera comme toujours

on est lié avec ça on n’y peut rien

la route entre les arbres n’atteindra pas son apogée

ses mimiques comme si le monde riait ou perdait l’horizon

son astre échoué au beau milieu de rien

une larme comme si tout était au dehors de nous

son masque de fer pour regarder l’ombre gagner la terre

gorgée d’eau nos pas nos pas nos illusions

du papier gras pour mettre des choses douces

à l’intérieur dedans

y a-t-il encore un peu de place pour nos visages

nous sommes un peu partout  

tu sais Mona

Mona

quand on a peur de perdre c’est ça qui est le plus dur

d’être perdu dans la foule je crois

 je te regarde je n’en suis plus sûr je doute de tout

d’un point fixe dans le ciel qui pourrait être un oiseau

un nuage un appel

un cheveu fou pris dans une goutte de pluie

tu pleures Mona tu pleures mais

qu’allons-nous diviser rendre à la pierre

quand nous en aurons fini avec ce qui tranche

nous blesse et nous laisse là comme deux chevaux

deux corps usés par le temps la mauvaise pluie et le crachat qui

a fait un trou dans la bouche par où nous sommes entrés

la première fois dans si peu de lumière

qu’on avançait l’un vers l’autre

Mona je te disais les yeux fermés le corps à l’arrache

le ventre ouvert pour sortir tous nos trésors

de guerre d’abandon et de mystère

la tête perdu dans ce monde décadent

qui nous colle à la peau comme un fil tendu peut-être

un peu trop court pour tourner la page entre nous

qu’avons-nous écrit sur l’âge tendre

de notre amour tu sais Mona je vais

 je vais partir je vois encore quand je me traverse

quand je me réveille la nuit

ta chevelure emmitouflée dans l’air quand il fait froid

des souvenirs à la surface quand la pluie fait tomber les toits

je tremble à nouveau tu vas prendre froid

c’était un cri plus fort que l’autre quand il fallait partir

nous quitter nous boire même sous la pluie Mona

Mona j’ai encore avec les vieilles clés dans mes poches

ta petite barrette en or afin

afin que je m’empêche de te voir

mona ta petite barrette en or fin que je mettais dans tes cheveux

quand il fallait faire vite avant de nous quitter

Mona

 

 

 

 

 

Une heure que je fais ça
avec tes yeux
le bruit de l’eau
les draps froissés
le corps qui n’en plus
des allers retours
dans la sève des arbres
le gravier qu’on garde sous la dent avec
la minuscule parenthèse ouverte
le canevas des fleurs sur tes robes offertes
aux insectes qui avaient faim quand le nid est tombé
d’amour à la renverse
le vent par endroit n’est pas si léger quand on le porte
avec la bouche
je t’embrassais le coude un peu comme une flèche
pour nous indiquer la route
et le soleil à travers les vitres
et les volets roulés dans le cœur quand ça va pas
quand ça va trop loin d’ici là
tu peux toucher le cœur d’un homme brisé
qui a froid qui doute
et le chagrin l’emportera comme toujours
on est lié avec ça on n’ y peut rien
la route entre les arbres n’atteindra pas son apogée
ses mimiques comme si le monde riait ou perdait l’horizon
son astre échoué au beau milieu de rien
une larme comme si tout était au dehors de nous
son masque de fer pour regarder l’ombre gagner la terre
gorgée d’eau nos pas nos pas nos illusions
du papier gras pour mettre des choses douces
à l’intérieur dedans
y a-t-il encore un peu de place pour nos visages
nous sommes un peu partout
tu sais Mona
Mona
quand on a peur de perdre c’est ça qui est le plus dur
d’être perdu dans la foule je crois
je te regarde je n’en suis plus sûr je doute de tout
d’un point fixe dans le ciel qui pourrait être un oiseau
un nuage un appel
un cheveu fou pris dans une goutte de pluie
tu pleures Mona tu pleures mais
qu’allons-nous diviser rendre à la pierre
quand nous en aurons fini avec ce qui tranche
nous blesse et nous laisse là comme deux chevaux
deux corps usés par le temps la mauvaise pluie et le crachat qui
a fait un trou dans la bouche par où nous sommes entrés
la première fois dans si peu de lumière
qu’on avançait l’un vers l’autre
Mona je te disais les yeux fermés le corps à l’arrache
le ventre ouvert pour sortir tous nos trésors
de guerre d’abandon et de mystère
la tête perdu dans ce monde décadent
qui nous colle à la peau comme un fil tendu peut-être
un peu trop court pour tourner la page entre nous
qu’avons-nous écrit sur l’âge tendre
de notre amour tu sais Mona je vais
je vais partir je vois encore quand je me traverse
quand je me réveille la nuit
ta chevelure emmitouflée dans l’air quand il fait froid
des souvenirs à la surface quand la pluie fait tomber les toits
je tremble à nouveau tu vas prendre froid
c’était un cri plus fort que l’autre quand il fallait partir
nous quitter nous boire même sous la pluie Mona
Mona j’ai encore avec les vieilles clés dans mes poches
ta petite barrette en or afin
afin que je m’empêche de te voir
mona ta petite barrette en or fin que je mettais dans tes cheveux
quand il fallait faire vite avant de nous quitter
Mona

 

 

 

 

Aime le papillon comme ma merde

Et je te dirais qui je suis

 

 

 

 

Ami tu cherches ton ombre

Plaqué contre le mur

Est-ce une nouvelle façon

De fuir ou d’avoir froid

Mais que regardes –tu

Tuer le verbe c’est ça

Au plâtre des maisons

 

 

 

 

 

homme comme une plaie qu’on signale dessine-moi le chemin le chemin l’odeur des roses pliées en quatre dans du papier journal je ne sais plus où j’en suis les habits blancs de l’histoire là où on peut présenter des formes de manière intemporelle travailler dans les détails on découvre des mots l’avenir n’est pas scellé non acteur je le suis j’accepte les larmes dans un carré magique pour les morts j’aurai pu amener sur la table les ombres et la richesse du soir qui les déplacent là où on peut présenter des formes l’introduction et la fin regarde approche-toi regarde approche-toi le sable qui en découle l’incapacité à se suivre mon ami le parfum de ta bouche en train de croquer dans un fruit rouge qu’on pouvait qu’on pouvait voir dans le ventre de l’autre la voix que j’aime entendre jamais jamais jamais j’aimais la mise en scène de ton corps moi j’avais dans les poches tes nuages la voix que j’aime entendre c’est un jeu avec les nuages les ombres et la richesse du soir qui les déplacent je revendique des personnages on aime bien ce genre de chose d’homme à homme à l’intérieur d’un chemin des murs j’avais mis moi mon épaules nues contre toi le long d’un mur étroit pour me blesser d’homme à homme peut-être qu’on n’a plus de chagrin tous les deux quand l’émotion nous fait du mal quand l’émotion nous fait du mal l’incapacité à se suivre le parfum de ta bouche en train de croquer dans un fruit quand c’était quand c’était quand c’était tard le soir rouge comme la nuit pour faire pour faire gonfler tes robes mon amour la voix la voix que j’aime entendre j’aurai pu amener sur la table un objet perdu à trois faces avec tes yeux que je recherche maintenant que nous sommes morts

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tu tournes en rond ma grande
Tu voudrais voir la mer
Dans une très belle chambre
Dans une autre lumière
Tu tournes en rond ma grande
Dans la rue dans un cercle
Comme si t’avais une sangle
Au cou un mousqueton sec
Tu tournes en rond ma grande
Comme une cage dans un lion
En écartant les jambes
Pour que ça sente bon
Tu tournes en rond ma grande
Dans la chambre quarante sept

Ou 43

J’ai oublié le nom

Le mausolée

La pierre

L’homme bleu

Sur le mur doré

Comme un fleuve

l

Y a un fleuve

Une contrée rare

Tout le monde joue

Dedans à se faire peur

J’ai  écrit le jour

Pendant que la nuit

Des phrases que personne

Ne lira avant toi

Je dois m’y résoudre

Je dois y aller seul

Communiant de l’ombre

Des rêves j’en faisais plein

Ça glisse entre les murs

Les mauvaises pensées

La douleur bien au-delà

Du jour et de la nuit

Acre

 

 

Ce n’est pas de la pluie qui coule ce n’est pas du sable immobile ce n’est pas un corps qui plonge dans quelque chose d’immobile ce n’est pas un truc médical non plus

j’avais rayé depuis longtemps l’aiguille de sa montre ce trait matte substitué de couleur et d’alignement d’agates j’aimai cette homme suspendu comme un bout d’ivoire

j’aimerai retourner dans l’eau de ses ventres dans sa peau salée car je pouvais voir la mer autrement avec lui que je frappe maintenant comme la courbe d’un sillon d’un nœud

je m’étais lavé les mains nues dans son ventre une à 5 fois par jour j’étais très heureuse d’avoir trouvée une pomme rouge dans un arbre couché

c’est très spécial les changements d’horaire j’avais sept ans et demi j’étais transparente j’ai pu commettre des erreurs j’aimai goutter sa bouche au bord des lèvres un jour j’ai caché une odeur délicieuse dans la pliure de son coude et de sa nuque pour qu’il ne m’oublie jamais

sur une échelle de douleur tu m’aurais mis combien par rapport à la dernière fois 12 ou bien treize coups de poings dans la gueule attachée continue serre

je me suis frottée l’œil avec un ruban adhésif j’ai ressenti pendant vingt cinq minutes ce que pouvait ressentir une mouche pleine de crachat en train de se débattre nerveusement dans un ruban adhésif

j’ai tenu quelques secondes

un hameçon sans mouches ça ne ramasse rien de bien précis aucuns symptômes efficaces et prémédités rien

qu’une figure en train de perdre du sang par les yeux avant le bel alignement des sutures à venir dans un parfum délicieux de biscuits et de petites compotes jaunes et orangés à travers champ

je n’ai pas su saisir la mort.

 

 

 

 

 

 

 

Rita Rita peint des trucs à l’envers se relève illumine étale cherche ce que nous avons perdu depuis l’enfance la marque d’un ongle sur la joue droite la pulpe des fruits ouverts rouges l’été quand le jardin est ouvert sur le chemin plus au sud celui que nous croisons pour peindre la nature les yeux fermés quand le soleil se couche tarde un peu pour se réveiller dans l’autre main il est tard peindre un peu perdre du souffle et le jour dans la teinte bleue des volets bouffés par la pluie le vent qui retient tout le vent qui retient tout devant nous des ombres et des lumières nous rattrapent dans la nuit l’épaule et les boucles dorés qui piquent les yeux il est l’heure de partir loin d’ici il est l’heure de partir loin d’ici rita peint la mer centrale est à quelques plages d’ici la mousse verte entre les doigts comme les pages d’un livre que nous déchireront un peu plus loin un peu plus loin cris pleurs allo allo je suis perdu je marche le long d’un bateau échoué depuis l’après-midi quelqu’un appelle je me désaxe je tiens bon je peins la colline où des enfants tombent et se révèlent des nuages  des nuages plein la vue dans le ciel à ton bras une guêpe qui m’a piqué la main toujours au même endroit il faut que je dessine ma bouche pour attraper de l’air il faut que je respire il faut que j’arrive à ce point blanc avant la nuit tu sais tout ça tu sais tout ça je suis impatient je peints sans le savoir des lions en cage ça me réveille la nuit Rita peint les yeux fermés toutes ces images dans ma tête ton visage sous la pluie quand il y a du soleil nous sommes tombés un peu plus loin que tout à l’heure reviens qu’est-ce qu’on faisait debout assis dans la pénombre dans la pénombre qui s’ouvre la nuit Rita Rita petit animal parmi les modèles nus le corps cassé plié sur des grandes tables des tréteaux nous franchirons des murs pour te voir du sable glissé entre nos doigts pour nous donner l’heure le temps qui passe le temps qui passe

 

 

 

Des fleurs ensoleillées des colonnes de pays le trait qui se cache derrière les couleurs de la peau un cercle un cercle avec tes mots dedans

Rita peint des visages le bleu des trompes d’eau l’ivoire des éléphants perdus dans les nuages

Et nous avons pleuré

La voix qui tremble

L’élan avant la chute

L’idée qu’il faut peindre qu’il faut perdre qu’il faut souffler dans la voix pour imaginer un timbre de peau dans la couleur tracée des formes et des contrastes dans le cœur des choses

J’utilise le sourire enfin j’essaie d’être à ma place

Nous avons plié sur la table l’or qui fallait mettre au coin des yeux

Où allons-nous où allons-nous dans le décor

Des arbres une montagne des machines pour être un peu plus fort

Quand la voix tremble quand la main

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’espère recommencer la même guerre

Te voir nu

Tes doigts sucer le jour

Comme un bâton de confiture

T’es dans mes reins

J’ai le front mouillé

Sors-moi l’animal

De mon ventre

J’aimerai voir sa gueule

Sur un beau tapis rouge

Des putes et des acteurs

Se masturbent

En direct d’hollywood

Jean dujardin sourit

Comme une plume

Doigt dans ton cul

Pour sauter les plus belles femmes du monde

Oh la jolie robe

Qui tourne comme un soleil vert printanier

La queue de nos limandes

Les fils à papa

charlotte gainsbourg

thomas dutronc

petite fille à sa maman

tous les garçons et les filles

Bouge encore

Je monte le son

Le rouge te va si bien

Quand tu traverses le sang

Ton épaule est au milieu de l’eau

Pour chanter rire pleurer

Que sais-je encore

De la mauvaise écriture

De la mâchoire cassée

Pour en extraire

Cette clavicule pour ramener la peau

Quand nous cherchions de l’ombre

Dans les restes

Un jour nouveau

Une fleur offerte à la peinture

Comme s’il fallait mourir

Mais non mais oui

Tu tombes de sommeil

T’aimerais faire le mur

L’amour avec la morte

Au fil de l’eau

Dans un tableau transparent

Qu’on appelle aussi le jour

Fenêtre porte salive

 

 

 

 

VERTIGE

 

 

 

Rond dans l’eau. Passage entre 3 couleurs. Regarde regarde. Comme si c’était la chute.

Te suivre encore. Avec sur la peau. Des souvenirs. Des gouttes de pluie. Sur le genou perlent

Et c’est éclaboussure. Toutes ces couleurs. Pour accentuer le ciel. Que nous avons choisi. Au fur et à mesure. Tu peins une épaule. Des cercles. Une ombre sur le mur avec nos corps. Pour mieux ouvrir les paumes. Comme un soleil peut danser. Illumine illumine encore. Elle finira sa course. Sur un fond bleu. Quand tout vient du ventre. Quand tout vient à disparaître. Vertige. Vertige dans une eau claire. Tu glisses des messages. Sur la grande toile. Avec des bouteilles. Le deuil à venir. Est-ce pour te perdre. Retrouver l’heure. Sur la montre en or de papa. Les beaux mouvements. De la main seul. Toute petite. Oran Oran Paris. La grande étoile. Je courais je courais. Je ne voulais pas tomber. Dans la cour pleine de givre. L’eau c’est trop tard. Pour éteindre le feu. Tu as froid. C’est entré dans une oreille. C’est entré dans une oreille. J’entends des voix. Il faut peindre toute la nuit. Sur un fond blanc. Dans la gorge tombe. 8 carrés de chocolat. Des trucs qui se coupent. Et qu’on fait fondre sous la langue. Pour garder le sommeil intact. Elle dort elle ne dort pas. M’inonde. Ça bouge. Ça tangue. On se croirait sur un navire. Une mer du sud. Avec un soleil planté là. Comme seul vestige. Et rêve de caraïbe. D’outre-mer. Lesté dans des bouteilles. Il faut toucher le fond. Se relever. Vertige. Donne-moi des couleurs. Pour les tordre. Donne-moi des couleurs. Pour en faire le tour. Perdre le chemin. Quand mes nuits sont trop courtes. Il faut poser des pierres. Un peu partout. Comme si. Sa vie défilait.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Eclairer l’abime, éclairer le monde, comme si ça suffisait, tout ça pour vivre,

être heureux, derrière le mur, fait-moi un signe, qu'est-ce que ça veut dire, un arbre pour se cacher, un banc d’école pour écrire, les premiers mots d’amour, l’apprentissage de toute une vie, à l’envers je dois me réparer, quitter tout, le navire, le socle du navire, la vérité, la mort, la vérité la mort pas bonne à dire, la nuit porte conseil, la peau porte ses fruits, la nuit où tout est blanc, dans tes cheveux, je remonte, je remonte, je vais bientôt voir le jour, je vais bientôt voir le monde, tel qu’il était dans tes yeux, il va y avoir du sang, il va y avoir du sang sur ton corps, me coupez pas, me coupez pas non, le muscle du sommeil, j’ai colmaté, tous les tissus possible, lâche pas main, je vais bientôt sortir, dis-moi, dis-moi des mots d’amour, j’en ai tellement besoin, j’ai tellement besoin, j’ai déjà peur du soleil, de l’ustensile en fer, je vais lâcher, je vais sortir, c’est pas bien, ce que vous me faîtes, la douceur le sucre, tout ça me berce, comme de la peau, c’est éternel, et ton enfant est là, comme au premier jour, perdu dans cette autre cage, qu’on appelle aussi l’amour, le pardon, je don de soi, je veux être quelqu’un de bien, sauvez des vies, les reprendre à tout jamais pour un autre, tout donner, tout détruire, pour tout recommencer à zéro, puisque tu parts, puisque c’est écrit quelque part, dans la peau, que tu m’as donné, un jour d’orage, pour en avoir peur, toute ma vie, tout le soir recommencer, toute ma mort, tout l’espace, toutes mes poupées, je leur touchais déjà le sexe, pour comprendre, où va le fleuve, d’où vient l’enfant qui va naître, tout à l’heure, dans un long tissu de traîne, trainé dans la boue comme tes gants, pour se relever de tout, pour se relever de tout, comme si ça suffisait, tout ça pour vivre, tout ça pour être heureux, un cri terrifiant, dans la nuit éreintée, une chute de 10 mètres, tout au fond, et je suis dans tes bras, tu peux me tuer maintenant, tu peux j’ouvre les yeux, je suis au monde, je suis au monde, il y a du sang, de la merde, merci maman, merci papa, dis-moi des mots d’amour  

 

 

ai-je bien répondu, ai-je bien ma place ici, dans ta bouche, quand il fallait tenir, dans ton ventre, maman j’ai peur, lâche pas ma main, je vais sortir, dis-moi des mots d’amour, j’en ai tellement besoin, tellement besoin, un petit tour, être fort, bouffer ses larmes, tes yeux verts, pour se perdre, quand j’ai envie, de tout détruire, en a ton la force, en a ton le jour, j’ai colmaté, tous les tissus possible, pour écrire, que nous y sommes presque arrivé, au début, à la fin, je suis né, aujourd’hui dans ton ventre, pour mettre une croix derrière ton dos, jésus petit jésus, regarde-moi,

e

 

 

Sur un grand écran rouge

Dans la chambre où l’incendie

Pourquoi faire

Trouver quoi

Tracer des traits

Bloquer des oiseaux

Fondre un nuage

Pour une pluie torrentielle

Ou perdre des visages

Entre nos mains

Enlacées

Tu tournes à gauche

Tu fais tomber tous tes pinceaux

Peindre jusqu’à tomber

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tu peignais quoi tout à l’heure. Quand tu faisais l’amour devant lui. Les peaux rouvertes comme les paumes s’ouvrent. Moi mouche et toi cheval. Pélican à la barque dans une eau trouble. Un conifère une route à l’attelage du temps. Me serre le cou pour suffoquer. Perdre l’équilibre et tout et tout c’est fort. Que sais-je encore de nous. Des médicaments sécables.

Quand l’érosion se tend sur une épaule. Un muscle bandé après l’effort hors de la zone émerge encore. D’être un ensemble une nuit d’ivresse. En plein New-York. Où des princesses se font voler de l’or comme moi. Mais quelle chance nous avons tous les deux d’appartenir à dieu. Pour revoir nos morts. Dans les dessins des lettres ouvertes. Toit mourant pluie rouge au travers. Semble passer s’arrête. La dent fait mal d’être haute que soi-même. Un fleuve une cargaison d’eau chaude. Où l’animal remplace la chair. Il faut danser dessus toute la nuit. Se mordre la cheville avait-il un sens primaire. Comme une couleur qui perle enfonce.

Un cri tes ongles. On laisse des marques. Tu manques à mes appels. J’ai soif j’ai soif j’ai soif.

Tu veux briser des verres sur un damier géant. Comme le jour devant nous. Comme le jour devant nous. Comme le jour devant nous. Dit. Est-ce la solution possible. Soleil nuit soleil nuit. Des fleurs et des câbles amassés dans la cour. Pour traverser la chambre sur le ventre.

Où je me blesse à mon tour. La tête et le cœur dans les taxis du monde. Qui m’emmène n’importe où avec Marina Becker.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Peindre ou peindre écarte les bras je suis ici je vais te chier dessus comme si t’allais naitre encore une fois dans la rose dans la rivière dans l’ecchymose dans la fleur comme moi tu cherches ta pute jour et nuit dans la clinique neuro quelque chose et j’en oublie tu te filmes tu tires la langue en noir et blanc tu touches quelque chose c’est dur l’animal est bien vivant ça tape fort dans tes petites jambes la pluie le goût de la mangue qui te rappelle qui je suis mamie nova je plaisante c’était pour rire on te l’a déjà fait je sais hein le coup du mamie nova dans les flancs c’ était tentant ne m’en veux pas les beaufs c’est toujours à la traine dans un ciel de traine il faut les laisser pour ce qu’il sont tu sais tu vas rire tu vas rire moi moi le samedi soir je regarde the Voice saison 2 avec ma maman et puis j’aime bien Jennifer elle est bonne avec sa gueule refaite elle est bandante Jennifer elle chante mal mais elle vend comme d’autres  vendent des toiles alors ça te dit de venir avec moi travailler au bord de la table tu veux bien dit tu veux bien tu en apprendras des choses sur les beaufs et sur moi sur les d i v tu mettras ton micro tout près de mes lèvres et je te soufflerai à l’oreille des mots d’amour très cruels tu vas aimer ça tu vas aimer ça dit je veux que tu m’aimes comme un fou tu sais j’aimerai bien avec toi me perdre n’importe où Paris New-York matière grise dans ton corps qui hurle comme les loups dans le ventre de ta mère pour t’en sortir vraiment des ombres jaunes et des médicaments que ta petite sœur prend avale pour toi pour aller mieux je vais te chier dessus tu vas rien sentir le d i v il est comme ça il te calmera comme un massage doux très doux sur la peau une huile un long karma pour une montagne à la baguette au pain trempé mourir peut-être mourir peut-être pour un  été on sera bien tous les 2 la poésie la peinture l’art n’a qu’à bien se tenir toi et moi morts morts pour les dieux où dans un ciel bleu avec les fleurs empoisonnées de ton pays tout autour qui sentent bon le vent quand le silence hurle à la mort ça te dit de venir avec moi dans nos ventres tu verras on sera bien tous les 2 l’un contre l’autre peau contre peau on choisit pas sa chute on choisit rien même pas son tableau ni son frère ni la culbute le soleil le soleil je te marcherai dessus  après la course  il est fier de sa vente le petit garçon à sa maman c’est comme les belles images pour les bons points il est drôle il est touchant je l’aime je t’aime toi il a vendu une toile un jour il a fait le tour de l’immeuble en levant les bras au ciel le prix sa fait son homme hein qu’il est fier à son papa c’est bien mon fils et tu le resteras toute ta vie tu baises comme un dieu et ça pendant des heures tu l’as écrit sans l’ombre d’un tableau on te dit de marcher droit dans la mer et tu marcheras droit dans la mer et s’y tenir et s’y tenir le genre de mec qui vous raconte la guerre caché derrière son sac de riz je suis ton dieu vivant tu te couches devant moi fais-moi sentir l’odeur des russes en train de pourrir au fond d’un jardin peindre ou bien peindre peindre ou bien peindre mon ami ça tape fort dans ta poitrine tu peux manger dans ma main pas l’autre mais dans celle où je t’écris n’est pas peur des courants d’air qui passent dans les jambes tout va bien se passer mamie nova je plaisante c’était pour rire on te l’a déjà fait déjà dit je sais je sais tout ça tu m’en veux pas mon ami mon frère les beaufs ça fait des jeux de mots faciles et ça s’endors avec toute une nuit tu m’en veux pas tu m’en veux pas mon frère peindre ou peindre c’est la même chose non le retour du jedi à travers les flammes pour être un peu vivant un animal un écrivain raté ce soir je cherchais une pute tout simplement parce que la peau me manque et j’avais envie de baiser et c’est normal je suis un homme non

 

 

 

 

 

Comme on peut

On  met du blanc dans l’œil

Une goutte d’eau sous un ongle

Pour se remplir et se vider

Avant le temps

Où tu seras chienne

Et on a fait l’amour

Ecaillé dans le froid

Peau contre peau

Rien je n’entends rien

Je digère ta nourriture

Les tonnes de gravats

L’alarme la crosse de ton corps

Comme un buvard pour me perdre

Dans les profondeurs actives

Du nerf optique qui fait masse

Pour l’actionner l’envie

Le meurtre

Tout ça est à sa place

Entre l’encre et le crachat

Petite pluie fine

Ta pisse  entre les  doigts

Pour attraper les angles

On aime ou on n’aime pas

Sa gueule sa guerre intestinale

Ruban serré 

Une marque du côté droit

De la feuille pliée en quatre

Pour toucher le fond du pied

Tu me marchais dessus

Tu me disais de prendre la pose

Tu me faisais l’amour comme un chien

Tu traçais des  grands traits dans le vide

Pour  joindre les deux bouts

De la surface d’à côté

Ventre à terre

 

La terre à tes genoux

j’aimerai te suivre sur les mains

à m’en faire mal

amant je l’étais sous la pluie

à t’attendre

les métaux pour faire tenir

tout dans la machoire

le vent la cassure dans les bateaux

pour me noyer devant toi

rouge comme la passion

M’en foutre dans le ventre

Jusqu’à plus soif

Des cercles de peau

Perdu dans ta salive

Quand j’étais debout

Modèle animal

Homme et femme si tu veux

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ta petite gueule d’apache. Ta peau qui sent bon quand nous sommes dans un cercle. J’aimerai que tu me coupes en deux. Que tu rentres dedans comme un soleil dans l’eau. Tissu velours seul et silencieux. Comme dans le vif une obsession pas mètre parcouru. J’écris le dernier souffle fait de collages et de résines. Nous sommes des ponts l’appareil génital des machines. Eau pâle féminin ça m’aide à digérer. Quand nous brûlons quand nous brûlons. Totalement et sans somations tu me donnes tes dents. Pour que je me coupe en 2. Tous les dimanches un vol d’oiseau dans les déserts. Tous les symboles et dieu qui parle. Des tentations du corps. Maussade à toutes les résistances je devrais nous construire. Parfois on pleure tous les deux pour les mêmes choses. Ta petite gueule pour oublier derrière mon dos. A l’extérieur in vitro tiède et sable. Que nous devons nous suivre. Que nous devons nous suivre. Et si c’était le dernier jour de notre vie. Et si c’était le dernier jour de notre vie. Sans cesse sans cesse y croire. Mais où êtes-vous petit cheval galopant dans la terrible ville. Où le sable est partout comme ta bouche. L’eau la terre et le métal. Pour m’en foutre plein le corps. De tes parfums de petite fleur sur moi…  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ta petite gueule d’apache

Ta peau qui sent bon

Quand nous sommes dans un cercle

J’aimerai que tu me coupes en deux

Que tu rentres dedans comme un soleil dans l’eau

Tissu velours

Seul et silencieux

Dans le vif

Une obsession pas mètre parcouru

J’écris le dernier souffle

Fait de collages et de résines

Nous sommes des ponts

L’appareil génital des machines

Eau pâle féminin

Ça m’aide à digérer

Quand nous brûlons

Totalement et sans somations

Tu me donnes tes dents pour que je me coupe en 2

Tous les dimanches un vol d’oiseau dans les déserts

Tous les symboles et dieu qui parle

Des tentations du corps

Maussade à toutes les résistances

Je devrais nous construire

Parfois on pleure pour les mêmes choses

Ta petite gueule pour oublier

Derrière mon dos à l’extérieur

In vitro tiède et sable

Que nous devons suivre

Et si c’était le dernier jour de notre vie

Sans cesse sans cesse y croire

Mais où êtes-vous

Petit cheval galopant

Dans la terrible ville

Où le sable est partout

Comme ta bouche

L’eau la terre et le métal

Pour m’en foutre plein le corps

De tes parfums de petite fleur

Sur elle

 

 

 

 

 

Cours après moi que je te rattrape au corps de la cheville te suivre comme une eau chaude j’arrive ouvre ta bouche un mot et je l’écris ça va je suis ici ta peau toute ornée de salive et d’attention où je mets les pieds la traversée est longue elle se fera de nuit monte sur mon dos sur mes épaules balance ta rage de vivre sont mortes nos lucarnes appel d’air appelle-moi comme tu veux mon amour petit animal ma Joconde pourriture tout ce qui passe dans ta tête est un tableau déchiré par tes ongles tes dents de carnaval derrière un masque blanc me rappelle un fruit que nous avons mangé ensemble sur cette île paradisiaque où nous sommes morts maintenant que tu frappes à ma peau pour me sortir de là je n’entends rien nous sommes du sable et la rosée du matin tiendra le reste toutes les fleurs dans ton collier de perles à ton cou les champs de blé les longues trainés de ciel bleu derrière nous quand l’estomac chante à tue-tête le silence l’arome de ta nuque verte est la vague bleue nuit dans tes jambes toutes arrosées mes cheveux ta boussole pour nous rendre dans la petite église blanche au bord de la mer quand les enfants jouent avec le soleil entre tes doigts j’ai vu l’été j’ai vu l’été quand tu prenais ma bouche comme un bonbon fruité orange au palais rose palabre m’isole un peu ta mousse à la démarcation d’un ongle fléchir reculer sucer tes boucles blondes jusqu’à ton eau j’aimais ta peau j’aimais ta peau sortir dedans rentrer dans moi et nous chassons les ombres pour avancer retourne toi que je t’enroule t’inonde et me soulève et me pousse et m’arrive comme une lumière dans les yeux pour trouver la route car nous devons écrire la fin du monde toi et moi mourir comme deux papillons à la même fleur empoissée l’amour l’amour l’amour les autres corps le fleuve mal suspendu d’équerre droit noueuse farandole autour du bras pour sentir la profondeur du lac avant de m’endormir dans toi et c’est fini et c’est fini car nous devons écrire la fin du monde

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

en moi comme le monde ta pisse est bleue nuit j’ai mal j’ai mal sous les ongles ton or est blond m’avale est rouge l’arbre en face de nous pour nous cacher dans l’autre ne faisons qu’un maintenant ne faisons qu’un ta cuisse qui m’enroule me sable et m’ouvre comme un trait mat tu peux tu peux bouffer ma chatte l’hélicoptère apache dans le ciel rouge comme des fruits rouges dans un panier au sol pour que je bouge et tombe et sort la nuit de son chapeau petit lapin petit lapin estomac blanc qui me suit comme un fauve attelé minerve m’écarte pour me laisser passer ta langue petit trou cavité messe et ton muscle bandé allaitant l’eau quand tu cavales nue devant moi pour attraper ma chatte avec ta bouche qui se faufile comme un serpent jaunâtre toute notre pisse toute notre pisse joli fleuve hein bel accent sur la chemise étalon comme ça je suis plus haute que toi tu peux me frôler avec tes doigts pigmentée pour dominer le monde quand nous serons partis de l’autre côté miroir à 3 étages pour calfeutrer le vide que nous buvons la main te sert de récipient de vasque où tu pourras manger ma langue natal derrière le trait que je dessine avec ta peau tu as les yeux bandés mon animal tu me peux me dire maintenant devant moi si je suis la femme qui va avec sa bouche te pousser dans le vide tu vas sentir derrière la peau qui glisse comme un soleil mort d’avoir été l’hiver plus d’une demie seconde dans moi j’ai cru que j’étais l’homme et toi la femme ensorcelée par le désir d’être un doigt collé dans ton cul ah recule avance je sens ta pisse monter dans ma bouche c’est tiède étalon comme ça je suis plus haute que toi tu vas me frôler avec ta chatte

 

 

 

 

 

 

J’compte les jours

Seul tu sais

Les chemins se croisent

S’oublient

Mâche

Ce que tu me retires

Aux Intersection

Fil cousu blanc

Quand ta bouche mort

Dans le vide

Une heure de plus

Suspendu tout autour

Le sol paraît plus près

Cheville au corps

Est morte la saison

Du soleil en nous

J’avais brisé mes mains

Pour écrire que le fil

Tenait tout

Toboggan nerf

Journée de la femme

Pour écrire sur ta peau

Rattrapes-tu

Quand ton parfum

Manque à l’appel

C’est une fin du monde

Programmée

Dans l’aorte

Ton corps fait mal

Quand il manque

Les secondes

Ou parenthèse

Est un doigt

Perdu dans le cœur

Est-ce que tu vois

Me déchirer

M’ouvrir les saines

Pour que ton sang coule

Avait-on le choix

Du rythme dans la peau

 

Petit animal sec

Ça revient dans ma mémoire

Tes ongles comme du fer

Petit à petit

Je m’accroche

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Crever la gueule ouverte sur ta peau. J’en ai rêvé tu sais

Pour plonger dans ton pays. D’une origine à l’autre

Un mot tout simple et tout un peuple. Quand notre sang s’est mélangé

 

 

 

 

 

 

Oui Je suis juif pratiquant. Ashkénaze si tu veux.

Dans le peuple de Salomon. Tombons marchons ensemble jusqu’à leurs livres.

J’en ai plein le corps. J’ai les yeux bleus de ma mère.

Et les mains assez nombreuses. Pour couvrir ton corps d’huile et de lumière.

Assez forte pour éclairer la route. Quand nous partirons tous les deux.

Sur le chemin des oliviers sous David. L’ordre a été donné de tirer sur les enfants.

Du peuple vide. Insoumis dominant.

Tu comprends pas. Tu comprends pas. Tu pleures dans mes bras.

Chromosome Y. Avec la petite fille berbère sur ton ventre.

Et dire que les miens étaient prêtres. Prêts à tout. A travers les millénaires .

Les champs de blés qui confirment notre langue. Ecrite et parlée jusqu’à l’inverse.

Tout à l’heure nous avons fait l’amour. Sur un cheval turc. Abandonné de tous.

Ta bouche qui se détend. On peut parler des amandiers.

A l’ombre des enfants. L’hiver jusqu’au région sèche.

Qu’une religion découpe. Culture rituel langue.

Je suis A. Orthodoxe musulman.

Je suis A. Ou Juif sépharade si tu veux.

Et puis ta peau et puis ta peau si particulière et puis ta peau ta peau si particulière et puis ta peau et puis ta peau si particulière. Quand nous faisons l’amour.

Tandis que d’autre.

 

 

Elle au bain.
Ouvre le jour.
Et c’est pareil.
Peau douce.
Ombre où le duvet.
Masque le passage d’un ongle.
En moi souple.
Et me retient.
Le visage en arrière.
Pour aimer.
Où étions-nous ?

Où étions-nous ?
Humide et sec.
Dans ce pays.
Calcaire et blanc.
D’arbres et de paroles.
Pour tuer tous les obstacles.
Au long varech échoué.
Sur les habits bleus sable.
Pour traverser les champs de solitude à deux
L’havre de paix dans tes yeux verts
Pour embrasser ton cou
Garde le secret
Des fleurs imprimées
Sur les tissus des arabesques toutes dispersées
Et autres nuits

Et autres nuits
Parlons-en  
Des villes plus au sud
Où le bronze coule encore
Plus bas plus bas
Le long de la colonne
On y est presque
Je sens partir d’ici
Tous les mouvements du corps
Qui viennent vers moi
Happe chassons-ensemble
A la même main
Ton ventre myosotis
Ta rose ouverte
Cette barque au loin à la coque fine
Salée où je me perds
Dans une mer verte
A mi-cuisse
Ton prénom

Ton prénom
Sur un caillou échoué
Caresse le vent
Pour un lac imprenable
Devant nous

Devant nous
J’ai vu l’émeraude
Le process
L’or serti
Dans tes cheveux
Tout autour
Qui s’ouvre au monde
En deux
Je suis en toi en deux
Nous sommes en route
Pour aller n’importe où
Nous signer
Boire l’amour
A perte de vue
Tous les soleils n’en finiront jamais
D’aller venir

D’aller venir vers toi
Je ne sais où
Car j’ai choisi
De peindre ta bouche
Avec l’acier des coquelicots géants

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Elle au bain
Ouvre le jour
Et c’est pareil
Peau douce
Ombre où le duvet
Masque le passage
D’un ongle
En moi souple

Ta petite tête
Et me retient
Le visage en arrière
Pour aimer
Où étions-nous ?

Où étions-nous ?
Humide et sec
Dans ce pays
Calcaire et blanc
D’arbres et de paroles
Pour tuer tous les obstacles
Au long varech échoué
Sur les habits bleus sable
Pour traverser
Les champs de solitude à deux
L’havre de paix
Dans tes yeux verts
Pour embrasser ton cou

Garde le secret
Des fleurs imprimées
Sur les tissus des arabesques
Et autres nuits
Parlons-en

Parlons-en tous les deux
Des villes plus au sud
Où le bronze coule encore
Plus bas plus bas
Le long de la colonne
On y est presque
Je sens ton corps

Partir d’ici

Partir d’ici

 

 

 

 

Sors de ta petite boite

Ami nous sommes toi et moi

Ecarlate

Le monde



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

T’attendre encore sous la pluie mon ange le bruit que ça faisait dans les mains l’éclat du soleil qui ne viendra jamais nous dire et nous sortir de là la faim l’horreur les visages qui vous hantent jusque dans votre sommeil n’en finissent pas de courir le parc jour et nuit pour savoir si nous sommes encore en vie les murs en face de nous si droits nous sommes dimanches les volets bleus derrière la chambre on a peur tous les deux on se protège comme on peut on a peur on a froid on pleure on regarde le ciel pénétré la peau la mort sera plus forte et plus nombreuse on fait les cents pas entre l’ombre et la lumière si noire sur nos visages trop blancs donne-moi la main quelque chose de solide qui ne tombera jamais de la chaleur un trait pour séparer le cœur même une couleur mon amour je le reprends je te le donne on dirait 2 fantômes qui traversent le parc sous la pluie nous sommes dimanches et nous sommes seuls tombés dans l’éclat du soleil tu ne viendras pas ce soir on a froid on a peur on tremble comme un animal blessé qui a peur de mourir dans un grand parc fermé jour et nuit on a froid  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Coquille vide j’étais bien tout à l’heure au sec à l’abordage dans ton ventre celui secoué par toute la merde qu’on s’invente on reviendra dans le sommet de l’autre même pas le crâne et si je pleure est-ce que c’est ta peau qui me retourne je te touche quand je voulais pas quand je voulais mourir dans tes bras dans tes cheveux blonds dans la colline tu me soupèses tu me retiens tu me craches à la gueule tes souvenirs d’amour d’amour d’amour dans la colline qui m’avale me suit jour et nuit où mon ami est venue 100 fois m’écrire des trucs dans la peau tu peux pas savoir le ralenti des choses quand on court dans le vide le gout de l’autre quand la feuille est pliée sur le sommet du crâne la douleur que ça laisse dans la bouche les regrets la pierre froide tombée à plat ventre sur toi le chat miaule le café est froid je me suis perdu 100 fois dans ton corps pour retourner les pages du livre quand j’avais chaud te voir nue te faire l’amour te baiser comme un chien écarlate quand la fenêtre est fermée le froid le givre je te suis coquille vide sur l’eau tiède quand ta peau est bleue par les coups donnés coups donnés repris je marchais seul j’avais froid c’était l’hiver je crois non c’était l’été la colline était toute bleue au loin je pouvais percevoir les silences qu’il y avait dans ton corps l’amour que je faisais nu plié comme la feuille A4 A12 A5 je sais plus je sais plus je me lève je tombe je titube je regarde par-dessus ton corps tiède après l’amour que nous avons fait à 3 les souvenirs ça vous plante comme un couteau dans le dos replié comme la feuille où je t’écris jour et nuit les mots d’amour que nous avons écrit jeté sur la jetée vide dans le tableau en mille morceaux sur ma peau tes reins ton sein coupé où je bois encore le lait de la jument qui court au loin verte comme tes yeux sur la colline toute replié comme les feuilles que nous avons jeté éparpillé dans l’eau tes yeux tes cheveux mouillés sur ma peau qui en redemande de l’amour le gout que ça laisse le gout que ça laisse tout ça l’absence des autres la mort la mort la petite mort des peaux dans ta bouche toute recroquevillée dans mes mains que je jette dans l’eau pour voir ton visage coupée en deux coquille vide retournée dans l’eau la cicatrise qu’on arrache avec les ongles pour glisser glisser glisser encore une fois avoir froid avoir faim avoir ta petite tête dans mes mains boire l’eau de tes yeux pour peindre avec tous les tous les tous les tous les regards qu’on lance dans la mer coquille vide coquille vide j’invente des mots je cris je cris j’ai peur j’ai froid froid si froid que la musique coule dans tes doigts la colline la colline qu’on gravira tous les deux tous les deux jour et nuit avec le le petit chat qui miaule entre nos jambes frêles qui tremblent donne ta main donne ta main la colline est à quelques pas d’ici encore le gout que ça laisse dans la bouche toute ces odeurs d’amour et d’eau tiède que nous avons que nous avons quand nous sommes seuls des choses qu’on laisse trainer des choses qu’on laisse trainer sur la table pleine de vinaigre coquille vide coquine vide j’étais bien tout à l’heure au sec à l’abordage dans ton ventre celui secoué par toute la merde qu’on s’invente jour jour bleu tombé sur ton ventre on reviendra dans le sommet de l’autre rire rire ensemble sur la colline qui va nous perdre et si je pleure est-ce que c’est ta peau qui me retourne quand moi je voulais mourir dans tes bras dans tes cheveux blonds dans la colline où mon ami est venu 100 fois m’écrire des trucs dans la peau la peau la peau la peau tu peux pas savoir mon ami le ralenti des choses le gout de l’autre quand la feuille est pliée sur le sommet du crâne la douleur que ça laisse dans la bouche l’absence de l’autre sur la colline toute inclinée dans mon cœur quand je pleure quand je tombe quand je t’aime toi je t’aime je ferai j’aimerai faire l’amour sur la colline une dernière fois ah le gout que ça laisse dans le crâne le sommet du crâne coquille vide coquille vide en silence

 

 

Corps pris.

J’ai du mal à parler.

J’ai du mal à parler.

On chiale son a d n.

On était fort nous.

On était fort nous.

Dans le mur cachons tous nos indices.

La cage dans le singe au-dessus du sol.

Suspendu sur une mer d’huile.

Je passe mon tout.

Je passe mon tour.

Du sel entre les phrases.

Toutes les beautés du monde.

Lait.

Les belles couleurs imprimées sur la carte du monde.

Pour avancer.

Pour avancer.

Droit dans le mur.

Avec un sac en plastique pour faire tes courses sur la tête.

Comme moi tu portes un masque.

On est un peu fier.

On chiale on était fort nous.

On chiale on était fort.

On savait chasser les papillons avec le dos de la cuillère.

Le plus des plus souvenir c’était nous.

Comme la cage dans le singe.

Avec la paume ouverte.

Corps pris ou chaque seconde est un angle mort.

Corps pris ou chaque seconde est un angle mort.

Tu portes un masque.  

Tu portes un masque.

Respire dedans.

Respire dedans.

Respire dedans.

Tu portes un masque.

 

Tu portes un masque.

Des souvenirs comme la cage dans le singe.

Tu portes un masque.

Au-dessus du sol suspendu sur une mer d’huile.

Tu portes un masque.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je crois qu’on va finir ici tous les deux. Parmi les ombres et le trop plein d’énergie. Que nous renvoient les gens heureux. Tu n’y crois plus tu n’y crois plus. Alors j’ai peints les yeux fermés. Les formes cerises toutes éclatées. Dans le panier des mots qui débordent. Tu prends ma bouche. Comme un bleu sur la peau. T’avoir mordu la langue. Il faut savoir compter jusqu’ici dix pas 10 pieds. Du fil un ruban rouge. Du ventre de ta mère. Pour aller nager n’importe où. Dans la boussole toute retournée. Des jours heureux des longs câbles qu’on traine. Et comme une camisole. Ta peau te remercie de faire l’amour avec elle.

La jeune fille qui te ressemble. Là-bas sur la balançoire en feu. S’agite comme un hiver après l’été. Prends soin de lui moi. Les climats suspendus me font peur. Depuis que je suis toute petite. D’ailleurs la peur ça vous rend tout petit. C’est le premier vecteur connu je crois.

Des médicaments sécables vendus par 10. C’est écrit dessus comme ton nom sur la blouse.

C’est écrit dessus comme ton nom sur la blouse. Mon ami chante comme moi la désespérance des jours heureux. Il faut combattre l’infamie. La violence faite aux hommes

Ce vers enraciné dans la gorge. Des derniers mots laissés sur la table. Du condamné qui joue à se faire peur. Avec ses propres mains sur son visage. Enlacé je voudrais l’attraper comme une pomme la jolie pomme la pomme. Bande ton arc si tu veux la viser. Je vais tomber Il y a des murs autour de moi. Pourtant la musique t’envoie des ondes. Positive derrière la vitre où je te vois poser nue. Où des dessins remplissent des cases et la maison. C’est la forêt toutes ces images atroces. Qui te réveilles la nuit tu rêves. Je crois qu’on va finir ici tous les deux parmi les ombres et le trop plein d’énergie. Sous l’eau des cathédrales. Depuis le temps qu’on cherche. Les trésors perdus dans nos ventres. Il faut savoir compter jusqu’à 10. Dix pas 10 pieds du fil un ruban rouge du ventre de ta mère. Pour aller nager n’importe où. Tu prends ma bouche comme un bleu sur la peau. Enlacé je voudrais l’attraper comme une pomme. Il y a des murs partout.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C’est vrai qu’on va mourir

Et je me fais à cette idée

C’est pas grave

On laissera sur l’inox

Nos salives sucrées

Le blanc de nos carêmes

Et puis le ventre quand il a faim

Froid sec pieds nus dans tes chaussons de danse

Pour me marcher dessus

Dans la chambre éteinte

Celle du fond

Quelle chance

Quelqu’un nous veut bien

Un nombre et puis 5

Des grands cercles avec tes bras

Pour appeler les oiseaux qui manquent à l’appel

C’est vrai qu’on était bien

C’est vrai qu’on était bien

J’ai le nez dans tes culottes

Et le parfum déchire mes mains

Je vais encore pleurer

Te chercher n’importe où dans des trains

Courir comme un con sous la pluie

Alors qu’il faisait beau ce matin

Dans le cœur des gens heureux

Dans ce métro parisien

Qui t’emmène loin de moi

C’est vrai qu’on va mourir

Et je me fais à cette idée

C’est pas grave

C’est pas grave

On laissera sur l’inox nos salives sucrées

Le blanc de nos carêmes

Froid sec pieds nus

C’est vrai qu’on va mourir

C’est vrai qu’on va mourir

C’est vrai qu’on va mourir

Et je me fais à cette idée

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On les aura nos dimanches

Au bord au fil de l’eau

Comme tu veux  c’est toi qui choisi

C’est peut-être ton jour de chance

Les astres sont bien placés

Aujourd’hui dans le ciel

Le ciel parlons en si tu veux

Il est profond lumineux et sans nuage

Il fait beau tout semble calme

T’as mis ta montre étanche

Autour du cou c’est fun

Le vert fluo ça va bien avec ton bronzage

T’as fait ton jooging

Dans ta belle combinaison noire

Tout va bien c’est le pied courir t’aime ça

T’as transpiré un peu

Dis-moi t’as la forme ce matin

Une heure 3 quart

Au cardio pour garder le fréquence

Le rythme de ton cœur

Entre les arbres et le bitume

La terre fraîche

Mais t’as peur de mourir

ils ont lâché les chiens

Alors tu fais les salles de sports

Un deux trois quatre

Cinq six sept huit et deux 10

T’en fait des trucs

T’as peur d’avoir du bide

Il faut conserver la ligne

Une heure à fondre

45 minutes d’effort intensif

Une heure que tu fais ça

Chez le docteur

A lire des magazines

Sur le bien être la biodiversité

Sur la partie du monde qui bouffe

Et l’autre moitié qui crève de faim

Tout est égal

Tout fonctionne mal

Tout finira par un chaos  

Sensationnel et monstrueux

Et c’est déjà demain

T’as pris conscience que tout tient à un fil

Et c’est trop tard c’est derrière toi

Tu n’oses plus te retourner

T’as mal au cœur à la nuque au cou

On t’a dit que c’est le mal du siècle

Alors alors rien continue

Ce soir à la télévision

Il y aura

Comment sauvez son couple

Comment mourir idiot

Comment jouir comment c’était avant

Je peux recommencer

Comment réparer sa faute

Comment perdre un kilo

Comment soigner sa conduite

Sa toux  sa dépression

Comment comment

Comment faire et défaire

Le truc pour que ça fonctionne

Tu me donnes la clé du lac

Pour traverser le corps

Sans toucher le fond

Comment tu t’appelles toi

Tu me plais j’aime bien ta cicatrise sur l’épaule

On dirait un tatouage un trait

Quelque chose qui s’est posé

Une branche sur un oiseau

Je peux avoir ton numéro

Tu me plais j’aime bien ta robe

Le grain de ta peau

On va boire un verre

Ma femme est partie en vacance toute la semaine avec les enfants

Et toi t’es libre ce soir

On les aura nos dimanches

Au bord de l’eau

Pour être heureux

Elle a dit oui

Comment vont les enfants

Tu me manques

Quand t’es pas là

Je trouve pas le sommeil

Ce soir j’ai du boulot

Je vais quitter tard

Je t’appelerai demain

Ok promis je t’embrasse

Je pense à toi

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’ai perdu le gout de vivre

J’ai peur  je suis petit

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Retour au monde comme si nous étions dans un lac

retour au monde comme si nous étions dans un lac

Je suis je passe

Un fil blanc dans la couture

Pour laisser de  la place

Le manque
Je sais c’est pas assez Un poing de fixation dans l’air
Je sais je m’en souviens Mon pouls mes manques
L’été maman papa Dans un morceau de sucre
Un océan de pluie Pour être heureux Retour au monde retour au monde
Avec une sonde au milieu Dans un morceau de fleur
Je me noyais déjà donne-moi ta soif Que je retire avec les doigts
Combien de jour sous ma peau à fondre Ce rythme cardiaque
Combien de jour Vais-je encore attendre
18 carats un frein tes ongles C’est pas assez pour être à toi
Je me relève de tout et son contraire Les hommes et les orages
18 carats cette pierre comme un hôtel au fond de moi cette pierre
Qu’on porte au fond de nous Comme un arbre fleuve et fin

C’est la Fin de l’histoire
Tout et son contraire Pour exister dans la douceur
Retour au monde retour au monde pourri-moi
Donne-moi ta soif donne-moi ta soif Je me noyais déjà
Les étés blancs ta peau Des chutes spectaculaires

Tu disais tu l’attrapes pour moi sur la branche le fruit mort
Dans un morceau de merde C’est l’extinction l’éclat qu’est-ce que je peux faire
Un point de fixation dans l’air
Encore la pluie sur moi Ton lait empoissonné Que je m’étais promis l’été

Les orages en balsa blanc avec du fil de fer
Ton chariot plein de terre Vides pour exister
J’étais déjà tout propre Viendront les emplacements après

Retour au monde de l’oreille à la baie vitré

De la viande abattue entre deux fils de fer blanc dans les récifs palme-moi  

Sous ma peau ce rythme cardiaque froid tu sais comme ce morceau de fleur qui flotte entre toi et moi

Monte sur mon dos regarde le ciel j’ai tout perdu tu sais je suis ce morceau d’oreille qui flotte sur l’eau comme un arbre fleuve et fin qu’on porte au fond de nous

Tout et son contraire pour exister dans la douceur dans un morceau de fleur que je retire avec les doigts dans ta bouche ta langue et puis ton pouls

Combien de jour  attendre sous ma peau Un point de fixation dans l’air ton lait empoisonné que je m’étais promis ce jour

 

 

 

 

Je crois que je t’ai perdu

Je te verrai plus jamais

Les coquelicots sont morts avant l’été

Même pas eu le temps de mordre dans ta peau

Les couloirs sont sales

Les corps sont vides

Et la mère a tué son enfant avec les mains du père

Sa faisait l’amour dans la petite chambre

Tes dents perçaient le jour

 

 

 

Donne de la voix, caresse les nuages, donne du mou,

 

 

 

 

Tu cherches jouons calme

Entre nos bras

A vouloir d’autre lumière

Tu tonnes eau

Le petit écureuil qui tète dans la maison

S’en donne à cœur joie

J’irai par les mots

Sucre et déjà dehors

 

 

Choisir j’ai jamais su 

Le soleil l’ombre

L’image qu’on met dessus

Avec l’heure sur les secondes

Pour oublier d’où vient le vent

J’aimai tirer sur ton corps

Quand l’homme devient l’enfant

Les parfums du dehors

A pleins poumons

Pour respirer l’échec

L’attente le gazon

Tous les tissus secs

Avant l’été tes cheveux

dans un ruban rouge

et silencieux

que rien ne touche

ni le silence

ni la morsure aux lèvres

quelle chance

 

j’ai jamais su choisir

entre hier et aujourd’hui

tordre le cou partir

avant le jour avant la nuit

 

 

ouvre la bouche / compte mes dents / qu’avons-nous vu / de bon et de mauvais / ouvrir la gorge du vent / rentrer  par où l’on sort / te dire

on était des milliers à vouloir rire du soleil / bâtiment blanc / escarcelle / minutes pour mourir / ou écrire un poème au cul / des chimpanzés que nous sommes / morts /

 

 

 

(1)

 

Grand lac étendu droit

Tes ongles dans ma peau

Comme une cathédrale

Un feu qui passe au rouge

l’amour à mort

mes dents cassées

la noir qui va si bien dans notre chambre

quand je me cogne contre ton corps

  • on ose à peine respirer

reprendre

de ta bouche

et tu seras sauvée

qui est bon ?

mais dieu n’est pas là pour nous donner un sens

et c’est pourquoi

allo salut maman salut papa

C’est Cini

 

 

(2)

 

C’est le récit

Devant vous

Poignant et difficile

D’une femme

A bout

J’aimais

J’aimais

Oh oui

J’aimais la vie

Plus que tout

Toi dans les cordes

Plutôt que de partir

N’importe où

J’aimais

Oh oui

J’aimais la nuit

Les arbres bleus

Toi du monde

A mes côtés

Pour tenir

Quand le corps s’en est allé

Et les chansons

Dans un ouvrage

Ouvert la nuit

Quand j’ai failli

Quand j’ai failli

Y perdre la vie

Toute seule

A nos côtes

La mère de tes enfants

Mental et physique

Le même sang

 

 

(3)

 

Ecrire comme on appelle une ambulance

Je vais mourir un jour

Des fois j’y pense

Je vais mourir seule

Contre les mots

Défendus

Pour aller vivre de l’autre côté des rues

Il y a l’accident des roses et de la pluie

Du verre pillé

Qui lave les mains

Pour tenter d’expliquer

Les raisons de mon geste

Voilà c’est tout       

Mon  téléphone et mes lunettes

Je crois que vous avez compris mes peurs

Je suis la mer d’Alice

 

 

(4)

 

Au cœur

Son récit

Un pays

La vie commune

Avec lui

Avec violence

Avec passion

C’est là le plus grand amour de ma vie

Après dieu

La mort

Et tu seras sauvé

Dans un bain de sang

Que portent les coquelicots

Et Jésus-Christ

Il n’y a pas de chute

Dans tous les sens du terme

Il m’a  jeté quelque chose

A l’oreille

Dans la figure

Les enfants n’en peuvent plus

                                      

 

(5)

 

Poète

Sur homme

Tout va bien

Mon cul

Sur la commode

Dit-elle

A vouloir toujours

Prêcher la bonne parole

Et je m’élance

Et je recule

J’essaie de vivre

Je coupe la poire en deux

Hier j’ai failli y laisser une dent

Mais ça n’a pas d’importance

Tant que je peux encore en parler

C’est une très belle journée qui comme

Tu ne trouves pas

Pour mourir

Grand lac étendu dans la gorge

Comme si j’étais déjà morte

Ressuscitée pour nous

Dans ton cœur

Malheureux

Et tu seras sauvé

 

 

(6)

 

Aujourd’hui dans tes bras

Mon unique amour

Tu es dans ma peau

Comme tous ces vestiges

Qu’on regarde

Par-dessus l’épaule

Au bord d’une plage

Au bord de nous

Combien de jour

Vais-je encore tenir

Quand tu me fais mal

Je suis obligée de fuir

D’appeler maman papa

Et c’est le vase

Qui fait déborder

La petite goutte d’eau

Que je porte dans mon ventre

Oui c’est cini

Beaucoup de choses se sont passées depuis

Et pas des bonnes

J’essaie

J’essaie de me sauver

De m’en sortir

Dans le papier peint bleu

De la chambre quand il dort

Le père de mes enfants

On ose à peine respirer

Sept minutes et 33 secondes

Et ça c’était 6 mois avant

Pour tenter d’expliquer

Pourquoi j’aimerai partir avec Liszka

Dans un autre pays

 

 

(7)

 

L’archipel

Mon coude est complètement tuméfié

Je n’y arrive pas

C’est loin

C’est intenable

Pourtant le soleil j’arrive à le touché

Avec ses bras

Pour en finir

Qu’est-ce que je dois faire

Allo salut papa salut maman

C’est cini

Qu’est-ce que je dois faire pour oublie tout ça

Je me jette la tête la première

J’implore les dieux

Je réécris toute mon histoire

J’aimerai partir dans un pays très loin d’ici

Mon téléphone mes lunettes sont cassées

Je ne vois plus rien

J’en suis maintenant au même point qu’hier

Ça n’a pas beaucoup changé

La mort la mort voilà c’est tout                                                    

Je l’appelle comme on appelle son chien

J’ai sommeil

Je laisse ma voix entre des murs

Pour à peine respirer

Quand il se réveillera

Je serais déjà  morte par amour

Voilà c’est tout

J’espère qu’on va pouvoir s’en sortir

Voilà c’est tout

6 mois plus tard

Elle mettait fin à ses jours

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                      

(1)

Grand lac étendu droit

Tes ongles dans ma peau

Comme une cathédrale

Un feu qui passe au rouge

l’amour à mort

mes dents cassées

la noir qui va si bien dans notre chambre

quand je me cogne contre ton corps

on ose à peine respirer

reprendre

de ta bouche

et tu seras sauvée

qui est bon ?

mais dieu n’est pas là pour nous donner un sens

et c’est pourquoi

allo salut maman salut papa

C’est Cini

(2)

C’est le récit

Devant vous

Poignant et difficile

D’une femme

A bout

J’aimais

J’aimais

Oh oui

J’aimais la vie

Plus que tout

Toi dans les cordes

Plutôt que de partir

N’importe où

J’aimais

Oh oui

J’aimais la nuit

Les arbres bleus

Toi du monde

A mes côtés

Pour tenir

Quand le corps s’en est allé

Et les chansons

Dans un ouvrage

Ouvert la nuit

Quand j’ai failli

Quand j’ai failli

Y perdre la vie

Toute seule

A nos côtes

La mère de tes enfants

Mental et physique

Le même sang

(3)

Ecrire comme on appelle une ambulance

Je vais mourir un jour

Des fois j’y pense

Je vais mourir seule

Contre les mots

Défendus

Pour aller vivre de l’autre côté des rues

Il y a l’accident des roses et de la pluie

Du verre pillé

Qui lave les mains

Pour tenter d’expliquer

Les raisons de mon geste

Voilà c’est tout

Mon téléphone et mes lunettes

Je crois que vous avez compris mes peurs

Je suis la mer d’Alice

(4)

Au cœur

Son récit

Un pays

La vie commune

Avec lui

Avec violence

Avec passion

C’est là le plus grand amour de ma vie

Après dieu

La mort

Et tu seras sauvé

Dans un bain de sang

Que portent les coquelicots

Et Jésus-Christ

Il n’y a pas de chute

Dans tous les sens du terme

Il m’a jeté quelque chose

A l’oreille

Dans la figure

Les enfants n’en peuvent plus

(5)

Poète

Sur homme

Tout va bien

Mon cul

Sur la commode

Dit-elle

A vouloir toujours

Prêcher la bonne parole

Et je m’élance

Et je recule

J’essaie de vivre

Je coupe la poire en deux

Hier j’ai failli y laisser une dent

Mais ça n’a pas d’importance

Tant que je peux encore en parler

C’est une très belle journée qui comme

Tu ne trouves pas

Pour mourir

Grand lac étendu dans la gorge

Comme si j’étais déjà morte

Ressuscitée pour nous

Dans ton cœur

Malheureux

Et tu seras sauvé

(6)

Aujourd’hui dans tes bras

Mon unique amour

Tu es dans ma peau

Comme tous ces vestiges

Qu’on regarde

Par-dessus l’épaule

Au bord d’une plage

Au bord de nous

Combien de jour

Vais-je encore tenir

Quand tu me fais mal

Je suis obligée de fuir

D’appeler maman papa

Et c’est le vase

Qui fait déborder

La petite goutte d’eau

Que je porte dans mon ventre

Oui c’est cini

Beaucoup de choses se sont passées depuis

Et pas des bonnes

J’essaie

J’essaie de me sauver

De m’en sortir

Dans le papier peint bleu

De la chambre quand il dort

Le père de mes enfants

On ose à peine respirer

Sept minutes et 33 secondes

Et ça c’était 6 mois avant

Pour tenter d’expliquer

Pourquoi j’aimerai partir avec Liszka

Dans un autre pays

(7)

L’archipel

Mon coude est complètement tuméfié

Je n’y arrive pas

C’est loin

C’est intenable

Pourtant le soleil j’arrive à le touché

Avec ses bras

Pour en finir

Qu’est-ce que je dois faire

Allo salut papa salut maman

C’est cini

Qu’est-ce que je dois faire pour oublie tout ça

Je me jette la tête la première

J’implore les dieux

Je réécris toute mon histoire

J’aimerai partir dans un pays très loin d’ici

Mon téléphone mes lunettes sont cassées

Je ne vois plus rien

J’en suis maintenant au même point qu’hier

Ça n’a pas beaucoup changé

La mort la mort voilà c’est tout

Je l’appelle comme on appelle son chien

J’ai sommeil

Je laisse ma voix entre des murs

Pour à peine respirer

Quand il se réveillera

Je serais déjà morte par amour

Voilà c’est tout

J’espère qu’on va pouvoir s’en sortir

Voilà c’est tout

6 mois plus tard

elle mettait fin à ses jours

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Retiens ma tête.

Prends tout mon corps.

Si tu veux.

Je t’attendrais derrière cette fenêtre.

Tout est à toi.

Le vent mouillé dans mes cheveux. 

Pour calmer ta soif.

Prends toutes mes forces.

J’en ai besoin.

Mais le froid coupe encore.

Pour atteindre ta main.

J’ai traversé de la peau.

Ton souffle

L’odeur de tes ongles perdue dans moi

Quand je voulais être le monde

Mais je m’éloigne déjà

Regarde je vais bientôt toucher le fond des choses

Ton corps 

Je t’attendrais

Je t’attendrais 

Tout est à toi

N’est crainte

Je n’ai plus peur de rien 

Nos nuits sèches dans la gorge

Pleine de sang dans mes poings

Pour tracer la route

Je n’en peux plus

De mes souffrances  

Quand la falaise s’écarte

Le jour passe au travers

On peut le toucher avec sa langue

Mais moi je voulais parler à ma mère

Dans une autre langue que la tienne

Il faut le lire dans les yeux

Pour comprendre

L’être amoureux 

Et maintenant je cours

Pour aller plus loin

Il faut se perdre

Il faut se perde

Se perdre se perdre

Je n’en peux plus

C’est pour ça

Je t’attendrais seule en haut des arbres

Heureuse

Serrée à ton cou

Pour parler ta langue

A la gorge des oiseaux

Quand nous serons nombreux en bas

A nous attendre

Un jour qui sait

On suivra tout et son contraire

L’enfance l’amour la mort

Tous nos combats

Pour être heureux

Retiens ma tête

Prends tout mon corps

Je vais danser sur l’eau

Et dans le feu prendre forme

Une femme un homme

Dans le théâtre mort

Des ombres qui nous hantent

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dis-moi où sont les fous            (tant que je vais tant que je vais)

L’étrange mausolée

A l’extrême sud

Absurde et grandiose

Au regard vide

Qui dérive derrière nous

Jour et nuit par centaine

Des visages hantés par le souvenir de la jeune fille morte

Dans un salon dans un livre

T’aimerai la toucher

Lui dire des mots

Mais c’est trop tard

Tu dors dans la foret

Dans un corps

Dans toi dans le berceau

Combien de rêve enterré

jusqu’ici

Pour être encore debout

Dans la végétation

Usée par la pluie

En hommage à l’enfant défunte

Pour apaiser les fantômes

Combien de combat

D’arbre et de lèvres

Qui n’embrassent plus rien du tout

Dans les yeux colorés

Des enfants blonds

Que le marbre à manger

Par petit bout

Jeune soldat

Fou dans la foret

Lointaine sous le figuier géant

Suis-moi

J’étais colère

Enfant déjà

Je cherchais l’ombre

Du soleil pour faire éclater

La peau des fruits secs

Et des légumes avariés

Pour faire revenir

La noyée

La jeune fille morte

Que vous avez vu

Un jour dans vos ventres

Là-bas

Tout au fond de vous

Suis-moi je pousse un cri dans le silence

Je voulais juste dire que je n'aime pas beaucoup la vie

Voila, c'est fait

 

 

Qu’est-ce que tu fais  

Pourquoi tu dis rien

Tu me laisses faire

Mais j’arriverai à rien

Tout ça c’est trop haut

Y a trop d’altitude

Pour mes petites mains plongées dans l’eau dis

Pourquoi tu fermes la bouche comme ça

Quand je l’ouvre

Ça sent mauvais l’homme

Ça sent la merde 

Quand on lui dit de partir loin

Y a plus personne

Qu’est-ce que c’est que l’amour

Dans le dos les nuages

Et la végétation

Qui a tout recouvert

Quand tu marchais à reculons dans l’autre

Tu fermais les yeux

Tu cherchais l’ouverture

Tu cherchais toute ta vie

La figure des poupées

Bouffées par la peur

Et le cri des enfants

on donne à manger

on donne à sa vie

Voilà c’est fait

J’arrive à rien

J’arrive à me perdre

Une heure sous la pluie

45 jours dans la peau dans le ventre

D’un voyage qui changera tout

Pourquoi tu dessines

Des cœurs sur les arbres

Pourquoi tu penches la tête

Dans l’eau brune qui monte

Qu’est-ce que tu fais

Qui t’as choisi

Pour être ici dans les corps

Démembrés par le soleil

La crasse et les insectes

A quoi tu penses

Quand tu travailles

Et quand tu meurs

Tu penses à quoi

Toutes ces poupées étranges

Qui te réveille la nuit

Sous l’eau quand tu te débats

As-tu servi à quelque chose

As-tu construit avec ton corps

Une autre passerelle

Pour franchir le mur qui s’élève

Voilà c’est fait

Te dire aussi

Que je n’aime pas

Beaucoup la vie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C’est un long voyage. Que nous venons de faire ensemble. Mais tu n’en sais rien alors tu réfléchis soudain. Tu poses ton livre dans le feu pour éclairer la route. Tous les sentiers battus qui s’offrent à toi. Le corps et ses limites et à mains nues. Tu doutes encore d’être au monde toutes ses minutes qui coulent en toi. Pour se réveiller debout tu vois des murs et des sangles. Et pris dedans des angles et des contrastes. Tu dors tu fais semblant. Dis-moi qu’il reste encore de l’eau dans ta mémoire. Mais tu rêves encore à la forme immobile du vent du vent. Qui pousse ta main dans ta gorge. Pour rester vivant tu sembles être ailleurs. Ailleurs quelle embellie quand on y pense. A l’amour à la barre de fixation planté dans le cou pour se tenir droit dans les dans les… Je reste ici je terminerai la phrase chez moi je rêve de catapultes. Et de désirs déchirés dans les points de sutures. De robes plus belles les unes que les autres. Un désir extrêmement rouge pour aller danser avec la laideur. Je sais la pourriture la beauté pourrira toute seule comme le reste. Il ne restera plus rien après. Que faites-vous des eaux usées après coup. C’est toi qui me l’a foutu dans le sang. Cette phrase à la con que les enfants chantent tout le temps. On n’y croit plus à cette joie de vivre. Putain qu’est-ce qu’on était heureux quand on était mort. Quand je fermais les yeux je voyais toujours la même chose. Des cages dans des oiseaux des routes dans du gravier. Pas vu pas pris et par ordre de couleurs. Je choisirai le blanc pour aller à ma taille. Tunique le corps féminin pour accentuer ta chute. Ah  le vent qui pousse les plus belles fleurs. Et l’ombre fera le reste autour du terrain vague. Où tu pourras jeter ta peau sur la mienne. Ah l’émeraude coupée en deux ce lancer franc. Ces grosses pierres comme le cœur finira sa course dans les étoiles. Quand je serais morte j’aurai la gueule ouverte. De trop de chagrins de trop de bonheurs. De trop d’altitude et de fond qui passe en bas entre les jambes. C’est l’heure de renaître c’est l’heure de bousiller le mur. Ici je n’arrive plus à rien l’eau monte dans ma cage. Je dois me taire cette voix guidera t-elle la source du bien du mal. Casser l’amour le robinet d’eau chaude. Le vent qui chasse et se réveille un jour pour tuer à l’abdomen. La plus belle des libellules bleues. D’Ouessant et d’outre-mer as-tu choisi ton camp pour aller mieux. Ailes fines transparentes comme de l’eau claire et le carnage viendra. C’est une question  d’heure et de cadran solaire d’équilibre. La mer monte à grands pas jusqu’à ton ventre. Un cheval au galop et des cheveux salés. C’est tout ce qu’il me restera de nous. Fer ou bien sable chance à l’épaule un trèfle.  Tu choisis quoi pour t’en aller. Tes pas qui pleurent et moi qui chante. Et la mer ammoniaque déjà sur tes genoux comme ça va vite sur nos têtes les nuages.  Le vent tourne le vent se précipite. Ne sens-tu pas venir et nous marchons déjà. A reculons pour ne plus rien atteindre et ne plus rien sentir. Mais comme c’est haut la limite du corps. Alors il faudra se plaindre tout le temps car c’est écrit. Tu me donnais la main pour que je tombe. Alors Relève-toi dans un autre corps que le mien. Je veux que tout soit blanc transparent illuminé pure et noble et noble. Comme la matière l’enfance l’âge adulte et la mort. Et tes dents dans mes dents pour rien au monde car c’est la fin. C’est la fin c’est fini c’est fini et nous n’avons plus pied.  C’est fini c’est fini stop.  

 

 

 

 

C’est vrai que le sillon était trop large pour moi

J’avais peur du vide ou d’être poussé dans le dos

Par une main invisible qu’on appelle la mort

Le repos le silence la solitude des anges

Au visage doux parce que l’enfance est une matière noble

Pure et complètement pourrie pour croire encore au futur

Je n’y crois plus la barque après nous le déluge

Tu dors déjà que le soleil te mord le visage

Pour que je te reconnaisse un peu

Nous n’avons plus pied partout où nous passons

Alors hier et aujourd’hui pour un morceau de tissu

Qui effacera le sang qui coule à ta lèvre supérieure

Pour embrasser la jeune fille morte

Qui coule dans tes rêves les plus pures

Petite merde qui a toujours cru

Que l’écriture était le sommet du monde

Sans jamais l’avoir vu

Avec l’ombre et la lumière pour épouser

Que je cherchais dans les nombres pour changer de peau

Quand la nuit viendra

Et j’aime comme toi le désordre le chaos

Pour exister un peu le monde n’est-il pas depuis toujours

Une farce un théâtre un jeu de piste

Pour se perde la gueule ouverte

Les routes les champs de bataille

avec le décor à l’envers

pour espérer en tout mais ne plus croire en soi

et je suis passé par là et je suis tombé debout

c’était pourtant pas compliqué d’être heureux

je tremble d’être un arbre dans une feuille

moi qui ne croit plus en rien

Ensemble depuis toutes ces années

Bien à l’abris derrière nos petits écrans

Qui brillent dans la nuit

Cadrans d’iode et de lumières

Pour noyer nos joies

Est-il déjà trop tard

J’écris que la tempête est pleine

De bouteille vide qui revienne de la mer

C’est  le dernier message offert

Aux vivantes à l’ordure à l’estomac sec des

Dans le ventre des femmes et des hommes

Qui ont bu dans tes mains pour y croire encore au bonheur

Il n’y aura pas de retour possible

Je suis à l’arrière de l’automobile

Et nous suivons les nuages

Le nez collés derrière une fenêtre

Pour et chanter

A la mémoire des morts

Sur un champ de bataille

Aussi grand que ton corps

Quand tu as trop mal

Pour appuyer avec ton doigt sur la détente

Un soir tu voulais en finir avec tout ça

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

un enfant joue dans la cour

on dirait que c’est l’été

j’ai perdu mon grand amour

Dans la chambre ensoleillée

où  je tourne ou je vire

Qu’est-ce que tu veux de moi

Bleu pâle mannequin de cire

triangle la marque de tes doigts

Sur ma peau le bout du bout

Du soleil qui rentre dans ton corps

Quand J’aurai aimé rester debout

Pour prendre appui sur toi

Encore Une heure à tenir

Pour écrire que nous y sommes presque arrivés

Allez encore un effort à faire tu vois

Bien que le film est terminé

Les hommes plongent d’en haut

Ça nous traverser mais on va rester là

A se chercher dans l’eau

Comme des trésors

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Einaudi 02

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quand elle dort 

Quand elle ouvre les yeux

J’ai perdu l’autre moitié

Je reviens sur mes pas

Elle est ici

Quand elle bouge

Quand elle déchire les draps

Avec ses coudes

Je suis blessé

Je m’ouvre

Je dois laisser passer des choses

Le soleil qui dérive

Un peu plus bas

Pour se laisser faire

Et revenir

Un doigt mouillé

Qu’on  laisse

Sur la tranche d’un livre

Pour la laisser passer

Entière à son tour

Et je reviens

Elle n’est plus là

Des nuages qui tombent

Comme des récifs

Dans mes mains

Pour que j’écrive

Des choses sur elle

Comme le tissu violent

Dans ces cheveux fous

Pour oublier le temps

Qu’il fait dehors

Sur sa peau

Quand j’en crève d’être ici

Je pourrais la suivre

Son ombre et la chanson

Qu’elle fredonne

En regardant ses pieds…

 

 

Un chant

Ta peau

3 cygnes

Au bord de l’eau

Sous un ciel creux

Presque liquide

Comme cette main qui plonge

En nous

Presque invisible

On l’a retient pourtant

Pour éteindre le feu

Qui nous dévore

Et nous abîme

Tu crois

Qu’on est encore vivant

Quand le fruit est coupé

Comme ça

Près des ongles

Est-ce un jeu

Pour te perdre

Ou t’aimer

Est-ce un fil tendu

Pour te suivre

Quand nous étions perdus

Plus loin

Sur cette petite route

Nichée dans le cœur

Des enfants tristes…

 

 

Comme des enfants tristes

Quand tu me donnais la main

Pour suivre les bateaux

Tes dents de lait

Tes cheveux dans le vent

Rattrape-les

Donne les-moi dans la bouche

Pour écrire

Pour être heureux

Je vais te suivre je vais te suivre

Les dimanches dans le miel

Bien profond dans la cendre

Penche-toi

Ramasse avec tes ongles

Mon ombre

Un étang pour se perdre

Nageons encore ensemble

Pour être fou

Dans l’autre monde

Tu m’as sauvé la vie

Tu m’as tué par surprise

Tu as mis du poison

Quand j’avais le dos tourné

Dans mon sang

Et j’ai tourné

Tourné tourné

J’ai pris peur

Dans le manège de la vie

Tu n’es plus là

Je suis seul

Comme un enfant triste

Qui compte les jours

Pour revoir

Tes dents de lait

Tes cheveux fous

Dans le vent frais

Retrouvés dans le livre blanc 

Des enfants tristes

Refermé à jamais

Sur nos souvenirs…

 

 

Comme un trait

Posé sur une nappe blanche

Ton corps inventé

Pour danser avec lui

Quand tu penses à l’autre

Une heure et puis

Refaire le monde

Dans tes bras

Qui m’encerclent

Comme avant

Comme un trait doux

Dans la mémoire

Qui me hante

Nos corps

Dans le papier froissé

Des jours blancs

Pour écrire ton histoire

Quand tu dors

Quand tu cours

Quand tu chantes

Avec le ciel

Pour donner des couleurs

A tes doigts

Quand tu joues avec le soleil

Les ombres et puis l’amour

L’amour.

 

 

Et puis non

Tu sais pas

Quand je me perds

Dans les ronces

Il est tard

Je crois

Doux

Batifole

Tombe

Dors pas non

Je compte

Les grains de beauté

Dans le ciel des étoiles

Est-ce ta peau qui me dévore

Me freine  

Déjà tu sais

Et puis non

Tu sais pas

J’aimerai chasser

Quand il pleut

Sur ta peau

Des grands papillons noirs

Comparable 

À des fleurs jetées dans l’eau

Sur ton corps

Je fais comme eux

J’apprends

Comme les anciens

Avec leurs morts

Je jette dans l’eau des fleurs

Je fais pareil

Et j’applaudis

En regardant le ciel

Implore 

Ma douleur

Et lève le camp

Je sais

C’est tout droit

J’apprends

J’apprends  

Ça déglingue tout ça

Il faut continuer la route sans toi

Pour trouver des insectes

De toutes les couleurs

Dans d’autres mains

Des grands papillons

Et de fleurs noires…

 

 

Oui tu vois

Nous sommes

Dans d’autres mains 

Nous sommes seuls

Dans le dernier wagon

Du dernier train

A courir n’importe où

Oui tu vois

J’en ai fait du chemin

Pour suivre

L’ombre qui se détache

De ton cou

De tes reins

Quand je regarde le ciel

Derrière toi

S’en aller

Revenir

Oui nous sommes

Un peu perdus

Toi et moi

Dans la rue

Noir de monde

Il est 5 heures de l’après-midi

Il est tard

Ça tangue un peu

Je n’ai rien fait de ma vie

Je remonte

Je descends

Je chute

J’ai jamais su

Donner le meilleur de moi

Les équilibres

Et te donner un enfant

Ecrire sur ta peau

Jour et nuit

Quand le cœur bat trop fort

Si vite

Mais il fait jour maintenant

Dans la rue noire de monde

Et tu t’en vas

Et tu t’en vas

Nous sommes seuls

Dans le dernier wagon

Du dernier train

A courir n’importe où

Oui tu vois

J’en ai fait du chemin

Pour suivre l’ombre

Qui se détache de ton cou

De tes mains

Pour t’écrire

T’écrire cette histoire

J’ai jamais su.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Salut ça va tu vas bien

T’as beau temps sur Paris

T’as la marque du maillot

L’air chaud qui passe

Ça m’fais marrer moi

Les livres à l’envers

Des jeunes filles Femelles

Sur les pelouses

A moitié déshabillées

Ça donne envie

Tiens d’y coller ses doigts

Sa langue et son morceau de peau

Appelons ça l’excroissance du désir enfin

Appelle ça comme tu veux

C’est fait pour ça

Le bio les magazines

Faut restons beaux propres et groupés

Performants nucléaires

Allez passe-moi ta bouteille d’eau

Je vais courir la gueule ouverte

Pour écrire un texte à voix haute

La sueur coulera sur ma peau

C’est le vecteur de l’homme

Providentiel moderne

De l’écrivain raté

Petite ration pour les nantis

Les mal baiser

Mais la parole a ses limites

A ne pas dépasser

Bof ouais t’as raison

C’est le mot adéquat

Qui convient le mieux

Je crois bien vu

T’as une longueur d’avance

C’est ça les artistes

Ils savent tout avant les autres

Les autres : c’est les porcs

Les comptables les auditeurs financiers

Le petit peuple bof qui vote à droite

Ouais t’as raison

Ça pourrait bien résumer ma vie

Après tout

Qu’est-ce qui nourrit la poésie

Le beau texte la narration

La phrase qui coule

Entre le nez et les poumons

Tu vas bientôt cracher du sang

Mais c’est pas grave

C’est périodique chez la femme alors hein

J’irai mettre un beau bouquet bleu sur ta tombe

Comme je l’ai fait pour tarkos d i v

Et j’en passe

Juliette aimait qu’on lui offre des fleurs blanches

Elle disait que ça parfumait la chambre

Pendant l’acte sexuel de l’écriture

Primitif et court

Ça doit venir du corps

De la petite enfance

Dis tu connais la position de l’amazone

C’est la fille couchée sur toi

Qui veut d’amputer le cœur

Elle est terrible

C’est la guerre avortée

De l’homme et de la femme

Tout le monde a perdu

De toute façon

Y aura pas de survivant

Alors dis-moi

Qu’est-ce que t’as fait aujourd’hui

Ta chambre est aérée

T’as bien bu t’as bien bouffé  

Un petit tour au parc

Avec un livre

Allez j’te laisse

Et passe une bonne soirée

Salut

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je resterai en haut de mon arbre En attendant que tu viennes

Et puis le mal au ventre les orages J’en ai plus rien à foutre

Tout ça peut bien passer sur moi J’ai pris le dessus sur toutes mes peurs

Je suis prêt la mort après tout fait partis du grand truc

Dieu je lui rentrerai bien De l’acier chaud dans le cul

Moi c’est juliette petite sœur de mes nuits

Pour en faire un ciel flamboyant comme ça tu pourras marcher dessus

Tu viens faire du Toboggan avec moi sur ce grand lac

La piste rouge est dans un grand sac

Tu peux souffler dedans moi le soleil ici je l’ai toute ma vie dans la bouche

Pour écrire sur du sable colle à mon ventre

Pour te dire Que tout va bien se passer

J’attends pieds nus la première vague Allez je garderai pour toi

Les yeux ouverts

Allez vous pouvez lâcher les grands chiens

j’aimerai nager loin du bord

Dans l’arène pour les recevoir

Je serais juste au milieu

Je resterai derrière cette fenêtre

Où tu peux voir comme moi

La pluie faire son trajet

Dans le cœur des hommes blessés

Ouvert je vais bientôt descendre au bloc

En serrant les dents

En oubliant mes poings

J’ai plus la force de ma battre

Je vois ma vie défilée

Sous des lumières blanches

Je suis dans un grand tunnel

Je ne verrai plus jamais le jour

Et puis ça fait drôle de me revoir enfant

Quatre ans à peine

Allez vous en

Je veux rester seul ici

Ça y ait

Je suis prête maintenant

Vous pouvez ouvrir la grande porte

J’ai froid j’ai chaud je vais partir

C’est lourd à porter le sang de toute une vie dans un petit flacon

Près du cœur

Le bruit assourdissant des anges qui cassent leurs ailes

Allez il est temps de refermer le livre

Juliette m’a transpercé le cœur

Attend attend ne va pas trop vite

Qu’est-ce que tu vois derrière la colline ?

 

 

 

 

 

 

Le beau petit garçon

Que les femmes allemandes

Faisaient sauter sur leurs genoux 

Putain qu’est-ce que le temps passe vite

Et dire que je vais bientôt crever

Ça y ait

Je suis prêt maintenant vous pouvez ouvrir la grande porte

Recevez ma grande blessure

Qui a traversé ce siècle

Je vais partir j’ai froid j’ai chaud

C’est lourd à porter le sang de toute une vie

Adieu mon petit garçon

Il est temps de refermer le livre

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’peindrai la mer

Après ton retour

Enfin tout ce qui pue

Tes sourires tes hivers

Dans nos mains

Coulera un soleil

Un dos nu

Dans un cercle ouvert

Fermé si tu sors

Mon Appât ma minerve

Pour te tenir le cou

Quand tu bouges

Comme cette enfant

Que tu n’es plus

A mon bras

La blancheur de l’été

L’eau pâle

Et si le sel

Etait la limite

A ne pas dépasser

Avec le vent

Tiendrais-tu mieux debout

Que toute la digue avec ses pierres

Que la mer bouffe

Sans faire d’effort

Nous sommes vivants

Tu m’as tourné le dos

La peau je m’emmerde

Alors j’y colle du sable

Au ventre et je n’aurai plus personne

Pour faire avancer mon bateau

Combien tu me donnes

J’ai 2 poumons de l’algue fraîche

Tes cheveux et j’en passe pour être heureux

Autour des doigts

De la peau pour peindre

Les yeux fermés 

Nos corps à corps abrupts  

Perdus comme toujours

Dans cette lumière bleue

Qui fait mal au cœur

Des fois tu sais

J’aimerai mourir

Comme une épaule

Dans un dessin …

 

 

 

 

 

 

 

 

Oh les beaux papillons sur la colline

De toutes les couleurs

Et si j’en prenais un

Sur le sommet de mon épaule

Pour le faire voyager

A hauteur d’homme

Non n’ai plus peur

J’ai changé

Je ne frappe plus les murs

Avec toutes ces mauvaises pensées

Oh les beaux jours à venir

C’est fini les coquelicots tranchants

Avant de m’endormir

Je compte les étoiles

Et pas une ne manque

Comme les fleurs

Que je mettrais demain sur ta tombe

Aux liserais bleus

Pour oublier

Mais je n’oublie pas

Oh le vent frais du matin

La rosée sur les petits cailloux blancs

On pourrait presque les toucher

Avec la langue pour les décrire

Ça va du vert en passant par le jeune

Le bleu n’est pas mal non plus

Putain qu’est-ce que j’ai fait

Ça fait 10 ans

Dix ans que j’ai perdu mon amour

L’odeur clitoris

Quand elle faisait du cheval sur moi

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il n’y a plus d’horizon

T’es seul t’écris comme un con

Mal assis debout en extension

Sur la branche sur ta tranche d’un balcon

En équilibre en rang d’oignon

Je t’imagine mourir de cette passion

Qui brûle le corps et te voilà au fond

Des choses

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tu m’as manqué Mais j’ai appris Depuis d’où venait le vent Par force 10 Je le retiens Je t’ai cherché

Comme un enfant Même sous la pluie Tu m’as manqué Avec ta tête de pamplemousse  La fente sous tes cheveux Pour regarder devant Et nous avons marché Ensemble pour oublier Est-ce de la fatigue

Est-ce tout simplement nous Qui avons mal voyagé Je te surprends Je t’écris debout Je cueille des fruits assis Je m’appelle Jean Philippe Tu vois je n’ai rien oublié Comme toi j’ai traversé la Belgique

A dos de rien Le pays plat Qu’on touche avec les mains Quand tout s’enlise Quand tout revient La jeune fille blonde Est amoureuse de son artiste Et c’est très bien Johnny Johnny Johnny Ne sens-tu pas venir Dans les jambes Quand tu reviens Le vent comme de l’hélium Passé dans nos chemises Pour être des bons hommes Et puis merde à la fin Tu peux balancer Ta flaque dans les pierres Pour construire des maisons Sur des beaux jardins Comme toi j’ai traversé la Belgique Nous reviendrons demain Johnny Johnny te dire Qu’on t’aime un peu Beaucoup passionnément Regarde comme c’est doux Regarde comme c’est doux Cet endroit là du monde Le cœur des hommes heureux Et c’est le tiens

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour un peu d’amour Ecrire des poèmes Tirer la langue des chats

Ecrire des poèmes C’est ça Tirer des grands traits Avec le corps de l’autre Pour en tirer quoi

Tu m’aimes Si je t’écarte les peaux comme ça dans le vide Laisse-moi rentrer De l’intérieur je te dirai qui tu es Si t’es capable de tuer mon amour Je n’ai jamais su prendre la position du tireur couché

Alors donne-moi la porte de la clé Pour comprendre qui je suis Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour un peu d’amour Montrer son cul A la plus belle des statues Celle qui n’a jamais souri Celle qui n’a jamais vu le jour Depuis qu’on lui a crevé les yeux Avec du fil de fer blanc pour la suivre Comme si tout venait à nous Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour un peu d’amour Boire est-ce suffisant pour te tirer les vers du nez Même l’espoir est assourdissant Ecrire des poèmes C’est ça les yeux fermés Tu m’trouvras plus beau plus intelligent Des fois j’ai envie de me jeter dans un verre d’eau Pour t’ouvrir la gueule en grand quand tu as soif Avec ses mots perdus quand nous sommes dans la cage J’ai envie de toi de ton corps de ta peau Laisse-moi rentrer Je suis si petit Laisse-moi rentrer je suis si petit Comme si j’allais renaitre De tes cendres Encore une fois Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour un peu d’amour

 

 

 

 

Mon homme s’endort Encore une fois à mes côtés Aujourd’hui Nous avons traversé la côte La mer était belle tout à l’heure Dans ses yeux Mes cheveux blonds Qui font de l’ombre A ses mains Quand il me tenait dans les airs Pour être cette fleur Comme il dit Plus près du soleil Il y a des reflets bleus

Dans le ciel quand nous mordons Dans le même fruit Mouillé Transparent sucre A pleine dent

Pour ne rien perdre de lui Dans la voiture que je conduis Et nous quittons la ville

La mer Et la presqu’île Est beau  Je le regarde Mon homme à moi  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tu t’assois tu lèves les yeux

Tu regardes au loin qui va venir

Que cherches tu

Que cherches tu

Dans le stade couvert de bruit

Qui crie ton nom

L’orage la pluie tous les soleils

En même temps réunis

dans une seule main

ils sont tous là

Pour t’applaudir comme si t’étais un dieu

Seul homme capable de les soulever

Planté là comme un pieu

Que le ciel brûle

A la clameur des voix

Du bruit et des insectes

Collés dans la lumière

Des villes et des tunnels

Si mystérieux 

Dressés comme des églises

Venus priés

Ils sont tous là

Avec des larmes dans les yeux

Depuis ce matin

Quand la pluie tombait sur eux

Que cherches tu

Que cherches tu

La mer ton père

Ton premier jouet

L’amour peut-être que tu n’as pas eu

Dans les mains les bras levés

Les anciens camps

Les anciens feux

Toute la clameur des enfants morts devant toi

Et le discours des libertés

Symbole de nos unions

De nos désirs

Parce que nos peurs prennent le dessus

Sur le moderne la vérité

Que cherches-tu

Que nous avons perdu

Depuis le premier jour

Ici

Seul au monde

Seul au monde

Devant cette foule

A tes pieds..

 

 

 

 

 

 

Je cherche

Et vous m’échappez déjà

Vous filez comme un collier de perle qui a froid

Votre bouche est là

Lait

Vient boire plus précieuse qu’un diamant

Dans l’ourlet des nuages

Retournés mais sans éclats

J’aime fouiller dans ton petit trou

Déjà mouillé

Le renoncule et toute la pluie

Qui sèche comme une volée d’oiseau

63 mètres

Et toute une vie

Et l’ombre d’une attache qui me fait mal au cou

Je dérive

J’ai mal dormi

Le sel peut-être

Coincé dans la cicatrice

Casse un ongle

Je dois me relever

Prendre appui

Pendant que tu te caresses le clitoris

 

Pendant que le sable cherche sa paupière

Vous fermez l’œil

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

clitoridienne au parc s’invente des abeilles et collectionne dans un sac la brûlure du soleil sur ta peau la nudité tragique d’un venin pour perdre l’équilibre de la bouche quand tu me suces le bout de la colonne à la piscine municipale un couloir à carreaux nous sommes dépolis t’attrapes mes couilles

il pleut massage dépêchons-nous j’ouvre ton visage tu fermes les yeux c’est ça qui m’a troublé tout à l’heure cette façon brutale que tu avais de me recoudre chien mais tu m’as fait l’amour ne glisse pas je donne ma chatte à ta langue l’angle de la mort est fait pour nous j’ai tout connu l’encre noire à l’aine et vient la nuit j’ai tout jeté quand vient la mer chemin de croix dans la rosée verte du printemps et du KO j’ai tout perdu mon estomac poupée le repas de ton corps le diamant céphale

de ta bouche en train de mordre les cheveux comme des oiseaux j’écris dedans quand ton sexe s’ouvre à lire et à aimer nous caressons dehors le garrot du cheval dans la boue pour être à la surface du silence quand tu jouis je mets toute ma vie dans ton corps

 

 

 

 

 

 

 

Cheveux cheveux courts

Tête à l’envers sur le sable doux

Pourquoi pourquoi tu cours

Comme ça debout

Pour attraper quoi

Qui te glisse des doigts

Le caresse ta joue

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous sommes dans un parc 

Ta robe est blanche comme du lilas

T’es belle comme un Soleil attrape-moi

détrempées tes dents

Quand je la vois

Faire la conne

Je rien

Je la regarde faire

Et défaire

L’écriture dans un panier

Pour briller de 1 000 éclats

Son pouce

Bleu m’enserre

Dans les jardins de babylone

Et quelque chose de nous

Tombe et roule

Comme des pommes

C’est sûr avec elle 

J’aurais pu traverser mon corps comme un lac

A la force du biceps

Sa voix

Qui ceinture

L’été

Comme un enclos

Fait jaillir

Sur sa peau

Le désir trouble

De mieux la connaître

Et de la suivre n’importe où

J’attends je me détache

Plein de vertige

Tectonique au monde

Ses yeux pour quelques odeurs encore

D’encre et d’herbe folle pour son lapin

J’aimerai danser

Sur le manège en bois

Avec elle

Toute la nuit

Pour perdre l’équilibre

De ma raison et sa beauté

Ma soif

Comment t’appelles tu

Comment t’appelles tu

Et comme disait le poète

Je quitte le silence

La femme échappe aux limites

Une chair en extase

Comble une main tendue

 

 

 

 

Qu’est-ce que je n’aurai pas fait pour elle

Bouffer de l’herbe

A foison

J’aurai pu être

Une barre de traction

Pour ses exercices mentals

4 fois 16

20 fois 8

Oh là oh là

Petit cheval blanc

Tu vas trop vite

Pour moi

Tu vas quand même pas

Me faire l’amour ici

Dans ce parc

Culotte sur la tête

Doigt dans la bouche

Et tu seras ma maitresse

J’aime te suivre

Quand le soleil

Cadre comme ça

Tous tes sourires

J’aurai pu être

Une barque qui dérive

Un soleil

Pourquoi pas

Ce courant d’air frais

Qui passe

Entre les pylones

Pour lui donner

De l’électricité statique

Dans les cheveux blonds

Bordel de merde

C’est beau

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ma petite sœur canine

Viens me brosser les dents

J’aime te voir

Quand tu fais tes exercices physiques

Bomber le torse

Etirer les jambes

Faire le dos

Et les trapèzes

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saute dans les flaques

Tire la langue

Montre-nous ta culotte

Sur la tête sur un fil

Extrêmement tendu

Je te suivrais

Perd pas l’équilibre

Belle enfant

Petite conne

Comment tu t’appelles

J’aimerai te suivre

Oh là là

Ça tangue par ici

J’ai dormi toute la nuit dans son ventre

Et dans le creux de son épaule

Je me suis brosser les dents

Ma petite sœur canine

Ta robe dans le soleil troué

Mais flotte un air liquide

Pour nous sauver

Et ça revient

Comme un dimanche

J’aime te voir

C’est physique

Bomber le torse

Comme ça oui

Petit singe animal

Prendre ta respiration

Etirer la jambe

Faire le dos rond

Et les trapèzes

Et les sourires

Qui mordent la peau

Ça va trop vite

Petit cheval blanc

Qui court

Dans la lumière du soleil

Comme si j’avais tout perdu

Derrière le voile blanc fixe

Du bateau

L’étoile filante

Entre les brins d’herbe

Elle nous explique

L’amour le deuil

J’aimerai la suivre

L’envie de te connaître

Comment tu t’appelles

Perd pas l’équilibre

Saute dans les flaques

Tire la langue

Bouffe du soleil

 

 

 

Qu’est-ce que je pourrais bien raconter

Qu’est-ce que je pourrais bien te dire

Ma vie sans faire de blesser

Il est tard tu sais

M’accompagner jusqu’au sang

La blessure sur une feuille de papier

Pliée en 4 je sais plus

L’angle m’a blessé la joue

J’ai une petite marque sous le sein gauche

Où tu peux appuyer de toutes tes forces

Si tu veux

Le corps a pris ses marques

Et ses multiples possessions

Tu m’aimes quand je suis violent

Tu m’aimes pas quand je suis doux

On descendra toujours

J’aime bien tes petites boites

Mon ombre m’a quitté dedans

Le soleil c’est trop facile pour être heureux

Alors il faut s’inventer autre chose

Une autre cour

Mais la suite de l’histoire n’est écrite dans aucun livre

Il faudra attendre les premiers symptômes

Alors je te suis en me faisant du mal

Je sais ce que tu penses la vie est formidable

Je sais qu’il faudra suivre dans nos corps

Les pas d’un autre orage

Pour recevoir la foudre

J’aimerai tomber plus loin

J’ai peur de la secousse d’après

Après plus rien

Rideau musique

Après c’est toujours la même chose

On cherche des cheveux

On cherche des morceaux de fer

Une bulle d’air dans la racine carré

On cherche l’éjaculation du père

Pour allaiter allez

Encore un printemps qui s’en va

Jouer avec nos morts

Il faut refaire la route

Il faut attendre

Laissez-vous emporter par la vie

Vous êtes prêts ?

 

 

 

 

La source de nos envies

Le sac qui a rempli tes mains

De belles choses

Pour que tu étouffes

J’ai fait n’importe quoi

J’ai mis l’écriture dans un autre ventre

L’écriture est une chienne ce soir

Elle m’a quitté

Je n’aurai plus sa peau

 

L’enfance

La petite école avec le toit rouge

On commence par quoi

Quand on sait que tout finira un jour

Belle pyramide

Où est ta tombe

On rêve d’être

Le plus fort

Quand j’ai cru que tout était fini

Allez allez allez

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et pourtant j’m’acroche tu sais

Mais ça va trop vite jordy

Les virages les douleurs les absences

Les immeubles tombent jordy

J’veux pas devenir vieux

J’veux pas m’endormir dans un hopital blanc

Avec des vêtements blancs

Avec des trucs blancs partout partout partout

Comme des guirlandes c’est noël

Ils veulent qu’on est encore plus froid

Du yaourt

Ça me faire peur la mort

Ça me faire peur de trembler la maladie

De flotter dans mes vêtements

D’être dans la cage

D’être dans un ventre

D’être à ma place

Pourquoi j’te dis ça

Pourquoi l’été

Pourquoi la plage déserte

A cette heure là de l’après midi

Où tout le monde dort

Quelqu’un se lève

Quelqu’un fait semblant

Y a toujours quelqu’un qui merde

Qui ouvre une porte

Pour savoir si quelqu’un l’écoute

Alors je compose je mâche je m’arrange

Je parle je chante

Je fais des fautes je fais des fautes

Je pisse dans mes mains

J’avais cru voir de la neige

Tout à l’heure un truc blanc

Je prends de l’âge

Je sais pas quoi faire

De mes 10 doigts de mes pieds

De mon clitoris par le cul

Je suis gay je suis triste

Hétéro bancal homme droit

Parfois j’aimerai être une femme

Avec un joli décolleté avec un joli sourire

Pour que les hommes plongent dans ma poitrine

En plein cœur allez hop

Et qu’on me fusille du regard

Mais on rentre vraiment jamais dans le cœur d’un homme

Qu’elle est ma place ici

Qu’elle est ma chance

Et puis merde et puis merde je lâche

Le bateau rentrera sans moi

Je suis heureux

Un peu méchant

Un peu tout à la fois

Un peu tout à la fois

Je suis cette rencontre improbable 

Entre du sperm et un peu d’elle

Ma mère ma mère et puis mon père

Mais gardons nos distances

Hein gardons nos distances

Il est 18 heures 34

A Moscou

Ou des filles en short

Avec des culs comme des cerises

Et belles comme des volutes 

Vous invites à boire de la vodka

Pour oublier qu’on est vivant

Hein nous les morts

Hein nous les morts

Nous les soleils

Qui entrons dans la nuit…  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il faut baisser la tête comme des chiens

Ça forme peu à peu

Une goutte sur la peau

Une cloque ouverte

Un récipient creux

Un visage hors du temps

Chaque jour

Chaque jour qui passe

Il faut dépouiller

Concasser sortir vider du russe

Jour et la nuit

Toute la journée

De son enveloppe de sa substance

Sans interruption

Noires noires noires cicatrises

Dans la peau

Forme invisible

Rose noire d’équateur venue

Venue là lalalalalalalala

Lumière qu’elle est ton nom

Ventre pâle dents vertes

Suivant suivant suivant

Le chemin qui nous mène

De la terre à la terre

Il y a des grands fantômes

Qui marchent dans la nuit

Un vieil homme prend conscience

Qu’il peut écrire de la main gauche

Des poèmes

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On parie

Allez on parie

On s’en va

Avec elle

Sous les platanes

Les statues qui demandent

A manger aux oiseux

Avec leurs grandes mains ouvertes

Claire Amandine tourne la tête

Et vous regarde comme ça

C’est elle

C’est elle

Je l’ai suivi toute une journée

Tout un après-midi

Port Dauphine Père Lachaise

Les cyprès les fontaines les sourires

Si loin d’elle me manque les souvenirs

Les souvenirs

La forme de son visage

Et le parfum  au coin des lèvres

Creuse un sillon pour écouter sa voix

Chante-t-elle

Capture des images

Double un pont

Se penche

Pour se protéger les yeux du soleil

Brille et disparaît sa bouche

Et puis ses jambes et ses épaules

Quand elle tourne ses cheveux

Pris dans la valse du vent

Roue dans roue

Avec ses lunettes blanches posées sur le nez

Sa robe légère devant moi sa peau nacrée

Brille comme un voile

Posé devant les rayons du soleil

Et on s’en va et je la suis

Sur un banc Porte Dauphine

Dos au mur mais un mur blanc

Claire Amandine

Claire Amandine

Mais que faites-vous maintenant

Loin d’ici et loin de l’objectif

Qui capture votre image

                                              ‘

 

 

 

 

 

 

 

 

 

(1)

 

Il est encore trop tôt

pour peupler ton corps

de gravats

de pluie

et de givre,

il est encore trop tôt

temporalité d'hiver,

fragments du métal

des météorites

qui recouvrent la mémoire. 

En un cristal

 

(2)

 

En un cristal

s'élève ton arôme

fragile

dont je saisi

le noyau immatériel,

mes paumes soulèvent

ta peau de lys.

Si je grandis,

 

(3)

 

 

je grandirais

en cueillant ta beauté

avec la poésie

des dernières fleurs

qui poussent au bord

des volcans marins.

 

 

(4)

 

En cueillant ta beauté

j'irais boire ton alcool

de corail

et me griser

de l'accolade

que le cygne

porte aux cieux

lorsqu'il s'envole,

 

 

 

 

 

(5)

 

la chaleur de mon corps

est comme une voix

qui s'éraille

à réclamer ton nom,

la chaleur de mon corps

est comme une voix

intérieure qui chercherait

à sculpter et polir

chaque marbre

de tous tes visages

pour ne pas te perdre.

Si je te perdais un jour,

 

 

(6)

 

Si je te perdais

un jour

j'irais te chercher

frémissant,

tremblant

d'avidité

de toi

sur le pont perdu

devant

la fontaîne enchaînée

il n'y aura pas

d'horizon

que je ne saurais

couvrir

de mon désir.

Si je te perdais

un jour

 

 

(7)

 

Il y a un feu primitif

que l'on reconnaît

dans la quête d'amour

comme dans la chasse au tigre.

Répète après-moi

J’veux ça rentre

Répète après-moi

J’veux ça rentre

 

 

 

(8)

 

Il y a le manteau

de charbon

qui nous recouvre,

un manteau lourd

comme du plomb

qui nous a fait

une fois nous arrêter

tous les deux

au dessin sensuel

de nos traits,

 

 

 

 

 

 

(9)

 

De nos trait

le bout des doigts

chargés de braises

incandescentes.

Incandescentes

L'éveil d'un maître

est comparable

à la naissance d'un amour,

 

(10)

 

A la naissance d’un amour

le déchaînement de patience

est aussi ardent,

a la naissance d’un amour

le déluge nécessaire

de ce qui a été connu

fait connaitre

le même renversement

dans le cycle de vie.

Dans le cycle de vie

Tout ce qu'il y a de beau

dans l'habitude

c'est tourner ton visage

contre le mien,

nous cacher ensemble

dans le pli de cette habitude

et vivre couchés

de nos regards.

 

 

 

 

 

 

Je sais pas par quoi commencer

Car le sujet est délicat fragile

Ça s’écoute fort

Il faut que ça rentre

Partout dans le corps

La frontière a ses limites 

A ne pas dépasser

On te l’a appris on te l’a appris

J’suis tendance

Bancal pamplemousse

Nœud pap

J’suis terré comme un rat dans mon trou

J’fais la même musique depuis 10 ans

Deux 3 accords

Et les mêmes phrases toutes faites

A la robot

J’ai la même thématique

J’suis qu’une merde

Un raté je n’ai rien fait de ma vie

Et puis y a les autres qui réussissent

Et puis y a les autres

Je suis plus beau que toi

Tu m’entends quand je glisse

Quand on rentre dans du gras

Ça fait floc floc sur les côtés

Il est l’homme

Aime à répéter

A Qui veut bien l’entendre

Répète après-moi

Le suis le Samourai du bien

L’imbécile heureux

Qui détruit tout sur son passage

Du bien du vide élan grand écart

Je viens de remplir un verre d’eau

Avec toute ta salive bleue

J’ai deux 3 médicaments à te donner

En intraveineuse si tu veux

Tu peux mettre cette chanson entre tes bras

Dans ton cul dans ta chatte

Car je sais que tu as les deux

Tout au fond de toi

Au joue au légo

On fait un concours de bite

Celui qui tire le plus loin

Celui qui lance la fléchette dans la cible

En plein cœur dans l’étoile

Petit jaune j’ai pas dit sale juif

Hein Je sais me tenir

Moi monsieur

Je sais me taire aussi

C’est qui la femme sur la vidéo

Tu vas me le dire

C’est qui la femme sur la vidéo

C’est ta copine

C’est la femme que tu baises

C’est une amie

Tu resteras mon chien toi

Toujours à la laisse

Toujours à la traine

Je te promène du point a au point b

De la barque à la barque

T’auras jamais ta gueule

Pourtant T’en n’as rêvé

Dans les journaux à la télé

Et Ça te fait mal

Dans le cortex dans l’amygdale

Je te l’écris

Tu es le Samourai de la petite bataille interne

Et du concours de bite

Voilà c’est fait

T’aime oh oui t’aime

T’aimerai toujours être le premier

Mais je te suis jusqu’à ta prochaine défaite

Tu n’es qu’une chèvre dans le chant à son piquet

qui fait glouglou qui fait pareil

qu’il y a 10 ans

Sodomie polyglote

Tu n’es qu’un pamplemousse

Y a qu’à voir ta gueule

Dompter  ta maladie incurable

Mais Il faut que ça tangue il faut que ça mousse

Coucou la chèvre coucou le pamplemousse

Je t'écris ce matin parce que j'ai craqué sur ton profil ; et toi tu penses quoi du mien ?

Pour info, je suis blonde, 1m63, 90b, avec un joli ptit Q !

Viens voir mes dernères photos si tu es intéressé ->

 

 

 

 

 

 

 

C’est dans cette chambre que nous avons fait l’amour pour la dernière fois

Il était nu là offert devant moi comme un dieu grecs

Ses épaules comme la tête de d

 

 

 

Cours

Reviens me dire à l’oreille

Tout près de moi

T’entendre ++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

Te voir sourire

Mordre tes dents

Toucher ton corps

Pour le soulever comme avant

L’embrasser là

Quand il fait jour

Quand nous passons tous les deux dans la chambre 

Mais tu dis que tu n’as pas le temps

Tu dois partir

Tu dois couper la route

Quelqu’un t’attend

Tu es déjà devant la porte entre ouverte

Il y a du bruit dehors

Les gens les machines

Le vent qui s’introduit entre

Pour nous laisser passer regarde

La ville est comme hier

Avec ses pages blanches

Elle attend la nuit pour écrire quelque chose dessus entre 

Mais c’est pas possible d’être si petit dedans 

Moi J’aimerai brosser tes cheveux

Pour traverser l’orage encore une fois

Dire dans la plaie

Sans crier

Et même si je crie un peu trop fort 

Ne m’en veux pas

Cours

Il est déjà trop tard

Il y a du bruit dehors

Va rattraper le train de notre histoire

Mais ne tombe pas

Ne tombe pas

Moi je tomberai un peu plus tard

Un peu plus loin

Après 

 

Où es-tu maintenant que tout est fini

Oui je sais que tout finira comme nous dans un sac

Plus d’air pour respirer tes bras

Les chemins les vélos les tissus

Le verbe collé contre pour un oiseau qui s’en va au-dessus de nos têtes

L’épaule qui frôlait l’autre quand la pluie venait nous réveiller sous les toits

Le soleil qui finira sa course dans la brosse à cheveux

Sur le rebord du lit après l’amour

Tout un après midi dans le corps de l’autre où j’ai saigné

Ou j’ai appris

Le visage sur le ventre mouillé de l’autre 

Pour un dessin mal fait qu’importe

Je l’avale avec ta bouche

Il faudra tout recommencer

L’étang la pierre qui plonge

Et nous lançons nos rires avec autant d’éclat

Que ta peau quand elle me rentre dedans

Pour remonter à la source à la surface

Il me faudra tes lacs

Le corps noyé il faudrait nous mettre à l’envers pour espérer plus d’espace 

Te boire par où tu chantes 

Le soir regarder les nuages qui viennent encore

Epouser ton ombre et l’encre noire de mes appels

Où es tu maintenant que tout est fini

 

Aujourd’hui sale temps

Sur la plaine l’impasse

Et faire le sens inverse

Retourner sur la plage

Et mal dormir après

Après écrire n’importe quoi

Des signes et quelques traits efficaces

Qui s’enfoncent dans la peau dans la plaie

On la respire encore 

On regarde

On trouve un cheveu

Coincé entre les pages d’un livre offert 

On le sent on le fait vivre

On joue avec

Il nous parle

Même si c’est trop fort

Le serrer contre sa poitrine le sentir 

Et le garder comme un trésor

Jusqu’à la prochaine averse marquée 

Les souvenirs reviennent

Comme un torrent de boue

On a du mal à parler

Ça a du mal à venir

Les mots dans la bouche

Il emportera tout sur son passage

Devant nous

Le sens inverse

Les couleurs de la plage

Le sable rouge

Avec les mots qui vont avec

C’est ça l’hiver et le chagrin

L’absente quelqu’un vous manque   

Et puis s’en va

On se retourne

On la recherche

On a des indices 

Puis on les perd

Et on a froid

 

 

Le bord de ses lèvres

Quand je me blesse 

L’écran de ses yeux

Quand je cherche de la lumière

Exsangue discontinu

Le grain même la matière

Qu’on a dans le ventre

Il faut changer d’endroit

Pour exister un peu

Dans la mémoire de l’autre

Moi j’aimerai replonger dans l’eau chaude

J’en ai besoin quand j’ai froid 

Le feutre de sa peau

Quand je veux de la tendresse

Ça fait des jours

Et des nuits entières

Que je me retourne

Je ne dors pas

J’ai l’impression

Que des grands oiseaux me dévorent

Je suis dans la même cage

Je me laisse faire

Je ne suis plus que l’ombre de moi-même

Et l’élan de son corps

Posé sur moi 

Au fil de l’eau

Quand je me noie

Là où c’est sec

Etanche dans les angles

On s’enferme on chute

On dit stoppe

Pourquoi continuer 

Quand les souvenirs reviennent comme ça 

A bout portant dans la peau

Qu’est-ce que je dois faire pour oublier

 

 

Tu sais très bien

Je sens encore sur la peau

Comme un filtre qui revient

La couleur de tes yeux

Comment l’oublier

Vivre sans

C’est ça

Tu sais très bien

Je sens ton étoffe où les couleurs

Se rencontrent un peu plus bas

Dans le manteau déchiré

Quand nous courrons

Ensemble tous les deux

Je sors

Pour perdre tous les chemins

Je mange tes cheveux

Ta peau qui me dévore

Comme un acier tranchant

Celui qui coupe l’eau

Devant la glace 

Où étions-nous

Où étions-nous tombés

A l’autre bout du monde

Je crois

Dans le jardin des délices

Main dans la main

Pluvieuse comme cette croix

A la bordure du chemin

Trempés jusqu’aux épaules

Pour te porter

Plus haut que la nuit

Toute entière s’il le faut

A l’autre bout du monde

Dans mon ventre

Pour te parler pour te toucher

T’entendre rire

Avoir peur

Nous avons tout traversé je crois

Es-tu encore en vie

Es-tu encore en vie

Répond-moi

Traverse le silence jusqu’ici

Marchons jusqu’à demain

Marchons jusqu’à la grille

Perdue

Les herbes hautes

Où nous avons vécu L’amour

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Rouvre avec  ta bouche les fleurs mortes

J’aimai sentir toutes tes culottes

Les plus fleuries les plus à l’intérieur de moi

Le soleil ne viendra pas te réveiller mon bien aimé avant l’aube

Aujourd’hui plus de nouvelles du petit chat retrouvé mort dans les groseilles

Ciel rouge dans l’abdomen des guêpes où la bataille fait rage pour un morceau de pain un territoire

Sur le ventre une eau silencieuse et douce

J’ai froid

 

 

 

 

                                   

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je ne réponds plus

Je ne réponds plus de rien

La machine est cassée  

Le corps est mental

La vitesse est foutue

Il n’y a plus de frein

Je dois m’esquinter

Quelqu’un me parle

Je suis devenu

Présent passé

Gilet par balle

Silence en veux-tu

En voilà dans les reins

Je dois m’absenter

Dans des grandes salles

Où nous avons couru

Je m’en rappelle très bien

Mais comment t’expliquer

Que tout est minéral

Et qu’il n’y as plus rien

au-dessus

de nous 

la pointe des pyramides

ta bouche

et le silence d’un livre

mais nous

avons-nous déjà écrit

dans la poussière des meubles

l’amour fou d’une mère

pour son enfant mort

je vais de ville en ville

je marche

je respire

je vis mal cette vie

ou j’écris le dos cassé

sur des pierres

la séparation des lignes

car toujours il faut perdre

quelque chose 

qui nous était chair

la peau

l’enveloppe

le fer

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ABJURE, RENAIT, APPREND, PERD

 

 

 

[ je ne t'insulte pas, laurent. je dis juste que je ne veux pas que tu mettes ta musique sur mes textes, ok ?  ] [ d h ]

 

 

 

 

toujours on peut refaire
revivre les toits dans le soleil
teinte royale de la défaite
les meubles passés puis recouverts

lointains courants souterrains
extraction de charbon friable
comme les doigts d'un homme de loi
statufié par son idiome et ses méfaits

l'ennui sans musique oblitérée
le rêve de n'être pas corrigé
planté dans une douleur de terre
dans un bosquet de métal brun

une mousse sur la roche
s'avance dans le large courant vif
et lançait des extraits d'écorce
qu'on appréciait sans les connaître

 

 

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Texte : denis_h

Musique : d I v

 

Drums : florian

Choir : laurent

Bass/Keys/Fx/Percussions/Synth/Sequences/Pads/Brass : d i v 

Clip vidéo : alfred Hitchcock

 

 

 

 

 

 

 

 

J’ai pas bien bu mon lait

J’ai pas grandi

Je suis resté là

A t’attendre

Quand les autres

Voulaient

Me montrer du doigt

Le ciel les roses

L’extrémité

Et l’intérieur des choses

A trop chercher

On ne trouve pas

Le cœur

Et encore moins les ongles

Qui nous ont lâché la nuit

Quand nous avions si peur

De nos ombres

 

 

 

 

 

Après / je crois que ça fait comme une chute / c’est le signal / comme une boucle / à moitié défaite  / sur un morceau de tissu / un angle court / qui finira sa course / peut-être / on ne sait où / direct dans les poings / ça remonte / ça fait mal / et c’est  tombé devant nous / l’enfance / et sa lumière / l’été  entre les mains / il faut salir quelque phrase / j’avais écrit un jour / j’avais gardé les yeux fermés / pour mieux ressentir / pour mieux donner / donne-moi quelque chose / vite / ta langue ta salive / toute la partie du corps / qu’on ne voit plus / ce que tu penses / ce que tu touches / les belles pensées / les beaux orages / la belle parole /  toute ton histoire / l’écorce en train de flotter / comme du silence qui coule en toi / au fond de cette cour / tu dois te lever / et puis courir / courir n’importe où / jusqu’à plus soif/courir jusqu’au trait /  tu dois courir dans l’autre sens / et puis le mur se rapproche / devant toi / le parfum sur la berge glissante / ça fait comme une chute / tu dois tomber  d’un pont / d’une femme / qui reliait tout / c’est le signal / et l’avalanche  / la boucle les arbres / juste en dessous / l’épaule / la douleur que tu ressens /  que tu retiens / chaque soir / nuit et jour / omniprésente / abdominale / toujours dans le corps / dans la joue / située là / quand elle descend / des plans fixes / qui font mal / des beaux mouvements / qu’on répète / nuit et jour / on a faim / on avale / on avance / on le sait très bien / qu’on avance / on va droit dans le mur / on a froid / on se dit / quand même /  qu’on a de la chance / toutes ces couleurs / extraordinaires / autour de nous / qui nous ouvraient les mains / c’est la vie / c’est la route qu’il faut prendre / mais la vie ne tient plus qu’à un fil / une craie blanche / des roses et puis des roses / et puis se suivre / tout un après-midi / en courant / toute une vie / dans des draps blancs / déchirés / dans des cases / il faut rejouer / il faut perdre / il faut recommencer / et puis  la peau / seule / dans un panier tranchant / la mort ne changera rien / c’est mercredi / dimanche / un autre jour / qu’importe / j’ai des draps bleus / un gain de beauté / à la pliure du bras / glacé / comme un enfant qui plonge / regarde le ciel / comme il est beau / regarde le ciel / comme il est pur / il est pour toi / pour les enfants / pour les jours tristes / verte à la saison des pluies / les autre jours / où tu tombais  / la tête la première / dedans / fœtus / abîme / musique / on est  passé / on est vivant / debout cassé / rampant / comme une eau morte / mais où sont les grands lacs / qu’on nous avais promis / on regardait pas / on était ailleurs / comme les 4 points cardinaux / dans le ciel le désir / apprends-moi à rentrer / apprends-moi à sortir / je dois manger avec tes doigts / toute ma faim / quand tu me serrais dans tes bras / je dois écrire des choses/ et puis des choses / dans le souffle coupé des cheveux / le vecteur c’est la peau / l’œil de mes parents / le coït / il faisait chaud / dans la chute / dans la chambre / modifiez tout / le lait / et puis l’ordre des choses / l’angle pour me cacher / le livre ouvert / où je dois réapprendre / à peu près tout / les choses profondes / comme la plaie / comme être un homme / je n’ai pas choisi / ouvrez la porte / il faut sortir / on est où / premier second / on nage / on est transparent / comme du fil qui coupe / avec de la couleur autour / qui nous uni /qui nous regroupe /  qui nous saigne / jour et nuit / je dois me détacher / de ton ventre / je dois renaître / rallonger / mourir / je dois donner le signal / pour raccourcir la distance / on va droit dans le mur / oui / on va droit dans l’abîme / dans le fœtus / dans quelque chose de noir / qui me fait peur à mon tour / il faut renaître / il faut mourir / allez viens avec moi / c’est la route qu’il faut prendre / quelque chose se rapproche / regarde le ciel / comme il est beau / regarde le ciel / comme il est pur / c’est mercredi / dimanche / un autre jour / qu’importe / on avance dans des cases / on va droit dans le mur

 

a

 

 

 

 

 

il est devant nous / est comme un livre qu’on n’a même pas lu / les quatre points cardinaux / comme le plaisir / la souffrance / je pars de là / je suis ici / j’aime courir n’importe où / je rattrape / il me distance / le silence / les sourires / c’est l’ordre des choses /c’est  la première étape / j’aimerai me sentir mieux / respirer dans tes bras / les fleurs / et le tissu mouillé /

 

 

 

 

je crois que nous n’habitons jamais notre corps

la route est mouillée  

tu es seul

et tu voudrais crier

dans le sable des fleurs

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Contrepied terrible à l’altitude

Ton corps nu

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’ai plus le gout

C’est un contre pied terrible

Pour dépasser ses propres limites

Le ciel si tu veux

J’étais où

Je reviens

Le vent m’aide un peu

Parfois me freine pour avancer

C’est la vie

De quel côté

Je dois me mettre

Et tu dis rien

je me tais

Sur le chemin

Je multiplie par douze mes chances

Et Toutes les pistes

Pour me trouver et pour me perdre

C’est Le hasard qui m’a mené ici

J’avais gouté un jour

Le sel dans la plaie

Le poivre quand tout est blanc

Et quelque chose de noir

la faim pour oublier  

j’ouvre la gueule en grand

pour respirer

sinon je me laisse

et L’envie d’en finir

Une bonne fois pour toute

Revient comme un sentiment léger

De laisser tout tomber de fuir

Et de pleurer un peu

Pour décoller les peaux

Ça fait du bien

C’est vrai

Les draps sont mouillés

Derrière nous

Une main nous a poussé dans le vide

Pendant qu’on dormait

Les grands espaces

Qui coupent en deux les rêves

Une bouteille à la mer

Un sas et la matière

Qui t’a ouvert les yeux

Sur le bonheur à cueillir

Comme un fruit vert

Sur l’arbre le plus difficile à atteindre

T’as toute la vie pour le trouver

Alors cherche

C’est nous et personne d’autre

 Alors cherche

Tu dois trouver comme un insecte

La buée qui te fera glisser dans l’autre monde

Tout là haut

Je sers mes poings

Tendus vers toi

Extrême

Le soleil la pluie

Le chagrin

Cette trace dans le corps

Qu’on peut suivre

Toute une journée

Un matin c’est devant nous

Comme de la cendre après le feu

Et je m’éteinds

j’attends

Le terrain vague

L’élan l’histoire qui recommence

Les beaux tableaux

Chagall je n’en peux plus

Je reste

J’aurai voulu rester dans le corps de l’autre

Pour pas voir ça

Je n’y suis pour rien

J’aurai tenté

De suivre un peu

Les déserts où va la pluie

Et nos tempêtes et le mépris

Je te laisse avec les ombres

Et le jugement de la lumière

Qui interdira à qui conque de se relever pour revoir ça

Le verbe qui se conjugue au rouge

Pour avoir les yeux un peu plus noirs 

J’ai plus le temps

J’ai plus devant moi

Qu’une masse brune qui m’attend

J’ai bien essayé l’écriture

Le trait et d’y remplir ma vie

 Nos accidents nos blessures

Nos victoires nos silences

Enfin tout qui penche et remonte

Dans l’air humide des rivières

Que l’homme traverse

Pour gagner du temps

Et parfois en perdre

Tu dis que l’air nous déplace

Et je te crois

Je suis quand je regarde mes mains

Ce point fixe

Cette courbe qui ne remonte pas

J’ai bien fait l’amour

J’ai dicté des lettres

A ceux qui ne savaient plus écrire

J’étais où

Dans quel ventre dans quel arbre

C’est l’école de la vie

Petit insecte

Va rejoindre la prairie

Les fleurs et les violettes

Comme une épingle sur un papillon mort

Contre la vitre contre la buée

C’est toute ma vie qui défile devant vous

Et vous pouvez me suivre

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’aime pas dire adieu ça sonne faux

Plutôt crever oui donner ma langue au chat

Jette moi du sable dans les yeux j’ai assez vu

Les toits glissés l’acier se tordre

Se perdre sous la peau allez on y est presque arrivé  

Au sommet du crâne au pied c’est encore mieux t’as la main chaude

La nuit ne viendra pas les corps se cassent en deux

T’as mal je sais moi j’en ai plein le dos

Des lignes d’écritures et du mauvais sommeil

Qui nous empêchent d’aimer toutes les beautés du monde

Se révéler en nous on n’a plus le choix

On l’a jamais eu alors on doit perdre quelque chose on doit perdre

Et puis mon ange se réveille je la regarde avec ses chaussons roses

Dans la course si blanche du bruit en rafale

Qui plombe les épaules il est loin le soleil

Trop loin pour espérer tenir c’est ça tenir

Insérer des objets n’importe où

Dans les cheveux dans le cheval dans la robe rouge

Tu m’aides à vomir je dois traverser la route

Pour éclairer l’avenir il y a des fleurs derrière nous

Comme de la pourriture piétinée dans le soleil

Avec nos bouches ah les souvenirs

Quand ça vous tient par la main pour pleurer taire et détruire 

Comme une épingle sur un papillon mort

J’ouvre les bras pour recevoir la pluie

Les tonnes de gravats et le soleil cette plaie

Quand tu voulais partir tu peux les prendre avec toi

Les livres qui parlaient des traumas des médicaments des béquilles

J’aimais le sel t’aimais les fruits coupés

Le sommeil après la chute le désert quand l’eau manquait

Le fil du cerf-volant coupé avec tes dents

Pour voir le ciel bleu la ligne qu’il fallait suivre

Se mordre cacher ses poings dans l’air liquide

Encore cette chaise au milieu du lac pour se lever

Encore un atome un chemin une algue pour mieux glisser

Encore un appel une flaque dans les yeux un feu dans les viscères  

Encore de l’ammoniaque un ligament croisé une histoire qui se répète

Comme une épingle sur un papillon mort je suis

Tu peux tourner la page rire de tout enterrer le petit chien

Tu peux me tuer si j’ai envie j’aime pas dire adieu

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Chemin, chemin faisant, dans ton corps, dans le mien, je dois tenir un rôle, une forme, une distance à l’autre, un rythme, un sens contraire, quelqu’un nous suit, il me ressemble, s’assemble, et disparaît, je suis déjà venu ici, pour me perdre, je me rassemble, j’écarte la falaise, c’est pas facile, c’est par ici, qu’est-ce qu’on est venu faire, j’étais l’humain, l’humeur, la machine, et l’homme à la capacité divine, pour guider mes mains, ma peau, l’odeur des fleurs, qui, et puis rien, s’envenime, venin, venir à nous, tout dort autour de moi, c’était la nuit, contraste après la pluie, l’arbre et le chagrin, s’isole, et se nourrit, se mord, et se rattrape, il y a nos folles idées, d’unir et de couper le temps, qui passe, car nous savons, que tout objet magnifique, devient malade, isolé, jaunâtre, est-ce que tu me suis, quand tu dis ça, c’est d’être une muraille, autour d’objet liquide, c’est d’être un verre d’eau, qui t’as donné si soif, pas d’illusion, le sang même nous menace, alors le plus petit détail, amène des solutions, il faut partir, faire fondre la médaille, la peau nous donne des chemins, inexplorés, inexplorables, j’en veux pour preuve, ton vagin, sorte de fixation, d’aimant et de corail, dans le ciel, et dans ma main, pour être ensoleillé, humide, et un silence à la fois quand on crie, tout au fond de l’autre,  j’en peux plus, je voudrais sortir, dans toi, je voudrais rentrer dans la mer, à pied, sentir les petites vagues, je souffle des draps blancs, me profane, m’oublie, me sèche, de toute les tentations du corps, m’innerve, m’enlève, me tue, l’enfant apprend à compter avec ses doigts, le doigt qu’il faut mettre en avant, pour ouvrir les yeux, sur le monde, les odeurs, le cercle au milieu de l’œil, c’est comme ça que je te reconnais, le vent nous ouvre des portes, et la musique des chambres, de tous les côtés, il nous faut des choses simples, mais intenses, ta main posée sur moi, muscle cet effort, que je dois faire, en permanence, pour être un homme, au niveau de la mer, nous avons déjouer, la folle altitude des pluies, pour nous perdre, sur des terrains secs, courir, marcher pendant des heures,  qu’est-ce qu’on est venu faire, j’ai assemblé des ponts, pour tenir, ai-je eu tort, tout à l’heure de te traiter, de petit animal, quand tu cachais dans la terre,  mon os, tumultueux, pâle, va et viens, de l’ombre sur la lumière, coupé un peu plus bas, par ton sexe, comme si l’acier, retenait tout, dans nos veines, nous étions le monde,  dans nos corps, course en tête,  entre les murs, marquons le sol, de nos forêts, de nos grandes plaines, les virages, les pages blanches, une forme, sorte de fixation, dans l’air, ça va te faire mal de vivre

 

 

 

 

t’as la réponse, t’as le bon rythme, un jour, une heure ou deux, et puis s’en va, t’a mis le doigt dessus, fournaise, rire, écart, château de sable, dans la voix beige, marquons le sol, pour oublier, j’étais le monde, j’étais le soir, dans le pénombre, dans cette histoire, au fond, qu’avons-nous fait, de plus que les autres, entre les murs, nous parler, nous suivre, qu’étions nous devenu, l’ombre de nous même, un sillon, dans le plus petit doute, je suis nous sommes vous êtes, le plot du départ, l’arrivé, course en tête, 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Qu’avons-nous vu de la mer en sursis

Langue natale SUBDIVISION ocre 

En train de sucer le bâton pour te faire battre

J’avais économisé du souffle

Pour jeter sur la toile

La peau muscle et j’en passe

Des routes où nous avons perdu nos ombres

J’encaisse

Mal un cercle

Tes initiales

Pour faire avec du sable

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Plus personne dans la voiture arrière

Le paysage est blanc

Nous avons traversé des plaines

A contre courant des lacs

Tirer la langue

Prendre

arracher des baies sauvages

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’ai pas su lire à temps

la carte de nos trésors 

est-ce que tu m’en veux

d’être encore en vie

ne répond pas

met tout ton corps

derrière mon doigts

fait moi un signe

et qu’on n’en finisse

une bonne fois pour toute de tout ça

des lampes vertes dans les yeux  

pour ne jamais oublier

l’heure des trains

solitude bleue où tu plonges

maintenant pour ramener des corps

à la surface de rien 

J’aimerai te dire adieu

J’aimerai te faire de la place

Je prends ta main

J’ouvre mon cœur pour que tu rentres

Pourquoi tu n’ouvres plus les yeux

Quand je t’appelle

Entre le bois et la matière

Je cherche ta peau

souffler dedans souffler dedans

la vie ce qui nous tiens

Qu’est-ce que je ne ferai pas

Pour faire battre ton cœur

Chancelant comme une dernière goutte d’eau

Souple et dur à la fois

Réapprends la vie de l’autre côté de la paroi

Et tu t’élances et tu t’en vas

Très loin d’ici

Si tu entends ma voix

Le gout de l’or minéral 

Qui coule dans ma gorge

Pour te le donner

Ce grain d’azur qui flotte

Comme un acier trempé

Que le dehors avale

Et ingurgite

Ça transperce tout le ventre

Cet insecte prisonnier dans nos têtes

Qui nous promène de là à là

Derrière la porte

L’enfant perdu  

Cette pluie d’été

Dans le corps

Au milieu des allées

Sphérique centenaire

Comme du lait

Dans un bol vide

Avec ton prénom

Sur l’anse cassée

Une douleur qui n’en finit pas

De circuler

D’être à la racine

Au sommet du crâne

Où j’entends

Jour et nuit

quand tu dors

l’eau dans le palais

de marbre noir

où les insectes

Dans ta peau

Gigotent  

Pagayent  

Chroment

Cellule et se suicident 

Dans ma tonne d’acier

Par plaque

J’aimerai crier

 

 

 

 

 

 

La route est devant toi

Un signal avec des couleurs

Au travers de la gorge

Et l’on repartira

C’était compté sur nous

Ta tonne d’acier dans les virages

Afin que nous portions des masques

Et ce cri que tu entends

Fabrique de la patte verte

Qu’il faudra mettre entre nos dents

Quand tout sera fini

Dans un éclat de verre

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Du vent dans la plaine, pour relever  ta jupe

Oh le beau soleil, à l’arrière de la voiture

Où nous allons mourir, un soir sur deux

Tu comptes sur tes doigts, les arbres nos souvenirs

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quelqu’un me regarde mourir

Et ne peut rien y faire

C’est comme ça

Que j’appréhende la vie

Ecrire pour combler le temps

Laisser sa petite trace

Quand le corps jour à faire semblant

 avec les ombres

avec le corps

avec ce qui vient

ne viendra pas

le vent dans les jambes

et les fantômes qui ouvrent leur voix

pour qu’on les entende

Laisser des trucs

Entre les dents

Pour mieux pourrir avec

J’ai plus la force

Je me suis abîmé 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’aime mal à la tête, des fois j’aimerai crever, la gueule ouverte, et qu’on en finisse, où c’est écrit, avec l’éclat blanc du soleil, dans les dents qui nous dévorent , c’est pour te manger, c’est pour abîmer ton corps, que je fais ça, promets-moi cette ombre, ouvre les yeux, où vont nos sanglots, dans la terre glaise, où vont mes ongles, dans ta main ouverte, approche fais-moi un signe, je vais mourir sans toi, et puis comme je peux le ciel, de quelle couleur il est, l’équilibre ça suit son fil, d’apparat minerve pour nous tenir droit, et nous redescendrons, la seconde ou tu t’es tu, t’en redemande, t’en redemande, masse le dos, l’anus et les seins, le lait de la discorde, distendu dans la gorge quand moi j’avais faim de toi, pour nous rompre, j’aimais le sec, et toi les endroits mouillés, j’écarte toutes tes peaux, rentre ou ressort, le monde tel qu’il est, j’aime mal à la tête, t’en fini pas d’être pas d’être un homme, ça fait mal à la fin, la neige épaisse sur les arbres à moitié foutu, dans un décors de rêve, où ton propre enfant se noie, impuissante, tel est le schéma du verre pilé, quand le nerf se réveille en pleine nuit quand tu as soif, il faut faire l’amour, il faut faire le deuil, il faut faire quelque chose, pour se laver pour oublier, pour être un homme, pourquoi tu gueules dans le cul des singes comme toi, modeler rompre, et puis remettre de la matière, à la seconde ou j’aime avec, le feu s’éteindra, et le temps nous sera compté, j’aime tes hauts talons, quand tu me craches dessus, dans le dos dans les cheveux, ça fait des flaques, petites avec des cercles autour, un doigt peut rentrer dedans pour questionner le vide, la fenêtre est mal ouverte, ton corps ne passe plus, t’aimerai dire quoi devant ta propre tombe, écarlate avec posé dessus, un lit de feuilles rouges, ça fait longtemps tu sais que t’es mort, et nous t’attendons, je t’huile , je vais te la fenêtre que t’as pas su prolonger  à temps, j’écarte les cuisses, t’huiles, ça rentre mieux, t’en redemande, du bonheur, la route était longue parfumé suivante, comment c’était dans l’autre, on voudrait

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Grand lac étendu droit Quand les fenêtres éclairaient tout

Pendant la nuit qui se débat Toute seule avec nos meurtres

Ce bras léger bien préparé depuis l’enfance Dans le miroir des ombres qui nous font peur Alors tu sais maintenant diviser les nombres Apprends-moi l’écriture

A caresser la peau dans ce sens là avec mes poings Dans les climats

Tempérés vénéneux Chastes approche-toi Le temps atroce et ses lignes droites

J’attends le signal J’aimerai donner Pour tout perdre La chance aux autres

J’aimerai revenir Au premier mot de la phrase maternelle Revenir

Et puis sentir le carrelage froid Sous mes pieds quand tu marches En plein soleil

Revenir c’est ça Je veux voir L’orage merveilleux grandir

La première goutte de sang Qu’on partage à deux Si c’est donné

Ne pas reprendre tout de suite non Mon dieu Le chien mouillé par notre salive et notre sang mêlé Maintenant que nous sommes deux Nos poings et mains liés sur la même table Pour écrire la première phrase du jour ensemble revenir

Revenir recevoir L’odeur de toutes mes forêts Que tu mettras sur ta peau

Pour être heureuse  Je veux des vêtements propres et souples

Pour que les astres changent de couleurs A l’avenir et tes prénoms et tous mes manques Perdues dans la terre meuble Inaudible seulement sur ce côté-là des choses Où le cœur bat encore Pour Etre une femme heureuse  

Je veux tout simplement ça Mon pouls laissé contre ta tempe

Pour garder le rythme de ton amour Quand il n’y aura plus d’eau dans le palais

Quand je serai sec à mon tour De chanter un peu plus bas

Dans les tunnels ocres et sombres Où la lumière ne rentre pas

Explosive au centimètre carré Revenir revenir encore un peu avec toi

Dans les nombres et les belles couleurs Je veux sentir ta bouche pour respirer encore Un acier plus tranchant pour découper renaître

Il faut passer le cheval au galop crois-moi Sinon la mer se vengera d’eux

Pavillon flottant sel dans le ventre Mâchoire à moitié reconstruite

Millier de mots perdus dans ta fuite Parce que nous avons tout simplement peur de mourir Alors je vais le faire pour toi

 

 

 

Zoo animaux flamboyants dans la cage ouverte aux souvenirs

On y presque 

Un coquillage glacé sur ton ventre

M’ouvre des portes pour me faire entrer la première

Comme tu es lâche

De me laisser si seule

Je commence à marcher à courir

Pour mieux remplir ce vide

Qui nous faisait si peur

Nous les vivants dans l’air liquide

Des grandes arbres comme des torrents

Ou c’est l’inverse

La terre et ses grands nombres

Coulera en nous

J’entre dans la mer noire

Comme si je passais mon visage

Dans tes cheveux

Chemin accoudé

Plaque démangeaisons

Souffle coupé

Pour que tu reprennes ta respiration

Dans moi

Je vais bientôt tomber

Je suis au bord

Je crois

Que le tissu le lien la peau

Tiendra tout ça

Comme dans un livre

Avec ta bouche Avec du fil

Une barre d’horizon

Un appel au secours

Qui ne viendra pas

Mais la pluie coule

Je suis au bord

Des masques qui me regardent

Appelle ça comme tu veux

Il est autour de nous

Si transparent maintenant

Que je peux voir le jour

Et le toucher avec mes doigts

 

Je crois les carmélites

Ou des enfants dans la rue

 je baisse les yeux

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On voulait toutes les frôler

Les belles couleurs

Tu t’en rappelles

On marchait vite

Dans l’escalier étanche

La poursuite du bonheur

Il y avait du rose et puis du vert

Multicolore sous nos pieds sur les grands murs

Les angles et puis les ongles et puis la chute

Pour nous rattraper

C’est notre monde

La ligne droite peut changer le cour des choses

Un sourire une arme et un éclat

Derrière la baie vitrée

Lagon bleu

Pourquoi tu pleures comme ça

T’as ressenti quelque chose

Ça n’allait pas tout à l’heure

Elle t’écartait les bras

Je te l’ai déjà dit

Le métal c’est le sang le lien

C’est le drap le tissu qu’on mettra sur nos morts

On y penser trop c’est toujours trop fort

Libère-toi cogne ta tête contre les murs

Nos ventres et nos visages

Opposés s’attrapent et se digèrent

C’est la démarcation c’est la ligne

Sois mon maitre

Péninsule eau arabesque

Fleuve salé pour nous toucher nous oublier  

Que sais-je encore des fruits amers dans l’arbre mort penché

Des lettres à placer dans le jeu pour être à notre place mère

Mère je t’écarte les jambes à mon tour

Pour te reprendre tout ce que tu m’as volé un jour

Un jour

La bouche est comme un anus

Qui se rapproche de nous

Et j’aimerai

J’aimerai

Disparaître dedans

Quelque chose de noire

A Ton cou

Tes peaux

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Comme un bateau qui s’éloigne dans la nuit

On ferme les yeux

Les murs s’en souviennent

C’est comme un tunnel avec de la lumière pour nous guider

Je sais que tu es là je sais tous les combats qu’il faut faire pour bien fermer les yeux

La traversé sera longue

Toute une vie à m’attendre

Toute une vie à respirer des odeurs

Une fleur posée sur ton front

Jusqu’à la pourriture des insectes

Qui circulent déjà dans nos peaux

Tout est programmé  tout est en nous

Nos grands tableaux de maitre

Pousse-moi dans l’escalier j’aimais fuir

C’est là que le soleil à rendez-vous

Avec ton sexe et mon poison oublions-nous  

Et si c’était l’inverse

L’orage multi complet

Indolore et sage comme la passion

L’art d’être un visage

Le verre pilé la langue

Pour mieux parler partons

Je sais toutes nos nuits sont courtes je sais tout ça

Et j’ai pris ta main pour écrire et me faire mal

Quand je te le redemande

Un trou une sorte de cave et de limande

Sur le dos de l’animal

Qui nous ressemble tant

Pour les mouches le cœur de la cible

Ton odeur jusqu’ici

Comme un salut

Ou comme un feu qui brûle

On voudrait plonger n’importe où

Pour dormir et guérir et se suivre

Et pour oublier tout

Les couleurs essayent les maintenant

Si tu dois partir

Tu m’innerves de salive

Fais-moi basculer dans l’autre monde

Comme elle était belle

Cette limite sur le sol

A ne pas dépasser

Pourquoi tu tires la langue

Pourquoi t’es jamais fatiguée

Pourquoi le ciel descend comme ça sur nos épaules

Pourquoi j’aime sentir ta pisse sur mon ventre

Chez toi c’est de toutes les couleurs

Ça fait tourner la tête ça fait mal cœur

Le silence des bouches

Qui se dévorent en elles les uppercuts

Dans l’estomac des murs

Des visages d’enfants et les plus beaux soleils

Qui nous réchauffent la peau

Sur une musique et sur un rythme à prendre

Mais dévalons la pente

Avant qu’il ne soit trop tôt

Je les entends venir

 

 

 

 

 

 

 

 

Mon enfant est atteint de troubles psychiatriques

 

 

Aujourd’hui

J’mouille comme une salope tu m’as bien retourné

Dis tout à l’heure c’est quand que tu me donnes la fessé

J’la mérite pourtant tu sais faire ça

Aujourd’hui j’ai fait que des conneries 

Chaste était le ciel folle était mes envies

Tu me donne ton lait

trop de pression

jouons les interdits

j’aimerai bouffer ton cul

Tu l’ouvres pour moi ta langue était fendue

j’aimerai y mettre un ongle cassé

Tout vient de là tout vient de là

T’aura mal hein c’est tout ce que tu mérites

Une paire de claque dans ta gueule

Pour me rappeler les bons souvenirs

Goder dans le vent frais pour que tu chiales des métaphores

Oh Des métaphores

Fontaine orale cette mare pour me noyer

J’aspire entre tes peaux un monde meilleur

Ma putain tu parles si bien dans ce sens là de baise et d’insomnie

Me perdre en toi pour retirer ta merde

Sodomie se congratule se colle et se déchire

Nos folles envies d’y mettre le poing tout entier

Le trou de nos nuits blanches pour calculer des tâches d’encre

Salive pour que je bande entre tes dents mors moi

Pisse moi dessus à quatre pattes je te promène de l’allée a à l’aller b

Je serai bien volontiers ton petit chien automnal 

Qui tire la langue pour te guider dans moi

T’es usée t’es usée t’en veux encore plus des coups de bite

A 5 sur moi c’est encore mieux pour toucher le fond

J’aime qu’on m’insulte qu’on me dise  à l’oreille

Des mots dégueulasses comme tu es ma reine

Mon unique ma déesse mon prisme et mon trésor

Une bague sur ton sexe pour te tenir droit

Ephémère et dur pour voyager dans toi

J’écarte

J’écarte tes insomnies 

Tu me donnes ton lait

Trop de pression trop de pression

Ta merde

 

 

J’aime crier quand tu peins mes ongles avec ta chatte

Tes seins durs la corolle pleine de rubis

Tu peux me la mettre où tu veux

Ton langue Anal tu peux rentrer par la grande porte

Si je pleure est-ce que tu m’entends mieux frapper

Ta langue comme si tu lécher mon petit animal

Ouverte avec sa grande gueule

Attache à mes poignets le ruban grenat

De mes sandales marchons jusqu’au supplice

Dans cette chambre d’hôtel qui sent bon

Le cuir la naphtaline et ta queue

Tu me la mets dans mon orifice brûlant humide

Je suis à toi

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Qu’est-ce qu’on a fabriqué

Avec nos corps

Les heures durant

A repasser

Les volets clos

On regardait ses mains

Comme ça voler

De temps en temps

Perdues dans le vide

Sur le rebord dans le fond

L’eau froide

Ça nous remuait déjà

Cette peur

Le sang glacé

Courir vite

Ça doit être ça

Le petit muscle fragile

Qui se déplace dans le cœur

Et qu’on appelle sans la nommer

La douleur

Je dois la surveiller

La tenir à distance

D’autre corps

C’est la fin

Mais je dois rien atteindre

De juste et de droit

Je dois mentir

Je pense à toi

Calque ma vie sur d’autre vie

C’est le mélange

Où l’horizon se mélange aussi

Je dois attendre

Bouffer courir

Qu’est-ce que tu choisis

Avant moi

Pour être heureux

Fais-moi un signe

Sur le fil en acier plus bas

Je te donne 10 minutes

10 secondes un cri

Pour que tu m’écoutes crier

A mon tour

J’ai pleins de choses à dire

Mais je me tais

Mais j’en sais rien

Te l’ai-je déjà dit

Approche écoute

C’était la ville qu’on cherchait dans les livres

Pour se cacher rire et grandir

Comme du parfum visible

Pour m’embrasser ta bouche

Tu as les yeux fermés

Tu marches dans la cour

Et tu respires l’odeur des arbres

Coincée dans le vent

Quelque part

Il faut partir je sais

Il est l’heure

On se retourne

On revit

On se cogne contre des cloisons

Du blanc du même pas sale

Un tournant un virage 

Putain qu’est-ce qu’on a mal

Quand on a retrouvé l’amour

On est sur un socle

On sait qu’on va retomber

La hauteur ça nous expose

A du danger

On se dit ça

On sait un tas d’autres choses

On perd et on avance

On marche

On aime le silence

Les marches chaudes

De la petite église

Entourée de fleurs jaunes

Dans tes cheveux

Eclatants lumineux fragiles

 

Je ne veux plus voir les autres, devant moi, un léger vent, un léger voile me trouble, souviens-toi de ces gens là, lignes courbes, droites, paradis, feuilles mortes brodées sur le tissu, où dedans, où en-dessous, au travers, dans le coin le plus sombre de la boite, où tu attends, peut-être qu’elle est trop petite, étroite, trop courte, confinée dans cette chambre là, où tu dors, où tu sommeilles, tu te réveilles pas, pourquoi tu te réveilles pas, il fait noir, il fait tout le temps gris dehors, à l’intérieur de toi, c’est comme une usine, ou un soleil trop bas, tu attends je crois, j’aimerai te réveiller, réveille-toi, je crois, mais je n’en suis plus sûr, on doute beaucoup, tu sais ici, on doute de tout, il fait froid, c’est tout ce que tu retiens, de la chaleur aussi, un peu trop écrasante, une ombre au-dessus de nous, qui tourbillonne, une coccinelle qui nous suit, toujours derrière toi, quand la surface est chaude, l’été, la surface monte et le rebord aussi, ça déborde, ça vient parfois quand il est tard, tout seul, et on pleure par 2 fois, ça tombe dans un mouchoir, brodé, non ce n’est pas le fruit du hasard, tout est chiffré d’ailleurs ici, sur des autocollants des buvards, des trucs qu’on met derrière, au dos sur des produits, et puis tu fais le rapprochement, toi aussi, qui tu es, qu’est- ce qu’on vaut, sur une échelle de 10 à onze, comme sur l’échelle de la douleur, tu sens le vide, la main se refermer, l’écart qu’il te reste, et l’ombre qui disparaît, mais t’en sais rien, de l’écart qu’il te reste dans les mains, l’air que t’aimerais lui donner avec ta bouche pour sonder le rebord de la vie de la mort, s’il en reste, t’aimerais lui parler, lui ouvrir la gueule pour crier, mais y a plus rien qui sort, il faut être doux, violent muet face à la mort, alors on fait comme on peut, quand c’est bien agrafée, la robe fait comme un fantôme, la robe tient toute seule dans le vent, alors t’as mis sa bague et ses vêtements, pour la toucher encore, tu vas tu viens vers elle, et c’est l’été sans elle qui commence, y a du soleil et des enfants et des marelles, c’est des cubes blancs avec des traits pour séparer les étages, on descend, une fois dépasser le trait,  on n’arrête pas de descendre avec elle, c’est vertigineux, un pas et puis 2, c’est dangereux, toujours le même, et puis l’autre, et puis l’autre de travers, on hésite on tremble on est sur un fil, quand tous les muscles deviennent un peu moins souples pour traverser la ville, les contres allées, les grandes artères, les boulevards, les champs de blé, les grandes poupées en forme de coquelicots géants, et puis le jardin des morts, en face de nous, pour être avec elle

 

 

 

 

 

Tu crois que t’es mort, depuis qu’on te l’a dit dans ton sommeil, tu comptes les heures et les minutes, et les semaines, il est quelle heure, tu n’as plus pied, quand tu touches le fond, tu touches ta vie, ta petite vie de merde bien remplie, conditionnée, toujours la même, sans surprise, sans confession, sans saveur, t’es dehors et t’es dedans, tu ne fais plus la différence, entre le bien et le mal, tu as perdu tous tes repères, pourtant tu gardes espoir, sur la pornographie et l’érotisme, tu confonds  tout, le désir et la violence, oui le sexe parlons s’en, de la masturbation et de la peau, et pour 50 euro de plus, tu peux avoir la finition, elle te finit avec la main, avec la bouche, elle te dit que c’est un peu plus chère, elle te finit, la mécanique de précision est bien huilée, c’est terminé le va et vient, tu fermes les yeux et c’est fini, tu spermes, tu prends une douche, tu te rhabilles, il faut rentrer chez toi, t’ouvres la porte, tu crois que t’es mort, mais la douleur est supportable, alors tu continues la route, comme tu dis, on verra bien demain, tu verras rien demain, faites vos jeux, rien ne va plus, mais qu’est-ce que tu croyais en venant ici, non mais sans blague, redescend, le rêve est terminé, stop, ouvre les yeux, reviens dans la réalité, installe-toi, reviens avec les autres, tu resteras comme eux, amer et dur dans la défaite, tiède et vaincu, froid, il n’y a pas de solution possible qui s’offre à toi pour l’instant, pas de miracle, ni d’instantané, une excroissance de peau soudaine sur le sein gauche, ça te fait mal, et ça parcoure ton être, t’aimerai te foutre en l’air, et ça devient logique, t’y pense comme un appel, ou un médicament, t’aimerai juste essayer pour voir, t’y pense, mais y a la douleur physique, et comme t’as peur de tout, tu ne prendras aucun risque , tout ça reste dans ta tête, le corps ne suivra pas, le corps finira sa vie comme il l’avait commencé, seul, hébété, sans prise de risque, qu’est-ce que tu pourrais faire maintenant, de tangible et de beau pour occuper ta vie, t’y pense, mais la complexité du désir est réservée aux femmes, enfin c’est ce que tu crois, et tu développes, tu ne lâcheras plus rien maintenant dans cette affaire, c’est trop tard, tu dis, que le bonheur est identique à la mort avec son cortège de fleurs, t’en sors pas, t’écris les yeux fermés, que c’est ta propre histoire, que tu n’as rien inventé, rien pris, tu dis simplement, avec tes mots à toi, que toutes les belles paroles peuvent aller se faire foutre, maintenant que la messe est dite, tu prends des petites routes, tu vas moins vite, tu respires pas, tu t’emmerdes, tu rêves d’une autre vie, tu n’arrêtes pas de dire, que ta vie est un tas de merde, que ta vie est foutue pourrie, ratée depuis l’enfance, que tu la portes sur tes épaules comme un poids mort, il y a des murs, il y a des murs et ton corps plonge dedans, pour exister pour ressentir cette douleur, il faut faire quelque chose et puis après plus rien, tu oublies d’être, t’es dans ta propre prison interne, c’est l’échec la défaite et le retour au source, une chute programmée, un immeuble en train de s’effondrer, de descendre, il est quelle heure, es-tu encore en vie ?

 

 

as du mal à regarder le ciel blanc, derrière les vitres sales de ton appartement, tu es chez toi s il est quelle heure, depuis la dernière fois, t’as même pas faim, il est quelle heure, il est 8 heures 30 de l’après-midi, tu rentres chez toi, tu en ressors, t’aimerai faire les deux pour accomplir quelque chose de juste, mais coule les regard liquide, rentrer sortir, une bonne fois pour toute, mais l’équilibre est difficile à trouver, il y a une fin et un début, alors que c’est tout le contraire qui devrait se passer, pourtant ça suffisait avant, c’était millimétré, mais la limite est largement dépassée, plus question de faire marche arrière, il n’y a pas de retour, tu as 47 ans, le processus est enclenché, et ça ira maintenant jusqu’au bout, jusqu’à son terme, jusqu’à son éclosion, sans résistance ni colère ni autre chose, le sentiment que tu n’as plus, d’appartenir à l’autre et à toi-même, quelque chose s’est rompu, a cédé sous le poids de ton corps et de ta peau, comme une berge ou comme un pont, il fallait traverser les autres et les situations pour obtenir quelque chose, pour être vivant, au début tu n’y faisais pas attention, mais depuis les choses ont changé, tu crois que t’es mort, cette phrase est partout dans ton ventre, pourtant tu parles tu fais les courses, tu prends des trains et des métros, t’as même un travail, un travail dans lequel tu travailles pour les autres, et tu te dis en regardant tout ça, que la vraie vie, serait de travailler uniquement pour toi, pour avoir un sens, un ordre moral, une logique, appelle ça comme tu veux, mais non, tu te trompes, t’es comme eux, bien installé dans le troupeau, cette machine est parfaitement bien huilée, depuis qu’elle te sonde et te digère, à petit feu, il faut maintenant attendre son tour, il faut attendre maintenant comme les autres, la sortie est au bout d’un tunnel, il y a quelques distractions, le jogging et la télévision, quelque chose c’est glissé, tout à l’heure en toi, pendant que tu dormais, maintenant tu te réveilles, et tu as peur d’être en vie, quelque chose c’est glissé, tout à l’heure, mais tu ne te rappelles plus où et quand, d’ailleurs tu n’as jamais su, où ça se trouvait réellement le bonheur, et dans quelle partie du corps, il se trouvait, tu as suivi le troupeau, comme les autres, sagement, et derrière, c’est peut-être vrai, ce que les gens racontent, dans les trains, dans les files d’attente, dans le métro, plus personne ne se parle, ni ne se regarde, tu crois qu’tes mort, pourtant tu vis, tu chiales un peu, tu te retournes, ça t’ébloui peut-être le silence, et l’envie d’en finir, tu t’effaceras toujours devant ce qui beau, petit tu ne parlais qu’avec des enfants sourds ou aveugles, toujours un handicap, comme ta vie, qui défile en accéléré quand tu cours, tard la nuit, comme s’il fallait fuir quelque chose, ou tuer quelque chose au fond de toi, il est l’heure de regarder ta montre, pour savoir combien de minutes tu as mis, pourtant tu n’es pas pour la performance, tu n’as d’ailleurs aucune ambition, tu es là, au milieu des voitures et des camions, l’air est pourrir, sûrement comme ta vie, une vie à sert à quoi, à qui, longtemps tu t’es posé toutes ces questions, tu vas bientôt naître, tu vas bientôt le savoir, tu vas bientôt ouvrir la bouche, pleurer, découvrir l’eau, chaude tiède et froide, la température de l’air, de la peau, la couleur naturelle de la peau, c’est quelque chose qu’on n’invente pas, tout passera, tout rentrera dans tes oreilles, et dans tes yeux, tu vois déjà, les habits blancs, l’amour, de papa et maman, comme c’est drôle, ils sont plus grands que toi, d’ailleurs ici, tout est plus grand que toi, tu vas l’apprendre, tu vas le savoir vite, il est 8 heures, tu es toujours en vie, il y a du sang, il y a de la merde, quel spectacle étonnant quand on y pense, de naître, de voir le jour, dans cet état de délabrement de guerre de déchirure, ça commence mal, mais tu sens que les autres autour de toi sont heureux quand même, et ça se voit,   

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’ai perdu mon vélo jaune, je l’avais posé contre toi, un jour ou j’étais à phone, tu avais cette petite marque au bras, recommence à viser le ciel, tu feras de la couleur avec, dessine dans le coin d’une page un soleil, avec des coups de griffes des coups de becs, je crois bien que médicale était ma raison, je suis parti demander l’heure, à celui qui marque avec ton sang mon prénom, je cherche comme toi le bonheur, dans tes cheveux dans tes laques, rouges à force de diminuer, la hauteur de l’eau dans des barques, nous avons transgresser, pleurer l’un contre l’autre, et machinalement ta main, contre ma peau comme une espèce de faute, qui nous punira sans doute demain, j’étais l’arbre sans sa peau devant la forêt, et toi une sorte de bâtisse pour les fous, pour ne jamais connaître la paix, ni la soif immobile à ton cou, je me serais pendu pour vaincre, toutes mes peurs celle de l’orage, le bruit fracassant compter jusqu’à cinq, le sol mouillé des plafonds des visages, et puis sans la citer vraiment, la passion nous a détruit, nous dévore comme du sable dans du vent, comme une espèce de chute avant la nuit, rien ni même nous, n’avons su protéger, le fil la boite à bijou, l’armure un peu cassé, j’aime pas le début du film, la chanson le rythme de nos pas, et dire qu’on est tranquille,   

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